ROSELEUR, ALFRED
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Paris 1873
Symboleapplicablepourtout,oupartie
des documentsmicrofilmés
Texte détérioré reliure défectueuse
NF Z 43-120-11
Symboleapplicablepourtout,oupartie
des documentsm!crof!!més
Originalillisible
NFZ 43-120-10
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GUIDE PRATIQUE
DU DOREUR,DEL'ARGENTEUR
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DUGALVAJ~~STE
PARIS. MOMBD BLOTET FILS AMÉj mpmtECM, BCE BLEUE, 7
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AVIS
ta majeurepartie desformuleset figures de cet ouvrage étant
originales,la reproduction,même partielle, en est formellement
interdite.
Sera réputécontrefaitet poursuivicomme tel tout exemplairenon revêtudu timbre humidede la maison'AtfrodRosELEUR,et de
la signaturemanuscritede cedernieroudecelle de son successeur,M.Antoninde Plazanet, ingénieurdes Arts et Manufactures.
En vertu des traités internationaux,toute traduction non auto-
risée par l'auteur sera poursuivieconformémentaux lois.
2ObS~l
MANIPULATIONS
HYDROPLASTÏQ~~
GUIDEPRATIQUE
If MM. M HMmmET
DU GALVANOPLASTEAVECPLUSDE200FÏQURESDANSLETEXTE
fAttALB-REDROSELEUR,CHIMISTE
ftefOMord'hydroptastie,fabricantdeproduitschimiques,DoMoretAfgentear
TBMM&NEJËMTMM
BNTtÊMUEtrtMMmM
er MXKAnHtMAUACTMt.DMCO!)MMAttMS~MCtM-QnM'OaM
PARIS
SE TROUVE CHEZ M. DE PLAZANET
SUOOE89EOBDEM.ROMLMB
23,BUE DESGRAVILUERS(AUMARAIS)
1873
(Dteitsr<ierv&)
DÉDICACE DE M PREMIÈRE ÉDITION
A MAMËM CRÈME,MONPREMIEROUVRAGE
A MESPROFESSEURS
MM. BALLARD,BECQUEREL,DUMAS.LASSAI8NE.LESUEUR.
PELOUZE,PERSOZ,POUILLET,RÉGNAULT,SOUBEYRAN,
HUMBLETRIBUTDE RESPECTET DE RECONNAISSANCE
POURLEURSSAVANTESLEÇONS
AUXQUELLESJE DOIS TOUT CE QUE RENFERMEDE BON
CETOUVRAGE
DE LEURDÉVOUÉDISCIPLE,
ALFRED ROSELEUR.
A MON CHER MAITRE
ORFILA
HOMMAGEPOSTHUMEDE GRAT1TCDEET D'AFFECTION
Des circonstancesqu'il importe peu de connaître me
conduisirent, il y a quelquesannées, à abandonnerla car-
rière des sciencespour me livrer tout entier à une indus-
trie nouvelle, celle de l'application des métaux par voie
humide.
Chaque jour en contactparpositionavec les industriels,les. ouvriers et les artiates, je ne tardai pas à appréciertoute l'étendue de leurs besoins, à reconnaître avec eux
combien il est difficilede distraire des ouvrages trop sa-
vants ou trop diffus écrits sur la matière un moded'ex-
périmentation qui,dépouHIédetoute théorie scientifique,
puisse donner d'une manière en quelque sorte synop-
tique toute la série d'opérations conduisant au résultai
cherché.
J'ai donc, à la sollicitationd'un grand nombre de per-
sonnes, entrepris ce livre, queje déclare consciencieuxet
vrai, car il necontientaucune formuleque je n'aie person-nellement exécutée.
Je ne m'arrêteraipoint au reproched'avoir, dans lesle-
PRÉFACE
DE LA PREMIÈREËBITION
8t ta ttM~tt peK<v<tMtat MtMi<aehMeaMtpour fihe mi bon Htte, celui-cidott
6tK MMUMt.
– 8–
eonspratiquesqui vont suivre,saorinétrop souventlaforme&l'utile, et le styleaufond;je n~aipaslapréten-tion d'écrirepourdessavants,maisbienpourdesartisteset desouvriersquiveulent,avant~out,biencomprendrepourbienexécuter. ?
Afind'assimileren quelquesortela rapiditédela des-
criptiona l'instantanéitédesopérations,j'élagueraisoi-gneusementde monsujet touthistoriqueet toutedécou-vertenon encoreappliquée,laissantà chacunle droitde
revendiquercequi lui appartient.Je n'indiqueraien généralqu'unpetit nombredemé-
thodes,le pÏassouventmêmequ'uneseule;maisje feraien sorte qu'elle conduised'une manièrecertaine ausuccès.
Après avoirdécritles procédésopératoiresqu'unepra-tiqueJouraaRsrem'a.JMtappréoieFcommesupérieuœ,jem'occuperaide~burnita~industrielstouslesmoyanslesplussimplesde prépa~eïMetof~ré les matériauxchimi-
quesdela naturedesquelsdépendenttropsouventla réus-site on decruellesdéceptions.Je m'e~orceraienSn~delesmettreen gardecontrel'actiondessubstancesvénéneuses
qu'ilssontforoésd'eïnpioyer.Reurenxsi mes&ibleBeSbrtsparviennentà-améliorer
une industriedéjàflorissante,j'attendraiavecconfiancele jugementde ceuxquimettrontcesleçonsen pratique.
Aï.FRBDBOSE!iB~R.
AVANT-PROPOS
DB LA DBUXIÈMH ÉDITION
Jon'aipourcette deuxièmeédition rien à changer à
V~roe~MC~OMqui précède.
Redoubler de travail, de somsetdeton -vouloirpour
-parfairemon livreetie mettreau niveaudes connaissances
actuelles, tel était, à monavis,le meilleurmoyen demé-
riter, dansune certaine mesure,la façon trop indulgente
et élogieusedont mes lecteursont appréciéma première
édition.
Pour cettetroisièmeédition,je nesauraisrienajouterà la préfacede la premièreet à l'avant-proposdela se-conde,je ne puis qu'affirmerde nouveauquela stricte
applicationdesformulesdecet ouvragea toujoursconduitausuccès.
KYDRO-MËTA.LLOPLASTIE
oa
REVIVmCATION DES MÉTAUXDISSOUS
AVEC00SANSLECONCOURSDELACHALEUR
ETBEt/ËMCTNOtTÈ
PREMIEREPARTÏE
DESDÉPÔTSENCOUCHESMINCES
CHAPITREPREMIER
Objet de l'hydropla.stle
L'hydro-métalloplastie,00simptementr~rop&M<MComprena
deuxordresde phénomènesqui, presqueidentiquesdansleurs
résultatsapparents,différentnéanmoinsessentiellementdans
lescausesde leur production.Lestins,eneffet,commela do-
rure par voiede simple immersiondansdesUqueursoubains
préparésad hoc,s'effectuentenvertude substitutionsou d'affi-
nitéschimiquesseufes;lesautres,au contraire,commela do-
ruregalvanique,nesauraientseproduiresansleconcourssimut-
12
fanéderéactionschimiqueset decetteforceà peinedécouverte
et déjàs~p~ssante, ~~c~~y~E
L'app!i<ation~ë~ehte.~dM~!és me~es~aM! des mé-thodesde mëtaUoptastieavecousansle secoursderetectncit~mefait undevoirdene passéparercesdeuxordresdefaits,etcelaavecd'autantplusjde raison,queles manipuiationset pré-parattonschimiquessont'â peuprès Ment!qttes'pourles ideuxcas,et queles résultatsapparentssoïtsensiMementtesmêmes.
Lesopérationsquiconsistentà revivinerpafvoiedesimpleimmersion,c'est-à-direenvertud'atBniteschimiquesseules,tesmétauxdissous,neconstituentqu'unseulordrederésultatsenraisondupeud'épaisseurque présententengénéralies couchesmétalliquesainsiréduites.
Dansles dépôtsgalvanoplastiques,au contraire,on peutse
proposerdeuxbuts diSerents ou bienil s'agit,par exemple,d'appliquersurun métat'pauvreune'couched'unmétalplusriche,plusrésistant,moinsoxydableoud'unaspectplusagréable;maiscettecouchen'emprunteengénéralsasoliditéqu'aumétal
sous-jacent;c'est cequiarrivedansla dorureet l'argentureducuivre,dans.lecuivrageduzinc,etc. ·
Oubienon'sepropose.:soit de mprpduîred'UM~maniërescru-puleusementexacteun objetquelconqueparunelamedemétal
qui,séparéedu moule,puisseprésenterpar elle-mêmeunesoliditésuffisantepourenconstitueruneéditionnouvelle,telles
(1) Les phyeioiena admettent doux manières d'Stre do l'etectricite ils nom-mant électricité <<<)<t'~Me.oeUe qui, accumulée sur nn conducteur isolé parti-entier, celui d'une inaoMne ~{eotrique o~ d'une bouteitte de Leyde, parexemple, manifeste sa présence Bons tonne d'6tmceUe, par te Tapptoohementplus ou moiaB grand d'un autre corps conducteur, maie SMSqne le contact
de te corps aveo t'omet ëîeo&Msoit utue, en un mot, MttMaUede Mtectrt.
NM~M~Moëetateentre datU[eorp9d)<tMt<rttoda,rMtre.Ils nomment au eontraite <<:<Wc«<dynamique ou courant ~ctr~Mt cène
dont les effets ne produitent.avee ou sans dégagement de lumfere, lorsqu'onétablit le contact absolu entre te: deux reoptoret d'une rue ëteetrique oa toK-
qu'on interpose .entre les extr&mte& de ces T&tphorMun eorp: condaetear qnel-eonquo (sotide, liquide ou. gazeux) on dit, dans l'an ou l'antre de ces cas,que le contact est établi, on mieux que le circuit M( ~erm~;dans le Moondoa9,celui d'un corps interpose entre les deux reephores, on dit qt'B est «mmtt du
e<)«mn<.(Y<titaa chapitre vm pour la desotiption de: PILES.)
– i3 –
sontles MpMductions~tWMpîastiqnesdemédailleset bas-
reliefs soitdedonner&unematièresansconsistancela solidité
du métal, tout en lui conservantd'une manièreà peu près
exacteses formeset dimensionspremières c'estce qu'onpra-
tique pour tesenduitsmétaUiquesdestatuettes,neurs,fruits,
insectes,etc.,etc.
Lesdépôtsminces,et principatementceuxde t oret de t at-
gent,présentantun intérêtplusgénéralet desapplicationsplus
variées,nousoccuperontles premiers.
CHAPITREII
DÉCAPAGES
DÉCAPAGEBCCUtVREETBESESAÏ.UACES.RECCtSSONOCDÉGRAISSAGE.DEROCHE.PASSÉA!/EAP-FOMt:VtEtt.MPASSÉAÏ/EAC-FORTËETALASt'tE. EAU-FORTEABUt~tANTËR. PASSÉACXACtDESCOMPOSESA BMU.AMERACtDESCOMPOSESAMATEB.PASSEAt.-AZOTATEBEBtOXTTBEDEMERCURE.
Décapages
Avantd'entreprendreaucuneopérationd'hydroptastieoudedépôtsencoucheminced'unmétal sur unautre, it estdetouteDëcessité~necedernierprésente netteté la plusparfaite latrace
la plusimperceptibled'uncorpsétrangerquelconquesuf-fisant pourdétruireadhérence des deuxcouchesmétalliquesentreettes.
L'operaHonou la série d'opérationsquiconduitau résultat.portele nomgénériquededécapage.
Ledécapagevariede natureavecles métauxsur lesquelsonopère;celuiducuivreet deses alliagesest le ptuscomptiquéetdemandeeneffetplusdesoinset de perfection.Quantau déca-pagedes autres métaux,comme i-a~nt, le fer, le plomb,l'étain,etc., il estmalheureusementplutôtmécaniquequecf.~mique;aussiledépôtdesmétauxrichessurcescorpsest-ild'or-dinairemoinssolideet d'uneapplicationplusdifficile.
–i8–
Nousallons néanMQinspasseren revue la préparationde
chaquemétal ou alliageméta!lique,préparationicdispensahie
avanttoute tentativede dépôt.t
Déo&pa.gedu cuivre et de ses alliages
Ledécapageducuivre,du laiton,du bronze,dumaillechort
oumelchiort,de l'oreide,dusimilor,de l'orfrançais,del'or de
Manheim,dubristishmétal,de l'argentan,en un mot,de tous
lesalliagesoùil entreuneforteproportiondecuivre,s'effectue
de la mêmemanière.H se composedesixopérations,savoir
i° La MCMMNMaufeu,ouledégraissagepar MKaM<;
2''Le~oc~;3'*Lepasséà l'eau-fortevieille;4°Lepasséà Peau-fortevive;5°Lepasséauxoe:Mcomposésàbrillanterouà a!a<e!6'*Leps!~ r<No<a<ede&M.ic~<&deM~eMre(t).
Recuisson ou dégraissage
Lesobjetsquel'ondoit soumettreauxopérationsmétalloplas-
tiquessont le plusordinairementrecouvertsd'une couchede
corpsgrasquileurvientdesopérationsde la fabrication,tettcs
quele passageà la Niereouau laminoir,lessoudures,lepolià
l'huile,etc., ousimplementdu contactdes mains.Onparvientà détruirelescorpsétrangers,et surtoutceux de natureorga-
nique,enchauffantles pièceseu tous senssur unfeudouxde
poussierde charbon,de braisede boulangerou de mottesde
tanneur,par exemple,oumieuxdansun four,jusqu'à)atempé-
(1)De cessix opérations,quatreseulementsont indispensablesla troisième
et la sixièmepeuventêtre suppriméesdans un grand nombredecasqnenous
indiqueronstiltérienrament.
– M –
ratuMrouge-sombr~oaenun(pour les meMMattelés},en les
a~ttoarnerdMsunmonIinen&rmedebrùMCetteopérationne saurait conveniraux objetsd'une grande
délicatesse/commele filigraneoute paillon; à ceuxpour qui
l'écrouïet la sonoritésont indispensables,commeles couverts
de table!a ceuxenfindontles dinérentesparties~sont rappro-
chéespardessouduresfusiblesavant le pointdé recuit. Ona
recours,danstouscescas,à uneébullitionplusou moinspro-
longéedansdes solutionsalcalines, cènesde potasse ou de
soude,parexempte,qui saponinentet rendentpar conséquent
solublesdans!'eaulescorpsgras.
panslapratique,onse sert d'unechaudièredefontedansla-
quelleon porteà Ï'ebnUttionune solutionpiMsou moinscon-
centréede carbonatede potasseou desoude, de set de soude
ondepotasséd'Amériquemaisà toutesces substances,jepré-
{èreta potassecaustiquedissoutedans dixfois sonpoidsd'eau
ordinaire.Cettesolutionsert très longtemps,et torsqu'eHen'est
plusassezactive,i! sufBtd'yajouterquelquesfragmentsdepo-
tassecaustique;lorsquela dissolutionest boMiHante,eue dé-
graissecomplétementles cuivresen quelquessecondes.Si les
objetsàpotasserétaientsoudésà l'étain, il ne faudrait pasles
laisserséjournerdanscettelessive,quidissoudraitla soudureet
noirciraitfortementlecuivre.I.a chaudièrequi renfermela les-
sivedoitêtremunied'un couverclequi t'empêchede se carbo-
nateraussirapidementà l'air ou de se saturerdesvapeursaci-
desde l'atelier,quifontdisparaitresonaicaiimtéet parsuitesa
propriété~a'M~e.
Déroché
Lesarticlesrecuitssontensuiteplongésdansun mélangede
cinq àvingtparties(en poids)d'acidesulfuriqueà 66 degrés
(huiledevitriol)surcentpartiesd'eauordinaire.La plupartdes
objetsà dérocherpeuventêtre sans inconvénientplongéstout
chaudsdansce liquide;maisil n'enest pasde mêmedecertains
mauvaisattiagesqu'on connaît sous le nomdepo< ousous
celuitrès-improprede bronzefonduoud'airain,chezlesquels
2
MFe~iMsMmen~ ung~~iuilnQin~e;e~è
fenteseldegerçuros..j.
Les cuivrespeuventrester à la défoche untempsiiHmité,sanssubir aucunealtération;maisUest de nécessiteabsoluequ'ilsn'enM~ëntpasretire~avantque'IàcoMhcnMre(bioxydede cuivre)dont ils étaient couverts âpres la Kcuisson,sesoitcomplètementdissouteppnr;nelaisserqu'unecouched'unrougeocreux(protoxydede cuivre)que l'acidosulfuriquenesauraitattaquer.Faisonsseulementremarquerqu'ilne faudraitpasabandonneraFactiondel'acidesu! furiqueétendutesobjetsquiprésenteraientquelquesapptiquesde fer ou de zinc, les-quellesne tarderaientpas &se dissoudrecomplètement.(Laconséquencenaturelleest doncl'abstentionta plusradicaledetout instrument,R!oucrochet,de fer, de zinc OHd'acie)'.)UnaërOehédéjàchargéde Ctuvrepar de précëdentesopérationsnesaamitconvenirnonplus aux artici~sq~ .pré~~nteraleDtdansquelques-unesde ieurspartiesdufer, de rétain, de iasouduredece métal,de l'antimoine,dubismuthou du ptomb. Il fautdanscescasparticuliers,faireunedérocheneuvetrès-légèreenacide.
Lespiècesdégraisséesà lapotassene devrontêtre dérochéesqu'aprèslavagepréalable,et je ne saurais trop insistersur lanécessitéabsoluederincer rapidementet à grandeeau, tant
avantqu'après chacunedesopérationsquivontsuivre.
Lesdiversesmanipulationsci-après, qui complètentledéca-pagedevrontsesuccédersansinterruption,et lesobjetsdevrontêtreagités,autantquepossible,aussi biendansles bainsd'aci-desquedansleseauxde rinçage.
Afinde prouver l'importancequ'on doit attacher à cessortesd'opérations,je n'hésiterai pas ;& poser en principequ'avecun bain dedorure, d'argentureo)t de cuivragemé-diocre,presquemauvaismême,et un excellentdécapage,onarriveunrésu[tat satisfaisant,mais que !a réciproquen'est
pasvraie.Aprèsavoir été convenablementdérochéeset lavées,les
piecessontnxées, au moyend'un fil de laiton, au boutd'anmandrinoucrochetdecuivrede l'une desformesindiquées:partes6g.1 et 2; pouria menuebijouterie,on sesert le plusson-
-t9-
ventd'engrosMdecciwodont!a formeestrepréseatëed~M
!esfig.3et4.
Pour!a confectionde cescrochets,le cuivrerougeest pfëfe-
rabteau!aHon,etpOKrlesgenssoigneux,je recommandeles
crochetsde verre,quisontpeucoûteuxet nes'attaquentnulle-
mentauxacides.Onpeutse fairefacilementsoi-mêmede pa-
reilsmandrinsentordantaufeud'unfourneauou à la flamme
d'un fort becdegazen éventaildesbaguettesdeverredans la
–M–
<<t)nnemivant&(<!g.8),quipermet&t'opërateapde lesmanœtt-
vrefMfementdanstespotsdedécapages.
(fFfg.S.
Lesobjetsqu'onné saurait enBierni attachersont disposésdansdespaniersou passoiresengrès,en porcelaine(6g.6, et
8),ou,ce quiestmoinséconomique,maisquelquefoisindispen-
sable,dansdespaniersen toile métalliquede laiton à mailles
plusoumoinsserrées(fig.9).Lespersonnesquiont fréquemmentà décaperde très-petits
objetsferontbien de se faireconfectionnerun panieren toile
métalliquede platinequi, quoiquetrès-coûteuxd'abord, leur
–20~
pFOCBMr~parsspf~aéi~tëF~Hi~imëitapwta~te~nbmie.
Passé à l'oM-forte vieille
Lorsqu'onpostera del'eauforte(acidenitrique,acideazo-
tique)considérablementa<a&tiepar deprécédentsdécapages,
ony plongerales objetsdérocheset onlesy laisserajusqu'àce
que lacoucherougedeprotoxydédecuivre,quiprovientdudé-
roché, ait complètementdisparupourne présenter,après le
rinçage,qu'uneteintemétaMquebienuniforme.
Lepasséauxeaux-fortesvieillesn'estpasd'absoluenécessité;
maisje le recommandepourdeuxraisons,dontla dernièrema-
jeure i" pourl'économiequ'ilprocured'acides plusneufset
d'un prix plusélevé;ensuite,et surtout,parceque son action
lente permetapportions de cuivredéjà dénudéesde ne pas
s'attaquer trop vivementpendantladissolutiondu protoxydede
cuivrequi recouvreencorece'fainesparties.Si quelquesprati-
ciensont souventdes piècesdites ~M ou
grésillées,c'est qu'ils négligentcette opérationpour décaper
immédiatementàl'eàu-fortevive.
Je donne, à la tinde la premièrepartiEde cet ouvrage,les
moyensde tirer tout le partipossibledeseaux-forteset autres
baipsde décapagetoutà faithorsdeservice.
Passé à l'e&u-forte vive
Ap~sua rinçagepréalaMesur lanécessiteduquelje ne'sa~
–ai–
j~'trop insister, tes objets, Messecoueset ëgouttés,sont
ptMgesdansunmêianged~
.,L:. Adde.~ot,!qseou,Mtr)qae6.;38°(i),(ea.u-fortajaune)~ iOOp.enyot.
OMopuradesodium(set cotnmun). <p. –SuiegrassecaMtiëe.(bistré). t p. –
e décapageattaqueavecla.pÏusgrandeéner iés métgitx
~u'onluiconfie;aussinefaut-it paslesy laisserséjournerplus
de quetques sec~des. La qo~ntitë d'acMe dorret~t~ttë Msplusconsidérabtcenvdimne()uetes objets décaper,
sans gnomeseaux-fortes,s'echau~ntd'unemamêreconsiderabte
en ~ertude!a réactionchimiquequis'opère,ne pourra.ient<aire
unîongMage.Attsortirdecebain,et torsqtl'ontes rincevivementsanslais-
serà l'acidete tempsde ~ma*jaune, lespiècesprésententeh
gëhêM!Mnebelle teinte ronge,jaunedoré oujauneverd~tre,
seionra!tiagedecuivre,qui tes feraitcroire débarrasséesde
touteimpuretéoucorpsétranger,ït n'enestpourtantpasainsi:
car si l'onvientCes plongeren cetétatdansun bainde dorure
oud'argentureautrempé,eiïesensortentcomplètementnoires
et sansaucunectatmetaniquc.
Lorsqu'ausortir de i'eau-forte,onabandonne,au contraire,
sanstesrincer,lesobjetsaucontactdet'air,il se produità leur
surfaceunemousseverteet d'abondantesvapeursjauneorangé
(vapeursrutilantes,acidehxpdazotique)quiindiquentiadêcom-
positioncomplètede l'acidequites mouIHattencore.Aprèsque
tesv&peursontdisparu,lespièces,mêmelavées,restentnoires
et ternespar!aformationd'unsous-se!decuivreinsolubledans
l'eau.Ce derniermoded'opérer,qu'onnommele Nomcià l'eau-
forte,SëmMepréférableà quelquesdoreurset principalementaux
M~tMMMt'tetntetteursencouleur,enraisonde l'économiequ'Us
réalisenten laissant/MH!a',et, par conséquent,égoutterau-
(1) DisoMunefoispourtoutesquete petita placé&In droite et au ItfMttd'an
nombresigaia9<<e9~,6)nst:36"se Ut 36 degrés.
-38–
dessusdu vasequiren~rmelesacides.Quoiqu'ilensoit,ilfaut
toujoursrincer à t'eaufraîcheavantde procédera unenouvelle
opération.Pourlepassea feau-Mrtevivedesmenusobjetscommeépin-
gles,capsules,œittetsmétattiques,perles,etc., onse contente
souventde les mettredansuneterrinede grèset deles arroser
avecunepetite quantitéd'eau-fortedanslaquelleon les agite
ouonlessautevivement.L'acideemployédanscecass'usecom-
plètementen dégageantd'abondantesvapeurs,et lesobjetsres-
tent noirciset préparespourledécapageultérieur.
Dansle bain d'eau.fortevive,lasuien'a d'autreobjetquede
désoxygénerpar soncarboneet sonhydrogèneunepetitepro-
portiond'acide azotique,pour le transformerenacideazoteux
qui, s'unissantau chlorequecontientle seldecuisine(chlorure
desodium),constitueunefaibleproportiond'eaurégale(acide
chloro-azoteux)nécessaireà l'opération.Jerecommandeauxpraticiensunsoinminutieuxdanslechoix
de leurseaux-fortes.Ontrouvedansle commercetroisvariétés
d'acideazotiqueà 36'.
Lesuns présententuneincoloritéparfaite;
Lesautres, uneteintejAOHE-pA!u.E.
Lesderniersenfinsontd'unrougeplusoumoinsfoncé.
Lesacidesblancsouincolores,ne contenantpasd'acideazo-
teux,décapentmal, surtoutencommençant.
Les acides rougescontiennentde notablesproportionsde
chlore,brome ouiode,et ont t'inconvénientdemordretrop vi-
vementet de piquertescuivres.(I)
Les acidesjaune-paille,au contraire,renfermantdansune
mesureconvenableet l'acideazotiqueet i'acideazoteux,doivent
être employésà t'exctusionde tout autre. Ajoutonsqu'ilfaut
rejeterde'ta pratiquel'acideazotiqueà 40', commetropéner-
giqueet tropcoûteux.Nousdevonsdire cependantquequelques
passeursà l'eau-forteet vernisseursquidécapentjournellement
(1) Quelquesdoreurs ont mis à profitcette propriétédMsoHMbtom~aou
Mdé!depiquer le cuivre de tMM brillantepour obtenirM qa'tta appellentte
mat anglais,ou pointilléenCMaxd'an bone&t surles 'mt&CMunies.
–23–
desmassesconsidérablesdecuivrés,toprêfër~~Ne at~q~considérablementleursopérations.
On reconnattqueleseaux-fortessontuséesq~mactieu~ysur lesobjetsdecuivreest troplenteet que ceax~~o~ten~~commevoilésd'unnuageblanc-bleuâtre.Ondoitalo r
server pourla précédenteopération,c'est-à-direpourle passé
efeaK-or/ectetSeoupourlapréparationdu baindeblmchiment,dontnousparleronstoutà l'heure(t).
Eau-forte à briUanter
Avantdequitterlepasséà l'eau-fortevive,je doisindique)'un excellentmoyendefairerevenirau brillantlessurfacesma-
téesparunmauvaisdécapageou tégerementpiquéeset altérées
par lesacidesquiserventà dédorerouà désargenter.Il suffit
de les laisserséjournerquelquesminutesdansun baincomposéde
Vieilleseaux-fortespresqueépuisées. i p. envol.Acidechlorhydrique(acidemuriatiqueou
espritde sel). 6 p. –
Eau ordinaire. 2 p. –
Les piècesensortentcomplétementnoireset doiventêtre dé-
capéesdenouveau,maisaprèsunrinçageprolongéà l'eaupropre
pour dissoudrel'espècedebouenoirequi lesrecouvre.
Cebain,qu'emploientjournellementles vernisseurssur mé-
taux, et quiestpresqueinconnudesdoreurs,leurrendra,je n'en
doutepas,de fréquentsservices.li convientaussiparfaitement
pour débarrasserla fontede cuivre,dite galeusedu sable de
moulagequela chaleurya fait adhérer; il fautseulementpourles fortespiècesprolongerla duréede l'immersionde 20 à 30
(1)Des eux-fortes,quoiqueexcellentes,peuventdonnerun décapagetr&t-
imparfait,parauited'untropgrandabaissementou d'unetropgrandeélévation
de la temp~mttu-e.C'estpour cette raisonquele déoapagoest bien plus dtf-
Scile par lesgelèeeou dansles grandesohaleurs.
t-– – –t
~~es~etqa~~,p\J.,J!lPi.,
o.n,a,tt4.q\tanfi.le~cuivpeet ses adagesqM'avecune extF~mejeo~uF.~
'H,~stM acides odmpo~s à ~naatë!'
_> 'r:
Cesacides,quetespremiersdoreursao trpmpéavaieat&jnstëtitre surnomméstes ÏNDISPENSABt.ES,sent dedeuxaortes~suivantte butqu'onsepropose.
Si lesobjetsdoiventprésenterunbeaubrillant,onlesplonge,en lesy agitantpendantuneoudeuxsecondes,dans unliquidecomposé(de lavei!!a au moinspom'qu' soMrefroidi)avec
AoMeazqt)quo&96?(~au.fqrt&.
Jaune). “ i00 p. envoL~tnonanpoMa.):Actdesu)furtMe&OB''(huUQ..
da vftrMjt..“ i00 p.. – –
Se!decHts!tt6,&pettpr6s.. ip. – –
Ondoit,de toutenécessité,rincertrès-vivementet à grandeeauausortit'de cebain.
Dansla préparationdecedécapage,il n'estpas indiffèrentdeverserun acidesur l'autre;c'csU'azo<iquequ'Hfautemployerlepremier,sans quoi le sulfurique,en vertude sa densitéplusgrande,resteraitau fonddovasesansse mélanger.
Lorsdu mé)ange,etsurtoutau momentdel'introductionause!,ii se développeunechaleurconsidère etdesvapeurs(c!-lementabondanteset deteteresqu'Hyaurait dangera lesrespirertroplongtemps;aussiest-ilprudentd'opérerenpleinairousouslemanteaud'unebonneGheminëede tirage,munie,pourp!usdeprécaution~d'anchâssis à coulissequ'onpttïssea!!aisser&vo-lonté.C'està causede !'echan<rémeatproduitpar le mélange,quelesacidescomposésdoiventêtrepréparésassez&l'avance,pour qu'ils soientcomptétementrefroidis lorsqu'on'en faitusage.
Dansun caspressant,onpeutemployerlesacidescomposéslejour mêmede leurpréparation,après les avoirpréatab!ementrdroMispa~de!ag!aceoudel'eaufroidedontonentourelevasequi lescontient.
– 28 –
~Mi~es,M;soF<trdecea~ag&, prësehM~
beaucouppinscMreet anbriHantbienplusparfaitqu'aprèsle
passage;auxeaux-fortes,et leur nettoyagepeut être considéré
commecomplettPourles industriesqui décapentjoumeUementde très-petits
objets, commeépingles~agrafes,perles,etc., les acidescom-
posésque je viensdedécrireseraienttropénergiques.Cesmenus
articlesse décapant,engénéral&tapassoire,dont ils obstruent
plusou moinsles trous,laissentdifficilementéchappertes acides
qui, par un contacttropprolongéavec le cuivre,s'écnaunënt~
/MN~ et noircissentles objets avantqu'ilait été possibiede
rincer. Onremédiea cet inconvénienten additionnanHescoM-
pM~ d'un.hmHëtnedeieKrvoituned'eau. lis portent alorsle
nomd'BaaameMtt~M~f.
Souvent,au lieude-plongerlesobjetsdansla totalitéde l'FoM
«merg,on les.phcedansuneterrine degrès, dans laquelleon
lesagiterapidementavecunepetitequantitédudécapage,et on
p~ngeletoutvivementdan~une massed'eaufraîche,aussitôt
que l'acide a assezmorduet menacede fumer.Cetteméthode
est peu économique,puisquel'acideest perdu,mais ellea l'a-
vantagedene paséchMBërla totalitéduliquideà brillanter.
Bain de blanchiment
Les,vernisseurset mêmela, plupartdes,doreurset argentcurs.aHlieudepréparerfréquemment,denouveaux<Mt'~escom~Mcs
~Kfer.se serventd'unmélangepresquesansproportionsDeMM~eeaM-~bWe;D'acidesulfurique
Deselmarin;Et de suiegrasse,
auqueLits donnentle nomde ~&aeA<a!aM~ou de bain de
blanc.Voicià peuprès commentilsprocèdent:dans un très-
grandvasede grcs,ils versentune quantitéquelconqued'eau-
fortedéjà uséepardeprécédentsdécapageset le doubleen vo-
lumed'acidesulfuriqueà 66°ou huiledé vitriol. Le mélanges'echanifeet ils~laissentrefroidirjusqu'aulendemain.Le cuivre
–26–
<ÏMrenfermait,à t'état dooitraté~tecuivré,!avieiHéeM.<brte.estpasséà t'étatdesulfatedecuivrebeaucoupmoinssoiuMéetqui, par refroidissement,secristallisesur lesparoisdovase.Usdécantentalorsdansun deuxièmevasela partie Hquidea !a-quelleilsajoutentdeuxou troiscentièmesde son votumedeselmarinetautantde suiecalcinée.C'estcemélangequi,beaucoupmoinsactifqueles acidescomposésà brillanter, les remplacesouventavecavantage.Quantà !a partiede sulfate de cuivre
cristallisée,elleestmise decoté pourêtre venduesous le nom
deoe?'<e'~t'sou deM~aH!!Me<fM~<a~M~.Lebainde blancse ravive de tempsen tempsavecun peu
d'eau-forteouun peude vitriol,suivantquele décapeurle jugeconvenable,et chaquesoir il le remonteet le rajeunitpart'addi-tiond'unecruche devieilleeau-forteet mêmequantitéde vi-
tt'iot,pour remplacertapartie uséepar !en'avaitdu jour.Cha-
que matinil décante,pour séparerles nouveauxcristauxde
w~fM formes, et il ajoute quantitésuffisantede suieetdeset. Decette façon,unbainde blancestétemelet peudispen-dieux.
Quelquespraticienschauffentleurbaindeblancet remptacentiesetmarinpar de l'acide chlorhydrique(acidemuriatique,es-pritde sel).
Acides composés à mater
Si,au lieud'un aspectbrillant,on désiredonneraux objetsunebeite apparencemate, on les plonge,au sortirdes eaux-forteset après tavage,dansunbain, composéausside la veilleau moins,avec
Acideazotique&36"(eau-fortejaune). 200p.envol.Acidesulfurique66°(huitedovitriol). iOOp. –Selmarin. i p. –Sulfatede zinc(couperoseManche).. t&Sp.
Onremarqueraquedansce composélaproportiond'acideazo-
tiqueestdoublede cellede l'acidesutfunque.Lescuivrespeuventsansinconvénientséjournerdecinqàvingt
– a? –
minutesdanscemélangefroid.etlemat seprononceen raison
detaduréed'immersion.Ausortirdécebain, et après avoirété lavés~eMp" et à
grandeeau, ils présententunaspect terreuxet désagréableà
t'œU.Onéctaircittrès-bienle mat sansle fairedisparaitreen
plongeantvivementles piècesdanslesacidescomposésà bril-
lanter,pourteslaverensuiterapidementet à grandeeau.Sil'ac-
tion dei'acMeà brillanterest ,tropprolongée,le matdisparaît
eti! fautrecommencertoutel'opération.
Si l'onn'apasà sa dispositiond'acideà brillanter, il sufnt,
aprèsTesavoirbient-incéssur le mat,derepasservivementles
articlesdanstecomposéà mater,quiéclaircitégalementle mat
terneobtenupar un pluslongséjourdanscesmêmesacides.
Lesacidescomposésà brittanter, lorsqu'ilsont déjà faitun
assezlongusage,peuvent,jusqu'à uncertainpoint, remplacer
les bainsà mater.Onprocèdede la mêmemanièrequepources
derniers.
Quetquesvernisseurs,et surtoutceuxquidëcapenHeagrands
estampéspourmeublesoupourl'horlogerieditede Comté,pré-
parentunbainde matqu'ils emploientà chaudet quise com-
posedesélémentssuivants
Vieilleeau-forte. 4ou 6 partiesenvol.
Acidesulfurique. t
Sulfatedezinc. 8 ou tO pour cent
qu'ilsajoutentaa fur età mesuredu bosomet pouraccentuerle
matdeplusenplus.
Cematestd'abordterne,ocreuxetjaunâtre;maisaprèsl'avoir
bienrincéà grande eau, ils l'aviventen le plongeantune ou
deuxsecondesdanste mêmebainet rincentrapidement&l'eau
fra!c))e.Lesproportionsque nousvenonsd'indiquerpource bainà
matern'ontrien de rigoureux;ellesdépendentun peu du ca-
priceet deshabitudesde l'opérateuret aussidu degréd'énergie
quepossèdentencore lesvieilleseaux-fortesqu'il emploieà sa
composition.
–28–
.Passe à.l'a~otata de btoxyde de môMUï'e
(Kfttt~teacidut~demerMre,~jMAeaane~as~oMaK,)
AnadefacUHerI'adhereace.dudepôtavec .le métal-Mus-ja-cent~ les ~<&'o~<K~ontempruntaaux foreurs ? feu uneopératiôudont la .pr.atiquepl'otlvera,suffisàmment.1'iInpllrtance.
Cetteopérationconsistea plonger,pendant une on deuxse-condes,lesobjetsdëcapesdansla solutionsuivante
Eau ordinaire. 10 M)<:4zotatede bioxydedemercuraliquide.~p g~.AcideazottqMoumienxeutfurtque. 20 –
;Ï.OM(}ù'pnYe)'së{'azotatede biosydede mercnredanst'eau,iÏ seformeimmédiatementunépais nuage Mancjaunâtre,quidjsparatt au contactde l'acideajouté pour ne laisserqu'une!~Murnmpide, qt)'i)<aM agiter &vM
Quelques auteurspfêconisentrazotate de~o<o. de mer-cure;maisla pratiquem'a démontrequ'il était de toutpointinférieurà celuide Mo.y<~(i).
La.dosequejeviensde prescrirepourle,selde mercuren'estpasrigoureuse l'ouvrier lamodifieraen plus ou enmoins,enraisondesobjetsou des alliagesde cuivre qu'ildevratraiterenmoins,parexempte,nourjesobjets i~ers, commela menuebijouterie,quine doitrecevoirqu'undépôttrès-mince,enpluspourtesobjetslourds,commelescouvertsde taMeet lespiècesd'orEevrerie,qui doiventêtre endoitsd'argent ou d'or à forteépaisseur.Cesderniersdoiventsortir de la solutionmercurielleavec un aspectparfaitementMancet MUant,qui les feraitcroireargentés,tandis quelacouleurdes premiersest à peinealtérée..
Onpeutposeren principequel'azotate de bioxydedemer-
(!) Ltt théorie, da reste, est d'accord avec l'expérience, puisque, dans cetternier cas, l'échange par voie humide s'effectue entre des oxydes de utSmeformule HgO at CnO.
–29–
cnreest ia pierre de.toacnodu décapage.Undécana~etpacfaltsortira toujduM~faitementNaaCiet brillanteag6~solütion
mercunëllecnnpea forte~ qy'ua& à
désirer, eh sortira moiréonteinte dedKférentesnuances,le
ptnssouventsanséclat,mëtatliqne.Lorsquele bain &amalgamers'épuise par l'usage~onle re~-
monteparl'additiondequelquesgouttesd'azotatede bioxydede
merthre maisTiest plusprudentde le jeteret de le recompo-
serAtOttMam.Je ne saurais assezrépéterque,surtoutpot)r:lesopérations
de simple trempe,commela dorureou l'argenturedite par
immersion,it nefantancunintervalle, aucunrepos,entreles
diversesopérationsquiconstituentunbondécapage,lequel,à
part la recuissonet ledéroché,doits'acheverenmoinsdetemps
qu'iln'eafautponriirelerésumésnivant:
10Recuireou dégraisser;20Dérocheret rincerà grandeeau;30 Passerà l'eau-fortevieille,et rincerà grandeeau;A"Passera l'eau-fortevive,et rincer grandeeaa;8° Passerau~acides~mposés ouaaj5<MM~M<NM',et rincer
à grandeeau;
6*jPasser&Faxetate<iebioxydede mercure,et rincer iiIi
grande~;Et en8aporter aa bain.
Ce traitement,avant tout dépôtpar voie humide,convient
égalementbien aucuivreet à tousles alliagesrichesdece mé-
tal lemaillechortseul, en raisondu nickelqui entredanssa
composition,présenteparfois quelquesdinicultésetexigedes
bains de'décapagenouvellementpréparés;maisdans ce cas,commedans an grandnombred'autres, l'opérateurapprendra
bienvite par.la pratiquetoutes-lespetitesmodincatioBsutiles;disonsseulementquetout.décapagemécaniqueducuivreoude
ses alliagesest rigoureusementrejeté.Cependant,lorsque!e
mailteehortse décapemal,malgrétouteslesprécautions,onse
contente,après l'avoir dégraissé,de le frottersoigneusement
avecla ponceenpoudreet unebrossernde,,puisonle passeà
–30–
i'azotatedebioxydedemercureun peufort, et on ressuyéavecunMagebienpropreavaatde i'intrcdaima~M
Les~bains~edeMpagesont d'ordinaire contenus da~vasesdeverre,grès,porcelaineou autrecéramiquecouvertedureet inattaquableaux acides.La faïenceet tes poteriesavernisplombiquedoiventêtre rigoureusementrejetees. Les
meilleursgrèssont ceuxde Bretagne:Us sont rougefoncéet
comp!6tetnentina!~rab!es;viennentensuiteles grèsde Picar~
die, duNivernaiset de i'Aîsa.ce.Lespots&décapagedoiventêtre hautset relativementétroits; ils doiventêtre munisd'uncouvercleoud'unefeuillede verre qui leur entient lieu, pouréviterl'évaporationquandils nesontpasenservice(8g.iO).Les
terrines'évasées,ditesgrelettesoucapsutes,présentantunelargesurfaced'évaporation,doiventêtre écartéesdecet usage; eUessontaucontraireexcellentespourierinçageàgrandeeau(ng.i 1).
Les doreurs,argenteurset vernisseursdoiventêtre munisd'angrandnombrede vasesà décapagede diversesformeset
dimensions,pourfairefaceauxexigencesdes piècesquise pré-sentent,et nepasêtre réduits/commecelaarrivetropsouvent,à décaperla mêmepièceeudeuxfois.
Lafigure12représenteunehotteà décapageorganiséecommeil convientpourqne la suite des opérationss'achèvesansen-traveni retards
A fourà recuire,
–3i –
Fig.12.
–3S:–
~B~o~aadëro~ef,
C~~af~M~jea!~
''Ï~~d'{~e~i.E pM~'aeM&pompQsé&mater,
~d'MMe<Mmp&s~~ ~!M~ 1
G,a2(~~b!~6~meBea~
Hdj~j~eo~1 dMo~~Uq~~otu'dëdot~
LLdeuxg~est~M&Ia~c&~ seDpaYeHecoaî~meBt.K
ou~-ieFa'~p~~ 4 déc&
Les doMNtsMentBsîa!Msont oae~ne de terrinesà rincerdisposéesMcascad&etse déversantt'aM dMs t'antre.Us com-meccent ~njeHM? ~B~edans la ptus SàsMemcontMuaBtjusqu'à ~Mat<5t[Qi,pi&e6e immédiatemeatsous!e robine!
contientMttjoittsains!une eauexempted'MMe.Chaqueter-rinese déversedanssa voisinepar unebavetteen plombouencaoutchouc(8g.i3).
--33–
Tousles pots à décapage,ainsiqueles terrinesde rinçage,sontdisposéssur deux rangs,dans une cuvetteprofondedou-
Méede bitumeou de.plombet percée d'un trou d'évierpour!'écou!ementdeseauxsales. Le tout est recouvertd'unehotte
de tiragemunie,pour plusde précaution,d'unchâssisà cou-
lisse entièrementvitré, et que l'opérateurpeut abaisserou
élevera volontépourfavorisert'enièvementdesvapeursacides.
Si le tirage~dela botten'est pas suffisant,on établitdansson
intérieurun petitfourneaud'appetqu'on aDumeaumomentde
décaper.Unbecdegazsuffitsouvent.
Les;.potsd'acidesa dédoreret à désargenter,répandantaussi
beaucoupde vapeurs,doiventêtre maintenussousta hotte,et
couvertsd'unevitre bienptane.Quantau potd'azotatedemer-
cure, il est mieuxde le placerprèsdes bainsd'or oud'argent,et à côtéd'un ou deuxgrandsvasesd'eaufratchc,quiservent
à rinceravantdeporter aubain.
CHAPITREIH
DÉCAPAGE DE L'ARGENT
Pour les décapagesdesmétauxquivontsuivre, h scienceetl'industriesont malheureusementbien loin de nousoffrir temêmedegré de perfectionquenous avonsrencontrépour lecuivreet sesalliages.Hnousfaudrapresquetoujours,en der-nièreanalyse,avoirrecoursà uneactionmécaniquebienmoinspropiceà la réussite,puisqu'ellene saurait,commeles bainsd'acides,agirsimultanémentsurtoutesles partiesd'unobjet,etqu'euelaissepriseainsi,pendantuntempsplus oumoinslong,aux agentsextérieurstelsquel'air, ta vapeurd'eau et les éma~nationsen générât.Nousallonsnousefforcernéanmoinsd'indi-quer lesprocédéstesplusparfaitset les pluspromptspourar-riverauxmeilleursrésultatspossibles.
Deçà-page de l'argent
Pourpréparercettematièreà recevoirunecouchemétalliquequelconque,il est commetoujoursindispensabledela dcbar-rasscrdc touteimpureté.Onyparviententa chauffantd'abordsur un feudouxjusqu'aurousesombre.Si l'argentest pur, cequiest très-rare,il se rccoun-ed'une Mgèrcpelliculebleuâtrequi résultede la combustiondesmatièresanimalesouvégétalesqu'y avait déposéesl'usage.Si, au contraire, commedans
–33--
presquetouslescas,l'argentest alliéà uneplusou moinsforteproportionde cuivre,celui-ci,p!us oxydaMe,réagit sur l'oxy-gènedet'ait'etproduitunecouched'ungrisnoirâtrequirecouvrela pièceaprèslerecuit.On projettecelle-citoutechaudedansunedérochebouillanted'acidesulfurique(huiledevitriol)très-étendud'eau,laquellea pourmissiondene pas attaquersensi-blementt'argent,maisdedissoudretout l'oxydedecuivrepourle transformerensulfate.
Si le recuita été prolongésuffisammentpouroxydertout lecuivredesasurface,l'objetsortdu dérochéavecunebelleappa-roncemated'un blancirréprochaL!e.Il en sort grisâtre, aucontraire,si la chaleurn'a paseu touteson action; it ne fautpas craindrealorsde recommencerl'opérationun nombrede
L foisittimité,jusqu'àréussitecomplète.C'estce quiarrivepourles articlesconfectionnésen argent au deuxièmeou troisièmetitre.
Quetquesdoreurs, au lieu de recuire l'argent à feu nu,commenousvenonsdel'indiquer,le chauffentdansdes coffretsde.tôleremplisd'unmélangedeborax enpoudre,decraieet depoussièredecharbon.Danscecas, le boraxa pourmissiondedissoudre,à mesurequ'il se forme, tout !'oxydede cuivre;quantaucharboneta la craie,je n'ensauraiscomprendrel'uti-lité,si cen'estpours'opposerà fa formationd'unepetitequan-titéd'oxyded'argentquedissoudrait,dureste.le déroche.Peut-être aussi cette mesurea-t-elle pour but de répartir ptusuniformémentlachaleursur touteslespartiesde lapièce.
Quoiqu'it ensoit,cette méthodede recuireet dérocherl'ar-gent nousvientdes orfèvresqui t'emploientpour blanchiretNM~M'leursarticlesd'argent.
Si lesobjetsà décapersont creuxcommeles médaillesditessoufflées,quise composentde deuxcoquillesrapprochéesparleurscôtésconcaveset soudéespar leurs bords,il est indispen-sable,avantle recuit, d'y pratiquerunepetite ouverturequipuisselivrerpassageà l'air dilatépar lachaleur.Sanscettepré-caution,lapiècenesauraitmanquerd'éclateretpourraitblesser
l'opérateur.Cetteouverture,indispensabledans un sens,présentedans
l'autreuninconvénientassezgrave quandla pièceentre dans
– 36 –
~tf~i n~n~tpoftmlaliqueur&déroche)',celle-cipénètredansfintériear et vient
remplirl'espacequel'air, sortipar ladilatation,a laissélibre;il estatorstrès-diftieilede l'enchasse' et quandelleensonpeua peu,eUcoccasionnedestachesjaunâtressur lespartiesqu'elletouche.On prévientcet inconvénienten faisant digérer les
piècespendantquelquesminutesdansune très-faibtedissotu-tion d'ammoniaque(alcativolatil)ou de carbonatede sonde
(cristauxdesoude),qui, neutralisantl'actde détruit sonactionsur t'arment.Ilne resteplus qu'à disposerles objetslavésdansunlitde sciuredesapinbiensècheet chaude,pourqu'ilsdégor-gentpeuà peuet sansinconvénientla dissolutionsalinequ'ilsrenferment.
Quelquespersonnesempotent,pourdérocherl'argent,l'acide
azotiquede préférencea l'acidesulfurique;mais it fautalors
quel'eau soit distillée,et l'acideexemptde chloreou d'acide
chtdrhydriquc,qui recouvriraientlespiècesd'unvoilebleuâtredechlorured'argent.
11n'estpas inutilededirequecedécapagede l'argentnesau-rait conveniraux articlesqui présententdes appliquesdefer,zinc,etc.Il faut,danscecas, se contenterde dégraisserpar la
potasseet passeraugrèslinouà la ponceen poudreau moyend'une brosseà soiesdureset courtesou simplement,gratte-bosser.
L'argentainsi recuitet parfaitementblanchipar te déroché
peatetre immédiatementsoumisau dépôt d'un autre métat;maiscelui-ciprésenteévidemment,au sortir du bain, te mêmematqueprésentaitl'objetlui-même.On peut tirer parti de cetétat de chosespourfavoriserun agréablecontrasteentre lesdifférentsaspectsdessurfaces;il suffitpour celade briltantercertainespartiesseulementill'aided'uninstrumentnommébru-
nissoir,quenousdécrironsplusloin.Il est néanmoinsgénéra-lementd'usage,avantd'introduireles objes d'argentdanslasolutionmétallique,de leur fairesubirune opérationque l'on
désignesousle nomdegratte-bossage.
CHAPITREIV
GHATTE-BOSSACE – GRATTE-BOSSES DIVERS
TOUR A GRATTE-BOSSER
Gra.tte-bossa.ge
Cetteopération,tres-frëquenteen ~y<~qp&~<<puisqu'ettc
procèdesouventet suitpresquetoujoursles manipulationsquinousoccupent,mériteunedescriptiontoutespéciale.
Gratte-bosscr(l)unobjet,c'est fairedisparaîtrele matqni!crecouvre,ousimplementnettoyersa surfacepar la frictionac-
tive et longtempsprolongéed'un ensemblede pointesde fils
métalliquesroidesetdroits.
L'instrumentdonton se sert se nommecKATTE-BossEsa
formevariesuivanttesobjets.Le~Mc-Ao'Mà la mainse composed'unfaisceaude filsde
Initonbienécrouiset dressés,c'cst-a-dircdévidésen un grand
(~cheveau,pourqueles filsqui le composentaientmoinsde ten-
danceà serecourberquandils sont abandonnesà leur propremouvement(2).
(L) Les dictionnaire} écrivent gM~f-CoMKf; ils disent MMt la ~ra«f-6o~f;
mais l'usage &consacré et masculinisé )e mot ~t-<t«f-to<K,et non 9m«e-6ro<<.
comme le disent encore quelques vieux ctoreurs.
(2) On fait aussi, pour le gratte-bosmge des pièces d'une grande déUcatessc,
des gmtte-Dossesen verre filé, dontles soies sont d'une extrême ténuité et d'une
grande flexibilité.
M–M–
Pourconstruirem bongratte-bosse&ta main,onchoisitunécheveaude filde laitond'unegrosseurconvenabte~ 14)eton t'entoure,en le serrantfortement,d'âne bonne(.cettequel'on enrouleainsidans les deuxtiersde la toncueM-que doitavoirl'instrument(ng.iS) [20centimètresenviron}.
Au moyende forts ciseaux,on coupeensuitela massede N1tr6s-presde la corde,paruneextrémité,eta Scentimètresen-vironpar l'autre.On mouilledansunesolutiondechloruredezincneutre !e boutquiprésentele moinsde nUibre et on leplongedansdet'ëtainenfusion,qui,soudantainsitouslesboutsdefilsensemble,empêchequ'ils nese séparentpar l'usageet
neviennentblesserla mainde l'opérateur.Onfixeensuite letout,ài'Mded'unebonneficelle,à un manchede bois mincequidépasseenbautear!e boutsoud. maisqui nedépassepaslacordeducôtéde rextrëmitélibredupinceau(6g.i6).
On faitaussides gratte-bossesenséparantd'unécheveaudeht untronçonde30ou40 centimètresqu'ontieparson milieuet qu'on recourbede manièrea rapprocherles deux sections("g. 17)quiconcourentainsià la formationdupinceau;maisce
--39–
moyenest moinséconomiqueet tes{ilstendent&s'encnevëtMret à s'entrecroiser.
Lestrès-petitsgratte-bossesdestinésà pénétrerdansdesan-fractuositésoupartiestrès-fouilléesseNocoment~ratt~oM.
Enassurantsolidement,auboutd'unlongmanchedebois,un
vieuxgratte-bossenommétrognon,on formecequ'onappelleleoM&M(6g. 18), ougratte-bossedestinéaux intértem-s(r~s-profonds,commecetuid'unvaseétrusque,d'unecafftMre,etc.
Les t-ernisscurssur métauxemploient,pouractiver leurbe-sogne,uneespècedebrosseà longuessoies,en laitonroided'unfort calibre,qu'ils nommentchien(ng. 19et 20). Le chienne
s'emploieguère que pour la préparationdes grossespièces.commeles devantsdependules,garnituresdefoyer,etc.
Le gratte-bossagenesepratiquepresquejamaisà sec l'in-strumentaussi bienque les piècesdoiventêtre constamment `
tenusmouilléspar unesolutionqui, que!queMs,donne lieu à
--40–
uneréactionchimique,maisqui,leplussouvent,n'ad'autrebutque d'adoucir!e frottementdu gratte-bossetouten emportantles impuretésqu'ilpourraitdétacher.
Legratte-bosseest en quelquesortela pierrede touchedesdépôtsmétaHiquess'ils ont été opérésdans de bonnescon-ditions,ils ne font que se polir sous sa friction;maisils s'é-caillent,s'arrachentou-selèventen feuilless'ilsn'adhèrentpasbienaumétalsous-jacent.
Le gratte-bossagese tait bien sur un baquetpeu profond(fig.2i) quicontientla solutionetque traversediamétralement
uneplanchebiendroite,presquedeniveauavecles bordsduenvierqui la dépassentun peu, et sur laquelleon appuielesobjetsgratte-bosser.
Le liquidedu baquet se composed'eauvinaigréeoudevintournéou d'unesolutiondecrèmedetartre oud'atun,quandit
s'agitd'éclaircirde la doruretrop foncée,maisleplus souventon n'emploiequ'une décoctionde boisde réglisse,de marrons
d'Inde,de racinede guimauve,de saponaired'Egypteoud'é-corcede boisdepanamaqui, formantun légermucilage,per-mettentaugratte-bossedeglisserplusdoucementsur l'objet,enproduisantuneécumeabondante.
Laplanched'appuinedoitpasplongerdansl'eau;on secon-tente de mouillerfréquemmentet legratte-bosseet la pièce.
Onrenouvelletous lescinqousixjouMle liquidedubaquet
–4t–
maisona soin de décanterle fond,quicontienttoujoursunpeu
desmétauxprécieux,et on tejoint:auxdiversrésidusd'atetier,
dutraitementdesquelsnous p:n'!eroospiustard.
Lesgt'atte-bosseut'sen bijouxou en menus objetstiennent
leur outil commeune p)umcà écrire(fig.22)et lui impriment
sur ta pièceun mouvementde va-et-vientpar l'actionseuledu
poignet,t'avant-brass'appuyantsurle borddu baquet.
Les gratte-bosseursenbronze,ancontraire,recouvrentavec
les doigtsétendusla partieinférieuredu gratte-bosse((ig.23),
de manièreà maintenirtes fils qui te composent,et, le coude
en l'air, frappent en glissant sur la pièce à coups répétés.
Lorsqu'ilsrencontrentunendroitfouilléqui nesauraitse gratte-
bosser longitudinalement,ils imprimentà l'instrumentun
mouvementgiratoire,c'est-à-direen tournanten rond,ce qui
occasionneunefrictionprolongéesur le mêmepoint.Cesmou-
vementsdiverssecomprennentbeaucoupmieuxii l'usagequ'à
la description.Cette méthodede gratte-bossageà la mainest longueet mi-
42 –.
nutieuse;ellea en outrerinconveniënt,à causedet'u'rëgulantëdesmouvementsdu.bras, de laisser,sur lesobjets tendresen
particulier,destraitsensensdifférentsquisontduplusmauvaiselfet.
Ona construit,pour tes surfacesqui lecomportent,commelescouvertsde table et !es piëcesd'orfevrerieengénéral,desgratte-bossescirculairesqu'onBxe~i'arbred'un touretdontpat-conséquent,tous les filsreçoiventuneimpulsionsemblableet dansieNémesens.
Tour à gratte-bosser
Le tour à gratte-bosser(ng. 24)se composed'untourordi.naire,sur l'arbreduquelon emmandrinesolidementunebrossecirculaireen laiton montéesur boisou métal,et dontlesfilsont de 6 à 7 centimètresde longueur(fig.23).Cettebrosseestmueau pied ouà la vapeur;elle tourneen revenantparson
– 43 –
sommetsur t'&pëmteur,et c~està s&pMeinMrietn'equ'onpré-senteles objets.
Elleestenferméedansuneespècedecagedeboisouverteparr~I- 1 1devant,et dont te plafondest occupéparun réservoird'eauqui tombepar un petit)!!etsurle sommetde la brosse.Afinquel'opérateurne soit pas mouillépar l'eau
queprojetteunmouvementrapide,ondis-
poseune petite planchettequi, fixéeà la
partiesupérieurede lacaisse,s'inclineparle haut d'arrière en avant,de manièreà
venirse terminerunpeuplusbasquel'axe
de labrosse,maissanstouchercelle-ci.Cetteplanchettereçoit
–44–
ainsitoutel'eau,et vientla déverserdans une cuvettedezinc
quifait le fond de la hotte. Cettecuvetteest percéeâi'ffn de
scsang!esd'untrouquiconduitaudehors,à l'aided'untubede
caoutchouc,parexemple,toutletiquideécoute, s
La<)gure26représenteuntom'd'uneautre formequiconvient
parfaitementpour les objetsde petitesdimensionset ne peut,dansaucuncas,mouillerl'opérateur.
Lesfilsdelaitonquiserventà fa.confectiondesgratte-bosses,
–45–
tantautottr qu'àla niain, orient de grosseurselontes appti-
cations.Onemploiegénëratementpot'rle bronzede très-gros
numéros,depuis<2jusqu'à24, et, à partirdecedernier,jusqu'à
32pourtesarticlestëgers.Pourlespiècestrès-délicates,comme
les rouageset ponts d'horlogerie,on recherchedesnuméros
plusRnsencore,qui portent le nom de c~Œ«M'e; nousen
reparteronsennousoccupantdeladoruresurgrainageappliquée
auxmonvententsde montres.
Quandun gratte-bosseii la main devienttropcourt,on le
retailleavecdes ciseauxet on met à nuunepartiedufitque
recouvraitla corde, et ainsi de suite jusqu'àce qu'il n'y ait
presqueplusquela partiesondée.
Ontaille touslesfilsd'ungratte-bosserebrousséenl'appuyant
suruntas deplombet enle coupantd'unseulcoupdemarteau
avecunciseauà froid (!ig.27).
Il faut avoirle,'plusgrandsoindesgratte-bossesetconserver
leursfilstoujoursdroitset rigides.Pourcela,onlesbatde temps
en temps,aussitôt qu'ils commencentà se rccotu'ber,avecun
tMiUetde buis, en lestenantappuyéssur unpetitbillotqu'on
46
serre entre tes genouxde manièrea cequ'il renvoie te coup.Lesgratte-bossesqu'on conservetrop longtempsdansl'eau
ontl'inconvénientde s'y durci)'.S'ilssontgras,on tespasseà la solutionchaudedepotasse
caustique;s'ilssontoxydes,onles décapeauxacidescomposés.Cetteopérationet mêmele passageà i'e&u-fortese pratiquentquelquefoispourdiminuerla grosseurdes(!tset adoucirainsile
gratte-bosse.Quantau gratte-bosseau tour, onle retournede tempsen
tempspourchangerla directionde ses fils,
Quelquespraticiensontessayé,aumoyend'engrenagesconve-
nables,defairetournerdans t'eau la brossecirculaire,de ma-nièreà cequ'ellesoit,ainsiquel'objet,constammentimmergée;maisla résistancedu liquide,qui nécessitepour tourneruneforceptusconsidérabte,parait être la causede l'abandond'uneméthodequi,aupointde vue de la propreté,serait cependantpréférable,puisquele gratte-bosseserait ainsi&l'abridesva-
peursacidesdei'atetier,quH'oxydentrapidement.Legratte-bossageest une opérationd'autantplus importante,
qu'ungrandnombred'objetssontlivresà la consommationsans
opérationsultérieures.Jene sauraisdonctroprecommanderaux
commençantsdes'yexercerlongtempsavantd'entreprendredes
objetsd'uncertainprix.
CHAPITREV
SASSA6E. BAQCETAGE
Saasagre. – B&quet&ge
Lestrës-menusobjetsne pouvantêtregratte-bossés,on leur
communiquelebrillantdesîrépar le sassageonle baquetage.
OnappelleM~ l'actiond'imprimerauxobjets,placésdans
unsaclonget étroit,unmouvementcadencédeva-et-vient,qui
occasionneun frottementconstant.Onsasseà l'eauet auvinai-
grepouréclaircirla doruredesperles, par exempte;onsassea
lasciurede sapinou de buis pour sécherlesdifférentsmenus
articles,touten leurdonnantplus debrillant,etc.
Lesassag.!se fait ordinairementaubras onprendunsacde
toilede i mètre25centimeH-esdelongenviron,onintroduitpar
l'ouverturelesobjetsà sasseravee le corpsqui doit lesfrotter
(sciure,son ou sable), puis,prenant dans chaquemainet les
poucesendedans(Sg.28)uneextrémitédu sac, on lui imprime
le mouvementde va-et-vienten jetant les deuxbras ensem-
ble et en cadencetantôt.&droite, tantôtà gauche,defaçon
qu'alternativementun des boutsdu sac est tantôt en hautet
tantôtenbas. Lesobjetsqui y sontenferméssuivantlesmouve-
mentsimprimesau sacet roulant l'un sur l'autreau seindela
poudreajoutée,sepolissentpetit à petit.
Lesassagesefait aussià deux(fig.29)ouenfixantà un clou
–48-
fichét mëtre2o centimètresenvirondu sot t'une desextré-
mtMsdttsac({!g.30).
Commete sassageau bras est une opérationtrès-fatigante,les fabricantsde petitsobjetsont cherchéà remplacerla main
d&l'hommepardesmoyensmécaniques.Parmi les plus ingé-nieuxqu'itm'a étédonnéde voirdansmaclientèle,jedoisciter
le M!MeM'M<K'<!M:«'de MM.Parentet Hamet, fabricantsde
boutons.C'estcommele représentela fig. 3i, uneespèced'Y
entreles deuxbras duquelonattache le sac, et te va-et-vient
est impriméà la queuepar un mouvementd'excentrique.On
débraieà volontépourretirer)(esac.
49–
4
MM.BiMxy,Pouree~C',fabricantsde ptMmestnétaUiquesaà
BoulogM-sut'-Mer,et cessionnairesdemonprocèded'étamage,
effectuentte sassagede leursproduitsdansdesboîtesearréeset
àcouvercle.Cesboitessontposéessur quatrepiedsquedestou-
rittons placesa ht botteMsstbicnqu'au plancherrendentmo-
bilesd'avantenarrière.Lemouvementdeva-et-vientavecsac-
cadeauboutdechaquecourseestégalementfournipar unetige
quiserelieà unexcentrique.Enfin,cesboîtespeuvent,sansar-
rêterle mouvement,pivoter sur teur axe, de manièreque les
objetsquiet'atent:enhaut se trouventenbas. Je crois queces
messieursontaussidescadresanim~d'un mouvementdevaPt-
-50–
vient, et sur lesquelsits se contententde poser !eursi)o!te~
rempliesd'objetsasasseret desciure,et qH'ttleurestfMibde
retournerà ta mainsensdessusdessous.Enfin,MM.Tattferet
C°,fabricantsd'épinglesà l'Aigle,etaussicessionnairesdemon
procédéd'étamage,seservaientd'un tonneauconique,ouvert
par sa partieétroiteet inclinécommel'indiquela <ig.32. Le
--Si–
fondoupartielargede ce tonneaureçoitd'unexcentriqueun
mouvementpartMier qui!ai faitdécrireun cercled'm certain
rayon,pendantquela partieétroitetourneà peuprèssurelle-
mêmesansdéviationde l'axe.Cetonneau,quisertà sasserune
-52–
grandequantité d'objets&ta(oiset pepmet,restantouvertparle haut,de sttiyfedeJ'ceï!I'operaHo!est munid'un appareitspecialqMle fait basculerà volontépouren retirer les objetssuMsamcoentsassës.
Onremplacesouventlesassageà l'eaupar unbaquetagequiconsisteà disposerles objetsdansunbaquetsuspenduan pla-fond par de longuescordes, et auquell'opérateurimprimed'avanten arrière un mouvementsaccadéde va-et-vientqui
–33–
fait roulerteeUM!es autres tesardeles qu'on veutpoHr~n~'itV(ug.33).
On peut encoretourner pendant untempspluson moins
longlesobjetsenfer-
mésdansuntonneau
ou /ro~<M'rerondeon
à plusieurs pans,commel'indiquela
fig. 34. Cettefrot-
toire peut êtremue
par unecourroiede
machineà vapeur.
Quelquefois, pour
désagrégerles .petits
objetsquise mettent
en masseoupeloton,comme les agrafes
pour robes et cor-
sets,on hérissel'in-
térieur de la frot-
toire de pointesmoussesen fer on enhais.
CHAPITREVI
VERMS-OR
Vernïs-or
Quoiquele cadre que je mesuis tracénecomporterigoureu-sementque les applicationsmétalliques,bonnombredemeslecteursme sauront gré,je crois, de leur fournirles moyensd'ubtcnu'ces magnifiquesvernisqui présententet reproduisent,&s'y méprendre,l'aspect,la fraîcheuret les plusrichesteintesde la dorurevéritable.On nevernit,en gen~a!,que le cuivreet ses alliagesplusou moinsjaunes.
Let ouvriersqui s'occupentde cette industriese nomment
vEaNtssEURs;ilsprocèdentdela manièresuivante
Api'èsavoirparfaitementdécapé,~'a~oMe et brunifi), s'il
ya lieu, les piècesà vernir,i!s tes sëchentà lasciuredesapinchaudeet tes essuientavecun linge tintpuislesenduisent,au
moyend'un pinceaude pMto.ts,d'uae légèrecouchedevernis
qu'ils égalisentet dent ils enlèventaussitôtl'excèsavec unblaireaubienpropre ouun pinceauplusibrtensoiesde porc.Cesdeuxpinceauxse tiennentde ta mêmemain et enmême
temps, commel'indiquela ngure35, le pinceaua vernir du
(I) Voirie détail de ces opérations aux chapitres précédents et suivants yrcttttifa.
–gg–
boutdesdoigts,et celuia causer danslapaumede lamainre-
fermée,de mimiërece ({H'ttn'yait aucun intervalle dans
l'usagequel'on doit(ah'edesdeux celuiqui appliquete vernis
et cetuiquil'égalise.Levernisestplacédanste fondd'un potà
confituresouautre vaseanaloguedontlediamètresupérieurest
représentepar uneficelletenduesurlaquelleon passele pinceaudeputoispour le débarrasserde l'excès de vernis qu'itpeut
avoirpris(Sg.38).Si l'objetprésentedespartiesbrunies,il ar-
rivesouventqu'on'*cn!evelevernis qui les recouvreavec un
petitlingeimbibéd'alcoolou esprit-de-vin,dont oo coiC'ele
boutdudoigt,puis onessuielesparties bruniesavec unlinge
biensec,souvent,aussionvernitmêmelesbrunis,et, i&rsqu'its
présententdegrandessurfaces,c'est l'opérationla plusdifficile.
--58–
Lesobjetsronds.poIts~oRentieremeatbmms,peuventsevernirimtOHf.
Lesobjetsvernisbienëg&tementsontensuiteplacésdansune6tuvechaotTéede60 à 80 degrésenviron,ousimplementdis-ou ut:¡;n:¡;t::llUI"UU,011Slmplcmcmms-ou Meurescuvtruu,o)i Stntpt€!uentOtS-
poséssur un gr:t)ageenfil de fer sMp-pertë par une chaufferettet'empiiedepoussierdecharbonencombustionlente.Lachaleurne tardepasà volatiliserl'al-cool et les essencesqui entrent dansla compositionduvernis,etne laissequeles gommesonrésinesqoise fondentet
~&M'ct:(sur les objetsen leur commu-w T.vl.l.1":· :n_ 1" ~_H
t, ~nM,Mttout tco uujctoCMtUUtUUtttUttt*niquantu)tbeau lustre. 1~chaleur doit être assezfortepourfondrecesgommes,et assezménagéepournepaslesbrûler.Sit'opërationaété bienconduite,les objetsprésententune belleteinted'or, bienrégulièreet sansplaquesounuancesrougesquiannoncentuneinégalerépartitionde la couchedevernis.
Lesvernisseursont toujoursà leurdispositionquatrevernisdenuancesdifférentes:l'or!'o~, !'ot'/a«wora~e,l'o!' t'er<et!'me«-
~-eouM~tSMM-~o~/cederniersertàetendretesautresendimi.numt l'intensitéde leurcoloration.Cesdifférentsvernisservent&imiter sur cuivre les couleursd'or qui correspondentà laleur, et, par leur' mélangeentre eux, les nuancesintermé-diaires. Harrive souventque les diversespiècesd'une mêmegarnituren'étant pasdu mêmecuivre,levernisseurest obligéde ramenertout au mêmeton d'or par d'habités combinaisonsde sesvernisdivers.li arriveainsi!Ldonnerh mêmecouleurd'or aucuivredemi-rougeet au iaitonjauneouvert.
Il faut verserdanslepot à confiturestrès-peudevernisà lafois,pouréviterqu'iln'épaississeparévaporation,et il fautavoirsoinde le reverserdansunflaconbien bouchéquandona finide s'en servir. Lespinceauxet blaireauxdoiventêtre souventlavés & l'alcool, et on se sert de cet alcoolde lavagepourétendre lesvernistropépais.
Cesvernisne sontautre choseqae desdissolutions,dansunmétMged'alcootet d'essencede lavandeoud'huiled'aspic,dematièresrésineusescommela sandaraque,le benjoin,le san.dragon,l'élémi,la gommegutte, etc., et de matièrestincto-
– 5T-
fiâtescommele safran,)erocou,t'orcanette,etc.,etc. Hya un
grandchoix &faireparmieux,et les plus chers sontsouvent
les plus économiques.
Lorsqu'onveutdevemirunepiècemanquéeou anciennement
vernie,pourla recommencer,on lapasseà l'alcoolOHil l'acide
sulfuriqueconcentre,oumieuxencoredansunesolutionbottit-
lante de potassecaustique,puison procèdecommepour un
objetneuf.
CHAPITREVII
DÉCAPAGE DU ZINC, DU PLOMB, DE t.'ËTA!N, ETC., DE LA FOKTE
DE FER, DU FER, DE L'ACIER
Décapagedu zinc,
Lezincest, aprèslecuivre et l'argent, lemétalque l'hydro-
plasteest le plussouventappeiéà traiter. Cecorps, queles
ancienschimistesavaientplacé à côtédesdemi-métaux,c'est-à-
dire deceuxque leurfragilité rend impropresaux différentes
nécessitesde la fabrication,a, depuis quelquesannées,subi
danssa préparationdes modificationssi importantesqu'iln'en
estpasaujourd'huiquisoit plus fréquemmentemployédansles
artset l'industrie.Onle tire enfils degrosseurmoyenned'une
grandeténacité/etil remplacelesattachesdeptomh,les cordes
d'étendageet souventles fits d'archal; onen fait desfilsassez
finset assezdé):éspourqu'ils puissents'employerà lacouture
et la broderie;on le lamine en planchesassezrésistanteset
assezlégèrespourle faire préférer,en nombreusesoccasions.
auxfeuillesdeplomb,de tôle ou decuivre;onle couleenfin
dans toutessortesdemontes dont il prendl'empreinted'une
manièreassezfidèleetéconomiquepourqu'onl'emploieen im-
mensequantitéà laconfectiond'objetsd'arts qui ne compor-
taientavant luiquelecuivreoulebronze.Lespendules,coupes,
candélabres,statues,statuettes et ornementsde tousgenres
– 39 –
qu'onobtient&vitprix à~'aide de ce métal,ont fait penëtrer
pM-toutetieluxe etl'utHe.Sa solidité,sa sonore son~~ peu
de choseprès, suffisantespour ces usages;sonaspectseuln'a
ne~d'attrayant,aussine saurions-nousnousoccuperassezdes
moyensde modifiersasurfacepourlui donnertous lesdehors
demétauxplusprécieux.Onrevêt ordinairementlesobjetsde zincd'unecouched'or
oud'argent,oubien,le plussouvent,on secontentede les re-
couvrird'une pelliculede cuivre rougeou de laiton (cuivre
jaune),quipermetde leur donnerensuite,au moyende mani-
pulationschimiquesquenous décrironsplustard,toustes tons
dubronze,commele vert antique,te florentin,le médaille,l'ar-
tistique,etc.
Maisavantd'entreprendreaucunedecesopérations,il est de
premièrenécessite,commetoujours,dedébarrassersa surface
de tout corpsétranger.Ledécapageduzincsefaitde la manièresuivante onlepasse
a la solutionde potassebouillantesansl'y laisserséjourner,car
ellele dissoutassezpromptement;on le rinceà l'eaufraîcheet
on['immergependantquelquesminutesdansuneeau acidulée
d'undixièmeoud'unvingtièmed'acidesulfurique;on le rince
a grandeeau(chaudesi c'est possible)et, si besoinest, onle
frotteavecunebrosserude et de la ponceenpoudre,ou on le
gratte-bossevigoureusement.Cettedernièreopérationest sur-
toututilelorsquelezincprésentedessouduresa l'etainquide-
viennentnoireset ternesaudégraissageet audécapage.
Cesmoyensnedonnentjamais,quoiqu'onfasse,qu'undéca-
pageimparfait,et la pratiquem'a démontréqu'onobtenaitun
résultatbien pluscompleten plongeantvivementlezinc dans
unmélangebienrefroidide
Acidesatfurique. 100partiesenYûl.
– Mûtique. '00 – ––.
Selmarin. pour cent. –
pour le laver ensuiteplusvivementencoredansde l'eaubieu
fraîcheet complétementexemptededissolutioncuivreusequi
noirciraitlezincpar soncontact.
–60–
Si,au MMdedécapervivementte zinc,onle laisseséjourner
un peuplus longtempsdans les acidescomposés)il y prend
unebelleapparencemate dontles industrielspourrontquel-
quefoistirer parti pour faire naître d'agréablescontrastes
dans!e8différentespartiesd'unemêmepièce. Cematdisparaît
pourfaireplaceaubrillantparfait,quandonreplongevivement
à plusieursreprises,et en lavantrapidementaprès chaqueim-
mersion,danslesmêmesacidescomposés.
Lorsque,ce qui arrive fréquemment,les différentesparties
quicomposentun objetde zincsont rapprochéesparde l'étain
oudela soudureplomMfère,cessouduressortentnoiresdudé-
capage,mais uncoupde gratte-bosse,avant la mise aubain,
suuitpourannulerl'inconvénient.
Lezincpeutêtre légèrementamalgaméparta solutiond'azo-
tatedebioxydede mercureque nous avonsindiquéepour le
cuivre;cettepréparationdonneplus de soliditéauxdépôtsulté-
rieurs.
Onestsouventforcé,par suited'unemauvaiseapplicationou
d'unemauvaisepréparationdespièces,derecommencerà nou-
veauuncuivrageou unlaitonisagemal réussi etgénéralement
sansadhérencesur ungrandnombrede pointsde lasurface.Il
estalorsprudentde décuivrercomplètementlezinc.Ony par-
vienten le laissantà l'eau-fortevivejusqu'à cequ'il en sorte
entièrementnoir, ce qui indiquela dissolutioncomplètedu
cuivre.Onle passeensuiteauxcomposés,d'oùonle retirepar-
faitementblancet apteà recevoirunnouveaudépôt.Silacouche
ducuivrageappliquéeest un peuépaisse,la <fe<'Mpr<~devient
alorstrës-difueilc,et il est rarequ'onréussisseàsauverlapièce,
parla raisonque le zincse rongerapidementaux endroitsqui
ontété lespremiersdébarrassésdu cuivrage.
Décapage du plomb, de l*ét&in,etc.
Le plomb,l'étain,l'alliagede ces deuxmétauxquiconstitue
la soudure,le métald'Alger,l'argentde Boulogne,lacomposi-
tiondes théièresanglaises,etc., neprésententpasà beaucoup
prèslamêmefacilitéde décapagequelezinc.Nousne connais-
ci –
sonsd'autres moyensqu'an dégraissagerapideMa potasseet
unefrictionpar corpsdur ou tout au plusqu'âne immersiondansl'acidechiorbydriqueétendu,coquine dispensepas tou-
joursde ta premiëreopération.Quoiqu'onpuissefaire,lesdé-
pôts des métauxFtohess'eKectuentdifucitementet sansune
adhérenceconvenable;aussia-t-onrecours&unsubterfugein-
génieuxquiconsisteà recouvrirces métaux,avantleurmiseau
bain,d'une couchepluspauvre,maisplusadhérente,sur la-
quellei'or et l'argentsedéposent,à merveille lecuivragerougee
et tecuivragejauneremplissentadmirablementlebut. C'està
chaudet sousFinQueneed'un courantvoltaïqueques'exécutent
ordinairementces dépôts.Pour les grandsobjetson opèrea
froid.
Décalage de la. fonte de fer
Lafontesedécapeparune immersionde 2 ou3 heuresdans
unedissolutiond'acidesutfuriquëau centième.Ufaut,ausortir
de ce bain, la rincerà l'eau fraîche,iaffotter avecdngrësou
dusablon:'t t'aided'untampondelingeoud'unebrossedechien-
dent,ta repasserdansle décapage,lalaverdenouveau,et enfin
laporteranbain.Siau lieude i pour!(? onrnctaità )'eauune
plus grandequantitéd'acidesulfurique,il faudraitabrë~r la
duréede l'immersion,aurisquedevoirta fontes'attaquerpro-
fondement,et le fer qui entre danssa compositionsedissoudre
pourne pluslaisserà nu ~uele charbon,que l'acidenesaurait
attaqueret que ta frictiont'ait a grand'peinedisparaître,pour
découvrirunenouvellesurfacemétallique.Lafonteainsidété-
rioréepar un décapagetropactifoutropprolongéne donneja-
maisquedemauvaisrésultatshydroptastiques.Lafontede fer sedoreet surtouts'argentemalparvoiedi-
recte elle se recouvreaussiassezdifficilementde cuivreonde
taiton(t) maiselle s'étameparfaitementparmonprocédéque
je décriraiplustard,et cet etamagepermetatorsde ta cuivrer
(1) 0)t y parvient cependant par phsienr! gratte-bossageset immerttone
:)teccssi&.
–62–
OKdetatdbciserIhct!emeBtpoKp!&dorerourargentërens~sibesoinest.
Quelquespraticienspréfèrent,pourle décapagede la fonte,l'acidecMorhydrique(muriatique,esprit de sel)à l'acidesulfu-rique.11faut,danscecas, employerlasolutionau vingtième,etl'opérationestalorspluscoûteuseet plus incertaine.Je mesuisconvaincu,dansnosateliers où l'on décapejourneltement desmilliersdé kilogrammesde fonte destinéea rétamage, qu'unpour centd'acidesulfuriquemêle à l'eau formaitun Mn quipouvaitdurerhuitjours,et qu'il suffisaitau boutde ce tempsdel'enrichird'unnouveaucentièmed'acidepourqu'il pûtfonction-nerde nouveau.
Jepréfèreun décapagedéjà remonteet parconséquentdéjàchargédesulfatede fer,à un décapageentièrementneuf; il asurce dernierl'avantaged'attaquerplusuniformémentla fonte.
Cequeje viensde diredu décapageà l'acidesulfuriquen'estpasvrai de celui à l'acidechlorhydrique,quesa votatititéen-traîne en mêmetemps que l'hydrogènequisedégagependantl'actionetquidure infinimentmoinslongtemps.
Si l'on voulaitconserverpendantquelquetempsavantde lessoumettreà lasolutionmétallisanteles piècesde fonte déca-pées,it faudraittes tenir plongéesdansune liqueuralcaliniséepar la chauxvive, la potasse, la soude ou les sels alcalins;mais l'eaudechauxestce qu'il y a de ptoséconomiqueet deplussimple,et les fersqu'ony a maintenusquelques heuresrestent longtempsau contactde i'au- mêmehumidesans serouiller.
Décapage du fer
Ledécapageduferest absoinoentte mêmeque celui de tafonte,à cettedifférenceprès quece métalpeutêtre sans incon-vénientplusvigoureusementetpluslongtempsattaque.J'entendsparlericidesfersbruts, c'est-à-dire recouvertsordinairementd'une couched'oxydeNomou Mces, suivantqu'ilsviennentd'ê-tre forgésouqu'ilssontdéjà r&mttés.Quantaux fersclairsoupolis,ils rentrentdanscequenousconsidéronscommeacier,etdoiventsubirla mêmepréparationquececorps.
-63-
Décapage de l'aoier
Les objetspolisen acier ou en ferdoiventêtre d'aborddé-
eraissésparuneébuttitiondansla potasse;onlesfrotteensuite
légèrementà la ponceen poudrefinepour énerverle poliet
ménagerainsiquelquespointsd'attacheaux métauxqu'ondoit
appliquer;on les passe enfin rapidementdans unbain eom~ j
posédeposéde: '?."
Eauordinaire. i,0()OgmnunM.Acidechlorhydrique. 300
ou Acideaalfurique. · i00
On lesrincevivementà i'eM fraîchepourde tMesporterau
hait).Il fautbiensegarderde substituerl'acideazotique(nitri-
que,eau-forte)auxacidessulfuriqueouchlorhydrique,
Le feret l'acier se dorent bien,sans coucheintermédiaire,
dans les bains de dorure chaud que j'indiqueraiplustard;
maisits s'argententmal,et le plus souventsansadhérencede
l'argent,malgrélesprécautionset préparationsquej'aivupré-coniserdanscertainslivres,et queje nedécriraipas,parcequela plupartsontfausses,et lesautresd'uneréussitetrop souvent
problématiquepouravoircoursdansl'industrie.
En raisondecettedifficuftéd'adhérencede l'argentsur le fer
ou t'acier,ona coutumededéposerà l'avancesurcescorpsune
couchede cuivreou de laiton qui permetde terminerensuite
sansencombretaséried'opérations.Ainsiquenousvenonsdele constater,lecuivrage,l'étamage
et le laitonisagepourraientêtre ajuste titreconsidérés,pourun
grandnombredemétaux,commeun complémentdedécapage;aussin'Msiterîons-nOHSnullementà décrireimmédiatementces
diversesopérations,s'il ne nous était indispensabled'avoirre-
conrsà cetinstrumentmerveilleuxqu'onnommep&, et qu'it
nousfautbienconnaîtreavantdepasseroutre.
CHAPITREVin
BAME~E. PILE DE nAmEttË A BALLONS.
-Sta~~CNZE?f. PittE DE BCNZEN BENtTËRSEE OU C'.Ut-CHEREAU. PILE AU BtCaROMATE DE POTASSE. P~E OE6ROVE. PILE AU BtSCLFATB DE MERCURE. PILE DE 8MKE.
PtLE CE SMEE MODIFIÉE. PILE HiCLANCHE. APPAREM.
MAGNÉTO-BLECnUQDE. -BtACmNË GBAMME.- P!t.Epf~VERM.tCBEK
Piles
On nommeainsicertainsappareilsdestinésà fourniren plusoumoinsgrandeabondance,et d'une manièreptusou moinsconstanteet uniforme,le fluideélectriqueouvottaïque;avecsesdeuxmanièresd'être, po~y (vitre)et H~y (résineux),!epremiers'échappantpar uneextrémitéde l'appareil,et le se-condpar l'autre.Uncoupleou<~m<!H<;depilesse composed'unsoulagentélectro-négatif,réuni a un seulagentélectro-positif.La réuniond'un plusou moinsgrand nombrede ces étëmentsaccoupléscommenousle dironsplus tard,constitueunebatterie,
Onnomme~<MMles pointsopposéspar où s'échappent [esdeuxfluides,eton désignelespôlespar lenomdu fluidequ'ilstransmettent(p~epoM~,p<)~n~<!<).Le pô!epositifou vitrés'exprimepar lesigneatgcbrique-r- !e pôfenégatifourésineuxs'indiqueparlesigne–. Enparlantde cessignes,ondit te si-gnepluset le signemoins.
–6o-
5
Lescordons,rubans,oufilsmétaHiquesquiset-ventà coitduire
enunendroit donnéchacundeces fluides,se nommentconduc-
teurs,<ro~ ouMO~/KM'M.
Lorsqu'onréunittesdeuxpôlesoulesdeuxconducteursme-
tattiquesdes étectricitésde nomscontraires,on~me le cn'-
cuit,c'est-à-direquelesdeuxfluidesquela piteavaitséparésse
recombinentdenouveau,tantôt sousformed'étincettes,tantôt
sansphénomènesapparents,pour reconstituerlenoideM<M'<~
ouMM~rC.
Lorsqu'onplongedansune liqueurtes extrémitésdesdeux
conducteurs,sansqu'it y ait contactentreeux, ondit quecette
liqueurest soumiseau <'oM-<M~ouest~ec~'o/~ee.C'est presque
toujoursaufilquipart dupôlenégatif(ordinairementreprésenté
par lezinc)qu'onattachelesobjetsà recouvrit-bydroptastique-
ment,CesobjetsportenUenomdeca~e. Leconducteurpositif
se termine,engénérât,parunelameoufildep)atine,ouparune
fcuittedumétalquelebaincontientendissolutionou par tout
autrecorpsconducteurde t'étectricité,legraphite,la crassede
cornuesà gaz,parexemple.Cettet&me,ce fil,cettefeuittc,ou
cecorpsconducteur,prennenttenomd'anode.
!ty a deuxespècesde pites lesunesfonctionnentsousl'in-
fluenced'agentspbysiquesseuls,et, en raisonde leur peud'é-
nergie,sontrarementemployées.Lesautres empruntentleur actionde réactionschimiques
plusoumoinsviolentes,dedécompositionsouderecompositions
ptusoumoinspermanentes,enfind'affinitésptusoumoinscon-
sidérables.Cesontces dernièresque nousallonsdécrireavec
quelquesdétails.
Lesvariétésde ces instrumentssont aujourd'huitrès-nom-
breuses ils ontétémodifiéspar chacun,tantdansleurs formes
quedanstanaturedesmatériauxqui les composent.Mais,en
résumé,lanteilleurepiteestcellequi,sousle pluspetitvolume,
présentele plusd'énergie,de constance,derégutarité.etd'éco-
nomie.
Nousattonsendécrireplusieursespècesquechacunpourra
se procurer facilement,ou, au besoin se construirelui-
même.
–66"
Pile de Danielle
Cettepite donneun courantassezconstantet d'unelongue
durée,maisellea peud'intensité;elleconvientsurtoutpourdes
dépôtstrës-tentsquidoivent,à forcedetempsd'immersion,ac-
quëripunefo)teépaisseur,tout enconservantune grandeuni-
formité.Ellea, en outre, un grand mérite, celui de pouvoirmarchersansacides,et, parconséquent,de nerépandreaucune
odeur,de ne laisserdégageraucungaz.Ellepeut donc,sansin-
convénient,fonctionnerdansunappartement.
Chaqueélémentdecettepilesecomposed'unvaseextérieur
ec cuivreronge(fig.37),quel'onemplitmoitié d'unesolution
saturéedesulfatedecuivre(couperosebleuc);au sein decette
solutionplongeundiaphragmeentoiteà voile, terre poreuse,
porcelainedégourdie,ou vessiede porc (Bg.38), qui,par son
volume,faitmonterle niveaude la sotutiondesulfatedeccivreà quelquescentimètresdubordduvaseextérieur.Onintroduitdansle diaphragmeunesolutionsaturéede selmarin(c!)!oruredesodium),et danscette solution,enfin,on plongeunelamedezincbien décapée(ti~.29). Pourque l'appareilfonctionnecon-
venablement,ilfautavoirsoinqueles niveauxdesdeuxliquides,sulfatede cuivreet eau salée,soientsensiblementégaux.Ladifférenceenplus, s'il y ena, doitêtre en faveurduselmarin,
--67–
quipeut,sansdegrandsinconvénients,semeteren petitepro-
portionausutfatedecuivre.Sicelui-ci,au.contraire,venait,en
raisonde la plusgrandeélévationdesonniveau,à passerdans
le diaphragme,il attaqueraitimmédiatementtezinc,le noirci-
rait et pourraitarrêtert'actionde la pile.Quandonn'emploiequ~unsentéiémentdeDanielle,ce quiest
rare, vu tepeud'intensitédu courant,on fixeau zinc, à l'aide
d'une agrafe ou pince de laiton,Je fil conducteurqui doit
supporterles objetsà galvaniser,et on faitpartir d'unpoint
quelconquedu vaseextérieurencuivreleRIqui doitsupporterl'anode.
Lasolutiondesutfatede cuivredoitêtreentretenueà satura-
tionpardescristauxde ceset constammentbaignéspar la par-tiesupérieuredit liquide: ces cristaux sontdisposésdansune
trémieadaptéeau sommetdu vaseIni-meme,ou simplementenfermésdansunpetitsachetdetoiteclaireou decria, qat bai-
gnedanste liquide.Onpeutégalement,paronmoyensemblable,entretenirà saturationta dissolutiondesetmarin.Unétément
ainsimontéet entretenupeut fonctionnersansinterruptionpen-danttroissemainesou un mois,et quelqnefoisbeaucoupplus
longtemps.Quandcettepilefonctionne,le cuivredusulfatede cuivredé-
composévas'apptiqueren couchesadhérenteset parfaitement
métalliquessur tesparoismêmesduvaseextérieur,quiacquiertainsietdupoidsetdetavateur. Quantau zinc, il se dissout
lentementdansle sel maria pour formernnchloruredoublede
sodiumet dezincquin'aaNcuneimportance.
Lorsqu'onventaccouplerdeuxou unplusgrandnombred'é-
lémentsde la pitodeDaniellepourconstituerunebatterie,on
relie, à l'aided'unebandeletiede métalbiendécapé,le zincdu
premierélémentauvasede cuivreda second,puis le zincdu
secondélémentauvasede cuivredu troisième,et ainsidesuite,de tellesortequel'appareilmonté (Bg.40)présentea l'une de
sesextrémitésunvasede cuivreentièrementlibre,et à l'autre,unzincégalementindépendant.C'estaucuivrelibrequ'onretie
parunconducteurmétalliquei'aao<&,et c'est au dernier zinc
que vientse fixerle fil destiné à supporterles objetsà re-
couvrir
–es–
H existeunegrandevariétédedispositionspou)'construirela
pitede Da~ieUe,cet!eentre aufFesdont nousnousbornonsà
donnerle dessin(f!g.4i et 4i 6ts),etqu'ilsuffitdevoirpourta
comprendre.Maisen voiciune que lesgalvanoplastes,surtoutceuxqui
–(iU–
s'occupentdo la doruredes menuespièces d'horlogerie,ont
empruntéeauxstationstélégraphiques.
Chaqueé!cmcntsecomposei° D'aHvasecylindriqueengrès,verreouporcelaine(ttg.42)
2°D'uncylindredezincmunid'une longue queue(.u ruban
decuivrerouge(0~.43)i
3° ft'uxcylindrepore'x en ).orce!a'necëgourdie(6g.44.
4*Et etfind'un ballonde verreremplideedstauxde su!Mj
–10 –
de cuivreet couched'un tiëge percédedeuxtrousoa portantlatéralementdeuxencoches(fig.4S);
Pouraccouplerplusieursdecesélémentsenbatterie,onpro-cèdede la manièresuivante
Onintroduit le zincdans le vaseextérieuren grès, concen-triquement,on placele vaseporeuxe! ons'arrangede manièreà ceque la queuedu zincdu premierëtementvienneplongerjusqu'aufonddu diaphragmede !'e!émentsuivant,de tellesorteque la batterie se termine,d'un côté, par la queue libre dudernierzinc,et de t'autreparunvaseporeuxvidedans lequelon introduitun ruban flexiblede cuivrerougequien ressortd'une dizainede centimètres(f)g.4,6).Danscetétat,on remplit
letout,c'est-à-direlevaseextérieurcommelevaseporeux,d'eauordinaire,puisonremplit égalementd'eaut'espacelaissévidedansle ballonpar tescristauxde sulfatedecuivre,on boucheavecte ïiëgeà deuxencoches,et onrenverserapidement)cgoulotduballondansle vaseporeuxpleind'eau,puisonattendvingt-quatreheurespourquela pilecommenceà fonctionne)'.Laqueueduzinclibreserelieau conducteurquidoitsupporterlesobjetsà dorer, argenter,cuivrer,etc., et te rubanqui sort du vase
poreux,à l'autreextrémitéde la batterie,sert a attacherle nt
–'H–
qui supporteî'anode.La figure47représenteta coupe vertîca!e
d'un étëmentoucoupleseul et la figure48 représenteunebat-
terie Danielleà ballons,composéedetrois couplesouéléments.
Yoicilemodede fonctionnementdecettedispositionde lapiledeDaniette lesuKatedecuivrecontenudans leballonsedissoutdanst'eauqui le baigne,et commecette solutionsatineestpluslourdequet'eau, eUedescenddansle vaseporeux par une des
encochesdubouchon,pendantqu'uneégalequantitéd'eaupure,
pluslégère,remontepar l'autreencoctte,desorteque.tantqu'ily a dans le b~ttondusutfatedecuivre~dissoudre,un liquide
ptusdenseet pins chargédesulfatede cuivredescenddansle
diaphragmepar uneencoche,pendantqu'une égaleq~utité de
liquidepluslégerremontedansle battonpar l'encocheopposée.Lasolutionde sulfatede cuivresedécomposedans le vasepo-reux, en vertu d'affinitéschimiques;l'acide sulfuriquete tra-
verse parexosmoseet vaattaquerpeu à peu le zincduvasede
grÈs,pendantque tecuivresedéposesur la queueen cuivreduzinc qui plonge dans te diaphragme.Pourque cette pile ou
–72 –
batterie fonctionnebienpendantsix ou sept mois,îlsuf8td'yajouterdet'eao,à mesurequecettedernières'évapore..Lebat-londoitêtrede capacitésuffisantepourcontenirunkilogrammeaa moinsde sulfatede cuivre,et le zincdoit avoir de i8 à20 centimètresdehauteursur10à i2 dediamètre.Cezincpeutêtreamalgamédanscederniercas,la batterieestun peumoinsvite en action,maiselle marcheensuiteplusrégulièrement.Ilvasansdirequele rubandecuivreplongédanslesdiaphragmess'épaissitde tout lecuivreque renfermele sulfate.!tn'est pasrare de voirce métalse déposermêmesur la terredu vase
poreux,qu'ilfautalorsmettreà l'eau-fortepourl'endébarrasser.
Lorsquetoutle sulfatedecuivreestusé,onrechargelabatterieà nouveaueton changetesqueuesdeszincsquiontacquistropde volume.Ce genre de piles estaujourd'hui,et avecraison,
très-généralementemployépour ta télégraphieet lessonneries
électriques.Si lesdoreursvoulaientse construireune batteriede cegenre,avecdesélémentsassezvolumineuxet asseznom-
breux,ils pourraientse dispenserdes pites acides,qu'il fautremonterpresquechaquejour; mais,jusqu'àprésent,ils pré-fèrent,avecousansraison,la pile de Bunzen,on plutôt cettedernièremodifiéepar Archcreau,que nousdécrironstout à
l'heure,et qui,sousunbienmoindrevolume,produitdeseffetsbienplusénergiques.Sil'onveutmettreimmédiatementenactionla piledeDanielleà ballons,il suffitd'additionnerl'eauquibai-
gnele zincd'unpeud'acidesulfuriqueoude selmarin.
Pile do Bunzen
Chaqueélémentdecettepilesecomposed'unvaseextérieuenverre(Sg.49)qu'onemplità moitiéd'acideazotiqueà 36 ou40 degrés.Dansle vasese placeuncylindrecreux(f!g.80)encokepulvériséet agglutinéà une haute température,par dusacre,detagomme,dugoudronouautressubstancesanalogues.Ce cylindreporteà sapartiesupérieure,quineplongepasdansle vasedeverre,un collierdecuivre(fig.Si) qu'onpeutserrerà volonté&l'aide d'unevisdepression.Dececollierpart une
tigedecuivre,toutesimples'i!nes'agitqued'yfixerunconduc-
73lu
teur, ntMSKiuMeaussi d'unevisdepressionsi elledoit servir
arêtier te charbondu premiercoupleau x!nc~n second.Gon-
centriqcementau cylindrede charbonse pinceun vase cytm-
drique (Hg.5~) fenn6 par le bas. Ce vase, que l'on nomme
t0&
diaphragme,est d'ordinaireen terreporeuseou en porcelaine
simplementdégourdie,pourque i'e~MmoK-ouphénomènede
pénétration.puisseseproduire.Danscevasese('!aceunesolution
d'acidesulfurique,au dixièmeenviron,et dansce liquide,enfin,
un barreau ou cylindredezinc(ug.83)fortementamalgaméou
enduitde mercure.(Nousreviendronsptustard sur la manière
d'amalgamerleszincs.)Onsubstituequetqoefoisleferoula fonte
de ferauzinc;maisce moyen,un peu pluséconomique,a l'in-
convénientdedégagerunegrandequantitéde ~)zfétide,et de
forcerl'opérateurà s'assurersouventde tapropretédesespoints
de contact.
Lorsqu'onveutréunirunptusou moinsgrandnombredeces
élémentspouren formerunebatterie(Cg.54), il fautrelierle
–M–
charbondu premiercoupleauzincdusecond,et ainsidesuite,de manièreà terminerl'appareil,d'uncat6paruncharbonlibreauquelse fixel'anode,et de l'autre par un zincindépendantauquels'attachent les objetsgalvaniser
La pilede Grove,dontnous allonsdonnerplus loin la des.cription,a conduittoutnaturellementà modifierlaconstructionde!a pilede Bunzen,pour en tirer tout ie parti pMsibte.Oncomprend,eneffet,quedanslapile,tellequenousvenonsdeladécrire,la surfacedu charbonestconsidérableenproportiondecelle-duzinc, puisquecetui-ciprésenteuncylindrecentra!évi-demmentpluspetit queceluidu charbonquil'entonre.C'est!auneconditionmauvaise,puisqu'ongénéralt'intensitëducourantest en raisondirectede ta surfacede zincattaqué,pourvuquecettesurfacesoit opposéeet parallèleaucharbon.
Pile de Bunzen renversée (système Aroherea.u)
Cettepileétantcellequ'emploient,depréférenceà touteautre,la plupartdesdoreurs,argenteursou galvaniseurs,nousallons!adécrireaveclesplusgrandsdétails,enprenantpourtypeunebatteriecomposéed'élé mentsde moyennegrandeur,laissantàchaqueopérateurle soindemodifier,enplusou en moins,lesdosesd'acideset de set à amalgamer,suivantla taille desétementsqu'il veutcharger.
Composition de la pile
Chaqueélémentoucouplese compose:i" D'ua vase extérieuren verre, por-
celaineou faïencedure,maisle ptussou-venteDgf-ès(Sg.3S};
2' D'uncyHnd)en zincamatgame(c'est.Mire enduit de mercure),muni d'une
agrafede laiton(8g.56 ou 6g. 87),sion
emploieun élémentseul ou s'il termineunebatterie,maisporteurd'unequeueencuivre(8g.S8)s'ildoitse relierà un autre
couple;
–75 –
3" D'un<f:ap/tfag'mcou vaseporeuxen terre de pip~ou en
porcelainedégourdie(Sg.89);
4° D'un prisme ou d'un cylindrede charbontaillé dansla
crassequ'on trouvesubornéeau fondet &lapartie supérieure
descornuesà gazhorsde service(!ig.60ou<ig.Si) (i)
(1) La figure 61 reprdsenta un charbon avec queue-de enivre, serrée par nn
–?6–
5° D'uneagrafeen laiton&doublevisde serrage,sieHese
posesurle charbonquitermineune batterie(fig.62et )ig.63),ouà unseulserrage,si elleestdestinéeà relieruncharbonnu
à la queueduzincde rétément.suivant(fig.64);
6° Enfinde fils conducteursen cuivre rougequi, pourplusdeprécaution,peuventêtre entourésde coton,desoieoud'un
enduitdecaoutchoucou de gutta-pereha,dont on les dénudeseulementaux extrémités,qui doiventétablir lescontactsmé-
talliques.Enrésumé
Unpotde grès,Uncylindrede zincavec sa queuedecuivreousonagrafeen
laiton(fig.63);Undiaphragmeou cylindreporeuxfermépar le fond;Unprismeou-un cylindrepleinene~af&oMde cornueà gaz;Uneagrafeen laiton,simpleoudouble,pourcecharbon;Et enfindes conducteursou réophoresen cuivre, nus ou
entourésd'une matière isolante,exceptédans les pointsquidoiventétablir lescontacts.
Charge des piles
Nousprendronspourtype desëMmentsde 2ocentimètresdehauteursur 1Sde largeur.
fil de même métal et ce serrage recouvert de vernis épais pour !e soaittaire
aux vapeurs ao!dM de la pite. Cet agencement, indiqué Mutement pour mé-
moire, ne se pratique plus it cause de l'oxydation rapide du point de contact
par l'acide, qui, nonobstant le vernis, montait par capillarité et attaquait le
cuivre entre le charbon et le fil de serrage.
--77–
Pourchargerchacunde ceséléments,it faut .1
i" Remplir&moitié d'eau ordinaire le vase extérieuren
grès;S"Acidulercette eaupar 200grammes(un verteà boireen-
viron)d'acidesutfuriqueà 66degrés(huitede vitriol);
3° Yajouter3(~grammes(à peu prèsun verre&liqueur)de
setàam<ttgamer(i);4" Placerdansle potde grcs le cylindrede zinc;
6°Introduiredansle vaseporeuxlecylindreoutepr{smede
charbonde cornue6°Remplirt'espacelaissélibredans le vaseporeuxavecde
l'acideazotiqueà 36 ou40 degrés(acidenitrique,eau-forte);
7" Enfinplacer le vaseporeuxainsigarniau centreduzinc,
cequifera monterle liquidedu vaseextérieurpresqueausom-
metdece dernier,de sorte que les niveauxdes acidesseront
sensiblementtesmêmesdans lesdeuxvases.
Réunion des éléments en batterie
Lorsqu'onveut réuniren batterieplusieursélémentsdecette
pite,on commencepar les approcherles unsdesautres, sans
que cependantils se touchent, puis le premiercharbonde
gaucheétant libre et soutenant,par son agrafe&tète, le fil
conducteurdel'anode,onengage,en la recourbant,la queuede
cuivredu premierzincentre te charbonet la pincede laitondu
deuxièmeélément,et ainsidesuite,de tellesortequel'appareil
(1) On peut également amalgamer tes zincs avec dit mercare métallique; il
suMt pour cela, après les avoir bien décapés a.veo de l'aoide sulfurique étendu
d'eM~de les ptoagar dans le métal ou de les frotter avec un gratte-bosse de
laiton imprégné de mercure mais cette méthode est beaucoup plm longue, <!?-
licile et incomplète que l'emploi du M<Aamalgamer, qui, baignant de toutes
parts le zinc, l'ematgame partout également et seulement dans la partie qui
plonge dans le liquide, ce qni évite aux queues de cuivre de devenir cassantes
comme elles te sont lorsqu'elles ont été touchées par le mercure. D'ailleurs la
manutention du mereure est toujours, ponr te doreur, une chose extrêmement
nnitihte.
–78–
se termine d'un bout par un char-
bonlibre, et de t'autre par un zinc
indépendant.Ce zinc est, pourplusde commodit6,muni d'une pressedoublecommecelle quereprésentela figure68, de laquelle part le filconducteurde !abatterie, destinéàêtre mis en communicationavecles
objetsà recouvrir. Lafigure66 re-
présentelacoupeverticaled'une!e-.
mentseul, et ta figure67 faitvoirunebatteriede troiscouples.
-.79–
Mise en activité de la batterie
La pile fonctionneet fournit de l'électricitéaussitôtqu'on
/Mtaele circuit,c'est-à-direaussitôtqu'onmet encommunica-
tion,soit directemententre eux, soit par l'intermédiaired'un
bainouliquideconducteurquelconque,tes deuxextrémitésdes
Sismétattiques,dont l'un partdu dernierzincet l'autreduder-
niercharbonde tabatterie.
Il arrivesouventqu'unebatterie qui paratt très-bienmontée
ne fonctionnepas; cela tient, à coupsur, ou bien :t un corps
étrangerqui nuit à la nettetédespointsdecontact,ou bienà
ceque la tige on queuedu zinc d'un élément précèdentvient
s'appuyersur le zincde l'élémentsuivant,tout en allantse re-
lier au charbon.Il va sans dire que l'inconvénientdisparaitavecla cause.
Il faut toujours,avant dese servird'une batterie,essayersi
le fluide peut bien s'échapperpar tes deuxextrémités.Pour
cela,onporte le boutdufilnégatifau sommetdu charbonplacéde l'autre côté de la pite, et si tout marchebien,il jaitiit à
l'instantune vive étincelle.On répète la mêmeexpérience &
l'aidedu filpositif,et le mêmeeffetdoitse produire.Hest plussimpleencorede porterà unepetitedistancel'un de l'autretes
deuxtits surunmorceaudecharbondepilequi nefaitpaspartiede l'appareil,ou surune Mmed'acier dont il jaillitimmédiate-
mentdenombreusesétincellesquandon frotte avecun desfils,l'autrepestantau simplecontactavecle charbonoula lime.
Quandun élémentd'unebatterie est mal monté,on Je dé-
couvreen portantsuccessivementle boutd'undes titsde la pilesur te charbonde chaqueélément;cetui qui ne produitpasd'etinceticappartientau coupledéfectueux.
Une cause assez fréquented'arrêt (tans leeourant, c'est la
tropgrandeporositédesdiaphragmes;tasolutionde zincqui y
pénètre vient ators déposersur te charbonunecroûte blan-
châtre qui s'opposeà toute actionuitctieure.U ia~t, dansce
cas,changerle diaphragmeet gratter lecharbonjusqu'àenicve-meatcompletde cettecouche.Cetteactionne se produitguère
–80––ou–
quedans tes pilesquifonctionnentplusieursjoursdansdes li-
quidesnonrenouvetcsoutropfortementacidulés.Il arrivepar-foisaussique la pile s'at'r&tepar suited'unedissolutiontropconsidéraMedu ziric;le sulfatede ce métal ne trouvantplusassezd'eau pourse dissoudre,-cristallisesurles paroisdu cy-lindrede zincet empêchetouteactionde t'acide.Il faut alors
rejeterl'eauacidutecdelapilepourlachanger,aprèsavoirbien
nettoyéle zinc.C'estau zinclaminéqueje donnela préférencepourla con-
structiondespiles;cetuiqu'ona fondudansun moulen'étant
pas homogèneet ëoooi,s'attaque plus vite et se troue !a-
eitement.
Entretien de la batterie
Touteslesvingt-quatreheuresetquelquefoisplus tôt, il faut
réparerles pertesdeta batterie it suffitpourcela,et sansrienIl-- -8. ..J'I 11.- _9--démonter,d'ajouter&l'eauduvasedémonter,d'ajouterà l'eauduvase
extérieur, dans laquellebaignentles zincs, la valeurde deuxcuil-
terees cafë de sel à amalgameret de deuxcuilleréesà bouched'a-cide sulfurique,en ayant soin demëter le liquideavecunebaguettede verre, et puis de remplacer,dans le vaseporeux,la partied'a-
cide azotiquequi s'est évaporée.On peut manœuvrerde la mêmemanièrependantcinqou sixjours,après lesquels il faut démonter
complétementla batterie, jetertous les liquideset rechargerà
neuf.
Quoique les zincs amalgaméss'usent à peine, mêmeau sein
;,r.,"r r" .a F.sd'un liquidefortementacide,quandle circuitn'est pas fermé,c'est-à-direquandlesdeuxpôlesopposésnese touchentpason
ne communiquentpasentreeux par l'intermédiaired'un bain
–8t
4 tn",u.tr.6
ouliquideconducteur,il estcependantpius prudentde démon-
terchaquesoir ta batterie,et pourcela on procèdede la ma-
nièresuivante
i" On desserretoutes tes agrafeset on les nettoie s'Uy a
Heu;2" On enlèveles charbonset, sans les laver,on les dépose
dansunpotà cet «sage;3" Onretire lesvasesporeuxet on verse dans un flaconad
hocl'acide qu'ilscontiennentencore on ne lavepas nonpluscesvases;
4° Onôte teszincsde l'eauaciduléeet on se contentede tes
poserinclinéssur tesbordsduvasede grès, commel'indiquela
ng.68.
Oncomprendqu'it suffirad'exécuterà nouveautoutecette
manœuvreen sensinversepourremonterla batterie.
Observations importantes sur les piles
ït estbond'avoirà sa dispositionune batteriede rechangeou
aumoinstespartieslesptusfragilesdes éléments.
Lespitesdoiventêtreptac~esdans un milieu tempéré,lage-léearrêtantleuractionet t'excessivechaleur l'activanttrop et
luidonnantunemoindredurée.
It fautautant quepossibleles placer dansuneboiteou ar-
moireà hauteurde ceinture,pourpouvoirtesmanoeuvrertaci-
lement.Il nefautcependantpasqu'elles soient au-dessusdes
bains,sansquoila moindreagitationpeut amenerdel'eaumer-
curielleau dehors,et celle-cidescendle long desconducteurs
danstesbainsqu'elledétériore.
