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Subventionné par l’Établissement Public Territorial / Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de- Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication Direction Françoise Letellier 49, av. Georges Clémenceau 92 330 Sceaux Administration 01 46 60 05 64 Réservation 01 46 61 36 67

Françoise Letellier Clémenceau Réservation Public Territorial ......Carnet saxophone baryton, Fabien Norbert et Susana Santos Silva trompette, bugle, Mathilde Fèvre cor, Daniel

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  • Subventionné par l’Établissement Public Territorial / Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication

    Direction Françoise Letellier 49, av. Georges Clémenceau 92 330 Sceaux Administration 01 46 60 05 64Réservation01 46 61 36 67

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  • THÉÂTRE Création en France

    Abgrund / L’abîme De Maja Zade

    Mise en scène : Thomas Ostermeier/Schaubühne BerlinDramaturgie : Maja Zade

    Création en FranceDu jeudi 3 au dimanche 13 octobreDu mardi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B

    Avec : Christoph Gawenda, Moritz Gottwald, Jenny König, Laurenz Laufenberg, Isabelle Redfern, Alina StieglerEn allemand surtitré

    Est-ce que l’eau peut se souvenir de son état originel grâce à ses

    cristaux colorés, est-ce que les tapisseries assurent la stabilité des

    murs, est-ce que l’on dit « réfugiés » ou « migrants », est-ce qu’en se

    mariant on exclue forcément un certain nombre de gens, est-ce

    que les propriétaires de chiens tombent plus facilement enceintes,

    est-ce que dans une relation libre il y a forcément toujours un souf-

    frant, est-ce-que c’est ringard de porter un bas de survêtement en

    soirée, où peut-on acheter de l’épeautre et de la lavande, un dîner

    sabbatique constitue-t-il un événement pour un athée, la soupe

    à la truffe est-elle goûteuse, l’arrière-goût de ce vin évoque-t-il la

    groseille à maquereau, la viande est-elle tendre, faut-il évoquer pour

    la énième fois cette scène traumatisante de cannibalisme, peut-on

    encore ou de nouveau dire « génial »… ?

    Quelle que soit l’importance du sujet abordé lors du dîner chez

    Bettina et Matthias, on en débat pendant que dans la chambre

    d’enfants, leur petite fille Pia ainsi que sa sœur nouvelle-née Gertrud

    dorment paisiblement…

    Sous couvert de lieux communs et de clichés récurrents échangés

    entre dignes représentants de la couche moyenne « éclairée »,

    L’abîme est une pièce qui dresse le scénario de la pire des tragé-dies envisageables et laisse pénétrer la chimère de la peur dans la

    réalité. Il en résulte un état de choc, du papotage sans fin, du déni et

    l’espoir que tout ceci ne fut qu’un hypothétique exercice intellectuel.

    Après Status Quo, L’abîme est la deuxième pièce de Maja Zade mise en scène à la Schaubühne.

    JAZZ

    Guillaume Perret quartet« Elevation » / Nouvel album

    Mercredi 16 octobre à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Guillaume Perret saxophone, Yessaï Karapetian piano, claviers, Julien Herné basse, Martin Wangermée batterie

    Après avoir reçu Guillaume Perret aux Gémeaux avec son succès

    fulgurant de Electric Epic (Open me en février 2016), il nous revient avec un nouvel album Elevation et un quartet tout neuf.Cet album (issu de la bande originale du film/documentaire

    tourné autour de l’aventure spatiale de Thomas Pesquet : 16 levers de soleil) renoue avec ses premières amours : un son électrique, une énergie intense, un sens aigu de la composition,

    un goût appuyé pour la recherche et l’avant-garde.

    On comprend pourquoi Perret reste le fer de lance de la nouvelle

    scène jazz française.

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    OCTO

    BRE

  • JAZZ En collaboration avec le Théâtre 71 / Scène nationale de Malakoff

    Jazz VibrationsSceaux-Malakoff

    Les Scènes Nationales du 92 donnent le tempoCe temps fort imaginé en complicité entre les

    Gémeaux / Scène Nationale de Sceaux et le Théâtre

    71 / Scène Nationale de Malakoff, vous invite à arpenter

    les sentiers de la création musicale, du jazz et des

    musiques improvisées. Surprises, découvertes, instants

    inédits et moments de convivialité jalonneront cet

    événement qu’éclaireront de leur talent des artistes

    reconnus ou plus émergents.

    JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats

    Orchestre Franck TortillerShut up n’ sing yer Zappa / Nouvel album

    Mardi 5 novembre à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Franck Tortiller vibraphone, arrangements et composition, Matthieu Vial Collet guitare et voix, Rémy Béesau trompette, Pierre Bernier saxophones, Maxime Berton saxophones, Tom Caudelle euphonium, Pierre-Antoine Chaffangeon claviers, Pierre Elgrishi basse électrique, Yovan Girard violon, Joël Chausse trompette, Abel Jednak saxophones, Léo Pellet trombone, Vincent Tortiller batterie

    Franck Tortiller est un habitué des Gémeaux depuis toujours

    mais particulièrement après sa Résidence de production Jazz/

    Composition musicale pendant 4 ans. Cette Résidence lui a

    permis, entre autres, de créer son grand orchestre « Collectiv ».

    C’est ce Collectiv, 13 musiciens, qui va rendre hommage au

    grand Franck Zappa.

    Zappa a toujours refusé d’être un porte parole révolutionnaire,

    il a détesté le mouvement hippie, n’aimait pas les drogues, était

    assez directif, sa musique l’exigeait. Mais il ne serait pas tout à

    fait Zappa sans ses provocations, ses positions qui lui valurent

    censures et procès.

    Zappa était avant tout un musicien intègre qui voulait imposer

    farouchement sa vision de la composition sans compromis.

    Admirateur de Varèse et Stravinsky (Igor’s boogie !), il était

    proche de Jimi Hendrix et Eric Clapton qui venaient souvent

    échanger avec lui musiques et longues nuits d’utopie.

    C’était une figure de la contre culture américaine, avec une idée

    chevillée au corps : la défense de la libre expression.

    Alors ouvrons le garage de Franck Zappa, redécouvrons sa

    musique, ses chansons surtout, qui reste aujourd’hui d’une

    musicalité et d’une actualité brûlante !

    « La musique est la meilleure des choses »

    Franck Zappa

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    NOVE

    MBRE

  • JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | Création

    Irréalités augmentéesCréation

    Jeudi 7 novembre à 20h30

    Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros

    Avec : Jean Charles Richard saxophone baryton, soprano, effets, Manu Codjia guitare, Philippe « Pipon » Garcia batterie, effets

    JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations

    Vincent Peirani Quintet Living Being II - Night Walker / Nouvel album

    Vendredi 8 novembre à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Vincent Peirani accordéon, accordina, voix, Julien Herné basse, guitare électrique, Tony Paeleman Fender Rhodes, Émile Parisien saxophone soprano, Yoann Serra batterie

    Après le triomphe de Living Being que nous avons reçu aux Gémeaux en mars 2018, Vincent Peirani présente un grisant

    Living Being II – Night Walker, le second opus de son groupe éponyme. Sorte de mariage entre le rock, la chanson, la pop et

    la musique écrite occidentale, la formation s’apparente à ce que

    l’accordéoniste nomme un « Chamber Rock Music Orchestra ».

    Outre l’excellence de l’écriture, de l’instrumentation et de l’exécution,

    le quintette 2.0 a porté un soin tout particulier au son de l’album.

    Associant souffles organiques (l’accordéon et le saxophone) aux

    jaillissements électriques, les plages font se succéder des atmos-

    phères ou ambiances délicates et raffinées, des grooves teintés

    d’orientalismes contemporains, et des reprises audacieuses (du

    compositeur baroque Henry Purcell à Led Zeppelin). L’ensemble

    des morceaux, toujours puissamment évocateurs, constitue une

    arche narrative d’une extraordinaire charge expressive. Soit un

    nouveau joyau de l’enfant terrible de l’accordéon du XXIe siècle.

    « Le groupe tourne désormais avec la précision des moteurs

    Ferrari de la grande époque ».

    Francis Marmande – Le Monde

    JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats

    Dolce Vita / Pee BeeCréation / Nouveau CD

    CréationMercredi 13 novembre à 20h30

    Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros

    Avec : Claudio Pallaro saxophone ténor et soprano, Gary Brunton contrebasse, David Patrois vibraphone, marimba, Sandrine Deschamps chant, Gilles Relisieux trompette, bugle, Jérémie Bernard trompette, bugle, cor, Didier Haboyan saxophone alto, flûte, clarinette, Éric Desbois saxophone baryton, soprano, Frédéric Loiseau guitare, Vincent Renaudineau et Daniele Israel trombone, Luc Isenmann batterie

    JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations | En collaboration avec l’Association Grands Formats

    Dancing in Your Head(s) / ONJLa Galaxie Ornette

    Vendredi 15 novembre à 20h30

    Théâtre 71 | 3 place du 11 novembre, 92240 Malakoff Tarif unique hors abonnement 20 euros

    Avec : Frédéric Maurin direction artistique, guitare électrique, Fred Pallem orchestration, Jean-Michel Couchet saxophones alto et soprano, Anna-Lena Schnabel saxophone alto, flûte, Julien Soro saxophone ténor, Fabien Debellefontaine saxophone ténor, flûte, Morgane Carnet saxophone baryton, Fabien Norbert et Susana Santos Silva trompette, bugle, Mathilde Fèvre cor, Daniel Zimmermann trombone, Judith Wekstein trombone basse, Pierre Durand guitare électrique, Bruno Ruder fender rhodes, Sylvain Daniel basse électrique, Rafaël Koerner batterie

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    NOVE

    MBRE

  • JAZZ Dans le cadre de Jazz Vibrations

    Gary Brunton / Bojan ZSimon GoubertNight Bus / Nouvel album

    Vendredi 15 et samedi 16 novembre à 21h30 Sceaux What | Tarif A

    Avec : Gary Brunton contrebasse, Bojan Zulfikarpasic piano, Simon Goubert batterie

    Le contrebassiste Gary Brunton est né à Burnley en Angleterre

    en 1968, il est installé en France depuis 1989. C’est justement

    pendant cette année qu’il rencontre le pianiste bosniaque Bojan

    Zulfikarpasic et le batteur français Simon Goubert.

