Constitution de collections numériques à la Bpi : histoire et actualité
Chantal Sibille
Constituer une collection numérique : quels enjeux et perspectives ?Médiadix – 7 octobre 2011
BpiContexte
� Bibliothèque publique atypique
Bibliothèque publique d’information
� Bibliothèque encyclopédique et d’actualité
� Ouverture large et gratuite, sans formalité
� Orientation grand public, avec forte fréquentation
estudiantine
Il y a 30 ans…
� Toute la mémoire (vive) du monde � La Marseillaise, 25 déc. 1988
À l’origine
� 1977 : Ouverture de la Bpi
� 1978 - 1979 : Expérimentation d’1 BDD, La Banque d’information politique et d’actualité
� 1981 : Création du service télématique
� 1982 : Initiation à la recherche documentaire informatisée pour le grand public (Microtel)
Service télématique
q Equipe3 ETP
q ServeursQuestel, G.Cam et Sydonie, Ecothek, Ariane
q BDD les plus consultées
Francis sciences sociales, Isis, Pascal, Logos
Service télématique
q Coût-Gratuit pour l’utilisateur-Onéreux pour la bibliothèque
q Limitations-Plages horaires réduites-Filtrage des usagers- Limitation du nombre de résultats
Usage de « dernier recours »
Suite de la chronologie
� 1992 : connexion à l’internet� 1994 : 1er réseau de cédéroms� 1995 : site web de la Bpi et annuaires des sites
� Années 2000 charnièresMontée en puissance de la documentation électronique ; Le service des BDD est dissous au sein du service des
documents imprimés et électroniques
Objectif : mieux intégrer les nouveaux supports documentaires aux processus de développement des collections et de renseignements au public
Constitution des collections numériques
� Entre charte et demande du public
Organisation
� La documentation électronique est gérée par tous les services de collection : le département généraliste (DIE) et les services ou sections spécialisées
� Au DIE, chaque chargé de collection est responsable de son domaine (acquisitions et désherbage, catalogage, valorisation) sur tous les formats
- Une coordination est assurée pour les négociations, la gestion budgétaire, la cohérence du traitement, les problèmes d’accès, les dossiers transverses
Volumétrie
� Département des documents imprimés et électroniques
122 ressources en ligne
95 cédéroms
2300 sites gratuits
� Section de l’autoformation
12 ressources online d’autodidaxie et 90 modules
d’apprentissage
500 cédéroms
600 sites gratuits
Volumétrie suite
� Section des documents sonores
4 ressources online
� Service audiovisuel
1 ressource online (VOD)
Evolution des types de ressources
� À l’origine- exclusivement des bases bibliographiques- des méthodes de langues étrangères (Labo de
langues)� Milieu des années 80- émergence des cédéroms multimédia, d’orientation
culturelle-Méthodes de FLE, code de la route, dactylo…
Infléchissement de l’offre peu de temps après la création du labo de langues suite à la demande du public
Politique documentaire
une charte unique pour tous les supports
q Ressources onéreuses
� Encyclopédisme, référence, multimédia, actualité� Complémentarité des sources et des supports� Favoriser l’accès au texte intégral� Accès libre et dé-sectorisé
Politique documentaire
q Annuaire des sites
� Encyclopédisme, avec maîtrise de volumétrie
� Typologie : sites fédérateurs, répertoires de liens, information institutionnelle, sites de revues
� Axes privilégiés : presse étrangère, information institutionnelle, information juridique, emploi et formation, autoformation, actualités scientifiques, actualités culturelles (cinéma, art, musique)
� Répartition : 63% sites de références, 37% d’actualité, 67% en langue française
Les principes de sélection
Ressources payantes
Examen fin des contenus (domaines et dates couvertes, accès aux documents primaires, langue)
Valeur ajoutée du document électronique (performances de recherche et d’exploitation des résultats, services associés)
Pas de substitution systématique : maintien des différents supports en fonction des usages (cas de la presse imprimée)
Préférences pour certains modèles économiques et techniques : choix au titre ou à la collection, accès illimités, critère de variabilité des prix adapté, option d’achat le cas échéant, sans DRM, sur reconnaissance IP, accès distants
Ressources libres
Principe de sélection des sites web
� Responsabilité éditoriale de la ressource
� Richesse, mise à jour et stabilité des contenus
� Complémentarité et insertion dans l’offre documentaire
� Forte consultation des imprimés (semaines test)
� Socle de ressources fondamentales basées sur les axes privilégiés
� Sélection liée à l’actualité (« à l’affiche »)
De quelles ressources parle t’on ?