Cetteboiteouarmoiredevraêtreventiléede telle sorte,quet'airentrantparsa partieinférieures'échappeau dehorspar te
haut,entrainantaveclui lesvapeursacidesquisedégagentsans
cessede la batterie.
tt estbon,quandcelase peut,de tenir tespilesdansunlocal
séparédeceluioù se trouventles bains et les métauxà traiter,surlesquelslesvapeursacidesréagissenttoujoursd'unemanièrefâcheuse.Le courantgatvaniqueest alors amenédansl'atelier,
R
–82–
par Cestrousdans lesmurs,au moyende filsconducteursen-
tourêsdegutta-percha.Sur les conducteursouréophoresprincipaux,il est loisible
de grefferdessous-conducteurspour faire fonctionner,avec!a
mêmebatterie,plusieursbains,soitensemble,soitalternative-
ment, mais je préfèredes batteriesdistinctes,appropriéesà
chaquesotutionmétallique,parlaraisonque,dedeuxbains,le
plus conducteurprendrapresquetoutel'électricité.
Pile de Grove
Cettepileestanalogueà la dernièredécrite ellen'en diffère
que par la lamedeplatinequi ptongedansl'acidenitriqueet
qui remplaceainsile prismedecharbondecornuea gaz.Cette
lame est soutenuepar unepetitepotenceen laiton(iig. 69)fixée
par uncercleà unegorgequeprésenteà sapartiesupérieurele
vase externedela pUe au sommetde cettepotenceest soudée
–83-
MepeHtep!ncede laitondesttnëeàt'ccevotr- ht queue duzinc
de !'6)ëmentpfëcédeDt,quandon rcHephtsteurscoMptes.La f!-
guro70montreunecoupeYo'ttcated'uncouptc,et. ta figure71
représentetroiseMmentsen batterie.Cettepile n'a d'antrein-
convénientquesonprixélevé,quemotivela présencednptatinc.Pourobvierà cet inconvénient,M.Hulota proposéd'employerunelamed'aiumininmaulieu dela tamede ptatine.Maismalgrécettesubstitution,le prixencoretropélevéa empêchécettepilede se répandredanst'iadustrietbienqu'elle donnedebonsré-
sultats..
Si~natonsencore,parmiles pi!esdont te foncubnnementest
anatoguc:tcehtidcI:)pileDnnxenrenverséepar Archereau
l" LapiledeGrenct,dans laquelleunesolutioncomposéede
100particsd'eiMt,10debieliromatede potasseet lOd'acidesul-
furique,remptace.danste vaseporeux,l'acideazotiqueindiqué
par Graveet Bunzen.Cettepilenedonnepasde vapeursacides,
–8<–
maiscetavantagene compensepas la rapideincrustationducharbonpar l'oxydedechrome,incrustationquine tardepas à
arrêter !ecoM'antga)vanique.2°Lapilede MarieDavy,oùlesulfatedemercurelégèrement
humectéremplace l'acideazotiqueda vaseporeux.Cettepi)é,trës-couteused'entretien,nes'emploieguèrequ'entéMgraphieélectrique,et encorelui préftre-t-onaujourd'huila pilede Da-nielle à baUoos,quenousavonsdéjàdécrite,outa pitede Lë-
clanché,dontnousparlonsplus loin.
Pile de Smée
H est enfinune detniëreespècedepile, d'une remarquablesimplicitéde construction,et qui, marchantavecl'emploid'un
seu~tiquidetrcs-faciiease procurerpartoutet ne dégageantpendantsonactionaucuneodeurnivapeuracide,doitetreadop-tee parta plupartdesbijoutierset orfèvresde provincequiexé-cutentd'ordinaireleurdorureet argenturedansteur magasindeventemême.
Etfese compose(<!g.72)d'uncadreenboisunpeuépais, ou.vert &sa partiesupérieure; dansl'épaisseuret à rintérieurdesdeuxmontantslatéraux,ona creuséparallèlementtroisrainures;
OM~
dans celle,dumMet!,onfait glisserune planche d'agent, de
platineoudecuivrefortementdore,argentéou p!atiné lesS)!
facesdecetteplanchedoiventêtre matesou rugueuses. Danslesdeuxautres rainures,onfaitgtisserdeux planchesde zinc
fortementaïNaigamëes,quiprésententainsiunede leursfacesà
laplanchemëdMne.LesptaMhesdezincdotventêtremaintenuessanscontactà une très-petitedistancede cettequ'elles enfer-
ment,maisellesse réunissententreellespar un cordonouune
lamemétallique;te filpositifde la pile partde la ptanchedu
milieu,et le négatifpart d'unpointqae!conqttedes lamesde
zinc;toutl'appareilplongedansfeau saiéeou aciduléeparan
dixièmed'acidesulfurique.On peutaccouplerplusieursdeces
éléments,enreliantpar desattachesméta~iquestezincdupre-miercouple&laplanchemédianedu second,et ainside suite.Commeontevoit, cettepilefonctionneà t'aided'unseu1liquide,et necomportepasde diaphragme;ce n'est qu'un coupleisolédeta piledeVolta,deWottaston,etc.
J'ai modifiecettepilede ta manièresuivanteLecadrede boisest supprimé;je construisuneauge touten-
tièreengutta-percha(fig.73), etdans l'épaisseurde sesdeux
eûtesétroitsjefaiscreuserarintO'ieur3 rainuresparaHëtespro-fondesde 1 centimètreet distantest'unede l'autredé 7 8 mil-
–86 –
Hmetres.Daasta rainure centrateje faisgtisser une-lamedecharbondecornue (Sg.74) qui remplaceavantageusementla
tamed'argentou de ptatine~Mc; dans les deux autres rai-nuresje faislisser deuxtamesde zincamalgamé,présentantàleur partie-supérieureunangleabattucommel'indiqueh <tg.78.Ala partiedela plaquede charbonlaisséevisibtepar lesdeuxpanscoupésduzinc, j'appliqueuneagrafeà doubleserrage,quisupporteleconducteurpositif,et jeserre avecuneagrafelargelesdeuxplaquesdezincquinepeuventtoucherhiame dec))ar-bonemprisonnéedanssa riunm'cparttcutiëre.Cette deuxièmeagrafeportete utconducteurnégatif.
Pourmettrecette pite en fonction,it mesuffitde remplirletout d'eausaturéede sel decuisineou aciduléepar un dixième
d'acidesulfurique.H vadesoiqu'onpourramettreen batterie,commele montrela figure76, plusieursélémentspareils, en
– 87
procédantcommeil.aétédit plus-hautpourta piiedebméedont
celle-cin'est qu'unetrès.iégëremodMtcation.Enfaisantfonctionnerpar t'eau acidulée,onpourra jouter
dusetà amalgamerpourtenir leszincstoujoursen bonétat et
éviterundégagementdegaz hydrogène si, au contraire,onsesertd'eausaturéedeseldecuisine,l'amalgameest superflu.
Pile LeolMiohë
Entrela.deuxièmeet ta troisièmeéditiondecet ouvrage,s'est
produitdansl'industrieunnouveaugenredepile qui réunitau
suprêmedegrétoutesles conditionsd'économie,d'innocuité,de
constanceet deduréedanssonfonctionnement.
Commeta pitedeDanielle,ellemarchesans acide,nepro-duit ni vapeurs,ni émanations,et fonctionneptus d'uneannée
sansmotiverd'autresoinque leremplacementde i'eauà mesure
quecettedernières'évapore.Ellea sur cettede Daniellet'avan-
tagedene nécessiterqu'unseul liquide,den'employerque très-
peu dezinc(seulechosequis'attireenelle),et dene pasdonner
lieu&des cristallisations,quiempâtant,à la longue,tevasepo-reuxet le vaseextérieur,finissentpar interromprele courant
quandencoreilsne videntpas lesvasesentes sypuonantpar les
tubescapilluires,quefinissentparformertes cristauxens'ajou-tantles unsauxautres.
A{'encontrede tousces avantages,nousdevonsdirequ'elleestbeaucoupmoinspuissante(~surfaceségales)quelespiles de
Bunzen,d'Arcuereauoude Grove.qui fonctionnentauxacides,etqu'a circuitfermé,elle se~o<an'Mplusrapidement,c'fst-à-direque t'étectricitédiminuerapidementquand on s'en sert et
qu'ilfautsuspendrede tempsentempssonactionpourqu'etieserecharge.
Sielle est insuffisantepourlesgrandsateliersde Parisoù letravailest incessant,e!!en'enrendrapasmoinsde tr~s-rëeisser-vicesauxbijoutierset hydroptastesde province,toutaussibien
qu'auxdoreursenhorlogeriequin'emploientle couranté!ectri-
quequedetempsàautreouquin'ontbesoinqued'uncourantfaible
–88–
et tentenvertu despetitessurfacesqu'ils onta dorerouargen-teràiafbis.
Jenedoutepasquecesderniersne ta préfèrentà touteautre
quandils l'aurontexpérimentée.
Jusqu'iciellen'est guère appliquéequ'entélégraphieou en
sonneriesétectriqaes,etmapropreexpérience,depuisl'annéede
l'exposition,en 1867,mepermetdedirequ'elleestpréférableà
toutestesautres,poursa simplicité sa propreté,saconstance
et la facilitédesonmontageet desonentretien.VoicicommentM.Léctanché,ou la sociétéqui le représente,
construitsesélémentsi" Unvaseextérieurenverrede formecubique,cequipermet
deconstruiredesbatteriesdanslepluspetit espacepossible.les
vasesse touchantcarrémentpar leurs faces.Lecolourebord
supérieurde cesvasesestcylindriqueet porteunefaçondebec
propreà verserlesliquideset à recevoirunbâtondezinc.
2' Unsimplegrosfilde zinctréfiléou fonduqui entredans
l'encocheoubec duvaseextérieuret plongejusqu'aufondde
celui-ci(cezincpeutêtre amalgamé),il porteun filconducteur
revêtude gutta-percha,exceptéà sesextrémités.
3°Aumilieuduvaseen verre,un diaphragmeou vaseporeuxdanslequelona déposédéfinitivementet à demeureuncharbon
decornue,munidesonserre-fit,lequelestsoudéaucharbonparle
plombqu'ona coûtéentreeux. Dansl'espacelaissélibreentrele
vaseporeuxet le charbon,on a tasséun mélangeà partieséga-lesdecharbondeboisetdebioxydedemanganèse,toustesdeux
finementpulvérisésetcommecettepartiedel'appareildoitser-
vir un tempspresqueindéfini,ona coûtésur le mélangeduvase
poreuxuneespècedemasticrésineuxqui recouvretoutelapou-dreet soudeintimementte diaphragmeet te charbon.Onaseu-
lementlaissé danscemasticuntrou desixouseptmittimetres
pourquele liquidede la pitepuisseplustacitements'introduire.
Lagarniturede ptombqui fait la tête du charbonestaussi
enduitede ce vernisrésineux,exceptédansla partieoù ta vis
serre-fildoit étabtirte contactdes conducteursmctattiquesou
desélémentsentreeux.
Cettepite,dontlafigure76M:suffiraà donnerune idéeassez
exacte,se chargeavecunesimplesolutionde
–89–
EauordinaiM. 1,000grammes.!M ammoniacordinaire. 80 –
Si l'onemployaituneplusfortequantitédesel ammoniac,lec!t!ot'uFe~ocb!edezincet d'ammoniaquequise formeparl'ac-
tiondelapile viendraitcnsta!!isersur lebâtonde zinc,et !e
soustrayantà l'actionduliquide,interrompraitlecourant.
Hsuffit,tousles quinzejoursoutousles mois,d'ajouterauxélémentsunpeud'eaupourremptacercellequis'est évaporée.
Lorsque,malgrécetteprécaution,la pilene fournit plusdecourantouque la solutionde sel ammoniacest usée,oubien
queles Mtonsdezincsontencrassés,on démontela batterie,onlave teszincsetonles racleavecunvieuxcouteaucommeontéteraitdescorsonèresqu'onvoudraitéplucher.Onenlèveainsi
-90–
soitlescristauxdechloruredouble,soitle plombduzincque le
selammoniacn'avaitpuattaqueret quilerecouvred'unepoudre
noire,etit suffitd'accouplerdenouveaules élémentset derem-
plir lesvasesde la solutiondeselammoniac.Il fautaussiavoir
soinde vérifierlapropretédesboutonsà visouserre-filset de
rafraîchir,en le raclantavecuninstrumenttranchant,leplomb
danslequels'insère!a visdépression.EnËnsi la têtede plombducharbonvient perdresonenduit
résineux,il fautla revernir,sansquoi it se formeraituneboue
blanchedechlorurede plombqui tadétérioreraitpromptement.
Appareil magnéto-électrique
L'essaiqu'en'ontfaitquelquesgrandsateliersdedépôtsmétal-
liques,et notamment ta maisond'argentureet de dorure de
MM.ChartesChristofteetC', mefait un devoirdedonnerdecet
appareilunedescriptionsuceincte,quoiquesonemploi,pourune
raisonou pour l'autre, soit aujourd'huigénéralementaban-
donné.
L'appareilélectro-magnétiqueou magncto-étectrique,comme
l'a dénommélaSociétéquis'étaitconstituéepourl'exploiter,se
composeessentiellementd'uneroue métalliquesur lecerclede
laquellesontdisposés,àdes intervallesdéterminés,desbarreaux
aimantés.Lorsquecetteroue tournesur sonaxe,ellevientpré-senterà unetrès-petitedistance,maissansconctactet successi-
vement,chaquebarreauaimantéà une sériedebarreauxde fer
douxfixéségalementà desdistancescalculéessur unchâssis
métallique.Lepassagerapideetcontinudesaimantsdevanttes
barreauxdeferdouxdéterminela décompositiond'unegrande
quantitéde fluideélectriqueneutre, et les aimantsaccaparant,
par exemple,le fluidepositif,lesfers douxse chargentait con-
trairedufluidenégatif.Oncomprendfacilementqu'ilsuffitde
munird'unfilconducteurla rouequiporte lesaimants,et d'un
autre filconducteurte châssisqui supportelesfersdoux,pouravoirImmédiatementà sadispositionunesourcedesdeuxélec-
tiicitésquefournissenttoutesles pilesprécédemmentdécrites.
Leprixdesaimants,laforceà employerpourmettreenmouve-
9t –
ment ta roHequiles porte,et la dKncuttéde diviser entreun
grandnombrede bainssépares l'électricitéproduiteparcette
méthode,paraissentêtre lescausesquiontéloignédesapplica-tionsindustriellescet ingénieuxappareil.
Tout rêcemment,te7août 48'~ ta maisonCharlesChris-toneaappliquéet paraitappliquerdepuisavecsuccèsl'appareilmagnéto-ëtectnquemodifiéparM.Gramme..
Noustrouvonsdansle numérospécimende la Revueindus-
trielle,publiéepar MM.FONTAINEet BcooEr(Paris,1873)uneexcellentedescriptiondecetappareilmodifiéet nousnousbor-nonsà la transertreinM'~SM
Machine magnéto-électrique Gramme appliquéeà l'argenture
Chacunsaitquelescouverts,les servicesde table et beau-
coupd'objetsd'orfévrene,s'obtiennentaujourd'huipar l'argen-turegalvanique.
On commencepar préparerun bain d'eau,de cyanuredepotassiumet de cyanured'argent, dans les proportionssui-vantes
Eau i0\000Cyanuredepotassium 0 ,800Cyanured'argentprovenantdeOk,200d'argent.
Puisonsuspendà destringlestransversaleslespiècesà argen-ter en intercalantentrechaquegrouped'objetsunelamed'ar-
gent égalementsuspenduedans le bain. Sur les rebords dela cuvese trouventdeuxgaleriesenfilsdecuivreisoléesentreetteset communiquant,l'une avecle pMenégatifde ta pite,l'autreavecle potepositif.Toutesles tringlesqui supportentlesobjetsà argentersont encommunicationavecla gâteriené-
gativeet les lamesd'argentouanodessontreliéesà la galeriepositive.
Les couvertsde tablede tailleordinairereçoiventun dépôtde 70 à iOOgrammesd'argentpar douzaine;ils restentgé-
–92--
MACHINEAARGENTUREGRAMME'Ech~ttomOmm~.
Coupelongitudinale.~a.
93 –
néralementde troisheures et demie à quatre heures dans lebain.
Leplussouventchaquebainest desserviparélémentsBun-
sen, de0'4~ dehauteursurO't6 de diamètredezinc.AvecunemachineWitdeonpeut facilementfaire le service
de quatre,six et mêmedix bains,suivantles dimensionsdes
ë!ech'o-aimantset desbobines,mais l'emploidecette machine
exigela vitesseprodigieusede 2,400toursà la minute,cequicréede grandessujétionsdans !'entretienet procurede nom-breuxarrêts dans !a marche. Aussi les industrielsfrançaisavaient-ilsjusqu'àce jour conservéleurancienmatériel,malgrélesinconvënienHde i&pile.
L'inventiondeM.Grammea complétementchangéla facedeschoses,et la cé!ehremaisonChrisloge,deParis,vientdedé-ciderqu'ellen'emploieraitplusdanssesateliersquela machine
magnéto-électriqueà courantscontinussanscon:mutate«r.
&Hvstioo.
~h <~
Unpremierspécimendecettemachinefonctionnedepuis le7 août1872sans interruptionet sans le moindreentretien.Lemomentestdoncvenude donnerlesdessinset de publierles
résultatsdesexpériencesfaitespar MM.Christofteet C'dansleursateliersdeParis.
-94–
Rappelonsd'abordles pointscaractéristiquesde l'invention
enquestion.Pourproduiredescourantscontinus,M.Grammetsittomner
un éfectro-aimantcircutaireà pûicsconséquentsdevantlespô-lesmagnétiquesd'un aimantquelconque,et il recueilleles cou-
rantsdansun planperpendiculaireauxp&!es.L'étectro-aimantmobileest composéd'une couronneenfer
douxsur laquelles'enrouleun8! métallique.Ce filmétattiqueest diviséen une sériede petitesbobinesreliées avecun fais-
ceaucylindriquede lames également'métalliques.Chaquebo-binecommuniqueavecunedes lamesdufaisceau,et les lamesnesontséparéesentreelles que par une simpleépaisseurde
soie.
iLa machinedontnousdonnons,a i'echeHede réiëvation,
iacoupetransversaleet te pian,estcomposéed'un arbreportantdeuxélectro-aimantsmobileset dedeuxéicctro-aimantsnxesa
pôlesconséquents.
Pourdévetopperlemagnétisme,M.Grammea faitnaîtreune
premièreaimantationavecunepileDanielle;depuis,lefonction-nementest obtenupar le magnétismerémanentdesélectro-ai-mantseux-mêmes,suivant la combinaisonintroduitedans lasciencepar ChartesWheatstoneetWiiHamSiemens.
Le poidstotalest.de460kilogrammes.Le filenroutésur lesétectM-aimatMsSxespèse i38 kilogrammes;celui deséiectro-aimantsmobiles-40kilogrammes.La force nécessaireà lamarchenormateest d'environun cheval-vapeur;la vitesse,de300toursà la minute.
Latensionducourantproduitest égaleà cellede2 ëtcmentsBunsenordinaires,la quantitécorrespondà 32ë[éments.Cecourantest assezpuissantpouramenerà ta fusionun 8! deferde Om,003de diamètresur0"30 de longueur.
Lestrotteursourecueilletirsdecourantssont aussid'unsys-tèmenouveau.Ilsse composentd'un grandnombrede iits decuivremaintenusensembledansunegaineplatequi leurdonneta formedepinceauxoude balais.L'élasticitédeces faisceauxde filsdonne au contact une grandedouceuret prévientlessolutionsdé continuitédu circuit résultantdes vibrationset
– 9S –
'donnantdes etinceHesd'extra-courant rapidementdestruc-tives.
Voici un tableaucomparatifdes expériencesfaites parMM.ehristoSeet Coavec unemachineGrammeet une ma-cMneWUde:
MACHINEGRAMME.
1
g, S BÉPOT TEMPS SMPACB DÉPÔT .°J,,~6 BAtBS
n"pOf TEMPSSVBPACB
par ~°°OMimvMfPM
gMa) dn <Mp4t d'anode hmte
d
< ~aout. St,973 T''BO Smq,3S60 <)t,?6S ?,«3 Vitesse 300 tours.26 – < ,tM T 50 id. 0 ,16T 0 ,(t< Piqitre!
3 M S ,M 7 50 H. 0.766 0 ,tt9 e bains.4 30 6,JH 750 Id. O.l9t 0,tt6
t <Mpt. ),9M 2SO 3mt,5MO 0,70? 0 ,198 YitetMMObMra.6 C t ,9a5 2 45 id. 0 ,7t2 0 ,!M B~n d~pM.
6 – ,()tt Z <a id. 0 ,9Ï 0 ,203 4 tttttu.
8 – f ,SH 2 35 !'et,6715 0 ,G03 0 ,K5 VitasM 300 toxn.9 7 – ) ,S96 2 45 H. 0 ,5M 0 ,ïU D6p6t gn)M.
fa 7 – i ,6(0 2 M id. 0 ,S!8 0 ,~M 3 bains.
~mss~w rwr~o~m~r~wmmmrâ
MACHEEWILDE.
r~~rb~llr~rr
g- DÉPÔT TMM MN'ME C~MT°~~
S~'ë BiTZS
total du ddp8t dâuodoptr MSMYATtOtM
ËMtt da d~t d-MOdo hente
) 9 sept. t ,Mt 3t',30 2~.6~?: o~M ct~ss Vi<csse2,<Mtoos?– i.ttt 2,30 M. 0,~57 e.HO
9 )<)– ),M)1 9,OS id. <).<M 0,t79t M– t,6S9 S,35 M. 0,41: 0,n<)
Il est inutiledefaireressortirlesavantagesd'unevitessehuit
foismoinsconsidérable;à partirdeSOOtoursunemachineest
dans de mauvaisesconditionsdemarche,à 2,400tourselleest
sujettea un entretiensiconsidérable,qu'elle ne peutpas être
considéréecommeréellementpratique.D'autrepart, la manipulationdes pilesprésentede grandes
-96–
sujétions;il estd'aitteursextrêmementdifucite dese procurer
desacidesdemêmenature et, par suite,d'obtenirun courant
d'uneintensitéconstante.PendantIamemeopérat!on,la forcedu
courantest égalementtrÈs-inconstante.
Sià toutcelaonajouteque la dépensepouroncertain poids
d'argent déposéest bienmoinsconsidérableavecla nouvelle
machinequ'avec)apHe(<),on comprendrapourquoi ta mai-
sonChristones'est empresséede traiter avecta Société des
machinesGramme,pours'assurerl'emploid'unsi remarquable
procède.
Pile ou chaîne Pnivermacher
Ennn.jeneveuxpasterminercequiarapportauxinstruments
destinésàfournirà t'hydrop!astet'é:ectncitédontil a de si fré-
quentsbesoins,sansdireunmotd'unepetitepilemerveilleuseet
d'uneformetouteparticulière,quise nommelachaineélectro-
médicaledePut~ennacher(ng.77).
Cetappareil,commeson noml'indique,a été plusspéciale-
mentdestinéparsoninventeurauxapplicationsthérapeutiques
qu'auxusagesindustriels;mais i!pourra,néanmoins,dansun
grandnombredecas,êtred'untrès-grandsecoursaux doreurs,
bijoutiers,hortogers,etc.,qui, n'ayant dorerou argenterque
detres-petitsobjets,reculentsouventdevantl'ennui de mettre
enfonctionunebatteriegalvanique.Cet appareilest bien véritablement.une chatoe, non pas
commel'appareilinertede Goldeberger,une alternanced'an-
neaux,demétauxdifférents,cuivreetzinc,maisbienunechaîne
dontchaquemaillonestà lui seulun élémentvo!taïquerée),de
sortequelac~M ouréunionde cesmaillonsn'est autre chose
qu'unevéritablebatterie,dont {'énergieest proportionnelleau
nombredesmaillonsqui la composent,et dontles deux extré-
mitésformentlesdeuxpôles.
(t) Une pile de 1",46 eoOMimmune dépensed'au moiM50 centimespar
jour, tant par usuredm produitsque par tes déchets,tandiequ'une machine
Grammefaisantletravail de seizepilesne coûtequo 1 fr. à &. SOde ohar-
bon pendantle mêmetemps.L'empicid'unemachineWilderevient &penprès
an double.
--97–
L~UCO~~tUCM
7
Chaquemaillonest constituépar un petit cyModrede boistendre-etporeuxpropreà s'imbiberdes liquidesexcitateurs.A!a périphériede cecylindresontcreusésdeuxsitionscontour-nésenspirale,dans tesquetss'enroulentparallèlementet sansse toucherun8t de zincet un filde cuivre,c'est-à-diret'ëM-mentéiectro-positifet t'éMmectélectro-négatif.
D'uncôtédu cylindre,c'est leStdecuivrequi termineparunpetitanneau,et de l'autre côté, c'estau contrairelefil dezincquiterminede lamêmemanière.
Pourformerla cha!ne,onréunîtlesmaillonspar tesanneaux
quilesterminent,de manièrequ'unanneaudecuivres'emmailledansunanneaudezincet ainsidesuite, defaçonquel'appareil
? –
Mchaînennit d'ua cote par unanneaudeziM~et det'Mtre
pai'un MMMde cuivre..Pourqu'ttae pareiHechaînedégageaimmédiatetReatpar ses
extrëmités~tesdeuxSuides d&momco~a~, c'est-à-direl'éiec-
tricité positiveet. î'étectricitënégative,i! sufntde tinnoMtter
d'eausalée,devinaigreou detout antreMqmdeacidequelcon-
qne. Leseffetsde.cepetitappareilsontsurprenants,si onconsi-
dèresonpetit -volume.Pours'enservirpourla dorureet l'argenture,ilauffira,après
1'avoirmouiUÉdu liquideexcitatettr,d'attacherl'objet au der-
nieranneaudezinc,etunepetiteanoded'or,d'urgentoudepla-tiné à l'anneauqui formel'autreextrémitéde la chaine.Une
chaînede six maillonsseraplus quesuffisantepour dorer ou
argenter les menusobjets, tels queboitesde montres,taba-
tières,etc., etc.
Aprèsusage,il suffitde laverla chaîneà l'eau fraîche,et de
l'essuyeravecunUngeoala sciuredebois.
Aumomentmêmeoùje livrecespagesà l'impression.M.Put-
vermaehermecommuniquean immenseperfectionnementqu'ilvient d'apporterà ses cAo&M<-&e~e!'M~,perfectionnementquipermetà chacunde remplacer,quandbesoinest, le ZINCde la
chaîne,seutematièrequi s'usedanscet ingénieuxappareil,et
qu'ilétait à peuprèsimpossiblede remplacersoi-mêmedansleschatnesconstruitescommeje viensd'essayerde le fairecom-
prendredans ladescriptionci-dessos.Ontrouveraceschaînes
perfectionnéeschezM.dePlazanet,monsuccesseur.
CHAPITREIX
CCtVBACE. – CCtVRACE ROCGE (AP TRE!!P)E). – CUIVRAGE
ROUGE (A LA PILE). – CUIVRAGE JACNE ()LAtTOMSAGE)
Cuivrage
Nousavonsdit,à i'artictpDécapages,qu'il étaitsouventut!!e,indispensablemême,avantde procéderà l'applicationdesmé-tauxprécieuxsur certainsmétauxou aHiagespauvres,commele fer, ta fonte,lezinc,le méta!d'Alger,etc., de recourirà un
e!K!)rage,un laitonisage,et quelquefoismêmeà un étamagepréa-iahtes;maiscesdiversesopérationsne constituentpas toujoursseulementun complémentdedécapage,ettesfournissentsouventaussides produitsterminéset quise livrentau commercesans
opérationsu!tériea)'es.Nousa!!onsdonc décrireavecquetquesdétailslesdifférentesformulesquiconduisentà ces résultats.
Cuivrage rouge (au trempé)
Lecuivragerouges'obtient,suivantles métauxet suivanttebutqu'onse propose,tantôt par voiede simpletrempé,tantôtparvoiegalvanique.
Lecuivrageau trempéne se pratiqueguèrequesur le fer,etprésenteen générâtpeu de solidité;il n'a d'autre but quede
tromper!'cei!parunaspectplusagréable,car il ne saurait,vu
–<oo–
la ténuitéde lacouchedéposée,mettre le fer a l'abri des in-nuencesatmosphériques;ilfaciliteraitplutôtl'oxydation.
I) s'obtientdansun baincomposéde
Sulfatedecuivre(couperosebleue).. tOOgrammes.Acidesulfurique(huiledovitriol).. iOOËttU ordinaire. à )Ûlitres.
Si lefernefaitquepasserlestementdanscettesolution,il serecouvreimmédiatementd'unepelliculedecuivrerougebrillanteet d'une assezbonneadhérence;maissi on l'y laisseséjournerseulementpendantquelquesminutes,it s'entoured'une épaissebouilliede cuivreréduit,quetepluspetit frottementsuffitpourdétacher; il faut,danscecas,avoirrecoursà la filièreouau la-minoirpourrapprochercesMo)ëcu)eset leurdonnerunpeu de
soliditéen lesécrasantsurle fer.C'estparceprocédéques'ob-
tiennent les Msde fer cuivrésdonton emploiedes quantitésconsidérablespour la fabricationdesressortsdesommiersélas-
tiqueset autresmeublesanalogues.Les petits objets,tels qu'agrafes,épingles,clous,etc., sont
cuivréspar unsassage(i)prolongéau seind'unematièrepulvé-rutente,commesable,son,sciure,etc., imprégnéede ta solu-
tionprécédenteétenduede troisouquatrefoissonvolumed'eau.
Cuivrage rouge (à la pile)
Lecuivragegalvaniques'obtientpardeuxméthodesbiendif-
férentes ou bien en décomposantun sel simplede cuivre,te
sulfate,par exemple,maiscemoyennepeutconvenirque pourles métauxoualliagesque la solutionaciden'attaquepas; ou
Meuendécomposantunseldoubledecuivreet d'uneautre base,commecyanuredoubledepotassiumet de cuivre,et ce moyenréussit égalementbiensur tous les métauxet alliagesmétal-
ques.
ti) Voir cemot, page 4T.
Mlava
Le premiermoyende cuivrage,ce!mpar un sel simpledecuivre,rentredansun ordrede faits dont noustraiteronsdansla deuxièmepartie de cetouvrage,sous le titre de GALVANo.PLASTIEpRopBEMBNTmTE.Lecuivragepar décompositiongalva-niquedesselsdoublestrouveaucontraireici savéritableplace.
Cecuivragedanslesbainsdeselsdoublesconvient,avons-nousdit,&toustesmétauxoualliages;il estbeau,solide,et la volontéseulede t'artisterpgtesonépaisseur.
Lemoyente ptussimple,maisnonpas le plus économique,consisteà prendreun setde cuivresolubleou insolublequel-conqueet à le mettredans l'eau en présenced'une suffisante
quantitédecyanuredepotassium,pourqu'il sedissolveet four-nisseunbainincolore.Ordinairementon procèdedela manièresuivante:onfait dissoudredansdix titresd'eau, par exempte,860grammesdesulfatedecuivre;on y ajouteducarbonatedesoudedissousdansun peud'eau,jusqu'à ce qu'ilne se formeplusdeprécipité;la-poudreverteobtenue(carbonatedecuivre)estensuitejetéesurun (ittreencaticotet lavéeà plusieurseaux.Onprendce carbonatedecuivre,on le détayedans dix titresd'eauordinaireet on y ajouteducyanurede potassiumjusqu'àceque te carbonatesoit entièrementdissouset que la solutionsoitdécolorée.Hest mêmebond'ajouterun petitexcèsde cya-nure pour que ta liqueurdeviennemeilleureconductricedufluideélectrique.
Cebains'emploieindifféremment&froidouchaud, et exige,poursadécomposition,uncourantgalvaniqueassezintense.
On se sert commeanoded'une plaqueou feuillede cuivre!'ougequi,se dissolvantpeuHpeu,répareà peuprèstes pertesque lebaina faitesen enivranttesobjetsplacésauputenégatif.
Mfautenlever!'anodequandte bain ne fonctionnepas, sans
qnoilecyanurecontinuantà ta dissoudre,mêmeen l'absenceducourantélectrique,tebainsechargeraittrop decuivre,de-viendraitvertoubleu,et il faudraitajouterde nouveaucyanurepourremettreteschosesenéiat.
Cebain,avons-uousdit, n'estpaséconomique,et, deplus, ilest souventcapricieux.Lapratiquenousa conduità luipréférersoustoustes rapportst'uneOHl'autredesformulesqui suivent.
– 102
FMM~S~MM~
CONVENANT ÉCAt-EMENT BIEN À TOUS LES MÉTAUX OU AUJ:AOE&
NiÈTAt.UQUË9 ET 8'EMPMYANT ÏND!FFÉ!tBRMEt!T A mot!) OU A
CBAUD.
Eauord!na!re. 10litres.
Ac6tatëdéctt{wa(verdetMf(!nê). 200gr.Carbonatedesoude(cristauxdësoude).200Bisulfltedesoude. 200
Cyanurede potassiumpur0/0(<).200
Pourpréparercebain,on placed'aborddanslevasequidoit
le contenir,l'acétatede cuivre que l'ondélayeavecaussipeud'eanquepossible,carcesel, commela farine,semouillemat,flotteà ta surfaced'unliquidetropabondant,et sedissouttrès-
difficilement.
A la pâte bienhomogÈnede i'acëtatede.cuivre,on ajoutete
carbonatede soudeet un on deuxlitresd'eau,onagite,et il se
formeunprécipitévert clairaulieudevert foncéqu'ilétait d'a"
bord;onajouteencoredeuxlitresd'eauet lebisuMtede soude,
et le magmapasseà unecolorationjaunesate.
Enfinonajoutele restedesdixlitresd'eauet le cyanure;puis
aprèsdissolutionde touslessels,il resteun tiquideincolorequiest le bainde cuivrage.Si tout le cyanures'étaitdissoussans
décolorer complètementle liquide,il faudraiten ajouterune
(1) Comme on le verra !t la. Sade cet ouvrage, on chapitre PaoBNtïs CBB!t-
QDES,article Cyanurede )x)(<M)f«m,rien ne présente moins de régularité de com-
position que les différents produits qu'on débite sous co nom dans le commerce.
1 se yead des oyanures qui, sur cent parties, n'en renferment pas trente de M[
réel le reste est du carbonate de potasee. Nous fabriquons Mus-m6mes trois
quotités, Mivftnt les usages auxquels nous destinons ce produit, Notre cyanure
pur renferme de M à 98 de cyanure rM, et nous l'indiquons par le signa 0/0
ou le n" 1. Notre seconde qualité, qu'emploient tes gaivanueuts (cuivreurs et
laitoniseura) et qui est en effet un peu plus économique, renferme da 65 à 70
de cyMure rëet nous l'appelons le n'' a. Et enfin nous fabriquons un oyanure
n" 3, qni renferme de 40 it 50 pour 100 de sol réel, et que nous vendons presque
exotusivement aux photographes, qui s'en servent pour désiodurer leurs
épreuves et pour laver leurs mains souvent tachées de nitrate d'argent ou de
ohtorare d'or.
i~–-¿:
petitequMtM;n!atscetan'estjamaiscecessaiMquelorsquele
cyanurea subiuncommencementdedécomposition.Si l'ontient à avoirunbainparfaitementlimpide,on le a:tre
à traversunpapiersanscolleouonte décanteaprès repos.Ce bain demande,p0)!rsadécomposition,uneélectricitéde
moyenneénergie.On emploieuneanodede cuivrerouged'une surfacesensi-
blement.ëgateAcettedesobjetsqu'onveutcuivrer.Lesgrandsobjetsrestentd'ordinaireimmobileset suspendus
dansle ba.in tes menusarticles,aucontraire,y sont autantquepossibleconstammentagités;cettedernièremanœuvreconvientd'ailleurstoujoursmieuxlorsqu'elleestpraticable,surtoutquandon emploielesbainschauds.
S'il était toujourset partoutpossibledeseprocurerdu cya-nure de po~M'Mtapur, nonsnousbornerions-natureHementàcette premièreformulequi satisfaità tous les besoins; maiscommeil est très-rare,aucontraire,derencontrerailleursqu'&Parisun cyanureirréprochable,nousallons reproduireici lesdiversesformutesque renfermaitnotrepremièreédition,et qutétaient basëessur l'emploid'un cyanurede 70 à 7a degrés.Commeon va le voir, cesformuless'appliquentchacuneà desbesoinsdiSerents
DetM~mefo)'mtt!e.
BAtt FONCTIONNANT A FROID POUR LE FER ET L'ACIER,
Bisulfitede soado. 500gr.CytmuredapotMstum. 500Cfn~jonutedesoude. ~00Acëtatedoeuivrs. 478
Ammoniaque(alcalivotati); 3o0Eauordmaire. 25 litres.
BAIN FOXCTMNNANT A CHAUD.
BisaHitedosoude. 200gr.Cyanuredopotassium. 700Carbonatedesoude. ?MAc6tutedo cuivre. u&OAmmoniaque(alcalivotn.tiL). 300Eauordinaire. M litres.
– i04 –
Itotst~tHe/<M'mM~.
BAIN A FROID OU A. CttAOO POUR [.'ËTAfN, M FONTE OUt-ES
GROS OBJETS DE ZINC.
Bisulfite de soude. 300gr.Cyanuredepotassium. 500Acétatedecuivre. 350Ammonmque. 200Eau. 25kit. oulit.
Enfin,pourles menusarticlesdezincqu'oncuivred'ordinaireà la passoireet presqueà la températurede l'ébullition
Cyonurcdepotossium. 700gr.B!su[fitadeaoude. 100Acétatede cuivre. 4g0
Ammo)naqu< tSOEau. 20&2!{iL
Pourprépare!'cesdifférentsbains,on fait d'aborddissoudredans20titresd'eauordinaire,ou mieux,depluie,!esse)sautres
que l'acétatede cuivreet l'ammoniaque,qu'ondissoutà partdans5 litresde lamêmeeau.Onmélangecesdeuxdissolutions
achevées,etceUedecuivre,quiprésentaitunemagnifiquecolo-rationbleue,se décolorecomptétementense métangeantà la
première(!). Le bainestalorsprêt à fonctionnerlorsqu'ilestconvenablementsoumisà l'actiondu courantgalvanique.Nousdevonsdirequelesbainsdesquatredernièresformutesmarchentd'autantplusrégulièrementqu'ilssontplusvieuxetontétéplussouventrechargésdesels.
Lesbainsqui doiventfonctionnerà froidsont disposésdansunecuve(ng.78)decMneoudesapinbienassemblée,et,pourplusdeprécaution,doubléedegutta-percha.
Toutes les parois intérieures de cette cuve sont tapissées parune ou plusieurs feuilles de cuivre rouge qui constituent l'anode
soluble, dont la bauteur ne doit pas atteindre celle du bord exté-
(1) Il est bien entendu que si le bain ne se décolorait pas, c'est que le oya-nure employé ne serait pas assez riche, et il faudrait alors en ajouter jusquecomplète décoloration et même un peu en excès,
– i05 –
t'{eurde!a cave. Cetteanodes'attacheparunMconductearbien
propreà sesextrëmitës,qui la relieà l'agrafeduderniercharbon
ou(tu dernier cuivre,en unmotau p6tepositifd'unebatterie
galvanique.
– t06 –
Sur ta 6prd supërieufde!acaverègneunegaieriedeiaitoabtenisotéedefanode, et quiserattachepar unsecondconduc-teuraudernierzincoupotenégatifde la mêmebatterie.
Lorsqu'onveutintroduiredansie bainlesobjetscuivrer, onles suspendà l'aide d'un 6! oucrochetd'unelongueurconve~nable,à uneforte tr~e de laitonbien propre,qu'onposeentraverssur la euve,demanièrequesesdeuxextrémitésviennents'appnyersurla gaîeriede~uivreet établissentainsilecontactavec!epoïenëgat&
OndisposeainsipwaHHemeMïesunes auxautresunesériedetringlescha~ëes'a'o~; ~is il fautavoirleplusgrandsoinqu'aucunobjet àCBiweTaepuisse touche)'l'anode,le plus mi-nimecuntactsuffisantpourarrêter immédiatementtouteaction.
Hvasansdirequelesobjetsaurontétépreaiabiementdécapésparlesmoyensdécrits.
Lorsqu'onne déposequ'unecouchemincedecuivre,elle pré-senteunaspectbrillant qui permet.apresséchage,dela consi-dérercommeterminée maissi rope~oa seprolonge,le dépôtapparaîtplusoumoinsmat, en!'a!sondesoa~paisseu)',eti!fautavoirrecoursaugratte-bossepoafïeBMMaeraubriUant,si c'estnécessaire.
Lebainqui fonctionneà chaud(fig.?9) est disposédansunvasedegrèsoude faïence,chaufféaubain-marie,ousimplementdansunechaudièrede fonteémaîiMequ'onchauffeà feunu.Lesparoisinternessont égalementtapissées.d'uneanodedecuivrerouge se relie au pôlepositifdécapite, et le rebordde lachaudière~aduitd'un vernisisolantou revêtu d'un cercledebois,supporteM ee~e <5aeai~Mqui communiqueau potenégattfet sur tequeiMeNaents~ay~f les tringleschargéesd'obje~à<mîvre!.
La méthodeà chaudest ÏManeoapplus rapide;elleconvientsurtoutpourles objetsqu'onne pentquedifficilementdécaper,parcequ'ellelesdégraissepromptementen vertudei'àicahnitédubain.
Lescarrésdeclefsde montre,lesgarnituresde porte-monnaieetautresmenusarticlesserontcuivréspar cetteméthode,si ontientà avoirunebonneadhérence.
Pour le cuivragedes objetsenfiléspar paquets,commeles
–iOT-
p)amesm6t&HK{ues,parexemple,an!ieude tessuspendredans
Ïebain,t'f)perateurlesaccrocheatt9! nëgaUfde lapile,eCtecant
cedernier~tamain,il les agiteet les remueentoussensdanste
bain pour faciliterle dép&tet faire changerfréquemmentles
pointsde contactque les objets peuventavoirentreeux.Cette
agitationpermetd'auteursd'agiravecuncourantplusénergique,sanscraindreque la beautédudépôten soitamoindrie.
Lesmenusobje!senzinc,conuneagra!es,ctous,semences,etc.,seront disposésdansunepassoireen grès (8g.80)au fondde
laquelleest attaché unsimplefitde zincoudecuivrequi,res-
sortantparle manche,ira se relierau conducteurnégatifde la
pite.Il suffiraqu'un seutdecespetits objetstoucheau <itde la
passoiKpour quetoussoientsoumisà l'actionducourant,puis-
qu'ilsse touchententre eux.Si te fonddubain est métallique,afind'éviteraveclui le contactdesobjetsquipourraienttraverser
les trousdela passoire,onappuiecettedernièresurunmanchon
creuxen faïenceou en porcelaine.Unpota confituressansfond
remplittrès-biente but.
–108––tUO
L'expérienceM'adémontréquecette mëthodeétait de beau-couppréM)'ab!ea remploidestrémiesmétriques, quiabsorbent.
à ettesseulespresquetout !e d~pct,surtoutlorsqu'ellessontenr.y. .r. "~u,,
cuivre ou en laiton.
Pendantl'opération,on ~oc~esouventlesarticlesdansla passoire,commeonlefaitdes légumesdansune poèteil frire.Cemouvementchangelespointsde con-tact et ramènetourà tour lesobjets!tlasurface.
est bon, pour les petits articles,de
placer,autantque possible,l'anodeao.dessusde l'orificede la passoire,maissansqu'ettccommuniqueenaucunpointaveclesobjetsà cuivrer.Lafigure8t re-
présentet'anodeconvenabledansce cas.Pendantla marche de l'opération,le bain attaqueet dissout
lentementl'anodede cuivre;mais,danscecas, la théorien'est
–!(? –
pas d'accordavec lapratique,et-cettedissolutionnesuMtpas
pourremptacertesperteset entretenirtes liqueurs&saturation
convenable;il faut,quand te dépôts'enbctueavec tropdéten-
teur,~MM!<<you enrichirle bainpar l'additiond'unecertaine
quantitéd'acétatedecuivre et d'un poids égal de cyanurede
potassium.Quetquespraticienssubstituentà l'acétate de cuivre,les uns
!e soifate,tes autresle cyanurede ce métal.Le premierdoit
être rejetéà causedesa tropgrandeacidité,quidétruitenpure
perteuneportiondessels dubain; te secondestd'unprixbeau-
couptrop élevéetne donne pas un résultatplus satisfaisant
quel'acétate,quejepréfère,parcequ'aubonmarchéil jointune
neutralitéparfaiteet une grandefacilitédedissolution,etquel'acétatedepotasse,de soudeou d'ammoniaque,qu'il formepardoubledécomposition.n'apporte aucuntroubiedanslamarche
desopérations.
Onpeut encorese servirdu carbonatede cuivre récemment
précipité,qu'ondissoutdansunequantitédecyanuresuffisante
pourle décolorer.On ajoutece mélangeau bainépuisé,pourlui rendreses qualités premières;maisil vaut mieux,au lieu
d'attendrecet épuisement,l'entreteniren y ajoutantde tempsen tempsonepetitequantitéde cecyanuredoubledepotassiumet de <'M'we.
Lorsqu'unbaina été tropsouventrechargédesels,il devient
tropdenseet se taisse difficilementtraverserpar i'éiectricite.Lespiècesqu'ony plongese couvrentma!oupoint,quoiqueles
proportionsentrele set de cuivreet tes dissotvantssoientbienobservées.H suffit,pour lui rendreses quatités,del'étendrede
plusoumoinsd'eau.
Lorsquel'anodeprésente trop de surfaceou qu'elle reste
plongéedanslebaininactif,ellechargetropdecuivrela tiqueur,et celle-ciprendune teinteverteou bleuequ'il fautfairedispa-raîtreavecunpeude cyanure.
Quelquefois,au contraire, ('anodes'encrasse,se recouvred'unecroûtebrnnatreou blanchâtreet ne se dissoutplus; le
bain,s'appauvrissantalors,finitpar ne plusdonnerdecuivrage.Il faut,danscecas, y ajouterde la solutiond'acétatede cuivredansl'ammoniaque,jusou'~ceque la colorationbtcueou verte
– tM –
decette dernièrecommence&disparaîtreavecdifHcutté.Sioaoutrepassait!a mesure,it faudraitajouterunpeu do cyanure.Bref,an opérateuronpeuperspicaceet~bservateurpourratou-
jours,avec-ducyanureet unsel de cuivre, maintenirles sab.stancesdesonbaindansunéquitibreconvenaNe.
Nousne termineronspas le cuivragerouge sans dire quequelques-praticienscuivrentl'argent avantde te dorer, tant
pourdonnerau dépôtunesotiditéplusgrande,quepouréviter,disent-its,que les anglesneblanchissentaussivitepar le frot-tement.
Lesgrossespiècesd'orfévrerieenargentsontcuivréesparl'undes bainsque nousvenonsd'indiquer;maisi! n'enest pasdemêmedes très-petitsobjets,qu'onse contented'enfileravecuntilde feroudezinc,ou simplementdemélangerdansunepas-soire,avecde la grenaittede l'un oude l'autre de cesmétaux,pourplongerensuitependantquelquesminutesletout dansunesolutiontrès-faible,maistrès-acide,de sulfatede cuivre.Leferou le zincse dissolventalors pourprendrela placedu cuivredans la solution,et celuici vas'appliquer avec continuitéetadhérencesur tesobjetsd'argent(t).
Lorsquel'objetcuivréest destinéà Jadorureouà l'argenture,il fautimmédiatementle porterau bain,sansséchageni gratte-bossage,mais après l'avoir passé rapidementà l'azotatedebioxydedemercureet rincéà l'eaufraîche.
(t) Ceouivrageestd'unemagnifiqueteintet~o pure.
CHAPITREX
ef!VttACË JAUKJE OU m-fMiïSACE
Cuivrage jaune ou la.itonisag'e
Le cuivragejauneoumiTOMSAGEest danslesarts d'unusage
bienplusfréquentquelecuivragerouge;ainsi,on l'appliquede
préférenceauxmenusarticlesfabriquésenferouenzinc,etdont
tessimilairesse rencontrentdansle commercepresquetonjours
en laiton, maisà un prix plus eteve têts sonttes vîsà bois,
lespitons,les agrafespourrobes, les pâturesde me~es, les
(Usde tousnumérospourchapetetset une muMtudedfautres
objetsdeplusoumoinsde volume,qu'onfabriqueenferouen
zincet qa'oKe~~M~~ js~ ï~ MteressemMer&ceuxen
vëritaMCMtMF.Dopï~ teas les fabricantsde ~'0!tM-comp<M!<Ma,lampes,
lustres,péages, statueset statuettes,en Z!NC<?alliagesmé-
tatHqKe&d~~îeur intrinsèqueaBatcg~ commencent.par cui-
vreren jauneces articlesavant de les bronzer.(Voirle -Cron-
M~àsonchapitrespeoiat.)Outreque lesbronzeschimiquessontsur le laitonisaged'une
applicationbeaucoupplusheureuseet tacite,cetteopérationa
encorel'avantage,lorsque,de parti délibéréou par l'usage,le
frottementdécouvreunepartie du métal, t'avantage,dis-je,de
hisserapparaîtreunebelle couleur jaune, commesi toute la
–~2–11::
pièceétai~enlaitonouenbronzevéritabte(c'est-à-direen alliagedecuivreetzinc,oudecuivreet etain).
Lesopérationspréliminaires,pour.les piècesà laitoniser.et
leurterminaison,sontabsotumenttes mêmesquepour le cui-
vragerouge la dispositiondesbainsetappareilsestaussia peuprèssemblableet appropriéeà lanaturedesobjets,lesformules
seulessontdifférentes.Onlaitoniserarementa chaud.Certainesindustriespréfèrent
cependantce moyen;parmielles,citonsles laitoniseursde fils
deferondezincenbottes,qni se.trouventmieuxd'opérerdansdessolutionsà 85ou60degrésde chaleur,et nefonttremper il.la foisdanslebainquela moitiéou les deux tiersdela bottede
ntqn'itsveulentcuivrer.
Leurbainestdisposédansdemandes cuvesm tôte de fer
(6g.82)chaufféesparunpetit fourneauouunbouiUeur;cettecuve
esttapisséed'anodesdelaitonquise relient aupô)cpositif d'une
– H3 –
8
batterie.Surte sensdesa longueur,cette cuvereçoituneforte
tringtedecuivrequis'appuiesur ses deuxrebords,maisonest
isoléepar deuxtubesde caoutchoucdont on a coiffésesdeux
bou!&.Cettetringleestretiëe parune agrafeau conducteurné-
gatifdetabatterie.Pour laitoniserles bottesde 8tde t'er,on commencepar les
délierdu (Uqui rapprochetous lescontours(lafigure83repré-
senteunebottetellequ'on!a trouvedans le commerce,ta figure
84montrecettemêmebottedéliéeet préparée),puisonattache
les deux bouts qui la commencentet la terminent, et on
emprisonnetouslescontoursdansun seulcoûtai qui lesmain-
tient, touten leurpermettantdes'écarterà unedistanceconve-
nablepourlesuccèsde l'opération.Danscet état, on décapele fil de fer à l'acidesulfurique
étendud'eau,ensuite,l'appuyantsur unegrossechevittcronde
((ig.85)fixéedanstemnret sur laquelleonpeutle fairetourner
aisément,ente frotteavecunebrosserudeet dusableoudu grès
mouillé,puis on le cuivre d'abordenrouge,dansunappareil
semblableà celuiquenousvenonsde décrirepourtelaitonisage;
enfinonle porteau baindecuivrejauneet onl'yintroduiten te
passantparunedesextrémitésde la tringlequ'onsoulevéà cet
etret.Oncomprendque, dans cette position,une partieseule-
meotde la bottede filptongedans le liquideet se Mtonise.ti
s
– ii4 –
snf5t,pour tecoivKppartoutet ~'Mema~~eaniîoBme,de !at
faire,fairede tempsà autresurta tringledesdemiou desquartsd'évolutionqui amènentainsisuccessivementdanstebaintoutes
les partiesde labotte.L'expériencea démontréqu'enplongeantla botte tout entièredansle liquide,ce quiestiacite eadonnant
à la tringle la formeci-dessous(ng.86~,on réussitbeaucoup
moinsbim. Oacomprendd'ailleursqu'il est bien moinsaisé,pourcelui qnisurveittel'action,deséparerles contoursen lesétalantplus onmoinssur la tringle.
Cesfilslavéset sécMs~'a<Mpdi~!&sciure,puis~Jf~m<~sontensuitepassésh MHsreBaartMN-<&amerle ~tea~~poli &r8Lenv~'ttabtelaiton.
Ontaitoniseainsiles &&:<&s<m~à &faMcationdeschape-letsdeSaornu)',et d'unetBiaNSN)i)ed'aMtrespetits articles.
On taitornse(iga!eNentdiî~EMtlesNsdelaitonoudecuijMe
MMge,pour leur dotMMBdiss.nuancesdiverses;.Les ?<?? dits
d'AllemagneondeLyoa,dontonMt lapassementerie,lesepau-lettes,.etc., etc.,sontainsitraités,soitpourlespréparerà la do-rureouà l'argenture,soit mêmepour les colorersimplementd'uneteinteptnsconvenableque!ecuivrerougeou !e laitonlui-
même,et ils sont,aprèstréfilage,vendussouslenomd'or/a«.E.Hest bienentenduque,danscecas,la compositiondu baindelaitondoit avoirune fomnuespéciale,donnantpar lapileun
dépôtdont lacouleurse rapprochede cellede l'or.
– us –
Formules des bains de laiton
La plupartdeslaitoniseursemploient,depréférenceau cya-nurepur,le cyanureordinaire,quiest d'unprixmoinsélevé,et
quisuffitdanslaplupartdescas; maiscommerienn'est plusva-
riableque le titre, c'est-à-dire la propriétédissolvantede ce
corps,it estimpossibled'assignerenpoidsexactuneformuledu
bain de laitondansla compositionduquelil entre.Nousdevons
doncnousrésoudreà donnerun moyend'obtenirunbainavec
uncyanured'unerichessequelconque.VoicicommentonprocèdeOndissoutensemble,dansdix litresd'eauordinaire,
soit2SOgrammesïtesulfatedecuivreet 2SOa 300 – desulfatedozinc,ou bien)2S – d'acétatedecuivreet i2Sa.iSo – deprotochlorurede zincfondu,
etony ajouteunedissolutionde1,000grammesde carbonatede-
soude,qui yproduitimmédiatementun abondantprécipitéde
carbonatedecuivreet dezincqu'on laissedéposer.Lorsque le
dépôtest effectué,on jette !'eau qui le surnageet on la rem-
ptace,à deuxoutroisreprises,pardenouvelledontonsedébar-
rassepar décantation,quandledépôtestreformé.
Enfinonversesurle précipitédix nouveauxlitresd'eau, dans
lesquelsona préalablementfaitdissoudre1kil. decarbonatede
soudeet 500grammesde bisulfitede soude,puis dans ceme-
langeonajoutepeuà peu, et enremuantavec une tigede verre
oude bois,ducyanuredepotassiumordinaire,jusqu'àce quela
liqueurs'éctM'eissecomplètement,ou toutau moinsne laisseen
suspensionque le fer quecontientïe cyanur ordinaire et qu
troublela liqueuren grisnoMtre.Danscet état, on ajoute un
petit excèsde cyanureordinaire,25 à 30grammes, pourrendre
la liqueurplusconductrice.
Pour lespersonnesqui emploientle cyanurepur, ou tout au
moins les cyanuresordinairespréparés suivant nos formule
(voirlemotCyanure,an chapitredes PROMiTscannocEs)et
–it6–
partant de compositionsbien connues,voiciquelquesrecettesdont une pratiquejournalièreme permetde garantir l'effi-cacité.
Pfem~e~M'm«!e.
BAIN DE LAtTO~tSANE A FRO!D POUR TOUS MÉTAUX.
Carbonatede cuivre(récemmentpréparé). tOOgr.Carbonatedozinc(récemmentpréparé). MOCarbonatedesoude(cristauxdesoude). 200Bisulfitedasoude. 200Cyanuredepotassiumpur. 200Acidearsénieux(arsenicblanc,mortauxrats). 2Eau ordinaire. 10litres.
Pour préparercebainonprocèdedelamanièresuivanteOnfait dissoudre,dans un pot oudans un baquetcontenant
deuxlitres d'eau,iSOgram.desulfatedecuivreet iSOgram.desulfatedezinccristallisés;on y ver.<eensuiteune solutionde400grammesdecarbonatedesoudedansunlitred'eau. Par lecontactdesdeuxliqueurs,il se formeimmédiatementun préci-pitéverdatre qui n'est autreque le mélangede carbonatedecuivreet de carbonatedezinc. Onagitebienetonlaissedépo-serpendantquelquesheures.Onjette alors le liquidequisur-nageet quicontientle sulfatedesoudeinutileà l'opération;onverseensuite 9 litres d'eausur les carbonatesdecuivreet dezinc,et ony ajoutelebisulfiteet lecarbonatedesoude.Enfin,onfaitdissoudreensemble,dans un dixièmelitre d'eau chaude,lecyanure de potassiumet l'acidearsénieux,et on verse celiquide dans le mélange,qui se décolorepresqueimmédia-tement et constituele bain de laitonisage,qu'onfiltre si be-soinest.
La présencede l'acide arsénieuxdanscebain a pourbutdelui fairedéposerun alliagebrillant.Si la quantitédecetacidearsénieuxétait tropconsidérable,le députseraitblancou grisd'acier, et il n'est pa<:raredevoirlesbainsentièrementneufsdéposerun cuivrede cettenuancesur tespremiersobjetsqu'onleur confie maisit nefautnullements'eninquiéter,car ta con-leur jaunereprendbientôtle dessus.Leslaitoniseursdisentquel'acide arsénieux~cra~g lesbains,parcequ'il lesempêchede
in –
produireundépôtmatouplutôtparcequ'ense transformantenacidear~~M il s'opposeau dépôtdesoxydesdecuivre ou dezinc.Onpeutremplacer!'acidearsenie"xpar un arsénitesolu-ble quelconque,celuide potasse,de soudeou d'ammoniaque,maisatorsil faut doublerta proportion.C'estencorele cas de
répéterque ces bainsont une marched'autantplus régulière
qu'ilssontplusvieuxet ontété ptussouventremontésensets.Lesbainsde laitonisageà froidsontordinairementcontenus
dansdegrandescuvesenboisdoubléesà {'intérieurd'unefcuittede gutta-percha,quirésistelongtempsà leuraction.Lesobjetsà laitonisersontsuspendus,au moyende crochetsde cuivre,adesbarresdumêmemétatplacéesentravers,surle rebordsupé-rieurde tacuve,et communiquanttoutesau dernierzincd'unebatterie.Lesparoisde ces cuvessont tapisséesde ftuillesdelaitontoutesreliéesensembleet s'attachant, parun pointquel-conquede leursurface,au fil conducteurqui part du derniercharbonde labatteriegalvanique,dont la forceest calculéesurta surfacedesobjetsà laitoniser(8g.87).
Théoriquementpartant,un pareil bain devraits'entretenirde
lui-même,c'est-à-direque lesanodesoulamesde taitonqui ta-
pissentia cuvedevraient,sousl'influenceélectrique,se dissou-dre pourreparerexactementles pertesque fait la solutionencouvrantde laitonlesot'jetsplacésà l'autre pote maisl'expé-riencedémontrequ'il n'enest pasainsi, et qu'il f~utde tempsen tempsaiderà l'entretienparde nouvellesadditionsde sel de
cuivre,de set de zincet d'acidearsénieuxdissousdans le cya-nuredepotassium.I! est presque impossibled'indiquer des
quantitésexactespourcet entretien; l'ouvrierintelligentverra,soit à l'activitédu dépôt, soità la couteur du laitonisage,quellessontlessubstancesqui doiventdominerdans ces ad-ditions.
Sile dépôtest trop lent,il essaietasi sonbainpeut prendredessetsdecuivreet dezinc,sansadditiondecyanure.
Si le bainfaitun cuivrageterreuxou ocreux,et surtouts'il auneteinteverteoubleue,il ajoutera du cyanure seul,jusqu'à.décoloration.
Si le dépôtest tropmatet inégal,il faudraun peud'acidear-sénieuxdissousdanstecyanure.
~8– us –
St!e dépôtest ~'opMNge,i! a.)0ute)'adusetdezincseulou
dissousdnnslecyanure.Si le dépôtest trop blanc ou Manc-vet'dâtre,il ajouteradu
sel-decuivreseulQ&dissousdanste cyanure.
Enfin,lorsque,après untropfongusage,sonbain,aprèsai~ardissousunetropgrandequantitéde sels,auraacquisune den-sité tropgrandepourse laissertacitementtraverserpar lecou-rant galvanique,il fandral'étendred'em jusqu'àce qu'i! re-prenneunemarcherégulière.Ladensitéd'unbainde laitonpeut,sans iBCsnvënient~varierde8 degrés&i'aréomëtreoupèse-selsdeBeaumé.
H est bien entendu que les piècesà laitoniserserontpréa-lablementdégraisséeset décapéess'il y a lieu. Si, malgrécela, le dépôt de laiton s'effectued'une manière irrég~lière, elles seront sorties du bain, rincées, gratte-bossées~'oir lechapitre Gratte-bossage),et remisesau bain jusqu'à
– u& –
cequ'eiifs aient acquisunecoucheconvenable,commeépais-
seur et commecoûteuxEnfinelles seront gratte-bosséesde
nouveau,si besoinest, passéesà l'eau bouiiiante, sechees&ia
sciure de bois blancchaude,et enSn mises à l'étuve. Ces
trois dernièresmanœuvressont de rigueur pour les pièces
creuses.Voicimaintenantd'autresformulesde laitonisagebaséessur
l'emploidu cyanureordinaire,leseulqui existâtlorsqueje pu-
Miaila premièreéditionde cetouvrage.Ungrandnombrede
iaitonisenrsont l'habitudede !em'emploiet serontbienaises
probablementde tesretrouverici.
.CMM~rns/<M'mM~.
BAIN DE LAITON POUR LE FER, LA fOXTE ET [-'ACtER.
Lebainpourle laitonisagedufer,de la fonte,de l'acieret de
i'ëtainse composedelamanièresuivante
Ondissoutensemble,dans8 litres d'eaudouce,oumieuxd
pluie
BisuMtadesoude. 200gr.
CyanuredepotassiumN<*2. SOO
Carbonatedesoude. 1000
Et à cettedissolutiononajoutela suivante,faitedans2 litres
d'eau
Aoëtatede enivre. <2Sgr.Protochlorurede zincneutre. iOO
Lesdeux Hquenrssedécolorentpar leur contact.(L'emploi
de l'ammoniaquedoitêtrerigoureusementécarté des hains de
laitonisagedu fer,aumoinspourlesbains froids.)
Tfo~me~bnnK?~.
BAIN DE LAFEON POMt M ZINC.
Eaudouceoudeptuie. 20Mt.oulitres.
Bisulfitedesoude. 700gr.
CyanuredepotassiumNa2. tOOO
MO–
Acettedissolutiononajoutela-suivante
Eau. SkiLoutitres.AcÈtttedccutvre. 3SOgr.Protochtoruredezinc. 350Ammoniaque. <00
Le bain filtréest incoloreet donne,sous l'influencede la
pile,unetrès-betteteintede laiton.Onvariecette teinteen plusrougeou enplusvert,enaug-
mentant,auxdépensde l'antre, unedesdeuxproportions,celleducuivreoucelle duzinc.
Hvasansdirequel'anodeesten laiton.L'écuei!dulaitonisage,surtoutdanslesbainsdepetite dimen-
sion,gtt dansl'obtentiond'une couteurde laitonconstammentuniforme.Oncomprend,eneffet,quele courantgalvanique,dé-
composantsimultanémentdeux sets de résistancedifférente,doit,selonsonintensité,varier à l'infini la décompositionet,parconséquent,lesnuancesde l'alliagedéposé.Lapratiquedé-
montrera,eneffet,qu'uncouranttropfaibledécomposeengrandepartiela solutioncuivreuse,sansattaquersensiblementcelleduzinc,et qu'il enrésultealors undépôtrouge;et qu'un courant
tropénergiquedécomposetroprapidementla solutionde zinc,etdéposeunalliageblancoubtancMeu&tt'e.
C'estsurtoutdanslesbainsrécemmentpréparésqu'onsignatecesphénomènes,et il n'est pasrare devoiruncôtéd'unemêmepièce,cetui qui regarde l'anode, recouvertd'un beaucuivre
`
jaune, tandisque ta taceopposéen'areçu qu'unecoucherou-
geatre c'est l'indiced'unemauvaiseconductibilitédubainquinetardepasa serégulariserpar unpeud'usage.
Onremédieau premier inconvénient,cotai d'undépôttroprougeparsuite de la faiblessedu courant,soiten augmentantle nombredesélémentsde la batterie,soit en augmentantlaforc~desacidesde la pile, soit enfinen diminuantlenombredesobjetset la quantitédes surfacesà laitoniser.Onremédieàl'excèscontraireen diminuant le nombredes élémentsdelabatterie, ou simplementen augmentantles surfacesà re-couvrir.
Onmodifiele dépôtdu bainen substituantà l'anodedelaiton
–i2i –
tantôt unefeuilledecuivrerouge,tantôtunefeuilledezinc,ou
simplementenaccrochantcesfeuillesà l'anode.Demêmequ'unbaindecuivrerougesechangeraitrapidement
enbainde !aiton,sousi'tnuuenced'uneanodedezinc,demêmeunbain de laitondeviendraitbainde cuivrerougeen présenced'unelamedecederniermétal.
Ladispositiondesbainsde laitonvarie&i'infmi,avecla na-turedes objetsa taitonispt';mais il est toujoursbon de s'ar-
rangerde tellesortequetousceuxd'unmêmebainse trouventà desdistancessensiblementpgatesde l'anode.Onpourra,pourlespetits articlesqu'on peut suspendre,diviserpardes lamesdecuivreunecuveenungrandnombredecompartiments(f)g.8T),
desortequechaquetringle chargéese trouveentredeuxano-
des, ourecourir à des petitsbainssépares. faut,si cela est
possible,enlevertesanodesquandle bain nefonctionneplus.Quantaux menusarticles qu'onne sautait enfiler, tels que
–~32–.
clousde meubles,visà bois, pointes,etc., etc., onles faità h
passoire,commeil a étédit pourle cuivrage rouge.Pour que le laitonisagesur zincet sur fer présentequelque
solidité,il faut-luidonnerassezd'épaissear,le gratte-bosser,lerincerà uneeaulégèrementalcaliniséepar quelquesminimesdechauxvive, et le sécher bien complètement&l'ëtuve, quirehaussesonéclat et sa couleur.Maisle plus souventon se
contente,surtoutpour les piècesqui doiventêtre ultérieure-
mentbronzées,de leurdonnerla couleurdulaiton,en les lais-santaubainde 10à 2Sminutes.
Nousneconnaissonspas de bonlaitoniaageparvoiede simpletrempe onimitecependantla couleurdu cuivreïaune, sur lesmenusobjetsde feroud'acier, en les baquetant(voirà la table
pourle baquetage)longtempsdansla solutionsuivante
Eau. t titre.Sulfatede cuivre. 4 ou5gr.Protochlorured'étaincristallisé,mêmequantité.
Onvarieégalementles nuances,en modiBantlesproportionsdecesdeuxsels. C'estparun procédé analoguequ'onjaunit, à
Laigle,les ~N!)glesde :ferdites 'ea~bnMeaae~et les grossesepingtes.atfxpëlees!6om<MHHC'et ~u'cme!!<pMe'enBretttgneauneKoya'gS4htibe!MB.
CHAPITRE XI
ETAHAGE– ETALAGEGAt-VAMQCE.– ETAMASEPARVOtE
MEMCBMAFFtNtTE– FONTBAMENTINE
Etamage
Nous avonsdit que, commele cuivrageet le laitonisage,
rétamageétait souventun complémentdedécapagepourpré-parer certainsmétauxreMies, commela fonte(te fer, à rece-
voir tes couchesde métauxplusprécieux.Nonspourrionsdonc
nousbornerà donnerlesmoyensd'appliquerl'étainsurlafontemaiscommel'étamageobtenu,à titrederësuitatSnai,sur une
infinitéd'objetsde toutenatureet detoutedimension,constitue
aujourd'huiune industrie très-considërabte,nouscroyonsêtre
agréableetutileenmêmetempsà ceuxquis'occupentd'hydro-
plastie,endécrivantavec détailsles moyenset procédésquiconduisentau résultat.
L'étamagepar voiehumides'effeetuepar troisméthodesbien
distinctes(<)i" PARÉCHANGE,c'est-à-direpardissolutiondansuneUqueur
stanniqued'unepetitequantitédumétalplongéquidéplaceune
(1) J'ai pris, soit en mon nom ae~, soit avec M. E. Bouclier, divers brevets
pour les procédés d'étamage qui vont suivre; mais ces brevets sont actuelle-
ment tombés dans le domaine publio.
–124––IZt–
proportionëquivatented'étain, :aque!tevients'appliquersurcequireste duméta!immergéet te recouvred'une coucheadttë-renteet continue.Ceprocédén'oHrequepeudesolidité; c'estune espèce de blanchimentd'étain analogueau blanchimentd'argentet à la doruredite parmïme~'oK,dont nousparleronsplustard.
2" P.mvoieGALYAMQUE,c'est-à-dire par la décompositiondecertainessolutionsstanniquesà l'aidede piles séparéesdes ti-queurs.Cegenred'opérationrentredanscequenousavonsdéjàdécrit&l'occasiondesdépôtsdecuivrerougeet delaiton.
3° PAnVOIEDESUBSTITUTIONOUDEDOUBLEAFFMrrÉ.CequiHgai(!equ'enimmergeantenmêmetempsdansla sotmionstan-niquedeuxmétauxdifférentset qu'ony maintienten contactcommele zincet le fer, par exemple,le zinc, au lieu de s'é-tamercommeHt'eût fait danste premierprocédépa<-ee/Mn~,ie zinc,disons-nous,se dissoudrapour prendre,dans le corn.poséchimiquequiconstituetebain, taplacequ'occupaitt'etain,et forceraainsicedernierà allertapisserencouchesadhérente!;homogèneset continuesle fer qui se trouveplacé en mêmetempsdansla liqueur.
BAtN D'ÉTAMAGE DU FEtt PAR ÉCHANGE.
Cepremierprocède,surtoutlorsqu'il s'appliqueau fer,pré-sentepeud'importance,puisquela ténuitéde la couchenesau-rait préserverde l'oxydationle métal recomert il convientsurtout, commecomplémentde décapageet de préparation,pourtesdépôtsplusépaisquedoiveutultérieurementcCectue)'lesdeuxautresprocédés.
Pourpréparerun bainpropre&cet usage,ondissoutàchaud,dansunemarmitede fonteémailtéecontenant20 litres d'eaudouce
Alunammoniacal(sulfateacided'alumineet d'ammoniaque ). 300gr.
Protochlorured'étainfondu(seld'étain). <0
Aussitôtque la dissolutionest bouillante,onyplongetesob.jetsde ferpréalablementdécapeset rincésà Feau{ra)cnc;ils y
– 12S –
recouvrentà Hnstaat d'unepelliculed'étain qui présenteunebetteapparencemate et blanchequ'onramenaau brittantpartebaquetageoHtesassage.
Onentretientle bainà l'aidede quelquesfaiblesportionsdex protocMtorured'étatnfonduqu'on ajouteàmesurequ'ils'épuise.
Cebainestaussitrès-proprea t'etamageduzinc;mais,comme
pourle fer, lacouchen'offrepasassezderésistancepours'oppo-serà l'oxydation.Si lesobjetsainsiblanchisou étamésprésen-tentd'assezlargessurfaces,on a recoursau gratte-bossepourleurdonnerdubrillant,
Onpourrait,pourt'etamageduzincparvoiedesimptetrempe,remplaceri'atunammoniacalpar un autre alunquelconque,et
mêmepar te sulfate-acided'aluminesimpte; maisl'expériencedémontrebienvite qu'iln'en saurait être ainsi pour le fer, tafonteoul'acier.
Lorsquel'on veut,à l'aide de la solutionci-dessus,étamer? d'autres métauxque le fer oule zinc,il faut faireintervenirta
pile,et, dansce cas, je,préfèreavoirrecoursauxtiqueursspé-cialesquejevaisdécrirepourcetusage.
& ÉTAMAGEGALVANIQUE.
On peut l'obtenirà l'aide d'un grand nombrede solutions
stanniques;mais lesrésultatsobtenussontplusoumoinssatis-faisantset surtoutplusOumoinsaptes à pénétrerdans l'indus-
trie,tant au pointdevue de la commoditéde l'opérationetduprixde revient,qu'àcelui de!asottdite et de lablancheurdel'étamage.
gLebainquim'apararéunirau ptushautdegrétouslesavan-
tagesquerecherchet'opërateursecomposede:
g Eaudepluie,oumieuxdistillée. SOOlitr.
g Pyrophosphatedesoudeoudepotasse. Skil.Protochlorured'étaincristttHisé. 600gr.
g Oumieux,lemêmefondu,pourlepriverd'acide. 500gr.
gOndisposel'eaudansunecuveentièrementdoubléedefeuilles
ouanodesd'étainreliéesentre elleset communiquant,à l'aided'unréophore,au potepositif(charbon,par exempte)de lapile.
– i26–
Oa yverseiepyfopbosphat&depotasseou de soude;onagitejusqu'àdissolutioncompote.Ondispose,sur un tamisde toilemëtat!iqueen cuivre,te protochlorured'éta!n,et on l'immerge&moitiédansta sotntion ilseproduit immédiatementMnabon-dantprëcipitebtanclaiteuxqui ne tarde pas à disparaîtreparl'agitation;oncontinueainsijusqu'àce que tout le seld'étainsoUdissous.jHrestealorsunJtiquidecIairetincoloreoulégère-mentteintéen jaunequiconstituele baind'étamage il n'yaphisqu'àdisposer,sur lestringlesqui se relientaupôlenégatifde la pile,lesobjetsqu'onveutétameret qu'onapréalablementbiendécapés.
Lesanodesne sufBsentpas a entretenirle bainà saturationil faut,quandtedépôt se ralentit, ajouterpar petites partieségaiesdusel d'étainet dupyrophosphatela dissolutiondecesselsdoit toujourssefaireà l'aidedu tamis,pouréviter quedesfragmentsde protochlorurenetombentau fond du bain,et,s'entourantd'unecroatepeusoluble,n'ydemeurentà peuprèsintacts.
L'étamagequ'onobtientainsisur tousles métaux,avecuneégalefacilité,joint à une soliditéconsidérableun aspectmatet blancquileferaitpresqueconfondreavecl'argent tui-memeSi l'on ventunesurfacebrillante,on a recoursau gratte-bosseeouaubrunissoir.
Il faut employer,pour la réductiondeces bains, un courantassezénergiqueet commelespilessontengénérâtd'unemploiet d'un entretiencoûteux,nouspréférons,pour l'étamagedes`grandset despetits objets,la troisièmeméthode sur laquellenous nous étendronsdavantage;c'est d'ailleurs aujourd'huipresquela seulequenous mettionsen usagedansnos ateliers.
ÉTAMAGEMRVO!EDEDOUBLEAFFtNEtÊ.
Lebainpropreà obtenirl'ëtamagepeutvarierà l'infinidanssacomposition;maisvoicideuxfbrmufesqui atteignentrapide-mentet s&t'ementlebut. Faisonsremarquercependantquenouspréféronsdebeaucoupla seconde,quin'a d'autre inconvénientquedereposersur l'emploid'unselquetouslesfabricantsn'ob.tiennentpastoujoursd'unecompositionbien régulière.
– iS? –
i~M~m~~
Eaudistillée. MOIftr.Crèmede tartre (hitartratede potaaee)~ 3 kil.ProtocMorarod'éttun. 300gr.
Onfaitdissoudrela crèmedetartre pulvériséedans200litresd'eauchaude,ondélaieà part lesetd'étaiadans100litresd'eaufroide,on mélangetesdeuxdissolutions,quis'éctaircissentcom-
ptëtementpMtCMFcsntaetat fournissentun liquideà réaction
fortement a~qufcoBs~tfmle bain.
J~amNMformule.
Eau (E~n~a. 300!itr.Byophoaptata~~eOMaanu desoude. 6 kil.PMtocMaMze<??!&&cristatûaô,o'est.&-
diMaMi&t < t 600gr.Lem~mSm&MMM~em~N.. ZHLMOgr.
Ondissoa.tt~~atea'iBSot~~pssarttn tamismetattique,etaprèsagitatMnit resteun tiqt&teclairqtHest lebain.
L'uneou l'autredeces dissolutionsest disposéedansunton-neaudéfoncépar lehautet d'unecaps~ëa~EsB~&.Cetonneau(8g.88)reçoitàlapartielatéraledesabaM, amsadeshauteurs
différentes,les deuxtubes d'unpetft oca~Mr demétaldisposésurunfourneauencontre-basdufondd&ta cuve le tubeA,quiaffleurele fonddu tonneau,plonge, parson autre extrémité,presqu'aufonddu bouilleur; le tubeB, au contraire,cetuiquipénètreplus hautdans tacuve, à 6 ou8 centimètresdu fond,partdusommetmêmedubouilleur; enfin, ce bouilleurporteencoreun troisièmetubeen $ qui sert à préserverl'opérateurd'uneexplosion,au casoiUi ~.auraituneobstcuctiondes tubes
quifontcommuniquerle tbaHeauet le i)oait!eM'.
Oncomprendsanspeinequeteschosesétaot ainsidisposées,et le liquideremplissantta cuve et le bouilleur,si nousvenonsàchauffercedernier,te liquidequ'ilcontient,sedilatantpar la
chaleur,deviendraplus léger et monteraau sommetde la cuvepar le tubequi débouchele plushautdanscette-ci; maisenmêmetempsle videsera eomMéparune égaieportiondeli-
i~8–
mfnfntxe tntuquidefroid,et parconséquentptas tourd,qui rentrera de lacuvedanstebouilleurpar le tubequi plongeau fonddecelui-ci.Hs'étaMradoncamsmntNouvcmeRtdech'cu}atimperpétuellee
quirapporteraconstammentlesparties lesplus froidesdansle
bouilleur,enmêmetempsque lesptnschaudesen serontchas-séesen vertude!eupdensité moindt'e.Cette méthoden'a passeulementpourbutdechaufferte Hqutde,elleest surtout inté-ressanteparcequ'elletientle baindansuneagitationcontmueUe,et renouvelle,mesure qu'elless'appauvrissentd'étain, tescou-chesde liquidequitouchentles piècesà étamer.On introduiraunepetiteportionde liquideeau, bain oumêmemercure,dansla branchesupérieuredutubeen S, pour éviter que la vapeur,s'il s'enforme,nes'échappeparsonorifice.
– i89 –
a
S'its'agitd'etamerdegrosobjets,commodesvasescutiMiresenfonte,par exemple,on secontente.ap~stesavoirdécapesetfinces,de lesjeter peto-mëtedans te bainavec quetquesfrag-mentsdezinc,ou mieux, avecquelquesspiralesde cemetatcesdernièresont l'avantagede tachermoins,par leurcontact,tes articlesà étamer. Il faut qu'enmoyenneta surfaceduzincintroduitdanstebainen mêmetempsquetesgros objetsà éta-mer reprësentea peuprès le trentièmede ta surfacede cesmomesobjets.
Si, aucontraire,ona anaireà de t)'ës*petitsartictes,comme<!ninftMnart'efoc~tnttt- ~t~ ~n )n<-
mmrca ue ues*pemsarnctes,comme
épiantes,agrafes,clous, etc.,on les
disposeen lits de2 ou 3 centimètres
d'épaissetir, sucdes plaquesdezinc
percéesdepetitstrousquipermettentrechangedu liquide, et entouréesd'un rebord pour que les artictes
qu'ellescontiennentne puissent,rou-ter au dehors.Ces plaques(fig. 89)sont descenduesdans!e bain!t t'aidede chatnesnumérotées,pour qu'onpuisseles sortiren ordre inversedeleur introduction.
Ces plaquesdoiventêtre grattéeset décrasséesquandbesoinest, pourremettreà découvert.le zincquelebain finitparencrasserd'unecroûte
t_- 'l 1~-blanchequiempêcheson contact avectesobjets&étamer.`
Laduréede l'opérationpeutvarierdeuneheurea trois,aprèsquoionretirete tout pourintroduiredanste bain2SOgrammesdepyrophosphateet autantde protocutorm-cd'étainfondu.
Pendanttadissolutiondecessets,ona gratte-bosséles grosobjets0)tremuétespetits avecunefourchetteou tridentdefer,pourchangerlespointsde contact,et onintroduitdenouveaute toutau bainencorependantdeux heuresan moins;il fautces deuximmersionssuccessiveset ce tempsminimumpourfaireunétamageconvenable.Une resteplus qu'agratte-hos-ser de nouveaulesgros articles, si on les veut brillants,abaqueterou sasserlespetits,et à sécherle tout &ta sciure
t\
– t30 –
de sapin bien sècheet chaude, pour que l'opération soitterminée.
C'estpar ce dernierprocédéque nous étamonsaujourd'hui,ta.ntintérieurementqu'extérieurement,lespoteriesdefontecu!t.
naire,quisevendentsousfadénominationde/oK~e~<?K/eCettefonteargentinejoint, &l'ëetat le ptusattrayant, l'im-
menseavantagedenejamaiscommuniqueraux alimentsqu'ony prépare,ni saveur,ni odeur,ni couleur,alorsmêmeque parun longusage,l'étamageappliquéà complétementdisliaru.Cerésultatprécieuxestdûà tadissolutionpar le bainlui-mêmedes
sulfures,phosphureset autres impuretésquerenfermela fontebrute.
Si l'onremarqueque le dépôtd'étaia, quoiqueabondant,est
griset terne, on chargeune oudeuxfois le bainavecdu pro-tocMorured'étainacide;si, au contraire,te dep&tdevienttrès-
blanc,mais boursouMet sansadhérenceni épaisseur,on sup-primele setacideet on le remplacepar le desséché. On peut,danscecasaussi,diminuerla dosedesel d'étainet augmentercellede pyrophosphate.
Commedelaqualitédupyrophosphatedépendengrandepar-tie te succèsde l'opération,je donnerai,dansle petit traité dechimiequi suitcesleçons,les moyensdese leprocurerconve-nable.
Lorsqu'unbain d'étamagea longtempsfonctionné,il fautavoirsoinde le décanterpour en séparerle pyrophosphatedezincquis'est formé.Lorsqu'ilest, aprèsquelquesannées,touta faithorsde service,parsuite d'une profondealtération des
sels,il doitêtremisdansdesbaquetsdits deconservation,parcequ'aprèsledécapageony conserveles piècesqu'on destineà
t'étamage.Le zinc s'étamebien aussidans cesbains,mais il faut en
varierainsila composition
E)md:stHtée. 300titr.
Pyrophosphate. S kil.Seld'étamfondu. t
On obtientun étamagemincepar simplevoie de trempé,maisd'uneépaisseurfacultative,à l'aided'unepiteséparée.
–i3i–
Kne faut pas confondrerétamage que nousvenonsdedé.crire avec!eBMNCB!MBxTc'ÉTAïNquepratiquentde tempsim-mëmoriatles épingtierset les fabricantsde menusarticles,commeclousde cuivre,pointes à pianos,etc.Ce procédénedépose,commele disentceux-làmêmequi l'exécutent,qu'uneimpondérableMpc«t'd'étain.Ce blanchiments'obtient en M.sant bouillir,pendantdeux ou trois heures,dans de longueschaudièresdecuivre;de la crèmedetartrebrute(gravelle)avecdes plaquesd'étainqu'on charge de 2 centimètresenvirond'é-pinglesdecuivreoude laiton,et qu'ondisposeainsi par lits lesunessur les autres,de façonquechaquecouched'épinglessetrouveentredeuxplaquesd'étain.
Ceprocédéne sauraitmêmeblanchirle fer. On y parvientcependantparunsubterfugequiconsisteà le cuivrerpréalable-mentpourlesoumettreà cette opération(<) mais,je le répète,le dépôtd'étainainsiobtenune sauraitpréserverle fer de l'oxy.dation; on doitdoncrecourir aux méthodesque nous avonsdécrites.
(1) C'est le procède d'étamage du fer MËAMBummT ccr?~ qu'ont breveté,pour le bhtnchimettt de l'épingle de fer, MM. Vantillard, Anfrie, Loblond etC",et que remplacent aujoard'htit aveo un immense avantage les procède quejeviens de décrire, et que la société A. Tailfer, de Laigte (Orne), applique à l'dta-mage de l'épingle de fer dite épingle argentine ou axc:
CHAPITREXII
DE tA B&aPRE. DOtMRE PAR tMMERSMN. PRËPARATMK
DES BAINS BÙR AU TREMPE
Del& dorure
Ladorures'exécute,enindustrie,à l'aidede deuxméthodes
biendistinctesLavoiehumideet ia voiesèche.
Lepremierde ces moyensparaitraitdevoirseul entrerdans
le cadrequenousnoussommestracé;et si ces leçonseussent
étéécritesquelquesmois'plustôt, il en eut été certainement
ainsi;maisles récentesexigencesdu commerce,qui réctamc
souventsur un mêmeobjetl'applicationdes deux genresde
dorure, nousfont un devoirde donnerau moinsun rapide
aperçude ce que les hydroptastesappellentles a~cMMpro.
ee~.
Unatetierdedorurebienorganisédoitd'ailleursêtreà même
d'exécuterce que t'onnommeIc~m!m<:<,c'est :t-dh'ela do-
rureparvoiehumideet ladorureparvoiesèche,surunemême
pièce.La dorureparvoiehumidesepratique,tantôt en vertu de
simplesaffinitésou réactionschimiques,et elle prendalorsle
nomde dorure par mMERsmou PARSIMPLETREMPÉ,tantôtà
l'aidederéactionschimiques,et étectriquescombinées,et alors
ellesenommedorureà la pileoudoruregalvanique.
13~–
Ludorurepar immersionou aMStm~e~cm~ a presqueson
analoguedans les anciensprocédésde dorure. Les méthodes
ditesauvif, au sauté,au pouceOHaMbouchon,suivant,le mode
d'opérer,ne sont quedes applicationsd'or en couchestrès-
tenue: et partantd'unedurée très-limitéeet d'une médiocre
solidité.Ladoruregalvanique,au contraire,correspondà l'ancienne
doruredite aofeu ouau mercure.La volontéseulede l'artiste
peutlimitersonépaisseur;maisnousdevonsdire toutdesuite
quesielleprésentequelquesavantagessouscertainsrapports,elleestencoreaujourd'hui,aupointdevuedela solidité,de ta
préservationdessurfacessous-jacentes,et surtoutde t:t résis-
tanceaux agentsextérieurset auxgazdélétères,bieninférieure
à ta dorureau feu.Cettecritique ne sauraitnéanmoinsnous
empêcherde reconnaîtreet de constateravec plaisir les im-
mensesprogrèsqu'a faits, dans ces dernierstemps, ladorure
parvoiehumide,entreles mainshabilesde nombreuxet intet-
tigentsindustriels,etd'espérerqu'avantpeuildeviendradifficile,
impossiblemême,de découvrirà !'œiiou à l'usagela nature
desmoyensemployéspourarriverà ladorure.
Dorure par immersion
Cettedorure,quiconvientaux menusarticlesqui composentla bijouteriefausse,nes'appliqueen généralqu'aucuivreet aux
alliagesrichesde ce mëtat, commete laiton, te bronzeet le
niaillechort.
Eties'effectuedansdes liqueursouB.ss quicontiennentt'or
il t'~tatdeSELDOUBLEDEt'ROToxYDEdecemétal.
Unesolution,pour ctrc jtt'oprcà fournirta dorureparsimple
~mpp, doitréunircertainesconditionsindispensables.Ettedoitêtre pe«~<?<c,c'est-&diMsusceptibledesedécom-
poseret d'abandonnerson or sonsde taihtesinttuences.
EUedoitdissoudrelecuivrequ'ony plongeen quantitépro-
pM'tionr.cUeil l'orqu'elleabandonne,et formerainsiun nou-
veauselde mêmeordre et de mêmenature qui renfermete
cuivreaua~erncdegréd'oxydationquel'or de la solution.
– i34 –
Lorsque,et c'est le cas le plus ordinaire,les cuivressont
amatgamésavantleur miseau bain, -c'est!e mercureetnon
ptus te cuivrequise substitue&i'ordanslasolution.Pour être plus clair, nous,dironsquesi, dansun bain de
pyrophosphatedoublede po<aMe PROTOXYDED'OR,nousvenonsà plongerune lamede cuivrebiendécapée,celle-cire-cevraunepelliculed'or,maisen mêmetempscéderaau liquideunequantitéproportionnellede sapropresubstancepourtrans-formerlepremierselenunpyrophosphatedoubledepotasseet deMOTOXYDEDECUIVRE.
Prèparation des bains d'or au trempe
Le meilleurdecesbainssecomposede
Eaudistillée. iOM.outOHt.
Pyrophosphatede potasse(<)oudesoude. 800gr.Acidecyanhydriqueau 8*(acidebydro-
cyanique,acideprussique). 8 gr.Perchlorured'orcristttHise. 20gr.
(Cettequantitéde chlorurereprésenteiOgrammesd'or viergetraitéspar l'eaurégale,commeilvaêtreditplusloin.)
Pour préparerce bain, ondisposedansunecapsuledeporce-laine, ousimplementdansunebassinedefonteémaillée,9 ki-
logrammesou9litresd'eaudistillée(2),et, pendantquecelle-ci
est encorefroide,onverse peuà peu(3),et en agitantà l'aide
(1) Le pyrophospbato de potasse, ne oristaUisantpas, présente rarement dans
l'industrie cne composition convenaMe il est d'ordinaire trop outNp peu ba-
eiqtte. Je donnerai, à la nn de cet wn'ge, la méthode pour le prépMer d'aae
manmrù uniforme. En générât, on sc sert aujourd'hui presque exclusivement de
pyrophosphate de soude, qu'on obtient en tbndmt au ronge-bfano le phosphatede soude cristallisé. Ce pyrophosphate de soude s'obtient d'ailleurs !ui-n)8me a
l'état de cristaux il présente, par conséquent, une composition toujours iden-
tique.
(3) L'ean distillée ou l'ean de pluie sont indispensables, les sels calMires
que contient l'ean ordinaire ayant la propriété de décomposer une partie dn
pyrophosphate.
(3) Si l'on versait d'un seul coup tout le pyrophosphate dans l'ean, il se pren-drait en masse et se dissoudrait ditSeilement.
– i3o –
d'unebaguettede verre,tes 800grammesde pyrophosphate;on chauffe,et )eselne tardepasà sedissoudre;onRitre!a !i-
qtienret on l'abandonneaureft'Oidissemcnt.Pendantquefa filtrations'opët'e,on préparele chlorured'or
en introduisantdansunpetit ba!tonoumatrasdeverre
Orviergefinement)amin6. 10gr.AcidecMot'hydnquepur(espritdesetpur). 25 –Acideazotiquepur(eau-fortepure). iS –
OnchaoOcM'gërement)<!fondduballon,etau boutdequet-ques secondesil seproduituneviveeffervescenceet unabon-dant deeaKementde vaneursoran-dant dégagementde vapeursoran-
gées enfin,aprèsquelquesminutes,l'or a comptetemectdisparupourfaireplaceà un liquidejaune-rou-geàtt'e.
Danscet ctat, onasseoitleballonsur uneplaquede tôlepercéeà soncentre d'un trou de 3 centimètresenviron de diamètre ((ig.90). Ou
placele toutsur unfourneauousurla flammed'unelampea alcool,etta chaleurvolatilisepeu peul'ex-cès des acides employés,qui nekv.v.wwtmvy. yuc uc
pourraient,être introduitsdans te bain sansy occasionnerdepourraientêtre introduitsdans (e bain sansy occasionnel'degraves désordreset souventsans te rendre impropreà tout
usageuttcneuf.Un petit excèsd'acideazotiquea l'inconvénientde fairesur-
sauter te ballonlorsqu'ilest sur le feu, et risquedefaireren-verseret perdresoncontenu;it est doncpréférablequecesoitt'acidechtorhydriqucquidomine,et si le ballonfaisait.dessou-
bresauts,on tesempêcheraitenajoutantavecprécautionunpeude ce dernieracide.
Onreconnaîtquete chlorured'orest achevélorsquetebaHonne laisse ()tussensiblementéchapperdevapeurset quele li-
quidequ'il renfermecommenceà prendreune consistanceoléa-
gineuseet une couleurd'un rouge hyacinthetrès-intense.On
–j36–
retiredu feu &!'aide de pincesde bois à ressort(Sg.9i), on
placesur un rond de pailleou valet (f! 92), et on laissere-
roidir. Si l'on est pressé,au lieude se servirdela tôle percée,onc!tauf!ëte ballonà feunu, ~n le tenantpar le colau moyende la pince en bois; mais, dansce cas, il fautconstamment
agiterle liquidepour qu'unepartie de t'or ne reviennepasà
l'étatmétallique.Le chlorured'or refroidi,s'il a été bienpréparé,seprésente
sousforme-d'unemassecristallineaiguilléed'unjaune M/raa.Si la conteurest rouge,il a été trop fortementévaporé,etators
il est excellentpour lapréparationdesbainsà la pi!e;maisil
faut, pour les bains d'immersion,y ajouterencoreune petite
quantitédesdeuxacideset le chauS~rànouveau.11arrive fréquemmentqu'onlaissepar mégardetr~er sonor,
commele disent les doreurs,c'est-à-diredécomposer,parune
chaleur trop prolongée,!e perchtorured'or quipasse&l'étatde
protochlorureinsolubleoumêmed'or métalliquepu)vér)t)ent.!tfaut alors recommencerle traitementpar l'eaurégate,c'est-à-direpar lemétangeindiquédesacideschlorhydriqueet azotiquepurs.
La tôle percée sur laquellepose leballona pourbut d'em-
pêchersur ses parois latéralesl'actiond'une chaleurtropin-
tense,qui décomposeraitlescouchesmincesde chlorured'or
quimouillentle matras.Je signale, commetrès-pernicieuxpour la préparationdu
chtorured'or,l'emploidescapsulesouautresrécipientsévasés,l'expériencem'ayantdémontréqu'au momentdel'effervescence
qui résultede l'actiondesacidessur le métal,nnenotablepar-tie dela liqueurMtprojetéehorsdu vaseet, partant,perdue.Je
– 137
necroispasutilenonphis. à moinsqu'onagissesurdesballons
d'unecapacitéconsidérahre,d'avoir recoursatt&<:Mdpso6&;
un peude précautionpermetde chaufferà feu nu tes matras
bien soufflés,et depuis qxinze années que je dissous ainsi
30 grammesd'or parjouren moyenne,il nem'estpasarrivaun
seulaccidentparlefeu.
Lorsquele chlorured'or est refroidiet cristallisé,on intro-
duitdansle ballonunecertainequantitéd'eaudistilléequi ne
tardepasà le dissoudre.Onjette cettesolutionsur un {iitrede
papier joseph (6g. 93), disposé dansun entonnoirde verre
(fig.M)quesupporteun flaconbienpropre.H faut, au moyend'unpetit morceaudepapierplacéentrel'entonnoiret le coldu
OacoB((!g.9S),laisserpassageà l'airquidoit sortirpourfaire
placeau liquide;sans cetteprécaution,la solutionde chlorure
d'or pourrai resterdansle filtre.Cettefiltrationn'a d'autrebut
que laséparationd'unepetitequantitéd'argentquecontienttou-
joursl'or le pluspur ducommerce.Cetteséparationest basée
sur !a grandesolubilitéduchlorured'oret sur la parfaiteinso-
lubilitédu chlorured'argent.Onlaveà plusieursreprises,avecledixièmeMired'eau dis-
t itiëequ'onn'avaitpasemployé,leballonet le filtre,afiudebien
introduiretout l'ordansle bain.Les chosesétant danscet état, c'est-à-direla dissolutionde
– t38 –
pyrophosphateétant refroidieet te cbtorured'or~Sttré,onmé-tangecesdeuxdissolutionsenversantpeuàpeuta. dernièredansla première,quel'onagiteavecla bavette de verre. A ce tué-
`
langeenfinonajouteles 8 grammesd'acide.cyanhydrique,et onportele tout presqueà rébdHttonpourremployer'.Si ladissolu-tiondepyrophosphateétait encoretiède,il seraitpréférabled'yintroduirel'acideprussiqueavantte chlorure d'or, et je suismême d'avis que, pourplus de certitude,on agisse toujoursainsi.
L'acidecyanhydriqueou prussiquen'est pas indispensablelila réussitedela dorure; beaucoupde praticiens s'abstiennentmêmedesonemploi maisalors le bain,étantplusMomentdécomposable,devientd'unmaniementmoinscommode,etsur-tout chargetroprapidementd'or tesobjetsqu'ony ptonge.
Aumomentdu mélangeà froiddes diversesparties consti.tuantesdubain,la liqueurestcoloréeen jauneou enjaunever-dâtre cette cotomtiondoitfaireplace,àmesureque la tempéra-tures'élève,à t'incotoriteta.plusparfaite.H arrivequelquefois,néanmoins,quete liquidevit-eaurougegroseilleouauvioletliedecm; c'estun indicecertainque ta dosed'acidecyanhydriqueesttropfaible;it )àutalors en ajoutergoutte t goutte jusqu'àdé-colorationde )a Hqoeur;Maison doitopero-avecménagement,car unbaintropriche de cet acideneproduiraitplusqu'unedo-rure pâleet quelquefoisnulle, it se seraitators forméun véri-table6am~t'& quet'etectriciteseuteseraitapteà décomposer.Hest, dureste,une méthode très-simplede remettre un bainenbonétat: s'ilest trop richeenor/on ajouteavecménagementde l'acideprussique;si on a dépasséla doseconvenabledecedernier,onrétablit i'ëquttibreen ajoutantunpeude chlorured'or, jusqu'àce que la dorures'opèresans difficultéet aveclacouleurdésirée.
Dans les conditionsque nous venonsde décrirf, lebainestparfaitementpropreà donner sur lesobjetspréparés, commenoust'avonsdità l'article décapageducMtM'e,une très-bettedo-rurejaune.It ne fautpointoubliersurtoutlepassageà unetrès-iégèresolutiond'azotatedebioxydede mercure,sans lequelladorureseraitrougeâtreet nuancée,et surtout ne couvriraitpaslessoudures.
– 139 –uu
Lespiëcesadorerdoiventêtreconstammentagitéesdanslebain;cellesquel'onpeut enfilersedorentaucrochet; tesautressedisposentdans unppassoireengresoudansunpanierdetoilemétalliqueen laiton suivantleur natureet leurforme.(Voiries(!g.<,2,3,4,6,6,7,8et9decetouvrage.)
Toutesles minutieusesprécautionsquenonsvenonsd'indiqnernesontpasobservées,tant s'en faut, par lesdoreursautrempe,quiont unegrandehabitudedece genredetravail. Pourpréparerleursbains,ils se contententde mettre dans l'eau ordinairelepyrophosphate,d'y ajouterenmêmetempsl'acideprussique,dedissoudreleuror commeil a été ditet sansMtrationaucune,de
mélangerles deux dissolutionsen versantle cMorare,dissousdans nn peu d'eau, dansla solutionplus ou moinschaudedepyrophosphate.
Les doreursau trempé possèdentordinairementtroisbainsplacéstt'ës prèsl'un de t'autre sur un mêmefourneauauchar-bonouau gaz(i). Lepremierdeces bainsest presquecomplé-
(t) Le SMrneM au gaz le plus propre, le ftna commets et la plus écono-
mique de tons, socompose d'une caisse de tôle percée, Il M partie supérieure,de trois trous destinés à tecevoir les fonds des trois mnrmites ou chMdMrM.Dons l'intérieur de la caisse et sons le Ibad de chaque marmite (6g. 96) se
-no-
témentépuiséd'or parune précédenteopération;mais onypassetes piècesadorerpour tes débarrasserdel'acide qu'ânespourraientencoreretenir. Lesecondbaincontient encorede
!'or,maispassuffisammentpour<burairunedorureassezricheetassezfoncée;mais,eny commençantia doruredespièces,ona t'avantagedet'epuiseretdeménager!e hatnneuf,danslequelondonnedéfinitivementauxobjetslachargeetla nuanceconve-nables.
Hvasansdirequelebainnenfd'aujourd'huideviendraleseconddedemain,et quele seconddeviendrale premier,et ainsidesuite.
Enopérantpar cetteméthode,onarriveà produire,avecla
mêmeproportiond'or employée,unebeaucottpplusgrandeqaan-titdde dorure.C'est cequiexpliquepourquoiles doreufsau
trempé,quiont unebonneorganisationet unnombrésuSisaatdebainsfonctionnanten mêmetemps, parviennentiivreraucommerceunedorureplusbelleet a meiOeurmarcheque leursconfrèresmoinsbieninstallés.
Ladorures'effectueet setermineenquelquessecondes,aprèstesqueUesil fautrincerà l'eau fralcheet séchera!a sciurede
sapinbiensècheet chaudepour <M!<KM'ensuite,si besoinest.
(Voirplusloinl'articleFr!<m.)Lessciâtesdeboisblanc,bienexemptesde résine,poussière
etattires Impuretés,sontlespreMt'ahtes;tes<MtM~ne,le tilleul,lepeuplier,etc.,fournissentlesmeilleures.Lascim'ede chêneetcelleduchâtaigniernoircissentla dorure celledebuis,quoiquesonventemptoyce,n'estpasassezabsorbanteet empâtelesobjetsmouillés.
trente un appareil !t cinq<Msix bec.! hrOant à bleu, o'ost'&'dire b)-0!ant nu
nie!attge de 1 partie de gaz coutre 6 on 6 d'nir, mélange qui se fait dans !o
bec même par une disposition particulière. Ces becs sont souvent remplacés
par une sorte de pomme d'arrosoir criblée de trous et dans l'intérieur de la-
quelle se <ait, avant la combuetion, le mélange d'atr ot de gaz d'ëctairage. Cat
appareil porte deux robinets extérieurs, t'un qui cavre une seule petite bougie
centrale, l'autre qlli ouvre ou fermeà )a fois tous les MUres orifices de la pommed'arrosoir. Au moyen de cet appareil, en ouvrant les deux robinets à la fois,on allume tous ]M becs et on porte rapidement la bain & Mbuttition, puis on
éteint la pomme d'arrosoir, et la bougie centrale SKMt sente & entretenir ta
température convenable,
–i4i–
Lasciarenedoit-étreni tropgrosseni tropfine.Onla disposeordinatremcntdansunecaisse(Sg.97)à deuxcompartimentset
à fondde zinc.Cettecaisseest supportéeparuneespècedebâtien tôleouenmaçonnerie,quifaitdoublefondetdanslequelpeutronteriibrementunegrandechaufferetterempliedebraisedebou.
langer,quidonnetoujoursune chaleurdouceet entretientlasciuredansunétatdesécheressecomplet.Cettechaufferettesertaussia chantierunepetiteétuvedont lestablettespntoilemétat.
tiquelaissentlibrementcirculer t'airchaud.Lesportesdecette
étuvefermentena~a~a'K~pouf'qttel'ouvriernepuisseles laisserouvertes.L'étuvesertà achever la dessicationdesobjetscreux
quela sciurene peutatteindre.Ons'ensert égalementpoursé-chertesvernis&épargne,l'argentureau pinceau,etc.
Lorsqu'onveutsécher&ta sciurede très-menusobjets,ontest'anneonon lesdisposea\'ec ta. sciuredansdes tamismétal-
liquesa.maittesplusou moinsserrées,etl'oncribleà plusieurs
reprises(!).. –
(t) Voir sassa~e,–
SMsaga &ta main, – tMsftge mécanique de MM.Parent
et HMiet, – sassage m&Mmiqao au tonneau (Taitfer). sasM~f an tiroir à
excentrique (BiMzy, Poure, de Bon!ogM~)ir-Mef), pages 47 a SI.
14~–
Mise en couleur
ît arrivéquelquefoisque,par suite det'dubMdeqaeIqu'nnedesprécautionsquenousvenonsd'indiqué !a doruresort terneetinégalede ton;ona recoursalors&ia m~~ceM~M~oupassageaMM:~ ~'eM'. Pou)'cela,oh fait fondre ensemMedans leureau deo'istaUisation,et àunetemperataredeiWeaviron, par-tieségatesde:
Sulfatedefer(couperoseverte,vitriolvert),Sulfatedezinc(couperosebtanche,vitriolb!aNC),S~&~d~~mme~de~bMe~Azotatedopotasse(salpêtre,nitre).
On~ar&~edanscechange!adorureinaaquée,demanière
&c~quetoutes ses parties ensoientbienmouiUees,et.-danscet état onla porteau centred'un fourneau cylindrique(8g.98).où le charbon brû!eentre lesparois,et une grilleégalementcylindriqueet ver-
ticale, quilaisseainsi un es-
pacecentralvide où rayonnetoute!achaleur,et danslequelse placentles objets. (Lan-
gure 99donnela coupeverti-caledecefourneau,et la 6g.~00enmontrela coupe hori-
Motaie.)Les sels se dessèchent d'a-
yn~ <~ ~ttîo ln ntocen n~n~~ «M~bord.puiséprouventla fustonignée,et toutelamasseprenduneteintemate~'c ~M~e.
Lorsqu'enprésentantl'extrémitédudoigtmoniHëà l'un desobjets,il fait entendreunlégerfrémissement,onreconnattq<iela températureest sufasammentélevée,etonprojettevivementle toutdansunefaibleeauseconded'acidesntfurique.Lessels
–i43–
qui reeouvraientla dorurese dissolvent immédiatement,etcelle;-Ciapparaitavecunebelleteinte chaudeetuntfornïe.
Hvasansdireque cemoyenne saurait convenirque lorsque
touteslespartiesdu cuivreont été bienrecouvertesd'or parhpremièreopération.
S'Henétaitautrement,lespartiesdénudéesse manifesteraientpardes nuancesrouges,et il faudrait dédorerentièrementlesobjetspourtes décaperet tesdorer à nouveau.Nousdonneronsbientôtlesmoyensd'arriverà ce résultat sansaito'er le cuivreousesaHiages.
Aujourd'hui,la plupartdesdoreursau trempésontaussido-reursà la pile,et lorsqu'unedorure est matréussie,au lieudelamettreenconteurparle procédéquenousvenonsde décrire,ilssecontententde lapasserl~cremeatau baindepite; c'estlebainde dorure g;aivMiqu6àchaud que nousdécrivonsplusloinqu'ilsemploientdepréférence.
CHAPITRE XIII
(SOnEMt.ADMCMAOTMitM~)
ORMOUMTORSDECOPÏ.KCR.–DOMREVERTEETDORUREBMNCBE– BOBCBEDEL'ARGEKTPARVO<EBETREMPÉ
Suite de la dorure au trempé
Nousavonsdit qu'en générâtla dorureau simpletrempéne
s'appliquaitqu'auxmenusarticlesquicomposentla bijouteriefausse.11estcependantun moyensimpled'obtenir,à l'aidedecette méthode,une dorurecapablede rivaliseravec la plupartdesdoruresgalvaniquesqu'onlivreau commerce il s'agit dedorer à plusieursreprises,parsimpleimmersion,lesobjetsquiréclamentunecertainesolidité.Onyparvient&l'aided'un tonrde mainqui consisteà plongerl'objet,déjà doré unepremièrefois, dansta solutiond'azotatede bioxydede mercure,pourle
reporterdenouveaudanslebaindedot'ure,et ainsidesuitepen-dant plusieursfois.Oncomprendqu'ils'appliqueà chaquep<MMune couchede mercure,qui,àsontour,se dissoutdans lebaiude pyrophosphatepour laisserdéposerà sa place unenouvelle
pelliculed'or.Cetteméthode,qui se met journellementen usage,permet
d'exécuterdans les bainsd'immersiondesouvragesqu'onnefaitd'ordinairequ'à la pile,telsquependules,candélabres,grandsbronzes,etc. et ce systèmeest d'autant plus avantageux,que
– MK–
-A–t~ -~tt~ Jo.
t:ttCt:itU,t!(10
la dorurepar immersionprésentesur celte obtenuepar la pileun grandavantageaupointde vue de la richessede ton, du
brittant,det'éctatet dela netteté.Cettedoruren'a pas, commelesautres,l'inconvénientderepousser,par la raison qu'ilne se
déposequede i'ofpup,tandisque,par lesprocédésgalvaniques,il sedéposefréquemmentunsous-setde ce métal.
Ilestfaciledeseconvaincredesépaisseurssuccessivesqu'ac-
quiertla couched'or par ses immersionsrépétées; il suffitde
constatertesdiversdegrésd'intensitéavec lesquelsl'acideazo-
tiqueattaquel'objetdoré aprèschaqueopération.Je suis par-venuà dorerdu cuivreavec assezde soliditépour qu'il ait purésisterpendantplusieursheures à l'action des acides con-centres.
Ladorureforteau simpletrempépeut, commeta doruregal-vanique,recevoirle gratte-bossageet l'or moulu;mais,dansce
cas,cettedernièreopérationse pratiqueà froid.
Or moulu
L'opérationqu'on désignesous le nom de passageà l'ormoutuconsistea enduireau pinceaul'objetdoréet biengratte-bosséd'unebouillieclairequise composed'azotatedepotasse,d'atunet desanguine,intimementbroyésà la moletteet addi-tionnésd'unpeude vinaigre,d'une solutionde safran,de rocououautrematièrecolorante,suivantle ton plusou moinschaud,plusoumoinsjaune,ouptusoumoinsrougequel'onveutdonnerà la dorure.
Si ladoruresur laquelleonopèreprésenteuneforteépaisseuret,partant, unegrande sotidité,onla fait f~c~M',c'est-à-dire
qu'onlachauffeàune températuresuffisantepour/fMeraudoigtmouilté.S'ils'agit,aucontraire,d'unedorurelégèrecommecette
quinousoccupe,on se contentede laisser séjournerta mixtionsurla piècependantquelquesminutes;aprèsquoi, pour l'unetl'autrecas,on lavevivementà l'eaurouge,c'est-à-diredansdel'eauchaude,tenantensuspensionune certainequantitédel'ormoulu.
Onsèchevivementet sanspasserà unenouvelleeau, et la
–M6 –
pièce apparaîtaveeuneteinteplus&mcéë.It Mt ensuite~t.M~à ta bfoss&,e'e8t-&-(tit'ed&:A<:r~pcertainespartiestropcolo-
rées, tropcAa~ëead'wmoutu,enles frappantverticalementavecles tonduessoie~d'UD&brossetAmanctte(6g. i0i).
I! va sans dire que le passageà l'or moulune se pratiquequ'aprèsle bruni, si l'objetouquelques-unesde ses parties le
comportent.Si la teinte de l'or moulune paraîtpas convenable,siia
chargeest tropforteouinsufasante,il est facilede recommencer
l'opération;it suffitde laverlapièceà l'eauseconded'acidesul-
furiquepourquetout l'ormouhdisparaisse.Nousdonnonsau chapitrePMDOnscamiocESla manièrede
préparerles orsmoulusdediiférentesnuances.
