Subventionné par l’Établissement Public Territorial / Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication
Direction Françoise Letellier 49, av. Georges Clémenceau 92 330 Sceaux Administration 01 46 60 05 64Réservation01 46 61 36 67
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THÉÂTRE Création en France
Abgrund / L’abîme De Maja Zade
Mise en scène : Thomas Ostermeier/Schaubühne BerlinDramaturgie : Maja Zade
Création en FranceDu jeudi 3 au dimanche 13 octobreDu mardi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B
Avec : Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Jenny König, Laurenz Laufenberg, Isabelle Redfern, Alina StieglerEn allemand surtitré
Est-ce que l’eau peut se souvenir de son état originel grâce à ses
cristaux colorés, est-ce que les tapisseries assurent la stabilité des
murs, est-ce que l’on dit « réfugiés » ou « migrants », est-ce qu’en se
mariant on exclue forcément un certain nombre de gens, est-ce
que les propriétaires de chiens tombent plus facilement enceintes,
est-ce que dans une relation libre il y a forcément toujours un souf-
frant, est-ce-que c’est ringard de porter un bas de survêtement en
soirée, où peut-on acheter de l’épeautre et de la lavande, un dîner
sabbatique constitue-t-il un événement pour un athée, la soupe
à la truffe est-elle goûteuse, l’arrière-goût de ce vin évoque-t-il la
groseille à maquereau, la viande est-elle tendre, faut-il évoquer pour
la énième fois cette scène traumatisante de cannibalisme, peut-on
encore ou de nouveau dire « génial »… ?
Quelle que soit l’importance du sujet abordé lors du dîner chez
Bettina et Matthias, on en débat pendant que dans la chambre
d’enfants, leur petite fille Pia ainsi que sa sœur nouvelle-née Gertrud
dorment paisiblement…
Sous couvert de lieux communs et de clichés récurrents échangés
entre dignes représentants de la couche moyenne « éclairée »,
L’abîme est une pièce qui dresse le scénario de la pire des tragé-dies envisageables et laisse pénétrer la chimère de la peur dans la
réalité. Il en résulte un état de choc, du papotage sans fin, du déni et
l’espoir que tout ceci ne fut qu’un hypothétique exercice intellectuel.
Après Status Quo, L’abîme est la deuxième pièce de Maja Zade mise en scène à la Schaubühne.
JAZZ
Guillaume Perret quartet« Elevation » / Nouvel album
Mercredi 16 octobre à 20h45Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Guillaume Perret saxophone, Yessaï Karapetian piano, claviers, Julien Herné basse, Martin Wangermée batterie
Après avoir reçu Guillaume Perret aux Gémeaux avec son succès
fulgurant de Electric Epic (Open me en février 2016), il nous revient avec un nouvel album Elevation et un quartet tout neuf.Cet album (issu de la bande originale du film/documentaire
tourné autour de l’aventure spatiale de Thomas Pesquet : 16 levers de soleil) renoue avec ses premières amours : un son électrique, une énergie intense, un sens aigu de la composition,
un goût appuyé pour la recherche et l’avant-garde.
On comprend pourquoi Perret reste le fer de lance de la nouvelle
scène jazz française.
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OCTO
BRE
JAZZ En collaboration avec le Théâtre 71 / Scène nationale de Malakoff
Jazz VibrationsSceaux-Malakoff
Les Scènes Nationales du 92 donnent le tempoCe temps fort imaginé en complicité entre les
Gémeaux / Scène Nationale de Sceaux et le Théâtre
71 / Scène Nationale de Malakoff, vous invite à arpenter
les sentiers de la création musicale, du jazz et des
musiques improvisées. Surprises, découvertes, instants
inédits et moments de convivialité jalonneront cet
événement qu’éclaireront de leur talent des artistes
reconnus ou plus émergents.
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats
Orchestre Franck TortillerShut up n’ sing yer Zappa / Nouvel album
Mardi 5 novembre à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Franck Tortiller vibraphone, arrangements et composition, Matthieu Vial Collet guitare et voix, Rémy Béesau trompette, Pierre Bernier saxophones, Maxime Berton saxophones, Tom Caudelle euphonium, Pierre-Antoine Chaffangeon claviers, Pierre Elgrishi basse électrique, Yovan Girard violon, Joël Chausse trompette, Abel Jednak saxophones, Léo Pellet trombone, Vincent Tortiller batterie
Franck Tortiller est un habitué des Gémeaux depuis toujours
mais particulièrement après sa Résidence de production Jazz/
Composition musicale pendant 4 ans. Cette Résidence lui a
permis, entre autres, de créer son grand orchestre « Collectiv ».
C’est ce Collectiv, 13 musiciens, qui va rendre hommage au
grand Franck Zappa.
Zappa a toujours refusé d’être un porte parole révolutionnaire,
il a détesté le mouvement hippie, n’aimait pas les drogues, était
assez directif, sa musique l’exigeait. Mais il ne serait pas tout à
fait Zappa sans ses provocations, ses positions qui lui valurent
censures et procès.
Zappa était avant tout un musicien intègre qui voulait imposer
farouchement sa vision de la composition sans compromis.
Admirateur de Varèse et Stravinsky (Igor’s boogie !), il était
proche de Jimi Hendrix et Eric Clapton qui venaient souvent
échanger avec lui musiques et longues nuits d’utopie.
C’était une figure de la contre culture américaine, avec une idée
chevillée au corps : la défense de la libre expression.
Alors ouvrons le garage de Franck Zappa, redécouvrons sa
musique, ses chansons surtout, qui reste aujourd’hui d’une
musicalité et d’une actualité brûlante !
« La musique est la meilleure des choses »
Franck Zappa
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NOVE
MBRE
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | Création
Irréalités augmentéesCréation
Jeudi 7 novembre à 20h30
Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros
Avec : Jean Charles Richard saxophone baryton, soprano, effets, Manu Codjia guitare, Philippe « Pipon » Garcia batterie, effets
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations
Vincent Peirani Quintet Living Being II - Night Walker / Nouvel album
Vendredi 8 novembre à 20h45Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Vincent Peirani accordéon, accordina, voix, Julien Herné basse, guitare électrique, Tony Paeleman Fender Rhodes, Émile Parisien saxophone soprano, Yoann Serra batterie
Après le triomphe de Living Being que nous avons reçu aux Gémeaux en mars 2018, Vincent Peirani présente un grisant
Living Being II – Night Walker, le second opus de son groupe éponyme. Sorte de mariage entre le rock, la chanson, la pop et
la musique écrite occidentale, la formation s’apparente à ce que
l’accordéoniste nomme un « Chamber Rock Music Orchestra ».
Outre l’excellence de l’écriture, de l’instrumentation et de l’exécution,
le quintette 2.0 a porté un soin tout particulier au son de l’album.
Associant souffles organiques (l’accordéon et le saxophone) aux
jaillissements électriques, les plages font se succéder des atmos-
phères ou ambiances délicates et raffinées, des grooves teintés
d’orientalismes contemporains, et des reprises audacieuses (du
compositeur baroque Henry Purcell à Led Zeppelin). L’ensemble
des morceaux, toujours puissamment évocateurs, constitue une
arche narrative d’une extraordinaire charge expressive. Soit un
nouveau joyau de l’enfant terrible de l’accordéon du XXIe siècle.
« Le groupe tourne désormais avec la précision des moteurs
Ferrari de la grande époque ».
Francis Marmande – Le Monde
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats
Dolce Vita / Pee BeeCréation / Nouveau CD
CréationMercredi 13 novembre à 20h30
Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros
Avec : Claudio Pallaro saxophone ténor et soprano, Gary Brunton contrebasse, David Patrois vibraphone, marimba, Sandrine Deschamps chant, Gilles Relisieux trompette, bugle, Jérémie Bernard trompette, bugle, cor, Didier Haboyan saxophone alto, flûte, clarinette, Éric Desbois saxophone baryton, soprano, Frédéric Loiseau guitare, Vincent Renaudineau et Daniele Israel trombone, Luc Isenmann batterie
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats
Dancing in Your Head(s) / ONJLa Galaxie Ornette
Vendredi 15 novembre à 20h30
Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros
Avec : Frédéric Maurin direction artistique, guitare électrique, Fred Pallem orchestration, Jean-Michel Couchet saxophones alto et soprano, Anna-Lena Schnabel saxophone alto, flûte, Julien Soro saxophone ténor, Fabien Debellefontaine saxophone ténor, flûte, Morgane Carnet saxophone baryton, Fabien Norbert et Susana Santos Silva trompette, bugle, Mathilde Fèvre cor, Daniel Zimmermann trombone, Judith Wekstein trombone basse, Pierre Durand guitare électrique, Bruno Ruder fender rhodes, Sylvain Daniel basse électrique, Rafaël Koerner batterie
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NOVE
MBRE
JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations
Gary Brunton / Bojan ZSimon GoubertNight Bus / Nouvel album
Vendredi 15 et samedi 16 novembre à 21h30 Sceaux What | Tarif A
Avec : Gary Brunton contrebasse, Bojan Zulfikarpasic piano, Simon Goubert batterie
Le contrebassiste Gary Brunton est né à Burnley en Angleterre
en 1968, il est installé en France depuis 1989. C’est justement
pendant cette année qu’il rencontre le pianiste bosniaque Bojan
Zulfikarpasic et le batteur français Simon Goubert.
Le pianiste Bojan Zulfikarpasic est né à Belgrade en 1968. Il
s’installe en France en 1988 et devient, en quelques années,
un musicien incontournable de la scène jazz, grâce à ses col-
laborations avec Henri Texier, Julien Lourau, Michel Portal ou
Nguyên Lê. Il enregistre de nombreux albums sous son nom et
reçoit le prestigieux Prix Django Reinhardt en 2002. En 2017
on lui discerne le Grand prix de la Sacem.
