REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE D’ALGER-BENYOUCEF BENKHEDDA
FACULTE DE MEDECINE D’ALGER
THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES MEDICALES
EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE
RESPIRATOIRE VUE EN URGENCE. CAS DE LA POLLUTION URBAINE
Soutenue par le DR TERNICHE Mourad
Maître assistant en pneumo-phtisiologie
Directeur de thèse : le Professeur ZIDOUNI Noureddine
Jury :
Pr LADJALI Malika Présidente
Pr ZIDOUNI Noureddine Rapporteur
Pr GUERINIK Mohamed Membre
Pr TARIGHT Samya Membre
Pr KERBACHI Rabah Membre
ANNEE 2016
Remerciements
A mes parents,
A ma femme qui m’a constamment aidé et encouragé dans la
réalisation de ce travail,
A mes enfants,
A mes beaux-parents Kadri Bouzid et Safia ,
A mes collègues du service des urgences médico-chirurgicales du
CHU Mustapha pour leur sympathie, toute ma gratitude,
A tous ceux qui m'ont apporté leur aide.
A Monsieur le Professeur N. ZIDOUNI,
Dont J`ai eu le privilège de bénéficier de son savoir, de
son expérience et qui a été l`inspirateur de ce travail.
Qu`il trouve ici le témoignage de ma vive
reconnaissance.
A Madame le Professeur M. LADJALI
De l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider le jury de cette thèse.
Qu`elle soit remerciée de sa disponibilité et de sa
patience dans la correction de ce travail.
Nous vous prions de trouver ici le témoignage de
notre vive reconnaissance et notre entier dévouement.
A Monsieur le Professeur M.GUERINIK
Pour sa disponibilité et ses conseils précieux qui m'ont
été d'un grand soutien. Toute ma reconnaissance et
mon respect.
A Madame le Professeur S. TARIGHT
Pour son esprit critique objectif qui m`a permis
d’améliorer la qualité de ce travail. Veuillez trouver
ici, remerciements et de notre profond respect.
A Monsieur le Professeur R. KERBACHI
Pour l'intérêt porté à ce travail témoigne et votre
rigueur scientifique, toute ma gratitude respectueux
attachement.
Je tiens à exprimer au terme de ce travail, toute ma
reconnaissance à tous ceux qui m’ont conseillé et qui ont collaboré à
la réalisation de cette thèse :
• A la mémoire du docteur Madjid Atek épidémiologiste.
• A Monsieur le docteur Youcef Laid, épidémiologiste a l`INSP, pour sa longue
expérience en épidémiologie, pour son aide, pour son partage des
connaissances, la confection du masque de saisie et l’analyse des résultats et
son apport scientifique inestimable.
• A Madame Rachida Roudjhane , ingénieure en environnement a l`INSP, pour
son accompagnement efficace et dans l`analyse des données.
• A toute l’équipe de l’Institut National de Santé Publique, pour partage de son
savoir methodologique.
• A Monsieur Abdellah Sebargoud, ONEDD ,pour ses conseils et son aide
précieuse.
• A Madame Dahak Nadjet , économiste de santé, pour sa maitrise
économique des r les couts de santé .
• A Monsieur Ahcene Zehnati, économiste de Santé.
• A la Direction de la santé et de la population,DSP, d`Alger, pour sa
coopération.
• A Monsieur Brahim Ihadadene et Madame Ikram Amel de l`Office national
de la météorologie, DAR-EL- BEIDA.
• A Monsieur Kermi Abderahim , Organisme National de Contrôle Technique
des Travaux Publics. Alger.
• A la Direction de l’Office National des Statistiques pour leur disoponibilite.
• A Monsieur le Docteur Jean François Dessanges , Service de physiologie
Exploration Fonctionnelle Groupe Hospitalier Cochin, Paris.
• A Monsieur le Docteur Jean-François Tessier, Institut de Santé Publique
d'Epidémiologie et de Développement (ISPED) Bordeaux, France.
• A tous les médecins généralistes du service des UMC du CHU Mustapha
• A Monsieur Houcine Benkheda, TSS service pneumologie CHU Mustapha.
LISTE DES ABREVIATIONS
- A.A.G : Asthme aigu grave
- ACOS : The asthma COPD overlap syndrome
- APHEA : Air Pollution and Health: A European Approach
- AVCI : Années de vie corrigées du facteur invalidité
- BNA : Banque Nationale d`Algérie
- BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive
- CDV : Centre de dépistage volontaire
- CIRC : Centre international de recherche sur le cancer
- CNAS : Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs
Salariés
- CNIS : Centre national de l`informatique et des statistiques de douane.
- CO2 : Dioxyde de carbone.
- COGRAL: Huilerie et raffinage d'huiles d'origine végétale
- COP21 : 21st Conference Of Parties.
- COPD : Chronic Obstructive Pulmonary Disease.
- CTTP : Organisme National de Contrôle Technique des Travaux Publics
- CVF : Capacité vitale forcée
- CVL : Capacité vitale lente
- CPUE : Capacité pulmonaire utilisable à l’effort,
- DEP : Débit expiratoire de pointe.
- DF : Dermatophagoïdes farinae
- DID : Diabète insulino-dépendant
- DNID : Diabète insulino-indépendant
- DP : Débit expiratoire de pointe
- DPT : Dermatophagoides pteronyssinus
- DSP : Directions de la santé et de la population
- DZD : Dinars algériens
- EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire
- ELIROWA : Activité des sociétés pétrolières
- ENP : Ecole nationale polytechnique el Harrach
- HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques
- HRB : Hyperréactivité bronchique
- INSP : Institut national de santé publique
- InVS : Institut de Veille Sanitaire, France.
- IgE : Immunoglobuline E
- Km : Kilomètre
- ITS : Immunothérapie spécifique
- MP : Matières particulaires
- MSPRH : Ministère de la Santé, de la Population et de la
Réforme Hospitalière
- NAFTEC :Société nationale de Raffinage de pétrole.
- NAVAL ERENAV : Leader de la réparation navale
- NO :Oxyde d`azote
- OMM : Organisation Mondiale de la météorologie
- OMS : Organisation mondiale de la santé
- ONEDD : Organisme national de l’environnement et du
développement durable
- ONS : Office Nationale des Statistique
- ORL : Oto-rhino-laryngologie
- PIB : Produit intérieur brut
- PM10 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur
à 10 μm
- PM2.5 : Diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 μm
- PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement
- PPB : Part per billion (partie par milliard), égale à 10−9
- Ppm : Parties par million.
- PR : Polyarthrite rhumatoïde
- PSAS-9 : Programme de surveillance Air & Santé–9 villes.
- PTS : Particules totales en suspension
- RNE : Rapport National sur l ’Etat de l ’Environnement
- RNSPA : Réseau national de surveillance de la pollution
atmosphérique du canada.
- SAPALDIA : Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases In
Adults
- SNTA : Société Nationale Des Tabacs Et Allumettes
- SONELGAZ : Société nationale de l'électricité et du gaz
- TAN : Taux d’accroissement naturel
- Th1 : Lymphocytes auxiliaires T helper 1
- Th2 : Lymphocytes auxiliaires T helper 2
- TP : Tuberculose pulmonaire
- UMC : Urgences Médico-Chirurgicales
- USD : Dollars américains
- VAG : Veille Atmosphérique Globale
- VEMS : Volume expiratoire maximal par seconde
- WHO : World Health Organisation
1
Sommaire
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 7
CADRE NOSOLOGIQUE DE L’ÉTUDE .................................................................................................................. 8
1. PROBLEMATIQUE ......................................................................................................................................... 8
2. SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN ALGERIE ................................................................. 9
3. ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES .......................................................................................... 11
3.1. Estimation de l’exposition a la pollution atmospherique ............................................................. 11
3.2. Donnees actuelles sur les maladies respiratoires en Algerie ....................................................... 13
3.2.1. Morbidite respiratoire ............................................................................................................................. 13
3.2.2. Co morbidite extra respiratoire ............................................................................................................. 14
3.3. Generalite sur l’aerosol particulaire .................................................................................................... 15
3.3.1. Definition ....................................................................................................................................................... 15
3.3.2. Origine et source ......................................................................................................................................... 16
3.3.3. Mecanisme de formation des particules en suspension ................................................................. 17
3.3.4. SUrveillance des particules de l’air ambiant ..................................................................................... 19
3.3.5. Étude des niveaux de pollution par les aérosols particulaires ............................................... 20
3.3.6. Évolution temporelle des teneurs atmosphériques PM10 à Alger ......................................... 21
3.3.7. Corrélation entre PM1, PM2.5 et PM10 ................................................................................................... 23
3.3.8. Pollution de l’air par le plomb et autres métaux lourds associés aux PM-i ........................ 26
4. EFFETS DES PARTICULES SUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT........................................... 27
4.1. Données étiopathogéniques .................................................................................................. 27
4.2. Effet sur l`environnement ..................................................................................................... 29
5. AMPLEUR DE LA POLLUTION : COMPARAISON AUX NORMES ET SITUATIONS DANS LE
MONDE ........................................................................................................................................................... 30
6. ASPECT REGLEMENTAIRE ...................................................................................................................... 31
7. FACTEURS DE CONFUSION ..................................................................................................................... 32
7.1. Données climatiques ..................................................................................................... 33
7.1.1. Le vent ......................................................................................................................... 35
7.1.2. L`humidité .................................................................................................................... 36
7.1.3. La pression atmosphérique au niveau de la mer ............................................................ 36
7.1.4. La température ............................................................................................................ 37
7.2. Calendrier pollinique de la ville d`Alger ........................................................................ 37
2
METHODOLOGIE ..................................................................................................................................................... 39
1. OBJECTIFS DU TRAVAIL ........................................................................................................................... 39
1.1. Objectif principal : ...................................................................................................................................... 39
1.2. Objectifs secondaires : ............................................................................................................................... 39
2. DESCRIPTION DE LA POPULATION GENERALE, CARACTERES SEMIOLOGIQUES DE LA
POPULATION DE SIDI-M’HAMED, ALGER .......................................................................................... 40
2.1. Évolution demographique ....................................................................................................................... 40
2.2. Population des consultants aux urgences .......................................................................................... 40
3. DEFINITION DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................................................... 41
3.1. Situation geographique de la ville d’Alger, Sidi-M’hamed ........................................................... 41
3.2. Site de prelevement.................................................................................................................................... 41
3.2.1. Ajustement de la zone d'etude et population cible ........................................................................ 41
3.2.2. Criteres d’implantation et selection de la station de mesure ...................................................... 41
3.2.3. Caracteristiques principales de la zone d`etude .............................................................................. 42
3.2.4. Technique de mesure................................................................................................................................. 43
3.3. Sources de pollution .................................................................................................................................. 44
3.3.1. Activites industrielles ................................................................................................................................ 44
3.3.2. Parc national automobile ........................................................................................................................ 44
3.4. Structure de sante de Sidi M`hamed, Alger ........................................................................................ 47
3.5. Données iconographiques ....................................................................................................................... 47
4. PREPARATION DE L’ENQUÊTE SANITAIRE ...................................................................................... 48
4.1. La disponibilité des moyens .......................................................................................... 48
4.2. La préparation des documents ...................................................................................... 48
4.3. L’information et la formation du personnel ................................................................... 49
4.4. La pré enquête ............................................................................................................. 49
4.5. Type d’enquête ............................................................................................................. 50
4.5.1. Construction de l’indicateur d’exposition, PM10 ............................................................ 50
4.5.2. Construction de l’indicateur sanitaire, morbidité respiratoire ....................................... 50
4.5.3. Évaluation de l’impact sanitaire ................................................................................... 50
4.5.4. Lieu d’enquête .............................................................................................................. 51
4.5.5. Période d’enquête ......................................................................................................... 51
4.5.6. Déroulement de l’enquête ............................................................................................. 52
4.6. Critères d’inclusion et de non-inclusion ......................................................................... 52
4.7. La pratique de la spirométrie ....................................................................................... 53
3
4.8. Les tests cutanés ........................................................................................................... 55
LES RÉSULTATS OBSERVÉS ................................................................................................................................ 57
1. Description de la population d’etude ............................................................................. 57
1.1. Consultations ............................................................................................................... 57
1.1.1. Médecine générale........................................................................................................ 57
1.1.1.1. Activite mensuelle de consultation en medecine generale ........................................................... 57
1.1.1.2. Nombre de patients par annee d'enquete .......................................................................................... 58
1.1.2. La consultation de pneumologie : ................................................................................. 59
1.1.2.1. Les pathologies respiratoires ........................................................................................ 59
1.1.2.1.1.Activité mensuelle de consultation en pneumologie .................................................... 59
1.1.2.1.2.Nombre de patients en consultation de pneumologie par année d’enquête .................. 60
1.1.2.1.3.Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge et le sexe : ............................. 62
Selon le sexe ................................................................................................................. 62
Répartition selon l’âge : ................................................................................................ 63
1.1.2.1.4.Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic : ................................ 64
1.1.2.1.5.Répartition des consultants selon les antécédents ....................................................... 65
1.1.2.1.6.Répartition des consultants en pneumologie selon le motif de consultation ................. 66
1.1.2.1.7.Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi .......................................... 67
1.1.2.1.8.Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie ..... 68
1.1.2.1.9.Répartition des consultants en pneumologie pendant la journée ................................. 68
1.1.2.1.10Répartition des consultations en pneumologie selon la durée d’observation .............. 69
1.1.2.1.11Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................ 70
1.1.2.2. Asthme ......................................................................................................................... 71
1.1.2.2.1.Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ........................................................ 71
1.1.2.2.2.Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................. 72
1.1.2.2.3.Répartition les asthmatiques selon les antécédents d`asthme ..................................... 72
1.1.2.2.4.Répartition des asthmatiques selon le suivi ................................................................ 73
1.1.2.2.5.Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation: ..................................... 74
1.1.2.2.6.Répartition des asthmatiques pendant la journée ...................................................... 75
1.1.2.2.7.Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi................................... 75
1.1.2.2.8.Répartition des asthmatiques selon la sévérité de la crise ........................................... 76
1.1.2.2.9.Profil hebdomadaire de l`asthme ................................................................................ 76
1.1.2.2.1 Activité mensuelle de l`asthme .................................................................................... 77
4
1.1.2.3. Broncho-pneumopathie chronique obstructive, BPCO ................................................... 78
1.1.2.3.1.Répartition des BPCO selon la tranche d’âge .............................................................. 78
1.1.2.3.2.Répartition des BPCO selon le sexe ............................................................................. 79
1.1.2.3.3.Répartition des BPCO selon les antécédents médicaux ................................................ 80
1.1.2.3.4.Répartition des BPCO selon leur suivi ........................................................................ 80
1.1.2.3.5.Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................... 81
1.1.2.3.6.Répartition des BPCO pendant la journée ................................................................... 82
1.1.2.3.7.Répartition des BPCO selon la durée d’observation ..................................................... 82
1.1.2.3.8.Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi ............................................. 83
1.1.2.3.9.Répartition des BPCO selon le délai de consultation .................................................... 83
1.1.2.3.10Activité hebdomadaire des BPCO.............................................................................. 84
1.1.2.3.11Activité mensuelle des BPCO ..................................................................................... 85
1.1.2.4. Infections respiratoires aigües, IRA ............................................................................... 86
1.1.2.4.1.Répartition des IRA par tranche d’âge ........................................................................ 86
1.1.2.4.3.Répartition des IRA selon le motif de consultation ...................................................... 88
1.1.2.4.4.Variation IRA pendant la journée ............................................................................... 89
1.1.2.4.5.Profil hebdomadaire des IRA ..................................................................................... 89
1.1.2.4.6.Activité mensuelle moyenne des IRA ........................................................................... 90
1.2. Activité des hospitalisations .......................................................................................... 91
1.2.1. Activité mensuelle d`hospitalisation .............................................................................. 91
1.2.2. Répartition des hospitalisations par année d`enquête ................................................... 92
1.2.2.1. Répartition des hospitalisations la première année ....................................................... 92
1.2.2.2. Répartition des hospitalisations la deuxième année ...................................................... 92
1.2.3. Répartition des hospitalisations selon le diagnostic final ............................................... 93
1.2.4. Répartition des hospitalisations par rapport à la durée ................................................ 94
1.3. Les décès ...................................................................................................................... 94
1.3.1. Variation mensuelle des décès ...................................................................................... 94
1.3.2. Répartition des décès par année d`enquête .................................................................. 95
1.3.3. Répartition des décès respiratoires selon la durée d’hospitalisation .............................. 96
1.4. Résultats des examens complémentaires ....................................................................... 97
1.4.1. Répartition des spirométries selon les résultats ............................................................ 97
1.4.2. Corrélation spirométries —Radiographie thoracique ................................................... 98
1.4.3. Test cutané................................................................................................................... 98
5
1.4.4. Immunoglobulines E spécifiques ................................................................................... 99
1.4.5. Immunothérapie spécifique ........................................................................................ 100
1.5. Prévalence des exacerbations des pathologies respiratoires chroniques ...................... 100
1.6. Incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha ................................................... 101
1.7. Construction de l’indicateur sanitaire ; Morbidité ....................................................... 101
2. DONNEES METROLOGIQUES DE POLLUTION PM10 ................................................... 102
2.1. Répartition journalière par saison des PM10 .............................................................. 102
2.2. Description des indicateurs PM10 ............................................................................... 103
3. IMPACT DE LA POLLUTION DE L’AIR, PM10, SUR LES CONSULTATIONS ..................... 103
3.1. Cas attribuables à l`exposition aux PM10 ................................................................... 103
3.2. Gain sanitaire ............................................................................................................. 105
DISCUSSION ............................................................................................................................................................ 107
1. DEMARCHE DES ETUDES D’EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE ........................... 107
2. ANALYSE DES DONNEES SANITAIRES ........................................................................ 107
2.1. Profil des urgences ..................................................................................................... 107
2.2. Morbidité respiratoire ................................................................................................ 108
3. ANALYSE DES DONNEES DE POLLUTION, PM10 ......................................................... 111
3.1. Estimation de l’exposition à la pollution atmosphérique ............................................. 112
3.2. Comparaison avec les données de la littérature, données actuelles observées dans le
monde ...................................................................................................................... 114
3.3. Comparaison avec l’étude de l’INSP, Alger................................................................... 114
3.4. Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites d`Alger ................................... 115
3.5. Comparaison du taux PM10 dans les grandes villes du Monde ..................................... 116
4. ESTIMATION DE L’IMPACT SANITAIRE ...................................................................... 118
4.1. Cas attribuables ......................................................................................................... 118
4.2. Gain sanitaire, scénarios de gestion du risque ............................................................ 118
5. ÉVALUATION DU COUT DE SANTE DIRECT ET IMPUTABLE A LA POLLUTION URBAINE .......... 119
5.1. Les coûts de santé directs ........................................................................................... 119
5.2. Coûts liés à l’impact sanitaire ..................................................................................... 120
6. STRATEGIE D’INFORMATION, ÉDUCATION ET COMMUNICATION.............................. 121
6.1. Personnes concernées par les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique . 121
6.2. Quand consulter?........................................................................................................ 122
6.3. Recommandations ...................................................................................................... 123
6
Les mesures d’urgences prises par les autorités .................................................................................. 124
CONCLUSION .......................................................................................................................................................... 125
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................................................. 128
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................................... 130
REFERENCES .......................................................................................................................................................... 132
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................................ 147
7
INTRODUCTION
La morbidité respiratoire est liée à de nombreux facteurs de risques, tels que
le tabagisme et la pollution atmosphérique. Au cours du siècle précédent, plusieurs
accidents sanitaires attribuables à la pollution atmosphérique urbaine ont eu lieu,
notamment en décembre 1952 à Londres où l’on a déploré 4000 décès suite à
l`apparition d`un smog*[1], au début des années soixante, à New-York des pics de
pollutions ont provoqué des centaines de décès [2]. Aujourd’hui, la pollution de l'air
en Chine est associée aux décès de 1,6 million de personnes par an, soit 4.000 par
jour. [3]
Les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique sont maintenant
bien établis. La pollution atmosphérique est responsable de la survenue d'une vaste
gamme de manifestations sanitaires nécessitant un recours aux soins ambulatoires ou
hospitaliers [4,5]. Il s’agit essentiellement d`une mortalité anticipée, d`une altération
de la fonction ventilatoire et d`exacerbation d'affections cardio-respiratoires.
Les pays en voie de développement sont aujourd’hui confrontés à une
détérioration de la qualité de l’air en raison de nombreux facteurs dont les plus
importants sont l’exode rural, l’industrialisation rapide et le développement du parc
automobile. Dans ces pays, les données sanitaires mettent en évidence l’émergence
de pathologies chroniques cardio-respiratoires reconnues sous la dépendance de
facteurs de risques environnementaux [6,7]. Des études épidémiologiques ont déjà
confirmé ces conséquences sanitaires en Amérique latine et en Asie. [8,9]
La situation prévalant dans la plupart des pays en voie développement n’est
pas encore assez connue. En Algérie, selon le rapport national sur l’Etat et l’avenir de
l’environnement, RNE, édité par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement, chaque année 10 à 12 millions d’habitants consultent pour des
épisodes aigus de maladies respiratoires. On peut supposer qu’un certain nombre de
ces épisodes soient directement en relation avec l’exposition à la pollution
atmosphérique.
Les urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha Bacha représentent le
plus grand tri des urgences d’Algérie. Elles accueillent le plus grand nombre de
patients vus dans le cadre d`une consultation non programmée ; ce travail se propose
d`étudier cette demande de soins hospitaliers aux urgences respiratoires ainsi que
l’impact sanitaire attribuable à la pollution urbaine.
*SMOG=brouillard de pollution atmosphérique issu de la combustion.
8
CADRE NOSOLOGIQUE DE L’ÉTUDE
1. PROBLEMATIQUE
Le changement climatique peut affecter la qualité de l’air, tout comme la qualité de
l’air peut contribuer au changement climatique ; de nombreux polluants
atmosphériques sont des gaz à effet de serre. Les concentrations de gaz et de
particules ont tendance à s’élever en raison de l’augmentation des activités humaines
et du trafic dans les grandes villes.
Un surcroît de rayonnement solaire et des températures plus élevées
allongent les épisodes de pics d’ozone. La concentration des particules augmente
aussi à la suite de la désertification et des incendies. La pollution atmosphérique est à
l’origine de l’aggravation et du développement de l’asthme, de la broncho-
pneumopathie chronique obstructive et de la pneumonie. Des données plus récentes
ont également fait le lien entre cette exposition à la pollution atmosphérique et le
cancer du poumon ainsi que la fibrose pulmonaire idiopathique [40].
Les particules fines représentent en milieux urbains un indicateur majeur de
la qualité de l’air [41, 42, 43].
Il existe un lien entre la symptomatologie respiratoire et la pollution
atmosphérique, que cette dernière provienne d’émissions pétrochimiques dans les
zones industrielles ou d’émissions du trafic dans les zones urbaines. On constate pour
les enfants comme pour les adultes que l’augmentation de la concentration en
polluants entraîne l’augmentation de la prévalence des symptômes respiratoires.
Cette association entre la prévalence des symptômes respiratoires et les polluants
existe alors que les normes réglementaires de concentrations des polluants sont
respectées. Il n’existe pas d’effet seuil. Ainsi en Suisse où les concentrations en
polluants sont peu élevées, les symptômes respiratoires et allergiques augmentent
avec l’intensité de l’exposition aux polluants atmosphériques [44,45], mais
également en Suède [46,47], en Chine [48] ou au Mexique [49].
L’étude Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults,
SAPALDIA II, menée en Suisse a montré par ailleurs que la réduction des niveaux
de particules en Suisse pendant une période de 11 ans avait un effet favorable sur les
symptômes respiratoires des adultes [50].
L’évaluation systématique des données réalisée en 2004 par le Centre
européen de l’environnement et de la santé de l’OMS à Bonn permet de tirer les
conclusions suivantes :
9
• la présence de particules accroît le risque de mortalité due à des maladies
respiratoires chez les bébés de moins de 12 mois, a un effet néfaste sur le taux de
développement des fonctions pulmonaires, aggrave l’asthme et provoque d’autres
symptômes des voies respiratoires tels que la toux et la bronchite chez les enfants ;
• les PM10 ont un impact sur la morbidité respiratoire, comme l’indiquent les
taux d’hospitalisation.
Des recherches sur les effets sanitaires à court terme des particules en
suspension, basées sur la relation existant entre l’évolution journalière des
concentrations de PM10 et plusieurs effets sur la santé, ont été réalisées dans un
grand nombre de villes de la région européenne de l’OMS, dont Erfurt et Cologne en
Allemagne. Des résultats indiquent qu’une évolution à court terme des PM10 à tous
les niveaux induit un changement des effets sanitaires aigus [Tableau 1].
Tableau 1 : Effets sanitaires à court terme des augmentations de 10 μg/m³ des niveaux de PM10.
Anderson HR et al.Meta-analysis of time series studies and panel studies of particulate matter, PM,
and ozone, O3. [51]
Effets sur la santé
Augmentation estimée du pourcentage
de risques par 10µg/m³ de PM-10
(intervalle de confiance de 95%)
Estimation
disponible pour
méta-analyse
Mortalité générale 0,6 (0,4-0,8) 33
Mortalité due à des maladies
respiratoires 1.3 (0,5-2,0) 18
Mortalité due à des maladies
cardiovasculaires 0,9 (0,5-1,30 17
Hospitalisation pour maladies
respiratoires, patients âgés de 65
ans et plus
0,7 (0,2-1,3) 8
Parmi les effets liés à une exposition de courte durée, nous mentionnerons :
les réactions inflammatoires des poumons, les symptômes respiratoires, les effets
néfastes sur le système cardiovasculaire et l’accroissement de la prise de
médicaments, de l’hospitalisation et de la mortalité.
2. SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN ALGERIE
La pollution de l’air est un phénomène qui prend progressivement de
l’ampleur dans le monde et également en Algérie. La surveillance de la qualité de
l’air est confiée par l’État à l’Observatoire National de l’Environnement et du
Développement Durable, ONEDD, sous la tutelle du ministère de l’Aménagement
10
du Territoire et Protection de l’Environnement. Pour pallier aux problèmes de
pollution, la loi nº 03-10, Annexe12, relative à la protection de l’environnement dans
le cadre du développement durable, consacre des dispositions spéciales face à la
pollution de l’air. Ainsi, les industries polluantes sont tenues de prendre toutes les
dispositions nécessaires pour réduire ou supprimer leurs émissions et répondre aux
normes exigées par le Décret exécutif 06-02 définissant les valeurs limites, les seuils
d’alerte et les objectifs de la qualité de l’air. [Annexe 9].
En Algérie, les pathologies liées à la pollution de l’air engendrent des surcoûts
importants pour la collectivité. Les coûts directs des maladies respiratoires sont
estimés à 15 000 000 USD/an* ; soit 0,04 % du PIB d’où la nécessité de la mise en
place des quatre réseaux de surveillance de la qualité de l’air. Quatre réseaux de
surveillance de la qualité de l’air, « SAMASAFIA » ont été installés au niveau des
agglomérations d’Alger, d’Annaba, de Skikda et d’Oran depuis avril 2002. Toutes les
stations de mesures permettent de suivre en continu et les polluants atmosphériques.
Il est prévu d’étendre cette opération à toutes les grandes agglomérations
urbaines dépassant les 500 000 habitants. L’objectif du réseau est de contrôler la
pollution de l’air à travers la mesure de cinq principaux polluants urbains que sont les
oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, les hydrocarbures, les poussières fines et
l’ozone, et en cas de dépassement des seuils de concentrations de polluants, alerter
les pouvoirs publics qui prendraient les mesures pour protéger les personnes
sensibles et limiter les émissions de pollution.
Une autre station de Veille Atmosphérique Globale ,VAG, du plateau de
l’Assekrem, Massif du Hoggar qui fait partie d’un réseau mondial d’environ 30
stations de surveillance de la composition chimique de l’atmosphère, gaz à effet de
serre, initié par l’OMM/PNUE au début des années 1990. Le réseau a pour missions
principales la surveillance, le traitement et l’analyse des données, la modélisation des
paramètres : ozone et gaz à effet de serre.
Le secteur de la santé, à travers l’Institut National de Santé Publique l’INSP,
a entamé la surveillance de la qualité de l’air à Alger dans le cadre d’un projet de
coopération avec l’OMS. Un capteur de PM10 de type jauge béta a été installé au
niveau de l’hôpital Mustapha.
*Rapport National sur l ’Etat de l ’Environnement, RNE, Alger, Algérie : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 2000
11
3. ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES
3.1. Estimation de l’exposition à la pollution
atmosphérique
Le fait de respirer de l’air pur est considéré comme une condition essentielle
de la santé et du bienêtre de la population. Cependant, la pollution de l’air continue
de faire peser une menace importante sur le plan sanitaire partout dans le monde.