    Le pianiste Bojan Zulfikarpasic est né à Belgrade en 1968. Il

    s’installe en France en 1988 et devient, en quelques années,

    un musicien incontournable de la scène jazz, grâce à ses col-

    laborations avec Henri Texier, Julien Lourau, Michel Portal ou

    Nguyên Lê. Il enregistre de nombreux albums sous son nom et

    reçoit le prestigieux Prix Django Reinhardt en 2002. En 2017

    on lui discerne le Grand prix de la Sacem.

    Né à Rennes en 1960, Simon Goubert commence l’étude du

    piano à l’âge de 3 ans et découvre la batterie lors d’une rencontre

    avec Kenny Clark en 1970. Il crée son premier ensemble en

    1981 avec Dominique Lemerle et Eric Barret. Parallèlement il

    se produit aux claviers avec Christian Vander, et ensuite Magma.

    Il enregistre avec Michel Graillier, Glenn Ferris, et le pianiste

    Sophia Domancich. Simon Goubert a été le premier batteur à

    recevoir le Prix Django Reinhardt en 1996.

    La naissance du trio… pourquoi Night Bus ?Bojan Zulfikarpasic (arrivant de Belgrade, ex Yougoslavie) et

    Gary Brunton (arrivant de Swansea au pays de Galles) se

    rencontrent à Paris en octobre 1988. Ils sont inscrits au CIM,

    l’école de jazz le plus dynamique à cette époque. Le directeur du

    CIM, Alain Guerrini les encourage à jouer en trio avec le batteur

    espagnol Daniel Garcia Bruno. Ils forment un trio « européen » et

    jouent en direct, le standard de Jérôme Kern All the things you are pour l’émission Sur le pont les artistes de France Inter en octobre 1988. A la fin de l’année scolaire, Bojan suggère que

    Gary le suive en Yougoslavie pour étudier pendant 2 semaines

    avec le contrebassiste de John Coltrane et Art Blakey, Reggie

    Workman, pendant un stage de jazz dans le village de Groznjan.

    De retour à Paris, Ils passent leurs soirées à écouter du jazz

    dans les clubs parisiens, au Sunset, au Duc des Lombards et

    notamment au bar l’Eustache dans le quartier des Halles. Ils sont

    tous les deux passionnés par le jeu du batteur Simon Goubert.

    Après les concerts ils se dirigent vers les bus de nuit (Night Bus)

    pour rentrer dans leurs quartiers respectifs de Paris. Parfois ils

    manquent le bus et finissent par prendre le premier métro…

    25 ans plus tard, en 2017, Gary est actif avec sa grande for-

    mation le Pee Bee (reçue aux Gémeaux en janvier 2017 avec

    Dolce Vita) et fréquente régulièrement le théâtre des Gémeaux

    à Sceaux. Un jour il croise Bojan à un concert de Michel Portal,

    puis quelques mois plus tard il croise Simon Goubert lors d’un

    concert de Frank Tortiller. L’idée de former le trio est née ici.

    Au printemps 2018, le Night bus commence à travailler les compositions de Gary Brunton.

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    NOVE

    MBRE

  • THÉÂTRE Première en Île-de-France | Coproduction

    Linda VistaSan Diego - CaliforniaDe Tracy Letts

    Texte français : Daniel LoayzaMise en scène et scénographie : Dominique Pitoiset

    Première en Île-de-France | Coproduction

    Du jeudi 14 novembre au dimanche 1er décembreDu mercredi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B

    Avec : Jan Hammenecker, Sandrine Blancke, Jean-Luc Couchard, Nadia Fabrizio, Jean-Michel Balthazar, Selma Alaoui, Daphné HuynhUn projet de : La Compagnie Pitoiset - DijonCoproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale, Bonlieu Scène nationale Annecy, Théâtre de Liège, MC2 : Maison de la Culture/Scène nationale de Grenoble, Espace des Arts/Scène nationale Chalon-sur-Saône, DC&J Création avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement Fédéral de Belgique et de Inver Tax Shelter

    Avec Un été à Osage County (qui reste la pièce la plus récom-pensée de toute l’histoire du théâtre américain), nous avions laissé

    Tracy Letts en plein centre des Etats-Unis, dans une maison isolée

    de l’Oklahoma où une grande famille pathologique réglait ses

    comptes sur trois étages et autant de générations.

    Avec Linda Vista, l’auteur nous transporte tout à fait ailleurs. Linda Vista, c’est un quartier de San Diego, une agglomération de plus

    de trois millions d’habitants tout au sud de la Côte Ouest, à deux

    pas de la frontière mexicaine. Le contraste avec Osage County est donc absolu, et la distribution ne fait que l’accentuer. La pièce

    précédente convoquait une bonne douzaine de personnages dans

    un huis clos campagnard de quelques jours ; celle-ci se contente

    de sept rôles pour dérouler son intrigue urbaine sur quelques mois.

    Et tous ces rôles gravitent autour d’une figure centrale : Wheeler,

    qui est sans doute l’une des plus grandes créations de l’auteur,

    et un formidable défi lancé à l’interprète.

    Wheeler est américain. Il a cinquante ans. C’est un homme, blanc,

    qui a fait des études. Il n’a pas vraiment vécu les Sixties, mais il

    en garde un souvenir idéalisé. Il s’en sert pour juger les temps

    actuels, souvent pour les condamner. Il a l’air de se trouver cool.

    Mais il n’a sans doute pas vu bouger certaines lignes. Et parmi

    elles, une ligne majeure : celle qui définit la place des femmes

    dans notre société. Celle, donc, qui fixe ou qui devrait fixer les

    rapports entre genres. Une ligne que Wheeler, à sa manière,

    franchit plus souvent qu’à son tour…

    Wheeler vit dans un présent qui est en train de basculer. Linda

    Vista est l’histoire de cette bascule, racontée en deux actes et

    deux rencontres. Celles de Wheeler avec deux femmes : d’abord

    Jules, l’étrangement nommée, « coach de vie » trop positive et

    sympathique pour son propre bien, et Minnie, forme tout à fait

    moderne et inattendue de femme fatale, qui exerce trop de

    métiers pour en avoir un seul…

    Wheeler est présent dans toutes les scènes sans exception.

    Cela n’a l’air de rien. C’est un très grand rôle. Mais la pièce

    n’est pas que l’extraordinaire portrait d’un individu échoué en

    pleine présidence Trump, elle témoigne aussi d’une époque

    et d’une situation.

    Tracy Letts a écrit sa pièce avant l’affaire Weinstein. Je la relis

    après le scandale et ses répercussions. Une fois encore, je

    n’en reviens pas de voir avec quelle finesse le dramaturge a

    su prendre le pouls de nos interrogations.

    Wheeler vient de divorcer, à la suite d’un adultère. Il ne semble

    pas si pressé de rencontrer d’autres femmes, mais ne dit pas non

    quand Paul, son plus vieux copain, lui propose de lui présenter

    quelqu’un. Au magasin, quand Michael, son patron, lui fait part

    de ses fantasmes glauques comme le font certains «hommes

    entre eux», Wheeler a tendance à le laisser dire. Après le boulot,

    quand il sort boire un verre, il est du genre à draguer en liant

    conversation avec sa voisine de comptoir.

    Wheeler, qui se croyait lucide, découvre qu’il fermait les yeux.

    Deux chocs vont les lui ouvrir. Il percute deux murs : celui de

    l’âge et celui de sa relation aux femmes. Il s’ensuit un désastre

    assez grotesque, mais très instructif…

    J’oubliais : tout cela est aussi très drôle. Et sans en avoir l’air,

    Letts parvient à rendre compte, très concrètement, à la fois

    de l’état d’un homme et de celui de son pays. Seuls les très

    grands auteurs parviennent à couvrir un tel registre avec une

    telle simplicité. Après Un été à Osage County, je suis très heureux de contribuer encore à le faire connaître dans les

    pays francophones, grâce aux superbes traductions de Daniel

    Loayza, car il parle de nous et de notre temps.

    Bienvenue donc à Linda Vista !

    Dominique Pitoiset, février 2018

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  • JAZZ En collaboration avec le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine

    Premier Prix du Concours« La Défense Jazz Festival 2018 »

    Vendredi 29 novembre à 21h30Sceaux What | Tarif A

    DANSE Dans le cadre du Festival Kalypso / Escale aux Gémeaux

    Danser CasaLa danse hip-hop entre en scène à Casablanca…

    Direction artistique & chorégraphie : Kader Attou et Mourad Merzouki

    Création 2018Du vendredi 6 au dimanche 8 décembreVendredi et samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif APièce pour 8 danseurs

    Danser Casa évoque bien sûr Casablanca où se sont retrouvés nos deux pointures internationales du hip hop que sont Kader

    Attou et Mourad Merzouki. Voilà bien 20 ans qu’ils n’avaient

    pas chorégraphié ensemble, même s’ils avaient déjà collaboré

    pour un projet en 2003 en Algérie avec Mekech Mouchkine.

    Entre temps, chacun a développé sa veine créatrice singulière,

    et tous deux ont été nommés à la tête de Centres chorégra-

    phiques nationaux. Ils se retrouvent autour de ce projet avec

    le défi d’une création commune qui a pour ambition de mettre

    en lumière le talent des danseurs marocains. Issus de parcours

    hétéroclites et de villes différentes, ces huit danseurs (une

    femme et sept hommes) sont fiers d’avoir été choisis parmi 186

    hip-hopeurs présents à l’audition. Chacun est choisi pour son

    talent, sa personnalité et sa capacité à être force de propositions

    dans cette aventure artistique. Avec l’audition, les résidences

    de répétitions, la tournée au Maroc puis à l’étranger, cette

    production suit le processus traditionnel de création, avec la

    particularité de s’inscrire sur le temps d’une année pour créer

    une dynamique de professionnalisation. Dans la dernière phase

    de création, les chorégraphes s’inspirent de la personnalité de

    chacun et de l’effervescence de la ville de Casablanca pour

    imaginer ce nouveau spectacle et le spectacle brulant du désir

    de ces jeunes danseurs. Avec une musique envoutante et

    des chorégraphies haletantes, il raconte la tension de la ville

    marocaine, entre une violence larvée toujours prête à éclore,

    et un amour puissant qui ne se dit jamais. Tantôt les danseurs

    se jaugent et s’affrontent dans des duels nerveux, tantôt leurs

    corps entremêlés restituent l’énergie d’un atome en fusion. La

    force brute qui les soulève, l’animalité soudaine qui les saisit,

    les véritables risques qu’ils prennent dans leurs acrobaties, tout

    ceci contribue à créer le climat tendu d’un danger imminent,

    d’où émergent in extremis des moments suspendus de pure

    beauté, dans lesquels la grâce et la douceur viennent sublimer

    le déchainement qui a précédé. On peut y sentir la compétition

    des égos, l’envie de s’en sortir par le haut, la nécessité de mettre

    en jeu sa vie, et la détente parfois qui revient grâce à l’humour,

    le soulagement enfin de faire la fête et de chanter. L’humanité

    entière s’y retrouve, contradictoire et complexe, livrée à une

    pulsion de vie communicative et entêtante. Cette énergie de

    vie qui nous parvient, c’est l’émotion intense de la jeunesse

    marocaine, la violence de sa condition, le souffle de son désir.

