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Page 1: Au progra me Médical. ce t es main V Box, pour un traitement allégé des varices · 2016. 6. 17. · parition de varices. Dans les cas les plus bénins, le port de sim - ples bas

- L E J O U R N A L D U P A L A I S D E B O U R G O G N E -

DU CÔTÉ COMTOIS DU 7 AU 13 MARS 2016 - N° 44886

Médical. Les interventions permettant d’éliminer les varices nécessitent souvent une hospitalisation. Nicolas Rauber,créateur de la société bisontine Miravas, a mis au point un équipement transportable permettant un traitement en cabinetmédical. Une innovation source de confort pour le patient et d’économie pour l’Assurance maladie.

V Box, pour un traitement allégé des varices

Environnement.14 nouvelles communesfranc-comtoises labelliséesdans la démarche« zérophyto ». La « Charted’entretien des espaces publics »développée par la Fredon de Basse-Normandie, est déployée dansplusieurs régions françaises, dont laFranche-Comté. Elle distingue troisniveaux à atteindre dans la gestionsans pesticides des espaces publics :traiter mieux, traiter moins et neplus traiter du tout chimiquement.La Fredon Franche-Comté acommencé à déployer cette chartedès 2013. Aujourd’hui, 78 collectivitésfranc-comtoises y adhèrent. Lundi29 février, le comité de labellisation aremis le label à 14 communes (11 enniveau 3, 2 en niveau 2 et 1 en niveau1) : Audincourt, Bretigney, By, LaRivière-Drugeon, Lure, Malbrans,Mandeure, Monnières, Nans-sous-

Sainte-Anne, Novillars, Poligny,Sainte-Anne, Serre-les-Sapins etVuillafans.

Musique.Philippe Hersant élucompositeur de l’année. Legrand compositeur PhilippeHersant vient de se voir désigner« compositeur de l’année » lorsdes Victoires de la musiqueclassique, un titre dont il avait déjàété récompensé en 2005 et en2010. En janvier dernier, PhilippeHersant a entamé une double

résidence au Festival de musiquede Besançon Franche-Comté et àla Cité de la voix, à Vézelay. Durantdeux années, il pourra présenterses œuvres au public deBourgogne-Franche-Comté, maiségalement travailler avec denombreux artistes de la région. Ilaura aussi l’occasion d’aller à larencontre des scolaires, des lycéenset des étudiants, comme desélèves et professeurs desconservatoires de l’ensemble de larégion, d’Auxerre à Montbéliard.

Salon.Six entreprises franc-comtoises participerontaux salons de Tokyo etSingapour. Emmenées par laCCI Franche-Comté, six entreprisesde l’agroalimentaire serontprésentes sur les deux rendez-vousmajeurs de l’alimentation, la

restauration et l’hôtellerie en Asie.Foodex Japan se tiendra à Tokyodu 8 au 11 mars, et Food Hotel Asiase déroulera à Singapour du 12 au15 avril. Particulièrement offensifs àl’export, les deux fromageries JeanPerrin (25) et Pâturages Comtois (70)ainsi que le chocolatier Klaus (25)seront présents sur les deux salonspour élargir notamment leur cerclede distribution. Créée en 1958, lacoopérative France Miel qui réunitaujourd’hui 69 apiculteurs françaiset trois espagnols sera présente àTokyo, notamment pour présenterla marque Miel et Miels qui sepositionne sur le marché haut degamme et qui fait ses premiers pasà l’export. Enfin, la limonade Elixiaqui réalise aujourd’hui 55 % deses ventes à l’export et lesmoutardes, huiles et vinaigre etautres condiments pour épiceriefines de la marque Cavalier serontégalement de la partie.