Le poumon est l’organe le plus exposé aux agressions environnementales et
ceci implique un retentissement sur la santé respiratoire [10]. L’extrême froid
provoque des infections respiratoires, la canicule un excès de décès
cardiorespiratoires, l’humidité l’aggravation de l’asthme, et l’augmentation de la
pression barométrique peut être responsable de l’apparition d’un pneumothorax. La
majorité des effets respiratoires résultent de l’action du climat sur les facteurs de
risque des pathologies respiratoires en augmentant significativement l’exposition à
ces facteurs. Selon une évaluation de la charge de morbidité due à la pollution de
l’air effectuée par l’OMS, plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque
année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de
la pollution de l’air à l’intérieur des habitations. Plus de la moitié de cette charge de
morbidité est supportée par les populations des pays en développement. [11]
Les effets de la pollution se font tout d’abord ressentir dans les zones
industrialisées et urbanisées. Ainsi, dès les années 30-50, une série d’épisodes
tragiques sont observés et les populations prennent conscience des effets nocifs de
la pollution sur la santé : en 1930 dans la vallée de la Meuse, puis en 1952, 1956 et
1957 à Londres, l’augmentation brutale des concentrations de dioxyde de soufre et
de particules atmosphériques liée à des conditions météorologiques stagnantes et à
l’utilisation effrénée des combustibles fossiles est à l’origine d’un fort excès de
mortalité, plus de 4 000 décès en 1952.[12]
Dans les années 50 apparaissent également les premiers épisodes de
pollutions photochimiques à Los Angeles en présence d’un fort ensoleillement, les
émissions d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils générés
essentiellement par le trafic automobile conduisent à la formation de polluants
secondaires telle que l’ozone. [13]
C`est dans les années 80 que la pollution atmosphérique commence à être
mieux étudiée avec, notamment, la reconnaissance de son impact sur les
écosystèmes forestiers et les eaux de surface. L’acidification des pluies, liée à
l’oxydation des polluants gazeux dans l’atmosphère tels que le dioxyde de soufre et
les oxydes d’azote sont responsables de l’acidification des lacs et le dépérissement
des forêts en Europe et en Amérique du Nord.
12
Cette prise de conscience du risque encouru pour l’avenir de notre
atmosphère et de la nécessité d’une politique adaptée pour traiter ces problèmes a
été renforcée par les études scientifiques menées depuis les années 70, qui ont alerté
le grand public sur le développement de la pollution urbaine, mais également sur les
effets de la pollution à l’échelle planétaire, avec notamment la destruction de la
couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre. Même si des efforts importants
en matière de réductions des émissions industrielles ont été réalisés depuis en
Europe et aux États-Unis, permettant de limiter considérablement les rejets de
polluants gazeux tels que le dioxyde de soufre, les problèmes de pollutions restent
toujours d’actualité, notamment avec la découverte récente des dangers sanitaires
liés aux fines particules et aux métaux lourds. D’autre part, la pollution
photochimique se régionalise, avec l’apparition d’épisodes extrêmes, comme celui
qui a touché l’Europe en été 2003 en raison de conditions climatiques et de
températures exceptionnelles.
Ces phénomènes de pollution deviennent particulièrement inquiétants dans
les mégalopoles émergentes en Inde, Chine, Amérique Latine ou Afrique où
plusieurs dizaines de millions d’habitants subissent continuellement de sévères
épisodes de pollution.
Aujourd’hui, cette pollution urbaine est à la fois photochimique et
particulaire. Cependant, nos connaissances sur les particules d’aérosols, beaucoup
plus complexes, sont nettement en retard par rapport à celles des polluants gazeux.
En effet, contrairement à d’autres composés atmosphériques, les aérosols ne sont
pas constitués par une entité chimique bien définie, mais un mélange hétérogène
dont chaque élément est caractérisé par un état, une composition chimique, une
granulométrie et une dynamique d’évolution dans l’atmosphère. Leur diversité
provient de leur origine et de leur nature.
Plusieurs travaux effectués ces dernières années en Europe et surtout aux
USA ont montré que, sur le plan sanitaire, les particules fines représentent en milieu
urbain un indicateur majeur de la qualité de l’air [14, 15,16], de nombreuses et
cohérentes études leur attribuent une forte responsabilité dans la survenue d’une
vaste gamme d’effets biologiques et sanitaires [17,18].
Les PM 10 sont des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est
inférieur à 10 micromètres, d’où leur nom anglais de Particulate Matter 10, ou PM 10
en abrégé, les particules fines représentent en milieu urbain un indicateur majeur de
la qualité de l’air [19, 20,21]. Les particules PM 2.5, appelées particules fines, sont
inférieures à 2.5 micromètres et pénètrent plus profondément dans l’appareil
respiratoire.
13
Jusqu’à ces dernières années, il était admis que la pollution atmosphérique
représentait un facteur de risque certain pour les populations des pays industrialisés.
On considérait en effet que dans les pays en développement, les priorités de santé
publique étaient essentiellement les maladies transmissibles et parasitaires.
Aujourd’hui dans la plupart de ces pays, un important exode rural attire les
populations vers les grandes villes ; une industrialisation rapide et un accroissement
mal maîtrisé de la circulation ont eu pour conséquence une détérioration de la
qualité de l’air, principalement en milieu urbain.
Parallèlement à cette situation environnementale, les données sanitaires
disponibles mettent maintenant en évidence l’émergence de pathologies chroniques
cardio-respiratoires reconnues sous la dépendance de facteurs de risque
environnementaux. [22]
L`Algérie est un bon modèle des situations observées actuellement dans les pays
en développement en raison d’une croissance démographique, la population a triplé
depuis 1962, d’une urbanisation accélérée et d’une industrialisation rapide au
lendemain de l’indépendance, principalement dans la zone littorale où sont situées
plus de la moitié des unités industrielles et où réside plus de 44 % de la population.
Les principales grandes villes, notamment la capitale Alger, sont implantées sur le
littoral.
Alger est, comme toute grande agglomération urbaine, confrontée à une intense
pollution atmosphérique. La principale source d’émission est le trafic routier. En
plus des sources anthropiques citées, selon le rapport National sur l’État de
l’Environnement 2011 une autre source naturelle est retrouvée, il s’agit
particulièrement des vents de sable.
3.2. Données actuelles sur les maladies respiratoires en
Algérie
3.2.1. Morbidité respiratoire
Les maladies respiratoires constituent l’un des principaux problèmes de santé
dans le monde, causant un sixième de tous les décès observés au niveau mondial.
L’impact des maladies respiratoires reste aussi important aujourd’hui qu’il l’a été au
début du siècle. Il est probable qu’il le restera encore pendant plusieurs décennies.
La pollution de l’air a un rôle dans l’apparition de maladies respiratoires et
notamment d’infections respiratoires aiguës et de broncho-pneumopathies chroniques
obstructives.
14
Les maladies respiratoires entrainent des handicaps ou des décès prématurés.
Elles génèrent des coûts très élevés en rapport avec les soins de ville, les
hospitalisations et les traitements, mais aussi avec la perte de productivité liée à
l’incapacité de travailler et aux décès précoces. Le calcul du poids économique lié
aux maladies respiratoires est très difficile à faire en raison d’un manque
d’information et de données, entrainant des lacunes dans les estimations de coûts. [23]
Quatre enquêtes essentielles ont été menées pour étudier l’asthme en Algérie.
Celle de 1986, concernant une population âgée de 12 à 70 ans, a retrouvé une
prévalence de l’asthme de 0.44 % au Sahara. Les autres enquêtes effectuées en
Algérie entre 1986 et 1992 [25, 26], situent cette prévalence entre 1.91 % et 3.4 % en
fonction des populations étudiées, population générale, enfants scolarisés ou d’âge
scolaire, mais non scolarisé. La participation de l’Algérie, représentée par Institut
national de santé publique, INSP, à l’enquête épidémiologique European Community
Respiratory Health Survey ,ECRHS, a permis d’obtenir des résultats précis.
En 2010 la population était de 35 millions, la morbidité estimée des maladies
respiratoires, comptait 8,5 millions d’Infections respiratoires, dont 350 000 infections
respirations basses. Les asthmatiques étaient au nombre de 1 100 000 avec une
prévalence de 3 % pour l’asthme et 9.5 % pour la rhinite allergique.
Les BPCO étaient estimés à 300000, avec une prévalence dans la wilaya
d’Alger de 4,9 % sur l’ensemble de la population. [29]. Le nombre de tuberculoses
était de 22.153 cas diagnostiqués en 2014, selon Global Tuberculosis Report 2015.
3.2.2. Co morbidité extra respiratoire
Les nouvelles données mettent en évidence en particulier un lien plus fort
entre la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et de l’air l’extérieur et les
maladies cardio-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux et les
cardiopathies ischémiques, ainsi qu’entre la pollution de l’air et certains cancers.
Dans le cas de la pollution extérieure, l’OMS estime que 3,7 millions de décès
prématurés ont été dus à des sources urbaines et rurales en 2012 dans le monde. La
pollution intérieure et urbaine joue un rôle aggravant de la rhinite [30].
La fréquence de l'allergie pollinique peut être induite par la pollution
atmosphérique. La pollinose se développerait par augmentation de l'agressivité des
pollens sous l'influence des polluants atmosphériques. La pollution agit de plus sur
les voies respiratoires en les fragilisant et en les rendant plus réceptives aux pollens.
Globalement l’OMS, estime que 24 % de la charge de morbidité, années de
vie en bonne santé perdue, et 23 % de tous les décès, mortalité prématurée, seraient
15
attribuables à des facteurs environnementaux dans le monde. La mortalité attribuable
à l’environnement atteint 36 % chez les enfants de moins de 15 ans [31]. Selon
l’OMS, la charge de morbidité environnementale annuelle estimée à partir des
statistiques nationales de 2004 est de 40 800 décès attribuables à l’environnement en
Algérie avec 33 AVCI/1000 habitants soit 20 % de la charge de morbidité totale. Par
groupe de maladies, la diarrhée occupe le 1er rang avec 6,3 % de la charge totale de
morbidité attribuable à l’environnement dans notre pays, suivie par les pathologies
respiratoires avec 4,5 %. [Tableau 2].
Tableau 2 : Charge de morbidité attribuable à l’environnement par groupe de maladie
[AVCI / 1000 habitant], par an en Algérie Country profile of Environmental Burden of Disease.
WHO, Public Health and the Environment Geneva 2009.
Groupe de maladies Taux (%)
Diarrhée 6,3
Infections respiratoires 3,0
Paludisme 0,1
Autres maladies d’origine vectorielle 0,1
Cancer du poumon 0,3
Autres cancers 1,0
Troubles Neuropsychiatriques 1,7
Maladies cardiovasculaires 2,1
BPCO 0,7
Asthme 0,8
Maladies musculo-squelettiques 0,7
Accidents de la circulation 2,0
D'autres traumatismes non intentionnels 3,4
Traumatismes intentionnels 0,9
3.3. Généralité sur l’aérosol particulaire
3.3.1. Définition
Les particules en suspension ou les matières particulaires sont un polluant
atmosphérique constitué d’un mélange complexe de substances organiques et
minérales en suspension dans l’air, sous forme solide et/ou liquide. Ces particules
sont de taille, de composition et d’origine diverses. Leurs propriétés se définissent en
fonction de leur diamètre aérodynamique appelé taille particulaire.
16
Les grosses particules appelées PM 10 dont le diamètre aérodynamique est
inférieur à 10 μm, peuvent atteindre les voies respiratoires supérieures et les
poumons.
Les particules plus fines, appelées PM 2,5 diamètres aérodynamiques
inférieurs à 2,5 μm, sont plus dangereuses dans la mesure où elles pénètrent
plus profondément dans les poumons et peuvent atteindre la région alvéolaire.
La taille des particules détermine également leur temps de suspension dans
l’atmosphère. En effet, si les PM 10 finissent par disparaître de l’air ambiant dans les
quelques heures qui suivent leur émission de par l’effet de la sédimentation et des
précipitations, les PM 2,5 peuvent rester en suspension pendant des jours, voire
pendant plusieurs semaines. Par conséquent, ces dernières particules peuvent
parcourir de longues distances.
Les particules d’aérosols en suspension dans l’atmosphère sont une entité
polyphasique complexe, résultant d’un grand nombre de sources d’émissions et de
processus atmosphériques. Chaque élément de ce mélange hétérogène est caractérisé
par un état, une composition chimique, une granulométrie et une dynamique
d’évolution dans l’atmosphère.
De nombreux modèles incluant des para métrisations de complexité différente
ont été développés aux échelles continentales et régionales afin de permettre la
surveillance et l’étude des particules intervenant dans la qualité de l’air, car la
diversité de composition et de taille des particules leurs confère des propriétés
microphysiques et optiques très différentes, rendant difficile leur mesure et leur prise
en compte dans les modèles. Les études d’inter comparaison des modèles menées
dans le cadre de projets européens, tels que EUROTRAC ou CITY-DELTA, ont
révélé une sous-estimation importante de la masse des PM10, principalement due aux
incertitudes dans les données d’émissions qui n’incluent pas les poussières minérales,
mais également à la prise en compte des composés secondaires organiques dont les
processus de formation sont mal connus. Ces études montrent le rôle essentiel de la
validation dans l’amélioration des outils de modélisation et dans la compréhension de
leurs limites. [33]
3.3.2. Origine et source
Les particules sont principalement composées des substances suivantes :
sulfate, nitrates, ammonium, chlorure de sodium, carbone, matières minérales et eau.
Elles peuvent être primaires ou secondaires en fonction de leur mécanisme de
formation. Les particules secondaires sont formées dans l’atmosphère, généralement
sous l’effet de la réaction chimique des polluants gazeux. Elles sont le résultat de la
transformation atmosphérique des oxydes d’azote principalement émis par la
circulation automobile et certains procédés industriels, et de l’anhydride sulfureux
17
provenant de combustibles contenant du soufre. Les particules secondaires sont
surtout présentes dans les matières fines.
La variabilité des sources d’émission et des processus de formation des
particules conduit à une grande variété de types d’aérosols. En fonction de leurs
origines, les aérosols peuvent être classés en deux catégories :
– Les aérosols primaires, émis directement dans l’atmosphère à partir de sources
naturelles ou anthropiques. Les sources naturelles sont liées à l’érosion et à la re-
suspension des poussières minérales du sol, les poussières volcaniques, les feux de
biomasse ou les sels marins ; les principales sources anthropiques sont issues
principalement des rejets industriels, la combustion de gazole, diesel, et d’essence
des véhicules automobiles ; trafics aériens, l’utilisation de combustibles domestiques
solides, charbon, lignite et biomasse ; les activités industrielles, construction, secteur
minier, cimenteries, fabrication de céramique et de briques, fonderie ; l’érosion des
chaussées sous l’effet de la circulation routière et l’abrasion des pneus et des freins ;
et les travaux d’excavation et les activités minières, de l’incinération des ordures.
– Les aérosols secondaires, résultants de réactions chimiques en phase gazeuse,
oxydation par l’ozone ou les radicaux hydroxyles, formant des espèces condensables
capables de se fixer sur les particules existantes. Les aérosols secondaires peuvent
être également formés par la nucléation homogène d’hydrocarbures, tels que les
hydrocarbures aromatiques polycycliques, HAP.
3.3.3. Mécanisme de formation des particules en
suspension
On peut distinguer les particules primaires, d’origine anthropique, exemple :
industrie, transport, chauffage résidentiel, ou naturel, exemple : volcans, érosion,
re-suspension des poussières du sol, feux de brousse, embruns marins, émises
directement dans l’atmosphère, et les particules secondaires, produites par des
réactions chimiques et des processus complexes tels que la nucléation et la
condensation. La connaissance de ces particules, de leurs mécanismes de formation
et d’évolution, ainsi que leurs interactions et effets sur l’environnement sont encore
mal connus et nécessitent de la part de la communauté scientifique des efforts de
recherche importants.
La taille des particules atmosphériques varie de quelques nanomètres à
plusieurs dizaines de microns et influe sensiblement sur leur temps de séjour dans
l’atmosphère, pouvant aller de quelques heures à plusieurs semaines.
18
De plus, les mécanismes de formation des particules, leurs propriétés
physiques et optiques, ainsi que leur impact sur l’environnement et la santé varient
considérablement en fonction de leur taille. La distribution granulométrique peut être
représentée en nombre, en masse, en volume ou en surface. Son évolution est
contrôlée par un système complexe de processus physiques.
Les mesures expérimentales de distribution spectrale proposées par Whitby
1978 font apparaître trois modes principaux [Figure 1] :
Figure 1 : Représentation schématique de la distribution granulométrique des aérosols et de leurs
mécanismes de formation et de déposition.
Adapté de Whitby and Cantrell 1976
Vapeur chaude
Condensation
Particules
primaires
Coagulation
Chaines d’agrégats
Conversion chimique
vers des composés à
faibles pressions
saturantes
Nucléation
homogène
Croissance par
condensation
Gouttes
Érosion éolienne
+ Aérosols marins
+
Volcans
+
Combustion
Coagulation
Coagulation
Coagulation
Précipitation Sédimentation
0,01 0,1 1 2 10 100
Diamètre (µm) Mode de
nucléation
Mode
D’accumulatio
n
Particules générées
mécaniquement
Particules fines Particules grossières
19
– Le mode de nucléation contient des particules ultrafines de diamètre
inférieur à 0,1 µm, formées principalement par condensation de vapeurs chaudes au
cours de procédés de combustion à température élevée ou par nucléation homogène
lors de leur refroidissement. Ces particules peuvent ensuite grossir par coagulation
entre elles ou avec les particules plus grosses et ainsi passer dans le mode supérieur,
ce qui constitue la perte principale dans ce mode. Bien que le plus grand nombre de
particules atmosphériques apparaisse dans le mode nucléation, ces particules
apportent une faible contribution à la masse totale de particules en raison de leur très
petite taille.
– Le mode d’accumulation contient des particules de diamètre compris entre 0,1 et
2 µm résultant de la coagulation de particules en mode de nucléation et de la
condensation de vapeurs sur les particules existantes dont la taille augmente alors
dans la gamme. Ce mode contribue de façon majeure à la surface et la masse totale
des aérosols dans l’atmosphère. Le mode d’accumulation est appelé ainsi, car les
procédés d’élimination atmosphérique sont moins efficaces dans cette gamme de
tailles. Ces fines particules peuvent rester dans l’atmosphère durant des jours ou des
semaines. Les dépôts sec et humide, lessivage par les précipitations, sont les
principaux processus par lesquels ces particules sont finalement éliminées de
l’atmosphère.
– Le mode de sédimentation ou grossier contient des particules de plus de 2 µm,
généralement formées par des procédés mécaniques tels que l’érosion éolienne, les
bris des vagues océaniques, les opérations de broyage dans l’industrie, etc. Ces
particules sont efficacement éliminées par décantation sous l’action de la gravité.
Leur durée de vie est donc faible, de l’ordre de quelques heures à quelques jours.
Elles contribuent peu à la concentration en nombre des particules, mais beaucoup à
leur masse totale.
3.3.4. Surveillance des particules de l’air ambiant
Même si les facteurs de vulnérabilité diffèrent d’un individu à l’autre, il est
aujourd’hui admis que de nombreux facteurs environnementaux, pollutions des sols,
qualité de l’air extérieur, de l’air intérieur, qualité des eaux distribuées, niveau
ambiant de radioactivité, de bruit, insalubrité, etc. peuvent avoir un rôle déterminant
dans la survenue de pathologies, telles que les cancers, les maladies cardio-
vasculaires, les maladies respiratoires chroniques, les allergies, les troubles
neurologiques, les troubles du sommeil ou de l’audition.
20
La prise en compte des facteurs environnementaux sur la santé suscite des
attentes de plus en plus pressantes de la population et s’impose comme une
préoccupation majeure des pouvoirs publics.
3.3.5. Étude des niveaux de pollution par les aérosols
particulaires
Les niveaux de matières particulaires dans l'atmosphère dépendent des
sources naturelles et anthropiques. Les matières particulaires « de fond » sont
généralement définies comme la distribution des concentrations de matières
particulaires qui seraient observées en l'absence d'émissions anthropiques de matières
particulaires et d'émissions de polluants précurseurs d`oxyde de carbone, COV,
d`Oxyde d`azote, NOx, et de dioxyde de soufre, SO2. L'ampleur réelle des matières
particulaires de fond pour un emplacement donné est difficile à déterminer en raison
de l'influence du transport à grande distance de particules anthropiques et de leurs
précurseurs. La gamme des concentrations de fond escomptées sur une base annuelle
ou à long terme va de 4 µg/m3
à 11 µg/m3 pour les PM 10 et de 1 à 5 µg/m³ pour
les PM 2,5 pour des sites éloignés en Amérique du Nord. La gamme des
concentrations de fond escomptées sur une base à court terme est beaucoup plus large
étant donné la nature épisodique des événements naturels tels que les incendies de
forêt et les tempêtes de poussière des prairies, qui peuvent entraîner des niveaux de
matières particulaires à court terme comparables à ceux qui sont observés dans les
atmosphères urbaines polluées.
Les données sur 24 heures concernant les matières particulaires présentent
habituellement une distribution fortement asymétrique dominée par un grand nombre
de faibles valeurs. Habituellement, les concentrations de matières particulaires
présentent également des variations sur un certain nombre d'échelles temporelles :
quotidiens, hebdomadaires, jour de la semaine, saisonnière et annuelle. Les causes de
ces variations sont multiples et sont liées à la variabilité des émissions et aux
variations des variables géophysiques telles que l'épaisseur de la couche de mélange,
la vitesse du vent et les niveaux d'humidité.
L`OMS estime que la moyenne annuelle des PM10 ne doit pas dépasser
50 µg/m³. Les Valeurs limites algériennes correspondantes aux particules fines
PM10 en suspension identifient un objectif de qualité de 50 microgrammes/m³ avec
une valeur limite de 80 microgrammes/m³
21
3.3.6. Évolution temporelle des teneurs atmosphériques
PM10 à Alger
Les données de surveillance de la qualité de l’air par l’unité santé
environnement de l’INSP, montre qu’à Alger le niveau moyen journalier des PM10
est passé de 61 µg/m3 à 42 µg/m³ durant la période 2001 – 2006 [34]. La saison
hivernale se caractérisait par une concentration moyenne de PM10 significativement
plus élevée qu’en été, 74 µg/m vs 48 µg/m3 [Tableau 3].
Tableau 3: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m3, à
Alger entre 2001 et 2006 INSP [34]
Période Hiver Été Annuelle
2001 - 2002 73.98 47.65 61
2002 - 2003 58.91 72.34 65
2003 - 2004 46.49 49.00 48
2004 - 2005 44.30 46.50 45
2005 - 2006 35.18 48.72 42
Selon les classes d’exposition, 43,84 % de la période ont dépassé l’objectif de
qualité qui est de 50 µg/m³, et 12,53 % la valeur limite qui est de 80µg/m³
[Figure2][Annexe9]
Figure 2: Répartition journalière des PM10 µg/m³ par classe d`exposition du 1er octobre 2001 au
30 septembre 2006 à Alger
22
L’objectif de qualité 50 µg/m³ du taux de PM10 n`a pas été dépassé durant la
période étudiée sauf pour les années 2001-2002 avec une moyenne de 61 µg/m³ et en
2002-2003 avec une moyenne de 65 µg/m³. Durant toute la période aucune moyenne
annuelle n`a dépassé la valeur limite 80 µg/m³. [Tableau 4]
Tableau 4 : Niveaux PM10 Alger 2001-2006.[34]
L’évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 dans
l’agglomération diffère selon les sites Bab El Ouad, Ben Aknoun, 1er Mai.
[Figure 3].
Figure 3 : Évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 à Alger,source
Samasafia
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
2004 2005 2006 2008
Bab El Oued
Ben Aknoun
1 er Mai
23
D’autre part, une étude réalisée à Alger a montré qu’en milieu urbain, les
teneurs mesurées en plomb restent relativement élevées et dépassent la nouvelle
norme européenne de 0,2 μg/m³. Les métaux de l’écorce terrestre, Fe, Mn, Cu, sont
associés aux particules grossières 3-10μm, tandis que le plomb enrichit surtout les
fines particules issues du trafic routier qui ont la capacité de pénétrer dans les
alvéoles du poumon [39]. [Tableau 5]
Tableau 5: Teneurs moyennes en PM10 ; M2,5 et PM1 mesurées dans le Grand Alger [101]
En milieu urbain, Sites U1, U2 et U3, et en site station trafic routier S.
Sites
PM-1 PM-2,5 PM-10 Ratio Ratio
(µg/m3) (µg/m
3) (µg/m
3) PM-
1/PM-10
PM-
2,5/PM-10
S 27 43 80 0.34 0.54
U1 22 35 69 0.32 0.51
U2 18 28 48 0.37 0.58
U3 22 38 73 0.30 0.52
PU1 13 18 27 0,48 0,67
PU2 10 20 30 0.35 0,66
3.3.7. Corrélation entre PM1, PM2.5 et PM10
Quatorze sites urbains du réseau d'échantillonneurs dichotomiques du Réseau
national de surveillance de la pollution atmosphérique du Canada, RNSPA, ayant
fonctionné de 1986 à 1994 ont mesuré simultanément les particules totales en
suspension, PTS, les PM10, les PM2,5 et les sulfates, SO4 2-
. Cet ensemble de
données est précieux en ce sens qu'il permet d'étudier la composition de ces
différentes fractions de matières particulaires dans les 14 sites. En moyenne, dans les
14 sites, les PM 10 ont représenté environ 50 % des PTS, alors que les PM 2,5 en ont
représenté environ 25 %. Les particules fines et grosses ont représenté des portions à
peu près égales, environ 50 %, des PM10. La plus grande partie du sulfate a été
trouvée sur les particules fines, dont il a représenté en moyenne environ 17 %.
Cependant, il existe pour ces ratios des variations considérables dans et entre les
sites. Les relations entre les PTS, les PM10 et les PM2,5 dépendent de la
concentration, les ratios entre les PM10, et PM2,5 et les PTS diminuant lorsque la
concentration de particules totales en suspension augmente, une plus grande partie de
la masse de PTS est composée de très grosses particules.
24
D'autres données du Réseau national de surveillance de la pollution
atmosphérique du Canada, RNSPA, confirment la variabilité des
ratios PM2.5/ PM10 et le fait que l'on ait découvert qu'en moyenne, au Canada, les
particules fines représentent environ 50 % des PM10,53 % dans le cas présent. Ces
données, recueillies dans 19 sites, 16 lieux, entre 1984 et 1993, montrent que les
ratios médians PM2.5/ PM10 pour la plupart des sites se situent dans une gamme
assez restreinte de 0,4-0,6, c'est-à-dire qu'au moins la moitié du temps, 40-60 %
des PM10 d'un site sont composées de particules fines, inferieur à 2.5 µm de
diamètre. Bien qu'il existe manifestement une variabilité temporelle dans les
ratiosPM2.5/ PM10 d'un site, environ 50 % du temps les ratios ne varient pas de
beaucoup plus de ±10 %, comme l'indiquent les intervalles interquartiles,25e-
75e percentiles.
Il existe d'assez fortes corrélations, r2, entre les PM10 et les PM2.5 dans
chacun des 19 sites, ce qui est en accord avec l'hypothèse que les variations
temporelles dans les particules fines ont une influence significative sur la variabilité
observée dans les PM10. Dans la plupart des sites, la variabilité quotidienne dans la
masse des particules fines a eu une plus forte influence sur les variations dans
les PM10 que celle des grosses particules. Cela a été particulièrement évident dans
les sites ruraux et dans les sites sur lesquels l'urbanisation n'a pas un fort impact,
circulation et construction. Les exceptions à ce schéma ont été les sites des prairies,
où la masse de grosses particules a dominé lesPM10, et un site à Montréal recevant
un fort impact de la circulation.
Les mesures effectuées par classe granulométrique ont permis d’accéder aux
teneurs en PM10, PM7, PM3, PM1,5 et PM1. L'évolution temporelle des teneurs en
PM10, PM3 et PM1 ainsi mesurées résume les teneurs moyennes et extrêmes des
différentes fractions. On relève que les teneurs journalières varient dans une large
fourchette. Ceci est dû, d'une part, aux variations dans l'intensité du trafic routier, et
d'autre part aux influences météorologiques. Les teneurs moyennes en PM10, PM3 et
PM1 s'élèvent respectivement à 75,2 µg/m³, 40,3 µg/m³ et 25,9 µg/m³. Les teneurs de
la fraction respirable, fraction PM2,5 sont déterminées graphiquement à partir du
diagramme log-probabilité des masses cumulées. Il en résulte une teneur moyenne en
PM2,5 de 36,1µg/m³.Cette teneur représente 96% des PM3. L’étude des PM3
constitue donc une très bonne approximation pour l’évaluation de la fraction
respirable PM2,5.
25
En Algérie et plus précisément à Alger la répartition granulométrique des
PM10 montre que les particules fines de faible granulométrie sont prédominantes : la
fraction alvéolaire PM2,5 constitue ainsi 48 % des PM10. La fraction très fine, PM1,
qui se dépose d'une manière irréversible dans les poches alvéolaires constitue plus du
tiers des PM10 et environ les deux tiers des PM2,5. [36] [Figure4,Tableau 6]
Figure 4: Évolution des teneurs en PM1, PM3 et PM10 mesurées à Alger. [100]
Tableau 6 : Teneurs moyennes et extrêmes en μg/m des PM-i mesurées à l’ENP, Alger.