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  • JAZZ

    Samy Thiebault SeptetCaribbean stories / Nouvel album

    Mercredi 11 décembre à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Samy Thiébault saxophone, flûte, Arnaud Dolmen batterie, Felipe Cabrera contrebasse, Inor Sotolongo percussions, Hugo Lippi guitare, Ralph Lavital guitare, Daniel Zimmermann trombone

    Le saxophoniste parisien connu pour être un disciple de John

    Coltrane et Wayne Shorter s’est amouraché des musiques

    caribéennes. Le « coup de foudre » est survenu dans un hôtel

    de Caracas en 2014 alors qu’il tournait avec son quartet sur

    le répertoire des Doors.

    Né en Côte d’Ivoire d’un père français et d’une mère marocaine,

    Samy a longtemps tourné autour de l’idée métisse de la Caraïbe,

    jusqu’à ce que la réalité musicale du monde créole le percute au

    Venezuela, le fasse rebondir à Puerto Rico, l’entraîne à Trinidad,

    lui remette à l’oreille toute la biguine des Antilles françaises et

    toutes les racines tambourinaires de Bob Marley...

    Entouré de deux Cubains, un Guadeloupéen, un Français,

    un Anglais, Caribbean Stories ne raconte que cela : un in-croyable emmêlement de musiques qui révèle à quel point elles

    sont sœurs, imbriquées, intriquées. Jazz, calypso, merengue,

    valse, boléro, chachacha et cent genres encore, dans un

    tourbillon profond, hédoniste, dansant, poétique, politique. Le

    saxophoniste prolixe et classieux ne se contente pas de débor-

    der du jazz : il révèle – ou plutôt, il admet – que le jazz est une

    modalité parmi d’autres d’une immense, tragique et sublime

    aventure de Noirs, de Blancs et d’humains de cent autres

    couleurs qui, pendant des siècles et sur trois continents,

    s’acharnent à transformer un sort douloureux en splendeur

    partagée. Caribbean Stories nous raconte la survie d’esclaves africains, de déclassés d’Europe, d’Amérindiens suppliciés, de

    métis voyageurs. Des partages, des mutations instantanées, des

    hybridations instinctives. Autour de Samy Thiébault, un groupe

    venu de cette Culture-Monde chère au poète Édouard Glissant.

    Quand le jazz danse…

    DANSE Dans le cadre du Festival Kalypso / Escale aux Gémeaux | Dans le cadre de la résidence de production de la Compagnie aux Gémeaux/Sceaux/Scène nationale

    FliDirection artistique et chorégraphie Mehdi Ouachek et Soria Rem / Cie Art Move Concept

    Samedi 14 décembre et dimanche 15 décembreLe Samedi à 20h45 | Le dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif AAvec : Artem Orlov, Jackson Ntcham, Auriane Viel, Manon Mafrici, Ines Valarcher, Soria Rem et Mehdi Ouachek

    Production : Art Move Concept Coproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène Nationale, Centre Chorégraphique national de La Rochelle-Kader AttouAvec le soutien de la Région Île-de-France

    « J'ai toujours voulu être un oiseau. Pourtant, j'ai le vertige, et

    la seule plume que je possède pour y parvenir est celle qui

    me permet d'écrire.

    Je ne suis pas seul, on est beaucoup là-dedans. Moi, ma tête,

    mes rêves et mes peurs. Moi et mes autres moi, pas toujours

    en accord les uns avec les autres, mais au fond on est peut-être

    pas les seuls à n'être qu'un.

    Vous avez peur ? Moi non… Quoique… Je ne suis pas ordinaire.

    On dit de moi que je suis un original. C'est peut-être ce qui me

    fait peur. Etre un clown parmi tant d'autres, ne faire rire que

    moi, et mes autres moi.

    C'est mon univers, à l'abri du monde et sûrement le vôtre

    maintenant… »

    Mehdi Ouachek

    Après Nibiru, Exit et Sowe, le duo Soria et Mehdi Ouachek renoue avec l’univers clownesque, qui avait marqué leur début.

    Pour leur 6e création, les chorégraphes mêlent pour la première

    fois danseurs Hip-Hop et artistes du cirque. Fli est un spectacle surprenant, conçu en 360°, avec humour et poésie autour de

    la performance.

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  • CIRQUE En collaboration avec le Plus Petit Cirque du Monde/Bagneux Création | Coproduction

    EsquiveMise en scène Gaëtan LevêqueChorégraphie Cyrille MusyComplicité artistique Sylvain Decure

    Création | Coproduction

    Du vendredi 10 au dimanche 12 janvierVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Grand Théâtre | Tarif A

    Acrobates : Rémi Auzanneau, Hernan Elencwajg, Tanguy Pelayo, Baptiste Petit (distribution en cours)Production : Le plus petit Cirque du mondeCoproduction : Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale - Le Manège/Scène Nationale/Maubeuge, le PALC Pôle National Cirque Grand-Est en préfiguration, Châlons-en-Champagne

    Il y a des événements dans notre parcours de vie qui deviennent

    fondateurs. Pour ma part il y a eu le cirque : le cirque comme

    environnement, le cirque comme projet social, le cirque comme

    vecteur politique mais aussi le cirque pour transmettre et

    partager.

    Cet art m’a permis de découvrir le trampoline, un agrès devenu

    comme une partie de moi-même. Je l’ai d’abord observé avec

    admiration, puis j’ai appris à le découvrir, à l’apprivoiser, à le

    partager.

    Aujourd’hui, après une longue route commune, il suscite en

    moi un désir neuf, celui de lui apposer un autre type de regard

    avec une distance plus contemplative.

    Il a également fait naître une envie profonde : transmettre mon

    expérience à une équipe d’acrobates. […]

    La première réflexion était de rendre un hommage à une dis-

    cipline en réunissant 6 trampolinistes autour de trois grands

    trampolines et de chercher autour de 5 grands axes : le point

    de suspension, le vol acrobatique, les portés, la danse sur toile

    et l’appui sur le mur.

    Puis est venu le souvenir des nombreux commentaires provenant

    du public qui essayait de décrire les sensations ou émotions que

    le trampoline leur avait produites : la chute qui devient magique,

    le rebond comme moyen de s’échapper, la danse féline, les

    portés dans la douceur et le temps qui s’arrête.

    Comme dans un rêve éveillé, il s’agit de plonger le spectateur

    dans une dimension où les repères de la gravité sont différents.

    L’écriture sera basée sur une partition visuelle qui prendra son

    sens dans la relation entretenue entre les artistes au plateau.

    Comme une invitation à comprendre l’univers dans lequel ils

    vivent et à observer les mécanismes, les complicités qu’ils

    entretiennent.

    Il y a là, ce rêve fondateur de se retrouver ensemble mais éga-

    lement le besoin d’être seul et cette constante implacable qui

    les fait revenir inexorablement au creux de cet engin.

    Pour le spectateur, c’est un voyage émotionnel, contempler

    la légèreté des acrobates, ressentir l’effort pour s’extraire de

    la chute.

    L’acte acrobatique a toujours été pour moi une contemplation,

    dépassant l’exploit, il amène chez l’acrobate une sensibilité d’une

    richesse incroyable perceptible pour le spectateur.

    Gaëtan Levêque

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  • THÉÂTRE Première en Île-de-France

    A Love SuprêmeDe Xavier Durringer

    Mise en scène, scénographie Dominique Pitoiset

    Première en Île-de-FranceDu mercredi 15 au dimanche 19 janvierDu mercredi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Petit Théâtre | Tarif A

    Avec : Nadia Fabrizio« A Love Suprême » a fait l’objet d’une commande à l’écriture passée par La Compagnie Pitoiset – Dijon à l’auteur Xavier Durringer qui a rédigé ce monologue pour l’actrice Nadia Fabrizio.« A Love Suprême » est publié aux Éditions Théâtrales. Éditions Théâtrales – agence Althéa, éditeur et agent de l’auteur

    Engageant son cycle théâtral sur l’homme blanc et la femme

    blanche de plus de cinquante ans à l’entrée des temps post-

    démocratiques, Dominique Pitoiset tire un premier portrait

    métaphorique de l’état des choses en mettant en scène le

    texte que l’auteur et réalisateur de talent Xavier Durringer a

    écrit spécialement pour l’actrice Nadia Fabrizio.

    Un seul en scène qui traverse trente ans de l’histoire mythique

    de Pigalle, haut lieu des différences et des misères refoulées

    entre néons, chair fraîche et cafards, au son des tubes qui

    jalonnent les époques et les films vintage. Laissez-vous tenter !

    L’urgence que procure la vision soudaine du précipice peut

    s’avérer également cocasse.

    No country for old women

    Bianca vient de recevoir un terrible coup sur la tête. Elle vient

    d’apprendre qu’elle doit vider son casier et quitter brutalement

    l’emploi qu’elle occupe depuis trente deux ans. Elle cherche à

    comprendre, mais elle sait que la nouvelle génération la pousse

    dans le dos. Elle n’est plus rentable et face à cette nouvelle

    réalité, elle réalise qu’elle n’a rien construit en dehors, rien

    préparé pour après.

