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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE D’ALGER-BENYOUCEF BENKHEDDA FACULTE DE MEDECINE D’ALGER THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES MEDICALES EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE RESPIRATOIRE VUE EN URGENCE. CAS DE LA POLLUTION URBAINE Soutenue par le DR TERNICHE Mourad Maître assistant en pneumo-phtisiologie Directeur de thèse : le Professeur ZIDOUNI Noureddine Jury : Pr LADJALI Malika Présidente Pr ZIDOUNI Noureddine Rapporteur Pr GUERINIK Mohamed Membre Pr TARIGHT Samya Membre Pr KERBACHI Rabah Membre ANNEE 2016

AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

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Page 1: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D’ALGER-BENYOUCEF BENKHEDDA

FACULTE DE MEDECINE D’ALGER

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES MEDICALES

EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE DES FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE

RESPIRATOIRE VUE EN URGENCE. CAS DE LA POLLUTION URBAINE

Soutenue par le DR TERNICHE Mourad

Maître assistant en pneumo-phtisiologie

Directeur de thèse : le Professeur ZIDOUNI Noureddine

Jury :

Pr LADJALI Malika Présidente

Pr ZIDOUNI Noureddine Rapporteur

Pr GUERINIK Mohamed Membre

Pr TARIGHT Samya Membre

Pr KERBACHI Rabah Membre

ANNEE 2016

Page 2: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

Remerciements

A mes parents,

A ma femme qui m’a constamment aidé et encouragé dans la

réalisation de ce travail,

A mes enfants,

A mes beaux-parents Kadri Bouzid et Safia ,

A mes collègues du service des urgences médico-chirurgicales du

CHU Mustapha pour leur sympathie, toute ma gratitude,

A tous ceux qui m'ont apporté leur aide.

Page 3: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

A Monsieur le Professeur N. ZIDOUNI,

Dont J`ai eu le privilège de bénéficier de son savoir, de

son expérience et qui a été l`inspirateur de ce travail.

Qu`il trouve ici le témoignage de ma vive

reconnaissance.

Page 4: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

A Madame le Professeur M. LADJALI

De l’honneur que vous nous faites en acceptant de

présider le jury de cette thèse.

Qu`elle soit remerciée de sa disponibilité et de sa

patience dans la correction de ce travail.

Nous vous prions de trouver ici le témoignage de

notre vive reconnaissance et notre entier dévouement.

Page 5: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

A Monsieur le Professeur M.GUERINIK

Pour sa disponibilité et ses conseils précieux qui m'ont

été d'un grand soutien. Toute ma reconnaissance et

mon respect.

A Madame le Professeur S. TARIGHT

Pour son esprit critique objectif qui m`a permis

d’améliorer la qualité de ce travail. Veuillez trouver

ici, remerciements et de notre profond respect.

A Monsieur le Professeur R. KERBACHI

Pour l'intérêt porté à ce travail témoigne et votre

rigueur scientifique, toute ma gratitude respectueux

attachement.

Page 6: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

Je tiens à exprimer au terme de ce travail, toute ma

reconnaissance à tous ceux qui m’ont conseillé et qui ont collaboré à

la réalisation de cette thèse :

• A la mémoire du docteur Madjid Atek épidémiologiste.

• A Monsieur le docteur Youcef Laid, épidémiologiste a l`INSP, pour sa longue

expérience en épidémiologie, pour son aide, pour son partage des

connaissances, la confection du masque de saisie et l’analyse des résultats et

son apport scientifique inestimable.

• A Madame Rachida Roudjhane , ingénieure en environnement a l`INSP, pour

son accompagnement efficace et dans l`analyse des données.

• A toute l’équipe de l’Institut National de Santé Publique, pour partage de son

savoir methodologique.

• A Monsieur Abdellah Sebargoud, ONEDD ,pour ses conseils et son aide

précieuse.

• A Madame Dahak Nadjet , économiste de santé, pour sa maitrise

économique des r les couts de santé .

• A Monsieur Ahcene Zehnati, économiste de Santé.

• A la Direction de la santé et de la population,DSP, d`Alger, pour sa

coopération.

• A Monsieur Brahim Ihadadene et Madame Ikram Amel de l`Office national

de la météorologie, DAR-EL- BEIDA.

• A Monsieur Kermi Abderahim , Organisme National de Contrôle Technique

des Travaux Publics. Alger.

• A la Direction de l’Office National des Statistiques pour leur disoponibilite.

• A Monsieur le Docteur Jean François Dessanges , Service de physiologie

Exploration Fonctionnelle Groupe Hospitalier Cochin, Paris.

• A Monsieur le Docteur Jean-François Tessier, Institut de Santé Publique

d'Epidémiologie et de Développement (ISPED) Bordeaux, France.

• A tous les médecins généralistes du service des UMC du CHU Mustapha

• A Monsieur Houcine Benkheda, TSS service pneumologie CHU Mustapha.

Page 7: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

LISTE DES ABREVIATIONS

- A.A.G : Asthme aigu grave

- ACOS : The asthma COPD overlap syndrome

- APHEA : Air Pollution and Health: A European Approach

- AVCI : Années de vie corrigées du facteur invalidité

- BNA : Banque Nationale d`Algérie

- BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive

- CDV : Centre de dépistage volontaire

- CIRC : Centre international de recherche sur le cancer

- CNAS : Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs

Salariés

- CNIS : Centre national de l`informatique et des statistiques de douane.

- CO2 : Dioxyde de carbone.

- COGRAL: Huilerie et raffinage d'huiles d'origine végétale

- COP21 : 21st Conference Of Parties.

- COPD : Chronic Obstructive Pulmonary Disease.

- CTTP : Organisme National de Contrôle Technique des Travaux Publics

- CVF : Capacité vitale forcée

- CVL : Capacité vitale lente

- CPUE : Capacité pulmonaire utilisable à l’effort,

- DEP : Débit expiratoire de pointe.

- DF : Dermatophagoïdes farinae

- DID : Diabète insulino-dépendant

- DNID : Diabète insulino-indépendant

- DP : Débit expiratoire de pointe

- DPT : Dermatophagoides pteronyssinus

- DSP : Directions de la santé et de la population

- DZD : Dinars algériens

- EFR : Exploration fonctionnelle respiratoire

- ELIROWA : Activité des sociétés pétrolières

- ENP : Ecole nationale polytechnique el Harrach

- HAP : Hydrocarbures aromatiques polycycliques

- HRB : Hyperréactivité bronchique

- INSP : Institut national de santé publique

- InVS : Institut de Veille Sanitaire, France.

- IgE : Immunoglobuline E

- Km : Kilomètre

Page 8: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

- ITS : Immunothérapie spécifique

- MP : Matières particulaires

- MSPRH : Ministère de la Santé, de la Population et de la

Réforme Hospitalière

- NAFTEC :Société nationale de Raffinage de pétrole.

- NAVAL ERENAV : Leader de la réparation navale

- NO :Oxyde d`azote

- OMM : Organisation Mondiale de la météorologie

- OMS : Organisation mondiale de la santé

- ONEDD : Organisme national de l’environnement et du

développement durable

- ONS : Office Nationale des Statistique

- ORL : Oto-rhino-laryngologie

- PIB : Produit intérieur brut

- PM10 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur

à 10 μm

- PM2.5 : Diamètre aérodynamique inférieur à 2,5 μm

- PNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnement

- PPB : Part per billion (partie par milliard), égale à 10−9

- Ppm : Parties par million.

- PR : Polyarthrite rhumatoïde

- PSAS-9 : Programme de surveillance Air & Santé–9 villes.

- PTS : Particules totales en suspension

- RNE : Rapport National sur l ’Etat de l ’Environnement

- RNSPA : Réseau national de surveillance de la pollution

atmosphérique du canada.

- SAPALDIA : Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases In

Adults

- SNTA : Société Nationale Des Tabacs Et Allumettes

- SONELGAZ : Société nationale de l'électricité et du gaz

- TAN : Taux d’accroissement naturel

- Th1 : Lymphocytes auxiliaires T helper 1

- Th2 : Lymphocytes auxiliaires T helper 2

- TP : Tuberculose pulmonaire

- UMC : Urgences Médico-Chirurgicales

- USD : Dollars américains

- VAG : Veille Atmosphérique Globale

- VEMS : Volume expiratoire maximal par seconde

- WHO : World Health Organisation

Page 9: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

1

Sommaire

INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 7

CADRE NOSOLOGIQUE DE L’ÉTUDE .................................................................................................................. 8

1. PROBLEMATIQUE ......................................................................................................................................... 8

2. SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN ALGERIE ................................................................. 9

3. ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES .......................................................................................... 11

3.1. Estimation de l’exposition a la pollution atmospherique ............................................................. 11

3.2. Donnees actuelles sur les maladies respiratoires en Algerie ....................................................... 13

3.2.1. Morbidite respiratoire ............................................................................................................................. 13

3.2.2. Co morbidite extra respiratoire ............................................................................................................. 14

3.3. Generalite sur l’aerosol particulaire .................................................................................................... 15

3.3.1. Definition ....................................................................................................................................................... 15

3.3.2. Origine et source ......................................................................................................................................... 16

3.3.3. Mecanisme de formation des particules en suspension ................................................................. 17

3.3.4. SUrveillance des particules de l’air ambiant ..................................................................................... 19

3.3.5. Étude des niveaux de pollution par les aérosols particulaires ............................................... 20

3.3.6. Évolution temporelle des teneurs atmosphériques PM10 à Alger ......................................... 21

3.3.7. Corrélation entre PM1, PM2.5 et PM10 ................................................................................................... 23

3.3.8. Pollution de l’air par le plomb et autres métaux lourds associés aux PM-i ........................ 26

4. EFFETS DES PARTICULES SUR LA SANTÉ ET L’ENVIRONNEMENT........................................... 27

4.1. Données étiopathogéniques .................................................................................................. 27

4.2. Effet sur l`environnement ..................................................................................................... 29

5. AMPLEUR DE LA POLLUTION : COMPARAISON AUX NORMES ET SITUATIONS DANS LE

MONDE ........................................................................................................................................................... 30

6. ASPECT REGLEMENTAIRE ...................................................................................................................... 31

7. FACTEURS DE CONFUSION ..................................................................................................................... 32

7.1. Données climatiques ..................................................................................................... 33

7.1.1. Le vent ......................................................................................................................... 35

7.1.2. L`humidité .................................................................................................................... 36

7.1.3. La pression atmosphérique au niveau de la mer ............................................................ 36

7.1.4. La température ............................................................................................................ 37

7.2. Calendrier pollinique de la ville d`Alger ........................................................................ 37

Page 10: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

2

METHODOLOGIE ..................................................................................................................................................... 39

1. OBJECTIFS DU TRAVAIL ........................................................................................................................... 39

1.1. Objectif principal : ...................................................................................................................................... 39

1.2. Objectifs secondaires : ............................................................................................................................... 39

2. DESCRIPTION DE LA POPULATION GENERALE, CARACTERES SEMIOLOGIQUES DE LA

POPULATION DE SIDI-M’HAMED, ALGER .......................................................................................... 40

2.1. Évolution demographique ....................................................................................................................... 40

2.2. Population des consultants aux urgences .......................................................................................... 40

3. DEFINITION DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................................................... 41

3.1. Situation geographique de la ville d’Alger, Sidi-M’hamed ........................................................... 41

3.2. Site de prelevement.................................................................................................................................... 41

3.2.1. Ajustement de la zone d'etude et population cible ........................................................................ 41

3.2.2. Criteres d’implantation et selection de la station de mesure ...................................................... 41

3.2.3. Caracteristiques principales de la zone d`etude .............................................................................. 42

3.2.4. Technique de mesure................................................................................................................................. 43

3.3. Sources de pollution .................................................................................................................................. 44

3.3.1. Activites industrielles ................................................................................................................................ 44

3.3.2. Parc national automobile ........................................................................................................................ 44

3.4. Structure de sante de Sidi M`hamed, Alger ........................................................................................ 47

3.5. Données iconographiques ....................................................................................................................... 47

4. PREPARATION DE L’ENQUÊTE SANITAIRE ...................................................................................... 48

4.1. La disponibilité des moyens .......................................................................................... 48

4.2. La préparation des documents ...................................................................................... 48

4.3. L’information et la formation du personnel ................................................................... 49

4.4. La pré enquête ............................................................................................................. 49

4.5. Type d’enquête ............................................................................................................. 50

4.5.1. Construction de l’indicateur d’exposition, PM10 ............................................................ 50

4.5.2. Construction de l’indicateur sanitaire, morbidité respiratoire ....................................... 50

4.5.3. Évaluation de l’impact sanitaire ................................................................................... 50

4.5.4. Lieu d’enquête .............................................................................................................. 51

4.5.5. Période d’enquête ......................................................................................................... 51

4.5.6. Déroulement de l’enquête ............................................................................................. 52

4.6. Critères d’inclusion et de non-inclusion ......................................................................... 52

4.7. La pratique de la spirométrie ....................................................................................... 53

Page 11: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

3

4.8. Les tests cutanés ........................................................................................................... 55

LES RÉSULTATS OBSERVÉS ................................................................................................................................ 57

1. Description de la population d’etude ............................................................................. 57

1.1. Consultations ............................................................................................................... 57

1.1.1. Médecine générale........................................................................................................ 57

1.1.1.1. Activite mensuelle de consultation en medecine generale ........................................................... 57

1.1.1.2. Nombre de patients par annee d'enquete .......................................................................................... 58

1.1.2. La consultation de pneumologie : ................................................................................. 59

1.1.2.1. Les pathologies respiratoires ........................................................................................ 59

1.1.2.1.1.Activité mensuelle de consultation en pneumologie .................................................... 59

1.1.2.1.2.Nombre de patients en consultation de pneumologie par année d’enquête .................. 60

1.1.2.1.3.Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge et le sexe : ............................. 62

Selon le sexe ................................................................................................................. 62

Répartition selon l’âge : ................................................................................................ 63

1.1.2.1.4.Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic : ................................ 64

1.1.2.1.5.Répartition des consultants selon les antécédents ....................................................... 65

1.1.2.1.6.Répartition des consultants en pneumologie selon le motif de consultation ................. 66

1.1.2.1.7.Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi .......................................... 67

1.1.2.1.8.Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie ..... 68

1.1.2.1.9.Répartition des consultants en pneumologie pendant la journée ................................. 68

1.1.2.1.10Répartition des consultations en pneumologie selon la durée d’observation .............. 69

1.1.2.1.11Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................ 70

1.1.2.2. Asthme ......................................................................................................................... 71

1.1.2.2.1.Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ........................................................ 71

1.1.2.2.2.Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................. 72

1.1.2.2.3.Répartition les asthmatiques selon les antécédents d`asthme ..................................... 72

1.1.2.2.4.Répartition des asthmatiques selon le suivi ................................................................ 73

1.1.2.2.5.Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation: ..................................... 74

1.1.2.2.6.Répartition des asthmatiques pendant la journée ...................................................... 75

1.1.2.2.7.Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi................................... 75

1.1.2.2.8.Répartition des asthmatiques selon la sévérité de la crise ........................................... 76

1.1.2.2.9.Profil hebdomadaire de l`asthme ................................................................................ 76

1.1.2.2.1 Activité mensuelle de l`asthme .................................................................................... 77

Page 12: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

4

1.1.2.3. Broncho-pneumopathie chronique obstructive, BPCO ................................................... 78

1.1.2.3.1.Répartition des BPCO selon la tranche d’âge .............................................................. 78

1.1.2.3.2.Répartition des BPCO selon le sexe ............................................................................. 79

1.1.2.3.3.Répartition des BPCO selon les antécédents médicaux ................................................ 80

1.1.2.3.4.Répartition des BPCO selon leur suivi ........................................................................ 80

1.1.2.3.5.Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................... 81

1.1.2.3.6.Répartition des BPCO pendant la journée ................................................................... 82

1.1.2.3.7.Répartition des BPCO selon la durée d’observation ..................................................... 82

1.1.2.3.8.Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi ............................................. 83

1.1.2.3.9.Répartition des BPCO selon le délai de consultation .................................................... 83

1.1.2.3.10Activité hebdomadaire des BPCO.............................................................................. 84

1.1.2.3.11Activité mensuelle des BPCO ..................................................................................... 85

1.1.2.4. Infections respiratoires aigües, IRA ............................................................................... 86

1.1.2.4.1.Répartition des IRA par tranche d’âge ........................................................................ 86

1.1.2.4.3.Répartition des IRA selon le motif de consultation ...................................................... 88

1.1.2.4.4.Variation IRA pendant la journée ............................................................................... 89

1.1.2.4.5.Profil hebdomadaire des IRA ..................................................................................... 89

1.1.2.4.6.Activité mensuelle moyenne des IRA ........................................................................... 90

1.2. Activité des hospitalisations .......................................................................................... 91

1.2.1. Activité mensuelle d`hospitalisation .............................................................................. 91

1.2.2. Répartition des hospitalisations par année d`enquête ................................................... 92

1.2.2.1. Répartition des hospitalisations la première année ....................................................... 92

1.2.2.2. Répartition des hospitalisations la deuxième année ...................................................... 92

1.2.3. Répartition des hospitalisations selon le diagnostic final ............................................... 93

1.2.4. Répartition des hospitalisations par rapport à la durée ................................................ 94

1.3. Les décès ...................................................................................................................... 94

1.3.1. Variation mensuelle des décès ...................................................................................... 94

1.3.2. Répartition des décès par année d`enquête .................................................................. 95

1.3.3. Répartition des décès respiratoires selon la durée d’hospitalisation .............................. 96

1.4. Résultats des examens complémentaires ....................................................................... 97

1.4.1. Répartition des spirométries selon les résultats ............................................................ 97

1.4.2. Corrélation spirométries —Radiographie thoracique ................................................... 98

1.4.3. Test cutané................................................................................................................... 98

Page 13: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

5

1.4.4. Immunoglobulines E spécifiques ................................................................................... 99

1.4.5. Immunothérapie spécifique ........................................................................................ 100

1.5. Prévalence des exacerbations des pathologies respiratoires chroniques ...................... 100

1.6. Incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha ................................................... 101

1.7. Construction de l’indicateur sanitaire ; Morbidité ....................................................... 101

2. DONNEES METROLOGIQUES DE POLLUTION PM10 ................................................... 102

2.1. Répartition journalière par saison des PM10 .............................................................. 102

2.2. Description des indicateurs PM10 ............................................................................... 103

3. IMPACT DE LA POLLUTION DE L’AIR, PM10, SUR LES CONSULTATIONS ..................... 103

3.1. Cas attribuables à l`exposition aux PM10 ................................................................... 103

3.2. Gain sanitaire ............................................................................................................. 105

DISCUSSION ............................................................................................................................................................ 107

1. DEMARCHE DES ETUDES D’EVALUATION DE L’IMPACT SANITAIRE ........................... 107

2. ANALYSE DES DONNEES SANITAIRES ........................................................................ 107

2.1. Profil des urgences ..................................................................................................... 107

2.2. Morbidité respiratoire ................................................................................................ 108

3. ANALYSE DES DONNEES DE POLLUTION, PM10 ......................................................... 111

3.1. Estimation de l’exposition à la pollution atmosphérique ............................................. 112

3.2. Comparaison avec les données de la littérature, données actuelles observées dans le

monde ...................................................................................................................... 114

3.3. Comparaison avec l’étude de l’INSP, Alger................................................................... 114

3.4. Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites d`Alger ................................... 115

3.5. Comparaison du taux PM10 dans les grandes villes du Monde ..................................... 116

4. ESTIMATION DE L’IMPACT SANITAIRE ...................................................................... 118

4.1. Cas attribuables ......................................................................................................... 118

4.2. Gain sanitaire, scénarios de gestion du risque ............................................................ 118

5. ÉVALUATION DU COUT DE SANTE DIRECT ET IMPUTABLE A LA POLLUTION URBAINE .......... 119

5.1. Les coûts de santé directs ........................................................................................... 119

5.2. Coûts liés à l’impact sanitaire ..................................................................................... 120

6. STRATEGIE D’INFORMATION, ÉDUCATION ET COMMUNICATION.............................. 121

6.1. Personnes concernées par les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique . 121

6.2. Quand consulter?........................................................................................................ 122

6.3. Recommandations ...................................................................................................... 123

Page 14: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

6

Les mesures d’urgences prises par les autorités .................................................................................. 124

CONCLUSION .......................................................................................................................................................... 125

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................................................. 128

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................................................... 130

REFERENCES .......................................................................................................................................................... 132

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................................................ 147

Page 15: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

7

INTRODUCTION

La morbidité respiratoire est liée à de nombreux facteurs de risques, tels que

le tabagisme et la pollution atmosphérique. Au cours du siècle précédent, plusieurs

accidents sanitaires attribuables à la pollution atmosphérique urbaine ont eu lieu,

notamment en décembre 1952 à Londres où l’on a déploré 4000 décès suite à

l`apparition d`un smog*[1], au début des années soixante, à New-York des pics de

pollutions ont provoqué des centaines de décès [2]. Aujourd’hui, la pollution de l'air

en Chine est associée aux décès de 1,6 million de personnes par an, soit 4.000 par

jour. [3]

Les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique sont maintenant

bien établis. La pollution atmosphérique est responsable de la survenue d'une vaste

gamme de manifestations sanitaires nécessitant un recours aux soins ambulatoires ou

hospitaliers [4,5]. Il s’agit essentiellement d`une mortalité anticipée, d`une altération

de la fonction ventilatoire et d`exacerbation d'affections cardio-respiratoires.

Les pays en voie de développement sont aujourd’hui confrontés à une

détérioration de la qualité de l’air en raison de nombreux facteurs dont les plus

importants sont l’exode rural, l’industrialisation rapide et le développement du parc

automobile. Dans ces pays, les données sanitaires mettent en évidence l’émergence

de pathologies chroniques cardio-respiratoires reconnues sous la dépendance de

facteurs de risques environnementaux [6,7]. Des études épidémiologiques ont déjà

confirmé ces conséquences sanitaires en Amérique latine et en Asie. [8,9]

La situation prévalant dans la plupart des pays en voie développement n’est

pas encore assez connue. En Algérie, selon le rapport national sur l’Etat et l’avenir de

l’environnement, RNE, édité par le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de

l’Environnement, chaque année 10 à 12 millions d’habitants consultent pour des

épisodes aigus de maladies respiratoires. On peut supposer qu’un certain nombre de

ces épisodes soient directement en relation avec l’exposition à la pollution

atmosphérique.

Les urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha Bacha représentent le

plus grand tri des urgences d’Algérie. Elles accueillent le plus grand nombre de

patients vus dans le cadre d`une consultation non programmée ; ce travail se propose

d`étudier cette demande de soins hospitaliers aux urgences respiratoires ainsi que

l’impact sanitaire attribuable à la pollution urbaine.

*SMOG=brouillard de pollution atmosphérique issu de la combustion.

Page 16: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

8

CADRE NOSOLOGIQUE DE L’ÉTUDE

1. PROBLEMATIQUE

Le changement climatique peut affecter la qualité de l’air, tout comme la qualité de

l’air peut contribuer au changement climatique ; de nombreux polluants

atmosphériques sont des gaz à effet de serre. Les concentrations de gaz et de

particules ont tendance à s’élever en raison de l’augmentation des activités humaines

et du trafic dans les grandes villes.

Un surcroît de rayonnement solaire et des températures plus élevées

allongent les épisodes de pics d’ozone. La concentration des particules augmente

aussi à la suite de la désertification et des incendies. La pollution atmosphérique est à

l’origine de l’aggravation et du développement de l’asthme, de la broncho-

pneumopathie chronique obstructive et de la pneumonie. Des données plus récentes

ont également fait le lien entre cette exposition à la pollution atmosphérique et le

cancer du poumon ainsi que la fibrose pulmonaire idiopathique [40].

Les particules fines représentent en milieux urbains un indicateur majeur de

la qualité de l’air [41, 42, 43].

Il existe un lien entre la symptomatologie respiratoire et la pollution

atmosphérique, que cette dernière provienne d’émissions pétrochimiques dans les

zones industrielles ou d’émissions du trafic dans les zones urbaines. On constate pour

les enfants comme pour les adultes que l’augmentation de la concentration en

polluants entraîne l’augmentation de la prévalence des symptômes respiratoires.

Cette association entre la prévalence des symptômes respiratoires et les polluants

existe alors que les normes réglementaires de concentrations des polluants sont

respectées. Il n’existe pas d’effet seuil. Ainsi en Suisse où les concentrations en

polluants sont peu élevées, les symptômes respiratoires et allergiques augmentent

avec l’intensité de l’exposition aux polluants atmosphériques [44,45], mais

également en Suède [46,47], en Chine [48] ou au Mexique [49].

L’étude Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults,

SAPALDIA II, menée en Suisse a montré par ailleurs que la réduction des niveaux

de particules en Suisse pendant une période de 11 ans avait un effet favorable sur les

symptômes respiratoires des adultes [50].

L’évaluation systématique des données réalisée en 2004 par le Centre

européen de l’environnement et de la santé de l’OMS à Bonn permet de tirer les

conclusions suivantes :

Page 17: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

9

• la présence de particules accroît le risque de mortalité due à des maladies

respiratoires chez les bébés de moins de 12 mois, a un effet néfaste sur le taux de

développement des fonctions pulmonaires, aggrave l’asthme et provoque d’autres

symptômes des voies respiratoires tels que la toux et la bronchite chez les enfants ;

• les PM10 ont un impact sur la morbidité respiratoire, comme l’indiquent les

taux d’hospitalisation.

Des recherches sur les effets sanitaires à court terme des particules en

suspension, basées sur la relation existant entre l’évolution journalière des

concentrations de PM10 et plusieurs effets sur la santé, ont été réalisées dans un

grand nombre de villes de la région européenne de l’OMS, dont Erfurt et Cologne en

Allemagne. Des résultats indiquent qu’une évolution à court terme des PM10 à tous

les niveaux induit un changement des effets sanitaires aigus [Tableau 1].

Tableau 1 : Effets sanitaires à court terme des augmentations de 10 μg/m³ des niveaux de PM10.

Anderson HR et al.Meta-analysis of time series studies and panel studies of particulate matter, PM,

and ozone, O3. [51]

Effets sur la santé

Augmentation estimée du pourcentage

de risques par 10µg/m³ de PM-10

(intervalle de confiance de 95%)

Estimation

disponible pour

méta-analyse

Mortalité générale 0,6 (0,4-0,8) 33

Mortalité due à des maladies

respiratoires 1.3 (0,5-2,0) 18

Mortalité due à des maladies

cardiovasculaires 0,9 (0,5-1,30 17

Hospitalisation pour maladies

respiratoires, patients âgés de 65

ans et plus

0,7 (0,2-1,3) 8

Parmi les effets liés à une exposition de courte durée, nous mentionnerons :

les réactions inflammatoires des poumons, les symptômes respiratoires, les effets

néfastes sur le système cardiovasculaire et l’accroissement de la prise de

médicaments, de l’hospitalisation et de la mortalité.

2. SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’AIR EN ALGERIE

La pollution de l’air est un phénomène qui prend progressivement de

l’ampleur dans le monde et également en Algérie. La surveillance de la qualité de

l’air est confiée par l’État à l’Observatoire National de l’Environnement et du

Développement Durable, ONEDD, sous la tutelle du ministère de l’Aménagement

Page 18: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

10

du Territoire et Protection de l’Environnement. Pour pallier aux problèmes de

pollution, la loi nº 03-10, Annexe12, relative à la protection de l’environnement dans

le cadre du développement durable, consacre des dispositions spéciales face à la

pollution de l’air. Ainsi, les industries polluantes sont tenues de prendre toutes les

dispositions nécessaires pour réduire ou supprimer leurs émissions et répondre aux

normes exigées par le Décret exécutif 06-02 définissant les valeurs limites, les seuils

d’alerte et les objectifs de la qualité de l’air. [Annexe 9].

En Algérie, les pathologies liées à la pollution de l’air engendrent des surcoûts

importants pour la collectivité. Les coûts directs des maladies respiratoires sont

estimés à 15 000 000 USD/an* ; soit 0,04 % du PIB d’où la nécessité de la mise en

place des quatre réseaux de surveillance de la qualité de l’air. Quatre réseaux de

surveillance de la qualité de l’air, « SAMASAFIA » ont été installés au niveau des

agglomérations d’Alger, d’Annaba, de Skikda et d’Oran depuis avril 2002. Toutes les

stations de mesures permettent de suivre en continu et les polluants atmosphériques.

Il est prévu d’étendre cette opération à toutes les grandes agglomérations

urbaines dépassant les 500 000 habitants. L’objectif du réseau est de contrôler la

pollution de l’air à travers la mesure de cinq principaux polluants urbains que sont les

oxydes d’azote, le dioxyde de soufre, les hydrocarbures, les poussières fines et

l’ozone, et en cas de dépassement des seuils de concentrations de polluants, alerter

les pouvoirs publics qui prendraient les mesures pour protéger les personnes

sensibles et limiter les émissions de pollution.

Une autre station de Veille Atmosphérique Globale ,VAG, du plateau de

l’Assekrem, Massif du Hoggar qui fait partie d’un réseau mondial d’environ 30

stations de surveillance de la composition chimique de l’atmosphère, gaz à effet de

serre, initié par l’OMM/PNUE au début des années 1990. Le réseau a pour missions

principales la surveillance, le traitement et l’analyse des données, la modélisation des

paramètres : ozone et gaz à effet de serre.

Le secteur de la santé, à travers l’Institut National de Santé Publique l’INSP,

a entamé la surveillance de la qualité de l’air à Alger dans le cadre d’un projet de

coopération avec l’OMS. Un capteur de PM10 de type jauge béta a été installé au

niveau de l’hôpital Mustapha.

*Rapport National sur l ’Etat de l ’Environnement, RNE, Alger, Algérie : Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement, 2000

Page 19: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

11

3. ÉTAT DES CONNAISSANCES ACTUELLES

3.1. Estimation de l’exposition à la pollution

atmosphérique

Le fait de respirer de l’air pur est considéré comme une condition essentielle

de la santé et du bienêtre de la population. Cependant, la pollution de l’air continue

de faire peser une menace importante sur le plan sanitaire partout dans le monde.

