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Page 1: Efficacité spectaculaire de l’omalizumab dans un cas de pemphigoïde bulleuse

JDP 2014 S413

Mots clés Azithromycine ; Eczéma de contact ; PaupièresDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.� Iconographie disponible sur CD et Internet.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.415

P216Tests épicutanés, est-ce facile demettre le poids adéquat d’allergènesdans les cupules ?F. Castelain 1,∗, M. Vigan 2

1 Service de dermatologie, CHRU de Besancon, Besancon, France2 Service d’allergologie, CHRU de Besancon, Besancon, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Pour optimiser la méthode des tests épicutanés, laquantité d’allergène dans la vaseline doit être de 20 mg dans chaquecupule.Objectif Savoir s’il est facile de mettre le poids exact d’allergènedans les cupules.Matériel et méthodes Pendant le pré-cours du GERDA deBesancon en 2012, 25 professionnels de santé ont eu un cours sur lepoids exact à mettre dans les cupules, avec photographies démons-tratives. Une heure après, lors de travaux pratiques, ils ont eu àremplir 8 Finn Chambers on Scanpor® avec des allergènes dans lavaseline. Chaque lot de 8 était pesé avant et après remplissage. Lasoustraction du poids plein par le poids du matériel vide donnait lepoids des allergènes mis : 160 mg étaient attendus.Résultats Le poids obtenu dans 8 cupules allait de 87 mg à 263 mg.Seuls 3 exemplaires avaient moins de 10 % de différence avec ce quiétait attendu. La différence avec la norme allait de moins 27,50 %à plus 202,50 %.Discussion Pas assez d’allergènes peut entraîner de fausses néga-tivités et trop des réactions faussement positives ou difficiles àinterpréter. Tous les participants avaient eu l’enseignement théo-rique une heure avant. La plupart d’entre eux font régulièrementdes tests épicutanés. Ce n’est donc pas facile de mettre le bon poidsd’allergène dans les cupules.Conclusion Le personnel responsable des tests épicutanés doitêtre hautement qualifié. La quantité d’allergène mise devrait êtrerégulièrement vérifiée dans chaque centre pour chaque collabora-teur. Les variations de poids d’allergènes peuvent interférer avec lalecture des tests épicutanés, avec les résultats de chaque centre,et peuvent être un écueil pour les études multicentriques.Mots clés Épidermotests ; Quantité d’allergène ; Techniquedes tests épicutanésDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.416

Bulles et affections muqueuses

P217Efficacité spectaculaire del’omalizumab dans un cas depemphigoïde bulleuseM. Alexandre 1,∗, F. Caux 1, C. Zumelzu 1, F. Aucouturier 2,L. Laroche 1, C. Prost 1,3

1 Dermatologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France2 Immunologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France3 Anatomo-pathologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France∗ Auteur correspondant.

Introduction Le caractère pathogène des anticorps (AC) anti-BP180 de classe IgG et des éosinophiles (PNE) est bien établi dansla pemphigoïde bulleuse (PB). Plusieurs études ont aussi démontréle rôle pathogène des AC de classe IgE et l’efficacité thérapeu-tique d’un AC monoclonal anti-IgE, l’omalizumab dans 2 cas. Nousrapportons un cas de PB associée à un taux sanguin très élevéd’éosinophiles (éosino) et d’IgE, résistante aux traitements conven-tionnels, traitée avec succès par omalizumab.Observations Un homme de 65 ans est référé dans notre centreen février 2013 (M0) pour une PB diagnostiquée en 2011 et traitéedepuis par corticothérapie générale (CG). Sous 1,2 mg/kg/j depuis1 mois, il présente toujours des placards urticariens diffus et > 200bulles/j. L’ELISA-IgG BP180/NC16A est à 187U. Afin de le sevrer enCG du fait de complications graves, une corticothérapie locale (CL)forte (clobetasol 30 g/j) et de la disulone 100 mg/j sont introduitspermettant une rémission complète (RC) en 15 j et un sevrage dela CG à M9 et de la CL à M10. À M12 sous disulone 100 mg/j, lepatient rechute avec des placards urticariens profus et 400 bulles/j.La reprise de la CL (30 puis 40 g/j de clobétasol) est inefficaceet du mycophénolate mofétil (MMF) (3 g/j) est introduit à M13. ÀM14, devant l’inefficacité de ce traitement, une présentation cli-nique très urticarienne, toujours 400 bulles/j, des éosinoà 17 G/L(bilan parasitaire et hématologique négatif) et des IgE à 9414 UI/L,de l’omalizumab est introduit (j0) à la dose de 600 mg/14 j. Ladisulone, le MMF et la CTL sont poursuivis. À j2, on constate uneefficacité spectaculaire avec seulement 4 nouvelles bulles et unequasi-disparition des placards urticariens. A J15, le patient est enRC, les éosino sont à 1,23 G/L et les IgE à 1848 UI/L. À j30, la CL estdiminuée à 1j/2. À j60, la RC persiste, les éosino sont à 0,47 G/l,les IgE à 1126 UI/L, l’ELISA-IgG BP180/NC16A à 132. Les ELISA-IgEBP180/NC16a à j-1 et j60 sont en cours.Discussion Environ 5 % des PB sont résistantes aux thérapeutiquesconventionnelles incluant CL, CG et des immunosuppresseurs (IS)(MMF, méthotrexate notamment). L’inconvénient de ces IS en situa-tion de corticorésistance, difficilement acceptable en cas de lésionsbulleuses nombreuses et de prurit intense, est leur délai d’actionde plusieurs semaines. L’omalizumab qui se lie aux IgE et empêcheleur fixation sur leurs récepteurs de haute affinité de classe I, al’AMM dans l’asthme et l’urticaire chronique, avec une très bonnetolérance. Le profil immunologique précis des patients atteints dePB qui pourraient en bénéficier et sa place dans l’arsenal théra-peutique reste à définir par des essais cliniques : intérêt limité auxpatients avec hyperéosinophilie et hyper IgE importante ?Conclusion Ce cas de PB traité avec succès rapide par Omalizu-mab ouvre une nouvelle voie thérapeutique intéressante au coursde certaines PB résistantes aux traitements conventionnels.Mots clés Hyperéosinophilie ; IgE ; Omalizumab ; PemphigoïdebulleuseDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.417

P218Maladie de Kaposi cutanée lors d’untraitement par corticoïdes locaux etméthotrexate pour pemphigoïdebulleuse : 3 cas�

R. Binois 1,2,∗, E. Estève 1, M. Nadal 1, A. De Muret 3, L. Machet 2,4,M. Samimi 2,4,5

1 Dermatologie, hôpital Porte-Madeleine, CHR d’Orléans, Orléans,France2 Université Francois-Rabelais, Tours, France3 Laboratoire d’anatomo-pathologie, Tours, France4 Dermatologie, hôpital Trousseau, CHRU de Tours, Tours, France5 ISP 1282, INRA, laboratoire de virologie et immunologie,université Francois-Rabelais, Tours, France

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