    Elle est entrée comme stripteaseuse à Pigalle au peep-show

    A Love Suprême à la fin des années quatre-vingt, en pleines années sida. Après des études de danse classique et de comé-

    die, c’est le seul emploi qui se présentait à cette punkette de

    province pour tenter sa chance et passer des castings à Paris.

    Mais le temps à passé. Internet a pris le marché du sexe. Elle

    s’est trouvée piégée par le monde de la nuit et ses illusions

    jusqu’à en perdre son identité. Mais dans les mondes virtuels,

    les avatars ne vieillissent pas, et quand le fessier se fripe il

    faut laisser la place à d’autres nouvelles candidates prêtes à

    tout pour se faire une place autour de la barre de pole dance.

    Un combat commence. Car c’est un combat de femme que de

    vieillir et d’accepter de vieillir.

    Et l’amour dans tout ça ? Par ici la sortie. Noir. Rideau.

    Dominique Pitoiset, Septembre 2018

    « Ils veulent que j’arrête. C’est venu comme ça sans prévenir, sans

    le moindre signe, même pas une réflexion avant pour que je me

    prépare à ça. Rien d’avant coureur, rien d’apparent que j’aurais

    pu voir venir ou sentir. C’est dingue. J’ai rien vu. Rien senti. Rien

    compris. Ils n’ont rien changé dans leur comportement. Rien.

    Que de la routine. ‹ Salut Bianca, comment ça va ma belle ? ›

    Non c’est venu tout seul comme une simple exécution, genre :

    ‹ je t’emmène en balade, on va marcher tous les deux dans la

    forêt printanière. Regarde le ciel ma chérie. › Et une balle dans

    la tête. J'ai honte. Ils veulent que j’arrête. »

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    JANV

    IER

  • JAZZ

    Edward Perraud TrioEspaces / Nouvel album

    Vendredi 17 et samedi 18 janvier à 21h30Sceaux What | Tarif A

    Avec : Edward Perraud batterie, Paul Lay piano, Bruno Chevillon contrebasse

    Intervalles, intervals

    C’est la distance entre deux notes jouées l’une après l’autre et qui

    génère un phénomène acoustique et temporel : seconde, tierce,

    quarte…

    Voici le point de départ de mon nouvel orchestre en trio piano,

    contrebasse et batterie ; revenir à la quintessence de la musique en

    sondant concrètement la notion d’intervalle musical, composer une

    ode, une offrande pour chaque intervalle en revisitant l’histoire de la

    musique et sentir comment chacun d’eux caractérise et synthétise

    le style de certains grands compositeurs de la musique passée à

    la musique populaire d’aujourd’hui.

    Pour former ce trio hors norme, j’ai sollicité le contrebassiste fran-

    çais Bruno Chevillon, qui est selon moi, l’un des grands virtuoses

    et sideman de sa génération et le pianiste Paul Lay qui incarne la

    nouvelle génération, à la fois ancré dans la tradition du jazz mais

    dans la création et le mélange des esthétiques.

    Edward Perraud

    THÉÂTRE Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2019 | Coproduction

    Architecture Texte, mise en scène et installation Pascal Rambert

    Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2019Coproduction

    Du vendredi 24 janvier au samedi 1er févrierDu mercredi au samedi à 20h45 | Dimanche à 17h Grand Théâtre | Tarif B

    Production déléguée : structure productionCoproduction : Festival d’Avignon, TNS - Théâtre National de Strasbourg, TNB - Théâtre National de Bretagne à Rennes, Théâtre des Bouffes du Nord, Bonlieu/Scène Nationale d’Annecy, Les Gémeaux/Sceaux/Scène nationale, La Comédie de Clermont-Ferrand/Scène nationale, Le Phénix/Scène Nationale de Valenciennes Pôle Européen de création, Les Célestins Théâtre de Lyon, Emilia Romagna Teatro FondazioneAvec : Emmanuelle Béart, Audrey Bonnet, Marie-Sophie Ferdane, Anne Brochet, Arthur Nauzyciel, Stanislas Nordey, Denis Podalydès sociétaire de la Comédie-Française, en alternance avec Pascal Rénéric, Laurent Poitrenaux, Jacques Weber

    J'écris Architecture pour Audrey Bonnet, Anna Brochet, Marie-Sophie Ferdane et Emmanuelle Béart ainsi que pour Jacques

    Weber, Stanislas Nordey, Laurent Poitrenaux, Arthur Nauzyciel,

    Denis Podalydès et Pascal Rénéric.

    Après Clôture de l'amour écrit pour Audrey Bonnet et Stanis-las Nordey. Après Avignon à vie écrit pour Denis Podalydes. Après Répétition écrit pour Audrey Bonnet, Stanislas Nordey, Denis Podalydès et Emmanuelle Béart. Après Argument écrit pour Marie-Sophie Ferdane et Laurent Poitrenaux. Après De mes propres mains et l'Art du Théâtre avec Arthur Nauzyciel. Après Une vie écrit pour Denis Podalydès. Après Actrice avec Marina Hands et Audrey Bonnet. Et après 25 ans d'attente – le

    temps c'est merveilleux – (les noms d'acteurs qui s'ajoutent, se

    répondent, les uns aux autres c'est merveilleux) après 25 ans

    d'attente je dis à Jacques Weber je veux écrire pour toi et que

    tous ces noms et le tien se lient dans Architecture.Architecture est une brutale histoire de famille.Un naufrage. Entre le début de la modernité, la première guerre

    mondiale et l'Anschluss. Une période de 30 ans. Nourrie d'espoir.

    Egorgée dans un bain de sang. Où le langage lui-même perd

    tout sens. Où le langage meurt.

    Une famille brillantissime tenue dans la main violente d'un père

    fou. Tous sont brillants. Les fils, les filles, les beaux frères, les

    belles filles. Tous sont compositeurs, architectes, philosophes,

    écrivains, scientifiques, toutes sont philosophes, écrivaines,

    12

    JANV

    IER / F

    ÉVRI

    ER

  • actrices, peintres. Toutes et tous pensent. Tous ont donné

    leur vie pour la pensée. Tous ont donné leur vie pour la beauté.

    Tous – les uns après les autres – sans pitié, mourront de mort

    violente, à la guerre, en se jetant par la fenêtre, des mains de

    leur propre père, de folie, de faim, de chagrin, par poignée

    dans des trains, des camps. Tous auront combattu pour plus

    d'intelligence, de savoir, de maîtrise du monde, de justice. Tous

    périront. Tous sans exception. Incapables, malgré la maîtrise du

    monde, la maîtrise du langage, de la philosophie, de la littérature,

    de l'image et de la science, d'empêcher l'horreur d'advenir.

    Et de couvrir de son manteau de sang et de honte l'Europe.

    Architecture montre comment les plus belles structures s'ef-fondrent et finissent par engloutir leurs enfants les plus brillants.

    Architecture est un memento mori pour penser notre temps. Si les plus brillants n'ont pu empêcher le sang comment feront

    nous dans un temps peu armé comme le nôtre si le sang se

    présente à nouveau ?

    Pascal Rambert

    JAZZ En collaboration avec l’Association Grands Formats

    Fred Pallem et Le Sacre du tympanCartoons #2 avec 10 musiciens

    Création 2018 CréationJeudi 6 février à 20h45 | Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Fred Pallem basse guitare, Jeremie Piazza batterie, Fred Escoffier synthés, Guillaume Lantonnet percussions, Sylvain Bardiau trompette, Izidor Leitinger trompette, Fred Gastard saxophones, Mathias Mahler trombone, Lionel Segui tuba/trombone, Joce Mienniel flûte, saxophone

    Le Sacre du tympan est créé en avril 1998, date de l'enregis-trement des premières maquettes au Conservatoire National

    Supérieur de Musique de Paris, sur les bancs duquel Fred

    Pallem rencontre la plupart des musiciens qui vont composer

    son orchestre.

    Aujourd’hui, la formation possède sept albums, et a été distin-

    guée par plusieurs récompenses. En 2000, le Sacre du tympan obtient le 1er prix d’orchestre et de composition au Concours de

    Jazz à La Défense (reçu aux Gémeaux) et en 2006, la révélation

    Jazz aux Victoires de la musique.

    Le Sacre du tympan est un laboratoire, une compagnie musicale, un espace de jeux où tout est permis. Un seul mot d’ordre, tout

    réinventer chaque fois, prendre des risques et ne pas se répéter,

    tout en gardant une ligne de conduite à savoir, mélanger le savant

    et le populaire et vice-versa. Une constante, l’amour pour les

    grandes formations et l’aspect cinématographique des musiques

    qui se retrouvent dans tous les programmes du Sacre du tympan.

    Les Gémeaux ont reçu également François de Roubaix en février 2012 et février 2017.

    Cette fois-ci, nouveau programme jeune public/tout public : Fort

    du succès du premier opus jeune public du Sacre du tympan – plus de 3 000 disques vendus, une belle revue de presse, 28

    concerts – Fred Pallem souhaite poursuivre son travail d’arran-

    gements de musiques de dessins animés, en ne s'interdisant pas

    d'aller lorgner du côté des productions russes ou balkaniques.

    Ce programme d’exploration de la musique à l’image constitue

    l’essence même de cet ensemble.

    La plupart des musiciens intervenants sont multi-instrumentistes.

    Les concerts seront l’occasion de découvrir une large palette

    de timbres et d’objets sonores à travers les arrangements

    jubilatoires écrit pour l’occasion.

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  • THÉÂTRE

    Mon TraîtreD’après « Mon Traître » et « Retour à Killybegs » de Sorj Chalandon

    Mise en scène, adaptation Emmanuel MeirieuMusique Raphaël Chambouvet

    Du mercredi 26 au samedi 29 février à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Jean-Marc Avocat, Stéphane Balmino, Laurent Caron

    En Irlande du Nord, dans les années 70, Sorj Chalandon rencontre

    Denis Donaldson, leader charismatique de l'IRA et de sa branche

    politique, le Sinn Féin. Il tombe en amitié. Il épouse sa cause. Il

    devient un frère. Il entre en guérilla. Le 17 décembre 2005, en

    conférence de presse, Denis Donaldson avoue sa trahison : depuis

    25 ans, il est l'informateur des services secrets britanniques.

    Le 4 avril 2006, il est assassiné.