PM-i Moyenne Maximum Minimum Rapport PM-i/PM-10
PM-1 25,9 54 7,71 0,34
PM-1,5 32,3 51 11,2 0,43
PM-3 40,3 74,5 10,3 0,54
PM-7 63,5 114,1 34 0,84
PM-10 75,2 133,8 37 1
26
Globalement, on constate que dans ce site urbain influencé par les émissions
du trafic routier, la pollution par les PM10 et PM2,5 est très excessive. Les seuils
limites en vigueur aux USA et en Union européenne [37,38] sont largement dépassés.
3.3.8. Pollution de l’air par le plomb et autres métaux lourds
associés aux PM-i
Dans l’atmosphère les métaux lourds sont fixés ou adsorbés sur les
poussières. En milieu urbain l’étude des métaux lourds par classe granulométrique
montre que pratiquement dans toutes les fractions PM-i, le fer est le métal le plus
abondant, avec une teneur moyenne de 460 ng/m³, il constitue 0,62 % des PM10. Le
plomb qui est un très bon indicateur de la pollution automobile varie de 0,30 ng/m³ à
proximité des axes routiers à environ 0,22 ng/m³ en milieu urbain. [39] [Tableau 7].
Tableau 7 : Teneurs atmosphériques moyennes en métaux lourds associés aux PM-i
Les aérosols acides sont des aérosols fins très nocifs pour la santé et à l'origine
d'une vaste gamme d'effets écologiques. Une évaluation dans l'agglomération d'Alger
de l'ampleur de la pollution acide associée aux particules fines en suspension dans
l'air, montre que dans les PM10, les teneurs moyennes en sulfates et nitrates s'élèvent
respectivement à 5,0 μg/m³ et à 3,6 μg/m³. [39] [Tableau 8]
PM-i Teneurs moyennes en métaux lourds (ng/m3)
Fe Pb Mn Cu Cd
Station trafic
PM-1 Urbain
Périurbain
148,9
104,7
146,6
150,8
114,4
nd
16,8
12,3
15,3
32,7
22,1
7,9
7,4
0,59
nd
Station trafic
PM-3 urbain
Périurbain
282,9
190,3
251,4
208,9
148,3
4,2
31,2
24,3
28,7
63,2
48,3
12,8
12,8
1,1
nd
Station trafic
PM-10 Urbain
Périurbain
639,8
460,1
440,3
299,3
222,4
6,1
57,8
41,3
61,4
102,9
60,8
22,6
21,2
1,4
0,3
27
Tableau 8 : Teneurs atmosphériques moyennes des métaux lourds mesurées à Alger.
Fractions
Granulométri
ques
Teneurs moyennes en métaux lourd μg/m3
Fe Pb Cu Mn Ni Co Cd
PM-1 0.14 0.14 0.03 0.02 0.02 0.01 0.01
PM-1.5 0.19 0.15 0.4 0.02 0.02 0.01 0.01
PM-3 0.28 0.20 0.06 0.03 0.03 0.03 0.01
PM-7 0.53 0.26 0.08 0.05 0.04 0.03 0.02
PM-10 0.62 0.29 0.10 0.06 0.04 0.04 0.02
4. EFFETS DES PARTICULES SUR LA SANTÉ ET
L’ENVIRONNEMENT
4.1. Données étiopathogéniques
L’arbre respiratoire est la voie principale d’exposition de l’homme aux polluants
atmosphériques ; la déposition dans l’arbre respiratoire des particules en suspension
dans les 20 m³ d’air inspiré en moyenne par l’homme chaque jour se fait sous l’effet
de cinq processus physiques d’importance croissante avec la diminution du diamètre
des voies aériennes : attraction électrostatique ; interception au carrefour des voies ;
impaction sur les parois ; déposition gravitationnelle ; diffusion brownienne. Le
premier mécanisme de déposition joue un rôle secondaire. Les autres voient leur rôle
augmenter lorsque les particules deviennent de plus en plus fines. La clairance de ces
poussières déposées procède par transformation et élimination.
Dans le nasopharynx et la zone trachéobronchique, l’élimination, grâce à la
protection conférée par la muqueuse et les cils, se fait en moins d’un jour. Dans les
voies les plus profondes, cette élimination dans laquelle les macrophages jouent un
rôle majeur est plus lente et peut durer des semaines voire plus pour des particules
très peu solubles. [54]
De nombreux polluants atmosphériques sont capables d’induire une
inflammation à différents niveaux des voies aériennes. Cette inflammation est à
l’origine d’une hyper réactivité bronchique, HRB, c’est-à-dire une contraction
exagérée du muscle lisse bronchique en réponse à différents stimuli.
28
Ces polluants sont responsables, selon des mécanismes différents pour chacun
d’entre eux, d’une irritation bronchique qui s’accompagne souvent d’un effet
cytotoxique vis-à-vis des cellules épithéliales des voies aériennes. [54]
Au cours de ces dix dernières années, des recherches sur les effets
sanitaires à court terme des particules en suspension, basées sur la relation existant
entre l’évolution journalière des concentrations de PM10 et plusieurs effets sur la
santé, ont été réalisées dans un grand nombre de villes de la région européenne, dont
Erfurt et Cologne en Allemagne. En général, les résultats indiquent qu’une évolution
à court terme des PM10 à tous les niveaux induit un changement des effets sanitaires
aigus [55].
Parmi les effets liés à une exposition de courte durée, nous mentionnerons :
les réactions inflammatoires des poumons, les symptômes respiratoires, les effets
néfastes sur le système cardiovasculaire et l’accroissement de la prise de
médicaments, de l’hospitalisation et de la mortalité. Peu d’études épidémiologiques
ont évalué les effets de la pollution atmosphérique à long terme sur l’allergie chez les
adultes asthmatiques. L’exposition à des polluants oxydants tels que l’ozone pourrait
induire la production d’immunoglobulines E, IgE totales, probablement par
modification de la réponse immunologique. Th1/Th2 en faveur de la réponse Th2 [56].
Des associations significatives étaient observées entre les concentrations
d’ozone et les IgE totales, l’HRB et la sévérité de l’asthme chez les adultes
asthmatiques. Les résultats suggèrent que les adultes asthmatiques constituent un
groupe de sujets sensibles à l’ozone et que les effets de l’ozone pourraient être
impliqués dans différents mécanismes physiopathologiques de l’asthme. L’ozone
pourrait faire intervenir la voie immunologique avec l’induction de la production des
IgE et entraînerait une augmentation de l’inflammation à l’origine d’une
augmentation de la réactivité bronchique et d’un asthme plus sévère dû à une
augmentation de la fréquence des symptômes.
Au-delà des facteurs de risque liés à l’environnement, les facteurs de risque
individuels, et plus particulièrement les facteurs génétiques pourraient être
considérés. Les interactions gène-environnement permettent de mieux comprendre
les mécanismes physiopathologiques de l’asthme et de définir des groupes de sujets
présentant une plus grande sensibilité. Les interactions potentielles liées au stress
oxydant pourraient être incriminées suite à l`exposition à l’ozone, aux particules ou
au NO2 en rapport avec des polymorphismes génétiques de gènes [57]. La déposition
particulaire dans les poumons est plus marquée chez des malades atteints de
pathologies obstructives, telles que l’asthme ou la broncho-pneumopathie chronique
obstructive, BPCO [58]. Une revue récente des données épidémiologiques a
29
démontré une relation entre les concentrations d'exposition aux PM10 et la fréquence
des exacerbations d'asthme et de BPCO.
Les taux de PM10 sont également associés à une surmortalité liée à des
causes respiratoires et vasculaires telles que l’infarctus du myocarde et les accidents
cérébro-vasculaires. Les mécanismes de ces effets sur la mortalité ne sont pas encore
bien connus. Cependant, les associations entre pollution atmosphérique et morbidité
ou mortalité indiquent que les poussières en suspension ont non seulement un effet
local, mais également systémique.
Des résultats préliminaires tant in vitro qu'in vivo suggèrent que les particules
en suspension génèrent un stress oxydatif local et systémique. L'agression oxydante
sur la régulation des gènes pro-inflammatoires et sur les modifications de la
coagulation sanguine pourrait expliquer les effets adverses observés après exposition
à l'air pollué [59].
L'exposition aux particules en suspension dans l'air entraîne des réponses
biologiques délétères suite à l'inhalation et à la déposition de diverses substances
dans le poumon. Ces polluants incluent le plus souvent des toxiques qui affectent
directement l'épithélium respiratoire ou sont absorbés au niveau capillaire pulmonaire
avant de circuler dans l'organisme. La démonstration d'associations entre pollution
particulaire et mortalité ou effets sur la santé est importante à réaliser, mais ne prouve
pas forcément une relation causale.
Les associations démontrées à des concentrations moyennes de particules
relativement faibles, inférieures à 50 mg/m³, suggèrent que d'autres polluants réactifs
sont impliqués dans les effets délétères observés sur la santé. Il est ainsi probable que
les polluants gazeux tels que l’ozone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et le
monoxyde de carbone soient aussi impliqués comme agent causal. Ceci justifie la
poursuite de la mesure de leur taux dans les programmes de surveillance de la qualité
de l'environnement et l'encouragement aux mesures restrictives qui les frappent. [60]
4.2. Effet sur l`environnement
L`effet de la pollution de l`air, en plus de retentir sur la santé des êtres
humains, provoque des effets nocifs sur l`environnement de l`Homme, les principaux
effets des matières particulaires sur la végétation sont une réduction de la croissance
et de la productivité due à une interférence avec la photosynthèse et des effets
phytotoxiques dus à la composition des particules. Les mécanismes d'action sont
l'étouffement de la feuille ; le blocage physique des stomates ; les interactions
biochimiques et/ou les effets indirects par le sol. Les particules entrent en contact
avec les surfaces de la végétation de trois façons : sédimentation, impaction et dépôt.
30
Étant donné la quantité limitée d'informations disponibles sur la relation dose
effet, il n'est pas possible d'établir un niveau de référence pour la végétation et les
matières particulaires. Le dépôt de matières particulaires sur les matériaux peut
réduire leur attrait esthétique, ainsi qu'augmenter leur dégradation physique et
chimique. Les principaux effets des matières particulaires sur les matériaux touchent
les taux de corrosion et d'érosion, la souillure et la décoloration. Les particules
peuvent agir comme catalyseurs pour la conversion du dioxyde de soufre, SO2, et des
monoxydes d`azote, NOx, en acide sulfurique et en acide nitrique, qui accélèrent la
dégradation chimique des surfaces des matériaux sensibles sur lesquels les particules
se sont déposées. La plus grande partie des informations disponibles concerne les
effets de l'exposition aux particules combinées au SO2. Étant donné la quantité
limitée d'informations disponibles et particulièrement le manque d'informations
quantitatives sur la relation dose effet, il n'est pas possible d'établir un niveau de
référence pour les matériaux. [52]
5. AMPLEUR DE LA POLLUTION : COMPARAISON AUX
NORMES ET SITUATIONS DANS LE MONDE
De nombreuses études conduites dans des pays de divers continents Taiwan,
Thaïlande, Chine, Grande-Bretagne, Suède, Suisse, Pays-Bas, Finlande, République
tchèque, Allemagne, États-Unis, Chili, montrent des liens entre symptômes
respiratoires et pollution particulaire [61,45,62,63]. Un lien étroit entre symptômes
respiratoires et pollution particulaire est mis en évidence dans les zones exposées aux
émissions industrielles, au trafic routier ou aux deux par rapport aux zones moins
exposées.
L’étude SAPALDIA I , Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults
[64] est une étude multicentrique transversale et longitudinale incluant 9651 adultes
âgés de 18 à 60 ans menée sur huit communes suisses en 1991. Une association
significative, après ajustement sur les facteurs de confusion, est notée pour chaque
palier d’augmentation de 10 mg/m³ entre les PTS et la prévalence de la dyspnée
diurne, nocturne et la dyspnée d’effort. Dans la même étude, on relève aussi une
corrélation entre les PM10 et la prévalence de l’expectoration chronique, de la toux,
de la dyspnée, diurne ou vespérale, d’effort.
L’étude SAPALDIA II inclut 7109 de ces sujets auxquels on a proposé un
nouvel entretien en 2002 avec une nouvelle estimation de l’exposition à la
concentration moyenne de PM10 au cours des 12 mois précédents. L’exposition
résidentielle aux PM10 est plus basse en 2002 par rapport à 1991, déclin moyen
6,2 mg/m³, SD : 3,9mg/m³.
31
Cette diminution des taux de PM10 peut être à l’origine de la régression de
la morbidité respiratoire. Pour 10 000 personnes, 259 sujets (IC à 95 % : 102–416)
n’ont plus de toux régulière, 179 sujets (IC à 95 % : 30–328) n’ont plus de toux
chronique ou grasse et 137 sujets (IC à 95 % : 9–266) ne se plaignent plus de
dyspnée ou sifflements [50].
L’étude des symptômes respiratoires de décembre 1998 à décembre 1999
parmi 1603 policiers affectés à six sites dans la ville de Bangkok qui ont été classés
en fonction du degré de pollution en PM10 des aires. La prévalence de la
symptomatologie respiratoire augmente avec le taux de pollution. L’OR est de 1,1
pour chaque augmentation de 10 mg/m³ pour les non-fumeurs [65].
Deux études n’ont pas pu mettre en évidence de lien entre symptômes
respiratoires et exposition à la pollution particulaire. L’étude de 20 746 parents et
enfants âgés de plus de 14 ans, sélectionnés dans 28 écoles de quatre villes
indonésiennes a conclu à l’absence de lien entre les symptômes respiratoires et
l’exposition à la pollution particulaire PM10 et PM2,5 [66].
L’étude australienne comprenant 14 446 adultes, âge moyen 37 ans, n’a pas mis
en évidence d’association significative entre expositions aux PM2,5 et les symptômes
respiratoires [34].
6. ASPECT REGLEMENTAIRE
Les données sur les matières particulaires, MP, en suspension dans l’air et
leurs effets sur la santé publique sont uniformes et montrent des effets indésirables
sur la santé aux expositions auxquelles les populations urbaines sont actuellement
soumises dans les pays développés comme dans les pays en développement.
L’éventail des effets sur la santé est large, mais ce sont surtout les systèmes
respiratoires et cardio-vasculaires qui sont affectés. L’ensemble de la population est
touché, mais la sensibilité à la pollution peut montrer des variations selon l’état de
santé et l’âge. On a montré que le risque augmentait avec l’exposition pour diverses
pathologies et rien ne permet de penser qu’il existe un seuil au-dessous duquel on
pourrait s’attendre à ce qu’il n’y ait aucun effet indésirable pour la santé. Les
données épidémiologiques montrent des effets indésirables des particules suite à des
expositions à court et à long terme comme aucun seuil n’a pu être identifié, et du fait
de la grande variabilité interindividuelle de l’exposition et de la réponse à une
exposition donnée, il est peu probable qu’une valeur standard ou indicative permette
de protéger complètement chaque individu contre tous les effets indésirables
possibles des particules en suspension.
32
Le processus d’établissement des normes devrait plutôt viser à atteindre les
concentrations les plus faibles possible compte tenu des contraintes, des possibilités
et des priorités locales de la santé publique.
Les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air sont dressées dans le
tableau 9.
Tableau 9 : Lignes directrices OMS relatives à la qualité de l’air.
Les valeurs limites algériennes pour les effets sanitaires correspondants
aux particules fines en suspension identifie un objectif de qualité de 50 micro
grammes/m³ avec une valeur limite de 80 microgrammes/m³. [Annexe 9].
Les valeurs limites pour les États-Unis, Clean Air Act, réglementations U.S.
Environmental Protection Agency, sont de 150 µg/m³ pour les PM 10.
7. FACTEURS DE CONFUSION
Il est important de connaitre les facteurs de confusion afin d`isoler les effets
nocifs particuliers lies aux PM10 .ce qui permet de déterminer d’autres causes qui
peuvent influencer voir confondre les résultats obtenus. [157]
Durant le premier trimestre de l`année 2015, quelque 234 cas graves de
grippe saisonnière ont été enregistrés, cette situation se rapproche de la saison 2013-
2014. La grippe saisonnière a causé le décès de 27 personnes, dont 21 avaient
contracté le virus H1N1 type A et 04 autres le virus type B.*
L`Algérie connait, depuis ces dernières années, des situations
météorologiques extrêmes à travers des pluies diluviennes, des canicules et des hivers
rudes, perçus comme des effets des changements climatiques [90]. Ainsi, en Algérie,
en plus des émissions du trafic routier, les sols nus, le manque de végétation, les
vents de sable, les incendies de forêt et la resuspension contribuent à des taux élevés
de pollution de l’air par les particules.
Il existe une corrélation entre les comptes polliniques des quatre pollens,
pollens de graminées, pariétaire, cyprès et olivier, et la symptomatologie respiratoire
allergique au niveau de la région d’Alger, ceci est vérifié chez les patients présentant
une pollinose documentée sur le plan clinique avec une symptomatologie
Ligne directrices
ParticulesPM2.5 10 micro/m3 moyenne annuelle
25 micro/m3 moyenne sur 24 heures
ParticulesPM10 20 micro/m3 moyenne annuelle
50 micro/m3 moyenne sur 24 heures
33
respiratoire allergique évoquant un asthme et/ou une rhinite et avec des tests cutanés
ainsi que des IgE spécifiques positifs. [77]
Depuis un siècle, on observe une modification de la distribution
géographique de certaines plantes, un début plus précoce ainsi qu’un allongement de
la période de pollinisation, et une production plus importante d’allergènes pour une
même plante du fait de l’effet de la température ou de la pollution atmosphérique sur
celle-ci. [93]
Toujours en lien avec des événements climatiques extrêmes plus fréquents,
les tempêtes de vent transportent les pollens en quantité et sur de longues distances,
et les orages rompent la membrane externe des pollens, provoquant la libération des
allergènes submicroniques. Pour ce qui est des moisissures, leur prolifération est
favorisée à la fois par les inondations fréquentes et par l’humidité associée. Tous ces
phénomènes augmentent le risque de maladies respiratoires.
* Bilan du réseau sentinelle algérien de surveillance de la grippe saisonnière Institut National de Sante Publique
7.1. Données climatiques
Les données météorologiques ont été fournies par la station météorologique
de Dar El Beida, Office national de la météorologie, cette station se situe à Alger
commune de Dar El Beida avec une altitude de 25 m et une latitude de 36 ° 41 N. et
une longitude de 03 ° 13E.
De nombreux travaux sur la climatologie et la bioclimatologie ont été
réalisés sur l’Algérie en général et sur l’Oranie en particulier [46]. L’ensemble de ces
auteurs s’accorde à reconnaître l’intégration du climat algérien au climat
méditerranéen.
La région d’Alger, représentée par son quotient pluviothermique d’Emberger
Q2 = 78 et m = 5.6 [74,75], appartient à l’étage bioclimatique méditerranéen
subhumide doux [Figure 5]. Elle se caractérise par une sécheresse estivale, un total
de six jours de pluie pendant les mois de juin, juillet et août sur les 92 jours durant
l’année.
Le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen sur une période de
30 années montre une durée de cette période qui s’étale sur quatre mois, juin à
septembre. La pluviométrie annuelle moyenne est de 604 mm. Les pluies sous forme
d’averses sont abondantes et peuvent atteindre des valeurs de 115 mm en 24 heures.
[Figure 6]
34
Figure 5 : Climagramme du quotient pluviothermique d’Emberger
Figure 6. - Diagramme ombrothermique d’après Bagnouls et Gaussen
35
7.1.1. Le vent Alger est soumise à un climat de type méditerranéen, avec un régime de vents
dominants nord à nord-est en été et ouest à sud-ouest en hiver [Figure 7].
Figure 7 : Direction, en % , des vents
D’octobre à mars, les vents dominants sont de direction sud-ouest, d’avril à
septembre de direction nord/nord-est. La vitesse moyenne annuelle est de 2.9 m/s.
Les pointes maximales de vitesse de vent sont en moyenne de 11.3 m/s et peuvent
atteindre des valeurs maximales qui varient entre 30 et 40 m/s et ont pour direction
dominante le nord [Figure 8].
Figure 8 : La vitesse moyenne du vent aux heures synoptiques et vent maximum quotidien à 10 m
au-dessus du sol FF en m/s, DD en 10°
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
1.2
FF moy
36
7.1.2. L`humidité
Les humidités moyennes varient entre 71 % et 79 %. Les humidités
minimales peuvent atteindre 10 %. L’humidité relative moyenne de l’air est de 69
%, humidité minimale : 54 % et maximale 83 %*. La courbe de l`humidité est
détaillée en humidité relative aux heures synoptiques en %. [Figure 9]
Figure 9 : Humidité relative aux heures synoptiques en %
7.1.3. La pression atmosphérique au niveau de la mer
Les pressions atmosphériques varient de 984 à 1037 Hectopascals. [Figure 10]
Figure 10 : Pression atmosphérique au niveau de la mer ou H850 aux heures synoptiques en 0.1
Hpa
*Source : Office nationale de la météorologie, ONM.
0
20
40
60
80
100
120
Titr
e d
e l'
axe
Hmoy
SLPmoy; 10.13
9.70
9.80
9.90
10.00
10.10
10.20
10.30
10.40
Titr
e d
e l'
axe
37
7.1.4. La température
Elle est caractérisée par une insolation annuelle moyenne d’environ 7,8 h, une
pluviométrie annuelle de 552 mm, répartie sur 87 jours. La température moyenne
annuelle est de 17,8 °C, une minimale de 11,5 °C et un maximal de 24,6°C.
La température moyenne annuelle est de 17.5 °C, les températures
minimales moyennes en hiver peuvent atteindre 5.6 °C avec des valeurs absolues
allant jusqu’à -3 °C, les températures maximales moyennes en été peuvent
atteindre 39 °C au mois d’août avec des valeurs absolues allant jusqu’à 47.5 °C.
Le mois le plus froid est janvier avec une température minimale moyenne de 5.6
°C, une température moyenne de 10.7 °C. Le mois le plus chaud est août avec
une température maximale moyenne de 32.1 °C et une température moyenne de
25.7 °C. Les mois de juillet et août comptent en moyenne 13 et 16 jours avec des
températures extérieures supérieures à 40 °C sur les 47 jours de la moyenne
annuelle.
Le nombre moyen de jours de gelées est de 15 jours par an durant les mois
de novembre à avril, pour le mois de janvier elles peuvent atteindre des valeurs
record de 20 jours par mois.
7.2. Calendrier pollinique de la ville d`Alger
Une étude type cohorte descriptive, prospective concernant 115 personnes
présentant une pollinose documentée, afin d`identifier les pollens les plus
fréquemment rencontrés dans la région d’Alger et d’établir le calendrier
pollinique. Cette étude s’est déroulée du 1er janvier 2004 jusqu’au 31 décembre
2004, au service pneumoallergologie du CHU de Béni-Messous, Alger ; le capteur
choisi est un capteur volumétrique de type BURKARD.
Au cours de la saison pollinique, l’évolution au jour le jour des symptômes
de pollinose est en relation étroite avec les quantités de pollens allergisants
présentes dans l’air. [77] [Figure 11]
38
Figure 11 : Calendrier pollinique de la ville d’Alger.
La quantité de pollen à Alger centre reste pratiquement constante 9 736
pollens.
[Figure12].
Figure 12 : Évolution de la quantité de pollen à Alger. [77].
39
METHODOLOGIE
1. OBJECTIFS DU TRAVAIL
1.1. Objectif principal :
Ce projet a pour objectif essentiel d'étudier et de quantifier, au sein d'une
population géographiquement définie, la commune de Sidi M`hamed ville d’Alger,
l’importance de l’impact sanitaire lié à la pollution atmosphérique urbaine,
attribuable à l’exposition aux poussières, particules fines atmosphériques PM10, dont
le diamètre est inférieur 10 micromètres, μm.
1.2. Objectifs secondaires :
Les objectifs secondaires dans cette étude sont les suivants :
1- Décrire le profil des urgences respiratoires et évaluer la prévalence des
exacerbations des pathologies respiratoires chroniques.
2- Calculer le nombre de cas attribuable à la pollution atmosphérique par les
PM10.
3- Connaître le gain sanitaire associe à une réduction des concentrations de
PM10.
4- Évaluer le cout de santé direct et imputable à la pollution urbaine.
5- Élaborer une stratégie d’information, éducation, communication, IEC, aux
personnes concernées par les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique.
6- Évaluer l`incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha.
40
2. DESCRIPTION DE LA POPULATION GENERALE, Caractères sémiologiques de la population de Sidi-M’hamed, Alger
2.1. Évolution démographique
L’évolution démographique est sans aucun doute un facteur déterminant à
l’origine de l’état sanitaire de la population à côté de la situation socio-économique
actuelle.
La population algérienne est passée de 29.3 millions à 36,7 millions entre
1998 et 2011 et le taux d’accroissement naturel, TAN, est passé de 1,6 à 2
respectivement au cours de la même période [69]. [Tableau 10]
Tableau 10: Population résidente des ménages ordinaires et collectifs, MOC, selon le sexe et le
taux d’accroissement annuel moyen.
La tranche d’âge des 15-64 ans prédomine avec 70,55 % [Tableau 11].
Tableau 11 : Répartition de la population de Sidi-M’hamed selon la tranche d’âge.
Tranches d'âge %
0 - 4 ans 7.63
5 - 14 ans 16.67
15 - 64 ans 70.55
65 et plus 5.16
2.2. Population des consultants aux urgences
La population des patients consultants aux urgences pour symptomatologie
respiratoire, était annoncée avec une prévision moyenne de 4 306 patients par ; le
nombre annuel de patients ayant consulté aux urgences médicales était prévus avec
une moyenne de 130 113 patients par an. [Tableau 12]
Masculin Féminin Total Taux d’accroissement
Sidi
M'hamed
32642 35231 67873 2,9
41
Tableau 12 : Morbidité aux UMC CHU Mustapha 2006-2012
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
N % N % N % N % N % N % N %
Nombre total de
consultants 121904 100 117402 100 66079 100 147492 100 155001 100 158669 100 144246 100
Nombre de consultants pour symptomatologie respiratoire aigüe
3657,12 3 4291,3
3.6
4015,4
6.07
4447,2
3.01
4650,0
3
4760,0 3 4327,3
3
3. DEFINITION DE LA ZONE D’ETUDE
3.1. Situation géographique de la ville d’Alger, Sidi-
M’hamed
Alger centre est situé à une latitude de 36° 46' 25" Nord, et à une longitude de
3° 3' 9" Est et à une altitude de 24 mètres du niveau de la mer.
3.2. Site de prélèvement 3.2.1. Ajustement de la zone d'étude et population cible
La zone d’étude retenue a été l’arrondissement urbain de Sidi M’hamed,
c`est le centre d`Alger, comprenant le CHU Mustapha, sa superficie est de 2.18 km²,
avec une densité de population de 41 493 habitants au km².
3.2.2. Critères d’implantation et sélection de la station de mesure
Un appareil jauge bêta installé sur le toit d’un édifice, le Service d’urologie, à
15 m du sol dans le centre hospitalo-universitaire Mustapha localisé à Sidi-M’hamed,
Alger. Il donne sur la baie d’Alger et donc très bonne ventilation naturelle. Le
capteur a été installé le 6 juin 2001, ce capteur est défini comme indicateur de fond. Il
n’est pas influencé par une source de pollution urbaine de pollution atmosphérique
locale d’origine automobile ou industrielle.
42
Circonstance de mise en route de l’appareil jauge bêta, avec la contribution de
l`organisme national de l’environnement et du développement durable, Dar
Dounia, et de l`Institut national de santé publique, INSP, service environnement,
l`appareil a été remis en marche en février 2013.
3.2.3. Caractéristiques principales de la zone d`étude
Le choix est porté sur un site urbain, qui rendra compte d`une exposition de
moyenne et longue durée, et fournira une représentation spatio-temporelle fiable du
champ de pollution dans lequel évolue la population de la zone géographique étudiée.
D`autres caractéristiques aussi importantes se retrouvent au niveau de ce site,
telle que : un trafic routier important, une bonne ventilation, la mesure de ce polluant
en site fixe sera privilégiée. L`appareil est installé au niveau de l`hôpital Mustapha au
centre de l’aire métropolitaine, lieux fréquentés, passage, circulation de personnes et
de véhicules, forte population résidente et population à navettes alternantes de travail.
La topographie d’Alger en forme de cuvette, est favorable à une stagnation de l`air et
à la formation d`inversions de températures qui sont des situations permettant
l`accumulation de polluants et en conséquence l`élévation des taux de concentration.
Les effets des brises de mer, du relief particulier, terre et pente, jouent un rôle
important dans le transport des nuages de polluants. En effet, les nuages de polluants
sont entrainés par la brise de terre la nuit vers la mer, et de jour, ces nuages de
polluants retournent sur la ville par effet de brise de mer. [Figure 13]
Figure 13 : Capteur PM10 jauge bêta, INSP, installé à l`hôpital Mustapha
43
3.2.4. Technique de mesure
Les particules en suspension < 10 m, PM10, sont mesurées par la technique
radiométrie jauge bêta permettant de mesurer l’absorption jauge bêta. Cette méthode
est indépendante de la nature des particules.
L’appareil est constitué
d’une source carbone 14 située dans une porte-source à l’intérieur duquel la
source peut prendre deux positions :
hors du conduit, en aspiration ou à l’arrêt,
en face du compteur Geiger, en mesure.
et d’un détecteur de rayonnements radioactifs appelé tube Geiger - Mûler GM.