Né à Rennes en 1960, Simon Goubert commence l’étude du
piano à l’âge de 3 ans et découvre la batterie lors d’une rencontre
avec Kenny Clark en 1970. Il crée son premier ensemble en
1981 avec Dominique Lemerle et Eric Barret. Parallèlement il
se produit aux claviers avec Christian Vander, et ensuite Magma.
Il enregistre avec Michel Graillier, Glenn Ferris, et le pianiste
Sophia Domancich. Simon Goubert a été le premier batteur à
recevoir le Prix Django Reinhardt en 1996.
La naissance du trio… pourquoi Night Bus ?Bojan Zulfikarpasic (arrivant de Belgrade, ex Yougoslavie) et
Gary Brunton (arrivant de Swansea au pays de Galles) se
rencontrent à Paris en octobre 1988. Ils sont inscrits au CIM,
l’école de jazz le plus dynamique à cette époque. Le directeur du
CIM, Alain Guerrini les encourage à jouer en trio avec le batteur
espagnol Daniel Garcia Bruno. Ils forment un trio « européen » et
jouent en direct, le standard de Jérôme Kern All the things you are pour l’émission Sur le pont les artistes de France Inter en octobre 1988. A la fin de l’année scolaire, Bojan suggère que
Gary le suive en Yougoslavie pour étudier pendant 2 semaines
avec le contrebassiste de John Coltrane et Art Blakey, Reggie
Workman, pendant un stage de jazz dans le village de Groznjan.
De retour à Paris, Ils passent leurs soirées à écouter du jazz
dans les clubs parisiens, au Sunset, au Duc des Lombards et
notamment au bar l’Eustache dans le quartier des Halles. Ils sont
tous les deux passionnés par le jeu du batteur Simon Goubert.
Après les concerts ils se dirigent vers les bus de nuit (Night Bus)
pour rentrer dans leurs quartiers respectifs de Paris. Parfois ils
manquent le bus et finissent par prendre le premier métro…
25 ans plus tard, en 2017, Gary est actif avec sa grande for-
mation le Pee Bee (reçue aux Gémeaux en janvier 2017 avec
Dolce Vita) et fréquente régulièrement le théâtre des Gémeaux
à Sceaux. Un jour il croise Bojan à un concert de Michel Portal,
puis quelques mois plus tard il croise Simon Goubert lors d’un
concert de Frank Tortiller. L’idée de former le trio est née ici.
Au printemps 2018, le Night bus commence à travailler les compositions de Gary Brunton.
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NOVE
MBRE
THÉÂTRE Première en Île-de-France | Coproduction
Linda VistaSan Diego - CaliforniaDe Tracy Letts
Texte français : Daniel LoayzaMise en scène et scénographie : Dominique Pitoiset
Première en Île-de-France | Coproduction
Du jeudi 14 novembre au dimanche 1er décembreDu mercredi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B
Avec : Jan Hammenecker, Sandrine Blancke, Jean-Luc Couchard, Nadia Fabrizio, Jean-Michel Balthazar, Selma Alaoui, Daphné HuynhUn projet de : La Compagnie Pitoiset - DijonCoproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale, Bonlieu Scène nationale Annecy, Théâtre de Liège, MC2 : Maison de la Culture/Scène nationale de Grenoble, Espace des Arts/Scène nationale Chalon-sur-Saône, DC&J Création avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral de Belgique et de Inver Tax Shelter
Avec Un été à Osage County (qui reste la pièce la plus récom-pensée de toute l’histoire du théâtre américain), nous avions laissé
Tracy Letts en plein centre des Etats-Unis, dans une maison isolée
de l’Oklahoma où une grande famille pathologique réglait ses
comptes sur trois étages et autant de générations.
Avec Linda Vista, l’auteur nous transporte tout à fait ailleurs. Linda Vista, c’est un quartier de San Diego, une agglomération de plus
de trois millions d’habitants tout au sud de la Côte Ouest, à deux
pas de la frontière mexicaine. Le contraste avec Osage County est donc absolu, et la distribution ne fait que l’accentuer. La pièce
précédente convoquait une bonne douzaine de personnages dans
un huis clos campagnard de quelques jours ; celle-ci se contente
de sept rôles pour dérouler son intrigue urbaine sur quelques mois.
Et tous ces rôles gravitent autour d’une figure centrale : Wheeler,
qui est sans doute l’une des plus grandes créations de l’auteur,
et un formidable défi lancé à l’interprète.
Wheeler est américain. Il a cinquante ans. C’est un homme, blanc,
qui a fait des études. Il n’a pas vraiment vécu les Sixties, mais il
en garde un souvenir idéalisé. Il s’en sert pour juger les temps
actuels, souvent pour les condamner. Il a l’air de se trouver cool.
Mais il n’a sans doute pas vu bouger certaines lignes. Et parmi
elles, une ligne majeure : celle qui définit la place des femmes
dans notre société. Celle, donc, qui fixe ou qui devrait fixer les
rapports entre genres. Une ligne que Wheeler, à sa manière,
franchit plus souvent qu’à son tour…
Wheeler vit dans un présent qui est en train de basculer. Linda
Vista est l’histoire de cette bascule, racontée en deux actes et
deux rencontres. Celles de Wheeler avec deux femmes : d’abord
Jules, l’étrangement nommée, « coach de vie » trop positive et
sympathique pour son propre bien, et Minnie, forme tout à fait
moderne et inattendue de femme fatale, qui exerce trop de
métiers pour en avoir un seul…
Wheeler est présent dans toutes les scènes sans exception.
Cela n’a l’air de rien. C’est un très grand rôle. Mais la pièce
n’est pas que l’extraordinaire portrait d’un individu échoué en
pleine présidence Trump, elle témoigne aussi d’une époque
et d’une situation.
Tracy Letts a écrit sa pièce avant l’affaire Weinstein. Je la relis
après le scandale et ses répercussions. Une fois encore, je
n’en reviens pas de voir avec quelle finesse le dramaturge a
su prendre le pouls de nos interrogations.
Wheeler vient de divorcer, à la suite d’un adultère. Il ne semble
pas si pressé de rencontrer d’autres femmes, mais ne dit pas non
quand Paul, son plus vieux copain, lui propose de lui présenter
quelqu’un. Au magasin, quand Michael, son patron, lui fait part
de ses fantasmes glauques comme le font certains «hommes
entre eux», Wheeler a tendance à le laisser dire. Après le boulot,
quand il sort boire un verre, il est du genre à draguer en liant
conversation avec sa voisine de comptoir.
Wheeler, qui se croyait lucide, découvre qu’il fermait les yeux.
Deux chocs vont les lui ouvrir. Il percute deux murs : celui de
l’âge et celui de sa relation aux femmes. Il s’ensuit un désastre
assez grotesque, mais très instructif…
J’oubliais : tout cela est aussi très drôle. Et sans en avoir l’air,
Letts parvient à rendre compte, très concrètement, à la fois
de l’état d’un homme et de celui de son pays. Seuls les très
grands auteurs parviennent à couvrir un tel registre avec une
telle simplicité. Après Un été à Osage County, je suis très heureux de contribuer encore à le faire connaître dans les
pays francophones, grâce aux superbes traductions de Daniel
Loayza, car il parle de nous et de notre temps.
Bienvenue donc à Linda Vista !
Dominique Pitoiset, février 2018
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NOVE
MBRE
/ DÉC
EMBR
E
JAZZ En collaboration avec le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine
Premier Prix du Concours« La Défense Jazz Festival 2018 »
Vendredi 29 novembre à 21h30Sceaux What | Tarif A
DANSE Dans le cadre du Festival Kalypso / Escale aux Gémeaux
Danser CasaLa danse hip-hop entre en scène à Casablanca…
Direction artistique & chorégraphie : Kader Attou et Mourad Merzouki
Création 2018Du vendredi 6 au dimanche 8 décembreVendredi et samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif APièce pour 8 danseurs
Danser Casa évoque bien sûr Casablanca où se sont retrouvés nos deux pointures internationales du hip hop que sont Kader
Attou et Mourad Merzouki. Voilà bien 20 ans qu’ils n’avaient
pas chorégraphié ensemble, même s’ils avaient déjà collaboré
pour un projet en 2003 en Algérie avec Mekech Mouchkine.
Entre temps, chacun a développé sa veine créatrice singulière,
et tous deux ont été nommés à la tête de Centres chorégra-
phiques nationaux. Ils se retrouvent autour de ce projet avec
le défi d’une création commune qui a pour ambition de mettre
en lumière le talent des danseurs marocains. Issus de parcours
hétéroclites et de villes différentes, ces huit danseurs (une
femme et sept hommes) sont fiers d’avoir été choisis parmi 186
hip-hopeurs présents à l’audition. Chacun est choisi pour son
talent, sa personnalité et sa capacité à être force de propositions
dans cette aventure artistique. Avec l’audition, les résidences
de répétitions, la tournée au Maroc puis à l’étranger, cette
production suit le processus traditionnel de création, avec la
particularité de s’inscrire sur le temps d’une année pour créer
une dynamique de professionnalisation. Dans la dernière phase
de création, les chorégraphes s’inspirent de la personnalité de
chacun et de l’effervescence de la ville de Casablanca pour
imaginer ce nouveau spectacle et le spectacle brulant du désir
de ces jeunes danseurs. Avec une musique envoutante et
des chorégraphies haletantes, il raconte la tension de la ville
marocaine, entre une violence larvée toujours prête à éclore,
et un amour puissant qui ne se dit jamais. Tantôt les danseurs
se jaugent et s’affrontent dans des duels nerveux, tantôt leurs
corps entremêlés restituent l’énergie d’un atome en fusion. La
force brute qui les soulève, l’animalité soudaine qui les saisit,
les véritables risques qu’ils prennent dans leurs acrobaties, tout
ceci contribue à créer le climat tendu d’un danger imminent,
d’où émergent in extremis des moments suspendus de pure
beauté, dans lesquels la grâce et la douceur viennent sublimer
le déchainement qui a précédé. On peut y sentir la compétition
des égos, l’envie de s’en sortir par le haut, la nécessité de mettre
en jeu sa vie, et la détente parfois qui revient grâce à l’humour,
le soulagement enfin de faire la fête et de chanter. L’humanité
entière s’y retrouve, contradictoire et complexe, livrée à une
pulsion de vie communicative et entêtante. Cette énergie de
vie qui nous parvient, c’est l’émotion intense de la jeunesse
marocaine, la violence de sa condition, le souffle de son désir.
