Zoom sur l’agroalimentaire

Volume 7, numéro 3 Décembre 2016

Bulletin d’information de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Transformation alimentaireSe former pour bien faire les choses

Carmen ST-DENIS, agronome, conseillère en transformation alimentaire

Une nouvelle offre de formation en transformation alimentaire a été préparée par l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ) à Grande-Rivière pour les entreprises de la région.

Nouveauté cette année, la plupart de ces formations peuvent être suivies à partir de votre domicile sur Internet. Seule la formation Définir la date de péremption des aliments devra être suivie en personne à l’ÉPAQ, pour les participants de la Gaspésie, ou dans un local du Cégep aux Îles-de-la-Madeleine.

Calendrier des formations

19 janvier 2017 En ligne Valeur nutritive et étiquetage nutrionnel

8 février 2017 En ligne Les règles de l’étiquetage

8 mars 2017 Îles Définir la date de péremption des aliments

15 mars 2017 Gaspésie Définir la date de péremption des aliments

23 mars 2017 En ligne Introduction aux bonnes pratiques de fabrication

Aide financière Les producteurs agricoles qui font de la transformation ou qui ont un projet de transformation et qui désirent suivre ces formations peuvent obtenir de l’aide financière du Collectif régional de formation agricole en communiquant avec Cindy Gagné :

• Téléphone : 418 392-4466 ou 1 888 503-7455, poste 209• Courriel : cindygagne@upa.qc.ca

Information et inscription Le maximum de personnes admissibles par formation est de 12. Premier inscrit, premier…

Pour obtenir de l’information ou vous inscrire, communiquez avec Carmen St-Denis :

• Téléphone : 418 388-2282 ou 1 877 221-7038, poste 1955

• Télécopieur : 418 388-2834• Courriel : carmen.st-denis@

mapaq.gouv.qc.ca

Un producteur de boeufde la région se distingue

Éric LEPAGE, agronome

Nous félicitons M. Daniel Fairservice, de New Richmond, qui s’est distingué au niveau provincial pour ses excellents résultats dans les encans spécialisés de veaux d’embouche du Québec.

M. Fairservice a remporté un concours organisé par le CRAAQ, en collaboration avec Les Producteurs de bovins du Québec, qui récompense les producteurs de veaux d’embouche ayant obtenu le meilleur écart de prix par rapport à la moyenne. Les producteurs de bœufs qui commercialisent au moins 10 veaux via les encans spécialisés du Québec y sont automatiquement inscrits.

Pour ses ventes de 2015-2016, M. Fairservice a maintenu un écart de prix supérieur à la moyenne de plus de 0,30 $/lb. Ce résultat lui a permis d’obtenir le premier prix dans la catégorie de 10 à 49 veaux vendus.

Dans ce numéroAssurer la continuité de son entreprise par une relève ... 2

Mise en marché des produits régionaux ou l’art de... 3

Démystifiez vos analyses de sols (2e partie) : La matière... 3

À l’agenda 4

PDSA - Appel de projets au 1er février 2017 4

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Zénab HAMAT, conseillère en développement du bioalimentaire, relève et formation agricole

Selon le recensement de la relève agricole établie de 2011(i), le transfert d’entreprise agricole à une relève, qui n’a pas de lien de parenté direct ou indirect avec les cédants, est le mode d’établissement adopté par 8 % de la relève agricole du Québec. Un manque d’intérêt pour la ferme familiale ou pour l’agriculture, un contexte familial difficile, des problèmes de santé peuvent amener la relève familiale identifiée à ne pas reprendre l’entreprise. Dans ces circonstances, la transmission à une relève non apparentée permet d’assurer la continuité de l’entreprise et d’éviter son démantèlement. C’est dans cette perspective que le Centre d’innovation sociale en agriculture a réalisé une recherche(ii) sur le sujet. Des cédants sans relève identifiée ou ayant tenté de transmettre leur entreprise et des repreneurs ayant cherché à reprendre une entreprise, de sept régions du Québec, dont la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, ont été interviewés. Nous présentons succinctement certains résultats de l’étude pour susciter la réflexion.

Avant d’amorcer une démarche avec un candidat, le cédant a avantage à éclaircir ses intentions quant à son avenir, celle de son entreprise et l’intérêt de ses enfants afin de planifier le processus adéquatement. Il peut préciser ses projets de retraite, ses besoins financiers, son désir réel à transférer son entreprise et à en assurer la continuité, sa volonté à continuer à y travailler, sa vision du processus, etc. Le releveur se doit de réfléchir à la planification de son projet : le type d’entreprise souhaitée, son épargne, son réseau de soutien, à l’acquisition de connaissances et de l’expérience, etc.

