Bamako
Initiative Dubai Cares au MaliRésultats de l’enquête de base, paquet d’intervention, leçons
apprises et pistes de réflexion pour l’urgenceNovembre 2012
Structure de la présentation
Méthodologie de l’enquête de base
Principaux résultats
1
2
Paquet d’intervention minimum, leçons apprises et pistes de réflexion pour l’urgence
3
Coordination avec le gouvernement (2013)4
Méthodologie
Ecoles enquêtées
Toutes les écoles bénéficiaires ont été enquêtées (962).
Liste des CAP concernés
Sikasso : Sikasso 1, Sikasso 2 (Save), Kadiolo, M-Pessoba, Yorosso, Koutilala (Unicef)
Koulikoro : Koulikoro, Kalabancoro, Fana, Banamba (Unicef), Baguinéda, Kati (Oxfam), Kati, Kolokani (WaterAid)
Mopti : Djenné, Mopti, Sévaré (Unicef), Bandiagara, Bankass, Koro (Care)
Tombouctou : Tombouctou, Diré, Goundam (Care)
Gao : Bourem (Oxfam)
Bamako : Bozola, Sébénikoro, Hippodrome, Kalabancoura, Torokorobougou (WaterAid)
33 %
27 %
20 %
9 %
8 %3 %
Koulikoro Sikasso MoptiTombouctou Bamako Gao
Echantillonnage
Pour pouvoir mesurer l’impact du programme sur l’état de santé et les performances scolaires des élèves, certaines données supplémentaires ont été collectées dans un échantillon de 90 écoles bénéficiaires et 90 écoles témoin, réparties entre régions et partenaires de manière représentative.
Collecte des données
Au total, près de 1 100 écoles ont été enquêtées soit près d’1 école fondamentale sur 8
Cette enquête permet donc de faire un état des lieux représentatif au niveau national
Les résultats sont assez représentatifs au niveau régional, sauf pour Tombouctou, Gao et Bamako où relativement moins d’écoles ont été enquêtées
Collecte des données
Entretiens semi-structurés avec les directeurs d’école
Revue documentaire sur les effectifs (410 000 élèves)
Revue documentaire sur les performances scolaires (90 écoles de l’échantillon + 90 écoles témoin)
Observation des latrines, points d’eau et matériels d’hygiène dans toutes les écoles
Observation de la pratique du lavage des mains par les élèves en sortant des latrines (7 030 élèves observés)
Entretiens individuels avec un échantillon de 80 élèves par école, tirés au sort (14 400 élèves interrogés dans les 90 écoles de l’échantillon + 90 écoles témoins) Questionnaire
commun
Principaux résultats
Caractéristiques générales des écoles
Statut des écoles enquêtées
Type d’écoles
Milieu
94%
6%
Ecoles publiquesEcoles communautaires
72%
28%
Premiers cycles indépendants
Groupes scolaires
17%
83%
Ecoles en commune urbaine
Ecoles en commune rurale
Indicateur TotalEffectif moyen par école 305Effectif maximum 1 439Nombre moyen d’élèves par classe 51
Latrines scolaires
Total Urbain Rural
Au moins 1 latrine 80 % 97 % 77 %
Latrines améliorées et séparées 33 %
Améliorées, séparées, fonctionnelles et aux normes Dubai Cares *
12 % 8 % 12 %
* En bon état de marche, accessibles pendant la journée, conditions acceptables de propreté à l’intérieur et d’odeur aux alentours
Latrines scolaires
Total Urbain Rural
Ratio moyen élèves / latrines 110 150 102
Ratio maximum 609 609 573
Ratio > 200 10 % 22 % 8 %
La recommandation OMS/UNICEF est de 50 élèves par latrine.L’objectif Dubai Cares au Mali est de 70 élèves en moyenne / latrine améliorée, géographiquement séparée f/g et aux normes.
Latrines scolaires
Types de latrines
0%10%20%30%40%50%60% Somme > 100% car
plusieurs types de latrines peuvent exister dans une même école.