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NOVE
MBRE
/ DÉC
EMBR
E
JAZZ
Samy Thiebault SeptetCaribbean stories / Nouvel album
Mercredi 11 décembre à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Samy Thiébault saxophone, flûte, Arnaud Dolmen batterie, Felipe Cabrera contrebasse, Inor Sotolongo percussions, Hugo Lippi guitare, Ralph Lavital guitare, Daniel Zimmermann trombone
Le saxophoniste parisien connu pour être un disciple de John
Coltrane et Wayne Shorter s’est amouraché des musiques
caribéennes. Le « coup de foudre » est survenu dans un hôtel
de Caracas en 2014 alors qu’il tournait avec son quartet sur
le répertoire des Doors.
Né en Côte d’Ivoire d’un père français et d’une mère marocaine,
Samy a longtemps tourné autour de l’idée métisse de la Caraïbe,
jusqu’à ce que la réalité musicale du monde créole le percute au
Venezuela, le fasse rebondir à Puerto Rico, l’entraîne à Trinidad,
lui remette à l’oreille toute la biguine des Antilles françaises et
toutes les racines tambourinaires de Bob Marley...
Entouré de deux Cubains, un Guadeloupéen, un Français,
un Anglais, Caribbean Stories ne raconte que cela : un in-croyable emmêlement de musiques qui révèle à quel point elles
sont sœurs, imbriquées, intriquées. Jazz, calypso, merengue,
valse, boléro, chachacha et cent genres encore, dans un
tourbillon profond, hédoniste, dansant, poétique, politique. Le
saxophoniste prolixe et classieux ne se contente pas de débor-
der du jazz : il révèle – ou plutôt, il admet – que le jazz est une
modalité parmi d’autres d’une immense, tragique et sublime
aventure de Noirs, de Blancs et d’humains de cent autres
couleurs qui, pendant des siècles et sur trois continents,
s’acharnent à transformer un sort douloureux en splendeur
partagée. Caribbean Stories nous raconte la survie d’esclaves africains, de déclassés d’Europe, d’Amérindiens suppliciés, de
métis voyageurs. Des partages, des mutations instantanées, des
hybridations instinctives. Autour de Samy Thiébault, un groupe
venu de cette Culture-Monde chère au poète Édouard Glissant.
Quand le jazz danse…
DANSE Dans le cadre du Festival Kalypso / Escale aux Gémeaux | Dans le cadre de la résidence de production de la Compagnie aux Gémeaux/Sceaux/Scène nationale
FliDirection artistique et chorégraphie Mehdi Ouachek et Soria Rem / Cie Art Move Concept
Samedi 14 décembre et dimanche 15 décembreLe Samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif AAvec : Artem Orlov, Jackson Ntcham, Auriane Viel, Manon Mafrici, Ines Valarcher, Soria Rem et Mehdi Ouachek
Production : Art Move Concept Coproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène Nationale, Centre Chorégraphique national de La Rochelle-Kader AttouAvec le soutien de la Région Île-de-France
« J'ai toujours voulu être un oiseau. Pourtant, j'ai le vertige, et
la seule plume que je possède pour y parvenir est celle qui
me permet d'écrire.
Je ne suis pas seul, on est beaucoup là-dedans. Moi, ma tête,
mes rêves et mes peurs. Moi et mes autres moi, pas toujours
en accord les uns avec les autres, mais au fond on est peut-être
pas les seuls à n'être qu'un.
Vous avez peur ? Moi non… Quoique… Je ne suis pas ordinaire.
On dit de moi que je suis un original. C'est peut-être ce qui me
fait peur. Etre un clown parmi tant d'autres, ne faire rire que
moi, et mes autres moi.
C'est mon univers, à l'abri du monde et sûrement le vôtre
maintenant… »
Mehdi Ouachek
Après Nibiru, Exit et Sowe, le duo Soria et Mehdi Ouachek renoue avec l’univers clownesque, qui avait marqué leur début.
Pour leur 6e création, les chorégraphes mêlent pour la première
fois danseurs Hip-Hop et artistes du cirque. Fli est un spectacle surprenant, conçu en 360°, avec humour et poésie autour de
la performance.
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DÉCE
MBRE
CIRQUE En collaboration avec le Plus Petit Cirque du Monde/Bagneux Création | Coproduction
EsquiveMise en scène Gaëtan LevêqueChorégraphie Cyrille MusyComplicité artistique Sylvain Decure
Création | Coproduction
Du vendredi 10 au dimanche 12 janvierVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Grand Théâtre | Tarif A
Acrobates : Rémi Auzanneau, Hernan Elencwajg, Tanguy Pelayo, Baptiste Petit (distribution en cours)Production : Le plus petit Cirque du mondeCoproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale - Le Manège/Scène Nationale/Maubeuge, le PALC Pôle National Cirque Grand-Est en préfiguration, Châlons-en-Champagne
Il y a des événements dans notre parcours de vie qui deviennent
fondateurs. Pour ma part il y a eu le cirque : le cirque comme
environnement, le cirque comme projet social, le cirque comme
vecteur politique mais aussi le cirque pour transmettre et
partager.
Cet art m’a permis de découvrir le trampoline, un agrès devenu
comme une partie de moi-même. Je l’ai d’abord observé avec
admiration, puis j’ai appris à le découvrir, à l’apprivoiser, à le
partager.
Aujourd’hui, après une longue route commune, il suscite en
moi un désir neuf, celui de lui apposer un autre type de regard
avec une distance plus contemplative.
Il a également fait naître une envie profonde : transmettre mon
expérience à une équipe d’acrobates. […]
La première réflexion était de rendre un hommage à une dis-
cipline en réunissant 6 trampolinistes autour de trois grands
trampolines et de chercher autour de 5 grands axes : le point
de suspension, le vol acrobatique, les portés, la danse sur toile
et l’appui sur le mur.
Puis est venu le souvenir des nombreux commentaires provenant
du public qui essayait de décrire les sensations ou émotions que
le trampoline leur avait produites : la chute qui devient magique,
le rebond comme moyen de s’échapper, la danse féline, les
portés dans la douceur et le temps qui s’arrête.
Comme dans un rêve éveillé, il s’agit de plonger le spectateur
dans une dimension où les repères de la gravité sont différents.
L’écriture sera basée sur une partition visuelle qui prendra son
sens dans la relation entretenue entre les artistes au plateau.
Comme une invitation à comprendre l’univers dans lequel ils
vivent et à observer les mécanismes, les complicités qu’ils
entretiennent.
Il y a là, ce rêve fondateur de se retrouver ensemble mais éga-
lement le besoin d’être seul et cette constante implacable qui
les fait revenir inexorablement au creux de cet engin.
Pour le spectateur, c’est un voyage émotionnel, contempler
la légèreté des acrobates, ressentir l’effort pour s’extraire de
la chute.
L’acte acrobatique a toujours été pour moi une contemplation,
dépassant l’exploit, il amène chez l’acrobate une sensibilité d’une
richesse incroyable perceptible pour le spectateur.
Gaëtan Levêque
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JANV
IER
THÉÂTRE Première en Île-de-France
A Love SuprêmeDe Xavier Durringer
Mise en scène, scénographie Dominique Pitoiset
Première en Île-de-FranceDu mercredi 15 au dimanche 19 janvierDu mercredi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Petit Théâtre | Tarif A
Avec : Nadia Fabrizio« A Love Suprême » a fait l’objet d’une commande à l’écriture passée par La Compagnie Pitoiset – Dijon à l’auteur Xavier Durringer qui a rédigé ce monologue pour l’actrice Nadia Fabrizio.« A Love Suprême » est publié aux Éditions Théâtrales. Éditions Théâtrales – agence Althéa, éditeur et agent de l’auteur
Engageant son cycle théâtral sur l’homme blanc et la femme
blanche de plus de cinquante ans à l’entrée des temps post-
démocratiques, Dominique Pitoiset tire un premier portrait
métaphorique de l’état des choses en mettant en scène le
texte que l’auteur et réalisateur de talent Xavier Durringer a
écrit spécialement pour l’actrice Nadia Fabrizio.
Un seul en scène qui traverse trente ans de l’histoire mythique
de Pigalle, haut lieu des différences et des misères refoulées
entre néons, chair fraîche et cafards, au son des tubes qui
jalonnent les époques et les films vintage. Laissez-vous tenter !
L’urgence que procure la vision soudaine du précipice peut
s’avérer également cocasse.
No country for old women
Bianca vient de recevoir un terrible coup sur la tête. Elle vient
d’apprendre qu’elle doit vider son casier et quitter brutalement
l’emploi qu’elle occupe depuis trente deux ans. Elle cherche à
comprendre, mais elle sait que la nouvelle génération la pousse
dans le dos. Elle n’est plus rentable et face à cette nouvelle
réalité, elle réalise qu’elle n’a rien construit en dehors, rien
préparé pour après.