L’identification d’un releveur est un point crucial du processus. Diverses stratégies ont été utilisées pour rencontrer des candidats ou des cédants : le bouche-à-oreille, le réseau personnel et professionnel, les petites annonces et les médias sociaux. Le candidat peut également être un des employés. Lorsque les parties décident de poursuivre leur démarche, une période d’essai et d’expérimentation s’ensuit. Elle leur permet de mieux se connaître, de valider leurs intentions et le projet. Après l’essai, le projet peut ne pas se poursuivre. Pour les cédants rencontrés, trouver la bonne personne a pris en moyenne quatre ans et demi. Du côté des releveurs, il leur a fallu trois ans en moyenne pour trouver une entreprise à reprendre. D’un côté ou de l’autre, la patience et la persévérance sont des qualités essentielles.

Quand l’expérience est concluante, les deux parties travaillent sur un plan de transfert qui définit les scénarios, les conditions de vente ou de location, les échéanciers, etc. Il est primordial de formaliser ses ententes verbales pour éviter tous conflits. Pour ce faire, elles ont avantage à utiliser l’expertise de conseillers

spécialisés sur le plan financier, fiscal, légal et humain. À cet effet, les facteurs humains et relationnels sont ressortis comme étant essentiels au succès de la démarche. Lorsqu’ils ne sont pas maîtrisés, ils peuvent faire avorter le processus. Ils touchent à la maîtrise du savoir-être et du savoir-vivre, à la capacité à déléguer ou à travailler en équipe (cédant-relève ou entre les releveurs) et à bien communiquer, etc.

Les aspects économiques impactent également le processus. Une entreprise peu endettée permet au cédant d’obtenir, après la transaction, un revenu net plus élevé. La démarche est plus aisée lorsque des compromis sont faits sur le prix de vente. Une entreprise avec de bonnes performances est plus attrayante pour un repreneur et augmente sa capacité de reprise. Soulignons qu’un releveur peut aussi effectuer des changements dont l’effet est bénéfique à l’entreprise. Un repreneur dispose d’atouts lorsqu’il détient un minimum de mise de fonds, est admissible à des programmes d’aide financière, est solvable ou a d’autres sources de revenus.

La transmission de l’entreprise et sa reprise se fait selon le plan de transfert. Elle peut être progressive et comprendre une période de cogestion. La prise en compte de la vision et des valeurs du cédant ainsi que celles de la relève peuvent grandement faciliter l’ensemble du processus qui vise à assurer la pérennité de l’entreprise.

Bref, le transfert d’une entreprise agricole à une relève non apparentée présente des défis pour les cédants et les releveurs. Avec une bonne préparation et planification, en expérimentant, en s’informant et en s’entourant de personnes clés, il est possible de les relever.

(i) Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (2014). Portrait de la relève agricole au Québec 2011,. 68 pages.

(ii) VEILLETTE, L. et al. (2016) Du cédant au repreneur : Planifier et réussir un transfert d’entreprise agricole à une relève non apparentée. Rapport de recherche. 58 pages http://www.cisainnovation.com/wp-content/uploads/2015/09/Rapport-de-recherche-cedants-vfinale-grand-public.pdf

Assurer la continuité de son entreprise par une relève non familiale, la clé du succès!

Démystifiez vos analyses de sols (2e partie) :La matière organique

Éric LEPAGE, agronome

Lors du numéro de septembre de ce bulletin, nous avons analysé les paramètres d’une analyse de sol standard. Nous nous étions surtout attardés au pH. Cette fois-ci, nous regarderons de plus près la matière organique.

La matière organique fait partie intégrante du sol et y joue plusieurs rôles essentiels à son bon fonctionnement. En favorisant l’agrégation des particules (formation de petites mottes), la matière organique améliore la perméabilité, la porosité et l’aération du sol. Son effet structurant prévient également la dégradation des sols minéraux par l’érosion ou la croûte de battance. Elle possède une grande capacité à fixer certains éléments, donc agit un peu comme une réserve, ce qui lui confère un impact positif sur la fertilité du sol. Elle n’a pas son pareil pour retenir l’eau, ce qui peut être très utile dans les sols sableux. Finalement, quand elle se minéralise (se dégrade), elle fournit des éléments fertilisants essentiels aux cultures, notamment de l’azote et du soufre. Avec tant de qualités, on pourrait croire que plus il y en a dans notre sol (et sur notre analyse), mieux c’est. Dans les faits, c’est un peu plus complexe...

Dans la plupart des sols minéraux en santé, une analyse révélera entre 3 et 5 % de matière organique. Plus le sol est travaillé fréquemment ou agressivement, plus la matière organique a tendance à se minéraliser rapidement et à disparaître si l’on ne la remplace pas en laissant des résidus au sol, par des apports de fumiers ou d’engrais verts. À l’inverse, elle peut avoir une propension à s’accumuler dans les sols mal oxygénés. Un mauvais drainage ou un manque de porosité peut donc nuire à la dégradation normale de la matière organique. Une analyse de sol élevée en matière organique peut, dès lors, indiquer un problème de drainage ou de compaction.

