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ROSELEUR, ALFRED 6'M~ ~~M~ ~M~ Paris 1873

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Page 1: Galvanoplastie.pdf

ROSELEUR, ALFRED

6'M~

~~M~

~M~

Paris 1873

Page 2: Galvanoplastie.pdf

Symboleapplicablepourtout,oupartie

des documentsmicrofilmés

Texte détérioré reliure défectueuse

NF Z 43-120-11

Page 3: Galvanoplastie.pdf

Symboleapplicablepourtout,oupartie

des documentsm!crof!!més

Originalillisible

NFZ 43-120-10

Page 4: Galvanoplastie.pdf

/<y Y-\

t

GUIDE PRATIQUE

DU DOREUR,DEL'ARGENTEUR

BT

DUGALVAJ~~STE

Page 5: Galvanoplastie.pdf

PARIS. MOMBD BLOTET FILS AMÉj mpmtECM, BCE BLEUE, 7

T~

AVIS

ta majeurepartie desformuleset figures de cet ouvrage étant

originales,la reproduction,même partielle, en est formellement

interdite.

Sera réputécontrefaitet poursuivicomme tel tout exemplairenon revêtudu timbre humidede la maison'AtfrodRosELEUR,et de

la signaturemanuscritede cedernieroudecelle de son successeur,M.Antoninde Plazanet, ingénieurdes Arts et Manufactures.

En vertu des traités internationaux,toute traduction non auto-

risée par l'auteur sera poursuivieconformémentaux lois.

Page 6: Galvanoplastie.pdf

2ObS~l

MANIPULATIONS

HYDROPLASTÏQ~~

GUIDEPRATIQUE

If MM. M HMmmET

DU GALVANOPLASTEAVECPLUSDE200FÏQURESDANSLETEXTE

fAttALB-REDROSELEUR,CHIMISTE

ftefOMord'hydroptastie,fabricantdeproduitschimiques,DoMoretAfgentear

TBMM&NEJËMTMM

BNTtÊMUEtrtMMmM

er MXKAnHtMAUACTMt.DMCO!)MMAttMS~MCtM-QnM'OaM

PARIS

SE TROUVE CHEZ M. DE PLAZANET

SUOOE89EOBDEM.ROMLMB

23,BUE DESGRAVILUERS(AUMARAIS)

1873

(Dteitsr<ierv&)

Page 7: Galvanoplastie.pdf

DÉDICACE DE M PREMIÈRE ÉDITION

A MAMËM CRÈME,MONPREMIEROUVRAGE

A MESPROFESSEURS

MM. BALLARD,BECQUEREL,DUMAS.LASSAI8NE.LESUEUR.

PELOUZE,PERSOZ,POUILLET,RÉGNAULT,SOUBEYRAN,

HUMBLETRIBUTDE RESPECTET DE RECONNAISSANCE

POURLEURSSAVANTESLEÇONS

AUXQUELLESJE DOIS TOUT CE QUE RENFERMEDE BON

CETOUVRAGE

DE LEURDÉVOUÉDISCIPLE,

ALFRED ROSELEUR.

A MON CHER MAITRE

ORFILA

HOMMAGEPOSTHUMEDE GRAT1TCDEET D'AFFECTION

Page 8: Galvanoplastie.pdf
Page 9: Galvanoplastie.pdf

Des circonstancesqu'il importe peu de connaître me

conduisirent, il y a quelquesannées, à abandonnerla car-

rière des sciencespour me livrer tout entier à une indus-

trie nouvelle, celle de l'application des métaux par voie

humide.

Chaque jour en contactparpositionavec les industriels,les. ouvriers et les artiates, je ne tardai pas à appréciertoute l'étendue de leurs besoins, à reconnaître avec eux

combien il est difficilede distraire des ouvrages trop sa-

vants ou trop diffus écrits sur la matière un moded'ex-

périmentation qui,dépouHIédetoute théorie scientifique,

puisse donner d'une manière en quelque sorte synop-

tique toute la série d'opérations conduisant au résultai

cherché.

J'ai donc, à la sollicitationd'un grand nombre de per-

sonnes, entrepris ce livre, queje déclare consciencieuxet

vrai, car il necontientaucune formuleque je n'aie person-nellement exécutée.

Je ne m'arrêteraipoint au reproched'avoir, dans lesle-

PRÉFACE

DE LA PREMIÈREËBITION

8t ta ttM~tt peK<v<tMtat MtMi<aehMeaMtpour fihe mi bon Htte, celui-cidott

6tK MMUMt.

Page 10: Galvanoplastie.pdf

– 8–

eonspratiquesqui vont suivre,saorinétrop souventlaforme&l'utile, et le styleaufond;je n~aipaslapréten-tion d'écrirepourdessavants,maisbienpourdesartisteset desouvriersquiveulent,avant~out,biencomprendrepourbienexécuter. ?