Ors de couleur
Rienn'oSj~plus de yarMtesque les différentescoloratmos,teintesou nuancesqueprésententlesdiversesdoruresdu com-merce.Ellesvarientdepuislanuancerouge,qui les rapprochede la couleurdu cuivrerosette,jusqu'àla teinteblancpâte, quiles ferait:confondreavecl'argent.Delà toutescesdéaominations
employéesdans l'industried'orjauno,d'or vierge,d'or rouge,d'Ofrose,d'ornouveau,d'ordetleuri,d'orvertet d'or blanc.
Cesdeuxdernièresnuances,tres-usitéesd'aiUeurs,s'obtiennentfacttementt'aide de taméthodedesimpletrempé.
–iM--
Doratëverta et dorure blanche
Pourobtenircesteintes,qu'onpeutgraduerà vo!onté,i! suffit
d'ajoutergoutteàgoutte,jusqu'àobtentionde lacouleurdésirée,
unesotuUond'azotated'argentau baindepyrophosphatedouble
desoudeet d'or, dontnousavonsdonnéla formule.
Cettesolutiond'azotated'argentseprépareendissolvantdans
100grammesd'eaudistillée10grammesd'azotated'argentcris-
taUisé,ou mieuxfondublanc; cet azotated'argent n'est autre
quelenitrated'argentoupierre infernate.
Le pyrophosphatedissoutpeu d'argent,maisil enprendassez
néanmoinspourpâtirla dorure,au pointde la transformerpres-
queenargenture.Il est toujoursbon,avant de procédera la dorureverte ou
blanche,de dorerd'abordles objetsau bainjaune ordinaire,de
tespasserlégèrementà la solutionmercurieHe,et de les porter
ensuiteaubainadditionnéd'azotated'argent.
Le bainadditionnéde solution argentiqueabandonneassez
rapidementl'argentsur les premiersobjetsplongés,et redevient
unbainde dorurejaune aussiest-ilbon,pour obtenirtoujours
une teinteuniforme,d'ajouter,quandle besoins'en fait sentir,
quelquesgouttesde la solutionargentique.
Dorure de l'argent par voie de trempé
Quoiqu'onne doreen général au trempéque les objetsde
cuivreonlesalliagesde cemétal, il n'estcependantpas impos-
siblededorerl'argent.
Ony arrive, en effet,en faisant bouillirpendantune.demi-
heureenvironcederniermétat,préatabtementbiengratte-bosse,
dans le bain d'or au pyrophosphate,additionnéde quelques
gouttesd'acidesulfureux,ou mieuxd'acide cyanhydrique,en
susde ce quecomportela compositionprimitivedu bain; le
dernierdecesacides,dissolvantunepetiteproportiond'argent,
laissedéposerà sa placeun <~MMM~d'or; le premier,c'est-
–148 –
à-direl'acidesulfureux,agissantcommeélémentréducteurdela solutiond'or, laissedéposerle métalquis'appliquesur l'ar-
gent,envertu des affinitésdesmétauxentreeux,surtoutlors-quel'unestà Fêtât naissant,c'est-dire sortd'unecombinaison.Cettedorureest très-belle, maislégère.Onactiveeton aug-menteledépôtpar l'agitationcontinuelledesarticlesd'argent,à l'aided'unebaguettedecuivre,de zincoude laiton; maisonrentrealorsdans tes actionsgalvaniquespar contact,au seind'uneliqueursaline,dedeuxmétauxhétérogènes.
CHAPITREXIV
(MtTSMLADOMMAUTMff~)
DORURE SUR POKCËt.AME, VERRE OU CntSTAt.
Dorure sur porcelaine, verre ou cristal
Ona, danscesdernierstemps,tiré unexcellentpartide bains
au pyrophosphatepourladorureduverre, du cristal,des grès,
desMenées,et enfinde laporcelaine.VoicicommentonopèreOnbroieintimement,d'aborddansun mortierdecristal, et
ensuiteà la molette,suruneglacedépotie,du cMaroredepla
tinebien neutreavec de l'essencede lavanderectinée,on en
formeunsiropclair quel'onappliqueau pinceaueten couches
ia!pe:-ceptib)essur la porcelaineou autres objetsccranuqucs
quel'onveutdécorer.Onlaissesécher,puisonporteau moufle
jusqu'aurougesombre.Acettetempérature,l'essencesevola-
tiliseenpartie, terestesedécomposepourréduire,par son hy-
drogène,le platineà i'état métallique;celui-ciapparaîtalors
avecun poliparfait.Onlaisserefroidiret on passel'objet tout
entierà l'eau-fortequin'attaquepasle platine,maisdétruit les
quelquesimpuretésquipourraientternirsa surface.On rinceil
grandeeauet onporteaubaind'or,aprèsavoirficeléles pièces
avecun filfindelaitonqui présente,aveclesendroitsplatinés,
de nombreuxpointsdecontact.
– 160–
Au boutde quelquesmMutes,le platineest entièrementre-couvertd'unebettepelliculed'orqui présente la mêmeadhé-renceet le mêmepoli quelui. 11suffitdepasserensuitela do-rureà la peau dechamoispourque l'opérationsoitachevée.Cetteméthode,commeonlevoit, dispensedubruni,opérationtrès-coûteuseet souvent impraticable,commedanslespartiestrès. fouillées.
Si la dorureesttrop ronge,onajouteaubainquelquesgouttesde cyanuredoublede potassiumet d'argent (liqueurdesbainsd'argentureMapile).
Cetteméthoderéussitbeaucoupmieuxque remploidesbains,qui ne fonctionnentquesous l'influencedespitesséparéesdesliqueurs; ladorureest brillanteau tieud'êtremate,et sonadhé-renceestplusparfaite.
Aujourd'hui,la dorure diteà l'or brillant (Dutertre,inven-teur), quin'est autre qu'uneapplicationau pinceaud'unsiropcomposéd'un sulfure d'or incorporéà diversesessences,etqu'il sufBtde porterau rouge naissant pourobtenirunebelledorureayantl'aspectdet'or bruni, a fait renoncerpresquegé-néralementau procédéquenousvenonsde décrire.C'estpar ceprocédé,qui présentep)asoumoinsdesolidité,qu'onappliqueunedoruretrès-brillanteà une multitudede petits objetsen
porcelaine,dontles partiesfouillées,commedans le pastillageet le rocaille,parexemple,seraientinaccessiblesau brunissoirouà toutautreinstrumentdepolissage.
CHA.PITREXV
(SMTBDBLABOMmAOTBBt~)
DAM C'Ott AU TREMPE PAR LE BICARBONATE
Bain d'or au trempé par la MoarboDate
Nousavonsdécritavecdétailslebaind'orau pyrophosphate,
parcequ'ilnousparaît, avons-nousdit, préférableà tous les
autres.On peut néanmoinsdorerau trempé à t'aide d'autres
substances,et en particulierdesbicarbonatesdu potasseou de
soude, que quelquesdoreursroutinierspréconisaientencore
ily a quelquesannées,cequiprouvesimplementqu'ilsnecon-
naissaientpas ou ne savaientpoint employerles pyrophos-
phates.Le bain au bicarbonates'obtienten mélangeantdansune
marmitedefontetournée,et préalablementdorée à l'intérieur
par t'ébuMtionprofongéedevieuxbainsd'orà peu prèshorsde
serrée
Eau. <6kit.
Bicarbonatedo potasseou de soude,mais mieuxde potasse 9 kit.
Orvierge(transforméenchlorure). <20gr.(<).
(1)Cepoidss'apptiqaeà l'or et nonanoUomrBqui résultedosontraite-mentpar l'eaurégale.
–i52 –
Onfait bouillirle toutpendantdeuxheuresaumoins,enrem-
plaçantl'eaudubainà mesurequ'eUes'évapore.Ace moment,
il s'estprécipite,sousformedepoudred'unvioletnoirâtre,une
partiede t'cr, cequi nécessitele refroidissementet la décanta-
tiondubain. Onfaitbouittirà nouveau,et onprocèdeà la do-
rure,commeila été ditplushaut,maisen empto~antunesolu-
tion d'azotatede bioxydede mercureencoreplusfaiblequepour
tesbainsau pyrophosphate.
L'opérationdoit être arrêtéeaprès emploide lamoitiéenvi-
ronde l'or introduitdansle bain; le reste faitpartiedesdéchets
et résidus.
Qu'onrapprocheles formulesde cesdeux bains,qu'on con-
state la dilutionde l'un, la concentrationdel'autre, la rapidité
du premier, la pertede tempsqu'occasionnele second,la faci-
litéd'emploide la totalitéde l'or dissouspar le pyrophosphate,
l'impossibilitéd'utiliser à la dorure une forte proportiondu
métatquecontientle bicarbonate,et il faudrabienavouerqu'on
nesauraitbalancerdans le choix,surtout quandles produits,tant commeaspect quecommesolidité, sontau moinségaux.
Nousdevonsajouter,du reste, que nousne connaissonsplus
aujourd'huiun seuldoreurqui se serve de cette formule,que
nousnereproduisonsqu'à unpoint devuepurementhistorique.
Dorure au trempé. Bain léger
Nousnequitteronspas l'énumérationdesformulespropresà
la dorureautrempé,sansenmentionnerunequesa tropgrande
facilitéd'exécutionet l'abondancedes produitsqu'ellefournit
fontsouventemployer,quoiqueses résultatsne présententque
fort peudesolidité.
Ce bain,qu'on devrait tout au plusmettreen usagecomme
complémentde décapageavantl'applicationd'unedorureplus
résistante,secomposede
Eau. <0IHr.
Bicarbonate dépotasse. 200gr.Potassecaustique. i kil.80gr.
Cyanurede potassium. *)0gr.Or(réduitenchlorure). !0gr.
i53–tt~–
Onportele toutà l'ébullition,et on obtientune dorurepâle
et pourainsi dire atomique,mêmesur les ~ts ~pa~-
tementdécapés,et sans l'emploidel'azotatedebioxydede mer-
cure.
peut,à quatre o~cinqreprisesdifférentes,remettre du
chlorured'or (8gr. chaquefois) dansce bain,sans y ajouter
d'autressubstances.Onrentrent ensuiteaveclesmêmespro-
portionsd'or et de sel dans le mêmeliquide,et sonusagede-
vientainsipresqueindéfini.
Unparei!bainpeut fournir4 kilogrammesdemenuebijoute-
rie doréepargrammed'oremployé,tandisqu'unbainau pyro-
phosphatene donne guèreen moyenneque4 kilogrammede
dorurepargrammed'or distraitdubain.
Lesdoreursdegrosbronzeemploientce bainpourdécrasser
leurspiècesavantde les introduiredans le hamde pile. lis le
nommentbaindedéerassageoudepréparation.
CHAPITREXVI
jMMMBAPS&CTÉ
Dorure au saute
Lesprocédésanciensrenfermentaussi des moyensd'appli-
quer,sur les menusarticlesde cuivre,l'or en couchelégèreet
adhérente.La méthodequeles anciensdoreursdésignentsous
les nomsde <~o:'M'eau «M~,au vif, à la ~e/eKeou terrineet
mêmeau potdechambre,présentecommerésultatsunegrande
analogieavecladorure au simpletrempéque nous venonsde
décpire.
Pourpratiquerla dorureausauté,onopèredelamanièresui-
vanteAucentred'unréchaud,on disposeun petit creusetdans le-
quelonverseunpeu de mercurebiensec et bienpur, et lors-
qu'ila atteintla températurede 100degrésenviron,ony ajoute
la moitiédesonpoidsd'or; onremueà l'aide d'unetigede fer,
et t'amatgamequise (brmeimmédiatementprésenteà peu près
la consistancedubeurre.Onversele toutdansl'eau fraïCHeet l'y
conservejusqu'àl'emploi.
Aprèsavoir passé avecsoinà l'eau-forte lesobjetsquel'on
veut dorer,on les disposedansune terrine de grès (grelettejet
on les arrosed'une solutiontrès-faibled'azotatede bioxydede
mercure(gazdesdoreurs),puisonlessauteouhochedemanière
que,cesobjetsroulantlesuns sur les autres,la couchesupé-
– iS8–
rieuredeviennet~!Mriecre,etainsidesuite alternativement;de
cettefaçon, te mercurede l'azotates'étale uniformémentsur
touteslespartiesà dorer,et leur communiqueunebelleteinte
blanche.Onajoutealors &toutela masselaquantitéd'amatgame
d'or à employer,et onsautede nouveau.
L'amalgames'étale rapidementet, au bout de quelquesmi-
nutes,il est égalementappliquesur toutes tes surfaces.Quand
onjugequ'ilen estainsi,onrinceà l'eaufraîcheetonversedans
unegrandepassoirede cuivreroageprofonde,à trouspetitset
nombreux,et muaied'ua tongmanchequi permetà l'opérateurde< tacitement,commeonle faitavecunepoêleàfrire.
Onportela passoireainsichargéesurunfeuvifdecharbonde
bois,et ou retournecontinuellementlesobjetspourégaliserau-
tantquepossiblel'actionde la chaleur. Celle-cine tardepasà
volatiliser!e mercurede l'amalgame,et laisseainsil'or soudé
enquoiquesorteà ta pièce.Si, au lieu d'unedorurejaune, onveutunedorurerouge,on
procèdeà ce momentau passéencire: cetteopérationconsisteà
arroserl'ensembledespièces,toujoursdanslapassoireet sur te
feu,avecun mélangebienintimeet fondude:
Suite. 25parties.Cirejaune.. 25Cirejaune, 2S –
Acétate de cuivra. <0 –
Sanguinefineouocrorouge. M –
Onsautetoujourslesobjetsimprégnésdecettemixtion(cired
(~M'eMfs),qui netardepasà s'enHammer,et qu'onlaisseainsi se
consKmefd'eXe-mëme.Acet instanton éteintla dorure,c'est-
à-direqu'on ta projettedans une légèreeau seconded'acide
sulfurique.Lepasséencirenesepratique,bienentendu,qu'aprèsvolatilisationcomplètedumercurepar la chaleur.
Quoiqu'ilensoit,ausortirde cetteeauseconde,ladornrepré-
senteun aspectmat <Mreà poêle,quin'ariend'agréableà i'ceit,
it fautprocéderau gratte-bossage.Pourcela, on introduit lesobjetsdorés dansun sac longet
étroit,avecptusoumoinsgrandequantitédepertesde cuivreou
dedéchetsdeces mêmes perles,et on mouillele toutà l'eau
–i86 –
vinaigréepuis,attachantavecunecordeuneextrémitédusacà
unclôufixéM muret placéplus hautquet'opérateur,ontient
l'autreboutdanslamain,et onimprimeun mouvementdeva-
et-vientconstantaucontenudusac (voirla-6g.50). Lesobjets
doréset lagrenaitteronderoulentainsi constammentl'un sur
l'autreet se polissentréciproquement.H ne reste plusqu'it
laveret.à;séeherà!asciure,pourprocéderaubruni,si besoinest.
Ladorureau vifpeutêtre debonnequalité;mais, laplupart
du temps,onla faitlégère,tellementlégèreatêmequ'il n'estpas
raredevoirla petite portiond'or emptoyéerester toutentière
dansl'eausecondeà éteindre.Hn'ya plusalors,sur l'objetqu'on
livreà ta consommation,qu3le rougede la cire rehaussédu
gratte-bossageausac.Maislescuivresainsitraitéssont pénétrés
en quetquesortedescorps gras employésdansle passéencire,
ce qui faitqu'ilss'oxydentet se ternissentdifficilementà l'ai)'.
n m'estarrivédefairel'analysede bijouxréputésdorésauvif,
etdeconstaterqu'ilsne contenaientpas unatomed'or, quoique
la dorureenfût trouvéetrès-belle.Toutelaquantitéd'or omptoyée
se trouvaitpar conséquentdans l'eau à éteindre, que jetait
d'ordinairele doreurquiavaitopéré.J'aiassistéégatement.chez
un autre doreur,à la confectionet l'achèvement,d'unetrès-
belledorureauvifdontl'or, parmégarde,aulieud'être mii!dans
le creusetou l'attendaitle mercure,avaitété jeté dansle ré-
rhaud, où nousle retrouvâmesintact après l'opérationbicn
réunie.
Chaquepraticiena saméthodepourpasseren cire, etvarieà
songré les formulesdesa composition;maisle moyenqueje
viensd'indiquerest d'unepratiquesûre, quej'ai vu mettreet ai
misemoi-mêmesouventen usage.
CHAPITREXVII
DORCttEACPOUCE
f Dorure au pouce
Nomne quitteronspas l'histoiredes dorureslégères,sans
mentionnerunprocédétrès-simpleet souventtrès-utilepourdo-
rer t'arsentC'estl'aide decetteméthodequ'ondoraitautrefois,
et .qu'ondoreencorede tempsen tempsaujourd'huil'intérieur
destabatièreset autresobjetsanalogues.
Ceprocédéportelenomdedorureau&oMeAcM,aupouceouau
cAt~b".commentonprocède:
Ondissout.Forvierge finementtaminédans uneeaurégale
composéede
Acideazotique. 5 parties.
tChlorhydrated'anitoOHtHquo(soiammontuc).. 2
lAzotatedepotasse(s)tlp6tre). t/2 –
Onchaunëavec précautionet à feudoux;t'acideazotique
décomposele chlorhydrated'ammoniaque;l'acideehtorhy.
driquese combineavec une portion de l'acideazotiqueet
formeainside l'eaurégate ordinaire qui attaqueet dissout
¡ Por.
1 Quantl'azotate de potasse,il restemétangëà lamassedu
¡
chlorured'or, et nousverronstoutà l'heuresonutilité.
–i58–_1-- 1-
Lorsquetoutt'or a disparu,onverse le contenuduballon,
quandil est refroidi,dansun vasede grèsà fondplat.Dansce
liquide,on placelesunssur tes autres une quantitéconvenable
decarrésde toilepurfil, et, à l'aided'unebaguettedeverre,on
tapotleta massede manièreque toutes les partiesde la toite
s'imprègnentbiendechlorured'or. Onprendalors, à l'aide de
pincesde bois, chaquecarré de toile, et, après l'avoirégoutté
au-dessusduvase,on l'étendauséchagedansuHendroitobscur.
Lorsquela dessicationestà peuprèscomplète,on l'achèveen
présentantl'action de la chaleurd'un réchaudchaquemorceau
de lingetenuà platsurdeuxpetitesbaguettesdeverre ondebois.
Lefeunetardepasà s'ycommuniqueret s'activede la présence
de l'azotatedepotasseousalpêtre.Onposesur un marbreeton
laissebrûlercomplètement,puis on broieà la molette,onre-
cueillela cendreavecsoineton la disposedausunpliédepar-
cheminqu'onentoured'unlingemomtté;on laisseainsile tout
pendantunesemaine,enayantsoin de changerchaquejour les
surfacesde lapoudre,demanièreà ceque le touts'humecteré-
gulièrementà traversleparchemin.A ce momentla poudreest
bonneà employer;il safStpourcetade versersur un marbre
unegoutted'eauetd'ydélayerun peude lacendre,puisdepren-
dreun peudecettebouillie.etde l'étendrepar frictionsur l'ar-
gentquel'on veutdoreretquia étépréalablementbiennettoyé.
LesMtMsefontaveclepouce,tes filetsà t'aided'unliégefintaillé
encouteau,et lesanglesoucoinsaa moyend'unmorceaudebois
tendre,tel que tilleul oupeuplier.H neresteptusqu'abrunir.
Cettedorureest mince,maisassezrésistanteaprès l'actiondu
brunissoir,qui, écrasantl'or, le forceen quelquesorteà s'in-
crusterdansles pores'del'argent. Lorsqu'onveut une dorure
rougeetnonpasjaune,onajouteunepetiteproportiondecuivre
rougebienpur à l'or qu'ondoit dissoudrepar l'eau régate.Les
praticienspréféraient,pourcetusage, les sousde LouisXV,par
la raison,disaient-iis,que le commercen'o~'e pas de cuivre
aussipurqueceluidecettemonnaie.
Par l'actiondo!feu pendantla c&œbcstMndu linge, une
grandepartieduchlorured'ora été réduiteà l'état métattique,
et te restes'est transforméenprotochtorure la présencedece
derniercorpsdansle mélangenous paraît jouer un grandrôle
– IM–
dansl'adhérencedece genrede dorure,par ta facilitéqa'a le
protochtorured'orde se décomposeren présencede t'argeot,
pour formerun chlorurede ce derniermétal, et abandonner
ainsi de l'or à l'état MMMH<,c'est-à-diredans les meilleures
conditionsdecombinaisondescorpsentreeux.
Noussommesconvaincu,en outre,qu'onpourraitpratiquera
dorureaupouceen se servantd'unedissolutionordinairedeper-
cMofured'or, dontontnoaiHeraitdesitagesde toilequ'onbr&-
leraitensuitepouren employerimmédiatementla cendre;mais
nousavonsmieuxaimédécrire leprocédétel que nousl'avons
vumettreen œuvreet avec toutesles préparationsquasimys-
tiquesquil'accompagnent.
CHAPITREXVIII
DORURE AU PtNCEAP OU A t/0& DE COQUILLE
Dorure au pinceau ou à l'or de coquille
Cettedorure,quine présenteque la soliditéd'unencollage,
ne se pratiquequesur de très-petitessurfaces; ellesert à ré-
parerlesquelquesdéfautsqueprésenteune pièceachevée,dé-
fautsquin'entrainentpas la nécessitéde recommencerla do-
rure.On se contentedoncdedélayerdansuneeaugommeuseun
peude poudred'or et de l'appliquerau pinceausur les parties
à recouvrir.Onlaissesécher.
Lapoudred'or seprépareenbroyantintimementà la molette
desbractéesou rognuresdesfeuillesquepréparentlesbatteurs
d'or.Afinque ces feuilleslégèresne puissentvoltiger,on les
mélangeà du mielbienblanc,et on broieainsi facilementte
tout. Quandonjugeque tapoudreest assezfine,onmetla pâte
dansl'eau le mielse dissoutet laissela poudred'or insoluble;
onlaissedéposer,on décanteet on lave &plusieursreprises,
pourlaissersécherensuite.Dansles cas pressés,on passe au
filtredepapierjoseph.Quandla poudreest sèche, on la broie
denouveauavecunpeud'eaugommeuseou mucilagineuse,et
on l'étendsurungodetdeporcelaine,ou le plus souventsur la
partielarged'unecoquilledemoule(ftg.102).
– !M –
Si onventunepoudred'oi'vert,onmélange,auxfeuillesd'orQI.:VIJ'ÇUt.UU,t'v,n.v-Y' .0-7
qu'ondoitbroyer,quelquesfeuillesd'argent.On
remplacecesderniÈrespar des <eui)!esde cuivre
rosette,si l'ondésireunepoudred'or rooRe. I!
est mieuxcependantde prendredes feuillesqui
renfermentdéjàlesn:ëtMxat!Msavantlelaminage.-=: _i. .uremermem ucjti ms mcKtHAttni~.jn'<n't ~g~.
Nous pouvonsdire, par anticipation,qu'on préparede la
mêmemaniërel'argenten poudt-equ'onemploiepour réparer
lespetitsdéfautsque présententlespiècesargentéesnon su-
jettesà frottements.
Chaquedoreurdevratoujoursavoir&sadispositionunassor-
timent completde ces diversespoudres,dontl'emploituiévi-
terasouventdelongstravaux.
CHAPITREIIX
BORBRSGALVANIQUE
Dorure galvanique
Ladorureà lapilea deuxméritesprincipanx le premier,de
pouvoirs'appliquerindistinctementà tousles métauxusuels;le
deuxième,de n'avoir d'autre limite, pour l'épaisseurde sa
-couche,quela volontéde l'opérateur.
Il n'estpas toujoursutile,pourexécuterla dorure à lapile,
de posséderl'instrumentauquelondonnegénéralementcenom.
Onnedoitpasperdrede vuequelecontactdedeuxmétauxhé-
tero~nes ou différents,surtoutauseind'uneliqueuracideou
saline,suftitpourdévelopperde l'électricité.Onproduiradonc
la ~'M-cgalvaniquetoutes les foisqu'onimmergeradansune
solutiond'or convenableun corpsélectro-négatifet un corps
électro-positifaucontact.
Nousavonsconstatédéjàquela dorurede t'argent, dans le
baind'immersion,s'effectuaitbienaucontactdu cuivreou du
zinc,qui formaientalors ainsil'élémentpositifd'une véritable
pile faible dont l'argentreprésentaitl'élémentnégatif. Nous
remarquerons,par la suite,qu'ilsuffitdeplonger,danslesbains
m'on préparepourlapile,l'objetque l'onveutdore! à
zinc,par exemple,pour que l'opération s'exécute
commeellepourraitle fairesousl'mauenced'unebatteriesé-
paréedesliqueurs.
–163 –
Hreste doncbienentenduquenous nommons~we ~ca-
nique,ou, pourgénéraliser,~O~a~n: touteapplication
obtenueà l'aided'uncourantétectrique,quelquesoit sonmode
deproduction;maisnousdécrironsen particulier,et comme
plusgénérales,tesméthodeset formulesqui réclamentdes gé-
nérateursélectriquesisolésdes liqueursoubains.
Ladoruregalvaniquese produit à chaudou a froid. Cette
dernièreméthodeest plusgénéralementemployéepourtes ob-
jets de grandedimension,comme pendxtes,lustres,candé-
labres,etc.,quientraîneraientla nécessitéde chaufferd'énor-
mesquantitésdeliquide.La dorurea chaud,aucontraire,convientparfaitement,dans
leplusgrandnombrede cas, pourles objetsde petite dimen-
sion,commecouverts,tabatières,couteaux,flambeaux,etc.
Disonstout desuitequela dorureà chauda sur celle faiteà
froidl'avantaged'unenettetéplus grande; sa couleurest plus
riche,et lesobjets,au sortirdu bain, pourraientà la rigueurse
passerde lamiseen couleur,ï) n'est pasinutile, à ce propos,
dereleveruneerreur que la facifitéd'obtenirà chaudet avec
très-peud'orunebelleteinte,a généralementaccréditéedans
l'industrie.Cetteerreurconsistea dire que la dorurefaite à
chaudestmoinsrésistantequecelleque~'OHobtientà froid.
Nousdisons,nous,au contraire,qu'ae~a~quantitéd'o! la
dorureà chaudestinfinimentplussolideque la ~<M-M)-eà froid.
Toutle mondesait, en effet, quetous les dépotsgalvaniques,
celuide l'or y compris,ne sont que des toiles d'araignéesà
maitiesplusoumoinsserrées;eh bien!s'est-it pasévidentque
si, dansunbainfroid,nousdoronsunepièceégalementfroide,
le réseauresteracequ'itétait au momentdudépôt tandisque
si, dansunbainchaud,nousplongeonsune surfacemétattique
froide,celle-civa se dilaterpar l'actionde la chaleur et pré-
senteraudépûmnesurfaceplusgrandequi, prenantdu retrait
par le refroidissement,resserreraavecelle tesmaillesdu réseau
d'orsurapptiqué?La meilleurepreuveencoreque la dorureà chaudprésente
plusdesoliditéquela dorureà froid,c'est qu'onnepeutdorer
parcettedernièrevoieni l'acier, ni l'étain,ni le plomb,quise
dorent au contrairedans les bainschauds.Ces derniers (les
– 164–
bainschauds)ont ennnune grandetendanceà dissoudreles
corpsgrasou les oxydesqui pourraientrestera àlasurfacedes
pièces,etpréparentainsi!esuccèsdel'opération.
Cen'estdoncpas, ainsiquenoust'avonsdit,parcequelado-
rure est faite à chaudqu'elle présentemoinsdesolidité mais
simplementparce qu'aveccette méthodeellenécessitemoins
d'orpourprésenterunplusbelaspect,dont secontententmal-
heureusementta plupartdesdoreurs.
Bains d'or fonctionnant à froid
Laproportionet lanaturedessetsemployéspeuventvariera
l'infini maisvoicitroisformulesgénéralementusitées,et dont
les résultatssontconvenables.
Pt'etMdref'ofMM'e.
BAIN A L'AMMOMUnE D'on.
Eauordinaire,ou mieux,distillée. tOlitres.
CyanuredopotassiumordinairoCt70degrés).300gr.
Orvierge.Ammoniaque(alcalivolatil). 500
Pourpréparerle bain,on procèdedelamanièresuivante
<"Onpréparesonchlorured'or enchauffantdansunballon
{voirà l'article~we au trempé,page135)tes MOgr. d'or
avec2SOgr. d'acidechlorhydriquepuret 123gr. d'acideazoti-
que égalementpur; l'or ne tardepasà sedissoudreetà dispa-
nutre Oncontinueà chaufferpourchasserl'excèsd'acides,jus-
ou'ace quele liquideprennela consistanced'un sirop et une
couleurrouge presquenoire. On retiredufeu,et it se forme
bientôtunemassecristallined'unjaunebrunqu'ondissoutdans
un ou deuxlitresd'eauet qu'onversedansunegrandecapsule
deporcelaine.Ace liquideonajouteles600gr. d'ammoniaquequiy occa-
sionnentimmédiatementunabondantprécipitéjaunâtre,quiest
l'ammoniured'or. Onjette le toutsur un filtredepapiersans
colle qui laisse passerun liquidelégèrementteintéen jaune,
t65 –
qu'on met-auxrésidus,parcequ'il renfermeencoredes traces
d'or. Onlave&plusieursrepriseset avecde !'eaufroidete pré-
cipité restesur le filtre,jusqu'à cequ'il nerépandeplussensi-
blementl'odeurde l'ammoniaque.L'âmmontored'or nedoitpasêtreséché,car il estfulminant
et détoneavec plusoumoinsde facilitépar le chocou te frot-
tement.2" Onfaitdissoudredans le vasequidoit servirderécipient
au bainet danstes10 titresd'eau les 300gr. de cyanureordi-
naire 75 degrés;onnttrc,si besoinest, et on yajoutei'am-
moniured'or humide,quine tardepasà se dissoudrepar l'agi-
tationet à fournirun liquideclairet limpidequi n'estautre que
le bainde doruregalvaniquea froid, mais qu'il faut d'abord
faire bouillirpendantuneheureenviron,puis laisserrefroidir
avantde l'employer;cetleébutlitionapourbutdechasserl'am-
moniaque.Pourcommencerunbaind'or a froid,je préfèrel'emploidu
cyanure ordinairequi, par la potassequ'il renferme,rend !e
bain meilleurconducteurde l'électricité. Pour l'entretienulté-
net))',je préfère,aucontraire,tecyanurepur à iOOdegrus.qui
a t'avantagedemefournirunedissolutionexemptedesds étran-
gers et d'unecompositionpresquetoujoursla même.
Pour introduiredansle bainune nouvellequantitéd'or, je
transformece dernierenammoniurebienlavé,commeit a été
dit plushaut;je délaiecetammoniuredansunesufilsantequan-tité d'eau(I titrepour<<?gr.},et j'y ajoutea\ec précautiondu
cyanurepur,juxqu'a'cequela liqueurse dëcotorc.S'iln'yavaitt
pas assez d'eau avec i'ammoniure,on obtiendraitun liquide
d'un rougefoncéqu'unexcèsde cyanurene décoloreraitpas,
maisquipourraitnéanmoinss'introduiresansinconvénientdans
le bainqu'its'agit d'enrichir.
j)ett9;Mmeformule.
B.UN AU CYANURE DOUM-E D'OB ET DE POTASStUM.
Eauordinaire,oumieux,distHMe. <0Ittre?.
Cyanuredepotassiumpur. MOgr.ouCyanureordinaire,suivantle dcgr6.. 3 à 400
Or vierge. <00
i66 –:J.3:J_-t:
Pourpréparercebain onprocèdedela maniëresuivantei° Onfait lechlorured'orneutre,commeil a étéditdans la
formuleprécédente.Aussitôtqu'il est refroidiet cristaltisé,onledissoutdansdeuxlitresd'eauet onnitre,s'il y a lieu.
2"Ondissoutlecyanuredans8litresd'eau,onfiltre,si besoin
est, et on mélangeles deuxsolutions,quisedécolorentcom-
plètement.
Lorsqu'onpeut faire bouillirunedemi-heureenvironcebainavant de l'employer,il devientmeilleurconducteurdu fluide
électriqueet fournit sur les métaux une dorure plus uni-forme.
On l'entretient,au furet à mesuredesbesoins,parde nou-vellesproportionsdechlorured'or neutreet de cyanurepur &à400degrés(i grammede cyanurepurpargrammedecMorure
d'or, ou i grammeet demi decyanurepurpargrammed'or
employé).Cesdeuxformulesde bains peuventêtre, a la rigueur,addi-
tionnéesou étenduesd'uneou deuxfoisleurvolumed'eau,sanscesserpourceladefournirunebelledorure;seulementledépôtd'or est plus légerdanstemêmeespacede temps.
T)'OM:ët?M/<H'M!
BAIN AU PRUSSIATED'OR.
Cyanurejaune de potassiumet de fer (prussiatejaunede
potasse ). MOgr.Carbonate dépotasse pur. tSO–Chlorured'ammonium(selammoniac). 30Or réduiten chlorure. i5 –Eauordinaire. iOkil.
On commencepar fairebouillirtous lessels,moinslechlo-rured'or, onfiltrepourséparerle précipitédecarbonatedefer,onajoutele chlorured'or dissousdansunpeu d'eauet onlaisserefroidirpour l'usage.
Il estinutilededirequ'unseld'orquelconque,quel'oxydeoule métaltres-divisépeuventremplacerle chlorured'or(!);mais
(t)L'emptoiduoyanured'or,quepteconisontcertainsfabricantsdeproduits
i67 –
ceM-cidoit être préfèreparla facititédesa préparationet &
caHseaHssidesasoMHtite.
Quelquespraticiensse trouventmieux,disent-ils,de remploi
de l'ammoniure~of, que nousavonsindiquédans la premier~
formateet qu'onobtienten traitantlnsolutionde chlorured'or
par un excès d'ammoniaque.C'estlà une expériencedontje
teurtaissetarespoasabitité.On peat &ce bain ajonterunpeud'acidecyanhydrique il
fournitainsiunedorureplusbrillante,maisaussimoinsépaisse.Lescyanuresindiqnéspourraientêtre remplacéspar descya-
nuresou prossiates base tefrenseoualcalinequeiconqnp,au-
tre que le potassinatoula potasse~à la condition,bienentendu,
d'être sotuMes tels sonttes cyanuresde sodium,de calcium
oud'ammonium.
Les bainsdedorureà froidsont ordinairementdisposésdans
desaugesdegrès, defaïenceoudeporcelaine,ou, pourceuxde
grandedimension,dansdescuvesde bois,garniesà Fintericur
d'unefeuilleoud'unecouchedegatta-percca.Les paroisinternesde cettecave(6~.<?) sont tapisséesen
partiepar une a~e d'or viergesoutenuesur les rebords de la
cuve par de petits~& platine,et reliéesparun conducteur
métalliqueau pôlepositif de la pile; unchâssisde taitonbien
propre,et communiquantau pôlenégatif,est disposéau-dessus
dubain, et ony suspend,aTaidedecrochets,les objets&dorer.
Ledépôt d'or est souventjaune franc,mais q)<e!quefoisaussi
d'un jaune on d'un gris terreuxet mat; il faut, danscecas~
gratte-ïtossepàoutt'aneeet avecle plusgrandsoin, puisprocé-
der presquetoujoursà tamiseeocouleur&!*ormoaln.
L'anoded'ora poarmission,enmêmetemps qu'elle amène
lecourantéiectriqnedanslebain, d'entretenirla richessedece
chimiques, M sert qM'&leur faire vendM tres~bor nn produit qui renferme,
par le fait, peu de métal. Un set d'or quelconque se transfcrmttnt en cyanure
de ce métal en présence du cyanure do potassium, il est parfaitement inutile
do payer 6 francs un produit qui n'en représente que 2 ou 3, vn la quantité de
métat qu'il renferme. L& petite quMtitc do chtorum de potassium quo forme
le ehlontre d'or en se trMstbnBaBt en cyanure, M peut en rien préjudicier à
la bonne marche des bains.
–i68–
dernier; mais s'il est tMcnquementétabliqK'e~doitsesoudreen une propo~toaégale à ce~tfeJ'ttf~M M<f~oMà
Fig.103.
roM<rppdle,il n'en estpasdu toutainsidansla pratique,et ilfaut de tempsen tempsajouter soit de l'oxyded'or, soit duchlorurede ce métal,et aussiun peudecyanuredepotassium
– 1C9 –
pour remptacerla proportiondece dernierquiest passéeà l'é-
tat decarbonatedepotasseet decyaaated'ammonMOue.La proportionducyanureà employerdoitêtre doubleenvi-
ronde celle du chlorured'or ajoute.Onreconnaîtrad'ailleurs,à ta couleurdu bain et aussi à la nuancedudépôt,si tapro-
portiondu chlorured'orest trop considérable,et, danscecas,on ajouterauneptus grandequantitédedissolvant,et récipro-
quement.Si t'or domine,le dépôtdeviendranoirâtreou toutau moins
rougefoncé; si c'estau contraire le cyanurequi se trouveen
excès,la dorure est très-lente, d'un aspectK"s, et souvent
mêmeles piècesdéjàdoréessedépouillentaulieudeprendrede
nouveaumétal.
Quelquesdoreursont l'habitude,afindenepasaugmenterla
densité de leurs liqueurspar l'additiondenouveauxsels, d'a-
jouterun peu d'acide cyanhydriquequi,chassantl'acidecarbo-
que, forme,avectes basesdescarbonates,de nouveauxcyanu-res. C'est là un moyencoûteuxet quipropagel'emploid'une
substancetoxiqueau plus hautdegré,tt seraitmieuxd'ajouterun peud'eauaveclesnouveauxsels,oudesubstituerau cyanurede potassium,dont la décompositionse traduiten carbonate
soluble,le cyanurede calcium,quiformeraituncarbonatede
chauxcomplètementinsolubleet seséparantde tui-mcmepar
précipitation.On pourrait prendreaussile cyanured'ammo-
nium,qui produit,ense décomposant,unsetvolatil: Iccarbo-
nated'ammoniaque.Mâturetouscesinconvénients,ons'entientencoreaujourd'hui
au cyanureblancde potassium,dont la préparationest plus
simpleet moinscoûteuse.!t faut segarderde laisserl'anoded'ordansla liqueurquand
le bain ne fonctionnepas, car il n'en dissoutpasmoinst'or ets'enchargebeaucouptrop..
Si l'anode ne plongeaitqu'en partiedansle liquide,ellese
couperaitinfailliblementau niveaumêmedece liquide,et c'est
là ta raisonquinousa fait indiquercommeattachesextérieurestesBisdeptatine,quisontinaitérables(i).
(I) Par un phénomène digne de remarque, les dissolutions de cyanures non
–170–
Ladorureà froid, contrairementà eet)ea chaud,doitsefaire
lentement,eU'opérateurdoit surveiuertes piècesdubainpourgratte-bosser,quandbesoinest, cellesquiprennentinégatementlacouched'or ouserecouvrentde tachesnoires.
Commeil n'est paspossiblede modifierla surfacede l'anodeenraisonde celledesobjetsà dorer, it faut régler souventl'in-tensitédu couranten augmentantou en diminuantle nombreou lachargedesélémentsde labatterie.
Si laforceélectriqueest tropconsidérable,la dorureest noireou toutau moinsrouge;si le courantest convenable,elle est
jaune; s'ilest tropfaible,enfin,les partiesquiregardent['anode
serecouvrentseules;il convientdoncausside retournersouventles objetspourquetousleurscôtés fassentsuccessivementfaceà l'anode;maisil n'estpas rare, dans des bainsneufssurtout.devoirunesurfacedéjà doréese dcJ<M'e)'comptétemcntquandonl'a retournée c'estainsiquedans unetabatière,parexem-
ple,si l'intérieurs'estdoréparcequ'il faisait face:t l'anode,il
pourrasedédorersion changesa positionpour présenterson
extérieura l'anodesoluble.Lorsquecephénomènese produit,c'estun indicecertainque la liqueurest trop riche encyanure,etconséquemmenttroppauvreenmétat,ou que la dosed'élec-tricitéesttrop faible.
Lorsqueladorurefaitea froidsur cuivreou sesalliagespré-senteunevilaineteinte,quoiquela quantitéd'or déposéesoit
suffisante,on la faitrevenirau tonpardiversesméthodes,dont
voicilesprincipalesi° On trempel'objetdorédansunedissolutiond'azotatede
Moxydedemercurejusqu'àce qu'itprésenteuneteinteblanche,
puisonJefaitreuenir,c'est-à-direqu'onle chauffepourévapo-rer le mercureet ongratte-bosse.
2°Onptongetapiècedansl'acide sulfuriqueconcentréet on
l'exposeà la chaleurjusqu'àcequ'ettedégaged'abondantesva-
peursblanches,puison laprojettetoute chaudedansunedé-rochefaibled'acidesutfurique;dansce cas, l'acidesulfurique
soumises au courant galvanique attaquent rapidement & froid on à une tempé-rature moyenne tous tes métaux qu'on leur présente (it l'exception du platine),
tandis que leur action est presque nulle a la tempérmtuie do Kbuitition.
i7i–
détruit !ea impuretésorganiquesquipeuvent.s'êtrejointesau
dépôt,et décomposelessous-setsd'or qu'il ramèneà l'état mé-
tallique.3° On barbouillel'objet doré d'unebouillieépaissed'eauet
de boraxen poudrefine, ou de bipbosphatede chauxmiei-
teHX,et on chauCejusqu'à commencementde fusionignée.Onéteintensuiteà l'eau seconded'acidesulfurique,quidis-
sout!eboraxou le biphosphftteet laisseà l'or toutesa frai-
cheur.
CHAPITRE XX
DORPHEGALVANt(}CEA CHAUD.DOBCKETE~TE– BLAKCCE
ROUGEROSË(ORNOUVEAU)
Dorure galvanique &chaud
Ladorureà lapHedanslesbainschaudsprésente,avons-nous
dit, piosderégularitédanssa marche,plusde richessedanslcsteints et plus de céléritédans î'exécotionque la dorure afroid.
Onpeutvarierà l'infinita compositiondes tiqueurspropresà cet usage;maisnousnousborneronsa indiquerquatrefor-mulesquenousmettonsetfaisonsmettrejournellementenpra-tique,et de l'efficacitédesquellesnouspouvonsrépondre.
Cesformulcssontdécritesdans['ordrede !curvaleur,tapre-mièreétanttoujourslameilleure.
Première/bnnM~pourdorured chaud.
Phosphatedesoudecrista!!ts6. 600gr.Bisulfitedesoude. <00
Cyanuredepotassiuma)00 (terres. iO
OrviGrgetransformeench!orureMstro(t).t0
Eaudistillée ou de pluie <0!tt.ouMt.
(I) II doit être bien entendu,une fois pourtoutes, que la proportiond'or
indiquées'appliqueau métal emptoyéet nonpM au sol qui en r~uite, on
n3
.I.L"CetteformuleconvientégalementMenà !&dorurerapidede
l'argent,du bronze,du cuivre,dumaillechortet autresalliagesdanslesquelsle cuivreentredans une forteproportion.Si au
contraireit s'agitdedorerla fontede P&r,le feroul'acierdirec-
tement.c'est-à-diresanscuivragepreatabte,it faudramodifierla
<b''mu!ede la manièresuivante
EaudistiHée. <?litres.
Phosphatede soude. 500gr.Bisullitedesoude. i2S
Cyanurepurà 100degrés. o
Or(réduitenchlorurebienneutre). <0
S'tts'agitau contrairededorer duzinc,de l'étain, duplomb,de l'antimoineou desalliagesde ces métaux,il sera toujoursbon derecourirau cuivragepréalableou, tout aumoins,detes
dorerd'aborddansun vieuxbainde doruregalvaniqueà chaud,
de lesgratte-bossersoigneusement,puisde lesporter,sousl'in-
fluenced'uncouranténergique,au baindedorureneufquenous
avonsindiquéencommençant.
PRÉPARATMN DU BAtK DE DORURE SAï.VA'nQOE A CHAM
PAR LA FORMULE QOÏ PRÉCÈDE.
Pourpréparerd'unemanièreconvenableun bainde dorure&
chaud,onprocèdede tamanièresuivante:
i*Onplacedansunecapsutedeporcelaineou dansuneclvau-
dièrede fonteemaittéedisposéesur unréchaud 8 litresd'eau
distilléeoude pluie,etony faitdissoudre,en les agitantavec
unebaguettedeverre,tes600grammesdephosphatedesoude
cristallisé.
n'Mra donc pas &t'occuper du poids du oMorare, si on t attaqué 10 grammes
d'or par Fctu r~g&)9.Pour tes personMa qui vondront acheter la chlorure
d'or tout préparé, nous dirons que 10 gramme d'or métallique correspondent
à 18 grammes environ de oMoruro bien neutre et à 20 ou 22 grammes environ
de chtoruro acide comme celui ql'on trouve chez te~ fabricants de produits
chimiques.
– 114 –
Lorsque!esel est entièrementdissous,on retire da feu,on
filtre,si besoinest,et on taisserefroidir.2*Onintroduit dmsun ballonoa inatras deverre(6g.i04)
40 ~mmmM d'nr ~iMarcAnemenf:10 grammesd'or vierge finement :1
!aminë,<Sgrammesd'acideazotique
(nitrique)pur et 28 grammesd'a-
cidechtorhydrique(muriatique)éga-lementpur. On chauffetëgèt'ementd'abordjusqu'àce que t'or ait dis-
paru, puis plus activementpour
évaporer l'excès d'acide employé.On pousse le feujusquecequ'ilne
reste dans le ballonqu'un liquide
épais et d'un rouge noirâtre. On
retire du feu et on laisse refroidir
le liquide, qui ne t&rdepas à se,lmÎii..nat_ir.w" ~.ww.,
-1 r__
prendreen unemassecnsta!)ined'un rougebrun.
3° Onfaitdissoudre,dans une capsu!ede porcelaineconte-
nantun titre d'eaudistillée,100grammesde bisulfitedesoude
et 10ou 5 grammes(suivantle cas) de cyanurede potassium
pur.4° Leschosesétantdanscetétat, on dissoutle chlorured'or
neutredansle dixièmelitre d'eaudistillée,et onle versepeuà
peu,et en agitantavecunebaguettede verre,dans la solution
froidedephosphatedesoude.Cemélangeprenduneteintejaune
verdâtre; puis, sansperdredetemps,on versedansle mélangela solutiondebisulfiteetdecyanure,et tout le liquidese déco-lorerapidementetlaissepourrésultatle baindedoi-uregalvani-
queà chaud.
Si, au lieu de laisserrefroidir la solutiondephosphatede
soude, on y versait le chlorure d'or quand elle encore
chaude,on risqueraitdevoir une partie de l'or revenirà l'état
métallique,et se précipitersous forme de poudrerouge ou
jaunâtre.Enrésumé,pourbienpréparercebain, il fauti" Dissoudre600 grammesdephosphatedesoudedans8 li-
tres d'eaudistilléeet laisser!'</r<M'<<M'/2° Dissoudredansle neuvièmelitre d'eaule chlorureprove-
– ns –
nant de M grammeStd'or,et ntetangerpeuà peu cettesolution
àtapremiere;3° Dissoudredanste dixièmelitre d'eau i0& grammesde bi-
sulfitede soudeet 10 grammesde cyauurepur, et mélangercettedernièresolutionauxdeuxautres.
Beaucoupdedoreurs,et je suis loin delesapprouver,substi-
tuant l'eau ordinaireù l'eau distillée,dissolventtous les sels
ensemhie,moinsle chtorured'or, et ajoutentce dernierau li-
quidechaud.Cetteméthode,plusexpéditiveà coupsûr, produit
toujoursdes bainstroubleset dont la marcheoffremoins de
certitude.Lesbainsde doruregalvaniqueà chaudsont ordinairement
contenusdansunecapsulede porcelaineplacéesurun fourneau
quandils sont do petitedimension,ou dans une chaudièrede
fonteémailléelorsqu'ilssoutplusconsidérables,Ils doiventêtre
maintenusà unetempératurequi peut varierde 50 à 80degrés
centigrades.S'il s'agitdedorer demenusobjets,commebroches,brace-
letset bijouterieengénéral,le doreur tientde la maingaucheuneanodeenfil de platinequ'il plongeplus ou moinsdans le
bain,suivantla taille ou levolumedesobjetsà dorer,et de fa
maindroiteil plongeet agiteconstammentdans lebaincesmê-
mesobjets.Si, au contraire,il s'agit d'articlesd'unfort volume,il plonge
en mêmetempsdansle bain l'anodede platine et tes articles
qn'i!suspendà uneou plusieurstringles,et taissele toutimmo-
bile.
Ladorures'etfectuefr~s-rapidcmentet quelquesminutessuf-
fisentpour luidonneruneépaisseurconvenable.
Onmodifiela nuancede i'oren faisantplongerdansle bain
uneplus ou moinsgrande quantité de l'anode de platine.Si
cettedernièreplongepeu,t'L'tativementaà la surfacedesobjetsa
recouvrir,ta dorureserapâle; si, au contraire,on augmente!a
quantitéd'anodeimmergée,la doruredeviendrade plusen plusmâlede ton,c'cst-à dire foncéeen couleur. Onarriveraitainsi
à unecouleurd'or rougetrès-accentuée.
Hestbienentenduquel'anodede platine se relie par unfil
conducteurau pôlepositifde la batteriegalvanique,tandisque
–176–
leconducteur,qui toucheousupporte!eSiObjetsadorer, partdu
potenégatifde ta mêmebatterie,Eagênera!,les doreursde petitebijouterieépuisentcomplè-
tementce bain; puis, lorsqu'il Mfournitplusunedorurecon-
venable,ils en composentun nouveauet conserventle vieux
pourfaire desors decouleurs,commeUsera dit plus loin,ou
pour commencerà donnerunepremièrecoucheaux objetsquidoiventêtre gratte-bosséset terminésdansun bainneuf;mais
lesdoreursdegros bronzeremontentet enrichissentleurbain
par des additions successivesde chlorure, oa d'ammoniure
d'or et de cyanurede potassiumà parties égaies.De cette
façon,un bain peutêtre très-longtempsentretenu,maisil pré-sente souventl'inconvénient,aprèsun longusage,de fournir
unedorure rougeouverte,suivantqu'ony a déjàdorébeaucoupdecuivreoubeaucoupd'argent.
En thèse générale,tesbainsqu'onrenouvellecompiétement
lorsqu'ilssontépuiséssonttoujourspréférablesa ceuxqu'onen-
richit.Lesarticlesde cuivreou formésde ses alliagesdoiventêtre
parfaitementdécapés,et onpourra,sionle jugeconvenable,les
passerà unetrès-faiblesolutiond'azotatedebioxydedemercure;
quantà l'argent,il stifBtqu'ilait été recuit,dérochéet parfaite-ment gratte-bosse.Pource dernierméta!,il faudraune dorure
un peu épaissepourqueles anglesou hauteursne reblanchis-
sentpas rapidement;il sera mêmebon, quandfairesepourra,dele cuivrer ou laitoniseravantdorure,ou toutau moinsde!e
dorerunepremièrefoisdansunvieuxbain.
DetM~meformulepourdorureAchaud.
Phosphatedesoude. 400gr.Bisultitedesoude. 100Bicarbonatedepotasse. 60
Potassecaustique. 50
Cyanurede potassium. H
Orviergeen chlorureneutre. 15
Eaudistilléeoudepluie. fOlitres.
Touteslessubstancesautresquelechlorured'or peuventêtre
–tTT–
12
dissoutesensemble,et, âpresles avoiraUrées,si besoinest,on
yajoutelasotutionde cedernier. Cebain,quis'emploiea Mou
60degrés,donneune très-belledorure,maisnécessitepour sa
décompositionuncourantassezénergique.It n'estpas propreà
ladoruredirectedufer oudel'acier.
H'o~meformulepourdorureAc~tauo!.
Cyanurejaune de potassiumet ')e ter
(prussiatejaunedepotasse). tSOgr.Carbonatedepotassepu)' 50
Chlorhydrated'ammonioque. 20
Orréduiten chlorureneutre. 10
Eauordinaire. 5 M'
Ondissoutd'abord à chaudles troispremiersselsensemble
eton filtre;aprèsrefroidissement,on introduitl'or et l'onfait
bouillirde nouveaupendantunedemi-heureenviron,enrem-
pfacaut!'eauà mesurequ'elles'évapore.
QM<t<tt'ëmeformulepourdorure<tcAaxd.
Cyanuredepotassiumpur. SOgr.Orréduiten chlorureneutre. )0
Eauordinaire. 3 kil.
Onfaitdissoudrele chlorured'or dansla totatitéde t'eatt,et
ony ajoutele cyanureen morceauxquine tarde pas à sedis-
soudreet &décolorercomplètementla tiqueur,Cebains'em-
ploieàpeuprèsà touteslestempératures,et sa formulecomme
plussimpledevraitet:'c préféréea touteautre, s'il n'avaitpas
l'inconvénientde présenterdans sa marchede fréquentesva-
riation!C"estdansée bain surtoutqa'i!n'est pas rare de voir
un objetse dédorersur unede ses faces,pendantque l'autre
se dore,ou bien de voirla partie inférieured'un mêmeobjet
rougiravecbeaucoupd'intensité,quandle sommetresle jaune
ces inconvénients,et bien d'autres quenousne signalonspas,
disparaissent,mais imparfaitement,par une ébullitionpro-
longée.12
fTS –
Lapremière~Ttttuëconvientseuté&la aoruf&~ifecte-dn'fër,dé In fontepolie et de l'acier,nonpas quêtedépôt ne puissea'enectacr sur cescorpst j'aidedesautresboettes,Mais !'or
ne ppésenteengénéraiqa'oneadhérenceinoamplÈteet souventnutte.
Pour dorerl'acierpoli sans interpositionde cuivre,il sera
bon, commenousl'avonsdit,de diminuerdemoitié laquantitéde cyanure indiquéedansla premièreformule.Il faudraparconséquentemployer grammesde cyanurepour10 grammesd'or.
Les objetsd'acier serontpassésrapidement,après degrais*
sage, dans une légèreeau-seconded'acidechlorbydrique,puis
essuyés, si c'est possible,et portés au bain très-chaud,
sous i'in<!uenced'un couranténergique, dont on diminue
peu à peul'intensitéen retirantprogressivementl'anode de
platine.Les menusarticlesd'acier,tels queplumesmétalliques,ai-
guilles de montres,etc.,etc., seront enStésdans un fil mince
de taiton et séparésentreeuxparuneperledeverre; aprèsdé-
graissageetdécapage,ilsserontdorésrapidementau bainbouil-
lant, puis rincéset sassésà lasciurebiensècheet chaude.L'a-
cier qui aétébteuià)acha!eurse déNeuitimmédiatementparson passage à l'acidechlorhydriquetrës-dUué,au dixième,par
exemple.
OBSERVATNKSGËNËRAt-ESsua LA.DOttimEA CHMB.
Les bainschaudscommelesbains froidssont susceptiblesd'une plus grandeconcentratiot),c'est-à-direqu'onpeutdiminuerla quantitéd'eau~anschangerIespropoMionsdessels et de rormais j'ai toujourspréféré,dansla pratique,desbains très-éten-dus qui, abandonnantie métalenmoinsgrandeabondancedansun tempsdonné,permettentasesmoléculesdes'agrégerpar lesfacesqui se conviennent.
Aulieu desuspendredanslesbains~chaudlesobjetsquel'on
veut dorer, on doit les tenir,autantquepossible,dansunétat
d'agitationcontinuellequi a pourbut de renouvelerconstam-
t19
mentles couchesdu liquide,et de fournir une dorure d'une
couleurbienuniïbrme~
Onse sert rarementde!'<m(M&'fM&M?dansladorureà chaud;
on!ui préfèreavecraisonun simplefilou unelamedeplatine,
qu'il n'estjamaisnécessairederenouveler,et quiprésentebien
plus d'avantageetdecommoditépourréglerFintensitédu cou-
rant, selonqu'onl'enfonceplusoumoinsdansle liquide.Cette
anodepermet,à l'aided'un mêmebainet d'unemêmebatterie,
d'obtenirl'or sous trois nuancesdifférentespâlequandon la
plongeà peine,jaunequandonl'introduitenquantitésuffisante,
rougequandonl'immergeentièrement.Cescolorationsdiverses
n'ont d'autrecauseque desagrégationsdifférentesdes molé-
calesd'or; c'estsurtoutdanstesbainsd'alliagequ'onremarque
biencettepropriétéde l'anodeinsoluble;dans le bain de do-
rurerose,parexemple,quise composed'or, de cuivreet d'ar-
gent,on peut à volonté,et suivantqu'on augmenteou qu'on
diminueta quantitédel'anodedansle bain,donnerau dépôtune
teinte blanche,jauneourouge,lessolutionsdesdifférentsmé-
tauxn'exigeantpas,pourleurréduction,lesmêmesforceséicc-
triques.L'opérateurhabiledevradonc,pour exécuterla doruregal-
vaniqueà chaud,surtoutpour les menusarticles qui s'enfi-
lent en chapelets,tenir de la main droite les objets à dorer
qu'il agiteraconstammentdansle bain, et de la main gauche
l'anodede platinequ'il manoeuvreradifféremment,suivantles
surfaces,la naturedesobjetset la couleurde dorurequ'il vou-
draproduire.Touslesbainsde dorureà chaud peuventêtre entretenusà
l'aide denouveauchlorured'or et deproportionsconvenables
desdiversselsdubain; maisonremarqueque la densitédesli-
queurss'accroîtconsidérablementet nuit aurésultat; aussipré-
fère-t-ond'ordinaireépuiserentièrementlebainpour le recon-
stituera nouveau.
Lorsqu'unbaintire asann,la dorurequ'ilfournitest rougeâ-
tre,s'il adéj&serviàdorerbeaucoupde cuivre;elleestverte,au
contraire,s'il a dorébeaucoupd'argent on s'en sert alorspour
donnerune premièrecoucheaux objets,qu'on passe ensuite
dansunbainneufpourleurfaireprendreleton.
– i80–
I~QOrureà tapHe, faiteàchaud ou afroid,peutprésenterungrandnombredecolorationsdifférentesqui sontdues quel-
quefois,commenous l'avonsdit,à desagrégationsmotccutai-
resdifférentes,maisqui, le plussouvent,résultentde l'alliage
d'autresmétauxavec l'or c'est ainsi quela dorureverteou
blancherésultedu dépôt simultanéde l'or et de l'argentdans
desproportionsvariées;ladorurerouge,del'alliageducuivre
etdel'or, et la dorurerose,enfin,de la combinaisonde t'or,de
t'arg<ntetducuivre.
Dorure verte et dorure blanche
Ilsuffitd'additionner,jusqu'àobtentiondetacouleurdésirée,
un desbainsdécritsplus haut, d'unesolutiondecyanuredou-
Nédepotassiumetd'argent, ousimptementd'unesolutiontrès-
étendued'azotated'argent, pour-obtenirdes teintesquivarient
duvert poireauaujaune-blanctrès-pâle.Cettedorure,en mé-
iangesurunemêmepièce avec l'or rouge,jauneou rosé,pro-duitdemerveilleuxeffetsdecontraste,surtoutavecl'aidede la
ciselure,quidonnelieu sur la couleurvertea un effet de mat
veloutétrès-attrayant.
Dorure rouge
Hsufut,pour l'obtenir,de mélangeren proportionsconvena-
blesle bain de cuivragerouge que nousavonsprécédemmentdécrità l'unquelconquedes bainsd'or à lapile.Onpeut aussi
seservird'unbaind'or quia déjàservi&la dorured'unegrande
quantitédecuivre,et employeruneassezfortedosed'électricité.
Ontransformeégalementladorurejaune endorurerouge,enta
chauffantaprès l'avoir barbouilléed'un mélanged'acétatede
cuivre,decrème detartre et de sel marin.C'està ce mélange
quelesanciensdoreursdonnentlenomdeMr<à rougir(voirce
motauchapitredesPaoDMTScunuQUESquiterminet'ouv)âge)it fautseconderà l'eau acido-sulfuriquela piècechaufféeet la
gratte-bosseravecsoin.
–)H{–
Dorure rose ou or nouveau
Cegenrededorureestle pinsminutieuxet te plus difficileà
réussir,nou-seotcntenta cause(lesdi~rentestendancesdes mé-
tauxà sedéposer,mais aussiparceque les industrielsne sont
pasd'accordsur la couleurconvenable.Ledoreurdoits'atien-
drea denombreusesdéceptionsdececoté; il lui faudraenquet-
quesortevarierlesteintespourchaqueclient,celui-civoulant
unedorureplusjaune, celui-làplusrouge,et enfinle dernier
plusblanche.Enrésume,pourqu'unedorurerosesoit, d'aprèsnous,bienréussie,il fautqu'unoeitexercepuissed~.m&!erdans
l'alliagedéposélerouge,lejauneet tebtanc;maisoucomprend
qu'ilsnitimpossiblea aucunedescriptionde faire saisir l'elfet
produitparunpareilensemble;il faudraquel'oeilait étéfrappédecetteteintefonduepourla retenir.
Autrefois,onobtenaitlesdiversesnuancesduroseen dorant,à destempératureset sousi'inuuencede courantsd'intensités
diverses,lesobjetsdéjàdorésau jauneparvoiegalvaniqueou
desimpletrempe,dansunbaincomposéde
Baind'argentneur. 1 partie.Baind'orà chaud,neuf. 23parties.Baindecuivreneuf. iS
Cette formule,querenfermela premièreéditionde cet ou-
vrage, avaitl'inconvénientd'être trcs-inconstantcet dedonner,
par exemple,un premierpaquetpresque btanc, un second
tout à fait rouge, et enfinun troisièmesouventterneet noi-
râtre.
Aujourd'huionprocèdepartesméthodessuivantes:
Oncommencepardorertesobjetsau jaune,parta formuledit
bainde trempéaupyrophosphate,ouparcelledubaingaivant-
quea chaud;puis,sanstessécher,maisenlesconservantdans
l'eaufraîche,ondiviselesobjetsparpetitstotsoupaquetsde30
a 50grammesque t'en passetres-tcgt'rementà l'azotatede bi-
oxydedemercure,et qu'ondoreaurougeet achaud,soit dans
unvieuxbaindepilepresqueépuiséet qui,à forcede dorerdu
– i82 –
cuivre,a dissousune<brteproportionde ce derniermétai,soitdans unbainrécemmentcomposéde 10 partiesdubaindedo-rure galvanique&chaud(page463),et de 3 ou 4partiesdebaindecuivragerouge(formulepage92).
Suivantqu'onemploieuncourantplus onmoinsénergique,ladorure est plusoumoinsrouge. Pouriapdiir, c'est-à-direpourlui donnerla teinte blanchâtreque présententbeaucoupdedo-ruresditesau.sauté,et aussi,la plupartdu temps,i'orattiéquiconstituela bijouteriecontrôlée,on passe la dorure rougedansunvieuxbain(bouillant)épuiséde pyrophosphate,auquelonaajoutéun dixième,un vingtièmeou un trentièmedesonvolumede baind'argent (voirArgentu-regalvanique),ou simplementquetquesgouttes d'une solutionconcentréed'azotated'argent.Quelquesdoreursse cùntententmême de passer leur dorurerougedansunbainfroidd'argentureau trempé(voircesmots).De quelquefaçonqu'on procède, il s'appliquesur la dorurerouge, en vertu de la richessecuivreusedecettedernière,uneimpondérablequantitéd'argentqui la pâtitet la blanchitplusou moins.
Cettedoruredoitêtre gratte-bosséeoumieuxbrunie,et imitealorsassezbienlevifau mercureoui'or debijouterie.Ellepeutaussiêtreciselée,maiselle seternit assezrapidement,en raisonde la forteproportionde cuivrequ'ellerenferme.
Si unedorureroseest manquée,cequiarriveassezfréquem-ment,il suffitde la passerpendant quelquessecondesdans unmélangede cinq partiesd'acide sulfuriquecontreuned'acideazotique,pourquete cuivreet l'argentse dissolventpourlaisserréapparaîtrela dorurejauneprimitive,surlaquelleon peut re-commencertes opérationssubséquentes.
CEAPITmXXI
DORURE DES MOUVEMENTS DE MONTRES ET AUTRES MENCS
<MN!TS BHOM.06EMB
Dorure des mouvements de montres et autres
menus objets d'horlogerie
Cegenre de dorure,dontla Suissea longtempsconservéte
monopole,nes'effectueguèreen Francesur une large échelle
quedanslesdépartementsduDoubset duJura.et toutparticu-
lièrementà. Besançonet à MorezduJura.Commequelquesdo-
reurscommencentà l'essayeret à lebienréussiraParis jecrois
devoirlui consacrerunchapitrespécialdont tout le méritere-
vienta M~Pinaire,doreu''àà Besançon,qui a bien voulu,non-
seulementm'initierà toutesles maniputationsde ses propres
ateliersoùcette dorurese pratiqueen grand,maisencore me
dévoilertous lesmoyenssecretset tours de mainqui fontla
réussite,en m'autorisantavecun.rare et louabledésintéresse-
mentà les livrerà la publicité.Dans la doruredesmouvementsdemontreset menuespièces
d'horlogerie,il est rare qu'onappliquedirectementl'or sur le
cuivre.Ouprocède,ta plupartdutemps,à uneopérationprélimi-
naire qu'on nommele eaAmAGEet qui donneà la piècegrai-
néeune apparencelégèrementmate,d'uneffettrès-agréable.n
suffirade regarderavecun peud'attentionl'intérieur d'une
–<84–
montrequelconquepeurserendreun compteexactdumatpom-~Wedonti!s'agit.
Cematbrillant,si je puism'exprimerainsi,n'a riendecom-munavecce quenousavonsjusqu'icidésignéparce mot.Hne
ressemblepas, parexempte,au mat qu'onobtienta !àpi!epartesdépôtslentset un peuépaisde l'or, de l'argentouducuivre;cetui-ciest toujoursbeaucoupplus prononcé,plusgroset plusterneque le matd'horlogerie.Hne ressemblepas nonplusaumatfournipar tesacidesà mater ce dernierestplutôtunpiquéqu'unmat,c'est-à-direqu'il est le résultat d'unemultitudede
petitstrousforméspar l'actiondesacides,tandisqu'aucont''airelemat du grainagcest le résultatde la juxtaposition,sur unesurfaceprimitivement,unie, d'une infinitéde grainsplusoumoinsgros,maisTOUJOURSENnEUEF.
On peut obtenir te yra:~ par différentesméthodeset avect'or, le platineoul'argent;maisc'estpresquetoujoursa ceder-niermétalqu'on donne la préférence,ce qui nousdécideà nedécrirequecedernierprocédé.
Voicisuccessivementlesdiversesphasesdontse composece
genrededo'ure
1° Préparationdespièces.Au sortir desmainsdel'horloger,ellessontengénéra!sur la limeplusou moinsdouceet partantrayées;il fautdonccommencerpar lesadoucir!a pierreàt'eauet à la pierreà l'huile,jusqu'àce qu'ellesne présententpluslemoindretrait.
2" Ellessontalorsgrasses,et il est indispensabledelesfairebouillirpendantquelquesminutesdans une solutionalcaline;pourcelaon lesenfiledansun laitonet on les maintientdansunesolutionbienchaudede100partiesd'eaupouriOdepotasseoudesoudecaustique,aprèsquoion les rincedansuneeaubien
proprequiles mouillecomplétement,si ellessontsuffisamment
dégraissées.3°Quelquesdoreurstesdécapentalorsen tespassantvivement
dansles acidescomposésà brittanter(voy.page24); d'autres,au contraire,se contententde tes sécher soigneusementà lasciuredeboisblanc.
4° Fixagedespt'cce<.Lespiècesainsi préparéessontensuite
fixées,aitmoyende bonnesépinglesen laitonà têtesplates,sur
–i88 –
a.ie,.uneplanchedeliégebienuniesurlaquelleon enplace,sur un
seul côte, autantqu'itenpeut tenir (fig.M8).Quelquesprati-
ciensont dernièrementsubstituéla gutta-perchaau liége,mais
cetteméthodenesemblepasavoirdonnédebonsrésultats,car
ellene s'estpaspropagée,queje sache.S"Aprèslefixagesur le liége,les piècessontbrosséesvive-
mentavecunebrossebien exemptedecorpsgraset de la ponce
impalpablemouillée.On imprimeà ta brosseunmouvement
giratoire,c'est-dire en ronddans touslessens, pour ne pasuserlespiècesplusd'uncôtequede l'autre,puisonrinceà l'eau
bienpropreetona soindene pas laisser, ni sur les piècesni
sur te liége,la moindreparcelledeponce.6"Onpasseensuitele toutà unesolutiontres-faiMed'azotate
de bioxydedemercure,quiblanchit lecuivred'une manière
presqueimperceptible.Cettesolutionmercuriellesecomposede:
Eauordmfure. <0titres.Azotatedebioxydedomercure. 2gr.Acidesulfurique(huilede vitriol). 4
Onnefaitqu'ypasserles pièces,puison les rince à grandeeau.Cetteopération,que négtigentun tropgrandnombrede
doreurs,a pouravantagede consotiderle grainagequi, sans
elle,lèvesouvent,surtoutsur tes piècesfabriquéesen maiHe-
–t86–
chortb!anc; ~e~MhoTJp~fs'dirent dns nom de aike!aussisur les,cuvettes,dans composttîo~desqueHe&Heatreune faibleproportiond'étain.
70~-aMo~c.Danscetetat,tes piècessontpropresà recevoirle grainage,c'es~dife aae a~mJa~~gÈM obtenuepar un
modeparHcu!ieF..Rien.nenariepta~tpal&compos&aïcdespoudresà grainer
onpeutdirequechMtuedoreur&saaa. sesNmaules,suivantta
finessedugram<p'Uveutobtenir.
Voicicellesquej'ai vumettre en usagedans!e~ateliersdeM.Pinaire,~6t'oMigeaaceet de la cordmiB:hospi~RtAduquelje nepuisassezmelouer.
Argentenpoudreimpalpable(t). 30gr.Chloruredesodium(seldecuisine)pui-vériséen poudreimpalpableetpasséau tamisdosoie. t kit.
Bitartratedo potasse(crèmede tartre)aussifinementpulvériseet tamisé.. 300gr.
(1) La poudre d'argent s'obtient eu laissant aéjoumer des lames de enivre
rouge bien décapées dans une solution très-étendue, très-diluée d'azotate û'ar-
gent dans l'eau distillée. Plus !a solution est étendue, et plua l'argent qui Tient
former sur le cuivre une espèce de mousse qai 5'on détache facilement est en
poudre 6M. On procède!ordinairement comme suit Dam un vase do verre o)i
de porcelaine, on verse 10 HtM: d'eau distitMe dans laquelle on 6nt dissoudre
20 grammes d'azotate d'argent cristallisé; on agite bien la solution avec une
baguette de verfe et on yptongecinq Otfaix lamelles de'cuivre rouge bien dé-
capë, larges de deux centimètres environ, et assez longues pour qn'unc partie
par laquelle on peut !es,man<Buvt6r sorte du liquide.On met le tout dans un lieu obacur, et on laisse réagir pendant vingt-quatre
heures, en ayant soin d'agiter de temps !t autre le liquide avec les lamelles de
cuivre. Ce mouvement fait détacher l'argent déposé contre ces lames et met
de nonveeu te enivre en contact MM les pttties de tioaida oMore cbargées
d'argent.
Lorsqu'il ne M dépose plus rien après le cuivre, l'opération est terminée, et
il reste un liquide bleu qui est de l'azotate de cuivre.
Il sufBt de laver la. poudred'argent, soit sur un Bttte) soit par simple déean-
tation.JMqu'it ce qu'on soit certain qu'eue ne contient phts~de la solution cui-
vreuse qui s'était forméo par voie de substitution.
On lave une dernière fois à l'eau diatiNée et on seone avec ptétantion, c'est-
à-dire en évitant d'écraser la poudre avec aucun corps dur qui la rendrait
– i8'7 –
AM&*e.
Poudred'argent! 3Cgr.Sel de cuisinebienMancet propre. 400erÈmedetttrtre 120 il t50
Autre.
Pondre d'argent. 30gr.Seldecuisinebienblancetpropre. i kil.Crèmedotartre. iOOgr.
Toutescesmatièresdoiventêtret&ptuspurespossibleetpar-faitementsèches;la crèmede tartre l'est ordinairement,maiste setmarina besoin,après 0) avantsa pulvérisation,d'êtreassezfortementchauffédansune capsulede porcelaineoud'ar-
gentdanslaquelleon le remueconstammentavecune cuiller
d'argentouunebaguettedeverre.Lemélangedes troissubstancesdoit se faireà unechaleur
douceet très-prolongée;il doitêtre aussiintimeetcompletquepossible.
Legrainéest d'autantplusgrosquec'estte seldecuisinequidomine;it est,par réciprocité,d'autant ptusOnet serréquela
proportionde crème de tartreest plus forte,maisators it est
ptns difficileà gratte-bosser.8°Crampe proprementdit. Pourprocéderàcetteopération,
onprendune quantitésuffisantedumélangeetonenfait,avec
compacte en rapprochant les molécules on cmformant des espèces de feuilles
impropres aa bon grainage.
Presque tous les praticiens, an lieu de préparer leur argent & gr ainer, préferent anjoard.'hni prendre tonte faite la pondre de Nuremberg, qu'on prépareen faisant nn m~ange intime de miel blano et de feuilles on bractées d'argent
(prepMe comme l'or en livrets), et qu'on broie à la molette sur une glace de-
polie, jnsqn ce qu'il ait la HMsaeet la division desMes. Pour avoir )a poudreimpalpable d'argent ainsi préparée, on met le tout dans l'eau bo)ti))<mt9quidissout le miel et !aisse l'argent qu'on rassemble sur un filtre où on le lave
jusqu'à, ce que l'eau qui passe ne contienne plus trace de miel, pour le sécherensuite a une douce chaleur. Cetargent se vend eu paquets, comme les poudresde bronze, et chaque paquet renferma l'once allemande, c'est-à-dire environ29 grammes.
– i88 –
de t'eau,unepâte unpenc!aire do~tonprendavecunespatuleune petite partie qu'onétendsur les piècesdisposéessur le
liége.Onappuiece derniersurunptatde terre et, le mainte-
nantde la maingauche.on manoeuvrede la droite avec unet:J" Aa ,st: ~(: nnC1I..
brosseovale&soiesserrées(fig.106),aveclaquelleon frictionneles piècesentoussenset toujoursentournantet
la brosseet la plaque de liége. OtL
ajouteà. deux ou trois reprises de
nouvellesquantités de p:Ue, et onn., fnmnnnntnlna.ln~rnoine'nnnnnriitcontinueà brosser. Plus ontourneetp!us-!egrains'arrondit,
ce quiestun mérite plusonchargedepâte et plus il grossit.Lesfabricantsd'horlogeriedemandent,en générât,un grain
fin,rond, pointuet serré,c'est-à-direcomposéd'une nuutidedepetitscônesjuxta-posés.Quelquefois,cependant,un grainplusgrosest d'unmeilleureffet;cela dépendde lanatureet du
vo!umede l'objetà grainer.
9*T,orsquetegraindésiréestobtenu,on lavelespièceseton
procèdeau gratte-bossage.Onemploiepour cela des gratte-bossesenfilde laitontincommedes cheveux;cesgratte-bosses
i'_I. ~&1.Mcttut up:<tnwtmt~uttttucuca~ucvuuA, ~tuM~~uv~
se fabriquentégalementà Nuremberget présententta
formeindiquéepar la figurei07; les filsqui les compo-sentsont très-aigreset font ressort, de sorte que si on
vientà couperl'unedes extrémitésavantde les avoir
recuits,ils se rebroussenten tout sens et ne peuventrendreaucunservice.Hest donc de toute nécessitéde
leur donneravanttout,et surun feuxdoux,unechaude
plusoumoinsforte,suivantle recuitqu'ondésire. L'ou-
vrierintentent et habilea toujourssous la main trois
gratte-bossesderecuissondifférente,un<~m:do!M;,c'est-
à-diredemi-recuit,qu'ilemploieen premier lieu pourdécouvrir~egraM;unplusdur,c'est-à-diremoinsrecuit,dontilse sertpour/a~soffM'~brillant;etun très-doux,
e'est-à-dire très-recuit,qu'il emploie,avantla dorure,
pour effacerles traitsqu'auraitpu faire te précédent,et dontil sesertaussippurgratte-bosseraprèsdorure.Il
in inn.s,6n~nrcn fn.m1. a rn~fon-vadesoiquelegratte-bossage,toutcommelebrossage,se faiten.
tournantet kg~tte-bosseet tespièces;on gratte-bosseenrond,
Ï8!)
et onfaitde tempsen tempstournerdansta main le liégequisertdesupportaux.pièces.Aprèsunbongratte-bossage,tegrain,vuaa microscopeouà la loupe, doit être bien réguiier, bien
homogèneet d'unéctatpareildanstoutesses partie. Ongratte-bosseà!a décoctionde réglisse,de saponaire,ou debois de
panama.Il arrive fréquemmentqu'une même pièced'horlogeriese
composepartiede cuivre,partie d'acier,et la présencede cederniermétatentralne,avant le décapageaux acidescommeavantle grainage, une opérationpréliminairequ'onappellet'c~a~ne.
Épargnerlespignonsouautrespiècesd'acier,c'est lesrevêtird'uncorpsgras assezdurpour queni la brosse,ni le gratte-bossenepuissentl'enlever,et assezinsolubledans les alcalis
pourque lebainde dorurene puisset'altérer.Voicila formuleet te modede préparationdecet enduit
Cirejaune. 60gr.Colophanetranslucide.< t00Cirerougoà cacheteroxtra.-Enc. 40Peroxydede ter impalpable(rougean-
glaisà polir). 30
Onfonddans une capsule de porcelaine,à chaleur douceoumieuxaubain-marie,lacolophaneet lacire&cacheter,puisony ajoutelacire jaune; quand le toutest bien liquide,onyversepeua peule rougeanglaiset onagite en toutsensavecunebaguettede verreoudebois. Onretiredu feuet oncontinueà agiter jusqu'àrefroidissementet solidification.Sanscetteder-nière précaution,tout l'oxyde de fer gagnerait le fondduvase.
Pourgarnirde cet enduitles partiesplatesqu'on veutépar-gner,on leschauffelégèrementet onyappliquetamatièrequise fondet s'étalebien.Pourl'appliquersur ie~ pignonsd'acier
qui formentordinairementsur les rouagesune sailliecytindri-que,on a recoursà uneespècede petitegougeen cuivreou tai-tonquia unmancheen bois(fig.108),et représenteassezbientesporte-ptumesqu'onfabriqueaujourd'hui;ou legrosboutd'uncure-dentenptume on chauffeà la flammed'unelampe àalcool
!?–
F 108ucuxmeun t essenceue tereoemmaenuae, pmson lessrinceà l'eaude savonouune légèreeaualcalinetrès-
chaude, et enfinonles lave à grandeeau, on les gratte-bosseet on lessëcheà lasciuredeboisblancbienchaude.
Lestrousdes pignonssontnettoyéset repolisavec depetitespointesde boisblanctrès-tendre,dontle frottementrend&i'a-cier son lustreprimitif.
La doruredespiècesoù l'acieret lecuivresontmélangésde-mandelessoins lesplusminutieux;lamoindretachesuri'acierrendtoute la pièceimpropreà tout usageultérieur. Si par ha-sardl'acieravait prisun peude doruredansl'opérationquiva
suivre,on l'enlèveraitavecun morceaude boisblanc 'etdela
ponceimpalpable,de lapotéed'étaiaoadu rougeanglais.40"/)oM«'e.Aprèslasériede préparationsque nous venons
d'indiquer,on procèdeenfinà la dorurepourlaquelleonpeutindifféremmentmettreen usagel'un quelconquedes procédésdécritsdanscet ouvrage(tesbainschauds,bienentendu,nepeu-ventêtre appliquésauxpiècesenduitesd'épargne).
J'indiqueraipourtantde préférenceia formuleparticulièreetpresqueméticuieaseqnej'aivnempioyer~Besancon.etquidonnedebonsrésultats:
Onprend4 grammesd'orviergefinementTaminéqu'onreontau rougepourdétruire,si besoinest, le corpsgrasqu'auraitpuy laisserle laminoir.
Onplacecet orrecuitdansunballonavec6 grammesd'acide
!apat'!dem6taM!qu&deïapetttegouge,etoNen!ëTe:avec€eune
petitequantité ~pat~aeqtHseHqnëCeimmédiatement,puis,enLI'aiuuw Vt"u..nUV'l~U.U'\l.1U'.U.&W&~P't,moya.utournanttagongeainsîchfu'geeautourdupignond'acier.onenduit ce dernier entiërementpom'ie prëserverde
l'actiondudécapageoudubaind'or. Avantde~nquefet
épinglerle pignonsur leUége,il fautavoirsoinde pra-4iqoerdaasce dernierune petitecavitésuffisantepour!ogerta sailliedadit pignon,~e reste de !'cp6rationse
pratiquecommepourlesautrespièces. est cepéndantsagede se servird'un gfatte-bosseà fils un peu longs,pourque leurflexibilitélesempêched'enlevert'épargne.Lorsqu'onveut,aprèsdorure, par exempte,enleverl'é-
pargne,onplongeies piècesdansi'huitechaude,danslabenzineou l'essencede térébenthinetiède, puis on les
-'Mi–.1 -&
nitriquepuret le doubled'acidechlorhydriqueégalementpur,et onchauffe.Lorsquei'or est dissouset quela-majeurepartiedesacidesen'excèss'estévaporéepournelaisserdans !c baiton
qu'un liquiderougefoncéet ïMfsquesirupeux, on retire dufeuet onlaisse re&oidir.Onajoate SOou~Ogrammesd'eaudis-tilléequidissotventtechteru-ped'or, eton transvaseie toutdansungrandverreouconserveen cristal,Onajoute un demi-titred'eaudistilléeenviron,et onversedanscette liqueur un excès
d'ammoniaquepure(atcativolatil)qni précipitei'or sousformed'unepoudrejaunequin'estautreqtMte fulminate,ou azoture,ouammoniured'or, poudretrès-détonantesi on la laissaitsé-cher. Onreconnaitque la quantitéd'ammoniaqueemployéeestsuffisante,lorsqu'enajoutantunenouvellequantitéde cette ma-tiëreau liquidequisurnagetapoudrejaune,ii ne se formepasdenouveautroubleouprécipité.Onlaisse ta pondre se bienrassemblerau fonddu<ase,puis,par décantation,onentevelaplusgrandepartieduliquideclairqui la surnage et onla metauxrésidusde l'atelier.Onverse ensuitele reste du liquideet
tapoudreprécipiteesurnnpetitnttre enpapierjoseph, préata-blementlavéà l'eaudistillée,onlaisseégoutteret onlavesurlenttre&t'eaudistilléejusqu'àcequecette eau de lavagepasseexempted'aucuneodeurammoniacale.Onprendensuitele fil-treaveclamatièrequ'ilcontientet onle metdans unautrevaseen verreouporcelaineavec1 litred'eaudistilléeetiâ grammesdecyanurepur. Cedernierdissoutrapidementt'or et laissele
papierdufiltre.Onfiltrede nouveau,on fait bouillir pendantquinzeouvingtminutes,on filtreune troisièmefois, on laisse
refroidir,et le bainestalorsexcellentpourdorer les piècesles
plusdélicates,soust'inftftenced'uncouranteiectriqueconvenableetproportionnéauxsurfacesà dorer.
Cebainoucesbains,carchaquedoreuren possèdeplusieursplusou moinsneufs,sontordinairementdisposésdansdesvasesen verreouporcelaineà fondplat,d'unecapacitéde4 à S litresetd'uneprofondeurde <0ài2 centimètresenviron. Lespiècesà dorery sontsupportéespar desmandrinsmétalliquesde for-mesappropriéesà lanatureet à laformedesobjets,et cesman-drinsse retient,bienentendu,au pôlezincd'une batterie. On
sesertcngcnerat, d'une ou plusieursanodesen M de platine
–~93 –
qu'ondisposesoit au centre,soit &la circonférencedu bain.
Labatteriogatvaniqueteptusgénératemcntemptoycepartes
doreursenhort.geriesecomposede~4.S.u6pet«s~e~s
de Danielle(voir la descript~ de cettepile).Les etémentsaà
ballon,par leurconstance,doiventêtre préférés.Lespiles -de
Sméeet surtoutdeBunzen,deGroveou d'Archereau,doivent
être évitéesàcausede leur tropgrandeénergie,qui donnesou-
ventcequetespraticiensappellentdescoupsdefeu,c'est-à-dire
des dép6tsd'ortrop rapides,et aussiâcausedeieur peude con-
stanceet de iaquantitéde vapeursacidesqu'elles répandent
dansdesateliersoùse trouventfréquemmentdesobjetscnacier
qu'ellesaltèrenten quelquessecondes.
Nousavonsditque!apileLédanchëseraitencoreph.scon-
venablepourcetteapplication. Voirauchap.VIMta descrip.
tiondecettepile.Plus la dorurese faitlentement,et plusle dépôtest ricueet
adhérent.Lorsquel'opérateurjugequelacoucheest suffisante,
it ne luiresteptusqu'à laver reau bienpropreet à relixersur
les liégespourprocéderau derniergratte-bossagequi se faita
l'eauderéglisse,& solutiond'écorcedepanama,de marrons
d'Indeondesaponaired'Egypte.
).<
CHAPITREXXII
DORUREDUTRAtT
Dorure du trait
On nommeTR.u'rle fil fin d'or, d'argent ou simplementde
cuivredoréouargenté,dontonfabriquelapassementeriemétat-
lique, commelesépaulettes,lesgalons militaireset autresar-
ticlesanalogues.Lesobjetsfabriquésenor onargentpurssont ditsenfin;Ceuxconfectionnesenargentdorése dénommentafem;?t).
Ceuxqu'onobtientavectecuivredoreou argentés'appcHent
le /a!<;c(i).H ya aussile fauxtoutà fait faux,le M'a;'(aux, quin'estque
dufilde taitonse rapprochantplusou moinsde la coofeorde
l'or.
Autrefois,certainesvilles d'Allemagneet Lyon(Rhûne),quiri-
vatisaientpourcegenred'industrie,doraientte ~-a~decuivre
ou d'argentpar t'amatgamR,c'est-à-direparla dorure anfeuet
au mercure.
Yoicicommentonopérait onprenaitun lingotdecuivreou
d'argentenformedebaguettecytindriqueptuso!)moinslongue
et plusoumoinsépaisse,et aprèsl'avoirbiendécapée,ony ap-
(!'Aujourd'hui, c'est t'nrgentJoro qui es: IctiM;te cuivre dore donne le
~mt-~t), et le ouh'reseut est toujours le faux.t t
–M4–
pliquait;à l'aidedu mercure,soitdet'orenfeuille,soitde l'a-
malgamede cemétat;puis,aprèsavoirfaitrevenirsurunfeude
charbondeboisvifet sansfuméepourévaporertoutle mercure,on passaitsuccessivementà un certainnombrede filières,les
plusgrossesenacier, lesautreset! rubis,corindonoudiamant,
jusqu'àce qu'oneutdescendule filà ta finessevoulue.Cepro-
cédé,très-solideen lui-même,avait!'inconvénientde laisserdes
partiesde métalà découvert,parsuitedu défautd'uniformité
d'épaisseurdanstacouched'orappliquée.
Aujourd'hui,à Paristoutaussibienqu'àLyon,grâceau con-
coursd'industrielsaussiintelligentsquepatientsetfortunes,car
ils n'ontdûreculerdevantaucuneétude,devantaucunsacrifice
de temps,desoinset d'argent;aujourd'hui,dis-je,lapresquetotalitéde la passementeriese fabriqueen trait doré par voie
galvanique.Ni lesbainsde dorure, ni lesappareilsélectriquesqui ser-
ventaies réduire,nediffèrentdeceuxquenousavonsdéjàdé-
crits aussin'aurions-nouspas consacré&ta doruredu ~'a!ifun
chapitreparticulier,si nousn'avionspasappris,parexpérience,
que ta réussitetient surtout à un moded'agencementparticu-lieret à une série d'appareilstoutspéciauxpource genrede
travail.Nousallonsessayerdedécrireaussi clairementquepossible
l'installationd'unbainde doruredutrait,et nousne comptons
pas moins,pour être biencompris,sur l'inspectionattentive
des ptanchesqui le représententquesur ta descriptionelle-
meme.Surun fourneauen maçonnerieA(t)g.109etiii), qu'onpeut
à volontéchaufferaucombustibleordinaireouau gaz(dg. <i0),se trouveplacéeune cuve en fonteémaittéeB,quidoit con-
tenirlebain d'or.Cettecuvepeutavoiri mëtrede longsur 80
centimètresdelargeet iS a iScentimetresdeprofondeur.Comme
on peutalternativementopérerà froidouà chaud,le fourneau,
suivantqu'ilest a)tuméounon,enfournitlesmoyenssansqu'ilsoit besoindechangerdecuve.
Al'unedesextrémitésde l'appareilet en avantduchevetde
ia cuvese trouvefixéeuneespècedesupportouchevaletdebois
Cà deuxmontants,quetraverseunebrochedefer;cettebroche,
Figure109.
– 498–
quet'en peutfaire gHsserVolonté, passeparle cpntred'unptusoumoinsgrand nombredebobinesen boissurtesqueUesestea-rou)ë!e(ito<ttraitàdot'er.
Cesbobinespeuventtourner trës-iibrementsuria broche/Les
fils,en sedévidantde chacunede cesbobinesetavantde péné-trerdans tebain,viennentpresser sur une tige de cuivreDquifaitressortsousleur tensionet qui, communiquantctte-memeavecle pôlenégatifde la batteriegalvanique,lesmetégalementen rapportavecce pôle.
Les filspénètrentensuitedansle bain auxdeuxtiersdelapro-fondeur,et sontmaintenusdanstoute sa longueurparunsystèmedepetits galetsoude petitespouliesà gorges enverre,porce-laineou ivoireEE, qui roulentlibrementsur des tigesdeverreoud'ivoireF traversant leur centre,et quisont eties-mëmes
maintenuespresqueait fonddubain par desvisdepressionquiviennenttes fixersurle rebordsupérieurde!a cuve.
Toutà fait aufonddubain et dansle sensdesa largeur,c'est-à-direse croisantavecles utsadorer, sontdisposésdeuxouun
plusgrandnombredefilsde platineGGqui ressortentdelacuveense recourbantet vontse relier au pôlepositifde la batterie.Cesanodesde platine ne doivent,bien entendu,toucherenaucunpointtesfilsa dorer.Ainsidonc,lesfils dorerd'unepartet les filsdeplatine de l'autre représentent,dans le bain, tesdeuxpo!esde tabatterie voltaïque.
Toutà faità l'autreextrémitéde l'appareil,setrouveuneautre
sériedebobinesenbois, sur lesquellesle trait s'enrouteà me-surequ'il est doré. Cesdernières, au lieu de roulerlibrement
– tH6 –
sur teursxe,cotnmecellesde l'autre extrémité,sontsolidement
uxéessurunebrochecarréequi se terminepar ua engrenageauquelun autre engrenagecommuniqueun mouvementassexlentpourquele fil, en passantdans le bain, y séjourneassez
longtempspourrecevoirunebonnedorure.
Maisà !eursortiedubaitt, et avantde s'enroulerdéfinitive-
mentsur tesdernièresbobines,tes filspassentdansunesérie
d'appareilsdestinésa !eslaveret séchercompiétement.Ainsiquele montrela figureiii.its montentau sortir du
bain,surunedoublebobinefotteHHqui tournefacilementsursonaxe, delà i)s redescendentsous desgaletsà gorge, mainte-nusaufondd'unepremièrecuvette renfermantune légèresolu-tiondecyanurequinettoieet éclaircittadorure ensuite,et parun moyensemblable,dans une deuxièmecuvettepareiHe&ia
première,maisremplied'eaufraîchequ'onrenouvellefféquem-meatetoù:)sse laventdesselsqu'ilsavaiententralnés;puisilspassententredeuxrouleauxKgarnisde plusieursépaisseursdevieuxcalicotquilesessuie.Cesdeuxrouleaux,quipressentfor-tementt'unsur t'autre, tournenten sensinversel'unde l'autreau moyend'unengrenageparticulierquecommandel'engrenagequi faittournerles bobinesd'enroulement.Enfin,et pour plusdeprécaution,les filspassent,dansungros tubeplat Lmaintenuà unetempératurevoisinedu rouge par le fourneauL'; fàilsachèventdesesécheravantd'alter deunitivementse fixersur les
bobines M.
Dansunecuvedesdimensionsindiquéesplushaut,onfaitpas-serjusqu'àvingt fils simuttanétaent.En général,les traits decuivrequ'ondoreainsiontété précédemmentargenfësetpassésà untroudefilière,pouréviter la nécessitédelesdécaperavantleur introductionau bain.
Suivantqu'onaugmentela forcede la batteriegalvaniqueou
qu'onriitentitte passagedes fils danste bain,la quantitéd'ordéposéeest plus considérable;il seradoncbon,pour ne pascommettred'erreurpréjudiciable,de pesertes bobinesavantet
aprèsl'opération;ondevrapourcetaavoirdesbobinesdedérou-lementet d'enroulementde poids bien égauxourecouriraitcalcul.
Cegenrededoruredoitêtre constammentsurveitté,soit pour
t'i~retH.1.
– i!)7
renouertes traits qui, se cassantpendantle trajet,viendraienttoucher!esanodesetinterrompraienttoutel'opération,soitpoursurveillerl'intensitédetapi!equi,tropactive,donneunedorurerouge,et, tropfaible,fournitunedorureverte.
Onemploiea froidoutout auplus tiède les bainsde cya-nuredoubledepotassiumet d'or. (Voirau chapitreDORUREAFMHn.)
Onsesertaucontraire,pour la dorureà chaud,des bainsait
phosphateet sulfite,donton doubleta concentration.(VoirDo-RURF.ACHACD.)
Commelesanodessontenplatineetnepeuvent,parconséquentréparerlespertesdubain,ilfautfrëquemmentiniroduiredenou-velles proportionsde métalet dedissolvant,ense reportant,pourtesproportions,à ce que nousavonsditpour l'entretiendesbainsdedorure.
Il arrivefréquemmentqu'ondorele trait d'orpour luidonneruneteinteplusriche,pluschaude,plusuniforme.
Apresiadorure,le trait passeala filièreouaulaminoir,sui-vantqu'onveutle conserverrondou t'aptatir.AiaRtiëreton ledescendordinairementd'un quart ou d'un demi-numéro,uni-
quementpourenleverlemat ternedela dorureet luidonnerunbeaupoli.Lorsqu'onl'aplatitau laminoir,sa surfaceest mateou
brillante,suivantl'état des cylindres.Il va desoi que l'argen-tureoutouteautreapplicationmétalliquesurtestits finspour-raits'obtenirparla mêmeméthode.
CHAPITREXXIII
EPARGNES
-<-
Épargnes
Lorsqu'on veut obtenirsurune mêmepiècedes doruresde
différentescouleurs,ona recoursà ce qu'on nomme les t~-
servesouépargnes.Réserverouépargnerunepièce,c'est,quandelle a été doréed'une couleuruniforme,verte ou rouge, par
exempte,recouvrird'unvernisgras,rendusiccatifpar l'addition
du chromatede plomb,les partiesque t'en veut préserverde
faction du nouveaubain.Onpeutainsi,par desre~ettveset des
bains successifs,obtenircinqousix couleursdifférentessurun
mêmeobjet.Levernisà réservess'emploieaupinceau,et ondoit
le laisserbiensécherà l'étuveavantdeplongerl'objetdansune
autre solution.Onpeut colorerle vernisavecdiversoxydesou
sels colorés,pourfacilitersonemploidanstesdéliésousurfaces
à lignesbienarrêtées le&&M~'o!<<emM'factice,lechromatede
plomb,remplissentbien le but. Ce verniss'emploieaussi pouréviter la doruresur lederrièredes objetsoù elleest inutile.On
en débarrassefacilementta pièce,aprèsquel'opérationest ter-
minée,en lavantd'abordat'essence de térébenthinechaudeet
ensuiteà l'alcool.Onremplaceavantageusementces deuxsub-
stancespar ta~Me:n<oubenzme,produit de la distillationdu
goudron degazminéral,quia la propriétédedissoudre,même
à froid,presquetousles corpsgrasou résineux.Hsuffit,après
–199–
l'emploide cederniercorps, qui, du reste, est tres-vo!atit,de
passerà l'eaubouillanteet desécheraà lasciuredesapinchaude
pour que la piècereste nette, ce qui n'arrivepas quandon
emploiel'essencede térébenthine,mêmebienrectifiée.Dansce
derniercas,il estbondepasserl'objetà unedissolutionchaude
dépotassecaustique,de le laver etde le sécherà ta sciurede
sapin.
CHAPITRE XXIV
DORURE MATE. – DORURE AU FEU OU AU MERCURE
DORURE DENt-MATE
Dorure mate`
;iToutceque nousvenonsdedireserapporteà tadorurebrit-
lante; maisle commerceréclamesouventunedoruremate,ou
quelquefoisaussi le rapprochementdecesdeuxgenressur une
mêmepièce,et cetassemblageportetenomde~e?K:Ma<. (
Lemats'obtientendorureparcinqméthodesdifférentes
i° Lemat par le dépôttentd'unegrandequantitéd'or.Hest
d'ordinairetrfs-sotidp,maisprésenteunaspectterneet terreux i
quin'a riende flatteur.Sonprix, d'ailleurs,esttropélevépour ¡
avoircoursen industrie. !i2°Lema.tauxacides,quiconsisteàdonner l'objet,avantla
dorure,l'aspectmatpar lesmoycnsquenousavonsdécritsà l'ar-
ticteDécapages.Ceprocédéne s'emploieguèrequepourlado-
rureau trempéou pourtesobjetsdeti'es-petitedimensionmais (lesvernisseurst'appliquentnéanmoinsau bronzeet auxgrands (
estampes.3°Lematà l'argent, quiconsisteà deposersurl'objetà dorer
unebellecouched'argenturemate,qu'onobtientpar tesmoyens
quenousdecrironsbicntot,età porterensuitel'objetdansunbon
baindedorure, quidéposesonmétalavecunegrandenetteté.
Ce.procédéa le malheurd'être assezcoûteuxet de fournirdes t
–201 –t 'aro'ontnfo cntïc-tn~&faHMdecouleurverte.L'argenturesous-jacentea enoutrel'in
convéoientdese sulfurerà t'air fétideavecune grandefacitité
etde noircirainsiladorurepar transparencedusulfured'argent.4"Lemataucuivre,quiconsisteà déposerpar galvanoplas-
tie, c'est-à-dire&t'aided'unesolutionde sutfatedecuivredé-
composéepar la pile,unecouchecuivreused'unbelaspectmat
etrose, a passerle tout rapidementaux acidescomposesbril-lantset a t'axotatcdebioxydede mercure,pourledorerensuite
dansunbonbain.Lorsquel'objetsort avecun mat parfait du
baindegalvanoplastie,onpeut, aprèsl'avoirlavéet passéà t'a-
zotatedemercure,leporteraubaind'orsansdécapagepréalable;
c'estmêmecettederniersméthodequ'emploientte plusgénéra-
lementlesdoreurs.Cettedorureesttrès-richede matet de cou-
leur. Lesbrunisensontrougessi onsesert.commeàt ordinaire,
d'eauvinaigréeondesavon;maisilssontd'unbeaujaunesi on
emploie,pourmouillerlebrunissoir,la sative,la décoctionde
grainede lin, de saponaired'Egypteoude racinedeguimauve.Nousdonneronstout l'heure, à t'artiete~o'Mre~a~eduzinc,
lesmeilleuresconditionspourobtenirun beaumat au cuivre.
Si la couched'or employéepour ce genre dedoruren'est pas
suffisante,ellea l'inconvénientaussi de noircir,au bout d'un
tempsplusoumoinslong,par l'oxydationdetacouchedecuivre
sous-jacente.S"Onfaitenfinladoruremateparl'intermédiairedumercure.
C'estl'anciennedorureau feu,et c'est dece procèdeque nous
devonsmaintenantnousoccuper,parcequ'itfournitlesproduits
lesptuscoûteux,maisaussi tesplusdurables.
Dorure au feu ou au mercure
Quoiquenousayonsprisprétextede la dorurematepom'faire
i'tustoh-ede ta méthodedu mercure,il nefaut pascroirequ'on
nepuissepointobtenirpart'amatgameladorureà toustesétats.
Ontaisait, avant l'introductiondans les arts des procédéslty-
droplastiques,àpeuprès toutcequ'onfaitaujourd'hui;maisle
prix étaitplusélevé,tadifficultéptusgrande,et l'ouvrierétait
coastammentauxprisesavecunélémentessentiellementdélétère,
208-–
~u~
ieMERccRE.Il fautbienavoueraussi que tesproduitsétaientetsontencore,pourlaplupart,supérieurscommesolidité,sinoncommeapparence.
La dorureau mercurepouvaitdoncfournirl'or mat et Forbrillant,gratte-bosseou moulu, et aussilesditférentescolora-tionsdel'or. Onnenoussaurapasmauvaisgré d'indiquersom-mairementaumoinsles différentesméthodesoutoursde mainemployés.
Pourexécuterla dorure,oncommencepar préparerl'amal-gamed'or par la méthodedécritepour ladorureauvifouausauté;ona soinseulementd'employerassezpeudemercurepourquel'amalgamequienrésulte présenteà peuprès taduretédeta cire. Cetamalgameest essentieUementcristallin,et faitentec-dre une espècede cri par la rupturede ses cristaux,quandonle presseentrelesdoigts.On prépared'ordinaireuneassezgrandequantitédecetamalgameà l'avance,et on le diviseenun certainnombredepetitesboulettesd'égalegrosseur,dontonconnaît,parconséquent,ta richessepar te rapprochementdétournombreet delaquantitétotaledel'oramalgamé.Siavec6gram-mesd'or, parexempte,on a formédixbouletteségalesd'amal.game, chacunereprésenteraundemi-grammed'or.Onconserved'ordinairejusqu'àl'emploices boulettesdans un flaconpleind'eau; maisil fautavoirsoindenepas les laissertroplongtempsencetétat,car le phénomènede la ~MOifMHts'opère,et lesdiffé-rentes partiesdu toutne présententplus lamêmecomposition.Enun mot, l'or sesépareen partiedu mercure.
Pouremployercetamalgame,oncominencepart'étendreavecle doigtsur une pierredure semblableà unévierordinaireetqu'onnommepierreàdorer; puis, ayanttrempéungratte-bosseenfil fort dansunesolutiond'azotatede bioxydedemercure,demanièreà cequ'il seblanchissecomplétement,on le portesurl'amalgamedontil enlèvefacilementunepartie.Ongratte-bosseensuiteen toussensl'objetque l'onveutdoreret quel'ona pré-alablementbiendécapé.Ona soindemouillersouventlegratte-bosseaugazde mercure(nitratede mercuretres-êtendud'eau),et la solutiondont il est imprégné,s'étendantfacilementsur'objetà dorer,permetégalementà l'amalgamede s'appliquer
d'unemanièreuniforme.
– 203–
Cetteopérationnécessiteun grandsoinpourque les fondset
reliefsreçoiventunecoucheégaied'amatgamed'or.
Lorsqu'ondoitépargnerlederrièred'unepièce,it est bonde
dorernéanmoinssonexergueet aussiunpeule rebordextérieur,
pourquele cuivreà nunepuisseréagir sur la doruredans les
opérationsultérieures.
Lorsquel'objeta étéainsibienégalementrecouvertd'amal-
game,onle portesur unfeu de charbonsans tirage et qu'on
dispose,pourcetteraison,sur unesole ou sur une plaquede
fonte(<).C'estle momentoùl'opérateurdoit surtoutsurveillerle tra-
vail. Muni, de la maingauche,d'un gant épaisde peau de
daim, il tourneet retourneen tous sensta pièce soumiseà
l'évaporation,et à mesureque le mercuredisparaît, it frappe
de la main droiteet entoussensà l'aide d'une brosse à lon-
guessoies (Sg.H2) pourégaliserla dorure et faire passer ce
quireste d'amatgamesur lespartiesqui lui paraissentmoins
chargées.Lorsquel'action deta chaleura été 6suffisantepour volati-
liser la totalitédu mercure,ta dorure apparaîtavec unecou-
leur terreuseet jauneverdâtrequ'onnommele buis c'està
cet instant que t'artiste doit s'assurer que l'or appliqué ne
présenteaucunfaibleousolutionde continuité,auquel cas il
devraremettreunenouvellequantitéd'amalgameet chaufferà
nouveau.
(t) Ondoit it M. Darcet un système de forge à dormr qui permet à l'ouvrier
de auivM à travers un vitrage la marche do son opération, tout en restant 4
l'abri des vapeurs délétères du mercure; mais la routine et t'inourie ont am-
p6ehë cette précieuse invention de se vulgariser, et dans h plupart des atelien
munis d'une simple botte, sans châssis préservateur, les ouvriers restent con-
stamment exposes aux wpeuM mercurielles, dont les effets sont si petnioMtm.
204 –
Onprocèdeensuite!.ugratte-bossage,qui fournitunedorureverteet pâte,qu'il faut danstous lescaschaunerAnouveaupourla fairerevenir.
Ondit quela do-ureest ~~M,lorsque,aprèsemploidecha.têtu-suftisantepour volatiliserlesdernièrestracesdu mercureelleprendunebellecontcttrjaune orange.
Onpeut,&cemoment,procédera deuxopérationsdistinctes, 1setonqu'ds'agitdeproduiredubrillantoudum.tt.Dansieprpmiercas,onpasseà chaudà t'or mouluparla méthodequenousavonsÏft~). ,)~ t- .yuu uvu~ aruua
indiqua; dans te second,on emmandrinesolidement.l'objetan bout d'unetrin~te en fe)'à l'aide d'un fil demememëtatfa~.H3), et onle barbouitted'unebomttiechaude, à laquelleon donnete nom de mat à ~ow.Cettemixtionse composed'azotatede potasseousal-pêtt-e,d&chtot'urcdesodiumoitset marin,et desutfatedoubled'alumineet de potasseou alun.Onportesurunfeuvif,niaissanstirage,et onretournelapièceen toussens jusqu'à ce que te mfhn~i qui t'entoure,aprèss'être d'abord dessèche,commenceà fondreet a cou-ler; puis,soulevantatorsvivement!eto<tt.on le/h!~avec promptitudeet d'un seul coup dansune grandequantitéd'eaucontenu.'dansle ~a~ au mat. Ceba-quet au mat ((ig. it4) n'est autre chosequ'un grandt" .u- &1 '.1 a~uuyjvauu
Ftonneauauxdeuxtiersde ta hauteurduquelona donné's--transversalement deux traits de scie dansle tiers de
sonépaisseur.Onenlèveles douvescoupées,et le reste tWreassezbienles petitesboutiquesque se construisaientautrefoisles ravaudeuses.
Lesselsquirecouvraientlapiècese dissolventiRstantMëmentet le matapparaîtdanstoutesa splendeur.L'opérationdupasséau mat,sansétretrès-diffici!c,nécessitenéanmoinsuneCfrtatnehabitude,et t'ouvrierqui la pratiquehabilementest recherchédansla fabrication.
JI fautunebonnednrurepoursupporterle passéau mat,sur-toutlorsqu'ilne réussitpas (cequiarrivesouvent)à !a premièreopération.
Mn'estpas rare de voirsur unedorurebienréussiedestraî-néesrougesqu'à laissées le fil deferservantd'attache.Ontes
– 205 –
faitdisparaitreenplongeantta piècedansuneeausecondeassezforted'acideazotique,oumieuxencoredansl'acidech!orhydri-quepur.
Lesdoreursau mercuren'emploientpas l'or vierge; il faut
queceluidontils se serventsoitalliéa l'avanced'unepetitepro-portiondecuivreou d'argent. Lorsquece derniercorpsy do-
mine,ladorureest verte; quanta ladorurerouge,elles'obtienttantôtà l'aided'un ormoutufoncé,tantùtparl'emploidu vertà
rougir,dont it a déjà été question.(Voirce mot au chapitrePHODUITSCatXtQUEc!.)
Dorure demi-mate
Depuisunevingtained'annéesenviron,onvoitbeaucoupde
mélangesde la dorurepar voiehumide,qui alors estbrillante,et de la dorureau feu, qui présentel'aspectmat, et celasurunemêmepièce.
–306 –– –w –
Pour arriver à ce résultat,on procède de la manièresui-vante:.·
Lesparties qui doiventctre matessontd'aborddoréesa t'a-malgame,évaporées,gratte-bosséeset Tec~MM;puis on dore letoutassezfortementà la pile, sanss'occuperde la couched'orquisedéposesur lespartiesdéj&doréesau mercure.Ongratte-bosseensuite soigneusementtoutes les surfaces, et on bar-bouilled'abordavecunebouillieclaire de blanc d'Espagneàl'eauet à la colle,etensuiteavecun magma épais de terre àpoëtc,tespartiesdoréesà ta pile,taissantainsi à nucellesdo-réesau mercure;onfait sécheret on enduitde matà dorertesportionslaisséesdécouvertes;on procède commenousl'avonsdit plus hautpourfaire monterle mat, et on dissout, à l'aided'eau aiguiséed'acidecMorhydrique,te blancd'Espagneet laterre à poète.L'encoHagen'a eud'autrebut que desoustraireàl'actiond'unechaleurtrop intense les partiesdoréesau bain,qu'ongratte-bossed'ailleursà nouveau,si besoinest, maisavecle plusgrandsoin, pour ne paseeo~M' lesmats.Onprocèdeensuiteaubruni.
Cette méthode,qui est généralementemployée,présentequelquesinconvénients,celui entre autres de faire apparaîtredes rougesnombreuxsur les partiesque lachaleur a atteintesavectropd'intensité,ousur lesquellesla dorurene prèsentaitpasuneépaisseursuffisante,Il est pluscommode,et d'ailleursplusprudent,deprocédercommeil suit
Ondoreetonpasseaumat toutesles partiesqui doiventres-ter telles,puison tesrecouvreentièrementde vernisa épargne,qu'onlaisseséchercomplétement;apr'èsquoi,onprocèdeaudé-capage,commepourune pièceordinaire,lesacidesrestantsansactionsur t'épargne;on porteensuiteau bain d'or, quine l'at-taquepasnonplus,et lorsqu'ona obtenu le ton désiré,oncn-lève levernisau moyende la gazéïneou benzinepure, qui tedissoutrapidement,sans frictionet sans altérer le moinsdumondeni le velouté,ni la nuancedu matde mercure;on laveàune solutionchaudede cyanure,puis a l'eau bouillante,et ladoruresesèchenaturellement.