    De cette amitié, de cette trahison, Sorj fera deux romans : Mon traître (2008) et Retour à Killybegs (2011).Dans Mon traître c'est Antoine, double littéraire de Chalandon, qui nous en fait le récit.

    Dans Retour à Killybegs, c'est Tyrone Meehan, avatar de Donaldson.

    Deux livres. Deux monologues. Le récit du trahi et le récit du

    traître, écrits au « je », où s'emmêlent fiction et vérité historique.

    Une amitié engagée, un texte politique et sentimental, plein de

    chaleur et de chagrin.

    « Denis Donaldson a été assassiné sans que je puisse lui deman-

    der si notre amitié était vraie. J'ai donc chargé Antoine de le faire

    pour moi. Un roman, c'est aller là où on ne peut aller. Lui seul a

    pu me permettre de passer la frontière. De vivre cette rencontre

    qui me manquait. » aime dire Sorj Chalandon.

    De ces deux livres, Emmanuel Meirieu a fait un spectacle. Pour

    réunir ces deux personnages à la scène. La parole du trahi puis

    la parole du traitre. Champ-contrechamps. Témoignage et contre

    témoignage face public comme on est face caméra.

    Et le metteur en scène accompagnera la parole des acteurs

    de sons, d'images, d'ambiance et de musique à sa façon, pour

    créer des hallucinations de théâtre : Belfast et la guerre civile,

    les quartiers insurgés, les attentats à la bombe, l'Irlande et la

    chaleur des pubs, les chansons rebelles...

    Un spectacle lyrique et tenu sur une guerre de l'ombre, cruelle,

    sale qui viendra rendre un hommage à un pays et à son peuple

    meurtri.

    Un spectacle pour tous les traîtres que nous avons aimé.

    Le mot de l'auteur Sorj Chalandon sur le spectacle

    Un jour, Emmanuel Meirieu m'a dit qu'il souhaitait adapter deux de

    mes romans au théâtre, réunis en une seule pièce qui s'appellerait

    « Mon traître ». Il m'a expliqué que les mots silencieux de ces pages

    pouvaient être chuchotés ou hurlés. Il en avait la conviction. Et je

    lui ai dit oui. De ce metteur en scène, je connaissais l'adaptation

    du roman de Russell Banks, « De beaux lendemains » et aussi celle

    du livre « Bringing out the dead » de Joe Connelly. A chaque fois,

    des êtres se racontent, comme seuls en scène et à tout jamais.

    Chez Banks, quatre témoins pleurent les enfants d'un car scolaire

    accidenté. Chez Connelly, deux ambulanciers de New York sont

    peu à peu hantés par ceux qu'ils n'ont pu sauver. Meirieu a fait

    des choix dans ces textes. Il en fait aussi dans les miens. Coupes

    franches, disparitions de répliques, de personnages, le théâtre

    est une autre aventure. Et je lui ai dit oui. Oui à la fusion des deux

    livres, oui aux allers retours, oui aux chapitres manquants et aux

    regards en plus. Cette fois, après la neige de Banks et la nuit

    de Connelly, c'est une histoire d'Irlande qu'Emmanuel Meirieu

    nous raconte. L'histoire d'un traître et d'un trahi. Mais je lui ai

    demandé une faveur : ne rien voir, ne rien entendre, ne rien savoir

    à l'avance. N'intervenir à aucun moment de son travail. Faisant

    cela, je lui offrais « Mon traître » en partage. Je lui proposais de

    faire sienne cette douleur intime. Je me réfugiais dans le rôle de

    spectateur, celui que l'obscurité protège.

    Et j'ai bien fait.

    J'ai assisté à une représentation de la pièce d'Emmanuel Meirieu.

    C'était en avril dernier, à Lausanne. Et j'ai été saisi. J'ai vu Antoine

    le trahi et Tyrone le traître, prendre vie sous la pluie. J'ai regardé

    l'ombre de Jack, fils de Tyrone, écouté sa voix exiger de son père

    mort qu'il se relève. J'ai entendu des mots d'encre et de papier

    transformés en orage.

    Je ne m'attendais pas à une telle puissance. À une telle force.

    À cette « terrible beauté ».

    Et j'ai pleuré, comme les autres, dans l'obscurité qui me protègerait.

    Sorj Chalandon, avril 2013

    14

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    IER

  • JAZZ

    Laurent Coulondre TrioTribute to Michel Petrucciani

    Jeudi 27 et vendredi 28 février à 21h30Sceaux What | Tarif A

    Avec : Laurent Coulondre piano, Jérémy Bruyère basse, André Ceccarelli batterie

    Nous avons reçu Laurent Coulondre en octobre 2014 avec son

    Premier Prix au Concours « Jazz à La Défense ».

    Cette fois-ci Laurent Coulondre rend hommage à l’un des

    musiciens qui a le plus marqué son parcours de musicien et de

    jazzman : Michel Petrucciani. À l’occasion des vingt ans de la

    disparition de celui qui fit comprendre au monde qu’on pouvait

    être français et néanmoins jazzman exceptionnel, notre jeune

    adepte des chemises à fleurs fait appel à Jérémy Bruyère et

    André Ceccarelli pour faire revivre le répertoire du pianiste aux

    os de verre, et nous montre, s’il en était besoin, que le jazz est

    un langage qu’il maîtrise.

    THÉÂTRE

    La petite fille de Monsieur LinhDe Philippe Claudel

    Mise en scène Guy CassiersDramaturgie Erwin JansAvec : Jérôme Kircher

    Du mercredi 4 au dimanche 8 marsDu mercredi au samedi à 20h45 | Le dimanche à 17 hGrand Théâtre | Tarif A

    « Nous sommes tous égarés, nous avons perdu nos repères,

    non seulement le réfugié qui échoue dans un nouveau monde,

    mais aussi l’habitant de ce nouveau monde »

    Guy Cassiers

    Monsieur Linh a fui son pays que la guerre a anéanti, en quête

    d’un avenir meilleur pour sa petite-fille. Il ne se sent pas chez lui

    dans ce pays étranger, jusqu’au jour où il rencontre monsieur Bark.

    Celui-ci lui parle surtout de sa femme qui est décédée peu de

    temps auparavant. Monsieur Linh ne le comprend pas mais

    l’écoute, avec sa petite-fille sur ses genoux. Ils se rencontrent

    quotidiennement au parc, sur le même banc. Jusqu’au jour où

    tout change…

    Un récit poignant, inspiré de la nouvelle de Philippe Claudel à

    propos d’un homme qui doit fuir son pays avec le peu qui lui reste.

    Jérôme Kircher joue le spectacle sous forme de monologue.

    Étant donné qu’il est seul en scène et joue tous les rôles – le

    narrateur, Monsieur Linh et Monsieur Bark –, le spectacle adopte

    une couleur, une atmosphère et un sens particulier. Il s’agit d’un

    spectacle sur la force de l’imagination et de la représentation.

    Jérôme Kircher raconte l’histoire avec tous les moyens dont il

    dispose : du texte, des mots, des images, de la musique, du son,

    des projections… Mais c’est en même temps un spectacle sur

    la solitude, sur le désir de communication avec les autres, et pas

    dans une moindre mesure, avec le public. Sommes-nous dans

    la tête du narrateur ? Les voix de Monsieur Linh et de Monsieur

    Bark sont-elles des voix dans la tête du narrateur ? Est-ce que

    raconter est une manière de surmonter un traumatisme ?

    15

    FÉVR

    IER / M

    ARS

  • THÉÂTRE ET ADOLESCENCE (tout public dès 15 ans)

    Lettres jamais écritesMise en scène Estelle Savasta / Cie Hyppolite a mal au cœurÉcriture 15 adolescents et 15 auteurs associés

    Lundi 9 et mardi 10 mars à 19hPetit Théâtre | Tarif hors abonnement 14 eurosAvec en alternance : Olivier Constant / Fabrice Gaillard, et Sara Louis /Valérie Puech

    De quoi parlerait la jeunesse si on lui donnait un peu la parole ?

    « Écrire la lettre que vous n’avez jamais écrite », c’est la consigne

    donnée aux élèves de la classe de seconde de Cavaillon dans

    laquelle Estelle Savasta s’est installée en résidence pendant un an.

    Le soir, elle découvre une à une ces lettres intimes souvent fortes,

    parfois bouleversantes.

    Colin écrit à son grand-père, mort il y a sept ans, pour lui dire

    comme les raviolis n’ont plus le même goût depuis.

    Elisa écrit à son existence pour s’excuser de ne pas savoir où

    elle l’emmène.

    Maxime écrit au fils qu’il imagine avoir un jour.

    Sarah écrit à son père qui était absent le jour de sa naissance

    et qui n’est jamais revenu.

    La lettre sera alors confiée à un ou une auteur qui y répondra

    comme s’il ou elle en était le destinataire. Comme s’il était ce

    père absent le jour de la naissance, cette existence qu’on ne sait

    pas mener, cette mère qui ne sait pas répondre « moi aussi »…

    Lettres jamais écrites est une correspondance entre un(e) adolescent(e) et un(e) adulte, un(e) lycéen(ne) et un(e) auteur,

    entre une réalité et une fiction.

    Une quinzaine d’auteurs sont appelés à partager le projet : Pauline

    Bureau, Véronique Côté, Marc-Antoine Cyr, Marie Desplechin,

    Emmanuelle Destremau, Delphine de Vigan, Laurance Henry,

    Annick Lefebvre, Sylvain Levey, Fabrice Melquiot, Anne-Marie

    Olivier, Estelle Savasta, Karin Serres, Luc Tartar, Catherine

    Verlaguet…

    Au public revient le soin, au début du spectacle, de choisir les

    lettres, que les deux comédiens interprètent. Dans un dispo-

    sitif quadrifrontal, une autre intimité s’installe dans ce je(u) de

    correspondance : celle de la voix et de l’écoute. À cet instant,

    on sait que « la fiction peut nous guérir de nos vrais chagrins ».

    JAZZ

    Émile Parisien QuartetDouble screening / Nouvel album

    Jeudi 12 mars à 20h45 Grand Théâtre | Tarif A

    Avec : Émile Parisien saxophones, Julien Touery piano, Julien Loutelier batterie, Ivan Gelugne contrebasse

    Saxophoniste hyperactif : leader, compositeur, interprète du

    Émile Parisien Quartet, lauréat du Prix Django Reinhardt 2012,

    multiprimé à 3 reprises par les Victoires du Jazz (Révélation

    2009, Artiste de l’Année 2014, Album de l’Année 2017), à

    37 ans, Émile Parisien est devenu l’un des artistes les plus

    impressionnants et charismatiques de la scène actuelle, aussi

    exigeant que populaire, autant fougueux que charmeur.