Ce détecteur est situé en aval d’un ruban filtrant qui permet la collecte des
particules en suspension dans l’air. [Figure 14]
Figure 14 : Capteur PM10 jauge bêta
44
Lors de la détection d’une masse déposée sur le ruban filtre, à la fin de
chaque période 24h ou cycle d’une demi-heure,1/2h, la source est positionnée au
dépôt de poussières et au compteur GM. La mesure consiste à calculer la différence
d’absorption observée dans le cas du filtre vierge en début de cycle ou période, et
celui du filtre chargé en fin de période ou cycle. Le rayon de couverture du capteur
est de 02 km.
3.3. Sources de pollution
3.3.1. Activités industrielles
En Algérie, des études récentes ont montré que le Grand Alger est, comme
toute grande agglomération urbaine, confrontée à une intense pollution
atmosphérique [70,71]. La principale source d’émission est le trafic routier. Les
activités les plus importantes sont la centrale thermique, SONELGAZ, entreprise des
corps gras COGRAL, entreprise des liants routiers, ELIROWA, port pétrolier de la
raffinerie d’Alger NAFTEC, entreprise de réparation NAVAL ERENAV et usine de
fabrication d’allumettes SNTA.
En plus de ces sources, une source naturelle est retrouvée, il s’agit
particulièrement des vents de sable.
3.3.2. Parc national automobile
Le parc national de l`automobile a atteint plus de 5 millions de véhicules en
2013, il a connu une forte hausse des immatriculations en véhicules neufs dans un
marché dominé par les marques européennes. Le parc automobile algérien a
progressé de 5,89 % en 2014 pour atteindre 5 425 558 de véhicules, selon les chiffres
de l’Office national des statistiques ONS.
Le parc automobile algérien est représenté sur le tableau 13.
45
Tableau 13 : Répartition du parc national automobile selon le genre en Algérie.
* Organisme national de Contrôle technique des Travaux Publics.
Le trafic entrant par les grands axes d’Alger pose un problème évident, la
raison est claire : c`est l`usage abusif du véhicule particulier de plus tous les grands
flux de trafic convergent, plus particulièrement vers Alger, Sidi M`hamed.
Pour la ville d’Alger, les déplacements motorisés ont depuis longtemps
dépassé le un million/jour. Sur certains axes routiers, la densité de trafic excède les
80 000 véhicules/jour. Par ailleurs, les déplacements sont souvent inutilement
allongés par manque d’aire de stationnement. [Figure 15]
Année
de Mise
en
Circulati
on
Véhicule
Tourisme
Camion Camionn
ette
Autoc
ar/Aut
obus
Tracteu
r
routier
Tracteur
agricole
Véhicule
spécial
Remorqu
e
Moto TOTA
L
%
Avant
1997
1 599
787
290 228 589 605 28 860 46 099 116 537 2 721 89 988 8 913 2 772
738
57,6
1
1997 20 623 1 187 10 467 1 603 263 778 51 1 113 63 36 148 0,75
1998 26 023 1 120 3 505 2 905 286 1 091 12 970 75 35 987 0,75
1999 32 503 1 946 3 745 6 765 211 936 14 949 91 47 160 0,98
2000 13 432 1 522 2 243 2 633 202 672 8 813 38 21 563 0,45
2001 16 266 1 986 2 911 1 533 269 421 14 592 47 24 039 0,50
2002 67 020 2 539 7 541 2 201 666 671 42 1 025 73 81 778 1,70
2003 71 847 4 254 11 780 2 267 940 1 021 25 1 467 96 93 697 1,95
2004 93 535 6 152 16 446 3 926 1 260 1 866 63 2 326 137 125
711
2,61
2005 121 837 10 886 39 443 4 236 1 863 2 324 80 2 796 125 183
590
3,81
2006 136 885 10 051 37 056 3 857 2 894 1 258 86 3 272 318 195
677
4,07
2007 151 050 11 479 40 399 3 936 2 799 975 84 3 426 229 214
377
4,45
2008 111 780 7 620 24 956 2 577 2 463 916 43 2 975 211 153
541
3,19
2009 131 237 11 248 31 519 2 761 3 186 1 368 96 3 862 544 185
821
3,86
2010 97 742 5 988 27 198 2 470 2 502 1 386 82 4 281 1 131 142
780
2,97
2011 165 386 7 063 51 130 2 275 2 059 2 454 215 2 770 1 531 234
883
4,88
2012
193 264 5 134 52 131 2 058 2 173 2 611 171 3 247 2 276 263 06
5
5,47
2013 : 554 269 unités le nombre véhicule importe en baisse de 8.43% dont 26% ALGER, GASOIL 34.2%
2014 : 439 637 unités le nombre véhicule importe a chuté de 21.16% Cnis
2015 : 299 637 unités le nombre véhicule importe a chuté de 32% *
TOTAL 3 050
217
380 403 952 075 76 863 70 135 137 285 3 807 125 872 15
898
4 812
555
100
46
AXE RN01 : Blida vers Alger 65 248 véhicules/jour
AXE RN05 : Boudouaou vers Dar El Beida 21 825 V/J
AXE RN08 : Larbaâ vers Eucalyptus 15 872 V/J
AXE RN36 : Tessala El Merdja vers Baba Hassen 24 110 V/J
AXE RN41 : Staouali vers Cheraga 16 226 V/J
AXE RN61 : Boudouaou vers Dar El Beida 22 306 V/J
AXE RN67 : limite wilaya Tipaza vers Tessala El Merdja 9 221 V/J
AXE RN11 : Staouali vers Ain Benian 20 480 V/J
Figure 15 : Le trafic automobile à Alger *
*Carte des flux de trafic au niveau des grands axes d`Alger, Organisme national de contrôle technique des travaux
publics.
Beaucoup de facteurs sont réunis pour aller vers l`accroissement des
émissions polluantes. L`augmentation de la mobilité urbaine contribue à
l’accroissement du parc automobile et à la densification du trafic routier. Les
congestions de circulation qui en résultent nécessitent plus d’infrastructures,
accentuant ainsi plus les tendances à l’étalement urbain. Cet étalement urbain
augmente à son tour le kilométrage parcouru. Ainsi, tous les facteurs sont réunis pour
aller vers plus d’émissions polluantes.
47
3.4. Structure de santé de Sidi M`hamed, Alger
Le CHU Mustapha Bacha se trouve au centre de la commune de Sidi
M’hamed, de part sa capacité d’accueil, il draine et prend en charge le plus grand
nombre de consultants d’Alger.
La commune de Sidi M’hamed héberge des structures extra-hospitalières
diversifiées, regroupant des polycliniques, des salles de soins, et des unités à action
spécifique.
Ce réseau dépend de l’établissement public de santé de proximité, rattaché à la
Daïra de Sidi M’hamed :
Polycliniques qui sont
o Bouchenafa
o Nécira Nounou
o Maheiddinne
Salles de soins, qui sont :
o Ghermoul
o Khemissa
o Lounes Maamar
Unités à action spécifique :
o Centre de dépistage volontaire Bouguermine, CVD
o Centre Intermed de santé mental Badaoui
o Pharmacie principale
3.5. Données iconographiques
Sidi M'hamed est une commune algérienne, créée dès 1835 sous le nom de
Mustapha, mais constituant désormais une partie du centre d'Alger, particulièrement
connue à cause de l'hôpital Mustapha Bacha. [Figure 16]
48
Figure 16 : Image satellite de la commune de Sidi M`hamed, Alger
4. PREPARATION DE L’ENQUÊTE SANITAIRE
4.1. La disponibilité des moyens
Au niveau du service des urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha,
tous les moyens nécessaires à la prise en charge, diagnostique et thérapeutique des
malades présentant une symptomatologie respiratoire sont disponibles. Tous les
moyens de réanimations sont aussi présents.
4.2. La préparation des documents
Il a été procédé à la reproduction du questionnaire et de la fiche de
surveillance en nombre suffisant.
49
4.3. L’information et la formation du personnel
Tous les malades consultants pour symptomatologie respiratoire, asthme, et
résidants dans les circonscriptions où est installé le capteur, depuis plus de 03
semaines, ont été inclus dans l’étude. La période de recrutement s’étalait du 1er avril
2013 au 31 mars 2015. Une réunion de coordination a été faite avec tous les
partenaires et les collaborateurs de cette étude dont le but était de présenter les
objectifs et le déroulement de l’enquête.
4.4. La pré enquête
Afin de valider le questionnaire préétabli, Annexe1, une pré-enquête a été
réalisée en octobre 2008 au niveau du service des urgences médico-chirurgicales,
UMC, du CHU Mustapha Bacha, cette étude a permis d`identifier le retentissement
de la pollution atmosphérique sur la symptomatologie respiratoire des sujets
asthmatiques. Un questionnaire a été confectionné et adapté aux consultations des
urgences médicales.
Les taux de pollutions ont été mesurés par le dispositif Samasafia.
Samasafia représente la structure responsable de la surveillance de la qualité
de l’air sur Alger, elle appartient à l’observatoire national de l’environnement et du
développement durable, son rôle est de fournir des indications sur l’ensemble des
polluants réglementés, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, monoxyde de carbone,
ozone, PM10, plomb.
Ainsi 1 350 patients ont été reçus aux UMC du CHU Mustapha sur une
période de trois mois « octobre, novembre, décembre » 2008, avec le maximum de
malades 625 cas en novembre, 70% des consultants étaient de sexe féminin avec un
pic de consultation les Weekends et une variation journalière présentant un pic entre
17 h et 21 h. La plus part des crises d’asthme ont été considérées comme crise
d’asthme modérée.
La pré-enquête présentée a montré qu’un pourcentage important de patients
asthmatiques soufre de la pollution atmosphérique [78], cependant les conséquences
d’une exposition répétées et ses répercussions sur le système respiratoire sont encore
inconnues. [72]
Cette pré-enquête nous a permis d’étudier la faisabilité de l’enquête, de
modifier certains items et de quantifier la durée nécessaire pour compléter chaque
questionnaire et la réalisation des spirométries et des tests cutanés.
50
4.5. Type d’enquête
Il s’agit d’une étude d’évaluation de la pollution de l`air par les PM10 sur la
santé respiratoire. C`est une étude prospective et descriptive portant sur l’ensemble
des patients âgés de plus de 15 ans et qui se présenteraient aux urgences du CHU
Mustapha pour symptomatologie respiratoire aigüe : toux, dyspnée, cyanose, douleur
thoracique et arrêt respiratoire. En pratique, il s'agit d'étudier l'association entre une
série temporelle de mesures de polluants et une série temporelle de données de santé.
Ici, l'unité d'observation est l'unité de temps correspondant au recueil des données
quotidiennes. L'indicateur de santé caractérise un groupe de personnes résidant à
Sidi M’hamed, Alger. L'indicateur d'exposition obtenu à partir des données
recueillies par un capteur avec un échantillonneur à fort débit qui caractérise
l'exposition de la population dans son ensemble.
4.5.1. Construction de l’indicateur d’exposition, PM10
L’indicateur d'exposition est calculé à partir de la moyenne arithmétique
des mesures journalières enregistrées par le capteur.
4.5.2. Construction de l’indicateur sanitaire, morbidité
respiratoire
Le recrutement des patients s`est fait aux urgences médico-chirurgicales
du CHU Mustapha, les consultants pour symptomatologie respiratoire aigüe,
l`asthme et la BPCO, retiendront une attention particulière. Les patients étaient
résidants dans la circonscription où est installé le capteur et étaient soumis au
même protocole qui a compris, entre autres, une anamnèse inspirée du
questionnaire sur les symptômes bronchiques, préparé par le comité des
maladies respiratoires 1986, departement of comity medecine united medical
and dentel school set homes hospital lendase17eh England. [Annexe 1]
4.5.3. Évaluation de l’impact sanitaire
La méthode appliquée dans ce travail est celle utilisée dans le
programme de surveillance Air & Santé–9 villes, PSAS-9, de la phase I [79] et II [80],
La proportion de cas attribuables aux effets à court terme de la pollution de
l’air est calculée à partir de la relation exposition/risque selon la formule suivante :
51
PA = f (RR-1)/ (1+f (RR-1) où PA est la proportion de cas attribuables, RR le
risque relatif établi à partir de la relation exposition-risque par rapport à un niveau
d’exposition de référence ; cette relation est linéaire sans seuil ; et f : la prévalence de
l’exposition.
La durée de la période d’étude ne permettant pas la construction d’une courbe
dose-réponse à partir des données collectées, nous avons dû utiliser une courbe dose
réponse déjà validée à partir d’un indicateur de pollution et d’indicateurs
épidémiologiques similaires à ceux utilisés à Alger. La courbe de l`OMS a été
retenue [81].
À partir de la relation établie par l`OMS, nous avons retenu un RR de
1,0324, un intervalle de confiance [IC 95%, 1,019-1,046]. Une telle méthode n’est
applicable que lorsque la relation est considérée comme causale, ce qui est
aujourd’hui admis dans le cas de la pollution atmosphérique [82].
Trois scénarios ont été étudiés afin de fournir des éléments aux décideurs en
terme de gestion du risque.
• Scénario 1 : Impact de la pollution de l’air dans le cas d’une pollution très
faible niveau de base = percentile 5.
• Scénario 2 : Gain sanitaire attendu pour une réduction de 25% du niveau
moyen observé de la pollution.
• Scénario 3 : Gain sanitaire attendu pour une réduction des niveaux de
pollution telle que les jours correspondant à un niveau supérieur ou égal au P75
soient ramenés au P25.
4.5.4. Lieu d’enquête
Service des urgences médico-chirurgicales, UMC, du professeur M.Guerinik, CHU
Mustapha Alger Centre.
4.5.5. Période d’enquête
La période d’étude est définie en fonction de la disponibilité des données de
mesures de PM 10 et des données sanitaires. Ces critères justifient une durée de deux
années de recueil de données sanitaires et d’exposition. Le suivi de ces personnes
s’est déroulé sur une période de deux années consécutives, du 1er
avril 2013 jusqu’au
31 mars 2015.
52
4.5.6. Déroulement de l’enquête
L’enquête s’est déroulée au niveau des UMC du CHU Mustapha, de 8 h à 18
h les consultations étaient assurées par des médecins généralistes ;À partir 18 h le
résident de médecine entame sa garde, le résident assure sa garde au niveau des UMC
et prend en charge les patients souffrants de symptomatologie respiratoire, à partir
du mois d’aout 2013, la garde de pneumologie a été rattachée, désormais aux UMC,
elle est assurée par des pneumologues, cela a permis aux patients de bénéficier de la
présence de pneumologues sur place. Les patients qui se sont présentés aux UMC ont
été interrogés et examinés par les médecins de garde, les données de ces patients ont
été notées sur une fiche, les critères d’inclusion et de non-inclusions ont été
réexaminés pour chaque patient. Les données retenues ont été notées sur un
questionnaire comprenant les variables suivantes : Nom et Prénom, Sexe, Âge,
Antécédents personnels, Motif de consultation, Début de la symptomatologie, Heure
de consultation. Au terme de l’examen clinique un diagnostic final est établi ainsi
qu’une décision de prise en charge, de sortie, ou d’hospitalisation, un rendez-vous
pour la pratique des tests cutanée et ou d’une spirométrie a été remis aux patients.
Annexe2
Les données de pollution PM10 sont directement collectées par l’institut
national de santé publique, INSP ; les collectes sont réalisées chaque mercredi à
l`hôpital Mustapha, au service d’urologie.
La saisie des données s’est fait sur le logiciel EPI-DATA version 3.2, Jens M.
Lauritsen, Michael Bruus & Mark Myatt. Conté de Funen, Danemark, Danemark et
Brixton Health, Pays de Galles, Royaume-Uni. Le contrôle et l’analyse statistique
des données sanitaires se sont fait sur le logiciel EPI-INFO6 version 6.04dfr, CDC,
Atlanta, OMS Genève. L’application développée par l’InVS sur Excel a été utilisée
pour la caractérisation du risque. La saisie des données de l’enquête a été centralisée
et analysée au secrétariat du service des UMC CHU Mustapha, le contrôle final et
l’analyse des données ont été effectués au niveau de l’INSP, service Environnement.
4.6. Critères d’inclusion et de non-inclusion
Critères d’inclusion : Il s’agit d’une étude portant sur l’ensemble des
patients issu de la population de Sidi M`hamed, âgés de plus de 15 ans et résidant
depuis plus de trois mois dans la commune de Sidi M`hamed, seront inclus tous les
patients qui se présenterait aux urgences du CHU Mustapha pour symptomatologie
respiratoire aigüe : toux, dyspnée, sifflement thoracique, douleurs thoracique et arrêt
respiratoire ;
53
-Les infections respiratoires hautes, I. R. A. hautes, comprennent : 1.
Rhinopharyngites aiguës, 2.Angines aiguës, 3.Otites moyennes aiguës ,4.Sinusites
aiguës.5. Laryngites aiguës.
- Les infections respiratoires basses, I. R.A. basses, comprennent les Pneumonies
aiguës [53]
Critères de non inclusion : Les critères de non inclusion sont l’enfant de
moins de 15 ans, le patient présentant une insuffisance respiratoire aigüe secondaire à
un accident post-traumatique, patient souffrant d’une pathologie cardiaque, patient
présentant une insuffisance rénale stade terminal, patient traité pour pathologie
respiratoire d’origine néoplasique ou secondaire à une maladie connue.
4.7. La pratique de la spirométrie
L’objectif de la spirométrie est de mettre en évidence une hyperréactivité
bronchique ou un Asthme. Elle est pratique par un technicien supérieur infirmier de
santé publique. Ces mesures sont réalisées à l’aide d’un spiromètre [Figure 17].
Le spiromètre Spirobank est destiné à être utilisé par du personnel médical et
paramédical, ou par le patient, toujours sous la responsabilité d’un médecin; il est
prévu pour tester la fonction pulmonaire et peut exécuter des tests de spirométrie
sur des patients de tous âges, exceptés les enfants et les nouveau-nés; il peut être
utilisé dans n’importe quel environnement. Le capteur de débit à turbine n’a pas
besoin de calibration, mais requiert seulement un nettoyage périodique [Figure 18].
Figure 17 : Le spiromètre Spirobank
54
Figure 18 : Composition du spiromètre Spirobank
Méthode :
Après, une mesure des volumes mobilisables lors des manœuvres calmes,
notamment la capacité vitale lente, CVL, on réalise une mesure des volumes expirès
lors d’une expiration forcée [83].L’intérêt de cette manœuvre a été décrit en 1947 par
Tiffeneau. Elle permet de prendre en compte l’obstruction qui, en limitant le débit
expiratoire, va diminuer la capacité pulmonaire utilisable à l’effort, CPUE [84]
rebaptisée volume maximal expiré en une seconde, VEMS, en 1954. Pierre Drutel,
élève de Tiffeneau, développa en 1959 le concept du rapport VEMS /CVL ou rapport
de Tiffeneau .ce rapport donne un meilleur reflet de l’obstruction que le rapport
VEMS/CVF. La capacité vitale forcée, CVF, est souvent inférieure à la CVL,
notamment chez l’asthmatique.
Lecture de la spirométrie :
L’interprétation de la spirométrie s`est faite par un médecin spécialiste en
pneumologie.
L’obstruction bronchique est définie par la diminution du rapport de
Tiffeneau en, dessous d’une valeur théorique de 80%, en tenant compte de l’âge, de
la taille et du sexe ;
La spiromètrie est complété par un examen de la boucle débit-volume dont
l’aspect de la portion inspiratoire et expiratoire donne un certain nombre
d’indications complémentaires sur le type d’obstruction, et permet parfois d’évoquer
un diagnostic différentiel.
55
L’aspect concave vers l’extérieure de cette boucle signe l’obstruction
bronchique,
Cet aspect peut exister même en l’absence de diminution du rapport de Tiffeneau si
l’obstruction est telle que la capacité vitale est diminuée par des troubles de
ventilation distaux. [85]
4.8. Les tests cutanés
Ces tests ont pour but de reproduire localement une réaction allergique, le
plus souvent immédiate. Au maximum, en confirmant les sensibilisations suspectées
par l'interrogatoire, ils confortent le diagnostic. Au minimum, s'ils sont positifs sans
pertinence clinique, les tests font le diagnostic d'atopie. Ces tests mettent en évidence
la présence d'immunoglobulines E,IgE, spécifiques de l'allergène testé, en
provoquant une dégranulation des mastocytes cutanés et la formation d'une papule
prurigineuse entourée d'un érythème, triade de Lewis. Ils sont réalisés en piquant
l'épiderme superficiellement à travers une goutte d'extrait allergénique déposée sur
l'avant-bras. Ils sont indolores, sensibles et spécifiques. [Figure19]
La réalisation d'un témoin négatif, solvant, pour éliminer un dermographisme,
et d'un témoin positif , phosphate de codéine, pour s'assurer de la réactivité cutanée
est nécessaire. La batterie minimale associe divers pneumallergènes de
l'environnement :Dermatophagoïdes pteronyssinus et D. farinae, Alternaria, poils de
chat et de chien, blatte, graminées et plusieurs pollens selon l'environnement loco-
régional .[Figure20]
Figure 19 : les prick-tests
56
Figure 20 : La batterie pneumallergènes
Description de la technique :
Méthode utilisée dans notre étude : le prick-test
C`est une technique simple, rapide et très spécifique, qui est l’étape
essentielle de la recherche des sensibilisations, c’est-à-dire la mise en évidence d’IgE
spécifiques sur les mastocytes cutanés. Après désinfection et dégraissage de la peau
avec une solution d’éthanol à 75°, on dépose les gouttes d’allergènes, extraits
Stallergènes, sur l’avant-bras à 4 cm du pli du coude et du poignet et à un intervalle
de 2 cm entre elles pour éviter que les éventuelles réactions ne se superposent. Les
emplacements des gouttes sont au préalable déterminés par un trait de stylo-bille et
en peau saine ; les gouttes d’allergènes sont ensuite introduites dans l’épiderme par
une petite effraction de la couche cornée grâce à des Stallerpointes avec un angle
d’abord de 90°. Les résultats sont comparés avec le diamètre induit par le phosphate
de codéine à 9 %. Un diamètre d’induration, lu à la 20e minute, est considéré comme
positif s’il est supérieur à 75% du témoin positif, et supérieur ou égal à 3 mm. Un
témoin négatif, solvant, permet d’éliminer un dermographisme. Les patients
présentant un dermographisme ou des infections cutanéo-muqueuses ont été exclus
de l’étude.
Un résultat négatif n'exclut pas la responsabilité d'un allergène si l'histoire
clinique est évocatrice. Dans ce cas, le bilan sera complété par un dosage d'IgE
spécifiques [68, 86].les tests cutanés d’allergie immédiate sont largement utilisés pour
démontrer l’allergie dépendante des IgE, ils représentent un outil diagnostic
fondamental dans le domaine. Lorsqu’ils sont réalisés correctement, ils permettent de
confirmer de façon utile le diagnostic d’une allergie spécifique [87].
57
LES RÉSULTATS OBSERVÉS
1. DESCRIPTION DE LA POPULATION D’ETUDE
L`enquête a porté sur 183 477 sujets ayant consulté au niveau des UMC
pendant une période d`étude de deux années consécutives, avril 2013- mars 2015.
20 743 patients ont été reçus aux urgences de cardiologie soit 11.30 % du
total des patients, et 20 606, soit 11.23 %, ont présentés des pathologies respiratoires.
1.1. Consultations
1.1.1. Médecine générale
1.1.1.1. Activité mensuelle de consultation en médecine générale Le nombre des consultations en médecine générale était stable sur toute la
période de l`année, avec une moyenne de 7 555 patients par mois.
La demande en consultation de cardiologie était en moyenne de 830 patients
soit 10.98% par mois, la consultation en pneumologie avait une moyenne de 780
consultations soit 10.32% par mois.
La consultation en neurologie était, en moyenne de 460 patients soit 6.08 % par mois.
On retrouve un pic hivernal de consultation pneumologie, janvier et février,
respectivement 18%, 11%. [Tableau14, Figure21]
Tableau 14 : Activité mensuelle de consultation générale
Mois
Médecine Cardiologie
Pneumologie
Neurologie
N N % N % N %
avril 7878 868 11 958 12 382 5
mai 7675 949 12 820,5 11 303,5 4
juin 7856 916 12 643,5 8 882 11
juillet 8191 825 10 426,5 5 305 4
aout 7201 893 12 639 9 344 5
septembre 7035 804 11 659,5 9 375,5 5
octobre 7769 808 10 631 8 609 8
novembre 7019 879 13 664,5 9 450 6
décembre 7728 844 11 989,5 13 406 5
janvier 8284 845 10 1847,5 22 398 5
février 7224 767 11 1051 15 528 7
mars 7881 976 12 972,5 12 551,5 7
58
Figure 21 : Activité mensuelle de consultation générale
1.1.1.2. Nombre de patients par année d'enquête
La première année d`enquête, 92 817 patients ont examinés en médecine, 10
695 en cardiologie, 11 166 en pneumologie et 5 483 en neurologie. [Figure 22]
Figure 22 : Nombre de consultation générale 1ère année d`enquête.
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
Medecine
Cardiologie
Pneumologie
Neurologie
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000
10000
Medecine
Cardiologie
Pneumologie
Neurologie
59
La deuxième année d`enquête 90 660 patients ont été examinés en médecine,
10 048 en cardiologie, 9 440 en pneumologie et 5 586 en neurologie. [Figure 23]
Figure 23 : Nombre de consultations générales la 2ème année d`enquête
1.1.2. La consultation de pneumologie :
1.1.2.1. Les pathologies respiratoires
1.1.2.1.1. Activité mensuelle de consultation en pneumologie
20 606 patients ont été reçus pour problème respiratoire, on a retrouvé le pic hivernal.
[Tableau 15, Figure24]
Tableau 15 : Activité mensuelle en consultation pneumologie
Mois N %
Avril 1 916 9,30
Mai 1 641 7,96
Juin 1 287 6,25
Juillet 853 4,14
Aout 1 278 6,20
Septembre 1 319 6,40
Octobre 1 262 6,12
Novembre 1 329 6,45
Décembre 1 979 9,60
Janvier 3 695 17.93
Février 2 102 10,20
Mars 1 945 9,44
Total 20 606 100,00
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
9000
Medecine
Cardiologie
Pneumologie
Neurologie
60
Figure 24 : Activité mensuelle en consultation de pneumologie
1.1.2.1.2. Nombre de patients en consultation de pneumologie
par année d’enquête
11 166 patients ont été reçus la première année [Tableau16, Figure25], contre 9 440
la deuxième année, la deuxième année la courbe est bimodale elle présente deux pic
de fréquence, printemps, hiver. [Tableau17, Figure26]
Tableau 16 : Consultation pneumologie la 1ére année d`enquête
Mois N %
Avril-13 883 7,91
Mai-13 560 5,02
Juin-13 449 4,02
Juillet-13 410 3,67
Août-13 550 4,93
Sept-13 686 6,14
Oct-13 730 6,54
Nov-13 811 7,26
Déc-13 1319 11,81
Janv-14 2776 24,86
Févr-14 1084 9,71
mars-14 908 8,13
Total 11166 100,00
1 916
853
3 695
1 945
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
61
Figure 25 : Nombre de consultation en pneumologie 1ère année d`enquête
Tableau 17 : Consultation pneumologie la 2ème année d’enquête
Mois N %
Avril-14 1033 10,94
Mai-14 1081 11,45
Juin-14 838 8,88
Juillet-14 443 4,69
Août-14 728 7,71
Septembre-14 633 6,71
Octobre-14 532 5,64
Novembre-14 518 5,49
Décembre-14 660 6,99
Janvier-15 919 9,74
Février-15 1018 10,78
Mars-15 1037 10,99
Total 9440 100,00
883
410
2776
908
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
62
Figure 26 : Nombre de consultation en pneumologie la 2eme année d`enquête
1.1.2.1.3. Répartition des consultants en pneumologie selon
l’âge et le sexe :
Selon le sexe
On note une prédominance féminine à 52% [Tableau 18, Figure 27]
Tableau 18 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe
Sexe N %
Homme 9 870 47,90
Femme 10 736 52,10
TOTAL 20 606 100,00
Figure 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe
1033 1081
443
1037
0
200
400
600
800
1000
1200
homme 48% femme
52%
63
Répartition selon l’âge :
Les patients âgés entre 15 et 35 ans constituent l`essentiel de la population qui
consulte aux urgences,ils représentent 41.78% de l`ensemble des consultants
[Tableau19, Figure28].
