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Editorial -----------------------------P.1 Bientraitance, maltraitance ---P.2 Référentiel UNASSI -------------P.3 L'UNASSI en 2009 ---------------P.4 Vigilance ----------------------------P.6 Questions d'actualité -----------P.7
Quartier Carolle - 65230 CASTELNAU-MAGNOAC � : 05 62 39 87 45 � : 05 62 39 87 46 � : [email protected] Site Internet : www.unassi.fr
Bulletin UNASSI - Mai 2009
Union Nationale des Associations & Services de Soins Infirmiers
La spécificité de l’UNASSI est de rassembler des personnes morales, ce n’est donc pas une association de personnes, mais une union des SSIAD, ce qui nous donne plus de force au niveau de la représentation nationale. A ce jour, nous comptons 344 adhérents, dans 75 départements, couvrant l’ensemble du territoire national. L’UNASSI agit essentiellement dans deux directions : • la représentation des SSIAD : interlocutrice des pouvoirs publics, elle est la seule fédération
spécifique des SSIAD, à côté des grandes fédérations généralistes • le soutien des SSIAD, par des actions de formation, des interventions ponctuelles d’aide, des
réponses aux questions techniques. Nous sommes tous conscients que le contexte dans lequel évoluent les SSIAD est de plus en plus difficile : • restrictions budgétaires • concurrence importante engagée par certains syndicats d’infirmiers libéraux • volonté d’extension aux SSIAD des restrictions à l’installation des infirmiers libéraux • redistribution complète des cartes induite par la loi HPST Aujourd'hui, pour que les SSIAD soient entendus et mieux écoutés au niveau des pouvoirs publics, il est nécessaire de se regrouper. Nous savons tous que l'union fait la force, je vous invite donc à venir nous rejoindre au sein de l'UNASSI. N'oubliez pas notre rendez-vous annuel les 18 et 19 Juin 2009 à Albi pour partager nos expériences et des moments de convivialité.
La Présidente, N.FAGET
XVème Congrès UNASSI "La bientraitance au quotidien dans les SSIAD"
18 et 19 Juin 2009 à Albi (81) Le congrès s'adresse à tous les acteurs des SSIAD : responsables (directeurs, IDEC),
personnels administratifs, personnels soignants, administrateurs.
EDITORIAL
Texte législatif : Circulaire n° DGAS/2C/DSS/MCGR/DHOS/O3/2009/05 du 29
Janvier 2009 relative aux modalités d'autorisation des services de
soins infirmiers à domicile et leur articulation avec le dispositif de
régulation du conventionnement des infirmières libérales
BIENTRAITANCE, MALTRAITANCE :
DE LA DEFINITION A L'ETIQUE, LE PROJET DE SERVICE
Maltraitance ? chacun croit savoir ce que c’est.
Bientraitance ? on oublie de la définir.
Non traitance ? c’est la situation la plus fréquente, dont personne ne parle…
Ces néologismes recouvrent-ils simplement un phénomène de mode ? Ou induisent-ils une
réflexion éthique institutionnelle sur la posture professionnelle de chacun au service de
l’accompagnement des personnes vulnérables ?
La maltraitance exercée envers les personnes âgées n'est pas un phénomène nouveau, mais
reste un sujet tabou.
Il est d’autant plus difficile à appréhender au domicile que le poids des difficultés familiales,
accentué par les effets du vieillissement, et le poids des habitudes culturelles, rendent la
communication difficile entre les familles et les professionnels.
La plupart du temps, la notion de maltraitance recouvre une infinité de situations qui révèlent
et/ou évoquent la souffrance subie par une personne vulnérable, c'est-à-dire qui n’a pas, n’a
jamais eu ou n’a plus la capacité de se défendre d’égal à égal avec autrui.
Ce sont des situations complexes dans lesquelles inter-agissent la personne qui subit la
violence et ses auteurs, qui sont eux-mêmes souvent en situation de souffrance.
Paradoxalement, la bientraitance, néologisme tout récent, n’est pas un concept en miroir de
la maltraitance, ses définitions sont aussi polymorphes et complexes.