Seules 17 écoles enquêtées au Mali disposent d’urinoirs (3%)
Latrines scolaires
Principaux problèmes observés : saleté, mauvaise odeur, absence de bouilloire problèmes d’entretien et de gestion
Corvée de nettoyage
Fréquence du nettoyage
85%
6%4%
4% 3% Elèves
Club d'hygiène /gouvernementdes enfants
Directeurd'école
Enseignants
Gardien
1 fois par jour7%
2 à 4 fois par
semaine18%
1 fois par semaine
48%
Plus rarement
27%
Latrines scolaires
Latrines scolaires
Latrines scolaires
Défécation en plein air
Défécation en plein air
Défécation en plein air
Total Urbain Rural
% d’écoles où la pratique est observée 60 % 74 % 57 %
Total
% parmi les écoles avec latrines 50 %
% parmi les écoles avec séances d’éducation à l’hygiène 28 %
% parmi les écoles avec matériel de nettoyage anal 20 %
% parmi les écoles où les latrines sont séparées 15 %
% parmi les écoles où latrines propres et sans odeur 12 %
Points d’eau
Total Urbain Rural
% d’écoles avec point d’eau 48 % 81 % 42 %
% avec point d’eau fonctionnel 40 % 69 % 36 %
% avec point d’eau fonctionnel et aux normes*
7 % 12 % 6 %
* Aire assainie, accessible aux élèves pendant toute la journée, débit & pression suffisants, odeur et couleur de l’eau normales. En plus, pour les puits : busage / cuvelage, margelle, couvercle, suspensoir (normes DNH) et absence de tarissement
Points d’eau
Total Urbain Rural
Ratio moyen élèves / point d’eau 585 957 470
Ratio maximum 4 840 4 840 2 540
Ratio > 1 000 17% 38 % 11 %
Pas de recommandation OMS/UNICEF en la matière. L’objectif Dubai Cares est d’au moins 1 point d’eau / école (ou par cour dans les petits groupes scolaires).
Points d’eau
Types de points d’eau
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Total Urbain Rural
Robinet
Forage équipéd'une PMH
Puits
TauxRobinet 90 %Forage 81 %Puits 73 %
Taux de fonctionnalité
Absence de puisard fonctionnel dans plus de 70% des écoles
Points d’eau
Point d’eau, jarre, bouilloire
Lavage des mains
Quel est d’après vous le % d’écoles disposant d’un lave-mains ?
Est-ce un lave-mains ?
Oui !
Lavage des mains
% d’écoles avec… RésultatUn lave-mains 32 %
Un lave-mains avec de l’eau et du savon 8 %
Quel est le % d’écoles avec un lave-mains ?
Pas d’eau / pas de savon
N’a jamais été utilisé
Lavage des mains
Parmi les écoles avec un lave-mains fonctionnel, quel est le % de garçons / filles lavant leurs mains avec du savon au sortir des latrines ? Filles ≠ garçons ?
% d’élèves lavant les mains au savon après les latrines Résultat
Garçons 4,9 %Filles 5,3 %
Le comportement de 7 030 élèves a été observé au sortir des latrines à l’heure de la récréation du matin, dans 6 régions du Mali
Gestion des équipements WASH
Total
CGS fonctionnel et participatif 32 %
Ligne budgétaire dédiée au WASH, source de financement + dépenses effectives 0 %
Suivi régulier des équipement 45 %
Visite d’un service technique 10 %
Causes de la diarrhée ?
Conditions Prévalence de la diarrhée (%)
Total écoles 7,8
Ecoles avec séances d’éducation à l’hygiène dans toutes les classes 7,7
Ecoles avec au moins 1 point d’eau fonctionnel 7,7
Ecoles avec latrines 7,8
Ecoles sans trace de défécation en plein air 5,4
Ecoles avec latrines fonctionnelles, propres et du matériel pour le nettoyage anal 5,3
Ecoles avec latrines séparées, fonctionnelles, propres et du matériel pour le nettoyage anal 3,8
Lien entre absentéisme et absence de latrines
Absentéisme (déclarations, 7 derniers jours)
Filles GarçonsEcart
f/g ≥ 10 ans
Total ≥ 10 ans Ecart Total ≥ 10 ans Ecart
Total écoles 13,4 % 14,6 % +1,2 13,3 % 13,8 % +0,5 0,8
Ecoles sans latrine
19,6 % 23,2 % +3,6 18,8 % 20,8 % +2 2,4
Ecart +6,2 +8,6 - +5,5 +7 - -
Paquet d’intervention, leçons apprises et pistes en contexte d’urgence
Paquet d’intervention standard DC
Latrines VIP double fosse avec toit surélevé et rampe d’accès handicapé, ratio moyen de 70 élèves / cabine (pas de nouvelle latrine pour les enseignants)
1 point d’eau amélioré par école
Lave-mains fixes devant les latrines + mobiles devant les classes
Kit d’hygiène pour chaque école
Plan de gestion des ouvrages WASH avec répartition claire des responsabilités, formation des CGS et club d’hygiène / GdE, plan d’action
Identification de ressources financières mobilisables, sanctions financières contre les mauvais comportements pour alimenter une caisse
Check-list de suivi participatif des ouvrages à l’école
Module de formation des enseignants à l’hygiène (guide du maître 2011)
Utilisation d’une boîte à images et d’affiches pour les séances d’IEC
Leçons apprises : équipements WASH Plans-types de latrines et point d’eau stabilisés, quelques adaptations
testées selon le contexte local : Latrines en pierre au pays dogon Réduction de 2 à 1 fosse là en urbain où la réutilisation des boues est moins
faisable et où l’espace dans la cour est insuffisant 1 cabine aménagée pour la douche là où la pratique existe Urinoirs en milieu urbain Toit abaissé au Nord Points d’eau à faible coût : pompe à corde, puits amélioré + PMH, forage
alimentant 2 BF dont 1 pour l’école alimentée par une citerne
Contenu du kit d’hygiène satisfaisant Gros défis : solidité du robinet du lave-mains (mobile ou fixe) et vol
du savon qui empêche le lavage des mains, surtout en urbain. Tests : Bouteille d’eau savonneuse à côté du lave-mains Réservoir avec vanne alimentant une rampe en tuyau percé Lave-mains à clapet Tippy-taps…
Le hard en urgence…
Latrines : Diminuer le nombre de cabines dans les écoles à double vacation ? VIP simple fosse ? Superstructure des latrines en matériaux locaux légers ? ATPC+E ? Prévoir des urinoirs à la place de quelques cabines surtout en urbain
Points d’eau : Assainir l’aire autour des points d’eau et lave-mains existants (anti-bourbier, puisard) Point de chloration au niveau du point d’eau existant Là où il n’y a pas de point d’eau : technologies à faible coût (voir avec Educ & Hydrauliq)
Lave-mains : Tippy-taps avec bidon d’eau savonneuse (savon en poudre dilué) Dispositifs mobiles avec clapet ?
