Zoom sur l’agroalimentaire

Volume 5, numéro 3 Décembre 2014

Bulletin d’information de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Nouveauté! Guide « Ventilation et conservation des grains à la ferme »

Louis ROY, agronome

La perte économique due à un déclassement des grains peut être considérable, surtout dans les marchés de niche qui exigent des grains de très grande qualité. C’est avantageux d’entreposer à la ferme, mais à condition d’appliquer une bonne conduite de la ventilation, de bien utiliser les équipements et surtout, de se servir des outils de mesure de l’humidité et de température.

Compact, ce guide comporte cinq chapitres traitant des principes et concepts clés de la conservation. Il aborde les caractéristiques des grains, la récolte, la mise en silo, la ventilation, les ravageurs, les moisissures et les mesures préventives à appliquer pour des installations sécuritaires. Le lecteur saisira l’importance de connaître le degré d’humidité du grain entreposé et suivre l’évolution de la température. Un suivi plus serré évitera les catastrophes.

Disponible sur demande dans les centres de service du MAPAQ en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

Dans ce numéroÉtat de la situation à la Coopé- rative de solidarité animale 2

Vous avez un projet? 2

Où trouver des employés intéressants et de la relève... 3

Le panic érigé, une surprise qui sort de sa boîte 3

Intégrer une relève non familiale, c’est possible 4

À l’agenda 4

Influence des propriétés physi- cochimiques et biologiques... 4

Voeux de Noël et du Nouvel An

Louis BIGAOUETTE, directeur régional

L’année 2014 a été dynamique à plusieurs niveaux. En effet, une entente spécifique pour le développement du secteur agroalimentaire de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine est intervenue entre la Conférence régionale des élus, le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et notre ministère injectant ainsi 1 350 000 $ dans la région sur une période de trois ans. Le Programme de développement du secteur agroalimentaire (PDSA) découle de cette entente. Déjà, 25 projets collectifs et individuels ont été acceptés à ce jour représentant une contribution financière de plus de 427 439 $.

« Agro Gaspésie – Producteurs de saveurs, Créateurs de richesse » est une stratégie de valorisation du secteur agroalimentaire orchestrée par la Table de concertation bioalimentaire de la Gaspésie (TCBG) et ses partenaires. Cette stratégie a d’ailleurs été bien accueillie par la clientèle et les intervenants lors d’une tournée dans toutes les MRC de la Gaspésie en mars dernier.

La TCBG a été mandatée par le Ministère pour poser un diagnostic du marché institutionnel dans le cadre de la Stratégie de positionnement des aliments du Québec sur le marché institutionnel et élaborer un plan d’action facilitant l’arrimage entre notre offre de produits régionaux et la demande des institutions. Il s’agit là d’une belle occasion de se tailler une place de choix dans cet important marché et de favoriser le développement durable.

Nous profitons de l’occasion pour féliciter les 19 groupes concurrents qui ont participé au concours de l’ONMA. Un encart rend d’ailleurs hommage aux lauréats.

Sur ces notes positives et au nom de toute l’équipe, j’aimerais vous souhaiter un excellent temps des fêtes où les produits de nos producteurs de saveurs et créateurs de richesse seront à l’honneur. J’en profite également pour vous souhaiter une année 2015 riche de bonheur, de santé et de belles réalisations!

Joyeux Noël et bonne année!

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État de situation à la Coopérative de solidarité enproduction animale des Îles-de-la-Madeleine

Robert ROBITAILLE, agronome

La Coopérative de solidarité en production animale des Îles-de-la-Madeleine (CSPAIM) offre le service d’abattage aux entreprises d’élevage des Îles. Après deux années difficiles financièrement, la CSPAIM a procédé à plusieurs changements pour redresser sa situation. À la fin de l’été 2013, à la suite d’une demande du conseil d’administration auprès du Centre local d’emploi, un comité de concertation en entreprise (CCE) était formé. Composé de quelques membres du conseil d’administration de la CSPAIM, d’un consultant engagé comme président du CCE et de représentants des organismes d’intervention du milieu, ce comité a eu le mandat de redresser la situation de la coopérative.

En janvier 2014, un diagnostic des principales fonctions de l’entreprise et un plan de redressement étaient déposés. Le diagnostic a mis en évidence certains éléments positifs et divers problèmes dus essentiellement au volume des activités d’abattage, de découpe et de transformation, trop faible pour permettre à l’entreprise de s’acquitter de ses obligations. Le plan de redressement, adopté à l’assemblée générale annuelle de la CSPAIM en août dernier, vise principalement le maintien du service d’abattage pour les entreprises d’élevage des Îles-de-la-Madeleine, un service essentiel à la poursuite du développement du secteur.