    « Oui, trois fois oui, Emile Parisien est la meilleure nouvelle du

    jazz européen depuis longtemps ».

    Francis Marmande, Le Monde

    « Charlie Mingus mais aussi Wagner ou Poulenc, au menu du

    singulier Emile Parisien Quartet, issu du collège jazz de Marciac.

    Les contes de fées n’existent pas, c’est bien connu… Il y a

    pourtant de la magie et du surnaturel dans la musique de ces

    quatre-là. Quelque chose d’inexplicable dans le ciment qui les

    unit, depuis huit ans, sous ce pavillon de l’Emile Parisien Quartet.

    Tout est dans ce troisième mot : quartet. Car le saxophoniste

    trentenaire n’est ni la locomotive, ni le cerveau, ni le leader, mais

    juste l’une des quatre pièces maîtresses d’une embardée jazz

    pas comme les autres, puisant aussi bien chez Mingus que

    chez Stravinski et perpétuellement portée à bout de bras par

    les vents pluriels, parfois contraires, de l’improvisation (…) »

    Télérama

    16

    MARS

  • CINÉ-CONCERT En collaboration avec la Ville de Bourg-la-Reine Création Musicale

    Les lois de l’hospitalité« Our hospitality ». USA, 1923

    Réalisation Buster Keaton et John G.BlystoneAvec Buster Keaton, Natalie Talmadge, Joe Roberts, Ralph Bushman et Monte CollinsMusique Franck Tortiller vibraphone, Christofer Bjurström piano, flûtes, Jacques Cambra piano, accordéon diatonique

    Samedi 14 mars à 16h et 20h45Auditorium du Conservatoire à Rayonnement départemental de Bourg-la-Reine | Tarif unique hors abonnement 10 euros

    Pour son deuxième film, Buster Keaton transpose la rivalité qui

    opposa lors de la guerre de Sécession deux célèbres familles

    américaines en une comédie poétique et joyeuse, où gags et

    cascades s’enchaînent à un rythme soutenu.

    C’est à Franck Tortiller, Christofer Bjurström et Jacques Cambra

    que revient la charge délicate d’inventer en toute hospitalité

    une langue musicale à ce chef-d’œuvre curieusement encore

    peu connu du public français.

    CIRQUE En partenariat avec le Théâtre Firmin Gémier/La Piscine

    CampanaCirque Trottola

    Du 14 au 26 marsLe samedi 14 à 18h | Le dimanche 15 à 16h | Le mercredi 18 à 20h | Le jeudi 19 à 20h30 | Le samedi 21 à 18h | Le dimanche 22 à 16h | Le mercredi 25 à 20h | Le jeudi 26 à 20h30

    Espace Cirque d’Antony | rue Georges Suant, 92160 Antony | Tarif A

    Conception : Artistes du Cirque TrottolaEn piste : Titoune & Bonaventure GaconAux instruments : Thomas Barrière & Bastien Pelenc

    Depuis plus de quinze ans, le Cirque Trottola et ses artistes

    inventent une esthétique singulière faite de virtuosité, où le cirque

    est prétexte à raconter l’âme humaine. En tordant la réalité ils

    créent un monde drôle et acrobatique ouvert au présent, ici et

    maintenant. Le Cirque Trottola travaille et joue sous chapiteau,

    dans le cercle en redessinant ses contours pour chacun de ses

    spectacles. Le Cirque Trottola inscrit, tant que faire se peut, la

    tournée de ses spectacles dans la durée, avec le souci permanent

    d’aller au-devant des publics, permis par l’itinérance et le chapiteau.

    17

    MARS

  • THÉÂTRE Première en France

    La Tragédie du Vengeur De Thomas Middleton

    Mise en scène Declan Donnellan/Cie Cheek by Jowl (Londres)Scénographie Nick OrmerodSpectacle en italien surtitré

    Première en France

    Du mercredi 18 mars au jeudi 2 avrilDu mercredi au samedi à 20h45 | Les dimanches à 17hGrand Théâtre | Tarif B

    Avec : Les comédiens du Piccolo Teatro/Milan

    Pour leur premier spectacle en italien, Declan Donnellan et Nick

    Ormerod ont choisi La Tragédie du Vengeur, du dramaturge jacobéen Thomas Middleton. Intrigues, corruption, luxure,

    narcissisme et soif de pouvoir s’entrechoquent dans une cour

    italienne du XVIIe siècle terriblement contemporaine. Souhaitant

    venger à tout prix le meurtre de sa fiancée par le Duc, Vindice

    est entraîné dans un effroyable tourbillon d'évènements qui

    mettent en crise son identité même.

    Suite à l’énorme succès de sa tournée italienne en 18/19, le

    spectacle « d’une fluidité et d’une férocité gracieuse » selon La Repubblica, est désormais présenté aux Gémeaux qui accueillent depuis des années le travail du duo de Cheek by Jowl, Declan

    Donnellan et Nick Ormerod.

    Extraits d’un entretien avec Declan Donnellan au Pic-

    colo Teatro

    « Middleton et Shakespeare se sont affirmés dans un théâtre

    londonien marqué par des changements perturbateurs. C’était

    une période de prospérité économique et de faillite, dominée

    par un malaise social destiné à conduire à la révolution qui allait,

    à terme, détruire complètement le contexte culturel des deux

    auteurs. En lisant Middleton, on perçoit une menace imminente

    qui se développe comme une tumeur invisible jusqu’à ce qu’elle

    éclate, alimentée par le ressentiment et l’injustice. Il parle d'un

    gouvernement corrompu, mêlé à des marchés louches, d'un

    peuple acheté au prix des biens de consommation. Il décrit

    une société obsédée par le sexe, la célébrité, le statut social

    et l'argent, poussée par le besoin narcissique d’avoir « raison ».

    À l'époque, l'Italie était un lieu défendu que très peu d'Anglais

    auraient visité. L’Europe catholique représentait, pour les Anglais

    protestants, un ailleurs semblable à ce que la Russie soviétique

    a pu incarner pendant la guerre froide : c’était un envahisseur

    potentiel, porteur d’une idéologie pernicieuse.

    Middleton raconte des histoires qui semblent très modernes.

    Le public trouvera-t-il des similitudes avec la situation politique

    actuelle ? J’imagine. Mais si l’on en croit les livres d’histoire,

    il ne semble pas que les choses aient beaucoup changé par

    rapport au passé. C'est la nature humaine qui nous oblige à

    toujours nous comporter de la même manière.

    Je m’intéresse beaucoup au travail d'un certain nombre de

    dramaturges anglais de l'époque de Shakespeare, du début

    du XVIIe siècle, qui écrivent alors des pièces d'horreur, des

    thrillers aux dénouements grotesques. C’était une littérature

    très en vogue qui frôlait l’horreur et le gore. Des écrivains

    sophistiqués tels que Shakespeare et Middleton en ont utilisé

    certains éléments et adopté de nombreux thèmes.

    Parmi ceux-ci, le besoin de vengeance et le besoin de punir,

    qui restent parmi les sentiments les plus puissants chez chacun

    d’entre nous. C’est l’autre visage de la nostalgie, l’incapacité de

    se libérer des situations, des tragédies et des événements qui

    nous submergent. C'est un sentiment commun qui ne tient pas

    compte du contexte géographique ou social, mais qui est au

    centre de la nature humaine, à l'école, en famille, en politique.

    Jeremy Bentham, au XVIIIe siècle, a déclaré : ‹ Toute punition

    est un mal › . Qu'on le veuille ou non, on veut punir quelqu'un

    d'autre, le faire payer. Mais avec le désir de faire payer l’autre,

    nous nous faisons nous-mêmes du mal, car il n’est pas possible

    de punir un autre être humain sans d’une manière ou d’une

    autre nous détruire. »

    Declan Donnellan

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    MARS

    /AVR

    IL

  • MUSIQUE

    Chœur de Radio FranceCarmina Burana

    De Carl OrffDirection Martina Batic

    Mercredi 29 et jeudi 30 avril à 20h45Grand Théâtre | Tarif B

    Solistes du Choeur de Radio France, Ensemble SToP, Choeur de Radio France

    Les Carmina Burana, ensemble de chants sur des poèmes trouvés au monastère de Beuern, c’est bien sûr l’apothéose

    du rythme et de la pulsation qui fait vibrer le corps tout entier.

    Solennelles, truculentes, pétulantes, ces pages deviennent

    encore plus chahuteuses quand on les interprète dans leur

    version pour deux pianos et percussions.

    C’est le choix fait ici par le Chœur de Radio France et l’ensemble

    slovène SToP (Slovenian Percussion Project).

    Choeur de Radio France

    Fondé en 1947, le Chœur de Radio France est à ce jour le seul

    chœur permanent à vocation symphonique en France. Composé

    d’artistes professionnels, il est investi d’une double mission.

    Il est d’une part, le partenaire privilégié des deux orchestres de

    Radio France – l’Orchestre national de France et l’Orchestre

    philharmonique – et collabore régulièrement avec la Maîtrise de

    Radio France. À ce titre, son interprétation des grandes œuvres

    du répertoire symphonique et lyrique est mondialement reconnue.

    MARS

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    IL

    JAZZ En partenariat avec le Conseil départemental des Hauts-de-Seine

    Frank Woeste / Baptiste Trotignon

    Vendredi 27 mars à 20h45Orangerie du Château de Sceaux | Tarif A

    Avec : Frank Woeste piano et Baptiste Trotignon piano

    Un duo d’exception…

    Frank Woeste est déjà venu aux Gémeaux avec Pocket Rhap-sody en mars 2017. Pianiste et claviériste remarquable et remarqué d’Ibrahim Maalouf ou Youn Sun Nah, leader de son

    groupe Pocket Rhapsody, Frank Woeste, pianiste allemand installé en France, sur notre Territoire Vallée Sud-Grand Paris,

    change cette fois-ci de casquette. À partir de son Libretto Dialogues vol. 1, le pianiste et compositeur a ici convié des amis musiciens avec qui il a déjà partagé la scène pour des

    duos spontanés, des dialogues. Cette fois-ci, spécialement

    pour nous à l’Orangerie du Château de Sceaux, un dialogue

    exceptionnel avec un autre grand pianiste français connu du

    public des Gémeaux : Baptiste Trotignon.