� Le nombre de bases tend
à diminuer,
notamment du fait du
désherbage des cédéroms et
des contraintes budgétaires,
mais le nombre de
ressources profondes croît
de façon exponentielle
Chiffrage issus des rapports d’activité et du tableau de suivi pour 2011
2009 2010 Sept 2011
Documents onéreux 303 293 217
Dont livres numériques 2 400 10 528 23 115
Dont revues électroniques
Non connu
Non connu 10 600
Comment signaler une collection pléthorique et évolutive ?
Comment signaler ?
� Notice de plate-forme = nécessaire mais insuffisante et inadaptée au repérage des ressources profondes
Signalement mixte : notice papier et lien électronique
Signalement propre au format électroniqueUniquement sur une sélection raisonnée
Limites- Implique l’existence du papier
- La masse des ressources profondes exclut tout traitement titre à titre
- Sans lien profond et permanent, l’effet recherché est très affaibli
Importer des notices
� Oui, mais :
-Encore très peu de fourniture de notices-Nécessité d’une moulinette avec le SIGB- Incompatibilité de formats (marc 21 vs Unimarc)-Qualité et complétude des métadonnées ?-Pouvoir gérer modifications et suppressions, ainsi
que leurs liens-Coûts supplémentaires aux abonnements
Connexion à une base de connaissances
� La base de connaissances liste, lie et tient à jour les ressources génériques et leurs ressources profondes
� Limites
- Mises à jour non quotidiennes en général- Périmètres des ressources suivies et des abonnements
parfois mal adaptés aux bibliothèques françaises- Pas d’intégration au catalogue- Les plus achalandées sont produites par des agences
d’abonnement : quid des paramétrages et des données si l’on se désabonne ?
Signaler via une recherche fédérée
� Recherche fédérée = requête unique sur plusieurs bases
Remonte en résultats les ressources profondes, comme les titres d’Ebooks et d’E-revues
� Limites- Hétérogénéité des résultats
+ gestion des granularités- Résurgence numérique de
titres papier désherbés
La Bpi a un catalogue unique, qui est le reflet de toute sa collection.
Le projet de recherche fédérée s’inscrit dans ce principe fondamental
Comment valoriser l’invisible ?
Accroche physique
� Le fonds est un tout
Donner à voir physiquement le virtuel
� Affiche, plaquette, fantôme
� Poste dédié� Ecran « vitrine »
économisateur d’écran Tutoriels, diaporama
Accroche physique : limites
� Limites spatio-temporelles
è Privilégier l’invisibleNe pas saturer l’espace
è Programmer la valorisationActualité, nouveautés,
cohérence de la programmation
Diaporama de l’autoformation
Avant tout de l’humain
� Ateliers de conversation, au cours desquels sont mises en valeur les ressources numériques
� Médiation du bibliothécaire en toutes occasions : aux bureaux d’information, dans les rayonnages, via les services de références virtuels, lors d’animations, en formation…
Du passé, faisons bon usage…
� Bilan 1983
1. Insuffisance de l’offre en langue française
2. Inadéquation de contenu
3. Difficile consultation en un lieu unique
4. Logiciel d’utilisation laborieuse
5. Nécessité d’une communication collective et publique
� Attentes
1. Offre éditoriale française
2. Accessible au grand public
3. Accès au texte intégral
4. Ergonomie adaptée
5. MédiationCes attentes sont
elles comblées aujourd’hui ?
Nos préoccupations demain
� Signaler et valoriser� Gérer les ressources
électroniques de façon intégrée
� Budgéter� Collaborer : Négociations,
CAREL, statistiques…� Adapter les postures de
lectures Dans le cadre d’un nouveau projet d’établissement et d’une réorganisation de la Bpi
Merci à mes collègues Marie-Claude Nouaille,
Danièle Heller et Colette Bergeal ,
pour leurs documentsainsi qu’à vous tous pour
votre écoute