Cependant, un constat se dégage : ne pas être maltraitant ne suffit pas pour se dire
bientraitant.
La bientraitance est une démarche volontaire, construite, partagée par un service, une
institution et des professionnels.
Faire vivre la bientraitance au quotidien dans des interventions au domicile est une
construction fragile, qui s’appuie sur une éthique, une volonté institutionnelle, un état
d’esprit partagé.
Elle s’épanouit grâce à l’engagement quotidien de tous les acteurs au service de
l’accompagnement de personnes vulnérables, et dans le soutien apporté aux aidants.
C’est tout l’enjeu de la réflexion éthique et pratique menée collectivement lors de
l’élaboration du projet institutionnel.
Docteur E.FRAUX
ADHEREZ OU RE-ADHEREZ
L'UNASSI regroupe les SSIAD quel que soit leur statut juridique:
"L'UNION POUR UNE MEILLEURE EFFICACITE"
A l'aide du bulletin téléchargeable sur notre site www.unassi.fr
1.L’enquête DREES
• l’U.N.A.S.S.I., avec les autres fédérations, a
été consultée pour tester cette enquête
• vous avez reçu le questionnaire début 2009
• si vous voulez que les pouvoirs publics
connaissent bien les SSIAD, il est impératif
de répondre complètement à ce
questionnaire
2.Mesure 6 du plan Alzheimer
• la DGAS a établi le cahier des charges de
l’appel d’offre concernant la création de
quarante équipes spécialisées, pour la mise
en œuvre de la mesure 6 du plan Alzheimer
• à la demande de la DGAS, l’UNASSI a
participé au groupe de travail
• en synthèse, on peut retenir que :
− les pouvoirs publics mettent
progressivement en œuvre le plan
Alzheimer (consultable sur le site
UNASSI)
− dans la logique actuelle des politiques
publiques, priorité est donnée au
maintien à domicile
− la mesure 6 prévoit l’ouverture de
places dédiées, portées par des SSIAD
de grande taille, des SPASAD ou des
groupements
− ces places dédiées seront assorties du
financement de ressources propres :
IDEC, ergothérapeutes,
psychomotriciens, assistants en
gérontologie
− les équipes auront pour mission
d’intervenir auprès des patients, mais
aussi auprès des aidants
− un appel à projets est lancé dans
chaque département
− l’UNASSI est à votre disposition pour
accompagner les adhérents qui
souhaiteraient répondre au cahier des
charges
• la démarche sera généralisée début 2010, ce
qui permettra aux candidats à
l’expérimentation non retenus en 2009
d’être prêts pour la deuxième phase
3.Et toujours, en fonction de vos demandes
• les journées de sensibilisation et
d’information
− bientraitance
− gestion des risques
− évaluation
− évolution des politiques publiques
• les formations action à l’évaluation interne
− une session a débuté à Bourg en
Bresse
− d’autres sont à l’étude en Normandie,
et en Bretagne…
• l’appui méthodologique du siège
4.Le colloque de Rennes le 20 mars
• il a rassemblé de nombreux participants
• il était consacré à une réflexion sur le
thème : « l’ordre infirmier, conséquences
pour les S.S.I.A.D. »
• les idées forces suivantes sont ressorties :
− les infirmiers connaissent encore mal
l’Ordre et les obligations qui
s’imposent à eux
− l’Ordre sera un interlocuteur
indispensable des relations entre les
SSIAD et les infirmiers libéraux mais
aussi un interlocuteur dans les
relations entre les infirmiers salariés
et les employeurs
• on peut regretter que l’Ordre Infirmier
National ait été absent de cette réflexion ;
fort heureusement, le COI 35 a participé
aux travaux, ce qui a permis de les éclairer
de manière intéressante.