Onpeut égalementse débarrasserdu vernis à épargne,paruneimmersionplusou moinsprotongéedans l'acidesulfurique
–207–concentre,c'est-à-dire&66degrés,qui n'attaquenullementta.
dorure; dans ce derniercas, le lavageaucyanureest superflu,l'eaupureest suffisante,
La dorure mate,quelquesoit leprocédémisenœuvrepourl'obtenir,neconvientqu'auxobjetsnonsujetsa frottements,le
pluslégercontactsuffisantpourla déflorer.
Onremet les vieillesdoruresmates à neufenles lessivant
d'abordà la potasseeten les secondantensuiteà l'acideazoti-
queousulfurique.Ceprocédé,suffisantpourentevertes taches
grasses,la poussièreoula fumée,ne sauraitconvenirauxmats
frayéspardes frottements;il faut alorsrepasserau mataprès
gratte-bossage.
CHAPITREXXV
DORURE MATE SUR ZINC
Dorure mate sur zino
Il n'estpasaujourd'huide bronzed'art, quetsquesoientd'ail-leursla richesse,le fini, l'éléganceet la délicatessedesesfor-mes,quel'onneparvienneà reproduireenzinc (quepar paren-thèseondécorealorsdu nomdeBaoszE-coMPOStTtON),avecune
perfectionqui souventdéfie t'œit le plusexercé.La plupartdenos magasinsregorgentà présent de pendules, candélabres,coupes,lustreset autresarticles de luxedont !ezincseut faittousles frais.Bonnombredecesobjetssontsimplementbronzéscommelesarticlessimilairesen laiton,cuivreou bronzevéri-
table,maisbeaucoupaussiétalentauxyeuxdu chalandunedo-rure quirivatiseaveclesplus beauxproduitsde ta dorureaumercure,mate,gratte-bosséeoubrunie.
Ladoruresurzinc,et surtoutla doruremate, se faitaujour-d'uui.enFrance.surunesi vasteéchelle,etconstitueunebranchedecommercesi importante,quenouscroyonsdevoirconsacrer,à la manièrede l'obtenirdansdebonnesconditions,unchapitretrès-détaillé.
Unobjetdezincétantdonné,oncommencepar lera~'etravecle ptusgrandsoin;onappettefo~'M~p,l'opérationqui consisteà boucheravecdelasoudured'ëtaintousles moindrestrousoutissuresquele modèlepeutprésenter,toutaussibienqu'àente-
– 209–
")tt
vera i'outHtouteslesrebarbes,aspéritésou soufOuresqu'onyyreneontFe.
Cetteopérationterminée,ondégraisselapièceenlapassant
quelquessecondessea!ementdansunesolutionbouillantedépo-tasseou de soudecaustiquecomposéede iOOpartiesd'eauor-
dinairepour 8 ou 6 do potasseou de soudecaustique.Si on
laissaitle zincséjournertrop longtempsdanscettelessive,it
s'attaqueraitet perdraitrapidementson poli.Aprèsledégrais-
sage,on le rinceà grandeeaufralche, yOn le plongeensuitependantunedemi-minuteenvirondans
uneeausecondecomposéede 10partiesd'acidesulfuriquepour100partiesd'eauordinaire,puison le rinceàgrandeeaufroide
oumieuxbouillante,si c'estpossible.En cet état, onporte l'objet dansunbainfroidon chaudde
cuivragerougeou de laitonisagegalvanique,etonle iaissepen-dant quelquesminutesse recouvrird'unemincepelliculede
cuivreou de laiton, quise déposetrès-uniformémentsi t'objctn'a pasde soudured'étainet a été parfaitementdécapé,mais
qui,aucontaire,laissedestachesnoirâtres,ouundépôtterreux
sur lesparties recouvertesde soudure,ou incomplètementdé-
capées.Danscederniercas,ongratte-bossevigoureusementeta
fondtoutela pièce,et onla remetaubaindecuivreoudelaiton,
ou onla laissependantunedemi-heureou uneheureprendreunecouchesuffisante.Laplupart des doreursdéposentla pre-mièrepelliculedecuivrepar te bainà chaud,et terminentle
cuivrageaprèsgratte-bossagedans lebainfroid.
Si l'onneveutavoirqu'unedorurebrittanteon ormoulu,on
peut immédiatementporterlapièce,aprèsl'avoirsoigneusementrincéea l'eaufraiche,dansunbain dedoruregalvaniquequel-
conque.Maiss'i! s'agit,aucontraire,d'obtenir,enfindecompte,une
bette dorure mate, rivalisantpour t'ocitavecce quise fnitde
mieuxau mercure,onprocèdepar Funedesdeuxméthodessui-
vantes
PBEMIÈCE t)6TCODB. MAT A Ï.'AMEKT.
Onfait unbaind'argenturegalvaniqueen faisantdissoudre
dans10litresd'eau ordinaireiSOgrammesd'azotated'argent
SIO –-4~'
fondUi(nj[trated'argent,pierreinferaate),eny ajoutant2SOgmm-mesde cyanuredepotassiumpurquiy formed'abord.un abon-da~précipitéplusou moinsblanc,lequelne tardepas se re-dissoudre taissep.Mn.Kqnidequi, 6Ucé,coDstimete baind'argenturegaivaniqae.
C'estdansce bain,convenablementdisposé,qu'on plonge,soust'influenced'un courantélectriqueconvenable,l'objetdezinc cuivréonlaitonisé;on l'ylaissejusqu'àce que ta couched'argentdéposéprésenteunbelaspectmat d'uneblancheurirré-
prochabte.Acetteépoque,on retire ia piècedu bain d'argen-ture, onla laverapidementà plusieurseauxet on la porte, sousrinNuencede lapile,au baind'or dont nousdonneronstoutà )t'heureta.formute.
Ce mat à t'fu'gentdoreest très-fin,trës-doux,très-soyeux,mais tes gazméphitiquesrépandusdans l'atmosphère,et toutparticulièrementl'hydrogènesulfuré dont n'est pas exemptlegazd'eetah'ag6tl'aitërentet {ebrunissent.rapidementpar suitedela sulfurationde t'argentà traversla mincepelliculeouplu-tôt le légerréseaud'orqui le recouvre.
Cepremiermoyenest aujourd'huia peu prèsabandonné;onlui préfèreà justetitre, commeplusrésistant etplus économi-que,le suivant: )
DEOXtÈMEMÉTHODE.MATCALYANOPt.ASTtQUES
Onprenddel'eauordinaireà taqueHeonajouteun dixièmedesonvolumed'acidesutfurique(huiiede vitriol),et on lui faitdissoudreautantde sulfatede cuivre(vitriot bleu, couperosebleue)qu'elleenpeutprendreà la températureordinaire.Cettedissolutionterminée,on trouvequ'elie marquede 20à 24de-grés(aupM<s<'&oua l'arëomètrede Beaumé);onyajoutodel'eaujusqu'àcequ'ellesoit réduitea i6 ou 18degrésdu mcmeinstrument,et onagiteleliquidepourbieneffectuerle métange..
Ondisposeordinairementcebain galvanoplastiquedans degrandescuvesengrès,ardoise,boisougutta-percha,et onyin-troduitdesvasesporeuxenporcelainedégourdieremplisd'eautegèrementaciduléeparl'acidesulfuriqueetle selàarnalgamer
– 2ii ––zn.–
(deuxontrois centièmesenvirondechacun).Dans.cesvasespo-reux ptongentdesiamesoadescylindresde zinc,quiserelienttouspardes fHsconduetem's~-uneoupittsienrstrmgtesquis'a?'puient.surles rebordsde lacuve, etquisont destinésà suppor-ter les objetsqu'onveutmaterdans.lebain (fig.ti8). Lesarti<-
des dezinc,cuivrésou taitonises,sont doncsuspendusà ces
tringles,et on les laisseplongésdansla solutionde sulfatedecuivrejusqu'à cequ'ils aient reçu undépôt matquisatisfassecomplétementl'opérateur.
Par mesuredeprudence,ondoit,quelquessecondesaprèst'im-mersiondet'objetdansta solutiondesutfatedecuivre,leretireret l'examinerattentivement,car si tacoucheprimitivedubaindecuivreou de laitonn'étaitpassuffisantepourquelezincputrésisterfaction acidedusulfatedecuivre, il se produiraitundépôtboueux,noirâtre,et quele dokt détacheraitfacilement.Danscecas, aulieudepersister,it faudraitgratte-bosserà nou-veaul'objetet.le reporterau bainde cuivrageoudelaitonisage,pourrenforcertacouchequi doit le rendre inattaquableparlebaingatvaMpIastique.
– 2t2 –
Lecommençantfera du restesagement,avant de se lancer
trop avant dans ce genre d'opération,d~étudierla seconde
partiedecetouvrage,qui traitede h ~uano~~M~en général.Lorsquele matgalvaniqueest-bienréussi,il seprésenteavec
un aspectparfaitementréguliercommedépôt,et la couleurestd'unrosetendred'unetrès-grandefraicceur;lorsqu'aucontraireil est irrégutier,marbré,cristallin,rougefeo,vineux,terneon
terreux,c'est que,oubien lebain estdansdemauvaisescondi-tions deconductibititéetdesaturation,oubienla dosed'électri-cité développéeparleszincsdesvasesporeuxest tropconsidé-rable euégardauxsurfacesà mater;oubien, enfin,le cuivrageou laitonisageprimordialétaitinsuffisantoudemauvaisenature.Le remèdeà l'un ou l'autre de ces inconvénientsest facileà
trouver,et nedemandequ'unpeud'attentionet deperspicacité.Lorsquele matgalvanoplastiquesurzincest bienréussi,on
doit, avantde procéderà ladorure,pratiquerdeuxpetitesopé-
rationspréHmuMiresquienassurentle sucées
Lapremièreconsistea passerrapidementl'objetmat, préala-blementrincéà grandeeau,dansunesolutionmercuriellecom-
poséede
Enaordinaire. 10titrea.Azotatedebioxydede mercure. <0gr.Acidesutfuriquc. 20
Puis,après rinçage,dansunesecondesolutioncomposéede:
Eau. t0!!tres.
Cyanuredepotassium. 400gr.Azotated'argent. 100
Ausortirdecettesolutionoùil aprisunelégèreteinte blanche,on rinceune dernièrefoisl'objeta~i'eau bien fratche et onle
portedansun baind'orcomposéde
Eau distillée 10litres.
Phosphatedesoude. 600gr.Bisul1itedosoude.< 00
Cyanuredepotassiumpur t0 à t2Chlorured'orneutre. 20
(Voir,pourla préparationdecebain,à )apagel72et suiv.).
-213-
Cebaindoit-étrepresquebouillantet fonctionner-soust'Mu-
enced'unebatteriegalvaniqueassezforte, avecuneanodeenB!
deplatinequipermet,suivantla quantitéqu'onen enfoncedans
le bain,deréglerla quantitéd'électricitésurlevotume,lepoidset lasurfacede l'objetà dorer.
Ondoit,pourcegenrededorure,commenceravecuneaction
électriqueassezvive,c'est-à-direplongeraudébutun assezforte
longueurdufildeplatine,pour que la pièce se recouvredans
toutessespartiespresqueinstantanément,puis,à mesurequela
dorures'épaissit, retirerpeu&peul'anodepresqueentièrement
jusqu'àla sortiedu bain. Ce moyenprocureun tond'ord'une
grandefraîcheur.
Quelquesdoreursont l'habitude,avantde porter l'objetaubaind'or à lapiie, de le passerdansun bain d'or au trempé,qu'ilsnommentbainde préparation,etqui n'est autrequecelui
qu(nousavonsdécrità la page162,Bain<f<M'aatrempé.D'autresdorenten deuxreprises,c'est-à-dire qu'aprèsavoir
appliqué peuprèsla moitiéde l'orquedoit recevoirl'objet,ils
retirentcedernierdu bain, le lavent,te repassentà la solution
mercurielle,puisenfinterminentladorure.
Lorsque!adorureest bien réussie,on passe l'objetpendant
quelquessecondesdansl'eaubouillantebienclaire,etonlesècheà lasciuredesapin chaudeou à l'étuve,en ayantsoin d'éviter
lesmoindresfrottementsquipourraientfrayerle mat. Sanscette
précaution,tesselsrestéssurtapièce<'e/)o:M.<eH<.c'est-à-direatta-
quentultérieurementlezincettecuivreetvertdegrisentladorure.
Lesbrunissur cettedoruresontcet- si le mat~ëté obtenuaubaind'argent;et rouges,s'itprovientdubainde sulfatedecuivre.Onremédieàcesdeuxinconvénientsenrepassantlégèrementau
baind'or,aprèsl'opérationdu brunissage;il faut,bienentendu,quece dernierdépôtd'or soit assezfaibte pour ne pas attéret
sensiblementlebrittantdubruni.!tvadesoiqueta dorurematesurzinc,pasplus, dureste,que
la dorurematedesanciensprocédés,ne peut convenirauxob-
jetsqui,parieurnature,sontsoumisàdefréquentsfrottements,oumêmeau simplecontactdesdoigts.C'estsurtoutà la penduleet autresobjets analogues,destinésa restersous verre,qu'on
appliquecegenrede dorure.
– 2M –
'LadoMMtnateobtenueparie seul dépôtde !'or a aaefbrteepaïssea?n'a jamaisqu'unaspecttente,ptusoomoinsterreuxetdesagréàbieai'ceit.
ba doruremateobtenueparlesprocédésquenousvenonsdedécrire,peuts'appliquerindistinctement<UFtouslesmétauxoaaiiiagesmotattiques,&iacondition,bienentendu,de commen-cer parun cuivrageonlaitonisagepréalabledans lessolutionsaicaimes,pourceuxquis'at taqueraientdansla solutionacidedesulfatedecuivre.C'estmême,danstoustescas, unebonnepré-cautionquoiecuivrageou le laitonisngepréalable,caril éviteles dëpûtstaoit'éscristattmsouirregutiersquise formentsou-ventsurlesmétauxquisontsansactionsurlebainde sulfatedecuivre;'c'estainsique l'expériencem'a démontréque le matgalvanoplastiques'obtenaitbeaucoupplus beausur lescuivresfondusou latuinés,quandonprenaitlaprécautiondetespasserd'abordaubainde cuivrageoudelaitonisagealcalins.
Pourrésumer(a dorurematesurzinc,nousdironsqu'ilfaut1" RagréertapiÈce,c'est-&.direboucheries assuresavecle
fera souder;S" Ladégraisseraà la lessivedepotasseoudesoude;3' Ladécaperà l'eauaiguiséed'acidesulfurique;4° Lacuivrerenrougeouenjaunependantquelquesminutes,
au bain à chaud;S" Lagr:tt!e-bossersoigneusement;6° Laremettre,jusqu'à cuivragesuffisant,an bain chaudou
froid;7° Lalaveret la materaubaind'argentonà celuide sulfate
decuivre;8° Larinceret la passerà ta sotationmercuriellefaible;9° Lalaveret la passer rapidementaubain d'argenturepar
immersion(beaucoupdedoreurssupprimentcetteopération);10"Larincersoigneusementet laporteraubaind'orpresqoe
bouillant,et la dorerenuneoudeuxopérations;if Lalaverà l'eaubouillantebienexempted'impuretés;ta" Lasécherà la sciureouà l'étuve,ouà tontesdeux;i3° Labrunir,s'ily a Heu,et, dansce cas,la repasser!ég&-
rement au bain d'or, pour rejaunir lesbruniset la sécheranouveau.
–2iS
Avantdepasserà unautreordredefaits,disonsquelesdoru-
res fanéesseraviventtrès-bienpar leurimmersionplusoumoins
prolongéedansunedissolutionfaibleet tièdede cyanuredepo-
tassium,et par leurlavagedansune eau secondetrès-étendued'acidesulfuriqueouazotique.Ajoutonsencorequ'on déchargetrès-bien,et qu'ondétruitmêmeune doruremal réussieen in-tervertissantdansta solutionde cyanurel'ordredespôlesde la
pite,c'est-à-direenattachantl'objetdoréau pôlepositif(char-bon,parexemple),et en faisant,au contraire, fonctionnert'a.nodean pôlenégatif(xinc);dans ce cas-là,c'est l'anodequisedore.Cemoyenest surtoutemployépourdédorer le fer,l'acieret mêmel'argent,quine peuventêtre soumisau baindedédoré
quenousattonsdécrire.Onpeutégalementdésargenter,<fecM't~e!'
oudélaitoniserpardesprocédésanalogues.
CHAPITREXXVI
DKJMMU!
Dédoré
Nousnepouvonsquitterla doruresansdonnerlesmoyensdedédorerà volontéles objetsquinécessitentcetteopération.
Lesartisteset lesindustrielssontsouventappelésà dédorerlesobjets,soitpour recommencerunedoruremanquéeoualtéréepar l'usage,soitsimplemenlpour retirer l'ord'articlesusésetdestinésà larefonte.Suivantle métalsurlequell'or aétéappli-qué,la méthodede l'enlevervarieconsidérablement.
Ondédorele feret l'acier,sanslesaltéreraucunement,enlesplongeantdansun bainde10 partiesdecyanurede potassiumpour400partiesd'eau,enattachantl'objet dédoreraupotepo-sitifde la pile,etenBxant.aucontraire.aupotenégatifun tllouunelamedeplatine.Onvoitquececirevientà inverserla posi-tionqu'occupentlespélesdelapitedansl'opérationdeladorure.Danscecas, for appliquésur le feroul'aciersedissoutdanstccyanureet vaenpartie s'appliquersur l'anodede platine(fai-santdanscecasfonctionde catode),d'oùonle retireensuiteense .servantdecettemêmeanodedansunevéritableopérationdedorure.Lorsquelacouched'ordéposéesur l'acierousur le fere~ttrès-faible,factionprolongéedetasolutiondecyanuresuffitpourte dissoudremêmeen l'absenceducourantvottaïque,etalorsonformeunvéritablebaind'orplusou moinsriche,maiscetteméthodeest pluslente.
– 2<f–
L'argent, te cuivreet leursalliagespeuventaussise dédorer
par ceprocédé;mais,comme!ecyanuredissoutenmêmetempset l'or et une partiedu métalsous-jacent,on y a rarementre-
cours onpréfèreavecraisonprocédercommeil suit
Pour dédorerl'argent,on le recuit au rouge ceriseet on te
projettetout incandescentdansuneeausecondeplusoumoins
forted'acidesulfurique l'or sedétacheen pailletteset tombe
au fondde t'eau;onrépètecetteopérationjusqu'àcequel'argentneprésenteplusdepartiesdoréeset soitd'unebelleapparencemateet blanche.
Ceprocédéassezimparfaitne peutconvenirauxobjetslégersetcreux,ditssoM~ ilfautpoureuxrecouriraumoyenprécédent.
Pourle cuivreet sesalliages,commelebronze,lemaillechort,le laiton,etc., onprocèdepardeuxméthodesdifférentes,suivant
lanatureet le volumedesobjets.Pourta menuebijouteriequin'aétédoréequetres.tégÈrement,
soità la pile, soitau trempé,onla plongedansle bainsuivant
Acidesulfuriqueconcentré(huilede
vitriol). iOpartiesenvolume.Acideazotique(acidenitrique,eau-
forte). i partieAcidechlorhydrique(acidemuriati-
que,espritdesel) 2 parties
Onvoit que c'est tout simplementde l'eau régaiedansune
grandequantitéd'acidesulfurique,et c'estprécisémentcegrandexcèsd'acidesulfuriquequipermetà t'or de se dissoudre,sans
que le cuivreousesalliagessoientsensiblementattaqués.D'ordinaire,onmetl'acidesulfuriqueseuldansunvasedegrès,
etona a part, dansunflacon,lemélangedesacidesazotiqueet
chlorhydriquequiconstituet'eaurégate,et onajoutepeuà peudecetteeaurégatedansl'acidesulfurique,é-mesureque le dé-
dorés'effectue.Lemêmeacidesulfuriquepeutservirlongtemps,en renforçantde tempsen tempssonaction par desadditions
fractionnéesd'acidesazotiqueet chlorbydriquequ'ilvautmieux
avoir&sa dispositiondansdesflaconsséparés.ïi fautretirersouventles objetsdu liquidepoursuivre la
marchede l'opération.Elleest terminéequandonnevoitplus
– 218 –
de tracesd'or surtesarticles desuivre,etqueceux-ciont~pfisUneteinte unitbrmed'un gris noMtre. Ons'assure,dureste,que tout ï'or estdissenstenpassant!esobjetsauxacidescom-posés qui les décapentparfaitement-en cas de completdé-dorage.
On peutsubstituerl'azotatede potasse(scïdeniu'e,salpétre)à l'acide azotique, et le chlorurede sodium(selmarin, setcoïmhun)-a1'ac'dechlorhydriquele restât estidentique;mais,dansce cas, il faut mettredansl'acidelesselsen poudrefineetremueravecunebaguettedeverre,pourqu'ilsse dissolventetformentt'eauregaleen sedécomposant.
Quelquespraticiensdédorentla menuebijouterieen l'immer-geant plus ou moinslongtempsdansleursacidescomposesilbrillanterou Ilmater; mais ils gâteaUeursacideset perdentleur or.
Pour les gros objets,commependulesgarnituresdefoyers,lustres(età larigueurpourlespetitsarticles),onprocèdecommesuit (fig.416):
Onremplitd'acidesulfuriqueconceatré(66degrés)unvase
2i9
env~rreOttgrèssur les rebordsduquelonplace deux tringlesenlaiton.
L'une de ces tringlescommuniquepar un conducteur auderniercharbond'une batteriede deuxou trois étëments deBunzenrenversés,et on y suspend,au moyendecrochetsmé-
tattiques.te oulesobjets&dédorer,demanièreà ce qu'itssoiententièrementsubmergéspar l'acidesulfurique.L'autre tringlesupporteen regard, aussià i'aided'uncrochetmétallique,une
plaquede cuivre rouge,et se reliepar unut de cuivre au pre-mierzincdeta batterie.Letluide,entraversantl'acidesulfurique,transportel'or du pôle + au pote-–, et, comme ce dernierestreprésentépar la plaque de cuivrequi n'est pas préparéepour que l'or y adhère, celui-ci tombe en poudre noireaufonddu bain d'acideoù it sera facileplus tard de le re-cueillir.
Tantque l'acidesulfuriqueest très-concentré,itnepeut, mêmesousl'influenceducourantgalvanique,attaquersensiblementle
cuivre;mais il n'en estpasde mêmelorsqu'ilestétendud'eau;etcommel'acidesulfuriquea lapropriétéd'absorberrapidementl'humiditéatmosphérique,il fauttenirferméle vasequi te con-tientlorsqu'onne faitpas fonctionnerledédoré.11va sansdire,
parconséquent,qu'il nefautpasquelespiècesà dédorery soientintroduitesmouillées.
Lorsqu'onveutdédorerà objetperdu les articlesd'argentCMdecuivre, il suffitde les faire digérerdans l'acide azotiquechimiquementpur, quidissoutentièrementlesautresmétaux, etlaisseintact i'or qui se rassembleen feuillesmétalliquesà lasurfacedu liquideou tombeaufonden poudrenoirâtre; il suffitalorsd'étendre suffisammentla liqueurd'eau distillée,et de
jeter le tout sur unfiltrequiretientl'or et iaissepasser ladisso-lutiondesautres métaux.
Nousdonnons,à la fin de cet ouvrage,lesmoyens les plussimpleset les ptus pratiquesde revivifier,pour tes usagesulté-
rieurs,l'or qui provientdecesdifférentesméthodesde ~e<~t«'a
CHAPITREXXVII
ARCENTCRE. PtAQOÉ B'ARGENTF. – ARGENTCRE A LA FEUILLE.
BOU«<)HTOtRË OU Bt~ANCHtMENT B'ARGENT – ARGENTURE
A LA PATE.
Argenture
Avantla découvertedesprocédéshydroplastiques,on con-naissaitdans l'industriedeuxmoyensd'argenterles métaux,etcesméthodesconstituaientdeuxindustriesessentiellementdis-tinctes le plaqueur confectionnaittoute espèced'objetsd'artet d'utilité,à l'aidede planchesou de lamesdemétatjtréatabte-mentargentées;l'argenteurcila feuille, au contraire,couvraitlaborieusementde couches successivesd'argent en feuilles
minces,desobjetsouvréset deformesdêSnitivementarrêtéesà
l'avance;il y avait bien,il estvrai, une méthoded'argenture apar voiehumide,maislesproduitsen étaientet ensontencoresi
défectueux,si peusolideset d'applicationssi restreintes,qu'onluiavaitdécernéle titremodestede ~oM~oM'eou ~McAtMeK~
d'argent.Nousreviendronsnéanmoinsendétai! surceprocédé,qu'onappliqueencoreau revêtementou plutôtau blanchimentdesmenusarticles,quin'empruntentà l'argentquesonéclatetsablancheur,sansse préoccuperde sa résistanceoudesa soti-dité tels sont les agrafes,boutons,épingles,bouclesde bre-
telles,articlesà parapluie,etc., qui ne tardentpas à redevenirà l'usagejaunesourouges,suivantqu'ilssontfabriquésencuivreouentaiton.
CHAPITREXXVIII
H.AQUEB'ARGEST
Plaque d'argent
Leplaquéd'argents'obtienten laminantensemble.uneplaquedecuivrerouge premièrequalitéet unetamed'argentpréala-blementsoudéesentreettes, on simplementrapprochéestouteschaudespar dessurfacesbiennettesqu'ona mouilléesd'uneso-lutionconcentréed'azotated'argent. Lesdeuxcorpss'écrasentet s'étendentd'une manièreà peuprèségate, sous la pressiondescylindresdu laminoir,et l'on obtientainside trcs-tonguesfeuillesargentéessur l'une de leurs faces,avec lesquellesonconfectionneune grandevariétéd'articles.
Oncomprendbien vite quets doiventêtreles inconvénientsd'unpareitmodede travail; entretous,nousenciteronsquatrequiprésententunecertaineimportance lepremierg!tdanslanécessitéde perdre une grande quantitédomatière, puisquec'estdansunefeuilleentièrementargentéequ'it faut découperlesdifférentsobjets, pour laisserainsi à i'état de déchetuneassezforte proportionde métat argenté le secondconsistedansl'existenceforcéedesectionsdépourvuesd'argenture,et
qu'ii fautpar conséquentdissimuleren tes rebordantourecou-vrird'argentpar uneantreméthode.
Le troisièmeinconvénientest de nécessiterd'une manièreabsoluel'emploidu cuivrerouge,ptuscoûteux,moinssonoreetmoinsrigideque lesalliagesdece mêmemétal.
–2~–
Lequatrièmeenfin,quiestcapital,c'estdeprésenter,suivantla formedel'objetainsiconfectionné,àl'aidedesurfacesplanes,desépaisseursd'argentbiendifférentes.Oncomprend,eneffet.quesi, dansunefeuilleptanedeplaqué,il s'agitdemodelerunplat creux,parexemple,la matièrerepousséeouem~oM~'cpourformerlefonddu vasese seraconsidérablementétendueetpré-senteramoinsd'épaisseuret uneargentureptus mincequetesbordsquiserontrestés.presqueplans, c'est-à-direà l'état pri-mitifde lufeuille;or, il est utilederemarquer que les partieslesplusensaillie,et partantles plussujettesaufrottement,sont
généralementcellesque le travail a le plus affaiblies.Nousconstateronsplus tard, au contraire,que dans l'argenturegal-vanique,les partiesen reliefsontceUcsqui reçoiventle dépôtd'argentle ptusabondant,ce quiest, danspresquetouslescas,uneconditionheureuse.
Le meilleurptaquéducommercesefaitaudixième on t'ob-tient en appliquantsur un lingotdecuivrerougedupoidsde9 kilogrammes,unautre lingotd'argent6n de i kilogramme,et laminantle toutensembleunnombreindéterminéde fois; itenrésultedoncla possibilitéde faire,mêmeavecduplaquéaudixième,de fort mauvaisproduits caroncomprendaisément
que si nouspoussonsta série des laminagesjusqu'àcequelafeuilledecuivreneprésenteplusqu'uneépaisseurd'uncentièmedemittimëtre,parexemple,lacouched'argent qui la recouvreneprésenterapluselle-mêmequ'unmillièmede millimètre.Onpourradonnerauxobjets fabriquésavec un semblableplaquéta forceet ta résistancequi leurmanquent,à t'aidede plomb.demasticoudecimentquelconque,donton rempliraleurinté-rieur c'est par des procédésanaloguesque s'obtiennentlesmauvaisflambeauxou bougeoirsestampés,dont le corpsestremplideplâtre,et quetemoindreusagerendrougessurtouteslesarêtes.
Il va sansdireque l'argenturedu plaqué présentele mêmeaspectqueles rouleauxdu laminoirquiont servi a l'obtenirendernierlieu ellesera brillantesi ceux-cisont bien polis ouplusoumoinsmatedans te cascontraire.Si cesrouteauxsontgravésencreux,parexempte,ta gravurese reproduiten reliefsurle plaqué.
– 223–
En laminantune lamedecuivrerougeentredeuxlamesd'ar-
gent,onobtientun plaquéargentésur lesdeuxfuces.Disons,en terminant,que lesdiversespartiesquicomposent
un objetenptaquése rapprochentà t'aidede lasoudured'Oain,la seulequ'ilsoit possibted'employerpourne pas détériorer
l'argenture.Lesobjetsqui, par leur nature,serontappelésàrésisterà unechaleur assez intense,commelesréchaudsdetable,devrontrecevoirdesëcrousau lieudesoudure.
Lorsque['argentnreduplaquédisparaissait,par t'nsage,surcertainespartiesd'un objet, iln'étaitpaspossibled'y remédierd'unemanièreconvenableavant l'applicationdesprocédéshy-droptastiques.
CHAPITRE XXIX
ARGENTUREAt.A FECtLt.E
Argenture &la feuille
L'argentureà ta feuille,contrairementà celle du plaqué,ne
sepratiquequesur des objetsfaçonnéset présentant déj&la
formequ'ilsdoiventdéfinitivementconserver de ptus,elles'ap-
pliqueà touteespècede cuivre,bronM,maillechortou laiton.
Elleestdonc,souscertainsrapports,plusparfaitequela précé-
dente maiselleoffre plus de difRoittéd'exécution,nécessite
plusdemain-d'oeuvreet présenteengénéralmoins d'adhérence
aveclemétaisous-jacent.Pourl'obtenir,onprocèdede ta manièresuivante
Aprèsavoirrecuitles objets,on les immerge chaudsencore
dansuneforteproportiond'acidesulfuriqueadditionnéedefai-
blesquantitésd'acidechlorhydriqueetazotique.Ils prennent,danscemélange,unaspectmat et terne,constituéparunemul-
titudede petits trons qui sontautant depoints d'attacheques'estpréparésl'ouvrierpourles feuillesd'argentqu'il doitutte-
rieurementappliquer.Chaquepièceainsipréparéeest ensuite
séchéeà la sciureou au feu, puis solidementemnxm~mMa
unetigedeferquidoit servir à la fixerdans t'ëtau. L'ouvrier
élèveensuite{&l'aidede charbonsrougesqu'ilplaceoudéplace,suivantle travail)la températureà i 5Qdegrés environ,afin
d'ouvrirles poresdu métatqui, se refermantpar refroidisse-
–22S–
U,<5
mentaprèst'appticationdesfëuiMës,viendrontemprisonneren
quelquesorte les motécutesde l'argent. Prenantensuite,an
moyend'uneprécelleoupinced'acierfaisantressort, lesfeuilles
d'argent-battudisposéesdansunlivret, il lescoupedextrement
à ta grandeurvouluesurun tamponrembourré,à l'aided'une
espècedecouteaud'ivoireou d'acier, puis il appliquechaquemorceausur ta pièce,le fait adhérerpar la pressionlégèred'an
nouetdelinge, et terminel'opération en frottantvivementà
l'aided'unbrunissoird'acierpoti. It ne lui resteplusqu'àfairetomberavec unebrossedouce tes bractéesd'argent quin'ont
pasd'adhérence.Onpeutainsisuperposersur un mêmeobjetun assezgrandnombredefeuilles,maisl'adhérenceestenrai-
soninversede la quantité.Lesbatteurs d'or préparentdes livretsd'argent brillantet
d'argentmat; cedernierne s'appliqueque parpressiondutam-
ponet non à l'aidedu brunissoir.Cemat, quelquebeauqu'ilpuisseêtre,ne sauraitrivaliseravecceluiqu'onobtientà l'aidede lapile it estvraidedire qu'il résistemieuxau contactdes
corpsétrangersetauxinfluencesméphitiquesde l'atmosphère.Lebrunide l'argentureà la teuittënes'achèvebienquelors-
quel'objetestsufBsammentrecouvert;les objetsrondsoucy-lindriquesse brunissentau tour, et lesautres au bras ou à lamain.
Unceiiexercéreconnaitbienviteunobjetargentéà la feuille:cetui-ciprésenteeneffetpresque toujoursdesespècesdezonesoustriesquidécèlentlescoupsou lesressautsdu brunissoir.
Dansla plupartdesateliers d'argentureà la feuille,on neconfectionneguèreplusaujourd'huipar cetteméthodequedes
objetsd'unetrès-grandedimension,ou les ornementsd'église,telsquehautsCMandetiers,croix, bénitiers,etc.
Unemaisonimportanteavaitcependantessayé,pendantt'exis.tencedesbrevetsexploitéspar lamaisonChartesChristofleetC.,derecourirà l'argentureà la feuillepourla confectiondesob-
jets d'orfèvrerie,et notammentdes couvertsde table,encon-currencedesobjetsfabriquéspar lesprocédésgalvaniquesmaisellea promptementrenoncéà cetteméthode.
Nousn'avonspoint a juger des méritescomparatitsde cesdiversproduits;maisnouspouvonsdireque les objetsainsiar*
<5
–286–
~ea!~4'!afëuiHe étaient p~a~Iemën~mide et desimple trempe, d'une pe~ca~e~wa~, qu'ilsetaieat ensuitechauffés,et qtte !es fetuHesqu'on y superposaitdsvaieftt i'adMreacequ'eHcs'prësentaieat t'acHondugratte-'bossede fer donton lesfrappait perpendicu~n'ementpouriaifeen quelquesortepenëtrertesfëmHessurapptiqttees;on brunis-saiten Nade comptepar tesmoyeasordinaires.ït.n'était donc
paspossibled'obtenird'argenturematepar cette ïaëthode.
CHAPITREXXX
BOCnMTMKE <K) BtANOOMENT B'AMENT
BouiHitoire ou blanchiment d'argent
Nousavonsdéj~tditqu'onne saurait,par ce moyen,recouvrirlesobjetsdecuivrequed'unequantitéd'argentenquelquesorte
impondérable.Qu'onse figure,en effet,quelle doit être l'épais-seurde lacouchedéposée,quandonsauraque,décapage,main-d'œuvreet bénéficescompris,le blanchimentà /*a~eK<de1 kilo-
grammed'œiUetsmétalliquespourcorsetsouchaussuresse paye30 centimesavecescompteset remises,et que celui de i kito.
grammede boutons,bouclesde breteiies,agrafesde robesou
épingles,variede20à à 30 centimes,le grammed'argent purreprésentant8Scentimesenviron.
Quoiqu'il en soit,voicicommentsepratiqueceblanchimentOndissout,dans ledoubledesonpoidsd'acideazotiquepur,
unequantitéquetconqued'argentviergeen grenaitte. Onétend
de beaucoupd'eau le sel qui en résulte,et. on leprécipiteparunesolutionde sel de cuisineoupar l'acide chlorhydrique il
se formed'abondantscaillotsblancsque leur poids entraine
rapidementau fonddu vase. On reconnaitque tout l'azotate
d'argentest biendécomposé,quand une nouvelledose de sel
marinou d'acidech)orhydrique,ajoutée au liquidequi surnagele précipité,n'y occasionneplusaucuntrouble.Ondécantealors
lesliquidesclairsque l'onjette, et on lave à plusieursreprises
– 2M –
(!) Cesel n'estpr~MraHeà l'ordinairequ'enraisondesonprix beMMopmoinaélevé.CecMitMblaucbisseuran'emptoMatpourleur MMebimentqaedosd marinMn!,maist'ergentnreesta!oraunpeuMMStK.
le chlorured'argentobtenu,,pourte priverNésderniërestracesd'acidequ'il pourraitretenir,Sil'ondoitgarder quelquetempsce précipitéavantdes'enservir,il faut le soustraireauxrayonslumineuxqui l'altèrentrapidementen lui faisantprendreuneteintebteuatre.
Cechlorured'argentest ensuitemélangeintimementà l'aided'unpeu d'eau, avecquatre-vingtsfoisau moinsson poidsdecrèmedetartreënpoudreBne(bj)tartratedepotasse),et le toutest conservédans.unpotdegrèsà couvercle.
Rienn'offreplusdevariétéquela compositiondela pâte quifait ta basedubouit!!toire;c'estainsiqu'on voit chaqueindus-triel additionnerla crèmede tartred'une fouled'autrescorps,commetesulfatede soudeouseldeverre,techloruredesodiumou set commun,le bichioruredemercureou sublimécorrosif,la chaux vive, la magnésiecatcinée,etc., etc.,dontla plupartsont, sinonnuisibles,dumoinstoutà fait inutiles.Voicicepen-dantune formulequiréussittrès-bien,et quebeaucoupd'indus-trielspréfèrentà l'emploide!a crèmede tartreseule.
Chlorured'argentprovenantde30gr.d'argentvierge.Crèmedetartreenpoudre. 2 kil. 600gr.Selayantservià satorlamorue(<). 2 – N00
Lapâte préparéecommenous l'avonsdit, ondisposesurunfourneauunebassinede cuivrerouge remplied'eau ordinairequ'onporte à i'ébuttition.Acemoment,ony ajouteuneou plu-sieurs cuilleréesde la pâted'argent,quine tarde pasà sedis-soudreen plusou moinsgrandeproportion,et constituerainsile bain. Onpeutpratiquerl'argentureau crochetou au panier,commenous l'avonsdécritpourladorureau trempé;mais onprocèdeen généralendisposantdansla premièreunesecondebassinemoinsprofondeet percéede trous, qui, s'appuyantparson rebordsur la bassineextérieure,soutientles objetsAunecertainehauteurdansle liquide(8g.il 7)etpermet,à l'aidedes
–229–
ansesdonte!!e est munie,de les enlever tout d'un coupsans
emporterdebain.
Lesobjetssont, danslebain, remuésà l'aided'unespatuledebois.
Achaqueopération,on ajouteune quantitéde pâtepropor-tionnelleauxsurfacesà blanchir.
Les bains de btanchiment,fonctionnentmalaudébat,etsontd'autantmeilleursqu'ilsont faitplusd'usage; its finissentparprendreuneteintevertfoncéqueleurcommuniquele cuivrequsedissoutà laplacede l'argentquise dépose.
Les MMcAMsewNà l'argent sontpresquetoujoursen même
tempsvernisseurs,metteursen couleur,oupa~M?'!à <'MM-/or~,c'est-à-direque les moyensde décapagequ'ils emploientsontloindeprésenterledegréde perfectionqu'onrencontrecheztesdoreursaubain.Ils utilisenten effet,engénéral,lesacideshorsde servicepour ces derniers, ainsi que nous l'avonsdit àl'articleZ~capa~ducuivre.
C'estpar tesassageà la sciure,et presquejamaisà l'aidedu
gratte-bossage,que lesblanchisseursdonnentdu brillantà leursarticles.
La moindreparcelledefer, dezincoud'étainintroduitedanslebaindeblanchiment,gâterait,enlesrougissant,touslesobjets
– 230–*–* ~ou
decuîvre oude iaitOBquisetrouveMientenmemotempsdansla liqueur.
Le fer se séparebien à l'aided'unbarreauaimanté;le zincs'élimineparsonimmersiondansuneeauaciduléepar lesacides
chiorbydriqueousuifufiquequi sont, &froid du moins,sansactionsur lescuivres;quantà l'étainouau piamb,quid'ailleursse rencontrentrarement,c'està !amait~qa'Ufaut en opérerle
triage.Si, par une cause(juciconque,!e NancMmentn'a pas par-
faitementréussi,on~mmecge,pendantquelquessecondes,lesobjetsdansune8oiN<ionbouiî!antecomposéede::
Eau. (0 litres.Azotate d'argent. tOOgr.Cyanureda potassiumordinairo. 600
Cebain,qui dure très-longtemps,rehausseconsidérablementrec!atetiabtancheurdu6/aMeAMM<~
Toutl'heure nousdonnerons,Me~eMo,lesnouveauxmoyensde blanchimentou d'argentureau simpletrempéqui, aujour-d'hui, ont remplacéavantageusement,dans la presquetotalitédes ateliers,lesprocèdesanciensdontil vientd'êtreparlé.
CHAPITRE XXXI
AR6ENTCBEA LAPÂTE
Argenture à la pa.te
Nousne termineronspas t'exposedes anciennesméthodes
d'argenturesur métauxsansmentionnerun procédémixteen
quelquesorte, puisqu'iltient le milieuentre la voie sècheet la
voiehumide;il s'agit de t'a~eH~Mreà la p~e, qu'on nomme
aussiargentureaupouce,au ~om'Aonou aupinceau.Cetteappli-
cation,dontlesrésultats,sansprésenterunetrès-grandesolidité,
sontcependantdéjàsupérieursà ceuxquedonnele bouillitoire,
offredegrandesressources,tantpourréparerteslégersmanquesoudéfautsd'uneargenturemeilleure,quepourobtenir,sur une
pièceentièrement,maisLÉGÈREMENTdorée,desmélangesd'oret
d'argentoa d'oret d'oxydé.Onétude ainsi la nécessitéd'avoir
recours,pourdes travauxdepeud'importance,auxépargnesou
fesercMquisepratiquentà l'aidedevernis.
La pâtequisert à cet usagese prépareen broyantdansnn
mortierde porcelaineouà la,molette(8g.ii8), d'uaa manière
– 232 –
bienintime,et, autantquepossiMe,à l'aM de la lumière,!essubstancessuivantes:
Azotated'argentfondublanc,oumieux
cMôrurodumëmometa! 200 gr.Bioxaittedepotasse(setd'oseitte). 300–Bitartratede potasse(crèmede tartre). 300Chloruredosodium(aet commun). 4ï0 –Chlorured'ammoniutn(selammoniac). 80EauordinaiM. <00à <!0 –
Oubien
Chlorured'argent. <00gr.Bitartratedepotasse. SOO–8el maria. 300–
Lorsquele mélangeestaussifinement.trituréquepossibledanstemortier,on le portesur unepalettedeverrefort etdépoli,etonlebroieàla molettejusqu'àcequ'it neprésenteplusdegra!n&autoucher.
Onconservecettepâte dansunpotopaqueondansun flacon
noir,pourla soustraireaux rayonsde lumière,qui la décom-
posentrapidement.
Lorsqu'onveuten faireusage,on endélaie,à !'eausimpleetàconsistancede bouillie,unepetitepartiedansungodetde verreondeporcelaine,et onl'appliqueau pinceau,soitsurdesarticlesdecuivredécapé,soit sur des objetsdéjàdorésentièrementau
«m~e<MMp~ou surdesdoruresgalvaniquesassezlégèrespour
quelecuivrede lapiècepuisse,à traverslacouched'or,décom-
poserlapâte d'argent.On laissesécheren cet état, ou, pouractiverl'opération,onporteà unedoucechaleur.
Suivantl'épaisseurde la couched'or, et parconséquentenraisondela réactionchimiqueopérée,la pâtesècheprésenteune
teinte roséeou complétementverte. Cettedernièrecoloration
indiquequ'unegrandequantitéducuivredel'objetaétédissoute,et que,parconséquent,unepartiecorrespondanted'argenta été
réduiteà l'état métaHique.Ondébarrasseta piècedes selsqui restentà sasurfaceparus
–833-
tavageprolongea t'eaa fraîche~i'afgenturo~paraita!ors avecun assezjoHmat,donton rehausset'éclatet !a Mancheufpar
uneimmersiondequelquessecondesdansunetres.Mgëresolution
d'acidesuifuriqueoumieuxdecyanuredepotassium.
Cetteargenturesupportetrès-bienl'actiondu gratte-bosseet
dubrunissoir;ellepeutaussi recevoirI'<M:y<M,que nousdécri-
rons bientôt,ce qui prouvequ'elle est supérieureà celle que
l'on obtientavec !ebain de ~&McAt'N!M«fa~H~.
Dansle casoùunepremièrecouchedepâte n'auraitpas suM
pourargenterassezsolidement,on peut, après gratte-bossage,
enappliquerunesecondeet mêmeunetroisième.
Cettemixtion,avons-nousdit, prend aussi sur le cuivredé-
pourvudedorure,maisl'argentureest moinsblancheet moins
adhérente.Ons'ensertavecavantagepourl'entretiendu plaquédesré-
Secteurste lanternesdevoituresouautresréverbères.Onprend,
avecuntampondelingeBn,unepetite partie de cette pâteet
onen frottevigoureusementle réOecteur.quiprésented'abord
unaspectterneetptombeux; puis,avecun secondtamponde
linge,onappliquesurlemêmeréflecteurunecouchedebouillie
aqueusedeblancd'Espagneouautrepoudreanalogue;on laisse
sécherun peu,et il suffitensuite d'essuyeren frottant vigou-
reusementavecunlingefinet bienpropre,pour quele plaqué
revienneà sonbrillantet à sablancheurprimitive.
Pourl'entretiendesréOectenrsplaquésen général,et en par-
ticulierpourceuxdeslignesde cheminsde fer, nouspréférons
ta méthodesuivante
Onfaitunbaind'argenturecomposéde
Eauordinaire. <litre.
Azotateouchlorured'argent. SOgr.
Cyanuredepotasaiam. 300 –
A celiquideonajouteassezde craie pulvériséeou de blanc
d'Espagneen poudrefine pour en faireune bouillieun peu
claire,qu'onconservepour i'usagedansun potbienbouché.
Pours'enservir,on en prendune petitequantitédonton bar-
bouilleavecunpinceau,ou mieuxavecun nouetde lingeusé,
– 2M –
.(_J.A~L_tou~;ta.papKea!~enteeQUireNecteHFtOhIaissesetter presquecomplétement,ce qnidupequelquesmmates;.puis,aveo'unau~!ingeusé biensecet propre,oniffottev~out-eusemenï.J~e-Manod'Espagnes'enva. et i: reste&;iaplace'uneargentured'autantp!us bfiHa&tequfonrepëterptossouventcette opëratioN'suFïem~meobjet.Hva sansdit-equece~Meédeconvientegatementbtenà tous les objetsen plaque,et qu'it esttrès-commodepourle maintienen
boBt~tat<ie&artic~de-se!tene;.ca!'posserie,etc.Lesdiversespottdresouliquidesqu'ondébitedansle com-
mercesoustesnomsa'MMa~a~M~,dec<~e?T;a&tN'~Mp&de liquidec~/oMKeM,etc., et dontse set-venttes~cafëtierset [esrestaurateurspour cacherpendantquelquesjours les partiesdésargentéesde leurvaisseffe,ne sontautrechosequ'uneplusou moinsgrandeproportionde cette pâtesècheen dissolutiondanst'eausaiee ou m~medans i'eaMpMm.
Il ne fautpas confondretes diversliquidesque nousvenonsdeciteravecd'autresJiqueursqu'ona de)-Mè!'ementdeco)-ëesdestitrespompeuxd'NM~4 et d'a~M~.pA!7e.et qu'ondestineà rafraîchirlesvieillesdorures et argenturespar ia dissolutiondes.oxydesqui se sont formesà teur surface.Ces dernièresnesontautrechosequede simplesdissolutionsde cyanuredepo-tassium.C'est,on.tevoit,uneapplicationdesméthodesquenousavonsdéjàindiquéespOtH-rafraîchirlesanciennesdorures.
CHAPITREXXXH
SCtTE BB ~ARGËNTCmE! AaGEttTPRE AC SMPt-E TREMPE
ARGENTURE AU TREMPÉ A FROID
Argenture par immersion ou au simple trempéà chaud
ït existedeuxprocédésd'argenturepar voied'immersionet
sans le concoursde la pile, aussidifférentsdans leur mode
d'emploiet dansleurcompositionquedansleursrésultats; t'un
d'euxne s'appliqueguère qu'au blanchimentdes menus arti-
cles,tels queboucles,boutons,agrafes,etc., et se pratiquea!a
températurede i'ébuUition,dansunbainde cyanuredoublede
potassiumet d'argent.Cebain sepréparede!a manièresuivante
Dans une chaudièrede fonte émaiMée<onverseneuf litresd'eauordinaireet onyfait dissoudre&froid 600grammesdecyanureordinaireà 70°(c'estnotrecyanuren"2, voiraux Pao-
BOïTSCHUttOOES,&la findecetouvrage,poursapréparation).D'autrepart, dansunecapsuledeporcelaineou dansunvase
de verre contenantnn litre d'eaudistiUée,on fait dissoudreiSOgrammesd'azotated'argentfondu(pierreintërmte).
Onversepeuà peucettesecondedissolutiondansia-premiène,enagitant avec une baguettede verre; le précipitéblanc ou
blanc-grisquise forme au contactdes deuxliquidesne tarde
–236–
pasà se redissoMdre,pourne laisserqu'unliquideptus~o~mot-oslouchequ'on S!tre,si l'onveut avoir un bain limpide,etqu'ilsamtde porter &i'ébuIMtionpour qu'ilargenteinstantanément.lesobjetsdecuivreoudelaitonbiendécapésqu'ony plonge.
Hneiaut, pour ainsidire,faire qu'entreret sortir lesobjetsdanscebain; un séjourplus prolongédonne uneargentureou
plutôtun blanchimentmoinsbrillantet moinsblanc.Ledécapageet i'argentarean trempedoiventse fairesansin-
termittence,mais il faut avoir soin que les rinçagesà l'eau
fraîche,quisuiventchaqueopération,ne laissent rien à dé-siref.
Cebain,dont l'argentureest légèremais briUnnte,convient
parfaitementà la bijouterieà chatons,qu'onne sauraitgratte-bossersansaplatir tesgnnes.etàtaqueUeie brillantest indis-
pensable,puisqu'il doit remplacer!e~a~&)M,tametrès-mince
~'argent bruni qu'onplace, dans la bijouterievraie,sous lespierresprécieusespouren augmenterle refletet les feux.L'em-ploide lasolutiond'azotatede bioxydede mercureestinutileetmêmenuisiblepour cebain.
L'expériencem'a démontréqu'il était inutiled'essayerdere-chargerunpareHbaindecyanureoudesel d'argent;tes rësn!.tats d'unbainremontésonttrès-inférieursà ceuxfournisparlapremièresolution.Ondevradonc épuiser)ebain tantqu'ilfour-nira un beaublancbiment,puis on le mettra auxrésiduspouren composerun nouveau.Ungrandnombredes industrielsquiemploientce procédé,lui appliquent!a pi!eet l'anoded'argentpourobtenirun dépôt plus résistant; maisleur opérationsortalorsdu simpleblanchiment,pour rentrer dansle domainede
l'argenturegalvaniqueà chaud,dontil va êtrepariébientôt.
Quelquesargenteursau trempé se servaientautrefoisd'unesolutionqui,employéebouillante,donnaitde très-beauxrésu!.tats d'argenturemate ou demi-matesur lescuivrespréalable-ment décapés,comme i! été dit au commencementde cesleçons.
Ilspréparaientleur bainde la manièresuivanteDansune chaudièreoubassinedecuivrerougebienrécurée,
ils faisaientdissoudresur le feuet ensemble
M? –
EaùdiatiHeeottdepMe. SHtree.Cyaao-fërruredepotassium(cyanurejaune,
prussiatedepotasse). 600gr.Carbonatede potasse(potasseperlassedu-
C0!maertë). MO–
et lorsqueletoutétaitbouiuant,ilsy ajoutaientle cMopured'ar-
gentbien lavéetnouveHementprécipitéprovenantdu traitementde30grammesd'argentvierge(voirà la Ondel'ouvrage,à l'ar-ticleChlorureda~en~,la manièrede lepréparer).Cebain doitbouillir devingt-cinqà trenteminutesetêtre nttreavantl'em-
ploi.Danscetteméthode,unepartiede l'argentsedéposesurlesparoisde la chaudièredecuivre il fautl'enleverquand onfaitunbain neuf.C'est probablementcetinconvénientqui y a faitrenoncer,carje ne connaisaujourd'huiaucunargenteurquila
pratique,quoiqueses produitssoientfortbeaux.
Disons,en terminantcequia rapportà l'argentureau trempépar lesbainsdecyanure,quetouslesbainsd'argenturedaMles-
quelscettematièreest en grandexcèsrelativementausel d'ar-
gent,blanchissentplusoumoinsbien,mêmeà froid,lescuivresbiendécapés,mais que cettefacultédiminueà mesurequela
proportiondeseld'argentestaugmentéedanslebain.End'autres
termes,toutbaind'argentquicontientun excèsde cyanurear-
genteau simpletrempé,et cette facultédiminueà mesurequel'excèsd~cyanurediminueiui-meme.
Lesfabricantsdepetitsobjets,partiecuivre,partiefer,commelesmenusarticlesdesellerieetcarrosserie,emploientun moyend'argenturequileurestpropre;il fontunbaincomposéde
EaudistHIee. s litres.Potassecaustique. t60 gr.Bicarbonatedepotasse. i00–Cyanuredepotassium. 60 –Azotated'argentfondu. 20 –.
Ilsplacentdansunemarmiteémai)!ée,contenant4 litresd'eau,le cyanure,la potasseet lebicarbonate,et quandle toutestdis-
sous,ils yajoutentla dissolutionfaiteà partdansle cinquième
–.338–s. .1i1-¡;
titre d'eaudessogrammesd'azotated'argent, puis, leur bainfait,ilsopèrentdela manièresuivante
ïts décapent,commenouslavonsdit, uncertain lot d'objetsqu'ilsrincent&<bndà l'eaufraîcheet qu'ils placentdansunpe-tit poêlonenfonteémaittée.Ilsversentdansce poêlonassezdeleurbaind'argentpourque leursarticles en soientreconverts,et its fontbouiHirpendantquelquessecondesen remuantles ob-
jetsavecunespatuleen bois.Lorsqu'ilsjugentl'argenturesuffi-
sante,ils jettentauxrésidusla partiedn bainemployée,pourtarenouve!erà leursecondeopeMtion;de cettefaçon,ils.n'argen-tentjamaisdeuxlots dansle mêmeliquide. Ce prucëdefournituneargenturemateassez résistante,d'un blanc plusoumoins
grisâtre,maisqui,savonnéeet brunie,reprendsa blancheuretsonéclat;c'estparce moyenques'argententiamenuebouderie,lesgarnituresdestoreset lesboutonsetctous à gorgedevoitu-
res qui, presquetoujours,sontcomposésde feret de cuivre,latêteouleboutonétantencuivreetlapointeoulavisétantenfer.
Argenture au trempée froid
Ceprocède,quiestle ptuscommoueetqui fournitlaplusbelle,.laplussolideet Japlus inaltérabledesargenturesparsimpleim-
mersion,est très-peuemployé;maisnousespéronsqueceuxquilirontceslignesvoudrontenessayer,et nousleurgarantissonsà~avanceunsuccèscomplet.
Ce procèdeest !e.p!uscommode,parceque!e'bain s'employantà froid,est toujoursprêt, et quesacompositionousonentretiennedemandentnipeséesni proportions.
Le-dépôtqu'il fournitest le pinsbeau et ieptus ~naltérabte,parcequ'ilnes'appliquequede l'argentchimiquementpur,sanslemoindremélangede sous-sets, commecela-alieu par lesau-tresbains,dontlesproduitsjaunissentassez rapidement,
Ilest le-plus soude,parceque,quoiqueagissant sansfecon-coursde l'électricité,te dépôtestpresquefacultatif,et queson
épaisseurest enraisondirectedeladuréedel'immersion(1).
(!) CettethmiëMMMrtiona<t.enB~gnmtdésaccordavMla théoriegênëtate
–'339–
'CeMttse'compos&fde'bisQMtede aoadeMqaetOBajoute anse!d'argentquelconque,maispréferabtementt'azotatedecerné-
`
le dissoudre~diffleilement.C'esttat, jusqu'à cequ'i!icommeaee'&!edissoudredîMcHement;C'estdoncdans un ~MMe<~MM<<e~<P<!)'~M<~ues'effectue{'argentureau simpletrempeà froid. H va sans direque tes
MsuHitesdRpo[asse,'d'an)!noniaqueoud'autresalcalisonoxydesterreuxpeuventêtresubstituesau bisulfitede soude,que nous
dMdépots par aimp)e<Mmpé,qai consiste a dire que le métal qui se déposeest remplacé dans la solution par nn <autM<«)<du métat plongé, lequel se dis-
tout, tant que ]a couchedudépôt ne le recouvre pas complétement. Nous croyonsdonc devoir, malgré notre intention bien arrêtée d'élue)' de ça o)«t<u<fpra-
.Mtt« toute théorie scieutinqae, donner une expiicatiou sacoinote d'un phéno-mène qui se présente pour ta première (bit nous avons dit précédemment, à
l'article Ct«of<!<)<,par exemple, que lorsqu'on plongeait un objet en ter dans
nn bain de sulfate de cuivre, une portion du fer entrait en dissolution pourtonner du sulfate de fer, en même temps qu'une quantité équivalente de cuivre
sa séparait de sa dissolution pour aller se déposer sur le fer restant et par con-
séquent le cuivrer. De mfime,lorsqu'on plonge dans un bain de cyanure double-
d6 jxhMttMfMc( d'AMEm, un objet de cuivre, une partie do ce dernier entre en
dissolution pour constituer un cyanure double (ttpotaMfxmetde cutYttE,pendant
qu'une quantité éqnivaionte d'argent abandonne te bain pour aller argenter le
ouivro qui reste. Mais, dans ces deux oas, ropération ou plutôt l'échange s'ar-
rête aussitôt que le cuivre est comptétemont recouvert d'une lame continue
d'argent qui s'oppose à la dissolution du métat sous-jacent.
C'est bien de la m8me façon que se produit d'abord le phénomène dans le
bain d'argenture à froid par )e <M~fedoublede soudeet tt'AB6)!)fT,et il se forme,
dans ce cas, une quantité proportionnelle de <«<<<doublede soudeet de cmvRE
mais lorsque cette première action est épuisée, ii en survient une autre d'un
ordre tout différent, qui fait que le dépôt d'argent continue a~s'épaissir, quoi-
qu'il ne puisse plus se dissoudre de cuivre. Cela tient a. ta. nature chimique
eUe-m8me des éléments qui composent le bain.
Ou peut, en euet, le représenter par du suttite de soude tenant en dissolution
du sulfite d'oxyde d'argent.
C'est.&.dira.,(pour ce dernier corps), acide sutfarenx, oxygène et argent.
Or, i! sufnt ae savoir que t'atgéntartrès'peu d'antnité poatl'aeide sntfurenx
et même pour l'oxygène, et que, d'autre part, t'acide suifareuxa une grande
tendance à devenir acide sutfuriqne en s'appropriant l'oxygène, pour comprendre
que, dans un pareil bain, l'argent continuera constamment à se déposer, quoi-
qu'il ne puisse plus se dissoudre de cuivre pour le remplacer dans la solution.
Cela est si vrai, qu'un bain de cette espèce, ptacé dans un vase de verre, se
décompose peu &peu spontanément et argenté le vase lui-même. Quant h t'acide
sulfurique formé, it réagit sur une portion de sulfite de soude non décomposé,
pour mettre it nu une quantité proportionnelle d'acide sulfureux libre qui main-
tient le bain a l'otat de bisulfite, pendant qu'avec la soude il forme lui-même
du sf))fate <tosoude inette pour t'MgentoN.
2M–avonsindiquedeprëMrence,parcequesaprépamMoaest !a plusfaciteetiaptuscoBnue.
Avantdedonnerla compositiondu bainet lamanMredelepréparer,MasaHonsindiquerunprocëdésur pourobtenirunbonbisulfitedesoude,caron le trouvetrès-rarementdanslecommerceà l'étatoùildoitêtrepourfournirdeboasrésultatsd'argenture.
PBëPABATMN nt! BNOtFtTE D~ SOUDE DESTJNË A t.'AMEN'nfME
AFROU)
Onplacedansunvasehautenporcelaineouenverre(ng.ii9j:
Fig.U9.
Eau ordinaire. 5 litres.Carbonatede soudecristallisé. kil.
-34i –
tetqMtquescentimëtr
<6
Autbndda vasêt onmetquetquescentimëtresdemercuredans
lesquelsonfaitplongerle tubequiamènela gazacidesulfureux,
afinqu'ilnes'engorgepas descristauxquidoiventseformerpen-
daatL'opération.Onmonte ensuiteunappareilpoufla prépa-rationde l'acide sulfureux(voirce mot au chapitrePRonun-a
cannouES,à !a finde l'ouvrage),et onfait passerle gazacide
sulfureuxlavéà traversle carbonatedesoude,dontunepartiesetransformed'abordensulfitedesoudequise dissout,tandisquel'autresechangeenbicarbonatedesoudequi tombeaufonddu
vase.Encontinuantie dégagementd'acidesulfureux,ce bicar-
bonatede soudes'attaqueà sontour et se transformeensutBte
de soudepar !a pertede sonacidecarboniquequi s'échappeà
l'étatdegazpar unmouvementtumultueux.
Lorsquetoutestainsidissons,on continuelepassagedugazacidesulfureux,jusqu'àce queië liquiderougissemoyennementlepapierbleudeTournesol.Acetétat, on abandonnela liqueurau repospendantvingt-quatreheures,et à cemomentontrouve
aufondditvase,et surnageantlemercure,unecertainequantitédecristauxque baigneun liquideplus oumoinsincolore,quiestlebisu!8tedesoudepropreà l'argenture.Lescristaux,sépa-résavecsoin dumercure,serontégouttésetconservéspourles
bainsdedorure,maisnepeuventservirpourlebaind'argent.LEBtSttLptTEDEsouBEuoutOEainsipréparédoitêtrebattuas-
sez longtempsavecunebaguettedeverrepourendégagerl'acide
carboniquelibrequis'y trouveendissolution.
Acetteépoque, il doitêtreessayéde nouveauau papierde
Tournesol;s'il rougitfortementlepapierbleu,il fauty ajouter
peuà peu du carbonatede soude pour saturerl'excèsd'acide
sulfureux;s'il bleuit,aucontraire,lepapierrouge,c'estqu'il est
encorealcalin,etalors it fautrecommencerle passageducou-
rantd'acidesuifureux;si enfinil rougitfaiblementouviotacele
papierbleu, il est dans de bonnesconditions.Celiquidedoit
marquerde22à 26degrés aupèse-sels il fautéviteraveclui
toutcontactdu fer, duzinc,de t'étainoudu plomb.
– 343 –
PR~ARA~ON-BpBAM~ARGENTUREA&TMMPÊA ~ROtB
Qn'rempMtauxtmis-quartsun vasedegrès, datporceiaineo&de vepre'avecte ~N~~!<e, et on y versepeaapeu, enagi-tantconstammentavecunebaguettedeverre,unesolutionmoyen-Bementconcentréed'azotated'argentdansFeaudtstitiée.
Aucontactdes deux tiquides. il se forme de gros caillots
NancsdesM~<e~'a~eH<que, par l'agitation,le bisutnte desoudefaitdisparaîtreen les transformanten ~~e doubledesoudeet d'argentquiest lebainlui- même.Onajoutede la solu-tionargentiquetantque lescaillotsdisparaissentfacilement;on
s'an'cte,au contraire,quandle dernierprécipitése dissoutavecpeine.
Encetétat, le bainestimmédiatementet toujoursprêtàfonc-tionner. produitpresqueinstantanémentune resplendissanteargenturesur les cuivres, bronzesou taitons bien décapéset
passés(cequiduresten'estpasindispensable)à unetres-iëgèresolutiond'azotatedebioxydedemercure.
Onpeut,ainsiquenousl'avonsdit, obtenirdansce bain,sui-vantladuréedel'immersion
i" Un très-beaublanchimentrivalisantde boa marcheavectoustesautresprocédésdécrits.
2"Uneargenturebrillanteassezsolide, quiconvienttrès-bien&la bijouterieetprincipalementaucbatonage.
3°Une argenturemateplus solideencore, qui s'appliqueàunefouled'objets,et toutcelaà froid-et sans l'interventiondel'étectricitë.
Amesurequelebains'appauvritd'argent,onyajoutedenou-vetiesquantitésde la solutionde ce métal; maisil arrive unmomentoùla quantitédebisulfiten'est plus assezconsidérable
pourdissoudrete nitrate d'argent;il suffit alorsd'en rajouterpourqueleschosesreprennentleurmarchehabituelle.Pendantcinqannées.consécutives.atorsquej'avais des ateliersd'argen-turepour la bijouterie,je mesuisservidu mêmefondde bain
auquelonajoutaitsuccessivement,et suivantte besoin,dubisul-Stedesoudeet dusel d'argent; et dans le mêmebain, d'où ilsortaitjournellementlacharged'unhomme en objetsargentés,
–243–
,eAMi% I\Aftf;1on faisaitde l'argenturedepuisSOcentimesjusqu'à i0fr.!e
kilogramme.
L'argent,quisedépose(trës-!entementd'ailleurs)surlesvases
qui renferment!e baia,se redissoutdanst'acide azotiquepourlesusagesultérieurs.
Si j'ai décritavecsoineten détailce procédéd'argentureà
froid,c'estqueje ne doutepasqu'ilne soit destinéa remplaceravantageusementtouslesautresmoyensconnus;etje memetsà!a dispositiondespraticiensqui voudraientfairesur iuidesessaiscomparatifssérieux.
CEAPITRE XXXIII
BAtKC AttGEKTtJKE<}At.V.iNt()fE
Argenture galvanique
Noustouchonsla partiela plusimportantede t'hydroptastie,à cellequia opéré,tant dansnoshabitudesquedans t'orfévrerie,la plusprofonderévolution.Nousnous attacheronsdoncà ladécfireavecunsointoutparticulier,et l'artiste noussauragréde nousappesantirsurcertainsdétailsquideprimeabordparaî-trontpuérits.
C'està l'aidedel'argenturegalvaniqueques'obtiennentnoscouvertset nosservicesdetaMe:etteintéressedoncnotresanté;c'estelleaussiquitendà fairepénétrerpartoutle luxeetlecon-fort par la richessedes formeset le prixmodiquedesobjetsqu'ellenousprocure;c'està ette enfinque nousdevonsunepar-tie denotretranquillitéd'esprit,puisqu'ellenouspermetde rem-placer,avec unematièred'unevaleurintrinsèqueinsignifiante,maistoutaussiavantageuse,tousles objetsqu'onneconfection-naitqu'enargentmassif.
Sansnousarrêterauxdifférentesformulesqu'ungrandnom-bre d'inventeurs,ousedisanttêts, ont indiquéespour lesbains
d'argentureà la pile,nous endécrironsunedontle succèsestdepuistongtempshorsdedoute;ellesecomposede
– ~4S–
Eau. tOkit.Cyanuredopotussiumdei" qualité(l). 50ffgr.Cyanured'argent,provenantdo2Mgrttm.d'argentvierge.
Pourpr6parercebam,onp)'ocÈdede!amani<!resuivanie:i° Onmetdansunecapsuledeporcelained'unlitre decapa-
cité
Argentviergeen~reMnHe. Z50gt'.Acideazotiquepurà 40" HOO–
Onplacele toutsur mréchaudau charbondeboisouaugaz,ensupportantlacapsulesurun triangleou trépied defer, pourévitersoncontactimmédiatavecle feu.
L'acideattaqueet dissoutpromptementl'argent, et dégaged'abondantesvapeursjaunesqu'il fautéviterde respirer.
Lorsquelesvapeursjaunesont disparu, il ne reste dans iacapsulequ'unliquideplusoumoinsverdâtre, bleuâtre,ou in-
colore,suivanttesquantitésdecuivreque renfermel'argentducommerce,quin'estpresquejamaischimiquementpur.
(!) Rien ne présenta moins do régularité dans sacomposition chimique quele cyanure de potassium. La possibilité de lui incorporer pendant sa fabricationuao grande proportion de substances étrangères, et t'ftppftt d'un gain immo-
déré, font souvent rencontrer dans le commerce des cyanures qui ne renferment
pas en réalité plus de 25 à 30 pour 100 de cette substance. Noua donnons, a la
partie des PMBMTScuUHQNMqui tcrmino cat ouvrage, la meittouro méthodede le préparer pour qu'il atteigne Met)!a but Qu'en so propose en appliquant
tettbrmalMquefehfertMecetoavrago.Nous livrons au oommerce trois qualités do cyanure, qui toutes out leurs
destmattoM différentes:
Notre cyanure n* 1 ou it 1000, qui contient de 96 a 100 parties de cya-nure réel, s'empMe presque exclusivement pour les oaimaedornra et d'ar-
genture. <}umd,dans le cours de ces leçons, nous disons simp~ementCvMUM,c'est do celui-ci que noua voulous par)er.
Notre cyanure n° 2 contient de (i5 à 70 pour 100 de cyanure reet c'est le
cyanure préparé par ta méthode Liebig it a'emploie pour tes bains de cui-
vrage, laitonisage, etc.
Et ennn notre cyanure n° 3, qui marque de 50 n 55°, sort pour tes Lains de
dcOrMsage, les bains de préparation et tes opérations photographiques.Nous avons cru utile de répéter ici cette note qui existe déjà dans nne nutre
partie de cet ouvrage, ann qu'elle ne puisse échapper aux personnes qui ne le
consulteraient qu'eu ce qui a trait à l'argenture.
–246–
Acet instant, onactivele feu pourévaporerl'excèsd'acidequis'en vasousformedevapeursblanches.
Lamatièresedessècheet seboursoufle.tin feuplusactif la fondcommedela cire.Onretire dufeuet, en tenantla capsuleavecun linge, on
étendle liquidesur touteslesparois,ouilnetardepas àse figer.Ona ainsiobtenul'azotated'argentfonduou pierreinfernale
plusoumoinsblanche,ouplusoumoinsgrise,suivantle degrédepuretéde l'argent. s
Lorsquele tout est parfaitementrefroidi,il suffitde retourner L!a capsulesurunefeuilledepapieretdedonnersur tesbordsan <
légercoupsec,pourque toutl'azotated'argentfondusedétache.20Onfaitdissoudrel'azotated'argentdansdix à quinzefois
son poidsd'eau distillée(eauordinaireà la rigueur),et danscettedissolutiononversede l'acidecyanhydrique(acideprus-siqae), quiy produitimmédiatementun abondantprécipitéblancdec~MM~~'a~m<. On reconnaîtqu'ona employéassezd'acideprussique.lorsqu'enversantà nouveauquelquesgouttes <de cetacidedans leliquideclairqui surnagele cyanured'ar-gent,il neseformeptusnitroubleniprécipité.
Onversealors le toutsuruncarréa filtrerencalicot lecya-nured'argentrestesur le filtre,pendantque l'eau, l'acideazo- t
tiqueet l'acideprussique,qu'onpourraitavoiremployéenexcès,passentau traverset sontjetés.Onlaveensuiteà deuxou troiseauxle précipitérestésurle filtre. ]
3'On verselecyanured'argentainsiprépàrédansTevasequidoitcontenirle bainet onledétaiedanstes dixlitresd'eau. Onajouteenfinle cyanuredepotassium,qui,touten se dissolvant
lui-même,dissoutenmêmetempslecyanured'argentpour for-merunseldouble,leCYANUREDOUBLEMPOT&SSHJMETB'AB&EKT,quin'estautrequelebaind'argenture.
Laplupartdespetitsargenteurs,danslebutd'accélérerl'opé-ration,substituent,aucyanured'argent, le chlorureoumêmel'azotatedece métal maisc'est H uneéconomiedont ils netardentpas&serepentir,carlorsqu'ilsont,pendantun certain
temps,entretenuleursliqueur3avecdepareilsmatériaux,leurs t
bains,quirenfermentalorsbeaucoupdechloruredepotassiumoud'azotatedepotasse,acquièrentunedensitétropgrandepour
–24T–
se laissertraverser facttemeMpapië~niQConv6nie!ttqui!résultede cetteméthode,eest que,par testempsfroids,lessels dont nousvenonsde pariercristallisentsur tespiècesimmerges,et te dépôtd'argentnepouvant;s'eSec-tuerque danstespartiesnonrecouvertes-de cescristaux,il enrésulte uneargenture toutepointHMe,impossibleà brunir,.etqu'il faut de toutenécessiterscommencer.
Nousdironscependantque les amateucsron tesouwiersquine travailtentquedansdesbainsde peud'unportpnee,qu'osM"nouvellefrëquemntent)poarroatsubstituerà l'eopfoiducyanured'argentceluiduchlorure,oumieux, celui de l'azotatede cemétal; mais, danscederniercassurtout, il faudraaugmenterun peula quantitédecyanurede potassiumAinsi,on com~m-sera !ebaindela manièresuivante
1" Onferasonazotated'argentcommeil aétéditplushaut;on enpèsera MOgr. qui représententà peu prèsexactement
iOOgr.d'argentvierge,et on les,feradissoudredans10litresd'eau.
3° Onajouteraa cettedissolution2SOgr. decyanuredepa-ta3siumn''i.
Onagiterajusqu'àdissolutioncomplèteet onfiltrerapoursé-
parer le peu defer que t'enfermelecyanure,cequi,dureste,n'est pasindispensable,car it se précipiterapidementau fonddu vaseet laisseunbainlimpide.
Onvoitque,danscecas,nousn'avonsque<0gr.d'argentparlitred'eau maiscelaestsuf6santpourlesopérationsordinaires.Par contre,beaucoupd'argenteursengrandse serventde-bains
beaucoupplus richeset yfontentrerjusqu'à iOOgr. de métal
aulitre maisje préfère,pour mapart, unemoyennede20 à
23gr. qui fournitdesrésultatsexcellentset très-rëguUers.Laquantitédecyanureemployéeest beaucoupplusquesuffi-
sante pourla proportiond'argent indiquée, parcequ'en em-
ployantun dissolvantconvenante~il faut à peine un grammeet demi de cyanurepar grammed'argent; maisj'expërîencedémontrequ'encet état, les liqueursne sont passuffisammentconductricesdu fluide.électrique,et que le dépôtmétalliquequ'elles fournissentest de mauvaisenature (granulé,strie)et
presquetoujoursinégal.
–348–
?0 argenté a ta pue, soit à chaud, soit a froM~celtedernièreméthodeest la plusgéaéraiementadoptéepourles ar-t.ic!es qui demandentune grandesotiaité. UNn'argenteguëreàchaud que tes objetsde petitedimensionou depeud'impor-tance.L'acier,le fer, lezinc,le ptombett'étain, préatabiemeuto«ivres,réussissentcependantmieuxparcederniermoyen.
Lesbainsd'argentureàchaudsontordinairementdisposésdansunechaudiëreenfonteemailtéeeu vitriBéëlesobjetsbiendé.capéset passésl'azotate debioxydedemercuresontsuspen-das, oumieux,agitesconstammentdanslebain.On.empioieuncourantassezénergique,surtoutai on agite lespiècesafinquel'opérationseterminerapidement.On reconnaitque la;forceélectriqueest tropconsidérablelorsquelespiècesfixéesau potenégatifde la pilegrisonnent,noircissentoulaissentdégagerdenombreusesbullesdegaz. Onse sertcommunémentd'uneanodede platineenformedegros 8{ oude lamemincequiremplace,danscecas,avecavantagepourla manutention,la feuilled'ar-gent ou anodesolublequ!onpréfèredans lesbainsqui fonc-tionnent à froid; mais, danscecas, le bains'appauvritrapi-dement.
Dans les bainsd'argentureemployésà chaud,onremplacesouventla batterieséparéedesliqueursparunsimplefildezincdontonentoureles objetsà recouvrir.Lepointdecontactduzinc est souventnoir ou grisâtre; mais la tache disparaîtpromptementen laissantl'objetargentéquelquesinstantsdansla liqueur,aprèst'avoirdébarrassédu zincet gratte-bossesoi.gaensement.
Quelquesargenteurset doreursse servent,au tieu dépitesséparéesdesliqueurs,de l'appareilsimple(Hg.i20).Ils placentleurbaindansuneconserve ou seanenverreou Mence; aucentredu liquide,ils disposentundiaphragmeou vaseporeuxen porcelainedégourdie,qu'ils remplissentpresquecomplète-mentd'unesolutionà 10 pour400decyanuredepotassiumoude selmarin,et danscettesolutionUsintroduisentuncylindrede zincmunid'unecouronnedecuivresoudéeparle centredesoncroisillonau zinclui-même,Leschosesétantdanscetétat,il suMtde suspendreà cettecouronne,pardesconducteursmé-talliques,tesobjets biendécapés,pourquel'opérationmarche
249– 249
rapidementavecunassezbortd~pôt,surtoutaa débutde i'opé-ratiM car, auboutd'uncertaintemps, la sotutioade zinctra-vepsepar ~.M~moMie diaphragme,etvient, parson mélange,&tt~rerla puretédu bain.
Lorsquele bains'épuise,onie~emo~epar l'additiondepoidsega~txde cyanurede potassiumetdusel d'argentprimitivementemployé,oumêmed'un selquelconquede ce métal.Il fautavoirsoinausside t'emphceri'eau à mesurequ'elles'évapore.
Lorsque les bains d'argentdéposentrapidementteurmétalsans l'actiondu courantvoltaïque,c'est une preuvequ'ilssont
trop richesen cyanure, ou, ce qui revientau même,troppau-vresen argent. Le dépôtqu'onobtientdanscesconditionsestrarementadhérent,surtoutquandonopèresurdes objetspréa-lablementcuivres,car alorstecyanureen excèsdissouttapelli-cule decuivredéposée,et l'argentqui prendsa place s'enlèveau doigt, Onremarquerasurtoutce phénomènesur les piècesd'acier, d'étain,deplomb,etc.,quinécessitentuncuivrageavantl'argenture.Il faudra, pour y remédier,ajouterau baindusel
d'argentjusqu'àce qu'une piècecuivréen'y changeplussensi-blementde couleursans l'actiongalvanique.
2SO –
I~sbatnsd*a~entMregatvM!~e& re~oiaént:des~tüs~o~~siHonsdinorentM,suivantles objets anxqt~tsonlesdeMne.
Ceuxqu'on etnp(o{6ponrt'argen<a)'edescouvertsde tab!esontordinairementcontenusdansdegrandescuvesenboisrec-
tàngulaii'es(<!g.<21)douMeesde gutta.percha,oamême dans
de simplescuveseniôtedeferctouée.Ellesprésententassezdehauteurpourque les piècesqu'ony suspendsoiCBtsuruagéespar <0 centîmètresenvironde liquide,tout enrestant&unedis-tance&peuprèssemblabledufondetdesparoislatérales.C'estune bonneconditionpour que le dépôtdu méfa!soit le mêmeauxdeuxextrénutësde l'objet. Le rebordextérieurdechacunedeces cuvessupportedeux galeriesde laitonqui,touten enfaisantle tour, sontcomplétementisoléesentreelleset présen-tentdeshauteursdifférentes,afinqu'unetringledisposéetrans-versalementne puisseposerquesur lesdeuxcotésd'unemême
– 25t –
tntMf fhnftma <<annc
XOt"–
gatepîe,sans toachert'antre, Chacunede'ces gâteries se ratta-che à i'Mdes potesde !a battenegaivaatqMatrmoyend'an Mconducteurdont lespointsdecontactdoiventêtre d'unenettèté
scrupuleuse.Celle qui doit recevoirles tricgteschargéesdepiècesà argenterse relie appuie négatifdela pile. reprësentéparle zincdans la plupart despiles,et l'autredestinéeà rece"voiries anodes,va se rattacherau p&!eposttif(constituepar lecharbondanstespitesBunzen,parte ouivredanseellesdeDanietfeetpar leplatinedanscellesde Grove).
En cet état de choses, on décapesimultanémentun certainnombredecouvertsSxésà unemêmetringle(Sg.122)pardesfilsde cuivre,et onplace cette tringleen traverssur la gâterienégative;en avant, ondisposesur lagaleriepositiveune autre
tringle(Sg.i23) quiporte enJ~peaMunelamed'argentvierge,
puis une tringle chargéede couverts,une antre munied'unesecondeanode,et ainside suite,detellesorte quechoquerangéede couverts se trouve enferméeentre deuxanodesd'argent;touteslestringlesà couvertsposentsHrla gâterienégativedetacuve,et toutescellesà anodessurla galeriepositive.
Cette dispositionest à coupsûr laptusconvenablepourquetontes!espiècesse recouvrentd'unequantitédemétalsensiMe-mentégaie ellen'exclutcependantpaslanécessitederetournersensdessusdessouslesobjetsaumilieudet'opët'aticn,précautionquia pourbut d'éviterunechargetropconsidérableauxpartieslesplus profondémentimmergéescarilnefautpasoublierque
– 2S2 –
les portionsde liquideles p)uschargéesd'argent,et parconsé-quentles plusdenses,occupentlespartiesinférieuresdela cuve;cettemanoeuvrea, d'aitteurs,aussi pour avantaged'empêché)'ies~Ms longitudinalesqui se produisentfréquemmentsur les
objetsunisqu'on abandonnadanslebainà un repostrop pro-longé.
Cesstries sontduesen généralà l'existenced'une multitudede petitscoMpantsascendantset descendantsforméspar fes:
déplacementssuccessifsdecouchesplusdenseset de couchesmoinsdenses;aussi nese produisent-ellespasdansunbaindont
l'agitationestcontinuelle.Lescouchesplusdensesouplusrichesenmétaldéposentabondammentcederniersurleslignesqu'ellesparcourent,et formentdessillonsque ne sauraientremplirlescourantsplus pauvres,î! seraitbon, soitd'agiterconstammentle !iqmde,soit,encoremieux,d'imprimeraux objetsimmergesunva-et-vientcontinue!.Dansles fabriquesdecouvertsoud'or-
févrenequiargententelles-mêmesleurs produits,oudans tes
grandesmaisonsd'argenturequipossèdentunmoteurmécaniquequelconque,onemprunteà cedernierunepetitequantitédeforce
pourcommuniquerlemouvementà tout lesystèmequisupportelesobjetsà argenter; dansce cas,le cadreou galeriequiportelesarticles,au lieude reposersur la cuve,est suspenduparuneattacheNexibfeau-dessusdu bain, et reçoit rimpHisiond'un
petitexcentrique(Sg.i24).Chacunpourra,d'ailleurs,imaginerle systèmequiluiparaîtra
leplusconvenable.Les couvertsde tablede tailleordinaire, pourprésenterune
résistanceet unesotiditéconvenabtes,doiventrecevoirundépôtde 70à iOOgrammesd'argentpardouzaine.Le dépôtserabienadhèrentsi les objets,préalablementbiendécapés,ontétéfor-
tetHentaBMtgamésaumoyendel'azotatedebioxydedemercure;ilsdevrontresterdei2 à i6 heuresdanslebain,suivantl'énergieducourant.L'argentureserad'autantmeilleureet d'autantptusbelle,que ce dernier sera plus faible,touten restantdansleslimitesconvenables,relativementaux surfaces&recouvrira).
(1) On peut à la ïigMnr déposer en trois ou quatre heures une quantité snf-
ËMnto d'argent, mais l'agrégation des motéoutes de ce métal est ainsi moins
t
– 353 –
Les bainsd'argenturea la pite fonctionnentgenératementmoinsbienà !em-débutquetorsqu'Hsontdéjà fait uncertain
usageet qu'ilssont, commeon dit, ~eet)'o~<; te dep&tn'est
pas toujoursuniforme il est souventgranute,bleuâtreoujau-nâtre; il est donc utile, quandcela se peut,de metangerune
portionde liqueurs ayant déjà longtempsfonctionné,à celles
convenable et le bruni plus difficile à obtenir. Lorsque les couverts, bien mer-
curiatisës et introduits dans le bain, y auront déjà pris une petite couche de
métal, on tes retirera pour les grMte-bosser &fond, si besoin est, et les remettremais comme le contact des doigts y aura laissé une trace grasse, on les lavera
m l'alcool ou mieux au bain d'argenture chaud, pour de la les passer de nou-
veau à t'amtate de mercnre, et enfin les remettre aù bain. Ce premier gratte-
bossage, qui n'est pas toujours nécessaire, a pour but de faire disparaitre la
cristallisation que forme, st<rcertains alliages, le passe aux acides, ou de parerà cartaiuM imperfections du décapage.
254 –
qu'onaréeemmeBtpréparëes.O& sorte,arU;ticietiement,les bainsneufsd'argentureen les additionnant,avantl'usage,d'unoudeuxmittièmesd'ammontaqaeliquide,ouenlesfaisantbouillirquelquesheures.
Undesplus gravesgriefs formuléscontrel'argenturegalva-niqueconsisteà dire qu'ellenese conservepas longtempsMan-che,qu'ellejaunitau contactde l'air. Cephénomènebienréeltrouve sa~osedanste dépôtsimultané,pendantt'actiongalva-nique,d'argentpuret d'unsous-seldecemétal, leMMM~MMre4'argent,que h hmiere décomposeet Noircit rapidement,Ils)BBNtdMCd'6!im!naFce dernierpour faire disparattre i'incdn-
vëcîec~.OByparv~Btà l'aidedes méthodessnivantesOabiemMtMsseles piècessëjournerdansle bain quelques
instants~pres~interruption du courant,et alors le cyanuredepotassiumdissoutte sous-cyanured'argentsansattaquerjemétal;
Oubien,aprèsavoirbarbouilléd'ânebouiHieaqueusedeboraxta pièceargentée,on la porte au mounejusqu'à fusiondusel,quidétruitet dissoutle sous-cyanure;maiscetteméthoderecuitunpeute métat;
Oubien, enfin,intervertissantlespotes delà pile, on trans-formepourquelquessecondesles piècesen anodes,et récipro-quement,et le dissolvantdubain entrainerapidementà l'autrepote les sels d'argent,de préférenceau métal.It va sansdirequ'onne saurait prolongercette dernièreopérationau delàdutermeindiqué,sous peinede voir l'argentdéposésur tes cou-vertsabandonnerrapidementceux-ci pour attcr de nouveautapissertesanodes;ie cuivrequicomposeles couvertsne tar-deraitpasà s'attaquer lui-mêmepoursuivrela mêmeroute.
CHAPITREXXXIV
B.US B'ARGENT TOUK AMATEURS
Bain d'argent pour amateurs
'Revenonsti l'argenturedescouvertsde table, pourdireq<!etes amateurs,ouceuxqui voudrontsimp!ementexpérimenterl'argenture,se trouveronttrès-biende la dispositionsuivante,quicntratnepeudefraiset donnedesrésultatscertains
Lebainest disposédansun vasecylindrique(fig.128)engrès,
– 236 –
verreou faïence,d'une hauteurconvenable~!es couvertsbiendécapésetamaigàmés,sontattacKésaumoyendefils métalliquesbien propres,sur toute la circonférenced'uncerclede laiton,dontle diamètreest moindrequeceluidu récipientdubain.Cecercle s'appuiesur les bordsde cerécipientau moyende troisouquatre tringlesqui y sont soudéesiatératement.ï! se relie,bienentendu,au p~!enégatifde la pile, tandisque du pô!epo-sitif/au contraire,partun conducteurqui setermineà l'extré-mitéqui plongeaumilieudu bainpar un fitrondde platine,oumieux,uneanoded'argentroutéeen cylindre.H.résultedecette edispositionquetouteslespiècessuspenduesaucerclese trouvent !sà une distanceégalede l'anodeet reçoiventainsi une charge [semblable;il fautseulementavoirsoin danscecas,deretournerà plusieursrepriseslespiècespendantl'opération,tantpourqueles partiessupérieuresdeviennent&leur tour!esinférieures,quepour que les deuxfacesde l'objetseprésententsuccessivementà i'anode.Cechangementa d'ailleurspouravantaged'éviterqueles 6!sd'attache,restanttoujoursau mêmeendroitdecontact,ne s'opposentsurcespointsaudépôtd'argent.Lorsque,eneffet,01 n'apas eu cette précaution,ons'aperçoitqu'endétachantlapièce il existe,à l'endroitoù portait le fil,unsillon dépourvu 19d'argenturedu plusmauvaisenët.
Lespointes,arêtes,bosses,anglesou sai))ies,quioffrentunpassageplusfacileaucourantétectriqoe,sechargentaussiplusque les autres parties de l'objet; c'est encoreuneexcellente <conditionque réaliseseulel'argentureélectro-chimique, n
Commel'usure des couvertscommenceà se manifesterparleur partieexterne,quiestplussujetteà frottement,il fautquecette partie soit tournéepluslongtempsquel'intérieurenregardde l'anode.
f7
CHAPITREXXXV
AaCYROMETMË, OU NETaOBE PAR LAQUELLE LE POmS DE
L'ARGENT DÉPOSÉ S'ACCUSE DE Mt-MËME
Àrgyrométrie, ou méthode par laquelle le poids de
l'argent déposé s'accuse de lui-même
Apprécierd'unemanièrebienexacte ta quantitéd'argentdé-
poséedansuntempsdonnéet sur une surfacedéterminéeà l'a-vance,telest leproblèmequ'il importe le plusà t'argenteurderésoudre;or, il est aisé de remarquerque, par tes ditTérentesdispositionsprécédemmentdécrites, onne saurait atteindrecerésultatqu'à l'aide d'hésitations et de tâtonnements,qu'unegrandehabituderend,i[ estvrai,moinsfréquentset moinsincer-tains,maisquin'en existentpasmoinspour ta grandemajoritédeceuxquis'occupentd'argenturegalvanique.
Voici,en effet,commentprocèdentlesarpenteursqui neso;)tpas munisdesappareilsde précisiondontnousparleronstoutàl'heure:Étantdonnés,parexemple,douzecouvertsde tablesur
lesquelsils doiventdéposer72grammesd'argent, ils commen-centparlesdécaperpar tes procédésdécrits,puisitsles sèchentà lasciurede boisou de touteautre manière,et en prennentlepoidsexactau moyend'unebalanceordinaire.Quelquerapidequ'aitpuêtre l'accomplissementde cette manœuvre,ta surfacedu cuivres'est légèrement,oxydée ou ternie au contact des
doigtsou de ta sciure; pour lui rendresa premièrenetteté,
– 258 –
ilspassentalorslescouvertsdansuneforteeau-seconded'acide
sulfuriquequi dissoutl'oxyde,et de là dans la solutionmercu-
riette; enfin,aprèsrinçage,listes introduisentdanstebainsous
l'influencedu courantélectrique. î,orsqu'i)sjugent,par une
plus oumoinsgrandehabitude,que l'opérationtouctteà sa fin,ils retirent les couvertspourlespeserdenouveau,età plusieurs
reprises,jusqu'àce qu'ilsarriventplusou moinsprèsdupoids
qu'ils leurdestinent.
D'autresopèrent d'une façondincrente ils décapenttoutesleurspièces, qu'ils mettentimmédiatementau bain,moinsune
seule,qu'ilspèsentet qu'ilstraitent commeil vient d'êtredit.
CettepièceleursertdeMon~c.Ils la retirentde tempsentempsdubainpourvérifiersonaugmentationde poids,et torsqu'eitea la proportiond'argentquilui incombedansleurcalcul,ils en
induisentte poidsdu métat déposesur l'ensembledes autres
pièces,et considèrentl'opérationcommerégulièrementconduite
etachevée.
ï! n'est pasdifftcilede comprendrecombiende semblablesméthodessont défectueuseset sujettesà erreurs.Danste pre-miercas. par exemple,outrelesennuisdu tâtonnement,le ha-sardseul pourra fairearriverjuste, et neufcent quatre-nngt.-dix-ne'tffoissurmille.ouonn'atteindrapasexactement,ou on
dépasseralepotdsqu'onvoulaitatteindre.DansIcsecondcas,iisuffira que!a piècemo~rf,la seuledontonait pris lepoids,soit fixéeà un fit plusoumoinsbiendécapé,et par conséquentmeilleurouplusmauvaisconducteur,ou bien se trouveunpeu
ptusprèsouunpeuplus loindes anodes,pourqu'eninduisant
lepoidsde l'argentdéposésur la totalitédes pièces,dupoidsdontelle auraelle-mémeaugmente,onrisquede commettrede
graveserreurs(i).
(t) Pour pouvoir, après décapage, sécher les objets avant de prendre leur
poids, on peut les amalgamer fortement pour rendre nulles ou presque nulles
les influences atmosphériques. Qusnd, on milieu de l'opération, on sèche les
ecjetB pour s'assurer qu'ils ont pris une quantité déterminée d'argent, il ~ut,avant de es remettre au bain, si cela est nécessaire, tes laver dans une solu-
tion chaude de cyanure qui enlève les traces de corps gras qu'aurait pu y
déposer le contact des doigts, tes passer de nouveau à l'azotate de bioxyde de
mercure et les Tmear. Oa peut substituer l'atcoel à ta solution chaude de
–359–––– ~tU~ ––"
Onpareà cet inconvénientgrave,eton connaît le momentprécisoul'objetest recouvertdelaproportiond'argentqu'onluidestine,par un moyenaussisimpleque commode
Aprèsavoiren!evéundes plateauxd'une balance ordinaire,onlui substitueun châssismétrique, aux tringles duquelsesuspendentles objetsà arpenter; cet apparcHse relie par des
filsmétalliquesau fléaude la balancequi, elle-mème,communi-quepar sonpiedousacolonneaurëophorenégatifd'unebatterie
galvanique.L'anodecommuniqueau pô!epositif(fig.126).
Lorsquelespièces,les couveftsdetable,parexemple,suspen-dusau châssis,plongentdans te &a:'M.onrétabliti'éqnitibreeachargeantte plateaulaissé:t l'autreextrémitédu fléau,puison
romptdenouveaucetéquilibrepar t'addition,sur le mêmep)a-teau,d'unpoidségalà cetui de t'argentqu'on désire appliquerauxobjetssuspendusà Fautre extrémitëdufléau.Il est inutile
cyanure,m~a oe~oc6<té,qui est bienmoinecertain, est ouestbeaucouppluttijtp8ïMU6ttX*
–260-
rajouter que l'opérationseraterminéequandt'équitibreseradenouveauconstitué.
Cette méthode, sans être d'une exactitude mathématique(puisqueles objetssontptusvolumineuxaprèsqu'avantl'argen-tH)'e,etqu'envertudu principed'AacHtMÈMZ.Msolidesplon.gésdansunfluideperdentunpoidségalà celuiduvolumedufluideyM'<&déplacent),présentenéanmoinsdes garanties suffisantespourtesbesoinsdel'industrie.
Nousne saurionstrop engagerles industrielsconsciencieux,tantdansleur intérêtproprequedansceluide la moralepubli-que, à faireusagedemoyensanalogues.
L'argenteurhabileet prévoyantdevraseservir, surtoutpourl'argenturedu couvert,de plusieursbains,munischacund'un
apparei!pondérateur.Leschâssisde suspensionpourrontêtrecircuiaireset l'anodemédiane,afinque toutestes piècesétant&desdistanceségaies,reçoiventdeschargeségalesaussi.L'anodemédianen'empêcherapasl'existenced'unesecondeanodecircu-laire, tapissanttoutesles paroisdu bain,de telle sorte quêtarangéede couvertsreçoivel'impressiondu courantpar sesdeuxaces.Enfin,rien n'empêcheraquet'aiguittedu fléau,revenant
au ~o, qui indiquel'équilihreparfait,ne fassejouer tadétented'unesonneriequi avertissel'opérateur.Lafigurei27 représentetun decespetitsappareilsdontlemodèlem'appartient.
Onpeutvoirque l'électriciténégativese communiqueauxobjetsa argenterpar lacolonnemêmedelabalance,en passantpar tescouteauxet le fléau,tandisquele fluidepositifest amenéaux anodespar unetigemétalliquequi traversela cotonneelle-méme,maisen est isoléeparuntubedeverrequi traverseéga-lementson épaisseur.Chacunpourra,du reste, modifierà songré et suivant son esprit d'inventionla structure de l'appa-reil.
Del'ensembledecesdispositionsrésulterontévidemmentunetres-p'andeexactitudedans tepoidsde l'argent déposé, unegrandeéconomiedeprécautionet demain-d'ceuvre.unenotablediminutiondanslenombredesélémentsdepile (ùcausede l'é-normesurfacedesanodes,relativementà celles descouverts),et enfinla certitude denepointvoirson travail entièrementsuspendud'un seul coup,par l'étatdéfectueuxdu bain,cequi
–26t–n'arrivequetropsouventà ceux qtt:n'ont,poufopérer,qu'uneseulecuve.
Chacunde ces bains devra être remonteum-ësaeux (.u
troisopérations,commenous l'avons déjàdit, en ajoutanten-corepar partieségaieslesel d'argent etlecyanurede potas-sium.
Decesopérationsfréquemmentrépétéesrésultepour le bainunedensitétropgrande;car,si l'argentsedéposeà chaquefois,il n'enestpasdemêmeducyanure,quisedécompose,ilestvrai,mais pourlaisserun autre sel, le carbonatede potasse, qui,sansaiderta solutiondessetsd'argent,empêchepar saprésenceen trop grandeabondancele librepassageducourantélectrique.C'estlecasalorsde substituerà l'emploiducyanurecelui de
l'acide cyanhydrique(acideprussique),quidécomposetecarbo-
– 26'–
nate,chasse !'6tatdegaz tout l'acidecarbonique,etrcconstituedenouveaulecyanureapte à dissoudrelesmétaux,oxydesou
sels métalliques.On peut égalementrëgenerer le bainpar les cyanuresde
calciumoudebanum,dont lesbasesprécipitentlescarbonatesà l'étatinsoluble,et dontlecyanogènereconstituelecyanurede
potassium.
CHAPITREXXXVI
BALANCE AKGÏ&ONtÉTRtQPB
Balance argyrométrique
MMMtL ADTOtUTtQUBDtfOSAKT MM HmVEtt.UNCB ACCO!tE Et 0'OKB )tA)n~M
TOUJOURSEXACTELA QUANTITÉD'ARGBNTA MPMTËtt, ET tSTEMOMPAST SfOtt-
TANËttNiT LE COUSAM GALVANIQUEACSMTM QUE tA CUARGE pa~MtCt6B
Mt ATtErtTE.
ïi n'estpasbesoindebienlonguesréflexionspourcomprendre
quelesappareilsquenousvenonsde déct'tresont encoretrès-
imparfaits,parcequ'ilfautde toutenécessitéquel'ouvriersoit
présent, quandl'opérationse termine,pour retirer les objetsdubainoupourinterromprel'actionde la batteriegalvanique.C'est unesujët[on'&faque)!eon ne peut rester incessamment
soumis,surtoutpourlesbainsquifonctionnentjouretnuit,etqui,n'étantpassurventes,déposeraientsouventune trop fortepro-
portiond'argent.Nouscroyonsavoirparéa toustes inconvénientssignaléset
av~tranéantitoutesles difficultéspar l'appareilà balancear-
gyro. ou plutôt métallométriqueque nous avonsbrevetée
en i8S6,et quenousallonsdécrireavec le soinle plusminu-
tieux.Nousconstruisonscet appareilsur quatre dimensionsdiffé-
rentes
284
Lepremierformat,destinéauxcabinetsde physique,labora-toiresdechimieou installationsd'amateurs, argmteaà la foissix couvertsdetable.
Lestrois autresdimensions,spécialementdestinéesà l'argen-ture industrielle,contiennentà !a fois4, 6 ou~2douzainesdecouvertsde table ou une quantité proportionnelled'autresobjets.
COMPOSITMit BE L'APPAREIL
Chaqueappareil,destinéà l'industrie,se compose(f!g.128)1°D'unecuveen boisdoubléeà l'intérieur d'unefeuillede
gutta-perchaqui la rendparfaitementétancheetne s'altèrepasau contactdubain d'argent.
Lerebordsupérieurdecettecuve porteune galeriede laiton
quiy est Cxéepar depetitespointesqui,traversantlagutta-per-cha vonts'enfoncerdansle bois. Cettegalerie(fig.importe
à l'unedesesextrémitésunepresseencuivrequisertàattacher
– ses –
leconducteurpositifde ta batterie; cettegaleriesertà mainte-nir dansle bain lesanodessotubtesd'argentqu'onysuspendau
moyendefilsdeplatinequiviennent,enserecourbant,s'appuyersur les tringles il anodesque supporte transversalementla
galerie. Ces tringlessont echancréesà leursextrémitésau
moyend'unelimeronde, de manièreà lesempêcherderouter
facilement,et aussipouraugmenterleursurfacede contactavectagalerie.
2"D'unecolonnedefontequis'adapteà l'unedesparoisde la
cuveau moyend'un empattementmunide fortesvis.Cetteco-lonneportehorizontalementet à sapartiesupérieuredeuxbrasen fontemunisà teursextrémitésdedeuxenfourchementsverti-cauxqui peuvents'ouvrir ousefermerpardesclavettesdefer.Cesdeuxfourchettessontdestinéesà maintenirle Seauet a em-
pêcherquedetropfortesosci!étionsnefassentsortir iescouteauxde leurscuvettes.
Aucentre desdeuxbrasqueportetacolonne,sontadaptéesdeuxcuvettesenacierpoli creuséesencoinetdestinéesà rece-voirtes couteauxdufléau.
L'undesbrasde la colonneportea sonextrémitéunanneau~nn:ftt .1-- '1 1horizontalen fer dans lequel se trouveserré un fort tube de cristal, lequelsertde gaine.toutenl'isolantde la colonne,àun godeteu ferpoli (ng. 130); ce godetporte à sa partieinférieureunepetitepo-che en peau d'agneau, de chevreau,oumêmede caoutchoucqui en formele fond.Ce fondest doncrelativementmobile,etmonteou descendait moyend'une vis de
pression placée immédiatementau-des-souset maintenuepar un petit étrier. Cefondmobitea pourbut de permettred'a-baisser ou d'étever,suivant le besoin,leniveaudu mercureque nousintroduirons
plus tard dans le godet de fer. Ce godetporte encore latéralementuneautre visde pression en jaiton qui sert à lef "H. _x_faire communiqueravec te conducteurnégatifde la batterie
– 2G6–
voMqne qui doit décomposerla tiqoeur argentifère(i).3*D'anfléauenfonteportantà soncontredeuxcouteauxtrès-
aigusenacierpolide la meilleuretrempe,et à chacunede ses
extrémités,deuxcuvettesparallèlesséparéespar uneencoche,
égalementcreuséesdansl'acier, et destinéesàrecevoh'hscou-teauxdu plateauà poidset ceuxducadreà suspendreles objetsà argenter.L'undesbrasdece fléauestaussimunid'unetige deplatinequisetrouveplacéeimmédiatementau-dessusdu godetd'acierisolédansletubedecristalqueportel'anneaudu brasdela colonne.Suivantque le fléau inclined'un côtéoude l'autre,cettetige deptatinepénètredans legodetouensort,
4" Duplateauà poids,qui.se composed'uneplatinearméededeuxcouteauxd'acierfonduentre lesquelsest unetigequi sou-
tientquatrecnatnettes,tesquettesse relient à leur extrémitéà
unebotteen boisdestinéea recevoirla tare, et supportent,autiersenvironde leurlongueur,unepetiteassietteen tôtesur la-
quelleondéposeralespoids qui doiventreprésenterl'argentà
appliquergalvaniquement.5"Duporte-objet,fort tubeen laitontermineà sonextrémité
supérieureparune platineà tige muniede deuxcouteauxenacierfondu,et à sonextrémitéinférieurepar uncadreen taiton
quia les mêmesdimensions,que l'orificede la cuve, et sur
lequelviendronts'appuyerles tringleschargéesd'objetsà ar-
genter.6°En6a,d'unnombreplusou moinsgrandde tringlesà sus-
pension(ng.i3i). Cestringles sonten laiton, apMieset creu-séesà leurs deuxextrémités,pour empêcherte roulementetaciliterles contacts.Les fils encuivrerouge qu'ellesportenten rateMerysontsoudésà l'étain dans des trouspréparés à
t'avance.Ces fils sont tournés à leurextrémitéd'une façoncommodepour la suspensiondu couvertqui peut tacitemententrerou sortir del'espècede crochetterminaldont la figureprésenteenplan ladimensionexacte (fig.133).Dansleurpartiedroiteetdanstoutelalongueurquidoitplongerdansla solution
(1)Nos précédentsappareilsn'étaient pas munisde !<tpetite pochefaisantle fonddu godet&meronre.U fallait doadavec unepipetteajouterou retirer4tt!MNacemivanthbM(an.
–267~-
argentique,ces&t&sent engatnësd'unpetit tubede caoutchouc
quia pom'bntd'empêcherl'argent dubain dese déposer~o&!tseraitinntHe,et ausside permettre,en seMteVMt&volonté'
à lapartie supérieuredela tige. de désargenterauxacidestespartiesdecrochetsqu'onc'a pusedispenserd'argenterenmêmetempsque les couverts.Lafigurei33 reprëseateunecoapetaté.rateetverticaledela cuveenfonction.
MSPOSttNMtDEL'AMANEn..
Lesdivers organesde l'appareilétant décrits,nousdevonsmaintenantindiquerlesprécautionsà prendrepourleurmiseenplace,cardubonmontagedépendenttaprécisiondel'instrumentet l'exactitudedesopérations.
Oncommencepar disposerla cuvesur quatrebriquesplacéesà chacundes angles,pourque,l'aircirculantlibrement,le fondsdeboisnepuissese pourrir,puis, avec le niveaud'eau,ons'as-surerade la parfaitehorizontalitédecettecuve.
Onvisseraensuitelacolonnemontanteet,avecle fil&plomb,ons'assureraqu'elleest parfaitementverticale.Puis,retirantlesdeuxclavettesdesfourchettesde la cotonne,on placerate <Man
– 268 –
avec!a plusgrandeprécautionpouréviterd'ebt-~eheptes cou-teauxquidoiventreposerdansle fonddescuvettesducentredela colonne,on refermerales fourchettesavec îcnrs clavettes.
dans cet état, le uéaudoitoscillertt'Ès-tibrementsurles cou-teaux,sansrencontreraucunpointdefrottement.
Onplaceraensuitele cadreà objetsdont lesdeuxcouteauxentrentdansdeuxdes cuvettesd'une extrémitédu fléau,cetteplacéeau-dessusde la cuve.
Enfin.on placeraà t'auo'eextrémitédu fléaule plateau àpoids,enprenantpourlescouteauxlesmêmesprécautions.
En cetétat, on verseraavecprécautionun peude mercuredans tessixcuvettesoùreposentlescouteaux,jusqu'àce que la
–269–i{<')'a Mit fnfnuc~fti!)partiepoliedecesdernierssoit recouverte.Cemercureprésente
lesavantagessuivants1°Hs'opposeà faction corrosiveet oxydantede l'air humide
oudesvapeursacidesde l'ateliersur l'acier poli descouteauxetdescuvettes.
2°Mrendles frottementsbeaucoupplusdouxet assurel'exac-titudedespesées.
3"It augmenteconsidérablementles surfacesde contactpourlepassagedu courantélectrique qui,sans lui, serait forcédecirculerparle tranchantdescouteaux.
4°!t empêcheque l'électricité,en traversant!a partie aiguëdescouteaux,ne détrempe,en t'échaut&ntoutre mesure,l'acierdontils sontcomposés.
Ensuite,onversedans legodetd'acier, isolé de la colonne
parte tubedecristal,assezdemercurepour quefefildeptatinequeportete fléauvienneexactementaffleurerce mercurelors-
que l'équilibrede la balance est parfait, c'est-à-direlorsquel'aiguilleest exactementsur le zérodu cadran; la surfacedumercuredecegodetdoitêtre nettoyéede temps en tempspouréviterquelapoussièrene puisseinterromprele passagede l'é-lectricité;la petitepochedu fonddu godetsert ù hausserouàbaisserleniveaude ce mercurepourle maintenirtoujoursà lahauteurconvenable.
FONCTIONNEMENTDE L'APPAREIL.
d°Onemptitla cuvejusqu'à quelquescentimètres du bordavecle baind'argent.
2" Onaccrocheles anodessur leurs tringles respectivesquireposenttoutessur la galerie clouéesur le rebordde lacuve,desorte que cette galerie étant retiéepar la vis de pressionau
réophorepositifde la pile, tout lesystèmey communiqueéga-lement.
Lesanodesd'argentdoiventêtre entièrementplongéesdans
le liquide,sansquoicllessecouperaientau niveaudece dernier
quiest, aucontraire,sans actionsur les filsdeplatinequi ser-
–870-t\ f~ J:<. t~- -J~-ventà les suspendre(<). Ondisposeles anodesparattetementâ
desdistanceségales,demanièrequ'uneanode tapissechacunedesparoisopposéesde la cuve,et que les autres laissententreelles un espacesuffisantpour contenir très-librementdeuxtringleschargéesdecouverts,c'est-à-direde 20&25centimètresenviron.
3"Onplace<ransversa)ementsur ta cuve et à sesdeuxextré-mitésdeuxrèglesde boissur lesquellesvient s'appuyerte cadreporte-objets,quise trouveainsiisolé de la galeriedesanodes,et sur lequelondisposetoutesles tringleschargéesdecouverts,de manièreavoir deuxtringlesentrechaque caseforméepardeuxanodes,et enayantbiensoin d'égaliserà droiteet à gau-che les distancesentre tescouvertsetles anodes.Pouréviter lestâtonnementsdanscette manœuvre,l'opérateur pourra avoirmarquéà t'avanced'un trait de lime, tant sur la gâterie desanodesquesur le cadre porte-objets,les pointsexactsoù doi-ventseposertesdiversestringles.Hestaisé decomprendrequesi ces distancesn'étaientpas observées,les couvertsles plusrapprochésdesanodessechargeraientplusrapidement,et t'ar-
genturcrépartiesur ta totaliténe le serait pas d'unemanièreuniforme.Oncomprendaussiqne,puisquenous plaçonsdeuxrangéesde couvertsdans ta case forméepar deux anodes,lesdeuxrangéesreçoiventundépôtplusépaissur la partiequi re-gardelesanodesquesur tespartiesqmse regardententreelles;de là ta nécessité,au milieude l'opération,de fairefairevolte-faceà chaquetringte,de manièreque le bout quiétaitdu côtéde tacotonnevienneducôtéopposé.Cettemanœuvreseraitsu-perttuesi onnemettaitqu'unerangéede couvertsentredeuxanodeset à distanceégalede chacuned'elles.
i! est bienentenduqu'avantleur miseau bain,lescouvertsaurontété parfaitementpréparés,décapéset mercurés.
(1) Ces anodea sont des plaques d'argent vierge laminé; elles doivent avoiran moins la hauteur des objets &argenter, et la largeur suffisante pour ne lais-ser qu'on ou deux centimètres d'espace entre taurs bords et les parois latéralesde la cave. Comme il arrive souvent que les oylindres des laminoirs y ont dé-
pose une couche de graisse ou d'oxyde de (er, it sera bon, avant do les tntro.duire dans le bain, de tes recuire aa rouge sombre et de les dérocher. On
pennat m on lepre&te; les passer à la potaago bottUtante.