    19

  • Les Rendez-Vous Chorégra-phiquesde SceauxDANSE

    La PastoraleChorégraphie Thierry Malandain/Malandain Ballet BiarritzMusique Ludwig van Beethoven (6e symphonie « Pasto-rale », Cantate op.112, extraits des Ruines d’Athènes)

    Du vendredi 24 au dimanche 26 avrilVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif ABallet pour 22 danseurs

    Rappelons que très souvent la principale source d’inspiration

    de Thierry Malandain est la musique ; la chorégraphie découlant

    directement des intentions du compositeur, des émotions et des

    sentiments ressentis lors de l’écoute. Ce faisant, Malandain met

    un point d’honneur à demeurer le plus fidèle possible aux œuvres

    musicales, à leur construction et limite le recours à des artifices.

    Il s’agit naturellement de la 6ème Symphonie de Ludwig van

    Beethoven dont on connaît l'épigraphe : « Symphonie Pastorale,

    ou Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que

    peinture descriptive ». Traduisant l'amour ardent du compositeur

    pour la nature : « Je suis si heureux quand une fois je puis errer

    à travers les bois, les taillis, les arbres, les rochers ! Pas un

    homme ne peut aimer la campagne autant que moi ». Hormis le

    chant des oiseaux et l'orage, la Symphonie Pastorale exprime en effet le sentiment plus qu'elle n'imite les choses. Empreinte

    de sérénité et foncièrement idéaliste, on peut y voir en filigrane

    les sentiers fleuris de la pastorale antique, l’innocence des pre-

    miers temps. Ou bien encore, planant comme une auréole, les

    poussières sacrées d'Athènes, cité vénérée d’âge en âge par

    les poètes et les artistes pour avoir créé la Beauté. Composée

    en même temps que la 5ème Symphonie, qui montrait la lutte

    de l’homme avec son destin, en abandonnant ses états d'âme

    à la nature, Beethoven ressuscite à nos yeux l’Arcadie de l’âge

    d’or : « terre de bergers où l'on vivait heureux d'amour ». Alors

    que l’air est lourd autour de nous, que le monde étouffe faisant

    comme si tout allait bien à l’exemple de Beethoven, qui dans

    l’accablement le plus complet nota dans ses Carnets intimes :

    « Par la force des charmes et l'harmonie céleste, j'apporterai

    aux hommes des rêves de douceur. Par la puissance d'un

    amour infini et merveilleux, je rendrai leurs vies semblables au

    printemps ». Couplée à la Cantate op. 112, intitulée : Mer calme

    et heureux voyage et à quelques motifs des Ruines d’Athènes,

    dans les pas d’un compagnon errant, notre Pastorale invoquera l’antiquité hellénique, comme lieu de nostalgie et de ressource,

    de la douleur d’un désir sans fin au royaume spirituel de l’infini.

    Thierry Malandain

    Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE Création collective | Coproduction

    MöbiusUne création de la Cie XY avec Rachid Ouramdane

    Du mardi 5 au jeudi 7 mai à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

    Collaborations artistiques : Rachid Ouramdane assisté de Agalie Vandamme, Jonathan Fitoussi, Clemens HourrièreProduction : Cie XYCoproductions : Cirque théâtre d’Elbeuf et La Brèche Cherbourg, PNAC Normandie / Le Phénix scène nationale Pôle européen de création à Valenciennes / Maison de la Danse - Lyon / MC2 - Grenoble / Tandem - Scène nationale (Douai) / EPPGHV - Parc de La Villette (Paris) / Maison de la Culture de Bourges / TEAT - Champ Fleuri (La Réunion) / Agora - Pnac Boulazac Aquitaine / Les Gémeaux-Sceaux-Scène nationale / Bonlieu - Scène nationale d’Annecy / Le Carré Magique - Pnac en Bretagne / Espace des arts - Scène nationale de Chalon-sur-Saône / Le Bateau Feu - Scène nationale de Dunkerque / Théâtres de Compiègne.

    Et si finalement nous en étions rendus à remonter une trace ? Une

    trace rendue invisible et recouverte par le temps.

    AVRI

    L/MA

    I

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  • En nuées, nous faisons face aux vents, mesurant jour après jour

    le poids de l’autre. Alors que se fait jour cette évidence qu’à force

    de nous ériger, en portés, nous n’avons eu de cesse que de nous

    ancrer dans cette terre fertile qu’est l’acrobatie.

    Plus précisément, nous commencerions à en cerner ses contours.

    Un espace aux frontières naturelles et naturellement poreuses

    dont nous faisons notre lieu de recherche.

    Un terrain de jeu ouvert aux quatre vents.

    Qu’à nous ériger, à force de portés, nous y avons établi notre

    zone de fouille.

    Et d’avancer de manière empirique vers ce qui ferait aujourd’hui

    langage :

    Avec Laissez-porter, nous voulions nous retrouver autour de notre discipline, nos savoir-faire. Ce fut l’occasion d’éprouver

    nos fondations.

    Pour Le Grand C nous nous sommes mis en marche, à tâtons, avec une sensation d’inconnu dans le travail en grand nombre. Le

    spectacle s’est ainsi teinté de solennité et de sobriété.

    Il n’est pas encore minuit… nous a permis enfin d’élargir notre es-pace de jeu et d’y convier avec joie la danse, le jeu et la musicalité…

    Toujours en interrogeant ces principes du collectif qui font notre

    terreau, Möbius nous amène aujourd'hui à nous tourner vers ce qui nous dépasse.

    Élargir notre perspective au-delà de nos « humanités » – comment

    nous nous comportons, comment nous agissons, comment nous

    nous exprimons – pour nous inscrire comme partie d'un grand tout.

    Car nous croyons indéfectiblement qu’ici se tient quelque chose

    de précieux, dans le sens d’universel.

    Il nous semble aujourd’hui que c’était le sens de toutes nos créa-

    tions : creuser notre sillon avec minutie et délicatesse.

    Le collectif

    Avec un collectif renouvelé et une association inédite avec Rachid

    Ouramdane, la Cie XY s’attache avec Möbius à explorer les confins de l’acte acrobatique en cherchant, par analogie, du côté des

    phénomènes naturels tels que les murmurations. Ce mode de

    communication qu’on retrouve de manière évidente dans les vols

    d’étourneaux : un ballet de centaines d’oiseaux si bien réglé et si

    dense qu’il en éclipse le soleil l’espace d’un instant.

    Inscrire ainsi le mouvement acrobatique dans une continuité qui

    autorise les renversements et les revirements de situations sans

    avoir à les opposer les unes aux autres. Un territoire sensible qui

    n’opposerait plus nature et culture ni le corps à l’esprit.

    Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE

    GravitéChorégraphie Angelin Preljocaj / CCN d’Aix-en-ProvenceMusiques Maurice Ravel, Johann Sebastian Bach, Iannis Xenakis, Dimitri Chostakovitch, Daft Punk, Philip Glass, 79D

    Création 2018Du vendredi 15 au dimanche 17 maiVendredi et samedi à 20h45 | Dimanche à 17hGrand Théâtre | Tarif BPièce pour 13 danseurs

    La gravitation est l’une des quatre forces fondamentales qui

    régissent l’univers. Elle désigne l’attraction de deux masses.

    Elle est invisible, impalpable, immanente. C’est pourtant elle qui

    crée ce qu’on appelle la pesanteur.

    Depuis des années, les notions de poids, d’espace, de vitesse et de

    masse ont traversé de façon intuitive ma recherche chorégraphique.

    Le travail au quotidien avec les danseurs m’amène à expérimenter

    des formes dont les composantes fondamentales tournent autour

    de cette question à la fois abstraite et terriblement concrète.

    Fidèle à un principe d’alternance entre des pièces de recherche

    pure et des ballets plus narratifs, j’attends de cette problématique

    de la gravité qu’elle m’ouvre de nouveaux espaces d’écritures.

    Angelin Preljocaj

    Avec Gravité, Angelin Preljocaj s'affranchit de la pesanteur.Les danseurs se libèrent du poids de leur corps, cherchant les

    chemins vers la légèreté : une quête qu'ils suivront tout au long

    de la pièce. […] C'est une évidence sur scène : les treize magni-

    fiques danseurs embarqués dans l'aventure ont relevé le défi avec

    fougue. […] Cette alliance trouve son apothéose à la fin, quand,

    sans crier gare, Preljocaj nous offre son Boléro de Ravel. Belle surprise. Un unisson calme et puissant des interprètes ensemble

    qui s'ouvre et se ferme, comme un coeur palpitant.

    Télérama

    Le chorégraphe star de la scène française s'est débarrassé des

    excès de scénographie pour retrouver le mouvement à l'état pur

    avec Gravité. Une succession de vignettes dansées (…) magni-fiquement servies par une troupe au diapason de l'inspiration

    MAI

    21

  • d'Angelin Preljocaj. La variété des choix musicaux, de Bach à

    Daft Punk, enchante : lorsque le créateur rencontre la partition

    tout en percussions de Iannis Xenakis, le plaisir redouble. Les

    seules lumières d'Eric Soyer suffisent à habiller la scène. (…)

    En cherchant à défier la pesanteur, Angelin Preljocaj retrouve

    une certaine légèreté. La salle, debout, lui fera un juste triomphe.

    Les Échos

    La cérémonie douce de Preljocaj.

    Avec sa pièce Gravité, le chorégraphe trouve une nouvelle grâce.[…] Contrer la gravité pour se lever et danser avant de rejoindre

    de nouveau le sol : c'est aussi l'histoire très humaine que

    raconte le spectacle.

    Le Monde

    Les Rendez-Vous Chorégraphiquesde Sceaux DANSE

    14’20 / Falling Angels / Petite MortBallet de l’Opéra national de Lyon

    Chorégraphie Jirí Kylián

    Du mercredi 27 au vendredi 29 mai à 20h45Grand Théâtre | Tarif A

    Explorer les recoins de l’âme humaine. C’est à ce fasci-

    nant voyage que convie l’œuvre de Jirí Kylián. Les trois

    pièces présentées ne manquent pas à la règle, qui sont

    autant d’états du cœur angoissés, révoltés, amoureux

    ou amusés, mais toujours incroyablement libres.