Le poumon est l’organe le plus exposé aux agressions environnementales et

ceci implique un retentissement sur la santé respiratoire [10]. L’extrême froid

provoque des infections respiratoires, la canicule un excès de décès

cardiorespiratoires, l’humidité l’aggravation de l’asthme, et l’augmentation de la

pression barométrique peut être responsable de l’apparition d’un pneumothorax. La

majorité des effets respiratoires résultent de l’action du climat sur les facteurs de

risque des pathologies respiratoires en augmentant significativement l’exposition à

ces facteurs. Selon une évaluation de la charge de morbidité due à la pollution de

l’air effectuée par l’OMS, plus de 2 millions de décès prématurés peuvent chaque

année être attribués aux effets de la pollution de l’air extérieur dans les villes et de

la pollution de l’air à l’intérieur des habitations. Plus de la moitié de cette charge de

morbidité est supportée par les populations des pays en développement. [11]

Les effets de la pollution se font tout d’abord ressentir dans les zones

industrialisées et urbanisées. Ainsi, dès les années 30-50, une série d’épisodes

tragiques sont observés et les populations prennent conscience des effets nocifs de

la pollution sur la santé : en 1930 dans la vallée de la Meuse, puis en 1952, 1956 et

1957 à Londres, l’augmentation brutale des concentrations de dioxyde de soufre et

de particules atmosphériques liée à des conditions météorologiques stagnantes et à

l’utilisation effrénée des combustibles fossiles est à l’origine d’un fort excès de

mortalité, plus de 4 000 décès en 1952.[12]

Dans les années 50 apparaissent également les premiers épisodes de

pollutions photochimiques à Los Angeles en présence d’un fort ensoleillement, les

émissions d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils générés

essentiellement par le trafic automobile conduisent à la formation de polluants

secondaires telle que l’ozone. [13]

C`est dans les années 80 que la pollution atmosphérique commence à être

mieux étudiée avec, notamment, la reconnaissance de son impact sur les

écosystèmes forestiers et les eaux de surface. L’acidification des pluies, liée à

l’oxydation des polluants gazeux dans l’atmosphère tels que le dioxyde de soufre et

les oxydes d’azote sont responsables de l’acidification des lacs et le dépérissement

des forêts en Europe et en Amérique du Nord.

Page 20: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

12

Cette prise de conscience du risque encouru pour l’avenir de notre

atmosphère et de la nécessité d’une politique adaptée pour traiter ces problèmes a

été renforcée par les études scientifiques menées depuis les années 70, qui ont alerté

le grand public sur le développement de la pollution urbaine, mais également sur les

effets de la pollution à l’échelle planétaire, avec notamment la destruction de la

couche d’ozone et l’augmentation de l’effet de serre. Même si des efforts importants

en matière de réductions des émissions industrielles ont été réalisés depuis en

Europe et aux États-Unis, permettant de limiter considérablement les rejets de

polluants gazeux tels que le dioxyde de soufre, les problèmes de pollutions restent

toujours d’actualité, notamment avec la découverte récente des dangers sanitaires

liés aux fines particules et aux métaux lourds. D’autre part, la pollution

photochimique se régionalise, avec l’apparition d’épisodes extrêmes, comme celui

qui a touché l’Europe en été 2003 en raison de conditions climatiques et de

températures exceptionnelles.

Ces phénomènes de pollution deviennent particulièrement inquiétants dans

les mégalopoles émergentes en Inde, Chine, Amérique Latine ou Afrique où

plusieurs dizaines de millions d’habitants subissent continuellement de sévères

épisodes de pollution.

Aujourd’hui, cette pollution urbaine est à la fois photochimique et

particulaire. Cependant, nos connaissances sur les particules d’aérosols, beaucoup

plus complexes, sont nettement en retard par rapport à celles des polluants gazeux.

En effet, contrairement à d’autres composés atmosphériques, les aérosols ne sont

pas constitués par une entité chimique bien définie, mais un mélange hétérogène

dont chaque élément est caractérisé par un état, une composition chimique, une

granulométrie et une dynamique d’évolution dans l’atmosphère. Leur diversité

provient de leur origine et de leur nature.

Plusieurs travaux effectués ces dernières années en Europe et surtout aux

USA ont montré que, sur le plan sanitaire, les particules fines représentent en milieu

urbain un indicateur majeur de la qualité de l’air [14, 15,16], de nombreuses et

cohérentes études leur attribuent une forte responsabilité dans la survenue d’une

vaste gamme d’effets biologiques et sanitaires [17,18].

Les PM 10 sont des particules en suspension dans l’air dont le diamètre est

inférieur à 10 micromètres, d’où leur nom anglais de Particulate Matter 10, ou PM 10

en abrégé, les particules fines représentent en milieu urbain un indicateur majeur de

la qualité de l’air [19, 20,21]. Les particules PM 2.5, appelées particules fines, sont

inférieures à 2.5 micromètres et pénètrent plus profondément dans l’appareil

respiratoire.

Page 21: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

13

Jusqu’à ces dernières années, il était admis que la pollution atmosphérique

représentait un facteur de risque certain pour les populations des pays industrialisés.

On considérait en effet que dans les pays en développement, les priorités de santé

publique étaient essentiellement les maladies transmissibles et parasitaires.

Aujourd’hui dans la plupart de ces pays, un important exode rural attire les

populations vers les grandes villes ; une industrialisation rapide et un accroissement

mal maîtrisé de la circulation ont eu pour conséquence une détérioration de la

qualité de l’air, principalement en milieu urbain.

Parallèlement à cette situation environnementale, les données sanitaires

disponibles mettent maintenant en évidence l’émergence de pathologies chroniques

cardio-respiratoires reconnues sous la dépendance de facteurs de risque

environnementaux. [22]

L`Algérie est un bon modèle des situations observées actuellement dans les pays

en développement en raison d’une croissance démographique, la population a triplé

depuis 1962, d’une urbanisation accélérée et d’une industrialisation rapide au

lendemain de l’indépendance, principalement dans la zone littorale où sont situées

plus de la moitié des unités industrielles et où réside plus de 44 % de la population.

Les principales grandes villes, notamment la capitale Alger, sont implantées sur le

littoral.

Alger est, comme toute grande agglomération urbaine, confrontée à une intense

pollution atmosphérique. La principale source d’émission est le trafic routier. En

plus des sources anthropiques citées, selon le rapport National sur l’État de

l’Environnement 2011 une autre source naturelle est retrouvée, il s’agit

particulièrement des vents de sable.

3.2. Données actuelles sur les maladies respiratoires en

Algérie

3.2.1. Morbidité respiratoire

Les maladies respiratoires constituent l’un des principaux problèmes de santé

dans le monde, causant un sixième de tous les décès observés au niveau mondial.

L’impact des maladies respiratoires reste aussi important aujourd’hui qu’il l’a été au

début du siècle. Il est probable qu’il le restera encore pendant plusieurs décennies.

La pollution de l’air a un rôle dans l’apparition de maladies respiratoires et

notamment d’infections respiratoires aiguës et de broncho-pneumopathies chroniques

obstructives.

Page 22: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

14

Les maladies respiratoires entrainent des handicaps ou des décès prématurés.

Elles génèrent des coûts très élevés en rapport avec les soins de ville, les

hospitalisations et les traitements, mais aussi avec la perte de productivité liée à

l’incapacité de travailler et aux décès précoces. Le calcul du poids économique lié

aux maladies respiratoires est très difficile à faire en raison d’un manque

d’information et de données, entrainant des lacunes dans les estimations de coûts. [23]

Quatre enquêtes essentielles ont été menées pour étudier l’asthme en Algérie.

Celle de 1986, concernant une population âgée de 12 à 70 ans, a retrouvé une

prévalence de l’asthme de 0.44 % au Sahara. Les autres enquêtes effectuées en

Algérie entre 1986 et 1992 [25, 26], situent cette prévalence entre 1.91 % et 3.4 % en

fonction des populations étudiées, population générale, enfants scolarisés ou d’âge

scolaire, mais non scolarisé. La participation de l’Algérie, représentée par Institut

national de santé publique, INSP, à l’enquête épidémiologique European Community

Respiratory Health Survey ,ECRHS, a permis d’obtenir des résultats précis.

En 2010 la population était de 35 millions, la morbidité estimée des maladies

respiratoires, comptait 8,5 millions d’Infections respiratoires, dont 350 000 infections

respirations basses. Les asthmatiques étaient au nombre de 1 100 000 avec une

prévalence de 3 % pour l’asthme et 9.5 % pour la rhinite allergique.

Les BPCO étaient estimés à 300000, avec une prévalence dans la wilaya

d’Alger de 4,9 % sur l’ensemble de la population. [29]. Le nombre de tuberculoses

était de 22.153 cas diagnostiqués en 2014, selon Global Tuberculosis Report 2015.

3.2.2. Co morbidité extra respiratoire

Les nouvelles données mettent en évidence en particulier un lien plus fort

entre la pollution de l’air à l’intérieur des habitations et de l’air l’extérieur et les

maladies cardio-vasculaires comme les accidents vasculaires cérébraux et les

cardiopathies ischémiques, ainsi qu’entre la pollution de l’air et certains cancers.

Dans le cas de la pollution extérieure, l’OMS estime que 3,7 millions de décès

prématurés ont été dus à des sources urbaines et rurales en 2012 dans le monde. La

pollution intérieure et urbaine joue un rôle aggravant de la rhinite [30].

La fréquence de l'allergie pollinique peut être induite par la pollution

atmosphérique. La pollinose se développerait par augmentation de l'agressivité des

pollens sous l'influence des polluants atmosphériques. La pollution agit de plus sur

les voies respiratoires en les fragilisant et en les rendant plus réceptives aux pollens.

Globalement l’OMS, estime que 24 % de la charge de morbidité, années de

vie en bonne santé perdue, et 23 % de tous les décès, mortalité prématurée, seraient

Page 23: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

15

attribuables à des facteurs environnementaux dans le monde. La mortalité attribuable

à l’environnement atteint 36 % chez les enfants de moins de 15 ans [31]. Selon

l’OMS, la charge de morbidité environnementale annuelle estimée à partir des

statistiques nationales de 2004 est de 40 800 décès attribuables à l’environnement en

Algérie avec 33 AVCI/1000 habitants soit 20 % de la charge de morbidité totale. Par

groupe de maladies, la diarrhée occupe le 1er rang avec 6,3 % de la charge totale de

morbidité attribuable à l’environnement dans notre pays, suivie par les pathologies

respiratoires avec 4,5 %. [Tableau 2].

Tableau 2 : Charge de morbidité attribuable à l’environnement par groupe de maladie

[AVCI / 1000 habitant], par an en Algérie Country profile of Environmental Burden of Disease.

WHO, Public Health and the Environment Geneva 2009.

Groupe de maladies Taux (%)

Diarrhée 6,3

Infections respiratoires 3,0

Paludisme 0,1

Autres maladies d’origine vectorielle 0,1

Cancer du poumon 0,3

Autres cancers 1,0

Troubles Neuropsychiatriques 1,7

Maladies cardiovasculaires 2,1

BPCO 0,7

Asthme 0,8

Maladies musculo-squelettiques 0,7

Accidents de la circulation 2,0

D'autres traumatismes non intentionnels 3,4

Traumatismes intentionnels 0,9

3.3. Généralité sur l’aérosol particulaire

3.3.1. Définition

Les particules en suspension ou les matières particulaires sont un polluant

atmosphérique constitué d’un mélange complexe de substances organiques et

minérales en suspension dans l’air, sous forme solide et/ou liquide. Ces particules

sont de taille, de composition et d’origine diverses. Leurs propriétés se définissent en

fonction de leur diamètre aérodynamique appelé taille particulaire.

Page 24: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

16

Les grosses particules appelées PM 10 dont le diamètre aérodynamique est

inférieur à 10 μm, peuvent atteindre les voies respiratoires supérieures et les

poumons.

Les particules plus fines, appelées PM 2,5 diamètres aérodynamiques

inférieurs à 2,5 μm, sont plus dangereuses dans la mesure où elles pénètrent

plus profondément dans les poumons et peuvent atteindre la région alvéolaire.

La taille des particules détermine également leur temps de suspension dans

l’atmosphère. En effet, si les PM 10 finissent par disparaître de l’air ambiant dans les

quelques heures qui suivent leur émission de par l’effet de la sédimentation et des

précipitations, les PM 2,5 peuvent rester en suspension pendant des jours, voire

pendant plusieurs semaines. Par conséquent, ces dernières particules peuvent

parcourir de longues distances.

Les particules d’aérosols en suspension dans l’atmosphère sont une entité

polyphasique complexe, résultant d’un grand nombre de sources d’émissions et de

processus atmosphériques. Chaque élément de ce mélange hétérogène est caractérisé

par un état, une composition chimique, une granulométrie et une dynamique

d’évolution dans l’atmosphère.

De nombreux modèles incluant des para métrisations de complexité différente

ont été développés aux échelles continentales et régionales afin de permettre la

surveillance et l’étude des particules intervenant dans la qualité de l’air, car la

diversité de composition et de taille des particules leurs confère des propriétés

microphysiques et optiques très différentes, rendant difficile leur mesure et leur prise

en compte dans les modèles. Les études d’inter comparaison des modèles menées

dans le cadre de projets européens, tels que EUROTRAC ou CITY-DELTA, ont

révélé une sous-estimation importante de la masse des PM10, principalement due aux

incertitudes dans les données d’émissions qui n’incluent pas les poussières minérales,

mais également à la prise en compte des composés secondaires organiques dont les

processus de formation sont mal connus. Ces études montrent le rôle essentiel de la

validation dans l’amélioration des outils de modélisation et dans la compréhension de

leurs limites. [33]

3.3.2. Origine et source

Les particules sont principalement composées des substances suivantes :

sulfate, nitrates, ammonium, chlorure de sodium, carbone, matières minérales et eau.

Elles peuvent être primaires ou secondaires en fonction de leur mécanisme de

formation. Les particules secondaires sont formées dans l’atmosphère, généralement

sous l’effet de la réaction chimique des polluants gazeux. Elles sont le résultat de la

transformation atmosphérique des oxydes d’azote principalement émis par la

circulation automobile et certains procédés industriels, et de l’anhydride sulfureux

Page 25: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

17

provenant de combustibles contenant du soufre. Les particules secondaires sont

surtout présentes dans les matières fines.

La variabilité des sources d’émission et des processus de formation des

particules conduit à une grande variété de types d’aérosols. En fonction de leurs

origines, les aérosols peuvent être classés en deux catégories :

– Les aérosols primaires, émis directement dans l’atmosphère à partir de sources

naturelles ou anthropiques. Les sources naturelles sont liées à l’érosion et à la re-

suspension des poussières minérales du sol, les poussières volcaniques, les feux de

biomasse ou les sels marins ; les principales sources anthropiques sont issues

principalement des rejets industriels, la combustion de gazole, diesel, et d’essence

des véhicules automobiles ; trafics aériens, l’utilisation de combustibles domestiques

solides, charbon, lignite et biomasse ; les activités industrielles, construction, secteur

minier, cimenteries, fabrication de céramique et de briques, fonderie ; l’érosion des

chaussées sous l’effet de la circulation routière et l’abrasion des pneus et des freins ;

et les travaux d’excavation et les activités minières, de l’incinération des ordures.

– Les aérosols secondaires, résultants de réactions chimiques en phase gazeuse,

oxydation par l’ozone ou les radicaux hydroxyles, formant des espèces condensables

capables de se fixer sur les particules existantes. Les aérosols secondaires peuvent

être également formés par la nucléation homogène d’hydrocarbures, tels que les

hydrocarbures aromatiques polycycliques, HAP.

3.3.3. Mécanisme de formation des particules en

suspension

On peut distinguer les particules primaires, d’origine anthropique, exemple :

industrie, transport, chauffage résidentiel, ou naturel, exemple : volcans, érosion,

re-suspension des poussières du sol, feux de brousse, embruns marins, émises

directement dans l’atmosphère, et les particules secondaires, produites par des

réactions chimiques et des processus complexes tels que la nucléation et la

condensation. La connaissance de ces particules, de leurs mécanismes de formation

et d’évolution, ainsi que leurs interactions et effets sur l’environnement sont encore

mal connus et nécessitent de la part de la communauté scientifique des efforts de

recherche importants.

La taille des particules atmosphériques varie de quelques nanomètres à

plusieurs dizaines de microns et influe sensiblement sur leur temps de séjour dans

l’atmosphère, pouvant aller de quelques heures à plusieurs semaines.

Page 26: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

18

De plus, les mécanismes de formation des particules, leurs propriétés

physiques et optiques, ainsi que leur impact sur l’environnement et la santé varient

considérablement en fonction de leur taille. La distribution granulométrique peut être

représentée en nombre, en masse, en volume ou en surface. Son évolution est

contrôlée par un système complexe de processus physiques.

Les mesures expérimentales de distribution spectrale proposées par Whitby

1978 font apparaître trois modes principaux [Figure 1] :

Figure 1 : Représentation schématique de la distribution granulométrique des aérosols et de leurs

mécanismes de formation et de déposition.

Adapté de Whitby and Cantrell 1976

Vapeur chaude

Condensation

Particules

primaires

Coagulation

Chaines d’agrégats

Conversion chimique

vers des composés à

faibles pressions

saturantes

Nucléation

homogène

Croissance par

condensation

Gouttes

Érosion éolienne

+ Aérosols marins

+

Volcans

+

Combustion

Coagulation

Coagulation

Coagulation

Précipitation Sédimentation

0,01 0,1 1 2 10 100

Diamètre (µm) Mode de

nucléation

Mode

D’accumulatio

n

Particules générées

mécaniquement

Particules fines Particules grossières

Page 27: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

19

– Le mode de nucléation contient des particules ultrafines de diamètre

inférieur à 0,1 µm, formées principalement par condensation de vapeurs chaudes au

cours de procédés de combustion à température élevée ou par nucléation homogène

lors de leur refroidissement. Ces particules peuvent ensuite grossir par coagulation

entre elles ou avec les particules plus grosses et ainsi passer dans le mode supérieur,

ce qui constitue la perte principale dans ce mode. Bien que le plus grand nombre de

particules atmosphériques apparaisse dans le mode nucléation, ces particules

apportent une faible contribution à la masse totale de particules en raison de leur très

petite taille.

– Le mode d’accumulation contient des particules de diamètre compris entre 0,1 et

2 µm résultant de la coagulation de particules en mode de nucléation et de la

condensation de vapeurs sur les particules existantes dont la taille augmente alors

dans la gamme. Ce mode contribue de façon majeure à la surface et la masse totale

des aérosols dans l’atmosphère. Le mode d’accumulation est appelé ainsi, car les

procédés d’élimination atmosphérique sont moins efficaces dans cette gamme de

tailles. Ces fines particules peuvent rester dans l’atmosphère durant des jours ou des

semaines. Les dépôts sec et humide, lessivage par les précipitations, sont les

principaux processus par lesquels ces particules sont finalement éliminées de

l’atmosphère.

– Le mode de sédimentation ou grossier contient des particules de plus de 2 µm,

généralement formées par des procédés mécaniques tels que l’érosion éolienne, les

bris des vagues océaniques, les opérations de broyage dans l’industrie, etc. Ces

particules sont efficacement éliminées par décantation sous l’action de la gravité.

Leur durée de vie est donc faible, de l’ordre de quelques heures à quelques jours.

Elles contribuent peu à la concentration en nombre des particules, mais beaucoup à

leur masse totale.

3.3.4. Surveillance des particules de l’air ambiant

Même si les facteurs de vulnérabilité diffèrent d’un individu à l’autre, il est

aujourd’hui admis que de nombreux facteurs environnementaux, pollutions des sols,

qualité de l’air extérieur, de l’air intérieur, qualité des eaux distribuées, niveau

ambiant de radioactivité, de bruit, insalubrité, etc. peuvent avoir un rôle déterminant

dans la survenue de pathologies, telles que les cancers, les maladies cardio-

vasculaires, les maladies respiratoires chroniques, les allergies, les troubles

neurologiques, les troubles du sommeil ou de l’audition.

Page 28: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

20

La prise en compte des facteurs environnementaux sur la santé suscite des

attentes de plus en plus pressantes de la population et s’impose comme une

préoccupation majeure des pouvoirs publics.

3.3.5. Étude des niveaux de pollution par les aérosols

particulaires

Les niveaux de matières particulaires dans l'atmosphère dépendent des

sources naturelles et anthropiques. Les matières particulaires « de fond » sont

généralement définies comme la distribution des concentrations de matières

particulaires qui seraient observées en l'absence d'émissions anthropiques de matières

particulaires et d'émissions de polluants précurseurs d`oxyde de carbone, COV,

d`Oxyde d`azote, NOx, et de dioxyde de soufre, SO2. L'ampleur réelle des matières

particulaires de fond pour un emplacement donné est difficile à déterminer en raison

de l'influence du transport à grande distance de particules anthropiques et de leurs

précurseurs. La gamme des concentrations de fond escomptées sur une base annuelle

ou à long terme va de 4 µg/m3

à 11 µg/m3 pour les PM 10 et de 1 à 5 µg/m³ pour

les PM 2,5 pour des sites éloignés en Amérique du Nord. La gamme des

concentrations de fond escomptées sur une base à court terme est beaucoup plus large

étant donné la nature épisodique des événements naturels tels que les incendies de

forêt et les tempêtes de poussière des prairies, qui peuvent entraîner des niveaux de

matières particulaires à court terme comparables à ceux qui sont observés dans les

atmosphères urbaines polluées.

Les données sur 24 heures concernant les matières particulaires présentent

habituellement une distribution fortement asymétrique dominée par un grand nombre

de faibles valeurs. Habituellement, les concentrations de matières particulaires

présentent également des variations sur un certain nombre d'échelles temporelles :

quotidiens, hebdomadaires, jour de la semaine, saisonnière et annuelle. Les causes de

ces variations sont multiples et sont liées à la variabilité des émissions et aux

variations des variables géophysiques telles que l'épaisseur de la couche de mélange,

la vitesse du vent et les niveaux d'humidité.

L`OMS estime que la moyenne annuelle des PM10 ne doit pas dépasser

50 µg/m³. Les Valeurs limites algériennes correspondantes aux particules fines

PM10 en suspension identifient un objectif de qualité de 50 microgrammes/m³ avec

une valeur limite de 80 microgrammes/m³

Page 29: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

21

3.3.6. Évolution temporelle des teneurs atmosphériques

PM10 à Alger

Les données de surveillance de la qualité de l’air par l’unité santé

environnement de l’INSP, montre qu’à Alger le niveau moyen journalier des PM10

est passé de 61 µg/m3 à 42 µg/m³ durant la période 2001 – 2006 [34]. La saison

hivernale se caractérisait par une concentration moyenne de PM10 significativement

plus élevée qu’en été, 74 µg/m vs 48 µg/m3 [Tableau 3].

Tableau 3: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m3, à

Alger entre 2001 et 2006 INSP [34]

Période Hiver Été Annuelle

2001 - 2002 73.98 47.65 61

2002 - 2003 58.91 72.34 65

2003 - 2004 46.49 49.00 48

2004 - 2005 44.30 46.50 45

2005 - 2006 35.18 48.72 42

Selon les classes d’exposition, 43,84 % de la période ont dépassé l’objectif de

qualité qui est de 50 µg/m³, et 12,53 % la valeur limite qui est de 80µg/m³

[Figure2][Annexe9]

Figure 2: Répartition journalière des PM10 µg/m³ par classe d`exposition du 1er octobre 2001 au

30 septembre 2006 à Alger

Page 30: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

22

L’objectif de qualité 50 µg/m³ du taux de PM10 n`a pas été dépassé durant la

période étudiée sauf pour les années 2001-2002 avec une moyenne de 61 µg/m³ et en

2002-2003 avec une moyenne de 65 µg/m³. Durant toute la période aucune moyenne

annuelle n`a dépassé la valeur limite 80 µg/m³. [Tableau 4]

Tableau 4 : Niveaux PM10 Alger 2001-2006.[34]

L’évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 dans

l’agglomération diffère selon les sites Bab El Ouad, Ben Aknoun, 1er Mai.

[Figure 3].

Figure 3 : Évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 à Alger,source

Samasafia

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

2004 2005 2006 2008

Bab El Oued

Ben Aknoun

1 er Mai

Page 31: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

23

D’autre part, une étude réalisée à Alger a montré qu’en milieu urbain, les

teneurs mesurées en plomb restent relativement élevées et dépassent la nouvelle

norme européenne de 0,2 μg/m³. Les métaux de l’écorce terrestre, Fe, Mn, Cu, sont

associés aux particules grossières 3-10μm, tandis que le plomb enrichit surtout les

fines particules issues du trafic routier qui ont la capacité de pénétrer dans les

alvéoles du poumon [39]. [Tableau 5]

Tableau 5: Teneurs moyennes en PM10 ; M2,5 et PM1 mesurées dans le Grand Alger [101]

En milieu urbain, Sites U1, U2 et U3, et en site station trafic routier S.

Sites

PM-1 PM-2,5 PM-10 Ratio Ratio

(µg/m3) (µg/m

3) (µg/m

3) PM-

1/PM-10

PM-

2,5/PM-10

S 27 43 80 0.34 0.54

U1 22 35 69 0.32 0.51

U2 18 28 48 0.37 0.58

U3 22 38 73 0.30 0.52

PU1 13 18 27 0,48 0,67

PU2 10 20 30 0.35 0,66

3.3.7. Corrélation entre PM1, PM2.5 et PM10

Quatorze sites urbains du réseau d'échantillonneurs dichotomiques du Réseau

national de surveillance de la pollution atmosphérique du Canada, RNSPA, ayant

fonctionné de 1986 à 1994 ont mesuré simultanément les particules totales en

suspension, PTS, les PM10, les PM2,5 et les sulfates, SO4 2-

. Cet ensemble de

données est précieux en ce sens qu'il permet d'étudier la composition de ces

différentes fractions de matières particulaires dans les 14 sites. En moyenne, dans les

14 sites, les PM 10 ont représenté environ 50 % des PTS, alors que les PM 2,5 en ont

représenté environ 25 %. Les particules fines et grosses ont représenté des portions à

peu près égales, environ 50 %, des PM10. La plus grande partie du sulfate a été

trouvée sur les particules fines, dont il a représenté en moyenne environ 17 %.

Cependant, il existe pour ces ratios des variations considérables dans et entre les

sites. Les relations entre les PTS, les PM10 et les PM2,5 dépendent de la

concentration, les ratios entre les PM10, et PM2,5 et les PTS diminuant lorsque la

concentration de particules totales en suspension augmente, une plus grande partie de

la masse de PTS est composée de très grosses particules.

Page 32: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

24

D'autres données du Réseau national de surveillance de la pollution

atmosphérique du Canada, RNSPA, confirment la variabilité des

ratios PM2.5/ PM10 et le fait que l'on ait découvert qu'en moyenne, au Canada, les

particules fines représentent environ 50 % des PM10,53 % dans le cas présent. Ces

données, recueillies dans 19 sites, 16 lieux, entre 1984 et 1993, montrent que les

ratios médians PM2.5/ PM10 pour la plupart des sites se situent dans une gamme

assez restreinte de 0,4-0,6, c'est-à-dire qu'au moins la moitié du temps, 40-60 %

des PM10 d'un site sont composées de particules fines, inferieur à 2.5 µm de

diamètre. Bien qu'il existe manifestement une variabilité temporelle dans les

ratiosPM2.5/ PM10 d'un site, environ 50 % du temps les ratios ne varient pas de

beaucoup plus de ±10 %, comme l'indiquent les intervalles interquartiles,25e-

75e percentiles.

Il existe d'assez fortes corrélations, r2, entre les PM10 et les PM2.5 dans

chacun des 19 sites, ce qui est en accord avec l'hypothèse que les variations

temporelles dans les particules fines ont une influence significative sur la variabilité

observée dans les PM10. Dans la plupart des sites, la variabilité quotidienne dans la

masse des particules fines a eu une plus forte influence sur les variations dans

les PM10 que celle des grosses particules. Cela a été particulièrement évident dans

les sites ruraux et dans les sites sur lesquels l'urbanisation n'a pas un fort impact,

circulation et construction. Les exceptions à ce schéma ont été les sites des prairies,

où la masse de grosses particules a dominé lesPM10, et un site à Montréal recevant

un fort impact de la circulation.

Les mesures effectuées par classe granulométrique ont permis d’accéder aux

teneurs en PM10, PM7, PM3, PM1,5 et PM1. L'évolution temporelle des teneurs en

PM10, PM3 et PM1 ainsi mesurées résume les teneurs moyennes et extrêmes des

différentes fractions. On relève que les teneurs journalières varient dans une large

fourchette. Ceci est dû, d'une part, aux variations dans l'intensité du trafic routier, et

d'autre part aux influences météorologiques. Les teneurs moyennes en PM10, PM3 et

PM1 s'élèvent respectivement à 75,2 µg/m³, 40,3 µg/m³ et 25,9 µg/m³. Les teneurs de

la fraction respirable, fraction PM2,5 sont déterminées graphiquement à partir du

diagramme log-probabilité des masses cumulées. Il en résulte une teneur moyenne en

PM2,5 de 36,1µg/m³.Cette teneur représente 96% des PM3. L’étude des PM3

constitue donc une très bonne approximation pour l’évaluation de la fraction

respirable PM2,5.

Page 33: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

25

En Algérie et plus précisément à Alger la répartition granulométrique des

PM10 montre que les particules fines de faible granulométrie sont prédominantes : la

fraction alvéolaire PM2,5 constitue ainsi 48 % des PM10. La fraction très fine, PM1,

qui se dépose d'une manière irréversible dans les poches alvéolaires constitue plus du

tiers des PM10 et environ les deux tiers des PM2,5. [36] [Figure4,Tableau 6]

Figure 4: Évolution des teneurs en PM1, PM3 et PM10 mesurées à Alger. [100]

Tableau 6 : Teneurs moyennes et extrêmes en μg/m des PM-i mesurées à l’ENP, Alger.