Elle est entrée comme stripteaseuse à Pigalle au peep-show
A Love Suprême à la fin des années quatre-vingt, en pleines années sida. Après des études de danse classique et de comé-
die, c’est le seul emploi qui se présentait à cette punkette de
province pour tenter sa chance et passer des castings à Paris.
Mais le temps à passé. Internet a pris le marché du sexe. Elle
s’est trouvée piégée par le monde de la nuit et ses illusions
jusqu’à en perdre son identité. Mais dans les mondes virtuels,
les avatars ne vieillissent pas, et quand le fessier se fripe il
faut laisser la place à d’autres nouvelles candidates prêtes à
tout pour se faire une place autour de la barre de pole dance.
Un combat commence. Car c’est un combat de femme que de
vieillir et d’accepter de vieillir.
Et l’amour dans tout ça ? Par ici la sortie. Noir. Rideau.
Dominique Pitoiset, Septembre 2018
« Ils veulent que j’arrête. C’est venu comme ça sans prévenir, sans
le moindre signe, même pas une réflexion avant pour que je me
prépare à ça. Rien d’avant coureur, rien d’apparent que j’aurais
pu voir venir ou sentir. C’est dingue. J’ai rien vu. Rien senti. Rien
compris. Ils n’ont rien changé dans leur comportement. Rien.
Que de la routine. ‹ Salut Bianca, comment ça va ma belle ? ›
Non c’est venu tout seul comme une simple exécution, genre :
‹ je t’emmène en balade, on va marcher tous les deux dans la
forêt printanière. Regarde le ciel ma chérie. › Et une balle dans
la tête. J'ai honte. Ils veulent que j’arrête. »
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JAZZ
Edward Perraud TrioEspaces / Nouvel album
Vendredi 17 et samedi 18 janvier à 21h30Sceaux What | Tarif A
Avec : Edward Perraud batterie, Paul Lay piano, Bruno Chevillon contrebasse
Intervalles, intervals
C’est la distance entre deux notes jouées l’une après l’autre et qui
génère un phénomène acoustique et temporel : seconde, tierce,
quarte…
Voici le point de départ de mon nouvel orchestre en trio piano,
contrebasse et batterie ; revenir à la quintessence de la musique en
sondant concrètement la notion d’intervalle musical, composer une
ode, une offrande pour chaque intervalle en revisitant l’histoire de la
musique et sentir comment chacun d’eux caractérise et synthétise
le style de certains grands compositeurs de la musique passée à
la musique populaire d’aujourd’hui.
Pour former ce trio hors norme, j’ai sollicité le contrebassiste fran-
çais Bruno Chevillon, qui est selon moi, l’un des grands virtuoses
et sideman de sa génération et le pianiste Paul Lay qui incarne la
nouvelle génération, à la fois ancré dans la tradition du jazz mais
dans la création et le mélange des esthétiques.
Edward Perraud
THÉÂTRE Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2019 | Coproduction
Architecture Texte, mise en scène et installation Pascal Rambert
Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2019Coproduction
Du vendredi 24 janvier au samedi 1er févrierDu mercredi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Grand Théâtre | Tarif B
Production déléguée : structure productionCoproduction : Festival d’Avignon, TNS - Théâtre National de Strasbourg, TNB - Théâtre National de Bretagne à Rennes, Théâtre des Bouffes du Nord, Bonlieu/Scène Nationale d’Annecy, Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale, La Comédie de Clermont-Ferrand/Scène nationale, Le Phénix/Scène Nationale de Valenciennes Pôle Européen de création, Les Célestins Théâtre de Lyon, Emilia Romagna Teatro FondazioneAvec : Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Marie-Sophie Ferdane, Anne Brochet, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Denis Podalydès sociétaire de la Comédie-Française, en alternance avec Pascal Rénéric, Laurent Poitrenaux, Jacques Weber
J'écris Architecture pour Audrey Bonnet, Anna Brochet, Marie-Sophie Ferdane et Emmanuelle Béart ainsi que pour Jacques
Weber, Stanislas Nordey, Laurent Poitrenaux, Arthur Nauzyciel,
Denis Podalydès et Pascal Rénéric.
Après Clôture de l'amour écrit pour Audrey Bonnet et Stanis-las Nordey. Après Avignon à vie écrit pour Denis Podalydes. Après Répétition écrit pour Audrey Bonnet, Stanislas Nordey, Denis Podalydès et Emmanuelle Béart. Après Argument écrit pour Marie-Sophie Ferdane et Laurent Poitrenaux. Après De mes propres mains et l'Art du Théâtre avec Arthur Nauzyciel. Après Une vie écrit pour Denis Podalydès. Après Actrice avec Marina Hands et Audrey Bonnet. Et après 25 ans d'attente – le
temps c'est merveilleux – (les noms d'acteurs qui s'ajoutent, se
répondent, les uns aux autres c'est merveilleux) après 25 ans
d'attente je dis à Jacques Weber je veux écrire pour toi et que
tous ces noms et le tien se lient dans Architecture.Architecture est une brutale histoire de famille.Un naufrage. Entre le début de la modernité, la première guerre
mondiale et l'Anschluss. Une période de 30 ans. Nourrie d'espoir.
Egorgée dans un bain de sang. Où le langage lui-même perd
tout sens. Où le langage meurt.
Une famille brillantissime tenue dans la main violente d'un père
fou. Tous sont brillants. Les fils, les filles, les beaux frères, les
belles filles. Tous sont compositeurs, architectes, philosophes,
écrivains, scientifiques, toutes sont philosophes, écrivaines,
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actrices, peintres. Toutes et tous pensent. Tous ont donné
leur vie pour la pensée. Tous ont donné leur vie pour la beauté.
Tous – les uns après les autres – sans pitié, mourront de mort
violente, à la guerre, en se jetant par la fenêtre, des mains de
leur propre père, de folie, de faim, de chagrin, par poignée
dans des trains, des camps. Tous auront combattu pour plus
d'intelligence, de savoir, de maîtrise du monde, de justice. Tous
périront. Tous sans exception. Incapables, malgré la maîtrise du
monde, la maîtrise du langage, de la philosophie, de la littérature,
de l'image et de la science, d'empêcher l'horreur d'advenir.
Et de couvrir de son manteau de sang et de honte l'Europe.
Architecture montre comment les plus belles structures s'ef-fondrent et finissent par engloutir leurs enfants les plus brillants.
Architecture est un memento mori pour penser notre temps. Si les plus brillants n'ont pu empêcher le sang comment feront
nous dans un temps peu armé comme le nôtre si le sang se
présente à nouveau ?
Pascal Rambert
JAZZ En collaboration avec l’Association Grands Formats
Fred Pallem et Le Sacre du tympanCartoons #2 avec 10 musiciens
Création 2018 CréationJeudi 6 février à 20h45 | Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Fred Pallem basse guitare, Jeremie Piazza batterie, Fred Escoffier synthés, Guillaume Lantonnet percussions, Sylvain Bardiau trompette, Izidor Leitinger trompette, Fred Gastard saxophones, Mathias Mahler trombone, Lionel Segui tuba/trombone, Joce Mienniel flûte, saxophone
Le Sacre du tympan est créé en avril 1998, date de l'enregis-trement des premières maquettes au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Paris, sur les bancs duquel Fred
Pallem rencontre la plupart des musiciens qui vont composer
son orchestre.
Aujourd’hui, la formation possède sept albums, et a été distin-
guée par plusieurs récompenses. En 2000, le Sacre du tympan obtient le 1er prix d’orchestre et de composition au Concours de
Jazz à La Défense (reçu aux Gémeaux) et en 2006, la révélation
Jazz aux Victoires de la musique.
Le Sacre du tympan est un laboratoire, une compagnie musicale, un espace de jeux où tout est permis. Un seul mot d’ordre, tout
réinventer chaque fois, prendre des risques et ne pas se répéter,
tout en gardant une ligne de conduite à savoir, mélanger le savant
et le populaire et vice-versa. Une constante, l’amour pour les
grandes formations et l’aspect cinématographique des musiques
qui se retrouvent dans tous les programmes du Sacre du tympan.
Les Gémeaux ont reçu également François de Roubaix en février 2012 et février 2017.
Cette fois-ci, nouveau programme jeune public/tout public : Fort
du succès du premier opus jeune public du Sacre du tympan – plus de 3 000 disques vendus, une belle revue de presse, 28
concerts – Fred Pallem souhaite poursuivre son travail d’arran-
gements de musiques de dessins animés, en ne s'interdisant pas
d'aller lorgner du côté des productions russes ou balkaniques.
Ce programme d’exploration de la musique à l’image constitue
l’essence même de cet ensemble.
La plupart des musiciens intervenants sont multi-instrumentistes.
Les concerts seront l’occasion de découvrir une large palette
de timbres et d’objets sonores à travers les arrangements
jubilatoires écrit pour l’occasion.
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THÉÂTRE
Mon TraîtreD’après « Mon Traître » et « Retour à Killybegs » de Sorj Chalandon
Mise en scène, adaptation Emmanuel MeirieuMusique Raphaël Chambouvet
Du mercredi 26 au samedi 29 février à 20h45Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Jean-Marc Avocat, Stéphane Balmino, Laurent Caron
En Irlande du Nord, dans les années 70, Sorj Chalandon rencontre
Denis Donaldson, leader charismatique de l'IRA et de sa branche
politique, le Sinn Féin. Il tombe en amitié. Il épouse sa cause. Il
devient un frère. Il entre en guérilla. Le 17 décembre 2005, en
conférence de presse, Denis Donaldson avoue sa trahison : depuis
25 ans, il est l'informateur des services secrets britanniques.
Le 4 avril 2006, il est assassiné.