brèves

de co

mtois

Depuis fin octobre, un nou-veau bâtiment de 1.600 mè -

tres carrés, accueille, sur troisétages les agents de l’Unité derecherche en technologie et ana-lyses laitières (Urtal) de l'Institutnational de la recherche agro-nomique (INRA) et l’unité mixtetechnologique TechnoFrom.Cette unité conduit des recher-ches sur la qualité sensorielle desfromages, en se focalisant sur lespremières étapes clés de la trans-formation fromagère. Ce projetde bâtiment, à l’architecturemonolithique, dont le chantier adémarré en août 2014, consti-tue une étape importante de l’o-pération de rénovation du pôleagroalimentaire de Poligny, des-tiné à renforcer la visibilité et l’at-

tractivité de ce pôle de référenceau niveau national en matièrede recherche et technologies fro-magères. Ce pôle constitue, parailleurs, une des plateformes tech-nologiques identifiées par le pôlede compétitivité Vitagora, regrou-pant l’Inra (ancrée à Polignydepuis 1925), l’École nationaled'industrie laitière et des bio-technologies (ENILBIO), Actia-lia-CECALAIT, le Laboratoiredépartemental d'analyses du Jura(LDA 39) et le Centre techniquedes fromages comtois (CTFC).

Nouveau

DR

Agriculture.

Nouveaubâtimentpour l’Inra à Poligny

Ne vous y trompez pas, laV Box qui fait l’objet decet article n’est ni la

console dernière née d’un desgéants mondiaux du jeux vidéo,ni l’ultime offre quadriplay dumoment. Et pourtant, cette petiteboîte et son créateur, Nicolas Rau-ber, entendent bien révolution-ner leur petit monde, celui du trai-tement des maladies veineuseset plus particulièrement des vari-ces. Une pathologie qui touchequelque 10 millions de Français.Mais avant de tout découvrir surcette innovation médicale, inté-ressons-nous d’abord au pour-quoi du comment de l’appari-tion des varices.

BON MARCHÉ ET MINI-INVASIVELe retour du sang des pieds vers

le cœur se fait à l’intérieur de vei-nes qui sont dotées de valvules.Ces replis membraneux empê-chent le sang de redescendre sousl’action de la pesanteur. Lorsqueles valvules sont altérées, ellesn'exercent plus leur fonction declapet. La circulation sanguinese ralentit et les veines, qui ontnaturellement une paroi assezlâche, se distendent, d'où l'ap-parition de varices. Dans les casles plus bénins, le port de sim-ples bas de contention, qui vien-nent resserrer la jambe, suffit àretrouver une circulation san-guine normale. Mais si le sangvient à stagner et à former descaillots, il devient nécessaire deretirer ou de rendre inopérantela veine déficiente. Pour ce faire,actuellement, il faut soit avoirrecours à la chirurgie en prati-quant une ligature, soit utiliser lasclérothérapie. Cette techniqueconsiste à injecter un produit chi-

mique sclérosant dans la veine.Ainsi solidifiée, celle-ci ne laisseplus passer le sang, qui prend alorsun autre chemin. La veine ren-due inutile sera alors détruite parl’organisme. Dernière solutionprescrite : l’endothermie qui « uti-lise la chaleur pour fermer la veine,explique Nicolas Rauber. On faitalors appel au laser, à la radiofré-quence ou à la vapeur d’eau». Tou-tes ces pratiques avaient jusqu’icile désavantage d’être à la fois plu-tôt invasives (la chirurgie), néces-sitant une hospitalisation etcoûteuse en matériels et consom-mables à usage unique. Mais leschoses sont sur le point de chan-ger. L’innovation proposée par lasociété bisontine Miravas, crééeen janvier 2015, promet un trai-tement des varices directementen cabinet médical. «Une solu-tion plus souple compatible avecla volonté affichée de l’Assurancemaladie d’encourager l’adoptionde nouvelles techniques mini inva-sives en ambulatoire pour conci-

lier le confort du patient et la maî-trise des dépenses de santé», affirmeNicolas Rauber qui a basé les fonc-tionnalités de son petit boîtier VBox sur deux techniques ther-miques, la vapeur d'eau et la radio-fréquence. Mais ici, en lieu et placedu bloc opératoire, de la stérilisa-tion par autoclave, de l’utilisationd’un réseau d'air comprimé... ontrouve une box à écran tactile, une« pièce à main » stérile à usageunique où viennent se placer uneseringue remplie d’eau stérile etune aiguille. « Le geste médical estidentique à celui que connaissentles praticiens. L’angiologue réalised’abord un doppler pour repérerle problème veineux. Marque lesveines à traiter. Reste ensuite à poserdes cathéters et à injecter la vapeurd’eau pour restreindre les veines,développe le chef d’entreprise.Outre la simplicité du dispositif,l’autre intérêt de notre produit, c’estque les périphériques utilisés,comme les seringues et les cathé-ters, sont des consommables peu