PM-i Moyenne Maximum Minimum Rapport PM-i/PM-10

PM-1 25,9 54 7,71 0,34

PM-1,5 32,3 51 11,2 0,43

PM-3 40,3 74,5 10,3 0,54

PM-7 63,5 114,1 34 0,84

PM-10 75,2 133,8 37 1

Page 34: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

26

Globalement, on constate que dans ce site urbain influencé par les émissions

du trafic routier, la pollution par les PM10 et PM2,5 est très excessive. Les seuils

limites en vigueur aux USA et en Union européenne [37,38] sont largement dépassés.

3.3.8. Pollution de l’air par le plomb et autres métaux lourds

associés aux PM-i

Dans l’atmosphère les métaux lourds sont fixés ou adsorbés sur les

poussières. En milieu urbain l’étude des métaux lourds par classe granulométrique

montre que pratiquement dans toutes les fractions PM-i, le fer est le métal le plus

abondant, avec une teneur moyenne de 460 ng/m³, il constitue 0,62 % des PM10. Le

plomb qui est un très bon indicateur de la pollution automobile varie de 0,30 ng/m³ à

proximité des axes routiers à environ 0,22 ng/m³ en milieu urbain. [39] [Tableau 7].

Tableau 7 : Teneurs atmosphériques moyennes en métaux lourds associés aux PM-i

Les aérosols acides sont des aérosols fins très nocifs pour la santé et à l'origine

d'une vaste gamme d'effets écologiques. Une évaluation dans l'agglomération d'Alger

de l'ampleur de la pollution acide associée aux particules fines en suspension dans

l'air, montre que dans les PM10, les teneurs moyennes en sulfates et nitrates s'élèvent

respectivement à 5,0 μg/m³ et à 3,6 μg/m³. [39] [Tableau 8]

PM-i Teneurs moyennes en métaux lourds (ng/m3)

Fe Pb Mn Cu Cd

Station trafic

PM-1 Urbain

Périurbain

148,9

104,7

146,6

150,8

114,4

nd

16,8

12,3

15,3

32,7

22,1

7,9

7,4

0,59

nd

Station trafic

PM-3 urbain

Périurbain

282,9

190,3

251,4

208,9

148,3

4,2

31,2

24,3

28,7

63,2

48,3

12,8

12,8

1,1

nd

Station trafic

PM-10 Urbain

Périurbain

639,8

460,1

440,3

299,3

222,4

6,1

57,8

41,3

61,4

102,9

60,8

22,6

21,2

1,4

0,3

Page 35: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

27

Tableau 8 : Teneurs atmosphériques moyennes des métaux lourds mesurées à Alger.

Fractions

Granulométri

ques

Teneurs moyennes en métaux lourd μg/m3

Fe Pb Cu Mn Ni Co Cd

PM-1 0.14 0.14 0.03 0.02 0.02 0.01 0.01

PM-1.5 0.19 0.15 0.4 0.02 0.02 0.01 0.01

PM-3 0.28 0.20 0.06 0.03 0.03 0.03 0.01

PM-7 0.53 0.26 0.08 0.05 0.04 0.03 0.02

PM-10 0.62 0.29 0.10 0.06 0.04 0.04 0.02

4. EFFETS DES PARTICULES SUR LA SANTÉ ET

L’ENVIRONNEMENT

4.1. Données étiopathogéniques

L’arbre respiratoire est la voie principale d’exposition de l’homme aux polluants

atmosphériques ; la déposition dans l’arbre respiratoire des particules en suspension

dans les 20 m³ d’air inspiré en moyenne par l’homme chaque jour se fait sous l’effet

de cinq processus physiques d’importance croissante avec la diminution du diamètre

des voies aériennes : attraction électrostatique ; interception au carrefour des voies ;

impaction sur les parois ; déposition gravitationnelle ; diffusion brownienne. Le

premier mécanisme de déposition joue un rôle secondaire. Les autres voient leur rôle

augmenter lorsque les particules deviennent de plus en plus fines. La clairance de ces

poussières déposées procède par transformation et élimination.

Dans le nasopharynx et la zone trachéobronchique, l’élimination, grâce à la

protection conférée par la muqueuse et les cils, se fait en moins d’un jour. Dans les

voies les plus profondes, cette élimination dans laquelle les macrophages jouent un

rôle majeur est plus lente et peut durer des semaines voire plus pour des particules

très peu solubles. [54]

De nombreux polluants atmosphériques sont capables d’induire une

inflammation à différents niveaux des voies aériennes. Cette inflammation est à

l’origine d’une hyper réactivité bronchique, HRB, c’est-à-dire une contraction

exagérée du muscle lisse bronchique en réponse à différents stimuli.

Page 36: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

28

Ces polluants sont responsables, selon des mécanismes différents pour chacun

d’entre eux, d’une irritation bronchique qui s’accompagne souvent d’un effet

cytotoxique vis-à-vis des cellules épithéliales des voies aériennes. [54]

Au cours de ces dix dernières années, des recherches sur les effets

sanitaires à court terme des particules en suspension, basées sur la relation existant

entre l’évolution journalière des concentrations de PM10 et plusieurs effets sur la

santé, ont été réalisées dans un grand nombre de villes de la région européenne, dont

Erfurt et Cologne en Allemagne. En général, les résultats indiquent qu’une évolution

à court terme des PM10 à tous les niveaux induit un changement des effets sanitaires

aigus [55].

Parmi les effets liés à une exposition de courte durée, nous mentionnerons :

les réactions inflammatoires des poumons, les symptômes respiratoires, les effets

néfastes sur le système cardiovasculaire et l’accroissement de la prise de

médicaments, de l’hospitalisation et de la mortalité. Peu d’études épidémiologiques

ont évalué les effets de la pollution atmosphérique à long terme sur l’allergie chez les

adultes asthmatiques. L’exposition à des polluants oxydants tels que l’ozone pourrait

induire la production d’immunoglobulines E, IgE totales, probablement par

modification de la réponse immunologique. Th1/Th2 en faveur de la réponse Th2 [56].

Des associations significatives étaient observées entre les concentrations

d’ozone et les IgE totales, l’HRB et la sévérité de l’asthme chez les adultes

asthmatiques. Les résultats suggèrent que les adultes asthmatiques constituent un

groupe de sujets sensibles à l’ozone et que les effets de l’ozone pourraient être

impliqués dans différents mécanismes physiopathologiques de l’asthme. L’ozone

pourrait faire intervenir la voie immunologique avec l’induction de la production des

IgE et entraînerait une augmentation de l’inflammation à l’origine d’une

augmentation de la réactivité bronchique et d’un asthme plus sévère dû à une

augmentation de la fréquence des symptômes.

Au-delà des facteurs de risque liés à l’environnement, les facteurs de risque

individuels, et plus particulièrement les facteurs génétiques pourraient être

considérés. Les interactions gène-environnement permettent de mieux comprendre

les mécanismes physiopathologiques de l’asthme et de définir des groupes de sujets

présentant une plus grande sensibilité. Les interactions potentielles liées au stress

oxydant pourraient être incriminées suite à l`exposition à l’ozone, aux particules ou

au NO2 en rapport avec des polymorphismes génétiques de gènes [57]. La déposition

particulaire dans les poumons est plus marquée chez des malades atteints de

pathologies obstructives, telles que l’asthme ou la broncho-pneumopathie chronique

obstructive, BPCO [58]. Une revue récente des données épidémiologiques a

Page 37: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

29

démontré une relation entre les concentrations d'exposition aux PM10 et la fréquence

des exacerbations d'asthme et de BPCO.

Les taux de PM10 sont également associés à une surmortalité liée à des

causes respiratoires et vasculaires telles que l’infarctus du myocarde et les accidents

cérébro-vasculaires. Les mécanismes de ces effets sur la mortalité ne sont pas encore

bien connus. Cependant, les associations entre pollution atmosphérique et morbidité

ou mortalité indiquent que les poussières en suspension ont non seulement un effet

local, mais également systémique.

Des résultats préliminaires tant in vitro qu'in vivo suggèrent que les particules

en suspension génèrent un stress oxydatif local et systémique. L'agression oxydante

sur la régulation des gènes pro-inflammatoires et sur les modifications de la

coagulation sanguine pourrait expliquer les effets adverses observés après exposition

à l'air pollué [59].

L'exposition aux particules en suspension dans l'air entraîne des réponses

biologiques délétères suite à l'inhalation et à la déposition de diverses substances

dans le poumon. Ces polluants incluent le plus souvent des toxiques qui affectent

directement l'épithélium respiratoire ou sont absorbés au niveau capillaire pulmonaire

avant de circuler dans l'organisme. La démonstration d'associations entre pollution

particulaire et mortalité ou effets sur la santé est importante à réaliser, mais ne prouve

pas forcément une relation causale.

Les associations démontrées à des concentrations moyennes de particules

relativement faibles, inférieures à 50 mg/m³, suggèrent que d'autres polluants réactifs

sont impliqués dans les effets délétères observés sur la santé. Il est ainsi probable que

les polluants gazeux tels que l’ozone, le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote et le

monoxyde de carbone soient aussi impliqués comme agent causal. Ceci justifie la

poursuite de la mesure de leur taux dans les programmes de surveillance de la qualité

de l'environnement et l'encouragement aux mesures restrictives qui les frappent. [60]

4.2. Effet sur l`environnement

L`effet de la pollution de l`air, en plus de retentir sur la santé des êtres

humains, provoque des effets nocifs sur l`environnement de l`Homme, les principaux

effets des matières particulaires sur la végétation sont une réduction de la croissance

et de la productivité due à une interférence avec la photosynthèse et des effets

phytotoxiques dus à la composition des particules. Les mécanismes d'action sont

l'étouffement de la feuille ; le blocage physique des stomates ; les interactions

biochimiques et/ou les effets indirects par le sol. Les particules entrent en contact

avec les surfaces de la végétation de trois façons : sédimentation, impaction et dépôt.

Page 38: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

30

Étant donné la quantité limitée d'informations disponibles sur la relation dose

effet, il n'est pas possible d'établir un niveau de référence pour la végétation et les

matières particulaires. Le dépôt de matières particulaires sur les matériaux peut

réduire leur attrait esthétique, ainsi qu'augmenter leur dégradation physique et

chimique. Les principaux effets des matières particulaires sur les matériaux touchent

les taux de corrosion et d'érosion, la souillure et la décoloration. Les particules

peuvent agir comme catalyseurs pour la conversion du dioxyde de soufre, SO2, et des

monoxydes d`azote, NOx, en acide sulfurique et en acide nitrique, qui accélèrent la

dégradation chimique des surfaces des matériaux sensibles sur lesquels les particules

se sont déposées. La plus grande partie des informations disponibles concerne les

effets de l'exposition aux particules combinées au SO2. Étant donné la quantité

limitée d'informations disponibles et particulièrement le manque d'informations

quantitatives sur la relation dose effet, il n'est pas possible d'établir un niveau de

référence pour les matériaux. [52]

5. AMPLEUR DE LA POLLUTION : COMPARAISON AUX

NORMES ET SITUATIONS DANS LE MONDE

De nombreuses études conduites dans des pays de divers continents Taiwan,

Thaïlande, Chine, Grande-Bretagne, Suède, Suisse, Pays-Bas, Finlande, République

tchèque, Allemagne, États-Unis, Chili, montrent des liens entre symptômes

respiratoires et pollution particulaire [61,45,62,63]. Un lien étroit entre symptômes

respiratoires et pollution particulaire est mis en évidence dans les zones exposées aux

émissions industrielles, au trafic routier ou aux deux par rapport aux zones moins

exposées.

L’étude SAPALDIA I , Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults

[64] est une étude multicentrique transversale et longitudinale incluant 9651 adultes

âgés de 18 à 60 ans menée sur huit communes suisses en 1991. Une association

significative, après ajustement sur les facteurs de confusion, est notée pour chaque

palier d’augmentation de 10 mg/m³ entre les PTS et la prévalence de la dyspnée

diurne, nocturne et la dyspnée d’effort. Dans la même étude, on relève aussi une

corrélation entre les PM10 et la prévalence de l’expectoration chronique, de la toux,

de la dyspnée, diurne ou vespérale, d’effort.

L’étude SAPALDIA II inclut 7109 de ces sujets auxquels on a proposé un

nouvel entretien en 2002 avec une nouvelle estimation de l’exposition à la

concentration moyenne de PM10 au cours des 12 mois précédents. L’exposition

résidentielle aux PM10 est plus basse en 2002 par rapport à 1991, déclin moyen

6,2 mg/m³, SD : 3,9mg/m³.

Page 39: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

31

Cette diminution des taux de PM10 peut être à l’origine de la régression de

la morbidité respiratoire. Pour 10 000 personnes, 259 sujets (IC à 95 % : 102–416)

n’ont plus de toux régulière, 179 sujets (IC à 95 % : 30–328) n’ont plus de toux

chronique ou grasse et 137 sujets (IC à 95 % : 9–266) ne se plaignent plus de

dyspnée ou sifflements [50].

L’étude des symptômes respiratoires de décembre 1998 à décembre 1999

parmi 1603 policiers affectés à six sites dans la ville de Bangkok qui ont été classés

en fonction du degré de pollution en PM10 des aires. La prévalence de la

symptomatologie respiratoire augmente avec le taux de pollution. L’OR est de 1,1

pour chaque augmentation de 10 mg/m³ pour les non-fumeurs [65].

Deux études n’ont pas pu mettre en évidence de lien entre symptômes

respiratoires et exposition à la pollution particulaire. L’étude de 20 746 parents et

enfants âgés de plus de 14 ans, sélectionnés dans 28 écoles de quatre villes

indonésiennes a conclu à l’absence de lien entre les symptômes respiratoires et

l’exposition à la pollution particulaire PM10 et PM2,5 [66].

L’étude australienne comprenant 14 446 adultes, âge moyen 37 ans, n’a pas mis

en évidence d’association significative entre expositions aux PM2,5 et les symptômes

respiratoires [34].

6. ASPECT REGLEMENTAIRE

Les données sur les matières particulaires, MP, en suspension dans l’air et

leurs effets sur la santé publique sont uniformes et montrent des effets indésirables

sur la santé aux expositions auxquelles les populations urbaines sont actuellement

soumises dans les pays développés comme dans les pays en développement.

L’éventail des effets sur la santé est large, mais ce sont surtout les systèmes

respiratoires et cardio-vasculaires qui sont affectés. L’ensemble de la population est

touché, mais la sensibilité à la pollution peut montrer des variations selon l’état de

santé et l’âge. On a montré que le risque augmentait avec l’exposition pour diverses

pathologies et rien ne permet de penser qu’il existe un seuil au-dessous duquel on

pourrait s’attendre à ce qu’il n’y ait aucun effet indésirable pour la santé. Les

données épidémiologiques montrent des effets indésirables des particules suite à des

expositions à court et à long terme comme aucun seuil n’a pu être identifié, et du fait

de la grande variabilité interindividuelle de l’exposition et de la réponse à une

exposition donnée, il est peu probable qu’une valeur standard ou indicative permette

de protéger complètement chaque individu contre tous les effets indésirables

possibles des particules en suspension.

Page 40: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

32

Le processus d’établissement des normes devrait plutôt viser à atteindre les

concentrations les plus faibles possible compte tenu des contraintes, des possibilités

et des priorités locales de la santé publique.

Les lignes directrices de l’OMS relatives à la qualité de l’air sont dressées dans le

tableau 9.

Tableau 9 : Lignes directrices OMS relatives à la qualité de l’air.

Les valeurs limites algériennes pour les effets sanitaires correspondants

aux particules fines en suspension identifie un objectif de qualité de 50 micro

grammes/m³ avec une valeur limite de 80 microgrammes/m³. [Annexe 9].

Les valeurs limites pour les États-Unis, Clean Air Act, réglementations U.S.

Environmental Protection Agency, sont de 150 µg/m³ pour les PM 10.

7. FACTEURS DE CONFUSION

Il est important de connaitre les facteurs de confusion afin d`isoler les effets

nocifs particuliers lies aux PM10 .ce qui permet de déterminer d’autres causes qui

peuvent influencer voir confondre les résultats obtenus. [157]

Durant le premier trimestre de l`année 2015, quelque 234 cas graves de

grippe saisonnière ont été enregistrés, cette situation se rapproche de la saison 2013-

2014. La grippe saisonnière a causé le décès de 27 personnes, dont 21 avaient

contracté le virus H1N1 type A et 04 autres le virus type B.*

L`Algérie connait, depuis ces dernières années, des situations

météorologiques extrêmes à travers des pluies diluviennes, des canicules et des hivers

rudes, perçus comme des effets des changements climatiques [90]. Ainsi, en Algérie,

en plus des émissions du trafic routier, les sols nus, le manque de végétation, les

vents de sable, les incendies de forêt et la resuspension contribuent à des taux élevés

de pollution de l’air par les particules.

Il existe une corrélation entre les comptes polliniques des quatre pollens,

pollens de graminées, pariétaire, cyprès et olivier, et la symptomatologie respiratoire

allergique au niveau de la région d’Alger, ceci est vérifié chez les patients présentant

une pollinose documentée sur le plan clinique avec une symptomatologie

Ligne directrices

ParticulesPM2.5 10 micro/m3 moyenne annuelle

25 micro/m3 moyenne sur 24 heures

ParticulesPM10 20 micro/m3 moyenne annuelle

50 micro/m3 moyenne sur 24 heures

Page 41: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

33

respiratoire allergique évoquant un asthme et/ou une rhinite et avec des tests cutanés

ainsi que des IgE spécifiques positifs. [77]

Depuis un siècle, on observe une modification de la distribution

géographique de certaines plantes, un début plus précoce ainsi qu’un allongement de

la période de pollinisation, et une production plus importante d’allergènes pour une

même plante du fait de l’effet de la température ou de la pollution atmosphérique sur

celle-ci. [93]

Toujours en lien avec des événements climatiques extrêmes plus fréquents,

les tempêtes de vent transportent les pollens en quantité et sur de longues distances,

et les orages rompent la membrane externe des pollens, provoquant la libération des

allergènes submicroniques. Pour ce qui est des moisissures, leur prolifération est

favorisée à la fois par les inondations fréquentes et par l’humidité associée. Tous ces

phénomènes augmentent le risque de maladies respiratoires.

* Bilan du réseau sentinelle algérien de surveillance de la grippe saisonnière Institut National de Sante Publique

7.1. Données climatiques

Les données météorologiques ont été fournies par la station météorologique

de Dar El Beida, Office national de la météorologie, cette station se situe à Alger

commune de Dar El Beida avec une altitude de 25 m et une latitude de 36 ° 41 N. et

une longitude de 03 ° 13E.

De nombreux travaux sur la climatologie et la bioclimatologie ont été

réalisés sur l’Algérie en général et sur l’Oranie en particulier [46]. L’ensemble de ces

auteurs s’accorde à reconnaître l’intégration du climat algérien au climat

méditerranéen.

La région d’Alger, représentée par son quotient pluviothermique d’Emberger

Q2 = 78 et m = 5.6 [74,75], appartient à l’étage bioclimatique méditerranéen

subhumide doux [Figure 5]. Elle se caractérise par une sécheresse estivale, un total

de six jours de pluie pendant les mois de juin, juillet et août sur les 92 jours durant

l’année.

Le diagramme ombrothermique de Bagnouls et Gaussen sur une période de

30 années montre une durée de cette période qui s’étale sur quatre mois, juin à

septembre. La pluviométrie annuelle moyenne est de 604 mm. Les pluies sous forme

d’averses sont abondantes et peuvent atteindre des valeurs de 115 mm en 24 heures.

[Figure 6]

Page 42: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

34

Figure 5 : Climagramme du quotient pluviothermique d’Emberger

Figure 6. - Diagramme ombrothermique d’après Bagnouls et Gaussen

Page 43: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

35

7.1.1. Le vent Alger est soumise à un climat de type méditerranéen, avec un régime de vents

dominants nord à nord-est en été et ouest à sud-ouest en hiver [Figure 7].

Figure 7 : Direction, en % , des vents

D’octobre à mars, les vents dominants sont de direction sud-ouest, d’avril à

septembre de direction nord/nord-est. La vitesse moyenne annuelle est de 2.9 m/s.

Les pointes maximales de vitesse de vent sont en moyenne de 11.3 m/s et peuvent

atteindre des valeurs maximales qui varient entre 30 et 40 m/s et ont pour direction

dominante le nord [Figure 8].

Figure 8 : La vitesse moyenne du vent aux heures synoptiques et vent maximum quotidien à 10 m

au-dessus du sol FF en m/s, DD en 10°

0.0

0.2

0.4

0.6

0.8

1.0

1.2

FF moy

Page 44: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

36

7.1.2. L`humidité

Les humidités moyennes varient entre 71 % et 79 %. Les humidités

minimales peuvent atteindre 10 %. L’humidité relative moyenne de l’air est de 69

%, humidité minimale : 54 % et maximale 83 %*. La courbe de l`humidité est

détaillée en humidité relative aux heures synoptiques en %. [Figure 9]

Figure 9 : Humidité relative aux heures synoptiques en %

7.1.3. La pression atmosphérique au niveau de la mer

Les pressions atmosphériques varient de 984 à 1037 Hectopascals. [Figure 10]

Figure 10 : Pression atmosphérique au niveau de la mer ou H850 aux heures synoptiques en 0.1

Hpa

*Source : Office nationale de la météorologie, ONM.

0

20

40

60

80

100

120

Titr

e d

e l'

axe

Hmoy

SLPmoy; 10.13

9.70

9.80

9.90

10.00

10.10

10.20

10.30

10.40

Titr

e d

e l'

axe

Page 45: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

37

7.1.4. La température

Elle est caractérisée par une insolation annuelle moyenne d’environ 7,8 h, une

pluviométrie annuelle de 552 mm, répartie sur 87 jours. La température moyenne

annuelle est de 17,8 °C, une minimale de 11,5 °C et un maximal de 24,6°C.

La température moyenne annuelle est de 17.5 °C, les températures

minimales moyennes en hiver peuvent atteindre 5.6 °C avec des valeurs absolues

allant jusqu’à -3 °C, les températures maximales moyennes en été peuvent

atteindre 39 °C au mois d’août avec des valeurs absolues allant jusqu’à 47.5 °C.

Le mois le plus froid est janvier avec une température minimale moyenne de 5.6

°C, une température moyenne de 10.7 °C. Le mois le plus chaud est août avec

une température maximale moyenne de 32.1 °C et une température moyenne de

25.7 °C. Les mois de juillet et août comptent en moyenne 13 et 16 jours avec des

températures extérieures supérieures à 40 °C sur les 47 jours de la moyenne

annuelle.

Le nombre moyen de jours de gelées est de 15 jours par an durant les mois

de novembre à avril, pour le mois de janvier elles peuvent atteindre des valeurs

record de 20 jours par mois.

7.2. Calendrier pollinique de la ville d`Alger

Une étude type cohorte descriptive, prospective concernant 115 personnes

présentant une pollinose documentée, afin d`identifier les pollens les plus

fréquemment rencontrés dans la région d’Alger et d’établir le calendrier

pollinique. Cette étude s’est déroulée du 1er janvier 2004 jusqu’au 31 décembre

2004, au service pneumoallergologie du CHU de Béni-Messous, Alger ; le capteur

choisi est un capteur volumétrique de type BURKARD.

Au cours de la saison pollinique, l’évolution au jour le jour des symptômes

de pollinose est en relation étroite avec les quantités de pollens allergisants

présentes dans l’air. [77] [Figure 11]

Page 46: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

38

Figure 11 : Calendrier pollinique de la ville d’Alger.

La quantité de pollen à Alger centre reste pratiquement constante 9 736

pollens.

[Figure12].

Figure 12 : Évolution de la quantité de pollen à Alger. [77].

Page 47: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

39

METHODOLOGIE

1. OBJECTIFS DU TRAVAIL

1.1. Objectif principal :

Ce projet a pour objectif essentiel d'étudier et de quantifier, au sein d'une

population géographiquement définie, la commune de Sidi M`hamed ville d’Alger,

l’importance de l’impact sanitaire lié à la pollution atmosphérique urbaine,

attribuable à l’exposition aux poussières, particules fines atmosphériques PM10, dont

le diamètre est inférieur 10 micromètres, μm.

1.2. Objectifs secondaires :

Les objectifs secondaires dans cette étude sont les suivants :

1- Décrire le profil des urgences respiratoires et évaluer la prévalence des

exacerbations des pathologies respiratoires chroniques.

2- Calculer le nombre de cas attribuable à la pollution atmosphérique par les

PM10.

3- Connaître le gain sanitaire associe à une réduction des concentrations de

PM10.

4- Évaluer le cout de santé direct et imputable à la pollution urbaine.

5- Élaborer une stratégie d’information, éducation, communication, IEC, aux

personnes concernées par les conséquences sanitaires de la pollution atmosphérique.

6- Évaluer l`incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha.

Page 48: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

40

2. DESCRIPTION DE LA POPULATION GENERALE, Caractères sémiologiques de la population de Sidi-M’hamed, Alger

2.1. Évolution démographique

L’évolution démographique est sans aucun doute un facteur déterminant à

l’origine de l’état sanitaire de la population à côté de la situation socio-économique

actuelle.

La population algérienne est passée de 29.3 millions à 36,7 millions entre

1998 et 2011 et le taux d’accroissement naturel, TAN, est passé de 1,6 à 2

respectivement au cours de la même période [69]. [Tableau 10]

Tableau 10: Population résidente des ménages ordinaires et collectifs, MOC, selon le sexe et le

taux d’accroissement annuel moyen.

La tranche d’âge des 15-64 ans prédomine avec 70,55 % [Tableau 11].

Tableau 11 : Répartition de la population de Sidi-M’hamed selon la tranche d’âge.

Tranches d'âge %

0 - 4 ans 7.63

5 - 14 ans 16.67

15 - 64 ans 70.55

65 et plus 5.16

2.2. Population des consultants aux urgences

La population des patients consultants aux urgences pour symptomatologie

respiratoire, était annoncée avec une prévision moyenne de 4 306 patients par ; le

nombre annuel de patients ayant consulté aux urgences médicales était prévus avec

une moyenne de 130 113 patients par an. [Tableau 12]

Masculin Féminin Total Taux d’accroissement

Sidi

M'hamed

32642 35231 67873 2,9

Page 49: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

41

Tableau 12 : Morbidité aux UMC CHU Mustapha 2006-2012

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

N % N % N % N % N % N % N %

Nombre total de

consultants 121904 100 117402 100 66079 100 147492 100 155001 100 158669 100 144246 100

Nombre de consultants pour symptomatologie respiratoire aigüe

3657,12 3 4291,3

3.6

4015,4

6.07

4447,2

3.01

4650,0

3

4760,0 3 4327,3

3

3. DEFINITION DE LA ZONE D’ETUDE

3.1. Situation géographique de la ville d’Alger, Sidi-

M’hamed

Alger centre est situé à une latitude de 36° 46' 25" Nord, et à une longitude de

3° 3' 9" Est et à une altitude de 24 mètres du niveau de la mer.

3.2. Site de prélèvement 3.2.1. Ajustement de la zone d'étude et population cible

La zone d’étude retenue a été l’arrondissement urbain de Sidi M’hamed,

c`est le centre d`Alger, comprenant le CHU Mustapha, sa superficie est de 2.18 km²,

avec une densité de population de 41 493 habitants au km².

3.2.2. Critères d’implantation et sélection de la station de mesure

Un appareil jauge bêta installé sur le toit d’un édifice, le Service d’urologie, à

15 m du sol dans le centre hospitalo-universitaire Mustapha localisé à Sidi-M’hamed,

Alger. Il donne sur la baie d’Alger et donc très bonne ventilation naturelle. Le

capteur a été installé le 6 juin 2001, ce capteur est défini comme indicateur de fond. Il

n’est pas influencé par une source de pollution urbaine de pollution atmosphérique

locale d’origine automobile ou industrielle.

Page 50: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

42

Circonstance de mise en route de l’appareil jauge bêta, avec la contribution de

l`organisme national de l’environnement et du développement durable, Dar

Dounia, et de l`Institut national de santé publique, INSP, service environnement,

l`appareil a été remis en marche en février 2013.

3.2.3. Caractéristiques principales de la zone d`étude

Le choix est porté sur un site urbain, qui rendra compte d`une exposition de

moyenne et longue durée, et fournira une représentation spatio-temporelle fiable du

champ de pollution dans lequel évolue la population de la zone géographique étudiée.

D`autres caractéristiques aussi importantes se retrouvent au niveau de ce site,

telle que : un trafic routier important, une bonne ventilation, la mesure de ce polluant

en site fixe sera privilégiée. L`appareil est installé au niveau de l`hôpital Mustapha au

centre de l’aire métropolitaine, lieux fréquentés, passage, circulation de personnes et

de véhicules, forte population résidente et population à navettes alternantes de travail.

La topographie d’Alger en forme de cuvette, est favorable à une stagnation de l`air et

à la formation d`inversions de températures qui sont des situations permettant

l`accumulation de polluants et en conséquence l`élévation des taux de concentration.

Les effets des brises de mer, du relief particulier, terre et pente, jouent un rôle

important dans le transport des nuages de polluants. En effet, les nuages de polluants

sont entrainés par la brise de terre la nuit vers la mer, et de jour, ces nuages de

polluants retournent sur la ville par effet de brise de mer. [Figure 13]

Figure 13 : Capteur PM10 jauge bêta, INSP, installé à l`hôpital Mustapha

Page 51: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

43

3.2.4. Technique de mesure

Les particules en suspension < 10 m, PM10, sont mesurées par la technique

radiométrie jauge bêta permettant de mesurer l’absorption jauge bêta. Cette méthode

est indépendante de la nature des particules.

L’appareil est constitué

d’une source carbone 14 située dans une porte-source à l’intérieur duquel la

source peut prendre deux positions :

hors du conduit, en aspiration ou à l’arrêt,

en face du compteur Geiger, en mesure.

et d’un détecteur de rayonnements radioactifs appelé tube Geiger - Mûler GM.