Kit d’hygiène : Contenu de base à définir selon le contexte d’urgence : kit choléra / malnutrition / NFI
inondation…
Leçons apprises : gouvernance scolaire Quelles modalités de gestion (y compris financière) des pts d’eau scolaire ?
Nettoyage et maintenance des latrines : le nettoyage est trop rare et les élèves (jeunes / filles) sont trop impliqués ; quelle responsabilité donner aux adultes ? (gardien, enseignants, parents d’élèves, CGS / APE / AME…)
Réparations & renouvellement des kits d’hygiène : CGS ne joue pas son rôle
« Ecole en mode décentralisé » fonctionne très difficilement : manque de capacité des CGS, bénévolat du CGS, manque d’appui de la part des mairies, manque de supervision de la part des CAP… Les former / remembrer / dynamiser ne suffit pas
Approches testées : Suivi interne et participatif régulier (avec clubs d’hygiène, CGS…) Mobiliser les CAP dans des visites de supervision régulières Introduire l’émulation à travers des concours inter-écoles voire certification « écoles
propres »
Leçons apprises : changement de comportement Compter sur la formation des enseignants pour transmettre les
messages aux élèves est nécessaire mais pas suffisant (problème de motivation et de capacité des maîtres, approche pédagogique innovante/participative, temps dispo etc.)
IEC et équipements WASH dans l’école ne suffit pas si les bonnes pratiques ne peuvent pas se poursuivre dans la communauté : inclure la communauté
Approches testées pour susciter un changement de comportement rapide et durable en incluant la communauté : Etude formative pour créer de nouveaux outils d’IEC adaptés aux obstacles
culturels empêchant le lavage des mains et l’utilisation des latrines Club d’hygiène / GdE et approche « enfant pour enfant » ATPC+E Obligation du lavage des mains collectif 3 fois par jour
Le soft en urgence…
Gestion des équipements WASH : Formation du CGS avec 1 point focal WASH, et 1 plan d’action et de
mobilisation des ressources signé par mairie Création et formation d’un club d’hygiène avec plan d’action et caisse alimentée
par des sanctions
Changement de comportement : Déclenchement ATPC+E Obligation du lavage des mains collectifs 2-3 fois par jour Un surveillant devant les latrines + lave-mains Responsabilisation des enseignants et des parents d’élèves pour le suivi Sensibilisation sur le choléra (lavage des mains, traitement de l’eau de boisson,
entretien des latrines…) avec les outils existants (M. Educ+DC, UNICEF…) Sensibilisation sur la malnutrition Sensibilisation des maîtres et élèves sur les risques liés au conflit et la
protection des enfants
Coordination avec le Ministère de l’Education
Projets pour 2013
Mise en place du Comité de Pilotage du PSPEHMS au niveau national (lead au M. Educ)
Définir et faire appliquer des standards nationaux pour le WASH à l’école
Intégrer l’hygiène dans la formation initiale et continue des enseignants et des CGS
Suivre les projets en cours et actualiser régulièrement le PSPEHMS, le guide du maître, la boîte à images selon les enseignements et meilleures pratiques : intégrer notamment- Gestion de l’hygiène menstruelle - ATPC+E- Déparasitage et supplémentation nutritionnelle ?- Institutionnalisation la certification « écoles propres »
Renforcer le suivi du WASH à l’école par la CPS-Education
FIN
Merci pour votre attention et pour vos questions !
Jérémie ToubkissCoordinateur “suivi-évaluation-capitalisation”
Initiative Dubai Cares au [email protected]