– 2M –
Ondécaped'une manièreprompte,facileet très-économiquesixcouvertsà la fois,au moyend'un petitappareilde monin-
ventionquej'appelle<~eape-cot<M~(8~.134).C'estone tigeen
gutta-perchaterminéeparen haut en formede poignéefacileà
tenird'unemain,et de l'autre par uneespècede bande ptate
portantdouzeencochesà entréeassezétroitepourquela cuillère
oula fourchetten'ypuissentpénétrerquepar la tranchede leur
tige.Chaqueencocheest légèrementcreuséeà la partie supé-rieurepourque ta feuillede la cuillèreoufourchettepuisses'ymaintenirfacilementpar le poidsm&mede l'objet,et l'intérieur
de l'encochelui-mêmeest taitiéenbiseaupourque la guttaait
lemoinsdecontactpossibleaveclemétalà décaper.
Lorsquedouzepièces,préalablementbiendégraisséesà la po-tassebouillanteet passéesensuite à la déroche,ont été fixées
danstesdouzeencochesdu décape-couverts(ng. i3a), onprendcelui-cipar la poignéeet on procèdesuccessivementauxdéca-
pages&l'eau-forte,aux.acidescomposés&l'azotate debioxydedemercure,puis,portantle tout dans un grand baquetplein
d'eau,on imprimeà l'appareilun mouvementsaccadédebasen
haut,qui faitsortir toutesles piècesde leursencoches.
Ledécapecouvertsengutta-perchanes'attaquepasd'unema-
– 272 –
t~e fttt ~nnn<M V~ttinièresensibleauxacidesdudécapage.Outreune-grandecéténtëet uneirréprochabtepropretédansuneopérationsi importante,il procureunenotableéconomie,et defilsattacher, et d'acidesdedécapage.It fauttoujoursavoiranmoinsdeuxdecesinstru-mentspourgarnir t'und'objetspendantquet'putreest en fonc-tionde décapage.
Lorsquetouslesobjetsà mettredansle mêmebainsontainsi
préparés,on lessuspendauxtringles.Pourquecettemanoeuvresoitfacile,onprocèdecommeilsuit onappuieunetringleparsesdeuxextrémitéssur deuxlongsctouscrochets nxésà lamuraille,et,prenantchaquepièced'unemain,on lafaitpénétrerdanslecrochetdu6t quidoitlasupporter,en commençantpartecrochetdegauchedontl'ouverturese trouvea droite.
Lorsqu'unetringleestainsichix-gée,on la prendpar lesdeuxextrémitéset onplongeentièrementtous tes couvertsqu'ellesupporte,d'aborddansune premièrecuveoblonguecontenantunesolutionn'es-tëgëred'azotatedebioxydede mercureousim-
plementd'eauacidutéeparl'acidesuihu'ique,puisensuitedansuneseconderemplied'eaubienfraîche,et enfin,on la disposesurle cadreporte-objetsde l'appareil.Onprocèdede la mêmefaçonpourtouteslesautrestringtes.
Lorsquetoutlebaind'argentureestainsichargé,onmetdansleplateaude boispjacéà l'autreextrémitédu fléau,des poidsquelconques,de la grenailledeplomb,par exempte,jusqu'àcequel'équilibresoitparfaitementétabliet que l'aiguilles'arrêtesur lemilieu ducadran,et on enlèveles deux planchettesquiempêchaientle cadre porte-objetsde reposer sur la cuve.
Onromptensuitel'équilibreenplaçant,sur la petiteassiettede tôlepriseentreleschames,unpoidségatà celuide l'argentqu'onveut déposersurta totalitédescouverts.Par tarupturedel'équitibre,ta tigedeplatineplacéesouslebras du(téaupénètredanste mercuredu godeten acier,et it suffitalorsde relierlabatterieà l'appareilpartesdeuxfitsconducteursqu'onserresouslesdeuxpressesdugodetet de la galerieu anodes, pour quel'opérationmarcherégulièrement.
Hvade soiquelorsquetescouvertsaurontpris au bain unequantitéd'argentégaleauxpoidsplacéssur lapetiteassiettedetôle, à t'autre extrémitédu uéau, l'équilibrese sera rétabli
–273–1 ..J. _.0.
i8
yaigu!Heserarevenueau zérodu cadran, et ta tige de platinesortantdumercuredu godetaurainterrompufactionducourant
galvaniqueet arrêtéte dépôtd'argent,commesi on avait coupéle filconducteurde labatterie.
L'opérationseseraainsisûrementterminée,sanssurveillanceni co!H.rote;Uy &mieux,lesrésultatsn'enserontpas modifiés,
quellequesoitladuréed'immersiondesobjetsterminésainsiquecelaauraitlieudanslesconditionsordinaires;car, d'une part,les couvertsnepourrontpasrecevoirunexcèsdecharge,puisquelapilenepeutplusfonctionneretd'autrepart,si le bainvenait
à redissoudreunepartiedel'argentdépose,tescouvertsdevenant
plus légers,l'équilibrese rompraitdenouveau,le filde platinerentreraitdansle godetà mercure,et lecourantgalvaniquere-
prendraitsa marcheet sonaction il enrésoitet'aitainsi une
séried'hésitationsentreledépôtgalvaniqueetla dissolutionpartecyanure,quimaintiendraientl'équilibreet par conséquentla
chargeprédestinéedansleurétat normaL
OBSERVATIONSGENËRAt-ESPOUR L'ENTRETIEN M L'APPAMn:
AMTROMÉTMQUE.
Lorsqu'uneopérationd'argentureest terminée,il faut avec
précautiondéchargerle plateauà poidsde façonque le porte-
o~e~ viennes'appuyercarrémentet sans secoussesur la cuve,cequi permetd'enleverlestringlesà couvertssansdangerpour.lescouteaux.
Lespartiesdel'appareilquiexigentunepropretéminutieuse;sontles deuxpressespar tesqnetiesarrive lecourant,les pointsde contacteutreles tringlesà couvertset lecadrepo~e-o~s,insiqueceuxentrelestringlesa anodeset lagaleriequi borde
la cuve, et enfinlecontactdes tringlesà anodesavectes Sisde
platinequisuspendenttes lamesd'argent.It nefautjamaisdécaperauxacidesauct'nepartiede t'appareit.
Onse sertpourlenettoyage,soitdepapierdeverreoud'émeri,
soit, mieuxencore,d'unlingeimprégnédeponceSnementpul-vériséeoudecendretamisée.
Ondoitévitertoutmouvementbrusquequi pourraitagir d'une
i8
-374-
manièrefâcheusesur le tranchantdescouteaux;ennn, il fautéviterde faire supportera t'appareitune chargesupérieureà
ce!!epour!aquetteil est construit.`
OBSERVA'nONBtit.AftVEAm AttODES.
Dansl'observationattentivede lamanièredontlesanodesse
comportentsous l'influencedu courantvottaYque,l'opérateur
puiseradesdonnéesprécieusessur la compositionde sonbain,sur le rapportentre eux desélémentsqui lecomposentet sur
les résultatsplusou moinssatisfaisantsqu'il est en droit d'en
attendre.
Ainsi,les anodesMo:'r<'Msat<-e!tesfortementpendantque lebainest soumisà l'actionducourantgalvanique?c'estla preuvecertainequela liqueurest pauvreencyanuredepotassiumrela-
tivement!a quantitédesetd'argentqu'ellerenferme,et, dansce cas, le dépôtdu métal s'effectueavecunehonneadhérence,il est vrai,maisavecbeaucouptropde lenteur,et te bainne ré-
parc pas, endissolvantlesanodes,lespertesqu'ilfait il faudra
doncajouterdu cyanureavecménagement.Si, au contraire,lesanodesrestentManc~M,malgréle passage
du courant,c'est ta preuvequela proportionde cyanureprédo-mine, et, dans ce cas, le dépôttroprapidemanquesouvent
d'adhérence,et le poidsperdupar les anodesest supérieur&
cetuiqu'ontacquis lesobjetsargentés.Ondoitalorsajouterdu
sel d'argentjusqu'àcequ'ilnese dissolveplusquedifficilement.
Enfin,toutmarched'unefaçonnormaleet régulière,lorsqueles lamessolubles~'MfMNet~pendantqttetecouraRttestraverse,et reblanchissentau contrairerapidementlorsqu'onvientà inter-
romprecelui-ci.La densitédu bain peutvarierde cinqà quinzedegrésde
t'aréomètreou pèse-selsde Beaumé,et fournirde bons ré*
suttats(i).
(I) Voir, au chapitre IsSTMtlEMSetApMMtM,b descriptionde t'~feom~re,
pour ~iMrde tomber, commete font la plupart dos hydroptMtœ,dam une
erreur Stheme eur la deatmationet r&ppUoat!eadecet instrument.
–!No–
Outret'inspecticndesanodes,il estunautremoyen.très-simpleet très-rapidede se rendrecomptede l'état du bain etd'étaMir
!'eqMitibrecoBve.nabt€entrelemétatet ledissolvantqui tecom-
posent.Cemoyen,le voici onmetdansungrandverreenvironunquartde titredu bainet ony versegoutteà gouttede !aso-
lutionde10grammesd'azotated'argentdans100grammesd'eau
distillée;si le précipitéblancqui se formedisparaît très-faci-lementet rapidementparl'agitation,c'estquela liqueurest tropricheen cyanure,ou, ce qui revientau même,trop pauvreen
argent; si le précipitéforméne sedissoutnuttement, malgréuneagitationprolongéeavecunebaguettede verre, c'estque!cbainest troppauvreencyanureoutropricheen argent;si enfinle précipiténese dissoutquelentementet avec difficulté,c'est
que la liqueurne laisserien à désirer.Leremèdedansles deux
premierscas s'indiquedelui-même.
L'argenturesolide,c'est-à-direà coMc~M~M:MM,eoH<HM«etbiena<M~'eM<es,est aujourd'huid'uneimportancetelle,quenousn'hésitonspas, sauf à commettredes redites, à tracerici untableaurapideet synoptiquedesdixopérationsqu'ellenécessite
pours'accomplirdans lesmeiHeuresconditions.Nousprendronspourtypel'argenturedes couvertsde table.
PREMIÈREOPÉRATION.
Les fairebouillirpendantquelquesinstantsdansunesolution
composéede
Eau. 10Htres.Potassecaustique. 1kil.
Laverà l'eau fraîche:
DEUXIÈME OPÉRATMN.
Passerà unedérochecomposéede
Eau. <0litres.Acidesulfunque. t kil.
Rincer.
–2T6–
TRMStËMEOPÉBATMN.
Passerpendantquelquessecondesdansle mélangesuçant
Acidaazotiquea3B*j)tune. iOM!.
SeIdecuMme. 200gr.Suie grasse calciaôe. 200–
Lavervivementet à grandeeau.
QUAfRtÈMEOPÉRATtON..
Passerrapidementau mélangesuivant, faitde la vetiïeanmoins:
Acideazotiquejaune&36' fOlitreset nonh!!os.Acidosulfuriquo&66* iO – –Se! decuisine. 400gr.
LavertrCs-rapidementà i'eaubienpropre(i).
CtKOUtÈME OPÉBATtON.
Passer,jusqu'àce qu'e!ks soientbienManches(ce quisepro*duiten quelquessecondes),les piècesdans!emétangesuivant
Eau. i0 titres.Azotatede bioxydede mercure. tOOgr.Acidesulfurique,quantitésufSsantopouréciaircir!a !i-
queurenl'agitantavecunebaguettedeverro.
LaYerat'eauft'aîche.
StXtÈME OPÉaATMN.
Porterau bainsous l'actiond'uncourantpeuénergique,et yaisserunquartd'heure.
(1) Quelquespraticienssupprimentees deuxdécapages&t'ftoHeet les rem-
ptaoent par une frictiona )<tponcefine. Cetteméthode,qui peut convenirpourcertainsmfuUeohortsou alliagesqui ae décapentmal, me aemMeinautfisnnte
pourles métauxque les acides préparent bien.Sicertaint cuivresM piquentà l'eau forte, c'est qu'en général ils n'ont pas été aMMsoigneusementdé-
graissésà la potassecaustique.
–2Tf–
A cemoment:examineravecsoinchaquetringlede pièces,sieettes-cise recouvrentMenuni~brmétneatet sans taches,leslaissercontinuer;si, au contraire,it se trouvedespiècestachées
ONprésentant l'aspect cristatuntes retirer, les gratte-bosseravecsoin,lespasserà unesolutionchaudedecyanuredepotas-
sium,les rincer à i'eaufraîche,lesrepasser&la solutionmer-
<:ur{e!!e,les laver&grande eau,et enunles remettreau bain
jusqu'àce qu'ellesaient prislachargeprédestinée.
SEPTtÈMEOPÉRATtO!
Si l'onne se sen pasde ('appareilà balance,arrêterlecourant
quetquesminutesavant de sortirlesobjetsdubain,pour per-mettreà ce dernierderedissoudrelessous-setsd'argentdéposésenmêmetempsque l'argentmétallique.
HUtTtËME OPÉRATION.
Retirerdu bain,laver à t'eaufraîche,puis à une légèreeau
seconded'acidesulfurique.
NEUMÈMEOPÉRATION.
Gratte-bosser.
DIXIÈME OPÉttATMN.
Brunir,s'il ya tien.
Les bainsdestinés&t'aventured'objetsdegrandedimension
oude formesdiversesserontdisposésdans des récipientsde
structuresappropriées,dontles anodessolublesouinsolubles
occuperonttantôtle centreettantôttoutesles parois.Lesobjets,au sortirdu bain,présententune belleapparence
mate,cristallineet micacée,en quelquesorte,quandles bainssont nenfs,et terneet plâtreuse,au contraire,quandils sontanciens.Cematse frayefacilementau toucheretsejaunità l'air.11faut,quandonveutleconserver,te recouvrird'unecouchetres-
–aT8–
ittn<'M~<<tM)fh!iMt'!fminced'unternisa!coo!!qnetres~ëtendaoi~MfMtenteaiinco!ote.Onpeut avoNs-no~adit, quandH'a~ej&jaantparl'aMratiohda
cMH-e~aMNfed'argent <}ti'Hrenferme, ÏeMmenerau blancpar!'aetiOBcombinéedelachatew~u'I)ontx et de î'ea<! second
MMed'acideazoUqne onsutfarique.M plus simplementparan séjourdequelquesminutesdansuneso!u<!ootiède'docyanurede-potassiMM,sans !'actiionde!api!e.btea entendu.
CHAPITREXmiI
BM)M89A6E
Brunissage
Nousavonsdétaillétrèsau longl'opérationdagratte~bossageil nousreste à remplirla mêmetachepour& manièredonton
brunit.On appelle~mHr l'actionde frotteret d'aplatir, à l'aide
d'uninstrumentnommebrunissoir,les différentesaspéritésd'un
objet,demanièrea ramenertouteslesmoléculesdesasurface,autantquepossible,dansun mêmeplanquiréfléchitalors for-
tementla lumière,commele fontuneglaceou unmiroirbien
polis.Lebrunissageestdoncsurtoutimportantpourlesdépôtsgal-
vaniquesconstituésparlajuxtapositiond'unemultitudedepetitsmonticulesou cristauxqui, laissantentrechacund'euxun vide
ouvallon,réfléchissentparchacunede leursfacettes,et parcon-
séquentdans tousles sens,tesrayonsde lumière.!t a d'ailleurs,
en outre, pour très-grandavantage,de coucher les cristaux,
d'étendrela matièreet de fermerainsi les maillesdu réseau
quereprésentetoutdépôtparvoie humide.Faut-ilajouterqu'ilécrouitet fait enquelquesortepénétrerlemétatappliquédans
les poresdu métalsous-jacent,et luidonneune résistancetelle
qu'il n'est point téméraired'affirmer,qu'àégalequantitéd'ar-
gent,un objetbruniferapresquedeuxfoisautant d'usagequeceluiquine l'aura pasété.
280
Lesinstrumentsdonton se sertpourbrunir se fontavecdif-férentesmatières maisceUes-cidoiventavoirpourqualitéslaplusgrandeduretépossibleet unpoliirréprochable.
L'acierfonduet bien trempe,t'agate,te sitex, ta sanguine(féretd'Espagne,hématite,sesquioxydede fer cristallisé,etc.),remplissentbienle but.Onn'emploieguère, pour le brunidesmétauxgalvanoplastiques,que 1'acieret la sanguine.Itya,dans cette dernière, un choix à faire on distingue celledulevantet celledu couchant;son~raindoitêtre dur, serré,sansveinesoufentes,et nelaisseraucunetrace blanchesur lesbru-nis ellenedoitpas non plus emporterde métal, enfinsacou-leurest d'unrougenoir très-intense.Quant&t'acier,ii doitêtreaussià grains finset serrés,et susceptibled'un poliparfait. f
Siiepoiidesbrunîssoirs,<!ueisqu'iis8oient,s'ahërepa)'i'asage,on le leurren~par la flictionprotongéesurune peauouuncuir
solidementattaché sur une plan-chette(Og.<36)munieendessousde quatrepointesquiserventà lafixersolidementsur t'étabti. On 1amorce!e cuiréavec du rougean-~)ais(co)cothar,sesqmoxydede
:t"fer)en poudreimpalpable,ou mieuxencoreavec de l'aluminepurequ'onobtienten calcinantl'altind'ammoniaqueau feudetb~e. Onpeutaussi faire usagede tripolide Venise,deterrepourrie,potéed'étain.ëmeriou touteautre substancedurefine-ment pulvérisée..
Rienn'estplusvariableque lesdiversesformesqu'ondonneaux brunissoirs lesuns (fig.137)formentla lance,la dent,lecouteau,la paMe-<<e-&!cAe,etc.; lesautres sont taillés en olive,~mt-~ere, languedecAt'~t,etc. H<-nfauttoujours un assor-timentconsidérable.
'4'opérationdu brunissagese composede deux partiesbiendistinctes la premièrequi a pourbutd eAoMcAa-,et lasecondequiconsisteà /nw ouàatteindre.Lesinstrumentssontnaturel-!ementdedeuxsortes lesunsprésententunearêtepresqueviveet portentle nomde trancheurs,et tes autres unesurfacetrès-arrondieet s'uppellent&MM<Unouvrierintelligentnecéderaitpouraucunprixune bonnepierretrancheuseet une bonnelis-
– 28i –
seuse, tant Usait apprécier !enr importance pour !a mpMit4 et
!)tbonoe!'6ussitedatravait.
Onbrunit de troismanières à la main,au tourouau bras.Lesoutilsà la mainounu tour sontadaptés,à l'aidede virolesdecuivre,à des manchesen boiscylindriqueset court: pourqueleurpoidsn'entraînepas la mainquiopère; lesoutilsaubrason&t'étausont,an contraire,fortementemmanchésàdes
tigesde boisassezlongues,pourqu'étant tenuesdansla main
parleurpartiela plusrenfléeet laplus lourde,eUesaiitents'ap-
puyersur !'epau!eousur lebraspar leurextrémitéla plusmince
et la pluslégère.Onmouillefréquemmentlesbrunissoirset lesobjetsà brunir
aveccertainesdissolutions,quitantôtont pourbutdefairegtis-ser plusfacilementl'instrument,et tantôt d'agir chimiquementsur la teinte desbrunis.Dansla premièrecatégorie,se trouvent
i'eaupure, la dissolutionde savon,la décoctionde grainedelin, l'infusionde racinedeguimauveon deréglisse;la seconderenfermela lie devin, la crèmede tartre, l'eauvinaigrée,t'a-
lun,etc.
Lorsqu'onbrunitla dorure appliquéesur les dépôtsgalva-
niquesde cuivrerouge(commedansla doruremateobtenuepar
–282~-
cette méthode),il faut mouitter simplement&ta ~tiive,soaspeinedeproduiredesbrunisrougesd'un vilain aspect. C'est~l'eau de savonnoirquela plupart des brunisseusesdonnentla
prëférance;ette a cependantl'inconvénient,quandelleesttropvieitte, de teinterdésagréabtemectles brunis,par suitede la
décompositiondessulfuresqu'ellerenfermesouvent.
Lorsqu'unbruniest acheva on l'essuie,dansle senslongitu-dinal, à'l'aidedecalicotbiendoux:etbien-usé ta~sciuredebois,les lingesdurset le papierdesoiele rayent.
Ondit d'unbeaubruniqui réNéchittoustesrayonslumineux,comme«neglace,qu'il estbien noir. Si, parsuited'unmau-vaisd~p6t,de!aprésencedu mercureoud'uneautre causeana-
logue,tebrunissoirrestepresquesansactionetcoulesansamenerle brillant,onditque la pièceest grasseou qu'eHegraisse aubruni.
Sur lesarticlespolisd'avance,commelesgarnituresdenéces-sairesenacier,qu'onrecouvreen générald'unetrès-mincepet-liculededépôtgalvanique,on remplacesouventlebrunipar la
simplefrictiond'unepeaudechamoisimprégnéederougeanglaissurfin.
Par contre,c'est-à-direpar suite d'undépôttrop abondantetsurtout trop précipité,it devient impossiblede brunir; on a
recours, danscecas,au poli, c'est-à-direà la frictionréitérée,à t'aided'une.peauqu'onimbibed'un mélanged'huileet d'une
poudredore,commela ponce,le tripoli,la potée d'étainou la
sanguine;oncommenceparune poudregrossière,pourterminer
par unepoudreimpalpable.Il y a donc,entrele poliet le bruni,qui atteignent le même
but, uneénormedifférence,puisquele premiernivellela surface
par l'usuredesaspéritésquel'autre ne faitqu'écraseret aplatir.L'argenturegalvaniquepolieest plusséduisante&t'ceitque
l'argenture6runie;:maisI'écaouissuge-decettedernièreluidonneuneplus longuedurée.
CKiPITREXXXVIII
MMDESAMENfCRE
De 1%dôNM~entare
Lorsqu'uneop~ratîoao'argeniuren'apas réassi.que lemétai
appliquémanqued'adhérenceou que la surfaceest grenue,oubienlorsqu'onveutréargentertesobjetsusés,il estde toutené-cessitéde procéderd'abordà !a desargenturej)ourramenerlecuivre&sonétat primitifet le rendrepropreà subirdenouveautouteta sériedes décapages.
Lesargenteursappellent~e'o~M~'l'opérationde la désar-
genture,et dédroguele liquide danslequelelles'opère.Ladé-
drogueporteaussi!e nom.d'eaureine,par analogie-àr~K ~<:&ouroyalequisertadëdore!c'e8t-à-dire a dissoudrel'or, te roidesmétaux.
Ondédrogueà froidou'à chaud.
Pourdésargenterà froid,on suspendles objetsdansungrandvase(ng.138)remplidumélangesuivant
Acidesulfurique66'* (huiledovitriolcon-
centrée). 10 litres.Acideazotiqueà 40°(eau-forteconcentrée), i litre.
Et onlesy laisseplusoumoinslongtemps,suivantlacouche
d'argentà dissoudre.
Celiquidea la singulièrepropriété(torsqu'itne contientpas
–284–––~tjyjj.––.
d'eau)de dissoudrel'argent sansattaquer,du moinssensible-
!Bent,!ecuitreousesaHiages,te!sque!aiton, bronze,maille-
chort,argentan,pak-foung,simitor,etc.,etc.Mfautdoncéviteravecleplusgrandsoind'introduiredans:a
dédroguedes objetsmouit)és,et scastMire,quandon ne s'ensert ptus,ce liquideà l'actionde l'air dontil attire rapidementrhtn)Hdité(i).
Autantque fairese peut, on doit disposerles objetsdansladédroguede manièreà cequ'ilsn'aientpas entre euxde pointsde contact,et dansunepositionverticalepourque leseld'argent
tombeau fonddu vase&mesurequ'ilseproduit. LaBgurei38montredes couvertsenvoiededesargenture.
(1)UMexpériencetres-coMaeen chimieconsisteà verser de t'acido azo-tique te plusconcentre pomiMesurun -métalMe-div: le fer en limaille,parexemple;it ne se produitaaoanareaotion.Maissi ron ajoutequelquesgouttesd'eaa, 1'actiondevientinstantanémentdes ptuavives, it se dégageMmnJtuen-sement(tesflotsde vapoursrutilanteset it reste de l'azotate de &r. Ceci ex-p!iqnecomment,en preMaced'nnegrandequantitéd'acide sulfurique(le corpsle plus avided'eau), l'acide azotique,qui attaque, lorsqu'il est seul, si vive-ment te enivreet se: a!HagM,est sur eux sans actiondana le ca~du mélangeà désargenter.
lolêmeobservationpourle liquideà dédorer,De là it faut conolureque<iles seh d'or et d'argent peuventse formeren
dehorsde ta présencede l'eau, cettedernièreelt absolumentindispensableà laonnation desseb de eaivre,de feret autre!.
– 28S–
A mesureqoe factionde la dédroguediminue,on ajoute,par quantitésfractionnées,de petitesproportionsd'acide020-
tique.Ladédrogtieoudésargentnreafroid,si eHeest la plussûreet
hphts r~gMiière,n'est pas toujoursassez prompteau gré de
l'opérateur,surtoutlorsqu'il.s'~itde piëceafortementchargéesd'argent.ït a alorsrecoursau moyenexpéditifquevoici
Onremplità peuprèsd'acidesulfuriqueconcentréunechM-diè~ plate en fOnteémai!Me(ditefait.!oat)(Bg.i39)et on la
placesur un feu actif pour la porter à i50 ou 200 degrésdechaleurenviron.
Puis,au momentde s'en servir,ony jette par fortespincéesdunitratedepotasseousalpêtresec,et finementpulvérisé;puisaussitôt, saisissantavec une pinceen enivre rouge les objetsà désargenter,on lesplongedansce liquidequi dissoutrapide-ment l'argent sans attaquer sensiblementle cuivre ou ses
alliages.Amesureque la dësargentures'effectueavec moinsde rapi-
dité, onajoutedenouvellespincéesde salpêtre. On reconnait
quela désargenturedesobjetsestbien complète,lorsqu'onles
passant,aprèslavagepréalable,auxdécapagesdéjàindiqués,ilsensortentsanstachesnoiresoubrunes,en un mot,lorsqu'ilss'ycomportentcommedesmétauxneufs.
Cesdeuxméthodesne conviennentguèreà la dcsargcnturedu
fer, du zinc,duplomboit de la fonte; il vaut mieux,pources
derniers,avoirrecoursà l'interversiondu courantdans un bainde cyanureouauxmoyensmécaniques.
Lorsqueladédroguedevientvertepar l'usage,ii faut la renou.voler.
386 –
Pourretirer l'argentqu'euerenferme,ont'étenadequatreoucinq foissonvo!umed'eauet onyverseune solutionde setdecuisine oude l'acide chlorhydriqueenexcès.Onreconnaîtqn'My a excèslorsque,aprèsavoirlaissedéposerau fondduvaselech!orn)'ed'argentquis'estformé,le liquidequi le surnagenesetrouble-plus par t'additiond'unenouvellequantitéd'eausaléeoud'espritdesel.
Le chtorured'argentformédoit être séparé du liquide,soitpar Nitration.soitpar simpledécantation,pour être plus tardconvertien argent métalliquepar l'unedes méthodesquenous [indiquonsplus loin. )
CHAPITREXXXIX
ÉPARGNES
Épargnes
Appliquerun métalquelconquesur certainesparties seule-mentd'unobjetmétalliqueou déjà recouvertd'undépôthydro-plastique,celaconstituecequ'onnommetesépargnesou ~e<ves. Dorer,par exemple,les reliefs ou tes fondsd'un objettotalementargentédéjà,c'estfaireuneepaf~e~ dorure,et ré-
ciproquementargenterpartiellementun objetprimitivementdoréenentier,celaconstitueuneépargned'argenture.Rienn'est
plussimplequecegenred'opérationqui nedemandequ'un peud'habitude,desoins,et surtoutde fermetédansla mainquidoitsouventtracerau pinceaude minutieuxdéliés.Voicicommentonopère
Aprèsavoir soigneusementgrate-bosséetessuyéla pièced
e~ar~ct',onenduitaupinceauet avecun vernisgrassiccatif(1)
(t) On sa sort ordinairement pour vornis Il résorves de dissolutions, dansl'hulle de Kn cuite et dans l'essence de térébenthine, de certaines résinescomme !9 copal, rë)emi, te galipot, etc., et, comme ces vernis ne sont pasassez oolorés, ou y ajouta une Certaineproportion de minium (mine-orMge, ses-
qaioxyde de plomb), ou mieux de jaune de chrome (proto-ehromato de plomb),qui ont, en outre, la propriété de les rendre plus siccatifs. On peut aussi colorerta vernis & épargne avec le bleu guimet (outremer artitioM) on simplementavec le bleu do PrusM.
– 288 –
~nneofton tn fnn!n)lespartiesquidoiventconserverta couleurprimitivede l'objet,onchauffe&Fétuvcoubiensur unfeudoux,ou onlaisseséchernaturellementàl'air,etquandtevernisn'adhèreplus auxdoigts,onporteau baindumétatqu'its'agitdedéposer.
Il est évidentque celui-cine pourras'appliquerque sur les
portionsdépourvuesde vernis,etn'in&uenceraen aucune ma-nièrecettesquepréserveunematièrenonconductricedu fluide
étectriqueetque.d'attteut's,le liquidene saurait mouiller. ilfaut, autantquepossibte,quela températuredu bain soit peuélevée,et le courantvoltaïquefaible,souspeinedevoirles des-sins,délicatssurtout,s'éraiHersur les bords,par suite du ra-mo!!issentent,par la chaleur,descouchesmincesde vernis oudeleursoulèvementqu'occasionnentlesbullesdegazquise dé-
gagentau potenégatifsoust'impressiond'uncouranttropéner-
gique.Lorsqueledépôtestachevé,onenlèvele vernisaumoyendet'essencedetérébenthinechaude,et ensuitedel'alcooltièdemaisil est bienpréférabledese servirdelagazéineou benzine
quidissoutà froid et avecune merveilleuserapiditépresquetouslescorpsgrasou résineux,et sevolatilisepromptement.On
peutencoredétruire radicalementlevernispar unecourteim-mersiondans l'acidesulfuriqueconcentréqui,à froid,loind'at-
taquerl'or oul'argent, leurcommunique,au contraire,un plusbeaulustre. Il nereste plusqu'àrincerl'objetà t'eaubouillante,à gratte-bosseret brunir,s'il ya tiet),pouravoirde très-beites
épargnes,Il n'est pas rare devoirun grandnombrede couleurset de
métauxdifférents,associéssur unemêmepièce l'argenturemateou brillante,ladorurejaune,rouge,verte,blancheourose,leptatinage,etc., semarierontégalementbien,et il ne restera
ptusà l'artistequelechoixdesdispositionsdontl'ensembledoitêtrele ptusagréable.Nousavonsditprécéde:ntnent(auchapitreËPAReNEsquisuit ladorure)qu'onempioyaitaussitesvernisàréservespouréviterle dépôtdesmétauxprécieuxsur lespartiesoùleurapplicationest inutile.
19
Onpratique,surl'argentureparvoiehumide, ertainespafrn~
quiluidonnentuneapparenceplusartistique le vieilargentet
t'oiB~sontdecenombre.
Vieil argent
Mettreunobjetquelconqueau vieilargent,c'est lui donner,
aprèsqu'ila étéargenté,certainesteintesqui le rapprochentdes
vieuxobjetsd'artenargentmassif;c'est, par exemple,enduire
les fondsquinesontpassujetsà frottement,d'unecoucherougenoirâtreet terreuse,pour laisserauxreliefs, aucontraire,une
teinteptombéemaisbrillante.
Cetteopérationestdesplussimples:onfait unebouillieclaire
avecdela plombagine(graphite,minede plomb)enpoudrefine
et de l'essencede tërébentMne(onajoutequelquefoisunepetite
quantitédesanguineoud'ocrerougepourimiter tes teintescui-
vréesoù sulfuréesdesvieuxarticlesd'argenterie),puisonbar-bouillecomplétementl'objetargentéde c':ttemixtion.Ontaissesécheret on donnesur toutesles surfacesun coupde brossedoucequi enlèvelespartiessansadhérence.Onmouilleensuiteunpetit lingedalcoolou espritdevinordinaireet ondécharge
soigneusementlesreliefs.Le vieilargentest d'untrès-bonet!'e<
CHAPITRE XL
VtEH.ARCENTOMCtL– NOttt-NOtR
– 290-sur tesobjetsimitésde cantique,telsquecoupes,candélabres,vasesde toutesformes,statues, etc.
Onenlèvefacilementte vieilargent,pour rendrel'argenturetoutsonéctatprimitif,avecune dissolutionchaudede potassecaustiqueoude cyanurede potassium.Onpeutencorerecourirà la benzine.
Pour donnerla teinte vieilargentauxmenusobjets,telsquecoquillesdeboutons,coulantsde bourses,etc., etc., onlessauteen massedans la bouillie indiquéeplushaut,puison lessasseausac avecunegrandequantité desciuredesapinbiensèche,jusqu'àcequ'ilsaient atteintta nuancedésirée.
Ungrandnombrede praticiensobtiennentaujourd'huile vieila~c~en procédantd'abordà l'oxydé,dontnous allonsparler,et en déchargeantensuite la teinteavecta brossedureimpré-gnéede poncefineou deblancd'Espagne.C'estcedernierpro-cèdequis'emploiepresque exclusivementaujourd'huipour lefermoiretla garnituredes livreset aibums.
Oxydé
Cemotest tout fait impropre, puisqu'ils'agit d'une~M~M-fa<:oHoud'uneeMo)'M7'a<MM,et nond'uneoxydation.L'usagel'ayantnéanmoinsconsacré,nousavonsdû te respecter.
Tout temondesait que la vapeurdusoufre,lessulfuressolu-leset l'acide sulfhydrique(acide hydro-sutfurique,hydrogène
sulfuré)ont la propriétédenoircirl'argent; c'estcequeprouved'ailleurschaquejour factionqu'exercentsurce métalles jaunesd'oeufsquinesontpas très-frais,l'eau deBarégeset les gazfé-tidesque l'ondésignesous le nom génériquede MMMMt'sair.Personnen'ignorenonplus (carc'est surce phénomènequere-posenten entier le daguerréotypeet la photographie)que lesselsinsolublesd'argent,et en
particutiertechtoruredeceméta!,noircissentrapidementà la lumièredujour.
It devientainsi faciledenoircir L'argent,et par conséquentd'obtenirt'oxydé,en te mettant en contactavec undesagentsqunnousvenonsdesignaler. On pourradoncse servir, avecplus ou moinsdesuccès,du Koufreen vapeur,de l'acidesutfhy-
– 291 –
driquelibre'oucombiné,dufoiedesoufreouautre poly-sulfure~otttbte,de t'eattchtorée,duchlorurede chaux en dissolution
(hypochtoritede cbaux)ou simptementde l'eau de Javel or-dinaire.Ondevra,dans la plupartdes cas, joindreà l'actiondecescorpscettede la chaleurqui déterminepromptementlaréaction.
Maisvoicicommentonopèrele plusordinairementDansde l'eauordinaire,à fatempératurede 70à 80degrés,
on ajoute4 à 8 mittièmes(4ouSgr. par litre d'eau)de son
poidsde sutfhydrated'ammoniaque(hydrosulfate),ou mieuxde
~MM<aM//Mredepotassium(foiede soufresolide), et danscettedissolutionon plongelesobjetsargentés.Apeineen contact,ilsserecouvrentd'unepelliculede sulfured'argentdont lesdiffé-rentesépaisseurs réfléchissenttes plus brillantescouleursde
l'arc-en-ciel,maisqu'unséjourdequelquessecondesfaitpasserauno<rMeMfoncéquipersistedéfinitivement.Onrince à l'eaufraicheeton gratte-bossepourbrunirensuite,si besoinest.
Il faut,autant que possible,employerimmédiatementle li-
quideà oj-~e)',sans quoi,par suite d'un abondantdépôt de
soufre,résultatd'unelongueébullition,lasuiturationquisepro-duitn'a plusd'adhérence le doigt l'enlèvefacilementet laisseà saplaceune teinterougeatrequi feraitcroirea l'existenceducuivrerot'~f,quoiquel'objetsoitsouventerrlaitonouen maille-chort.D'ailleurst'oxydéqu'onobtientdansdesliqueursrécem-mentpréparéesest toujoursbrittantet d'un beau noir, tandis
queceluique produisentles liqueursanciennesest toujoursterneet grisâtre.
Si l'argenturequel'onveutoxyderesttrès-minceet le liquidetropfort, te sutfureatcati')dissoutlapetitequantitéd'argentetmetle cuivreà nu. Hfaut.danscecas,décapera nouveau,re-commencerl'argentureet employerpouroxyderune solution
plusfaible.
L'argenturea la pàte que nousavonsdécrite supporte.bien
t'oxyda.Onréunitsouventsur un mêmeobjetdesparties de dorure
etdesportionsoxydées.Il suffitpour cela, après avoir doretoutela surface,d'épargnerceftainesportionspour argenterte
reste,ou, quaodcehse peut,d'argenterau pinceaupourporter
– 292
nour le cas de t'arseau haind'oxydé;maispour le cas de l'argentureà la pâte,ilfautavoirsoinde n'agir quesur unedoruretrès-paie,carcelle-ci n'étantpaspréservéepar !evernis,l'oxydéta rougitforte-ment.Lorsquece dernierinconvénients'est produitpar suitede l'emploid'unesolutiontropconcentréedesutfure,on y re-médieenpartiepar unlavagerapidede l'objetdansunesolutiontièdede cyanuredepotassium.
L'<M'~ausulfureest, avons-nousdit, d'unnoirbteu.Depuisquelquesannées,on lui a substitué,danscertainscas,unautre
genre qui s'obtientdirectementsur le cuivredécapéet qu'onnommelenoir-noir.Lamanipulationest des plussimptes onversedansunvaseenverreunecertainequantitéd'ammoniaqueliquide(alcalivolatil) et on lui fait dissoudrepar litre100ài80 grammesdecendrebleue(hydro-carbonatedecuivre);danscette solutionfroideoutiède, onplongerapidementlescuivresbiendécapés,et ils y prennentinstantanémentunebellecouleurnoire.Cettecoucheest si ténue,que lesobjetsbrunisensortentbrillantscommes'ilsétaient vernisennoir.
L'oxydéa pourbut, dans un grandnombredecas,derem-
placerte M! et, puisquenousavonsprononcéce mot, on nenoussaurapasmauvaisgré de donnerun rapideaperçude lamanièredet'obtenir.
CHAPITREXLI
NM!t.
Nie!
Ceproduit, quia conservéle nom de l'inventeur,s'obtientaussipar la sutfurationdecertainespartiesd'unobjetd'argent;maiscettesuKuration.au !ieu d'êtredirectecommece)!eqaenousvenonsde décrire,se fait par t'applicationsur l'argentdesulfuredece métaldéjàcomposéà l'avance.
Voicicommentonopère
Apres avoir préparé son nie!, opération qui consiste à former
un sulfure triple d'argent, de plomb et de cuivre (i), et l'avoir
(1) Pour préparer le niot, on introduit dans une cornue en grès, dans un
creuset profond ou dans un matras à long col, uuo certaine quantité de soufte
qu'on (ait fondre. On chauffe d'autre part, dans un second creuset, une cer-
taine quantité d'argent, de plomb et de cuivre, et on projette les métaux en
fusion dans le soufre qui les transforme rapidement en sulfures. On ajoute une
petite portion de set ammoniao, et on coule ou on extrait )e tout du ballon ou
du creuset. 11ne reste plus qu'it pulvériser pour l'usage.
Voici, du reste, les proportions que nous empruntons à Macbensie, qui a !on-
gncment écrit sur la matière.
Proportions pour le met
Premier creuset, fleur de Mafre. 750 gr.– sol ammoniao. 7S –
Deuxième creuset, qu'on verse après fusion dans le premier
Argent. 19 gr.
Cmvre. 40
Plomb 80 –
Nous pensons néanmoiM qu'on se trouverait mieux de la suppression d'une
partie du plomb dont le sulfure diminue le bleudes teintes et creuse parfois trop
profondément.
– 2M –
réduitenpoudreunequ'ondélaiedansunpeud'eaucharge deselammoniac,l'artisteexécute en creux une gravuresur unesurfaced'argentquelconque,puis il enduitfondset reliefsdesamatièreà nieHer; il porte au moufleà une températuresuffi-santepourfondrela coucheappliquéeet la souder,enquelquesorte,au métal. It nelui resteplus, pour faireressortirle des-sin,qu'àétablirlecontrasteen découvrant, parun'potibien àplat, lespartiesensaillie,sansatteindretoutefoistesfonds,quirestentainsid'unbeaunoir.
Cetteméthodeestcoûteuse,puisqu'ilfautgraverchaqueobjetà nieller;aussi l'industrien'a-t-ette pas tardéà procéderautre-ment,etd'unemanièrebienptuséconomique,engravantd'abordenreliefuneplanched'acierqui, appliquéesur unefeuilled'ar-gentet soumiseune fortepressionentredeuxcorpsdurs,s'yreproduiten creuxet permetainsi d'obtenir ungrandnombred'exemplairesd'unemêmematrice.
C'estparcetteméthodequese fabriquenttouscescharmantsobjetsnicttés,commetabatièresditesdeRussie,ëtuisà lunettes,bonbonnières,etc.
L'argentniellé se vendd'ordinaire à raisonde 0fr.60c. legramme,et les fabricantsont le soin, pourcouvrir)a façon,deneconfectionnerquedesobjetsd'un poidsassezconsidérable.
Neserait-ilpas possibled'obtenirun niet par temoyenquevoici undessinen papiermince, découpécommelespapierstuttesou den'ettes, serait trempé dansla bouittieà niellerousimplementdansune solutionconcentréed'unsutfure.onrap.ptiqueraitensuitesur laplaqued'argent pourde ta leporteraumouflequidétruiraitla matièreorganiquepourne laisserqu'undessinforméauxdépensdela compositionqu'elleavaitabsorbée.Je laisseauxartistesouauxindustrielscompétents testercetessai,s'ils te jugentdignede t'être.
Dèsl'année1846,j'avais découvertet faitbreveterlepremierbain capablede fournir un ~a~e à toute<~<!M~M-.Lestentativesfaitesjusque-iàpar tes savantset lesindustrielsn'a-vaientaboutià donnerau cuivreet à sesalliagesqu'uneteinteéphémèreet presqueimpondérablede platine.En i847,j'avaisfait hommageau roi Louis-Philipped'uneaiguièreet de sonplateau,sur lesquels j'avais déposégatvaniquemcntenviron400grammesdeptatinepur, dont certainespartiesavaientététaisséesmates,pendantqu'on avaitbrunilesautres.Leptateauportait au centre untarge médaillonquevenaitrecouvrir lepiedduvase,et tout autourduquelonlisait ~-<.M!M-vasep~-<M~~< parRosefeuret Lanaux(cedernierétait alorsmoncollaborateuret moncondiscipleau laboratoirede !'Ecotede Médecine).
Maigrel'époquedéjà recuiéedenotredécouverte,et malgrélapubticitédonnéeaubrevet,qne nousavionsmisdans le do-mainepublic,malgrélespremièreséditionsdecetouvrage,quitracent à fondle sujetet quiremontentdéjàadix-huitannées,l'applicationduplatinageauxbronzesd'artet d'ornementn'aguèrepris ranget faveurdansl'industriequedepuishuitoudixannéesenviron.
CHAPITREXLII
HLATtKAGE
Platinage
– 2!'6 –
Platinage au trempé
Lecuivreet sesalliagessontseulssusceptiblesderecevoirundépôtdeplatineconvenable;le fer, t<*zinc, le plomb,l'étain,qu'onrecouvredece mëtai,mêmeapi èsun cuivragepréalable,ne fournissentquedesrésultatsdéfectueux.
Leplatinages'obtientau simpletrempeoupar voiegalvani-que. La premièrede'cesopérationsréussit parfaitementparl'immersiond'objetsde cuivre,bien décapés,dansla solutionsuivante,qu'onmaintientà l'ébullition
Eaudistillée. iOOOgr.Soudecauatique. i20 –Platineenchlorureneutre. iO –
Onobtientainsi unplatinagebrillant, assezrésistant, maisd'unecouleurnoirequi se rapprochede cellede !'o.c~ ou ar-
gentsutfuré.
Platinage galvanique
Lessotutionsdeplatinequi fonctionnentsousl'influenceélec-triquesont très-nombreuses;onréussira,en effet, toutes lesfoisquele chtorurede platineaura été dissousdansunsel àréactionalcaline,neutreoumêmeacide, lescyanuresettessut-Ctes,mêmeceuxà basede '<oudc,étantexceptés.C'estainsiqueles formulessuivantesdonneront,à l'aidede lachaleuret de la
pite,undépôtmétalliqueassezagréablecommeaspect.
Premt~reformule.
Eaudist!))6o. <000gr.Carbonatedesoude. 400Platineenchtorureneutre. tO–
Onopèreà 70ou80degrés.
– 297–
DetM'Mmeformule.
EamdtetHMe. 1000gr.Phosphatedeiioudeouboratedesoude. 600Platineenchlorureneutre. 10 –
ï~o~~nM~or!Hu!e.
Eau distillée. iOOOgr.Pyrophosphate,chlorureou iodurede
soude ou de sodium. 30&–Platineen chloruresec. 10 –
Maisces diversesformufesqu'employaientla plupartdesar-tistesqui cherchttientà déposerle platine,présentaient,entreautresinconvénients,ceux de ne laisserte métal s'appliquerqu'enpellicule excessivementmince, le restedu dépôtn'ayantaucuneadhérenceetcrista!Hsantsouventenécait!es,et, enoutre,de ne fournirqu'undépôtnoirou toutauplusgrisd'acier.
Voici,au contraire,unbainqui permet,quandonlemanoeu-vre convenablement,d'apptiquer sur une mêmesurfaceune
quantité quelconquede platine,dont l'éclatet la blancheurnele cèdenten rienauxfeuillesouinstrumentsdecemétalquenous
procuret'industne.
Platinage &épaisseur
Onintroduit dans un matrasdeverreà longcot10grammesdepla-tine finementlaminéou mieuxt'e-duit enmousseouéponge,avec180
grammes d'acide etorhydriqueetiOO grammes d'acide azotique à40 degrés. Onchauffesur une tôle
percéeà son centre(6g. 140),pour 1que le fonddu ballonreçoiveseul
l'impressionde la chaleur.I! se dé-gage d'abondantesvanenrs fM<:7n!t:~gage d'abondantesvapeurs rutilantes,et le platinedisparaitentièrementpourne laisserqu'un liquiderouge,qu'il fautcon-
-.298–
t'A fttt'tt ~cc!~nn~ vietinuerà chaufferjusqu'àce qu'il deviennevisqueuxau pointdes'attacherauxparoisduballon.Cettedernièrepartie de l'o-
pérationpeut se faire à la capsule de porcelaine,dont laformeévaséeest pluspropice&t'évaporationdesacidesenexcès.Onretiredu feuet on laisserefroidir complètement,pouren-suite dissoudredans 600grammesd'eau distittéeet filtrersibesoinest.
D'autrepart, onfaitdissoudredansune pareillequantitéd'eaudisti!tée100 grammesdephosphated'ammoniaque,eton mélangelesdeuxdissolutions.Hseformennabondantprécipitéde phos-phateammoniaco-platiniquequesurnageun liquideorangéqu'ilnefautpasséparer.
Danscetétat, onverse peu&peu, et en agitant,unesolution
préparéeà l'avancedeSOOgrammesdephosphatedesoudedansun litred'eaupure.
Onportele mélangeà l'ébutiition,qu'on entretient tout en
remplaçantl'eauévaporée,jusqu'àceque, parsuitedu dégage-mentd'ammoniaque,quet'odoratsufut&révéter,la liqueur,d'al-catine qu'elleétait d'abord, deviennesensiblementacideau
papier de tournesol (le papier bleude Tournesoly devient
rouge).On remarque,danscette réaction, que la liqueur, dejaunequ'eUeétait,devienttout a faitincolore,cequi indiquetaformationduseldoubledeplatine.
Lebainest, alorspropreà fonctionnersur le cuivreet ses &
!iagesavecl'aidede lachaleuretd'unebatterieassezénergique.Descapsutesdecuivre,ainsipréparéesparmoi,ontpurésister
à vingtévaporationssuccessivesdes acides azotiqueet sulfuri-
que,alternativementemployés,maisont finipars'attaquer.Il faut, avecleplusgrand soin,éloignerdubain de platine
tout instrumentenfer,en zinc,en plombouenétain,souspeinede le voirsedécomposerrapidementet abandonnerson méta!sousformedepoudrenoire.
Lematdu platineestgfM-pf~;saduretéestexcessiveaussine réussit-onpasà l'ameneraubrillantaveclesgratte-bossesenlaiton,quis'usentsansl'attaqueretjaunissentsasurface it fautrecouriratorsauxbrossesenfer, oumieuxa lapierre-ponceen
poudre.Le platinagese brunitassez bien, mais par un frottement
299 –
trës-énergique.Unefois obtenu,ce bruni ne s'allèrequetrès-difficilement.
Commela plupartdes articlesde commerce,tels quelustres,
garnituresde foyers,candélabres,lampes,etc., sonttrés-tégëre-mentplatinés,ona soindelesbruniravantle dépôtde platine,et unefoisl'opérationachevée,onse contentedetespasserta
peauet aorouge anglais onéviteainsi lesdifttcuttës,souvent
très-grandes,debrunirsur leplatinelui-même.n nefautpoint,à proposdu platinage,oublier,commenous
Pavonsadmisenprincipe, quetousles dépôts.galvaniquesne
sontquedesréseauxdonton peut,jusqu'à un certainpoint,et
par lasuperpositiondescouches,amoindrirles maillessansja-maisles rendreimperméables,Ilnousfautdonc,malgrél'expé-riencerapportéeplushaut, renoncerà l'espoirdeconst'uireparcettevoiedesustensilesaussidurablesqueceuxquenousfour-nit le platineforgé.
Onarriveà déplatinerlescuivrespar unetrès.longueimmer-
siondanslesliquidesquenousavonsindiquéscommepropresà
dédorerlesmétaux,maista réussiten'estpascertaine.
CHAPITREXLIII
tUCKEtAGE – ZMCACE – FERRACE – ACtEBAGE – ANTtHO-
MAGE – BtSMCTHAGE – PLOMBAGE. ANNEAUX COLORES
EtECTFRe-CBROHtE.
Nousavonsépuisél'étudedesdépôtsmétalliquesque les artset l'industriemettentle plusgénëmtementen pratique.Ils nousreste,pour terminercettepremièrepartiede notretravail,à si-
gnalerles méthodeslesplussimpleset enmême tempslesplussûresd'appiiquercertainsmétauxpeu usités, maisdont il estpossiblenéanmoinsde tirerunpartiindustrielou artistique.
Lenicketage,leplombage,lezingageet les précipitationsgal-vaniquesdu fer et de l'antimoinesontdansce cas.Nousallonsdonc décrire succinctementles diversesopérationsque nousavonsnous-mêmemisesenpratique.
Nickelage
Lenickeldéposépar voiehumideprésenteune teinteb)an-châtrequi réfléchitdu jaune,commel'alliagedontsecomposentlescymbales.Sonmatest terneet gris-perle;on l'obtientfaci-lementendissolvantl'azotatedenickeldansson poidsd'ammo-
niaqueet enallongeantle toutde20 ou 30 foissonvolumedebisulfitede soudeliquide,marquant24 degrésenvironau pèse-sels.
Cetteapplicationest sansgrandeimportanceindustrielle,puis-
30i –
quelenickelvaut,commeprix,cinqfoisenvironleenivre,dontilpartagetoustesinconvénientset en particulierles propriétésvénéneuses.Ellenepeutguèreservirque commeinterpositionentreunmétalptuspauvreet un métatplusricheoupourdon-nerlacouleurauxmouvementsd'horlogerie.
A ladatedu8 décembre1869,un sieurIsaacAdams,deBos-ton,a prisun brevetde 16annéespourunenouvelleformuledebaindenicketage,au moyenduquetitprétenddéposergalvano-plastiquementdesplaquesdenickelpuret revêtirdecouchesdecemétat les autresmétauxou alliagesusitéseu orfèvrerieet
horlogerie.1Ibrevèteen mêmetempsunmodede purificationdesnickets,quel'industrielivre toujoursplusoumoinsmélangésd'autresmétauxou métattoides.
C'estau chloruredoubtede nickelet d'ammonium,oumieuxaus~fatedoublede nicketetd'ammoniaque,qu'itdonnetapré-férence.
Cesso!utions,qu'il reconnaitavoirétéemployéesavantluietpourte mêmeusage,ne constituent,pourlui, un droitprivatifque torsqu'cttesont été préparéesdanscertainesconditions,toutesspéciales,quesonbrevetdécrittrès-tongoementet minu-tieusement.
N'ayantpu faire l'essaide sesméthodes,je meborneàren-voyerleshydroplastesà sonbrevetquiportele n"88106.
Je ferairemarquer,néanmoins,quemalgrétaprétentionqu'itaftiched'avoirlepremierfait de bonnicketageà épaisseur,j'ai,en184&,obtenud'excellentsrésultatsdans l'usinede couvertsde tabledeM.Kraimxà Grenelle.
J'employaisleSULFITEdoublede nickelet d'ammoniaque,etnonteSULFATE.
Zingage
Lezincs'appliquefacilementpar voiehumideet avecle se-coursde la pile sonmatestManc-gris-bteuâtre.
Lorsqu'onprécipiteun sel solubledezincpar l'ammoniaque,et qu'onredissoutte précipitepar un excèsd'alcali,on obtientun bainquidonned'assezbonsrésultats.
302
Onpeut égalementdissoudredansfo cyanurede potassiumoudans unsutStesolubleunse!quelconquedezinc.
Cetteapplicationdu zincparvoiehumiden'a rien de com-mun,nicommemanipulation,ni surtoutcommesoiidiM,avecla6A:.vAN!SAT!onquise pratique(dansunbaindezinctondu)surteferpréalablementbiendécapé,etdontle butprincipalestde tepréservertrès-longtempsde l'oxydation,cequenesauraitréati-ser te zingagegalvanique.Quelquesdoreursontappliquéà labijouterielezingagegalvaniquemat,quiimiteassezbienl'alu-miniumciseté; maiscedépôtseternittroprapidementpourlesbesoinsde l'industrie.
Ferrage. – Aciérage
Onpeut aussidéposerle ferpar voiehumide;maistepro-duit,par lanaturemêmedudépôt,est essentiellement'oxydable.Ony parvientensoumettantau courantvottaïqueune solutiondeprotochtormede ferleplusneutrepossible.Cebains'attirerapidementà l'air, qui le transformeen bichtorureet en ses-qttioxyde,qui sontimpropresà l'usagequ'onsepropose.
Quelquespraticiensprétendentavoiressayéte chloruredoubtedeferet d'ammonium,qu'onobtientenprécipitantimparfaite-mentle protochtoruredeferparl'ammoniaque,et seservantduliquidequisurnageleprécipité.Cettesolutionne m'a pasparumeilleureque cellequej'ai précédemmentdécrite.Lechloruredoubled'ammoniumetdefer,.qu'onobtientparl'ébullitionpro-longéed'unesolutionde chlorured'ammonium(selammoniac)surde la limaillede fer,paraitdonnerun ferragetrès-mince,maisd'unepassivitéouinoxydabititéremarquable.Ontedésignesouventà tort sousle nomd'aciérage,et ons'en sertpourdurcirla surfacedesplanchesgravéesoudesctichésgalvanoplastiquesdestinésil l'impression.
Antimoniage
L'antimoineprécipitéparlapilea tout&faitt'éctatde ta fontepotie. Sonmatest gris ardoise;il segratte-bosseet se brunit
–303–
tacitement;cependantil graisseun peu à cettedernière opé-ration. Mjoue parfaitementte platinagenoirou l'oxydé,qu'ilremplaceavecavantagedans un grand nombred'applicationsde luxe.
Onl'obtientde la manièresuivante on faitbouillirpendantuneheureenviron,dansunecapsuledeporcelaineoudans unechaudièreenfonteémaittëe
Eau. 10litres.Carbonatedesoude. 1060gr.Sulfured'antimoineenpoudrefme.. !i00 –
Onpassetravers unfiltreou simplementunlingefinla dis-solutionbouillante,qui abandonne,par le refroidissement,unepoudrejaune rougeâtrequi n'estautre quete&erMMou oxy-sulfured'antimoine.On fait bouillir de nouveaucette poudreavecle liquidequilasurnage,et c'estdans la liqueurqui résultede la nonvettedissolutionqu'onopèrel'antimoniage.11y a doncnécessitéde tenir tebain toujoursbouillant.Onsesert, commeanode,d'uneplaqued'antimoineoud'unfildeplatine.
Bismuthage
J'ai vainementessayéungrandnombred'agentspour tenir lebismuthà l'état deseldoublesoluble,réductiblepar lecourantvoltalque;aucunne m'a fourniderésultats.J'appellesur ce faitl'attentiondespraticiensetdessavants.
Plombage
Onl'obtientà l'aidedu plombitede potasseoude soude,quisepréparepar l'ébullitionprolongéede 10 grammesde tithargeou de massicot(protoxydede ptomb);dans iOOgrammesdepotassecaustique,pour2 litresd'eaudistillée.
Ceplombagepeut être assimilé,commerésultatet impor-tance,au zingagegatvanique.
Maisce mêmebainpeut servirà t'unedes ptuscurieusesap-
– 304–
plicationsde t'hydroptastie.C'estaveclui, eneffet,ques'ohtien-nentces magnifiquesM~aO'mMsur métaux,quiformentà elles
seulesuneindustriedistinctequ'ondésignesouslenomd'électro-
cAroMop&<s<eOU<fam!eaM.EcolorésdeNoMti.
Anneaux colorés
Unesurfacemétalliquepotieétantdonnée,onpeut,à volonté,à l'aide duptombitede soudeet dela pile,lanuancerdes ptusrichescouleursduprismeoudel'arc-en-ciel,et changersucces-
sivementchacunedes couleursdéjàobtenuesen toutescelles
quicomposentle spectresotaire.Ilnes'agit,pourcela,qued'in-
tervertir lecourant,c'est-à-dired'attacherau pôlepositifles
objetsà nuancer,et defixer,aucontraire,aupôlezincl'anodede
platine.Voicicommentonopère
Aprèsavoir laissérefroidirle baindeptombitede soude,on
y plonge,attachéau pôle positif,l'objetmétalliqueou métal-
tisé; puis,saisissantl'anode(n!deplatine)attachéeaupôlené-
gatif, on taplongegraduellementdansla liqueur,sanslui faire
toucherl'objet.Onvoit immédiatementcelui-cise nuancerdediversescouleurs,lejaune étantlapremière,et chacunede cescouleursse foncerou se changercomplétement,selonqu'onimmergeptus oumoins le fildeplatine.Onpeutainsivarieràl'infinicesjeux de lumière,quinesontdusqu'&desépaisseursplusou moinsconsidérablesd'acideplombiqueoud'oxydede
plombdéposé.Si l'intensitédu coûtantest tropgrande,toutesles nuancesdisparaissentsousuneteinted'unbrunnoirâtre.
Ces colorations,qui résistentassezbienau frottement,ont
portéd'abordte nomd'anneauxcolorés,quoiqu'ellesprésententrarementunedispositionannulaireconcentrique.
Lorsqu'unobjeta été manqué,onte passevivementà l'eau-
forte,quidissoutrapidementl'oxydedeplombet teramèneà son
état primitif.J'ai, ilya quelquesannées,appliquélacbromoptastieauxgrès
ou porcdainespréalablementplatinés,commeje l'aidità l'ar-ticleDorureau trempé,et j'enai obtenud'intéressantsrésultats
– 305 –
-M
qui,depuis,ontpris leurplacedanslesproduitscommunsde tacéramique.
Oncoloreainsi, en Suisse,des ai~uitteset descadransdemontres;on iriseen Francedes timbreset des sonnettes.Unemainhabilepourrait,par lesmêmesmoyens,donnerà certainesreproductionsde bronzes les couleursnaturelles des objetsqu'ettes rept-ésentent;on pourrait ainsi imiter, à s'y mé-prendre, les scarabéeset autres insectes à couleurs écla-tantes, etc.
Pourcegenred'opérations,il faut. commeonle voit, inter-vertirdans nos pilesordinairesl'ordre des potes, c'est-à-direplacerau Mquipart du charbonl'objeta recouvriret récipro-quement.Pendantque l'objetsecotorepar l'oxyde,unepartieduptombmétalliquelui-mêmes'appliquesur l'anode en petitscristauxcubiquesqui n'ontaucuneadhérence,ni avec le fildeplatine,nientreeux,ce quiestduautrès-petitvolumedel'anoderelativementauxsurfacesà iriser.
.1 CHAPITREXLIV
KEOMCTMN DES BAtKS, REVtVtFtCATtOK DE &'OM, DE t. ARGENT
DU PLATME, BU CmVRE CENDRES
Réduction dea bains
Avantde passerà l'étudede la galvanoplastieproprementdite, iln'estpeut-êtrepashorsde.propos,et surtoutsansintérêt,d'indiquerauxindustrielslesmoyenslespluspratiqueset aussilespluséconomiquesde séparer,des liqueursusées,gâtéesouhorsdeserviceparunecausequelconque,tesmétauxprécieuxqu'ellesrenferment,et celaà unétatdepuretéqui permettedeles faireconcouririmmédiatementa la compositionde bainsnouveaux.
Nousnousoccuperonségalementdutraitementdesdédrogucs,1dédoréset autres matièresconsidéréescommedéchets,en yapportantd'autantptus de soin, qu'iln'estpas rare de vo:r le
produitdecesdiversrésidusreprésenterunevaleuréquivalenteauquart ouau cinquièmede celledes métauxrichesemployésdanscertainsatetiers.
Réduction de l'or
Tousles liquidesqui renfermentde t'orseront, à l'exceptiondesbainsou il entre du cyanure,dontnousparteronstout à
– 307 –
t-~i~t~–)~,
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!'heure, assezfortementaciduléspar les acidessutfuri~ueou
chtorhydrique,s'itsne sontdéjàacidespar leurnature;ilsserontensuiteétendusd'une forteproportiond'eauordinaire,et on yverseraen excèsune solutionde sulfatede protoxydede fer
(vitriolvert, couperoseverte).Onreconnaitquele liquidefiltréne contientplusd'orquandl'additiond'unenouvellequantitéde
sulfatede fern'y occasionneaucuntrouble.
L'or, précipitésous formede poudrerougeatreounoirâtre,sera recueillisur un filtre,desséchédansunepoèteen fer, avecdespoidségauxau sien deborax, desalpêtreet decar&MM~e
potasse.La masseainsifrittéeseraensuiteintroduitepeuà peudans
un creusetrëfractaireportéaurougeblancdansunbonfourneauà vent. Lorsquetoute lamatièreauraété introduite,on donneraun coupdefeuptusvicientenfermantle fourneaupourquetoutle métal se rassemblebien au fonddu creuset.On obtiendra,
après refroidsssement,un tingotou culot d'or chimiquementpur, qu'il sofnrade redissoudredansl'eau régatepour recons-tituer du chlorured'or pur (voir ce mot au chapitre PRODUITS
ommo~ES).Si l'onvoulaitdissoudreimmédiatementdansl'eaurégalel'or
pulvérulentrestésur le filtre,il faudrait,au préalable,te taverà plusieurseaux légèrementaciduléespar l'acide sulfurique,pour le débarrasserdu sulratedeferdontil est imprégné.
Cemodede réductionconvientég-uemeMbienau chlorured'or impur, aux bains d'immersionpar le bicarbonateou te
pyrophosphate,et aussian de~'e; mais it est imparfaitpourtes liqueursqui renfermentdes cyanures,lesquellesn'aban-donnentjamais,par ce moyen,la totalitéde l'or qu'ettescon-tiennent.
Le meilleurmoyende traiter ces dernièresconsiste les
évoporerà siccitédansunechaudièredefonte,et Acalcinerlerésiduau rougebtancdansuncreusetde terre. Onpeutajouterunepetitequantitédeboraxoudesatpetre~ouractiverlafusion,maiscelaestgénératementinutite.
L'or quisesépare,se rassembleenboutonan fonddu creuset.Ce bouton est rouge, si on a employéte salpêtre; vert, au
contraire, si on a employéle borax;maiscesdifférentescoto-
308VVV
rationsn'influentpassur ledegrédepuretédumétaietparaissentduesseutementa desétatsmotéeutairesparticuliers.
Onpeutencoreextraire l'or des tiqueursqui ne renfermentpasdecyanure,à l'aided'onexcèsde protochlorured'étainquiprécipitedupourpredecassins(stannatedeprotoxyded'or),queréduitlachaleurseule,ouau moyende l'acidesulfureuxmais,pource derniercas, il fautchauffertesliqueurs.
Onobtient l'or en grenailleen projetantle métalen fusiond'unecertainehauteur,et enStetmince,dansunegrandemassed'eaufroide.
Réduction de l'argent
Les liquidesqui renfermentt'argent à t'état de sel simple,c'est-à-direensimplesolutiondansunacide,sontd'untraitementtres-facite il suffit,en effet,de lesadditionnerd'unexcèsd'eaufortementsaléeoud'acidechlorhydrique,pourque tout l'argentsoit précipitéà l'état de chlorure<fa~e!t~(muriated'argent),qu'onpeut.aprèslavage,employer tapréparationdenouveauxbains,oudontonrevivifielemétalpar undesprocédésquenousdécrironstout à l'heure. L'azotateou nitrated'argent, tadé-
drogue,etc., sontdanscecas.Lesel marinest, au CMttraire,sansactionsurtes liquidesqui
renfermentt'argentà l'état desel double;il aideraitplutôtà ladissolutionqu'il ne favoriseraitte précipité.Letartrate doublede potasseetd'argent(baindeblanchiment),lesultitedoubledesoudeet d'argent(baind'argentau trempé),etc., rentrentdanscette catégorie.It faut, avant l'emploidusel marin, acidulerfortementtes tiqueurspar l'acidesulfurique,qui, chassantlesautresacidespours'emparerdela basequiformaitlesetdouble,ramenét'argentà l'état de setsimple,quedécomposeet préci-pitefacilementlesel marin.L'acidechlorhydriqueseulprécipitebienl'argentde cesdissolutions.
Lesliqueursqui contiennentl'argentà l'étatdec~MM-edoublefont encoreexception,et, pouren retirer tout le métat, ilfautavoirrecoursà unprocédésemblableà celuiquenousavonsem-ptoyépourl'or, c'est-à-direréduireà siccitépar ëvaporationetfondreau creuset, avecaddition,si besoinest, d'un peu de
309
carbonatede soude et de charbon en poudre. L'argent se
rassemblealorsenculotau fondducreuset.
Lorsqu'ila été possibled'obtenirlechlorured'argent,onen
retirele méta!à L'étatdepuretéparungrandnombrede métho-
des,dontvoicilesprincipalesIo Onptace le chlorured'argent,bienlavé,dansunecuiller
defer,eton le fait surnagerdequelquesmillimètrespardet'eau
pure.L'affinitéplus grandedu ferpourte chtoredéterininel'a-
bandonde l'argentparce demie' et au boutde vingt-quatreou
trenteheures,il suffitde jeter te toutsurun filtreet de laverà
plusieurseaux, qui entrainentle chlorurede fer soluble,pour
avoirl'argentà un grandétatde puretéet dedivision.Laperte
de tempsqu'occasionnecetteméthodefaitqu'elleest rarement
employée.3°Lechlorured'argent convenablementlavé(t'eaun'en dis-
soutpasunatome)estplacédansuneterrineavecdeuxou trois
foissonpoidsdezinc, et on recouvretetoutd'eauassezforte-
mentaciduléeparl'acidesulfurique.Apeineen contact,cesma-
tièresréagissentl'une sur l'autre l'acidesulfuriqueet le zinc
décomposentl'eau en ses étéments,dontt'oxygènese pnrtesur
le zinc,qu'iloxyde,pour formeravec l'acidele sulfated'oxyde
de zinc (couperoseou vitriot blanc),sel très-soluble;l'hydro-
gcne.au contraire,se porte sur le chloredu chlorured'argent
pourformerde l'acide ehtorhydrique,aussi très-solubledans
l'eau.L'argentmétalliqueenpoudreimpalpablese trnuveseul
incapablede passerà traverste filtre.!tfaut,bienentendu,at-
tendre,poureffectuerla filtration,quetoutlezincait étédissous.
L'argentobtenusera lavéà grandeeauet à plusieursreprises,
pourêtre ensuitedissousdenouveaudanst'acideaxoiiquepur,
avec lequelil fournira l'azotated'argentparfaitementexempt
d'impuretés.Ce procédé,quelque rapideetquelquecommodequ'il soit,
est rarementmis en usage,parla difficuttéde trouverduzinc
exemptd'uneassezforteproportiondeptomb,lequels'uniraità
l'argentet tesuivraitdans toutes lesmanipulationsultérieures.
30Le chlorured'argent,convenablementlavépourledébar-
rasserdessels métalliquesétrangers,seramélangéavecquatre
foissonpoidsdecarbonatede soudec'-istattisé(setoucristaux
–3t0 –
,v ~cdesonde,soudeducommerce)et ta moitiédesonpoidsdechar-bon.Onferadutoutune pâte homogènequ'ondessécheracom-
plètementdans unepoèteonsurune ptaquede tôte rebordée.Danscet ftat, lnmatièresera introduitepar petitespartiesdansnu creusetfortementchauffé,oùellene tardera pasà éprouverta fusionignce. Lorsquetoutela masseaura été introduite,ondonneraun violentcoupde feupour augmenter la fusionet
permettreaux moindresglobulesde méta!de gagnerle fonddu
creuset; il ne restera plusqu'à laisserrefroidirenrepospouravoirun cx/o<d'argentpur. Si lecreusetétait agitéaumomentde lasolidification,on auraitunboutontrès-irrcgutierquiseraitr.M~.
Si t'ondésireobtenirl'argentécorcliéou engrenaille,il faut,commepourt'or, leprojeterparunfiletminceet d'unecertainehauteur,dansunegrandemassed'eau, en ayantsoindenepasdirigerlongtempsle jet sur tamêmeportiondu liquide.
Cettetroisièmeméthodeestpeu prèsia seuleusitéedansiesateliersdedorureetd'argenture.
Oncomprendquedans cetteopérationl'acidecarboniqueducarbonatedesoudeayantdisparu,t'oxygènede la soudes'est
portésur lecharbonpourformerlesproduitsgazeuxquidispa-raissentaufuret à mesure,pendantquele sodiums'empareduchloredu chlorured'argentpourformerun chloruredesodiumet mettreainsi lemétaten tibertë.Nousferonsremarquer,en
passant,quelechlorurede sodiumqui se décomposaitpar lavoiehumideen présenced'unseld'argent, se reforme,aucon-
traire,par la t'oiesèche.
4" Onpeutenfin,dansungrandnombredecas, avoirrecoursà unelamedeenivrepourrevivifierl'argent de sessels;maisilestdifficilede débarrasserlemétatdes dernièrestracesde cui-vre. C'estnéanmoinsce procédéqu'on emploie,commenousl'avonsdit, pourta préparationdel'argentà grainer,destinéà ladoruredesmouvementsde montres.
Réduction du platine
Leprocèdeestdesplussimpleset consiste,pour touteespècedebainsdecemétal,&!esaciduter,s'ils nele sontnaturellement,
– 3H –
11nnB~età tesmettrependantquelquesheuresencontactavecdesbar-reaux de fer bien décapes.Leplatine se réduitsousformede
poudrenoire, qu'ilsuffitde laver, de chaufpsrdmsMcreuset
an rougeblancet de dissoudrenouveau dansune eaurégaleeonvpnabte,potu'reconstitt)ertechloruredepiatinequis'emploieà !a confectiondesbains.
Je nesaissicelatienta unétat particulierdumétalou&unecombinaisonchimiqueinconnuedeta poudre noireprécipitéedes bainsdeplatinepar te fer,maiscette poudrenoirenes'at-
taque à l'eau régatequ'autantqu'ellea été fortementrougie.Jesoupçonnefal'existence,suivantle set qui avait dissouste
platine,d'un sulfure, phosphureou carburede ce métal,sur
lesquelstes acidesn'ont pasd'action.Pourréduirelesbainsde
platine,ilsuffitausside lesévaporerasec, decalcinerfortementle résidu, puisde chaufferau rouge blanccequi restesur lefiltreaprèslavagedesselscalcinés;il t'esteatorsdanslecreusetduplatinepurquise redissoutbiena t'eaurégale.
Réduction des sels de cuivre
Danstes ateliersoit se manipulentde grandesquantitésde
cuivre,iln'estpassans importanced'en recueillirlespartiesdis-soutespar les décapageset que la plupartdesdoreurs,argen-teurs,passeursù i'eau-tbrteetg&tvanoptHstes,laissentengénérâtcoulerau ruisseauavec teurseauxderinçages.Rienn'estpour-tant plusfaciteet moinscoûteuxquede recueillircecuivre onfaitarriver,dansun grandtonneauremplide vieilleferraiiteoude vieuxdébrisde fonte,toutesteseauxqui renfermentde lasolutioncuivreuse.Aucontactdu fer de ta fonteet du liquidecuivreux,il seproduitimmédiatementuneréactionchimiqueparlaquellele fersesubstitueaucuivrepourformerun setsoluble,tandisque lecuivrecémentétombeen poudrebruneaufonddutonneau.Onprendd'ordinaireun tonneauassezspacieuxpourqu'il puissecontenir tes eauxdu lavaged'unejournée,et onledécantetoustesmatinspourfaireplaceauxeauxde lavagede lanouvellejournée.
Onsuspendordinairementau hautdu tonneauta vieittefer-
– 313-.
railleenferméedansdes paniersd'osier,qu'il suffitd'agiterdetempsen tempsdans le liquidepour que toute la poudredecuivremétalliqueaille sans mélangese rassemblerau fond dutonneau.
Onretiredelamêmefaçonle cuivrequerenfermentlesdéca-
pagestoutà faithors de serviceet les bainsde galvanoplastieépuisés.Lecuivrerougequ'onrecueilleainsiest généralementtrès-pur,et on peut l'employer,en te calcinantau rougeet aucontactde i'air;à la fabricationdubioxydedecuivre,quisert àenrichir,en lesneutralisant,les bainsdegalvanoplastie.
Cendres
Rien,absolumentrien,ne doit se perdredansun atelierbienconduit:lesbalayures,eauxderinçages,sciures,fondsdebaquetsà gratte-bosser,filtres,papiers,chiffons,etc., tout doitêtre re-cueilliavecteplusgrandsoin,mélangéintimementet brûMdansunfourneauadhoc,dontlescendresSnementpuivërisëesettami-séessontvenduesà desindustrielsspéciaux(laveursdecendres)quisechargentd'enextraireles métauxprécieux.
Lorsqu'onveutvendre,le laveurappelé,aprèsavoirbienmé-langélesdiversespartiesdu lot decendres,en prélève,à l'aided'unelonguecannelatéralementévidéequiportele nomdesonde,diverséchantillonsqu'il réunit en un seul tas. Le vendeuretl'acheteursepartagentce tas, et chacunfaitopérerdesoncôtél'essai,c'est-à-direle départou séparationde t'or et de l'argent.L'essayeurducommercedélivreunbulletinquiindiquelesquan-titésde métauxprécieuxque renfermenttes cendres.C'estsurla comparaisondes deux bulletinsdu vendeuret de l'acheteurqueseconclutlemarché,aprèsquecederniera déduit,pourtesfraisdetraitement,unesommeproportionnelleau volumeet àla richesse.
Le laveur,à sontour, aprèsavoirpulvériséet tamisédenou-veaulacendre,la revendàcertainsindustrielspropriétairesdemoulinsà mercure.Dansces moulins,la cendreest fortementarrosée et remuéeavec une grandequantité de mercurequiamalgamebientôtl'or et l'argent. Cesamalgames,séparéspar
313 –
lavages,sontensuiteintroduitsdans une cornuedefonted'uneformeparticulière,ou on lesdistiUe.Le mercurepasseen va.
peur,et lesmétauxBxes,comme.l'or et l'argent,restentdansla
pansedela cornue;il ne s'agit plusqued'opérer la séparationdesmétaux.Ony parvientenattaquant lamasse,préalablementbien diviséepar l'acideazotiquepur, qui est sansactionsur
l'or, maisqui dissoutrapidementl'argent.L'or se rassemblantenpoudrenoireouvioletteaufonddu vase,restepuraprèsque,par des lavagesréitérésà l'eaudistiitée,ona enlevétout l'azo-tate d'argent.
Lorsqu'unlingotcontient peud'argentet beaucoupd'or, onl'additionnepréalablementd'une assezforteproportiondupre-mier métalpour favoriserl'actionde l'acideazotique.
Leslingotsargentet cuivresont traités dansdes chaudièresdefontepar l'acidesulfuriqueconcentré,quitransformelecuivreensulfatede cuivre très-soiubie,et l'argent en sulfate d'ar-
gentqui l'est à peine, ce qui rend la séparationfacilepar tes
lavages.Ona soinaussi de lamineren feuillesmincest'attiageà dissoudre.
Nousn'avonspas prétendu,dansce quiprécède,donnerune
descriptioncomplètede i'art de l'essayeur,de l'affineuroudeceluidu laveurdecendres,mais bien présenterà nos lecteursuncoup d'œit générât sur une matière qui n'a qu'un intérêttrès-secondairedansnotrecadre.
Utilisation des acides hors de service
La listedes diversacidesou décapagesque legalvanoplastemethorsd'usage,au moins pour leur destinationpremière,se
composei° DuDÉROCHE(acidesutfuriqueplusoumoinsétendud'eau);2"Del'acide AZOTIQUE(acidenitrique,eau-forte), plusou
moinsadditionnédesuieet desel3°Desacidesà BRILLANTERou à MATER(mélangesen
proportionsdiversesd'acidesulfuriqueet d'acideazotiqueplusoumoinsadditionnésde suieou de sel);
4" DesDÉDROGUES(métanged'acideazotiqueet d'acidesul-
furiquedestinéà désargenterle cuivreet sesaHiages);
– :M4 –
5"DesDÉDORÉS(mélangesdesacidessutfurique,azotiqueetchtorydrique,ou mélanged'acidesutfnrique,d'azotatede po-tasseet de chloruredesodium),qui servent&enleverl'or descuivresdoressanssttaquersensiblementle cuivre;
6° EnfindesVIEUXACIDESDEPILES.Partant de ce principe,qu'en industrie nM ne <~ot<e<re
perdu,voicilamanièred'utilisercesdifférentsliquidesDans!e DËMCHÉsaturedecuivre, onintroduitdevieille fer-
raillequi séparele cuivreen poudreet laissesurnagerdusut-fate de fersansvaleur,ouà peu près,et qu'onpeutjeter dansles fossesd'aisancepourlesdésinfecter..
Danst'ACMEAxoTMUEoueau-fortesaturéedecuivreet n'atta-quantplus le nouveaumétalqu'on luiprésente,on.verseplusou moinsd'acidesu)fnriqueconcentréqui décomposel'azotatedecuivreextrêmementsolubleet letranformeensutfatedumêmemétalqui cristallisepar refroidissementet qu'onséparepardé-cantation.Cescristauxsont vendussousle nomdece~eyrMde doreur,auxfabricantsde produitschimiques.Quantau liquidequi lessurnageaitet qui n'estquede l'eau-forteplus ou moins f
chargéeencoredecuivreetd'acidesulfuriqueenexcès,on l'em-ploieà la confectiondesBAINSDE BLANCqu'empiètentlesvemisseurs(voirau chapitreII; EAU.FORTEA BR)u.AN-t-ERetBA!NBEBt.AKCH)HENT.)
Lesacides a BRILLANTERou à MATERhorsd'usage,sont or-dinairementmélangésaux vieilleseaux-.fortesne pouvantplusattaquer-lecuivre,et yproduisentà peuprès lemêmeeffetque jl'acide sulfurique,c'est-à-direqu'ilsfontdéposerdu sulfatede fcuivreet quele liquidequi surnagecescristauxest aussi em-ployéà la confectionde l'eau-fortea M&M!<<fet du bain de6/NKC~MHent.
La DÉDROGUEou liquide à désargenterest étenduedequatreou cinqfoissonpoidsd'eauet additionnéedesel marinou d'acidecbtorhydriquequiprécipitentl'argentà t'étatde CHLO-RUREtKsomBM.(Voirce motà la troisièmepartiede l'ouvrage, !iou à ta tabledesmatières.)
Le DÉDORÉ,dontle nomindiquel'usage,estétendude5à6 foisson volumed'eauet précipitépar un excèsdesulfatedeprotoxydedefer(couperoseverte),puis abandonnéaurepospro-
– 3i5 –
FIN DE LA PREMIERE PARTIE
tongé l'or enpoudre rouge noirâtregagnele fonddubainet
serecueillepar décantationoufittration.îtsuffit,après plusieurs
lavages,de le fondreoude le dissoudredansl'eaurégale(acide
cA&ro-azo~M~),pouravoir unlingotoudu chlorured'or.
Enfin,lesacidesazotiques,ouEAUX-FORTESDEPILESépui-
sées, sontvendusauxfabricantsd'articlesdeteinture,qui,après
en avoir retiré le mercure, s'ils en renferment,les utilisentà
laconfectiondunitratedefer pourlesteinturesennoirouautres
nuancestrès-foncées.
Quantà l'acidesulfuriquequibaigneles zincsdes'piles,onle
jette engénérâtcommesansvaleur.Néanmoinslesmaisonsqui
operentsurunegrandeéchelle, commencentà levendreauxfabri-
cantsdeproduitschimiques,quilesaturenta chaudparde l'oxyde
de zinc, du zinc métalliqueou des cendres de ce métalet
fabriquentavecluidu sulfatedezincen plaquesouenaiguilles.Cesel s'emploieaujourd'huienquantitésconsidérablesdanscer-
taines industries,notammentdanscellede la fabricationdes
collesfortes.Il entre égalementdans la compositiondes dé-
sinfectantsqu'on débite sous tenom plus ou moins exactde
COPROLITHES.
DEUXIEMEPARTIE
GALVANOPLASTIEPROPREMENTDITE
DES DÉPOTSA ÉPAÏSSEUR
CHAPITREXLV
Objet de la Galvanoplastie
Pourquiconqueaurapratiquéuncertainnombredes formules
querenfermelapremièrepartiedecesleçons,rienne sera plus
simpleet plus facileque tes diversesmanipulationsqui vont
suivre;laSAt.vANOfLASTtEproprementdites'exécuteen effetdans
desbainsd'une compositionmoinscomplexe;tescausesd'in-
succès,parsuited'unetrop faibteoutropforteintensitéducou-
rantgalvanique,sontmoinsfréquentes,et on n'a pas, le plus
souventau moins,à reculerdevantl'emploide substancesd'un
prixtropélevé.
Quoiqueladorure,l'argentureet tesautres applicationsmé-
talliquesobtenuessoust'mMt'enccde la pile fassentnaturelle-
mentpartiede la Galvanoplastie,l'habitudea néanmoinscon-
–3i8–sacrecettedénominationpourtes~<!&doK<f~<tMMM)-esttelleque&!coMcÂe(Kpos~e/a:<cot'~sparelle-naêmee<peut,si besoinest,Mséparerde l'objetquilui a ~'M demoule,toutenconservanttes~WMe~~MCMMnsdecelui-ci.Attad'êtreplus ctairs, prenonsquelquesexemples
Unemédaittede bronzeétant donnée,nous superposeronsàl'unede ses facesunecouchegalvaniquequi, séparéede la ma-triceou mode, reproduiraavec une exactitudemathématiquetouslesdétailsde celle-ci,sicen'est que les creux seronten ireliefet les reliefsencreux.
Unestatuettede plâtre,unesculptureenbois,uneempreinteen cire ou en gutta-percha,unfruit, etc., pourrontêtre, après tcertainespréparations,recouvertsd'un enduitgalvanoplastique )encuivre,parexemple,et il serapossiblede détruirel'objetquia servide monte,tout enconservantau dépôtles (Ormes,quasi.dimensionsetcontoursdece dernier.
Lagalvanoplastiepourramêmecommuniqueruncertaindegréde résistanceet d'inaltérabilitéà des matièresessentiellementéphémèresde leur nature.C'estainsiquedesornementsouus-tensilesde cristal,de porcelaine,de terre ou même de cire,pourrontêtrepréservésd'une destructionrapidepar un revête-mentmétallique,respectantjusquedanssesmoindresdétailsladélicatessede leurs formes;il sera facileaussid'éterniserenquelquesorte desobjetsd'unecourteduréedans lesconditionsordinaires;unanimal,uneplante,un insecte,une Qeur,serontàt'abn.de ladestruction,du moinsdans leur formequi serafidèlementreproduitepar ta couchesolidedontonsaurales re-couvrir.
Quellepreuveplussaisissantepourrions-nousdonnerde l'exac-titudedesempreintesgalvanoplastiques,quede dire qu'il suffirad'appliquerélectriquementunecouchedecuivresuruneépreuvedaguemenne,pour quecette pelliculeséparéefournisseundu-plicatade
l'ep'-euveavectesombreii.testeintes.demi.teintesetc.,etcelaavecundegréde perfectionqui dépasserales limitesdetoutepression?Lacopieseramêmeenquelquesorteplusparfaiteque t'orici-na),puisquel'imageaura été redresséetout endonnantmoinsdepriseaux influencesatmosphériqueset~o~MM~MM I.
3t9
C'estpresqueexclusivementdu cuivrequ'onse sert pour tes
opérationsgatvanoptastiques.Cemétatsesépare facilementdesescombinaisonssalines,et jointà unegrandematiéabititél'a-
vantaged'êtreassezdifficilementoxydable,desec~caperadmi-rablementpar voiehumide,et parsuitede sedorer, s'argenterouse platinersansdifficulté.
Il nefautdoncpasconfondrela galvanoplastieou lesdépôtsdecuivreaveclecuivragedontnousavonsdéjà parléet quirentre,parsanatureet la manièredontil s'obtient, dans la catégoriedesdépôtspetticutairesaafAere)!~dont nousavonsfait l'histo-
riquedansla premièrepartiedecet ouvrage.Lesdépôtsya~xMo/~M~Ms~<?cuivres'obtiennenten générât
deselssimples(sulfatedecuivre).LecKt'M'ayepc~cx~M'ead/<M'en~se pratiqueau contraireà
l'aidedesels~OM~M(<'yaaM!'eou sulfitedoublede soudeet de
CMtM'c).Onpeutaussifaire dela galvanoplastieen ar~cn<et en or;
maiscesopérationsne sontencoremalheureusementqu'excep-tionnettes,tant à causeduprixélevédes matières,quepar lesdifficultésnombreusesqu'ellesprésentent.
Nousnousen occuperonsnéanmoins,aprèsque nousaurons
épuisétoutce quiserapporteà la galvanoplastieenCM'M'e,dontlesapplicationssansnombreontdéjàrenduet rendront encoretantdeservicesauxartset&l'industrie.
Lesconditionsquele galvanoplasteest appelé à remplirsontlessuivantes
1°Oubienil devra appliquersur une surfacemétallique,et
parconséquent<'M!<<Mc<ncedesa nature, unecouchede cuivre0a~/f~'M~au métalsous-jacent.
2°Oubien,i'opërationtermince.!psdeuxmétauxdevrontse
séparerdemanièreà fournir deuxédttionsidentiques,dontt'uneensaillieet t'autreen creux.(Surmoutagcgalvanoplastiquedesmédaittes,bas-reliefs,fersa gauffrer,etc., etc.)
3°Oubienit devrarecouvrirdecuivreunematièrenoncon-ductricepar elle-même,maispréalablementMe~'xeeoMcon<fMc-tibilisée,demanièreà enfermerdans ledépôtl'objetquia servide moule,de tellesortequete tout ou partiedu tout figureunemassemétallique.(Revetissementd'une couchegatvanoptas-
–320 –
tiqueen cuivredesobjets artistiques.ouusuelsenp)atre,cire,verre,porcelaine,etc.,etc.Revëtissementsemblabledefeuilles,fruits,insectes,etc.r
4°OuMen.itlui faudra,le dépôtaccompli,séparerlamatrice
métalliqueounon-metaHiquepouren obtenirencuivreunecopieparfaite.(Galvanoplastiesur destypesenstéarine,gutta-percha,gélatine,etc., etc., clichéstypographiques.)
6°Ou bienenfin,s'il nepeut opérer sur l'objetlui-même,.itdevrad'abard en obtenir un moulesur lequelil pourraconfec-tionnerun ptusou moinsgrandnombredereproductions.(C'esttecas le plus ordinaire on prend enune substanceplastiquequelconquet'empreintede l'objet,on la rendconductricedel'é-
lectricité,et c'est surcette empreinte qu'onopèrela galvano-plastie.)
Dansles cinqcasque nousvenonsd'énumérerrentrenttouteslesapplicationspossiblesde la galvanoplastie,qui toutess'ef-fectuentdansunseulet mêmebaindont la compositionest des
plussimples.
2t
CHAPITREXLVI
BAM
Bain
i° Onplace,dansun vase inattaquableà l'acide sulfurique,
verre,grès,porcelaine,gutta-perchaouplomb,unequantitéd'eau
quelconqueet onyajoute environ8à 10o/ d'acide sulfurique,c'est-à-dire8 à tOlitresdecet acidepour100titres d'eau.(Sionagitdansunvaseenverreou dansunecuvedoubléedeguttapercha,il lautverserl'acideavecménagementen agitantcons-
tammentle liquidepourfavoriserle mélange,sansquoil'acide,
beaucoupplus lourd quel'eau, gagneimmédiatementle fond
où,secombinantavectrès-peud'eau,ildétermineuneélévation
de températurequi peutdépassercellede l'eau bouillanteet
briserleverreoufondrelagutta-percha.QueUequesoitia natureduvase,il est d'aîlteurstoujoursbonde verser l'acidepetit à
petiten agitant le liquideavecune baguettede verre ou de
bois.)2°Onfait dissoudreà cetteeauainsiaciduléeautantdesul-
fatedecuivrequ'elleenpeutprendreà latempératureordinaire,c'est-à-direà i3 oui8 degrésdu thermomètrecentigrade.
Siona verséles cristauxdesulfatede cuivredans le liquide,ils~'ontnaturellementaufondet sedissolventlentement,parce
<pt&la couched'eauqui les baigneenestbientôt saturée, etf%<
–322–
qu'étantdanscetétat pluslourdeque tescouchessupérieuresduliquide,il nepeuty avoirmélange.î! fautdonc,danscettema-nièred'opérer, avoir soind'agiter souventavecun bâtonpourmélangertescouchesplusdenseset saturéesauxcouchesmoins
denseset quin'ontpasencoredissousdesulfate.Maisil estpré-{érableet plus commoded'opérer d'une façondifférente:.demettre,par exempte,lescristauxde sulfatede cuivredansune
passoireen grèsou en cuivre,ou bien mêmedansunnouetde
linge,etde maintenircettepassoireou ce lingeà lapartiesupé-rieuredu liquide.Decette façon,à mesurequ'uneportionde ce
liquidese chargede sulfatede cuivre, elledevientplustourde, ]
gagnele fondduvaseet déplaceune égalequantitéde liquide r
plus tégcr, quivientAsontour à la surfacepoursesaturerdeselde cuivre. Lorsquele liquiderefusede dissoudreles cris-
taux,il est dità saturationet marqueenviron26degrésau pèse-sels.
L'eau peutaussi,sans être acidulée,dissoudrele sulfatedecuivreet constituerunbaingatvanoptastiquemais,danscecas, 0
si aulieud'eaudistittéeon a employél'eau ordinaire,presque
toujourscalcaireet plus ou moinschargéede bicarbonatede
chaux,la solutionest troubtéepar le carbonatede cuivrequise
produit,Lesbainsfaitsavecl'eauseuleet le sulfatedecuivresontra-
rement employés,parcequ'ilsse laissentmal traverserpar tecourantgalvanique,et que lesdépôtsde cuivrequ'ils fournis-
sentsontirrégutiers,grenuset généralementcassants. [Onpeut, à la rigueur, remplacer l'acidesulfuriquepard'au-
tresacidesouselsqui, augmentantla densitéde la liqueur,la
rendentplusconductrice,tels sontlesacidesacétique,tartrique,
citrique,etc., et tesselssuivants:bisulfatedepotasse,desoude,d'atumineet les atuns; maisen pratiqueindustrielle,on nese
départguèredel'acidesulfurique.!n un mot,préparerun bain de galvanoplastie,c'est faire
dissoudrea t'EAUplusou moinsaciduléepar t'AODESULFURIQUEautantde suLFATEDEcmvREqu'elleen peut prendreà la tempé-ratureordinaire.
Lesbainsdesulfatedecuivre,lorsqu'ilsfonctionnent,doivent
êtretoujoursmaintenusà saturation,cequi signifiequ'ondoit
– 323-
constammentremplacerpar denouveauxcristauxde sulfatede
cuivre!a portiondecesel quise décomposeendonnantlieuau
dépôtdumétal.
Il suffit,-pouratteindrece but,de suspendresur les bordsde
lacuve,et demanièreà cequ'ilsbaignentdansla couchesupé-rieuredu liquide,dessacsdetoiteoudecrin,despaniersd'osie
a~,e. .c, rn,. ~r w f:oudegutta-percha(fig.i4i) qu'ontient
toujoursremplisdecristauxdesulfatede
cuivre.
Onne sauraitse montrertropdifficile
sur le choixdu sulfateàemployer.On
trouveen elfetdans le commercetrois
variétésbiendistinctesdece sel.Lapre-mière,quiest tabonne,provientd'ordi-nairede l'affinagedes monnaies,ou dutraitementdirnctdttCttivrft'fmcenn df Straitementdirectdu cuivrerougeou de sonoxydepar t'acido
sutfuriqueptusoumoinsconcentré.Cesulfatese présentesous
la formede cristauxrhomboédriquesd'unebellecouleurbfeu~
et au moinssemi-transparents.La dissolutionqu'it fournitest
aussi d'unbeaubleu.
Lasecondevariétécomprendlessulfatesqu'onobtientdet'oxy.~aH'onet de l'acidificationspontanéesde pyrites ou sulfures
de cuivre naturels. Ces derniers,contenantune grandepro-portiond'arsenicet de métauxétrangers,fournissentdessu)-
fatestrès-impurs,qui sontsouventveinésdeblancounuancés
devert.
Latroisièmesorte, enfin,provientdu traitementpar l'acide
sulfuriquedesvieuxdécapagesdedoreurset passeursà~i'cau–
forte.Cesdernierssulfatessontmixtes,c'est-à-direqu'ils ren-
fermenttoujoursuneproportioneonsidérabtedezinc ou autres
métaux,quiconcouraienti ta formationdu laiton,du bronzeouautresalliagesdécapés.Ils retiennenten outreuneassezforte
quantitéd'acideazotiquetrès-nuisibledansl'espèce.Nousdonneronsd'ailleurs(à la troisièmepartiedecetouvrage
quicomprendles produitschimiques)lesmoyenstes pinssurs
et lespluspromptsdeconstaterlapuretédusutfatedecuivre..Lesbainsgatvanoptastiqucsdecuivres'emploienttoujoursu,
froid;ils sont contenusdansdes vasesdeformesappropriées
–9M
–
auxbesoinsdei'pp.érateur.Legrès, !apprce!aine,Ieverre, la
faïencedure,sontles meilleuressubstancesà employerpourla
constructiondecesvases mais,commeilest difficilederencon-trer-danstecommercedes rëcipiet~sdecesmatièresd'unecapa-citéconvenable,ona souventrecoursà descuvesenbois,qu'onenduità l'intérieurd'unecouchemince degutta-percha,deglumarineou d'autresmatièresrésineuses, ou bienencored'une
feuiUemincede plomb,qu'on peutenduire de cc~Md~M)'-
~RMsur ta face qmdoit toucher!a solution.
Hv&sans direque lezinc,le fer oui'etain ne pourront,dans
aucuncas,être employés,à cause des réactionschimiquesqui t
s'opèrenteotrecesmétauxet lesulfatede cuivre. i
Lesbainsde galvanoplastiefonctionnentbien et donnentunbondépôtmétallique,quandils sont maintenusdanscertaineslimitesdedensitéquipeuventvarierde20 à 25degrésdupèse-sels.
Uesbainsmarquant20ou 23degrés peuventêtretout-a-fait
impropresà undépôt decuivre convenable,s'ils doiventleur
densitéà uneforteproportiond'acide sulfuriqueou deselsau-
tres quelesulfatedecuivrequiinfluencenttout aussibienquecedernierrarcometre-pëse-scis.(Voirauchap. LXHt,iadescriptionetl'applicationraisonnéedecet instrument.)
CHAPITREXLVH
MÉTHODES OPER&TOmES –B~POT PAMES PILES 8EPAMSE8-–
APPAREtt Stan'LE – APPAREtt, SnmUE B'ANATËCn 6RANB
APPAREIL.
Méthodesopératoires
Nousavonsdit qu'on pouvaitréduire lecuivrepardeuxmé-
thodesdistinctes oubienàl'aidedegénérateursélectriques,oa
pilesquelconques,~pat'~ deliqueurs,oubienà l'aide.de rappa-?'e:Y<m~,c'est-à-direenconstruisantunéfémeato')conptede
piledontl'objet&reGOttvnrconstituelui-mêmele pôlepositifNousallonsdécrirecesdeuxprocédés.
JBep&tpar les piles séparées
La solutionde sulfatedecuivreétant préparéeet disposéecommenousl'avonsdit, onattache(Sg.i42) aufil conducteur
quipartdupôlenégatifdelapile (lezincordinairement)l'objet
qu'onveutrecouvrir(aprèsles diversespréparationsque nous
décrironsplusloin,et quidifférentselonlamatièreemployéeou
le butqu'onsepropose),on attache,disons-nous,l'objetau 8{conducteurnégatif,et onleplongedansla solution.
– 326 –
D'autrepart,on fixeau conducteurpositifde lapUeunelameouplaquedecuivre rougequiplongedanslebainparallèlementà l'objetquesupporte l'antre pôle.Cetteplaquedoit avoir au
Fig.14~.
moinsautant de surface queta pièceà recouvrir.Leschoses
étant danscetétat, factionseproduitimmédiatement,et onpeut
–327-
suivrede !'œi!!esprogrèsda dépôt,ensortantdetempsectemps
l'objetdela solution.Si onagit surunematièremétalliquebiennette,l'application
ducuivrese ferapresque instantanémentsurtous lespoints;
si, an contraire,l'objetn'est que médiocrementconducteurde
l'électricité(commela plombagineongraphite),le dëpotcom-mencepar lespointsqui sont immédiatementau contactdufil
conducteur,pour gagneren quelquesortedemotëcateà mo-
!ecu!e.C'estainsi qu'une médailledecire ptombaginec,par
exemple,dont t'pxergueseulserait entourépar le reopnorede
la pile (6g. 143), recevrad'abord,sursoncontourseulement,
te dépôtde cuivrequi, rayonnantainsi dela circonférenceau
centre,la recouvriratoutentièreaprèsun tempsplusoumoins
tong.Il en résulteradoncévidemment,pourcecas,unecouche
decuivreplusépaissesur lesbordsqu'aumilieu.
Hest, avecunpeud'habitude,faciledejugersU'mtensMdu
– 3S8–
«MuNnttgalvaniqueest convenable,relativementaux surfacesà recouvrir.S'i!est trop faiMe,l'opérationest lente, maissansautreinconvénient,àmoinsque lecontactprolongédela solu-tion desulfatedecuivrene puissealtérer la substancedont lemouleest formé,la gélatinepar exemple;s'il est trop fort,au
contraire,ledépôtest grenu, formesur les saillieset lesanglesdes rognonsmétalliques,oubienconstitueme agglomérationde particulespulvérulentesqui 'ne présententaucunecohésionentreellesni aucuneadhérenceavecl'objetà recouvrir.
Lagalvanoplastieenenivre ne sepratiqueplus, dansl'indus-trieau moins,pa~*~espiles séparéesdesliqueurs les amateursseulsusentencorequelquefoisde ceprocédéqui estplus lent,pluscoûteuxet beaucoupmoins commodeque celui qu'onobtientpar l'appareilsimple.Nousdevonscependantfaire ex-
ceptionpour !a galvanoplastieRONDE-BOSSEpar les procëdés~Lenoir(i)quenousdécrivonsptus)oin;par cetteméthode,ii estlaplupartdutempsimpossibledesepasser d'unebatteriesépa-réedubain.
Appareil simple
Unappareilsimple,propreà donnerles dépôtsgalvanopiasti-ques,secomposeessentiellement de ia solutiondesulfatedecuivreprécédemmentdécrite,au seinde laquelleplongeundia-
p~'a~Mouvasepoceuxd'une naturequelconque,qu'onemplitd'unesolutioncapabied'atta.queretdedissoudrele feroulezinc
qu'ony introduit,lequelfer ouzinccommuniqueparun conduc-teurmétalliqueà !'objet qu'it s'agit derecouvriretqui est im-
mergédanslebain.Il est doncfacilede comprendreque la nature,la formeet
lesdispositionsde l'appareilsimplepourrontvarier à l'infini,selonlebut que se propose l'opérateuret suivantla formedesobjetsqu'ils'agitde~a<MHo~<M~Mr.
L'appareille plusconvenablesera toujoursceluidans lequel
(t)L'inv~ntea):desMoteursgaz quipottantsonnom.
– 329 –'
tessuccès de zinc attaquéesseront noa-seutementenmpport
dediïttension,maisencoreparaUëtes,autantqnepossiMe,a~eccellesdestinéesa recevoirle dépôt.Cettedernièreconditionest
malheureusementdifficileà remplirdanslaplupartdescas,car
il faudraitpourrecouvrirunestatuette, parexemple,la disposeraufondd'unecuve, entourée dediaphragmeset de zincsqui
présenteraienttoutessessinuositésetsescontours.
Quoiqu'il ensoit/ooas allonsdécrirelesappareilsquinous
paraissentleplus commodespar leurs dispositionset le plus
économiquespar leurnature.
Appareil simple d'amateur
Lescommençantsse fabriquerontsansdifScu!téun appareil
simpled'unprixmodiqueet quiconvientparfaitementaurevête-
menten cuivredepetitessurfacesplanes,ou à ta reproductiondemédaiHesoubas-reliefsde petites dimensions,enplaçant la
solutionde sulfatedecuivredansunseaudegrcs,defaïenceou
deporcelaine,aucentreduquelsera disposéundiaphragmeen
terreporeuseouporcelainedégourdie;danscedernieronintro-
duirade l'eau ordinaireaiguiséede 2ou 3 centièmesd'acide
sutfuriqueet de1 centièmedeset à ama~amcr.Dansce liquide
onimmergerauncylindredezinc,supportantuncercleenlaiton,
lequelcercle,par sesdeux diamètresquisecoupentencroix,
vientse souderdansquatreencochespratiquéesà tapartiesupé-
rieureduzinc(f)g.144).Decette façon,il seracommodedesuspendrea cettegalerie
circulaireunptusoumoinsgrandnombred'objetsqui, soutenus
pardes Ëtsde taifou,plongerontdanstebain de manièreà ce
que la face recouvrirregarde te diaphragme.Deuxpetitssacs
decrin remplisdesulfatedecuivreserontsuspendusau rebord
extérieurduseau.
Nousconstruisons,sur deuxdimensionsdifférentes,desappa-reilssimplesdestinésauxamateurs,etquisontd'unemanœuvM
très-facile.LaligureI4S représenteunde ces appareilsqui, &
l'avantagede n'être pas fragiles,joignentceluidepouvoirêtre
très-aisémentdéplacés.
–330–
_t_iA-mtuaC'estune cais~rectangataire (Bg.i4S}engutta-percha aucentredecettecaissesontdeuxcoulissesentretesqueUesonfait
glisserlediaphragmeplat ou ovale(Hg.146),qui est ainsipar-faitementmaintenu.Auxdeux extrémités,et à la partie supé-rieurede la caissese trouventappliquéesdeux petites augesqui,enoutrequ'eUcsserventde poignéespourtransporterl'ap-pareil,communiquentavec l'intérieur de lacuvepar de nom-bret'xpetitstrous,et serventde réservoirauxcristaux de sul-fatedecuivrequedoitdissoudrele bainà mesurequ'ils'appau-vrit.Dansle vase poreux rempli d'eau acidulée,se place unesimpleplaquedezincamalgame(6g. 147),munied'unepresseàdoublepas-de-vis,donti'un ta serre fortementpendantque dusecondpartentdeux fils conducteursroulésenspirale qui vontse relieraux deuxtringlesporte-objets((ig.i48) appuyéssurles rebordsde ta cuve.Lesconducteurssont roulésenspiralepourpermettred'écarterou de rapprocherà volonté du dia-phragmelestringlesqui supportentles objetssur lesquelsonopère.
Oncomprendfacilementque dans cesappareilsonopèredechaquecôtédudiaphragmesur deux médaillesoubas.reUefsà
–33i –
la fois, mais en employantun deuxièmediaphragmemunioe
sonzincet enplaçantchacund'eux a chaqueextrémitéde la
botteet disposantau centrele porte-objets,onpeutaussirecou-
vrirunestatuetteou toutautre objeten tondebosseouàdouble
face.
Grand appareil
S'its'agit derecouvrirde largessurfacesptanes,te bainsera
contenudansunecuvelongueen bois(fig.i49), doubléeà l'in-
térieurde gutta-perchaonde touteautresubstanceimperméa-
hteet inattaquablepar le bain. Au centrede la cuveet dansle
sensdesa longueur,on disposeraune rangéede diaphragmes
tres-rapprocMesles unsdesautres,etmunischacunde~eurcy-
–332--
:t.a, ~c_Mnth'ede zinc. ChaqoBceindre portera unevis dont la tête
viendras'engagerdans!unmbanmétalliqueifës-mince,qat re-liera'ainsilousles x!n<!sentre eux et s'appuieraparses'extré-.mités sur le rebordde la cuve,ea~ërementdoubtëlai.memed'unelamedecuivre.Il estMte de comprendrequ'une tringlechargéed'objetsqu'onplaceralongitudinalementsur la cuve,
?
établiraparsespointsde contact,sur le rebord,la relationdecesmêmesobjetsavecleszincsproducteursducourantgatva-nique.
Endisposantune tringleainsi chargéede chaquecôté de la
–' 333
cuve,onutilisera-toute!asurfacedezincattaquée;HseramÊme
MUe.d'obt.'nh-un effetdoaMe.en<metta&tdans tetamdem
-3M-
rangéesde diaphragmesau lieu d'une (Og.iSO); on pourra
ainsi recouwit'une.surfacede chaquecôté des parois de ta
– 335–
cave,et deuxautressurfacesplacéesdosà doset plongéesdansl'intervallelaissélibreentreles deuxfilesdediaphragmes.
Si, au lieudesurfacesplanes,i!s'agitd'objetsenronde-bossp,onaura recours une cavecirculairedont lesdiaphragmesta-
pissantlesparoislaisserontau centreun espacevidequedevra
occuperl'objet à recouvrir(fig.ISi).
Quellequesoitla formede l'objet, it fautavoirsoindele re-
tourner de tempsà autrepour que tes partiessupérieuresde-
viennentà leur tourtes inférieures,carlesportionstes pluspro-fondesdubainsontcellesquidonnentle dépôtle ptusabondant,cequi s'expliquepar la différencede densitédes couchesplusou moinschargéesde sulfate.Une solutionpeut être eneffet
très-appauvrieà la surface,tandisqnete fondest encoresaturé;
c'est la raisonqui faitplacer tes sacsou paniersà sulfateà la
partiesupérieureduliquide,au Heude mettreun excèsdecris-
taux dansle fond.On se servait autrefois,pourla reproductiondesmédailles,
d'un petit appareilassezincommodequ'onnommaitélect1'otype.
–336 –
Cetappareilse composait,d'unvasecylindrique(Og.iëa) eocristal, munid'uneespeëede couvercleen tois quisupportait
iatMement unepotencemétattiqueà deuxtrous, ayantchacunleur visde pression.Cecouvercleétaitpercéà soncentred'une
`
ouverturequetraversaitpartiellementun cône oumanchondeverre(fig.IS3),ouvertpar lehautet fermépar lebas immergé(" _a"
dansle bainavecunevessieouunmorceaude baudruche.Lorsqu'onvoulaitfairefonc-tionnerl'appareil,onattachaitsolidement,sur le plateau métallique,l'objetà repro-duire etceplateau,touten plongeantdansla solutionde sulfatede cuivre, venait,
recourbe,s'encam)'dnn':t'on ftccfmnB t~-w. .v, 'l'¡6~'t
parquaconducteurrecourbé,s'engagerdansl'un destrousde la
potencesupérieure;de l'autre troupartait un secondconduc'-
–337–
N
teurqui, serecourbantdeuxfoisà angledroit,venaitfaireplon-
ger un disquede zincdansl'eauaciduléeousaléequerenfermait
te manchonmunide savessie.De cette dispositionil résultait
que !a médailledu bainet !edisqueen zinc du diaphragmeétaient~ptacéshorizontalementet en regardt'unde l'autre,mais
séparéspar la vessie.
Cetappareil,dontlamanœuvreétait longueet difBcite,est
aujourd'huiabandonné;nousne l'avonsmentionnéqueparcequ'il a été le premiermisenusage.Onlui préfèreavecraisonles appareilsdanslesquelslesobjetset lesdiaphragmessontver-
ticaux,ce quipermetde lessortiret de les examineràvotonté.ït faut cependantreconnaîtrequ'itsfavorisentla formationde
dépôtsstriésquandonnégligedechangerde tempsentempsla
positiondes pièces.Cesstries sontprincipalementdues unemultitude de petits courantsascendantset descendantsformes
par des liquidesplussaturéslesunsquelesautres,et se produi-sent principalementsoust'tmpuisiond'ttttdégagemen.tëfectrtqne
trop énergique.Onlesévitequandonagitefréquemmentlebainoules objetsplongés.
Il faut, autantquepossible,maintenirle niveaudesliquides,dansle bainet danslesdiaphragmes,sensiblementégat it estmêmeptussûrde laisserceluidubain dépasserunpeuceluidu
diaphragme,afind'éviterque,par unphénomèned'endosmose,ta solutiondezinc neviennese mélangerau bainde cuivre ilserait préfërahtequelecontrairearrivât,quoiquecelaait l'in-convénientdenoircirles zincspar undépôtdecuivreputvéru-lent.