Tableau 19 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge
Age N %
15-24 3 825 18,56
25-34 4 785 23,22
35-44 3 885 18,85
45-54 3 332 16,17
55-64 1 886 9,15
65-74 1 432 6,95
≥75 1 461 7,09
TOTAL 20 606 100
Figure 28 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge
19%
23%
19%
16%
9%
7% 7%
15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 ≥75
64
La moyenne d’âge pour les hommes était de 41 ans, celle des femmes était de 42
ans, [Tableau 20]
Tableau 20 : Moyenne d’âge des consultants en pneumologie selon le sexe
Sexe Age IC 95%
Homme 41.67434 41.31038 / 42.0383
Femme 42.08007 41.73949 / 42.42065
1.1.2.1.4. Répartition des consultants en pneumologie
selon le diagnostic :
Les infections respiratoires représentaient la moitié des consultations en
urgence soit 55% des cas et s`étaient essentiellement les infections respiratoires
hautes avec 28.3%, l`asthme représentait 28.5% des consultations suivi par la BPCO
avec 15.5% de l`ensemble des consultations respiratoires. [Tableau21, Figure29]
Tableau 21 : Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic
Diagnostic final N %
Asthme 5 874 28,51
BPCO 3190 15,48
IRA haute 5 848 28,38
IRA basse 5 694 27,63
TOTAL 20 606 100
Figure 29 : Répartition des consultants en pneumologie selon la pathologie
Asthme
BPCO
IRAhaute
IRAbasse
29%
15%
27%
28%
65
1.1.2.1.5. Répartition des consultants selon les antécédents 11.07 % des consultants présentaient des antécédents cardiaques, 10.1% des patient
étaient diabétiques dont 8.9% un diabète non insulinodépendant, DNID. [Tableau22,
Figure30]
Tableau 22 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents
Antécédents N %
Asthme 5 296 25,70
BPCO 3 073 14,90
cardiovasculaire 2 409 11,70
Diabète 2088 10.1
DID 254 1,20
DNID 1 834 8,9
Cancer 69 0,33
GASTRO 105 0.50
Goitre 252 1,22
Grossesse 57 0,27
HEMATO 37 0,17
NEPHRO 22 0,10
NEURO 159 0,77
ORL 10 0,04
PR 85 0,41
PSYCHIATRIE 36 0,17
TP 97 0,47
URO 56 0,27
Sans ATDC 6 755 33,41
TOTAL 20 606 100
Figure 30 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents
Asthme
cardiovascul…
DID
CANCER
GOITRE
HEMATO
NEURO
PR
TP
Sans ATDC
66
1.1.2.1.6. Répartition des consultants en pneumologie selon le
motif de consultation La toux était le principal motif de consultation avec 32% des cas isolée, et
65.4% associée à un autre motif, suivie par la gêne respiratoire 19% et la douleur
thoracique 17% des cas. [Tableau23, Figure31]
Tableau 23 : Répartition des Consultants en pneumologie selon le motif de consultation
Motif de consultation N %
Toux 13 476 65,40
Sifflement 5 500 26,69
Douleur thoracique 7 076 34,34
Gêne respiratoire 8 132 39,46
Éternuement 672 3,26
Rhinorrhée 2 631 12,77
Obstruction nasale 765 3,71
Mal de gorge 3 936 19,10
Figure 31 : Répartition des consultants en pneumologie selon motif de consultation
Toux 32%
Sifflement 13% Douleur
thoracique 17%
Gêne respiratoire 19%
Eternuement 2%
Rhinorrhée 6%
Obstruction nasale
2% Mal de gorge
9%
67
1.1.2.1.7. Répartition des consultants en pneumologie selon le
suivi
Les malades jamais pris en charge représentent 79.3% du total des patients
qui consultent aux urgences. [Tableau 24, Figure 32]
Tableau 24 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi
Malade déjà pris en charge N %
oui 4 263
20,69
non 16 339
79,31
TOTAL 20 602 100%
Figure 32 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi
oui 20,69%
Non 79,31%
68
1.1.2.1.8. Répartition des consultants en pneumologie selon le
début de la symptomatologie
Les patients consultaient dans 28.42% des cas les cas les deux premiers jours
du début de la symptomatologie et dans 16.91% le troisième jour, 15.47% des
patients consultent le premier jour. [Tableau 25]
Tableau 25 : Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie
Début de la symptomatologie
En jours N %
0 28 10.07
1 43 15.47
2 79 28.42
3 47 16.91
4 19 6.83
5 28 10.07
7 23 8.27
8 1 0.36
9 10 3.60
1.1.2.1.9. Répartition des consultants en pneumologie pendant
la journée
38.5% des cas consultent le soir à partir de 18h [Tableau26, Figure33]
Tableau 26 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée
Heure N %
Matin 7 633 37,43
Après-midi 4 927 24,06
Nuit 7 884 38,51
Total 20,474 100
69
Matins (07h-12h) après midi (12h-18h) soir (18h- 07h)
Figure 33 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée
1.1.2.1.10. Répartition des consultations en pneumologie selon
la durée d’observation Pour 59.93% des cas la durée moyenne de mise en observation était de 30 min.
[Tableau27]
Tableau 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon la durée d’observation
Durée d’observation N %
10 3 0.01
15 3 166 15.53
20 257 1.26
30 12 214 59.93
40 612 3.00
45 93 0.46
60 3 206 15.73
90 310 1.52
95 1 0.00
120 499 2.45
130 1 0.00
180 7 0.03
240 13 0.06
Total 20 382 100%
7 633
4 927
7 884
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
8 000
9 000
Matin Après-midi Nuit
70
1.1.2.1.11. Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie
Il n`y avait pas de différence significative des consultations selon les jours,
la demande de soins était légèrement plus importante les jours de semaine 15.7% le
lundi et 15.1% le dimanche, la fréquentation des urgences était de 12.22% le
vendredi soit une légère diminution le week-end. [Tableau 28, Figure 34]
Tableau 28 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie
Jour N %
Dimanche 3 111 15,1
Lundi 3 248 15,76
Mardi 3090 15
Mercredi 2 984 14,48
Jeudi 3 038 14,74
Vendredi 2 519 12,22
Samedi 2 616 12,7
Total 20 606 100 %
Figure 34 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie
3 111 3 248
2 519 2 616
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
71
1.1.2.2. Asthme
5874 Patients asthmatiques ont été reçus.
1.1.2.2.1. Répartition des asthmatiques par tranche d’âge
48% des patients étaient âgés entre 15 et 35 ans ,ce qui constitue l`essentiel de
la population des asthmatiques qui ont consulté aux urgences [Tableau 29,
Figure 35]
Tableau 29 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge
Age N %
15-24 ans 1 340 22,81
25-34 ans 1 510 25,67
35-44 ans 1 240 21,11
45-54 ans 1 036 17,64
55-64 ans 450 7,66
65-74 ans 193 3,29
≥75 ans 107 1,82
Total 5 874 100
Figure 35 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge
23%
26%
21%
18%
8%
3% 2%
15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 ≥75
72
1.1.2.2.2. Répartition des asthmatiques selon le sexe
Les femmes représentaient 56.38% des consultants. [Tableau30, Figure36]
Tableau 30 : Répartition des asthmatiques selon le sexe
Sexe N %
Homme 2 562 43,62%
Femme 3 312 56,38%
Total 5 874 100%
Figure 36 : Répartition des asthmatiques selon le sexe
1.1.2.2.3. Répartition les asthmatiques selon les antécédents
d`asthme
12% des asthmatiques n`acceptaient pas leur maladie, malgré les crises fréquentes.
[Tableau 31, Figure 37]
Tableau 31 : Répartition des asthmatiques selon les antécédents d’asthme
Asthme N %
oui 5 158 87,81
non 716 12,19
Total 5 874 100
homme 44%
femme 56%
73
Figure 37 : Répartition les asthmatiques selon les antécédents d’asthme
1.1.2.2.4. Répartition des asthmatiques selon le suivi
56.31% des patients asthmatiques n`avaient pas de suivi. [Tableau32
Figure38]
Tableau 32 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi
Malade déjà pris en charge N %
Oui 2 565 43,69
Non 3 306 56,31
Total 5 871 100
Figure 38 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi
Oui 88%
Non
12%
Oui 44%
Non 56%
74
1.1.2.2.5. Répartition des asthmatiques selon le motif de
consultation: La gêne respiratoire représentait 81.64% des motifs de consultation suivi par
les sifflements 77.53%. [Tableau33,Figure39]
Tableau 33 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation
Motif de consultation N %
Toux 1 884 32,07
Sifflement 4 554 77,53
Douleur thoracique 671 11,41
Gêne respiratoire 4 796 81,64
Ecoulement, obstruction
nasale
1 162 19,76
Figure 39 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation
Toux
Sifflement
douleur thoracique
gêne respiratoire
Ecoulement nasal + obstruction nasale
32%
78%
11%
82%
20%
75
1.1.2.2.6. Répartition des asthmatiques pendant la journée 39.43% des patients consultaient le soir à partir de 18 h contre 37.8 % le matin.
[Tableau34, Figure 40]
Tableau 34 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée
Heure de consultation N %
Matin 2 201 37,86
Après-midi 1 320 22,71
Soir 2 292 39,43
Total 5 813 100
Figure 40 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée
1.1.2.2.7. Répartition pendant la journée des asthmatiques
selon le suivi
43.76% des patients présentant un suivi régulier de leur asthme ont consulté la
matinée contre 33.28% des patients non suivi ; la nuit 18.11% des patients sans
suivi régulier qui consultent contre 13.26% de patients avec un suivi régulier.
[Tableau 35]
Tableau 35 : Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi
Heure de consultation Malade déjà pris en charge
Total Oui Non
10.00H
N 1 112 1 088 2 201
% 43,76 33,28 37,87
16.00H N 669 650 1 320
% 26,33 19,88 22,70
20.00H N 423 939 1 362
% 16,65 28,72 23,44
21.00H
N 337 592 930
% 13,26 18,11 15,99
Total N 2 541 3 269 5 813
% 100 100% 100
2 201
1 320
2 292
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
Matin Après-midi Soir
76
1.1.2.2.8. Répartition des asthmatiques selon la sévérité de la
crise
47.26% des patients ont été examinés pour crise d`asthme modérée et la durée
moyenne de en mise observation était de 30 min. [Tableau 36]
Tableau 36 : Répartition des asthmatiques selon le degré de sévérité de la crise
Durée d’observation minute N %
10 1 0,02
15 961 16,56
20 77 1,33
30 2 743 47,26
40 219 3,77
45 53 0,91
60 1 681 28,96
90 35 0,60
120 30 0,52
180 2 0,03
240 2 0,03
Total 5 804 100%
1.1.2.2.9. Profil hebdomadaire de l`asthme
Il n`y avait pas de différence significative selon les jours ouvrables, les patients
consultaient à 15.85% le lundi. 15.27% des consultations se faisaient le dimanche.
[Tableau 37, Figure 41]
Tableau 37 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine
Jours
N %
Dimanche 897 15,27
Lundi 931 15,85
Mardi 894 15,22
Mercredi 849 14,45
Jeudi 841 14,32
Vendredi 699 11,90
Samedi 763 12,99
Total 5 874 100
77
Figure 41 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine
1.1.2.2.10. Activité mensuelle de l`asthme
Les consultations des asthmatiques présentaient un pic de consultation en janvier et
une diminution en juillet, avec 13.52% en janvier et 5% en juillet. [Tableau38
Figure42]
Tableau 38 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année
Mois N %
Janvier 794 13,52
Février 505 8,60
Mars 567 9,65
Avril 547 9,31
Mai 539 9,18
Juin 439 7,47
Juillet 294 5,01
Août 384 6,54
Septembre 445 7,58
Octobre 399 6,79
Novembre 407 6,93
Décembre 554 9,43
Total 5 874 100
897 931
699 763
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
78
Figure 42 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année
1.1.2.3. Broncho-pneumopathie chronique obstructive, BPCO
3190 des BPCO ont été reçus pendant la période d`étude.
1.1.2.3.1. Répartition des BPCO selon la tranche d’âge
79.13% des patients étaient âgés de plus de 55 ans .[Tableau39, Figure43]
Tableau 39 : Répartition des BPCO selon l’âge
Age N %
15-24 ans 19 0,60
25-34 ans 69 2,16
35-44 ans 154 4,83
45-54 ans 424 13,29
55-64 ans 629 19,72
65-74 ans 813 25,49
>=75 ans 1 082 33,92
Total 3 190 100
794
294
554
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
79
Figure 43 : Répartition des BPCO selon l’âge
1.1.2.3.2. Répartition des BPCO selon le sexe
51.6% des BPCO étaient des hommes, on a noté un nombre important de
femme présentant des bronchites chroniques non tabagiques dû essentiellement à la
cuisson sur charbon [Tableau40, Figure44]
Tableau 40 : Répartition des BPCO selon le sexe
Sexe
N %
Homme 1 646 51,60
Femme 1 544 48,40
Total 3 190 100
Figure 44 : Répartition des BPCO selon le sexe
1% 2%
5%
13%
20%
25%
34%
15-25 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 >=75
Homme 52%
Femme 48%
80
1.1.2.3.3. Répartition des BPCO selon les antécédents médicaux
La plus part des BPCO 96.14% reconnaissent leur pathologie, 1.69% confondent
leur état avec un asthme bronchique ,36.6% présentent une pathologie cardiaque
associée et 9.62% un DNID [Tableau41]
Tableau 41 : Répartition des BPCO selon les antécédents
Antécédents médicaux N %
Asthme 54 1,69
BPCO 3 067 96,14
Cardiovasculaire 1 168 36,61
Diabète 306 9,62
DID 101 3,17
DNID 475 14,89
Non précisés 2 0,06
Autres ATCDS 272 8,64
1.1.2.3.4. Répartition des BPCO selon leur suivi
50.82% des BPCO avaient un médecin traitant avec des consultations régulières en
dehors des exacerbations. [Tableau 42]
Tableau 42 : Répartition des BPCO selon leur suivi régulier
Malade pris en charge N %
OUI 1 621 50,82
NON 1 569 49,18
Total 3 190 100
81
1.1.2.3.5. Répartition des BPCO selon le motif de consultation
Les patients ont consulté pour exacerbation sur le critère subjectif d`une
détérioration de l`état de base, sans être capable de quantifier ni le volume ni la
consistance des crachats, et sans pouvoir chiffrer la température corporelle ; la toux
représentait 68.62% des motifs de consultation, la gêne respiratoire 66% et la douleur
thoracique 54.89% des motifs de consultation. [Tableau43, Figure45]
Tableau 43 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation
Figure 45 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation
Toux
Sifflement
douleur thoracique
gêne respiratoire
69%
27%
55%
66%
Motif de consultation N %
Toux 2 189 68,62
Sifflement 860 26,96
Douleur thoracique 1 751 54,89
Gêne respiratoire 2 106 66,01
82
1.1.2.3.6. Répartition des BPCO pendant la journée
38.77% des BPCO ont consulté le matin et 20.49% la nuit. [Tableau 44]
Tableau 44 : Répartition des BPCO pendant la journée
|Consultation N %
10 : 00 1 213 38,77
16 : 00 727 23,23
20 : 00 548 17,51
21 : 00 641 20,49
Total 3 129 100
1.1.2.3.7. Répartition des BPCO selon la durée d’observation
47.03% des patients étaient mis en observation pendant 60 min. [Tableau 45]
Tableau 45 : Répartition des BPCO selon la durée d’observation
Observation N %
15 49 1,60
20 30 0,98
30 642 20,98
40 125 4,08
45 24 0,78
60 1 439 47,03
90 271 8,86
95 1 0,03
120 463 15,13
180 5 0,16
240 11 0,36
Total 3 060 100
83
1.1.2.3.8. Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi
Les patients suivis consultaient la nuit à 39.71% contre 36.07% le matin ; les
patients non suivis consultaient le matin à 41.56% contre 36.22% la nuit, la
différence ne semble pas significative. [Tableau 46].
Tableau 46 : Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi
Heure de consultation Malade pris en charge
Total Oui Non
10.00 N 575 638 1 213
% 36,07 41,56 38,77
16.00 N 386 341 727
% 24,22 22,21 23,23
20.00 N 250 298 548
% 15,68 19,41 17,51
21.00 N 383 258 641
% 24,03 16,81 20,49
Total N 1 594 1 535 3 129
% 100 100 100
1.1.2.3.9. Répartition des BPCO selon le délai de consultation
Dans 21.82% des cas les patients consultaient le jour suivant l`apparition des
symptômes, 14.55% des patients consultaient le jour même. [Tableau 47]
Tableau 47 : Répartition des BPCO selon le délai de consultation
Début de la symptomatologie
en jours N %
0 8 14,55
1 12 21,82
2 12 21,82
3 6 10,91
4 5 9,09
5 4 7,27
7 5 9,09
9 3 5,45
Total 55 100%
84
1.1.2.3.10. Activité hebdomadaire des BPCO
La différence entre les jours ouvrables n’est pas significative, les patients
consultaient à 17.3% en début de semaine, le lundi. [Tableau48, Figure46]
Tableau 48 : Profil hebdomadaire des BPCO
Jours N %
Dimanche 491 15,39
Lundi 552 17,30
Mardi 478 14,98
Mercredi 472 14,80
Jeudi 423 13,26
Vendredi 408 12,79
Samedi 366 11
Total 3 190 100
Figure 46 : Profil hebdomadaire des BPCO
491
552
366
0
100
200
300
400
500
600
Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
85
1.1.2.3.11. Activité mensuelle des BPCO
16.30% des patients BPCO consultaient en janvier et 4.64% en juillet.
[Tableau49, Figure47]
Tableau 49 : Répartition des BPCO pendant l`année
Mois N %
Janvier 520 16,30
Février 324 10,16
Mars 325 10,19
Avril 385 12,07
Mai 278 8,71
Juin 232 7,27
Juillet 148 4,64
Août 187 5,86
Septembre 221 6,93
Octobre 204 6
Novembre 144 4,51
Décembre 222 6,96
Total 3 190 100
Figure 47 : Répartition des BPCO pendant l`année
520
144
222
0
100
200
300
400
500
600
86
1.1.2.4. Infections respiratoires aigües, IRA
On a recensé 5 848 cas d’IRA hautes et 5694 cas d’IRA basses pendant la période
d`enquête.
1.1.2.4.1. Répartition des IRA par tranche d’âge
Les patients âgés entre 25 et 35 ans constituent respectivement 30.6% et 25.47%
des consultants IRAhautes, IRA basses , il y a inversion de fréquence des IRA hautes
et basses à partir de 35 ans et plus.[Tableau50, Figure48]
Tableau 50 : Répartition des IRA selon l’âge
Age IRA Haute
%
IRA Basse
%
15-24 ans 26,21 16,39
25-34 ans 30,06 25,47
35-44 ans 20,19 23,01
45-54 ans 13,92 18,58
55-64 ans 5,52 8,50
65-74 ans 2,41 5,01
>=75 ans 1,68 3,06
Total 100 100
Figure 48 : Répartition des IRA selon l’âge
15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 >=75
26%
30%
20%
14%
6%
2% 2%
16%
25%
23%
19%
9%
5% 3%
IRA Haute
IRA Basse
87
1.1.2.4.2. Répartition des IRA selon le sexe
Les femmes représentaient 53.28% des IRA hautes,48.54% des IRA
basses.[Tableau51, Figure 49]
Tableau 51 : Répartition des IRA selon le sexe
Sexe IRA Haute % IRA Basse %
Homme 46,72 51,46
Femme 53,28 48,54
Figure 49 : Répartition des IRA selon le sexe
IRA Haute IRA Basse
47%
51%
53%
49%
Homme
Femme
88
1.1.2.4.3. Répartition des IRA selon le motif de consultation
La toux représentait 91.31% des motifs de consultation pour les IRA basses
et 71.89% pour les IRA hautes, la douleur thoracique 73.31% des cas pour les IRA
basses et le mal de gorge 54.79% pour IRA hautes. [Tableau52, Figure50]
Tableau 52 : Répartition des IRA selon le motif de consultation
Motif de consultation IRA Haute % IRA Basse %
Toux 71,89 91,31
Sifflement 0,50 1
Douleur thoracique 8,21 73,31
Gêne respiratoire 9,70 11,64
Écoulement, Obstruction
nasale 37,04 11,54
Mal de gorge 54,79 9,10
Figure 50 : Répartition des IRA selon le motif de consultation
Toux
Sifflement
Douleur thoracique
Gêne respiratoire
Écoulement, obstruction nasale
Mal de gorge
IRA Basse IRA Haute
89
1.1.2.4.4. Variation IRA pendant la journée
37.09%, IRA hautes et 36.58% IRA basses ont consulté entre 07h et 12h.
1.1.2.4.5. Profil hebdomadaire des IRA
Les consultations ont représenté 16048 patients le lundi pour les IRA hautes avec
1567 patients le dimanche pour les IRA basses [Tableau53, Figure51]
Tableau 53 : Répartition des IRA pendant la semaine
Jour IRA Haute % IRA Basse %
Dimanche 14,21 15,67
Lundi 16,48 14,07
Mardi 13,83 15,96
Mercredi 13,73 15,10
Jeudi 15,20 15,54
Vendredi 13,30 11,13
Samedi 13,24 12,52
Figure 51 : Répartition des IRA pendant la semaine
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
IRA Haute %
IRA Basse %
90
1.1.2.4.6. Activité mensuelle moyenne des IRA
Il existe un pic hivernal pour les IRA hautes et IRA basses, on a noté en
janvier, respectivement, 2 066 pour les IRA hautes et 2 060 consultations pour les
IRA basses; On a comptabilisé un maximum de 1 017 consultations pour les IRA
hautes en avril. [Tableau54, Figure52]
Tableau 54 : Répartition des IRA pendant l’année
Figure 52 : Répartition des IRA pendant l`année
0
5
10
15
20
25
IRA Haute %
IRA Basse %
Mois IRA Haute % IRA Basse %
Janvier 20,66 20,60
Février 9,39 12,72
Mars 8,31 9,96
Avril 10,17 6,83
Mai 9,66 4,55
Juin 6,69 3,95
Juillet 2,98 4,16
Août 6,65 5,58
Septembre 4,69 6,66
Octobre 4,99 6,45
Novembre 5,56 7,96
Décembre 10,26 10,59
91
1.2. Activité des hospitalisations
1.2.1. Activité mensuelle d`hospitalisation 3669 patients ont été hospitalisés en soins intensifs dont 195 patients pour
pathologie respiratoire. Le nombre de patients hospitalisés pour pathologie
respiratoire reste pratiquement stable pendant l`année avec une moyenne de 16
hospitalisation par mois avec une légère hausse en mai 23 et en janvier 24,
correspondant au période des épisodes de grippe responsable des exacerbations et des
décompensations. [Tableau 55, Figure 53]
En comparaison par rapport à l’hospitalisation générale qui ne présente pas de
grandes fluctuations mis à part une diminution significative survenue en décembre
2013, en rapport avec une suspension des hospitalisations suite à la fermeture du
service déchoquage pour désinfection.
Tableau 55 : Répartition des hospitalisations pendant l’année
Mois Réanimation Cardiologie Pneumologie
Avril 310 83 17
Mai 322 103 23
Juin 348 85 16
Juillet 308 84 16
Aout 325 103 13
Septembre 362 105 10
Octobre 309 79 18
Novembre 306 98 16
Décembre 197 76 17
Janvier 345 92 24
Février 275 80 11
Mars 262 84 14
Total 3669 1072 195
Figure 53 : Répartition des hospitalisations pendant l`année
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Rea
Cardio
Pneumo
92
1.2.2. Répartition des hospitalisations par année d`enquête
1.2.2.1. Répartition des hospitalisations la première année
1886 ont été hospitalisés en soins intensifs ,83 patients ont été hospitalisés pour
pathologie respiratoire [Figure54]
Figure 54 : Nombre d`hospitalisation la première année d`enquête
1.2.2.2. Répartition des hospitalisations la deuxième année
1783 patients ont été hospitalisés en soins intensifs ,112 patients ont été
hospitalisés pour pathologie respiratoire [Figure 55]
Figure 55 : Nombre d`hospitalisation la deuxième année d`enquête
0
50
100
150
200
250
CARDIO PNEUM REA
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
CARDIO
PNEUM
REA
93
1.2.3. Répartition des hospitalisations selon le diagnostic final
Les principales causes d`hospitalisation était la BPCO avec 73% des
hospitalisations, l`asthme vient en deuxième position 13.83%. [Tableau56,
Figure56]
Tableau 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic
Diagnostique final N %
Asthme 27 13,83
BPCO 144 73,40
IRAhaute 1 1,06
IRAbasse 23 11,70
TOTAL 195 100
Figure 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic
13,83% 73%
1,06%
11,70%
Asthme
BPCO
IRAhaute
IRAbasse
94
1.2.4. Répartition des hospitalisations par rapport à la durée
28.89% des patients hospitalisés ont séjourné pendant 01 jour et 20% pendant
02 jours. [Tableau 57]
Tableau 57 : Hospitalisation selon la durée
Durée d’observation en jours N %
1 26 28.89
2 20 22.22
3 16 17.78
4 5 5.56
5 5 5.56
6 4 4.44
7 2 2.22
8 1 1.11
9 2 2.22
10 1 1.11
13 3 3.33
15 2 2.22
19 1 1.11
22 1 1.11
90 1 1.11
Total 90 100%
1.3. Les décès
1.3.1. Variation mensuelle des décès On a recensé 1513 décès en unité de soins intensifs avec 105 décès d`origine
respiratoire. [Tableau58, Figure57]
95
Tableau 58 : Variation mensuelle des décès
DECES Réanimation
pathologie
respiratoire
Avril 110 10
Mai 129 17
Juin 146 12
Juillet 91 8
Aout 116 10
Septembre 151 7
Octobre 125 11
Novembre 104 6
Décembre 132 8
Janvier 165 6
Février 137 5
Mars 107 5
Total 1513 105
Figure 57 : Variation mensuelle des décès
1.3.2. Répartition des décès par année d`enquête
Le nombre total de décès était de 772 avec 56 décès secondaire à une pathologie
respiratoire la première année. La deuxième année, le nombre total de décès était de
741 49 avec 49 suite à une pathologie respiratoire. [Tableau 59]
0 20 40 60 80
100 120 140 160 180
REA
RESP
96
Tableau 59 : Répartition des décès par année d`enquête
1ère année
Décès
Réanimation
décès suite à une
pathologie respiratoire
2ème année
Décès
Réanimation
Décès suite à une
pathologie respiratoire
N N %
N N %
avril 74 7 9.45
avril 36 3 8.33
mai 63 8 12.7
mai 66 9 13,63
juin 63 6 9.52
juin 83 6 7.22
juillet 49 4 8.21
juillet 42 4 9,52
aout 58 9 15.5
aout 58 1 1.72
septembre 74 2 2.7
septembre 77 5 6.49
octobre 68 5 7.35
octobre 57 6 10.52
novembre 59 4 6.77
novembre 45 2 4.44
décembres 71 5 7.04
décembres 61 3 4.91
janvier 67 3 4.47
janvier 98 3 3.06
février 61 1 1.63
février 76 4 5.26
mars 65 2 3.07
mars 42 3 7,14
TOTAL 772 56 7.25
TOTAL 741 49 6.61
1.3.3. Répartition des décès respiratoires selon la durée
d’hospitalisation
29.89% des patients décèdent le premier jour d`hospitalisation et 22.99% des cas le
deuxième jour. [Tableau60]
Tableau 60 : Répartition des décès selon la durée d’hospitalisation
Durée d’observation en jours N %
1 26 29.89
2 20 22.99
3 15 17.24
4 4 4.60
5 5 5.75
6 4 4.60
7 2 2.30
8 1 1.15
9 2 2.30
10 1 1.15
13 3 3.45
15 1 1.15
19 1 1.15
22 1 1.15
90 1 1.15
Total 87 100%
97
1.4. Résultats des examens complémentaires
1.4.1. Répartition des spirométries selon les résultats
334 spirométries ont été pratiquées sur des patients présentant des signes
respiratoires, 50% des spirométries étaient normales, 30.95% des patients avaient un
syndrome restrictif. Cela recadre la fiabilité des spiromètres sans étalonnage, et
relance l’intérêt du débitmètre de pointe. [Tableau61, Figure58]
Tableau 61 : Résultat des spirométries
EFR
N %
Obstructif 24
8,16
Restrictif 91
30,95
Mixte 30
10,20
Normal 149
50,68
TOTAL 294
100
Figure 58 : Résultat des spirométries
8%
31%
10%
51%
Obstructif
Restrictif
Mixte
Normal
98
1.4.2. Corrélation spirométries —Radiographie thoracique
On a noté que parmi les 194 radiologies thoraciques normales 21% des
patients avaient un syndrome respiratoire pathologique à la spirométris.
Parmi les syndromes respiratoires 8% étaient des syndromes obstructifs et
12.8% des syndromes restrictifs. [Tableau 62]
Tableau 62 : Corrélation spiromètrie — Radiographie thoracique
RADIO
EFR
NORMAL EMPHYSEME SYNDROME
BRONCHIQUE
CARDIO
VASCULAIRE
TOTAL
NORMAL 143 6 8 10 174
OBSTUCTIF 16 15 7 4 42
RESTRICTIF 25 40 8 25 102
MIXTE 9 5 0 1 15
194 66 23 40 334
1.4.3. Test cutané 124 tests cutanés ont été pratiqués parmi les patients présentant une rhinite avec ou
sans signes respiratoires. Les acariens sont en première position avec 60 cas, suivi
des graminées 17cas. [Tableau 63, Figure 59]
Tableau 63 : Résultats des tests cutanés
DPT 60,29
DF 44,12
GRAMINEE 17,91
ALTERNARIA 3,03
99
Figure 59 : Résultats des tests cutanés
1.4.4. Immunoglobulines E spécifiques Parmi les patients avec test cutané positif 29.4% ont bénéficié de dosage IgE
spécifiques, 31% étaient revenus positifs [Tableau 64, Figure 60]
Tableau 64 : Résultats des IgE spécifiques
IgE spécifiques N %
Positif 7 31,82
Négatif 15 68,18
TOTAL 22 100
Figure 60 : Résultats des IgE spécifiques
0 10 20 30 40 50 60 70
DPT
DF
GRAMINEE
ALTERNARIA
Positif 31,82%
Negatif 68,18%
100
1.4.5. Immunothérapie spécifique
22% des patients avec IgE spécifiques positives ont été mis sous ITS [Tableau 65,
Figure 61].