Ce détecteur est situé en aval d’un ruban filtrant qui permet la collecte des

particules en suspension dans l’air. [Figure 14]

Figure 14 : Capteur PM10 jauge bêta

Page 52: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

44

Lors de la détection d’une masse déposée sur le ruban filtre, à la fin de

chaque période 24h ou cycle d’une demi-heure,1/2h, la source est positionnée au

dépôt de poussières et au compteur GM. La mesure consiste à calculer la différence

d’absorption observée dans le cas du filtre vierge en début de cycle ou période, et

celui du filtre chargé en fin de période ou cycle. Le rayon de couverture du capteur

est de 02 km.

3.3. Sources de pollution

3.3.1. Activités industrielles

En Algérie, des études récentes ont montré que le Grand Alger est, comme

toute grande agglomération urbaine, confrontée à une intense pollution

atmosphérique [70,71]. La principale source d’émission est le trafic routier. Les

activités les plus importantes sont la centrale thermique, SONELGAZ, entreprise des

corps gras COGRAL, entreprise des liants routiers, ELIROWA, port pétrolier de la

raffinerie d’Alger NAFTEC, entreprise de réparation NAVAL ERENAV et usine de

fabrication d’allumettes SNTA.

En plus de ces sources, une source naturelle est retrouvée, il s’agit

particulièrement des vents de sable.

3.3.2. Parc national automobile

Le parc national de l`automobile a atteint plus de 5 millions de véhicules en

2013, il a connu une forte hausse des immatriculations en véhicules neufs dans un

marché dominé par les marques européennes. Le parc automobile algérien a

progressé de 5,89 % en 2014 pour atteindre 5 425 558 de véhicules, selon les chiffres

de l’Office national des statistiques ONS.

Le parc automobile algérien est représenté sur le tableau 13.

Page 53: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

45

Tableau 13 : Répartition du parc national automobile selon le genre en Algérie.

* Organisme national de Contrôle technique des Travaux Publics.

Le trafic entrant par les grands axes d’Alger pose un problème évident, la

raison est claire : c`est l`usage abusif du véhicule particulier de plus tous les grands

flux de trafic convergent, plus particulièrement vers Alger, Sidi M`hamed.

Pour la ville d’Alger, les déplacements motorisés ont depuis longtemps

dépassé le un million/jour. Sur certains axes routiers, la densité de trafic excède les

80 000 véhicules/jour. Par ailleurs, les déplacements sont souvent inutilement

allongés par manque d’aire de stationnement. [Figure 15]

Année

de Mise

en

Circulati

on

Véhicule

Tourisme

Camion Camionn

ette

Autoc

ar/Aut

obus

Tracteu

r

routier

Tracteur

agricole

Véhicule

spécial

Remorqu

e

Moto TOTA

L

%

Avant

1997

1 599

787

290 228 589 605 28 860 46 099 116 537 2 721 89 988 8 913 2 772

738

57,6

1

1997 20 623 1 187 10 467 1 603 263 778 51 1 113 63 36 148 0,75

1998 26 023 1 120 3 505 2 905 286 1 091 12 970 75 35 987 0,75

1999 32 503 1 946 3 745 6 765 211 936 14 949 91 47 160 0,98

2000 13 432 1 522 2 243 2 633 202 672 8 813 38 21 563 0,45

2001 16 266 1 986 2 911 1 533 269 421 14 592 47 24 039 0,50

2002 67 020 2 539 7 541 2 201 666 671 42 1 025 73 81 778 1,70

2003 71 847 4 254 11 780 2 267 940 1 021 25 1 467 96 93 697 1,95

2004 93 535 6 152 16 446 3 926 1 260 1 866 63 2 326 137 125

711

2,61

2005 121 837 10 886 39 443 4 236 1 863 2 324 80 2 796 125 183

590

3,81

2006 136 885 10 051 37 056 3 857 2 894 1 258 86 3 272 318 195

677

4,07

2007 151 050 11 479 40 399 3 936 2 799 975 84 3 426 229 214

377

4,45

2008 111 780 7 620 24 956 2 577 2 463 916 43 2 975 211 153

541

3,19

2009 131 237 11 248 31 519 2 761 3 186 1 368 96 3 862 544 185

821

3,86

2010 97 742 5 988 27 198 2 470 2 502 1 386 82 4 281 1 131 142

780

2,97

2011 165 386 7 063 51 130 2 275 2 059 2 454 215 2 770 1 531 234

883

4,88

2012

193 264 5 134 52 131 2 058 2 173 2 611 171 3 247 2 276 263 06

5

5,47

2013 : 554 269 unités le nombre véhicule importe en baisse de 8.43% dont 26% ALGER, GASOIL 34.2%

2014 : 439 637 unités le nombre véhicule importe a chuté de 21.16% Cnis

2015 : 299 637 unités le nombre véhicule importe a chuté de 32% *

TOTAL 3 050

217

380 403 952 075 76 863 70 135 137 285 3 807 125 872 15

898

4 812

555

100

Page 54: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

46

AXE RN01 : Blida vers Alger 65 248 véhicules/jour

AXE RN05 : Boudouaou vers Dar El Beida 21 825 V/J

AXE RN08 : Larbaâ vers Eucalyptus 15 872 V/J

AXE RN36 : Tessala El Merdja vers Baba Hassen 24 110 V/J

AXE RN41 : Staouali vers Cheraga 16 226 V/J

AXE RN61 : Boudouaou vers Dar El Beida 22 306 V/J

AXE RN67 : limite wilaya Tipaza vers Tessala El Merdja 9 221 V/J

AXE RN11 : Staouali vers Ain Benian 20 480 V/J

Figure 15 : Le trafic automobile à Alger *

*Carte des flux de trafic au niveau des grands axes d`Alger, Organisme national de contrôle technique des travaux

publics.

Beaucoup de facteurs sont réunis pour aller vers l`accroissement des

émissions polluantes. L`augmentation de la mobilité urbaine contribue à

l’accroissement du parc automobile et à la densification du trafic routier. Les

congestions de circulation qui en résultent nécessitent plus d’infrastructures,

accentuant ainsi plus les tendances à l’étalement urbain. Cet étalement urbain

augmente à son tour le kilométrage parcouru. Ainsi, tous les facteurs sont réunis pour

aller vers plus d’émissions polluantes.

Page 55: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

47

3.4. Structure de santé de Sidi M`hamed, Alger

Le CHU Mustapha Bacha se trouve au centre de la commune de Sidi

M’hamed, de part sa capacité d’accueil, il draine et prend en charge le plus grand

nombre de consultants d’Alger.

La commune de Sidi M’hamed héberge des structures extra-hospitalières

diversifiées, regroupant des polycliniques, des salles de soins, et des unités à action

spécifique.

Ce réseau dépend de l’établissement public de santé de proximité, rattaché à la

Daïra de Sidi M’hamed :

Polycliniques qui sont

o Bouchenafa

o Nécira Nounou

o Maheiddinne

Salles de soins, qui sont :

o Ghermoul

o Khemissa

o Lounes Maamar

Unités à action spécifique :

o Centre de dépistage volontaire Bouguermine, CVD

o Centre Intermed de santé mental Badaoui

o Pharmacie principale

3.5. Données iconographiques

Sidi M'hamed est une commune algérienne, créée dès 1835 sous le nom de

Mustapha, mais constituant désormais une partie du centre d'Alger, particulièrement

connue à cause de l'hôpital Mustapha Bacha. [Figure 16]

Page 56: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

48

Figure 16 : Image satellite de la commune de Sidi M`hamed, Alger

4. PREPARATION DE L’ENQUÊTE SANITAIRE

4.1. La disponibilité des moyens

Au niveau du service des urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha,

tous les moyens nécessaires à la prise en charge, diagnostique et thérapeutique des

malades présentant une symptomatologie respiratoire sont disponibles. Tous les

moyens de réanimations sont aussi présents.

4.2. La préparation des documents

Il a été procédé à la reproduction du questionnaire et de la fiche de

surveillance en nombre suffisant.

Page 57: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

49

4.3. L’information et la formation du personnel

Tous les malades consultants pour symptomatologie respiratoire, asthme, et

résidants dans les circonscriptions où est installé le capteur, depuis plus de 03

semaines, ont été inclus dans l’étude. La période de recrutement s’étalait du 1er avril

2013 au 31 mars 2015. Une réunion de coordination a été faite avec tous les

partenaires et les collaborateurs de cette étude dont le but était de présenter les

objectifs et le déroulement de l’enquête.

4.4. La pré enquête

Afin de valider le questionnaire préétabli, Annexe1, une pré-enquête a été

réalisée en octobre 2008 au niveau du service des urgences médico-chirurgicales,

UMC, du CHU Mustapha Bacha, cette étude a permis d`identifier le retentissement

de la pollution atmosphérique sur la symptomatologie respiratoire des sujets

asthmatiques. Un questionnaire a été confectionné et adapté aux consultations des

urgences médicales.

Les taux de pollutions ont été mesurés par le dispositif Samasafia.

Samasafia représente la structure responsable de la surveillance de la qualité

de l’air sur Alger, elle appartient à l’observatoire national de l’environnement et du

développement durable, son rôle est de fournir des indications sur l’ensemble des

polluants réglementés, dioxyde de soufre, oxydes d’azote, monoxyde de carbone,

ozone, PM10, plomb.

Ainsi 1 350 patients ont été reçus aux UMC du CHU Mustapha sur une

période de trois mois « octobre, novembre, décembre » 2008, avec le maximum de

malades 625 cas en novembre, 70% des consultants étaient de sexe féminin avec un

pic de consultation les Weekends et une variation journalière présentant un pic entre

17 h et 21 h. La plus part des crises d’asthme ont été considérées comme crise

d’asthme modérée.

La pré-enquête présentée a montré qu’un pourcentage important de patients

asthmatiques soufre de la pollution atmosphérique [78], cependant les conséquences

d’une exposition répétées et ses répercussions sur le système respiratoire sont encore

inconnues. [72]

Cette pré-enquête nous a permis d’étudier la faisabilité de l’enquête, de

modifier certains items et de quantifier la durée nécessaire pour compléter chaque

questionnaire et la réalisation des spirométries et des tests cutanés.

Page 58: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

50

4.5. Type d’enquête

Il s’agit d’une étude d’évaluation de la pollution de l`air par les PM10 sur la

santé respiratoire. C`est une étude prospective et descriptive portant sur l’ensemble

des patients âgés de plus de 15 ans et qui se présenteraient aux urgences du CHU

Mustapha pour symptomatologie respiratoire aigüe : toux, dyspnée, cyanose, douleur

thoracique et arrêt respiratoire. En pratique, il s'agit d'étudier l'association entre une

série temporelle de mesures de polluants et une série temporelle de données de santé.

Ici, l'unité d'observation est l'unité de temps correspondant au recueil des données

quotidiennes. L'indicateur de santé caractérise un groupe de personnes résidant à

Sidi M’hamed, Alger. L'indicateur d'exposition obtenu à partir des données

recueillies par un capteur avec un échantillonneur à fort débit qui caractérise

l'exposition de la population dans son ensemble.

4.5.1. Construction de l’indicateur d’exposition, PM10

L’indicateur d'exposition est calculé à partir de la moyenne arithmétique

des mesures journalières enregistrées par le capteur.

4.5.2. Construction de l’indicateur sanitaire, morbidité

respiratoire

Le recrutement des patients s`est fait aux urgences médico-chirurgicales

du CHU Mustapha, les consultants pour symptomatologie respiratoire aigüe,

l`asthme et la BPCO, retiendront une attention particulière. Les patients étaient

résidants dans la circonscription où est installé le capteur et étaient soumis au

même protocole qui a compris, entre autres, une anamnèse inspirée du

questionnaire sur les symptômes bronchiques, préparé par le comité des

maladies respiratoires 1986, departement of comity medecine united medical

and dentel school set homes hospital lendase17eh England. [Annexe 1]

4.5.3. Évaluation de l’impact sanitaire

La méthode appliquée dans ce travail est celle utilisée dans le

programme de surveillance Air & Santé–9 villes, PSAS-9, de la phase I [79] et II [80],

La proportion de cas attribuables aux effets à court terme de la pollution de

l’air est calculée à partir de la relation exposition/risque selon la formule suivante :

Page 59: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

51

PA = f (RR-1)/ (1+f (RR-1) où PA est la proportion de cas attribuables, RR le

risque relatif établi à partir de la relation exposition-risque par rapport à un niveau

d’exposition de référence ; cette relation est linéaire sans seuil ; et f : la prévalence de

l’exposition.

La durée de la période d’étude ne permettant pas la construction d’une courbe

dose-réponse à partir des données collectées, nous avons dû utiliser une courbe dose

réponse déjà validée à partir d’un indicateur de pollution et d’indicateurs

épidémiologiques similaires à ceux utilisés à Alger. La courbe de l`OMS a été

retenue [81].

À partir de la relation établie par l`OMS, nous avons retenu un RR de

1,0324, un intervalle de confiance [IC 95%, 1,019-1,046]. Une telle méthode n’est

applicable que lorsque la relation est considérée comme causale, ce qui est

aujourd’hui admis dans le cas de la pollution atmosphérique [82].

Trois scénarios ont été étudiés afin de fournir des éléments aux décideurs en

terme de gestion du risque.

• Scénario 1 : Impact de la pollution de l’air dans le cas d’une pollution très

faible niveau de base = percentile 5.

• Scénario 2 : Gain sanitaire attendu pour une réduction de 25% du niveau

moyen observé de la pollution.

• Scénario 3 : Gain sanitaire attendu pour une réduction des niveaux de

pollution telle que les jours correspondant à un niveau supérieur ou égal au P75

soient ramenés au P25.

4.5.4. Lieu d’enquête

Service des urgences médico-chirurgicales, UMC, du professeur M.Guerinik, CHU

Mustapha Alger Centre.

4.5.5. Période d’enquête

La période d’étude est définie en fonction de la disponibilité des données de

mesures de PM 10 et des données sanitaires. Ces critères justifient une durée de deux

années de recueil de données sanitaires et d’exposition. Le suivi de ces personnes

s’est déroulé sur une période de deux années consécutives, du 1er

avril 2013 jusqu’au

31 mars 2015.

Page 60: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

52

4.5.6. Déroulement de l’enquête

L’enquête s’est déroulée au niveau des UMC du CHU Mustapha, de 8 h à 18

h les consultations étaient assurées par des médecins généralistes ;À partir 18 h le

résident de médecine entame sa garde, le résident assure sa garde au niveau des UMC

et prend en charge les patients souffrants de symptomatologie respiratoire, à partir

du mois d’aout 2013, la garde de pneumologie a été rattachée, désormais aux UMC,

elle est assurée par des pneumologues, cela a permis aux patients de bénéficier de la

présence de pneumologues sur place. Les patients qui se sont présentés aux UMC ont

été interrogés et examinés par les médecins de garde, les données de ces patients ont

été notées sur une fiche, les critères d’inclusion et de non-inclusions ont été

réexaminés pour chaque patient. Les données retenues ont été notées sur un

questionnaire comprenant les variables suivantes : Nom et Prénom, Sexe, Âge,

Antécédents personnels, Motif de consultation, Début de la symptomatologie, Heure

de consultation. Au terme de l’examen clinique un diagnostic final est établi ainsi

qu’une décision de prise en charge, de sortie, ou d’hospitalisation, un rendez-vous

pour la pratique des tests cutanée et ou d’une spirométrie a été remis aux patients.

Annexe2

Les données de pollution PM10 sont directement collectées par l’institut

national de santé publique, INSP ; les collectes sont réalisées chaque mercredi à

l`hôpital Mustapha, au service d’urologie.

La saisie des données s’est fait sur le logiciel EPI-DATA version 3.2, Jens M.

Lauritsen, Michael Bruus & Mark Myatt. Conté de Funen, Danemark, Danemark et

Brixton Health, Pays de Galles, Royaume-Uni. Le contrôle et l’analyse statistique

des données sanitaires se sont fait sur le logiciel EPI-INFO6 version 6.04dfr, CDC,

Atlanta, OMS Genève. L’application développée par l’InVS sur Excel a été utilisée

pour la caractérisation du risque. La saisie des données de l’enquête a été centralisée

et analysée au secrétariat du service des UMC CHU Mustapha, le contrôle final et

l’analyse des données ont été effectués au niveau de l’INSP, service Environnement.

4.6. Critères d’inclusion et de non-inclusion

Critères d’inclusion : Il s’agit d’une étude portant sur l’ensemble des

patients issu de la population de Sidi M`hamed, âgés de plus de 15 ans et résidant

depuis plus de trois mois dans la commune de Sidi M`hamed, seront inclus tous les

patients qui se présenterait aux urgences du CHU Mustapha pour symptomatologie

respiratoire aigüe : toux, dyspnée, sifflement thoracique, douleurs thoracique et arrêt

respiratoire ;

Page 61: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

53

-Les infections respiratoires hautes, I. R. A. hautes, comprennent : 1.

Rhinopharyngites aiguës, 2.Angines aiguës, 3.Otites moyennes aiguës ,4.Sinusites

aiguës.5. Laryngites aiguës.

- Les infections respiratoires basses, I. R.A. basses, comprennent les Pneumonies

aiguës [53]

Critères de non inclusion : Les critères de non inclusion sont l’enfant de

moins de 15 ans, le patient présentant une insuffisance respiratoire aigüe secondaire à

un accident post-traumatique, patient souffrant d’une pathologie cardiaque, patient

présentant une insuffisance rénale stade terminal, patient traité pour pathologie

respiratoire d’origine néoplasique ou secondaire à une maladie connue.

4.7. La pratique de la spirométrie

L’objectif de la spirométrie est de mettre en évidence une hyperréactivité

bronchique ou un Asthme. Elle est pratique par un technicien supérieur infirmier de

santé publique. Ces mesures sont réalisées à l’aide d’un spiromètre [Figure 17].

Le spiromètre Spirobank est destiné à être utilisé par du personnel médical et

paramédical, ou par le patient, toujours sous la responsabilité d’un médecin; il est

prévu pour tester la fonction pulmonaire et peut exécuter des tests de spirométrie

sur des patients de tous âges, exceptés les enfants et les nouveau-nés; il peut être

utilisé dans n’importe quel environnement. Le capteur de débit à turbine n’a pas

besoin de calibration, mais requiert seulement un nettoyage périodique [Figure 18].

Figure 17 : Le spiromètre Spirobank

Page 62: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

54

Figure 18 : Composition du spiromètre Spirobank

Méthode :

Après, une mesure des volumes mobilisables lors des manœuvres calmes,

notamment la capacité vitale lente, CVL, on réalise une mesure des volumes expirès

lors d’une expiration forcée [83].L’intérêt de cette manœuvre a été décrit en 1947 par

Tiffeneau. Elle permet de prendre en compte l’obstruction qui, en limitant le débit

expiratoire, va diminuer la capacité pulmonaire utilisable à l’effort, CPUE [84]

rebaptisée volume maximal expiré en une seconde, VEMS, en 1954. Pierre Drutel,

élève de Tiffeneau, développa en 1959 le concept du rapport VEMS /CVL ou rapport

de Tiffeneau .ce rapport donne un meilleur reflet de l’obstruction que le rapport

VEMS/CVF. La capacité vitale forcée, CVF, est souvent inférieure à la CVL,

notamment chez l’asthmatique.

Lecture de la spirométrie :

L’interprétation de la spirométrie s`est faite par un médecin spécialiste en

pneumologie.

L’obstruction bronchique est définie par la diminution du rapport de

Tiffeneau en, dessous d’une valeur théorique de 80%, en tenant compte de l’âge, de

la taille et du sexe ;

La spiromètrie est complété par un examen de la boucle débit-volume dont

l’aspect de la portion inspiratoire et expiratoire donne un certain nombre

d’indications complémentaires sur le type d’obstruction, et permet parfois d’évoquer

un diagnostic différentiel.

Page 63: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

55

L’aspect concave vers l’extérieure de cette boucle signe l’obstruction

bronchique,

Cet aspect peut exister même en l’absence de diminution du rapport de Tiffeneau si

l’obstruction est telle que la capacité vitale est diminuée par des troubles de

ventilation distaux. [85]

4.8. Les tests cutanés

Ces tests ont pour but de reproduire localement une réaction allergique, le

plus souvent immédiate. Au maximum, en confirmant les sensibilisations suspectées

par l'interrogatoire, ils confortent le diagnostic. Au minimum, s'ils sont positifs sans

pertinence clinique, les tests font le diagnostic d'atopie. Ces tests mettent en évidence

la présence d'immunoglobulines E,IgE, spécifiques de l'allergène testé, en

provoquant une dégranulation des mastocytes cutanés et la formation d'une papule

prurigineuse entourée d'un érythème, triade de Lewis. Ils sont réalisés en piquant

l'épiderme superficiellement à travers une goutte d'extrait allergénique déposée sur

l'avant-bras. Ils sont indolores, sensibles et spécifiques. [Figure19]

La réalisation d'un témoin négatif, solvant, pour éliminer un dermographisme,

et d'un témoin positif , phosphate de codéine, pour s'assurer de la réactivité cutanée

est nécessaire. La batterie minimale associe divers pneumallergènes de

l'environnement :Dermatophagoïdes pteronyssinus et D. farinae, Alternaria, poils de

chat et de chien, blatte, graminées et plusieurs pollens selon l'environnement loco-

régional .[Figure20]

Figure 19 : les prick-tests

Page 64: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

56

Figure 20 : La batterie pneumallergènes

Description de la technique :

Méthode utilisée dans notre étude : le prick-test

C`est une technique simple, rapide et très spécifique, qui est l’étape

essentielle de la recherche des sensibilisations, c’est-à-dire la mise en évidence d’IgE

spécifiques sur les mastocytes cutanés. Après désinfection et dégraissage de la peau

avec une solution d’éthanol à 75°, on dépose les gouttes d’allergènes, extraits

Stallergènes, sur l’avant-bras à 4 cm du pli du coude et du poignet et à un intervalle

de 2 cm entre elles pour éviter que les éventuelles réactions ne se superposent. Les

emplacements des gouttes sont au préalable déterminés par un trait de stylo-bille et

en peau saine ; les gouttes d’allergènes sont ensuite introduites dans l’épiderme par

une petite effraction de la couche cornée grâce à des Stallerpointes avec un angle

d’abord de 90°. Les résultats sont comparés avec le diamètre induit par le phosphate

de codéine à 9 %. Un diamètre d’induration, lu à la 20e minute, est considéré comme

positif s’il est supérieur à 75% du témoin positif, et supérieur ou égal à 3 mm. Un

témoin négatif, solvant, permet d’éliminer un dermographisme. Les patients

présentant un dermographisme ou des infections cutanéo-muqueuses ont été exclus

de l’étude.

Un résultat négatif n'exclut pas la responsabilité d'un allergène si l'histoire

clinique est évocatrice. Dans ce cas, le bilan sera complété par un dosage d'IgE

spécifiques [68, 86].les tests cutanés d’allergie immédiate sont largement utilisés pour

démontrer l’allergie dépendante des IgE, ils représentent un outil diagnostic

fondamental dans le domaine. Lorsqu’ils sont réalisés correctement, ils permettent de

confirmer de façon utile le diagnostic d’une allergie spécifique [87].

Page 65: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

57

LES RÉSULTATS OBSERVÉS

1. DESCRIPTION DE LA POPULATION D’ETUDE

L`enquête a porté sur 183 477 sujets ayant consulté au niveau des UMC

pendant une période d`étude de deux années consécutives, avril 2013- mars 2015.

20 743 patients ont été reçus aux urgences de cardiologie soit 11.30 % du

total des patients, et 20 606, soit 11.23 %, ont présentés des pathologies respiratoires.

1.1. Consultations

1.1.1. Médecine générale

1.1.1.1. Activité mensuelle de consultation en médecine générale Le nombre des consultations en médecine générale était stable sur toute la

période de l`année, avec une moyenne de 7 555 patients par mois.

La demande en consultation de cardiologie était en moyenne de 830 patients

soit 10.98% par mois, la consultation en pneumologie avait une moyenne de 780

consultations soit 10.32% par mois.

La consultation en neurologie était, en moyenne de 460 patients soit 6.08 % par mois.

On retrouve un pic hivernal de consultation pneumologie, janvier et février,

respectivement 18%, 11%. [Tableau14, Figure21]

Tableau 14 : Activité mensuelle de consultation générale

Mois

Médecine Cardiologie

Pneumologie

Neurologie

N N % N % N %

avril 7878 868 11 958 12 382 5

mai 7675 949 12 820,5 11 303,5 4

juin 7856 916 12 643,5 8 882 11

juillet 8191 825 10 426,5 5 305 4

aout 7201 893 12 639 9 344 5

septembre 7035 804 11 659,5 9 375,5 5

octobre 7769 808 10 631 8 609 8

novembre 7019 879 13 664,5 9 450 6

décembre 7728 844 11 989,5 13 406 5

janvier 8284 845 10 1847,5 22 398 5

février 7224 767 11 1051 15 528 7

mars 7881 976 12 972,5 12 551,5 7

Page 66: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

58

Figure 21 : Activité mensuelle de consultation générale

1.1.1.2. Nombre de patients par année d'enquête

La première année d`enquête, 92 817 patients ont examinés en médecine, 10

695 en cardiologie, 11 166 en pneumologie et 5 483 en neurologie. [Figure 22]

Figure 22 : Nombre de consultation générale 1ère année d`enquête.

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

Medecine

Cardiologie

Pneumologie

Neurologie

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000

10000

Medecine

Cardiologie

Pneumologie

Neurologie

Page 67: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

59

La deuxième année d`enquête 90 660 patients ont été examinés en médecine,

10 048 en cardiologie, 9 440 en pneumologie et 5 586 en neurologie. [Figure 23]

Figure 23 : Nombre de consultations générales la 2ème année d`enquête

1.1.2. La consultation de pneumologie :

1.1.2.1. Les pathologies respiratoires

1.1.2.1.1. Activité mensuelle de consultation en pneumologie

20 606 patients ont été reçus pour problème respiratoire, on a retrouvé le pic hivernal.

[Tableau 15, Figure24]

Tableau 15 : Activité mensuelle en consultation pneumologie

Mois N %

Avril 1 916 9,30

Mai 1 641 7,96

Juin 1 287 6,25

Juillet 853 4,14

Aout 1 278 6,20

Septembre 1 319 6,40

Octobre 1 262 6,12

Novembre 1 329 6,45

Décembre 1 979 9,60

Janvier 3 695 17.93

Février 2 102 10,20

Mars 1 945 9,44

Total 20 606 100,00

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

9000

Medecine

Cardiologie

Pneumologie

Neurologie

Page 68: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

60

Figure 24 : Activité mensuelle en consultation de pneumologie

1.1.2.1.2. Nombre de patients en consultation de pneumologie

par année d’enquête

11 166 patients ont été reçus la première année [Tableau16, Figure25], contre 9 440

la deuxième année, la deuxième année la courbe est bimodale elle présente deux pic

de fréquence, printemps, hiver. [Tableau17, Figure26]

Tableau 16 : Consultation pneumologie la 1ére année d`enquête

Mois N %

Avril-13 883 7,91

Mai-13 560 5,02

Juin-13 449 4,02

Juillet-13 410 3,67

Août-13 550 4,93

Sept-13 686 6,14

Oct-13 730 6,54

Nov-13 811 7,26

Déc-13 1319 11,81

Janv-14 2776 24,86

Févr-14 1084 9,71

mars-14 908 8,13

Total 11166 100,00

1 916

853

3 695

1 945

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

Page 69: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

61

Figure 25 : Nombre de consultation en pneumologie 1ère année d`enquête

Tableau 17 : Consultation pneumologie la 2ème année d’enquête

Mois N %

Avril-14 1033 10,94

Mai-14 1081 11,45

Juin-14 838 8,88

Juillet-14 443 4,69

Août-14 728 7,71

Septembre-14 633 6,71

Octobre-14 532 5,64

Novembre-14 518 5,49

Décembre-14 660 6,99

Janvier-15 919 9,74

Février-15 1018 10,78

Mars-15 1037 10,99

Total 9440 100,00

883

410

2776

908

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

Page 70: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

62

Figure 26 : Nombre de consultation en pneumologie la 2eme année d`enquête

1.1.2.1.3. Répartition des consultants en pneumologie selon

l’âge et le sexe :

Selon le sexe

On note une prédominance féminine à 52% [Tableau 18, Figure 27]

Tableau 18 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe

Sexe N %

Homme 9 870 47,90

Femme 10 736 52,10

TOTAL 20 606 100,00

Figure 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe

1033 1081

443

1037

0

200

400

600

800

1000

1200

homme 48% femme

52%

Page 71: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

63

Répartition selon l’âge :

Les patients âgés entre 15 et 35 ans constituent l`essentiel de la population qui

consulte aux urgences,ils représentent 41.78% de l`ensemble des consultants

[Tableau19, Figure28].

