Du devoir d’exercice
aux goûts des pratiques physiques
Claire Perrin, maître de conférencesCentre de Recherche et d’Innovation sur le Sport
Université Claude Bernard Lyon 1
« Ré-Activité… »Promouvoir l’activité physique auprès de tous les jeunes Journée régionale organisée par la FRAES et la DRDJS Villeurbanne, le 17 janvier 2008
I. Les campagnes d’information et de sensibilisation
II. Les actions de proximité
III. Pratiques des jeunes et représentations
I. Les campagnes
Un curieux décalage
entre l’approche de l’alimentation
et celle de l’activité physique
Manger mieux
Bouger plus
Manger mieux
Permissivité des choix alimentaires Plaisirs gustatifs Recueil de portraits pour aider à
trouver son mode de vie
Bouger plus
Étiquetage de la sédentarité comme conduite déviante
Développement de l’autocontrôle, de l’autodiscipline
Centration sur la quantité, sur le calcul
Prééminence du modèle de la nutrition
Idée d’équilibrer la balance énergétique Les « sorties » pour contrebalancer les
« entrées » A niveau d’énergie égal, toutes les
pratiques se valent
Corps machineType de rapport fondamentalement individualisé au corpsL’adolescent comme ingénieur de sa propre machine
II. Les actions de proximité
La question de l’AP pénètre progressivement la consultation médicale : ruptures avec la tradition clinique paternaliste
Politique sport-santé : accueil et suivi de personnes en surpoids ou à risque (cf fédé athlétisme et natation, FFEPMM, FFEPGV…)
Accueil de tous les élèves en éducation physique et sportive (EPS) : de la dispense à l’inaptitude, loi 2005
Évolution des formations universitaires par l’intégration des compétences de promotion de la santé (EPS et APA), nouveaux intervenants APA dans les réseaux de santé
Évolution des pratiques professionnelles et sociales
une tendance à privilégier les interventions à valence cognitive et rationnelle les informations-explications-recommandations la pratique d’activités traditionnellement
rattachées à la santé
Au détriment de la mise en jeu du corps dans des expériences pratiques et du développement de compétences
Des points aveugles
Les inégalités sociales dans le rapport aux activités physiques
Une autonomie amoindrie par la fragilité provoquée par le surpoids
Qui rendent caduques les stratégies exclusivement informatives et incitatives
accompagnement en APA
III. Pratiques des jeunes et représentations
une variété de relations entre pratiques des APS, pratiques de santé et représentations sociales
Axe 1
Axe 2
APS pour le plaisir Bonne santé
APS-Devoir, Pas de pratique Problèmes de santé
APS - Plaisir
Primat de la relation aux autres
APS - Santé
Primat de la préservation de soi
Marche
Sports collectifsAPS : aventure
tabac alcool
Non fumeurs ex-fumeurs
Lecture
18-24 ans
+ 60 ans
18-25 ans 25-45 ans 45-60 ans + 60 ans
santé
plaisir
Se méfier des risques :
de réduction des APS à un exercice physique individuel
De projection sur les adolescents d’une approche sanitaire individualiste (normalisation culturelle)
De renforcement des inégalités culturelles et sociales
Pour permettre aux adolescents de s’éprouver dans des pratiques et apprendre à se connaître dans la relation aux autres
Pour nourrir de nouvelles formes de convivialité au travers des pratiques physiques plutôt que d’inciter l’adolescent à un autocontrôle de lui-même
Pour permettre aux adolescents de se mettre en projet à leur rythme dans une activité qui ait du sens pour eux
Des dispositifs à inventer
Merci pour votre attention