Depuis la mise en application du plan de redressement, la situation est beaucoup moins préoccupante. La prise en charge des activités d’abattage par l’opérateur, Boucherie spécialisée Côte-à-Côte, avec l’aide de l’ancienne équipe de travail, a permis d’améliorer de beaucoup l’efficacité des activités d’abattage. La situation financière assainie est moins stressante à gérer et l’opérateur loue aussi les locaux de 2e et 3e transformation.

Le nouveau conseil d’administration de la CSPAIM a cependant encore beaucoup de travail sur la planche, mais les efforts consentis au redressement de la situation permettent d’entrevoir l’avenir de l’entreprise.

Vous avez un projet?

Carmen ST-DENIS, adjointe au directeur régional

Le Programme de développement du secteur agroalimentaire (PDSA) peut vous aider financièrement à réaliser votre projet.

Le PDSA est spécifique à notre région; il vise à assurer la pérennité des entreprises et du secteur agroalimentaire de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine dans une perspective de développement durable. Ce programme comporte les volets et sous-volets suivants :

Volet 1 - Développement de la rentabilité et pérennité des entreprises

• Sous-volet 1.1 - Développement des initiatives collectives

• Sous-volet 1.2 - Développement des activités de transformation

• Sous-volet 1.3 - Soutien à l’amélioration de la productivité des sols

Volet 2 - Soutien à l’établissement de la relève

• Sous-volet 2.1 - Appui à l’établissement de la relève agricole

• Sous-volet 2.2 - Allocation au développement des compétences

Volet 3 - Soutien aux nouveaux modèles d’entreprises

Pour vérifier l’admissibilité de votre projet au PDSA, vous pouvez communiquer avec votre conseillère ou conseiller au MAPAQ. Le programme, les formulaires d’inscription et de demande d’aide financière peuvent être téléchargés sur notre site internet à l’adresse suivante : http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Regions/ ou communiquez avec nous pour en obtenir une copie.

Le panic érigé, une surprise qui sort de sa boîte!

Louis ROY, agronome

Ignorez mes commentaires négatifs sur le potentiel du panic érigé en Gaspésie. Malgré l’échec à Saint-Alphonse et la paresse du panic à se développer à Saint-Siméon en 2013, une surprise nous attendait cet automne.

On a obtenu une récolte de 5 500 kg/ha de matière sèche avec des pointes à 10 000 kg/ha par endroit. Chétif au printemps, il a poussé jusqu’à 1,20 m en août et septembre. Il a supplanté les mauvaises herbes avec 100 % de recouvrement en octobre. Ces résultats encouragent le maintien de la parcelle d’essai pour 2015.

Les constats :

• La culture du panic érigé est possible dans la Baie-des-Chaleurs avec un cultivar tardif (Cave in rock).

• Il faut deux ans aux semences pour germer complètement d’où l’allure moribonde du champ la première année.

• La germination tardive laisse une seconde chance de recours à un herbicide advenant un mauvais contrôle du chiendent et des autres vivaces.

• Parce que le taux de germination des semences est très faible la première année, le contrôle des mauvaises herbes doit être absolu avant d’ensemencer le panic.

Outre la production de biomasse, le panic est une alternative à la paille pour la production de litière chez les éleveurs et il peut s’utiliser comme paillis dans les fraises. Maintenant qu’elle est établie, on espère maintenir la culture en place pour plusieurs années.

Où trouver des employés intéressantset de la relève potentielle!

Zénab HAMAT, conseillère en relève et établissement, MAPAQ et Cindy GAGNÉ, conseillère aux entreprises, UPA

Les centres de formation professionnelle, les cégeps et les universités offrant des programmes en agriculture comptent un bassin d’étudiants qui pourraient présenter une opportunité pour votre entreprise. En effet, c’est essentiellement pour leur intérêt marqué pour l’agriculture qu’ils choisissent de s’y former et de se spécialiser en productions animale ou végétale, ou en gestion.

Leur formation est en cours certes, mais il n’en demeure pas moins qu’ils sont motivés à approfondir leurs connaissances et à développer leurs compétences en effectuant des stages. La durée des stages, tout comme la période de l’année où ils se déroulent, varient selon les programmes d’étude. Les étudiants dénichent la ferme qui répond le plus à leurs intérêts grâce à leurs contacts ou en consultant une banque de fermes.

Pour attirer la personne idéale, les entreprises doivent se démarquer en présentant leurs facettes les plus attrayantes. La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine a un caractère attractif sur lequel il est possible de miser. En recevant des stagiaires, les producteurs partagent leur savoir et contribuent à la formation des jeunes tout en ayant des employés intéressés. Les stagiaires pourraient même décider de revenir en région pour se lancer en agriculture. Bien évidemment, employer des stagiaires implique du temps de supervision. Ces stages sont rémunérés et les producteurs peuvent bénéficier d’une aide financière sous forme de crédits d’impôt.