De cette amitié, de cette trahison, Sorj fera deux romans : Mon traître (2008) et Retour à Killybegs (2011).Dans Mon traître c'est Antoine, double littéraire de Chalandon, qui nous en fait le récit.
Dans Retour à Killybegs, c'est Tyrone Meehan, avatar de Donaldson.
Deux livres. Deux monologues. Le récit du trahi et le récit du
traître, écrits au « je », où s'emmêlent fiction et vérité historique.
Une amitié engagée, un texte politique et sentimental, plein de
chaleur et de chagrin.
« Denis Donaldson a été assassiné sans que je puisse lui deman-
der si notre amitié était vraie. J'ai donc chargé Antoine de le faire
pour moi. Un roman, c'est aller là où on ne peut aller. Lui seul a
pu me permettre de passer la frontière. De vivre cette rencontre
qui me manquait. » aime dire Sorj Chalandon.
De ces deux livres, Emmanuel Meirieu a fait un spectacle. Pour
réunir ces deux personnages à la scène. La parole du trahi puis
la parole du traitre. Champ-contrechamps. Témoignage et contre
témoignage face public comme on est face caméra.
Et le metteur en scène accompagnera la parole des acteurs
de sons, d'images, d'ambiance et de musique à sa façon, pour
créer des hallucinations de théâtre : Belfast et la guerre civile,
les quartiers insurgés, les attentats à la bombe, l'Irlande et la
chaleur des pubs, les chansons rebelles...
Un spectacle lyrique et tenu sur une guerre de l'ombre, cruelle,
sale qui viendra rendre un hommage à un pays et à son peuple
meurtri.
Un spectacle pour tous les traîtres que nous avons aimé.
Le mot de l'auteur Sorj Chalandon sur le spectacle
Un jour, Emmanuel Meirieu m'a dit qu'il souhaitait adapter deux de
mes romans au théâtre, réunis en une seule pièce qui s'appellerait
« Mon traître ». Il m'a expliqué que les mots silencieux de ces pages
pouvaient être chuchotés ou hurlés. Il en avait la conviction. Et je
lui ai dit oui. De ce metteur en scène, je connaissais l'adaptation
du roman de Russell Banks, « De beaux lendemains » et aussi celle
du livre « Bringing out the dead » de Joe Connelly. A chaque fois,
des êtres se racontent, comme seuls en scène et à tout jamais.
Chez Banks, quatre témoins pleurent les enfants d'un car scolaire
accidenté. Chez Connelly, deux ambulanciers de New York sont
peu à peu hantés par ceux qu'ils n'ont pu sauver. Meirieu a fait
des choix dans ces textes. Il en fait aussi dans les miens. Coupes
franches, disparitions de répliques, de personnages, le théâtre
est une autre aventure. Et je lui ai dit oui. Oui à la fusion des deux
livres, oui aux allers retours, oui aux chapitres manquants et aux
regards en plus. Cette fois, après la neige de Banks et la nuit
de Connelly, c'est une histoire d'Irlande qu'Emmanuel Meirieu
nous raconte. L'histoire d'un traître et d'un trahi. Mais je lui ai
demandé une faveur : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien savoir
à l'avance. N'intervenir à aucun moment de son travail. Faisant
cela, je lui offrais « Mon traître » en partage. Je lui proposais de
faire sienne cette douleur intime. Je me réfugiais dans le rôle de
spectateur, celui que l'obscurité protège.
Et j'ai bien fait.
J'ai assisté à une représentation de la pièce d'Emmanuel Meirieu.
C'était en avril dernier, à Lausanne. Et j'ai été saisi. J'ai vu Antoine
le trahi et Tyrone le traître, prendre vie sous la pluie. J'ai regardé
l'ombre de Jack, fils de Tyrone, écouté sa voix exiger de son père
mort qu'il se relève. J'ai entendu des mots d'encre et de papier
transformés en orage.
Je ne m'attendais pas à une telle puissance. À une telle force.
À cette « terrible beauté ».
Et j'ai pleuré, comme les autres, dans l'obscurité qui me protègerait.
Sorj Chalandon, avril 2013
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JAZZ
Laurent Coulondre TrioTribute to Michel Petrucciani
Jeudi 27 et vendredi 28 février à 21h30Sceaux What | Tarif A
Avec : Laurent Coulondre piano, Jérémy Bruyère basse, André Ceccarelli batterie
Nous avons reçu Laurent Coulondre en octobre 2014 avec son
Premier Prix au Concours « Jazz à La Défense ».
Cette fois-ci Laurent Coulondre rend hommage à l’un des
musiciens qui a le plus marqué son parcours de musicien et de
jazzman : Michel Petrucciani. À l’occasion des vingt ans de la
disparition de celui qui fit comprendre au monde qu’on pouvait
être français et néanmoins jazzman exceptionnel, notre jeune
adepte des chemises à fleurs fait appel à Jérémy Bruyère et
André Ceccarelli pour faire revivre le répertoire du pianiste aux
os de verre, et nous montre, s’il en était besoin, que le jazz est
un langage qu’il maîtrise.
THÉÂTRE
La petite fille de Monsieur LinhDe Philippe Claudel
Mise en scène Guy CassiersDramaturgie Erwin JansAvec : Jérôme Kircher
Du mercredi 4 au dimanche 8 marsDu mercredi au samedi à 20h45 | Le dimanche à 17 hGrand Théâtre | Tarif A
« Nous sommes tous égarés, nous avons perdu nos repères,
non seulement le réfugié qui échoue dans un nouveau monde,
mais aussi l’habitant de ce nouveau monde »
Guy Cassiers
Monsieur Linh a fui son pays que la guerre a anéanti, en quête
d’un avenir meilleur pour sa petite-fille. Il ne se sent pas chez lui
dans ce pays étranger, jusqu’au jour où il rencontre monsieur Bark.
Celui-ci lui parle surtout de sa femme qui est décédée peu de
temps auparavant. Monsieur Linh ne le comprend pas mais
l’écoute, avec sa petite-fille sur ses genoux. Ils se rencontrent
quotidiennement au parc, sur le même banc. Jusqu’au jour où
tout change…
Un récit poignant, inspiré de la nouvelle de Philippe Claudel à
propos d’un homme qui doit fuir son pays avec le peu qui lui reste.
Jérôme Kircher joue le spectacle sous forme de monologue.
Étant donné qu’il est seul en scène et joue tous les rôles – le
narrateur, Monsieur Linh et Monsieur Bark –, le spectacle adopte
une couleur, une atmosphère et un sens particulier. Il s’agit d’un
spectacle sur la force de l’imagination et de la représentation.
Jérôme Kircher raconte l’histoire avec tous les moyens dont il
dispose : du texte, des mots, des images, de la musique, du son,
des projections… Mais c’est en même temps un spectacle sur
la solitude, sur le désir de communication avec les autres, et pas
dans une moindre mesure, avec le public. Sommes-nous dans
la tête du narrateur ? Les voix de Monsieur Linh et de Monsieur
Bark sont-elles des voix dans la tête du narrateur ? Est-ce que
raconter est une manière de surmonter un traumatisme ?
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ARS
THÉÂTRE ET ADOLESCENCE (tout public dès 15 ans)
Lettres jamais écritesMise en scène Estelle Savasta / Cie Hyppolite a mal au cœurÉcriture 15 adolescents et 15 auteurs associés
Lundi 9 et mardi 10 mars à 19hPetit Théâtre | Tarif hors abonnement 14 eurosAvec en alternance : Olivier Constant / Fabrice Gaillard, et Sara Louis /Valérie Puech
De quoi parlerait la jeunesse si on lui donnait un peu la parole ?
« Écrire la lettre que vous n’avez jamais écrite », c’est la consigne
donnée aux élèves de la classe de seconde de Cavaillon dans
laquelle Estelle Savasta s’est installée en résidence pendant un an.
Le soir, elle découvre une à une ces lettres intimes souvent fortes,
parfois bouleversantes.
Colin écrit à son grand-père, mort il y a sept ans, pour lui dire
comme les raviolis n’ont plus le même goût depuis.
Elisa écrit à son existence pour s’excuser de ne pas savoir où
elle l’emmène.
Maxime écrit au fils qu’il imagine avoir un jour.
Sarah écrit à son père qui était absent le jour de sa naissance
et qui n’est jamais revenu.
La lettre sera alors confiée à un ou une auteur qui y répondra
comme s’il ou elle en était le destinataire. Comme s’il était ce
père absent le jour de la naissance, cette existence qu’on ne sait
pas mener, cette mère qui ne sait pas répondre « moi aussi »…
Lettres jamais écrites est une correspondance entre un(e) adolescent(e) et un(e) adulte, un(e) lycéen(ne) et un(e) auteur,
entre une réalité et une fiction.
Une quinzaine d’auteurs sont appelés à partager le projet : Pauline
Bureau, Véronique Côté, Marc-Antoine Cyr, Marie Desplechin,
Emmanuelle Destremau, Delphine de Vigan, Laurance Henry,
Annick Lefebvre, Sylvain Levey, Fabrice Melquiot, Anne-Marie
Olivier, Estelle Savasta, Karin Serres, Luc Tartar, Catherine
Verlaguet…
Au public revient le soin, au début du spectacle, de choisir les
lettres, que les deux comédiens interprètent. Dans un dispo-
sitif quadrifrontal, une autre intimité s’installe dans ce je(u) de
correspondance : celle de la voix et de l’écoute. À cet instant,
on sait que « la fiction peut nous guérir de nos vrais chagrins ».