Tableau 19 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge

Age N %

15-24 3 825 18,56

25-34 4 785 23,22

35-44 3 885 18,85

45-54 3 332 16,17

55-64 1 886 9,15

65-74 1 432 6,95

≥75 1 461 7,09

TOTAL 20 606 100

Figure 28 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge

19%

23%

19%

16%

9%

7% 7%

15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 ≥75

Page 72: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

64

La moyenne d’âge pour les hommes était de 41 ans, celle des femmes était de 42

ans, [Tableau 20]

Tableau 20 : Moyenne d’âge des consultants en pneumologie selon le sexe

Sexe Age IC 95%

Homme 41.67434 41.31038 / 42.0383

Femme 42.08007 41.73949 / 42.42065

1.1.2.1.4. Répartition des consultants en pneumologie

selon le diagnostic :

Les infections respiratoires représentaient la moitié des consultations en

urgence soit 55% des cas et s`étaient essentiellement les infections respiratoires

hautes avec 28.3%, l`asthme représentait 28.5% des consultations suivi par la BPCO

avec 15.5% de l`ensemble des consultations respiratoires. [Tableau21, Figure29]

Tableau 21 : Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic

Diagnostic final N %

Asthme 5 874 28,51

BPCO 3190 15,48

IRA haute 5 848 28,38

IRA basse 5 694 27,63

TOTAL 20 606 100

Figure 29 : Répartition des consultants en pneumologie selon la pathologie

Asthme

BPCO

IRAhaute

IRAbasse

29%

15%

27%

28%

Page 73: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

65

1.1.2.1.5. Répartition des consultants selon les antécédents 11.07 % des consultants présentaient des antécédents cardiaques, 10.1% des patient

étaient diabétiques dont 8.9% un diabète non insulinodépendant, DNID. [Tableau22,

Figure30]

Tableau 22 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents

Antécédents N %

Asthme 5 296 25,70

BPCO 3 073 14,90

cardiovasculaire 2 409 11,70

Diabète 2088 10.1

DID 254 1,20

DNID 1 834 8,9

Cancer 69 0,33

GASTRO 105 0.50

Goitre 252 1,22

Grossesse 57 0,27

HEMATO 37 0,17

NEPHRO 22 0,10

NEURO 159 0,77

ORL 10 0,04

PR 85 0,41

PSYCHIATRIE 36 0,17

TP 97 0,47

URO 56 0,27

Sans ATDC 6 755 33,41

TOTAL 20 606 100

Figure 30 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents

Asthme

cardiovascul…

DID

CANCER

GOITRE

HEMATO

NEURO

PR

TP

Sans ATDC

Page 74: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

66

1.1.2.1.6. Répartition des consultants en pneumologie selon le

motif de consultation La toux était le principal motif de consultation avec 32% des cas isolée, et

65.4% associée à un autre motif, suivie par la gêne respiratoire 19% et la douleur

thoracique 17% des cas. [Tableau23, Figure31]

Tableau 23 : Répartition des Consultants en pneumologie selon le motif de consultation

Motif de consultation N %

Toux 13 476 65,40

Sifflement 5 500 26,69

Douleur thoracique 7 076 34,34

Gêne respiratoire 8 132 39,46

Éternuement 672 3,26

Rhinorrhée 2 631 12,77

Obstruction nasale 765 3,71

Mal de gorge 3 936 19,10

Figure 31 : Répartition des consultants en pneumologie selon motif de consultation

Toux 32%

Sifflement 13% Douleur

thoracique 17%

Gêne respiratoire 19%

Eternuement 2%

Rhinorrhée 6%

Obstruction nasale

2% Mal de gorge

9%

Page 75: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

67

1.1.2.1.7. Répartition des consultants en pneumologie selon le

suivi

Les malades jamais pris en charge représentent 79.3% du total des patients

qui consultent aux urgences. [Tableau 24, Figure 32]

Tableau 24 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi

Malade déjà pris en charge N %

oui 4 263

20,69

non 16 339

79,31

TOTAL 20 602 100%

Figure 32 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi

oui 20,69%

Non 79,31%

Page 76: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

68

1.1.2.1.8. Répartition des consultants en pneumologie selon le

début de la symptomatologie

Les patients consultaient dans 28.42% des cas les cas les deux premiers jours

du début de la symptomatologie et dans 16.91% le troisième jour, 15.47% des

patients consultent le premier jour. [Tableau 25]

Tableau 25 : Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie

Début de la symptomatologie

En jours N %

0 28 10.07

1 43 15.47

2 79 28.42

3 47 16.91

4 19 6.83

5 28 10.07

7 23 8.27

8 1 0.36

9 10 3.60

1.1.2.1.9. Répartition des consultants en pneumologie pendant

la journée

38.5% des cas consultent le soir à partir de 18h [Tableau26, Figure33]

Tableau 26 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée

Heure N %

Matin 7 633 37,43

Après-midi 4 927 24,06

Nuit 7 884 38,51

Total 20,474 100

Page 77: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

69

Matins (07h-12h) après midi (12h-18h) soir (18h- 07h)

Figure 33 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée

1.1.2.1.10. Répartition des consultations en pneumologie selon

la durée d’observation Pour 59.93% des cas la durée moyenne de mise en observation était de 30 min.

[Tableau27]

Tableau 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon la durée d’observation

Durée d’observation N %

10 3 0.01

15 3 166 15.53

20 257 1.26

30 12 214 59.93

40 612 3.00

45 93 0.46

60 3 206 15.73

90 310 1.52

95 1 0.00

120 499 2.45

130 1 0.00

180 7 0.03

240 13 0.06

Total 20 382 100%

7 633

4 927

7 884

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

Matin Après-midi Nuit

Page 78: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

70

1.1.2.1.11. Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie

Il n`y avait pas de différence significative des consultations selon les jours,

la demande de soins était légèrement plus importante les jours de semaine 15.7% le

lundi et 15.1% le dimanche, la fréquentation des urgences était de 12.22% le

vendredi soit une légère diminution le week-end. [Tableau 28, Figure 34]

Tableau 28 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie

Jour N %

Dimanche 3 111 15,1

Lundi 3 248 15,76

Mardi 3090 15

Mercredi 2 984 14,48

Jeudi 3 038 14,74

Vendredi 2 519 12,22

Samedi 2 616 12,7

Total 20 606 100 %

Figure 34 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie

3 111 3 248

2 519 2 616

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

Page 79: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

71

1.1.2.2. Asthme

5874 Patients asthmatiques ont été reçus.

1.1.2.2.1. Répartition des asthmatiques par tranche d’âge

48% des patients étaient âgés entre 15 et 35 ans ,ce qui constitue l`essentiel de

la population des asthmatiques qui ont consulté aux urgences [Tableau 29,

Figure 35]

Tableau 29 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge

Age N %

15-24 ans 1 340 22,81

25-34 ans 1 510 25,67

35-44 ans 1 240 21,11

45-54 ans 1 036 17,64

55-64 ans 450 7,66

65-74 ans 193 3,29

≥75 ans 107 1,82

Total 5 874 100

Figure 35 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge

23%

26%

21%

18%

8%

3% 2%

15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 ≥75

Page 80: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

72

1.1.2.2.2. Répartition des asthmatiques selon le sexe

Les femmes représentaient 56.38% des consultants. [Tableau30, Figure36]

Tableau 30 : Répartition des asthmatiques selon le sexe

Sexe N %

Homme 2 562 43,62%

Femme 3 312 56,38%

Total 5 874 100%

Figure 36 : Répartition des asthmatiques selon le sexe

1.1.2.2.3. Répartition les asthmatiques selon les antécédents

d`asthme

12% des asthmatiques n`acceptaient pas leur maladie, malgré les crises fréquentes.

[Tableau 31, Figure 37]

Tableau 31 : Répartition des asthmatiques selon les antécédents d’asthme

Asthme N %

oui 5 158 87,81

non 716 12,19

Total 5 874 100

homme 44%

femme 56%

Page 81: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

73

Figure 37 : Répartition les asthmatiques selon les antécédents d’asthme

1.1.2.2.4. Répartition des asthmatiques selon le suivi

56.31% des patients asthmatiques n`avaient pas de suivi. [Tableau32

Figure38]

Tableau 32 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi

Malade déjà pris en charge N %

Oui 2 565 43,69

Non 3 306 56,31

Total 5 871 100

Figure 38 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi

Oui 88%

Non

12%

Oui 44%

Non 56%

Page 82: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

74

1.1.2.2.5. Répartition des asthmatiques selon le motif de

consultation: La gêne respiratoire représentait 81.64% des motifs de consultation suivi par

les sifflements 77.53%. [Tableau33,Figure39]

Tableau 33 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation

Motif de consultation N %

Toux 1 884 32,07

Sifflement 4 554 77,53

Douleur thoracique 671 11,41

Gêne respiratoire 4 796 81,64

Ecoulement, obstruction

nasale

1 162 19,76

Figure 39 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation

Toux

Sifflement

douleur thoracique

gêne respiratoire

Ecoulement nasal + obstruction nasale

32%

78%

11%

82%

20%

Page 83: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

75

1.1.2.2.6. Répartition des asthmatiques pendant la journée 39.43% des patients consultaient le soir à partir de 18 h contre 37.8 % le matin.

[Tableau34, Figure 40]

Tableau 34 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée

Heure de consultation N %

Matin 2 201 37,86

Après-midi 1 320 22,71

Soir 2 292 39,43

Total 5 813 100

Figure 40 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée

1.1.2.2.7. Répartition pendant la journée des asthmatiques

selon le suivi

43.76% des patients présentant un suivi régulier de leur asthme ont consulté la

matinée contre 33.28% des patients non suivi ; la nuit 18.11% des patients sans

suivi régulier qui consultent contre 13.26% de patients avec un suivi régulier.

[Tableau 35]

Tableau 35 : Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi

Heure de consultation Malade déjà pris en charge

Total Oui Non

10.00H

N 1 112 1 088 2 201

% 43,76 33,28 37,87

16.00H N 669 650 1 320

% 26,33 19,88 22,70

20.00H N 423 939 1 362

% 16,65 28,72 23,44

21.00H

N 337 592 930

% 13,26 18,11 15,99

Total N 2 541 3 269 5 813

% 100 100% 100

2 201

1 320

2 292

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

Matin Après-midi Soir

Page 84: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

76

1.1.2.2.8. Répartition des asthmatiques selon la sévérité de la

crise

47.26% des patients ont été examinés pour crise d`asthme modérée et la durée

moyenne de en mise observation était de 30 min. [Tableau 36]

Tableau 36 : Répartition des asthmatiques selon le degré de sévérité de la crise

Durée d’observation minute N %

10 1 0,02

15 961 16,56

20 77 1,33

30 2 743 47,26

40 219 3,77

45 53 0,91

60 1 681 28,96

90 35 0,60

120 30 0,52

180 2 0,03

240 2 0,03

Total 5 804 100%

1.1.2.2.9. Profil hebdomadaire de l`asthme

Il n`y avait pas de différence significative selon les jours ouvrables, les patients

consultaient à 15.85% le lundi. 15.27% des consultations se faisaient le dimanche.

[Tableau 37, Figure 41]

Tableau 37 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine

Jours

N %

Dimanche 897 15,27

Lundi 931 15,85

Mardi 894 15,22

Mercredi 849 14,45

Jeudi 841 14,32

Vendredi 699 11,90

Samedi 763 12,99

Total 5 874 100

Page 85: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

77

Figure 41 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine

1.1.2.2.10. Activité mensuelle de l`asthme

Les consultations des asthmatiques présentaient un pic de consultation en janvier et

une diminution en juillet, avec 13.52% en janvier et 5% en juillet. [Tableau38

Figure42]

Tableau 38 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année

Mois N %

Janvier 794 13,52

Février 505 8,60

Mars 567 9,65

Avril 547 9,31

Mai 539 9,18

Juin 439 7,47

Juillet 294 5,01

Août 384 6,54

Septembre 445 7,58

Octobre 399 6,79

Novembre 407 6,93

Décembre 554 9,43

Total 5 874 100

897 931

699 763

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

1000

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

Page 86: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

78

Figure 42 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année

1.1.2.3. Broncho-pneumopathie chronique obstructive, BPCO

3190 des BPCO ont été reçus pendant la période d`étude.

1.1.2.3.1. Répartition des BPCO selon la tranche d’âge

79.13% des patients étaient âgés de plus de 55 ans .[Tableau39, Figure43]

Tableau 39 : Répartition des BPCO selon l’âge

Age N %

15-24 ans 19 0,60

25-34 ans 69 2,16

35-44 ans 154 4,83

45-54 ans 424 13,29

55-64 ans 629 19,72

65-74 ans 813 25,49

>=75 ans 1 082 33,92

Total 3 190 100

794

294

554

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Page 87: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

79

Figure 43 : Répartition des BPCO selon l’âge

1.1.2.3.2. Répartition des BPCO selon le sexe

51.6% des BPCO étaient des hommes, on a noté un nombre important de

femme présentant des bronchites chroniques non tabagiques dû essentiellement à la

cuisson sur charbon [Tableau40, Figure44]

Tableau 40 : Répartition des BPCO selon le sexe

Sexe

N %

Homme 1 646 51,60

Femme 1 544 48,40

Total 3 190 100

Figure 44 : Répartition des BPCO selon le sexe

1% 2%

5%

13%

20%

25%

34%

15-25 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 >=75

Homme 52%

Femme 48%

Page 88: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

80

1.1.2.3.3. Répartition des BPCO selon les antécédents médicaux

La plus part des BPCO 96.14% reconnaissent leur pathologie, 1.69% confondent

leur état avec un asthme bronchique ,36.6% présentent une pathologie cardiaque

associée et 9.62% un DNID [Tableau41]

Tableau 41 : Répartition des BPCO selon les antécédents

Antécédents médicaux N %

Asthme 54 1,69

BPCO 3 067 96,14

Cardiovasculaire 1 168 36,61

Diabète 306 9,62

DID 101 3,17

DNID 475 14,89

Non précisés 2 0,06

Autres ATCDS 272 8,64

1.1.2.3.4. Répartition des BPCO selon leur suivi

50.82% des BPCO avaient un médecin traitant avec des consultations régulières en

dehors des exacerbations. [Tableau 42]

Tableau 42 : Répartition des BPCO selon leur suivi régulier

Malade pris en charge N %

OUI 1 621 50,82

NON 1 569 49,18

Total 3 190 100

Page 89: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

81

1.1.2.3.5. Répartition des BPCO selon le motif de consultation

Les patients ont consulté pour exacerbation sur le critère subjectif d`une

détérioration de l`état de base, sans être capable de quantifier ni le volume ni la

consistance des crachats, et sans pouvoir chiffrer la température corporelle ; la toux

représentait 68.62% des motifs de consultation, la gêne respiratoire 66% et la douleur

thoracique 54.89% des motifs de consultation. [Tableau43, Figure45]

Tableau 43 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation

Figure 45 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation

Toux

Sifflement

douleur thoracique

gêne respiratoire

69%

27%

55%

66%

Motif de consultation N %

Toux 2 189 68,62

Sifflement 860 26,96

Douleur thoracique 1 751 54,89

Gêne respiratoire 2 106 66,01

Page 90: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

82

1.1.2.3.6. Répartition des BPCO pendant la journée

38.77% des BPCO ont consulté le matin et 20.49% la nuit. [Tableau 44]

Tableau 44 : Répartition des BPCO pendant la journée

|Consultation N %

10 : 00 1 213 38,77

16 : 00 727 23,23

20 : 00 548 17,51

21 : 00 641 20,49

Total 3 129 100

1.1.2.3.7. Répartition des BPCO selon la durée d’observation

47.03% des patients étaient mis en observation pendant 60 min. [Tableau 45]

Tableau 45 : Répartition des BPCO selon la durée d’observation

Observation N %

15 49 1,60

20 30 0,98

30 642 20,98

40 125 4,08

45 24 0,78

60 1 439 47,03

90 271 8,86

95 1 0,03

120 463 15,13

180 5 0,16

240 11 0,36

Total 3 060 100

Page 91: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

83

1.1.2.3.8. Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi

Les patients suivis consultaient la nuit à 39.71% contre 36.07% le matin ; les

patients non suivis consultaient le matin à 41.56% contre 36.22% la nuit, la

différence ne semble pas significative. [Tableau 46].

Tableau 46 : Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi

Heure de consultation Malade pris en charge

Total Oui Non

10.00 N 575 638 1 213

% 36,07 41,56 38,77

16.00 N 386 341 727

% 24,22 22,21 23,23

20.00 N 250 298 548

% 15,68 19,41 17,51

21.00 N 383 258 641

% 24,03 16,81 20,49

Total N 1 594 1 535 3 129

% 100 100 100

1.1.2.3.9. Répartition des BPCO selon le délai de consultation

Dans 21.82% des cas les patients consultaient le jour suivant l`apparition des

symptômes, 14.55% des patients consultaient le jour même. [Tableau 47]

Tableau 47 : Répartition des BPCO selon le délai de consultation

Début de la symptomatologie

en jours N %

0 8 14,55

1 12 21,82

2 12 21,82

3 6 10,91

4 5 9,09

5 4 7,27

7 5 9,09

9 3 5,45

Total 55 100%

Page 92: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

84

1.1.2.3.10. Activité hebdomadaire des BPCO

La différence entre les jours ouvrables n’est pas significative, les patients

consultaient à 17.3% en début de semaine, le lundi. [Tableau48, Figure46]

Tableau 48 : Profil hebdomadaire des BPCO

Jours N %

Dimanche 491 15,39

Lundi 552 17,30

Mardi 478 14,98

Mercredi 472 14,80

Jeudi 423 13,26

Vendredi 408 12,79

Samedi 366 11

Total 3 190 100

Figure 46 : Profil hebdomadaire des BPCO

491

552

366

0

100

200

300

400

500

600

Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi

Page 93: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

85

1.1.2.3.11. Activité mensuelle des BPCO

16.30% des patients BPCO consultaient en janvier et 4.64% en juillet.

[Tableau49, Figure47]

Tableau 49 : Répartition des BPCO pendant l`année

Mois N %

Janvier 520 16,30

Février 324 10,16

Mars 325 10,19

Avril 385 12,07

Mai 278 8,71

Juin 232 7,27

Juillet 148 4,64

Août 187 5,86

Septembre 221 6,93

Octobre 204 6

Novembre 144 4,51

Décembre 222 6,96

Total 3 190 100

Figure 47 : Répartition des BPCO pendant l`année

520

144

222

0

100

200

300

400

500

600

Page 94: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

86

1.1.2.4. Infections respiratoires aigües, IRA

On a recensé 5 848 cas d’IRA hautes et 5694 cas d’IRA basses pendant la période

d`enquête.

1.1.2.4.1. Répartition des IRA par tranche d’âge

Les patients âgés entre 25 et 35 ans constituent respectivement 30.6% et 25.47%

des consultants IRAhautes, IRA basses , il y a inversion de fréquence des IRA hautes

et basses à partir de 35 ans et plus.[Tableau50, Figure48]

Tableau 50 : Répartition des IRA selon l’âge

Age IRA Haute

%

IRA Basse

%

15-24 ans 26,21 16,39

25-34 ans 30,06 25,47

35-44 ans 20,19 23,01

45-54 ans 13,92 18,58

55-64 ans 5,52 8,50

65-74 ans 2,41 5,01

>=75 ans 1,68 3,06

Total 100 100

Figure 48 : Répartition des IRA selon l’âge

15-24 25-34 35-44 45-54 55-64 65-74 >=75

26%

30%

20%

14%

6%

2% 2%

16%

25%

23%

19%

9%

5% 3%

IRA Haute

IRA Basse

Page 95: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

87

1.1.2.4.2. Répartition des IRA selon le sexe

Les femmes représentaient 53.28% des IRA hautes,48.54% des IRA

basses.[Tableau51, Figure 49]

Tableau 51 : Répartition des IRA selon le sexe

Sexe IRA Haute % IRA Basse %

Homme 46,72 51,46

Femme 53,28 48,54

Figure 49 : Répartition des IRA selon le sexe

IRA Haute IRA Basse

47%

51%

53%

49%

Homme

Femme

Page 96: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

88

1.1.2.4.3. Répartition des IRA selon le motif de consultation

La toux représentait 91.31% des motifs de consultation pour les IRA basses

et 71.89% pour les IRA hautes, la douleur thoracique 73.31% des cas pour les IRA

basses et le mal de gorge 54.79% pour IRA hautes. [Tableau52, Figure50]

Tableau 52 : Répartition des IRA selon le motif de consultation

Motif de consultation IRA Haute % IRA Basse %

Toux 71,89 91,31

Sifflement 0,50 1

Douleur thoracique 8,21 73,31

Gêne respiratoire 9,70 11,64

Écoulement, Obstruction

nasale 37,04 11,54

Mal de gorge 54,79 9,10

Figure 50 : Répartition des IRA selon le motif de consultation

Toux

Sifflement

Douleur thoracique

Gêne respiratoire

Écoulement, obstruction nasale

Mal de gorge

IRA Basse IRA Haute

Page 97: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

89

1.1.2.4.4. Variation IRA pendant la journée

37.09%, IRA hautes et 36.58% IRA basses ont consulté entre 07h et 12h.

1.1.2.4.5. Profil hebdomadaire des IRA

Les consultations ont représenté 16048 patients le lundi pour les IRA hautes avec

1567 patients le dimanche pour les IRA basses [Tableau53, Figure51]

Tableau 53 : Répartition des IRA pendant la semaine

Jour IRA Haute % IRA Basse %

Dimanche 14,21 15,67

Lundi 16,48 14,07

Mardi 13,83 15,96

Mercredi 13,73 15,10

Jeudi 15,20 15,54

Vendredi 13,30 11,13

Samedi 13,24 12,52

Figure 51 : Répartition des IRA pendant la semaine

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

IRA Haute %

IRA Basse %

Page 98: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

90

1.1.2.4.6. Activité mensuelle moyenne des IRA

Il existe un pic hivernal pour les IRA hautes et IRA basses, on a noté en

janvier, respectivement, 2 066 pour les IRA hautes et 2 060 consultations pour les

IRA basses; On a comptabilisé un maximum de 1 017 consultations pour les IRA

hautes en avril. [Tableau54, Figure52]

Tableau 54 : Répartition des IRA pendant l’année

Figure 52 : Répartition des IRA pendant l`année

0

5

10

15

20

25

IRA Haute %

IRA Basse %

Mois IRA Haute % IRA Basse %

Janvier 20,66 20,60

Février 9,39 12,72

Mars 8,31 9,96

Avril 10,17 6,83

Mai 9,66 4,55

Juin 6,69 3,95

Juillet 2,98 4,16

Août 6,65 5,58

Septembre 4,69 6,66

Octobre 4,99 6,45

Novembre 5,56 7,96

Décembre 10,26 10,59

Page 99: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

91

1.2. Activité des hospitalisations

1.2.1. Activité mensuelle d`hospitalisation 3669 patients ont été hospitalisés en soins intensifs dont 195 patients pour

pathologie respiratoire. Le nombre de patients hospitalisés pour pathologie

respiratoire reste pratiquement stable pendant l`année avec une moyenne de 16

hospitalisation par mois avec une légère hausse en mai 23 et en janvier 24,

correspondant au période des épisodes de grippe responsable des exacerbations et des

décompensations. [Tableau 55, Figure 53]

En comparaison par rapport à l’hospitalisation générale qui ne présente pas de

grandes fluctuations mis à part une diminution significative survenue en décembre

2013, en rapport avec une suspension des hospitalisations suite à la fermeture du

service déchoquage pour désinfection.

Tableau 55 : Répartition des hospitalisations pendant l’année

Mois Réanimation Cardiologie Pneumologie

Avril 310 83 17

Mai 322 103 23

Juin 348 85 16

Juillet 308 84 16

Aout 325 103 13

Septembre 362 105 10

Octobre 309 79 18

Novembre 306 98 16

Décembre 197 76 17

Janvier 345 92 24

Février 275 80 11

Mars 262 84 14

Total 3669 1072 195

Figure 53 : Répartition des hospitalisations pendant l`année

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Rea

Cardio

Pneumo

Page 100: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

92

1.2.2. Répartition des hospitalisations par année d`enquête

1.2.2.1. Répartition des hospitalisations la première année

1886 ont été hospitalisés en soins intensifs ,83 patients ont été hospitalisés pour

pathologie respiratoire [Figure54]

Figure 54 : Nombre d`hospitalisation la première année d`enquête

1.2.2.2. Répartition des hospitalisations la deuxième année

1783 patients ont été hospitalisés en soins intensifs ,112 patients ont été

hospitalisés pour pathologie respiratoire [Figure 55]

Figure 55 : Nombre d`hospitalisation la deuxième année d`enquête

0

50

100

150

200

250

CARDIO PNEUM REA

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

CARDIO

PNEUM

REA

Page 101: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

93

1.2.3. Répartition des hospitalisations selon le diagnostic final

Les principales causes d`hospitalisation était la BPCO avec 73% des

hospitalisations, l`asthme vient en deuxième position 13.83%. [Tableau56,

Figure56]

Tableau 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic

Diagnostique final N %

Asthme 27 13,83

BPCO 144 73,40

IRAhaute 1 1,06

IRAbasse 23 11,70

TOTAL 195 100

Figure 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic

13,83% 73%

1,06%

11,70%

Asthme

BPCO

IRAhaute

IRAbasse

Page 102: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

94

1.2.4. Répartition des hospitalisations par rapport à la durée

28.89% des patients hospitalisés ont séjourné pendant 01 jour et 20% pendant

02 jours. [Tableau 57]

Tableau 57 : Hospitalisation selon la durée

Durée d’observation en jours N %

1 26 28.89

2 20 22.22

3 16 17.78

4 5 5.56

5 5 5.56

6 4 4.44

7 2 2.22

8 1 1.11

9 2 2.22

10 1 1.11

13 3 3.33

15 2 2.22

19 1 1.11

22 1 1.11

90 1 1.11

Total 90 100%

1.3. Les décès

1.3.1. Variation mensuelle des décès On a recensé 1513 décès en unité de soins intensifs avec 105 décès d`origine

respiratoire. [Tableau58, Figure57]

Page 103: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

95

Tableau 58 : Variation mensuelle des décès

DECES Réanimation

pathologie

respiratoire

Avril 110 10

Mai 129 17

Juin 146 12

Juillet 91 8

Aout 116 10

Septembre 151 7

Octobre 125 11

Novembre 104 6

Décembre 132 8

Janvier 165 6

Février 137 5

Mars 107 5

Total 1513 105

Figure 57 : Variation mensuelle des décès

1.3.2. Répartition des décès par année d`enquête

Le nombre total de décès était de 772 avec 56 décès secondaire à une pathologie

respiratoire la première année. La deuxième année, le nombre total de décès était de

741 49 avec 49 suite à une pathologie respiratoire. [Tableau 59]

0 20 40 60 80

100 120 140 160 180

REA

RESP

Page 104: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

96

Tableau 59 : Répartition des décès par année d`enquête

1ère année

Décès

Réanimation

décès suite à une

pathologie respiratoire

2ème année

Décès

Réanimation

Décès suite à une

pathologie respiratoire

N N %

N N %

avril 74 7 9.45

avril 36 3 8.33

mai 63 8 12.7

mai 66 9 13,63

juin 63 6 9.52

juin 83 6 7.22

juillet 49 4 8.21

juillet 42 4 9,52

aout 58 9 15.5

aout 58 1 1.72

septembre 74 2 2.7

septembre 77 5 6.49

octobre 68 5 7.35

octobre 57 6 10.52

novembre 59 4 6.77

novembre 45 2 4.44

décembres 71 5 7.04

décembres 61 3 4.91

janvier 67 3 4.47

janvier 98 3 3.06

février 61 1 1.63

février 76 4 5.26

mars 65 2 3.07

mars 42 3 7,14

TOTAL 772 56 7.25

TOTAL 741 49 6.61

1.3.3. Répartition des décès respiratoires selon la durée

d’hospitalisation

29.89% des patients décèdent le premier jour d`hospitalisation et 22.99% des cas le

deuxième jour. [Tableau60]

Tableau 60 : Répartition des décès selon la durée d’hospitalisation

Durée d’observation en jours N %

1 26 29.89

2 20 22.99

3 15 17.24

4 4 4.60

5 5 5.75

6 4 4.60

7 2 2.30

8 1 1.15

9 2 2.30

10 1 1.15

13 3 3.45

15 1 1.15

19 1 1.15

22 1 1.15

90 1 1.15

Total 87 100%

Page 105: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

97

1.4. Résultats des examens complémentaires

1.4.1. Répartition des spirométries selon les résultats

334 spirométries ont été pratiquées sur des patients présentant des signes

respiratoires, 50% des spirométries étaient normales, 30.95% des patients avaient un

syndrome restrictif. Cela recadre la fiabilité des spiromètres sans étalonnage, et

relance l’intérêt du débitmètre de pointe. [Tableau61, Figure58]

Tableau 61 : Résultat des spirométries

EFR

N %

Obstructif 24

8,16

Restrictif 91

30,95

Mixte 30

10,20

Normal 149

50,68

TOTAL 294

100

Figure 58 : Résultat des spirométries

8%

31%

10%

51%

Obstructif

Restrictif

Mixte

Normal

Page 106: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

98

1.4.2. Corrélation spirométries —Radiographie thoracique

On a noté que parmi les 194 radiologies thoraciques normales 21% des

patients avaient un syndrome respiratoire pathologique à la spirométris.

Parmi les syndromes respiratoires 8% étaient des syndromes obstructifs et

12.8% des syndromes restrictifs. [Tableau 62]

Tableau 62 : Corrélation spiromètrie — Radiographie thoracique

RADIO

EFR

NORMAL EMPHYSEME SYNDROME

BRONCHIQUE

CARDIO

VASCULAIRE

TOTAL

NORMAL 143 6 8 10 174

OBSTUCTIF 16 15 7 4 42

RESTRICTIF 25 40 8 25 102

MIXTE 9 5 0 1 15

194 66 23 40 334

1.4.3. Test cutané 124 tests cutanés ont été pratiqués parmi les patients présentant une rhinite avec ou

sans signes respiratoires. Les acariens sont en première position avec 60 cas, suivi

des graminées 17cas. [Tableau 63, Figure 59]

Tableau 63 : Résultats des tests cutanés

DPT 60,29

DF 44,12

GRAMINEE 17,91

ALTERNARIA 3,03

Page 107: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

99

Figure 59 : Résultats des tests cutanés

1.4.4. Immunoglobulines E spécifiques Parmi les patients avec test cutané positif 29.4% ont bénéficié de dosage IgE

spécifiques, 31% étaient revenus positifs [Tableau 64, Figure 60]

Tableau 64 : Résultats des IgE spécifiques

IgE spécifiques N %

Positif 7 31,82

Négatif 15 68,18

TOTAL 22 100

Figure 60 : Résultats des IgE spécifiques

0 10 20 30 40 50 60 70

DPT

DF

GRAMINEE

ALTERNARIA

Positif 31,82%

Negatif 68,18%

Page 108: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

100

1.4.5. Immunothérapie spécifique

22% des patients avec IgE spécifiques positives ont été mis sous ITS [Tableau 65,

Figure 61].

Tableau 65 : Nombre de patients mis sous ITS

Figure 61 : Nombre de patients mis sous ITS

1.5. Prévalence des exacerbations des pathologies

respiratoires chroniques

Les symptômes respiratoires représentent 11.23 % des motifs de

consultation hospitalière en comparaison, les symptômes respiratoires représentent

le principal motif de consultation dans les services de santé de premier secours en

extrahospitalier 13,6% [88].