Tableau 65 : Nombre de patients mis sous ITS
Figure 61 : Nombre de patients mis sous ITS
1.5. Prévalence des exacerbations des pathologies
respiratoires chroniques
Les symptômes respiratoires représentent 11.23 % des motifs de
consultation hospitalière en comparaison, les symptômes respiratoires représentent
le principal motif de consultation dans les services de santé de premier secours en
extrahospitalier 13,6% [88].
Oui 22%
Non 78%
ITS N %
Oui 15 22,06
Non 53 77,94
TOTAL 68 100
101
1.6. Incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha
Incidence : nombre de nouveaux cas pendant une période t /somme des personnes-
temps pendant la période t
Taux d'incidence : nombre de nouveaux cas de la maladie / population d’étude a
risque.
La population a risque étant les patients asthmatiques.
Taux d'incidence AAG : 27/5874 pendant une année
Taux d'incidence AAG : 0.0045 ; Soit 0.45 Pour 100 personnes-ans
4.45 Pour 1000 personnes-ans
-Densité d’incidence : 27/5874-27=27/5847=0.00461 ; Soit 0.46pour 100 personnes-
ans, Soit 4.61pour 1000 personnes-ans
1.7. Construction de l’indicateur sanitaire ; Morbidité
Le nombre journalier moyen de consultations de cause respiratoire était de 31.
Cette moyenne était significativement plus élevée en période hivernale qu’en
période estivale. [Tableau 66, Figure 62]
Tableau 66 : Indicateur sanitaire
Percentiles Hivernale Estivale Période totale
Moyenne 46 20 31
Ecart type 29,79 10,09 24,21
Percentile 5 18,00 5,65 7,00
Percentile 25 29,00 12,00 17,00
Percentile 50 37,00 19,50 25,00
Percentile75 50,00 25,00 36,00
Percentile 90 86,00 33,70 52,60
Percentile 95 119,00 38,00 76,80
Maximum 157 56 157
Minimum 2 1 1
102
Figure 62 : Niveau moyen des consultations
2. DONNEES METROLOGIQUES DE POLLUTION PM10
2.1. Répartition journalière par saison des PM10
Le niveau moyen journalier des PM10 pour notre étude était de 53 μg/m³.
L’hiver se caractérisait par une concentration moyenne de PM10
significativement moins élevée qu’en été. 59% des jours de la période d’étude
étaient compris entre 30 et moins de 80μg/m³. [Figure 63]
Figure 63 : Niveau moyen journalier des PM10 μg/m3
103
2.2. Description des indicateurs PM10
Le niveau moyen journalier des PM10 pour notre étude était de 53 μg/m³.
L’hiver se caractérisait par une concentration moyenne de PM10 significativement
moins élevée qu’en été (37 μg/m³ vs 64 μg/m³).
Le niveau moyen journalier des PM10 compris entre 30 et moins de 80 μg/m³ a été
enregistré pendant 214 jours, soit 59% des jours de la période d’étude.
Un niveau d’exposition dépassant l`objectif de qualité ,50 μg/m³, a été enregistré
durant 164 jours, soit 45% des jours de la période [104]. [Figure 64]
Figure 64 : Distribution journalière des PM10 par classe pour la période allant du 03 avril 2013 au
31 avril 2014 au niveau d’Alger
3. IMPACT DE LA POLLUTION DE L’AIR, PM10, SUR LES
CONSULTATIONS
3.1. Cas attribuables à l`exposition aux PM10 L`Etude impact sanitaire, EIS, se calcule à partir de l`estimation du nombre de
cas attribuables aux effets à court terme de la pollution de l`air. Cette proportion de
cas attribuables est calculée à partir de la relation exposition-risque de l`OMS [81].
L` impact total de l’exposition aux PM10 était de 3.4 % soit 379
consultations attribuables à l’exposition aux PM10, ce nombre a été déterminé par
rapport à l’ensemble des évènements sanitaires respiratoires observés.
104
Les niveaux inférieurs à la valeur limite de l`exposition aux PM10 à savoir 80 μg/m³
[89] sont responsables de 68% de l’impact total, c`est à dire 209 consultations,
représentant 1.87% de l’ensemble des consultations observées.
164 jours, soit 46% des jours de la période de notre étude, avaient un niveau
d’exposition supérieur à l`objectif de qualité, 50 μg/m³ [49].
58 jours, soit 16% des jours de la période de notre étude avaient un niveau
d’exposition supérieur à 80 μg/m³, valeur limite algérienne. [Tableau 67]
Tableau 67 : Nombre des consultations attribuables à l’exposition aux PM10.
La répartition du taux des impacts associés pour chaque niveau de pollution
d'exposition journalière observée est représentée dans la figure 65.
La série en bleu représente la répartition des jours en fonction du niveau
d’exposition par les PM10. La série rouge correspond à l’impact sanitaire associé à
ce même niveau de pollution par les PM10.
105
Figure 65 : Classe d`exposition PM10 et impact associe.
3.2. Gain sanitaire
Le gain sanitaire est associé à une réduction des concentrations de PM10, le
nombre de consultations évitables a été estimé à partir des trois scénarios. Cette
estimation consécutive à une réduction des concentrations de PM10 est la suivante :
Scénario 1 : 92.4 consultations auraient été évitées avec un IC à 95% (de 52.8–
132.4) si le niveau de pollution avait été celui des 5% des jours les moins pollués
(15.75 μg/m³).
Nb journalier exposition nulle
(Po) Estimation centrale Estimation basse
Estimation
haute
30,2894 92,4 52,8 132,4
Scénario 2 : Si le niveau moyen d’exposition annuel (53 μg/m³) était ramené à
13.25 μg/m³ (réduction de 25%), on aurait évité 93.2 consultations, avec un IC à
95% (53,5-132,9).
Nb journalier exposition nulle
(Po) Estimation centrale Estimation basse
Estimation
haute
30,2894 93,2 53,5 132,9
106
Scénario 3 : Si les niveaux d’exposition des jours les plus pollués (68.4
μg/m3) étaient ramenés à P25 (29.9 μg/m³), niveaux les moins pollués, le nombre de
consultations évitées serait de 68.3 (IC 95% 39-97,6).
Nb journalier exposition nulle (Po) Estimation centrale Estimation basse Estimation
haute
30,2894 68,3 39,0 97,6
Les scenarios de gestion du risque qui retrouvent un gain sanitaire en rapport avec
des évènements sanitaires évitables sont représentés au niveau de la figure 66
[ANNEXE 11]
Figure 66 : Nombre de consultations évitables
107
DISCUSSION
1. DEMARCHE DES ETUDES D’EVALUATION DE L’IMPACT
SANITAIRE
Cette étude repose sur les principes méthodologiques de l’évaluation de
l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine. L’impact sanitaire à court
terme correspond aux effets sur la santé de la pollution dans un délai de 0 à 1 jour
suivant l’exposition. En Europe, il a été étudié essentiellement dans le cadre des
programmes de surveillance air et santé Psas-9 [129] et APHEA [131]
La démarche des EIS est une méthode rapide qui permet d’estimer l’impact
local de la pollution atmosphérique urbaine à partir de données d’étude
épidémiologiques existantes. Cependant, les hypothèses, limites et incertitudes liées à
la démarche de l’EIS doivent être prises en compte lors de l’interprétation des
résultats.
L’une des incertitudes repose sur le fait qu’une partie de la population peut
s’absenter de la zone d’étude au cours de la journée. La zone d’étude peut attirer une
population non-résidente.
Cela conduit selon les niveaux de pollution atmosphérique de la zone
d’attraction, à sur ou sous estimer l’impact sanitaire.
Les études d’impact sanitaire, EIS, permettront d’évaluer les stratégies
environnementales qui seront adoptées pour la prochaine décennie.
2. ANALYSE DES DONNEES SANITAIRES
2.1. Profil des urgences
Les urgences représentent une part importante des consultations non
programmées. Dans notre étude, on a démontré que les symptômes respiratoires
représentent 11.23 % des motifs de consultations hospitalières. Dans les services de
santé de premier secours, en extra hospitalier, les symptômes respiratoires
représentent le principal motif de consultation 13,6% [88].
La qualité de la prise en charge et la confiance dans les structures de base
semble avoir subi une baisse de son efficience opérationnelle au cours de ces
dernières années, ce qui a induit une affluence des patients aux urgences du CHU
Mustapha.
108
En réalité, ces points de garde extrahospitaliers fonctionnent le plus souvent
de huit heures à 16 heures avec des consultations programmées ou non
programmées.
En raison de la difficulté de joindre leur médecin traitant, beaucoup de
patients consultent directement aux UMC, notamment, lors des crises nocturnes.
Dans notre étude 183 477 patients ont été reçus en consultation de médecine,
20 606 cas soit 11.23% ont présenté une pathologie respiratoire, vus en
consultation non programmé et/ou mis en observation; Parmi eux on retrouve 5 874
cas, soit 3.2% asthmatiques, 3190 cas, soit 1.7% BPCO et 5848, soit 2.96% IRA
hautes et 5694, soit 3.1% IRA basses.
Les patients non suivis représentent une part importante, 79.3%, des
consultants aux UMC.
Après analyse des ordonnances prescrites aux patients, les jours précédant
leur venue aux UMC, on constate quelques prescriptions de thérapeutiques
inadéquates type : corticoïdes LP injectables, Salbutamol en sirop et d`antitussif,
dans les crises d’asthmes.
La demande de soins était plus importante les jours ouvrables et on constate
une légèrement diminution pendant les weekends.
Les consultations en cardiologie représentaient la première demande en
soins aux UMC avec 20 743cas, soit11.3% des patients, précédant de peu les
consultations en pneumologie. Les résultats d’une analyse publiés début 2014 dans
le British Médical Journal, a montré que pour chaque augmentation de la
concentration en PM10 de 10 µg/m³, le risque relatif d'infarctus ou d'angine de
poitrine augmente de 12%. [161]
2.2. Morbidité respiratoire
Lors d'un pic de pollution atmosphérique, les personnes en bonne santé
n’encourent pas de risque particulier. Mais elles peuvent ressentir divers symptômes
à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants, lorsqu’ils pénètrent dans
l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez, de la gorge et toux ou encore
maux de tête.
Dans notre étude, la toux était le principal motif de consultation chez 65.4%
des cas, les signes de la rhinite représentaient 19.74% des motifs et le mal de gorge
19.1%.
109
Dans l’étude, Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults,
SAPALDIA, avait noté une augmentation de la prévalence de la dyspnée et de la
bronchite, respectivement de 40 et 30 %, en relation avec un différentiel de 10
µg/m³ de PM10 chez l’adulte [97] ; La prévalence de la toux chronique augmente de
2,5 % pour une augmentation de 10 mg/m³ de la concentration moyenne annuelle
des poussières fines. SAPALDIA a montré par ailleurs que la réduction des niveaux
de particules en Suisse pendant une période de 11 ans avait un effet favorable sur
les symptômes respiratoires des adultes. [50].
Dans notre étude l’âge moyen des asthmatiques était de 37ans. Les patients
suivis et pris en charge pour leur asthme représentait 44% des consultants dans le
cadre de l’urgence ; chez ces derniers, la crise était plus facilement gérable ; Dans
65.16% des cas la durée d`observation était de moins de 30 min, elles étaient
classées en crises modérées. Les crises d’angoisse ou d’hystérie, était des critères
d`exclusion.
Il existe un phénotype associé à l’asthme et pollution atmosphérique chez les
adultes asthmatiques. [57]
Dans notre étude, 12.19% des patients asthmatiques déniaient leur
pathologie; ce refus reste d’actualité, vu le nombre de patient asthmatique non
suivis 3 306 soit 56.31%.
Les patients présentant une pathologie associée sont observant et mesurent
mieux le risque lié à leur pathologie.
À Alger, les asthmatiques sont de plus en plus âgées, plus de 45 ans, ils
représentent 31% des cas. Une proportion importante de ces patients ont des
caractéristiques de l'asthme et de la BPCO, c`est ce qui définit le syndrome de
recouvrement asthme / BPCO, en anglais : the asthma COPD overlap syndrome,
ACOS. [163]
Les patients non observant étaient issus, pour la plupart, de classe socio-
économique défavorable. En Algérie, la Caisse Nationale des Assurances Sociales
prend en charge les pathologies chroniques à 100% ; Cependant, l`asthme et la
BPCO ne font pas parties de la liste des 26 affections pris en charge, cette
reconnaissance peut diminuer et même éliminer la non observance thérapeutique
des patients ; ce qui améliorera de façon significative la prise en charge de l’asthme
et réduira de façon considérable les recours aux urgences suite aux exacerbations
d`asthme et de BPCO. [Annexe 13]
110
Les patients âgés de plus de 75 ans constituent l`essentiel de la population
des BPCO qui ont consulté aux urgences essentiellement le matin. Les patients
BPCO sont restes en moyenne 60 min en observation aux urgences.
La BPCO a l'image d'une maladie réservée aux hommes de plus de 50ans,
dans notre étude, sa fréquence chez la femme est en nette augmentation, 48%. Chez
ces patientes ayant des symptômes équivalents, on s’oriente davantage vers un
diagnostic de maladie asthmatique [103], Aux Etats-Unis, le nombre de nouveaux cas
de BPCO a augmenté de 36 % dans la population féminine entre 1980 et 2000 [154].
Les IRA étaient représentées essentiellement par les femmes pour les IRA
hautes et par les hommes pour les IRA basses. Un pic de consultation pour les IRA
a été observé respectivement en janvier, plus particulière pour les IRA haute, et en
avril, en rapport avec les épisodes de grippe saisonnière.
Pendant la période d`étude 334 spiromètries ont été pratiquées chez les
patients et ceci en dehors de leur période d`exacerbation, 51% sont revenues
normales, le syndrome restrictif représentait 30.95% des spiromètries.
Dans le cadre de l`urgence, le débit expiratoire de pointe, DEP, constitue
une aide importante et reste un excellent test pour évaluer objectivement la gravité
d`une exacerbation et la réponse au traitement bronchodilatateur, lorsqu’il est
mesurable.
On a retrouvé 21% de syndrome respiratoire pathologique chez 194 patients
dont la radiologie thoracique était normale, avec 8% de syndrome obstructif et
12.8% de syndrome restrictif.
D’après une méta-analyse récente, une augmentation du niveau journalier de
10 µg/m³ des niveaux de PM10 est associée une diminution du VEMS de 0,05 à
0,35, du débit expiratoire de pointe de 0,04 à 0,25 % ainsi qu’une augmentation des
symptômes des voies respiratoires inférieures de 3 % et des voies respiratoires
supérieures de 0,7 % dont la toux de 1,2 % et des hospitalisations de 1,9 à 2,1 % et
admissions aux urgences pour asthme de 1 % [96].
Une évaluation du centre international de recherche sur le cancer, CIRC, en
2013 a encore montré que la pollution par les PM10 est cancérigène, provoquant en
particulier des cancers du poumon. Un lien a également été établi avec
l’augmentation du nombre de cancers des voies urinaires/de la vessie.
111
La pollution de l’air extérieur a été classée cancérogènes par le CIRC.
L’exposition à long terme à la pollution atmosphérique est associée à une
augmentation de sa prévalence [97]. Le taux de pollution atmosphérique et la
consommation tabagique influencent de façon additionnelle sur le nombre de cancer
pulmonaire [98] [Figure 67].
Figure 67 : Cancers pulmonaires en fonction du taux de pollution atmosphérique
Dans notre étude les allergènes les plus fréquents sont représenté
essentiellement par les acariens, suivis des pollens de graminées. Ce qui rejoint les
résultats de l’étude de 2009 [77].
195 patients ont été hospitalisés aux urgences pour problème respiratoire ;
essentiellement des BPCO. Une hausse des hospitalisations en mai et en janvier
correspondant aux épisodes de grippe. Le nombre d’hospitalisations aux UMC a
diminué en décembre 2013 en rapport avec travaux d’aménagement du service.
Le nombre des décès pour cause respiratoire est resté stable pendant toute
l`année avec une moyenne de 09 décès par mois. On a enregistré 53% des décès les
deux premiers jours, 30% les premiers jours; avec une légère augmentation en avril
et en août.
3. ANALYSE DES DONNEES DE POLLUTION, PM10
La pollution de l’air est de plus en plus perceptible dans les grandes
agglomérations urbaines. De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer
que même à des niveaux faibles, cette pollution a des effets néfastes sur la santé.
En Algérie, les principaux problèmes de la pollution atmosphérique
proviennent des activités humaines, en particulier le trafic routier, sources mobiles,
112
les émissions des installations industrielles vieillissantes, sources fixes, et toutes
activités utilisant la combustion ,installations thermiques, chauffage domestique et
incinération de déchets à l’air libre,...
Les émissions naturelles dues à l’érosion des sols, les incendies, les
émissions des végétaux contribuent également à l’émission de divers polluants
gazeux ou particulaires. Il y a lieu de considérer aussi les polluants secondaires qui à
l’inverse des polluants classiques, polluants primaires, ne sont pas émis directement
par l’homme mais résultent de la transformation photochimique dans l’atmosphère de
polluants primaires. Plusieurs études effectuées durant les dix dernières années ont
montré qu’en milieu urbain, le trafic routier est la principale source de pollution de
l’air [100,101]. Cette pollution, qui est liée aux émissions de polluants primaires et à la
formation de polluants secondaires, est d’autant plus inquiétante que le parc
automobile augmente sans cesse et que le réchauffement climatique est un facteur
favorisant.
Avec la dépollution industrielle mise en place par l`arrêt de la SNTA
Belcourt et la délocalisation de certaines activités comme celles des abatoires, et la
mise en circulation de moyen de transport en commun type métro et tramway, on
s’attend à la diminution des niveaux de pollution pour les cinq prochaines années.
Il faut reconnaitre l’insuffisance des transports collectifs non polluants, ce
qui a contribué à l’augmentation du parc automobile, fait de véhicules motorisés
dépourvus de systèmes limitant la nocivité des gaz d’échappement.
3.1. Estimation de l’exposition à la pollution atmosphérique
Il a été possible de quantifier d'une part le risque lié à la pollution dans un
secteur particulièrement peuplé de la capitale d’Alger et d'autre part le gain en
capital-santé obtenu par une réduction des émissions polluantes.
Dans notre étude le nombre des consultations hospitalières attribuables à
l’exposition aux PM10 s’élève à 379 cas, l’exposition aux PM10 révèle un impact de
3.4 % par rapport à l’ensemble des évènements sanitaires observés ; l’étude de
l’INSP avait évalué à 4,5 % les cas attribuables à la pollution par les PM10 en
extrahospitalier [102].
Dans une étude réalisée à Marseille, France, auprès des asthmatiques ; La
moyenne annuelle de PM10 était de 62 µg/m³, les auteurs ont trouvé une association
significative entre la chute du VEMS et HRB, avec les concentrations de pollution
PM10. Certaines études portant sur les effets de la pollution ont été menées chez les
113
adultes. Les principales de ces études centrées sur les effets à court terme des
particules sur la santé chez l’adulte sont représentées dans le [Tableau 68]
Tableau 68 : Effets à court terme des particules sur la santé chez l’adulte, principales études
Indicateurs de santé Population Types de particules Références
Fonction respiratoire
Fumeurs, États-Unis
Asthmatiques, États-Unis
Patineurs, États-Unis
PM10
Fumées noires
PM2,5
[104]
[114]
[106]
Symptômes
respiratoires
nocturnes
Symptômes d’asthme
Patients atteints de BPCO,
Nouvelle-Zélande
Asthmatiques, Pays-Bas
Asthmatiques âgés
de 50-70 ans, Pays-Bas
PM10
PM10
PM10, Fumées noires
[107]
[108]
[108]
Mortalité respiratoire
France
Philadelphie, États-Unis
Royaume-Uni
Royaume-Uni
Canada
PM13
PTS
FN, PM13
PM10
PM10, PM2,5
[109]
[110]
[111]
[112]
[113]
Mortalité pour BPCO
États-Unis
Royaume-Uni
PM10, PM2,5
PM13
[110]
[111]
Hospitalisation et visites
respiratoires pour
maladies respiratoires
France
Europe
États-Unis
Royaume-Uni
FN, PM13
PM10
PM10
PM13
[109]
[109]
[114]
[117]
Symptômes
respiratoires milieu
extra hospitalier
Alger 2001-2002 PM10
[102]
Symptômes
respiratoires
milieu hospitalier
Alger 2013-2015
PM10
EIS DES FACTEURS
DE RISQUE SUR LA
PATHOLOGIE
RESPIRATOIRE VUE
EN URGENCE.
114
3.2. Comparaison avec les données de la littérature, données
actuelles observées dans le monde
La comparaison des taux de PM10 par rapport aux normes européennes
montre que les teneurs urbaines dépassent constamment les limites préconisées. [100]
[Figure 68]
Figure 68 : Comparaison PM10 aux normes internationales, ENP
3.3. Comparaison avec l’étude de l’INSP, Alger
Dans notre étude le niveau moyen journalier de PM10 était de 53 μg/m³, en
comparaison celui de l’étude de l’INSP était de 61 μg/m³,
Les résultats de notre travail montrent que de la pollution journalier par les PM10
est au-dessus de 50 μg/m³ dans 46% des jours de la période considérée soit 164 jours
; en comparaison avec une autre étude faite à Alger en 2001 où 63% des jours soit
229 jours avaient un niveau d’exposition supérieur à 50 μg/m³, soit un gain de 17%
en l`espace de 12 ans.
Dans notre étude seulement 16% des jours, soit 58 jours, avaient un niveau
d’exposition supérieur à 80 μg/m³.
La répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de
PM10 µg/m³ à Alger entre 2001 et 2006 est représentée dans la figure 69.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
S U1 U2 PU1 PU2
Norme Algerienne
Norme U.S
Norme E.U
Norme OMS
115
Figure 69: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m³ à Alger
entre 2001 et 2006. INSP
3.4. Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites
d`Alger
Le taux de PM10 le plus élevé est retrouve au niveau du site implanté sur l`axe
routier RN5. La Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites à Alger est
représentée dans la figure 70.
Figure 70 : Comparaison PM10 inter-sites Alger,ENP
PU
U
S 0
20
40
60
80
100
PM-1 PM-2.5
PM-10
116
En milieu urbain et en site station trafic routier, S, les teneurs en PM-10 sont
excessives et dépassent les normes internationales et OMS. Cette pollution est
d’autant plus inquiétante que plus de 60 % des PM-10 sont des particules PM-2,5
respirables.
En sites périurbains, les niveaux de pollution sont certes réduits de moitié,
mais atteignent en ampleur les niveaux mesurés en sites urbains dans les grandes
villes européennes. Les différents sites d`implantation de l`échantillonneur sont décrit
dans le tableau 69
Tableau 69 : Site de mesure des PM10 à Alger
3.5. Comparaison du taux PM10 dans les grandes villes du
Monde
L'étude de l’OMS sur la qualité de l’air publiée début mai 2014 a porté sur
1600 villes de 91 pays entre 2008 et 2013. Elle a mesuré les particules PM10 et
PM2,5 durant cette période. Selon l'OMS, les particules fines ont contribué à la mort
de 3,7 millions de personnes dans le monde en 2012. Et seul 12% de la population
urbaine mondiale respire un air affichant une concentration de particules fines en-
deçà des seuils conseillés par l'OMS. Pour les PM10, ce seuil limite de 20 µg/m³
d’air a largement été dépassé dans de nombreuses métropoles, et dans des
proportions bien plus importantes que lors des alertes à la pollution enregistrées à
Genève, Suisse, ou Paris, France, en mars 2014.
Site de mesure Implantation de l’échantillonneur
U1 Site urbain à Bab-Ezzouar à forte densité de population résidente
45000 hab. /Km2.
U2 Site urbain implanté à l’intérieur du C.H.U. Mustapha Bacha au centre d’Alger.
Donne sur la baie d’Alger et donc très bonne ventilation naturelle
U3 Site urbain à Bach-djerrah à forte densité de population résidente plus de
50000 hab./Km2.
S Implanté à l’Ecole Nationale Polytechnique, ENP, Directement au bord de la
RN5. important axe routier avec plus de 30000 véhicules/jour dont environ
20% diésélisés. Subit une bonne ventilation naturelle.
PU1 Site périurbain à l’Institut ISMAL, Dely-Brahim, au Sud d’Alger
PU2 Site périurbain au CDER de Bouzaréah, le point le plus élevé d’Alger.
Site très bien ventilé - faible influence d’émissions directes de particules.
117
Les villes les plus fortement polluées se trouvaient dans les pays d’Asie du
Sud et du Sud-est, ainsi que ceux du Golfe. Parmi celles affichant la plus haute
concentration annuelle de PM10 on trouve ainsi Peshawar, Pakistan, 549 μg/m³,
New Delhi Inde, 286 μg/m³, Dakar, Sénégal, 179 μg/m³, ou encore Oulan Bator,
Mongolie, 148 μg/m³.
En comparaison Alger avec d`autres villes et d’autres études, le taux PM10
reste acceptable [Figure71]
220 µg/m3 Calcutta
135 µg/m3 Caire, Pékin
53 µg/m3 Alger
20 – 40µg/m3 Villes européennes
Figure 71 : Comparaison PM10 Alger avec d`autres villes
Globalement on a retrouvé qu`à Alger la pollution de l`air est préoccupante
de part l`importance de la fraction acide et sa répartition sur les particules fines.
L`ampleur de cette pollution résulte sans doute de la mauvaise combustion d`un parc
automobile, malgré le nombre restreint de véhicule utilisant le gasoil, mais qui
demeure âgé, mal entretenu, dépourvu quasi totalement de pots catalytiques et
roulant dans sa presque totalité à l`essence plombée. Le seuil limite de 80 µg/m3 est
largement au-dessus du seuil toléré par les données scientifiques et devrait être revu à
la baisse.
118
4. ESTIMATION DE L’IMPACT SANITAIRE
4.1. Cas attribuables
On a collecté sur l’ensemble des deux années 20 606 cas de pathologies
respiratoires, avec 11 166 cas durant la première année, et 9 440 cas la deuxième
année.
Le nombre de consultations de cause respiratoire en période hivernale était
significativement plus élevé qu’en période estivale, avec une moyenne respective de
46 l`été contre 20 l`hiver. Le nombre journalier moyen de consultation était de 31.
[Tableau70]
Tableau 70: Les données de consultations respiratoires
Percentile Hivernale Estivale Période totale
Moyenne 46 20 31
E. type 29,79 10,09 24,21
Percentile 5 18,00 5,65 7,00
Percentile 25 29,00 12,00 17,00
Percentile 50 37,00 19,50 25,00
Percentile75 50,00 25,00 36,00
Percentile 90 86,00 33,70 52,60
Percentile 95 119,00 38,00 76,80
Maximum 157 56 157
Minimum 2 1 1
4.2. Gain sanitaire, scénarios de gestion du risque
Le gain sanitaire est associé à une réduction des concentrations de PM10, le
nombre de consultations évitables a été estimé à partir des trois scénarios. Dans le
scénario 2, si le niveau moyen d’exposition annuel 53 μg/m³, était ramené à 13.25
μg/m3, réduction de 25%, on aurait évité 93.2 consultations, avec un IC à 95%
(53,5-132,9).
En Algérie, l`estimation des évènements sanitaires évitables suite à une
réduction des concentrations de PM10 est plus intéressante et représentative en
appliquant le scénario 2, on aura 93.2 consultations évitées, si la réduction du niveau
annuel de PM10 était de 25%.
119
Sur le plan pratique le scenario 2 est le plus adapte dans notre contexte, ce qui
rejoint les résultats de l’étude de l’INSP. [102]
Deux études mettent en évidence un intérêt social et économique lié à la
réduction de la pollution atmosphérique. En Indonésie, une étude a démontré que la
baisse du taux de pollutions diminue les symptômes respiratoires, ce qui réduit les
dépenses médicales et le nombre de journées d’arrêt de travail perdus [66]. L’étude
faite au Mexique a conclu aux mêmes constatations [49].
5. ÉVALUATION DU COUT DE SANTE DIRECT ET IMPUTABLE
A LA POLLUTION URBAINE [Annexe5]
5.1. Les coûts de santé directs
La pollution de l’air ambiant est un nouveau risque sanitaire. [116] Elle
engendre dans notre pays des surcoûts importants pour la collectivité. Selon Rapport
National sur l ’Etat de l ’Environnement, RNE 2000, les coûts directs des maladies
respiratoires sont estimés à 15 000 000 USD /an; soit 0,04% du PIB. Les dépenses
globales de santé de 1963 à 2007 sont représentées dans le tableau 71.
Tableau 71 : Dépenses globales de santé
Indicateur 1963 1999 2005 2006 2007
PIB en USD par habitant 249.2 1 623.3 3 105 3 460 6 770
Dépenses de santé/PIB (en%) 1.49 1.81 4.38 4.64 6.77
Dépenses publiques de santé en %
des dépenses de santé
71.9 74.3 75.39 76.06
Dépenses publiques de santé en %
du total dépenses publiques
4.0 9.0 9.1 10.98 9.61
Dépenses de santé par habitant en USD 3.6 61 141 165 171
Source : Politique nationale de santé, MSPRH, octobre 2007.