En conclusion, la matière organique c’est un peu comme de l’argent. On a bien plus de plaisir en le dépensant et en en ramassant d’autres qu’en le laissant s’accumuler sans l’utiliser…

Mise en marché des produits régionaux...

Johanne GUITÉ, conseillère en développement rural, agrotourisme et commercialisation en circuit court

... ou l’art de jongler entre passion et profit!Vous êtes un producteur agricole ou un transformateur? Vous avez un super produit régional et vous rêvez d’en vendre plus sans perdre temps et argent dans des actions de mise en marché peu profitables?

Deux jours d’ateliers vous sont offerts dans le but de vous aider à adapter votre mise en marché selon vos besoins... parce qu’il ne faut pas toujours attendre d’être prêt à vendre pour penser « mise en marché »!

Vous y apprendrez les bases du marketing (les 5P) et de la distribution, adaptées à vos besoins et faciles à mettre en pratique.

Dates et lieu : 24 et 25 janvier 2017, de 9 h à 16 h 30 Centre Bonne Aventure Local 107-1 (Vieux Couvent) 105, avenue Grand-Pré, Bonaventure

Formatrice : Françoise Beaudet de l’entreprise « En pratique » - www.enpratique.ca

Coût: 52 $ par personne pour les 2 jours

Information et inscription Johanne Guité, MAPAQ Téléphone : 418 388-2282 ou 1 877 221-7038, poste 1954 Courriel : johanne.guite@mapaq.gouv.qc.ca

Cette activité est une initiative du Conseil de développement bioalimentaire de la Gaspésie en collaboration avec le Collectif régional en formation agricole Gaspésie–Les Îles, le Réseau Agriconseils Gaspésie–Les Îles et le MAPAQ.

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Zoom sur l’agroalimentaire est réalisé et mis en page trimestriellement par Manon Cyr, techni-cienne en information, à la Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation34, boulevard Perron Ouest, case postale 524, Caplan (Québec) G0C 1H0Téléphone : 418 388-2282 | 1 877 221-7038 - Télécopieur : 418 388-2834Courriel : dr11@mapaq.gouv.qc.caSite internet : www.mapaq.gouv.qc.ca/gaspesieilesdelamadeleine

PDSAAppel de projets au 1er février 2017

Carmen ST-DENIS, agr., adjointe au directeur

Le PDSA a été renouvelé suivant une entente sectorielle intervenue entre le Conseil de développement bioalimentaire de la Gaspésie, les MRC d’Avignon, de Bonaventure, de la Côte-de-Gaspé, de La Haute-Gaspésie, du Rocher-Percé, la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine et le MAPAQ. Le programme est en vigueur du 1er juin 2016 au 31 mars 2019 ou jusqu’à l’épuisement des crédits.

Un appel de projets aura lieu le 1er février prochain. Vous avez un projet et vous apprêtiez à le déposer? À titre de référence, nous vous invitons à consulter le programme complet sur notre site Internet. Il vous aidera à déterminer votre admissibilité : www.mapaq.gouv.qc.ca/gaspesieilesdelamadeleine.

Pour en savoir plus, communiquez avec la conseillère ou le conseiller responsable de votre dossier à la Direction régionale en composant un des numéros suivants :

• Cap-aux-Meules : 418 986-4550• Caplan : 418 388-2282 ou 1 877 221-7038• Grande-Rivière : 418 385-3763 ou 1 877 221-

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À l’agenda

12 janvier Colloque sur les céréales à paille

16 janvier Appel de projets au programme Proximité

20 janvierActivité de réseautage sur le positionnement des aliments du Québec sur le marché institutionnel, lieu à déterminer - secteur de la MRC Rocher-Percé

24 et 25 janvier

Mise en marché des produits régionaux ou l’art de jongler entre passion et profit, Centre Bonne Aventure, Bonaventure

31 janvier Transplants en serre

1er février Appel de projets au PDSA

2 février Journée acéricole 2017, Hôtel Le Francis, New Richmond

15 févrierCultiver l’efficacité en production maraîchère diversifiée, Ferme Aux petits oignons. New Richmond

17 févrierJournée régionale en production maraîchère, Hôtel Rimouski, Rimouski

23 févrierColloque sur les grandes cultures, Centrexpo, Drummondville

29 mars et 5 avril

Fabrication et utilisation de compost

À déterminer Paroles de maraîchers!

Activités en webdiffusion . Consultez notre site Internet pour obtenir plus d’information.