CHAPITRE XLVIII
D!APMttACMES.– ENTRETtEKMS BATTERÏESSELAAMALGAMER.iMUiSACtCES
Diaphragmes (vases poreux)
Onnommeainsi les vasescomposasde substancescapablesdecontenirdes liquides,touten leslaissantsuinterlentementà
traversleurspores (commelefont lesalcarazas),surtoutsous
l'influencede l'électricité.La terredepipe, le carton,la vessie,la baudrucheet te parchemin,lestissusserrés,et principale-
mentla toilediteà voile,certainsboisenfin,sontpropresà la
confectiondesdiaphragmes;maisrienne vautl'argileà porce-
laineou~ao~'n,&un degré decuissonquidépasseun peuledé-
gourdi.Lesvasesfaitsde cettematièreont l'avantagede n'être
ni tropni troppeuporeux,etde resterinattaqftëspar tes acides
mêmesles plus énergiques.Cette dernièrequalitésurtoutles
distinguedessubstancesquenousvenonsd'éiluméreretleurmé-
rite lapréférence.Il est malheureusementdifficile,impossiblemême quant&
présent,d'obtenirdesvasesdansdesformeset surtoutdansdes
dimensionsconvenablesles plusgrandsquenousrencontrions
communémentdansle commercesontsousformede cylindres
de'<0centimetresdelargeuret n'excèdentpas36centimètresen
hauteur.Or, il arrivefréquemmmentqu'ona à recouvrird'un
enduitgalvanoplastiquedessurfacesquiprésententunehauteur
–339–
au moinsdouble(i). Nou&allonsdonc,enattendantmieux,in-
diquerun moyende remédiercet inconvénient.On peut sefaire des diaphragmesd'environ70 centimètresdehautdeta
'1-manièresuivante onscieavecsoinle fondd'unedes terres poreusesde grandedimension,et onémeutebien carrémentle bordsupérieurd'unesecondeparcitte puis,chauffuntles deuxboutsainsi dressés,on lesappliquel'unsur l'autre, avec
interpositionde vernisà épargnes,et on lesen-toure d'un rubande gutta-perchasur lequelon
applique uncercle minceen cuivre,munià sasection d'une vis d'appel(fig.ia4). On chauffe
légèrementle cercleet onfait jouer la vis; ta
gutta-percha, se ramollissantpar la chaleur, selaissecomprimeret faitainsiunesoudureimper-aea..wvvvaai~iiauavfWiuao4i11J·N11VVV4441G·111~iV·"méableassezrésistante.It convientensuitedevernirfortementou mieuxdecouvrirentièrementdegutta-perchafonduelecer-cle decuivrequi faittajonction.
Lorsqueles dimensionsd'undiaphragmedoiventêtre tropconsidérablespourqu'onpuisseavoirrecoursauxargilesinatta-
quablesaux acides,il fautse contenterde toile à voite,qu'oncloueavecdespointesde cuivresur tescôtés d'un châssisde
chêne,enavantsoindogoudronnerlescouturespourqu'euesnelaissentpointéchapperles liquides.Cettetoitefait unassezlongusage.Onemploieaussicommediaphragmesde simplescaissesbien ajustéeset fabriquéesen planchestr~s-mincesde boisten-dres et spongieux mais,nousle répétons,rien nevaut levase
poreuxenkaolin.
Entretien des batteries
Nous avons dit quele courantgalvaniqueétait produitpar
(1) Mes relations établies depuis la première publication de cet ouvrage per-mettant & mon successeur de livrer Mjourd'hui à tmconsommation des dia-
~tjagmM de toute forme et de toute hauteur, jusqa'~ 1 mètre 20 centimètres.
Je n'ai pas cru. devoir, malgré cela, retrancher de mon livre des moyens quizemNeiont moins dispendienx que l'aohat de nonveaax vases poreux à ceux
qui possèdent déjit un matériel.
–340–
l'actiondecertainsliquide!!excitateurssurlezincqu'ilsdissol-
ventpeuàpeu;nousavonsditégalementqu'onemployaitd'or-
dinaireuneeau aiguiséede deuxou troiscentièmesd'acidesul-
furiqucouchlorhydrique,ousimplementdel'eauchargéedeset
marin;mais il est évidentqu'au boutd'untempsplusoumoins
long,l'actions'arréteraitparsuitede la saturationdel'acideoit
dusel il est doncurgentd'entretenirouderavivercetteaction
par l'additionde nouvellesdoses de liquideexcitateur.Voici
commentonprocèded'ordinaire
Labatteriechargéecommeje t'ai dit fonctionnebienpendant
vingt-quatreheures;àcetteépoqueet pendantquatrejourscon-
sécutifi!,on ajoute,sans rien dérangerà !'app:treii,quelques
gouttesd'acideet desel amalgamerdanschaquediaphragmedontonagite le liquideavecunebaguettedeverre.Lespropor-tionsd'acidesutfuriqneet desel à amalgamerqu'onajoutedoi-
ventêtreproportionnéesà lacapacitédesvasesporeux.Lecinquièmejour,onjette tons tes liquidesexcitateurspour
rechargercomptétementà neufla batterie car,sanscettepré-caution,te setde zincformédevenanttrop abondant,cristallisesur les zincs, engorgeles pores desdiaphragmeset, arrêtant
l'endosmose,interceptele courant(I).Hn'est pasutiledetaisse''s'attaquerles surfacesdezincqui
neregardentpas l'objet&recouvrir;il fautdoncvernir avec
soin l'intérieur descylindresdont l'extérieurseut regardeles
pièces,maiscetteméthoden'est bonnequequandonfait usageduselà amalgamer.
Jedoishire remarquerquele zincfondu,quoiqueremptis-
(1) Un diaphragme peut être engorgé de deux manières distinctes ou bien
par le sulfate de zinc qui, no trouvant pas assez d'eau pour se dissoudre, oris-
taUiso dans l'intérieur despores, et ators il suffit, pour le remettre en bon état,de le faire tremper à l'eM bouiHanto légèrement aiguisée d'acide sulfurique;ou bien par des incrustations et des dépôts de cuivre métallique qui proviennentd'une mauvaise marche de réparation, et alors il faut taisser tremper dane
Feau-forte jusqu'à dissolution eomptoto du métal et laver ensuite à grande eau.
Les terres poreuses so lavent et se dégorgent bien aussi des sels ou acides
qu'elles renferment en les maintenant toujours pleines d'eau qui, pour s'ë-
ohapper par les pores, chtsse devant elle ou dissout tes corps qui s'opposent à
son passage.
–34i –
sant!ebu!,est bteninMrie)))-,commeduréeetcommeéconomie,
à cetui qui a subi l'actiondulaminoir;il est moinshomogèneetmoinsécroui;aussis'attaque-t-iiinégalementet seperce-t.tl
plusvite.
!t arrivequelquefoisquelezincs'attaqueà peineauseind'un
liquidemêmefortementacidulé,qu'ilse graved'unemultitude
decavitésjuxtaposées,se recouvred'unecrassegrisnoirâtre,et
finalementne dégagepasd'électricité.Cephénomènese produit,
lorsquelezincemployéest richeenplomb.Toutle zincdu commerceestplusoumoinsplombifère,mais
lorsquela proportiondu plombvientà dominer,il seproduitl'inconvénientquenous venonsdesignaler.Leslamineursde
zincfondentà ta foisune grandequantitéde cemétal;et quandla masseest fondue,par unphénomènequ'onnommeliquation.
presquetout le plombgagnelefondducreuset.Il s'ensuitdonc
que,lorsqu'onprendà la cuillerdans la massefonduele métal
qu'oncouleen lingotsou entablettesqui doiventêtreensuite
taminêes,il s'ensuit,dis-je, quelespremièrescuilleréesprisesàla surfacesont du zincpresquepur,tandisquecellesprisesau
fondsont très-chargéesde plomb;cesdernières,excellentes
pourles feuillesdestinéesà la toitureet à une fouled'autres
usages,doiventêtre rigoureusementécartéesdesemploisgalva-
noplastiques.
Sel à amalgamer
La plupartdes praticiens,dansle butd'éviterquele zincnese dissolvequand l'appareil ne fonctionnepas, ontle soinde
l'amalgameren ledécapantà l'acidechlorhydrique,et teroulantensuitedansun vase plein de mercure.Cetteméthodea pourinconvénientd'userbeaucoupde mercure,qui d'aitteursse ré-
partitinégalement,recouvreles portionsquinesontpassujettesaucontactdesacideset faitcasserlesattachesdecuivre.Je me
sers,au lieude mercuremétallique,d'un composédece métal
queje fabriqueà cet et!et, et quej'introduisà t'etatliquidedans
le diaphragmemême,de tellesortequela partiedezincplongéese recouvreseuledemercure,et quel'amalgamationse fait aufuret à mesurede ladissolutionduzinc.
M2 –
· Bains acides
Nousavonsdit que ior&qu'unbain était appauvri, c'est-a-
direquelorsquela solutiondesulfatedocuivreétait trop !ai-
bte, le dép&tquis'effeetuaitétait pulvérulent,noirâtre et demauvaisenature;la mêmechosea lieu lorsquelesliqueurs,parunecauseouparuneautre, sont tropacides,caralorsellesne
peuventplus dissoudreune assezgrandequantitéde sulfatede
cuivre.S'il est vraique, dans lesbainsqui fonctionnentsous l'in-
fluencede pilesséparéesdesliqueurs,l'anodedecuivrese dis-
soutdansl'acide sulfuriqueà mesureque celui-ci abandonne
sonmétatà l'autrepôle,demanièreà laissertoujoursunseldont
l'aciditén'est pasexagérée,ilne sauraiten être ainsipourlesbainsque décomposel'appareil simple. Danscederniercas,eneffet,l'aciderestelibre à mesureque le métaise dépose,et
cettecausesuffiraitseulepouracidulertebainassezrapidementmaisi!fauty joindrela transsudationconstantedesdiaphragmes,
qui apportetoujoursson contingentd'aciditéauxliqueurs.H
taut doncde tempsen tempsremédierà cet inconvénient,quiconduiraità l'obtensiond'uncuivreimpropreà aucunusage,ou
toutaumoinsd'unegrandefragilité.Voicice que je conseiHe:quandle bainest tropacide,on y
projetteducarbonatede cuivrejusqu'àce qu'ilnesemanifeste
plusd'effervescence.Danscetteréaction,l'acidesulfuriquelibre
a décomposéle carbonatedecuivre,s'est emparéde sonoxyde
pourreconstituerdusulfatecuivrique.etl'acidecarboniques'est
dégagé&t'étatgazeuxen unemyriadedepetitesbullesquisont
venuescreverà lasurfaceduliquide.Hvade soiqu'il fautaci-dulerlebainà nouveaupour le rendre conducteur.On peutremplacerlecarbonatede cuivrepar l'oxydedece métalquise
dissoutsans effervescence.Beaucoupdegalvanoplastes,pouréviterla dépensedu carbonateoude l'oxydedecuivre,secon-
tententdepréparerce dernier,engrillantà l'airet à la tempé-raturerougetous leursdéchetset rognuresde cuivregalvano-
plastiques.Parcetteactioncombinéedelachaleuret de l'oxygène
–343 –
de l'air, te cuivrese transformeen unematièrenoirequi n'estautre quelebioxydedecuivre quise dissouttrès-biendanslesbainsacides.Si la massede cuivren'a pasété toutetransibrmeeenbiôxyde,onrecommencel'opérationun nombreittimitédefois.
Dansla premièreéditiondecetouvrage,j'indiquais,pourdé-sacidutertes bains,t'emptoidescarbonatesdechauxoudebarytemais,depuis,l'expériencem'a démontréqu'onn'obtenaitainsi
qu'un resuitattrès-défectueux.
Si, paruntrop longserviceet parsuitedel'exosmosedesdia-
phragmes, le bainse trouvait enmêmetempschargéde tropd'acidelibreet d'unegrandequantitéde sulfatedezinc,it n'yauraitd'autreremèdequed'en composerun neuf.
CHAPITREXLIX
DISPOSITION DES PIÈCES DANS LE BAIN. GALVANOPLASTIE
8C& MÉTAL (AVEC ADHÉRENCE)
Dispositition dos pièces dans le bain
Nousavonsdit qu'on disposaitles piècesverticatementen
ayantsoin d'établir,autantquepossibte,le parallélismeentre
l'anodesolubleoulesdiaphragmeset lespiècesà recouvrir.La
profondeurdubaindoitêtresuffisantepourque lesmoulessoient
surnagésparquelquescentimètresde liquide,.tout en restant
suspendusà unepetitedistancedufond.Ilarrivesouventqueles
matièresqu'onveutenduirede cuivreprésententunpoidsspé-
ci8quemoinsconsidérantequela solutionde sulfatede cuivre;onleslestealors tantôtavecdes massesde plombrecouvertes
devernisoudegutta-percha,tantôt avecdescailloux,desbou-
chonsdecristalouautresmatièrespesanteset nonconductrices
de t'êiectricité.
Lorsquei'ohjetà recouvrirest métalliqueet que le -métalquile composeest sansactionsur la solutiondesulfatedecuivre,ilsuffitd'attacherle filconducteurà unpoint quelconquede sa
surfacepour qu'il se recouvreimmédiatementd'une manière
uniforme;maissi, aucontraire,l'objetn'est pasconducteurparlui-même,ets'il a duêtrerecouvertd'unematièreplusoumoinsconductrice,commeie~~A:<eou~oM~t'He,!apoM~e<fe6roMconfargentréduit,il fautalors, autantque possibte,multiplier
–343–
lespointsdecontactdu réophore;on y parvient&!'aide d'unfaisceaudeB)sdecuivretrès-déliéscommeceuxquiserventà!a.confectiondesgratte-bosses;après avoir attachéun boutdufaisceauau conducteurprineipa~onepat'pitietesbnnsqcicom-posenti'autt'e boutet on tes implante dedistanceen distance~onala twn,rlnd nenn,.n»i..n.. 1~·.
..r .r.dans le moule à recouvrir,en lesarcboutantet en leur faisant faire
ressorte. 455).
Lorsque l'appareil fonctionne,on voitle cuivresedéposerd'abordà chacunde ces petits points decontactpour rayonnerainsidu cen-tre à la circonférence;it suit de là
queledépôtquigranditàchacundeces pointsne tarde pas&s'étendre
jusqu'audépôtvoisinet à recouvrir
ainsi,en peude temps,unesurfaceconsidérable.Cetteméthodea l'a-
vantage,outre ta rapiditéd'exécu-tionqu'elle procure,de fournirun
dépôtd'uneépaisseursensiblementuniforme: on Fappiiquesurtout
pourles moulesquiprésententdes
parties très-fouilléesou hors dé-
pouille.!t va sansdire qu'aussitôtnmn1nem·fnnnfnn!enti7~nnm, ..i.quela surfacetoutentièreaura ainsi été recouverte,il serainutitede laisser subsistertes fils conductem'supplémentairespendantquela couches'épaissit.
H arrivesouventqu'unefaceseuled'unobjetdoitrecevoirle
dépôt;it sera facilede soustraireà l'actiondubainlespartiesqu'ilestinutilederecouvrir,en ies enduisantd'un uH'HMaepa!gnequetconque,decirejaunefondueoudegutta-percharamo!-tie. La mêmeprécautionseraprise pour les filsouattachesde
suspensionqui pourrontêtreépargnésdanstouteteurlongueur,à l'exceptiondespointsdecontact.
– 84& –
Galvanoplastie sur métal (avec adhérence).
Laconditionla plussimpleque le gaivanoptastepuisseêtre
appeléàremplir,estcellededéposerducuivresur unmétal,de
manièrea cequete dépôtet l'objetsous-jacentrestent intime-
mentsoudésetnefassentplus qu'unseulet mêmecorps.Touslesmétauxne sont pas égalementaptesà recevoirle
dépôtgatvanoptastiqueil en est mêmeque leur naturerend
toutà faitimpropresà cetemploi.De ce nombresont le fer,
t'acier,ta fonteet lezinc,qui.à peineimmergésdans lesulfate
decuivre,mêmesansl'actiongalvanique,décomposentce selet
se dissolventpartiellement,touten se couvrantd'un précipitéboueuxdecuivrequine présenteaveceuxaucuneespèced'adhé-
rence.Hfautdonc,de toutenécessité,procéderà un fortcui-
vragedansiesbainsdeselsdoublesquenousavonsdécritsdans
notre premièrepartie,avant de soumettredes objetsdecette
naturea l'actiondu sulfatede cuivre.L'étain,quoiquenepré-
sentant'pasà undegréaussiélevé les inconvénientsquenous
venonsde signaler,attaquenéanmoinsle sotfatede cuivre,se
noircitetfinitparse rf couvrirmais,engénérât,lacoucheap-
pliquéeprésentepeud'adhérenceil faudradoncaussicommen-
cerpar lecuivrerau moyendes sels doubles,avantde l'intro-
duire au bainde galvanoplastie.Mêmeobservationpour le
plombqui secouvrebien,mais ne présenteaucuneadhérence
avecledépôtparsel simple.Lorsqu'aucontrairele métalàenduireserasansréactionchi-
miquesurlebain,il sufnradeledécaperle mieuxpossibleet de
te soumettrea l'actionducourantpourquele dépôtse produiseinstantanémentavecune uniformitésatisfaisanteet uneadhé-
renceplusoumoinscomplète.Lesapplicationscuivreusesobte-nuesdanscescirconstancesdoivent,engénéra!,présenterpeu
d'épaisseur,souspeinedevoirdessurfacesunies,par exemple,devenirrugueuses,couvertesd'aspéritéset de rognonsmétal-
liquesplusou moinsgrosqui altèrent lesdétailsde l'objet.
Lorsquelebainestdansde bonnesconditionset que le courant
est proportionnéaux surfacesà recouvrir,on peut atteindre
– 347 –
l'épaisseurd'une forte feuillede papier,sansque lesinconvé-
nientsse produisentd'une manièrefâcheuse. L'objet ainsi
recouvertpourraêtre, au sortirdu bain, passéà t'eiut-forteà
la suie et ensuiteaux acidescomposés&brillanter,qui lui
communiquerontune teinteplusricheet un aspectplus écla-
tant.Ils pourrontaussiêtre simplementgratte-bosséset bru-
nis.
CHAPITREL
BOMRE MATE PAR DEPOT OAÏ.VANOH.AanQOE
Doruremate par dépôt; galvanoplastiquer
QuoiqMnousayonsdéjàdécritinextenso,auchapitreDoMfttE:{
MATEsm zinc,l'opérationde ta doruremategalvanoplastique,nousne croyonspassans intérêt de répéterici leprocédé,en
génératisantsonapplicationà touslesmétaux,alliagesmétal-
liques,etmêmeauxsubstancesnonmétalliques.La galvanoplastieacMercK~enousfournit,un excellentmoyen
d'obtenirà peudefraisunetrès-belledorurematequi rivalise, ,1sinoncommesotidité,du moinscommeaspect,avec celle quenousfournissentlesprocédésau mercure,quenousavons dé-critsdansla.premièrepartiede cetouvrage.
Voicicommentonopère aprèsavoirbiensoigneusementdé-
capél'objetsi c'estunmétat,out'avoirrenduconducteurs'iln'est
pasmétallique,onl'introduitdansta solutiondesulfatedecuivreet on le laissese recouvrirjusqu'à cequ'il présenteun mat uupeuplusprononcéqueceluiqu'ondésireavoirendernièreana-lyse.Cetteopération,danslesconditionsordinaires,peutdurerde 2 à 6heuresauplus;aprèsquoi,onretire la piècedubain. <– Onla rincerapidementà grandeeau, on lapasseleste-
ment, auxacidescomposésà brillanter,qui diminuentun peule mat,maisluidonnentunbrillantétrës-agreabie,– onlaveà .il'eaufralche,– onpasseà l'azotatede bioxydedemercurepré- j
t~nd~U
parépourla dorureau trempé, on rincede nouveau,et enfinonporteaubaind'or à la pilecomposécommesuit
RtMidistH~e. i0 litres.
Phosphatedesoude. 6COgr.BisutStedesoude. 100 –
Cyanurede potassium. 20Or(réduitonchlorureneutre). <0 –
Onemploied'abordun courantassezénergiqueen plongeantunegrandelongueurd'anodede platine, puisondiminuel'in-tensitéenretirantpeua peucelle-ci,jusqu'àce qu'on obtiennela teintededorure désirée. Cette dorure nécessitedoncpeud'or,puisquec'est le dépôtde cuivrequi fait tes fraisdumat.Onpeut,si le matfournipar te dépôtde cuivreest très-puret
tres-vetouté,se dispenserdu passageaux acides composés,maisil est toujoursbondepasser légèrementà la solutionmer-
curielle.Si lacouched'ordéposéen'était pasbienuniformeouparais-
saitvoilée,ce serait ta preuved'unmauvaisdépôtdu bainou
d'uninsuffisantpassageauxacidescomposés,et il faudraitalors
retirerla piècedu bain, la laverdansunesolutiontièdede
cyanuredepotassium, la repasserà l'eau fraîche,– &t'azo-
tatede bioxydede mercure et la dorerà nouveau.Cettedorure
se brunitbien, maisc'est là surtoutqu'il fautéviterles eauxaci-
duléesoule savon,quifourniraientdes6fMHMfot<~es,et recourir
à lasaliveouà la solutionfraîchedegraine de tin ouderacine
deguimauve.Le tondel'or matainsiobtenuestplusriche,pluschaudet plusstablequeceluiqu'onobtient sur le mat d'argent
qu'onendistinguefacilementd'ailleursà la couleurvertedeses
brunis.
C'estparcetteméthodequesontdorésaumatcesnombreuses
plaquesdeporte-cigaresoude carnets,cesjolismédaillonsen-
ferméssousverreet qui serventdepresse-papier,et surtoutun
grandnombredecandélabres,penduleset autresobjetsde luxe
oud'utilité,qui sevendentaujourd'huitoutachevésle quartoule tiersdece qu'auraitcoûtéautrefoisleurseuledorure.-Onob-
tientégalementainsita dorurematedenombreuxsujetsenptâ-
tre, enbois,etc.
– 3SO –
t.agaI?Mop!as<iea<M~'ea<efournitencoreun moyende don-nerun aspect uniformeà desobjetscomposésde partieshétéro-
gènes;c'estainsiqu'unependuledontlabaseseraitencuivreetle sujeten plomb,par exempte,pourrafairel'effetd'unbronzemassiflorsqu'elleaurareçuunemincecouchegalvanoplastique.Enfin,cegenre de dépôtpourraservir de liena des matières
simplementjuxtaposées,parceque la couche qui viendralesrecouvrirsera uneet continue.
Onfait aujourd'huidesmosaïquesdontles différentespiècessontsimplementjuxtaposéeset enchâsséesdansun dépôtpure-mentgalvanoplastique.
CHAPITRELI
GALVANOPLASTIE SCt~ MÉTAL (SANS ADHÉRENCE)
BACUERREOTtPtE t.At.VAKOPt.ASTtQCË
Galvanoplastie sur métal (sans adhérence)
Le secondproblèmeà résoudre consisteradans le dépôtd'unecouchedecuivresur un autre métal, maisdemanièreà
ce que, l'opérationterminée,la coucheappliquéesesépare fa-
cilementdel'objetquiluia servide moule,toutenreproduisantavec uneexactitudemathématiquetonsses contourset sesdé-
tails, eten conservantparelle-mêmeunesoliditésuffisante.
C'estce moyenqu'on metsouventen usagepourreproduiredesmédailles,desbas-reliefs,etc., avecun degréde perfection
quenefournissentjamais,quelquedélicatsqu'ilspuissentêtre,les surmoulagcsplastiquesquenousdécrironsbientôt.
Nousnesaurionsmieuxappuyernotre assertionqu'en répé-tant l'expériencesi intéressantedontnousavonsdéjà parlé, et
qui consisteà reproduire~MKtop&M~Mementuneépreuveda-
guernenneavecsesplusintimesdétails c'estunemahipulatioadesplussimpleset quechacunvoudraet devra faire;voiciea
quelquesmots,lapluspromptemanièred'agir onprend une
plaque de daguerréotype,dont l'image-estbiennette, bienve-
nueet qu'on enduità sa partiepostérieured'unvernisisolant;
puis la tenantdélicatementpar un angleet d'unemanièrehori-
zontale,ony verseunepetitequantitéd'alcoolouesprit-de-vin,
382 –
on rince à t'eaufratche,,puis,après l'avoirattachéepar l'un
quelconquedesespointsavecunfildelaiton,onla plongedanslebaindesulfatedecuivre,où on ta laissesoumiseau courantpendant6 ou8 heures onla retire,puis,avecde forts ciseauxouunelime,on coupeouon uselesquatrebords; il sufntalorsdesoulever,avecla lamed'uncanifouunecartede visite, undesanglesdu dépôtpourquelesdeuxfeuillesse séparentsans
difficulté,et donnentdeuximagesaussiparfaitesl'unequel'au-
tre, maisensensinverse.Onn'estpaspeuétonnéde voirque la
plancheprimitive,non-seatementn'est pas lemoinsdu mondealtérée,maisencoreestparfaitementsèche. }
Revenonsauxdépôts sansadhérencede métalsur métal, etdisonstoutdesuiteoue,commeprécédemment,il faudra,pourleseffectuersur zinc, er ouétain,recourirà uncuivragepréata-bledecesmétauxpar !avoiedesselsdoubles.
Danscesdernièresconditionsou danscelled'un métalsansactionsur le bain,voicicommentit fautopérer=
Aprèsavoirbiennettoyéla pièceàreproduire,on la frotteraavecunebrossebien imprégnéedeplombagineou simplementet mieuxavec une brossedouce, qu'on aura trës-tégèrementpasséesurlesttifd'unechandelle,demanièreà ceque ta couchedecorpsgrasquidoitempêcherl'adhérencesoitnéanmoinstoutà fait inappréciableà t'œit.
Onpourraencorerecourirà ladorureouà t'argenturepourempêcherl'adhérence maisce moyenestplus coûteuxet neréussitpas mieuxen sommeque lesecond,quenous venons
d'indiquer.Hn'estpasdifficilede comprendrequecette méthodede re-
productionfournituncreuxlà où nousavionsunreliefet réci-
proquementmais onremédiefacilementà cet inconvénientenrecommençantla mêmeopérationsur ledépôtobtenu,ce quifournitalorsunefidèlereproductiondel'objetprimitif.Onpeut,parcesecondmoyen,tirerà ungrandnombred'exemplairesun
objetquelconqueen opéranttoujoursle dépôtsur la première [imatricecreuseobtenue.
23
CHAPITRELU
DEPOT SUR LES HAT!ÈRES NON MÉTALLIQUES
Dépôt sur les matières non métalliques
Enréalité,il ne peutjamaisy avoirqu'uneadhérencefactice
ou relative entreun métaldéposéet unematricenonconduc-
trice,les métauxne sesoudanten généralpar les moyensordi-
nairesqu'a desmétauxcommceux, ouà dessubstancesquis'eo
rapprochenttellement(commela fonteet l'acier),qu'onles re-
garde commeréellementmétattiques.Lorsquenousparieronsde dépôtsmétalliquesadhérentssur dessubstancesnonconduc-
trices, il seradonc bien entenduque les conditionsde juxta-
positionseronttelles,qu'enleur absencelescouchessesépare-raient.
C'esttoujours,soiten enfermantl'objet toutentierdansledé-
pôt, soiten le mettant~o't dépouille,ou bien en réservantdes
points particuliersd'attache,qu'onparvientà relier entreeux
un métalet uneautresubstance.
C'estpar ceprocédéqu'onpeut enduirede cuivrelaporce-laine,le cristal,tept&treouautresmatièresplastiques,le bois,
lesMeurs,!es fruits, lesanimauxet les insectesmêmetes plus
délicats,etc.
Maisla premièredifficultéqu'on rencontredans t'exëcntion
deces diversesopérationsest ledéfautdeconductibilitéélec-
triquequi caractériseces substances;il faut donc, d'absolue
nécessité,et avanttout, procéderà ce qu'onnommelaMÈTALH-
SATMN.Qt
CHAPITRE LUI
MÉTALLISATI01q.PLOMBAGINE.IMPEnHÉ4:BILI8ATION.
MBTAt-USATMMt– MMMtBACUtE–UtPERMEABtUaATtON.–MÉTALUSATMNDESCËRAMtQCES– tOUB&BSNETALUQCES.
METAï.HSATMNPARV<MEHCMtDE
Métallisation
MétaUiserunobjet non conducteur,c'est l'enduire,danstou-
tesles partiesqui doivent recevoirl'applicationgalvanoplasti-
que, d'unecouchede matièreeoa~Me<ft'eeà l'égalou presqueà
l'égald'un métai. Hfaut aussi quecettecouchesoit tellement
mince,tellementimperceptible,qu'citenepuissepas,sensible-
mentaumoins,altérer ni la formeni les détailsde l'objet.Nousconnaissonsde nombreusesméthodespourrendrecon-
ductricesdufluideélectrique lesmatièresquine lesontpasna-
turellement mais,par matheur,aucunen'estparfaite,et beau-
coup présententdes difficultésd'applicationou des prix de
revienttelsqu'il faut souventrccu!erdevantleur emploi nous
allonsnéanmoinsenumérercellesquise pratiquentle plusordi-
nairementet qui fournissentdes résultatsdont l'industriese
contenteforcément.
Plombagine. Plombagine dorée. – Plombagine
argentée
C'est&la H.oHBA6!!<Eou graphite,vulgairementet impropre-mentappeléem:H~e~om6, qu'ondonnegénéralementia ptéte-
– 355 –
rencecommematièreN~an~. Nie est, en effet,-dansun
grand nombréde cas, d'uneconductibilitésufusante,et s'ap-
pliqueen couchesassezténuespourne pas laisserd'épaisseursensible.
Laptombaginequ'on rencontredansle commerceest rare-
mentpure; ellecontient,entre autresmatièresnuisibles,de la
terre, du fer et quelquefoisdessulfuresdecemétat; il est donc
important, avant tout, de la débarrasserde cesimpuretésil
suffitpourcela,après l'avoirmouilléeà t'eaude manièreà en
faireunepâte, de lalaisserdigérerdansdel'acidechlorhydriqueordinaire. Au boutde 24heuresenviron,l'opérationest ter-
minée,et il suffitde laverlongtempset à grandeeau,puis de
sécherdoucementà l'étuve,pouravoirun produitconvenable.
A cetétat, taplombaginen'estautrechoseque du carbonemi-
nératà unétatparticulier.Il vasansdirequelegraphitequ'onrencontresouventenmorceaux,d'unvolumeplusoumoinscon-
sidérable,aura étépréalablementfinementtrituré et passéau
tamisde soie.
La plombagineconvientbienpourmétattiserdesobjetsd'une
certaine forme et d'unecertainenature;eUeestau contraire
insuffisantepourcertainsautres.
Lorsquelessurfacesà recouvrirprésententpeudesailliesou
des creux peu profonds,en unmot!orsqu'eitessontpresque
planes,legraphiteest assezconducteur.
Quant àlanaturede l'objet,il fautqu'il soit assezrugueux
pourquetaplomhagineadhcreàsesaspérités,ouassezadipeuxoucollantpour quela poudres'yfixesolidement.
Depuisla publicationdemapremièreédition,j'ai, sur tes in-
cationsd'un habitegatvanoptaste,M. Tabouret,prépare des
graphitesinfinimentplus conducteursquela plombagineordi-
naire,enyincorporant,parun ingénieuxtourde main, de l'or
oudel'argent.Laplombaginedorées'obtientde la manièresuivante dans
un litred'éHtersutfurique,onfaitdissoudre10gr. de chlorure
d'or, et dansce mélange,on délaieintimement5 à 600gr. de
bonneplombagineenversele toutdansungrandplatenporce-.laineet on exposeà l'air et à la lumière.L'étherse volatilise
~Qtiërcmeaten quelquesheures,etonremuede tempsen temps
– ~56 –
la poudreavecunespatutede verreou de porce!a!ne.0nachevé
la dessiccationà l'étuveet on conservepour l'usage.Pourpréparertap&tm&ag'mear~eM~e,onfaitdissoudre,dans
2litres d'eau distiuëe.iOOgr.d'azotated'argentcristallisé.Avec
cettesolution,on,met soigneusementen pâtei kit. de bonne
plombagine,on sècheà la capsulede porcelaine,on introduit
ensuitedans un creusetmuni de son couvercle,et onporteau
rouge;après refroidissement,onretireducreuset,onpulvériseà nouveau,on tamiseet onconservepour l'usage.
Lesplombaginesainsimétalliséessontconductricespresqueà
l'égal d'un métal, et, quoiquetrès-coûteuses,sontaujourd'hui
généralementpréféréespar lesartistes intelligentset enparticu-lier par lesgalvano-typographes.
Imperméabilisation
Certainsobjetsqui,parleur nature, pourraientêtreimmédia-
tementplombagines.reçoiventcependantunepréparationpréa-lable,parcequ'engénéralils sontporeuxet qu'ilss'imbiberaient“delasolutiondesulfatede cuivrequi lesdétérioreraitprompte-ment. Lecarbonatedechaux (craieou marbre), le sulfatede
chaux(ptâtte), lebois et lesmatièresspongieusessontdansce
cas: il ya doncnécessitede lesimperméabiliserenquelquesorteavantla métattisation.Ony parvient,soitenlesenduisantd'une
coucheimperceptibledevernis,soit en les imbibantdecire,de
suifoumieuxdestéarine.
Nousprendronsunreliefen plâtre pourexempleet nousdé-
crironslesmanipulations&suivre
Aprèsavoircreusésurl'exerguede l'objetunerainuredansla.
qaetteon place un fil de laitonqu'on tortille et qu'onlaisse
dépasserd'unecertainelongueurpour le manoeuvrertacitement
(fig.i86), ou aprèsl'avoirattaché de touteautrematière,on le
plongedansunbaindestéarineen fusionqu'onentretientà ia
températurede 80à 100degrés.Onvoitaussitôtse dégagerde
toustes pointsde l'objet un grand nombrede bullesquivien-
nent crever à la surface;cesbullessont forméespar l'air et
– ~S7
l'humiditéque remplacedans lesporesdu plâtre !a stéarineliquide.
Lorsqueledégagementde gazs'estconsidérablementralenti,onretiredu bain, et l'objetsesèchepresqueaussitôtpar l'ab.
sorptiondesdernièrespartiesdestéarine(i).
(!) Si cette opération a été faite avec un gmnd soin et une grande propreté(<t)fdu pM<Matune), il suffit de frotter avec un tampon de Mne et ensuite avecde bons brunismirt ou polissoirs, le plâtre ainsi stéarine, pour lui communiquerun beau brillant et une espèce de transparence. Ces jolis anges-bénitiers, ces
ohrists et autres objets en plâtre qu'on fixe sur le velours, qu'on encadre d'e-bène et qui imitent Kvoire presque à s'y méprendre, ne sont autre chose quedu ptatre stéarine. La stéarine à employer dans ce cas doit ftm d'une grandepureté ou tout au plus additionnée de tpermaMt) ou blano do baleine; eUe doit
<tre fondue daus des vases de porcelaine ou de verre et simptement au bain-marie. Le plâtre peut être diversement cotoré par une imbibition avant d'être
introduit au bain de stéarine.
– 388
-~t. < ~– t~.LofsqueFobjëtn'est plus quetiède,.on te saupoudrecompta*
tementdeplombagineet on le laisseainsise refroidirentièEe-
ment; ace moment.a.prèsavoirA~eavec la bouchesur !<apa-rois métaHiser,onfrottevigoareusementet sansretâcheavec
unpinceauouunebrossebienimprégnéedeplombagine.Cette
opérationétantunedesplus importantes,puisqu'elleest unsûr
garantde l'uniformitédu{dépôt,demandebeaucoupdesoinet
depersévérance;l'objetbien métallisédoit êtrecomplétementnoiret brillant,et nepas présenter,commecelaarrivefréquem-
ment,departiesgrisesou blanchâtres,
Lorsqu'unmodèleest très-fouilléouprésentedes creuxhors
dépouille,la plombagineest d'unemploidifficile,et danscecas,oca recours,au moinspour lescavités,a !a métallisationparvoiehumide,dontnousparleronstout à t'heure.
Oncroit généralementqu'ilfautemployer,pourappliquerla
plombagine,desbrossesoudespinceauxtres.doux.C'est laune
erreurgravequi empêcheun grandnombrede commençantsde
réussir;je me sers de brossesditesd'horlogeroud'une brosse
très-communequiporte lenomde brosseà reluireet sert à la
chaussure.J'ai ainsiunefrictionassezénergiquepourbienfaire
adhérerla plombaginesans endommagerle moule. La cireà
modelerdemandeseuledes pinceauxtrês-donx.
Lamétallisation&la plombaginesur objetsstéarinesconvient
parfaitementpour !eptâtre, t'aibàtre,!e bois,etc. Pour ceder-1
nier,cependant,je préfèreuneimbibitionprolongéedans l'huile
grasseousimplementdansi'tmitcde lin. !i faut essuyer l'objetavantd'appliquerla plombagine.
Lorsqueles substancesqu'ils'agit de métallisernesontpas
absorbantes,on lesenduit d'unelégèrecouchedeverniset l'on
appliquela plombaginelorsqu'il est a.peuprèssec. Cettemé-
thodeconvientbienau verre,augrès,à la porcelaine,à la corne
ouà l'ivoire.
C'est en procédantpar desmoyensanaloguesqueM.Oudryestparvenuà créeret à produirecourammentcequ'onpourrait
appeler les prodiges galvanoplastiques,qui contribuentpourunesi large part aujourd'huià l'ornemenfationde nosrues,de
nosplaceset jardinspublics jeveuxparlerdes fontainesmonu-
mentaleset des innombrablescandélabresa gazque cecher-
– 359–
cheur, aussihardi qu'infatigable,est parvenuà revêtird'unecouche de cuivreassezuniformepour respecterles défaits,assezsolide pourrésister dansune certainemesureauxchocset frottements,tout aussibienqu'auxintempéries,et capablede prendretous tes aspectsdes diversbronzes.Onsait queles
objetsdontnousparlonssontgénéralementententedeferbrute.Biendesessaisavaientété tentéspourles recouvrird'unecou-che cuivreused'une certaineépaisseur;maistoutestes tenta-tives,conduitesdela mêmemanière,c'est-à-direen décapantd'abordla fonte,en la cuivrantensuiteaubaindesetsdoubles,pour la porterenfindans tebainde sulfatedecuivre,toutesces
tentatives,dis-je,avaientété frappéesd'insuccèsparsuitedelanaturemêmedeta fonte,qui, toujoursporeuse,pleinede trouset cavitéset souventdesoufflures,departiessableuses,charbon-neusesou sulfureuses,ne recevait qu'une coucheprésentantaussiles mêmesimperfectionset solutionsdecontinuité.Aussi,à peineaucontactde l'air humide,se formait-itsur l'objetdes
points d'oxydationqui, gagnantde procheenprochesouslacouchecuivreuse,ne tardaientpasàsoulevercelle-ci,en rouit-lant la fonte.
Évitantles errementsde ses devanciers,M. Oudryimagina,au lieu dedécaperlafonte,del'enduiretellequelled'unecoucheminced'unvernisgras tres-ptastique,très-résistant,et enmème
tempsassezétastiquepourseprêter,sansse fendre,aux dilata-tionsou retraitsdumétat.Lorsquecevernisfutà peuprèssec,it t'enduisitdeplombagine,puis le soumitcommeunobjetmé-tallisé quelconque,à faction dubain galvanoplastique.C'est
par ce moyenqu'il peut aujourd'huicuivreret ultérieurementbronzer,dorerouargenterune muttituded'objetsen fer ouenfonte,destinésà subir les influencesatmosphériques.C'estainsi
qu'iljette dans le commerce,pour l'ornementdenos jardinset squares,desquantitésconsidérablesde bancs,bornes-fontai-
nes, vases, grilles d'entourage,groupes,etc. c'estainsiqu'dpourraitfaireencuivrepur, et d'uneseulepièce,la coqued'un
navire,s'il disposaitd'uneauge!)décompositionsuffisante.
– 360–
Métallisation des céramiques
Pourtescéramiques,poteries,verresou cristaux,cependant,onsesertdediversautresmoyensquidonnentdesrésultatsplusprompts.etentreautresdusuivant:
Aprèsavoirvernitouteslesportionsde la piècequ'ils'agitde
galvanoplastiquer,on yappliquedesfeuillesde plombtrès-flne-mcnttaminëesquise prêtentcomplaisammentaux capricesdes
formes;puis,aprèsavoiradaptéàunpointqueiconqueduplombunfilconducteurde laiton, on introduitau bain, et l'actionse
produitinstantanémentsur touteslessurfacesmétalliques.C'est
pardesemblablesmoyensqu'on peutfacilementdoublerd'unecouchedecuivreextérieuredesbattonsde verre, destubes,des
plats etautresustensilesculinairesen verre, grès, faïenceou
porcelaine.L'usagea malheureusementdéjouéles prévisionsdespremiersexpérimentateursencegenre, et onn'a pastardéà
{''apercevoirqueladilatationde l'objetsous-jacentet ducuivre
déposén'étantpas le même, il restaitsous l'impressionde lachaleurunespacevideentre l'objetet sonarmature,ce quinefaisaitqu'augmenterles chancesdefragilité.t! eut été à sou-haiterpourleschimistesque desvasesde verre, de porcelaineou de grèsainsi revêtusde cuivre,aient pu présenterassezderésistanceoo"rfairerenoncera l'emploide la fonteémailléeoude latôteviti-illée,quisegercentet s'éeait!entrapidement~).
Quoiqu'ilensoit, les industriesdeluxe ontpu tirerunexcel-
lent.partidece genre d'application;c'est ainsi qu'unflacondecristal,parexemple,a puêtred'abordentièrementrecouvertdecuivre.Sur ce cuivre, on a déposésuccessivementunecouche
(1) Le concours d'un manufaoturier intelligent, qui a bien vouln suivre mes
conMib, me permet aujourd'hui de livrer aux ohimistes et aux industriols des
capsules de porcelaine bien snpéneares à tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour.Ces capsules joignent, une épaisseur facultative qui les rend moins wjettM s
accident; la remarquable et précieuse propriété de ne t~HAtSCA9SMAUFBU on
pourrait à la rignenr les chauffer sans ménagement et y fondre des métaux.Elles sont aussi btanohee et aussi bien fhite! que celles de la nxmnfMtMre deSèvres.
– 361 –
d'oret une couched'argent;puisle ciseleura pu,enpénétrantà desépaisseursdifférentes,découvrirl'uneaprèsl'autre,etdans
despartiescalculéesà l'avance,d'abordla couched'argent,en-
suitecettedecuivre,et enfinarriverau cristaltui-mcme,dema-
nièreàlaisser le flaconétroitementemprisonnédansunréseau
nuancédediversescouleurs.Il va sansdirequele flacondecris-
talaurapuêtreremplacépar unverreà boire,unpresse-papieroutoutautreobjetanafogue.
Untrès-habiteélectricien,unvéritableartistedanssongenre,M.Chabiin,pratiquesur une largeéchelle la décorationgal-
vanoplastiquedesporcelaines,céramiqueset cristauxde luxe
seulement,sonmoyendemétallisationdiffèreessentiellementde
ceuxque nous avonsdécrits. Il seborne à employer,comme
conducteur,la mêmecouchede dorure qu'onappliquesur la
porcelaineet lecristalpar lesmoyensanciensetbienconnus,et
il arriveainsià des finessesde détait incroyables,jointsà une
soliditési parfaite, qu'il ne lui est nullementnécessairede
reborderou d'emprisonnerl'objetdans le dépôtgalvanique,commenousavonsdit quec'étaitindispensablepourlesmoyens
déjàdécrits. Supposonsqu'ilveuilleopérersuruneassiettede
porcelainequinedevrarecevoirà soncentrequ'unornementou
chiffreà reliefmétallique:il feradorer le chiffreà t'or au pin-ceau,passeraumouffle,commelefonttouslesdoreurssurpor-celaine,puiscettecouchesansépaisseurappréciableobtenue,il
s'en serviracommede métattisation,c'est-à-direqu'iffixerasur
unpointquelconquede la dorureun conducteurmétalliqueim-
perceptible,etporterale toutaubaingalvanoplastiquedecuivre,d'or ou d'argent,'et le dépôtprendrapeuà peusonépaisseurcommesur unesurfacemétattiqueordinaire,etcedépôtgalvano-
plastiqueparticiperade l'adhérenceque la dorureaufeuprésen-tait elle-mêmeavecla porcelaine.Onpourraensuitepotir.guiito-cher ou ciseler le dépôt. On ne saurait se figurerlesdélicieux
produitsobtenuspar ce genre décoratif,dontonvoit chaque
jour,dansnosrichesmagasinsdejoaillerie,lespluscharmants
échantillons,sans souventse rendrecomptede lamanièrein-
génieusedont ilsont été obtenus.
– 362 –
Poudres métalliques
Nousavonsditquelorsqu'onplongeaitunmétaldans le bain
desulfatedecuivre,il se recouvrît immédiatementdans tontes
ses parties;noussavonsau contraireque tedépôt commenced'abordseulementaupointdecontactdu réophoresur unesub-
stancepiombaginée,etqu'il rayonneensuitelentementducentre
à la circonférence.11résulteévidemmentdelà que si le métal
est un excellentconducteur,la plombagineen constituecom-
parativementun très-médiocre.
Hadoncfalluchercherà remplacerte graphitepar despoa-
dt'esmétattiquesd'uneextrêmefinesse;ons'estsuccessivementservidepoudresdebronze,d'ordecoquille,d'argentréduitparle cuivreou l'hydrogène,d'antimoineou de bismuthenpous-sière impa!pab)e;mais toutesces matières,d'un emploitrès-
coûteux,n'ont fournique de mauvais résultats, soit par leur
déiautd'adhérence,soitpar l'actiondissolvantequ'exerçaitsur
ellesle sutfatedecuivre.Quelquespraticienscontinuentnéan-moinsà faireun mélangede poudrede bronzeet de graphite,etprétendents'entrouverbien maisje préfèredebeaucouples
graphitesdorés ou argentéspar les moyensprécédemmentdécrits.
Métallisation par voie humide
Si lesmétauxappliquésen poudremêmeimpalpable,maisd'une manièrepurementmécanique,n'ont pasconduitauxré-sultatsqu'onen.devaitattendre, il n'en est pasde mêmede la
métallisationqu'onobtientpar la réductionsurl'objet lui-même
decertainsselsmétattiques.L'argent,l'or et leplatine,ainsiré-duitsdeleursdissolutions,sont d'excellentsconducteurs,pro-bablementparcequ'ilssontptusréfractairesà l'actiondusulfate
de cuivreet que leursmotécuiesplus finesformentunréseau
plusserré.
C'estgénératementau premierde cesmétaux,c'est-à-direà
–363–
l'argentréduitde ses dissolutions,qu'oa donneta pr~Mrence.
Onfaitdissoudredansun liquideapproprié,commenousallons
l'indiquertout &l'heure, l'azotated'argent (nitrated'argent,
pierreinfernale);puisonenenduitaupinceaul'objetqu'onveut
gatvanoptastiquer,onlaisseséchereton recommence!) deuxou
troisreprises;enfin,onle soumet,soità lalumièresolaire, soità
l'actiondugazhydrogène(simple;sulfuré,~~Aor~ ouar~~),
soit mieux encoreà la vapeurd'unesotution concentréede
phosphoredans le sulfurede carbone-Pourcettedernièresub-
stance,on introduitau fond d'uneboîtebien assembléeune
petiteassiettedanslaquelleonverseunpeude solutionphospho-
rée,et, aucouverclede cette boiteouautour de t'assiette~on
placel'objetimprégnéde nitrate d'argent; onfermeherméti-
quement-eton laisseréagir quelquesheures pourquetoutela
solutionphosphoréedisparaisse.
L'objetainsitraité sort entièrementnoir,ce quiindiquela ré-
ductiondu sel d'argent; onattacheà l'aided'unconducteuret
l'onporteau bain.
Quandil s'agitdemétalliserainsidubois,de laporcelaineou
touteautrematièreun peurésistante,ondissoutl'azotated'ar-
gentdansl'eaudistillée,unepartiedeseld'argentpour20partiesd'eaudistillée;maiss'il s'agitdematièresgrassesourésineuses
que l'eau nesaurait mouiller,onse sertde l'ammoniaqueoa.
alcalivolatilquidissoutlesel d'argententoutesproportions;si
enfinon s'adresseà des objetstrès-délicatset qui nepeuvent
supporterunelonguemanipulation,on a recours, commedis-
sotvant,à Fatcoo!ouespritdevinquisècheet s'évaporeprompte-ment.L'alcoola 36degrésdissoutpeud'azotated'argent,mais
la triturationdansunmortierdeporcelaineoudecristalluien
fait prendreassezpour ta métallisationdes fleurs,feuilles,
mousses,lichens,etc.n
C'estaussidela mëtattisationà l'azotated'argentréduit(parlephosphoredissousdanste sutfuredecarbone)qu'onfaitusage
pourlespartiestrès-fouilléesdecertainsmoulesqu'atteindraitdifficilementte pinceauà plombaginele plusdélié.Danscecas,
onplongel'objettoutentierdanstasotutionargentique,et onle
laissesécheravantde le soumettreauxvapeursphosphorées.Cegenredemétallisationestsiparfait,qu'un cocondever &
–364 ––– out
soieainsipréparépeut être entièrementdévidé,et le 61quienrésulteêtreassezconducteurdufluideélectriquepour fairedé-.vier instantanémentl'aiguilledu voltamètre,quand il sert de
réophoreentrela pileet cet instrument.J'ai vudesflottesdesoiegrège,c'est-à-diredesécheveauxen-
tiers de soiedé coconrecouvertssur semblablemétallisationd'une couchede cuivretellementminceet uniformequeleurflexibilitéenétait à peinealtérée.Cesmêmesécheveauxontpurecevoirdenouveauxdépôtsd'oretd'argent; mais,par l'impos-sibilitéde toutdécapageantérieur,ladorureet l'argenturelais-saientbeaucoupà désirer.
J'ai vuégalementdesblondes,dentelleset mousselines,ainsi
cuivrées,doréeset argentéesqui,n'avaientrien ou presquerien
perdudeleursouplesseprimitive.Onpouvaitmêmebrunircer-tainespartiesde cesobjetset établirainsidescontrastesde matet de brillant.
Mn'estpassansimportancedefaireremarquerquesionfixe,avant la métallisation,l'objet à un conducteur,ce dernierdoitêtre enor, argentou platine, lesautres métauxdécomposantavec énergiela solutiond'azotated'argent. Onpourra,aucon-traire, seservird'attachesencuivreou laiton,si lamétallisationest complétementachevée,c'est-à-diresi le phosphorea réduità l'état métalliquel'argentdel'azotated'argent.
Pourpréparerlasolutiondephosphoredansie sulfuredecar-
bone,on emplità moitiédecedernierliquideun flaconà largeouverturebouchantà l'émeric'est-à-direavec un bouchondeverre bienrodé puison introduitpeuà peudesfragmentsde
phosphorelégèrementessuyéset onagite; le phosphorese dis-sout commele feraitun morceaude sucre d'orge dansl'eau,maisbeaucoupplusrapidementonajouteduphosphorejusqu'àce que la dissolutionne s'accomplisseplus. Cettepréparationdemande,danssonemploi,unegrandeprudence,carellea la
propriétéd'enflammerspontanément,en se desséchant,tousles
objetscombustiblesqui en ont été mouillés.Un papierouun
lingequ'onytrempeet qu'onexposeensuitequelquessecondesà l'air, s'enflammentd'eux-mêmes.
tl n'estpas impossiblede ~Mnop~M~Mef,sans métallisa-tionpréalable,unesubstancenonconductrice.Qu'onserre,par
– 36S –
exemple,avecunsimple< decuivre, uncaméed'agateet qu'onl'introduisedanstebain le fil seul varecevoirledépôt,et son
volumes'accroîtrade toutesparts; maissi onle recouvre(leS!)&sa partieextérieure,et à mesurequ'ils'accroit,d'unvernis
isolant,it nepourraplus s'étendrequetatératementet viendra
ainsi peu à peu envelopperl'objet dont,aprèsséparation,il
fourniraunereproductiond'autant plusexacte,qu'aucuncorps
étrangern'auraétéinterposé.C'estainsiquesouventdesportionsde moulesquin'ontpas été métalliséesse trouventnéanmoins
recouvertesdedépôtdecuivre.
–– <FW ––
CHAPITRE UV
SunMOULAGES.-MOUL¡\GEAUPIARM 'IIIOULA.GB&LASUBMOCLAGES.AHOTÏ.AGEA MAT&E.– MODMGBt A8TÉAMNE.– AÏ~LCtRE– AtAGMJMARINE.– MOCtAGEA
t.AGËLATME.MOULAGEALAGUTTA-PEMHA.
Surmoulages
Commeona pule remarquer,tout cequiprécèdes'appliqueà la galvanoplastiefaite directementsur l'objet lui-même,et
qu'on pourraitappelerà mouleperduou toutau moinsâ~oM~e
coMD~otKM.Hnes'agit,eneffet,que d'objetsrecouvertseten-
tièrementenveloppésparle dépôt,ou d'objetssur lesquelson a
appliquéunecouchemétalliquesansadhérence,qu'ona ensuite
séparéepourobteniruncreuxd'unreliefonréciproquement.Prenonspourexempleunepoire ou bienonl'enrermeradans
un dépôtde cuivrequinereproduirasa formequ'àla condition
d'être très-mincepournepasêtre granuleux,ou bien, cedépôteffectuéà uneépaisseurquelconque,on couperate tout endeux
pour avoir des coquillescreuses, dont chacunereprésenteraexactementunemoitiédu fruit. Onvoit doncque,danslepre-miercas, l'objetgalvanisésera~'< puisqu'ilreste définitive-
ment emprisonné,et, que, dansle second, il sera gravementcof~romM.Nouspouvonsajouterque la plupart des objets,mêmeplats et à dépouille,telsquemédaiUesoubas-reliefsde
plâtre,de bronze,decire,etc., surlesquelsonvoudraeffectuer
directementledépôt,courrontrisqued'êtreplus ou moinsen-
– 367 –
tu:n'It""Q-nil1'Andommages.B'aitteurs~nousn'obtiendronsamsiqu'uncrenxà la
place d'anrelief,et, ponrrenroduirecedernier,il faudrarecou-
fir &anseconddépôtsur ta premièreempt'eiateobtenueet par
conséquenttaireunedoubleopération.Toutescesconsidérationsont naturettementconduitlesgalva-
noplastesà moulerd'abordl'objettui-memeà l'aided'unematière
plastiqueoufusiblequelconque,pour soumettreauxopérations
subséquentesle clichéau lieudumodèle.Sid'unemédaillede
bronzeet enreliefona relevéunplâtre, cedernierprésentera
nn crenx, et ledépôtdecuivrequ'onviendray appliquersera
la reproductionfidèledurelief primitif.Danscetteopération,
onn'aura couruaucunrisquededétériorerunobjetrare et de
valeur onauraenoutrel'avantagedepouvoirexécuterù ta fois
unnombrequelconquede reproductionsidentiquesentreelfes,
puisqu'onaurapufairesur uneseulepièceungrandnombrede
'sarmoutages.Onconnaîtunegrandequantitédematièrespropresà l'obten-
tiondes moules maistoutesne remplissentpas le but avecle
même avantage,et il fautsavoirapproprierchacuned'ellesà
l'objetquilui convient.
Moulage au plâtre
En premièreligne,noncommeordrede mérite,maiscomme
prioritéd'emploidanscetteindustrie,nousplaceronsteplâtre,
quiconvientbienpourlesurmoutagedecertainesmatières,tettes
que le ptâtrelui-méme,le stuc,le marbre,t'aMtre,les métaux
et le bois.Voicicommentonopèrele surmoulagesoitunemé-
dailledeplâtreenreliefdontnousvoulonsobtenirlecreuxpour
en avoirensuitele reliefencuivre.Aprèsavoirsavonnéousoi-
gneusementplombaginel'original,nousentouronssonexergue
avec unpapierun peu fortou une feuilledeplombmince,et
nousserronsle toutde manièreà ce que la facede lamédaille
à moulerformele fondd'uneespècedeboitedontle papierfort
on le plomblaminéformenttesbordsouparoislatérales.Cette
espècedeboiteest ensuitedisposéesuruneassietterempliede
sableoudegrèsSnquia pourmissiond'empêcherle liquidede
– 368 –'¡ 19couterpar quelquejour quiresterait entrel'objetet !a galerie
qui l'entoure.Onverse ators,dans un vase quelconque,une
quantitéd'eausuffisanteetony projette,ensaupoudrant,assezde
plâtreà modelerpourquelesdernièrespartiesviennentau niveaudet'eau.Onlaisseuneminuteoudeuxsansremuer,puison~<!eAe,c'est-à-direqu'onbat en toussensaveclamainouunespatule;il enrésulteunebouillie trés-clairequ'Ufautemployerimmé-diatement.Onenprendavecunpinceauet onenduitsoigneuse-ment la médaitte:puis, cettepremièrecoucheappliquée,onverselabouilliedeplâtre jusqu'àépaisseursuffisanteetonlaisse
prendre.Auboutdequelquesminutes,te plâtres'écuauSëet se
durcit;ondétachealors la galerie;ongratte,avecunespatuie,unébauchoirousimplementuncouteau,cequipeutavoircoulésurl'exergueentre l'objetet la galerie,et on.sépareavecpré-cautionle plâtrefraisqui nedoitpasadhéreraumodèle.
Si, au lieudecommencerà enduireau pinceau,on versaittoutdesuite!abouillieclaire, oncourraitgrandrisqued'avoirdesbullesd'air emprisonnéesentre lemouleet le modèle.
Nousavonsvu que le plâtrenepouvaitêtre introduitdans lebain de sutfa'ede cuivre sansavoirété impeméabiliséà l'a-vance.Cettedifficultéest causede l'emploirestreintqu'onfaitdece corpscommematièreà surmouler.
Onlui préfèredessubstancesquete bain n'altèrepaset qu'ilsuffitdemétalliser,si ellesnesontpasconductrices,pourpou-voirimmédiatementlessubmerger.
Parmicessubstancesfigurent lastéarine,la cire,le métalde
Darcet,la gtamarineet surtoutlagélatineet la gutta-percha.
Moulage à la stéarine, a la cire, à la gla marine
Lastéarines'emploiede tamêmemanièrequeleplâtre,aveccettedilférencequ'it faut la fondreà l'aidede ta chaleuret lacoulerpresqueaumomentoùellevasefiger.Lorsquela stéarineest tropneuveoutropmaigre,ellecristalliseensesolidifiant,etcescristauxnuisentà la beautédu moule.H fautatorst'addi-tionnerde quelquesgouttesd'huited'olive,d'unpeudegraisseoudesuif; si,aucontraire,elleest tropgrasse,ellerestemolle
– 369–
entdet'obiet:il
24
et sedétachedifficilementdel'objet;il fautalors t'additionnerd'unpeu decireviergeoudespermacéti(blancde baleine).
Lastéarine éprouvepar le refroidissementun retrait assezconsidérablequifaitrejetersonemploipourlescas où il s'agitd'obtenirdes reproductionsmathématiquementexactes.
Lorsqu'onveutobtenirenstéarinel'empreinted'un plâtre,il
fautquece dernierait étéM-mémcpréalablementbien imbibé
d'eauoustéarine, commenoust'avonsindiquépour la galvano-plastiedirectesur leplâtre.Ondoitavoirsoinausside ptomba-ginerscrupuleusementle mouleavantd'ycoulerta matièrefon-
due, sans quoi les deuxstéarinesadhérantfortementl'une à
l'autre,il serait impossibledeséparerle mouledu cliché.La cires'emploiede la mêmemanière,maisson prix et son
peude duretéen limitentconsidérablementl'emploi.Lagtumarinepeutêtreemployéepar voiede coulage,c'est-
à-dire fonduecommelacire,ou biensimptementpar voiede
compression,c'est-à-direaprèsavoirété ramollieà l'eauchaude
jusqu'à l'état pâteux,puiscompriméeet refroidiesur l'objetjusqu'à solidification.Cettedernièrematièreest aujourd'hui
généralementabandonnée.
Moulage au métal de Darcet
Quantau métaideDarcet.s'itestd'uneconductibilitéparfaiteet proprepar conséquentà fournirdesdépôtsbienhomogèneset
d'égaleépaisseur,il estd'unemploiassezdifficilepour qu'onyait rarementrecours.Lescticftésobtenusavectuiprésententen
effet,ta plupart du temps,ou des bullesd'air ou une texture
cristallinede manvaiseffet.
Voicinéanmoinsdiversesformulesdecemétalqui pourrontêtre essayées
i* Plomb pur. 2 partiesenpoids.Ëtain.2 2 – –
Bismuth. 5 – –
Fusibleà i00"centigrades.<
– 370–
~ftomb pur. SBartiesenBMttst,
jËtam.3 ––
Bismuth. 8 – –
FMiHede80&90°<'unti![;"n!os.
3''P!ombpae. 2ËtaiH.. 3 – –
Bismuth.. t.8MeroiEe(vif-a~cm).~ .<– –
FH9tMe&70'centif;r!tdcs.
4''Pbmbpur. 6 – –
Ëtfun. --– 3 –
Bismuth. <
Merctu'a. ~.– –
FusibkàS3''Mntigrttde9..
Pour ceuxde cesaHiagesqui neGoctiennentpasde mercuce,,
lessubstancesquilescomposentpeuvent~ëtrefonduesensembie.;
pour ceux qui, au eoott'aire, ea renferment,i! faut d'abord
fondresimunanementlesmétauxautresqueie mercure,et n'a-
jouterce dernierqu'aumomentde reH<'erduteu. 0%doit,dan&
tous!escas, ou !)ienag!teravec unebaguettede fer, ou bien
fondreet coûteru plusieursreprises, pourquele mélangesoit
parfait.Il existediuercntcsméthodespourctichera Fattiagefusible
lesuns, aprèsavoircouléle métat sur unesurfaceunieousim-
ptemectaufondd'unesoucoupe,ent&ventavecunecarteFoxyde
qui ternit sa surfaceetappliquentl'objet à mouteren le frap-
pant tégëremcntau momentde la sotiduicaticu;les autres,au
contraire,aprèsavoifdisposéau fondd'unvaseptat l'objetdont
ils veulent relever L'empreinte,coûtentdessusle métat Meo
propreet le laissentse 6ger en cetétat. Je mesuis raremeat
bientrouvéde t'uneoude l'autre decesméthodes;cellequim'a
le mieuxréussiest la suivante Je placeunemédaitteaufondf
d'unepetiteboîtedetôte mincede ferondecuivre,j'enterrela
moitiéde son épaisseuravecdu plâtreetjeptace sur la pièce
unequantitésuffisanted'alliage fusiblefroid;je chauffeensuite
le tout,et quandlemétalest fondu,je laisserefroidir.En sor-
tant de la boite lemétalet la pièce,il m'est<acHedeséparer
3M
cettedernièrepar la prise quemelaisse la partiedel'exerguequiété protégéepar le plâtre.
Quandl'empreinteau métaldeDarceta étébienréussie,c'est
elle quifournitlesmeilleureschancesde succèspour la GM.Và-
rMUAsTtEenARGËN'noaenoR.Hest bienenteaduquelemétalfttsibtequi renfermedu mer-
curene pourra servirau surmoulagede médaiiiesmétaltiqnes'
(leferexcepté),quis'amalgameraientet risqueraientd'êtredëté'
rioEÉes.Ilest remarquableaussiquelesdepuisdecuivreobtenus;surun semblablealliagesontengëfiét'attrës-.cassaats,ce qu'ilfautattribuerà lacombinaisond'unepartiedumercureavecis
cuivredéposé.Lesoufrequ'oncouleàune températurede i08à HO"fournit
desempreintesd'une très-grandenetteté; il est {âcueuxseule-mentqu'it soitpresqueimpossiblea métatUseret qu'ilréagisse.surlecuivredudépôtpourle transformerensulfure.
Moulage à la gélatine
Les différentessubstancesque nousvenonsd'indiquers'ap-
pliquenttoutesaumoulaged'objetsdedépouille,ou quine pré-sententaucunesinuosité,aucuncreuxsous lequella matière
puissealler se loger, de manièreà empêcherla séparationdes
deuxsurfaces.
Maisil n'enestpas de mêmedelagélatineetde ia gutta-per-cha,dont l'élasticité,dansdesconditionsparticulières~permetauxpartiesquiauraientétéemprisonnéesdansles sinuositésou
portionsinfléchiesdu moule,desortirfacilementetde reprendreensuitela formeet la positionqu'ellesoccupaientprécédem-ment.
Lagélatinepossèdeà unplushautpointquela gutta-perchacetteprécieusepropriété;maisellea l'inconvénientd'exigerun
dépôttrès-rapide,souspeinedelavoirsegonfleret sedissoudre
partiellementaumoinsparuncontacttropprolongéavecla so-
lutionaqueusedesulfate de cuivre. Sanscetinconvénient,quiduresteestcapital,nullesubstanceneprésenteraitplusdecom-
moditéet n'onriraitau galvanoplasteplusderessources.
–3T2–
Pourobtenirdebons moulesen gélatine,on procèdedé la
manièresuivante:
Onprendune quantité sursaute de feuillesdebetiegélatineincoloreet on les faitgonnerat'eaufroidependantvingt-quatreheuresenviron;aprèsquoi, onlesretirede l'eau,on teségoutteavecsoinet on tes met dansune casserolebain-marié(1), ou
ellesnetardentpas, sous l'influencede tachaleur,se résoudre
en«neespècedesiropqu'oncoulesur l'objet surmonter,qu'ona préatabtementmunid'unrebordde cartonoudeplombmince.
On taisserefroidirpendantdouzeheuresenvironet onsépareensuitedumoule.
Denombreuxessaisont été tentés pour imperméabiliserla
gétatine,ou toutau moinspourlui fairesupporter,sansaltéra-
tion,une plus longue immersion.Voiciceux qui fournissent
jusqu'àcejour tes résultatslesplusheureuxOndissoutdans un litred'eauchaude200grammesdegéla-
tinedepremièrequalité, ony ajoute4 grammesd'acidetannique
(tannin)et autantdesucre candi,on mélangeintimementet onversesur te moxieentouréd'unegalerie; au boutde quelquesheures,la gélatineformeune espècedecuir semi-transparentqui peutêtre facilementséparéet que sonélasticitérendpré-cieuxpourlesobjetspresqueenronde-bossequ'it reproduitavec
fidélité.Voiciencored'autresmoyensd'imperméabilisationdontquel-
quespraticiensprétendentavoirà se louer
i"moyet!.–Le moule en gélatine ayantété obtenupar te
premiermoyenquenous venonsd'indiquer,c'est-à-direavecla
gélatineseute, on verse à lasurfaceunedissolutionaqueuseà
100/0debichromatedepotasse,onégoutteavecsoinet onporteà l'actiondirectedfgrayonssolaires.
a'mo~n. Onbat, dansuntitred'eaudistittée,deuxbtancs
d'oeufs,onfiltreeton mouilleavecce liquidetoute tasurfacedumouleengétatine on laissesécher,puisonopère,commepourlemoyenprécédent,aveclasolutiondebichromatedepotasse.L'insolationsuffitpour rendreinsolublelacoucheimprégnéedebichromate.
(I)rot!K:oUe<!e<ïat:m<isierft.
–373–
3'moyca.– On verse sur le moule ett gélatineun vernis
quelconquedont le meilleurparaitêtre celuiqu'onobtientparla dissolutiondu caoutchoucdansta benzineoumieuxdansle
sulfuredecarbone.Onégouttesoigneusementetonlaissesécher.Il fautensuite, dans touslescas, métalliseret porterau bain
sous l'impressiond'un courantd'abordtrès-énergique,dontondiminuel'intensitéquandla surfacetout entièreestdéjà recou-verted'unepelliculedecuivre,etque legonflementn'estplusàredouter.
Moulage à la. gutta-percha
Lagutta-percha,ou cuir!)~<o~,dont la précieusedécouverteest Il peu près contemporainede celle deJacobi,n'est qu'une
gomme-résineou le succoncretd'unvégétalparticulier elleest
complètementinsolubledans l'eau, dans tes acidesfaiblesetdansla solutiondesulfatede cuivrequiconstituelebain,et parçonséquentn'a rienn redouterde l'actionde ce liquide. Etteata précieusepropriété de se ramottir à lachaleur,au pointde
devenirpresquecoulanteetdereprendre,parlerefroidissement,sa duretéet toutessespropriétéspremières,et celaunnombtee
presqueindéfinide fois.Sa ténacité,et sa souplessetuiontvalule nomde CMM't'e~a~.Elleest infinimentmoinsélastiqueque ta
gélatineet présente plus de difficultépour le démoulagedes
objetstrës-fouiUés;maiscependant,avecun peud'habitude,o~arriveà obteniravecette des résultatsvraimentsurprenants.
Voicicommentonopèreaveccette substance Apres l'avoirconvenablementpurifiée,en la malaxanten toussensdansl'eau
bouillantepour en séparer les partiessolubleset !esmorceaux
ligneuxqu'elle contientà l'étatbrut, onenfaitdesespècesde
tables laminéesà différentesépaisseursoudesmassesdiverse-mentpétries.Oncoupea l'unedeces tabtesou masses,à l'aided'un couteauchaufféou mieuxd'untranchetdecordonnier,une
quantité suffisantepour lasurfacequ'onse proposede mouler;on la placedans l'eau froidequ'onéchauffegraduellement,en
ayant soin de retournerde tempsà autre ta gutta jusqu'àce
qu'ellese ramollisseassezpoursepétrir a la maincommedela
– ~74
pâtede boulanger.Danscetétat, citeestprêteà etEeimmediate-
mentempioyée.Onpeutagirdedinerentosfaçons oaMe!),aprèsavoirétiré
en toussenstagutta, on en replielesbordsendedanspourob-tenird'uncôtéuneespècede bouteunieet sansreplis sur !'unedesesfaces;onappliquecette facesnr le milieudu moutequ'ils'agit defe~M~et appuyantperpendiculairementavec!a paumedela main,onforcetagutta&s'étendreet à pénétrerdanstouslesdétailsdel'objet.Onpétritainsitant quelagutta estencoreassezmoite, puison laisse presquerefroidir.Lorsquele toutn'estplusqu'apeinetiède,ousépareet onrefroiditdansdeFeau
fraicbc,où ta guttasedurcit immédiatementassezpournepascraindreque!e toucherdétérioreréprouve.
Cemoyen,très-imparfaitdanssonapplicationcommedansses
résultats,et dontte moindreinconvénientestde fournirrare-mentdescticbésexemptsdebullesd'airoud'eau,n'estplusmisenpratiquequepar lesamateursdébutants,quisont dépourvusde i'outittngeindispensablepour lesméthodesquenousallonsdécrire.
Cesméthodessontau nombredetrois: lemontagela presse;lemontageaufouron à t'attaissement;temouta~e&!amainouaupétrissage.
Moulage a. la presse
Aprèsavoirfaitremonterla visde la presse,ondisposebiencarrémentsurlapiate-formeenfontel'objetdontonveutprendrel'empreinte,et qu'on a préataMementlégèrementgraisséou
soigneusementplombagine,puisonl'entoured'un fortcercleoucadrede fer qui constituecommeles côtesd'une boitedontlafaceà moulerreprésentele fond. Cecercleoucadredoitêtreassezhaut pourquelesbordsdépassentde quelquescentimètreslespartieslesplussaillantesdumodèle.
Dansune feuillede bonne gutta-perchaayant au moinsledoubledel'épaisseurdumodèlea clicher,oncoupeunmorceau
qui entreexactementdans iecadreoucerclede fer. Onchauffece morceaupar unede ses facesseulementdevantunfeuvif,
– 3"f5–
'jusqu'àcequ*uMitsautsammetitramoîiiauxdettxtiers environ
de sonépaisseur;et pendantqu'il cuaune,pouréviter quela
gutta aë coûte,oh lui fait exécuterde tempsen tempssu)' lui-
même'en mouvementderotation. En cetétat, on introduitle
morceau'danste cadre, on l'appliqnesurle mou)epar hface
ramolliebienentendu,et pardessusle tout onplaceuneforte
plaquede fonfeoud'acierquientreexactementdanslecadreou
cerctede fer puisfaisantredescendrela visde la presse,on la
fait serrer d'une manièrelente et menacée,et onaugmentela
pression&mesureque !a gutta se durcitet devientplusrésis-
tante. Les pressesdites a percussionsontd'un excellenteffet
pourcette application.Oncomprendquela~utta-pcrcha,priseentre le mouled'une part et la plaquedefontede l'autre,soit
forcéede pënctrcfdansles pluspetitsdétailsde l'objetà repro-duire. C'est cette méthodequ'appliquentaujourd'huitous les
gatvatM-typogrâpnes,les ctieheursde pMvm'es,cie.
Pour ~ire bien comprendrede quet!eutilitépeutêtre cette
méthode'pourles typographeset graveurs,je vai:!indiquerici
succinctementtes procedessuivispour lafabricationdesclichés
~ni ontservià imprimerlesuguresdecet ouvrage(1).Sur une planchede boisdurdont tasurfaceest enduited'une
couchemincedeblancà la colle,l'artiste a d'aborddessinéla
figureavecuncrayondominede plomb.Cettetiguresedétachait
donc en noirsurun fondblanc.
Au moyend'outits appropriéset bientranchants,legraveura
creuséfoustes Stages,taissantainsienrelieftous les traitsdu
crayon, mêmelesplusdeiiës.
Cette~rapttre!!Mf~OMpouvait,a la rigueur,servira t'impres-sion. Maisil estfacile de comprendrequele bois,quelquedur
qu'ilsoit, auraitëtëMentot ëccasë,emoussëet iticàpabtededon-ner undessinnet.Ledessinateuret le graveurauraientdoncdû
recommencerleurœuvre.
Le clichage galvanoplastique leur a évite cette besogne et a
(1) C'Mt M. Djtmott~ l'un de nos graveurs les plus distingaJs et ua des
hommes les plus intelligents, laborieux et persévérants, qui ti bien voulu se
'ehftr~ar de l'exettttton de ce travail, qu'it a accompli avec les apparaUe qae
~tnUMUMëso~Mbli.
– 376 –
permisenoutredeconserverd'unemanièreindé&nielagravuresur boisprimitive.
Pourcela,it a suffid'enprendre, par le moulageà la presse,unebonneempreinteà la gutta-perchaquia donnéencreuxce
que la gravuredonnaiten relief,et réciproquement.Puis en
plombaginantavecsoincetteempreinte,et enla portantaubain
degalvanoplastie,ona obtenuunciichedecuivrebeaucoupplusdurque!eboiset qui a fidèlementreproduitle dessinprimitif.li a suffiensuitededressersoigneusementcetteépreuvegatva-
noplastique,dela ctouerpar sesfondssur unebillede bois,ou
simplementdela soudersurunblocdemétald'imprimerie,pourqu'elleait puconcourirà un bontiragedulivre.
EncorequelquesexemplesLesgrandsmaîtresdansl'art delagravureburinentleuroeuvre
suruneplanchede l'acier le plus dur et le plus homogène,etcetteptanche,qui est souvent le résultat de plusieursannéesd'untravailassidu,sert à vulgariserpar l'impressionl'oeuvredel'artiste.Oncomprendsanspeinequela finessedesdétails,quelanettetédet'impresssion,sontenraisoninversedu nombredes
tirages,et qu'aprèsunesérie ptus oumoinsgrandedecesder-
niers,t'œuvredu maître, c'est-à-dire la planched'acier elle-
même,est tout&faitsansvaleur.Delà leprixqu'onattacheaux
premièresépreuvesditesavant la lettre,qui sont engénéraile
partageexclusifdesprivilégiés,et se rencontrentbien rarementdansle commerce.Aujourd'hui,avec te ctichagegatvanopias-tique,ta plancheprimitive,cettequi recèlelamain,~ecaeAe<,touchede t'artiste,ne subit ptus d'altération;on l'imprimeà la
pressesurlagutta-percha,et surcetteempreinte,onclichéindé-Dnimentengalvanoplastieavecunefidélitétoutemathématique.
Voiciun livred'ungrand mérite, quia eu un grandnombre
d'éditions,maisquienauradeplusnombreusesencoresansqu'ilsoitjamaispermisderienchangerà sontexte(prenonsla Bible
pourexemple).Il s'agitde t'éditerà nouveau.Onte portechez
l'imprimeur,qui, en disposantdans des cadres de fer qu'onnomme.formes,unemultitudede petits prismesde métaldont
l'extrémitédechacunest une lettre, un chiffreou unsigne,et
qu'onnommecaractères,va en composerlespages.Cespages
eomposées,il ferale tiragede toutel'édition,puis ildétruirala
-~7 –
forme,et chaquepetitprismeoucaractèreregagnerasoncasier
spécialpour servir à la compositionde nouvellespages;et à
chaqueéditionnouvelle,ilfaudrarecommencerle travaitcommes'i!n'eûtjamaisétéfait,etcourirtoustes risquesd'erreursd'une
compositionnouvelle.
Aujourd'hui,aveclesressourcesqueluioffrela galvanoplastie,
queferal'imprimeur?Aulieude tirer sonéditionavecsaforme;
aprèss'être soigneusementassuré qu'elle est irréprochablede
composition,i! laporterachez le cticheurqui l'imprimeraà la
pressesur la gutta-percba,pourobtenirensuiteun cuivregaiva-
noplastiquebiensupérieurcommenettetéà tous lesancienscli-chésd'alliagesfusibles.
Dansle butd'éviterautantquepossibleta contrefaçondeses
bittets,la BanquedeFrancenon-seutementréunitsurunemême
planchetous lesgenresdegravures,maisencorelesfaitexécu-ter pardifférentsartistesdontla main,le Mo~ /acte~ se dis-
tinguefacilement.Oncomprendde quellevaleurdoitêtreune
pareillematrice,etquelintérêtit y a à nepoint la soumettreà
l'actiondestructivedu rouleauà encreret de la presseà impri-mer.Làencorela reproductiongatvanoptastiquefaitdisparattretoutedifficulté.Ilya quelquesannéesà peine,onseservaitd'une
feuilledeptombbienavivéepar te raclagesur l'unedesesfaces
et soumise,sur tamatricegravée,à unefortepressionpourob-tenirl'empreinteen creuxqui servait ensuiteà se procurerle
clichégalvanoplastiqueen reliefavec lequelon imprimaitles
billets.Cetteméthodeavaitplusieursinconvénientsd'abordta
pressionconsidérablequ'it fallaitexercerpour fairepénétrerle
plombdansles détailsdelagravure,risquaitd'altérercetteder-
nière ensuiteit était rarede rencontrerunplombbienexemptdesoumures,debulles,d'écailles,de fissuresou depailles,qui
pûtdonnerune empreinteirréprochable.Sur monconseil,qu'abienvoulusuivreM.Sommier,le savantdirecteurde l'imprime-riede la Banque,ona substituéau plombla gutta-percha,et le
travailmarchesansencombre.
– '3T8 –
MoTi!&g'ea~eccontre-moule
On comprendsans peineque ta ~utta,compriméecentreun
moulequiprésentedessailliesoudescreuxplusou moinssentis
et nncplaqueplanedefonteondefortetMe,doitavoirdesdiué-
Tenccsd'épaisseurbiensensibles.C'estta uninconvénientgrave,
puisquecesépaisseursdiversesserefroidissentet parconséquentse solidifient-plusou moinsvite, ce qui souvents'opposea un
bon démoulage.Aussicet inconvénienta-t-itsuggéréàquelques
praticiens intelligentsl'idée de moulerattfoK~'e-MOMifc.Voici
commentils procèdent après avoircouléen sableuneépaisse
plaque de plombde ladimensionde l'objetqu'ilsveulentmou-
ler, its y ébauchentà grandscoupsd'échoppeles creuxdesre-
liefslesplus saillantsdumodèle,et réciproquement,en tenant
comptede t'épaisseurqn'itsveulentdonneraàlacouchedegutta-percha,puis ilsdéposentS[<rte modèlefinecouche.uniformede
gutta bienramollieet superposentle contre-moule;ils fonten-
~uttejouer la pression.Cemoyenfournitd'excellentsrésultats.
On peut, &ta rigueur,dansce cas, se dispenserde ramoUirla
gutta, surtout si ta feuittequ'on emploieest mince; it suffiten
--effetdechaufferle mouleet lecontre-mouleàune température<!eiOOdegrésenvironpour qu'ils opèrentpareux-mêmesle
ramottissementmais dans ce cas on risque,si -ondépassele
point nécessaire,de fairecoulerlagutta ou detavoiradhérerà
i'tme ouà l'autredessurfaces.
Moulage au four ou par affaissement
Lemoulageà la presse,que nousvenonsde décriretrès-lon-
guement,ne sauraitconvenirqu'auxobjetsplatsou&peuprès,et encorefaut-ilque,parleurnature,ils puissent,sanssebriser.,
supporterunefortepression;d'ailleurs,il nécessitetapossessiond'une presse,instrumentassezcoûteuxpourque laplupartdes
amateurset mêmedesouvriersreculentdevantune semblable
acquisition.Maisvoiciun moyendemoutagequi supprimesonemploiet
–~79–
~tti convient&on gra~d nombred~objetsfragiles,commele
plâtre,le marbre,l'aibatre etautresmatièresanalogues.
Cn place'l'objet&moulerdansunplat de terre onde métal,ou simplementsuruneplaquedetôtedont ona retevëlesbords;onprendensuiteuneboutedegutta-perchaqu'onplaceaucentre
de i~objetà mouler,et on introduitle tout dansun fourchauffé
&unetempératuresuffisantepour!endre!a gattaet misafnsaate
pourla bruter. Les foursdontsontmcnis un grandnombrede
poêleset principaiementceuxde faïence,conviennenttrès-bien
àoemsage.Lesgrandsgah'anoplastesse fontconstruireenbri-
quesdesfoursà dômeou voûtesurbaissée;le foyerest aubaset
lecentredu four,entre le foyeret le dôme,est traversépardes
barresde fer qui servent à supporter les plateauxde tôlequicontiennentlesmouleset lagutta.Decette façon,il est facilede
surceitlerl'opérationet d'éviterunechaleur trop intense.La
gutta-percha,seramollissantpeuà peu, pénètrebiendanstous
lesdétails; lorsqu'elleest complétementatFaissee,onretiredu
foureton laisserefroidit'suffisammentpourdémouler,maispasassezpoorqu'it n'y ait plusd'élasticité.Onemploiela gutta-perchaenformedesphèreouboule,pourqu'ens'affaissantlente-mentellechassedevantellet'airque,sanscetteprécaution,elle
risqueraitd'emprisonnerentrele mouleet elle.
Moulage à la main ou au pétrissage
Le moyenci-dessusne sauraitconvenirauxobjetsqu'onne
peutchaufferdirectement,maisquinéanmoinspeuvent,sansse
détériorer,subirle contactdelagutta-percharamollie;danscecassontlesoufre,lebois, lecarton-pierre,etc. Pourceux-là,on
opèrede la manièresuivante:dansles foursprécédemmentdé-critsoudeiouteautre&çon.onchauffelememenHagutta-perchajusqu'àce qu'eUesoit à l'état de pâte semi-nuide,puison enverseunequantitésuffisantesur l'objetà moulerqu'ona préa!a-blementemouréd'uacadreoud'un cercledefer;onattendquel-tjuesminutes,puis, aveclesdoigtsmomitésoumieuxhuiles,on
pétritla guttasurle moulepourfabien fairepénétrerdanstous
38(t
lesdétails, et ce jusqu'àcequ'ellenecèdeplusquedifficilementsousla pression.
C'est ce derniermoyenqu'emploientla plupartdesamateurset aussibeaucoupdegaivanoptastesdeprofession.Ilesten toutpointpréférableà l'emploidelagutta ramollieà l'eaubouillante.
Quellequesoit ta méthodeemployée,il fautcertainesprécau.tienspourséparerfe moulede la matière.Avanttout,it fautsedébarrasser,avecuntranchetdecordonnier,de touteslespartiesde gutta inutiles,etprincipalementdesportionsqui peuventêtrepasséessouste moulede manièreà l'emprisonner;puis il fautavoir eusoinde se repèrer,lorsqu'ils'agit d'un objetayantdespartieshors dépouiite;car, oubiences partiesse briseraientsila matière était fragile, ou bienla gutta se déchireraitsi lamatière était rigide, dansle cas où l'onvoudraitdémouleràcontresens.
Pourle moulageà lapresse,onsesertordinairementdeguttasans mélange,mais onchoisitlesmeilleuresqualités.
Pour les méthodesdemoulagepar affaissementoupar pétris-sage, on incorporesouvent,presque toujoursmême,a !agutta,des substancesdestinéesà la rendreplus fusible; telles sontl'huile de lin, le saindouxou axonge,le suifet lacirejaune.Les proportionspeuvent varierà l'infini,maisellesnedoiventjamais dépasserun tiers dupoidstotal. Prenonspourexemplel'huilede lin; voici comments'opèreleméiange dansunecas-seroledefonte,cuivreouterre, onmetsur te feuunkilogrammed'huile de lin, on !a porte.&80ouiOOdegrés, puisony ajoutepeuà peu, eten remuantavecune tigedebois, 2 kilogrammesou plusde bonnegutta-perchacoupéeunmorceaux.Lorsqueletout est en pâteet quela matièrecommenceà seboursouflerenlaissantéchapperdesjetsdevapeurépaisse,on retiredufeu,età l'aide d'un bâton on fait tomberla matièredansunegrandemassed'eaufroide,oùincontinentonsemetà la pétriret à t'éti-rer en tous sens,puison laporteencorechaudesur uueplaquede marbre oudepierrepolie,eton la confectionneenpains,ta-btettesou plaques,suivantl'usageauquelonla destine.Cespla-ques peuventensuiteêtre laminéesentredesrouleauxtiédis.
La gutta-perchapeutservirpresqueindéfiniment.Lavieille,c'est-à-dire celle-qui a déjàservi raisonnablement,est même
– 38t –
souventpréféréepourcertainsmoulages,notammentceuxde la
g)'<MM<rpentailledouce.Ellefournitdesempreintesplusfineset
ptusdéticates.Aprèsuntroplongusage,la gutta-perchadevient
cependantsèche,dureet cassante; de ptus, elle renfermeune
tropforteproportiondeplombagine.Il fauta)o''s l'additionner
deguttaneuvepourluirendresesqualitéspremières.
Quoiqu'àpriorila gutta-percha,a causede ta chaleurqu'elleexigepoursonemploi,semblepenpropreaumoulagedesma-
tières organiquesanimaleou végétale,j'ai néanmoinsvuexé-
cuterencegenredevéritablestoursde force;j'ai vudesinsectes
trës-déticats,desfeuillesd'unetrës-frëtecontexturereproduitesen cuivresur les moulesqu'on en avaitobtenusavec lagutta-
percha.Je puisciterenparticulierdes teuinesd'ortiesdont les
reproductionsétaientsi parfaites,qu'on yretrouvaitjusqu'aux
poilsimperceptiblesquihérissentleur surface. Voicicomment
onavaitopéré la feuilled'ortie,bienfraiche,avaitété, sur l'une
de ses faces, enduiteau pinceau de ptâtregâché clair. Cette
premièrecoucheprise,onen avaitappliquéplusieursautresde
manièreà constituerunblocrésistant dontla feuilleformaitle
dessus;puis,prenantdelagutta-perchadissoutedans le sulfure
de carbone,on en avaitappliquéplusieurscoucheségalementaitpinceau,et enfinsur le touton avait couléde la gutta-per-cha fondue.On comprendque d~slors rienn'était plusfacile
quededétachercemouleduplâtreetde lafeuille,dele métalli-
serparundesmoyensindiqués,puisde l'introduireau baiogai-
vanoplastique.Ona aussi prisdesempreintesau caoutchouc,et je possède
de très-beauxéchantillonsde ce genredemoulage. Je nesais
pourquoiil n'a paspénétrédans l'industrie,car il présenterait,
pourcertainstravaux,biendesavantagessur la gutta-percha,
quiest infinimentmoinsélastique.
CSAPITREET
MOtnLAeE GAt.VAKOPLAST!QCE HORS MPO~tUJ!. PROCEDE
tENOm. – CALVANOPt.ASTtE EN ROSOE BOSSE DASS LES
NOBLES EN GCTTA-PERCHA
Moulage galvanoptastique (hors d6p<mtne)
Yoiciun ingénieuxmoyende mouleren cuivre des objetsiu ug lUU\UOl'OU\;UIYl'QUUMuUJI:I.'),hors dépouille,ou de seserviruujc).)horsdëpouitie,et de se servir dumouleen sacrifianttoutefoisl'ori-
gina! étantdonnéunobjetronde-bosseen plâtre, par exempleunetêted'homme,après l'avoirprépa-réeetmétalliséedans!escondition&
d'usage,ondéposeunepelliculedecuivresa surface.;puis, par une
partie peuimportante,commelasectiondu col, on détruit tout le
plâtre de manière&n'avoirplusqu'un mouleen creux ongraisselégèrementl'intérieurdece moule,quifaitalorsfonctiond'augeà dé-
composition(fig.IS7) on l'emplitavec le bain de sulfatedecuivre,on y suspendpar les bords des
t~––t t-sachets de sulfate pour parer à l'appauvrissementde la so- `',~j
–283'–
tutioB~pcis,soit à l'aide d~unabatterie ~éparée~des liqueurs
et del'anodesoiable,soitavecun diaphragmemtMewdectrte
zincse relie.au:moute,on effectuele dépôtde cuivredans !?
cainté.Lorsquece dernieratteint uneépaisseursaf8sante,on
enlèvepar déchirementle premierdépôtqui a servidemonte,et on se trouve:avoirla.reproductionen roade-bossecomplète.Ce moyenest dispendieux,mais ilrest certain pourles pièces
d'un fortvolumeet à largessaillies; pour lesobjetsétroits~à
saillies,ouaafra.ctuositestrès-prononcées,on lui préfère eB'
généralt'assembtagedesdiversespartiesd'un moule,qui laisse
toujoursvoir les couturesou raccordset qu'il fautabsolument
retoucher.
Procédé Lenoir
DÉPÔTS GALVANOPt.ASTIQCESEN BONDE BOSSE.
Ici se placetoutnaturellementle procédéqu'aimaginé,pourl'obtentiondes bronzesgalvanoplastiquesen rondebosse, Le-
noir,auquelondoitdéjàtantde bellesdécouvertes,parmi les-
quellesonpeutcitercelledumoteurà gaz qui porteson nom,et cellede lacompositionde t'émai!blancapplicableau cuivre
(t'émaitqui formelescadransde montres), dontVeniseavait
gardé le secretet le monopolejusqu'àce qu'il le revêtit à !a
France,sonpays.Lenoiravaitété frappéde l'immensetravail complémentaire
qu'exige,polirsonentierachèvement,un bronzesortantde l'a-
telier du fondeur retoucncs,rehouchagcs,rognures,adouci,
ciselure,étaientautantdemains-d'œuvrequi ne rendaientl'objetaccessiblequepour lesélusde la fortune.D'ailleurs,la repro-
duction,en passantpartant de mainsd'habiletéssidifférentes,
arrivaitrapidementà n'ètreplusquet'ombregrossièreoù se re-
trouvaitavecpeinet'originaiitéde l'artiste créateurdu modèle.
Lenoirconnaissaitaussipar expériencetouteslesditCcuttés
qu'ona à vaincrepourrapprocherpar la soudurelesdifférents
moulagesgatvanoptastiquesqui,obtenusséparément,devaient,
en'seraccordant,constitueruneronde-bossequetconqae,groaBSou'sta-tue.
–384 –
Le proMëme&résoudrepourlui étaitdoncceiui-ci unmo-dèlepactaitétant donné,en tirer gatvanop!asUqMmentet d'un
seufjet un nombre indéfinid'épreuvestellementidentiquesau
type,que!'cei! le plusexerce,celui mêmede l'artiste, nep&tdistinguerson ceuvrepropredela reproduction.On vavoirpar quettesériedemoyens,plusiDgénienxlesuns
quelesautres,Lenoirestarriveà ta so!utiondésirée.
Prenonspour exempleune statue,celle que représentela
figure158.Oncommencepar enfaire,avecla gutta-percha,un
mouleàpièces, dontlesditFérentsmorceauxpeuventà volonté,et au moyende repères,reproduireuncreuxparfaitdumodèle.
–385–
2!!
Sanscet état, on commenceà p!otnbag!aeravec le plus grandsointouslesintérieursdumoule.
D'autre part,avecdufil dep)at!ne,onébaucheunecarcasse
qui représente,grossomo~o,maissur des dimensionsun peu
Fig.tM.
restreintes,t'objMà reproduire.Lafigure<S9montrecettecar-nn
– 38U –
casse~~t!t!pB~8en~!e%fo~~g~ëra!esdetastatue.~carca8~~devraêtre unpeupluspetitequelemoulepourpouvoir,ét''esas-
pend~&dansso.n.Mt~rieur~.sans.qa'nyaitancun potntdecM~
tact.Oncomprenddéjàquesionenff'rmela carcassedansle moule
reconstituépar ses diversesparties, et bien métatHsépar la
plombagine,et qu'on introduisele tout dans le baingatvano-
plastique,enreliantpar un conducteur,la surfaceintëfieuredu
mon!eaa[pôle négatifde tabattecie, pendantquelacarcasse-
anode,qui nedoittoucherenaucunpoint ta surfaceptombagi-
nëe, se relieraelle-mêmeaupôlepositifdecettemêmebatterie,oncomprend,dis-je,que!a portiondebainqui remplitla cavité
du moulevasedécomposer,et que!e cuivreviendras'appliquerintérieurementà ce même mon!epOMen reproduireles plus
impetcepttbtesdetai!s.n su<Bf&d(;nc,tot'sqaela couchesera
convenablementépaisse,d'en!everta ~tta-pefcha quicomposele moule,pourtrouverdessousnnestatue en t'onde-bossedont
les u avauxd'achëveniecttseroattOMt&faitiBstgninantscomme
prix.Maissi leschosess'expliquentet secomprennentainsifacile-
mentpar îa théorie,ejtiesnesont pas d'âneexécutionpratiqueaussicommode,et onvatpi'' âequettesprécantionsingénieusesl'inventeura du s'entourer pourmenerl'ouvrea bonnefin.
n'nhnrd-nfn n'~htitntnsdifNcit<*&fnnstatprmiffmsD'abord,rienn'étaitplusdUBcUe&constate)',unefois
le moulerefermeStu'ia earcatt~-anoafe,que l'absence
absoluede poiuts3e contactentre ces deuxobjets.Pourévitersûrente~tcescontacts,M.Lenoiraet)t'idÉede faire courir Mspi~te, suf toutes les partiesex-
ternesde t'anod~cte platine,tin fildecaoutchoucqui,
par sonépaissetM',s'opposaitau rapprochementde !asurfacemetaUseeet du nt t)e ptatine.Cecaoutchouc
(dont la ag. t<!0montreune petite partieentou)ant!c
platine)n'étant pasconducteurduOuideetectrique,il
importaitpeuqu'-tvint touchertasurfaceptombaginee.La décompositiongalvaniquen'en marchaitpasmoinsbien.
''l'l_.( .6.t_ __h_1.Mais,malgrétoutescesprécautions,il pouvaitarrt- t
ve~quei&dépôtde cuivrequi se formaità i'tntëneur, prenant
– 387 –
uneépaisseurde ptusenptusgt'ande,et diminuantparsuitepetità petit t'intervattelaisséprimitivemententrel'anodeet !e ca-
tode~cesdeux,surfacesvinssentenfinà se toucherparun point,ce quiarrêtaitimmédiatementl'opération,sansque l'opérateurpût leconstaterparaucunsigneextérieur.
C'était iaun iaeopvëNentg)'avoet qui, &lui seul, pouvaitanéantirdansla pratiqueteprocèdetoutentier. Oncomprend,en effet,quedans une mêmecuverenfermantun grandnombrede moules&reproduire,il suffisaitqu'unpointde contacts'éta-blît entre les deux pôtes(mou!eet carcasse)pour que toutet'eiectncitéde la batterie, trouvantun cheminplus facileetmeittem'conducteurque lebainqu'elledevaitdécomposeren letraversant,s'écoutâttoutentièrepar cettevoie,sansaucunprofitpouft'opération.
Pourobvierà cetteéventualitési redoutable,M.Lenoira ima-giné lemoyensuivant:
'<t.
– 388 –i-
Tousles moulesd'un mêmeMasont soutenusdanste liquide
pardescrochetsqui reposentsur unetringleet qui les prennent
&t'extériéur,sans avoir axcune communicationavecta face
ptombaginée.Quantaces intérieurs,ils soct munischacund'un
petit conducteurmétrique qui se continuehorsdubain parun
fil~e/er Uncommeun cheveu,et tousces filsdefer se réunis-
sentaupôlenégatifde la pile. Quantauxattachesdescarcasses
de ptatine,ellessortent par la mêmeouvertureque leconduc-
teur de la partie plombagiuée,mois sans te toucher,bienen-
endu,et vontse relier aupdepositifde tamêmepile(ng.<6i).De cetteorganisation,il résulte qu'en l'absenceabsoluede
pointsde contactentre tescarcasseset tes intérieursdemoules,0
le fluideélectriquetrouve an passage suMsantpar l'ensemble
des petits filsde fer qui relient tes moulesà labatterie; mais
que,si un seul point de contact vient a s'établirdansun des
moulespar le grossissementdu dépôt, le circuit vottaïquese
trouvantfermépar ce point,toute l'etectricitëprendalorscette
route,et, commeelle est tropabondantepour lapetite section
du fil defer,elle le rougitrapidement,le bruteavecéclatet le
coupe.Il en résulteinstantanémentla cessationdutravailgalva-
noplastiquepour la pièce dontle fil de fer est rompu,maista
reprisedecemêmetravailpourtoutesles autres.Deplus,t'ope-
rateursait immédiatementou ildoit porter remède.
Le<tt deferdoit ôtre très-court,pourqu'il puissebr&terplus
rapidement;un oitdeuxcentimètressarnsent.
Enfin,oncomprendfacilementque,la carcasse-anodeen pla
tine restanttoutà fait insolubleetne pouvantrëparerlespertes
du bainà mesureque soncuivres&depûse.il enresutterabien
viteque le moulene contiendraplus que de l'eauaciduléepar
l'acidesulfuriquedu sel decuivre; de là là nécessitede laisser
auxextrémitéstnférieuresde ta statue, sousla plantedespieds,
parexempte,deuxtrouspar lesquelsle bainsaturéde cuivre,et
par conséquentplus dense,rentrera pour remplacerl'eau aci-
duléepluslégèrequi gagnerala surfacede lacuveen s'échap.¡.
pantpar le trou réservéau sommetde la tête, lequelsertaussi tà donnerpassage aux deux conducteurs de l'anode et du
moule(fig.162).
Lorsquel'opérationseraachevée,il sutErad'enleverle moule
–~30–
engutta,de fairesortirde forceta carcasse-anode,pourobtenirunestatueà laquelleit faudrabouchertroistrous,en!evet'que!-quesrébarbesauxcouturesdu moule,maisqui, dans tes por-
Fig.Ma.
tionscapitales,sera la reproductionrigoureusementexactedumodèleprimitif.
.~(mB!
iMïB~e .]DB~OiB'ON';
Hn'yapas, &i'~a~ de ta~F~ dépôtgat-
vanoptastique,delimhe p~ciMf~ ~pead, en effet,soitde
l'épaisseurde tacoMShed6s, ~i~de:rîntensitë du courant,
soitdes anfractMsitésou dM~mensioas pius on moinscon-
sidérablesquepresentote Mfi~ete.OnpMt, ta rigueur,sortir
lesobjetsduba!n!oraqtte!aCQMche,quoii<!tteencorepetticutairt;
en quelquesorte; &compM~entreeoHVert te moute;mais,
dansce cas/onn'obtient gën&atement~M~~ peurë-sistanteet souventpercëe$~et~adeu'ott~pUtseumoinsgrands
quiconstituentdegravesdébuts. Laspéculationest néanmoins
arrivée à verserà profusiondansIe -cpmMerceune grande
quantitéde ces dëpôtsiMiaoBSet détëctueax~mquetsondonne
uneapparencedeconststahceeïdeso!iditêencontantpar der-
rière,après tes avoir étantes, MaeMrtataeqaMd'etain ou detouteautrematièreMatogue. Onva.m6mejusqu'àremettreau
baindesobjetsainsireH/M'e~,demanièreà recouvrirla soudure
d'unc!eg'èrepelliculedecuivrequifaitcroireque le dépôta une
grandeépaisseur,quand, en réalité, il ne doit sa soliditéqu'àl'étainajouté.
C'estpardesprocédésanaloguesque sefabriquentcesmasses
de plaquespourporte-monnaieouporte-cigares,et celan'apas
39t
peucontribuéau discréditqui frappeaujourd'huicesapplica-tionsgatvanoptastiques.f! est donc à désirerqu'àl'avenirles
industrit'is,plusintelligentset plussoigneuxde leursintérêts,
épargnentunpeumoins!a matièreet ne renforcentdesoudure
qu'aprèss'et''e bien assurésait moinsque les reproductionsne
présententplusde solutionde continuité.C'estcequefontles
maisonsrecommandablesqm tiennent,~?0~ des produitsdu-
rables.LamaisonCh.Christoneet C°exploiteaujourd'huiun brevet
pourté remplissage la souduredecuivre(soudurejaunecom-
poséedecuivreet dezinc)desreproductionsgalvanoplastiques.Parcemoyen,eitepeutlivreraitcommerce,dansdesconditions
parfaitesde finiet de solidité,une énormequantitéd'articles
pourmeubtes/ébënisterie,etc., qui,précédemment,ne se fai-
sait qu'en bronzeou en laiton fondus,et qui devaient,pour
pénétrerdans le commerce,être d'abord ~ar&es,puis retou-
chéspar leciseleur,le guillocheuretautresouvriersanalogues.Pour remplir de laiton tes coquillesgalvanoplastiques,on
commencepar garnirl'extérieuravecune fortecouched'argile,deterreà poêle,de ptâtreou de blanc d'Espagnemélangéde
poudrede charbon,et on laissesécherparfaitementà t'étuve.
Cetteenveloppea pourbutde permettreau cuivrerougedesup-
porter,sansse fondreni se déformer,une plushaute tempéra-ture.Danscet état, on remplitde soudurejauneaussi fusiMe
quepossibleet métangéedeboraxen poudre,l'intérieurde ta
pièce,puisondirigesur le toutle jet d'unefortelampeàgazou
à i'essencealimentépar uncourantd'air; fa soudurene tarde
pasà entrer en fusionet remplit plus ou moinsle creux,du
mooteauquelelle communiqueautant et plusde soliditéques'ilétait sortidesateliersdu fondeuren cuivre.
CHAPITRELVn
BEMOUtASE.– ACHEVEHESTMS PtECESDEMOOt.ËBS
Démoulage
Onnommeainsi factionde séparerle dépôtgalvanoplastiquedelamatièrequiluia servide moule.Hestévidentqu'il doityavoirpresqueautantdemanièresdifférentesqu'ily de substances
propresà surmouler.
Ledémoulagesurmétalestdes plussimples;it suffit,aprèss'êtredébarrassé,soità la lime,soit par tout autre moyen,des
portionsdu dépôtquisontinutilesou nuisibles,de passerunecarteouunelamelledecorneoud'ivoireentr&tes deuxcouches
pourlesvoirseséparer,et celasansdonget'dedégât.Onprocèdepourle plâtre,le marbre,la porcelaine,le verre
ouleboisà peuprèsde la mêmemanière;maisonréussitrare-mentà sauverunmouleen pt&hequia subi l'action du bainil estpresquetoujourssacrifiéetne se séparequepar fragments.
Quantauxreproductionssur cire,stéarine,méta!fusible,gé-latineougutta-percha,il suffitde les mettreà l'eau bouillanteoude les chaufferde touteantre manio'e,pour que la sépara-tions'accomplissesansdifficulté.
Achèvement des pièces démoulées
Lesobjetsqu'ona séparésde leur moulesont ordinairement
–393-
entachésde plombagine,de matièresgrasseson de petitespor-tionsdesmatériauxdumoulequiy adhérentencore;onestdans
l'usagede tes recuirepour brûiertoutes tes impuretésetde les
nettoyerpar une immersionplusou moinsprolongéedansla
déroche,qui n'est que le préluded'un décapageplus parfait
(voirl'art. jMea~ayeà ta premièrepartie). Lerecuita en outre
l'avantagededonnerau cuivredéposéph)s de douceuret de
maHéabitité;maisonnesauraitsedissimu!erqu'italtèreplusou
moinsprofondémentle détaitet lefiniductiché ondevradof:c,
pourles reproductionsd'unegrandedélicatesse,secontenterde
l'alcool,de l'essencede térébenthine,ou mieuxde lagazéineou
benzinepournettoyerl'objet; cescorps seront appliquésavtcC
unebrosseà crinsassez rudes.Le nettoyagepourrase ter-`
mineraublancd'Espagnedélayédansde l'eau ordinaireetqu'onlaisseraséchersur la pièceavantdei'essu\er. Danscecas,pourenleverenfinde comptele blancd'Espagnequi pourraits'étre
logédanslescreux,onlaisseratremperle ctichédansde t'eau
aiguiséed'un dixièmede son volume d'acide chlorhydrique
(acidemuriatique, espritdesel),qui dissoutparfaitementte
blancd'Espagnesansattaquerlecuivre.Mne resteraplus qu'àlaverà l'eau fraîcheet à sécherà la sciure ou de touteautre
manière.
Lorsqu'onveutrecuireunepiècesansaltérer sasurtace,onpeutlaplongerdansunbainbouillantd'huilede lin oude colza,ou
simplementde graisse,quicomporteune températuresutNsante
aurecuitet-s'oppose,par sa nature,à t'actionoxydantede l'air.
Le recuit au bain gras est surtoutexcellentpour les moules
très-fouilléset qui peuventavoirconservéde la gutta-perchadanstes anfractuosités;ceite-cise ramo!!itd'abord,puissedis.
soutdansle corpsgrasen excès.
CENTRE LVMI
CAtVAKOtLASTtE EN OH 00 AttGENT – BAINS POUR
tA GAMANOH.ASTtË D'ARGENT ET D'OR
Galvanoplastie en or ou argent
Nousavonsdit qn'onpouvaitégalementobtenirdes dépôtsgalvanoplastiquesd'oroud'argent;mais les moyensdontnous
disposonsjusqu'àce joursontbienplus incompletset plusdifn-cuttueuxquepourle cuivre.Ce dernier,en effet,s'obtientparla réductiondes sels simples,c'est-à-direcomposésseulementd'un acideet d'nnoxyde(acidexM~r~w et oxydede cuivre),tandisqae!a gatvanoptastied'or ou d'argent ne s'exécutequedans desbains desel doubles,commele cyanuredoublede
potassiumet d'or ou le cyanuredoublede potassiumet d'ar-
gent. Le sulfatede cuivreestun sel très-solubleet facilement
réductible;tesulfated'argent,an contraire,se dissout&peinedans !'eau.Le sulfated'or n'existepresquequ'à fétat d'hypo-thèse.Quantà l'azotated'argentet au chtorure d'or,sels très-solublesde cesmétaux,ilsontétévainementessayés.
Un très-grandinconvénientdesbainsgatvanoptastiquesd'oroud'argentgit dansleurétatalcalinqui empêched'avoir re-courspour ta fabricationdesmoules, à un grand nombredematièreset enparticulierauxsubstancesgrassesqu'ilsattaqueraientetsaponifieraientrapidement.Ces liqueurssontd'ailleurs
beaucoupmoinsconductricesde l'étectricîté,et demandentune
398 –
métallisationmeilleureque cet!e qa'ohobtientavecla plomba-
gine.Mes ce permettentpas nëanmotnst'empto!de l'azotate
d'argentou duchlorured'orréduits &t'ëtat métaitiquequ'ettesdissolventimmédiatement.Aussi a-t-onpresque toujoursTe-
cours, lorsqu'ils'agitde reproduireoude recouvrirune subs-
tance non métalliqueunpeu fouillée,au moyendétournaquevoici aprèsavoir dëposésurl'objet et par la galvanoplastieordinaireune trës-mincepetticutede cuivre,on porte aubain
d'argentqui,d~stors,fonctionneà merveille.Lorsquel'ohjetest
séparé du moule,onmet le tontséjoaraer dans l'ammoniaqueoudanst'acideaxotiquetrts-affaibli,qui,dansun tempsplusoumoinslong,dissolventla peUiculedecuivreet laissentsubsis-
ter ledépôtd'argent.On comprendimmédiatementcombiendoit être imparfaite
unepareille reproductionqui a eu pourintermédiaire,entreette
et te moute,unepelliculecuivreusedontl'épaisseurn'a puêtre
égalesur toutesses parties; c'est cependant,jusqu'ici,le seul1
moyenqui réussissequand il s'agit de reproduire avec des
moutesnonconducteursdes objets horsdépouiUe.Lorsqu'aucontraireit s'agitde surfacesplanesoude reliefspeuéieves,on
a recoursà desmoulesdeplomb,d'étain,oude métaldeDarcet,sur lesquelsl'argentoul'orse déposentbienet sansadhérence.Le plombmeparaitpréfërabteauxautresmétaux,surtoutquandle moulepeutêtreobtenupar pression.
Voiciunprocédéquipermetégalementd'employerdesmoules
non métalliquespour la galvanoplastied'or ou d'argent: on
placeà plat l'objet qu'on veut mouteret on le couvred'une
feuilledeplombtrès-minceet plusgrandeque l'objet;puis,surcette feuille,on appliquela gutta-perchaqu'onpressecommenous l'avonsindiquéplus haut ta feuillede plombcèdeà la
pression,sansse déchirer;et, suivanttous les capricesdumo-dëtequetendà pénétrer la gutta, elle peutêtreséparéeavec
cettedernièreà laquelleelle sert demétattisation.Onpeutsub-
stituerau plombdesfeuillesd'or oud'argentbattusqu'onvenden livrets.Cesfeuillessontsi mincesquelespointsde jonctiondisparaissentparla simplepression.Jerecommandecettemé-
thode, aussi simple que commode,auxamateursqui veulentavoirdebonsdépôtsd'argentou d'or.
38G –
Le plombbienpuren <eai!!esunpeuépaissessertégalement&obtenird'assezbonscitchesdegravuressur acierMcuivreil suintde passerau laminoirou mêmeà la presse et l'objetetia feuille deplomb.
Bains pour la galvanopiMtia d'or et d'argent
Le bainpourtagalvanoplastied'argentse composeainsiqu'ilsuit:
Eau(tistttiée. l titre.
Cyanure de potassium. MOgr.Azotated'argentfondu. 7S–
Onpeut agir pluséconomiquementen ne prenantque des
demi-quantitésdecyanureet deseld'argentpour lamêmepro-portiond'eau.
Le baind'orpourgalvanoplastiese composede
Eaudistillée. t litre.Cyanuredopotassium. i50gr.Chlorured'orneutre(<). 50
Cesbainsfonctionnentd'ordinaireavecdespilesseparéesdesliqueurset des anodesdumêmeméta!queceiuidelasolution.On peut néanmoinsemployertes diaphragmesdans te bain;mais leszincsdecesderniersdoiventêtreexcitésparunesolu-tion plus oumoinsconcentréedecyanureou toutau plus pardu sel marin.IInefautpasnonplus queteszincssoientamal-gamés.