120
Dans notre étude le total des charges directes et indirectes pour chaque année
est de l`ordre de 5 654 492.9 USD la première année et 6 434 601.61 USD la
deuxième année au total les patients des UMC ont couté 12 115 840.83USD pendant
les deux années de notre études. Incluant le cout direct et indirect. L`ensemble des
aménagements et rénovation entrepris pendant cette période ont été comptabilises
avec le coup de prise en charge du patient incluant l`hôtellerie, les soins et les actes
médicaux.
Le calcul des couts s`est fait selon la méthodologie de calcul de la section.
ANNEXE 6, ANNEXE 7.
Le taux de change de la monnaie locale dinars algériens, DZD, en dollars
américains, USD, en 2014 on a enregistré un niveau de 80,56 DZD pour 1 USD, la
conversion s`est faite sur la base 1 USD=106 DZD*. [Tableau 72]
*Banque Nationale d`Algérie, BNA
En 2011 la prise en charge des pathologies respiratoires en Europe, hospitalisation,
prise en charge ambulatoire, médicaments, a couté 379.6 milliard d`euro [23].
Tableau 72 : les couts hospitaliers des urgences chirurgicales du CHU Mustapha du 01 avril 2013
au 01 avril 2015 estimé en dollars américains,USD.
2013 2014
TOTAL DES CHARGES DIRECTES 4589386,72 USD 4713279,30 USD
TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 1065106,21 USD 1748068,60 USD
TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 5654492,93 USD 6461347,90 USD
TOTAL DES DEUX ANNEES 12115840,83 USD
5.2. Coûts liés à l’impact sanitaire
5.2.1. les Coûts attribuables
L`ensemble des patients ont couté 12 115 840,83 $ les deux années avec une
moyenne de 6 057 920,41$ par ans. Ce qui revient à retenir 16 597,04 $ par jours.
Sachant que le nombre journalier moyen de consultation imputable à la pollution était
de 31 pour un nombre de consultation générale moyen de 251 cas par jours.
Le coup lié à l`impact est de 2049,82 $.
121
5.2.2. Gain économique
Dans le cas où on appliquerait le scénario 2, on aura 93.2 consultations évitées, le
coût du gain sanitaire s’élèverait à 6 162,72 $
6. STRATEGIE D’INFORMATION, ÉDUCATION ET
COMMUNICATION.
6.1. Personnes concernées par les conséquences sanitaires de
la pollution atmosphérique [annexe8]
Le plan de circulation routière a été changé pendant les jeux olympiques
d’Atlanta, la concentration de PM10 a baissé significativement de 36,7 à 30,8 µg/m³,
entraînant ainsi une baisse significative du nombre de visites aux urgences ,11.1 % de
baisse relative et des consultations pour maladies respiratoires ,19.1 % de baisse
relative. Ces résultats encouragent à adopter des mesures de contrôle de la pollution
atmosphérique. [119]
Personnes en bonne santé :
Les personnes en bonne santé n’encourent pas de risque particulier. Mais elles
peuvent ressentir divers symptômes à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants
lorsqu’ils pénètrent dans l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez et de la
gorge, une gêne respiratoire, toux ou encore maux de tête. De même si l’on ressent
un ou plusieurs symptômes respiratoires, mieux vaut évidemment éviter de faire du
sport dans les aires proches d'axes routiers ou au centre-ville et privilégier les espaces
verts.
Les personnes en bonne santé, s’adonnant à des activités physiques en plein air
ou même en salle, peuvent continuer à pratiquer leur sport en cas de pics de PM10 de
50 à 70 μg/m³.
Eviter toutes les activités physiques et sportives intenses.
La pratique d'autres activités émettrices de substances polluantes, usage de
solvants sans protection appropriée, consommation de tabac seront à éviter.
122
Personnes à risque :
Les personnes à risque, en revanche, encourent une aggravation temporaire
de leur état, nécessitant parfois une hospitalisation. Il s’agit de patients atteints de
maladies chroniques respiratoires, de maladies cardiovasculaires, ainsi que des
enfants et des personnes âgées.
Les personnes à risque, malades chroniques, nourrissons, femmes enceintes,
personnes âgées, devraient être informé afin d`éviter de sortir en plein air notamment
aux heures de pointe du trafic et aux abords des axes routiers et centre-ville très
fréquentés. Pour cela, utiliser les medias les plus répandus, radio, télévision. Et dans
l’idéal, il est conseillé de se rendre dans des régions moins polluées durant un pic de
pollution.
Respecter scrupuleusement les traitements médicaux ou les adapter sur avis
du médecin.
Il est illusoire également de se sentir protégé enfermé à l’intérieur de sa
voiture: les automobiles ne sont nullement étanches pour les particules fines, et
privilégier les transports en commun : bus, trams, métro, ou son vélo, en évitant les
efforts intenses, bien entendu.
Les habitudes des conducteurs algériens doivent évoluer et doivent contribuer
à maintenir une capitale sans pollution cela va de la santé de nos enfants.
6.2. Quand consulter?
En termes de valeur limite, le texte définissant les valeurs limites, les
seuils d’alerte et les objectifs de qualité de l’air en cas de pollution atmosphérique :
Décret n° 06-02 mérite une révision. Pour les particules PM-10, le seuil limite de
80 µg/m³ est largement au-dessus du seuil toléré par les données scientifiques.
L’OMS fixe pour les PM-10 une teneur moyenne annuelle de 20 µg/m³ soit 4 fois
moins que la limite algérienne [81]. L’Union Européenne s`aligne depuis 2010 sur les
mêmes normes que l’OMS. Aucun seuil limite de retentissement n’est identifié.
Les personnes à risque dont l’état s’aggrave doivent consulter leur médecin
sans tarder. De même si l’on est en bonne santé mais qu’on ressent fortement un ou
plusieurs symptômes.
123
6.3. Recommandations
Les actions proposées à court terme devront s’appuyer sur une
médiatisation, avec une sensibilisation de la population sur le parcours des soins
d’urgence à respecter.
À partir du seuil d`alerte, une exposition de courte durée pourrait entraîner un
risque élevé pour la santé des populations et pour l’environnement.
A partir du seuil d’alerte de 80μg/m³ ou si la concentration en PM10 perdure
au-delà de trois jours, il est recommandé d’éviter les efforts physiques intenses en
plein air.
Dès que le seuil d’alerte est atteint ou dépassé: Il est indiqué de suivre
quelques conseils préventifs :
Stratégie d’information, éducation, communication concernant la
société civile
Le premier de tous les conseils: renoncer à utiliser son véhicule motorisé
personnel. Se rappeler aussi que les deux-roues à moteur, scooter, sont
également très polluants.*
Contribuer à la pratiquer le covoiturage,
Eviter l’utilisation des véhicules personnels et emprunter prioritairement les
réseaux de transport en commun.
Privilégier tout moyen de déplacement non polluant.
Il convient de ne pas aggraver les effets de cette pollution en ajoutant des
facteurs irritants : fumée de tabac, utilisation de solvants en espace intérieur.
De plus il a été démontré que les masques sont inutiles : Certains conseillent
le port d’un masque de protection en papier, masque chirurgical. Or, cette
mesure est inefficace pour retenir des particules bien trop fines. Tout comme
il est peu utile de se protéger le nez et la bouche avec un foulard. Seuls des
masques spéciaux, à cartouche, offrent une véritable protection, mais ne sont
guère adaptés à un emploi de longue durée.
* The Paul Scherrer Institute, PSI, is the largest research centre for natural and engineering sciences
within Switzerland.
124
Les mesures d’urgences prises par les autorités
Les mesures d’urgences suivantes devraient être prises par les autorités :
Au niveau des sources fixes de pollution: Utiliser pour la consommation
d’énergie, les combustibles à basse teneur en soufre lorsque cette option est
possible, réduire, voire procéder à l’arrêt du fonctionnement des installations
fixes situées dans le périmètre géographique de l’agglomération et dont les
émissions contribuent à la pointe de pollution. Une liste non limitative des
installations concernées est présentée ci-dessous :
Cimenteries
Raffineries de pétrole
Industries métallurgiques
Industries sidérurgiques
Industries d’engrais et de pesticides
Centrales électriques
Incinérateurs d'ordures ménagères.
Incinérateurs de déchets industriels
Incinérateurs de déchets hospitaliers
Au niveau des sources mobiles de pollution :
Limiter la vitesse des véhicules à moteur sur l'ensemble de l’agglomération
concernée à :
- 80 kms/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides
normalement limitées à 110 km/h
- 60 kms/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides
normalement limitées à 90 km/h.
Interdire progressivement l`accès à la capitale pour les véhicules polluants.
Interdire la circulation à l’intérieur de l’agglomération, des poids lourds dont la
charge excède 3,5 T. Ces derniers doivent emprunter obligatoirement les voies de
contournement de l’agglomération. Cette mesure prend effet huit heures après
son déclenchement.
Vérifier la conformité des contrôles techniques obligatoires des véhicules par les
forces de police et de gendarmerie nationale.
Immobiliser au moins 10% des véhicules des parcs des administrations et
services publics,
125
Les autorités mettront en œuvre les actions et mesures d'urgence définies dans la
présente circulaire. Elles sont prises, soit séparément, soit concurremment en
fonction de la nature des substances polluantes à l'origine de la pointe de
pollution atmosphérique et de l'aire géographique concernée.
Organisation de la circulation, propane, urgence d`un nouveau modèle de
consommation énergétique en Algérie
Equiper les véhicules lourds et anciens avec des filtres à particules, en prenant en
compte les conditions du filtre, la technologie de moteur, et l’âge du véhicule.
CONCLUSION
La pollution de l’air est un des risques principaux environnementaux pour la
santé dans le monde. L`OMS le reconnait aussi en annonçant que les risques dus à la
pollution de l’air sont désormais plus importants qu’on ne le pensait, en particulier en
ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Peu de
risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l’heure actuelle que la
pollution de l’air; les données factuelles indiquent la nécessité d’une action concertée
pour rendre l’air que nous respirons plus propre.
La lutte contre la pollution de l’air doit demeurer une priorité et nécessite des
approches multi polluants et multi-effets avec comme objectifs la réduction de
l’exposition des populations à la pollution de l’air, notamment vis-à-vis des
particules.
La comparaison avec les teneurs mesurées en milieu naturel non ou très faiblement
pollué, montre qu’environ les deux tiers de cette pollution proviennent des activités
humaines. Les corrélations obtenues entre les différentes fractions suggèrent que les
trois principales sources de particules sont: le trafic routier et les particules
secondaires pour les PM2,5 et les sources terrigènes pour les particules grossières
PM10. Le diesel dégage une pollution spécifique, les moteurs diesel émettent des
particules toxiques constituées de particules de carbone et imprégnées de diverses
substances, en particulier d'hydrocarbures, elles sont capables d'atteindre les alvéoles
pulmonaires.
L`amélioration de la prise en charge nécessite la mise en œuvre de démarches en
vue de diminuer le recours aux urgences ; les services des urgences hospitalières
souffrent d`une fréquentation trop importante, beaucoup de patients ne présentent pas
forcement des signes élevés de gravites. L`obligation de passer par un médecin
généraliste référant, peut éviter le recours systématique aux urgences.
126
La situation des urgences médico-chirurgicales témoigne de dysfonctionnements à
plusieurs niveaux et plus particulièrement au niveau de l’organisation. Des
propositions et des plans d’action ont été établis à plusieurs reprises, sans action
efficace sur le terrain, entraînant une démotivation du personnel médical et
paramédical. Cependant, ce qui prédomine reste l’absence de ligne directrice et plus
que l’insuffisance des moyens humains, médecins spécialistes, urgentistes ou de
moyens matériels. C’est certainement l’absence d’organisation qui reste le point
crucial. [121].
S’agissant d’un enjeu majeur du développement durable et compte tenu de
l’expérience passée, la mise en place d’un mécanisme institutionnel multisectoriel en
vue d’une approche intégrée renforcée s’avère indispensable. Ainsi que l’élaboration
d’une réglementation avec une définition précise des taches et prérogatives des
différents intervenants dans le domaine , Santé – Environnement , pour permettre
les échanges d’informations entre ces derniers après avoir identifié une liste
d’indicateurs pouvant être spécifique de la région.
En Algérie le problème des transports est insuffisamment pris en charge dans les
projets d’urbanisme, il représente pour ainsi dire le maillon faible des politiques
territoriales et ce malgré le fait qu’il intègre de nombreux enjeux, non seulement
économiques et industriels, d’aménagement du territoire ,infrastructures, sociaux
,mobilité des personnes, mais également environnementaux. Les différents modes de
transport n’ont pas les mêmes impacts sur l’environnement et le climat. En effet, les
modes de transport collectifs urbains ou les trains génèrent par voyageur/kilomètre
moins d’émissions de polluants atmosphériques que les véhicules particuliers. Ainsi,
le développement des transports doit être au centre des préoccupations des pouvoirs
publics.
La qualité de l'environnement est le garant d'une meilleure santé. Mais dégradé elle
représente un risque voire un danger sanitaire pour les populations. De ce fait
l’impact de la dégradation de l'environnement sur la santé humaine constitue une
préoccupation majeure de santé publique, la prévention des maladies liées à la
dégradation de l’environnement par des polluants constitue un défi permanent.
Compte tenu des risques sanitaires prévalent et émergents et des coûts engendrés, la
santé environnementale devient, un axe stratégique de la politique de protection et de
promotion de la santé avec pour objectifs de:
- prévenir et réduire les risques sanitaires par la lutte contre les risques de
pollution de l’environnement, air, eaux, sols.
- réduire les conséquences de la pollution sur la santé humaine par le
renforcement et l’application stricte de la règlementation,
127
- informer et sensibiliser la population y compris les enfants sur les risques
sanitaires liés aux pollutions.
La reconnaissance de l`asthme et de la BPCO comme pathologie chronique
et leur intégration dans la liste des 26 affections donnant droit aux prestations en
nature pris en charge à 100% par la CNAS permettrait, à travers une meilleure
observance des patients au traitement au long cours, un contrôle de ces pathologies et
une diminution de l`afflux aux urgences.
L`intérêt d`associer les différentes associations de patients dans l`organisation
de journées de sensibilisations et dans l`éducation sanitaire des patients, seraient
d`une aide non négligeable.
Dans un contexte marqué par la lutte contre les émissions de gaz à effet de
serre, les problèmes de qualité de l’air ne doivent pas être sous-estimés, et les
politiques relatives à la protection du climat doivent en tenir compte. Bien que la
qualité de l’air des agglomérations soit globalement meilleure qu’il y a 10 ou 20 ans,
l’urbanisation et la croissance du trafic automobile, ainsi que certaines activités
industrielles, provoquent encore localement ou épisodiquement des situations de forte
exposition aux polluants de l’air.
Il convient en outre d’être vigilant vis-à-vis des risques liés, par exemple, aux
évolutions de certaines activités industrie chimique, activités agricoles, trafic
aérien..., susceptibles de conduire à de nouveaux polluants ou à des risques
d’expositions élevées pour certains polluants traces. En outre, la dégradation de la
qualité de l’air peut concerner des zones et des populations déjà affectées par d’autres
nuisances, pollutions des sols, nuisances sonores et habitat insalubre, aggravant ainsi
les inégalités environnementales.
Dans un contexte environnemental très marqué par la problématique du
changement climatique, il est nécessaire également de veiller aux risques d’émissions
de polluants toxiques que peuvent produire certaines technologies ou certaines
pratiques ,agro carburants, chauffage au bois, en plein développement du fait de leurs
atouts en matière de rejets de gaz à effet de serre. L’ensemble de ces éléments montre
que la lutte contre la pollution de l’air doit demeurer une priorité en matière de
protection de l’environnement et de santé publique, et qu’elle nécessite des approches
associant les différents polluants et l`études de leurs multiples effets sur la santé.
C’est aussi aux professionnels de santé de s’approprier et de répercuter les
connaissances acquises afin de mettre en œuvre la surveillance et la prévention des
phénomènes de santé en lien avec l`environnement et le changement climatique. Tout
d`abord les pneumologues, mais aussi les médecins généralistes et tous les acteurs de
la santé.
128
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Représentation schématique de la distribution granulométrique des aérosols et de leurs
mécanismes de formation et de déposition. ..................................................................................................... 18
Figure 2: Répartition journalière des PM10 µg/m³ par classe d`exposition du 1er octobre 2001 au 30
septembre 2006 à Alger ................................................................................................................................... 21
Figure 3 : Évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 à Alger ............................... 22
Figure 4: Évolution des teneurs en PM-1, PM-3 et PM-10 mesurées à Alger................................................. 25
Figure 5 : Climagramme du quotient pluviothermique d’Emberger ............................................................... 34
Figure 6. - Diagramme ombrothermique d’après Bagnouls et Gaussen .......................................................... 34
Figure 7 : Direction, en % , des vents .............................................................................................................. 35
Figure 8 : La vitesse moyenne du vent aux heures synoptiques et vent maximum quotidien à 10 m au-dessus
du sol FF en m/s, DD en 10° ........................................................................................................................... 35
Figure 9 : Humidité relative aux heures synoptiques en % ............................................................................. 36
Figure 10 : Pression atmosphérique au niveau de la mer ............................................................................... 36
Figure 11 : Calendrier pollinique de la ville d’Alger. ...................................................................................... 38
Figure 12 : Évolution de la quantité de pollen à Alger.. .................................................................................. 38
Figure 13 : Capteur PM10 jauge bêta, INSP, installé à l`hôpital Mustapha .................................................... 42
Figure 14 : Capteur PM10 jauge bêta .............................................................................................................. 43
Figure 15 : Le trafic automobile à Alger ........................................................................................................ 46
Figure 16 : Image satellite de la commune de Sidi M`hamed, Alger .............................................................. 48
Figure 17 : Le spiromètre Spirobank ............................................................................................................... 53
Figure 18 : Composition du spiromètre Spirobank.......................................................................................... 54
Figure 19 : les prick-tests............................................................................................................................... 55
Figure 20 : La batterie pneumallergènes ......................................................................................................... 56
Figure 21 : Activité mensuelle de consultation générale ................................................................................. 58
Figure 22 : Nombre de consultation générale 1ère année d`enquête. .............................................................. 58
Figure 23 : Nombre de consultations générales la 2eme année d`enquête ...................................................... 59
Figure 24 : Activité mensuelle en consultation de pneumologie ..................................................................... 60
Figure 25 : Nombre de consultation en pneumologie 1ère année d`enquête ................................................... 61
Figure 26 : Nombre de consultation en pneumologie la 2eme année d`enquête ............................................. 62
Figure 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe ........................................................... 62
Figure 28 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge .............................................................. 63
Figure 29 : Répartition des consultants en pneumologie selon la pathologie .................................................. 64
Figure 30 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents.............................................. 65
Figure 31 : Répartition des consultants en pneumologie selon motif de consultation ..................................... 66
Figure 32 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi ........................................................... 67
Figure 33 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée ............................................... 69
Figure 34 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................................... 70
Figure 35 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ............................................................................ 71
Figure 36 : Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................................... 72
Figure 37 : Répartition les asthmatiques selon les antécédents d’asthme ....................................................... 73
Figure 38 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi ............................................................................... 73
Figure 39 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation ....................................................... 74
Figure 40 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée ........................................................ 75
Figure 41 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine ....................................................................... 77
Figure 42 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année ............................................................... 78
Figure 43 : Répartition des BPCO selon l’âge................................................................................................. 79
Figure 44 : Répartition des BPCO selon le sexe.............................................................................................. 79
129
Figure 45 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................................... 81
Figure 46 : Profil hebdomadaire des BPCO .................................................................................................... 84
Figure 47 : Répartition des BPCO pendant l`année ......................................................................................... 85
Figure 48 : Répartition des IRA selon l’âge .................................................................................................... 86
Figure 49 : Répartition des IRA selon le sexe ................................................................................................. 87
Figure 50 : Répartition des IRA selon le motif de consultation ...................................................................... 88
Figure 51 : Répartition des IRA pendant la semaine ....................................................................................... 89
Figure 52 : Répartition des IRA pendant l`année ............................................................................................ 90
Figure 53 : Répartition des hospitalisations pendant l`année .......................................................................... 91
Figure 54 : Nombre d`hospitalisation la première année d`enquête ................................................................ 92
Figure 55 : Nombre d`hospitalisation la deuxième année d`enquête ............................................................... 92
Figure 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic ...................................................................... 93
Figure 57 : Variation mensuelle des décès ...................................................................................................... 95
Figure 58 : Résultat des spirométries .............................................................................................................. 97
Figure 59 : Résultats des tests cutanés ............................................................................................................. 99
Figure 60 : Résultats des IgE spécifiques ........................................................................................................ 99
Figure 61 : Nombre de patients mis sous ITS ................................................................................................ 100
Figure 62 : Niveau moyen des consultations ................................................................................................. 102
Figure 63 : Niveau moyen journalier des PM10 μg/m3 ................................................................................. 102
Figure 64 : Distribution journalière des PM10 par classe, 03 avril 2013- 31 avril 2014, d’Alger ................ 103
Figure 65 : Classe d`exposition PM10 et impact associe. ............................................................................. 105
Figure 66 : Nombre de consultations évitables .............................................................................................. 106
Figure 67 : Cancers pulmonaires en fonction du taux de pollution atmosphérique....................................... 111
Figure 68 : Comparaison PM10 aux normes internationales, ENP ............................................................... 114
Figure 69: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m³ à Alger entre
2001 et 2006. INSP ........................................................................................................................................ 115
Figure 70 : Comparaison PM10 inter-sites Alger,ENP ............................................................................... 115
Figure 71 : Comparaison PM10 Alger avec d`autres villes .......................................................................... 117
130
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Effets sanitaires à court terme des augmentations de 10 μg/m³ des niveaux de PM10 .................. 9
Tableau 2 : Charge de morbidité attribuable à l’environnement par groupe de maladie ................................. 15
Tableau 3: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m3, à Alger entre
2001 et 2006 INSP] ......................................................................................................................................... 21
Tableau 4 : Niveaux PM10 Alger 2001-2006.................................................................................................. 22
Tableau 5: Teneurs moyennes en PM10 ;PM2,5 et PM1 mesurées dans le Grand Alger. .............................. 23
Tableau 6 : Teneurs moyennes et extrêmes en μg/m des PM-i mesurées à l’ENP, Alger. .............................. 25
Tableau 7 : Teneurs atmosphériques moyennes en métaux lourds associés aux PM-i .................................... 26
Tableau 8 : Teneurs atmosphériques moyennes des métaux lourds mesurées à Alger. .................................. 27
Tableau 9 : Lignes directrices OMS relatives à la qualité de l’air. .................................................................. 32
Tableau 10: Population résidente des ménages ordinaires et collectifs ,MOC, selon le sexe et le taux
d’accroissement annuel moyen. ....................................................................................................................... 40
Tableau 11 : Répartition de la population de Sidi-M’hamed selon la tranche d’âge. ...................................... 40
Tableau 12 : Morbidité aux UMC CHU Mustapha, 2006-2012 ...................................................................... 41
Tableau 13 : Répartition du parc national automobile selon le genre en Algérie. ........................................... 45
Tableau 14 : Activité mensuelle de consultation générale .............................................................................. 57
Tableau 15 : Activité mensuelle en consultation pneumologie ....................................................................... 59
Tableau 16 : Consultation pneumologie la 1ére année d`enquête ................................................................... 60
Tableau 17 : Consultation pneumologie la 2ème année d’enquête ................................................................. 61
Tableau 18 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe ......................................................... 62
Tableau 19 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge ............................................................ 63
Tableau 20 : Moyenne d’âge des consultants en pneumologie selon le sexe .................................................. 64
Tableau 21 : Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic ................................................ 64
Tableau 22 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents ........................................... 65
Tableau 23 : Répartition des Consultants en pneumologie selon le motif de consultation ............................ 66
Tableau 24 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi ........................................................ 67
Tableau 25 : Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie .................. 68
Tableau 26 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée ............................................. 68
Tableau 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon la durée d’observation ................................ 69
Tableau 28 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................................. 70
Tableau 29 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ......................................................................... 71
Tableau 30 : Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................................. 72
Tableau 31 : Répartition des asthmatiques selon les antécédents d’asthme .................................................... 72
Tableau 32 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi ............................................................................. 73
Tableau 33 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation ...................................................... 74
Tableau 34 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée...................................................... 75
Tableau 35 : Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi .................................................. 75
Tableau 36 : Répartition des asthmatiques selon le degré de sévérité de la crise ............................................ 76
Tableau 37 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine .................................................................... 76
Tableau 38 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année ............................................................ 77
Tableau 39 : Répartition des BPCO selon l’âge .............................................................................................. 78
Tableau 40 : Répartition des BPCO selon le sexe ........................................................................................... 79
Tableau 41 : Répartition des BPCO selon les antécédents .............................................................................. 80
Tableau 42 : Répartition des BPCO selon leur suivi régulier .......................................................................... 80
Tableau 43 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................................ 81
Tableau 44 : Répartition des BPCO pendant la journée .................................................................................. 82
Tableau 45 : Répartition des BPCO selon la durée d’observation .................................................................. 82
131
Tableau 46 : Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi ........................................................... 83
Tableau 47 : Répartition des BPCO selon le délai de consultation ................................................................. 83
Tableau 48 : Profil hebdomadaire des BPCO .................................................................................................. 84
Tableau 49 : Répartition des BPCO pendant l`année ...................................................................................... 85
Tableau 50 : Répartition des IRA selon l’âge .................................................................................................. 86
Tableau 51 : Répartition des IRA selon le sexe ............................................................................................... 87
Tableau 52 : Répartition des IRA selon le motif de consultation .................................................................... 88
Tableau 53 : Répartition des IRA pendant la semaine .................................................................................... 89
Tableau 54 : Répartition des IRA pendant l’année .......................................................................................... 90
Tableau 55 : Répartition des hospitalisations pendant l’année ........................................................................ 91
Tableau 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic ................................................................... 93
Tableau 57 : Hospitalisation selon la durée ..................................................................................................... 94
Tableau 58 : Variation mensuelle des décès .................................................................................................... 95
Tableau 59 : Répartition des décès par année d`enquête ................................................................................. 96
Tableau 60 : Répartition des décès selon la durée d’hospitalisation ............................................................... 96
Tableau 61 : Résultat des spirométries ............................................................................................................ 97
Tableau 62 : Corrélation spiromètrie — Radiographie thoracique .................................................................. 98
Tableau 63 : Résultats des tests cutanés .......................................................................................................... 98
Tableau 64 : Résultats des IgE spécifiques...................................................................................................... 99
Tableau 65 : Nombre de patients mis sous ITS ............................................................................................. 100
Tableau 66 : Indicateur sanitaire ................................................................................................................... 101
Tableau 67 : Nombre des consultations attribuables à l’exposition aux PM10. ............................................ 104
Tableau 68 : Effets à court terme des particules sur la santé chez l’adulte, principales études ..................... 113
Tableau 69 : Site de mesure des PM10 à Alger ............................................................................................ 116
Tableau 70: Les données de consultations respiratoires ................................................................................ 118
Tableau 71 : Dépenses globales de santé ....................................................................................................... 119
Tableau 72 : les couts hospitaliers des urgences chirurgicales du CHU Mustapha du 01 avril 2013 au 01
avril 2015 estimé en dollars américains,USD. ............................................................................................... 120
132
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147
LISTE DES ANNEXES
1- Annexe1 : Questionnaire de l’enquête
2- Annexe2 : Imprime pour Rendez Vous Exploration
Fonctionnelle Respiratoire, EFR
3- Annexe3 : Batterie de pneumo allergènes
4- Annexe4 : Cout hospitalisation
5- Annexe5 : Cout prise en charge de la crise
6- Annexe6 : Calcul des coûts C.H.U MUSTAPHA
7- Annexe7 : Cout du package au service des Urgences
Médico-Chirurgicales
8- Annexe8 : Comment réagir en cas d’alerte pollution
9- Annexe9 : Réglementation Algérienne
10- Annexe 10 : Calcul statistique des Urgences Médico-
Chirurgicales
11- Annexe 11 : Gain sanitaire
12- Annexe 12 : Loi n° 03-10 relative à la protection de
l'environnement dans le cadre du développement durable.