JAZZ
Émile Parisien QuartetDouble screening / Nouvel album
Jeudi 12 mars à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A
Avec : Émile Parisien saxophones, Julien Touery piano, Julien Loutelier batterie, Ivan Gelugne contrebasse
Saxophoniste hyperactif : leader, compositeur, interprète du
Émile Parisien Quartet, lauréat du Prix Django Reinhardt 2012,
multiprimé à 3 reprises par les Victoires du Jazz (Révélation
2009, Artiste de l’Année 2014, Album de l’Année 2017), à
37 ans, Émile Parisien est devenu l’un des artistes les plus
impressionnants et charismatiques de la scène actuelle, aussi
exigeant que populaire, autant fougueux que charmeur.
« Oui, trois fois oui, Emile Parisien est la meilleure nouvelle du
jazz européen depuis longtemps ».
Francis Marmande, Le Monde
« Charlie Mingus mais aussi Wagner ou Poulenc, au menu du
singulier Emile Parisien Quartet, issu du collège jazz de Marciac.
Les contes de fées n’existent pas, c’est bien connu… Il y a
pourtant de la magie et du surnaturel dans la musique de ces
quatre-là. Quelque chose d’inexplicable dans le ciment qui les
unit, depuis huit ans, sous ce pavillon de l’Emile Parisien Quartet.
Tout est dans ce troisième mot : quartet. Car le saxophoniste
trentenaire n’est ni la locomotive, ni le cerveau, ni le leader, mais
juste l’une des quatre pièces maîtresses d’une embardée jazz
pas comme les autres, puisant aussi bien chez Mingus que
chez Stravinski et perpétuellement portée à bout de bras par
les vents pluriels, parfois contraires, de l’improvisation (…) »
Télérama
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MARS
CINÉ-CONCERT En collaboration avec la Ville de Bourg-la-Reine Création Musicale
Les lois de l’hospitalité« Our hospitality ». USA, 1923
Réalisation Buster Keaton et John G.BlystoneAvec Buster Keaton, Natalie Talmadge, Joe Roberts, Ralph Bushman et Monte CollinsMusique Franck Tortiller vibraphone, Christofer Bjurström piano, flûtes, Jacques Cambra piano, accordéon diatonique
Samedi 14 mars à 16h et 20h45Auditorium du Conservatoire à Rayonnement départemental de Bourg-la-Reine | Tarif unique hors abonnement 10 euros
Pour son deuxième film, Buster Keaton transpose la rivalité qui
opposa lors de la guerre de Sécession deux célèbres familles
américaines en une comédie poétique et joyeuse, où gags et
cascades s’enchaînent à un rythme soutenu.
C’est à Franck Tortiller, Christofer Bjurström et Jacques Cambra
que revient la charge délicate d’inventer en toute hospitalité
une langue musicale à ce chef-d’œuvre curieusement encore
peu connu du public français.
CIRQUE En partenariat avec le Théâtre Firmin Gémier/La Piscine
CampanaCirque Trottola
Du 14 au 26 marsLe samedi 14 à 18h | Le dimanche 15 à 16h | Le mercredi 18 à 20h | Le jeudi 19 à 20h30 | Le samedi 21 à 18h | Le dimanche 22 à 16h | Le mercredi 25 à 20h | Le jeudi 26 à 20h30
Espace Cirque d’Antony | rue Georges Suant, 92160 Antony | Tarif A
Conception : Artistes du Cirque TrottolaEn piste : Titoune & Bonaventure GaconAux instruments : Thomas Barrière & Bastien Pelenc
Depuis plus de quinze ans, le Cirque Trottola et ses artistes
inventent une esthétique singulière faite de virtuosité, où le cirque
est prétexte à raconter l’âme humaine. En tordant la réalité ils
créent un monde drôle et acrobatique ouvert au présent, ici et
maintenant. Le Cirque Trottola travaille et joue sous chapiteau,
dans le cercle en redessinant ses contours pour chacun de ses
spectacles. Le Cirque Trottola inscrit, tant que faire se peut, la
tournée de ses spectacles dans la durée, avec le souci permanent
d’aller au-devant des publics, permis par l’itinérance et le chapiteau.
17
MARS
THÉÂTRE Première en France
La Tragédie du Vengeur De Thomas Middleton
Mise en scène Declan Donnellan/Cie Cheek by Jowl (Londres)Scénographie Nick OrmerodSpectacle en italien surtitré
Première en France
Du mercredi 18 mars au jeudi 2 avrilDu mercredi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B
Avec : Les comédiens du Piccolo Teatro/Milan
Pour leur premier spectacle en italien, Declan Donnellan et Nick
Ormerod ont choisi La Tragédie du Vengeur, du dramaturge jacobéen Thomas Middleton. Intrigues, corruption, luxure,
narcissisme et soif de pouvoir s’entrechoquent dans une cour
italienne du XVIIe siècle terriblement contemporaine. Souhaitant
venger à tout prix le meurtre de sa fiancée par le Duc, Vindice
est entraîné dans un effroyable tourbillon d'évènements qui
mettent en crise son identité même.
Suite à l’énorme succès de sa tournée italienne en 18/19, le
spectacle « d’une fluidité et d’une férocité gracieuse » selon La Repubblica, est désormais présenté aux Gémeaux qui accueillent depuis des années le travail du duo de Cheek by Jowl, Declan
Donnellan et Nick Ormerod.
Extraits d’un entretien avec Declan Donnellan au Pic-
colo Teatro
« Middleton et Shakespeare se sont affirmés dans un théâtre
londonien marqué par des changements perturbateurs. C’était
une période de prospérité économique et de faillite, dominée
par un malaise social destiné à conduire à la révolution qui allait,
à terme, détruire complètement le contexte culturel des deux
auteurs. En lisant Middleton, on perçoit une menace imminente
qui se développe comme une tumeur invisible jusqu’à ce qu’elle
éclate, alimentée par le ressentiment et l’injustice. Il parle d'un
gouvernement corrompu, mêlé à des marchés louches, d'un
peuple acheté au prix des biens de consommation. Il décrit
une société obsédée par le sexe, la célébrité, le statut social
et l'argent, poussée par le besoin narcissique d’avoir « raison ».
À l'époque, l'Italie était un lieu défendu que très peu d'Anglais
auraient visité. L’Europe catholique représentait, pour les Anglais
protestants, un ailleurs semblable à ce que la Russie soviétique
a pu incarner pendant la guerre froide : c’était un envahisseur
potentiel, porteur d’une idéologie pernicieuse.
Middleton raconte des histoires qui semblent très modernes.
Le public trouvera-t-il des similitudes avec la situation politique
actuelle ? J’imagine. Mais si l’on en croit les livres d’histoire,
il ne semble pas que les choses aient beaucoup changé par
rapport au passé. C'est la nature humaine qui nous oblige à
toujours nous comporter de la même manière.
Je m’intéresse beaucoup au travail d'un certain nombre de
dramaturges anglais de l'époque de Shakespeare, du début
du XVIIe siècle, qui écrivent alors des pièces d'horreur, des
thrillers aux dénouements grotesques. C’était une littérature
très en vogue qui frôlait l’horreur et le gore. Des écrivains
sophistiqués tels que Shakespeare et Middleton en ont utilisé
certains éléments et adopté de nombreux thèmes.
Parmi ceux-ci, le besoin de vengeance et le besoin de punir,
qui restent parmi les sentiments les plus puissants chez chacun
d’entre nous. C’est l’autre visage de la nostalgie, l’incapacité de
se libérer des situations, des tragédies et des événements qui
nous submergent. C'est un sentiment commun qui ne tient pas
compte du contexte géographique ou social, mais qui est au
centre de la nature humaine, à l'école, en famille, en politique.
Jeremy Bentham, au XVIIIe siècle, a déclaré : ‹ Toute punition
est un mal › . Qu'on le veuille ou non, on veut punir quelqu'un
d'autre, le faire payer. Mais avec le désir de faire payer l’autre,
nous nous faisons nous-mêmes du mal, car il n’est pas possible
de punir un autre être humain sans d’une manière ou d’une
autre nous détruire. »
Declan Donnellan
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MUSIQUE
Chœur de Radio FranceCarmina Burana
De Carl OrffDirection Martina Batic
Mercredi 29 et jeudi 30 avril à 20h45Grand Théâtre | Tarif B
Solistes du Choeur de Radio France, Ensemble SToP, Choeur de Radio France
Les Carmina Burana, ensemble de chants sur des poèmes trouvés au monastère de Beuern, c’est bien sûr l’apothéose
du rythme et de la pulsation qui fait vibrer le corps tout entier.
Solennelles, truculentes, pétulantes, ces pages deviennent
encore plus chahuteuses quand on les interprète dans leur
version pour deux pianos et percussions.
C’est le choix fait ici par le Chœur de Radio France et l’ensemble
slovène SToP (Slovenian Percussion Project).
Choeur de Radio France
Fondé en 1947, le Chœur de Radio France est à ce jour le seul
chœur permanent à vocation symphonique en France. Composé
d’artistes professionnels, il est investi d’une double mission.
Il est d’une part, le partenaire privilégié des deux orchestres de
Radio France – l’Orchestre national de France et l’Orchestre
philharmonique – et collabore régulièrement avec la Maîtrise de
Radio France. À ce titre, son interprétation des grandes œuvres
du répertoire symphonique et lyrique est mondialement reconnue.
MARS
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IL
JAZZ En partenariat avec le Conseil départemental des Hauts-de-Seine
Frank Woeste / Baptiste Trotignon
Vendredi 27 mars à 20h45Orangerie du Château de Sceaux | Tarif A
Avec : Frank Woeste piano et Baptiste Trotignon piano
Un duo d’exception…
Frank Woeste est déjà venu aux Gémeaux avec Pocket Rhap-sody en mars 2017. Pianiste et claviériste remarquable et remarqué d’Ibrahim Maalouf ou Youn Sun Nah, leader de son
groupe Pocket Rhapsody, Frank Woeste, pianiste allemand installé en France, sur notre Territoire Vallée Sud-Grand Paris,
change cette fois-ci de casquette. À partir de son Libretto Dialogues vol. 1, le pianiste et compositeur a ici convié des amis musiciens avec qui il a déjà partagé la scène pour des
duos spontanés, des dialogues. Cette fois-ci, spécialement
pour nous à l’Orangerie du Château de Sceaux, un dialogue
exceptionnel avec un autre grand pianiste français connu du
public des Gémeaux : Baptiste Trotignon.