Pour plus d’information, vous pouvez appeler Mme Cindy Gagné au 418 392-4466 poste 209 ou Mme Zénab Hamat au 418 388-2282 poste 1959.

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Zoom sur l’agroalimentaire est réalisé et mis en page trimestriellement par Manon Cyr, techni-cienne en information, à la Direction régionale de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation34, boulevard Perron Ouest, case postale 524, Caplan (Québec) G0C 1H0Téléphone : 418 388-2282 | 1 877 221-7038 - Télécopieur : 418 388-2834Courriel : dr11@mapaq.gouv.qc.caSite internet : www.mapaq.gouv.qc.ca/gaspesieilesdelamadeleine

Intégrer une relève non familiale, c’est possible!L’équipe du CRÉA Bas-Saint-Laurent

Le Centre régional d’établissement en agriculture Bas-Saint-Laurent (CRÉA BSL) a réalisé, en partenariat avec plusieurs organismes du milieu dont le MAPAQ, Desjardins Entreprises, les CLD, le Réseau des COOP, le FIRA, Femmessor et le Réseau Agriconseils, une vidéo valorisant trois histoires à succès de transfert non familial.

Cédants et relèves des Fermes Rocaline inc. de Saint-Fabien (laitière), Riquart (2001) inc. de Saint-Cyprien de Rivière-du-Loup (acéricole) et La Brumeuse inc. de Saint-André de Kamouraska (laitière) racontent simplement de quelle manière ils ont réussi à rendre les rêves, de continuité des uns et d’acquisition d’une ferme des autres, réalisables! Avec une sincérité déconcertante, ils nous parlent de leur projet, de leur démarche, de leurs motivations et de leur préparation.

Visionnez la vidéo ainsi que les capsules de chaque entreprise : http://www.lescrea.com/fr/bas-saint-laurent.

Communiquez avec les conseillères en transfert d’entreprise du CRÉA, Julie Pelletier et Antonine Rodrigue, pour en savoir plus : 418 723-2424.

Influence des propriétésphysicochimiques et biologiques du sol

... sur la baisse de productivité des céréales à paille

Louis ROY, agronome

La Gaspésie s’est jointe aux régions de la Chaudière-Appalaches, de la Capitale-Nationale et du Bas-Saint-Laurent afin d’initier un projet de recherche sur la productivité des sols. Deux sites, regroupant chacun un groupe de 16 parcelles, seront implantés sur une entreprise agricole de la région.

À la suite d’une culture de soya en 2014, nous réaliserons une rotation de trois ans où se succèderont deux années de production céréalière et une dernière année en soya. Nous comparerons l’effet du travail du sol sur ses propriétés physicochimiques et biologiques. Un premier groupe de huit parcelles sera labouré chaque année. On utilisera le semis direct dans un second groupe. Aussi, chaque groupe sera subdivisé en deux sous-groupes de quatre parcelles où nous utiliserons des plantes intercalaires à travers la culture principale.

Nous avons prélevé des échantillons de sol à différentes profondeurs pour en déterminer la composition chimique, la densité, la stabilité des agrégats et l’activité biologique. Ces mêmes analyses seront reprises en cours de réalisation et dans trois ans à la fin de l’essai.

L’essai sera réalisé avec Mme Brigitte Gravel du Club agroenvironnemental Gaspésie-Les Îles, sous la supervision du MAPAQ et de Mme Catherine Thibault, chercheuse au CEROM.

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À l’agenda

17 décembreSouper-conférence en production bovine, Hôtel Le Francis, 17 h.

Information : Éric Lepage au 418 388-2282, poste 1956

6 janvierColloque Santé des sols, Saint-Hyacinthe. Inscription : www.santedessols.

ca/inscription.html

8 janvierColloque Céréales à paille et canola... Amener la rentabilité à la ferme.

Visioconférence à Caplan. Coût : 10 $. Apportez votre lunch.

1er févrierFin de l’appel de projets du Programme de développement du secteur

agroalimentaire

9 et 10 févrierSymposium Vigne et vin, CRAAQ. Hôtel et Suites Le Dauphin,

Drummondville

16 février Fin de l’appel de projets du programme Proximité

25 février

Journée d’information scientifique sur les bovins laitiers et les plantes

fourragères, CRAAQ. Hôtel et Suites Le Dauphin, Drummondville.

Webdiffusion.

27 février Journée horticole du Bas-Saint-Laurent, Rimouski