Ondéposede l'or vertenmélangeantdixpartiesdebaind'or
(1) loi c'eetbiendupeidtdu tNermed'erqn'Ms'agit,et aonthtpoidsde!'w métalliquetMM&nnëencMeme.
–391–-1-~ -.j
à unedebaind'argent;oumieuxen faisantfonctionnerpendant
quelquetempslebaind'or avecuneanode d'argent.
Lespiècesdegalvanoplastied'or oud'argentdoiventêtre,aprèsleur séparationdu moute,recuites et gratte-bossees;it est
mêmebonde lespasseraa peudanstesbainsdedorureoud'ar-
genturepourleurdonnerta temteconvenable,
CHAPITRELIX
GRAVURE GALVANIQUE. AVEMR
Gravure galvanique
Nousavonsdit que, danslesbainsquifonctionnentsousl'in-
ttuencede pitesséparées,onattachaitgénéralementaupô!epo-sitifuneanodeM~«&/pouplaquedumêmemétalqueceluiquientredansla compositiondu bain,et quecette ptaque,se dis-
solvantà mesureque l'objetuxéà t'autreputerecevaitledépôt,entretenaitainsilesliqueursà saturation.
Lasimpleohservationdece faitabienviteconduità t'idëede
la gravure galvanique.Il était évident,en ett\'t,qu't recou-
vrantd'unematièreisolantecertainespartiesde l'anode,lesau-
tresquise trouvaientà découvertseraientlentementdissoutes
et secreuseraientainsid'unefaçonplusoumoinsuniforme,tan-
disque lespartiespréservées,conservantl'épaisseurprimitivedetaplaque-anode,formeraientdesreliefs.
Onprocèdeà lagravuregalvaniquepardiversesméthodesquidiScrentpeuentreelles.
Laplus simpleconsistea recouvrird'aborddans sonentier
une planchedecuivre,parexemple,d'unvernisisolantet inat-
taquabtepar la solutionquicomposelebain,puis,ù l'aided'un
burin, à tracer sur levernis, mais assezprofondémentpourmettreà nu le cuivre,un dessinquelconque.Il s'tint alorsdefaireremplirà cette planchetesfonctionsd'anodedansun bain
– 399 –
de su!<atede enivre, enplaçantuneautre feuittedo enivreau
potenégatif,pourquecettedernière,recevaatte dépôt,ta pre-mièrese creusedansles portionsdécouvertespar la pointeduburin et fournisseunegravurequi n'aura plus besoinque de
quelquesretouches.Au lieu de se servir,commematièreisolante,d'unvernis,
de cire ou de toute matièreanalogue,on peut avoir recours,commepréservatif,&une couchemétattiqueque ne saurait
dissoudrele baindans lequelon opère.Supposons,parexem-
ple, qu'uneplanchedecuivreait été fortementdoréeà !a pile,et qu'à l'aidedu burin, on traceundessinassezprofondpourdécouvrirle cuivre,il suffiraque le tout soitsoumis,danstes
conditionsrequises,a l'actiongatvanique,pour que le trait se
creusede plusen plussansque lesportionsquerecouvrela do-
rure soient te moinsdu mondeattaquées, t'acidedu bainde
sulfatede cuivren'ayantpasla propriétéde dissoudret'or.I! est égalementfaciledeproduiteundessinen reliefau lieu
d'un creux;il suturaévidemmentdeformfrledessintui-memeavecunesubstanceisotantecommelevernisou le crayonsgras,
parexempte,pourquetoutestesportionsdt'couvt'rteset quien-
tourentle dessinse creusentet laissentainsiuneimageenrelief.
On pourraaussidessinerd'abordau crayongras ou au vernis
isolant, dorer fortementtespartiesnonréservées,enleveren-suite le crayonou leverniset tairemordreau bainles partiesdans lesquelleste cuivreestàdécouvert;onobtiendraainsiun
creuxasseznet.
Onemploied'ordinaireunbainanalogueau métatqu'ils'agitdegraver;c'estainsiquetesbainsdesulfatede cuivresontem-
ployéspourlagravuredesplanchesdecemétal.lesbainsdesul-
fatede zincpour la gravuresurzinc, tesbains(t'oret tesbains
d'argentpourles métauxqui leurcorrespondent.On peut néanmoinsgraversur cuivreet sur zinc en faisant
fonctionnerla pilesur desbainscomposésseulementd'eauié-
gèrementaciduléepar tesacidesazotique,cutorhydrique.sutfu-
rique ou acétique.Ceprocédéestpeut-êtreaujourd'huile plus
généralementemployé.Voiciencoredesmoyens,nonpas de faire la gravure,mais
biende lui.substituerunsimpledessinaveclequelonpuisseob-
– Mf~-
teniraë8cUc6esgà!vanoptastiaMespropresat'impression:~M~duit devernisuneplaquedecuivreetontraceau trait undessin;
pn!sposantta'piaqueMenhorizontalementaprèst'avoirpreata-Mementpasséeà une tégëresotutiond'aMtatede Moxydede
mercure,onyverseuncertainequantitédemercuremétallique
quiva immédiatementsefixersurtespartiesqueta pointea dé-
couvertes,et formece q~'onnommele ménisquedu mercure,
c'est-à-direunrelief d'autantplusconsidémbteque le trait est
plusgros. Toutte dessinse trouvedoncreproduiten reliefparle mercure.Ongâcheators du ptâtreà modelerbienclair, et
onle verseavecprécautionsur la plaque.Lorsquele plâtre est
pris, on séparefacilementlesdeuxmoules,et le mercurereste
sur !a plaqueprimitive.Lne foiscectichéde plâtreobtenu,on
tetraite parunedes méthodequenousavonsdécrites,soitpourlesurmonter,soit pourte reproduiredirectementau bainde sul-
fatedecuivre.
Voiciune autre méthodeà peuprès analogue,mais quifournitimmédiatementun clichépropreà mettreau bain on
vernitcommeci-dessusune plaquede cuivre,et on découvre
au burinles partiesquidoiventproduirelesnoirsdolagravure.Onverseensuitesur toutelaplaqueunesotutionde proto-chio-rure de zincneutre puis,à unedoucechaleurqu'onobtienten
promenantsousla plaque la flammed'unetampeà alcool,on
fait fondredessusuneassezgrandequantitédemétaldeDarcot
fusible80 ou MOdegrés(Voirsa préparation,page369),quine tarde pasa s'étatersurtontestespartiesdécouvertesdu cui-
vre onaidel'opérationavecunepetitetigedeferaveclaquelleon poussele métaien fusionpourqu'ils'étalepartoutoùc'est
nécessaire.Onaalors lemêmer~suttatqu'avecle mercure,avec
cettedifférencequ'onpeut immédiatementreproduiregatvano-
plastiquement.Je n'ai jamaispar moi-mêmepratiquéta gravuregatvano-
plastique.Oncomprendradoncquej'aied&meborneràdéoriredemonmieuxtesprocédésque j'aivumettreen pratique,lais-
santaugéniedechacunle soindelesapproprierà sonindustrie
particulière.Pourcompléterla troisièmeéditionde cetouvrage,et pour
fournirà mestecteursdes procédéscertainset sanctionnéspar
– 40i. –li. Itld,t-,ft;1,.o.nwR.'Lu",r
26
unetangue expérience,j'ai eu L'idéeheureused'appelerà mon
aideun chercheuraussiin<atigabtequ'inteitigentet désireuxde
fairejouir le publicde ses découvertes.M.EugèneBerthoud,directeurdesateliersdegravuresurrouleauxd'impressiondans
l'importantefabriquedeMM.Gros,Romanet Maroxeau,&Wes-
serling,a bienvoulu,avecl'assentimentdésintéressede sespa-trons, m'adresseria lettresuivantequeje meborneà transcrire
ici littéralement,de peurde luienlever,en essayantde la tra-
duire,lecachetdesincéntéet le parfumdedescriptionpratique
quila caractérise.
Voicicette lettre.
W"MM/m~,le33marsi86S.
M. ROSELEUR,
Vousm'aurezsansdouteaccusédenégligencede nepasavoir
réponduplus t6t à votrebonneetaimablelettre du25février;mais j'étais assezsouffrantau momentde sa réceptionpouren
différerla réponse jevouspriedoncd'agréermessincèresex-
cusespourle retardsurvenu.D'ailleurs,j'avaisà consulterl'un
denos patronsqui était absent, au sujetde ta communication
dela gravuregalvanique;aussitôtquej'ai obtenusonconsente-
mentpleinet entier,je mesuismisà t'ceuvre.
J'ai àvousremercierd'abordpourtesrenseignementsquevous
avezeu l'obligeancede me communiquerausujetdesdépôtsde
cuivrepourclichésetdetamétallisationdesmoules.J'aisimplifiétoutel'affaire,etnousmarchonsà coupsur,enprenanttoutefois
beaucoupde précautions.C'est ainsique j'ai obtenuen quatre
joursdesdépôtsde 2millimètresetdemid'épaisseur,d'un cuivre
malléableetd'uneexcellentecontexmre.
Si, dansies renseignementsquejevaisessayerdevousdonner
surla gravuregalvanique,il m'échappedesexpressionspeutech-
niques,ouqui exprimentmal mapensée,je vouspried'excuser
monignorance:car n'ayantjamaissuividecoursde physiquenide chimie,jesuis l'hommede mesoeuvres,c'est-à-direquejevoustransmetslefruitdemesobservationsetdemonexpérience,J'abandonneà voslumièreslacorrectiondetoutcequivoussem-
Me)asusceptibled'êtrecorrigé.<t«
– .403–
L'idée premièredeîa gravuregalvaniquemefuisuggërëepat-ledangerquecourenttes graveurs,parlesexhalaisonsnitreusesda.nsïàmorsureoFdiaaireaumoyende l'acideazôtiqueetdesdip-ferentsbainsdans lesquelsil entredansune forteproportion.D'ailleurs,les morsuresobtenuesdecettemanièresonttoujourssujettesà beaucoupd'incertitudeet de variation,cequin'a pasHeuaumoyende lagravuregalvanique,constanteet fidèledanssesrésultatsquand~opérationestmenéeavecintelligence.
L'idéeprimitivede !a gravuregalvaniqueestvenuedel'in-versiondes pôles,laplancheou l'objetà graverétant misà taplacede l'auode, et sedissolvantalorssousl'influencedu cou-rantdans les partiesqui ne sont pas préservéespar le vernis.Il semblaittout naturelde mettre enregardde l'objetà graverun objetde mêmevolume,de mêmesurfaceetde mêmemets).Les premiersessais queje lis sur cette donnéeme prouvèrentde suiteque j'étais dansune erreurprofonde il yavaitdéga-gementexagéréd'hydrogèneau pôlezincou au catode,et lesmorsuresobtenuesétaientirrégutiëreset inégales.Cesinsuccèsm'amenèrentà ne meservirquede l'extrémitémêmedu con-ducteur,et depuislorsj'ai opéréà coupsuretsanstâtonnements.Ainsiqueje m~a suisconvaincuptustard,pareilleopinionavaitétéémisedans le~sM<e~degalvanoplastiedeMM.Smée,-lacobiet de Yalicourt.
Je vaisexposersommairementla manièredontj'opère,etquej'ai simplifiéeautantquepossible,afindenepascompliquertesmanipulations.
La dose d'électricité que trois annéesd'expériencem'ontprouvéêtre la plus convenable,est ceHcobtenueau moyendedeuxélémentsDaniel.Cette pile a étémodifiéede diversesma-nières je me suisarrêtéa )a suivante,par la raisonqu'unebat-teriemontéeainsipeutfonctionnertroisetquatresemainessans
qu'onsoitobligéd'ytoucherd'aucunefaçon
A. Vaseen grèscontenantde l'eaupureoude l'eauaciduléeousaturéede seldecuisinesi l'onveutallervite(fig.163).
B. Viroleen zincplongeantdans cetteeauaciduléeou salée
(Sg. i64).C. Diaphragmeen porcelainedégourdie,remplid'unesolu-
403
tics saturéede sulfatede cuivre ce diaphragmese place dans
l'ta~t'MtjH't!ela viroledezinc(6g. t6S).
Rg. 109. Fig.164. FiR 165.
D. Lamede cuivre rouge ((ig.166)OHmieuxviroleen cui-
vre rongeminceet percéede trous pourfaciliterla circulation
de Ja dissolutioncuivrique.Cette virole plongedans te dia-
phragme.E. Ballonen verre remplid'une solutionsaturéede sutfate
de cuivreet de cristauxde cesel. Unbouchonde H~e coupéan tiers ferme le goulot et permet néanmoinsau liquide~decirculer(fig.~67).
Fig.KiS. Fij!H7.
404–
Lesélémentsmontéscommenousvenonsde te dire,it suffit
alorsde fixer à chaquepote terminal(au moyend'une forte
pinceen laiton)un conducteurenQtde ferde i mètrede lon-
gueuret d'undemi-millimètredediamètrepourle feret t'acier.
Pour!ecuivreet sesalliages,il serade mêmediamètre,seule-
mentil seraen laitonouencuivrerouge.Pourlezinc,il serade
mêmeencuivreonenlaiton.
Pourle fer, t'acier, te cuivreet ses alliages, le baindans
!eque!!a morsuredevras'effectuersera composéd'eau quel'onaciduleraavecde l'acidenitrique,jusqu'à3 degrésdel'aréo-
mètreBeaumé.Ii ne fautpas dépasserce point, car it suffit
que te bainsoit conducteurpourque la morsmemarchedans
de bonnesconditions.Quandla plancheou l'objetà graverest
terminépour te tracéà la pointeouau diamant,on le pincet
t'aide d'un étrier qui permettrade suspendrel'objetdans le
bain. Leconducteurdu potecuivreviendrase fixerà t'extt'e-
mitéduditétrier.Le tout étant préparéainsique nous venonsde le dire, it
suffitdeplongeren mêmetempsla pièceà graveret l'extrémité<!upoteouconducteurzincdansle bain(fig.168).Si l'opération
a été bienmenée,t'enverradesuitese dégagerdel'hydrogène
–40o –
à l'extrémiténttpMezincqui plongede 2 à3 centimètres,au
MMMMMMM,dansle bain; si cedégagementd'hydrogènen'a pas
lieu, il suffitdefrotter lesconducteursl'm contrel'autre pour
quede suiteonvoieapparaîtreles buttesdegaz, indicesd'une
bonnemarche.
Depuis troisannéesque nous pratiquonscettemorsuredans
nosateliers,nousavonsopéréavecunégalsuccèssurdescytin-dresd'acierpesantdepuis80grammesjusqu'à8à10kilogram-
mes,lesétéoentset lesconducteursrestantdansles conditions
quenous mentionnonsci-dessus.La duréedel'opération estde une à deuxheures,suivant
l'importancedelagravureàobtenir,et surtoutsuivanttadélica-
tesseplus oumoinsgrandequ'exigele sujet.L'onpeut,comme
avecl'eau-forteà coulerdesaqua-fortistes,couvrirau vernistes
tonsqui arrivent&point, pour laisserprendredunerfauxpre-miersplans.
La pile Daniel,que j'emploie, dégagesi peud'émanations
matsaines,demêmeque le baind'acideazotiqueà troisdegrés,
qu'onpeut fairecette morsuredanssoncabinetde travail,sans
nul danger pourla santé,et surveillertouteslesphasesde l'o-
pérationsansperted'un tempssi précieuxpourl'artiste.Quandla morsurea bienmarché,lesittonobtenuestexcessi-
vementnet, profond,sanséraittures,ce quin'apastoujourslieu
avecles acidesemployésdans lesmorsuresordinaires,et l'éga-litéestparfaitemêmedans tes piècesduplusgrandvolume,pré-sentantune grandesuperficie.
Je crois pouvoirvousdonnerune recettequirendragrandserviceauxamateursdegalvanoplastie,quideviennentde jourenjour plusnombreuxje ne pensepasqu'elleseraitdéplacéedans votre nouvelleéditiondemanipulationshydroplastiques.Si vous la jugezdigne defigurerdanscet ouvragesiprisédes
connaisseurs,jem'estimeraiheureuxd'avoirpuaugmenter(debienpeu, il estvrai) l'intérêtd'actualitéqueprésentevotreou-
vrage.Il s'agit d'unmastic pourrendreétancheslesaugesa décom-
position.Pourlespetitesbourses,cen'estpasuneminceanaire
que de se procurerdesaugesqui n'aient aucunejBItrationil
faut recouriràdesaugesengutta toujoursfortchères.Aumoyen
406
dumasticquenousemployonsdepuissix a nuitans, une augeenboisdechênebienboutonnéeet solidementétabtiepom'Fadu-
rer douzeetquinzeans,sansexagération.Ce mastic se com-
posede
Po&Bde'BoMrgocMe. 3 livres.
G«M~pe)-cA<tvieilleen morceaux(!ns.. 250gr.
Pterre-poHMptMetin. 750
Fairefondrelaguttaet pétrir avecla pierre-ponceet ajouterseulementensuitelapoixdeBourgogne.
Quandcestrois ingrédientssontbien mélangeset quele mé-
langeestliquide,onen barbouilleplusieurscouchesdansl'inté-
rieurde t'auge.Pourque lesangleset tes coinssoient mieux
préserves,ony coûte,au moyend'unecuilleren fer,unexcès
demastic.Cesdifférentescouchesainsiappliquéessontrugueu-seset offrentencoredessolutionsde continuité;pour obtenir
unesurfacebienunie,on chauffeune espècede fer à repasserouunsoudoirpourtesangleset on le promènedans l'intérieur
de l'auge;les rugositéss'aplanissentet lessolutionsdeconti-
nuitése bouchent.Lachaleurdufer faitpénétrer!e masticdans
lesporesdubois,cequiaugmentel'adhérencede la couchesur
lebois.L'extérieurde l'augeet les boulonsse vernissent,soit
avecunecouchedevernisgras, soitavec desdéchetsdevernis
à l'essence.tt est évidentqu'une augeainsimastiquéerésistera
auxbainsà 28degrés,composésd'acidesulfuriqueet desulfate
decuivre,et à l'acideazotiqueet sulfuriquepurs même,si le
séjournes'yprolongçpas; maispar lescyanures,le masticse-
raitdécomposé.Pourfaciliterl'emploidece masticaux amateurs, ne pour-
riez-vouspasenfairepréparerdespainsoudesgâteauxque l'on
n'auraitplusqu'à fairefondreet badigeonnerensuite; ceserait
unnouvelarticleà ajoutervotre catalogue,et qui seraitfruc-
tueux,car aucun des ingrédientsqui tecomposentn'estcher.
Nousprenonsde la guttaquia servipoursanglesde transmis-
sion.
Voila,moncherMonsieur,des détailsqui vous sembleront
bienoiseux maisjeconsidèrela morsuregalvaniquecommeun
– 407 –
progrèsphHanthropiquepourainsidire,en cequ'ilménagerala
santédebravespèresdefamitte,dont lespoitrines(ifaientrava-
gées par les vapeursnitreuses.Commepièce deconviction,je
vousenvoie,par le mêmecourrier,un spécimendemorsuregat~
vaniqueobtenuedansunedemi-lieure;le vernisétaitancien,ne
faitespasattentionauxpicorures.
Soyez indulgentpour un pauvre provincialenthousiastede
toutce qui estnouveauet qui fait faireun pasvers!'art; neriez
nides imperfectionsdestyle, ni des erreursdesciencequilui
ontéchappé.J'ai reçu le pMtredemouleur,qui paraitfortbon.IJmereste
encore à vous demanderla facturedecet objet,quevousme
donnerezdansvotreprochaine.Nousavonsdegrandsessaisdegalvanoplastiesurchantier;je
vousprieraidenousenvoyerfroMdouzainesdediaphragmesouvasesporeuxde Om2ide hauteur, et 40 kilogrammesd'acide
3}'Otiqne./<!M!PjM<7/<?.Pardonnezmonimpardonnablegriffonnageet veuillezagréer
messalutationsbiensincèreset cordiales.
EuG&NE BEMMOUD.
Aprèsla lecturedecettelettre, quirenfermeunexposësiclair,si rapideet si sincèred'unedes plusintéressantesapplicationsde la sciencea l'industrie,chacun pensera, commemoi,quedans sesderniersparagraphesl'auteurse montrepar tropmo-
deste.li a ledroitd'ètreHerde n'avo"'pu,commeil dh,suivredecoursde chimieoudephysique,et d'avoirété lui-mémesonseulprofesseur.
a
Avenir
Disons,en terminantce qui se rapporteaux manipulations
hydroplasliques,quel'art de la galvanoplastieest susceptibled'unnombreinfini d'applicationsquel'artistedécouvriramieux
quenousne saurionstes lui indiquer.C'estainsiquechampte-vantà jour uneplaquede cuivre,par exemple,et l'appliquantbienà plat sur unesecondefeuillemétalliquepourla soumettre
– 40S –
rwi~-ww ~wnm·ven.~pAYyfYà unbaind'oroud'agent, on pourra remplir dudëp6tdécès
métauxlesvidesprimitifs,et donnerlieu ainsià desmosaïques
aussirichesquevariées;c'est parun moyenanalogueque, col-
!ant, a l'aide d'unvernismince,des pierresprécieusesou au.
tres objetssuruneplaquemétallique,et soumettantle tout à
l'actiondubainaprès t'avoirmétatiisé,il serapossibled'eMe~a-
tonnerartificiellementtous les corpsqu'on veutfaireconcourir
à la formationd'unobjetd'art. Encreusantauburinuneplaque
de nacreoud'ivoire,la mettantaubainaprèsl'avoirmétallisée,
la laissantse recouvrirentièrementet polissantensuitejusqu'à
découvrirlessurfacesen saillie,on produirades înscrustations
quin'aurontpasnécessitéle repercé.Enfin,it n'est pourainsi
direaucuneindustrieà laquelleet sous peulagalvanoplastiene
soitappeléeà rendred'importantsservices.
CHAPITRELX
BMMfZACE OC BRONZMACE. – BRONZE NEDAtU.E. – A~RE –
AUTRE SUR ZtNC. – BRONZE VERT OU ANTIQUE. BRONZE
NOM BRONZCtBS
Bronzage ou Bronzinago
Onnommeainsi l'opérationqui a pourbut dedonnerà un
métairécemmenttravaillél'aspectd'unobjetancien,enimitant
autantque possible,soità l'aidede simplesapplicationsmëca'
niques,soit pardes réactionschimiques,l'apparenceet leca-
chetquele tempset les influencesatmosphériquesimprimentd'ordinaireauxmétaux ou alliagesmétalliques,et principale-mentau cuivreet à sescomposes.Suivant la compositiondu
méta!,suivantaussiles circonstances,l'oxydationprésenteun
grandnombrede variétésde tons, de nuanceset decouleurs,
quele broozeurs'est attaché à imiter de son mieux.Nousne
feronspasacpfo/eMol'historiquede l'art du bronzeuroubronzi-
neur nous nous borneronsà mentionnerdeuxou trois pro-cédésque lesgalvanoplastespourrontfacilementappliqueraux
diversobjetsde leur fabrication,et toutparticulièrementaux
médaillesobtenuespargalvanoplastie.
Bronze médaille
Laplussimples'obtienten appliquantau pinceausurl'objet
biendécapéunebouillieclaire composéed'eauet d'unmélange,
– 4t& –
rx~nino et fta ntnmh'à parles égales de sanguineet de plombagine;onchauffeta
pièceassezfortement;puis, quandelleestbien refroidie,on la
frottelongtempset en tpus sens avecunebrosse demi-douce
qu'onpassefréquemmentsurun morceaude cire jaune, et en-suitesur tes mélangesde sanguineet de plombagine.Cepro-cédé,qui serapprochebeaucoupdeceluiqu'onemptoieà l'Hô-
tel desMonnaiesde Paris, fournit un bronze rougeâtretrès-
brillant,d'un boneffétpourmédaillier.
Onpeutencoreobtenircebronze,en plongeanttapiècedans
unmélange àpartieségalesde perchlorureet de sesqniazotateoupernitratedefer, cnauSantjusqu'à ce que les sels sesoient
complétementdesséchés,et passantensuite à la brossecirée,commeil a étédit plushaut.
Autre
Ondécapel'objeteton l'enduitde sutfhydrated'ammoniaque(hydrosulfate),qu'onlaisseséchercomplétement,puisonfrotteà la brosseimprégnéede sanguineet de plombagineet ensuiteà lacire.
Si onappliquesur lecuivrerougela solutionde sntfhydrate
d'ammoniaqueet qu'onchauffelégèrement,onobtientun bron-
zage noir,dit &~<Mxpfumée,qui,découvertpar places,produitun fortbon eBet;c'est ce bronzagequ'on appliqueà un grandnombrede petitesbouillottesde luxeet auxgrandesbouilloiresà eauchaudepour le thé. Cebronzageest surtout très-beauettrès-solidelorsqu'ilest bruni. Onobtenaitautrefoiste bronzefumée(etc'est de ta que lufvientle nom),en recuisant tesob-
jetsdecuivrerougedansuntamponde foinoudepaillemouilléeà laquelleon mettait le feu; il fallait ensuite brunir l'objetpourquel'oxydeformépénétrâtenquelquesorte te métal.
Autre sur zinc
Lezinc que l'onveut bronzerdoit être préalablementlaito-niséassezsolidement;on lepasseà une légèresolutionde sul-
–4H –
fatede cuivresi l'onveutdes tonsrougeatt'es,et on laissesé-
cher onte mouilleensuiteavec un petit lingetrempédanste
sutfhydrated'ammoniaque,le foiede soufreou le protocbloruredecuivreen dissolution(cedernierdanst'acidechlorhydrique);on laissesécheret on brosseensuiteavecun mélangede san-
guineet de plombagineou de carbonatede feret de plomba-
gine,selonles tonsqu'onveut obtenir. Onpeuthumecterlégè-rementla brosseavec quelquesgouttes d'essencede térében-thinequi.favorisel'adhérencedes poudres.On~cAam~t'<enfinlessailliesde manièreà découvrirte cuivrejaunepourimiter
les partiesfrottées,et, si onle désire,on appliqueensuitesur le
toutun légervernisincolore.
Bronze vert ou antique
Onfait dissoudredans100gr. d'acideacétiqueà 8",ou dans
200gr. de vinaigreordinaire,30 gr. de carbonateou de chto-
rbydrated'ammoniaque,10gr. de set marin,autant de crème
detartreet d'acétatedecuivre,et onajouteunpeu d'eau.Lors-
quele mélangeestbienintime,onen barbouillel'objetde cuivre
à bronzeret on laissesécher à l'air libre pendantvingt-quatreouquarante-huitheures.Au boutdece temps,on trouvel'objet
complètementvert-de-gri8é,maisavecdesnuancesdifférentes.On
brossele tout,etprincipalementlesreliefs,avecla brossecirée,
et, si besoinest, on rechampitles hauteurssoità la sanguine,soitau jaunedechromeou à toute autrecouleur.Onpeut tou-
cher légèrementà l'ammoniaqueles portionsvertes que l'on
veutbleuir,et au carbonated'ammoniaquecellesque t'en veut
foncerde nuance.
Ontrouve,dureste,danslecommercetouteespècedebronzesenliqueursqu'ondésignesouslesnomsdebronzesacidesou de
bronzesà l'eau,et quis'appliquentsimplementau pinceau.
Bronze noir
L'oxydéet lenoir-noirà l'ammoniaqueet à la cendre bleue,
quenousavonsdéjàdécritsà i'articte'Ar~tire, fournissentun
4i8 –
beau bronzenoir qu'on a beaucoupemployédansces derniers
temps; maisonpeutptus facilementobtenirun bronzeacieren
mouillantsimplementlescuivresavecunesolutionétenduedechtornredeplatineet chauSautlégèrement.Ce bronzea quel-
quefoisl'inconvénientdes'arracheraufrottement.Onpentéga-lement l'obtenirenplongeantle cuivredécapédans une légèresolutionchaudede ettiorydratede chlorured'antimoine(beurred'antimoinedissousdansl'acidechtorhydrique).Maisquelquefoista colorationest viotetteau lieud'êtrenoire.
Bronzine
On trouveégalementdans les arts des poudresde bronzeconstituéespar du laitonen poudreimpalpableauquelon fait
prendre les nuancestes plus variées, selonqu'on l'a chauffé
plus ou moinsà l'air, c'est-à-diresetonqu'il a été plus oumoinsoxydé.
Ces poudresde bronzeou bronziness'appliquentégalementsur les métauxqui tendentà imiterlesbronzesnaturels,sur les
plâtres, tescéramiques,etc.Cetteapplicationest toutemécanique;voicicommentonl'o-
père après avoirplusoumoinsdécapéou nettoyé l'objet,onl'enduitd'unemincecouchedevernisgrassiccatif,et lorsqu'elleest à peu prèssèche,on appliqueau blaireauou de touteautre
façonla poudredebronze,quiadhèreainsifortement.On laisse
sécher,puison enduità nouveaud'unesecondecouchedevernisbien transparentet incolore.Ce procède,commeon le com-
prend, empâte les détails et ne convientque pour les objetsd'unegrandedimensionet d'unfinitrès-imparfait;on l'emploiepour les chenetsen-fonte,les étalagesdemagasins,lescorpsdelampes, lesstatuettesdeplâtre,etc. il nesauraitconveniraux
reproductionsgalvanoplastiquesqui manqueraientainsi leur
but, quiest de respecterlesplus imperceptiblesdétails.
HNDELAMmUÈMEPARTIS
TROISIEMEPARTIE
PRODUITSCHIMIQUESET
APPAREILSEMPLOYÉSEN HYDROPLASTIE
CHAPITRELXI
SYNONYMIECHtMtQCE
Commece livre s'adresseprincipatementaux artistes, aux
ouvrierset aux amateurspeu familiarisés,pour la plupart,aveclevocabulairechimique,nous ne croyons'pouvoirmieux
commencercette troisièmepartie qu'en mettant sous leurs
yeuxuntabteausynoptiquedes différentsnomsqui servent à
désignerlesprincipauxagentsque i'hydroptastedoit journelle-mentemployer.Nouséviteronsainsi,à plusd'uncommençant,d'acheterà nouveauun produitqu'il possMcdéjà, mais quele livreou la recettequ'il consultelui désignesous un nom
différent.
– ~14 –
Synonymie chimique
NOMSNOUVEAUX. MOM.SAtCtENS.
Acétate de cuivre. Verdet raffiné, cristaux de
Vénus.
Acétate (sous-) de cuivre. Vert-de-grisartificiel.Acétate de plomb. Sucre ou sel de Saturne.
Acétate (sous-) de plomb. Extrait de Saturne.
Acide acétique. Vinaigre (lorsqu'il est très-affai-
bli par l'eau), – acide pyroli-
gncux (quand est extrait du
bois), acide de verdet, – vi-
naigre radical (lorsqu'il estex-
trait par distillation de l'acétàte
de cuivre), vinaigre anglais
(lorsqu'il est très-conrentré et
cristallisable a 4" au-dessous
dezéro).Acide arsénieux. Oxyde blanc d'arsenic, -arsenic
blanc, mort aux rats.
Acideazoteux. Acide nitreux i lorsqu'il est li-
quide), vapeurs rutitantes,
vapeurs nitreuses (lorsqu'il est
gazeux).Acide azotique Acide nitrique, – esprit de ni-
tre,–eau-t'orte.Acide borique. Acide boracitlue, – sel sédatif
de Homberg.Acide cyatihydrique. Acide hydrocyanique, – acide
prussique.Acide ohtorhydrique Acide hydroeh!or!que, – acide
muriatique, acide fumant,
esprit de sel.
Acide chîoro-azoteux. Eau royale ou régale (K<jmMe),
gaz de Baudrimont (lorsqu'oncondense par refroidissement
les vapeurs qui en résultent
et qui en sont les parties ac-
tives).Acide galiiqua Moisissure de noix de galles.
418
NOMSNÛOVËAUX. KOM8AMCtËNS.
Acide hypo'azotique. Acide hyponitriqfie, vapeurs
rutilantes, gaz nitreux.
Acide oxalique. Acide de gel d'oseille, – acide
de sucre.
Acide phosphorique. Verre de phosphore (lorsqu'il est
solide, à l'état vitreux).
Acide phtorhydrique. Acide fluorhydrique, acide
ftuorique.
Acide pyropbosphorique Acide paraphosphorique.
Acide silicique. Silice, oxyde de silicium,
silex, quartz, etc.
Acide stannique. Bioxyde d'étain, – acide môta-
stannique.
Acide stéariqae. Stéarine.
Acide sulfhydrique. Acide hydrosulfurique, hydro-
gène sutfuré, gaz sulfide
hydrique.
Acide sulfureux. Esprit de soufre, – gaz sulfu-
reux.
Acide sulfurique Huile de vitriol.
Acide tannique. Tannin.
Acide tartrique. Acide du tartre ou de gravolle.
Atcooi. Esprit-de-vin,–de bois, de
betteraves, etc., suivant sa
provenance.
Alliage d'argent et da cuivre.. Alliage monétaire – soudure
d'argent.
Alliage de plomb, de bismuth et
d'Main Alliage de Darcet.
Alliage de cuivre et d'etain. Bronze.
Alliage de cuivre et de zinc. Laiton,– cuivre jaune ou demi-
rouge.
Alliage d'6tain et do plomb. Soudure d'étain, soudure des
plombiers, etc.
Alliage de nickel, de cuivre et de
zinc Maitteehort ou meicbior, – ar-
gentan, – german sitvpr, été.
Amaisame. Alliage d'un ou de plusieurs mé-
taux avec le mercure.
Antimoine Régule, stibium.
4i6 –NOMSNOUVEAUX. NOMSANC!EHS.
Azotated'argent. Nitrate d'argent, pierre infer-
nale, sel doDiane.
Azotate de bismuth. Nitrate de bismuth.
Azotate (sous-) de bismuth. Sous-nitratede bismuth,- blanc
de fard.
Azotate deprotoxydede mercure. Protouitratede mercure.
Azotatede bioxyde de mercure. BinitMtode mercure, nitrate
acide de mercure, gM des
doreurs.
Azotate de cuivre. Nitrate de cuivre.
Azotured'hydrogène. Ammoniaque, alcalivolatil.
Azoture d'or. Termoxydod'or, ammoniure
d'or.
Borate de soude. Sous-boratede soude,– borax,tinckal.
Caoutchouc. Gommeélastique.Carbonatede potasse. Sous-carbonatedepotasse,– po-
tasseperlasse,– d'Amérique,– de Russie,etc.,–soi de tar-
tre, quandil estpur, -cendres
(devégétauxterrestres),quandil est très-impur.
Carbonate (N)depotasse. Carbonatedepotasse.Carbonate de soude. Sous-carbonatedesoude,– cris-
taux de soude, setdesoude,soudedeDantzieh,–d'A!i-
cante, etc., cendres(de vé-
gétaux marins), quand it est
impur.Carbonate(bi) de soude. Carbonatedesoude.
Carbonate de chaux. Craie, marbre, pierre a~
chaux, blanc d'Espagneou
de Meudon,etc.
Carbonatede baryte. Spath pesant.Carbonated'ammoniaque. Sous-carbonated'ammoniaque,-
sel volatil d'Angleterre.Carbonatede for. Safran de Marsapéritif.Chlore. Acidemuriatiqueoxygéhé.Chlorure d'argent. Muriate d'argent, hydrochlo-
rate d'argent, lune cornée,
4M
1'.M
MOMSNOCVBAOX. NOMSANOtEtte.
iorsqu'itesHondu.Gh!omre(proto) d'antimoine.. Bourred'antimoine.Chlorure (proto) d'ëtain. Sel d'etain, muriato d'&tnin,
– hydrochiorated'éhun.Chlorure (proto) de mercure.. Catùmcias, suMimo doux, ·
précipitéblanc,etc.Chlorure(bi)de mercure. Sublimé corrosif, – bimuriate
de mercure, hydrochtoratode mercure.
Chlorured'or. Muriate d'or, – hydrocbtorated'or, sel d'or.
Chlorurede platine. Hydrocb!omtodepta)UM,–mu-rmtcdeplt(t!n.e.
Chloruredo sodium. Hydrochlorntoou muriate do
soude, sel commun, – sel
gemme, sol marin, selgris, do cuisine, de mo-
rue, etc.Chlorure de zino. Beurre de zittc, – muriate ou
hydrochtoratade zinc.
Cyanurod'&rgent. Hydt-oeyunnte,cmnbydrntu ou
pruiisiuted'argent.Cyanuredecuivre. Prussi~todo cuivre, hydro-
t'Yanatcdo cuivre.Cyanuredepotassium. Hy'h-'K'yanntode potasse,–prus-
siate simpto ou Mauede po-tasse.
Cyanure(proto)doublede potas-sium et de fer. Ferrocyanatedopotasse,– prus-
siate jaune, hydroferroeya-natu de potasse,– eyanoter-rur'' dopotassium, cyanttroferropotassique,– sot desang.
Cyanured'or. prussiate d'or, –hydrocyanato
d'or.
Cyanurede zinc. Prussiate do zinc, – hydrooya-nMtcftcxinc.'
G6tatine. Cotteforte, coite do Flandre,de Givet,ou colle de pc<tu,
etc., suivant,son 6tat, sa pro.57
-418-
KOMSNOOVB&S& .NOMSANOtENS.
vonanceotsapurete.Benzineou benzçL Gazôine,– huile de houillereo-
tiNée.
Hydrogènearsénié. Hydrogènearséniqué.
Hydrogènephosphore. Gaz des cimetières, gaz des
feuxfollets.
Mercure. Vif-argent,hydrargyre.Oxalate(M)de potasse. Sel d'oseille.
Oxyded'argent Chauxd'argent.
Oxyde(M}de cuivre Oxydede cuivre, battitnreade
cuivre, chaux de cuivre.
Oxyde(M)d'6tain. Acidestannique, potée(quandil est mélangé à l'oxyde de
plomb).
Oxydede potassium. Potasse à l'alcool,- caustique,etc., suivantson degréde pu-reté.
Oxyde(proto) de plomb. Litharge, – massicot, oxydeblanode plomb, quand il est
hydraté.
Oxyde(sesqui)de plomb. Minium, mine orange.
Oxyde(bi)doplomb. Oxydepucede plomb.
Oxydede sodium. Soude a l'alcool ou caustique,suivant son degré de pureté.
Phosphate de chaux. Sous-ptMspbate, – os calcinés
au blanc.
Phosphate(bi) de chaux. Phosphateacide ou mielleuxde
chaux.
Phosphate de soude. Sel microscomique ou fusible,sel admirablementperlé.
Plombagine. Minede plomb(nom très-impro-
pre, car elle ne contient pastracedecemétat),–graphite,– mine à crayons.
Spermaceti. Blancde baleine.
Sulfate double d'alumine et de
potasse. Alun de potasse, cubique ou
octaédrique, alun deRome,
etc., etc.
Sulfatedoubled'alumine etd'am-
– 4<9–
NOMS NOUVEAUX. NOMS ANCIENS.
moniaque Alund'ammoniaque.Sulfate de chaux. PMtre, gypse, albâtre,
pierreaJésus, miroird'Ane,sélénite, etc.
Sulfate do cuivre. Couperosebleue, vitriolbleu.Sulfate de fer. Couperoseverte, vitriol vert.Sulfate de zinc. Couperoseblanche, vitriol
blanc.Sulfate de soude. Sel de Glauber, soudevitrio-
lée,etc.Sutnte desoude. Seisutfureux.–setdcsthat.Sulfure d'ammonium. Sulfbydrate d'ammoniaque, –
hydrosulfated'ammoniaque.Sulfure(tri)decalcium. Foiedesoufreà lachaux.Sulfure de carbone. Espritou liqueur do Lampadius.Sulfure (qui~tt)de potassium.. Foiedesoufre.Sulfure (mono)de sodium. Hydrosulfatedesoude,- sulfhy-
drate desoude.Tartrate (bi)depotasse. Crèmede tartre, tartre ougra-
velle blanche ou rouge, sui-vantsa provenance.
CHAPITRELXII
DES PROBMTS CHtMtQUES SPËCtALEMENT EMPLOIS EN
MtDROPtASTtE
Dans la liste qui précède, nouschoisirons, pour en faire
l'historiqueaupointde vue qui nousoccupe,un petit nombre
desubstancesquiprésententunintérêtcapital,et nousnousbor-
nerons,pour ceux qu'on rencontredans les arts à un degrésuffisantdepureté,à signalerleursprincipauxcaractères,ren-
voyantle lecteurquivoudrait[esétudierà fondaux nombreux
et excédentsouvragesqui traitentdela matière.
Acéta.te de cuivre (très-vénéneux)
(Verdet, cristaux de Vénus.)
Se rencontreabondammentdms le commerce,tantôt sous
formedecristauxd'unvertnoirâtre,tantôt sousformedepoudred'unvertMatant, très-vénéneux, solubledans l'eau, qu'il
coloreen vert, très-solubledansl'ammoniaquequ'il colore
en bleuc6)este, solubledansle cyanurede potassiumet le
sulfitedesoudeaveclesquels il forme des sels doublesinco-
lores.– Quandon le traiteà secpar un acideénergiquecomme
l'acidesulfurique,il répanduneforteodeurdevinaigre.– Serta
laconfectiondesbainsde cuivrageoude taitonisage.– Sepré-
pareengrandavect<*cuivreoxydéet Je marcderaisinfermenté.
– 43: –
Sous-Acétate d6 cuivre (vénënettx)
(Vert.de-gtb.)
En poudred'unvertbleuturquoise,– imparfaitementsolubledansl'eau,et difBcHementattaquablepar tes su!6teset cyanures,s'il n'a été préalablementtraité par l'ammoniaque.– !t sertsouventparsonmélangeà falsifierle précédent.
Acétate de plomb (vénéneux)
(Sucre&e mtnrne.)
Se rencontreordinairementen massescristallinesformées
d'ai~ui)!esenchevêtrées,– blanc, léger,quoiqu'àbasede
plomb,– très-soltible,– d'unesaveursucrée,– donnantparla calcinationdes vapeursvinaigrées,et laissantdu plomboudu sous-oxydede ce métal,– ne précipitantpas par l'eau
acido-carbonique(eau de seltz). Onl'obtienten dissolvantla iithar~eou le massicot(protoxydedeplomb)dansun excèsdevinaigreou d'acideacétique. Sa dissolutionforme,avecla potasseoula soudecaustique,un précipitéblancqui se re-dissoutdansunexcèsdu réactifet constituelebaindes anneauxcolorésdeNobili.
SoM-Aoètate de plomb (vénéneux)
(Extrait de saturne.)
Enmassessolidesou simplementensirop,– saveur sucrée,maisplusmétalliquequecelleduprécèdent, lourd, pré-cipitantenblancpar l'acidecarbonique,cequi le distinguedu
précédent.On t'obtient en faisant bouillirune dissolutiond'acétatesur unexcèsde!ttha)'ge. Hsertaux mêmesusagesgalvanoplastiques. !t trouble en blanc l'eau distilléequicontientdel'acidecarbonique.
––
Acide acétique
(TinafgtOtacidepytoUgneMX.)
Existeà diversdegrésde concentrationet de pureté,selon
sotfmoded'extracticnetde~aMcation.
Le plusconcentrécristaHiseparun abaissementde tempe-rature de4 degrés– 0 et restesouventenmassesaiguilléesà
i0oui2degres+0.Levinaigrede boisouacidepyroligneuxse rencontreabon-
dammentdans le commerce,tantôt incolore,tantôt plus ou
moinscoloréenjaune;il a souventune cdenrempyreumatiqueougoudroneuseet marqueen général8" aupèse-acide.
Levinaigredevinest incoloreparnatureet peut être con-
centré. Sonodeurest caractéristiqueet suffit pour le dis-
tinguer.L'acideacétiquecristaUisaMes'obtienten distiHantl'acétate
de soudeoui'acetate-depiombbiensecsavecleur poidsd'acide
sulfuriqueconcentré,et recevantlesvapeursdans un récipient
Fig.169.
deverre(6g.i69) entouréd'un mélangedeglace et de se!. –
SertàIaprepaMtiondeeertainsbroMes.
– 433 –
Acide arseaiMX (v6n6Max)(Oxydeb~no~MMaie,tnente,mQfHux'ratt.)
Enpoudreblancheen général,maisquelquefoisenmorceaux
faiencés,ot<fe!<.cpu~o!'ce&n!/onKe$,disposésentits decolora-
tions et de transparencediverses, – très-peusolubledans
l'eau, saveurpresquenullede prime-abord,mais bientôt
Chaleur,apretéet constrictionà la gorge, répandant,quandonle projettesur uncharbonardent,uneabondantevapeurbrun
fauveà sabase, blancheau sommet,et d'une odeurd'ailtrès-
caractérisque.Introduit dans l'appareil de Marsh,fournit
l'anneauet les tachesarsénicales. Sert dans la compositiondecertainsblanchimentsd'argent,et entrepourunepetitepro-
portiondanstesbainsde laitonisage.
Acide azoteux, acide hypoazotique (vénéneux)
(Gaznitreux,vapeursmtUfmtM.)
Nouspouvonsdansnotrecadrerenfermercesdeuxacidesdans
uneseuledescriptionGazcolorésenjauneorangéplus ou moinsfoncé,qui sedé-
gagentconstammentdans laréactionde l'acideazotiquesur~an
métaï.
Odeurfaded'abord,puisproduisantla suffocationet unepe-santeurconsidérabteà l'extrémitédesbronches;trés-dangereuxà respirerenabondance.
Cesontcesgazqut colorentsouventl'eau-forteen jaune; cesonteuxaussiquiverdissentsouventlesdissolutionsmétalliquescommecellede l'argent, demanièreà fairecroireà la présencedu cuivre;maiscettecolorationdisparaît par la chaleurseule,ce quin'arrivepointpour celleoccasionnéepar la présenceducuivre. Ils se formenten abondancedansle passageà t'eau-forteducuivreet de ses alliages.Unabaissementde tempéra-tureonunecertainecompressiontransformentces gaz endeux
liquidesbiendifférents lepremier,l'acideazoteux,estbleu;le
second,l'acide hypoazotiqae,estjaunefauve.
-424 –
Aoide azotique (vénëneax)
(AeHeni<TiqM,Mu-forte,et)pT!tAenitre.)
Existeabondammentdans!e commerce,maisavec divers
aspectset rarement&l'état depuretéchimique.Liquide,– odeur tégëreet fade, – saveur très-acide,
jaunissantpar soncontactla peauet la généralitédesmatières
organiques. Dansce cas,l'emploidesalcalisnemitquefou-cer laconteurdujaunecitronà l'acajou,au lieude la fairedis-
paraître,commecelaarrivepourlesautresacides.
Dégageavectous tes métauxqu'it attaquedesvapeursoran-
gées,–existe avecun équivalentd'eau sous !e nomd'acide
monohydraté,et s'emploieà cet état pour la préparationdufulmicotonouxytoïdine,ainsiquede la nitro-gtycérine.
Se rencontreà 40°dupése-acide,et incoloreoujaunefoncéà 36" – et incoloreoujauneplus
ou moinsfoncé.Cettecolorationpeutêtredue à la présencedel'acideazoteuxou hypoazotique,ce qui convientparfaitementpourledécapagedescuivres maiselle résultesouventaussidela présencedel'acidechloroazotique(eaurégate),ou,ce quiest
pis, decellede l'iode,dubromeoudu chlore,quisontdesélé-mentsd'insuccèsdanslesdécapages.
L'acideazotiquepur estindispensablepour la préparationdel'azotated'argent.S'il renfermaitdu chtore,de l'acide chlorhy-driqueousulfurique,uneportiondu métal se transformeraitensel insoluble.
Onobtientcetacidepur:i" Endistittantdansunecornuede verre spacieuse(voirci-
aprèsng.<70)i'acideducommerce,et necommençantà recueil-lir le produitqu'aumomentohle liquidequi s'écouteneproduitpins aucuntroubledans unesolutiond'azotate d'argent. Onrecueitteatorsdansun ballonde verre rincé à l'eaudistittéeetrefroidià l'extérieurparunfitetd'eauou par de la glace.L'opé-rationne doitêtre pousséequ'auxcinq sixièmesenviron,sans
quoi t'acidesutfurique,s'ily enavait,distilleraitàsontour.2° Enprécipitantpar l'azotated'argentet l'azotate debaryte
–42S–
tes acideschtorhydriqueet sulfuriquecontenusdansi'eau-fortedu commerce,et redistitlantte toutpresqueà sec. Lerésidudela cornuerenfermedusutfatede baryte,duchlorured'argentetdes azotatesdecesdeuxbasesemployésenexcès.
3" Enintroduisantdans une cornuede verre à tubulureet
muniede sonrécipient100partiesd'azotatede potasse(satpetre)bienpur,60 partiesd'acidesutfurique(huile devitriot)égale-mentpur,et 40partiesd'eaudistillée.Onchauffedoucementeton arrête l'opérationquand,aprèsavoir disparu, les vapeursjaunesviennentde nouveaucolorerlacornue.L'acideainsiob-tenuestunpeujaune,maisil suffitdechaufferjusqu'àcommen-cementd'ëbxiïitionpour chasser l'acideazoteuxqui produitcettecoloration c'estce que les fabricantsappellentblanchir
reaM-/br<c.Il est superflud'indiquerl'usageincessantde l'acide
azotiqueen hydropiastie.
Acide borique (acide boracique)
(SetsMatifdeHomberg.)
Unià la soude,il constituele borax, on le trouveabon-dammentdans les eaux que produisent,à l'état de vapeurs,certainspetitsvolcansboueuxde ia Toscane,qu'a misenexploi-tationM.le comtede Larderelle.
Hesttrès-présumableque i'acideboriquede ceslagunesn'estdu qu'àtadécompositionsouterrainedu sulfurede borepar la
vapeurd'eau.Cespetits cratères donnenten mêmetempsetl'acideboriqueet l'acidesulfhydriqueou hydrogènesulfure.
Lesarts leprocurenttantôtenpai)!ettesouécaillesblanches.nacréeset savonneusesau toucher:il contientalorssixéquiva-lentsd'eau;tantôt en massesvitreuses,plusoumoinsopalineset transparentes,selonl'époqueà laquelleremontesa prépara-tion it estalorsanhydre,c'est-à-direprivé d'eau, et provientde la fusionignéedu précédent. Dissousdansl'alcoolqu'onallumeensuite,il communiqueà la flammeune bellecouleurverte.– Onleprépareen écaillesendécomposantparunacide
énergiqueune solutionbouillanteet concentréede boratedesoudeouborax.– L'acidecristallisepar refroidissement il
–aas–
sert Adonnerde FadMfeaeeactp!atineqaeroa obtientà !atBONOesurcéramiqueset quiconstitueun modedemétallisationdessubstancesincombustibleset nonconductricesde leur nature.Hest aussi employépour le blanchimentde l'argent allié et
pONp!esd6composMoBsdessous-selsdéposésen mêmetempsque l'argenturegalvanique,par lesbainsaucyanuredepotas-sium.
Acide cyanhydrique (extrêmementvénônanx)
(Aoi(tehydrooytmiqM,acideprussique.)
N'existedansla nature qu'a l'état de combinaisondanscer-tainsvégétauxoufruits,et principalementdans leursnoyaux;exemple,le pécher,le laurier-cerise,les amandesamères, les
noyauxd'abricots,de prunes, de cerises,etc., encore cette
opinionest-elleaujourd'huitrès-controversée.Peut existeranhydre,maisest sansusageet ne seconserve
qu'avecuneextrêmedifficulté.
Hg.170.
Étendu,c'estun liquideincolore(quelquefoislégèrementonfortementbleuipar un peu debleu dePrusseprovenantde sa
fabrication,maisqui n'altèreen rien sespropriétés),d'unesa-
Yem'plus oumoins$cre,–d'uneodeurcacacteristiqned'amandes
– 4M –
Mtèfesoa de<!ea<*sdépêcher,maismoiasaromatiqae~etbean-
eoupptusMganteetdëteteM.S~est unpea~oacentré,ta iamiÈrete~ëcomposeH brunitd'abordet laisseensuitedéposerdes Soconsabondants H M
transformealorsencyanate,puisencarbonated'ammoniaqueetenHnenunematière&'Mnequ'onnommeacideazaimique.
Onte prépareenintroduisantdansunecomuetrÈs-spacieasomaniede sonrécipientqni plongedans t*eaMg!acëe(6g.nO)i kit.de @yan<tredoub)ede potassiumet de fer(prassiatedepo-tasse),i litred'eauet i H!.SOOgr. d'acidesulfuriqueconcentré.
(Il vautmieaxmélangerà l'avancel'eauet l'acide,puislaisserrefroidir.)OndistiiteM baindesable,le liquidepasseparfaite-
mentlimpideetincolore.Ondoitarrêterl'opérationau momentoù !amatièrede tacornuecommenceà monterense boursou-
flant, sans cetteprécaution,il passeraitatorsdansle récipientdu cyanuredeferbteuetdusulfateacidede potasse.– Ondoitéviteravec teplusgrandsoinde respirerlesvapeursquisedé-
gagentdanscetteopération.Onpeut encoret'obtenirenfaisantpasser,dansune dissolu-
tion de cyanurede mercurecontenuedans uneéprouvetteà
pied, un excèsd'acidesutfhydriquelavé (hydrogènesulfure)(fig.i71), quitransformele mercureen sulfureinsoluble,et
Fig-m.
– ~28 –
laissel'acidecyanhydriquedanstadissotution.HsuMt,quandtoutlemercureest transformé,deSttreretchaMner une très.doucechateurpour chasserl'acide-sulfhydriqueen excès,quiest plusvolatil queFacide'cyanhydrique.Cetteméthodeestmoinssimpleque la précédente,et présentepour la dorurede
gravesmconvënîenu,soitqu'il restedu cyanuremercurielin-
décompose,soitqu'onn'aitpuchassertoutl'acidesulfhydrique.L'acidecyanhydriquesevenddansles arts sous les dénomi-
nationsd'acideauquart, auhuitièmeouau seizième,pour indi-
querle rapportde l'eauà l'acideréel; c'estl'acide au quart ouau huitièmeque nousemployonsd'ordinaire.ïi sert tantôt àmaintenirla dissolutionde l'or dans lesbainsde dorure au
trempépar lepyrophosphate,tantôtà saturerlescarbonatesquedonnentparieur décompositionspontanéelesbainsau cyanuredepotassium.
Acide chlorhydrique (vénéneux)
(ActttehydrooMonqn9,aoH9!aunatiqM,Mide<tunMt,espritdeMt.)
Lorsqu'onpréparecetacide,il est gazeuxet répand à l'air
d'abondanteset épaissesvapeurs;l'eauà la températurede20°
endissout460foissonvolume,d'oùil résultequ'unlitred'eau,àcettemêmetempérature,peutprendre460litresdecegaz;levolumeaugmented'untiersenviron.
C'estcettedissolutionquis'emploieexclusivementdans les
arts. Elleestordinairementimpureet renfermedesacidessulfu-
reux,sulfuriqueet quelquefoisazoteux;sacouleurjauneest due
laplupartdu tempsà laprésenceduchloruredeferoude l'acide
azoteux.
L'acidechlorhydriqueendissolutionconcentréerépandà l'air
humidedesvapeursépaissesquiaugmententconsidérablement
par laprésencedu gazammoniacou desbainsde cyanureen
décomposition.-Son odeuret sa saveursonttrès-piquantes,il dégageaveclezincunegrandequantitéd'hydrogèneetdissout
le métal;misencontactavecunedissolutiond'argent,il déter-
mineun précipiteblanc,lourdet sousformede cat~s, si la
solutionn'est pas trop étendued'eau(si la solutionest très-
–429 –
étendue,il nese produitqu'unnuageblanc) ce précipitébleuitet ensuite notM&d&t~MnHa'e.itest insotubledans les acidesconcentrésfroidsoubouillants,et se dissoutau contraireplusoumoinsbien danslescyanures,suintes,hyposulfiteset chloruresalcalinsou terreux; l'ammoniaquele dissout immédiatementsans coioMtion.
L~acidecbtorhydriqMpur(toujoursen solutionconcentrée)est incolore,fumantet secomported~reste commeleprécédentavec les réactifs.La moindretrace de matièreorganiquesuffitnéanmoinspourlui communiquerune teinte jaune ouverdâtre
qui feraitcroireà laprésenced'un sel defer.Les usagesde l'acide chlorhydriquesont trës-fi'equentsen
hydroplastie il sert à préparerles chloruresde certains mé-taux, et entreautresceluidezinc;– il entredans ta composi-tionde l'eau régate, et leselde cuisinequ'on introduitdansles décapagesn'a d'autrebutquede formerde petitesportionsdecet acide. Onle prépareen introduisantdans un ballondeverre (Bg.i78) des fragmentsde sei communpréahbtement
Hg.n!.
fonduet unexcèsd'acidesutfuFiqneducommerce;onchauffeàune doucetempératureet onreçoit le gazqai se dégagedans
–430–
NMseHèdeSacmsà moitierempUsd'eatt.CesBaconsdoivent
être constammeatrefroidissoitpar unMetd'eaa, soit par un
mëtaDgerÉfrtgéKmt,caFMt6vationde !en}p6ratur&qatse pfo-
duitpariacombtnsisonde t'actdeetdei'eatt empêcheraitcettedernièrede se satQFe!'complément.'– t~sys~me dévales
danslequelonopèresenommeappareildeVootft–~epremMf
flaconqui reçoitle gaz;doit contenirtr~ea-pend'eaodestMéeà
arrêter les impuretésqui pourraientêtre mécaniquementen-
H'aînéas.U reste, après l'opération,du sulfateacidede soude
daMiematras.
Aoide oMoroazotom (vénéneux)
[(AcMe chlorouitreux, eau régale on royale.)
Lorsqu'onmélangelesacideschtorhydriqaeet axotique,U se
forme,outrede t'eau, un acidecomposéde chlore et d'acide
azoteuxouhypoazotiquequi restedansla masseduliquideet la
coloreen rouge,si la températureestbasse,maisquisedégageail contrairesousformede vapeursfauves,si la masseestsuffi-
sammentéchauffée.Cegaz,ouplutôtle liquidequi le renferme,
porte le nomd'eau régaleou royale,parce qu'il dissout l'or
qu'onappelaitautrefoisle roidesmétaux.
Le chloreseulattaque égalementl'or, et le sel qu'il fournit
est te mêmequeceluique procurel'eaurégate;il est-donctrès-
probablequec'est oaiquement!e Chloreque renfermeit l'état
naissantl'eaurégale, quiagiténe~iqcementsur lemétal.
L'eaurégaleattaquedorestetousles métauxet taBn~t avec
euxdescMoraMsetjMms<tesMOttteaeuhyp<Mzotates.Lacompositionde l'eauregatevariesensibteaM~saNanttes
corpsqu'il s'a~t de dissoudre – cellepour l'or se prépareavecunepartied'acideazotiqueà 4°réscontredeux par-tiesd'acidechtorhydriqueà 22degrés;pour le ptatine,it faut
trois partiesd'acide azotiquecontre cinq seulementd'acide
chlorhydrique,L'eaurégalesert à préparerle bichtoruredecuivre, le chlo-
rNMd'er,ieeMorcredeptatiae,e<<
– 431 –
Acide phtorhydriqna!(tr6s-vëoôMnx)
(AetdeCMnqMoaatuo'hydtique.)
Cetacideestgazeuxlorsqu'ilsort de ses combinaisons,mais
il se condensepar refroidissementen unliquideincolored'une
odeurpiquanteet d'unesaveuranalogueà cellede t'acidechlo-
rhydrtque.Hapour propriétécaractéristiqued'attaquer et de
dépolirle verreet les silicates,ens'emparantde leursilicepourformerunnouvelacidequ'onnommeacidebydrophtorosilicique,ou hydrofluosilicique,ou phtorhydriquesilicé. On préparel'acidephtorhydriqueenintroduisantdansla pansed'unecornue
de plomb(Bg.i?3) unebouillieépaissedephtorurede calcium
Fig. 173.
(Ouatede chaux,spath-fluor)en poudreet d'acide sulfurique
concentré;onvisseouonajusteavecdel'argilele chapiteaude
la cornue,et sa tubulures'emmancheà frottementdans un ré-
cipientégalementenplombetd'uneformeparticulièrequiper-met de le plongerpresqueenentierdansunmélangeréfrigérantde troispartiesde glacepiléepourdeuxdesel marin,ousimple-
mentdans dela glace.L'extrémitéde ce récipientn'est percée
que d'un très-petittroupourquelesvapeurs,ayant de la diffl-
cutté à s'échapper,secondensentplusfacilementpar ia'pression
qu'ellessubissent.– Oncaaunëdoucementte fondde ta cornue,
et l'opérationmarchesansencombre.
Cetacidepréparédoitêtreconservédansdesnaconsdeplomb
qu'il attaquepeusensiblement,oumieuxdansdesvasesdepla-
tine sur lesquelsil n'anutteaction(1).
(JL)Depuisquelquesana~ea,on a substituéMXSaaonsde métal des SMom
en gutta-petohe,sut lesquelscet aoiden'a pasnonpiM d'ao~onbien fsmiMe.
–432–
Hfautéviterle contactdesvapeursde cet acide.mêmeavec
lespartieslesmoinssensiblesdeîa peau,sonspeinede lesvoir,au boutde quelquesheures,se couvrirde phlyctènesqui for-
mentbientôtdesplaiesdouloureuses.Onse sert de ce~acidepourdépolir!everreet autres sub-
stances vitrifiéeset faciliterainsi l'applicationdes matières
métatiisantes.–On metà l'abride sonactionles partiesquine
doiventpas être atteintes,entesenduisantdevernisoude cire
viergesur lesquelscetagentn'a pasune priseimmédiate.
Lorsqu'ils'agitd'opérersur une surfaceplane,unefeuillede
verreparexemple,lemoyenleplussimpleconsisteà recouvrir
complétementl'objetde cire et à tracerà la pointe le dessin
qu'onveutcreuserjusqu'à découvrirleverre; on placeensuite
cederniersur uneécue!!ede terreousur unecapsulede plombdans laquelleon a introduit le mélangepropre à la formation
de l'acide.OncbauBelégèrementle fondduvase,et lesvapeurs,ne pouvants'échapper,vont attaquer les parties dénudéesdu
verrequi sert decouvercle.Si l'on doit, aucontraire,dépolirde grandessurfaces,on fait dégagerles vapeursd'acide dans
unechambrede plombou de gutta perchabien closequi ren-
fermelesobjets,oubienon lesplongedansunecuveenplombouengutta-percha,remplied'unesolutionplusoumoinsdiluée
d'acideptttorhydrique.C'estparcedernierprocédéques'obtien-
nent sur verredoublé,c'est-à-direcomposéde couettesdiver-
sementcoiorëestouscesdessinsenrelief ouen creuxquiser-
ventà l'ornementationenvitrerie(i).
Acide stéarique
(Stéarine.)
Onpeut considérerles matièresgrassesanimales,et en par-ticulier le suif, commede véritablessels formésd'une base
qu'onnomme~ycA'Me,unieaux acidesoM~Mp,mai-gariqueet
stéarique.Ce derniersent présentepournousquoiqueintét'et,
(1) C'estaussi par ceprocèdequon dépolitlosperlesenverre ded.UferetttMcouleurset qu'onleur communiqueun mat du plus hettreuxeffet.
– 433 –
28
puisqa'i!sert &tBou!erun grandnombred'objetsde dépouitteouà.rendre imperméablescertainesmatièresqu'attaqueraitou
que pënëtreraitsanssa présencela solutiondesulfatedecuivredesbainsgatvanoptastiqnes.
..=
Cetacideest blanc,presqueinodoreet insipide,d'untoucher
plusou moinsgras, suivantqu'il est plus ou moinsprivéde
margarineet d'o!é!ne;sa cassureest rarementcristaMine,maissouventgrenue. ti fond à une températurede 60 à 65degrésenvironenunliquideclairquise solidifiedenouveaupar refroi-dissement.C'estcettepropriétéquile rendcommodepourpren-dre desempreintestrès-Mëtes.S'il est trop gras,it colleaux
moules,et surtoutau plâtre plombagine,et il fautalorsl'addi-tionnerd'un peude cire viergeoudeblancde baleine(sperma-céti) s'it est trop maigre,aucontraire,it prendenrefroidissantunretrait considérable,se fendillesouvent,et donnedesrepro-ductionstoutespailletéesdecristaux;il fautalorsyincorporerun peude suifou d'huiled'olive.
Entre280et 300degrés,l'acidestéariquese brûlepartielle-ment il brunit et se volatiliseen partie; il est alors devenu
très-secet beaucoupmoinspropreaux usages auxquelson le
destine.Les fabricantsde bougiestéariqueproduisentcet acideen
grandequantitéet le retirentdu suif.Onle trouvedanstecom-mercesous formedetabtettesépaissesde2 a 4 centimètresou
p!us.
Acide sulfhydrique (vénéneux)
(Acide hydrosa(ft)nq)te, hydrogène snKur6.)
Cetacide estordinairementgazeux;–it peut cependantse
dissoudredanst'eau, qui enprend de2 à 3 foissonvolumeà la
températureordinaire,et qui jouitalors des mêmespropriétés
caractéristiquesque tegazlui-même.
Cetacideestincolore.-Son odeurest fétideet rappellecelle
desœufspourris.–!t est légèrementacideet rougitfaiMement
le tournesolbleu; maislacouleurprimitivereparaitpar t'ë-
bullition.– tt précipite,à l'étatdesulfuresblancs,noirsoudi-00
'.r".
versementcolorés, presquetoutes les solutionsmétala~tes;
certainsdecessulfuresparaissentconducteursda l'électricité.
C'est.pourquoinousl'employonsque!quefoispouptransformer
Jechlorured'or oul'azotated'argentdont on a imprégnécef-
taines substancesqn'O))veutrendreconductricesdufluideélec-
t rique.Il sepeut néanmoinsquecetteconductibUitétienneà la
rédactionde cessels par l'hydrogènesimplequi accompagna
presquetoujoursFacidesutfhydnque.Cecorpsest tellementvénéneux,qu'un hommene pourrait.
vm'edansun airqui enrenfermeraituncentièmedesonvolume.
C'estcetacide,plus ou moinsmélangéou combinéa t'ammo-
niaque,quise dégagedesfossesd'aisanceet occasionneit'as-
phyxiequ'ondésignesousle nomde plombdes vidangeurs
L'acidesu!fhydriqueseprëpareen traitant,dansunappareil
coDVftnaMe,le sulfured'antimoinepar l'acidechlorhydrique
concentré,ou lessulfuresde fer, debaryumou destt'ontium,
oumêmetoutautre sulfure,par l'acidechlorhydriqueconcentré
ou étendu,ou par l'acide sulfuriquetrës-diiué.Le gazse re-
cueillesousdesclochespleinesde mercure(fig.i74), et la dis-
solutionse faitavec l'appareilde Yootf(voirla ng.i72),oùon
introduitde l'eaudistilléebienprivéed'air parunerécenteébul-
lition.Sanscetteprécaution,on auraitunesolutionlaiteusepar
suitede la décompositiond'unepartie de Facideenhydrogène
quis'uniraità l'oxygènedel'air contenudansl'eau,etensoufre
trè8-diviséquiresteraitensuspension.li faut éloignerdu contactde ce gaz,non-seutementlessels
métaHioues,non-seulement la dorure et l'argenture, mais
mêmet'or et l'argentpurs,qu'il suturerait rapidement.On se
sert quelquefoisde cet acide pourobtenir l'oie~. (Voyezce
mot).
Acide sulfureux
(Eaptitdesou&e.)
Cecorpsest gazeux, incolore,- d'unesaveurpiquanteet
fadeen mêmetemps; sonodeur est pénétranteet suffoque
promptement:–c'est luiquise formequandonbrûledusoufre
à l'air.– L'eau,à ht températureordinaire,en dissouttrente-
–43S –
trois fois son votume,et ladissolutionpartageles propriétés
caractéristiquesdu gaz.L'acidesulfureuxdécolore'etKànchitUngrandnombrede
matièresorganiques.–n agit sur tes selsmétalliquescomme
agentréducteur,ens'emparantde leuroxygène;– onpeutdonc
FapphqMt' commet'acidesutfbydnque,et peut-êtreplusavan-
tageusementque cedernier,à la métallisationparl'azotated'ar-
gent ou le chlorured'or. I! sert à la préparationdessuites
et MsuMtes,que nousétudieronsplusloin.
Onl'obtientenbrûtantlesoufreSl'air,auquelil emprunteles
deuxéquivalentsd'oxygènequientrentdanssacomposition,ou
en traitantenvaseclos dansun ballon(6g.i74),par exempte,
Fig.174.
acidesulfuriqueconcentrépar une matièreavided'oxygène.Lesoufre,le charbon,lasciuredeboissèche,lecuivre,lemer-
cureet autresmétauxremplissentbienle but.–C'est au cuivre
qu'ondonned'ordinairela préférence.Cemétaldivisé(entour-
nure ou planure)s'attaquerapidement,produitle gaz pur, et
laissepourrésidule sulfatedecuivrequi sertà composerlés
bains de galvanoplastie.L'acidesulfureuxgazeuxse recueille
dansdesclochespleinesde mercure;sa solutionaqueuses'ob-
tientpar l'appareilde Yoolf(voirla6g.172).
– 436
Acide sulfurique (vénéneux)
(HuMedevitrio!.)
Cetacide,le ptus énergiqueet aussile plusutitequ'oncon-
naisse,peutexistersolide, et alors il est comptétcment<mAy-
dre, c'est-à-direprivé d'eau. Maisc'est toujoursà l'étatli-
quideet en combinaisonavec une certaine proportiond'eau
qu'ont'emploiedansles arts. –Son nomd'huite de vitriollui
vientdesa consistanceoléagineuseet dece qu'on le préparait
autrefoisendistillanten vase clos le protosulfatedeferou vi-
triot vert. Onse te procure abondammentaujourd'huien
oxygénantdans de grandes chambresde plombl'acidesulfu-
reuxhumidepar l'acideazotique.L'acidesulfuriquedu commerceindique ordinairement66
degrésau pèse-acidesconcentrés;c'est alors un liquidein-
cctore, –tfës-tourd, d'un aspectgraset filantcomme!'hui!e,
sansodeur,maisd'unesaveur acideinsupportable. Lors-
qu'il est excessivementétendud'eau (1 grammepour2 litres
d'eau),il fournit,au contraire,une limonadeagréableet rafraî-
chissantefidécomposeà peuprès touslessets, –entève l'eau
a la majeurepartiedes corpsquiencontiennentouquirenfer-
mentsesëiemcnts;– il noircitet corrodelessubstancesorga-
niqueset secolorede lui-mêmeen brunplus ou moins'foncé;
lesparticulesde poussièrequivoltigentdans l'atmosphère
suffisentpourproduirece dernierphénomène.Versedansla solutionconcentréede gazacidechlorhydrique,
il s'emparede l'eauet chassece dernierenproduisantunecha-
leur etuneeffervescenceconsidérable.– Hdéplacetouslesau-
tres acidesde leurscombinaisons,et se combineénergiquementaveclesoxydesmétalliques.
Il est pour nous d'un usageincessant,tant pour les dero-
chagesetdécapagesque pourta préparationd'ungrandnombre
de produitset pour la miseen actionde nosbatteriesgalvani-
ques.
– 437 –
Acide tannique
(Taomn.)
Cecorps,- qu'it nefautpas confondreavec l'acidegallique,auquelcependantit donnenaissancepar fermentationouparcertainesréactionschimiques, paraitexister toutformédanslanoixde galles(excroissancequ'occasionneta piqûred'une
espècedever sur ta feuilleduchêne);l'acide tanniqueexiste
égalementdans un grandnombredevégétaux,et surtoutdansl'écorcede certainsarbres,commete chêne,le châtaignier.forme,etc.
Cetacidese prépared'ordinaireen laissantdigérer,à la tem-
pératurede 30degrésenviron,ta noixdegattespulvériséedanst'étherdu commerce– après unehuitainede joursenviron,on décante te liquidequi surnageet qui est de consistance
presquesirupeuse,ont'étcndrapidementau moyend'unpinceausur ungrandnombred'assiettesqu'onplacean furet à mesureà l'étuve Fethers'évapore,et l'acidetanniquepresquepurresteenfeuillesminces,légères,jaunâtreset nacrées,maissanscris-
tallisation.Onpeutredissoudreà l'eau bouillante,qui t'aban-donnepluspurpar refroidissement,et alors sous formed'ai-
guillestres.detiées.Cecorpsa lasingulièrepropriétédecoaK"!crquelquesgom-
mes, teglutenet surtout la gélatine,qu'il transformeencma
(tannatede gélatine)imputrescible,et que l'eau n'attaquenine
dissoutptus.Onse rappellequenousavons,à l'articleMoulageà la $e&-
tine,indiqué l'emploid'unepetiteproportiondecet acidepouréviterfactiondissolvantedes bains.L'acidegalliquene saurait
enaucunemanièreremplacerle tanninpour cet usage.
Alliages
Onnommeainsi la combinaisonou le mélangeparvoiede
fusionde. deux ou plusieursmétauxdifférents;t'hydroptaste
–488-
n'a presquejamaisà opérer sur des métauxpurs il est donc
utilequ'ilconnaisse,au jNoinssnperncieltement,la composi-
tion desalliageslesplususitëset qu'il apprenneà enpréparer
quelques-unsqui,commeceux dits de Darcet,lui serontsou-
vent utiles.
AtUag'esdoDa.roet
Bismuth. 8 parties.Plomb. –Étaih .<. 4 –
"ifT –
AUTRE.
Bismuth. 8 parties.Plomb. S –
Étain 3 –
46 –
AUTRE.
Bismath. 6 parties.Étain. 3 –
Plomb. –
10 –
Onfondd&Mun creusettous lesmétauxensemble,on agiteavecunetige defer et on coule.On ajouteà cesalliagesdi-
versesproportionsde mercure,lorsqu'onveut les rendretrès-
fusibles maisil nefautajouterle mercure quelorsquetous les
autresmétauxsontfonduset qu'onest prêt à coulert'a~'aye,
qui, parl'additiondumercure,prend le nomd'snN~ame.
Alliages de cuivre
LAITON POUR OUV&AOE6 AU MARTEAU.
Cuivre. 70 parties.Zinc. 30 –
<C(T
–489 –
tAtTÔNMMt-~TOtm.
Coivre. 69 parties.
Z!nc. 32 –
TIomb. 9 –
tOO –
SMtt.O!t.
Cuivre. <00 parties.
Zinc. i2 –
i<2 –
AUTRE.
Cnivre. <00 partie?.
Zinc. $ –
t08 –
LMTO~DESfATUAtHE.
Guivr&Ot,4pM'Hes.
Z!nc. S,5 –
Plomb. ~7 –
Étam. <,4 –
iOO –
PtNCttBËCK.
Cuivre. !i parties.
Z:nc. f –
C –
AmA.IN.–BMNZE DESCLOCHES.
Cuivra. 78 parties.
ËtMn. 22 –
<00 –
CYMBALES.
Cuivre. 80 parties.
ËtMn. 20 –
tOO –
TAM-TAM.
Cuivre. tOOparties.
ËtaiN. M –
<2!;
–440–
MtROtMOE TÉLESCOPES.
Cuivre. iOO parties.
Étam. 50
Arsenic. 1 –
<St –
T!MBHE8D'HORLOGERIE.
Cuivre. 75 parties.
Étain. 25 –
'00 –
MAILLECHORTOUMELCHIOR.Cuivro. 50 parties.
Zinc. 3~/2–
Nie!{e! 4 –
571/2–
AUTRE.
Cunvre. 53 parties.
Zinc. 3i,25
Nickel t6,'7S
ioo
AUTRE.
Cuivre. 8 parties.
Nickel 3
Zinc. 3 f/2-
<4</2-
AUTRE.
Cuivre 4 parties.
NtcM < –
Zinc < –
6
AUTRE.
Cuivre. 55 parties.
Zinc <7
Nieket 23
Fer. 3
Étain. 2 –
<00 –
-441 –
ARGENTANÉLASTtQM.
Cuivre. S7,4pMtio9.Zinc 25 –
NMte! <3 –
Fer, 9 –
<04 –
POTttt.
Cuivre. «,0 parties.Zinc. Z4.9 –
Plomb. 0,2Ëtain. ),2
38,2 –
TOMBAC JAUNE
Cuivre <6 parties.Zinc < –
Ëttin. i –
<8 –
TOMBACROUGE
Guit'ro. ItpMties.Zinc < –
12 –
CHRYSOCALE.
Cuivre. 80 parties.Zinc 10,5 –
Ëtda. 8 –
98,5 –
BRONZE DES CANONS DE GROS CAMBRE.
Cuivre. 90 parties.Ëtain. iO
:00
BROKZE DES CANONS DE PETIT CALIBRE.
Cuivre. 93 parties.Ëtain. 7 –
<00 –
– 443 –
BMtNZED~SMÉDAtM.ESGaivM). 100parties.Étam. S –
108 –
It va sansdire qu'onpourrajusqu'à t'infmifairevarieret les
mélangeset lesproportionsdesdiversmétauxconnuset formerainsian nombre illimitéd'alliagesauxqnetsde iëgëres diffé-rencesde cot)!eur,de ductititë,de sonorité, etc., permettrontdedonner desdénominationsditMrentesteissont~eWo~fam,~or~'a~aM,&A<!<co~Ke,faMM!<fe,etc.,etc.
Amalgames
On nommeainsi l'alliaged'un ou de plusieursmétauxavec
le mercure,mais il fautabsolumentque ce dernierfassepartiedu composé.
Deux amalgamesseulementont pour nousquelque impor-tance, celuide Darcet,quenousavonsdéjàdécrit,et celuid'or,
qui est l'Ornede la dorureaumercure.
Quellequesuit la proportiond'oret de mercurequ'onmetteenprésence, il se formetoujoursun amalgame;mais il estcertainesquantitésquisemblentplusoumoinsfavorablesàl'ob-tention de tel ou tel résultat.C'est ainsi que !'ama)gamed'ordestinéà la dorure dite ausautédoit être plus Huittcet, par
conséquent,plusj'icheenmercurequeceluiqu'onpréparepourla dorureau mat ou à l'or moulu.Cedernierdoitêtre de la
consistancedu beurre très-froid,un peu rude au toucheret
d'une contexturecristallinequile fait crier lorsqu'onle serre
entre les doigts. Celuidestinéà la ~orKreaMM/'doitêtreaucontraire de la consistancedu miel de Narbonneet presquecoulant; il se répartit alorsbeaucoupplus égalementsur la
multitudedepetitsobjetsqu'ildoitrecouvrir.Pour préparer un amalgame, on chauffed'ordinaireà
une températurede 200°environlemercuredisti!té,onya{outel'or en feuilles.ouen rubans,qui s'y incorporepresqueinstan-
tanément, et onverse letoutdans l'eau froide. Si ona em-
–<M3–
p!oyéuB6proportiontrop eoB8idecabiedemert;u!'e,onchauffe,
l'amalgamejusqu'àceque,par la votatiiisatiemd'aaeipartiedumercure,ii soit revenuà iaconsistancedésirée,ouonajoutedel'or.– Si lecontrairea iieu, c'est-à-diresi i'maa!gameest tropdur,on.luiajouteunequantitéquelconquede mercure qui netardepasà semélangerà toute la masse.– Lorsqu'onchauffeunamtgamequelconqueà unetempératurerougesombre,toutiemercm'eabandonnepeua peul'or etlaissecelui-cisousformedemMsespongieuseet friable.– L'or, en présencedessels demercure,neforme:pas d'amalgamecommecelase produitpour!ecuivre;il faut,detoutenécessité,que les deux corpssoientenprésenceà i'étatmétallique. Onrencontresouvent, dansl'industrie,du mercurefalsifiepar l'additionde bismuth, deplombou d'étain;.il va sansdire que ces diversmétaux, quisontfixes,restentavecl'or et produisentle plus mauvais effet.
Azoture d'hydrogène
(AmmMMqM,-gaz ammoniac, stcaU volatil.)
Cecorps,auquelt'asagea conservélenom d'ammoniaclors-
qu'ïtest gazeux,et d'<tmaMHKt~Mctorsqu'ttest en dissolution
aqueuse,présentedespropriétéssemblablesà cellesdes autresalcalisqui,commela potasseet la soude,nesontquedesoxydesdemétauxa)ca!ms.AussiFa-t-on bypothëtiqoementconsidérécommel'oxyded'unmétatqui tui-mémeseraitcomposéde deux
corps,l'azoteet l'hydrogène.Cettehypothèse,vraie ou non,adu moinsl'avantaged'enleverà la scienceunevéritable ano-
matte,et de permettred'assignerà tous les sels ammoniacaaxlamêmetbéotiequ'àtouslesselsalcalinsdonttes métauxsontbienconnus.
Quoiqu'ilensoit, l'ammoniacest naturellementgazeux,maisil sedissoutdanst'eaaavecbeaucoupd'énergie,puisqu'untitredeceliquidefroidpeuten prendreenviron800volumes,<est-à-direSOOlitres.
Legazammoniac,malgrécette immensesolubilité,ne répandà l'air,même tres-bumide,aucunevapeur,comme le font lesacideschlorhydriqueset autres corps très-avidesd'eau, et ce
– 444–
faitpeut, en quetquesorte,connrmer!a théoriedePoM~M~~fn
(méta!supposédes selsammoniacaux);les acidesavides(f eau
commencent,eneffet,pours'appropriercetterendue dans!'at-
mosphëre,par!arapprocherde i'état tiquide00solideen!a t'a-menantà l'état vésiculaire,maissansdissociersesétéments,tandisqoe te gaz ammoniac,quinerenfermequetroiséquiva-lentsd'hydrogène, décomposeradicalementt'numiditéponrformer i'ammoniumcomposéd'azoteet dequatreéquivatents
d'hydrogène,et s'oxydeen mêmetempspour formerl'oxyded'ammonium.Malgrénotre intentionbienarrêtéede ne pointfairede science,nousne pouvonsnousdéfendred'exprimerici,pardes formules,l'actionquiseproduit
L'etMse reprësonteonchimiepar H-t-0Le gazamoniaca'ëorit AzH*Et cesétémentsdonnentense combinant.Az.H<-(-0
LegazammoniacAzH*a doncsépare)es.6)emeatsde t'oaupourformerAzH*le métatAMMONIUMoxydéensuitepar0=Az H*0.
Si donc nous considérons.commeceta doitêtre, l'ammo-
niaqueliquide commeun oxyded'ammonium,nous pouvonsl'assimilerauxautres alcalis,et elle(i) se conduit,en effet,d'unemanièreparfaitementidentiquedans tes réactionsqu'ettepeutproduire.
C'estl'ammoniaqueensotutionqu'onemploiepresqueexclu-sivementdansles arts. C'estun-tiquidt;incolore,d'une odeurdespluspénétrantes,et tellementcaractéristiquequ'onne t'ou-blieplusquand on l'a sentieunefois.Si i'OHrespiresansmé-
nagementun flaconremplidece liquide,onreçoitait cerveauunecommotionpareilleà celle que produiraitun coup de
massue, eti) seraitdangereuxde répétercette expérienceà
plusieursreprises.
L'ammoniaqueramèneau bleula teinturedetournesolrougieparun acideet saturelesacideslespluséne~iques aussi)'em-
ploie-t-onpour effacerles tachesqueces dernierslaissentsur
(t) Le gaz ammoniac est nmeonHB, l'ammoniaque tiqtide s'emploie au fé-
minin. Ou dit gaz ammoniac pur et ammoniaquepert.
– 4M–
les étoffes.Il fauten exceptercependantceltesqu'occasionnentles acidesd'azotequiprennentptus d'intensité,au lieude dis-
paraître.Maissi l'ammoniaquesatureles acideset masquecom-
ptétementleurspropriété! la réciproqueest waieaussi, car
tous lessetsammoniacaux,à l'exceptiondes carbonates,sont
complètementinodoresetneutres.
L'ammoniaques'obtiententraitant mêmeà froidunsel am-
moniacalquelconqueparun alcalifixe.-On se sertordinaire-
mentdusulfateouduchtorhydrated'ammoniaquequ'onchauffe
dansunecornuede grès avec la chauxéteinte.Legazqui se
dégageest recueilli,soit sousdesclochespleinesdemercure,si
onveut teconservera l'état gazeux,soit dansl'eau que renfer-
ment les flaconsde l'appareilde Woolf(fig.i7S), si on veut
Fig.176.
avoirladissolution.–!trestedanslacornuedusutfatedechaux
oudu ehtoruredecalcium.La plupartdesammoniaquesqu'onrencontreaujourd'huidansles arts proviennentdutraitement
desurinesou des matièresd'épurationdugazd'éclairageà la
houille;on lesdistingue,suivantleur degrédeputeté.sousles
dénomination~d'ambrée,blancheou <~n:-Mot!<;Ac.Elles mar-
quent18,20,22ou28degrés.
–4as–
L'ammoniàqtte6a aîcs!i votatit sert &faeiHte!'ladissotntïocdes sets decuivrequientrentdansta cempositioB(tes bainsde
cuivrageouidetaitomsage;ont'emptoîeaussipourvieiHtrtesbains d'argenturetrop nouveaux,pourprécipiterle cMorured'or,,poucdissoudrela premièreenveloppeMincedecuivrequia servià fairetesdépôtsgalvanoplastiquesenargent,eM.
Argent
L'argents'emploieen hydroptastie,sousformede plaques,de feuittes,de poudreou de grenaille,suivantlesusagesqu'onendoit faire.
Il faut, autantquepossible,l'employerà t'étatdepureté.Celui qu'on rencontre dans le commerce,mêmelorsqu'il
est vendusous la dénominationd'argentpMrye,renfermedestracesde cuivre.La monnaiedece métalrenfermeundixième
d'alliage,et l'orfévrerieun peu plusou unp6)HBMns,suivantle titre.
On purifiel'argent par plusieursmëthodeEqaenous'aHonsdécrirele plus rapidementpossible
1° Ondissoutà chaud,le mdtat-impurdansEnéideazotique,et aussitôtqpe la (iSsaoMione~eomptëte, (m~end-debeau-
coupd'éa~ dans !a<gBë!iteon vaBse~~nexcÈ$d'âmedissolution
nitrée d&se~~nm.N' a6 tMa~mM~diateNiS~amabondant
pr6c!pMNa~?m,p?~tBa~M:~d?vas&.– On
recoma~~e~qnantMdcsetestsBiBsaBte, Iorsqu'énajoutantunenotïveHepfopQFttondee~peactMafFea~qatisurnagele prë-cipité, cette ciné se tronMep!ûs.–0n décanteet on lave à
plusieursreprises, jusqu'à ce que les eauxde lavagene don-nentplus decolorationrosée par l'additiondu prussiatejaunede potasse.C'est:la preuvequetout lecuivrea étééliminéparles lavages.Onrecueille le chlorured'argentsurun filtre ou
par décantation, et on le mélangeavecdeuxoutrois foisson
poidsde carbonatede soude. Ondessèchele tontet on fondau creusetà unehaute température.– Aprèsrefroidissement,on trouveun bouton ou culotd'argentpur au fonddu creu-set. – Si, au lieu d'une massemétallique,onveutavoirde
447, –.
la grenaille, onprojetteen filet minceet d'unecertainehau-teur (i mètre environ)le métal dans une grande
quantitéd'eau.2°Ondissout l'alliagedecuixre.et d'argent.dansl'acideazab-
tique,eton poussejusqu'àfusionignéedessets,puison,projette
petit à petit ta masserefroidiedans un creusetrouge; l'acide
azotiqueabandonnealorsl'argentet lecuivre;maispendantquele premierrevient à l'état métallique,tesecondreste à l'état
d'oxydequi se séparenaturellement,surtoutsi l'on ajouteun
peude boraxdesséchéquis'enempare.3°Onprépare le chlorured'argent commedans la première
opération;puis, aprèsavoirbienséparele cuivre par les la-
vages,onajouteunegrandequantitéd'eau,un excèsde zincen.
lamellesetde l'acidesutfuriqueouchlorhydrique.– Il se forme
alorsun abondantdégagementde gaz hydrogènequi, s'empa-rantduchloredu chtorm'ed'argent, réduitle métalen poudrefinequ'onséparepardécantationquandtoutlezincestdissous.
C omm&il est excessivementrare derencontrerdansle com-
mercedu zinc exemptde carboneoudeplomb,cetteméthode.
estrarementmiseenpratique.– La substitutiondu ferau zinc
n'estpasplus avantageuse.
L'argentsedissoutbiendansi'acideazotiquepur, et matdans
l'acideazotiqueordinaire,quicontienttoujoursdu chloreou de
l'acidechlorhydriquequi entourentte métald'une croûte de
chtorureque l'acidenepeutdissoudre.
L'acidesutfuriquebouittantattaqueaussil'argent,maisfour-nit unsel presqueinsoluble. Quantà l'acidechlorhydrique,iln'enprendque destracesqu'il transformeen chlorure.
Le cyanurede potassiumdissoutpeuà peu l'argent métal-
tiqueet formeun cyanuredoubte;it n'enest pas demêmedu
sulfite,qui ne dissoutque lessels, qu'il tendmêmeà réduireà
l'état métattique.
L'argent pur s'emploiepour la préparationde l'azotateetdes autres sels d'argent;on s'en sert pouranodesotubledesbainsd'argenture; à t'ëtatde poudreimpalpableet mélangéàlacrèmede tattre, il sertà l'argentureaupinceau,à la prépara-tionde l'argent decoquilleetà celledelapâtequ'emploientlesdoreursde Genèveoude Besançonpourgrainerles platineset
– M8 –
pontsd'horlogerie.Ils préparent leur poudred'argenten dé-
composantune~o!utiontrès-ëtendued'azotatede ce méta!pardes lamesde cuivre rouge. Cette poudredoit être lavéeplu-sieursfois à t'eau chargéed'ammoniaquequi la débarrassedu
seldecuivredontelleestimprégnée.
Azotate d'argent (vénôneux)
(Nitrate d'argent, sel de Diane.)
Onrencontrece seldans le commercesous troisétats d'un
aspectbiendifférent on bien sous formede tables rhomboé-
driquesminces,fenittetéeset transparentescommeduverre
c'est l'azotateou nitrated'argentcristallisé;ou biensousforme
demasses,tantôten plaques,tantôtencytindresd'unaspectmat
et blanc: c'est fa:o<a<e<<'<eMt/bn<~MManc;tantôtenfin-sous
lesmêmesformes,maisd'une couleurgriseou noire c'est la
pierret'H/~Ha~.– Le premier,ce!uiqui est cristattise,retient
une petite proportiond eauet d'acideinterposésentre les la-
mellesde sescristaux; le fondublanc est pur quandon n'ya
pas, commele font malheureusementquelquesfabricantspeuconsciencieux,introduitd'azotatedepotasseou desoude.– Le
troisièmeenfin,la pierreinfernale,contientsurtout&susurface
unepetitequantitéd'argentréduitet d'oxydede cuivrequi pro-viennentde la tingoticreoiton l'a coulé,de la graissedonton
l'avaitenduit,ouquelquefoissimptementdéla mauvaisequalitéde l'argentemployépoursa fabrication.
L'azotated'argent est très-solubledans l'eau distillée(t); it
donneavec l'eauordinaireun précipitéd'autant,ptusabondant
quecelle-cirenfermeuneplusforte proportionde chlorure.–
Ce précipité,blancd'abord, ne tarde pasà bleuiret noircir
ensuiteà la lumière,cequin'arriveraitpass'il contenaitmême
de très-petitesquantitésdechlorurede mercure.
(1)Cependant,lorsqu'on prolongeun peu !a fusionignée de l'azotated'ar-
gent, il devientbeaucoupmoinssolubledan*l'eaumêmela plusp(u'ementdis-
tillée,et le tronbleblanc qu'il y oooasiotmeet qui persistetient probablementà la formationd'un Mus-azotateou azotate baaiqaad'argent.
–44i) –
99
La dissolutiond'azotated'argentest précipitéeen jaunepatles iodures,les phosphateset les bromures,et en btaneparles chlorures, les sulfites. tes cyanures,les hyposutfttesetles pyrophosphatessolubles; à l'exceptiondes phosphatesetdespyrophosphates,les autresagentsemployésen excèsplusou moins considérableredissolventle précipitéet fournis-sent des bainsou dissolutionsincoloresconstituéspar dessels doubles.
C'est précisémentsur cette propriétédescyanures,dessul-files et des hyposulfitesqu'est fondéela préparationdes bains
d'argenture,tant à la pile qu'ausimpletrempé.L'ammonia-
quedissoutaussiparfaitementlesselsd'argent,mêmeles ptusinsotuMesdeleurnature(1); maiscette solution,attaquantvi-vementle cuivre, ne saurait servirde bain, quoiqueBoetgerl'ait indiquée.
On préparel'azotated'argenten dissolvantce métatpur at'état de grenailleou de feuillesdansJedoublede son poidsd'acide azotiquepur à 40degrés.
Onplacel'argentet l'acidedansunballondeverre,oumieuxdans une capsulede porcelaine'assezspacieuse,et on chauffemodérément.It ne tarde pas:) sedégagerd'abondantesvapeursnitreuses.et peu après tout le métatdisparaitpourne laisser
qu'unliquideincolore(maisverdâtreou bleu, s'it y a du cui-
vre). On retiredu feu et on abandonneau reposdans un lieufrais pendantquelquesheures. On trouveators une massecristattiséedonton décante ta partieencoreliquide. On a
ainsi obtenul'azotated'argentcristallisé,qu'il suffitde taveravec un peu d'eau distittée, déj:\saturéed'azotated'argent,et de sécherensuiteà t'étuveet ù l'abride ta lumière.Si, au
lieu d'arrêter t'opération, ona continuéà chauffer,le liquide
s'évaporeet se prenden unemassespongieuseet boursouflée
qu'un feuplusviolentne tardepasà fondreen un liquided'un
gris sate qui, coûtéen plaqueoudansunelingotière,constitue
lapierreinfernale.Maissi, aulieu de fondrela masse,onse contentede fondre
tescristauxobtenusde ta premièreopération,onobtientun li-
(1)L'iodured'argentexcepté.
– 4SO–
quideblancqui, coulédansunetingotiëre d'argentou sur desassiettesdeporcelaine,onsimplementso!idinépar refroidisse-mentsur lesparoisde la capsule,formel'azotated'argentfonduMaHCOU~MtTCM/Cfn~~aacAe.
Cesel, dequelquemanièrequ'ilait été obtenu,doitêtre con-servédans desflaconsnoirs ou bteus l'abri du contactdesmatièresorganiquesqui réduiraientson métat.
Onl'emploieà la confectiondesbainsd'argenture,à la métal-lisationdesmouleset à unefouled'autres usages.
Azotate de bioxyde de mercure
(Nitrato do morcore, gaz (tes doreurs.)
Cecorpsserencontreteptussouventdans lesartssousforme
d'un liquideincolore,ou légèrementjaunâtre, oléagineuxet
d'autantplus lourdqu'il contientmoins d'acide libre.îttacne
la peauenrougevio)acëetprécipite,parsoncontactavecl'eau,unepoudred'unblancjaunequiestnn sous-azotatequ'onnomme
turbithnitreux.Ceprécipitédisparaitpar l'additiondequelques
gouttesd'acidesutfuriqueou azotique,et le liquideredevient
parfaitementclair. Si la solutiond'azotatede bioxydede mer-
cureétait concentrée,l'acidesulfurique,au lieude fairedispa-raître te précipité,t'augmenteraitencore, parce que,dans ce
cas,il se formeraitun sons-sulfatede mercure tout à fait in-
soluble.
Cesel noussert enhydrop!astiea amalgamerlégèrementles
piècesde cuivrequ'il s'agitdedorer oud'argenter. Cetteamal-
gamationsertenquelquesortedesoudureentre le métaldéposéetceluiqu'ona recouvert.
Cetazotate s'obtient en dissolvantà une températurede100degrésenvironunequantitéquelconquede mercuredanstedoubledesonpoidsd'acideazotiqueà 40 degrés,et continuantdechaufferjusqu'àce qu'ilnesedégageplus de vapeursjaunes.
Si,au lieud'opérera.chaud,on laissait la réactionse faireà
froid,si l'onemployaitunexcèsde mercure, ou, cequi revientaumême,unequantitéd'acideinsuffisante,onn'obtiendraitqu'unseldeprotoxydedemercurebienmoinspropre auxusagesaux-
4SI
quelsonle destine.L'azotatedebioxydede mercurepeutaussiêtreobtenucristallisé,maisil nepersistepasà cetétat,et n'estpourt'hydroptasted'aucuneutilité.
Azotate de potasse
(Nttmte do potasse, salpêtre, sel de nitre.)
Cesel s'obtienten décomposantpar le carbonatedepotassel'azotatede chaux(salpêtre)qui se formespontanémentdanslesvieuxmurs humidesrenfermantdes matériauxcalcairesetexposésauxémanationsdematièresanimalesouvégéto-animatesenpMtrétaction.
Lesalpêtreà basedesoude(azotatedesoude)sefauchepourainsidire dans les plainessablonneusesde t'Ëgypte,aprèslesfortespluiessuiviesdegrandessécheresses;tes cristauxde ceselspoussentalorsà lasurfacedu solcommede véritablesvé-gétaux c'estunecristallisationparcapiitarité.
L'azotatedepotasseestunselincolore,inodore,d'unesaveurfraîcheet salée; il est très-solubledansl'eauet fournit,par re-froidissementde sa sotutionconcentrée,de très-bettesaiguillesprismatiquesplus ou moinstranslucides.Lorsqu'onleprojettesurdescharbonsardents,it fuseen activantta combustionparl'oxygènequ'ilcède,et il resteunsel solidequiéteintla placedu charbonqu'il touche.Sionversesur l'azotatede potassedel'acidesulfuriqueconcentré,il se dégagedesvapeursblanchesd'acideazotique;ces vapeurssont jaunes (rutilantes),au con-traire, siona mélangéausalpêtreunepoudremétalliquecommecuivre,fer, zinc,etc.
Traitéenvaseclosparl'acidesulfuriqueplusoumoinsétendud'eau, l'azotatede potassefournitl'acideazotiqueoueau-forteà diversdegrésdeconcentration.
Pouremployerl'azotatedepotasseoudesoudeducommerceà la fabricationdeseaux-fortes,il estbonde lespurifierd'abordparune ouplusieurscristallisationspourenséparerprincipale-mentles chlorures,iodureset bromuresqui restentdans leseaux!M~'M,c'est-à-diredanslaportiondeliquidequiaabandonnélescristauxpar refroidissement.
–483–
Lesalpétrenoussert&composerles matspour la dorureait
feu;on{'emploieégatennentdans !a préparationde la ~e~-oyw
oudésargentureàchaud.
Bicarbonate de potasse
Ceselest blancou incolore;il se rencontrecristallisé sous
formedepetitestables, commel'azotated'argent, ou encubes
imbriquéslesunsdansles autres, commetes cristaux de bis.
muth,deselmarinoud'iodurede potassium;il est sotubledans
l'eautiède,sansdécomposition:mais à ta température de i'é-
bullition,it perdunquart de son acidecarboniqueet passeà
l'étatdesesquicarbonatechauffeau rouge,it devientcarbonate,
c'est-à-direqu'ilperdle deuxièmequartdesonacide carbonique.
Saréactionestalcalineaupapierrougede tournesol; it a peu
desaveur;sadissolutionfroidene troublepas celle de sulfate
demagnésie:mais te précipitése formeabondammentsi l'on
chauffeà l'ébullition,parce qu'alors,par suite du dégagement
d'acidecarbonique,it se formeunsesquicarbonatemagnésien
insoluble.Cesel,qu'onemploiepourlaconfectionde certainsbainsd'or
autrempéet pourlapréparationducyanureordinaire, s'obtient
enfaisantpasserà travers unedissolutionconcentrée decar-
bonatede potasseuncourant de gaz acidecarbonique,jusqu'à
cequela liqueurnese troubleptuspar l'additiondu sulfatede
magnésieou de l'azotatede chaux; il cristallisepar te repos,
parcequ'ilestbeaucoupmoinssolublequele carbonatesimple.
Bicarbonate de soude
(SetJeVtC~y.)
Hseprésentesousformede massesblanches, spongieuses,
maisnoncristallines.Sespropriétés,sesusageset sa prépara-
tionsontdu reste identiquesavecceuxdu bicarbonatede po-
tasse.
-453–
Bioxalate depotasse(vénéneux)(Setd'oseiUe.U
C'estunsel blanccristattinqu'ontrouve tout formédansle
sucdecertainesplantes, etenparticulierdansle '-«M~aceta-
sella,donton t'extraitpar lasimpleconcentrationdesliqueurs.
Cesetest acide; il décrépiteau feu, l'acidequ'ilcontientse
décomposeenpartieet le restese sublime.Il entredanslacom-
positionde la pâted'argent.
Bitartrate de potasse(Crème de tartre, tartre, gravelle.).
Cesel se trouvepresquepur dans le vin, dontil se sépare
avecle tempssousformede petitscristauxrougesou blancs,
selonla conteurdu liquide.C'est luiqu'onramassesurlespa-
roisdestonneauxa vin,qu'onpurifiepar lenoiranimalet qu'on
nommecrèmedetartre (1) avantcette purification,il portete
nomdetartre brut,ou degravellerougeoublanche.
ït est acide,peusolublédansl'eau et décrépiteaufeu,tout
en se carbonisantet répandantune odeurde caramelou de
sucrehruté.Onl'emploiepourta préparationdesbainsdebtan-
cbimentd'argentoud'étainet aussipourta pâted'argentureau
pinceau.
Borate de soude
(Sous-borate de sonde, Borax, TiaoM.)
Ce sel existe abondamment dans le commerce c'est le borax
des bijoutiers; il est d'ordinaire sous forme de gros cristaux
()) Le prix de a crème de tartre suivant !(t même progression que celui des
vins, on falsifie fréquemment cette substance par l'addition de matières moins
chères, comme l'alun, le sel de nitre, etc. Aussi <era-t-on bien de l'acheter en
cristaux pour ta pulvériser soi-même.
–4o4–
incoloresou plusoumoinsjaunâtres,de formesdifférentes,se-lon ta-quantitéd'eauet d'alcaliqu'ilsrenferment.Lesplusesti-
méssonttesboratesoctaédriqttes.Leboratedesoudeest solubledansl'eau, à réactionalca-
!meetd'unesaveuramèreet satéc sion le chauffe,it commencepar fondredanssoneaude cristallisation,puis il seboursoufleconsidérablement,et, devenantanhydre,il entre enfusionenun verre transparentet incolorequ'onpeut tireren très-longsfils.
Le boraxvitreuxdissoutavecaviditéla plupartdes oxydesméta!queset se colorediversement.Cettepropriétéde dissou-dre tesoxydeste rendtrès-propreà faciliterla souduredes me-tauxentreeux.
Sion fait de ce set une dissolutionconcentréeet chaudeetqu'onyverseunacideénergique,il seséparede nombreuxcris-tauxd'acideboriqueenécailles.
Sion broieleboraxavecunpeud'acidesulfuriqueet qu'on yajoutede i'atcootqu'onenflammeensuite,ce dernierbrûleavecuneflammevertecaractéristique.
Onprépareleboratede soudeensaturant&chaudunedisso-lutionconcentréedecarbonatedesoudepar l'acideborique,onl'onsecontentedepurifierpardescristallisationssuccessivesletinckatde l'Inde,dontle boraxfaitla majeurepartie.
Leboratede soudesert à ramenerau ton lesdoruresman-quées,ouà détruirelessous-selsd'argentquijaunissentl'argen-turegatvaniqne.
e
Caoutchouc
(Sommeélastique.)
C'estunesubstanceblanchequandelle est pure,maislaplu-partdu tempsbruneou rougeâtrepar transparencequandelleaété boucanée,c'est-à-diredesséchéeà la fumée.
Le caoutchoucs'extraitpar incisionsdu ~<-Melasticaou ducahuca,arbreoriginairede Java,etaujourd'huid'unefouled'au-tres végétauxexotiques.La sèvelaiteusequ'onobtientainsi sedivise,par le repos,en une coucheliquidequireste au fondet ¡
4S8 –
-y,uneespècedecrèmecomposéed'unemultitudede globulesqui
gagnentlasurface.Lorsqu'ona enlevécesglobuleset qu'onles
a suffisammentlavésà l'eausalée,pourque cette dernièrene
dissolveplusrien,on étendle caoutchoucpar couchesminces,soit sur des tables, soit sur des moulespyriformesd'arête,
puisonabaodonnneà ladessiccationspontanéeouon bâtecelle-
ci par factiondu feu, dansce derniercas, la fuméecolorele
caoutchouc.
Le caoutchoucest essentiellementélastique,ce qui le rend
très-propreà une fouled'usages,et,entre autres, au moulage
d'objetshorsdéponille.Cetteétasticitéaugmenteavec la tem-
pérature maisarrivéeà 120ou i2Sdegrés,cette gomme-résineentreenfusionet fournitun liquidevisqueuxqui ne reprendquedifficilementsa consistanceprimitive.Si la températureest en-
coreplusélevée,la masserestedéfinitivementliquide enfin,à
une températureplus haute encore,le caoutchoucbrû!eavec
uneflammefuligineuseet sans laisserde résidu.
Lesoufre(préalablementdissousdansle chtorurc desoufre),ens'unissantau caoutchouc,fournitunproduitparticulierqui,tout enconservantsonélasticitépremière,quiest mêmeaug-
mentée,contractedes propriétéstouta fait distinctes;on le
nommealorscaoutchoucvulcanisé(1). Traité d'une certaine
façonparlesalcalis,il fournitunesortede savondur quia pres-
quetouteslespropriétéset les usagesde la corne et donton
fabriquemaintenantunefouled'ustensilesdivers il portealorslenomdeCAOUTCHOUCDURCI.
L'eau,tesacidesou l'alcoolne dissolventpas le caoutchouc,maisteséthers,le sutfurede carbone,les huilesessenticttes,et
principalementla benzineougazéine,le dissolventen plus ou
moinsgrandequantitéet l'abandonnentense volatilisant.C'est
mêmeun moyenqu'on peut employerpour prendre avecce
corpsdesempreintesd'unegrandenetteté;mais il fautn'appli-
quersuccessivementquedescouchestrès-mincesdedissolution,
(1) On vulcanise aujourd'hui beaucoup de caoutchouc avec le soufre doré
d'antimoine, et on obtient un produit coloré eu jaune rongeittro dont on fait
une grande variété d'erttetes de toilette.
436~uc
sans quoila surfaceexternese sotidiuela premièreet enfermeentre elleset l'objetle restede la dissolutiondecaoutchouc.
Chlorure d'argent
jMutinted'argent.lunecomëe.)
Ce corps, lorsqu'ila été obtenupar précipitation,est d'unblanc pur qui bleuit, puis noircit rapidementà la lumière;aussi faut-ilJeconserverdans des flaconsnoirsou opaques.Iifondà unetempératureétevéeetprendalorsl'aspectde lacorne,d'où sa dénominationde lunecornée.
Lorsqu'onprécipitepar t'eauchlorée,par l'acidechlorhydri-que ou par un chtoruresoluble, un sel quelconqued'argentégalementsoluble,il se formeinstantanémentun abondantdépôtblanc,insolubledans t'eau toutaussi bien que danslesacidesmêmeconcentré' maisqui se dissout très-tacitement,aucon-traire, dansl'ammoniaque,lescyanures,les hyposulfiteset lessutCtesalcalinsouterrt'ux.Ceprécipitédechlorure d'argentsedissoutaussi,maisen beaucoupmoinsgrandequantité,dans tesiodures,bromures,phtoruresouchloruresalcalinsou terreux.
Le chlorured'argentsert a préparer les bains d'argenture,ceux deblanchimentd'argentet la p&ted'argentà la crèmedetartre et ausel marin.
Chlorure (proto) d'étain (vénéneux)
(Chlorurestanneux,muriated'étain,hydrochlorated'etajo~setd'<itaia.)
Ce sel existeabondammentdans te commerce;on l'y ren-contre sonsformede petitesaiguillesblancheset cristallines;it est gras au toucher,se fondfacilement,communiqueaux
doigts une odeurcaractéristiquequi se rapprochede celledel'étain frottéou du poisson,et enfinprésenteune saveursaléed'abord,puisastringenteet caustique.
Ce sel se dissoutdans l'eau,mais se précipitepartiellement
–437 –
en un sous-selblancqu'un petit excèsd'acideredissoutfaci-
lement.
Lesaluns,lespyrophosphftteset les tartratesou bitartrates
précipitentd'abordladissolutionaqueusedecesel,maisle pré-
cipitése redissoutdansun excèsderéactif.
C'estsurcènepropriétéqu'estfondéela préparationdesbains
d'étamage,quenousavonsdécritsdans la premièrepartiede
cetouvrage.Onpréparete protochlorured'étainen dissolvantle métal
divisedans l'acidechlorhydriquechaud, évaporantensuite à
consistancedesiropet laissantcristalliser.
Si t'en chauffeles cristauxobtenus,ils fondentd'aborddans
teureaude cristallisationqui s'évaporepourlaisser dégagerensuiteunepetite portiond'acidechtorydrique.H fautarrêter
l'opérationquandit commenceà sedégagerd'épaissesvapeursblanchesqui indiquentla volatilisationdu produit tui-meme.
Onobtientainsi le chlorured'étainfondu,qu'ilestpréférable
d'employerpour la confectiondesbainsd'étalagé à réaction
alcaline,ceuxauxpyrophosphatesparexemple.
Chlorure d'or (vénéneux)
(Muriate d or, hydTochtorttM d'or.)
Cesel est en massescristallinesaiguiitées,jaune,rouge, ou
rougebrun,suivantqu'ila étéplusou moinsprivéd'acide.
Celuiquevendentengénérâtles fabricantsde produitschi-
miquesest jauneclair. Il fauts'en défierpour la préparationdes bains de doruregalvanique,parce que, outre qu'it ne
contientpas ta proportiond'or voulue,il renfermeune assez
forte quantitéd'acide qui réagit sur les selsd'une manière
fâcheuse.Lechlorured'orsedécomposeà la lumièreen or quireste à
{'étatmétatiiqueet enchlorequi se dégage;de ta la nécessité
de le conserverdansdes flaconsnoirs; ces Ilaconsdoiventêtre
bouchésà t'émeri,c'est-à-direavecduverre,carteliége,comme
tesautresmatièresorganiques,décomposecesel.
Lechlorured'orabsorbel'humiditéet se résouten unliquide
– 4S8 –
d'un beau jaunejiltache ta peauenrougevioletet se dissoutdans l'eaupresqueen touteproportion.
Ses caractèresdistinctifssontde précipiteren rougelie devin ou violacé,par !a.solutionde protochlorured'étain,et de
fournir,quandon lechauffeassezfortement,de l'or méta!!iqueà l'état spongieux.