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Les Rendez-Vous Chorégra-phiquesde SceauxDANSE
La PastoraleChorégraphie Thierry Malandain/Malandain Ballet BiarritzMusique Ludwig van Beethoven (6e symphonie « Pasto-rale », Cantate op.112, extraits des Ruines d’Athènes)
Du vendredi 24 au dimanche 26 avrilVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif ABallet pour 22 danseurs
Rappelons que très souvent la principale source d’inspiration
de Thierry Malandain est la musique ; la chorégraphie découlant
directement des intentions du compositeur, des émotions et des
sentiments ressentis lors de l’écoute. Ce faisant, Malandain met
un point d’honneur à demeurer le plus fidèle possible aux œuvres
musicales, à leur construction et limite le recours à des artifices.
Il s’agit naturellement de la 6ème Symphonie de Ludwig van
Beethoven dont on connaît l'épigraphe : « Symphonie Pastorale,
ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que
peinture descriptive ». Traduisant l'amour ardent du compositeur
pour la nature : « Je suis si heureux quand une fois je puis errer
à travers les bois, les taillis, les arbres, les rochers ! Pas un
homme ne peut aimer la campagne autant que moi ». Hormis le
chant des oiseaux et l'orage, la Symphonie Pastorale exprime en effet le sentiment plus qu'elle n'imite les choses. Empreinte
de sérénité et foncièrement idéaliste, on peut y voir en filigrane
les sentiers fleuris de la pastorale antique, l’innocence des pre-
miers temps. Ou bien encore, planant comme une auréole, les
poussières sacrées d'Athènes, cité vénérée d’âge en âge par
les poètes et les artistes pour avoir créé la Beauté. Composée
en même temps que la 5ème Symphonie, qui montrait la lutte
de l’homme avec son destin, en abandonnant ses états d'âme
à la nature, Beethoven ressuscite à nos yeux l’Arcadie de l’âge
d’or : « terre de bergers où l'on vivait heureux d'amour ». Alors
que l’air est lourd autour de nous, que le monde étouffe faisant
comme si tout allait bien à l’exemple de Beethoven, qui dans
l’accablement le plus complet nota dans ses Carnets intimes :
« Par la force des charmes et l'harmonie céleste, j'apporterai
aux hommes des rêves de douceur. Par la puissance d'un
amour infini et merveilleux, je rendrai leurs vies semblables au
printemps ». Couplée à la Cantate op. 112, intitulée : Mer calme
et heureux voyage et à quelques motifs des Ruines d’Athènes,
dans les pas d’un compagnon errant, notre Pastorale invoquera l’antiquité hellénique, comme lieu de nostalgie et de ressource,
de la douleur d’un désir sans fin au royaume spirituel de l’infini.
Thierry Malandain
Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE Création collective | Coproduction
MöbiusUne création de la Cie XY avec Rachid Ouramdane
Du mardi 5 au jeudi 7 mai à 20h45Grand Théâtre | Tarif A
Collaborations artistiques : Rachid Ouramdane assisté de Agalie Vandamme, Jonathan Fitoussi, Clemens HourrièreProduction : Cie XYCoproductions : Cirque théâtre d’Elbeuf et La Brèche Cherbourg, PNAC Normandie / Le Phénix scène nationale Pôle européen de création à Valenciennes / Maison de la Danse - Lyon / MC2 - Grenoble / Tandem - Scène nationale (Douai) / EPPGHV - Parc de La Villette (Paris) / Maison de la Culture de Bourges / TEAT - Champ Fleuri (La Réunion) / Agora - Pnac Boulazac Aquitaine / Les Gémeaux-Sceaux-Scène nationale / Bonlieu - Scène nationale d’Annecy / Le Carré Magique - Pnac en Bretagne / Espace des arts - Scène nationale de Chalon-sur-Saône / Le Bateau Feu - Scène nationale de Dunkerque / Théâtres de Compiègne.
Et si finalement nous en étions rendus à remonter une trace ? Une
trace rendue invisible et recouverte par le temps.
AVRI
L/MA
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En nuées, nous faisons face aux vents, mesurant jour après jour
le poids de l’autre. Alors que se fait jour cette évidence qu’à force
de nous ériger, en portés, nous n’avons eu de cesse que de nous
ancrer dans cette terre fertile qu’est l’acrobatie.
Plus précisément, nous commencerions à en cerner ses contours.
Un espace aux frontières naturelles et naturellement poreuses
dont nous faisons notre lieu de recherche.
Un terrain de jeu ouvert aux quatre vents.
Qu’à nous ériger, à force de portés, nous y avons établi notre
zone de fouille.
Et d’avancer de manière empirique vers ce qui ferait aujourd’hui
langage :
Avec Laissez-porter, nous voulions nous retrouver autour de notre discipline, nos savoir-faire. Ce fut l’occasion d’éprouver
nos fondations.
Pour Le Grand C nous nous sommes mis en marche, à tâtons, avec une sensation d’inconnu dans le travail en grand nombre. Le
spectacle s’est ainsi teinté de solennité et de sobriété.
Il n’est pas encore minuit… nous a permis enfin d’élargir notre es-pace de jeu et d’y convier avec joie la danse, le jeu et la musicalité…
Toujours en interrogeant ces principes du collectif qui font notre
terreau, Möbius nous amène aujourd'hui à nous tourner vers ce qui nous dépasse.
Élargir notre perspective au-delà de nos « humanités » – comment
nous nous comportons, comment nous agissons, comment nous
nous exprimons – pour nous inscrire comme partie d'un grand tout.
Car nous croyons indéfectiblement qu’ici se tient quelque chose
de précieux, dans le sens d’universel.
Il nous semble aujourd’hui que c’était le sens de toutes nos créa-
tions : creuser notre sillon avec minutie et délicatesse.
Le collectif
Avec un collectif renouvelé et une association inédite avec Rachid
Ouramdane, la Cie XY s’attache avec Möbius à explorer les confins de l’acte acrobatique en cherchant, par analogie, du côté des
phénomènes naturels tels que les murmurations. Ce mode de
communication qu’on retrouve de manière évidente dans les vols
d’étourneaux : un ballet de centaines d’oiseaux si bien réglé et si
dense qu’il en éclipse le soleil l’espace d’un instant.
Inscrire ainsi le mouvement acrobatique dans une continuité qui
autorise les renversements et les revirements de situations sans
avoir à les opposer les unes aux autres. Un territoire sensible qui
n’opposerait plus nature et culture ni le corps à l’esprit.
Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE
GravitéChorégraphie Angelin Preljocaj / CCN d’Aix-en-ProvenceMusiques Maurice Ravel, Johann Sebastian Bach, Iannis Xenakis, Dimitri Chostakovitch, Daft Punk, Philip Glass, 79D
Création 2018Du vendredi 15 au dimanche 17 maiVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif BPièce pour 13 danseurs
La gravitation est l’une des quatre forces fondamentales qui
régissent l’univers. Elle désigne l’attraction de deux masses.
Elle est invisible, impalpable, immanente. C’est pourtant elle qui
crée ce qu’on appelle la pesanteur.
Depuis des années, les notions de poids, d’espace, de vitesse et de
masse ont traversé de façon intuitive ma recherche chorégraphique.
Le travail au quotidien avec les danseurs m’amène à expérimenter
des formes dont les composantes fondamentales tournent autour
de cette question à la fois abstraite et terriblement concrète.
Fidèle à un principe d’alternance entre des pièces de recherche
pure et des ballets plus narratifs, j’attends de cette problématique
de la gravité qu’elle m’ouvre de nouveaux espaces d’écritures.
Angelin Preljocaj
Avec Gravité, Angelin Preljocaj s'affranchit de la pesanteur.Les danseurs se libèrent du poids de leur corps, cherchant les
chemins vers la légèreté : une quête qu'ils suivront tout au long
de la pièce. […] C'est une évidence sur scène : les treize magni-
fiques danseurs embarqués dans l'aventure ont relevé le défi avec
fougue. […] Cette alliance trouve son apothéose à la fin, quand,
sans crier gare, Preljocaj nous offre son Boléro de Ravel. Belle surprise. Un unisson calme et puissant des interprètes ensemble
qui s'ouvre et se ferme, comme un coeur palpitant.
Télérama
Le chorégraphe star de la scène française s'est débarrassé des
excès de scénographie pour retrouver le mouvement à l'état pur
avec Gravité. Une succession de vignettes dansées (…) magni-fiquement servies par une troupe au diapason de l'inspiration
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d'Angelin Preljocaj. La variété des choix musicaux, de Bach à
Daft Punk, enchante : lorsque le créateur rencontre la partition
tout en percussions de Iannis Xenakis, le plaisir redouble. Les
seules lumières d'Eric Soyer suffisent à habiller la scène. (…)
En cherchant à défier la pesanteur, Angelin Preljocaj retrouve
une certaine légèreté. La salle, debout, lui fera un juste triomphe.
Les Échos
La cérémonie douce de Preljocaj.
Avec sa pièce Gravité, le chorégraphe trouve une nouvelle grâce.[…] Contrer la gravité pour se lever et danser avant de rejoindre
de nouveau le sol : c'est aussi l'histoire très humaine que
raconte le spectacle.