Oui 22%

Non 78%

ITS N %

Oui 15 22,06

Non 53 77,94

TOTAL 68 100

Page 109: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

101

1.6. Incidence de l`asthme aigu grave au CHU Mustapha

Incidence : nombre de nouveaux cas pendant une période t /somme des personnes-

temps pendant la période t

Taux d'incidence : nombre de nouveaux cas de la maladie / population d’étude a

risque.

La population a risque étant les patients asthmatiques.

Taux d'incidence AAG : 27/5874 pendant une année

Taux d'incidence AAG : 0.0045 ; Soit 0.45 Pour 100 personnes-ans

4.45 Pour 1000 personnes-ans

-Densité d’incidence : 27/5874-27=27/5847=0.00461 ; Soit 0.46pour 100 personnes-

ans, Soit 4.61pour 1000 personnes-ans

1.7. Construction de l’indicateur sanitaire ; Morbidité

Le nombre journalier moyen de consultations de cause respiratoire était de 31.

Cette moyenne était significativement plus élevée en période hivernale qu’en

période estivale. [Tableau 66, Figure 62]

Tableau 66 : Indicateur sanitaire

Percentiles Hivernale Estivale Période totale

Moyenne 46 20 31

Ecart type 29,79 10,09 24,21

Percentile 5 18,00 5,65 7,00

Percentile 25 29,00 12,00 17,00

Percentile 50 37,00 19,50 25,00

Percentile75 50,00 25,00 36,00

Percentile 90 86,00 33,70 52,60

Percentile 95 119,00 38,00 76,80

Maximum 157 56 157

Minimum 2 1 1

Page 110: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

102

Figure 62 : Niveau moyen des consultations

2. DONNEES METROLOGIQUES DE POLLUTION PM10

2.1. Répartition journalière par saison des PM10

Le niveau moyen journalier des PM10 pour notre étude était de 53 μg/m³.

L’hiver se caractérisait par une concentration moyenne de PM10

significativement moins élevée qu’en été. 59% des jours de la période d’étude

étaient compris entre 30 et moins de 80μg/m³. [Figure 63]

Figure 63 : Niveau moyen journalier des PM10 μg/m3

Page 111: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

103

2.2. Description des indicateurs PM10

Le niveau moyen journalier des PM10 pour notre étude était de 53 μg/m³.

L’hiver se caractérisait par une concentration moyenne de PM10 significativement

moins élevée qu’en été (37 μg/m³ vs 64 μg/m³).

Le niveau moyen journalier des PM10 compris entre 30 et moins de 80 μg/m³ a été

enregistré pendant 214 jours, soit 59% des jours de la période d’étude.

Un niveau d’exposition dépassant l`objectif de qualité ,50 μg/m³, a été enregistré

durant 164 jours, soit 45% des jours de la période [104]. [Figure 64]

Figure 64 : Distribution journalière des PM10 par classe pour la période allant du 03 avril 2013 au

31 avril 2014 au niveau d’Alger

3. IMPACT DE LA POLLUTION DE L’AIR, PM10, SUR LES

CONSULTATIONS

3.1. Cas attribuables à l`exposition aux PM10 L`Etude impact sanitaire, EIS, se calcule à partir de l`estimation du nombre de

cas attribuables aux effets à court terme de la pollution de l`air. Cette proportion de

cas attribuables est calculée à partir de la relation exposition-risque de l`OMS [81].

L` impact total de l’exposition aux PM10 était de 3.4 % soit 379

consultations attribuables à l’exposition aux PM10, ce nombre a été déterminé par

rapport à l’ensemble des évènements sanitaires respiratoires observés.

Page 112: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

104

Les niveaux inférieurs à la valeur limite de l`exposition aux PM10 à savoir 80 μg/m³

[89] sont responsables de 68% de l’impact total, c`est à dire 209 consultations,

représentant 1.87% de l’ensemble des consultations observées.

164 jours, soit 46% des jours de la période de notre étude, avaient un niveau

d’exposition supérieur à l`objectif de qualité, 50 μg/m³ [49].

58 jours, soit 16% des jours de la période de notre étude avaient un niveau

d’exposition supérieur à 80 μg/m³, valeur limite algérienne. [Tableau 67]

Tableau 67 : Nombre des consultations attribuables à l’exposition aux PM10.

La répartition du taux des impacts associés pour chaque niveau de pollution

d'exposition journalière observée est représentée dans la figure 65.

La série en bleu représente la répartition des jours en fonction du niveau

d’exposition par les PM10. La série rouge correspond à l’impact sanitaire associé à

ce même niveau de pollution par les PM10.

Page 113: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

105

Figure 65 : Classe d`exposition PM10 et impact associe.

3.2. Gain sanitaire

Le gain sanitaire est associé à une réduction des concentrations de PM10, le

nombre de consultations évitables a été estimé à partir des trois scénarios. Cette

estimation consécutive à une réduction des concentrations de PM10 est la suivante :

Scénario 1 : 92.4 consultations auraient été évitées avec un IC à 95% (de 52.8–

132.4) si le niveau de pollution avait été celui des 5% des jours les moins pollués

(15.75 μg/m³).

Nb journalier exposition nulle

(Po) Estimation centrale Estimation basse

Estimation

haute

30,2894 92,4 52,8 132,4

Scénario 2 : Si le niveau moyen d’exposition annuel (53 μg/m³) était ramené à

13.25 μg/m³ (réduction de 25%), on aurait évité 93.2 consultations, avec un IC à

95% (53,5-132,9).

Nb journalier exposition nulle

(Po) Estimation centrale Estimation basse

Estimation

haute

30,2894 93,2 53,5 132,9

Page 114: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

106

Scénario 3 : Si les niveaux d’exposition des jours les plus pollués (68.4

μg/m3) étaient ramenés à P25 (29.9 μg/m³), niveaux les moins pollués, le nombre de

consultations évitées serait de 68.3 (IC 95% 39-97,6).

Nb journalier exposition nulle (Po) Estimation centrale Estimation basse Estimation

haute

30,2894 68,3 39,0 97,6

Les scenarios de gestion du risque qui retrouvent un gain sanitaire en rapport avec

des évènements sanitaires évitables sont représentés au niveau de la figure 66

[ANNEXE 11]

Figure 66 : Nombre de consultations évitables

Page 115: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

107

DISCUSSION

1. DEMARCHE DES ETUDES D’EVALUATION DE L’IMPACT

SANITAIRE

Cette étude repose sur les principes méthodologiques de l’évaluation de

l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine. L’impact sanitaire à court

terme correspond aux effets sur la santé de la pollution dans un délai de 0 à 1 jour

suivant l’exposition. En Europe, il a été étudié essentiellement dans le cadre des

programmes de surveillance air et santé Psas-9 [129] et APHEA [131]

La démarche des EIS est une méthode rapide qui permet d’estimer l’impact

local de la pollution atmosphérique urbaine à partir de données d’étude

épidémiologiques existantes. Cependant, les hypothèses, limites et incertitudes liées à

la démarche de l’EIS doivent être prises en compte lors de l’interprétation des

résultats.

L’une des incertitudes repose sur le fait qu’une partie de la population peut

s’absenter de la zone d’étude au cours de la journée. La zone d’étude peut attirer une

population non-résidente.

Cela conduit selon les niveaux de pollution atmosphérique de la zone

d’attraction, à sur ou sous estimer l’impact sanitaire.

Les études d’impact sanitaire, EIS, permettront d’évaluer les stratégies

environnementales qui seront adoptées pour la prochaine décennie.

2. ANALYSE DES DONNEES SANITAIRES

2.1. Profil des urgences

Les urgences représentent une part importante des consultations non

programmées. Dans notre étude, on a démontré que les symptômes respiratoires

représentent 11.23 % des motifs de consultations hospitalières. Dans les services de

santé de premier secours, en extra hospitalier, les symptômes respiratoires

représentent le principal motif de consultation 13,6% [88].

La qualité de la prise en charge et la confiance dans les structures de base

semble avoir subi une baisse de son efficience opérationnelle au cours de ces

dernières années, ce qui a induit une affluence des patients aux urgences du CHU

Mustapha.

Page 116: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

108

En réalité, ces points de garde extrahospitaliers fonctionnent le plus souvent

de huit heures à 16 heures avec des consultations programmées ou non

programmées.

En raison de la difficulté de joindre leur médecin traitant, beaucoup de

patients consultent directement aux UMC, notamment, lors des crises nocturnes.

Dans notre étude 183 477 patients ont été reçus en consultation de médecine,

20 606 cas soit 11.23% ont présenté une pathologie respiratoire, vus en

consultation non programmé et/ou mis en observation; Parmi eux on retrouve 5 874

cas, soit 3.2% asthmatiques, 3190 cas, soit 1.7% BPCO et 5848, soit 2.96% IRA

hautes et 5694, soit 3.1% IRA basses.

Les patients non suivis représentent une part importante, 79.3%, des

consultants aux UMC.

Après analyse des ordonnances prescrites aux patients, les jours précédant

leur venue aux UMC, on constate quelques prescriptions de thérapeutiques

inadéquates type : corticoïdes LP injectables, Salbutamol en sirop et d`antitussif,

dans les crises d’asthmes.

La demande de soins était plus importante les jours ouvrables et on constate

une légèrement diminution pendant les weekends.

Les consultations en cardiologie représentaient la première demande en

soins aux UMC avec 20 743cas, soit11.3% des patients, précédant de peu les

consultations en pneumologie. Les résultats d’une analyse publiés début 2014 dans

le British Médical Journal, a montré que pour chaque augmentation de la

concentration en PM10 de 10 µg/m³, le risque relatif d'infarctus ou d'angine de

poitrine augmente de 12%. [161]

2.2. Morbidité respiratoire

Lors d'un pic de pollution atmosphérique, les personnes en bonne santé

n’encourent pas de risque particulier. Mais elles peuvent ressentir divers symptômes

à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants, lorsqu’ils pénètrent dans

l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez, de la gorge et toux ou encore

maux de tête.

Dans notre étude, la toux était le principal motif de consultation chez 65.4%

des cas, les signes de la rhinite représentaient 19.74% des motifs et le mal de gorge

19.1%.

Page 117: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

109

Dans l’étude, Swiss Study on Air Pollution and Lung Diseases in Adults,

SAPALDIA, avait noté une augmentation de la prévalence de la dyspnée et de la

bronchite, respectivement de 40 et 30 %, en relation avec un différentiel de 10

µg/m³ de PM10 chez l’adulte [97] ; La prévalence de la toux chronique augmente de

2,5 % pour une augmentation de 10 mg/m³ de la concentration moyenne annuelle

des poussières fines. SAPALDIA a montré par ailleurs que la réduction des niveaux

de particules en Suisse pendant une période de 11 ans avait un effet favorable sur

les symptômes respiratoires des adultes. [50].

Dans notre étude l’âge moyen des asthmatiques était de 37ans. Les patients

suivis et pris en charge pour leur asthme représentait 44% des consultants dans le

cadre de l’urgence ; chez ces derniers, la crise était plus facilement gérable ; Dans

65.16% des cas la durée d`observation était de moins de 30 min, elles étaient

classées en crises modérées. Les crises d’angoisse ou d’hystérie, était des critères

d`exclusion.

Il existe un phénotype associé à l’asthme et pollution atmosphérique chez les

adultes asthmatiques. [57]

Dans notre étude, 12.19% des patients asthmatiques déniaient leur

pathologie; ce refus reste d’actualité, vu le nombre de patient asthmatique non

suivis 3 306 soit 56.31%.

Les patients présentant une pathologie associée sont observant et mesurent

mieux le risque lié à leur pathologie.

À Alger, les asthmatiques sont de plus en plus âgées, plus de 45 ans, ils

représentent 31% des cas. Une proportion importante de ces patients ont des

caractéristiques de l'asthme et de la BPCO, c`est ce qui définit le syndrome de

recouvrement asthme / BPCO, en anglais : the asthma COPD overlap syndrome,

ACOS. [163]

Les patients non observant étaient issus, pour la plupart, de classe socio-

économique défavorable. En Algérie, la Caisse Nationale des Assurances Sociales

prend en charge les pathologies chroniques à 100% ; Cependant, l`asthme et la

BPCO ne font pas parties de la liste des 26 affections pris en charge, cette

reconnaissance peut diminuer et même éliminer la non observance thérapeutique

des patients ; ce qui améliorera de façon significative la prise en charge de l’asthme

et réduira de façon considérable les recours aux urgences suite aux exacerbations

d`asthme et de BPCO. [Annexe 13]

Page 118: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

110

Les patients âgés de plus de 75 ans constituent l`essentiel de la population

des BPCO qui ont consulté aux urgences essentiellement le matin. Les patients

BPCO sont restes en moyenne 60 min en observation aux urgences.

La BPCO a l'image d'une maladie réservée aux hommes de plus de 50ans,

dans notre étude, sa fréquence chez la femme est en nette augmentation, 48%. Chez

ces patientes ayant des symptômes équivalents, on s’oriente davantage vers un

diagnostic de maladie asthmatique [103], Aux Etats-Unis, le nombre de nouveaux cas

de BPCO a augmenté de 36 % dans la population féminine entre 1980 et 2000 [154].

Les IRA étaient représentées essentiellement par les femmes pour les IRA

hautes et par les hommes pour les IRA basses. Un pic de consultation pour les IRA

a été observé respectivement en janvier, plus particulière pour les IRA haute, et en

avril, en rapport avec les épisodes de grippe saisonnière.

Pendant la période d`étude 334 spiromètries ont été pratiquées chez les

patients et ceci en dehors de leur période d`exacerbation, 51% sont revenues

normales, le syndrome restrictif représentait 30.95% des spiromètries.

Dans le cadre de l`urgence, le débit expiratoire de pointe, DEP, constitue

une aide importante et reste un excellent test pour évaluer objectivement la gravité

d`une exacerbation et la réponse au traitement bronchodilatateur, lorsqu’il est

mesurable.

On a retrouvé 21% de syndrome respiratoire pathologique chez 194 patients

dont la radiologie thoracique était normale, avec 8% de syndrome obstructif et

12.8% de syndrome restrictif.

D’après une méta-analyse récente, une augmentation du niveau journalier de

10 µg/m³ des niveaux de PM10 est associée une diminution du VEMS de 0,05 à

0,35, du débit expiratoire de pointe de 0,04 à 0,25 % ainsi qu’une augmentation des

symptômes des voies respiratoires inférieures de 3 % et des voies respiratoires

supérieures de 0,7 % dont la toux de 1,2 % et des hospitalisations de 1,9 à 2,1 % et

admissions aux urgences pour asthme de 1 % [96].

Une évaluation du centre international de recherche sur le cancer, CIRC, en

2013 a encore montré que la pollution par les PM10 est cancérigène, provoquant en

particulier des cancers du poumon. Un lien a également été établi avec

l’augmentation du nombre de cancers des voies urinaires/de la vessie.

Page 119: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

111

La pollution de l’air extérieur a été classée cancérogènes par le CIRC.

L’exposition à long terme à la pollution atmosphérique est associée à une

augmentation de sa prévalence [97]. Le taux de pollution atmosphérique et la

consommation tabagique influencent de façon additionnelle sur le nombre de cancer

pulmonaire [98] [Figure 67].

Figure 67 : Cancers pulmonaires en fonction du taux de pollution atmosphérique

Dans notre étude les allergènes les plus fréquents sont représenté

essentiellement par les acariens, suivis des pollens de graminées. Ce qui rejoint les

résultats de l’étude de 2009 [77].

195 patients ont été hospitalisés aux urgences pour problème respiratoire ;

essentiellement des BPCO. Une hausse des hospitalisations en mai et en janvier

correspondant aux épisodes de grippe. Le nombre d’hospitalisations aux UMC a

diminué en décembre 2013 en rapport avec travaux d’aménagement du service.

Le nombre des décès pour cause respiratoire est resté stable pendant toute

l`année avec une moyenne de 09 décès par mois. On a enregistré 53% des décès les

deux premiers jours, 30% les premiers jours; avec une légère augmentation en avril

et en août.

3. ANALYSE DES DONNEES DE POLLUTION, PM10

La pollution de l’air est de plus en plus perceptible dans les grandes

agglomérations urbaines. De nombreuses études permettent aujourd’hui d’affirmer

que même à des niveaux faibles, cette pollution a des effets néfastes sur la santé.

En Algérie, les principaux problèmes de la pollution atmosphérique

proviennent des activités humaines, en particulier le trafic routier, sources mobiles,

Page 120: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

112

les émissions des installations industrielles vieillissantes, sources fixes, et toutes

activités utilisant la combustion ,installations thermiques, chauffage domestique et

incinération de déchets à l’air libre,...

Les émissions naturelles dues à l’érosion des sols, les incendies, les

émissions des végétaux contribuent également à l’émission de divers polluants

gazeux ou particulaires. Il y a lieu de considérer aussi les polluants secondaires qui à

l’inverse des polluants classiques, polluants primaires, ne sont pas émis directement

par l’homme mais résultent de la transformation photochimique dans l’atmosphère de

polluants primaires. Plusieurs études effectuées durant les dix dernières années ont

montré qu’en milieu urbain, le trafic routier est la principale source de pollution de

l’air [100,101]. Cette pollution, qui est liée aux émissions de polluants primaires et à la

formation de polluants secondaires, est d’autant plus inquiétante que le parc

automobile augmente sans cesse et que le réchauffement climatique est un facteur

favorisant.

Avec la dépollution industrielle mise en place par l`arrêt de la SNTA

Belcourt et la délocalisation de certaines activités comme celles des abatoires, et la

mise en circulation de moyen de transport en commun type métro et tramway, on

s’attend à la diminution des niveaux de pollution pour les cinq prochaines années.

Il faut reconnaitre l’insuffisance des transports collectifs non polluants, ce

qui a contribué à l’augmentation du parc automobile, fait de véhicules motorisés

dépourvus de systèmes limitant la nocivité des gaz d’échappement.

3.1. Estimation de l’exposition à la pollution atmosphérique

Il a été possible de quantifier d'une part le risque lié à la pollution dans un

secteur particulièrement peuplé de la capitale d’Alger et d'autre part le gain en

capital-santé obtenu par une réduction des émissions polluantes.

Dans notre étude le nombre des consultations hospitalières attribuables à

l’exposition aux PM10 s’élève à 379 cas, l’exposition aux PM10 révèle un impact de

3.4 % par rapport à l’ensemble des évènements sanitaires observés ; l’étude de

l’INSP avait évalué à 4,5 % les cas attribuables à la pollution par les PM10 en

extrahospitalier [102].

Dans une étude réalisée à Marseille, France, auprès des asthmatiques ; La

moyenne annuelle de PM10 était de 62 µg/m³, les auteurs ont trouvé une association

significative entre la chute du VEMS et HRB, avec les concentrations de pollution

PM10. Certaines études portant sur les effets de la pollution ont été menées chez les

Page 121: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

113

adultes. Les principales de ces études centrées sur les effets à court terme des

particules sur la santé chez l’adulte sont représentées dans le [Tableau 68]

Tableau 68 : Effets à court terme des particules sur la santé chez l’adulte, principales études

Indicateurs de santé Population Types de particules Références

Fonction respiratoire

Fumeurs, États-Unis

Asthmatiques, États-Unis

Patineurs, États-Unis

PM10

Fumées noires

PM2,5

[104]

[114]

[106]

Symptômes

respiratoires

nocturnes

Symptômes d’asthme

Patients atteints de BPCO,

Nouvelle-Zélande

Asthmatiques, Pays-Bas

Asthmatiques âgés

de 50-70 ans, Pays-Bas

PM10

PM10

PM10, Fumées noires

[107]

[108]

[108]

Mortalité respiratoire

France

Philadelphie, États-Unis

Royaume-Uni

Royaume-Uni

Canada

PM13

PTS

FN, PM13

PM10

PM10, PM2,5

[109]

[110]

[111]

[112]

[113]

Mortalité pour BPCO

États-Unis

Royaume-Uni

PM10, PM2,5

PM13

[110]

[111]

Hospitalisation et visites

respiratoires pour

maladies respiratoires

France

Europe

États-Unis

Royaume-Uni

FN, PM13

PM10

PM10

PM13

[109]

[109]

[114]

[117]

Symptômes

respiratoires milieu

extra hospitalier

Alger 2001-2002 PM10

[102]

Symptômes

respiratoires

milieu hospitalier

Alger 2013-2015

PM10

EIS DES FACTEURS

DE RISQUE SUR LA

PATHOLOGIE

RESPIRATOIRE VUE

EN URGENCE.

Page 122: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

114

3.2. Comparaison avec les données de la littérature, données

actuelles observées dans le monde

La comparaison des taux de PM10 par rapport aux normes européennes

montre que les teneurs urbaines dépassent constamment les limites préconisées. [100]

[Figure 68]

Figure 68 : Comparaison PM10 aux normes internationales, ENP

3.3. Comparaison avec l’étude de l’INSP, Alger

Dans notre étude le niveau moyen journalier de PM10 était de 53 μg/m³, en

comparaison celui de l’étude de l’INSP était de 61 μg/m³,

Les résultats de notre travail montrent que de la pollution journalier par les PM10

est au-dessus de 50 μg/m³ dans 46% des jours de la période considérée soit 164 jours

; en comparaison avec une autre étude faite à Alger en 2001 où 63% des jours soit

229 jours avaient un niveau d’exposition supérieur à 50 μg/m³, soit un gain de 17%

en l`espace de 12 ans.

Dans notre étude seulement 16% des jours, soit 58 jours, avaient un niveau

d’exposition supérieur à 80 μg/m³.

La répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de

PM10 µg/m³ à Alger entre 2001 et 2006 est représentée dans la figure 69.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

S U1 U2 PU1 PU2

Norme Algerienne

Norme U.S

Norme E.U

Norme OMS

Page 123: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

115

Figure 69: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m³ à Alger

entre 2001 et 2006. INSP

3.4. Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites

d`Alger

Le taux de PM10 le plus élevé est retrouve au niveau du site implanté sur l`axe

routier RN5. La Comparaison du taux de PM10 dans les différents sites à Alger est

représentée dans la figure 70.

Figure 70 : Comparaison PM10 inter-sites Alger,ENP

PU

U

S 0

20

40

60

80

100

PM-1 PM-2.5

PM-10

Page 124: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

116

En milieu urbain et en site station trafic routier, S, les teneurs en PM-10 sont

excessives et dépassent les normes internationales et OMS. Cette pollution est

d’autant plus inquiétante que plus de 60 % des PM-10 sont des particules PM-2,5

respirables.

En sites périurbains, les niveaux de pollution sont certes réduits de moitié,

mais atteignent en ampleur les niveaux mesurés en sites urbains dans les grandes

villes européennes. Les différents sites d`implantation de l`échantillonneur sont décrit

dans le tableau 69

Tableau 69 : Site de mesure des PM10 à Alger

3.5. Comparaison du taux PM10 dans les grandes villes du

Monde

L'étude de l’OMS sur la qualité de l’air publiée début mai 2014 a porté sur

1600 villes de 91 pays entre 2008 et 2013. Elle a mesuré les particules PM10 et

PM2,5 durant cette période. Selon l'OMS, les particules fines ont contribué à la mort

de 3,7 millions de personnes dans le monde en 2012. Et seul 12% de la population

urbaine mondiale respire un air affichant une concentration de particules fines en-

deçà des seuils conseillés par l'OMS. Pour les PM10, ce seuil limite de 20 µg/m³

d’air a largement été dépassé dans de nombreuses métropoles, et dans des

proportions bien plus importantes que lors des alertes à la pollution enregistrées à

Genève, Suisse, ou Paris, France, en mars 2014.

Site de mesure Implantation de l’échantillonneur

U1 Site urbain à Bab-Ezzouar à forte densité de population résidente

45000 hab. /Km2.

U2 Site urbain implanté à l’intérieur du C.H.U. Mustapha Bacha au centre d’Alger.

Donne sur la baie d’Alger et donc très bonne ventilation naturelle

U3 Site urbain à Bach-djerrah à forte densité de population résidente plus de

50000 hab./Km2.

S Implanté à l’Ecole Nationale Polytechnique, ENP, Directement au bord de la

RN5. important axe routier avec plus de 30000 véhicules/jour dont environ

20% diésélisés. Subit une bonne ventilation naturelle.

PU1 Site périurbain à l’Institut ISMAL, Dely-Brahim, au Sud d’Alger

PU2 Site périurbain au CDER de Bouzaréah, le point le plus élevé d’Alger.

Site très bien ventilé - faible influence d’émissions directes de particules.

Page 125: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

117

Les villes les plus fortement polluées se trouvaient dans les pays d’Asie du

Sud et du Sud-est, ainsi que ceux du Golfe. Parmi celles affichant la plus haute

concentration annuelle de PM10 on trouve ainsi Peshawar, Pakistan, 549 μg/m³,

New Delhi Inde, 286 μg/m³, Dakar, Sénégal, 179 μg/m³, ou encore Oulan Bator,

Mongolie, 148 μg/m³.

En comparaison Alger avec d`autres villes et d’autres études, le taux PM10

reste acceptable [Figure71]

220 µg/m3 Calcutta

135 µg/m3 Caire, Pékin

53 µg/m3 Alger

20 – 40µg/m3 Villes européennes

Figure 71 : Comparaison PM10 Alger avec d`autres villes

Globalement on a retrouvé qu`à Alger la pollution de l`air est préoccupante

de part l`importance de la fraction acide et sa répartition sur les particules fines.

L`ampleur de cette pollution résulte sans doute de la mauvaise combustion d`un parc

automobile, malgré le nombre restreint de véhicule utilisant le gasoil, mais qui

demeure âgé, mal entretenu, dépourvu quasi totalement de pots catalytiques et

roulant dans sa presque totalité à l`essence plombée. Le seuil limite de 80 µg/m3 est

largement au-dessus du seuil toléré par les données scientifiques et devrait être revu à

la baisse.

Page 126: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

118

4. ESTIMATION DE L’IMPACT SANITAIRE

4.1. Cas attribuables

On a collecté sur l’ensemble des deux années 20 606 cas de pathologies

respiratoires, avec 11 166 cas durant la première année, et 9 440 cas la deuxième

année.

Le nombre de consultations de cause respiratoire en période hivernale était

significativement plus élevé qu’en période estivale, avec une moyenne respective de

46 l`été contre 20 l`hiver. Le nombre journalier moyen de consultation était de 31.

[Tableau70]

Tableau 70: Les données de consultations respiratoires

Percentile Hivernale Estivale Période totale

Moyenne 46 20 31

E. type 29,79 10,09 24,21

Percentile 5 18,00 5,65 7,00

Percentile 25 29,00 12,00 17,00

Percentile 50 37,00 19,50 25,00

Percentile75 50,00 25,00 36,00

Percentile 90 86,00 33,70 52,60

Percentile 95 119,00 38,00 76,80

Maximum 157 56 157

Minimum 2 1 1

4.2. Gain sanitaire, scénarios de gestion du risque

Le gain sanitaire est associé à une réduction des concentrations de PM10, le

nombre de consultations évitables a été estimé à partir des trois scénarios. Dans le

scénario 2, si le niveau moyen d’exposition annuel 53 μg/m³, était ramené à 13.25

μg/m3, réduction de 25%, on aurait évité 93.2 consultations, avec un IC à 95%

(53,5-132,9).

En Algérie, l`estimation des évènements sanitaires évitables suite à une

réduction des concentrations de PM10 est plus intéressante et représentative en

appliquant le scénario 2, on aura 93.2 consultations évitées, si la réduction du niveau

annuel de PM10 était de 25%.

Page 127: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

119

Sur le plan pratique le scenario 2 est le plus adapte dans notre contexte, ce qui

rejoint les résultats de l’étude de l’INSP. [102]

Deux études mettent en évidence un intérêt social et économique lié à la

réduction de la pollution atmosphérique. En Indonésie, une étude a démontré que la

baisse du taux de pollutions diminue les symptômes respiratoires, ce qui réduit les

dépenses médicales et le nombre de journées d’arrêt de travail perdus [66]. L’étude

faite au Mexique a conclu aux mêmes constatations [49].

5. ÉVALUATION DU COUT DE SANTE DIRECT ET IMPUTABLE

A LA POLLUTION URBAINE [Annexe5]

5.1. Les coûts de santé directs

La pollution de l’air ambiant est un nouveau risque sanitaire. [116] Elle

engendre dans notre pays des surcoûts importants pour la collectivité. Selon Rapport

National sur l ’Etat de l ’Environnement, RNE 2000, les coûts directs des maladies

respiratoires sont estimés à 15 000 000 USD /an; soit 0,04% du PIB. Les dépenses

globales de santé de 1963 à 2007 sont représentées dans le tableau 71.

Tableau 71 : Dépenses globales de santé

Indicateur 1963 1999 2005 2006 2007

PIB en USD par habitant 249.2 1 623.3 3 105 3 460 6 770

Dépenses de santé/PIB (en%) 1.49 1.81 4.38 4.64 6.77

Dépenses publiques de santé en %

des dépenses de santé

71.9 74.3 75.39 76.06

Dépenses publiques de santé en %

du total dépenses publiques

4.0 9.0 9.1 10.98 9.61

Dépenses de santé par habitant en USD 3.6 61 141 165 171

Source : Politique nationale de santé, MSPRH, octobre 2007.

Page 128: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

120

Dans notre étude le total des charges directes et indirectes pour chaque année

est de l`ordre de 5 654 492.9 USD la première année et 6 434 601.61 USD la

deuxième année au total les patients des UMC ont couté 12 115 840.83USD pendant

les deux années de notre études. Incluant le cout direct et indirect. L`ensemble des

aménagements et rénovation entrepris pendant cette période ont été comptabilises

avec le coup de prise en charge du patient incluant l`hôtellerie, les soins et les actes

médicaux.

Le calcul des couts s`est fait selon la méthodologie de calcul de la section.

ANNEXE 6, ANNEXE 7.