    14’20’’ Musique Dirk Haubrich (composition originale basée sur Gustav Mahler)Cinq ans après le fascinant 27 '52'', dont le titre annonçait préci-sément la durée, Jirí Kylián en présentait, lors d’un gala en Italie,

    un extrait tout aussi précisément minuté intitulé 14 ' 20''. Comme l’ensemble du ballet, ce duo est sur le thème du temps, cette

    entité qui « régit nos vies alors que nous ne savons même pas

    la définir ». Ainsi que le précise malicieusement le chorégraphe,

    sa pièce évoque aussi « la vitesse, l’amour, l’action ; soit quelque

    chose de très simple mais aussi d’incroyablement compliqué

    et de complètement inexplicable ! ».

    Falling AngelsMusique Steve Reich, « Drumming / part I (1970/71) » , musique pour quatre percussionnistesSur les percussions implacables du Drumming de Steve Reich, huit danseuses explorent les deux injonctions qui président à

    toute création humaine : la liberté et la discipline. Dans cet

    enjeu contradictoire se situe précisément l’art de la perfor-

    mance, auquel elles rendent quinze minutes durant le plus

    vibrant des hommages. Falling Angels laisse ainsi affleurer l’angoisse, la vulnérabilité, le sens de l’humour et la géniale

    folie qui caractérisent chaque interprète mais aussi tout être

    humain, écartelé entre interdépendance et désir d’autonomie.

    C’est Kylián lui-même qui règle les lumières de ce magnifique

    octuor dont les solos, duos et figures de groupe semblent

    découpés dans l’espace.

    Petite MortMusique Wolfgang Amadeus Mozart, « Concerto pour piano n°23 en la majeur K.488 » – « Adagio, Concerto pour piano n°21 en ut majeur K. 467 » – « Andante »

    Avec un titre aussi ambigu, Jirí Kylián joue de nos sens. Cette

    Petite Mort désigne-t-elle une syncope, ou bien le moment suprême de l’extase amoureuse ? L’équivoque se prolonge

    lorsque le rideau s’ouvre sur six hommes au bras prolongé

    d’un fleuret et six femmes vêtues d’un simple bustier, puis

    protégées derrière une robe à panier. Sur l’adagio et l’andante

    des célèbres concertos pour piano numéros 23 et 21 de

    Mozart, les couples se livrent à une danse de désir et de mort.

    Provocation, séduction, danger, sexualité : les pas de deux sont

    d’une inépuisable inventivité. Jusqu’à l’acmé, qui donne son nom

    et son sens à la pièce. Créé en 1991 au festival de Salzbourg

    pour le bicentenaire de la mort de Mozart, ce chassé-croisé

    amoureux et guerrier n’a pas pris une ride.

    Isabelle Calabre

    MAI

    22

  • DEVENEZ RELAISModalités de l’abonnement collectifVous êtes responsable d’un Comité d’Entreprise, d’une Asso-

    ciation, Enseignant,… nous sommes à votre disposition pour

    vous expliquer les modalités de réservation et les conditions

    préférentielles qui vous sont réservées.

    Contacts : Sandra Dechaud et François Duprez au 01 46 60 05 64Le dépôt des abonnements collectifs (avec un minimum de dix et

    de l’abonnement Relais) se fait par le Relais auprès de l’équipe

    d’Accueil : Sandra Dechaud et François Duprez.Pour nous permettre de vous accueillir dans de bonnes condi-

    tions, il est impératif de convenir avec nous d’un rendez-vous

    pour le dépôt de vos abonnements. Chaque bulletin permet

    de souscrire 3 abonnements individuels dans un même foyer.

    Au-delà, utilisez un second bulletin.

    Tous les abonnements sont nominatifs et individuels.Chaque abonné collectif indique le détail de son abonnement

    avec un minimum de 4 spectacles, et le nom de son Relais qui

    permet l’accès au tarif abonné collectif.

    Le fait de nous proposer un deuxième choix de date pour votre

    sélection de spectacle peut nous permettre de sélectionner la

    date sur laquelle le placement sera le meilleur. N’hésitez donc

    pas à utiliser cette option.

    Les abonnements d’un même foyer sont placés ensemble. Dans les limites de l’état de la location, nous pouvons regrouper

    plusieurs familles (nous l’indiquer et nous transmettre impéra-

    tivement les bulletins groupés).

    RelaisVous représentez un minimum de 10 personnes désireuses

    de s’abonner ? Devenez les interlocuteurs privilégiés des

    Gémeaux en devenant Relais, et profitez des avantages qui

    vous sont offerts. L’abonnement Relais est nominatif et concerne

    exclusivement la personne Relais. À partir de 10 abonnements,

    vous bénéficiez d’un abonnement à 4 spectacles, librement

    choisis dans la programmation. Au-delà de 20 abonnements,

    vous bénéficiez d’un Passe-Gémeaux à 10 spectacles (Les

    abonnements scolaires à 3 spectacles, qui donnent accès à

    1 place accompagnateur pour le professeur, ne rentrent pas

    dans les abonnements collectifs).

    Privilèges relais : • 1abonnementgratuit(4spectacles)pour10abonnements

    • 1«PasseGémeaux»gratuitpour20abonnements

    • l’envoirégulierdenosinformationspourl’ensemblede

    votre groupe

    • laparticipationauxrencontresexceptionnellesorganisées

    pour vous avec les artistes et l’équipe des Gémeaux.

    Les Gémeaux / Scène NationaleDirectrice : Françoise LetellierDirecteur Adjoint : Nicolas Massadau

    Administratrice : Brigitte PerinDirectrice Technique : Nathalie BrunDirectrice accueil / Relations publiques : Sandra DechaudResponsable accueil : François DuprezRelations publiques / Communication web : Florian RibeiroAttaché de presse : Rémi Fort et Valentine Arnaud / MyraAdm / Comptabilité : Nathalie Schwab Bonin, Emmanuelle LemoulantSecrétaire de la Direction : Dominique Le GalSecrétaire Technique : Nathalie DuffauRégisseur principal son : Thibault HédoinRégisseur scène : Éric ValéroRégisseur lumière : Laurent BresteauÉlectricien : Serge VaïtiMachiniste : Ludovic MorinProgrammation cinéma : Christophe Duthoit

    23

  • ABONNEMENTS ET TARIFS SPECTACLES SAISON 2019 / 2020

    TARIF ASpectacles à tarif

    normal

    TARIF BSpectacles

    à tarif exceptionnel

    En individuel

    Plein tarif 28 � 35 �

    Tarif réduit

    + 65 ans 23 � 31 �

    -30 ans • Étudiants • Chômeurs 19 � 31 �

    En groupe (à partir de 10 personnes)

    Groupes 20 % 31 %

    Groupes Scolaires(sortie à l’initiative d’un professeur)

    10 � 14 �

    En abonnement(4 spectacles ou plus librement choisis)

    Abonnés individuels 20 � 31 �

    Abonnement ind. réduit(+65 ans, -30 ans, Étudiants, Chômeurs) 18 � 31 �

    Abonnement collectif(à partir de 10 abonnements)

    18 � 31 �

    Scolaires (abonnements à l’initiative d’un professeur) 10 � 14 �

    Passe gémeauxFormule d’abonnement à 10 spectacles librement choisis

    (Tarifs A et B)

    205 � (Au-delà de 10 spectacles, 20,50 � & supplémentaires)

    Séances scolaires

    Spectacles Jeune public en temps scolaire 5 � 10 �

    Nous vous rappelons qu’une fois les dates fixées, les billets ne seront ni repris, ni échangés, sauf cas exceptionnels.

    Facilités de paiement : pour les abonnements, par prélève-ment bancaire (4 mensualités) à partir de 60 � (sur place impérativement, avec un RIB / RIP).

    Les Gémeaux / Scène NationaleDirection Françoise Letellier49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél administration 01 46 60 05 64

    Réservations 01 46 61 36 67

    Subventionné par l’Établissement Public Territorial / Vallée Sud – Grand Paris, le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, le Ministère de la Culture et de la Communication

    RENSEIGNEMENTS / RÉSERVATIONSLes Gémeaux / Scène Nationale 49, avenue Georges Clemenceau – 92330 SceauxTél. administration 01 46 60 05 64Réservations 01 46 61 36 67

    Accueil du public Du mardi au vendredi de 12h à 19h ; le samedi de 14h à 19h. Ouvert sans interruption les soirs de spectacle.

    Réservations pour les abonnements à partir du mardi 4 juin à 12h au théâtre et du mardi 25 juin sur internet. Réservations pour les non-abonnés à partir du mardi 10 septembre à 12h au théâtre et sur internet. Site internet www.lesgemeaux.comCD 92 www.vallee-culture.hauts-de-seine.net Facebook facebook.com / lesgemeauxTwitter @theatregemeaux

    RESTAURANT DU THÉÂTREÔ JAZYTous les midis, tous les soirs, à partir de 19h avant et après les spectacles (sauf lundi).Réservations au 01 49 73 19 02.

    Ciné-Classic à Bourg-la-Reine Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental de Bourg-la-Reine / Sceaux

    Saison scolaire De la maternelle au lycée. Aux Gémeaux / Scène Nationale.

    LIEUX DES SPECTACLESLes Gémeaux / Scène Nationale49, avenue Georges Clemenceau , 92330 Sceaux

    Auditorium du Conservatoire à RayonnementDépartemental11, boulevard Carnot , 92340 Bourg-la-Reine

    COMMENT VENIR AUX GÉMEAUXPar le RERLigne B – Direction Robinson, Saint-Rémy-lès-Che-vreuse ou Massy-Palaiseau. Station : Bourg-la-Reine. Prendre la sortie n°3 vers la rue des Blagis. Cinq minutes de marche à pied et vous arrivez aux Gémeaux.

    Par la routePorte d’Orléans, Nationale 20, direction Orléans.À Bourg-la-Reine (à hauteur de la station RER), tourner à droite et prendre la rue des Blagis (qui passe sous les voies).

    Par le busPorte d’Orléans, bus 188 : Georges Clemenceau, Sceaux.

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