Le Monde
Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE
14’20 / Falling Angels / Petite MortBallet de l’Opéra national de Lyon
Chorégraphie Jirí Kylián
Du mercredi 27 au vendredi 29 mai à 20h45Grand Théâtre | Tarif A
Explorer les recoins de l’âme humaine. C’est à ce fasci-
nant voyage que convie l’œuvre de Jirí Kylián. Les trois
pièces présentées ne manquent pas à la règle, qui sont
autant d’états du cœur angoissés, révoltés, amoureux
ou amusés, mais toujours incroyablement libres.
14’20’’ Musique Dirk Haubrich (composition originale basée sur Gustav Mahler)Cinq ans après le fascinant 27 '52'', dont le titre annonçait préci-sément la durée, Jirí Kylián en présentait, lors d’un gala en Italie,
un extrait tout aussi précisément minuté intitulé 14 ' 20''. Comme l’ensemble du ballet, ce duo est sur le thème du temps, cette
entité qui « régit nos vies alors que nous ne savons même pas
la définir ». Ainsi que le précise malicieusement le chorégraphe,
sa pièce évoque aussi « la vitesse, l’amour, l’action ; soit quelque
chose de très simple mais aussi d’incroyablement compliqué
et de complètement inexplicable ! ».
Falling AngelsMusique Steve Reich, « Drumming / part I (1970/71) » , musique pour quatre percussionnistesSur les percussions implacables du Drumming de Steve Reich, huit danseuses explorent les deux injonctions qui président à
toute création humaine : la liberté et la discipline. Dans cet
enjeu contradictoire se situe précisément l’art de la perfor-
mance, auquel elles rendent quinze minutes durant le plus
vibrant des hommages. Falling Angels laisse ainsi affleurer l’angoisse, la vulnérabilité, le sens de l’humour et la géniale
folie qui caractérisent chaque interprète mais aussi tout être
humain, écartelé entre interdépendance et désir d’autonomie.
C’est Kylián lui-même qui règle les lumières de ce magnifique
octuor dont les solos, duos et figures de groupe semblent
découpés dans l’espace.
Petite MortMusique Wolfgang Amadeus Mozart, « Concerto pour piano n°23 en la majeur K.488 » – « Adagio, Concerto pour piano n°21 en ut majeur K. 467 » – « Andante »
Avec un titre aussi ambigu, Jirí Kylián joue de nos sens. Cette
Petite Mort désigne-t-elle une syncope, ou bien le moment suprême de l’extase amoureuse ? L’équivoque se prolonge
lorsque le rideau s’ouvre sur six hommes au bras prolongé
d’un fleuret et six femmes vêtues d’un simple bustier, puis
protégées derrière une robe à panier. Sur l’adagio et l’andante
des célèbres concertos pour piano numéros 23 et 21 de
Mozart, les couples se livrent à une danse de désir et de mort.
Provocation, séduction, danger, sexualité : les pas de deux sont
d’une inépuisable inventivité. Jusqu’à l’acmé, qui donne son nom
et son sens à la pièce. Créé en 1991 au festival de Salzbourg
pour le bicentenaire de la mort de Mozart, ce chassé-croisé
amoureux et guerrier n’a pas pris une ride.
Isabelle Calabre
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DEVENEZ RELAISModalités de l’abonnement collectifVous êtes responsable d’un Comité d’Entreprise, d’une Asso-
ciation, Enseignant,… nous sommes à votre disposition pour
vous expliquer les modalités de réservation et les conditions
préférentielles qui vous sont réservées.
Contacts : Sandra Dechaud et François Duprez au 01 46 60 05 64Le dépôt des abonnements collectifs (avec un minimum de dix et
de l’abonnement Relais) se fait par le Relais auprès de l’équipe
d’Accueil : Sandra Dechaud et François Duprez.Pour nous permettre de vous accueillir dans de bonnes condi-
tions, il est impératif de convenir avec nous d’un rendez-vous
pour le dépôt de vos abonnements. Chaque bulletin permet
de souscrire 3 abonnements individuels dans un même foyer.
Au-delà, utilisez un second bulletin.
Tous les abonnements sont nominatifs et individuels.Chaque abonné collectif indique le détail de son abonnement
avec un minimum de 4 spectacles, et le nom de son Relais qui
permet l’accès au tarif abonné collectif.
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sélection de spectacle peut nous permettre de sélectionner la
date sur laquelle le placement sera le meilleur. N’hésitez donc
pas à utiliser cette option.
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plusieurs familles (nous l’indiquer et nous transmettre impéra-
tivement les bulletins groupés).
RelaisVous représentez un minimum de 10 personnes désireuses
de s’abonner ? Devenez les interlocuteurs privilégiés des
Gémeaux en devenant Relais, et profitez des avantages qui
vous sont offerts. L’abonnement Relais est nominatif et concerne
exclusivement la personne Relais. À partir de 10 abonnements,
vous bénéficiez d’un abonnement à 4 spectacles, librement
choisis dans la programmation. Au-delà de 20 abonnements,
vous bénéficiez d’un Passe-Gémeaux à 10 spectacles (Les
abonnements scolaires à 3 spectacles, qui donnent accès à
1 place accompagnateur pour le professeur, ne rentrent pas
dans les abonnements collectifs).
Privilèges relais : • 1abonnementgratuit(4spectacles)pour10abonnements
• 1«PasseGémeaux»gratuitpour20abonnements
• l’envoirégulierdenosinformationspourl’ensemblede
votre groupe
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pour vous avec les artistes et l’équipe des Gémeaux.
Les Gémeaux / Scène NationaleDirectrice : Françoise LetellierDirecteur Adjoint : Nicolas Massadau
Administratrice : Brigitte PerinDirectrice Technique : Nathalie BrunDirectrice accueil / Relations publiques : Sandra DechaudResponsable accueil : François DuprezRelations publiques / Communication web : Florian RibeiroAttaché de presse : Rémi Fort et Valentine Arnaud / MyraAdm / Comptabilité : Nathalie Schwab Bonin, Emmanuelle LemoulantSecrétaire de la Direction : Dominique Le GalSecrétaire Technique : Nathalie DuffauRégisseur principal son : Thibault HédoinRégisseur scène : Éric ValéroRégisseur lumière : Laurent BresteauÉlectricien : Serge VaïtiMachiniste : Ludovic MorinProgrammation cinéma : Christophe Duthoit
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ABONNEMENTS ET TARIFS SPECTACLES SAISON 2019 / 2020
TARIF ASpectacles à tarif
normal
TARIF BSpectacles
à tarif exceptionnel
En individuel
Plein tarif 28 � 35 �
Tarif réduit
+ 65 ans 23 � 31 �
-30 ans • Étudiants • Chômeurs 19 � 31 �
En groupe (à partir de 10 personnes)
Groupes 20 % 31 %
Groupes Scolaires(sortie à l’initiative d’un professeur)
10 � 14 �
En abonnement(4 spectacles ou plus librement choisis)
Abonnés individuels 20 � 31 �
Abonnement ind. réduit(+65 ans, -30 ans, Étudiants, Chômeurs) 18 � 31 �
Abonnement collectif(à partir de 10 abonnements)
18 � 31 �
Scolaires (abonnements à l’initiative d’un professeur) 10 � 14 �
Passe gémeauxFormule d’abonnement à 10 spectacles librement choisis
(Tarifs A et B)
205 � (Au-delà de 10 spectacles, 20,50 � & supplémentaires)
Séances scolaires
Spectacles Jeune public en temps scolaire 5 � 10 �
Nous vous rappelons qu’une fois les dates fixées, les billets ne seront ni repris, ni échangés, sauf cas exceptionnels.
Facilités de paiement : pour les abonnements, par prélève-ment bancaire (4 mensualités) à partir de 60 � (sur place impérativement, avec un RIB / RIP).
Les Gémeaux / Scène NationaleDirection Françoise Letellier49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél administration 01 46 60 05 64
Réservations 01 46 61 36 67
Subventionné par l’Établissement Public Territorial / Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication
RENSEIGNEMENTS / RÉSERVATIONSLes Gémeaux / Scène Nationale 49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél. administration 01 46 60 05 64Réservations 01 46 61 36 67
Accueil du public Du mardi au vendredi de 12h à 19h ; le samedi de 14h à 19h. Ouvert sans interruption les soirs de spectacle.
Réservations pour les abonnements à partir du mardi 4 juin à 12h au théâtre et du mardi 25 juin sur internet. Réservations pour les non-abonnés à partir du mardi 10 septembre à 12h au théâtre et sur internet. Site internet www.lesgemeaux.comCD 92 www.vallee-culture.hauts-de-seine.net Facebook facebook.com / lesgemeauxTwitter @theatregemeaux
RESTAURANT DU THÉÂTREÔ JAZYTous les midis, tous les soirs, à partir de 19h avant et après les spectacles (sauf lundi).Réservations au 01 49 73 19 02.
Ciné-Classic à Bourg-la-Reine Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental de Bourg-la-Reine / Sceaux
Saison scolaire De la maternelle au lycée. Aux Gémeaux / Scène Nationale.
LIEUX DES SPECTACLESLes Gémeaux / Scène Nationale49, avenue Georges Clemenceau , 92330 Sceaux
Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental11, boulevard Carnot , 92340 Bourg-la-Reine
COMMENT VENIR AUX GÉMEAUXPar le RERLigne B – Direction Robinson, Saint-Rémy-lès-Che-vreuse ou Massy-Palaiseau. Station : Bourg-la-Reine. Prendre la sortie n°3 vers la rue des Blagis. Cinq minutes de marche à pied et vous arrivez aux Gémeaux.
Par la routePorte d’Orléans, Nationale 20, direction Orléans.À Bourg-la-Reine (à hauteur de la station RER), tourner à droite et prendre la rue des Blagis (qui passe sous les voies).
Par le busPorte d’Orléans, bus 188 : Georges Clemenceau, Sceaux.
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