Le taux de change de la monnaie locale dinars algériens, DZD, en dollars

américains, USD, en 2014 on a enregistré un niveau de 80,56 DZD pour 1 USD, la

conversion s`est faite sur la base 1 USD=106 DZD*. [Tableau 72]

*Banque Nationale d`Algérie, BNA

En 2011 la prise en charge des pathologies respiratoires en Europe, hospitalisation,

prise en charge ambulatoire, médicaments, a couté 379.6 milliard d`euro [23].

Tableau 72 : les couts hospitaliers des urgences chirurgicales du CHU Mustapha du 01 avril 2013

au 01 avril 2015 estimé en dollars américains,USD.

2013 2014

TOTAL DES CHARGES DIRECTES 4589386,72 USD 4713279,30 USD

TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 1065106,21 USD 1748068,60 USD

TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 5654492,93 USD 6461347,90 USD

TOTAL DES DEUX ANNEES 12115840,83 USD

5.2. Coûts liés à l’impact sanitaire

5.2.1. les Coûts attribuables

L`ensemble des patients ont couté 12 115 840,83 $ les deux années avec une

moyenne de 6 057 920,41$ par ans. Ce qui revient à retenir 16 597,04 $ par jours.

Sachant que le nombre journalier moyen de consultation imputable à la pollution était

de 31 pour un nombre de consultation générale moyen de 251 cas par jours.

Le coup lié à l`impact est de 2049,82 $.

Page 129: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

121

5.2.2. Gain économique

Dans le cas où on appliquerait le scénario 2, on aura 93.2 consultations évitées, le

coût du gain sanitaire s’élèverait à 6 162,72 $

6. STRATEGIE D’INFORMATION, ÉDUCATION ET

COMMUNICATION.

6.1. Personnes concernées par les conséquences sanitaires de

la pollution atmosphérique [annexe8]

Le plan de circulation routière a été changé pendant les jeux olympiques

d’Atlanta, la concentration de PM10 a baissé significativement de 36,7 à 30,8 µg/m³,

entraînant ainsi une baisse significative du nombre de visites aux urgences ,11.1 % de

baisse relative et des consultations pour maladies respiratoires ,19.1 % de baisse

relative. Ces résultats encouragent à adopter des mesures de contrôle de la pollution

atmosphérique. [119]

Personnes en bonne santé :

Les personnes en bonne santé n’encourent pas de risque particulier. Mais elles

peuvent ressentir divers symptômes à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants

lorsqu’ils pénètrent dans l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez et de la

gorge, une gêne respiratoire, toux ou encore maux de tête. De même si l’on ressent

un ou plusieurs symptômes respiratoires, mieux vaut évidemment éviter de faire du

sport dans les aires proches d'axes routiers ou au centre-ville et privilégier les espaces

verts.

Les personnes en bonne santé, s’adonnant à des activités physiques en plein air

ou même en salle, peuvent continuer à pratiquer leur sport en cas de pics de PM10 de

50 à 70 μg/m³.

Eviter toutes les activités physiques et sportives intenses.

La pratique d'autres activités émettrices de substances polluantes, usage de

solvants sans protection appropriée, consommation de tabac seront à éviter.

Page 130: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

122

Personnes à risque :

Les personnes à risque, en revanche, encourent une aggravation temporaire

de leur état, nécessitant parfois une hospitalisation. Il s’agit de patients atteints de

maladies chroniques respiratoires, de maladies cardiovasculaires, ainsi que des

enfants et des personnes âgées.

Les personnes à risque, malades chroniques, nourrissons, femmes enceintes,

personnes âgées, devraient être informé afin d`éviter de sortir en plein air notamment

aux heures de pointe du trafic et aux abords des axes routiers et centre-ville très

fréquentés. Pour cela, utiliser les medias les plus répandus, radio, télévision. Et dans

l’idéal, il est conseillé de se rendre dans des régions moins polluées durant un pic de

pollution.

Respecter scrupuleusement les traitements médicaux ou les adapter sur avis

du médecin.

Il est illusoire également de se sentir protégé enfermé à l’intérieur de sa

voiture: les automobiles ne sont nullement étanches pour les particules fines, et

privilégier les transports en commun : bus, trams, métro, ou son vélo, en évitant les

efforts intenses, bien entendu.

Les habitudes des conducteurs algériens doivent évoluer et doivent contribuer

à maintenir une capitale sans pollution cela va de la santé de nos enfants.

6.2. Quand consulter?

En termes de valeur limite, le texte définissant les valeurs limites, les

seuils d’alerte et les objectifs de qualité de l’air en cas de pollution atmosphérique :

Décret n° 06-02 mérite une révision. Pour les particules PM-10, le seuil limite de

80 µg/m³ est largement au-dessus du seuil toléré par les données scientifiques.

L’OMS fixe pour les PM-10 une teneur moyenne annuelle de 20 µg/m³ soit 4 fois

moins que la limite algérienne [81]. L’Union Européenne s`aligne depuis 2010 sur les

mêmes normes que l’OMS. Aucun seuil limite de retentissement n’est identifié.

Les personnes à risque dont l’état s’aggrave doivent consulter leur médecin

sans tarder. De même si l’on est en bonne santé mais qu’on ressent fortement un ou

plusieurs symptômes.

Page 131: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

123

6.3. Recommandations

Les actions proposées à court terme devront s’appuyer sur une

médiatisation, avec une sensibilisation de la population sur le parcours des soins

d’urgence à respecter.

À partir du seuil d`alerte, une exposition de courte durée pourrait entraîner un

risque élevé pour la santé des populations et pour l’environnement.

A partir du seuil d’alerte de 80μg/m³ ou si la concentration en PM10 perdure

au-delà de trois jours, il est recommandé d’éviter les efforts physiques intenses en

plein air.

Dès que le seuil d’alerte est atteint ou dépassé: Il est indiqué de suivre

quelques conseils préventifs :

Stratégie d’information, éducation, communication concernant la

société civile

Le premier de tous les conseils: renoncer à utiliser son véhicule motorisé

personnel. Se rappeler aussi que les deux-roues à moteur, scooter, sont

également très polluants.*

Contribuer à la pratiquer le covoiturage,

Eviter l’utilisation des véhicules personnels et emprunter prioritairement les

réseaux de transport en commun.

Privilégier tout moyen de déplacement non polluant.

Il convient de ne pas aggraver les effets de cette pollution en ajoutant des

facteurs irritants : fumée de tabac, utilisation de solvants en espace intérieur.

De plus il a été démontré que les masques sont inutiles : Certains conseillent

le port d’un masque de protection en papier, masque chirurgical. Or, cette

mesure est inefficace pour retenir des particules bien trop fines. Tout comme

il est peu utile de se protéger le nez et la bouche avec un foulard. Seuls des

masques spéciaux, à cartouche, offrent une véritable protection, mais ne sont

guère adaptés à un emploi de longue durée.

* The Paul Scherrer Institute, PSI, is the largest research centre for natural and engineering sciences

within Switzerland.

Page 132: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

124

Les mesures d’urgences prises par les autorités

Les mesures d’urgences suivantes devraient être prises par les autorités :

Au niveau des sources fixes de pollution: Utiliser pour la consommation

d’énergie, les combustibles à basse teneur en soufre lorsque cette option est

possible, réduire, voire procéder à l’arrêt du fonctionnement des installations

fixes situées dans le périmètre géographique de l’agglomération et dont les

émissions contribuent à la pointe de pollution. Une liste non limitative des

installations concernées est présentée ci-dessous :

Cimenteries

Raffineries de pétrole

Industries métallurgiques

Industries sidérurgiques

Industries d’engrais et de pesticides

Centrales électriques

Incinérateurs d'ordures ménagères.

Incinérateurs de déchets industriels

Incinérateurs de déchets hospitaliers

Au niveau des sources mobiles de pollution :

Limiter la vitesse des véhicules à moteur sur l'ensemble de l’agglomération

concernée à :

- 80 kms/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides

normalement limitées à 110 km/h

- 60 kms/h sur les portions d'autoroutes et de voies rapides

normalement limitées à 90 km/h.

Interdire progressivement l`accès à la capitale pour les véhicules polluants.

Interdire la circulation à l’intérieur de l’agglomération, des poids lourds dont la

charge excède 3,5 T. Ces derniers doivent emprunter obligatoirement les voies de

contournement de l’agglomération. Cette mesure prend effet huit heures après

son déclenchement.

Vérifier la conformité des contrôles techniques obligatoires des véhicules par les

forces de police et de gendarmerie nationale.

Immobiliser au moins 10% des véhicules des parcs des administrations et

services publics,

Page 133: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

125

Les autorités mettront en œuvre les actions et mesures d'urgence définies dans la

présente circulaire. Elles sont prises, soit séparément, soit concurremment en

fonction de la nature des substances polluantes à l'origine de la pointe de

pollution atmosphérique et de l'aire géographique concernée.

Organisation de la circulation, propane, urgence d`un nouveau modèle de

consommation énergétique en Algérie

Equiper les véhicules lourds et anciens avec des filtres à particules, en prenant en

compte les conditions du filtre, la technologie de moteur, et l’âge du véhicule.

CONCLUSION

La pollution de l’air est un des risques principaux environnementaux pour la

santé dans le monde. L`OMS le reconnait aussi en annonçant que les risques dus à la

pollution de l’air sont désormais plus importants qu’on ne le pensait, en particulier en

ce qui concerne les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux. Peu de

risques ont un impact supérieur sur la santé mondiale à l’heure actuelle que la

pollution de l’air; les données factuelles indiquent la nécessité d’une action concertée

pour rendre l’air que nous respirons plus propre.

La lutte contre la pollution de l’air doit demeurer une priorité et nécessite des

approches multi polluants et multi-effets avec comme objectifs la réduction de

l’exposition des populations à la pollution de l’air, notamment vis-à-vis des

particules.

La comparaison avec les teneurs mesurées en milieu naturel non ou très faiblement

pollué, montre qu’environ les deux tiers de cette pollution proviennent des activités

humaines. Les corrélations obtenues entre les différentes fractions suggèrent que les

trois principales sources de particules sont: le trafic routier et les particules

secondaires pour les PM2,5 et les sources terrigènes pour les particules grossières

PM10. Le diesel dégage une pollution spécifique, les moteurs diesel émettent des

particules toxiques constituées de particules de carbone et imprégnées de diverses

substances, en particulier d'hydrocarbures, elles sont capables d'atteindre les alvéoles

pulmonaires.

L`amélioration de la prise en charge nécessite la mise en œuvre de démarches en

vue de diminuer le recours aux urgences ; les services des urgences hospitalières

souffrent d`une fréquentation trop importante, beaucoup de patients ne présentent pas

forcement des signes élevés de gravites. L`obligation de passer par un médecin

généraliste référant, peut éviter le recours systématique aux urgences.

Page 134: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

126

La situation des urgences médico-chirurgicales témoigne de dysfonctionnements à

plusieurs niveaux et plus particulièrement au niveau de l’organisation. Des

propositions et des plans d’action ont été établis à plusieurs reprises, sans action

efficace sur le terrain, entraînant une démotivation du personnel médical et

paramédical. Cependant, ce qui prédomine reste l’absence de ligne directrice et plus

que l’insuffisance des moyens humains, médecins spécialistes, urgentistes ou de

moyens matériels. C’est certainement l’absence d’organisation qui reste le point

crucial. [121].

S’agissant d’un enjeu majeur du développement durable et compte tenu de

l’expérience passée, la mise en place d’un mécanisme institutionnel multisectoriel en

vue d’une approche intégrée renforcée s’avère indispensable. Ainsi que l’élaboration

d’une réglementation avec une définition précise des taches et prérogatives des

différents intervenants dans le domaine , Santé – Environnement , pour permettre

les échanges d’informations entre ces derniers après avoir identifié une liste

d’indicateurs pouvant être spécifique de la région.

En Algérie le problème des transports est insuffisamment pris en charge dans les

projets d’urbanisme, il représente pour ainsi dire le maillon faible des politiques

territoriales et ce malgré le fait qu’il intègre de nombreux enjeux, non seulement

économiques et industriels, d’aménagement du territoire ,infrastructures, sociaux

,mobilité des personnes, mais également environnementaux. Les différents modes de

transport n’ont pas les mêmes impacts sur l’environnement et le climat. En effet, les

modes de transport collectifs urbains ou les trains génèrent par voyageur/kilomètre

moins d’émissions de polluants atmosphériques que les véhicules particuliers. Ainsi,

le développement des transports doit être au centre des préoccupations des pouvoirs

publics.

La qualité de l'environnement est le garant d'une meilleure santé. Mais dégradé elle

représente un risque voire un danger sanitaire pour les populations. De ce fait

l’impact de la dégradation de l'environnement sur la santé humaine constitue une

préoccupation majeure de santé publique, la prévention des maladies liées à la

dégradation de l’environnement par des polluants constitue un défi permanent.

Compte tenu des risques sanitaires prévalent et émergents et des coûts engendrés, la

santé environnementale devient, un axe stratégique de la politique de protection et de

promotion de la santé avec pour objectifs de:

- prévenir et réduire les risques sanitaires par la lutte contre les risques de

pollution de l’environnement, air, eaux, sols.

- réduire les conséquences de la pollution sur la santé humaine par le

renforcement et l’application stricte de la règlementation,

Page 135: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

127

- informer et sensibiliser la population y compris les enfants sur les risques

sanitaires liés aux pollutions.

La reconnaissance de l`asthme et de la BPCO comme pathologie chronique

et leur intégration dans la liste des 26 affections donnant droit aux prestations en

nature pris en charge à 100% par la CNAS permettrait, à travers une meilleure

observance des patients au traitement au long cours, un contrôle de ces pathologies et

une diminution de l`afflux aux urgences.

L`intérêt d`associer les différentes associations de patients dans l`organisation

de journées de sensibilisations et dans l`éducation sanitaire des patients, seraient

d`une aide non négligeable.

Dans un contexte marqué par la lutte contre les émissions de gaz à effet de

serre, les problèmes de qualité de l’air ne doivent pas être sous-estimés, et les

politiques relatives à la protection du climat doivent en tenir compte. Bien que la

qualité de l’air des agglomérations soit globalement meilleure qu’il y a 10 ou 20 ans,

l’urbanisation et la croissance du trafic automobile, ainsi que certaines activités

industrielles, provoquent encore localement ou épisodiquement des situations de forte

exposition aux polluants de l’air.

Il convient en outre d’être vigilant vis-à-vis des risques liés, par exemple, aux

évolutions de certaines activités industrie chimique, activités agricoles, trafic

aérien..., susceptibles de conduire à de nouveaux polluants ou à des risques

d’expositions élevées pour certains polluants traces. En outre, la dégradation de la

qualité de l’air peut concerner des zones et des populations déjà affectées par d’autres

nuisances, pollutions des sols, nuisances sonores et habitat insalubre, aggravant ainsi

les inégalités environnementales.

Dans un contexte environnemental très marqué par la problématique du

changement climatique, il est nécessaire également de veiller aux risques d’émissions

de polluants toxiques que peuvent produire certaines technologies ou certaines

pratiques ,agro carburants, chauffage au bois, en plein développement du fait de leurs

atouts en matière de rejets de gaz à effet de serre. L’ensemble de ces éléments montre

que la lutte contre la pollution de l’air doit demeurer une priorité en matière de

protection de l’environnement et de santé publique, et qu’elle nécessite des approches

associant les différents polluants et l`études de leurs multiples effets sur la santé.

C’est aussi aux professionnels de santé de s’approprier et de répercuter les

connaissances acquises afin de mettre en œuvre la surveillance et la prévention des

phénomènes de santé en lien avec l`environnement et le changement climatique. Tout

d`abord les pneumologues, mais aussi les médecins généralistes et tous les acteurs de

la santé.

Page 136: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

128

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Représentation schématique de la distribution granulométrique des aérosols et de leurs

mécanismes de formation et de déposition. ..................................................................................................... 18

Figure 2: Répartition journalière des PM10 µg/m³ par classe d`exposition du 1er octobre 2001 au 30

septembre 2006 à Alger ................................................................................................................................... 21

Figure 3 : Évolution annuelle des teneurs atmosphériques en particules PM-10 à Alger ............................... 22

Figure 4: Évolution des teneurs en PM-1, PM-3 et PM-10 mesurées à Alger................................................. 25

Figure 5 : Climagramme du quotient pluviothermique d’Emberger ............................................................... 34

Figure 6. - Diagramme ombrothermique d’après Bagnouls et Gaussen .......................................................... 34

Figure 7 : Direction, en % , des vents .............................................................................................................. 35

Figure 8 : La vitesse moyenne du vent aux heures synoptiques et vent maximum quotidien à 10 m au-dessus

du sol FF en m/s, DD en 10° ........................................................................................................................... 35

Figure 9 : Humidité relative aux heures synoptiques en % ............................................................................. 36

Figure 10 : Pression atmosphérique au niveau de la mer ............................................................................... 36

Figure 11 : Calendrier pollinique de la ville d’Alger. ...................................................................................... 38

Figure 12 : Évolution de la quantité de pollen à Alger.. .................................................................................. 38

Figure 13 : Capteur PM10 jauge bêta, INSP, installé à l`hôpital Mustapha .................................................... 42

Figure 14 : Capteur PM10 jauge bêta .............................................................................................................. 43

Figure 15 : Le trafic automobile à Alger ........................................................................................................ 46

Figure 16 : Image satellite de la commune de Sidi M`hamed, Alger .............................................................. 48

Figure 17 : Le spiromètre Spirobank ............................................................................................................... 53

Figure 18 : Composition du spiromètre Spirobank.......................................................................................... 54

Figure 19 : les prick-tests............................................................................................................................... 55

Figure 20 : La batterie pneumallergènes ......................................................................................................... 56

Figure 21 : Activité mensuelle de consultation générale ................................................................................. 58

Figure 22 : Nombre de consultation générale 1ère année d`enquête. .............................................................. 58

Figure 23 : Nombre de consultations générales la 2eme année d`enquête ...................................................... 59

Figure 24 : Activité mensuelle en consultation de pneumologie ..................................................................... 60

Figure 25 : Nombre de consultation en pneumologie 1ère année d`enquête ................................................... 61

Figure 26 : Nombre de consultation en pneumologie la 2eme année d`enquête ............................................. 62

Figure 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe ........................................................... 62

Figure 28 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge .............................................................. 63

Figure 29 : Répartition des consultants en pneumologie selon la pathologie .................................................. 64

Figure 30 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents.............................................. 65

Figure 31 : Répartition des consultants en pneumologie selon motif de consultation ..................................... 66

Figure 32 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi ........................................................... 67

Figure 33 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée ............................................... 69

Figure 34 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................................... 70

Figure 35 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ............................................................................ 71

Figure 36 : Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................................... 72

Figure 37 : Répartition les asthmatiques selon les antécédents d’asthme ....................................................... 73

Figure 38 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi ............................................................................... 73

Figure 39 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation ....................................................... 74

Figure 40 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée ........................................................ 75

Figure 41 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine ....................................................................... 77

Figure 42 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année ............................................................... 78

Figure 43 : Répartition des BPCO selon l’âge................................................................................................. 79

Figure 44 : Répartition des BPCO selon le sexe.............................................................................................. 79

Page 137: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

129

Figure 45 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................................... 81

Figure 46 : Profil hebdomadaire des BPCO .................................................................................................... 84

Figure 47 : Répartition des BPCO pendant l`année ......................................................................................... 85

Figure 48 : Répartition des IRA selon l’âge .................................................................................................... 86

Figure 49 : Répartition des IRA selon le sexe ................................................................................................. 87

Figure 50 : Répartition des IRA selon le motif de consultation ...................................................................... 88

Figure 51 : Répartition des IRA pendant la semaine ....................................................................................... 89

Figure 52 : Répartition des IRA pendant l`année ............................................................................................ 90

Figure 53 : Répartition des hospitalisations pendant l`année .......................................................................... 91

Figure 54 : Nombre d`hospitalisation la première année d`enquête ................................................................ 92

Figure 55 : Nombre d`hospitalisation la deuxième année d`enquête ............................................................... 92

Figure 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic ...................................................................... 93

Figure 57 : Variation mensuelle des décès ...................................................................................................... 95

Figure 58 : Résultat des spirométries .............................................................................................................. 97

Figure 59 : Résultats des tests cutanés ............................................................................................................. 99

Figure 60 : Résultats des IgE spécifiques ........................................................................................................ 99

Figure 61 : Nombre de patients mis sous ITS ................................................................................................ 100

Figure 62 : Niveau moyen des consultations ................................................................................................. 102

Figure 63 : Niveau moyen journalier des PM10 μg/m3 ................................................................................. 102

Figure 64 : Distribution journalière des PM10 par classe, 03 avril 2013- 31 avril 2014, d’Alger ................ 103

Figure 65 : Classe d`exposition PM10 et impact associe. ............................................................................. 105

Figure 66 : Nombre de consultations évitables .............................................................................................. 106

Figure 67 : Cancers pulmonaires en fonction du taux de pollution atmosphérique....................................... 111

Figure 68 : Comparaison PM10 aux normes internationales, ENP ............................................................... 114

Figure 69: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m³ à Alger entre

2001 et 2006. INSP ........................................................................................................................................ 115

Figure 70 : Comparaison PM10 inter-sites Alger,ENP ............................................................................... 115

Figure 71 : Comparaison PM10 Alger avec d`autres villes .......................................................................... 117

Page 138: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

130

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Effets sanitaires à court terme des augmentations de 10 μg/m³ des niveaux de PM10 .................. 9

Tableau 2 : Charge de morbidité attribuable à l’environnement par groupe de maladie ................................. 15

Tableau 3: Répartition annuelle et par saison tropique des niveaux moyens de PM10 µg/m3, à Alger entre

2001 et 2006 INSP] ......................................................................................................................................... 21

Tableau 4 : Niveaux PM10 Alger 2001-2006.................................................................................................. 22

Tableau 5: Teneurs moyennes en PM10 ;PM2,5 et PM1 mesurées dans le Grand Alger. .............................. 23

Tableau 6 : Teneurs moyennes et extrêmes en μg/m des PM-i mesurées à l’ENP, Alger. .............................. 25

Tableau 7 : Teneurs atmosphériques moyennes en métaux lourds associés aux PM-i .................................... 26

Tableau 8 : Teneurs atmosphériques moyennes des métaux lourds mesurées à Alger. .................................. 27

Tableau 9 : Lignes directrices OMS relatives à la qualité de l’air. .................................................................. 32

Tableau 10: Population résidente des ménages ordinaires et collectifs ,MOC, selon le sexe et le taux

d’accroissement annuel moyen. ....................................................................................................................... 40

Tableau 11 : Répartition de la population de Sidi-M’hamed selon la tranche d’âge. ...................................... 40

Tableau 12 : Morbidité aux UMC CHU Mustapha, 2006-2012 ...................................................................... 41

Tableau 13 : Répartition du parc national automobile selon le genre en Algérie. ........................................... 45

Tableau 14 : Activité mensuelle de consultation générale .............................................................................. 57

Tableau 15 : Activité mensuelle en consultation pneumologie ....................................................................... 59

Tableau 16 : Consultation pneumologie la 1ére année d`enquête ................................................................... 60

Tableau 17 : Consultation pneumologie la 2ème année d’enquête ................................................................. 61

Tableau 18 : Répartition des consultants en pneumologie selon le sexe ......................................................... 62

Tableau 19 : Répartition des consultants en pneumologie selon l’âge ............................................................ 63

Tableau 20 : Moyenne d’âge des consultants en pneumologie selon le sexe .................................................. 64

Tableau 21 : Répartition des consultants en pneumologie selon le diagnostic ................................................ 64

Tableau 22 : Répartition des Consultants en pneumologie selon les antécédents ........................................... 65

Tableau 23 : Répartition des Consultants en pneumologie selon le motif de consultation ............................ 66

Tableau 24 : Répartition des consultants en pneumologie selon le suivi ........................................................ 67

Tableau 25 : Répartition des consultants en pneumologie selon le début de la symptomatologie .................. 68

Tableau 26 : Répartition des consultations en pneumologie pendant la journée ............................................. 68

Tableau 27 : Répartition des consultants en pneumologie selon la durée d’observation ................................ 69

Tableau 28 : Profil hebdomadaire des consultations en pneumologie ............................................................. 70

Tableau 29 : Répartition des asthmatiques par tranche d’âge ......................................................................... 71

Tableau 30 : Répartition des asthmatiques selon le sexe ................................................................................. 72

Tableau 31 : Répartition des asthmatiques selon les antécédents d’asthme .................................................... 72

Tableau 32 : Répartition des asthmatiques selon leur suivi ............................................................................. 73

Tableau 33 : Répartition des asthmatiques selon le motif de consultation ...................................................... 74

Tableau 34 : Répartition du nombre des asthmatiques pendant la journée...................................................... 75

Tableau 35 : Répartition pendant la journée des asthmatiques selon le suivi .................................................. 75

Tableau 36 : Répartition des asthmatiques selon le degré de sévérité de la crise ............................................ 76

Tableau 37 : Répartition des asthmatiques par jours de semaine .................................................................... 76

Tableau 38 : Variation du nombre des asthmatiques pendant l`année ............................................................ 77

Tableau 39 : Répartition des BPCO selon l’âge .............................................................................................. 78

Tableau 40 : Répartition des BPCO selon le sexe ........................................................................................... 79

Tableau 41 : Répartition des BPCO selon les antécédents .............................................................................. 80

Tableau 42 : Répartition des BPCO selon leur suivi régulier .......................................................................... 80

Tableau 43 : Répartition des BPCO selon le motif de consultation ................................................................ 81

Tableau 44 : Répartition des BPCO pendant la journée .................................................................................. 82

Tableau 45 : Répartition des BPCO selon la durée d’observation .................................................................. 82

Page 139: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

131

Tableau 46 : Variation des BPCO pendant la journée selon leur suivi ........................................................... 83

Tableau 47 : Répartition des BPCO selon le délai de consultation ................................................................. 83

Tableau 48 : Profil hebdomadaire des BPCO .................................................................................................. 84

Tableau 49 : Répartition des BPCO pendant l`année ...................................................................................... 85

Tableau 50 : Répartition des IRA selon l’âge .................................................................................................. 86

Tableau 51 : Répartition des IRA selon le sexe ............................................................................................... 87

Tableau 52 : Répartition des IRA selon le motif de consultation .................................................................... 88

Tableau 53 : Répartition des IRA pendant la semaine .................................................................................... 89

Tableau 54 : Répartition des IRA pendant l’année .......................................................................................... 90

Tableau 55 : Répartition des hospitalisations pendant l’année ........................................................................ 91

Tableau 56 : Répartition des hospitalisations selon le diagnostic ................................................................... 93

Tableau 57 : Hospitalisation selon la durée ..................................................................................................... 94

Tableau 58 : Variation mensuelle des décès .................................................................................................... 95

Tableau 59 : Répartition des décès par année d`enquête ................................................................................. 96

Tableau 60 : Répartition des décès selon la durée d’hospitalisation ............................................................... 96

Tableau 61 : Résultat des spirométries ............................................................................................................ 97

Tableau 62 : Corrélation spiromètrie — Radiographie thoracique .................................................................. 98

Tableau 63 : Résultats des tests cutanés .......................................................................................................... 98

Tableau 64 : Résultats des IgE spécifiques...................................................................................................... 99

Tableau 65 : Nombre de patients mis sous ITS ............................................................................................. 100

Tableau 66 : Indicateur sanitaire ................................................................................................................... 101

Tableau 67 : Nombre des consultations attribuables à l’exposition aux PM10. ............................................ 104

Tableau 68 : Effets à court terme des particules sur la santé chez l’adulte, principales études ..................... 113

Tableau 69 : Site de mesure des PM10 à Alger ............................................................................................ 116

Tableau 70: Les données de consultations respiratoires ................................................................................ 118

Tableau 71 : Dépenses globales de santé ....................................................................................................... 119

Tableau 72 : les couts hospitaliers des urgences chirurgicales du CHU Mustapha du 01 avril 2013 au 01

avril 2015 estimé en dollars américains,USD. ............................................................................................... 120

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Berkache, Mohamed Guerinik. Pertinence des venues aux urgences médico-

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Page 155: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

147

LISTE DES ANNEXES

1- Annexe1 : Questionnaire de l’enquête

2- Annexe2 : Imprime pour Rendez Vous Exploration

Fonctionnelle Respiratoire, EFR

3- Annexe3 : Batterie de pneumo allergènes

4- Annexe4 : Cout hospitalisation

5- Annexe5 : Cout prise en charge de la crise

6- Annexe6 : Calcul des coûts C.H.U MUSTAPHA

7- Annexe7 : Cout du package au service des Urgences

Médico-Chirurgicales

8- Annexe8 : Comment réagir en cas d’alerte pollution

9- Annexe9 : Réglementation Algérienne

10- Annexe 10 : Calcul statistique des Urgences Médico-

Chirurgicales

11- Annexe 11 : Gain sanitaire

12- Annexe 12 : Loi n° 03-10 relative à la protection de

l'environnement dans le cadre du développement durable.