S'il esten sotutionétendue,it se décotorepar t'acidesulfu-reuxliquide;mais te tempsoulachaleurdéterminentla préci-pitationdumétal, quiapparaîtsousla formed'unepoudreverte
par transparenceet rougeparréSexion.Si l'onverse peu à peuune dissolutionde ce sel dans une
solutionétenduedesulfiteoud'hyposulfitedesoude,il se produitun sel doubleincolorequelesphotographesemploientà la fixa-tion des imagesdaguerriennes;maissi, au contraire,onversela dissolutiondesulfiteoud'hyposulfitedanscelle de chlorured'or, le métalest entièrementet subitementprécipite.
Les cyanureson prussiatessolublesprécipitentd'abordlechlorured'orà l'état decyanuredecemétal,si les dissolutionssontcoKMaM~maisun excèsde réactifredissoutle précipiteet donnenaissancea des sels doublesincolores,sur la for-mationdesquelsest basée la préparationdes bains de dorure
galvanique.Les carbonates,bicarbonateset pyrophosphatesforment
égalementdes sels doublesqu'on peut obtenircristallisés,et
qui,danscertainescirconstances,constituenttesbainsdedorureau trempé.
Onpeutpréparerle chlorured'or par diversesméthodes;la
plussimpleconsisteà attaquerà chaud,et dansun ballonde
verre, le métattaminéou divisépar une eau régalecomposéede deuxpartiesd'acidechlorhydriquepurcontreuned'acideazo-
tiqueégalementpur. En présencede cetagentet de lachaleur,t'or netardepas disparaîtrepournelaisserqu'unliquidejaunequi renfermeun grand excèsd'acide.On continueà chauffer
jusqu'à ce que la liqueurapparaisserouge hyacinthe,puis onlaisserefroidiret onobtientunemasseaiguilléed'unbeaujaune,qui convientbienpour la préparationdes bains de dorureau
trempé.S'itau contraire,de la confectiondebainspourla pile,il fautcontinuerl'actiondufeujusqu'àcequele liquide
–489–
plétementl'opération,c'est-à-diretraiterpar unenouvelledose
d'eaurégate.Ungrandnombrede praticiensont pour habitude
d'acheter teureau régatetoute faite. Cettecoutumeest perni-cieuse,encesensque lesacidesréagissentl'un sur l'autreparleur mélange,mêmeen l'absenced'un métal; la partieefficace
se dispersedansl'atmosphère,pour ne laisserdans le flacon
qu'une matièrepresqueinerte.fi sera donc préférabtede ne
faire le mélangequ'aumomentde t'employer.Quelquespersonnespréparentte chlorured'or avec un mé-
langed'acideazotiqueet desetammoniacou mêmede sel de
cuisine c'est une très-ancienneet très-mauvaiseméthodequin'a pluscoursaujourd'huiquechez tes peintresdeporcelaines.Onpeut enfindissoudret'or avec l'eau chloréepureet simpleou mêmeavecle gaz chlore,maiscemoyenest longet dispen-dieux.
du ballonapparaissed'unrougenoir très-foncé,tout enrestant
liquide cependant;il fournitalors, par refroidissement,des
cristauxrougebrun.Je recommanded'employerun ballondeverredepréférenceà lacapsulequi, parson évasement,permetune évaporationtroprapide,pendantlaquelleune partiede l'orest mécaniquemententrainéeouprojetéehorsduvase.
Leballon(fig.i76)doitêtreassissuruneplaquede tôte percéea ,i~ f. a, a:à son centred'untroudont le dia-mètre ne doit pas excéderce quidoit resterde liquide.Onéviteainsita réduction, par une trop forte
chaleur, d'une partiedu chlorured'or.
Si l'on dépassaitle tempset le
degréde chaleurconvenablespour
t'ëvaporationdesacidesenexcès,le
chlorured'or passeraitd'abordàl'état deprotochtornreinsoluble,et
ensuite à l'état d'or métallique.Il
faudraitators recommencercom-.1'(+~.u' ~·c.t. ,.· a a: f.u~:t.
-460-
Chlorure de platine (vénéneux)
(HydrooMorateoumMietedepatine.)
Ceselestsolide,jaune rougeâtreourougenoirâtre, suivant
qu'ona plusou moins évaporél'excès desacidesqui ontservi
à le produire.Ha beaucoupd'analogieavec le chlorured'or,tant par sonaspectque parsagrandesetubititéet sadétiques-cence(s'it est très-acide), mais la lumièreet le contactdes
matièresorganiquessontsansactionsur lui.
Sa dissolutionétendueest jauned'or, jaune foncési on la
concentre,mais jamais rougevineuxsi ette est exemptede
palladium,d'iridiumet derhodium.
Elle est fortementcotorécenrougevineuxpar la solution
d'ioduredepotassium,et ilnefautquedestracesimpondérablesde l'un ou de l'autre de ces réactifs,poursedécélerrécipro-
quement.L'intensitéde la conteurva toujourscroissantavecle
temps. Lapotasseet ses selsen dissolutionunpeu concentrée
précipitentenjaune;parlechloruredeplatine maisil fautquel-
quefoisagiter,à l'aided'unebaguettedeverre,pourobtenirle
précipité.Lasoudene fournitcecaractèrequ'àl'étatd'extrême
concentration.Lessels ammoniacauxprécipitentabondamment
en jaune.Si l'on calcine le précipité,on obtientle platineen
éponge(moussede ptatine).Lechloruredeplatinerésistebeaucoupmieuxquelechlorure
d'or à l'actiondu feu il finitcependantparpasserà l'état de
protochlorureinsoluble,et ensuiteà l'état de métal putvéru-lent.
Lorsqu'onfrotteune piècede laitonavecle chloruredepla-
tine, elleprendla couleuret l'éclatde l'acier,et cettecouche
est souventpersistante.Le chlorurede platine bienneutrese métangeà la molette
avec les huilesgrasseset essentielles,et fournituneespècede
pâteliquidequ'onemploie pourl'applicationdumétalencouches
mincessurlesgrès,la faïence,teverreet laporcelaine.Le chlorurede platinese dissoutbiendans la solutionde
soudecaustique,dans le carbonateet le phosphatede cette
– 46t –
base,et fournitdes bainsplusoumoinsparfaitsde platinage.Onobtientce set exactementcommele chlorured'or'; il faut
seulementemployeruneeaurégatecomposéede5partiesd'acide
chlorhydriquecontre3 d'acideazotique.Onévaporepresque:t
siccitédans ta capsulede porcelaineet on détache le produitrefroidi.Si on le veutplusacideet plusfacileà dissoudre,on le coule
dansuneassiette, lorsqu'ilest encoreliquide, mais qu'il ne
répandplus sensiblementde vapeurs;il se détachetacitement
del'assietteaprèsrefroidissementcomplet.
Chlorure de zinc (vônëneux)(Hydroohtomte, murmta o)t batttre de zinc).
Ce corpsestblanc ouplus oumoinsgrisâtre,suivantqu'ila
étéobtenudansdes vasesde porcelaineou de fer, ou suivant
aussiqu'il a étéplusoumoinsévaporé;il estcansttquc,graset
chaudau toucher. !t absorbel'humiditéavecuneprodigieuse
énergie;quelquesminutesd'expositionfi t'airsuffisentpour te
fairetomberen~e&gM'Mm.Hpe')têtredistillécommete mercu:e
ouautre corpsvolatils,et présentealors l'aspectdubeurre.
Ont'emploiepour faciliterla soudureil t'étain et, dans ce
cas, it doit être le ptus neutrepossibtepour ne point réagircommeacidesurlesmétaux.Hser,à souderla fontede fer,op('.rationtrès-difficilesanssonsecours.!t entre dans ta composi-tiondesbainsde laitonoudezinc.
On le prépareen attaquantlezincpar l'acidechtorhydrique.onfiltrela dissolutionqu'ona eusoinde laisserquelquesjoursaucontactd'unexcèsde métal,et onévaporejusqu'àce que la
tiqueurse dessècheet éprouveensuitela fusionignée.A cemo-
ment, il se dégaged'abondanteset épaissesvapeursblanches.
On le couleenplaques,et aussitôtqu'ilest refroidi,on l'intro-
duitdansdes vasesbienbouchés.
– 468 –
Cyanure d'argent; (vénéneux)
(PrusiiateoahydMcyaoated'argent.)
Cecorps estblanc,noircit lentementà la lumière,esHnso-lubledans l'eauetdans les acidesfroidsqui Jedécomposentetle dissolventaucontraireà unetempératureé!cvee.Lessulfites,hyposulfiteset chloruresle dissolventen ledénaturant;lescya-nureset prussiatesformentavecluides setsdoubles.C'est tou-
jours lui qui se formed'abordquandon traite unseld'argentquelconqueparunepetitequantitédecyanure.
Cesel desséchéet introduitdansun petittubebouchéà l'unede ses extrémitéset qu'on effileensuitepar l'autre, fournit,quandonle chauffeau rouge,de l'argentmétalliqueet unema-tière charbonneusequi restentau fonddu tube,plusdugazcya-nogène,qui s'échappepar la partieeffilée,et quibrûleavecuneflammebleuemêléede pourprequandon!'en8amme.
Onpréparelecyanured'argentenfaisantarriverducyanogèneou del'acidecyanhydriquedansunesolutiond'azotated'argent.Onlaveà ptusieurseauxledépôtquise formeet onteconservehumidedansdesflaconsbleusounoirs.
Nousavons,l'article bains<f'a~eM~a?'egalvanique/)'o!donné inextensola manièrede préparercecorpset dete faireconcourirà la formationdes meilleursbainsd'argenture.Hnefautpasoublierque,quelquesoit leseld'argentmisen présencedu cyanurede potassium,il se transformed'abordenc?AM)RED'ARGENTqui seredissoutdansl'excèsde cyanurede potassium,pour former le bain d'argentureou CYANUREDOUBLEDEPOTASSIUMETD'ARGENT.
Cyanure de eui'vre (très-vénéneux)(HyJrooyitMte de cuivre, ptMsiate de outTre.)
Quelqueslaitoniseurs,et surtoutquelquesdoreurs,pour leurdorurerose,se serventencoredu cyanuredecuivre.
463–1_- --11:-Ce set se rencontre, dans les arts, sousdeux aspectsbien
diSërents tantôt it est sous formede poudremarronoubrun
Tandic! ila alors été obtenuen précipitantun sel solubledecuivrepar lecyanoferruredepotassiumouprussiatejaunedepo-tasse tantôt, au contraire,it constitueunepoudred'un blancsate légèrementjaune verdatre; it est atorsle résultatdu traite-mentd'un sel sotuble de cuivrepar lecyanuresimplede potas-sium.
Quelqu'ilsoit, il se dissouttrfs-facitementdanslescyanuresalcalinsoumêmedans unexcèsde prussiate,s'it est deprépa-rationrécente,et très-difficilementdansle cascontraire.
Ense dissolvant,i! constituete cyanuredoubledepotassiumet decuivre,ou BAINDEcuivRAGE.
Cyanure d'ammonium (trôs-vënëneux)
(Hydfooyonate d'ammoniaque, pniMmte d'ammoniaque.)
Onpeut obteniravecceset tesmêmesbainsqu'aveclecyanuredepotassiummaisit estpeuemployé,parcequ'itest facilement
décomposabteet d'une odeurcadavéreusedésagréable.Onl'ob-
tienten saturantexactementl'acidecyanhydriqueou prussique
par l'ammoniaqueliquide.
Cyanure de calcium (très-vénéneux)
(Hydrocyanate de chaux, prassiate dochaux.)
On emploiece sel pourdécomposerles carbonatesqui se
formentdans les bainsde cyanurede potassium.Oncomprendtacitementque, par doubledécomposition,it se formeducar-bonatede chaux insolublequi se précipite,et qu'unequantité
proportionnellede cyanurede potassiumest reconstituée.L'em-
ploide ce sel est préférable,dans la plupartdes cas, à celuidel'acidecyanhydriqueouprussique.
Onobtient le cyanurede calciumliquideen versant l'acide
prussiquesur un excèsdechauxéteintemiseenbouillieavecde
464
l'eau,onfiltre,lecyanuredecalciumpasse,et l'excèsdechaux
nondissouterestesur le filtre.Cesel nepeutêtreobtenusotide;lachaleurle décomposefacilement,et it est bondet'avoirde
préparationrécente.
Cyanure d'or (vénéneux)
(Prussiate ou ttydrocyXMte d'or.)
Hestjaunefauve,pulvérulent,et secomporteaveclesagentsphysiquescommele cyanured'argent; on peut tui appliquer
presquetout ce que nousvenonsde direde ce dernier.On le
prépareen versantpeupeu unedissolutionconcentréede cya-nuredepotassiumpur dansuneantresolutionde chlorured'or
égalementconcédée; il fautse défierd'un excèsde cyanurealcalin,qui redissoudraitleprécipitepouren faireunseldou-bleincolore,ou baindedorureà la pite.On peut employercesetpourfapréparationdesbainsd'or; maisil nousparaîtaussi
inutilequedispendieux,etne donnepasde résultatsmeilleurs
qu'unautre sel d'or quelconque,et, en particulier,que l'am-moniured'or, dont nous avonsdétailléla préparationau cha-
pitreDORUREGALVANtQUEAFROID.
Cyanure de potassium (extrêmement vénéneux)
(Hydroeyanate on oyanhydrate do potasse, prussiate simple on Mitno
do potasse.)
Nulproduitne sauraitprésenterpouri'hydroptasteun plusgrandintérêt il est, eneffet,l'âmede la plupartdesbains,et
desapuretédépendentsouventla réussiteout'insuccès.
Rienneressembleplus,commeaspectdumoins,à uncyanureexcellentqu'uncyanuredétestable.Cettecirconstancea aiguisé
i'appétitdecertainsfabricants,et leura faitrépandreil vilprix,dansla consommation,desquantitésconsidérablesdecertains
produitsqui avec le cyanurepur n'ontde communque l'éti-
quette.Afinque chacunse tienneengardecontre tes consé-
– 465 –
30
quencesd'un pareil traite, nousallonsnousattacherà décrireJe!;meilleurs.moyensd'obtenirsoi-mêmeun produitexcellentpour lespréparationset lesdosesquenousavonsindiquéesdansle coursde ces leçons, et donnerensuitetesprincipauxcarac-tères queprésenteuncyanureconvenablementpréparé.
Cyanure de potassium pur
(Cyanure médicinal.)
Autrefois,on préparait, pourles usagesmédicauxseulement,le cyanuredepotassiumpurde la manièresuivante
Dansunecornuede grès bienréfractaireet munied'untubese rendantsousl'eauou te mercure,pourpermettrete dé{~ge-ment des gaz, tout en interceptantle contactde l'air extérieuravec le produit,on chaulait ait rougeblancunecertainequan-tité de prussiatejaune de potassebienpuret réduiten poudrefineet sèche.Lorsquela cornuene laissaitplusdégagerdegaz,et qu'aucontrairele mercureoul'eautendaient&s'y introduire
par absorption,on enlevaitletube et onbouchaitbienhermé-
tiquement,puison laissaitrefroidircomplètement,sansenleverla cornuedu fourneau. Oncassaitensuitela cornue, dans ta
panse de laquelleon trouvait, soit deux couchesdistinctes,l'une inférieurede fer, i'autre supérieuredecyanurepur, qu'ilsuffisaitde séparer; soit une masseboursoufléedans laquelleles grainsde fer et de cyanureétaientmélangésde manièreàrendre ta séparationmécaniqueimpossible.Dansce derniercas, on traitait te tout par t'atcootabsolu, qui dissolvaittecyanure sans toucher au fer, puis, après filtration,on éva-
porait rapidementl'alcool, et, dans l'un oul'autrecas, on en-fermait rapidementte produit dansdesflaconsbleusou noirsbien bouchés.
Cyanure de potassium pur (0/0p. 0/0)(Pour les arts.)
Aujourd'hui,nous préparonspar massesénormes,et pourLesbesoinsde l'industrie, le cyanurede potassiumou de so-
–466–
diumtout aussipur au moinsque le précédent, et à desprix
quireprésententà peinele dixièmede la valeurvénaledueya-
nitre médicinal.
L'opëraHonconsiste:1° Adissoudreleprussiatejaunedu commerce,et Mefaire
recristalliserjusqu'àce qu'il ne contienneplus tracesde sui-
fates20A prendreces cristauxet à les desséchercomplétement
à unetempératurede 400a i20 degrés3° Ales mettreensuitedansun épaiscreusetde fermunide
soncouvercle,et à les fondreau rougeblanc
4° Aleslaisserà ce momenten fusiontranquille,pourque
le ferséparépar la fusionse rassemblepeu à peu au fonddu
creuset;S"Lorsquele liquideapparaîttrès-transparent àlasurface,
à retirerdu feuavec précaution,et à l'aide de fortespinces,
puisverser, sansmouvementbrusque, dansune poêleen fer
poti dont le fondest maintenusur une terrine pleined'eaH.
Le fer, grippéau fond du creusetà l'état d'épongéplus ou
moinscompacte,laisseen général, et sans le suivre, s'écou-
ler le liquide;onpeutcependant,parexcèsdeprécaution,faire
traverserau cyanureen fusionune toilemétalliqueen feret à
Sis très-serrésque l'on a eu soin de porter préalablementau,
rouge.Onpeutencoreempâterde ferextraitpréatabtementdu creu-
set unecuillèreoupochede fer cribléede trous et maintenue
rougeautantquepossible,et s'en servircommed'unfiltrepour
clarifierlecyanureen fusion.
La poêleenferpoli, si ellen'était pas maintenuesur l'eau
froide,serait rapidementbrûtëe~et on risqueraitde voir les
plaquesoupainsde cyanures'en détacherdifficilementaprès
refroidissement.Pendantla fusiondu cyanure,il est bonde plongerde temps
entempset rapidement,dans le creuset,un tubeou baguette
de verrebiensecs; si le cyanurequi s'y attache yformeune
pelliculebienincoloreet transparente, c'estque la matièreest
bonneà couler.
Dansles opérationsmanufacturières,où, commedansnos
–467–
ateliers, on coulele cyanurepar painsde plusde S&kilos,d'un seul coup,il est rare qu'il ne soit pas nécessairede re-fondrodeux ou troisfois le produitpour lavoir parfaitement
blanc; mais c'est là plutôt une questionde coup-d'ceitpourla vente, qu'uneconditionde pureté et de valeurintrinsèquedu produit.
Ceciconstituenotrecyanuren° I, que nousdésignonssou-
vent parte signe0/0p. 0/0, ou simplement0/0.Le setainsiobtenuest d'un blancde tait plusou moinsdia-
phaneet à cassuretrès-cristallineet vitreuse.Il est complé-tementinodore,s'it est parfaitementsec;maiss'il a attiré la
moindrehumidité,il répanduneodeurcaractéristiqued'amande
amèreoudefleurdepêcher.11tombeà l'air humide,lentement,en deliquiumet sedécomposeen un grandnombredeproduitsdontles principauxsont les carbonateset formiatesde potasseet d'ammoniaque.
Si lecyanureétaitintroduitencoretrès-chauddansunepetite
quantitéd'eau, ilsedécomposeraitsubitementenrépandantune
forteodeurammoniacale.On peut,au contraire,faire bouillirsa solutionfaiteà froid
sans qu'il s'altère sensiblement.Néanmoins,toutestes disso-
lutionscyanuréesse décomposentet se transformentà lalongue.
Lorsqu'ondoitconserver du cyanuretrès-longtemps,onle
prépareavec te prussiatede soudepur, et te produitobtenuest
plutôtefflorescentqu'hygrométrique,cequi veutdirequ'il re-
pousse l'humiditéau lieude l'attirer, commecela a tieu pourceluiobtenuavecle prussiatepotassique.
Cyanure de potassium méthode Liebig (trës-vénéneux)
(Cyanureordinaire.)
Ona puvoir,danste cours deces leçons,queje recomman-
daisdesubstituerquelquefoisau cyanurepurà96,98ouiOOde-
grés uncyanuremoinsricheen degréquidoità la potasselibre
qu'ilcontient,derendreles bains neufs meilleursconducteurs
du courantélectrique,et à la facilitéde sa fabrication,unprix
468–
inférieurmenterelativementà ta proportionde cyanureréel
qu'il renferme.Nousavonsdit égalementquenous fabriquionstroisqualités
deceproduit:La i", le cyanurepur quenousvenonsdedécrire,spéciale-
mentdestinéauxbainsd'oret d'argent;La2' marquant704environ,destinéeà quelquesbainsneufs
et au cuivrageet laitonisage;La 3°marquantB5"environ,ne s'appliquantguère qu'a la
photographie.Pourobtenircesdeuxdernièresqualités,onchauffeau rouge
dansdescreusetscouverts,soit8partiesdeprussiatejaunepuriSéet desséché,et4partiesde bicarbonatedepotasseon3 partiesdecarbonatedepotassepur,
soit partieségalesen poidsde prussiatejauneet decarbonatede potassepur.
Onprocèdedu reste exactementcommeil a été dit pour tecyanurepur; maisla températurea besoin d'être bien moinsélevée;et lorsqu'onfait l'essaide la cuissonà la baguettedeverre,on doitobtenirunepetticuted'un blancporcelaine.Lacassuredecescyanuresest plusoumoinscrista))ineougrenue,suivantque terefroidissementa été brusquementougraduelle-mentobtenu.
La présencedes sulfatesdans le prussiate oute carbonatedonne,suivantquela quantitéest ptus ou moinsconsidérabte,uncyanuredontlacouleurpeutvarierdu roscauvertouaubleufoncé:lespluspetitestracesdecessutfatt'ssuffisentpourcotorer.
Lecyanuredepotassium,ou plutôttous tescyanuresalcalins
précipitentd'abordtes solutionsmétalliqueset redissolrenten-suite leprécipitépour formerce qu'onnommeles BA!XS.Uncertainnombredemétauxfontcependantexception;parmieux,nous pouvonsciterle platine,le bismuth, l'antimoine,t'étatu,le nickel,etc.
Le cyanurede potassiumformeavec les persetsde fer un
précipitéquiest tcbtcu de Prusse.Cettecouteurse développesurtoutparlaprésenced'unexcèsd'acidechlorhydriqueet dis-
parait,nucontraire,par l'additiond'unalcali.
469–
Cyanure de potassium et de fer (peu vénéneux)
(Cyano&rrum de potassium, hydroferfooyanate Je potasse, prussiaté jtt)t)M
de potasse, set de sang.)
Ceproduit,qu'onne fabriquequ'engrandet qu'ontrouveen
abondancedansles arts, où it a de nombreuxemploispourta
teintureet la trempedu fer, seprésentesous formedebeaux
cristauxjaunesnacrés et semi-transparents;il se casse mo~e-
mentet sansbruit cettecassuren'est pasnetteet présenteune
multitudedepetitspointsbrillants.
Cesel, dessèche,devient d'un blanc jaunâtre; puis, aune
températureptusélevée,it décrépite,se carboniseet finitparse
dédoubleren cyanure de potassiumblanc,qui reste dans ta
masse,etencyanurede ferdontle cyanogènese dégaget'état
gazeuxpendantque te fer se trouveréduità t'état métattique
d'aprèslesuns,et à l'état de carbured'aprèslesautres.
Lasolutionde coset est jaunepaille; elleprécipite,comme
celleducyanuresimple,presquetous tes setsmétalliquespourtes redissoudreensuite:maissonactionest bienmoinsénergi-
que.Lesanodessolublesne sontque peuoupointattaquéesparlesbainscomposésavec le cyanurejaune, cequi fait queson
emploien industrieest bienpluscoûteux.
Ce cyanuredoubleest à peinevénéneuxet complétement
anhygrométriqueet inodore.On préparece set en carbonisantensembledes résidusde
matièreanimalecommesang, cornes,poils,etc, avec unmé-
langedecarbonatede potasseet de limailledefer. Ontraitela
massepart'eauqui dissoutleprussiate,qu'onfait ensuitecris-
tattiser.Il faut se défier,pourlapréparationdo cyanureblanc,des cristauxquisont chargésd'autres petitscristauxbrillants
qu'onaperçoitobliquement.Cesdernierssontpresqueunique-mentforméspartesulfatedepotassequiviententraverlamar-
chede l'opération.
–4'ro–
Cyanure de zinc (vénéneux)
(!IyJMcy)mate<teMno,prumi)ttedezîna.)
Quelques laitoniseursl'emploientencore, malgré son prixétevé,et quoiqu'ilne présenteaucunavantageréel sur lesau-tres sels dezinc.
Hest blancoublancsale,suivantquelesel dezincquia.servià sa préparationétait ounonexemptde fer.
Il est insolubledans l'eau,solubledans l'ammoniaque,lessulfiteset lescyanuresalcalinsouterreux,avec lesquelsil formedessels doubles,quiconstituenttes bainsdezingage.Sa disso-lution est d'autantplus facilequ'il est de préparationplus ré-cente.
On l'obtienten précipitantincomplétementune dissolutiondesulfate,dechlorure,d'acétateoud'azotatede zincparle cya-nuresimplede potassium;onégoutte le précipité sur le filtreon sur uncalicot,et on laveà plusieurseaux pourentraînerleselsolublede zincquin'a pasétéprécipité.
Gélatine
Tout le mondeconnaîtla gélatine;chacun sait qu'ellepro-vient du traitement,par unacideon par l'eau surchauffée,des
os, cartilageset autresmatièresanalogues,et qu'elleestplusoumoinsincolore,suivantsondegréde pnreté.La plus commune
porte le nomde collede peauou de colle-forte.C'estrarementcette dernièrequ'on emploiepour les moulagesgalvanoplasti-ques onlui préfèrela plus incolore,quidonnedes empreintesd'une plusgrandefinesse.
La gélatineest très-solubledansl'eau,qui, froide,nefaitquela gonfleret la ramollir,mais,chaude,la dissouten toutepro-portion.Cettepropriété,tres-utitepourlaconfectiondesmoules,présente, au contraire,un grand inconvénientpour le séjourqu'elledoit fairedans les liquidesquiconstituentle bain.Onyremédieen partie en ajoutantà la gétatine,au momentde la
–4?<–_1 .1_
contersur le modèle,quelques centimesde tannin ou acide
tanniquequi,se combinantavec cite,ta transformeen unees-
pècedecuir qui résistemieuxà l'actionde l'eau. Quoiqu'il en
soit, il est nécessairequeles moutesdegétatinesoient promp-
tementrecouverts,souspeinede nedonnerque des épreuves
imparfaiteset souventtoutà fait horsdeservice.
Si l'eauchaudedissoutunegrande quantitéde gélatine,quise prendpar refroidissement,cette propriétédisparaîtpar une
ébullitiontropprolongée;il ne resteplusalorsqu'un siropinca-
pabledesonger.
Benzine (Gazelme-BenzoU
(HaHedehouille<!p<u-êe.)
Lorsqu'ondistillele goudronqu'onrecueillede la distillation
de lahouille,il restedansla cornueunmasticépaisquise soli-
dineparle refroidissementc'est le brai;il passe,au contraire,
à ladistillationunmélangede différenteshuilesqui constituent
unliquidebrun verdatre,qu'onnommehuilede gaz.Enbrassant
longtempsce produitavecl'acide sulfuriqueconcentréet en le
laissantmacérerplusieursjours sur cetagentet ensuitesur la
potasse,on obtient,par deuxou troisdistillationssuccessives,un liquideincolore,d'uneforte odeurdegazd'éclairage,d'une
saveurforteet amère,et tout à faitinsolubledans l'eau,à la-
quelleil communiquenéanmoinssonodeur. Ce produit rougitaucontactde la lumière,s'il n'est p&sparfaitementrectifié;il
s'oxydesousl'actioncombinéede l'airatmosphériqueet decer-
tainsrayonslumineux.C'est à ce liquidequ'ondonne tenom de gazéineou ben
zine.La gazéinedissoutà merveilletoutesles huiles, les résines,
gommes-résines,vernis,corpsgras,etc. Elle est doncd'unem-
ploifréquentengalvanoplastie.Elleest bien préférablesurtout
à l'alcool,à la térébenthineet autresmatièresqu'on employaitautrefoispourenlever,aprèsopérationfaite, les vernisà épar-
gnesouréserves.Ellea pourméritedepermettred'opérerrapi-dementet à froid,ce quiest un grandpoint quandil s'agitde
472–
matièresessentiellementinflammables.Si tagaxéineretieatunpeu denaphtaline,elle secolorerapidement,suivant [asquan-tités,en rose,rougeou brun,maiscelan'a pointd'inconvénientpour nous. La préparationde cette substanceprésentedeschancesd'incendieasseznombreusespourque nous engagionsnos lecteursà ne pasl'entreprendre.D'ailleurscettematièreestaujourd'huià vilprix danslesarts, eton la trouvesuffisammentpure pournosusages.
Phosphate d'Mmnoniaque ·
Cesel, qui nousest indispensablepour la compositiondesbainsde platinageà épaisseur,s'obtienten saturantpar laso-lution d'acide phosphoriquel'ammoniaqueà 18 ou20degrés,maisen ayantbiensoin denemettreenexcèsni l'un ni l'autredes deux réactifs.
Le liquideobtenuestensuiteévaporéà unedoucechaleur,enajoutant peu à peuquelquesgouttesd'ammoniaquepourrem-placercellequis'évaporepar tadécompositionde petitesquan-t-itésduset. Lorsqu'onestarrivéà l'état sirupeux,on retiredufeuet on metà cristalliserdansunlieufrais.
Onpeutaussipréparerce selen décomposant,par lecarbo-nated'ammoniaque,tebiphosphateouphosphateacidede chaux,qu'on préparepar la digestionprolongéedansl'acide sutfuriquedes os catcinésà blancet réduitsenpoudrefine.
Phosphate de soude
(Phosphatetribasique,selmicroscomiqueouadmirablementperlé.)
Cesel cristalliseen beauxprismestransparentset incolores;il a unesaveurlégèrementamèreet satée it s'eftleurità t'airettombeen poussièreen perdantunepartiedesoneaude cristal-lisation il sedissoutfacilementdanst'Mudistittéesans donnerde précipité; it trouble,au contraire,t'eauordinaireet fournitun dép&tblanc de phosphatedechaux.Ceset est forméd'unéquivalentd'acidephosphoriquesaturantdeux équivalentsde
– 473 –
soudeetunéquivalentd'eaufaisantfonctiondebase c'estpour-quoionl'appelletribasique.
Sionle chauffeà 200degrésenviron,il sedessèche,diminueconsidérablementde votumeet perd toutesoneau decristalli-
sation,maisnoncellecombinée.Aunetempératureplusétevée,le selentreenfusioncommeun verreet abandonnesonéquiva-lent d'eauqu'il nepeut plus prendre qu'à la tangue par unenouvelledissolution.Ha dès lors complétementchangé de na-ture et depropriétés;it précipiteen blancl'azotate d'argentqu'il précipitaitauparavanten jaune il est, en un mot, trans-forméenpyfo~<MpA<!<eouphosphatebibasiquecapablede pren-dre unebasemétalliqueà la placede t'équivalentd'eau qu'ila perdu.C'estcettepropriétéqui le rendexcellentpour la pré-parationdesbainsdedorureau trempéet desbains d'étamagepar lapileouta méthodede doubleaffinitéj il s'assimile, danscecas,unéquivalentd'oxyded'or ou d'oxyded'étain.
Le phosphatede soude sert à ta préparationdes bains dedoruregalvaniqueà chaud.
Onl'obtienten traitant tesos calcinésréduitsen poudreparl'acidesulfuriqueconcentré,laissantséjournercesdeux matièresau contactpendantplusieursjours, reprenantensuite la masse
parl'eau, décantantte liquidequi surnage te dépôt et te satu-rantà froid,jusqu'àce qu'it n'y ait ptus effervescence,par lecarbonatedesoudeducommerce.Onconcentreensuitela liqueurà 33degrésdupèse-sels,et on fait cristalliserà deux ou trois
reprisesdifférentes.
Pyrophosphate de soude
(PhosphateMbasiqna.)
Onlivreordinairementce sel dans le commerceen poudreblancheet inodore,d'une saveurchaude,salée,alcalineet en-suiteamère.H se dissoutdans l'eau, maisavecbien plus dedifHeuttéque le précèdent;il. trouble égalementen blanc teseauxcalcaireset exigede l'eau disti)tée.
Lepyrophosphateprécipitel'azotated'argenten blancet nonenjaune,commelefontles phosphates.
– 474 –
n sert à ta préparationdesbainsdedorureau trempé.Onl'obtient tout simplementen faisantéprouverauphosphatedesoudedesséchéla fusionignée,quilui faitperdreun équivalentd'MM<~coM~MaMM,et le rendalorsbibasique.Cetteopérationnécessiteune élévationde températureconsidérable,et peudecreusetsrésistentauxactionscombinéesde lachaleuret du sel
quiagitcommefondant.
Plombagine
(&'spMte,miMdeplomb,impropMnxntappeléparquelqueapaMonnesGarbure<t<~er.)
C'estun carbonepresquepurqu'onrencontreenmassescris-tallinesou amorphesdanscertainescontrées,et principalementenAllemagne,enAngleterreetenRussie.Cecarboneest noir,brithmt,douxet commesavonneuxautoucher;il est sansodeurni saveuret brute très-difficilement.Onle trouvepresquetou-
jours mélangé d'un peu d'oxydeou de sulfurede fer et dematièresterreuses,dont it fautte débarrasserpar des tavagesrépétésà l'acide chlorhydriqueétendu.II faut,avantde prati-quercette opération,le réduireenpoudreimpalpable.
La plombaginen'est paspartoutla mêmeon du moins neprésentepas partout le mêmearrangementmoléculaire,et il ya ungrandchoixà faireencettematière.Labonneplombagineest très-noire, d'un aspectun peuterne,maisprenantURtrès-beaubrittantpar ta friction;elleadhèrebienauxobjetsporeuxoucollants,commele ptatreoulacire,et nesedétachepasparsonimmersiondanslesliquides.Lemeilleurmoyende s'assurerdesa puretéest de lasoumettreà l'actiongalvanoplastique,etelleest d'autantmeilleurequ'ellese recouvreplusrapidementet plusuniformémentdudépdtdemétal.
Onl'emploiepourrendreconducteursduunideélectriquetesobjetsqui ne le sontpasde leurnature,et pourempêcherl'ad-hérenceentre deux métauxà superposer.Elleest aussi d'unusagefréquentdansles opérationsdubronzage;mais,pourcedernieremploi, il est inutilede répurerpar l'acide chtorhy-drique.
– 4'!5 –
Lorsqu'onmouillela plombagined'éther tenantensolution
duchlorured'or, et qu'onlaissel'évaporationse fairedansun
vaseplatet sousl'actiondesrayonssolaires,on obtientce quenousnommonsla plombagine<~<M'ee,qui est infinimentmeilleure
conductricedu fluideélectriquequela plombagineseule.Nous
fabriquonsaussiuneplombagineargentée,quis'obtientencalci-
nantau rougeblanc,et a i'abriducontactde t'ai! uneplomba-
ginepréatabtementmouiiiéeavecunesolutionaqueuseoumieux
ammoniacalede50grammesd'azotated'argentparkilogrammedegraphite.
Sel à amalgamer
C'est un sel tripledemercure,ouplutôt un seldemercure
atroisacides il renferme,en effet,le sulfate, le bichlorureet
l'azotatede cettebase.!i est liquide,plusou moinsincolore,
extrêmementlourd,précipiteen jaunepar l'eau, et leprécipitese redissoutdansun excèsd'acide.Mtache la peauenviolet;il amalgametrès-rapidementet très-fortementle cuivreet les
alliagesdecemétal.Ons'ensert pouramalgamerleszincsdes
batteries, sansêtre obligéde manipulerle mercurecoulant
(voirà l'articleP~VcdeBunzenrenversée).S'ii n'est pas plus
économiquequele mercure,il est infinimentpluscommodeet
pluspropreà l'emploi,et il évitebien des accidentsdans les
ateliersde dorure.!t peutremplacerdans ses usagesl'azotate
debioxydedemercure;mais fa réciproquen'est querelative-
mentvraie,car l'azotatede mercure,employéecommesel à
amalgamer,rongeet trouetrès-rapidementles zincsdespiles.Onte prépareenfaisantbouillirl'azotatede bioxydede mer-
curesurun excèsdepoudrecomposéede partieségalesde bi-
sulfateet de bichloruredemercure;onne,prendquete liquide
quiresteaprèsrefroidissement.
–476–
Sulfate de enivre (vénéneux)
(Vitriolbleu,couperosebleue.)
Cesel se trouvetrès-abondammentdansl'industrie,qui rem-ploie pourdivers usages.commele chaulagedes céréales,lateintureetla galvanoplastie.
I! est d'ordinaireengros cristauxrhomboëdriques,transpa-rentset d'unbeaubleuclair. Sa saveurest acide, styptiqueetastringentecommecellede l'encre,maiselleestplusmétalliqueet pluspersistante.Sion le chauffe,il perdd'abordsoneauetdevientbtane;à une températureplusétevée,il donnedesva-peursblancheset épaissesd'acidesulfurique,et laisseunrésidubrunnoirâtredebioxydede cuivre.Il se dissoutbiendansl'eau,surtoutlégèrementacidulée,qu'il coloreen bleu l'eauchaudeendissoutbeaucoupplus que l'eaufroideet laissecristalliserl'excèspar refroidissement.
La solutionde sulfatede cuivreconstituelesbainsdegalva-noplastieproprementdits; maispour êtrebonsconducteursdufluideélectrique,ces derniersdoiventêtre fortementaciduléspar l'acide sulfurique,un dixièmeenvirondu volumedelaso-lution.
Le sulfatede cuivredissous attaqueen se décomposant,etsans lesecoursdel'actiongalvanique,certainsmétaux,commele fer,le zincetl'acier,qu'il rougitd'unepelliculecuivreuse,etl'étainet le bismuthqu'il noircit.
Lessulfatesde cuivrequ'on trouvedans les arts sontrare-mentpurs ils renfermentdes quantitésvariablesdesutfatedefer ou de zincqui sontnuisibless'ils y sont en tropgrandequantité.Onconstatel'existencedu sulfatede zincenacidutantfortementla liqueuret enyfaisantpasserun excèsd'acidesuif-hydrique,quiprécipitetout le cuivreet laissete zincendisso-lution on Bitreet onversepeuà peude l'ammoniaque,quioc-casionneunprécipitéblanc, solubledans un excèsd'alcali.Lefer reste égalementdans la liqueuracided'ou le cuivrea étéprécipité.Onconstatesa présencepar le prussiatejaunede po-tasse,qui donneun précipitédebleudePrusse,oupar lesutfo.
–477–
nxifftttrnitttnoMcyanurede potassium,qui fournit unecolorationd'un rougevineux.On recherchetezinc dans unesolutiondont tout tecuivrea été précipitepar le feret réciproquement;on recherchele ferdansunesolutiondonttoutlecuivrea été précipitépar lezinc.On a recours,pourlepremiercas,à l'acidesutfhydriquequi précipite le zincen blancdesliqueursneutres; et danste second,onemploie,commenous l'avonsdit, te prussiatede
potasse,quidonnedubleude Prussedansles liqueursacides.Les meilleurssulfatesproviennentdel'affinagedes monnaies
par l'acide sulfurique,oude ta dissolutiondanscet acidedes
oxydesqui proviennentdestamineriesdecuivrerouge.Quantàceuxqu'on préparepar l'oxydationspontanéedes pyrites ousutfures.decuivre,ilsrenfermentpresquetoujoursdu fer ouduzincen notableproportion.
!t faut se défier,pour la galvanoplastie,de certainssulfates
quede trop habilesfabricantslivrentà la consommationà des
prix bien au-dessousdu cours. Ces derniersproviennentdesvieitteseaux-fortesa décapagesdes doreurs,et renferment,outreduzincet autresmétaux,desproportionsvariablesd'azo-tate de cuivre ou d'acideazotique libre,qui fournissentdesbainsdétestabtfs.Cessulfatessontordinairementen très-petitscristauxtoujourstres-humidcs.
w Sulfate de fer (vc'n~neux)(Vitriol vert,couperose verte.)
Cesel cristallise,commele précèdent;il est d'un beauvert
a~M-MNt'MM,sa saveurest celle det'encre;il est très-soluble
dansl'eau, qu'it coloretégercment.envert il s'oxyderapide-ment&['ait', devientjaune,puisrougeatre,et se transformeen
sesquisulfatede ferquin'a plusles mêmespropriétés.Si on te chauffe,il perdd'abordsoneaude cristallisation
et devientbtanc.A unetempératurerou~e,it se decontposeen
acidessulfureuxet sntturique,qui s'échappentci vapeurset
laissentun résidurougeet pulvérulentqu'onnomme, suivant
sa finesse,son intensitédecot&rat.ionet sondegréde réduction,
–478
eo&:o~<t!M~sMMEj~cde~a<t~y< rougeanglais,M/ram~cMaM<Mt!'M!yen<,etc.
Onemploiele sutfatedeferpour précipiterl'or de sesdisso-lutionsacides;-il-auraitperducette propriétéen passant- l'étatde setdesesquioxyde.
On le prépare, soit en évaporantet faisantcristalliserleseauxdedécapagedufer, de la fonteonde i'acier, soit en!ais-sant s'oxyderà l'air les sulfuresdefersDatifsou pyritesmar-tiales.Cederniercontienttoujoursdu cuivre, dontonle priveen le laissantséjourneren solutionsurun excèsde ferqui sedissouten forçantlecuivreà se précipiter.
Sulfate de mercure (trôs-vénéneux)
Le mercure, en se combinantà l'acidesutfurique,formedeux composes le sutfatede protoxydeet le sulfate de bi-
oxyde,improprementappelé Msuffate.Cedernierseula quel-que intérêt pournous,parcequ'il sert au fonctionnementdes
pitesa sutfate de Marié-Davy.(Voirà t'articte concernantce
genrede pites.)Lebisulfatede mercureest btanc,pulvérulent,plusoumoins
sec, suivantqu'il est ptus ou moinsacide.Misdans l'eau, etsurtoutdans l'eau chaude, il se décomposeen formantdeuxnouveauxsels, i'un renfermantbeaucoupd'acideet tres-pBUde mercure, qu'on nommete sursuttatede mercure,et l'autre,très-richeen métat et très-pauvre en acide, qu'on nommetesous-s))!t'atcde mercureou turbith minéral. Ce dernierest
jaunese'in plus ou moinsfoncé,et c'estlui qui concourtréel-lemcntau fonctionnementdes piles en question, puisqu'onmouilletoujours plusou moins le bisulfatequ'on emploieàles charger.
Onpréparele bisulfatede mercureenchauffantdansunecap-suleunepartie (en poids)de mercure,avecdeuxpartiesd'acide
sutfuriqueconcentréet desséchantcomplétementla matière.Pendantl'opération, il se dégage beaucoupd'acidesulfureuxtrès-suffocantet beaucoupde vapeursblanches très-épaissesd'acidesutfurique.Versla finde l'opération, et quandla ma-
479–
tière commenceà se dessécber,il fautremner constamment
avecunebaguettede verre.
Sulfate de zinc (vénéneux)
(Vitriol blanc, cooperoM blanche.)
Ontrouveabondammentcesel,dansle commerce,soustrois
formesbiendistinctes tantôten plaquesblancheset mates,tantôt engrossespyramidestransparentes,tantôtennn en une
massede petitesaiguillesanaloguesaux sulfatesde soudeou
de magnésieouau protochlorured'étain.Sa saveurest acerbe, styptiqueet métallique;il est trës-so-
luble danst'eauqu'il ne colorenullement it se décomposeparle feuet laissedu blancdezinc.Uacidesulfhydriqueprécipiteen blanclesdissolutionspresqueneutres.Cellesquisont très-
acidessontinsensibtesà ceréactif.Lesulfurede zincest le seul
sulfuremétalliqueblancque nousconnaissions;c'est pourquoiles peinturesà base de cemétalrestentblanches,maigrel'ac-
tiondesgazméphitiquesquinoircissentau contrairesi rapide-mentla céruseet autrescouleurs!tbasemétallique.
Onl'emploiea la confectiondesbainsdezingageet de laito-
nisage il entreaussidansla compositiondesacidesà materet
danslesmatsà &t/oM;età pendules.
Sulfite de soude
(Scisutfm-eax.)
Ceselesten cristauxblancspluson moinsconsidérables,te
plussouventmêmeen massesaiguilléesquise '"ansformentra-
pidement,parefnorescence,enpoudreamorphe.Sans odeur, it présenteune saveurfadeet saléecaractéris-
tique, en ce qu'il laisse[ongtempsun goût tivs-suttureux
très-sotuMedansl'eau, qu'it ne trouMepas, it se transforme
peu à peuen sulfate, en prenantdet'oxygèneà t'atmosphëre.
Son caractèrepr incipalest dedonner,par faction des acides
–480–
énergiques,unabondantdégagementd'acidesulfureux,qui sereconnaîtà son odeurpénetraotede soufrequi brute.Ce dé-
gagementde gazn'est accompagnéd'aucun dépôtdansla li-
queur, caractère-qui suffitpour !e distinguerdes hyposulfitesquidégagentaussidu gaz acide sulfureux, mais laissentdé-
poserdu soufre.
Lesulfitedesoude et en générât tes sulfitessolublesdissol-ventparfaitement,danscertainescirconstances,les selsd'or,d'argent, de cuivre, etc., qu'ils transformenten sels doublesincoloresplusou moinsstables.
Onles emptoiedans lapréparationsdesbainsdedorure, de
cuivrageet de taitonisagegalvaniques.Le sulfitedesoude peutprendre un excèsd'acidesulfureux
et passerainsi&l'état debisulfite ou sulfiteacide.Cedernierest toujourspréférableausutSteavec excèsde baseoumêmeneutre.
Pourpréparerle sulfitede soude neutre,on faitunedissolu-tionconcentréede carbonatede soude (cristauxde soude),etony fait passerun courantd'acide sulfureuxjusqu'àceque la
tiqueurne bleuisseplus lepapier rougede tournesolet ne rou-
gissepasencorele papierbleu.Si la soiutionest trës-concentrée,il se forme,versle milieu
del'opération,unemassedepetits cristauxquise précipitentetobstrueraientles tubesquiamènent le gazaufondduliquide,si l'on n'avaitsoinde remuer.Ces cristauxsontdu bicarbonatedesoude,quise dissoutaveceffervescencequandl'acidesutfu-reuxest assezabondant.La liqueur cristallise par le repossielleestconcentrée;sinon,il fautl'évaporeret l'abandonnerdansunendroitfraiset tranquiite.
Onobtientlebisulfiteenfaisant passerdansle sulfiteneutreungrandexcèsde gaz sulfureux;il rougit ators et memedë'colorele papierbleu de tournesol.Ce sel perd peu à peu àt'air son excèsd'acide et redevient lentementsuMteneutre,puis,beaucoupptus tard,sulfatepar l'absorptiondet'oxygènedede l'atmosphère.
481 –
3t
Sulfure d'ammonium (vénéneux)
(Stt!fhy<hataouhydrosalfated'ammoniaque.)
Cesel est liquide;il est d'un jauneon d'unrougeplus oumoinsfoncé,suivaittqu'il contientptusou moinsde soufre;sonodeurest infecteet rappelleen mêmetempscettedes ceufs
pourriset de l'ammoniaque;c'est luiqu'onsenten étéet dansles tempshumides,dans les lieux d'aisancesmalpropres.Sa
saveurest alcalineet nauséabonde.Lesparoisdes flaconsquile renfermentse recouvrentd'une pelliculenoireoujaunenoi-
râtre, composéde soufreet desulfure.Quandil s'évaporerapi-dement,il abandonnedu soufreenpoudre.
Msutfureenergiquementtesmétaux, maissurtoutl'argent,qu'il noircit en fournissantce qu'on nommeimproprementl'exil. Nousavonsvu aussi qu'it étaitfréquemmentemployépar lesbronzeurs,et qu'it fournissaitdespatinesdifférentes,sui-vant les métauxmisen traitement.Ont'obtienten faisantpas-serjusqu'àsaturationuncourantd'acidesutfhydnque(hydrogènesulfuré)dans l'ammoniaqueouatcativolatilducommerce.
Si on veut t'avoir SM~x~re(etc'est principalementàcetétat
que nous t'employons).il faut le mettreen digestionpendantquelquesheures,et à une températurede 70 degrésenviron,sur un excèsde fleurdesoufre.Le liquideestatorsd'unjaunerougeâtrefoncé,au lieude jauneclairqu'itétait précédemment.
On peutégalementse procurerce corpsendécomposantlesulfurede calcium,de baryumoude strontiumpar le carbonate
d'ammoniaque.tt fautbiensegarder dedéboucherun flaconde cettesubs-
tancedanslesatetiersoumagasins'l'argenture.
Sulfure de calcium, de potassium et de sodium
(vénéneux)
(Foiesdesoufreà ttchtHtx,à lapotasseott&lasoude.)
Cesselss'obtiennentliquides,en faisantbouillirl'alcaliet la
tteurdesoufredansunecertainequantitéd'eau.Onlesa solides
483 –
enprojetantde la chauxviveen poudre,de la potasseou de la
soudedansdu soufre en fusionet coulant ~matière sur un
marbre.
LesfoiesdeMM/Msont ordinairementen plaquesveroâh'esou
blanchâtresà la surface,maisd'unjaune rougea.trecouleurde
foieàt'intérieur its sontsolublesdans l'eau, qu'ilscolorenten
jauneou en rouge,suivantl'état deconcentration; ils répan-
dent,ense décomposantspontanément,uneodeurd'œutspour-ris caractéristique.Traités par un acide, ils dégagentdu gaz
sulfhydrique,et !aissent déposerdu soufreen poudreblanche,
qu'on nommemagistèredesoufre.Ilsont exactementles mêmes
usagesquele sulfured'ammonium.
Salfnre de carbone
(BiMtfure de earbona.)
Sil'onintroduitdansuntubedeporcelaineoudegrës(f!g.i77
Fig.177.
delabraisede boutangerqu'on porteau rouge,et qu'on intro-duise(en rebouchantimmédiatement)des fragmentsde soufre
parl'unedesextrémitésdu tube et quél'autre plongedansun
–483–
vaseptemo'eaufroidêt ? liquidequirésuttedela combinaison
du soufreet ducarbonese condenseau fonddei'eauet fournit,
aprèsdistillation,le sulfuredecarbonepur.C'est unliquideincolore,transparent,très-lourd,jouissantde
ta double réfraction,c'est-à-direreproduisanten doubleles
objetsqu'onregardepar transparenceà traverssamasse.Son
odeur est caractéristiqueet rappelleparfaitementcelle deschouxoudes navetsen putréfactionet de certainsgaz intesti-
naux.
Celiquide,trës-fhHde,est essentiellementvolatil;il produitsur lamainunesensationpénibledefroid.Sionrapproched'un
corpsenuammé,il brûleavecune flammebteued'acidesulfu-
reux,qu'onreconnaîtàson odeur,et ne laisseaucunrésidu.Hse produiten mêmetempsdugazacidecarbonique.
Il dissoutun grandnombrede résinesetdegommes-résines,ainsi quete caoutchoucetta gutta-percha;maiscequite distin-
guesurtoutet constituepournoussa véritableutilité,c'estqu'ildissoutdesquantitésconsidérablesde soufreet dephosphore.
Fig.178.
Cettedernièresolutionnoussertréduire, surcertainsmoules,
– 484 –
l'argentdet'azotatede ceméta!et à les rendre ainsibonscon-
ducteuMdttnuideéteetrique.Onpréparele sutfarede carboneen remplissantpresque
en entierdecharbonen poudreta panse d'une grossecornuede terre(8{f.178)placéedansun tour &réverbère par le dômedecefoursortla tubulurede lacornuedanslaquelleonenfonce.jusqu'aufondda charbon,untnbedegrès muni d'un bouchonle colde lacornue,sortantlatéralementdulaboratoiredu four-neau,s'engagedansuneallongequise rend elle-mèmedansunrécipientpleind'eau.Quandla cornueest rouge, on introduitpar l'extrémitéB dutubeverticatquelquesfragmentsde soufreet onbouchevivement.Lavapeur de soufre quise formeestalorsobligéede traverser!eCharbonincandescent,et le sulfuredecarbonequise produitvientpar i'attonge se condenserdans!'e:tudurécipient.
Le produitainsi obtenurenfermeun excès de soufre; on ledécanteparlebecd'unentonnoir,et on l'introduitdansunautre
appareiloùon tedistittepour l'avoirpur. On reconnaîtqu'onyest parvenu,quandunegouttequ'on faitvolatilisersur une as-sietten'y laisseaucunetrace.
Lesulfuredecarbonese trouveaujourd'huidansle commerceà desprixextrêmementréduits.
CHAPITRE LXIH
OEQUELQUESINSTRUMENTSJÛUBNEDLEMENTEMPLOYESPARHtTDROPtASTË
Agitateurs
Onnommeainsidestigesoubaguettesdediversessubstancesemployéespouragiter les liquidesoumélanges,soit lesliquidesentreeux,soitlessolideset liquides,soitenfinifs solidesseuls.Lalongueuret l'épaisseurdes agitateursdoiventêtre propor-tionnéesauxmassesqu'il s'agitd'agiteroude mélanger.
Lesmeilleursagitateurssont ceuxqui sont sans actionchi-
miquesur les substancesqu'ilsdoivent toucher;ils nedoivent
pasnonpluss'imprégnerdes matières.Lesbaguettesde verre.de grèsoudeporcelaineconviennentparfaitementdans laplu-partdescas.Leboiset laplupartdesmetaux.doiventêtreévités,le premierparcequ'il absorbelessubstances,et lesautresparcequ'ilss'attaquentet s'oxydentplusoumoinsfacilement.
L'hydroptastedoit toujoursavoirsousla mainunassortiment
d'agitateursen verre de différentesdimensions.Cesbaguettes-doivent,autant que possible,êtres moussesaux extrémités,c'est-à-direarrondieset polies,pourne pasrayerlesvasesdans
lesquelsonopère.
-?6-
Anodes
Onnommeainsidesplaquesoufilsdediversesmatièresqu'onplace généralementà l'extrémitédufilconducteurquipart du
pôle positifd'unepile oud'unebatteriegalvanique.Lesanodessontsolublesouinsolubles,c'est-à-direqu'ellesse
dissolventsous l'influencedu courantpour réparer plus oumoins tes pertesdu bain,ou bienqu'elles ne font qu'amenerdanscetui-cilecourantgalvanique,sanssubirelles-mêmesau-cune altération.
En général,lesanodessolublessont composéesdu métal oudel'alliagemétalliquéquilui-mêmeconstituele bain.Lesanodesinsolublessont, au contraireen platine,graphite, crasse descornuesà gaz ou touteautre matièreinsoluble,maisplus oumoinsconductricedufluideélectrique.
Les anodessolublessontengénéralcomplètementimmergéesdans lessolutionset soutenuespar desfilsde platinequi les re-lient au pôlepositif.Les anodesinsolublessont, au contraire,rarement complètementimmergées,et c'est en les plongeantptus ou motnsqu'onaugmenteou diminueà volontél'arrivéedu courantdans lebain.
Aréomètres
(Pos&~aHes.– P~e-eats.)
On désigneparcenomdepetitsinstrumentsgénéralementen
verre, destinésà constaterladensitédes liquides.Le pèse-acides,le pèse-sels,le pese-atcatis,le pèse-sirops,le
pèse-alcools,le pèse-ëther,le pèse-liqueurs,etc., sontautantd'aréomètres.
La plupartdes hydroplastess'imaginentà tort que l'aréo-
mètre(le pèse,commeils disent)a pour missionde leur indi-
quer non-seulementla densité,maisencore la compositionetla qualitéde leursbains;ils se figurent,par exemple,que s'ils
-487–
ont en unbainfonctionnantbienqui indiquait9 degrésoudM-
~ons à leuraréomètre,tout autrebain d'argentmarquantéga-lement9°devraêtre parfait.C'estlà uneerreurgrossièreet qu'ilest tempsde déraciner.
L'aréomètre,engénéral,est un instrumentdestinéà indiquerla densitéou poids spéci8qued'un liquide,relativementà la
densitédel'eaudistittéemaintenueà la températurede4 degrésau-dessusdezéro,c'est-à-direà sonmaximumdedensité.
Commeil existedes liquidesplus lourdsou plusdensesquel'eau, demêmequ'il yena demoinslourdsoumoinsdensesquel'eau, il est nécessaired'avoirdeux espècesd'aréomètres,~ouplutôtdeuxgraduationsdifférentesde cetinstrument.
Baumé,pharmaciende Paris, eut le premierl'idéede con-struire l'aréomètredit à poidsconstant.C'estune tigede verre
creuse,portantauxdeuxtiersenvirondesa longueurune bouleouun cylindreassezvolumineux,et au-dessousde celui-ci,toutà fait à l'extrémitéinférieure,une autreboulebeaucoupptuspetitedanslaquelleonenfermeunequantitésuffisanted'uncorps
lourd, plomboumercure,qui sert de lestet fait enfoncerplusoumoinsdanste liquidela tigequi surmonteta grosseboule.
Dans la partiede la tigeptacéeentrelaplusgrossebouleetle sommetde l'appareil,on introduitunpetitcylindrede papierportantdesdivisionsimpriméesbienégalesentreelles,et quinese fixedénnitivementqu'engraduantl'appareil.
Le liquidedonton veutmesurerla densitéest contenudansun vaseen verrede formeationgée~'on nommeéprouvette(6g.iT96M).
Ongraduecet instrumentpar deuxméthodesdifférentes,sui-vant qu'il doit être employéa constaterladensitéde liquidesplus lourdsoumoinslourdsquel'eau distittéeà 4''+0.
S'il doitserviràpeserplustourdque i'eau,commetesacidesonles dissolutionssalines,onajoutedu Jestdans lapetitebouleinférieurejusqu'àce que, dansl'eaa distittéeà 4°+0, la tigeplonge presquejusqu'àson extrémitésupérieure,eton amènele zéK)de t'écuettegraduéesur papier&ialigned'affleurementou de uottaison(fig.i79).puisonfait unesolutiondei§ gram-mes de sel marindans 85 grammesd'eau distittée,et on yplongel'instrument.Danscet état,si FécheUegraduéeoudivisée
–488–
sur papieren100partiesega!esinique bienlenombre0, c'est
quelagraduationest bienfaite.Hneresteplus,aprèsavoirfixé
Fig<l?9. Fig.180. Fig.!8:.Fig. 1796x.
– 489 –
l'échelleavecun peude colleà bouchepourqu'elle nepuisse
plus ni remonterni descendre,qu'à fermerà la flammede !a
lampel'extrémitésupérieurede l'appareil.Pour lesliquidesmoinsdensesque l'eau, il fantintervertirta
graduation(tig.180)c'est-à-direptacerle zérode t'écheitetout
près de la grossebouleet par conséquentn'ajouterde lestque
jusqu'à ce que refnearementde l'eaudistilléedépasseun peula grosse boule, écrirelà le zérode graduation,puisporterl'instrumentdansl'alcoolabsolu et marqueri00*la lignede
flottaison.Pourdiviserensuitei'échelieentre0 et 100,onaddi-
tiennesuccessivement95 parties d'alcoolde 8 partiesd'eau,
,puis90 alcoolet iOd'eau,puis 8S alcoolet i5 partieseau, et
ainsi de suitejusqu'à95 d'eau et 5 partiesd'alcool.onfaitun
trait à chaqueaffleurement,et il ne resteplusqu'àfaire5 divi-
sions égalesentre chaquetrait. Ona ainsifabriquéceque l'on
nommel'alcoomètrecentésimalde Gay-Lussac.Par tamêmeméthode,onpeutaussiconstruiredespèse-sels.
Oncomprendparfaitementqu'il suffira,par exemple,deptacerl'instrumentà graduerdans l'eau distillée,de marquerle zéro
à la ligne deflottaison,puisde le porter successivementdans
une sériedesolutionscontenantla première95 d'eaupour6
d'un set quelconque,ladeuxième90d'eaupourM dumêmesel,et ainsi de suitejusqu'àS d'eau pour9S de sel, marquantun
trait à chaqueligned'affleurement,pour que l'instrumentdont
lesdivisionsaurontététerminéesde5 enS puissedonner,d'une
manit'resensiblementexacte,les rapportsen poidsentrel'eau
et tesel dissous,ouend'autrestermesindiquerledegrédeM~M-
ration.
Mais un semblableinstrumentne sera applicable,bienen-
tendu, qu'auxdiversesdissolutionsdu sel avec lequelil a été
gradué,et onarriveraità d'énormeserreurssi onvoulaitappré-cier avec lui tes quantitésd'un autre sel en dissolutiondans
l'eau. Onse tromperaitétrangement,par exemple,si l'onvou-
lait apprécierla quantitéd'azotated'argentcontenudansl'eau
distittéeavecun pèsequi aurait étégradué avec le sulfitede
soude. Delà la nécessitéde construirepourchaqueespècede
dissolutionsalineunpèseparticutie)'.A plus forte raisondoncest-il impossiblequ'un pèsequel-
-490-Tt~–––––t ~i-
conquepuisseindiquerle rapportréciproquede deux sels dis-
sousensembledans la mêmeeau.Aussiunphotographepourra-t-il biensavoirta quantité denitrated'argentcontenudans un
baincomposéuniquementde ce sel et d'eau,s'il se sert d'un
pèse-nitratefabriqué spécialementpourcet usage,tandisqu'aucontraireun hydropîastene pourra,de l'actiond'unie quel-
conque,tireraucuneindicationsur la naturede sonbaind'ar-
genture,puisquel'instrumentserasimultanémentimpressionnépar deuxouun plus grandnombrede selsdfférents,dont tes
rapportsentreeuxd'abordet avecl'eaudistilléeensuiterestent
complètementinconnusde {'opérateur.Ainsidonc,l'hydroplastese serviraavecavantagedupèse-
acidespourvérifierle degrédesacidesqu'ilachète ou emploie;maiss'ilpossèdenn aréomètrepcM-s?&,il nedevras'enservir,à titre de simplerenseignement,que pour savoirsi son bain,
par de fréquentesadditions,n~apas acquisune densitétrop
grandepourse laisserfacilementtraverserparte courantgai-
vanique,sansse préoccuperlemoinsdumondede lanature des
selsquiinfluencentl'instrument.
Ballon. Ma.tras
température.Nousles préféronsdebeaucoupaux capsulespourla dissolutionde l'or dans l'eaurégale,parceque, dansla réac-
tionvivede l'acidesur le métal,il ya moinsde chancede voir
une partiedu produitmécaniquemententraînéhorsdu vase.
On nommeainsides vases(8g.182)composésd'unesphère_cm ~l- .J.- W .&L_.
en verre soufM~-MMM, surmontéed'untube ou
col plus ou moinslonget large. Lesballonsservent
à chaufferles acides,à fairelesdissolutionsmétalli-
ques et à unefouled'autresusages.Ils doiventêtre
posessur un triangleenfilde ferqui les maintienta
unecertaine distancedes charbonsardentsqu'ilsne
doiventjamaistoucher.Plusils sontminces,et plusils résistentfacilementauxvariationsbrusquesde la
N. I~df6~ do60.r,o .Io~
–Mti-
Bassines.–Chaud~MS
Onnommeaiasi dégrandsvases(Sg.i83 et i8~)en généra!
hémisphériques,maispouvantairectertoutesformes,destinésa
chaufferlesbainsouautres liquides.
fig.t83. Fig.lM.
Nousavonsdes bassinesencuivrepoar te blanchimentd'ar-
gentà la crèmede tartre;Desbassinesen fonteouentôlepourle dégraissagea la po-
tassecaustiqueou les évaporationsderésidus;Des bassinesen fonte émailléeou entôlevitrifiéepour nos
bainsdecuivrage,argenture,dorureet platinageà chaud;Et enfindes bassinesen grèsqu'onchauffeau bain-marieou
au bainde sable pourladésargentureoule matagedescuivresdans lesacideschauds.
Quoiqueémailléesouvitrifiées,les bassinesou chaudièresdefonteoudetôte s'imprègnentpeu à peu des solutionsqu'euesrenferment,ce quiveut direqu'il y a péril &fairedans l'uned'elles un baind'une autrenaturequeceluiqu'ellea déjàcon-tenu. C'est ainsi que, matgrétous les lavages,une chaudièreëmaiUéeayant contenu un bain d'at~geatarene p<MHfraservirà contenirun baindé dorure.La dorureserait immanquable-ment blancheou verte, suivantla quantitéd'argentquecéde-rait encorela chaudière.
Brosses
La définitionde cet instrumentest inutile;nousnousborne-ronsdoncà signalerlesdiversesespècesde brossesemployéespar l'hydroplaste,suivantlanaturede sestravaux.
–492 –
Le doreuraufeuemploie,poureg'a&H',unebrosseà longuessoies Hes-tbrteset longuementemmaMMe(Sg. 18a).
Le doreurau bainsesert de la brosseà scmre,à soiesIon-
gueset8extMes(ag.t86).Le dëotpearse sertdebrossesrudes,àsoiesfo'teset courtes
0
(fig.<87), pourle décapageaugrèsou à la poncemouiUésdes
maillechortsouautresmétauxquetesacidesdécapentmal.Le doreurd'horlogerieemploieune brosseovale(ng. 188),
à soies courteset raides,aveclaquelleil fait le gainé à l'ar-
gent.Le galvanoplaste,ponrétendreet faireadhérerla plomba-
gine, se sert, outredenombreuxpinceaux,de trois espècesde brosses
la brossedited'horloger(6g. 189);
Fig.iae. F)g.M9.
!a brosseà chapeau(< 190);
et labrosseà souliers,dite<t~awereluire(<ig.i9i ).
–493–
Enfin le -bronzeurou bronzinem'emploie toute espècede
brosses et. pinceaux.Ondégraisseparfaitementles brossesavec la benzineoule
sulfure de carbone.
Brunissoirs
Nousavons,dans le coursde cetouvrage,consacréun longarticleà teurdescription.(Voirà la table.)
Capsules
On nommeainsidesvasesenporcelaineou autrescérami-
ques (ng. t92) destinéesà supporterde hantes températures.Lesmeilleuressont tesplus minceset tesptus uniformesdansleur épaisseur.Elles doiventcommeles ballons, être assisessur des trianglesde <itde fer, pournepas toucher lescharbonsdufourneau.Ondoit, autantquepossible,teséchaufferet lesre-froidirgraduellement.Enles retirantdu feu, ondoit tesposersur des torsadesen pailleou autresmatièresanaloguesqu'onnommevalets(8g, 193). H se fait des capsulesavecou sans
!)?, qui peuventêtre muniesd'unedouilleou d'oreillonspourrecevoirdes manchesde bois.On fait aussi des capsulesen
verre maiselles résistentpeu.On trouvedans le commerce
i* La capsuleporcelainede Sèvres,belle, mais peu réfrac-
taire
–484–
2*Lacapsulé de Bayeax,porcelaineb!seau Meuâtre~c'est
la-plus répandue, quoiqu'ellelaisse sous Merdes rapports
beaucoap&désirer;3° La capsule d'Orchamp,épaisse, bise, souventémaillée
brun à l'extérieur, se trésaillanton fendillantfacilementà la
chaleur,maissansséparation4' Unecapsuleaussiblanche,maisbienautrementréfractaire
quecellede Sèvres c'est la capsuleen porcelaineréfractaire
quela compagnieAnglo-Françaisede Saint-Gaudensfabriquait
spécialementet uniquementpour notremaison(Sg.?4) (i).5°Lacapsuleenfonteémaillée,extrêmementutitepourtoutes
les dissolutionsou évaporationsautres que cellesdes acides
concentréset desalcalispuissants.
Conducteurs. Réophores
Ondésignesouscesdénominationstous les fils, lames, spi-ralesourubansmétalliquesqui serventà amenerdansles bains
l'électricitéquidoit lesdécomposer.Lesconducteursou réophores.sontnus ou recouvertsd'une
substanceisolanteoutrès-mauvaiseconductricedufluideélec-
trique.Les tissus de cotonou de soie, les enduitsde caout-
chouc,de gutta-perchaoude vernisgrasou résineux,sontdans
cecas. Les conducteursrecouvertsou isolésdoivent, bien en-
tendu, être dénudéset tenus très-propresà leursextrémités,dontl'unesert à les relierà la Batterieet l'autre &les attacher
aux oao~ ou.am objetsà raeouvrir.Le cuivrerougeest le
meitteafcOBdac<a!rde l'étectNcité;viennentensuitele laiton,l'or, rangeât, ?platine,puis!e~ lezinc, etc.
Cecine veut pasdire que les réophoresd'unepile (w bat-terie doiventêtre de toute nécessitéen cuivre rouge cela
signifieseulementquesi des mêmespointsde ta batterie par-taientun conducteurencuivrerouge,par exempte,et un autre
en fer, il y aurait toutechance pourque l'électricitéprît de
préférencela route du premier.Maissi, au contraire,elle n'a
(1)Cettesociétéa maUMoreuMment,depuisquelquesannées,interrompusafabrication,etitestbienàdésirerquequelqueindustrielintelligentreprennesamanièredéfaire.
49S
pas lachoix,elle s'écoulerafortbienpar Mconducteurmétal-
iiquequetconque.Lesconducteursisoléspeuventse touchersans inconvénient.
Il n'enest pasde même, bien entendu,deceuxqui sont nus,car l'électricitéfermantsoncircuitparte cheminte plus court
qu'ellerencontre,M'rm~, bienentendu,sans~ssef par te
bain, si lesdeux reophMesnnsont un pointde eantaetdansteur parcoursde ta batterieae bain.
Conserves
Onnommeainsides vasesen verrede formegénéralementcylindrique,ferméspar le fondet decapacitéstrès-différentes.
Lesconservesrenfermentordinairementles petits bainsde
dorure, argentureou galvanoplastieà froid. Ettes sont très-commodespour les commençantset lesamateurs,parce queleur transparencepermet de suivre facilementles diverses
phasesdesopérations.
Cornues
Cesontdes vasesà pansepyriformeplusou moinsallongée,dont tecolest recourbépresqueilangledroit.Lescornuessonttubuh';es(lig. i9S) ou sans tubulures;ellessonten terre ré-
fractaire,grès, porcelaine,métauxouverresoufflétrès-mince.On peutappliquer&ces dernièrestoutceque nous avonsditdes Ballons.
Ellesserventà préparer des gaz, et alorson les munitde
F:g.t95. Fig.196.
tubesabducteurs(f!g.<96),ou à distillerdes liquides,et alors
– 496 –
ontesajusteà desn'c:p:<M~tubulésavec ou sans altongein-
teFmédiaire(ag.i97).
!ig.t97. Fig.198.
Creusets
Ce sontdes vasesayant généralementla formed'un cône
tronquérenversé(ug. ~98),fermésà la partie la plus étroiteet ouvertsà la partie la plus large. Cettedernièreest trian-
gutairequelquefois.Onfaitdescreusetsen toute espècede matières métaux,
tprreréfractaire,grès, porcelaine,charbon, plombagineou
graphite,etc.Ils sonten généraimunisd'un couverclede mêmematière.
Pourleséleverdans le fourneauet chaufferptus sûrementle
fond,onles placed'ordinairesur uncytindreplat en terre rë-fractairequ'onnommefromage.
Lescreusetsenmétaipeuventêtrechaufféssans précautionsquantauxautres, il faut les dégourdird'abord, c'est-à-direleschauffergraduetiemetttavecbeaucoupdeprécautions.
Ilsserventà lapréparationd'un grandnombrede sets, à lafusiondesmétaux, etc.
Lescreusetsnon métalliquesserventrarementà deuxope-rations.
cuves
Onlesfabriqueen touteespècede matièreset on leurdonne
généralementla formeronde, prismatique,carréeou rectan-
gulaire.Leur principalmérite est d'être inattaquablesauxsolutionsdontonles emplitet complétementétanchesou sansfuites.
497
t~tU~a H))U
Lescuvesengrès,verre ou porcelainesont les meilleures,maisaussilespluscoûteuseset lesplus fragitcs.Cellesen ferou fontene peuventconvenirque pourlessolutionsneutreson
légèrementalcalines,et on doit veiner&cequ'euesrester:!iso-lées (tes anodesou des objets qu'on y plonge.H faut aussi
prendregardequ'ellesne puissentfermer le circuitélectriquepa!'tcnrcontactsitnuttanëaveclesdeuxpS!esde la batterie.
Lescuvesen bois,a l'exceptionde ccUesen<onnct)erie,queicur fabricationassureptus ou moinscontre les chancesdefuites,lescuvesenhois,dis-j' doiventêtrecatfeutrecsinto-ieu-rementpardesvernisqui résistentil factiondesbains,ouparun doublageencaoutchoucougutta-perchi).
On lesdoubleaussiquelquefoisenplombsoudea~o~~t/c-ment,c'est-à-direplombsoudantle plomb,en éloignantla sou-dured'étain outottte autre analogue.Cescuvesfont un assezbon usageen galvanoplastie,quandona lesoin,toutefois,quec.'ttegarniturenesoit pas enferméedanslecircuitgalvanique,c'est-à-direquandon a soin que les deuxreopboresne soient
pasen contactavecle double métallique.
Diaphragmes. Vases poreux
Onnommeainsides vases, ptaques,cloisons,etc., qui, parleurplu oumoinsgrandeporositéoupermeabititc,permettentà des liquidesde natures diversesde se toucheren quoiquesorte,touten restantséparés. C'estainsique si nousdivisonsunecuvequelconquepar sonmilieu,au moyend'uneplaquedeterredepipe, etque,dans l'unedes deux )0{!es,nousversionsde l'acidestilfui-iqiie,etdansl'autreune dissotutiondepotasse,en observanttemcmcniveau, lesdeuxliqueurspenetro'ontenmêmetempscetteptaqueou diaphragme,et se rencontrerontau milieupourrait' t'une sur t'autrc, sansque leur massesparticipenta cetteaction.
Nousavonsvuque,dans les pilesde Daniel,noussepnrion-!au moyendu diaphragmet'eau saléeon acidnléedu suttatedecuivre danstespilesde Runxcnou de Grevé,tesacidesentre
– 498–
Fig.199. troppeu cuits, sont préférablesà toustesautres
etcommeusageet commedurée(tig.i99).
Filtres
Filtrer unesolution,un hainou touteautreliqueur,c'est tui
fairetraverserunesubstanceperméableà maillesoitporesas-
sez serrés pour retenir toutes les matières indissouteset les
séparer ainsi de la partie liquide qui passe parfaitement
limpide.Onfaitdesfiltresdematièreset de formestrès-différentes.
Le calicot,la toile,i'etamine,etc., sontdes nttresgrossiers
qu'onfaitenformedepoches.Onaugmentesingulièrementleur
perfectionfiltranteenlescouvrantd'uneépaissecouchedesable,
de laine, d'étoupe, de noir animal, etc. Ces matièreselles-
memes,disposéesconvenablement,serventseulesdefiltres.
Lefeutre,en formedetonguepoche,termeaussid'assezbons
filtresqu'ondésignesous te nomde chausseou sousceluide
manche(ng.200).Onnepeutpassern tachausseoua lamanchequedesliquides
quin'altèrentpas cettematière.
Onfiltrelesacidesconcentréssurde l'amianteouasbestcqu'on
soutient, au fondd'un entonnoirde verrecassé,sur des frag-
mentsdeverrecassequi l'empêchentdesemasser.
eux,et damt'appareMsîmp!e,t'eauaciduléedu bain degalva-
noplastie.m.£. 1. ~nft1"ntlnt nnonneeeToutesles matières moyennementporeuses,
et enmêmetempsinattaquablespar,commesans
actionsur les liquidesemployés,pourrontservir
de diaphragme.Onemploie,pourcet usage, le bois.la toile
serréedite toilea voile,te cuir,ta baudruche,ta
vessie,ta terredepipe,la porcelainedégourdieet
unemultituded'autresmatières.
Les diaphragmesen porcelainedégourdieni
tropni trop peu poreux,c'est-à-direni trop ni
– 499 –
tIti'1. nh1Maisle SKrequ'i! nousimporte le plus de conna!tre,c'estceluienpapiernoncollé.
Ce6itre(ng.80<)s'obtienten prenant une feuillede papiersanscollebienexemptede trous; on la carreexactement,puis,la reliant sur e!te-memeen triangle,on taitun pli au milieu;on ouvrece dernieret on replie dansl'autre sens, de manièreà ce que la feuillerouverte soit traverséepardeux lignesse
coupantà angledroit. Lepointd'intersectiondeces deuxlignesdoit faireplus tard la pointeaiguëdu filtre.Onrepliealors le
papiersurunedes lignes,et pliant Apetitsptis,tantôt à droite,tantôtà gauche,on formeune espèced'éventaildont tous les
compartimentsviennentaboutir à uneseulepointe. Onouvreensuitele tout incomplètement,de manièreà présenterunees-
pècedecornetou entonnoirplisséà ang!esrentrantset anglessaillants.Ons'aperçoitatorsque deuxdesplis,les deux extrê-
mes,sontincompletset présententuneespècede surfacequines'accordepas avec le reste. On divisealors ces deuxsurfacesen faisantun pli médianà chacuned'elles,et onobtientalorslefiltrecompletquereoresentela figure202; il ne reste plusqu'à
Fig. 200. Fig.20t. t'igS02.
t'introduiredans l'entonnoirde verre,en ayantsoinque tousles
anglessaillantsviennentbien s'appuyersur les parois de ce
dernier,et que la pointedu filtresoit bien engagéedans la
douilleoupartie étroitede l'entonnoir.
Si i'oncraintque le filtrene soitpasassezrésistantpoursup-
–500 –
porter le poidsd'unliquidelégèrementacide, alcalinouforte-
ment satin, avantde l'introduiredansl'entonnoir,onpincer
pointe entre deuxdoigts, puisoniatord à droiteetapauchp,
et, renversantd'un seulcouptous tes ptis sur eux*memps,on
retournecomplètementle filtresur ta mainqui n'a pas tâchéta
pointe,de manièreà ce quete dedansdevienneledehors.Ona
ainsi une pointemousseon arrondieque supportebeaucoup
mieuxta douillede t'entonnoiretqui,d'ailleurs,a Favantagede
filtrerbeaucoupplusrapidement.
Lorsqu'onplacesur unvaseà étroiteouvertureun entonnoir
muni de son filtre, on a soindeplacer,entre lui et te col du
vase,unepaitteouunpetitrouleaude papier(n~ 202),pourque
l'air puisse s'échapper(tu récipienta mesureque le liquidey
entre. Sanscetteprécaution,tout resteraitdansteuttre~
On fabriquedes papiersrondsà filtrerdanstapâtedesquels
tous lesptis du filtresontimpriméset marquésà l'avance.
Les tamisen toiteméta!)ique,crin,soie, etc., nesontquedes
S!t)'esplusou moinsgrossiers.
Gratte-bosses
J'ai traité inextensodesgratte-bossesdans le coursde t'cu-
vra~ (Voir,à laTahle,lechapitrequi les concerne.)
Siphon
Le plussimpleet leptuscommode.dansungrandnombrede
cas, est un boutde tubedeplombqu'on tordendeux.branches
inégales,dontla pluspetiteplongedansle liquideà transvaser.
On se sert aussisouventd'un morceaude tubeen caoutchouc
qui se pliede tui-memea touteslesnécessités.
Maisces espècesde siphonssont souventattaquéspar les
solutionsà transvaser,ourisquentde les altérerpar leurnature
même.Ona atorsrecoursausiphonenverre, muntounond'un
tube aspirateur(fig.203et204).Le siphonest unevéritablebalancedont les plateauxsont
– 50i –
représentéespar lescolonnesde liquidédontonremplitlesdeux
branchesinégales !a cotonnela plus tonguc,et natureUemen
Fig.205.I-'ig.SM.Fig.203.
la ptus lourde.rompt l'équilibreen sa faveuret tombe.A me-
sureque sonliquides'écoute,le vide ne pouvantse fairedans
le tube,il monteconstamment,dans la branchelapluscourte,
denouveauliquidequ'entrainetoujourslacolonnelaplustongue
qui,dela sorte,necessepa~decoulertantqueptongeta branche
la pluscourte.
Pouramorcerun siphon à branches rigides,on commence
par tournerlesdeuxoriûccsen haut, puison versepar Ic ptus
long unecertainequantitéde liquidea siphonerousimplement
d'eau.Lorsquele liquidevient affleurer l'ouverturedu petit
cote, on le boucheavec le pouceet on continuercmftir la
prandebranche.Onbouchecettedernièreavect'indt'xde l'autre
main,puis,le renversantde nouveau,c'est-à-direle repti~ant
danssa positionnormale,on introduit le petit cotedans le li-
quideet onle déboucheavant d'enleverle doigtde t'oriticede
la branchela plus longue.Sans cette dernièreprécaution,le
liquidede cettebranchese diviserait,l'air s'introduiraitet le
siphonseraitdésamorcé.
– S02 –
Si le siphonest untubedecaoutchouc,onrentre toutentier
dansle liquidedontils'emplit,onpincefortementunedesextré-mités entre deux doigts,et, ta sortantduvasea siphoner,on
lui fait faireextérieurementunebrancheplus bassequele fond
qu'onveuttransvaser.S'il s'agit de siphonerdes liquidescorrosifsqu'on ne peut
toucher, on se sert du siphonà branched'aspirationqu'onamorcedela façonsuivante
On plongedans le liquide la branchela pluscourte,et on
boucheavecle doigt,oude touteautremanière,l'extrémitéde
l'autre branche.Danscette situation,onappliquela boucheà
l'extrémité du tubelatéral et onaspireavecprécaution;!e li-
quidemonted'aborddanslacourtebranche,puisvient remplirla longue,qu'itsuffitalorsdedéboucherpourque tout fonctionne
régulièrement.S'il y a dangerà aspirer, on remplaceta bouchepar une
boule creuseen caoutchoucqu'on ajustepar sa tubulureà la
branche aspiratoire(fig.205).Il suffitalorsde la comprimer
pour la vider d'air, de boucherensuitel'orificede la longuebranche et d'abandonnerla boulequi, reprenantson volume
primitif,formeventouseet faitarriverleliquide.Pourtransvaser
les liquidescontenusdanslesvasesà colétroit, des touriespar
exemple,on se sert aussid'amorce-siphonen caoutchouc.Les
Fig.206. Fig.207.
figures206et 207suffisentà en expliquerle modede fonction-nement.
– S03-–
C'estun instrumentdestinéà apprécier ta températuredes
fluidesou liquidespar lesquelsil estbaigné.Hfonctionneparla dilatationdu mercureoude l'alcoolenfermésdans unpetitréservoirde verreà paroistrès-minces,ieque!réservoirest sur-
montéd'unetige creuse vidée d'air et le longde laquellese
trouveinscriteune graduation.H n'entre pas dans notre sujetde décrireun instrumentqu'on se procurefacilementpartout,et qui,du reste, est pour les hydroplastesd'an emploi très-
secondaire.
Thermomètre
CHAPITRELXIV
MÉLANGES
OR MOULU ROUGE. OH MOULU JAUNE – MAT A BIJOUX.
MAT A PESOULR MAT OUH A PENDULE. MAT HOFX POUR
UXtS ET HGURES – VERT A KUUUttt. – VERT A DOtmUKS.
Mélanges
ApresavoirM l'historiquedesprincipauxproduitschimi-
ques, substances,appareitsou iï)strnme''tsque t'hydroptastemeten usage,it nousreste a donnertes formutesttcqxetques
m~un~esqx'oncmp!otcdansta doruretant au feuquepar voie
humide.OU MOCt-U ROUGE
ttss composedeNombre exact. Nombre ronJ.
Atundepotasse 28,~part. 30part.Azotatedopotasse 3<,6 – 30SuH'atcftczuic 8 – –Set martn. X,5 – 3 –Ocrerouge. 27,S – ~8 –Sutfatadcfer. – < –
"iUO – <00 –
Onpeutyajouterun peuderocou,degarance,decochenitte¡
ou autresmatièrescolorantesen lebroyantsoit à Feau,soitau
Yinaigt'efaib!e.
505 –
ORMOULUJAUNE
Nombreexact. NombtsroitJ.
Ocre rouge. 16. part. t7part.
Atnndepotassc. M,9 – M –
Sulfute do zinc <0,5 – <0 –
Selmat-in ~.<– 3 –
Azotnte de potasse. 20 – 20 –
MO – tOO –
MATABUOUX
Sutt'at'defct-
SutMcdez!nc.
Atun dépotasse.parbeségaies.
AzotatodapotasM.
Onfaitfondretouslessets dansleur eau de cristattlsat'oa;
ai ta dnrnreest on peutyajouterquetquesgrammes
desctman'in.
MATA A PENDULE
(M.'tdKr~t'o.'t~tot
1r.~ ,"T__L~1 aKombreexttet.tfombrotoxd.
ËfUl. S part. ~ipart.
Axutatedo))otass. 30.62– 37 –
A(ur[f[epot:tsse. 42,05 42 –
SetmMut. <2,33– <2
VerpUë etsutt'atedecbimx.. 4 4 –
{00 )00
On broie et on mët&nge Mtimement toutes les substances en-
semMc.
MATCOUXPOUftU!<)SETFKUmEa
Nombreexact. Nonthreron').
Eau. 5 part. Spart..
Azotate de potasse. 46,3~– 46 –
A'uttde potasse. <5,~– 4(. –
Setmarin 2,86–
tOO «)U
Mêmetraitementqueteprécèdent.
–806 –
VERTA ROUGIR
NomttteexMt.Nombterond.
B!tMtre de potasse 65,7 part. CSpart.SetnmnoL 25 – 25
Acétate de caivre. 9,3 – )0
iOO iOO
On broie ensemble.
CtREADOREUM
Butle. 25 parties.
Cirejaune. 2S
Acétate de cuivre {3 –
Ocre rouge ou sanguine 37 –
iOO –
On fait fondrepour remptoi(<).
(1) C'est à t'inepuisaMe obligeance de feu M. Ltmaigne, le obimiste le plus
soruptUeuMmont exact pour les analyses de ce genre, que nous devons les té-
sultats qui précèdent et qui ont été obtenus sur dos substances dont les bons
effets avaient été véritiés à t'MMoe.
CHAPITRELXVET DEMIER
D'UTILITE GÉNÉRALE
CONTRE-POISONSET HYGIÈNEDE L'ATELIER
Ainsiqu'on &pu levoir par la mpM~'Mqui accompagnele
nomde la plupartdescorpsquenousavonsétudiésau chapitrePRODUITScumtQUES,l'hydroptasteest constammenten présencede matièrestoxiquesou toutau moinsinsalubres;c'est donc
pournous undevoir,aprèstuiavoirsignalélespropriétésvéné-
neusesdesagentsqu'ilmetenusage,de lui fournir,en casd'ac-
cident,les moyensdeneutraliserleurseffetsd'unemanièreab-
solue,ONtout au moinsde lesretarderassezpour attendreles
secoursde l'hommedel'art.
Nous lui indiqueronsaussi lesmoyenset les précautionsà
prendre pour se soustrairedesonmieuxaux pernicieusesin-
fluencesdesgazou vapeursdélétèresqui t'entourentpresqueconstamment.
Les poisonspeuvents'introduiredans l'économiepar trois
voiesdistinctes:1°Par les organesdela respiration,lorsqu'ilssontà l'état de
gaz,de vapeursoudepoudresassezlégèrespourrester suspen-duesdans l'atmosphère;
– S08 –
2" Par absorptionpn~-m~Me,c'est-à-direlorsqu'aucontact
de la peaui!~peuventêtre plusou moinsrapidementabsorbés;3" Par déglutition,lorsqu'ilssont introduitsdans l'estomac
sousformeliquideou solide.
Quoiquechaquepoisonse manifestepar unmoded'actionquilui est propre,nouspouvonsNéanmoinsrangeren quatrecaté-
goriesceuxqui nousoccupent.Lespremiersagissenten corrodantetdésorganisantlestissus
au contactdesquelsils se trouvent tels sont les acideset les
alcalis énergiqueset concentrés,etaussiquelquesselsmétal-
liqueset organiques.Les secondssontsansactionimmédiatesur lesorganesqu'ils
rencontrent,et ne produisentde désordresque lorsqu'ilssont
passésdanslacirculation tels sonttes acidesoualcalisfaibles
ouaSaibtiset un grandnombrede substancesvégétâteset ani-
males.Les troisièmessemblents'attaquera certains organesspé-
ciaux d'étection, comme le cerveau, la moelle épiniërc, le
cœur,etc. telssontles composésdecyanogène.Lesderniersenfinexercent plus ou moins activementleurl'
influencesur tesbroncheset lespoumonset produisentiasuitb
cationou l'asphyxieplus ou moinsrapide tels sont certains
gazdélétères,commele ctitorure,lesacidessutfhyd'iques,sul-
fureux,l'ammoniaque,etc.
No'tsallonspasseren revueceuxde cescorps dont l'hydra-
plasteest le plus fréquemmentexposé à ressentir tesfàcheux
eirets.
Empoisonnement par les acides
Tous tesacidesénergiques,à l'exceptionde l'acidecyanhy-
drique(acide prussique),agissenta peuprès de ta mêmema-
nière. Leur actionest d'autant plus vive qu'ils sont pluscon-
centrés.
Nousnedevonspasoublierque cescorpsperdent,lorsqu'ilssont très-étendus,leurs propriétésvénéneuses;t'EÂU,à pro-
fusion,seradonc le premier remèdeà employer.Onnedevra,
– 50't –
dansaucuncas, craindred'enfaireabus.L'eaotiède, J'eaudis-
tillée,commeémétiques,devrontêtrepréférées.si onlesa sousla main.Lelait, les blancsd'oeufs,quecoagulenten se neutra-Hsanttes acides,seront emptoyesavec socccs;mais rien ne
sauraitrivaliseravec ta MAGNESIECALC!!<EEou Je carbo-
natedecettebase, qui peuventêtre introduitssansdangerdans
restomac,oùils parahsent comptëtementfaction des acides
qo'itstransformentendo Mgerspurgatifs.Adéfautde magncste,OHemp)oicrala craie, te btancd'Espagnedetaycsdans t'eauou
mcmet'eattde savon Mgcre.!t n'est pas jusqu'auxcoquillesd'oexfsquinepuissentctreavantageusementadministrées.Il est
hifnentenduque, dansce cas,commedanstousceuxquivont
suivre,te traitementdevraêtreachevépar un médecin.
Empoisonnement par l'acide cyanhydrique (prus-
sique), le cyanogène ou les cyanures
Sil'acidecyanhydriqueou tescyanuressont concentrésou
pris à hautedose, teuractionestaussipromptequecellede la
foudre,et il n'y a guèred'espoir(quoiqu'ondoivetout tenter)desauverla victime.
Maissicescorpssont étenduset laissentquelquesminutesde répit, on peut dire, en quelquesorte, que ledangerest enraisoninversede l'espacede tempsécouté.
Dansce genre d'empoisonnement,on aura immédiatementrecoursIl de fortesablutionsd'H~uLnrms t'nonjE!'osstBt.E,sur la têteet sur la cotonnevertébrale.Des inspirationsMÊ-?<AGRESde chlore, d'eau chlorée ou d'hypochloritede chaux
(ch)orurede citaux)et mêmed'eas de y<!M/,devrontaccom-
pagnerce traitement.
Danslecas d'introductionde cespoisonsdansl'estomac,onadministrerate plus tôt possiblet'hydratede sesquioxydede
fer,ou, mieuxencore,l'acétate, le citrate ou le tartratc trë'<-étendudela mêmebase. Onpourraitprendreaussi, maisavec
ménagement,unesolutiontrès-diluéedesuifatedezinc.
-~6ie
Empoisonnement par les alcalis
Onaura recoursauxacidesfaibles,commele vinaigre,lejus
decitron, etc. Enl'absencede cescorps, on prendraunacide
énergique(sulfurique,catorhydriqueouazotique)qu'onétendra
assezd'eau pouren faireune limonadeagréable.H serabon,
une fois les douleurscalméeset la saturationaccomplie,d'in-
troduiredansl'estomacquelquescuilleréesd'huile.
Empoisonnement par la plupart des sels métalliques
Del'eauen abondanceet VOM!Rautantquefairese pourra.– Le lait et l'albumine(blancsd'œufs)seront très-utiles,mais
bieninférieurs:t la /!eM)'de soufreet aux eauxsulfureusesnattt-
rellede Baréges,Pulnaet Enghien.Le soufre,tes sulfuresal-
calinsou l'acidesulfhydriquequerenfermentceseauxayantla
propriétéde transformeren sulfures tMo~~M,et par consé-
quent temporairementinertes, presque tous tes sels métalli-
ques, elles devrontêtre employéespendantune assezlongue
période,tant qu'onsupposeraqu'it peut resterdansl'économie
destracesdu poisonabsorbé.
Empoisonnement par les sels de mercure
Les sels de mercure,et en particulier te Mchtorure(su-
Mimé-corrosif).formantavec t'atbxmine(blancsd'oeufs)un
corpstout à faitinsolubleet inerte,le remèdeest naturettement
indiqué.Le soufreet tes eaux sulfureusesserontaussiconve-
nablementadministrés.
Empoisonnement par les sels de plomb
Outrele soufreet les eaux sulfureuses,on aura recoursàla limonadesulfuriqueou chlorhydriqueou à l'eau alcaline
– su –
chargéed'acidecarbonique(eaude seltz alcalisée, eau de
Vichy).
Empoisonnement par l'acide suMËydrique
(Hydrogènenu!faré.Plombdes6)Meod'MMces.)
Faire inspireravecménagementde l'eauchloréeoude t'eaude Javel; frictionnerénergiquement,surtout aux extrémités;faireprendreengrande.quantitédesboissonschaudeset émol-
lientes avoir soinsurtoutde mettreaugrandair.
Empoisonnement par le ohlore, l'acide sulfureux,l'acide azoteux ou hypoazotique
De t'ait', beaucoupd'air, de LÉGÈRESinspirationsd'ammo-niaque des boissonschaudesen grandeabondance;desfric-tions, pourconserverla chaleuret la transpirationà h peaudesbainsdepiedsoude jambestrès-actifs,pouramenerlesangauxextrémitésintcrieuresetdébarrasserle poumon. Garderensuite,dans la bouche,une matièrequi, se fondantaveclen-teur, entretientà la gorgeunehumiditéconstante.– La pâtede jujube, de guimauve,le sucred'orbe, et, &la rigueur, lesucrenoirde réglisseremplissentbien le but. Faire boiredu tait autantquepossible.
Qu'on nouscomprennebien nous n'avonspas prétendunous érigerendocteur;nousavonsseulementindiqué tes pré-cautionsà prendreen casd'urgence maisaucunede cespré-cautions,quelsquesoientles résultatsqu'onen obtienne,nedevradispenserdes soinsdu médecin,qui seut sauraréparerl'ébranlementproduitdansles fonctionsvitalespar uneintoxi-cationquelconque.
HYGIÈNEDEL'ATELIER
L'ouvrierconstammentsoumisà l'actiondes gaz ouvapeursacidesparalyseraplus ou moinscomptëtementleur effetpar
– 8i2 –
des boissonslégèrementatcaimes,commel'eau de Tichy,ott
simptementunetisanede racinede régtisse.danslaquelle.it
aura introduitpar litre une cuilleréecafé de magnésie.ferabienaussi,pourconserve)'t'émai!de sesdents, de mangerr
de tempsà autrequelquespastillesau bicarbonatede soudeou
de mâcherunpeudecarbonatede magnésie.Les bainsde cyanureoccasionnentaux mainsde ceuxqui
les touchentdes creM~ très-douloureusesqui se font t'es-
sentirdepuisles ongtesjusque l'épaule. Ony remédieen se s
lavantde tempsen tempsdansâne eau légèrementaiguisce
par l'acidesutfuriqueou !e 'sulfate dezinc, ou mieuxen se
frottantde tempsà antre avec l'oléate de chaux, espècede
pommadequ'on obtienten battantde l'huile avec nn excès
d'eaude chaux.
Onpréparecetteeaude chauxen mettant s'éteindredansun
litred'eauunmorceaude chauxvivede lagrosseurd'unenoix,
agitantle toutetdécantantte liquideciair.
Lesdoreursau mercureferontbien de prendrechaquema-
tin. avantdecommencerleurstravaux, unecuilleréeabouche
d'unmélange,à partieségales,de miel et de Heurde soufiv.
Ils devrontaussirecourirauxboissonssutftu~'uses.Si ce ré-
gimen'annihitepascomptûtenMntles désastreuxeffetsdu mer-
cure,je suisconvaincuqu'il fes atténueraau moinsbeaucoup.Lesbainsde Baregcset les bainsde vapeuralternatifsseront
aussitrcs-satutaires.
C'estsurtoutau doreuraumercurequ'il faut rappelerqu'ilvautmieuxprévenirle malqued'avoirà le combattre.
Le traitementque je conseilleaux doreurs convientégale-mentauxpolisseursencuivre,qui devronty joindreune im-
mersiondes mainsdans nue solutionconcentréede chio~urc
decalcium.Ce sel, par l'humiditéqu'il entretientà la peau,
empêchel'absorptionde t'hoi)esaturée de cuivre. Ils pour-raientaussi chaque soir se laver dans de l'eau légèrementammoniacale.
Enfinles tachesqu'occasionnentà la peau les solutionsd'or
etd'argents'enteventtrès-bien,quandellessont fraîches,pa"unlavageau sulfite,à l'hyposulfitede soude,a l'iodure,aubro-
mureouau cyanurede potassium.
M3-
FIN M t.A TB(MS)ÈME ET BKBMÈRE PARTIE.
33
Lorsqu'ellessontanciennes,il faut les laverd'abordavec
t'acideacétiqueconcentré,pour recourirensuiteau cyanure.Onramènera.presquetoujoursà leurscouleursprimitivesles
étoffestachéesparlesacidesautresqueceuxd'azote,enles ta-
vant dansune solutionpeu concentréed'ammoniaque(alcali
volatil)ou de carbonatedecette base.Si l'onappliquaitl'am-
moniaqueconcentréesur une tacherécented'acideégalement
concentré,la chaleurdéveloppéeparla réactionsuHiraitpour
désorganisercomplètementle tissuet fairetrou.
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
DES DÈP&TSEN COUCHESMINCES
!NmODUCr!ON. <CHAPITREPREM!ER.Objet de Fhydroptastie. MCHAPITREIl Décapages. Décapagedtt cuivre et de sesat-
iiages. – Becaissonon dégraissage.– Mro-cM. Passé à l'eaa'fortevieitte. Passé&t'ean-forte.etâh suie. Eau-forte&brittm-
teF.–Pa~séaNxactdescompo~sAMnanter.Bainde blancbiment. Actdescomposés
à mater P)<ss6&t'Motatcde bioxyde de
mercnte. nCHAPITRE Décapagede l'argent. 3tCHAPITRE!V. SraKe*boMaga.– Gratte-bossesdivers. – Toof
àgratte-boMef. 37CHAPtTREY. Sasaage.–Paquetage. t?CHAPrTREVÏ. VeMb-cr. MCHAPt'FBEV! Deoapa~ da zinc, –d<t ptemb, – de re-
tain, etc., de la fonte'dofer, du fer,de t'ader. M
CHAPITREYIIÏ. Piles. PHede Daniette. Pilede Danielle4
b!tt!oa<.–Pi~deBNMen.–P<!ed8BnMenrenvetsëe.– Pile an~bichromatadepotaMe.
Pi)ede Grove.- Pile au bisulfatede mer-cure. Pite deSmée. Pitede SmMmodi-See. Pile Mcianehe. – Appareilélectro-
magnétique. Pite Putvermacher. 64CHAPtTREtX. Coivrage.– Cttivrage rouge au trempé.
~mvttgOKngeàtapHe. 99CHAPITREX. Çaivrasejanne ou laitonisage. mCHAP!TREX! Ëtamage.–Ëtamagegatvamqne.–Ëtamage
par voiede double aftiNKé.–Fonteargentine. M!CHAPITREX! De la dorure.– Dorurepar immersion.– Pré-
parationdes bains d'or au trempé. 1M
– 8i6 –
CHAPITREXt! Smtedetadoruraanttempé. – Ormon!u.
Orsdeconienr.–Dorure verte et dorureblanche. – Dorure de l'argent par voie de
trempé. 144CHAPITREXtV. Suite de ta dorure au trempe. –Dornre sur
porcelaine,Terrepu cristal 149CHAPITREXV. Suitede )a dorureau ûempé. – Baind'or par
le' bicarbonate. 1MCHAPiTREXVt. DorareatsauM. 154
CHAPtTREXVtt. Domteaupocce. 167CHAPITREXVIII. Dorureau pinceauou &For decoqtiiHe. t60CHAPITREXIX. Donu'egatyaBiqM. 102CHAPITREXX. Doruregalvanique&ohtmd.–Dorura verte.–
Dorme blanche. – Dorurerouge. DorureMMon ornouveau. 179
CHAPITREXX! Dorure des mouvementsde montre et autres
menusobjotad'horto~ede. 1MCHAPITMXXU. Doruredutrait. 193CHAPITREXXtU. Épargnes. 198CHAPITREXXIV. Doruremate.–Dorure au fenoummercaM.
–Domredemî-mate. 900
CHAPtTREXXV, Domrematemrztnc. 9M
CHApn'REXXVt.Dëdor4. 210CHAPITREXXV! Argentme.– Ptaqne d'argent. Argenture à
la feuille, Honi!Utoirean btanchiement
d'argent. Argenture à !a pâte. 8MCHAPITREXXVIII.. Ptaqned'argent. aMCHAPITREXXIX. ArgentmeàtafeniUe. aa4CHAPITREXXX. BooitUMtreoubtaDcMmentd'arcent. 397CHAPITREXXXt. ArgentMaa)apate. 331CHAPtTREXXX! Suite de l'argenture. Argenture au simple
trempé.- Argenture autrempé froid. 23sCHAPITREXXX! Argenturegalvanique 244CHAPITREXXXtV. Bainsd'argent pouramttenrs. assCHAPITREXXXV. Argyromettie,ouméthodepar laquelle le poids
de l'argent deposAs'accusede tui-meme. 2S7
CHAPITREXXXVÏ.. Batanceargyromëtrtqoe. M3CHAPtTREXXXVH..Brunissage. 379CHAPITREXXXVIII. De!a désargentnre. aMCHAP!TREXXX)X. Épargnes. 297CHAPITREXL. VieUargent. -Oxydé noir-noir. 289CHAPITREXU. Me! 393CHAPITREXLn. Platiaage. 999CHAPITREXUI! Nickelage. Zingage.- Aciérage. – Ferrage.
–Anumomage.–Bismuthage.–Ptombage.– Anneanxcolores (~ectro-chronue). 3eo
CHAPITREXLIV. Réductiondes bains; revivificationdel'or; de
l'argent; dn platine;dn cuivre.– Cendres.Cntisationdes vieuxacides. 306
Si7
DEUXIÈME PARTIE
GALVANOPLASTIEPROPREMENTDITE
CHAPmtEX'-V. ObjetdehgahrampMe. 317CHAPtTREXLV! Bain. 3MCHAPITREXLVH. MéthodesopératqtM.–.Dépôtpar les pUesépa-
tées.-AppMeitdm~e.–AppareU simpled'amatear.–CrandappareH. 3M
CHAPITREXLVtH.. Diaphragmes. Entretteo des batteries. – Se!
àamaigamef.–Bama acides. 338CHAPITREXLIX. Dispositiondespiècesdansle bain. Galvano-
plasUesnrmétal(avecadhérence). 344CHAPITREL. Dorurematepardépôtgatvanoptasttqne. 348CHAPITRELI. GaIvaMphaie sar métd (sans adhérence).
Daguerréotypiet!alvaaoptMt!que. 351CSAPnttE Ut. Oêpùtsur les matièresnon métalliques. 353
CHAPITREUH. MëtatUsation.-Pîombagtne.– tmpermëahiUsa-tion. – Métallisationdes céramiques. –
PondMsmetattiqnes.–MetaMisationparvotehumide. 354
CHAPITRELIV. Snrmonlages.– Moulageau plàtre. roulage&ta stëadne, 4!a.cire, a la glu-marine.–Moulage à tagetatine. Moulage à la
gntta.perchjt. 366CHAPITRELV. Moulage galvaueptasttquehors depociUe. –
ProcédéLenoir. Galvanoplastie en ronde-bossedanslesmoulesen gutta-percha. 3M
CHAPITRELV! Dureedel'operatioD. 390CHAPITRELV1I. Dëmoniaee.–Achèvementdes piècesdémoulées. 392CHAPITRELV)H. Galvanoptastieenorou argent. Bainpont la
galyanoptastted'argentet d'or. 394
CHAPITREUX Gravure g&tvMiqae.– Avenir. 3M
CHAPITRELX. Bronzageou brominage.– Bronzemédaille.Autre. – Antresur zinc. Bronzevert ou
antique.–Brouta noir.–Bronzines. M9
TROISIÈME PARTIE
CHAPiTRELXi. Synonymiechimique. 413
CHAPiTREUUI. Des produitschimiquesspécialement employésenhydrophstie. MO
Acétatedecuivre(verdet). 4MSous-acétatedecuivre(vert-de-gris) 4MAcétatedeplomb(sucrede satnrne) 421Sons-acétatedeplomb(seton extrait de satume). 4!1Acideacétique(vinaigre). 4<a
– S'8 –
AcideansenieM(oxydedeMancd'aKentc,~B~c, mort-aax.rats).. 4:3
Addeazotanx, acidehypoazoHqne(gM ni.
ireox~apeaMMmimtes). 4M
Ac!deazot!qoe(aciaecitrique,–ean-forte). M4Acideboîiqne (aotdebcraetqae) (sel sédatifde
HomMrg). 4!6Acidecyanhydtiqae (hydrdoiMiqce,–crus'sitpte).
Add~cMmhydriqtte(adda hydtoeh)or!qtte,–muriatiqce, fumant, espritdeeei). 4M
AcideehtorcaNtënx(chleKnitteox,eau fëgatr). 430Acidephtorhyddque(MideNaoriqne). 431
Adde6«a~q)M(5tear!ne). 4M
Actde6ol&ydriqne(hydtosn)fudqae,hydro~nemMare). 433
AcideMtfttranx(Mprttde Mn&e). 434
Acide6oMu'tqae(hniIedevitr!o!). 4M
Ac!detamiqM(tannm). 437A))iagM. 437
AMae~deDarcet. 438
AMagMtdecnivTe. 439
Amaigames. 44:AMtmed'hydrogène(ammontaque,– gazam-
moniaque,– alcali volatit). 443
Argent. 446Azotated'argent (nitrate d'argent, sel de
Mane). 449Azotatede bioxydede mercure(citrate de mer-
cure, gazdesdoreurs). 490
Azotatede potasse. 451
Btcarbenatedepotase. 453BicarBoaate de soude. 459Noxatatedepotasse(seld'oseNte). 453Bitartratede potasse(crèmede tartre, gra-
Te!te). 4S3
porate desoude(borax,tmckai). 453
eaontchcnctgommeetasuque). 454
Chlorured'argent (mnriate on hydrochlorated'argeat.tnnecomae). 456
PNtocNomred'étain (cNonircd'étain, – mn-riate d'étaia, hydrochlorated'étain, sel
d'ëtam). 456`
CUorated'or (hydroohlorateoumuriated'or).. 487Chlorure de platine (hydrochlorateou murlate
de platme). 460Chlorure de zinc (muriate, hydrochlorateon
hennedezinc). 46!
Cyanured'argent (prussiate ou hydrocyanate
d'argent). 46i!
– M9
Cyanurede cuivre(hydrocyanatede enivre,prtMstatedecutYre). 4M
Cyanure d'ammonium(hydrocyacate d'ammo-
niaque, pra~ted'amooniaqM). 463
Cyanurede eaMnm (hydrocyanatede chaux,prnssiatedechaux). 463
Cyanured'or (pmssiateotlhydrocyanated'or). 464
CyannredepotassiattKhydmoyaaateoncyanay.drate de potasse,pras~iatesimptede potasse). 494
Cyanurede potassiumpur (cyanuremédicinal). 46:
Cyanurede potaMiampur (o;ep. 0~0)pourles
arta. MB
Cyanurede potassiom. méthodeLiebig(cyanareordinatte). 467
Cyanuredepotassiumet de ter (cyanoterrurede
potassium, aydrofenocyanate de potasse,
pDMsiatejaunedepotasse.setdesang). 469
Cyanurede zinc(hydrocyanatede~nc, prussiatedezinc). 470
GetaSne. 470Gazëineou benzine-(huite de houilleépurée: 471Phosphated'ammoniaqce. 47~Phosphatedesonde. 47~Pyrophosphatedosonde. 473Plombagine(graphite, mine deptomb). 474k
Setaamaigamer. 47;;Sutfatede cnivre (couperoseon vitriolNon). 476Sulfatede fer (couperoseon vitriolvert). 477Salfatedemercnre 47~Sulfate de zinc (couperoseon vitriolManc). 479Sulfitede sonde(sel sntfnreux). 479Snifnre d'ammomnm(soKhydrateouhydrosut.
fatad'ammoniaqne). ~iSnifaresde caloinm,depotassiumet desodium
(foiesdesoofre). 4~Sntforodecarbone. 4~
CHAPITRELXiU. Dequelquesinatmmentsjournellementemployéspar t'hydropiaste. ~s
Agitateurs. 4~Anodes. 496Aréomètres(pèse-acides,pèse.sels). 486BaUon.–Matras. 490Bassines.–Chandieres. 491Brosses. 491
Bmmssoirs. 493
Capsutes. 493Conducteurs. Réophores. 494Conserves. 495Cornues. 495Creusets. MS
– S20–
PIN DE-LA TABLE
MXtS. ËDOtMt.O BLOf ET KM Att~ tttPfmtttCKS, Bt.B Bt.Et!E, 7.
Cnve3. 493
Diaphragmes.–VMespcrenx. 497
HtttM.498~rattes'taMes, too
Stpnon. 5MThermomètre. M3
CHAPITBELXÏV. MëtMgM.– Or m<mtnroage. Ormocta
jaMe. M~AM~oux. Mata pendule.
MiHdoc&pendalB.–MatdonxpouTtmisetëgmes. Vett&Mcgh'. C!mà doreurs.. 604
CHAPITRELXVm- DMNma.D'OTtUTËGÉNÉRALE.–Contre-poisometJtygt~MdefateMar. 607
ËmpoisoMement~artesacides. 608
Empoisonnemmtparractdcoy!U!hydnq))e(prus-
B!qtie),tecyanogeneo)i)escyanut& 609
Imipoisonnemel1tparles alcalis. 610
Empoisonnementpar la plupartdessels métal-Mques. MO
Empoisonnementpir lesselsdemercm'6. 610
Empoisonnementpar les sels de p)omb. 6M
Empoisonnementpar l'acide sulfhydrique. 511
Biapoisonnemeniparie oMore,les acidessutfa-
renx,MMteu]tou!!ypoMoUqnes. 611BygMMde rateUer. 611
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