13- Annexe 13 : Liste des affections prises en charge à
100%
148
Annexe1
CHU MUSTAPHA
SERVICE DES URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES PR M. GUERINIK
FICHE DE SELECTION
Agent de saisi :
DATE :
Nom: Prénom: Sexe:
Age: N°telephone:
Adresse:
- ATCD Personnel:
Asthme oui
BPCO oui
Cardiovasculaire
diabète
Autres ……………
- Motif de consultation
*Symptomatologierespiratoire: Sifflement Toux spasmodique
douleur thoracique
*ORL
Malade déjà pris en charge oui
Début de la symptomatologie :
Heure de consultation :
durée d’observation :
Radio
DEP : l/min
EFR : VEMS : CV :Tiffeneau :
Test Cutané
Allergène : T+
IgE Spécifique
ITS
Diagnostic final :
Décision 1- Sortant
2- Hospitalisé Service ……… Réanimation
3-
149
Annexe2
CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE D’ALGER CENTRE
HOPITAL MUSTAPHA
Pr M. GUERINIK
Unité : Urgences Respiratoires
Rendez Vous Exploration Fonctionnelle Respiratoire(EFR)
Nom………………… Prénom…………………
RDV le ………………….. à 08h00
150
Annexe3 Batterie de pneumo allergènes
Papule
Mm
Erythème
mm
observations
-Témoinnégatif -Témoin positif
Acariens -DPT
-DF
-Blomia
Blatte -blatte
germanica
Moisissure -Alternaria
Pollen
graminées
-5 graminées
-4 céréales
Pollen
arbre
-cupressacée :
cyprès
-oléacées:olivier
Pollen
herbacée
-pariétaire
officinalis
Poil chat
Poil chien
151
Annexe4 Cout hospitalisation
Cout hospitalisation BPCO par 24H DNID ,HTA
- SSi 0.9%° 500 cc =6 77.09*4 = 308.36 DA
- Claforan 1G = 4 gramme 40.89*4= 163.56 DA
- Solumedrol = 160 mg 72.57*4= 2902.8 DA
- Mopral = 40 mg 163.86*2 = 327.72DA
- Salbutamol solution aérosol = 88.04DA
- Bandelette dextro = 06 bandelettes = 230 DA
- Insuline ordinaire= 516.67 DA
- Lovenox= 40 mg 280*2= 560
- oxygène
- Intubation sonde =70.75DA
- Canule =33DA
- Perfuseur =30.69DA
- Intranul=cathéter = 21.59DA
- Masque = 265DA
- Sonde à oxygène=16.73DA
- Sonde d’aspiration= 14 ou 16 26*14= 364DA
- Sonde gastrique = 17.97 DA
- Sonde urinaire ou peniflow = 28.58DA
- 05 pastilles pour scope 13*5= 65DA
- Tube prélèvement = 3.50 DA
- Téléthorax=1200 DA
- Seringues = 20 12.87*20= 257.4DA
- Sparadrap = 204.04DA
- Compresses = 405.93DA
- Sac collecteur d’urine = 23.10DA
- Gants stériles = 29.00DA
- Gants propres = 6.3DA
- Bétadine= 81.8DA
- Sparadrap = 204.02DA
- ECG=500 DA -03 infirmiers-02 réanimateurs-Hôtellerie
152
Cout hospitalisation asthme par 24H AAG - SSI 0.9%°= 1 000 cc 77.09*2= 154.18DA
- SG 5%=500 cc 97.95*2= 195.9DA
- salbutamol=5mg /h 10 ampoules= 250DA
- kcl= 2 g = 12.51DA
- cacl=1 g= 14.28DA
- claforan=2 gr 40.89*2= 81.78DA
- gentamycine=160 mg 20.35= 40.7DA
- salbutamol solution aerosol= 4 cc= 88.04DA
- perfalgan=4 g 116.35*4= 465.4 D A
- oxygène
- Intubation sonde= 70.75DA
- Canule= 33DA
- Perfuseur= 30.69DA
- Intranul=cathéter= 21.59DA
- Masque= 265DA
- Sonde à oxygène = 16.73DA
- Sonde d’aspiration= 14 ou 1626*14= 364DA
- Sonde gastrique= 17.97DA
- Sonde urinaire ou peniflow= 28.58DA
- 05 pastilles pour scope13*5= 65DA
- Tube prélèvement= 3.5DA
- Seringues = 20 12.87*20= 257.4DA
- Compresses = 405.93DA
- Sac collecteur d’urine= 23.10DA
- Gants stériles= 29.00DA
- Gants propres= 6.3DA
- Bétadine = 81.8DA
- Sparadrap = 204.02DA
- Téléthorax=1000 DA
- 03 infirmier
- 02 réanimateurs
- Hôtellerie
153
Annexe5 Couts de prise en charge crise d’asthme
Crise bénigne a modérée
- temps passe aux urgences = 25 min
- HHC=200 mg = 38.5DA
- Solumedrol = 40 mg = 72.57DA
- Seringues = 02 12.87*2= 25.74DA
- Salbutamol solution aérosol = 1 cc= 88.04DA
- Oxygène = 15 min
- Sparadrap = 204.04DA
- 01 Généraliste
- 01 infirmier
Crise sévère
- temps passé aux urgences = 140 min
- HHC = 200 mg= 38.5DA
- Solumedrol = 40 mg = 72.57DA
- Seringues = 04 12.87*4= 51.48DA
- Salbutamol solution aérosol = 5 cc = 88.04DA
- Oxygène
- Téléthorax=1000 DA
- Sparadrap = 204.04DA
- 01 Généraliste
- 01 infirmier
154
Cout de prise en charge exacerbation BPCO
- temps passe aux urgences = 150 min
- Solumedrol = 80 mg 72.57*2= 145.14DA
- Seringues = 04 12.87*4= 51.48DA
- Salbutamol solution aérosol = 2 cc= 88.04DA
- Oxygène
- Sparadrap = 204.04DA
- Atrovent = 250DA
- Téléthorax=1000 DA
- E.C.G=500 DA
- 01 Généraliste
- 01 infirmier
- 01 pneumologue
- 01 cardiologue
155
Annexe 6 : Calcul des coûts CHU Mustapha
Unité d'œuvre: PACKAGE
DESIGNATION URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES
PERSONNEL 243211894,32
ALIMENTATION 6618760,36
PHARMACIE 169064308,22
FOURNITURE DIVERSES 23051732,10
ENTRETI & MAINTEN 34211480,41
S/TOTAL =
476158175
Q-P CHARGES COMMUNES 10316817,70
TOTAL DES CHARGES DIRECTES 486474993,11
LABORATOIRES 28248773,81
RADIOLOGIE 37071,91
REEDUC.FONCTIONN 0,00
K.T1 0,00
S.E.M.E.P 2 745908,31
ADMINISTRATION 26073465,79
SCES ECONOMIQUES 16054794,30
SCES SOCIAUX 2706830,32
TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 112901258,45
TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 599376251,56
UNITE D'ŒUVRE PACKAGE
NOMBRE D'U.O 174553
COUT U.O 3 433,78
156
SECTIONS PRINCIPALES Nbre de Lits Nbre de Malades
Nbre de journées
d'hospitalisation
Nombre de consultation
PACKAGE D.M.S T.O.M
%
CARDIOLOGIE A1 41 1668 13405 0 0 8,04 89,58
CARDIOLOGIE A2 44 2368 11780 0 0 4,97 73,35
CHIRURGIE ADULTE "A" 51 3576 8455 0 0 2,36 45,42
CHIRURGIE ADULTE "B" 58 3097 7463 0 0 2,41 35,25
CHIRURGIE INFANTILE 72 4020 32181 0 0 8,01 122,45
CHIRURGIE THORACIQUE 49 1760 12791 0 0 7,27 71,52
DERMATOLOGIE 76 1041 14843 0 0 14,26 53,51
DIABETOLOGIE 24 523 4712 0 0 9,01 53,79
GASTRO-ENTEROLOGIE 55 2888 19985 0 0 6,92 99,55
GYNECO-OBSTETRIQUE 131 20059 39328 0 0 1,96 82,25
MAXILLO-FACIALE 59 1334 10498 0 0 7,87 48,75
MEDECINE INFANTILE 82 2491 20155 0 0 8,09 67,34
MEDECINE INTERNE 84 2353 19574 0 0 8,32 63,84
MEDECINE LEGALE (Hospitalisation) 10 81 1103 0 0 13,62 30,22
NEONATALOGIE 51 4597 17950 0 0 3,90 96,43
NEUROCHIRURGIE 11 876 3313 0 0 3,78 82,52
NEUROLOGIE 23 655 3330 0 0 5,08 39,67
O . R . L 80 2685 13219 0 0 4,92 45,27
OPHTALMOLOGIE 130 3475 24919 0 0 7,17 52,52
ORTHOPEDIE-TRAUMATOLOGIE 59 2139 14389 0 0 6,73 66,82
REA-POLYVALENTE 50 407 4644 0 0 11,41 25,45
PNEUMOPHTYSIOLOGIE 22 527 4387 0 0 8,32 54,63
PSYCHIATRIE 32 658 9164 0 0 13,93 78,46
URG MEDICO-CHIRURGICALES (Hospit) 47 5684 16897 0 0 2,97 98,50
UROLOGIE 57 3256 7823 0 0 2,40 37,60
URG MEDICO-CHIRURGICALES(package) 0 0 0 0 174553 0,00 0,00
SAMU (package) 0 0 0 0 2097 0,00 0,00
CONSULTATIONS EXTERNES 0 0 0 157037 0 0,00 0,00
MEDECINE DU TRAVAIL 0 0 0 6136 0 0,00 0,00
MEDECINE LEGALE 0 0 0 6299 0 0,00 0,00
TOTAL GENERAL = 1520 71682 323971 142711 176650 4,52 58,23
157
DESIGNATION URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES
PERSONNEL 269 123 762,06
ALIMENTATION 7 151 187,77
PHARMACIE 133 980 101,53
FOURNITURE DIVERSES 45 320 476,53
ENTRETI & MAINTEN 34 537 099,55
S/TOTAL = 490 112 627,44
% 5,23
Q-P CHARGES COMMUNES 9 494 978,71
TOTAL DES CHARGES DIRECTES 499 607 606,16
LABORATOIRES 35 710 827,35
RADIOLOGIE 100 724 187,39
REEDUC.FONCTIONN 0,00
K.T1 0,00
S.E.M.E.P 2 446 142,49
ADMINISTRATION 29 541 148,64
SCES ECONOMIQUES 13 528 252,90
SCES SOCIAUX 3 344 713,48
TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 185 295 272,25
TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 684 902 878,40
UNITE D'ŒUVRE PACKAGE
NOMBRE D'U.O 171605
COUT U.O 3 991,16
158
SECTIONS PRINCIPALES Nbre de Lits Nbre de Malades
Nbre de journées
d'hospitalisation
Nombre de consultation
PACKAGE D.M.S T.O.M %
CARDIOLOGIE A1 41 1668 13405 0 0 8,04 89,58
CARDIOLOGIE A2 44 2368 11780 0 0 4,97 73,35
CHIRURGIE ADULTE "A" 51 3576 8455 0 0 2,36 45,42
CHIRURGIE ADULTE "B" 58 3097 7463 0 0 2,41 35,25
CHIRURGIE INFANTILE 72 4020 32181 0 0 8,01 122,45
CHIRURGIE THORACIQUE 49 1760 12791 0 0 7,27 71,52
DERMATOLOGIE 76 1041 14843 0 0 14,26 53,51
DIABETOLOGIE 24 523 4712 0 0 9,01 53,79
GASTRO-ENTEROLOGIE 55 2888 19985 0 0 6,92 99,55
GYNECO-OBSTETRIQUE 131 20059 39328 0 0 1,96 82,25
MAXILLO-FACIALE 59 1334 10498 0 0 7,87 48,75
MEDECINE INFANTILE 82 2491 20155 0 0 8,09 67,34
MEDECINE INTERNE 84 2353 19574 0 0 8,32 63,84
MEDECINE LEGALE (Hospitalisation) 10 81 1103 0 0 13,62 30,22
NEONATALOGIE 51 4597 17950 0 0 3,90 96,43
NEUROCHIRURGIE 11 876 3313 0 0 3,78 82,52
NEUROLOGIE 23 655 3330 0 0 5,08 39,67
O . R . L 80 2685 13219 0 0 4,92 45,27
OPHTALMOLOGIE 130 3475 24919 0 0 7,17 52,52
ORTHOPEDIE-TRAUMATOLOGIE 59 2139 14389 0 0 6,73 66,82
REA-POLYVALENTE 50 407 4644 0 0 11,41 25,45
PNEUMOPHTYSIOLOGIE 22 527 4387 0 0 8,32 54,63
PSYCHIATRIE 32 658 9164 0 0 13,93 78,46
URG MEDICO-CHIRURGICALES (Hospit) 57 5389 14991 0 0 2,78 72,05
UROLOGIE 57 3256 7823 0 0 2,40 37,60
URG MEDICO-CHIRURGICALES(package) 0 0 0 0 171605 0,00 0,00
SAMU (package) 0 0 0 0 1844 0,00 0,00
CONSULTATIONS EXTERNES 0 0 0 157037 0 0,00 0,00
MEDECINE DU TRAVAIL 0 0 0 6136 0 0,00 0,00
MEDECINE LEGALE 0 0 0 6299 0 0,00 0,00
TOTAL GENERAL = 1398 72675 337850 169472 173449 4,65 66,03
159
Annexe8 Comment réagir en cas d’alerte pollution
Il est indiqué de suivre quelques conseils préventifs.
Le premier de tous les conseils: renoncer à utiliser son véhicule à moteur personnel ou au moins
favoriser le co-voiturage. Se souvenir aussi que les deux-roues à moteur (scooter) sont également
très polluants, comme vient de le démontrer une étude de l’Institut Paul Scherrer.
Les personnes en bonne santé, s’adonnant à des activités physiques en plein air ou même en salle,
peuvent continuer à pratiquer leur sport en cas de pics de PM de 50 à 70 μg/m3.
Les personnes en bonne santé n’encourent pas de risque particulier. Mais elles peuvent ressentir
divers symptômes à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants lors qu’ils pénètrent dans
l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez et de la gorge, toux ou encore maux de tête.
Les personnes à risque, en revanche, encourent une aggravation temporaire de leur état, nécessitant
parfois une hospitalisation, voire pouvant être mortelle dans certains cas. Il s’agit de patients
atteints de maladies chroniques respiratoires, de maladies cardiovasculaires, ainsi que des enfants et
des personnes âgées.
A partir du seuil d’alerte de 80μg/m3 ou si la concentration en PM10 perdure au-delà de trois jours,
il est mieux d’éviter les importants efforts physiques en plein air.
De même si l’on ressent une gêne ou plusieurs des symptômes cités plus haut (irritations, toux,
etc.). Et mieux vaut évidemment éviter de faire du sport dans les aires proches d'axes routiers ou au
centre-ville et privilégier les espaces verts.
Les personnes à risque (malades chroniques, nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées)
devraient éviter de sortir en plein air notamment aux heures de pointe du trafic et aux abords des
axes routiers et centre-ville très fréquentés. Et dans l’idéal, il serait bien de se rendre dans des
régions moins polluées durant un pic de pollution.
Action proposée à court terme devra s’appuyer sur une médiatisation, avec une sensibilisation de la
population sur le parcours des soins d’urgence à respecter
Masques inutiles
Certains conseillent le port d’un masque de protection en papier (masque chirurgical). Or, cette
mesure est inefficace pour retenir des particules bien trop fines. Tout comme il est peu utile de se
protéger le nez et la bouche avec un foulard. Seuls des masques spéciaux, à cartouche, offrent une
véritable protection, mais ne sont guère adaptés à un emploi de longue durée.
Il est illusoire également de se sentir protégé enfermé à l’intérieur de sa voiture: les automobiles ne
sont nullement étanches pour les particules fines, et il vaut mieux prendre les transports publics
(bus, trams) ou son vélo (en évitant les efforts intenses, bien sûr).
Quand consulter?
Les personnes à risque dont l’état s’aggrave doivent consulter leur médecin sans tarder. De même si
l’on est en bonne santé mais qu’on ressent fortement un ou plusieurs symptômes cités plus haut
(toux, maux de tête, etc.).
Interdire progressivement l`accès à la capitale pour les véhicules polluants.
Organisation de la circulation, propane, urgence d`un nouveau modèle de consommation
énergétique en Algérie
160
Annexe9
Réglementation Algérienne
Décret exécutif n° 06-02 du 7 Dhou El Hidja 1426 correspondant au 7 janvier 2006 définissant
les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de pollution
atmosphérique. Le Chef du Gouvernement,
Sur le rapport du ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement,
Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;
Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990, complétée, relative à la wilaya ;
Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable ;
Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant nomination du Chef du Gouvernement ;
Vu le décret présidentiel n° 05-161 du 22 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 1er mai 2005 portant nomination des membres du Gouvernement ;
Vu le décret exécutif n° 02-115 du 20 Moharram 1423 correspondant au 3 avril 2002 portant création de l'observatoire national de l'environnement et du développement durable ;
Décrète :
Article 1: En application des dispositions de l'article 10 de la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, susvisée, le présent décret a pour objet de définir les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de pollution atmosphérique.
Article 2: Au sens du présent décret, il est entendu par : Objectifs de qualité : Un niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base e connaissances scientifiques, dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances sur la santé humaine ou sur l'environnement, à atteindre dans une période donnée. Valeur limite : Un niveau maximal de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base de connaissances scientifiques. Seuil d'information : Un niveau de concentration des substances polluantes dans l'atmosphère au delà duquelune exposition de courte durée a des effets limités et transitoires sur la santé de catégories de la population particulièrement sensibles. Seuil d'alerte : Un niveau de concentration des substances polluantes dans l'atmosphère au delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou pour l'environnement.
Centile 98 : Pourcentage de valeurs de dépassement autorisé par année civile, soit 175 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours.
Centile 99,9 : Pourcentage de valeurs de dépassement autorisé par année civile, soit 24 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours.
Article 3: La surveillance de la qualité de l'air concerne les substances suivantes : - le dioxyde d'azote ; - le dioxyde de soufre ; - l'ozone ; - les particules fines en suspension.
Article 4: La surveillance de la qualité de l'air est confiée à l'observatoire national de l'environnement et du développement durable. Elle s'effectue selon les modalités techniques fixées par arrêté du ministre chargé de l'environnement.
161
Article 5: La détermination des objectifs de qualité de l'air et des valeurs limites de pollution atmosphérique est fixée sur une base moyenne annuelle.
Article 6: Les valeurs limites ainsi que les objectifs de qualité de l'air sont fixés comme suit : 1. Dioxyde d'azote :a) objectif de qualité : 135 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 200 micro grammes/Nm3 (centile 98).
2. Dioxyde de soufre :a) objectif de qualité : 150 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite: 350 micro grammes/Nm3 (centile 99,9).
3. Ozone :a) objectif de qualité : 110 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 200 micro grammes/Nm3.
4. Particules fines en suspension :a) objectif de qualité : 50 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 80 micro grammes/Nm3.
Article 7: Les seuils d'information et les seuils d'alerte sont fixés sur une base moyenne horaire.
Article 8: Les seuils d'information et les seuils d'alerte sont fixés comme suit :
1. Dioxyde d'azote :a) seuil d'information : 400 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 600 micro grammes/Nm3. 2. Dioxyde de soufre :a) seuil d'information : 350 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 600 micro grammes/Nm3.
3. Ozone :a) seuil d'information : 180 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 360 micro grammes/Nm3.
4. Particules fines en suspension : Selon les caractéristiques physiques et chimiques des particules concernées. Les seuils d'alerte sont fixés, le cas échéant, par arrêté conjoint du ministre chargé de l'environnement et du ministre concerné par l'activité engendrant le type de particule considérée.
Article 9: Lorsque les seuils d'information et les seuils d'alerte fixés par l'article 8 ci-dessus sont atteints ou risquent de l'être, le ou les walis concernés prennent toutes les mesures visant à protéger la santé humaine et l'environnement ainsi que les mesures de réduction et/ou de restriction des activités polluantes.
Article10: Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger, le 7 Dhou El Hidja 1426 correspondant au 7 janvier 2006..
162
Annexe10
Calcul Statistique des Urgences Médico-
chirurgicales
mois2013-2014C' MEDECIN C' NERO F13 C' NERO H13 c*NEURO13 c cardio C PNEUMO Colonne1 hosp card H hosp card F hosp card HOSP PNEUM HOSP REA Colonne2 DECE REA DECE RESP
avril 7608 116 216 332 864 883 303 198 39 7 183 74 7
mai 7019 133 217 350 1021 560 50 11 150 63 8
juin 7466 703 742 1445 981 449 42 7 167 63 6
juillet 8842 114 112 226 829 410 37 7 181 49 4
aout 7471 151 133 284 910 550 48 10 183 58 9
septembre 7437 193 224 417 789 686 45 4 207 74 2
octobre 7998 210 197 407 759 730 38 9 158 68 5
novembre 6818 212 185 397 954 811 47 9 155 59 4
decembre 7700 183 196 379 839 1319 38 9 19 71 5
janvier 8342 144 194 338 836 2776 41 3 178 67 3
fevrier 7882 197 267 464 771 1084 39 1 156 61 1
mars 8234 144 300 444 1142 908 37 6 149 65 2
TOTAL 92817 5483 10695 11166 303 198 501 83 1886 772 56
2014-2015
avril 8148 144 288 432 871 1033 44 10 127 36 3
mai 8330 120 137 257 877 1081 53 12 172 66 9
juin 8246 114 205 319 850 838 43 9 181 83 6
juillet 7539 121 263 384 820 443 47 9 127 42 4
aout 6930 297 107 404 876 728 55 3 142 58 1
septembre 6633 117 217 334 818 633 60 6 155 77 5
octobre 7540 207 604 811 856 532 41 9 151 57 6
novembre 7220 189 314 503 804 518 51 7 151 45 2
decembre 7756 29 404 433 849 660 38 8 178 61 3
janvier 8225 214 244 458 854 919 51 21 167 98 3
fevrier 6566 304 288 592 763 1018 41 10 119 76 4
mars 7527 215 444 659 810 1037 47 8 113 42 3
TOTAL 90660 5586 10048 9440 571 112 1783 741 49
163
Annexe11 : Gain Sanitaire
Nb journalier exposition nulle (Po) Estimation
centrale Estimation basse Estimation haute
30,2894 92,4 52,8 132,4
Nb journalier exposition nulle RR(-25%)central Estimation centrale RR(-25%)inférieur Estimation basse RR(-25%)supérieur Estimation
haute
30,2894 1,008485841 93,2 1,004889521 53,5 1,012091783 132,9
Nb journalier exposition
nulle RR(-25/75)central Estimation centrale RR(-25/75)inférieur Estimation basse RR(-25/75)supérieur
Estimation
haute
30,2894 1,02485257 68,3 1,014214921 39,0 1,035540891 97,6
164
Annexe12 : Loi n° 03-10 relative à la protection de
l'environnement dans le cadre du développement
durable
25 juillet 2003
Journal officiel de la République Algérienne
Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003relative à la protection de l'environnement
dans le cadre du développement durable.
Le Président de la République,
Après adoption par le Parlement;
Promulgue la loi dont la teneur suit:
DISPOSITION PRÉLIMINAIRE
Art.1er. — La présente loi a pour objet de définir les règles de protection de l'environnement dans le cadre
du développement durable.
TITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES Art. 2. — La protection de l'environnement dans le cadre du développement durable a pour objectif
notamment:
— de fixer les principes fondamentaux et les règles de gestion de l'environnement;
— de promouvoir un développement national durable en améliorant les conditions de vie et en oeuvrant à
garantir un cadre de vie sain;
— de prévenir toute forme de pollution ou de nuisance causée à l'environnement en garantissant la
sauvegarde de ses composantes;
— de restaurer les milieux endommagés;
— de promouvoir l'utilisation écologiquement rationnelle des ressources naturelles disponibles, ainsi que
l'usage de technologies plus propres;
— de renforcer l'information, la sensibilisation et la participation du public et des différents intervenants aux
mesures de protection de l'environnement.
Art. 3. — La présente loi se fonde sur les principes généraux suivants:
— le principe de préservation de la diversité biologique, selon lequel toute action évite d'avoir un effet
préjudiciable notable sur la diversité biologique;
— le principe de non-dégradation des ressources naturelles, selon lequel il est évité de porter atteinte aux
ressources naturelles telles que l'eau, l'air, les sols et sous-sols qui, en tout état de cause, font partie
intégrante du processus de développement et ne doivent pas être prises en considération isolément pour la
réalisation d'un développement durable;
— le principe de substitution, selon lequel si, à une action susceptible d'avoir un impact préjudiciable à
l'environnement, peut être substituée une autre action qui présente un risque ou un danger environnemental
bien moindre, cette dernière action est choisie même, si elle entraîne des coûts plus élevés, dès lors que ces
coûts sont proportionnés aux valeurs environnementales à protéger;
— le principe d'intégration, selon lequel les prescriptions en matière de protection de l'environnement et de
développement durable, doivent être intégrées dans l'élaboration et la mise en oeuvre des plans et
programmes sectoriels;
165
— le principe d'action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement, en
utilisant les meilleures techniques disponibles, à un coût économiquement acceptable et qui impose à toute
personne dont les activités sont susceptibles d'avoir un préjudice important sur l'environnement, ayant d'agir,
de prendre en considération les intérêts d'autrui;
— le principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances
scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et
proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves à l'environnement à un coût
économiquement acceptable;
— le principe du pollueur payeur, selon lequel toute personne dont les activités causent ou sont susceptibles
de causer des dommages à l'environnement assume les frais de toutes les mesures de prévention de la
pollution, de réduction de la pollution ou de remise en état des lieux et de leur environnement;
— le principe d'information et de participation, selon lequel toute personne a le droit d'être informée de l'état
de l'environnement et de participer aux procédures préalables à la prise de décisions susceptibles d'avoir des
effets préjudiciables à l'environnement.
Art. 4. — Au sens de la présente loi on entend par:
Aire protégée: Une zone spécialement consacrée à la préservation de la diversité biologique et des ressources
naturelles qui y sont associées.
Espace naturel: Tout territoire ou portion de territoire particularisé en raison de ses caractéristiques
environnementales. Les espaces naturels incluent notamment les monuments naturels, les paysages et les
sites.
Biotope: Une aire géographique où l'ensemble des facteurs physiques et chimiques de l'environnement restent
sensiblement constants.
Développement durable: Un concept qui vise la conciliation entre le développement socio-économique
permanent et la protection de l'environnement, c'est à dire l'intégration de la dimension environnementale
dans un développement qui vise à satisfaire les besoins des générations présentes et futures.
Diversité biologique: La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les
écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font
partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.
Écosystème: Le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux, de micro-organismes et
de leur environnement non vivant, qui par leurs interactions forment une unité fonctionnelle.
Environnement: Les ressources naturelles abiotiques et biotiques telles que l'air, l'atmosphère, l'eau, le sol et
le sous- sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions entre lesdites ressources
ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels.
Pollution: Toute modification directe ou indirecte de l'environnement provoquée par tout acte qui provoque
ou qui risque de provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la sécurité, le bien-être de l'homme, 1a
flore, la faune, l'air, l'atmosphère, les eaux, les sols et les biens collectifs et individuels.
Pollution des eaux: L'introduction dans le milieu aquatique de toute substance susceptible de modifier les
caractéristiques physiques, chimiques et/ou biologiques de l'eau et de créer des risques pour la santé de
l'homme, de nuire à la faune et à la flore terrestres et aquatiques, de porter atteinte à l'agrément des sites ou
de gêner toute autre utilisation normale des eaux.
Pollution de l'atmosphère: L'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée
par l'émanation de gaz, de vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides susceptible de
porter préjudice ou de créer des risques au cadre de vie.
Site: Une portion de territoire particularisée par sa situation géographique et/ou son histoire.
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Annexe 13 : Liste des affections prises en charge à 100%
Liste des 26 affections donnant droit aux prestations en nature pris en charge à 100%
1-La tuberculose sous toutes ses formes,
2-Les psychonévroses graves,
3-Les Maladies cancéreuses,
4-Les hémopathies,
5-La sarcoïdose,
6-L’hypertension artérielle maligne,
7-Les maladies cardiaques et vasculaires suivantes :
-Angine de poitrine,
-Infarctus du myocarde,
-Pontage aorto-coronarien,
-Remplacement valvulaire prothétique,
-Valvulopathie décompensée,
-Maladies athéromateuses évoluées,
-Artérite des membres inférieurs,
-Accident vasculaire cérébral, méningé ou cérébro-méningé,
-Troubles du rythme avec stimulateur,
8-Les maladies neurologiques suivantes:
-Sclérose en plaques,
-Syndromes extra pyramidaux,
-Paraplégies Hémiplégies
-Epilepsies du lobe temporal, myocloniques progressives et post traumatiques,
9-Maladies musculaires ou neuromusculaires suivantes :
-Polynévrites,
-Amyotrophies spinales progressives,
-Myopathies,
-Myasthénies,
10-Les encéphalopathies,
11-Les néphropathies,
12-Les rhumatismes chroniques inflammatoires ou dégénératifs suivants :
-Spondylarthrite ankylosante,
-Polyarthrite rhumatoïde,
-Arthroses graves
13-La périarthrite noueuse,
14-Le lupus érythémateux disséminé,
15-Les insuffisances respiratoires chroniques par obstruction ou restriction
16-La poliomyélite antérieure aiguë.
17-Les maladies métaboliques suivantes :
-Diabètes,
-Dysprotéïnémies,
-Dyslipoïdoses,
18-Les cardiopathies congénitales,
19-Les affections endocriniennes complexes,
20-Le rhumatisme articulaire aigu,
21-L’ostéomyélite chronique,
22-Les complications graves et durables des gastrectomies et de la maladie ulcéreuse,
23-La cirrhose du foie,
24-La rectocolite hémorragique,
25-Le pemphigus malin et le psoriasis,
26- L’hydatidose et ses complications.