Un produit nouveau, négocié par l'UNASSI pour ses adhérents
L’UNASSI met actuellement au point une réponse à deux questions qui
préoccupent tous les SSIAD :
• la position de la CNAMTS sur les relations entre les infirmiers libéraux et
les SSIAD
− cette réponse (lettre du directeur général en date de janvier 2009)
affirme que :
◊ les actes pratiqués par les IDEL pour le compte des SSIAD
n’entrent pas dans le champ de la convention entre la sécurité
sociale et les IDEL
◊ les tarifs en seraient libres
◊ et les organismes de sécurité sociales ne prendraient donc plus
en charge une partie des charges sociales liées à ces
rémunérations
− de ce fait, certains IDEL majoreraient leurs tarifs du montant ce ces
charges sociales
− l’UNASSI a pris la position suivante, sur laquelle elle vous adressera
prochainement un dossier :
◊ prendre en charge directement ou indirectement les charges
sociales d’un professionnel libéral induirait logiquement une
requalification de la convention en contrat de travail,
soumettant ainsi le SSIAD à une taxation supplémentaire de la
part de l’URSSAF
◊ majorer les rémunérations versées aux IDEL induirait
automatiquement une réduction de l’activité des SSIAD, le
budget alloué n’étant pas extensible…
• restrictions à l’installation
− la convention signée entre les syndicats d’infirmiers libéraux
englobe les places de SSIAD dans le calcul de l’offre
− l’UNASSI
◊ considère comme anormal que les SSIAD soient englobés dans
une négociation à laquelle ils n’ont pas été invités à participer
◊ conteste les règles de calcul fixées pour apprécier le poids des
SSIAD dans l’offre de service
◊ vous proposera fin juin un argumentaire sur le sujet.
De plus en plus souvent, les S.S.I.A.D. sont sollicités pour des partenariats avec les services
d’H.A.D., parfois avec l’accord tacite des organismes de contrôle.
Ces « partenariats » se traduisent le plus souvent par :
• des interventions conjointes
• la mise à disposition des personnels du S.S.I.A.D. pour assurer des soins de nursing auprès
de patients admis en H.A.D.
Il faut rappeler que, en l’état actuel des textes réglementaires, ces pratiques ne sont pas acceptables,
et sont de nature à mettre en cause la responsabilité des gestionnaires des S.S.I.A.D., pour plusieurs
raisons :
• la mise à disposition de main d’œuvre contre rémunération peut être requalifiée par
l’U.R.S.S.A.F. en location de main d’œuvre, pratique illicite
• les S.S.I.A.D. ne sont pas habilités à percevoir une rémunération de la part d’une autre
structure (HAD par exemple) : leur budget est limitativement constitué par l’allocation de
ressources définie par l’autorité de tarification
• le personnel qui intervient au domicile dans le cadre de l’HAD se conforme aux consignes
données par le responsable de l’HAD ; mais son contrat de travail (ou son statut) fait qu’il
reste sous l’autorité du gestionnaire du S.S.I.A.D., gestionnaire dont il engage la
responsabilité du fait de ses pratiques
Par ailleurs, sur le plan de la gestion, c’est une pratique dangereuse.
Si le S.S.I.A.D. peut mettre son personnel à disposition, c’est :
• soit parce qu’il en a trop par rapport à sa charge de travail ; l’autorité de tarification sera
alors fondée à diminuer le budget du S.S.I.A.D
• soit parce qu’il a embauché du personnel pour répondre à la commande de l’H.A.D. ; ce qui
signifie qu’il devra ensuite licencier ce personnel si la demande de l’H.A.D. cesse.
L’U.N.A.S.S.I. considère donc que cette pratique de mise à disposition de personnel est à la fois non
réglementaire et imprudente sur le plan de la gestion.
Elle la déconseille donc, en l’absence d’avis contraire écrit des autorités de contrôle et de tarification.
La coopération entre H.A.D. et S.S.I.A.D. est souhaitable, dans l’intérêt de l’usager.
Elle doit se dérouler dans le cadre de la continuité de la prise en charge, pour assurer une transition
harmonieuse, au mieux des intérêts du patient d’H.A.D., quand il devient usager du S.S.I.A.D..
Par contre, elle ne peut pas se dérouler avec pour finalité une substitution d’une structure à l’autre,
dans le cadre d’une mise à disposition de personnel qu’aucun texte n’autorise actuellement.
QUESTION D’ACTUALITE : les relations S.S.I.A.D. / H.A.D.