coûteux et déjà présents dans lescabinets médicaux ». Ce projet,Nicolas Rauber, 37 ans, le déve-loppe depuis deux ans. Cet ingé-nieur de formation issu de l’Écolenationale supérieure de méca-nique et des microtechniques(ENSMM) de Besançon et à l'Ins-titut supérieur d'ingénieurs deFranche-Comté (ISIFC), avec sadouble casquette microtechniqueet biomédical justifie de 12 ansd’expérience dans le développe-ment de dispositifs médicauxinnovants au sein de startups. C’estsuite à un licenciement écono-mique que Nicolas Rauber décidede s’investir dans ce projet per-sonnel.

QUATRE TROPHÉES DE L’INNOVATIONEn 2014, il s’installe en pépi-

nière au sein du pôle Temis Inno-vation et le 22 janvier 2015, ildonne naissance à la société Mira-vas pour travailler à la mise aupoint de son dispositif avec le doc-teur René Milleret, chirurgien vas-culaire référent dans le domaineet originaire de Besançon. S’ensuit l’embauche de deux collè-gues ingénieurs, un en recher-che et développement et l’autreen qualité et affaires réglemen-taires. La V Box est pour l’instanten cours d’homologation etdevrait être commercialisée dansle milieu de l’année. « Nous avonsobtenu en juillet dernier la certi-fication Iso 13485, qui précise lesexigences des systèmes de mana-gement de la qualité pour l'in-dustrie des dispositifs médicaux.Aujourd’hui nous attendons lemarquage CE qui matérialise laconformité d’un produit aux exi-gences de mise sur le marché euro-

péen». En attendant, Nicolas Rau-ber et son équipe travaillent à uneseconde version incluant un outilde radiofréquence pour traiterles grosses varices. Un ajout quifait écho à la décision prise par lasécurité sociale de rembourser,depuis début 2015, les actes médi-caux par radiofréquence. Le déve-loppement de la V Box impliqueégalement d’autres entreprisesinstallées sur Temis : Aurea Tech-nology qui fournit les cartesélectroniques connectées à lamachine et Cisteo médical à l’o-rigine de la capsule abritant l’eau.À trois ans, Miravas, qui est encours de concrétisation d’unelevée de fonds de 350.000 euros,ambitionne de devenir le premieracteur européen sur ce marchéà fort potentiel, de créer unedizaine d’emplois et de générerun chiffre d’affaires de plus d’unmillion d’euros. « Nous envisa-geons, dans un premier tempsd’appuyer notre développementsur des leaders d’opinion, desangiologues reconnus par la pro-fession, à qui nous offrirons de tes-ter la V Box. Ils joueront pour nousle rôle d’ambassadeur du produit.Avant l’embauche d’un ou plu-sieurs commerciaux pour la ventedirecte en France et l’utilisationd’un distributeur spécialisé pourl’Europe ». Le pari semble déjàremporté côté adhésion auconcept, puisque la start-up a étélauréate de quatre trophées del’innovation : lauréat créationentreprise innovante 2014, TalentBGE catégorie innovation, Tro-phée des entreprises de Franche-Comté, auquel s’ajoute un prixobtenu lors de la dernière édi-tion du salon international desdispositifs médicaux Medtec.

Page réalisée par Frédéric Chevalier

Au programmecette semaine denotre immersionbimensuelle en ter-res comtoises, unesolution innovantedans le soin desvarices. La maladieveineuse est unenjeu considérable,humain et écono-mique, qui touche20 millions deFrançais dont lamoitié a des vari-ces. L’Assurancemaladie encouragel’adoption de nou-velles techniquesmini invasives enambulatoire pourconcilier le confortdu patient et la maî-trise des dépensesde santé. Avec sondispositif médicaltransportable etsimple d’utilisation,baptisé V Box, l’in-génieur de forma-tion Nicolas Rauber,répond parfaitementà ce double enjeu.

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JDP

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