13- Annexe 13 : Liste des affections prises en charge à

100%

Page 156: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

148

Annexe1

CHU MUSTAPHA

SERVICE DES URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES PR M. GUERINIK

FICHE DE SELECTION

Agent de saisi :

DATE :

Nom: Prénom: Sexe:

Age: N°telephone:

Adresse:

- ATCD Personnel:

Asthme oui

BPCO oui

Cardiovasculaire

diabète

Autres ……………

- Motif de consultation

*Symptomatologierespiratoire: Sifflement Toux spasmodique

douleur thoracique

*ORL

Malade déjà pris en charge oui

Début de la symptomatologie :

Heure de consultation :

durée d’observation :

Radio

DEP : l/min

EFR : VEMS : CV :Tiffeneau :

Test Cutané

Allergène : T+

IgE Spécifique

ITS

Diagnostic final :

Décision 1- Sortant

2- Hospitalisé Service ……… Réanimation

3-

Page 157: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

149

Annexe2

CENTRE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE D’ALGER CENTRE

HOPITAL MUSTAPHA

Pr M. GUERINIK

Unité : Urgences Respiratoires

Rendez Vous Exploration Fonctionnelle Respiratoire(EFR)

Nom………………… Prénom…………………

RDV le ………………….. à 08h00

Page 158: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

150

Annexe3 Batterie de pneumo allergènes

Papule

Mm

Erythème

mm

observations

-Témoinnégatif -Témoin positif

Acariens -DPT

-DF

-Blomia

Blatte -blatte

germanica

Moisissure -Alternaria

Pollen

graminées

-5 graminées

-4 céréales

Pollen

arbre

-cupressacée :

cyprès

-oléacées:olivier

Pollen

herbacée

-pariétaire

officinalis

Poil chat

Poil chien

Page 159: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

151

Annexe4 Cout hospitalisation

Cout hospitalisation BPCO par 24H DNID ,HTA

- SSi 0.9%° 500 cc =6 77.09*4 = 308.36 DA

- Claforan 1G = 4 gramme 40.89*4= 163.56 DA

- Solumedrol = 160 mg 72.57*4= 2902.8 DA

- Mopral = 40 mg 163.86*2 = 327.72DA

- Salbutamol solution aérosol = 88.04DA

- Bandelette dextro = 06 bandelettes = 230 DA

- Insuline ordinaire= 516.67 DA

- Lovenox= 40 mg 280*2= 560

- oxygène

- Intubation sonde =70.75DA

- Canule =33DA

- Perfuseur =30.69DA

- Intranul=cathéter = 21.59DA

- Masque = 265DA

- Sonde à oxygène=16.73DA

- Sonde d’aspiration= 14 ou 16 26*14= 364DA

- Sonde gastrique = 17.97 DA

- Sonde urinaire ou peniflow = 28.58DA

- 05 pastilles pour scope 13*5= 65DA

- Tube prélèvement = 3.50 DA

- Téléthorax=1200 DA

- Seringues = 20 12.87*20= 257.4DA

- Sparadrap = 204.04DA

- Compresses = 405.93DA

- Sac collecteur d’urine = 23.10DA

- Gants stériles = 29.00DA

- Gants propres = 6.3DA

- Bétadine= 81.8DA

- Sparadrap = 204.02DA

- ECG=500 DA -03 infirmiers-02 réanimateurs-Hôtellerie

Page 160: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

152

Cout hospitalisation asthme par 24H AAG - SSI 0.9%°= 1 000 cc 77.09*2= 154.18DA

- SG 5%=500 cc 97.95*2= 195.9DA

- salbutamol=5mg /h 10 ampoules= 250DA

- kcl= 2 g = 12.51DA

- cacl=1 g= 14.28DA

- claforan=2 gr 40.89*2= 81.78DA

- gentamycine=160 mg 20.35= 40.7DA

- salbutamol solution aerosol= 4 cc= 88.04DA

- perfalgan=4 g 116.35*4= 465.4 D A

- oxygène

- Intubation sonde= 70.75DA

- Canule= 33DA

- Perfuseur= 30.69DA

- Intranul=cathéter= 21.59DA

- Masque= 265DA

- Sonde à oxygène = 16.73DA

- Sonde d’aspiration= 14 ou 1626*14= 364DA

- Sonde gastrique= 17.97DA

- Sonde urinaire ou peniflow= 28.58DA

- 05 pastilles pour scope13*5= 65DA

- Tube prélèvement= 3.5DA

- Seringues = 20 12.87*20= 257.4DA

- Compresses = 405.93DA

- Sac collecteur d’urine= 23.10DA

- Gants stériles= 29.00DA

- Gants propres= 6.3DA

- Bétadine = 81.8DA

- Sparadrap = 204.02DA

- Téléthorax=1000 DA

- 03 infirmier

- 02 réanimateurs

- Hôtellerie

Page 161: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

153

Annexe5 Couts de prise en charge crise d’asthme

Crise bénigne a modérée

- temps passe aux urgences = 25 min

- HHC=200 mg = 38.5DA

- Solumedrol = 40 mg = 72.57DA

- Seringues = 02 12.87*2= 25.74DA

- Salbutamol solution aérosol = 1 cc= 88.04DA

- Oxygène = 15 min

- Sparadrap = 204.04DA

- 01 Généraliste

- 01 infirmier

Crise sévère

- temps passé aux urgences = 140 min

- HHC = 200 mg= 38.5DA

- Solumedrol = 40 mg = 72.57DA

- Seringues = 04 12.87*4= 51.48DA

- Salbutamol solution aérosol = 5 cc = 88.04DA

- Oxygène

- Téléthorax=1000 DA

- Sparadrap = 204.04DA

- 01 Généraliste

- 01 infirmier

Page 162: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

154

Cout de prise en charge exacerbation BPCO

- temps passe aux urgences = 150 min

- Solumedrol = 80 mg 72.57*2= 145.14DA

- Seringues = 04 12.87*4= 51.48DA

- Salbutamol solution aérosol = 2 cc= 88.04DA

- Oxygène

- Sparadrap = 204.04DA

- Atrovent = 250DA

- Téléthorax=1000 DA

- E.C.G=500 DA

- 01 Généraliste

- 01 infirmier

- 01 pneumologue

- 01 cardiologue

Page 163: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

155

Annexe 6 : Calcul des coûts CHU Mustapha

Unité d'œuvre: PACKAGE

DESIGNATION URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES

PERSONNEL 243211894,32

ALIMENTATION 6618760,36

PHARMACIE 169064308,22

FOURNITURE DIVERSES 23051732,10

ENTRETI & MAINTEN 34211480,41

S/TOTAL =

476158175

Q-P CHARGES COMMUNES 10316817,70

TOTAL DES CHARGES DIRECTES 486474993,11

LABORATOIRES 28248773,81

RADIOLOGIE 37071,91

REEDUC.FONCTIONN 0,00

K.T1 0,00

S.E.M.E.P 2 745908,31

ADMINISTRATION 26073465,79

SCES ECONOMIQUES 16054794,30

SCES SOCIAUX 2706830,32

TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 112901258,45

TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 599376251,56

UNITE D'ŒUVRE PACKAGE

NOMBRE D'U.O 174553

COUT U.O 3 433,78

Page 164: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

156

SECTIONS PRINCIPALES Nbre de Lits Nbre de Malades

Nbre de journées

d'hospitalisation

Nombre de consultation

PACKAGE D.M.S T.O.M

%

CARDIOLOGIE A1 41 1668 13405 0 0 8,04 89,58

CARDIOLOGIE A2 44 2368 11780 0 0 4,97 73,35

CHIRURGIE ADULTE "A" 51 3576 8455 0 0 2,36 45,42

CHIRURGIE ADULTE "B" 58 3097 7463 0 0 2,41 35,25

CHIRURGIE INFANTILE 72 4020 32181 0 0 8,01 122,45

CHIRURGIE THORACIQUE 49 1760 12791 0 0 7,27 71,52

DERMATOLOGIE 76 1041 14843 0 0 14,26 53,51

DIABETOLOGIE 24 523 4712 0 0 9,01 53,79

GASTRO-ENTEROLOGIE 55 2888 19985 0 0 6,92 99,55

GYNECO-OBSTETRIQUE 131 20059 39328 0 0 1,96 82,25

MAXILLO-FACIALE 59 1334 10498 0 0 7,87 48,75

MEDECINE INFANTILE 82 2491 20155 0 0 8,09 67,34

MEDECINE INTERNE 84 2353 19574 0 0 8,32 63,84

MEDECINE LEGALE (Hospitalisation) 10 81 1103 0 0 13,62 30,22

NEONATALOGIE 51 4597 17950 0 0 3,90 96,43

NEUROCHIRURGIE 11 876 3313 0 0 3,78 82,52

NEUROLOGIE 23 655 3330 0 0 5,08 39,67

O . R . L 80 2685 13219 0 0 4,92 45,27

OPHTALMOLOGIE 130 3475 24919 0 0 7,17 52,52

ORTHOPEDIE-TRAUMATOLOGIE 59 2139 14389 0 0 6,73 66,82

REA-POLYVALENTE 50 407 4644 0 0 11,41 25,45

PNEUMOPHTYSIOLOGIE 22 527 4387 0 0 8,32 54,63

PSYCHIATRIE 32 658 9164 0 0 13,93 78,46

URG MEDICO-CHIRURGICALES (Hospit) 47 5684 16897 0 0 2,97 98,50

UROLOGIE 57 3256 7823 0 0 2,40 37,60

URG MEDICO-CHIRURGICALES(package) 0 0 0 0 174553 0,00 0,00

SAMU (package) 0 0 0 0 2097 0,00 0,00

CONSULTATIONS EXTERNES 0 0 0 157037 0 0,00 0,00

MEDECINE DU TRAVAIL 0 0 0 6136 0 0,00 0,00

MEDECINE LEGALE 0 0 0 6299 0 0,00 0,00

TOTAL GENERAL = 1520 71682 323971 142711 176650 4,52 58,23

Page 165: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

157

DESIGNATION URGENCES MEDICO-CHIRURGICALES

PERSONNEL 269 123 762,06

ALIMENTATION 7 151 187,77

PHARMACIE 133 980 101,53

FOURNITURE DIVERSES 45 320 476,53

ENTRETI & MAINTEN 34 537 099,55

S/TOTAL = 490 112 627,44

% 5,23

Q-P CHARGES COMMUNES 9 494 978,71

TOTAL DES CHARGES DIRECTES 499 607 606,16

LABORATOIRES 35 710 827,35

RADIOLOGIE 100 724 187,39

REEDUC.FONCTIONN 0,00

K.T1 0,00

S.E.M.E.P 2 446 142,49

ADMINISTRATION 29 541 148,64

SCES ECONOMIQUES 13 528 252,90

SCES SOCIAUX 3 344 713,48

TOTAL DES CHARGES INDIRECTES 185 295 272,25

TOTAL DES CHARGES DIRECTES ET INDIRECTES 684 902 878,40

UNITE D'ŒUVRE PACKAGE

NOMBRE D'U.O 171605

COUT U.O 3 991,16

Page 166: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

158

SECTIONS PRINCIPALES Nbre de Lits Nbre de Malades

Nbre de journées

d'hospitalisation

Nombre de consultation

PACKAGE D.M.S T.O.M %

CARDIOLOGIE A1 41 1668 13405 0 0 8,04 89,58

CARDIOLOGIE A2 44 2368 11780 0 0 4,97 73,35

CHIRURGIE ADULTE "A" 51 3576 8455 0 0 2,36 45,42

CHIRURGIE ADULTE "B" 58 3097 7463 0 0 2,41 35,25

CHIRURGIE INFANTILE 72 4020 32181 0 0 8,01 122,45

CHIRURGIE THORACIQUE 49 1760 12791 0 0 7,27 71,52

DERMATOLOGIE 76 1041 14843 0 0 14,26 53,51

DIABETOLOGIE 24 523 4712 0 0 9,01 53,79

GASTRO-ENTEROLOGIE 55 2888 19985 0 0 6,92 99,55

GYNECO-OBSTETRIQUE 131 20059 39328 0 0 1,96 82,25

MAXILLO-FACIALE 59 1334 10498 0 0 7,87 48,75

MEDECINE INFANTILE 82 2491 20155 0 0 8,09 67,34

MEDECINE INTERNE 84 2353 19574 0 0 8,32 63,84

MEDECINE LEGALE (Hospitalisation) 10 81 1103 0 0 13,62 30,22

NEONATALOGIE 51 4597 17950 0 0 3,90 96,43

NEUROCHIRURGIE 11 876 3313 0 0 3,78 82,52

NEUROLOGIE 23 655 3330 0 0 5,08 39,67

O . R . L 80 2685 13219 0 0 4,92 45,27

OPHTALMOLOGIE 130 3475 24919 0 0 7,17 52,52

ORTHOPEDIE-TRAUMATOLOGIE 59 2139 14389 0 0 6,73 66,82

REA-POLYVALENTE 50 407 4644 0 0 11,41 25,45

PNEUMOPHTYSIOLOGIE 22 527 4387 0 0 8,32 54,63

PSYCHIATRIE 32 658 9164 0 0 13,93 78,46

URG MEDICO-CHIRURGICALES (Hospit) 57 5389 14991 0 0 2,78 72,05

UROLOGIE 57 3256 7823 0 0 2,40 37,60

URG MEDICO-CHIRURGICALES(package) 0 0 0 0 171605 0,00 0,00

SAMU (package) 0 0 0 0 1844 0,00 0,00

CONSULTATIONS EXTERNES 0 0 0 157037 0 0,00 0,00

MEDECINE DU TRAVAIL 0 0 0 6136 0 0,00 0,00

MEDECINE LEGALE 0 0 0 6299 0 0,00 0,00

TOTAL GENERAL = 1398 72675 337850 169472 173449 4,65 66,03

Page 167: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

159

Annexe8 Comment réagir en cas d’alerte pollution

Il est indiqué de suivre quelques conseils préventifs.

Le premier de tous les conseils: renoncer à utiliser son véhicule à moteur personnel ou au moins

favoriser le co-voiturage. Se souvenir aussi que les deux-roues à moteur (scooter) sont également

très polluants, comme vient de le démontrer une étude de l’Institut Paul Scherrer.

Les personnes en bonne santé, s’adonnant à des activités physiques en plein air ou même en salle,

peuvent continuer à pratiquer leur sport en cas de pics de PM de 50 à 70 μg/m3.

Les personnes en bonne santé n’encourent pas de risque particulier. Mais elles peuvent ressentir

divers symptômes à cause de l’effet inflammatoire de ces polluants lors qu’ils pénètrent dans

l’organisme, notamment: irritation des yeux, du nez et de la gorge, toux ou encore maux de tête.

Les personnes à risque, en revanche, encourent une aggravation temporaire de leur état, nécessitant

parfois une hospitalisation, voire pouvant être mortelle dans certains cas. Il s’agit de patients

atteints de maladies chroniques respiratoires, de maladies cardiovasculaires, ainsi que des enfants et

des personnes âgées.

A partir du seuil d’alerte de 80μg/m3 ou si la concentration en PM10 perdure au-delà de trois jours,

il est mieux d’éviter les importants efforts physiques en plein air.

De même si l’on ressent une gêne ou plusieurs des symptômes cités plus haut (irritations, toux,

etc.). Et mieux vaut évidemment éviter de faire du sport dans les aires proches d'axes routiers ou au

centre-ville et privilégier les espaces verts.

Les personnes à risque (malades chroniques, nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées)

devraient éviter de sortir en plein air notamment aux heures de pointe du trafic et aux abords des

axes routiers et centre-ville très fréquentés. Et dans l’idéal, il serait bien de se rendre dans des

régions moins polluées durant un pic de pollution.

Action proposée à court terme devra s’appuyer sur une médiatisation, avec une sensibilisation de la

population sur le parcours des soins d’urgence à respecter

Masques inutiles

Certains conseillent le port d’un masque de protection en papier (masque chirurgical). Or, cette

mesure est inefficace pour retenir des particules bien trop fines. Tout comme il est peu utile de se

protéger le nez et la bouche avec un foulard. Seuls des masques spéciaux, à cartouche, offrent une

véritable protection, mais ne sont guère adaptés à un emploi de longue durée.

Il est illusoire également de se sentir protégé enfermé à l’intérieur de sa voiture: les automobiles ne

sont nullement étanches pour les particules fines, et il vaut mieux prendre les transports publics

(bus, trams) ou son vélo (en évitant les efforts intenses, bien sûr).

Quand consulter?

Les personnes à risque dont l’état s’aggrave doivent consulter leur médecin sans tarder. De même si

l’on est en bonne santé mais qu’on ressent fortement un ou plusieurs symptômes cités plus haut

(toux, maux de tête, etc.).

Interdire progressivement l`accès à la capitale pour les véhicules polluants.

Organisation de la circulation, propane, urgence d`un nouveau modèle de consommation

énergétique en Algérie

Page 168: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

160

Annexe9

Réglementation Algérienne

Décret exécutif n° 06-02 du 7 Dhou El Hidja 1426 correspondant au 7 janvier 2006 définissant

les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de pollution

atmosphérique. Le Chef du Gouvernement,

Sur le rapport du ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 90-09 du 7 avril 1990, complétée, relative à la wilaya ;

Vu la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable ;

Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant nomination du Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 05-161 du 22 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 1er mai 2005 portant nomination des membres du Gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 02-115 du 20 Moharram 1423 correspondant au 3 avril 2002 portant création de l'observatoire national de l'environnement et du développement durable ;

Décrète :

Article 1: En application des dispositions de l'article 10 de la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003, susvisée, le présent décret a pour objet de définir les valeurs limites, les seuils d'alerte et les objectifs de qualité de l'air en cas de pollution atmosphérique.

Article 2: Au sens du présent décret, il est entendu par : Objectifs de qualité : Un niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base e connaissances scientifiques, dans le but d'éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces substances sur la santé humaine ou sur l'environnement, à atteindre dans une période donnée. Valeur limite : Un niveau maximal de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base de connaissances scientifiques. Seuil d'information : Un niveau de concentration des substances polluantes dans l'atmosphère au delà duquelune exposition de courte durée a des effets limités et transitoires sur la santé de catégories de la population particulièrement sensibles. Seuil d'alerte : Un niveau de concentration des substances polluantes dans l'atmosphère au delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou pour l'environnement.

Centile 98 : Pourcentage de valeurs de dépassement autorisé par année civile, soit 175 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours.

Centile 99,9 : Pourcentage de valeurs de dépassement autorisé par année civile, soit 24 heures de dépassement autorisées par année civile de 365 jours.

Article 3: La surveillance de la qualité de l'air concerne les substances suivantes : - le dioxyde d'azote ; - le dioxyde de soufre ; - l'ozone ; - les particules fines en suspension.

Article 4: La surveillance de la qualité de l'air est confiée à l'observatoire national de l'environnement et du développement durable. Elle s'effectue selon les modalités techniques fixées par arrêté du ministre chargé de l'environnement.

Page 169: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

161

Article 5: La détermination des objectifs de qualité de l'air et des valeurs limites de pollution atmosphérique est fixée sur une base moyenne annuelle.

Article 6: Les valeurs limites ainsi que les objectifs de qualité de l'air sont fixés comme suit : 1. Dioxyde d'azote :a) objectif de qualité : 135 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 200 micro grammes/Nm3 (centile 98).

2. Dioxyde de soufre :a) objectif de qualité : 150 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite: 350 micro grammes/Nm3 (centile 99,9).

3. Ozone :a) objectif de qualité : 110 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 200 micro grammes/Nm3.

4. Particules fines en suspension :a) objectif de qualité : 50 micro grammes/Nm3 ; b) valeur limite : 80 micro grammes/Nm3.

Article 7: Les seuils d'information et les seuils d'alerte sont fixés sur une base moyenne horaire.

Article 8: Les seuils d'information et les seuils d'alerte sont fixés comme suit :

1. Dioxyde d'azote :a) seuil d'information : 400 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 600 micro grammes/Nm3. 2. Dioxyde de soufre :a) seuil d'information : 350 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 600 micro grammes/Nm3.

3. Ozone :a) seuil d'information : 180 micro grammes/Nm3 ; b) seuil d'alerte : 360 micro grammes/Nm3.

4. Particules fines en suspension : Selon les caractéristiques physiques et chimiques des particules concernées. Les seuils d'alerte sont fixés, le cas échéant, par arrêté conjoint du ministre chargé de l'environnement et du ministre concerné par l'activité engendrant le type de particule considérée.

Article 9: Lorsque les seuils d'information et les seuils d'alerte fixés par l'article 8 ci-dessus sont atteints ou risquent de l'être, le ou les walis concernés prennent toutes les mesures visant à protéger la santé humaine et l'environnement ainsi que les mesures de réduction et/ou de restriction des activités polluantes.

Article10: Le présent décret sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger, le 7 Dhou El Hidja 1426 correspondant au 7 janvier 2006..

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162

Annexe10

Calcul Statistique des Urgences Médico-

chirurgicales

mois2013-2014C' MEDECIN C' NERO F13 C' NERO H13 c*NEURO13 c cardio C PNEUMO Colonne1 hosp card H hosp card F hosp card HOSP PNEUM HOSP REA Colonne2 DECE REA DECE RESP

avril 7608 116 216 332 864 883 303 198 39 7 183 74 7

mai 7019 133 217 350 1021 560 50 11 150 63 8

juin 7466 703 742 1445 981 449 42 7 167 63 6

juillet 8842 114 112 226 829 410 37 7 181 49 4

aout 7471 151 133 284 910 550 48 10 183 58 9

septembre 7437 193 224 417 789 686 45 4 207 74 2

octobre 7998 210 197 407 759 730 38 9 158 68 5

novembre 6818 212 185 397 954 811 47 9 155 59 4

decembre 7700 183 196 379 839 1319 38 9 19 71 5

janvier 8342 144 194 338 836 2776 41 3 178 67 3

fevrier 7882 197 267 464 771 1084 39 1 156 61 1

mars 8234 144 300 444 1142 908 37 6 149 65 2

TOTAL 92817 5483 10695 11166 303 198 501 83 1886 772 56

2014-2015

avril 8148 144 288 432 871 1033 44 10 127 36 3

mai 8330 120 137 257 877 1081 53 12 172 66 9

juin 8246 114 205 319 850 838 43 9 181 83 6

juillet 7539 121 263 384 820 443 47 9 127 42 4

aout 6930 297 107 404 876 728 55 3 142 58 1

septembre 6633 117 217 334 818 633 60 6 155 77 5

octobre 7540 207 604 811 856 532 41 9 151 57 6

novembre 7220 189 314 503 804 518 51 7 151 45 2

decembre 7756 29 404 433 849 660 38 8 178 61 3

janvier 8225 214 244 458 854 919 51 21 167 98 3

fevrier 6566 304 288 592 763 1018 41 10 119 76 4

mars 7527 215 444 659 810 1037 47 8 113 42 3

TOTAL 90660 5586 10048 9440 571 112 1783 741 49

Page 171: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

163

Annexe11 : Gain Sanitaire

Nb journalier exposition nulle (Po) Estimation

centrale Estimation basse Estimation haute

30,2894 92,4 52,8 132,4

Nb journalier exposition nulle RR(-25%)central Estimation centrale RR(-25%)inférieur Estimation basse RR(-25%)supérieur Estimation

haute

30,2894 1,008485841 93,2 1,004889521 53,5 1,012091783 132,9

Nb journalier exposition

nulle RR(-25/75)central Estimation centrale RR(-25/75)inférieur Estimation basse RR(-25/75)supérieur

Estimation

haute

30,2894 1,02485257 68,3 1,014214921 39,0 1,035540891 97,6

Page 172: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

164

Annexe12 : Loi n° 03-10 relative à la protection de

l'environnement dans le cadre du développement

durable

25 juillet 2003

Journal officiel de la République Algérienne

Loi n° 03-10 du 19 juillet 2003relative à la protection de l'environnement

dans le cadre du développement durable.

Le Président de la République,

Après adoption par le Parlement;

Promulgue la loi dont la teneur suit:

DISPOSITION PRÉLIMINAIRE

Art.1er. — La présente loi a pour objet de définir les règles de protection de l'environnement dans le cadre

du développement durable.

TITRE I

DISPOSITIONS GÉNÉRALES Art. 2. — La protection de l'environnement dans le cadre du développement durable a pour objectif

notamment:

— de fixer les principes fondamentaux et les règles de gestion de l'environnement;

— de promouvoir un développement national durable en améliorant les conditions de vie et en oeuvrant à

garantir un cadre de vie sain;

— de prévenir toute forme de pollution ou de nuisance causée à l'environnement en garantissant la

sauvegarde de ses composantes;

— de restaurer les milieux endommagés;

— de promouvoir l'utilisation écologiquement rationnelle des ressources naturelles disponibles, ainsi que

l'usage de technologies plus propres;

— de renforcer l'information, la sensibilisation et la participation du public et des différents intervenants aux

mesures de protection de l'environnement.

Art. 3. — La présente loi se fonde sur les principes généraux suivants:

— le principe de préservation de la diversité biologique, selon lequel toute action évite d'avoir un effet

préjudiciable notable sur la diversité biologique;

— le principe de non-dégradation des ressources naturelles, selon lequel il est évité de porter atteinte aux

ressources naturelles telles que l'eau, l'air, les sols et sous-sols qui, en tout état de cause, font partie

intégrante du processus de développement et ne doivent pas être prises en considération isolément pour la

réalisation d'un développement durable;

— le principe de substitution, selon lequel si, à une action susceptible d'avoir un impact préjudiciable à

l'environnement, peut être substituée une autre action qui présente un risque ou un danger environnemental

bien moindre, cette dernière action est choisie même, si elle entraîne des coûts plus élevés, dès lors que ces

coûts sont proportionnés aux valeurs environnementales à protéger;

— le principe d'intégration, selon lequel les prescriptions en matière de protection de l'environnement et de

développement durable, doivent être intégrées dans l'élaboration et la mise en oeuvre des plans et

programmes sectoriels;

Page 173: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

165

— le principe d'action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement, en

utilisant les meilleures techniques disponibles, à un coût économiquement acceptable et qui impose à toute

personne dont les activités sont susceptibles d'avoir un préjudice important sur l'environnement, ayant d'agir,

de prendre en considération les intérêts d'autrui;

— le principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes, compte tenu des connaissances

scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et

proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves à l'environnement à un coût

économiquement acceptable;

— le principe du pollueur payeur, selon lequel toute personne dont les activités causent ou sont susceptibles

de causer des dommages à l'environnement assume les frais de toutes les mesures de prévention de la

pollution, de réduction de la pollution ou de remise en état des lieux et de leur environnement;

— le principe d'information et de participation, selon lequel toute personne a le droit d'être informée de l'état

de l'environnement et de participer aux procédures préalables à la prise de décisions susceptibles d'avoir des

effets préjudiciables à l'environnement.

Art. 4. — Au sens de la présente loi on entend par:

Aire protégée: Une zone spécialement consacrée à la préservation de la diversité biologique et des ressources

naturelles qui y sont associées.

Espace naturel: Tout territoire ou portion de territoire particularisé en raison de ses caractéristiques

environnementales. Les espaces naturels incluent notamment les monuments naturels, les paysages et les

sites.

Biotope: Une aire géographique où l'ensemble des facteurs physiques et chimiques de l'environnement restent

sensiblement constants.

Développement durable: Un concept qui vise la conciliation entre le développement socio-économique

permanent et la protection de l'environnement, c'est à dire l'intégration de la dimension environnementale

dans un développement qui vise à satisfaire les besoins des générations présentes et futures.

Diversité biologique: La variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les

écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font

partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.

Écosystème: Le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux, de micro-organismes et

de leur environnement non vivant, qui par leurs interactions forment une unité fonctionnelle.

Environnement: Les ressources naturelles abiotiques et biotiques telles que l'air, l'atmosphère, l'eau, le sol et

le sous- sol, la faune et la flore y compris le patrimoine génétique, les interactions entre lesdites ressources

ainsi que les sites, les paysages et les monuments naturels.

Pollution: Toute modification directe ou indirecte de l'environnement provoquée par tout acte qui provoque

ou qui risque de provoquer une situation préjudiciable pour la santé, la sécurité, le bien-être de l'homme, 1a

flore, la faune, l'air, l'atmosphère, les eaux, les sols et les biens collectifs et individuels.

Pollution des eaux: L'introduction dans le milieu aquatique de toute substance susceptible de modifier les

caractéristiques physiques, chimiques et/ou biologiques de l'eau et de créer des risques pour la santé de

l'homme, de nuire à la faune et à la flore terrestres et aquatiques, de porter atteinte à l'agrément des sites ou

de gêner toute autre utilisation normale des eaux.

Pollution de l'atmosphère: L'introduction de toute substance dans l'air ou l'atmosphère provoquée

par l'émanation de gaz, de vapeurs, de fumées ou de particules liquides ou solides susceptible de

porter préjudice ou de créer des risques au cadre de vie.

Site: Une portion de territoire particularisée par sa situation géographique et/ou son histoire.

Page 174: AA ’A AA FACTEURS DE RISQUE SUR LA PATHOLOGIE …

166

Annexe 13 : Liste des affections prises en charge à 100%

Liste des 26 affections donnant droit aux prestations en nature pris en charge à 100%

1-La tuberculose sous toutes ses formes,

2-Les psychonévroses graves,

3-Les Maladies cancéreuses,

4-Les hémopathies,

5-La sarcoïdose,

6-L’hypertension artérielle maligne,

7-Les maladies cardiaques et vasculaires suivantes :

-Angine de poitrine,

-Infarctus du myocarde,

-Pontage aorto-coronarien,

-Remplacement valvulaire prothétique,

-Valvulopathie décompensée,

-Maladies athéromateuses évoluées,

-Artérite des membres inférieurs,

-Accident vasculaire cérébral, méningé ou cérébro-méningé,

-Troubles du rythme avec stimulateur,

8-Les maladies neurologiques suivantes:

-Sclérose en plaques,

-Syndromes extra pyramidaux,

-Paraplégies Hémiplégies

-Epilepsies du lobe temporal, myocloniques progressives et post traumatiques,

9-Maladies musculaires ou neuromusculaires suivantes :

-Polynévrites,

-Amyotrophies spinales progressives,

-Myopathies,

-Myasthénies,

10-Les encéphalopathies,

11-Les néphropathies,

12-Les rhumatismes chroniques inflammatoires ou dégénératifs suivants :

-Spondylarthrite ankylosante,

-Polyarthrite rhumatoïde,

-Arthroses graves

13-La périarthrite noueuse,

14-Le lupus érythémateux disséminé,

15-Les insuffisances respiratoires chroniques par obstruction ou restriction

16-La poliomyélite antérieure aiguë.

17-Les maladies métaboliques suivantes :

-Diabètes,

-Dysprotéïnémies,

-Dyslipoïdoses,

18-Les cardiopathies congénitales,

19-Les affections endocriniennes complexes,

20-Le rhumatisme articulaire aigu,

21-L’ostéomyélite chronique,

22-Les complications graves et durables des gastrectomies et de la maladie ulcéreuse,

23-La cirrhose du foie,

24-La rectocolite hémorragique,

25-Le pemphigus malin et le psoriasis,

26- L’hydatidose et ses complications.