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© Masson, Paris, 2005. Gastroenterol Clin Biol, 2005, 29

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES

Transplantation hépatique, hépatologie générale

CA47IDENTIFICATION DES CIBLES DES ANTICORPS ANTI-NUCLÉAIRES PAR ANALYSE PROTÉOMIQUE DANS LESHÉPATITES AUTO-IMMUNES DE TYPE 1, LES RÉCIDIVESD’HAI APRÈS TRANSPLANTATION, LES HAI DE NOVOSUR LE GREFFON ET LES REJETS CHRONIQUES

S Huguet (1, 2), V Labas (3), JC Duclos-Vallée (2),D Samuel (2), J Vinh (3), C Johanet (1), E Ballot (1)(1) Laboratoire d’Immunologie, Hôpital Saint-Antoine,Paris, (2) Centre Hépato-Biliaire, UPRES EA 3541, HôpitalPaul Brousse, Villejuif, (3) Laboratoire de Neurobiologie etDiversité Cellulaire, CNRS UMR 7637, ESPCI, Paris.

Les anticorps anti-nucléaires (AAN) appartiennent aux critè-res diagnostiques des hépatites autoimmunes (HAI-1) et desrécidives d’HAI post transplantation hépatique. Ils intervien-nent également dans la définition des HAI de novo survenantaprès transplantation hépatique. Enfin, l’apparition d’AAN estconcomittante de la survenue d’un rejet chronique d’allogreffehépatique (RC).

But : Afin de mieux comprendre le rôle et l’implication desAAN dans ces pathologies, nous proposons d’identifier leursprincipales cibles moléculaires par analyse protéomique.

Matériels et méthodes : Les sérums positifs pour les AAN de46 HAI-1, 5 récidives d’HAI, 5 HAI de novo, 14 RC et lessérums de 29 témoins négatifs sont analysés en immunoblot.Ceux-ci sont réalisés à partir des protéines nucléaires séparéessoit par SDS-PAGE, soit par électrophorèse bidimensionnelle.Les spots d’intérêt sont ensuite identifiés par spectrométrie demasse.

Résultats : Plusieurs bandes sont marquées par les sérums,mais seulement 5 bandes à 30, 34, 36, 38 et 60 kDa sont statis-tiquement plus fréquentes dans les HAI-1 que dans lestémoins négatifs et marquées de façon non spécifique par lesrécidives, les HAI de novo et les RC par rapport aux HAI-1.Cependant les AAN ciblant les protéines à 30 et 38 kDa sontmoins fréquents dans les RC que dans les HAI-1. Les identifi-cations des spots correspondant aux 4 premières bandes mar-quées sont respectivement : un mélange d’histones H1b etH1d, une « heterogeneous nuclear ribonucleoprotein »(hnRNP) A2, un mélange de hnRNP B1 et A3.

Conclusion : L’analyse protéomique a permis d’identifier H1b,H1d et certaines isoformes de la famille des ribonucléoprotéi-nes comme cibles antigéniques des AAN présents dans lesérum des malades atteints de HAI, de récidive d’HAI aprèsgreffe, d’HAI de novo et de rejet chronique.

CA48EFFICACITÉ SUR LE LONG TERME DE L’ASSOCIATIONIMMUNOGLOBULINE ANTI-HBS ET LAMIVUDINE DANSLA PRÉVENTION DE LA RÉCIDIVE DE L’HÉPATITE BAPRÈS TRANSPLANTATION HÉPATIQUE EXPÉRIENCE ÀBIRMINGHAM

T Bizollon (1, 2), G Haydon (1), D Mutimer (1)(1) Liver Unit Queen Elisabeth Hospital, UK, (2) Serviced’Hépatologie et de Transplantation Hépatique,Hopitaux du Nord, Lyon.

L’utilisation des Ig anti-HBs dans la prévention de la récidivevirale B après transplantation hépatique (TH) est efficace et alargement contribué à améliorer le résultat de la TH dans cetteindication. Cependant, son efficacité reste partielle, et le tauxde récidive à 5 ans est de 20 à 30 % après la TH. Dans notreexpérience, la lamivudine seule donnée en prophylaxie aprèsTH conduit également à des échecs en raison de l’apparitionde souches résistances à la lamivudine (Lam). Ainsi, depuis1997 nous avons systématiquement utilisé une combinaisond’Ig anti-HBs/Lam pour tous les malades transplantés pourcirrhose VHB ou hépatite fulminante B. Le but de cette étudeest de rapporter notre expérience sur le long terme de l’effica-cité l’association Ig anti-HBs/Lam dans la prévention de larécidive virale B après TH.

Malades : Depuis 1997, 49 malades (37 hommes, âge moyende 52 ans) ont été transplantés pour une cirrhose virale B(46 malades) ou pour hépatite fulminante (3 malades) (58 lis-tés mais non transplantés, 8 malades rétirés pour améliorationclinique sous traitement). Un malade présentait une surinfec-tion Delta. 16 malades présentaient au moment de la TH unCHC connu. 5 malades ont développé une résistance à la Lamavant TH (après une durée moyenne de 34 mois de traitement)et ont été traités avant et après TH par addition à la combinai-son d’IG anti-HBs/Lam d’Adéfovir. L’ADN du VHB étaitpositif au moment de la TH pour 41 malades, mais < à 104

pour tous les malades. Après TH, tous les malades ont reçudes Ig anti-HBs par voie IV afin de maintenir le titrage desantiHBs > 100 UI/L et lamivudine (100 mg/jour). Huit mala-des sont décédés après la TH de cause non liée à la récidive del’hépatite B. Après un suivi moyen de 38 mois (11-69), aucundes 41 malades qui ont survécu n’a développé de récidive del’hépatite B (définie par la réapparition de l’ag HBs dans leserum). Lam/HBIg (+/-Adéfovir) utilisé comme prophylaxieaprès TH n’a pas été associé à des effets secondaires sévères.

Conclusion : Cette étude confirme sur le long terme le béné-fice de la combinaison Ig anti-HBs/Lam dans la prévention dela récidive de l’hépatite B après TH. De plus, l’addition avantet après TH d’adéfovir prévient le risque d’apparition de réci-dive B après TH chez les malades présentant une résistance àla lamivudine avant TH.

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