Afind'assimileren quelquesortela rapiditédela des-

criptiona l'instantanéitédesopérations,j'élagueraisoi-gneusementde monsujet touthistoriqueet toutedécou-vertenon encoreappliquée,laissantà chacunle droitde

revendiquercequi lui appartient.Je n'indiqueraien généralqu'unpetit nombredemé-

thodes,le pÏassouventmêmequ'uneseule;maisje feraien sorte qu'elle conduised'une manièrecertaine ausuccès.

Après avoirdécritles procédésopératoiresqu'unepra-tiqueJouraaRsrem'a.JMtappréoieFcommesupérieuœ,jem'occuperaide~burnita~industrielstouslesmoyanslesplussimplesde prépa~eïMetof~ré les matériauxchimi-

quesdela naturedesquelsdépendenttropsouventla réus-site on decruellesdéceptions.Je m'e~orceraienSn~delesmettreen gardecontrel'actiondessubstancesvénéneuses

qu'ilssontforoésd'eïnpioyer.Reurenxsi mes&ibleBeSbrtsparviennentà-améliorer

une industriedéjàflorissante,j'attendraiavecconfiancele jugementde ceuxquimettrontcesleçonsen pratique.

Aï.FRBDBOSE!iB~R.

Page 11: Galvanoplastie.pdf

AVANT-PROPOS

DB LA DBUXIÈMH ÉDITION

Jon'aipourcette deuxièmeédition rien à changer à

V~roe~MC~OMqui précède.

Redoubler de travail, de somsetdeton -vouloirpour

-parfairemon livreetie mettreau niveaudes connaissances

actuelles, tel était, à monavis,le meilleurmoyen demé-

riter, dansune certaine mesure,la façon trop indulgente

et élogieusedont mes lecteursont appréciéma première

édition.

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Pour cettetroisièmeédition,je nesauraisrienajouterà la préfacede la premièreet à l'avant-proposdela se-conde,je ne puis qu'affirmerde nouveauquela stricte

applicationdesformulesdecet ouvragea toujoursconduitausuccès.

Page 13: Galvanoplastie.pdf

KYDRO-MËTA.LLOPLASTIE

oa

REVIVmCATION DES MÉTAUXDISSOUS

AVEC00SANSLECONCOURSDELACHALEUR

ETBEt/ËMCTNOtTÈ

PREMIEREPARTÏE

DESDÉPÔTSENCOUCHESMINCES

CHAPITREPREMIER

Objet de l'hydropla.stle

L'hydro-métalloplastie,00simptementr~rop&M<MComprena

deuxordresde phénomènesqui, presqueidentiquesdansleurs

résultatsapparents,différentnéanmoinsessentiellementdans

lescausesde leur production.Lestins,eneffet,commela do-

rure par voiede simple immersiondansdesUqueursoubains

préparésad hoc,s'effectuentenvertude substitutionsou d'affi-

nitéschimiquesseufes;lesautres,au contraire,commela do-

ruregalvanique,nesauraientseproduiresansleconcourssimut-

Page 14: Galvanoplastie.pdf

12

fanéderéactionschimiqueset decetteforceà peinedécouverte

et déjàs~p~ssante, ~~c~~y~E

L'app!i<ation~ë~ehte.~dM~!és me~es~aM! des mé-thodesde mëtaUoptastieavecousansle secoursderetectncit~mefait undevoirdene passéparercesdeuxordresdefaits,etcelaavecd'autantplusjde raison,queles manipuiationset pré-parattonschimiquessont'â peuprès Ment!qttes'pourles ideuxcas,et queles résultatsapparentssoïtsensiMementtesmêmes.

Lesopérationsquiconsistentà revivinerpafvoiedesimpleimmersion,c'est-à-direenvertud'atBniteschimiquesseules,tesmétauxdissous,neconstituentqu'unseulordrederésultatsenraisondupeud'épaisseurque présententengénéralies couchesmétalliquesainsiréduites.

Dansles dépôtsgalvanoplastiques,au contraire,on peutse

proposerdeuxbuts diSerents ou bienil s'agit,par exemple,d'appliquersurun métat'pauvreune'couched'unmétalplusriche,plusrésistant,moinsoxydableoud'unaspectplusagréable;maiscettecouchen'emprunteengénéralsasoliditéqu'aumétal

sous-jacent;c'est cequiarrivedansla dorureet l'argentureducuivre,dans.lecuivrageduzinc,etc. ·

Oubienon'sepropose.:soit de mprpduîred'UM~maniërescru-puleusementexacteun objetquelconqueparunelamedemétal

qui,séparéedu moule,puisseprésenterpar elle-mêmeunesoliditésuffisantepourenconstitueruneéditionnouvelle,telles

(1) Les phyeioiena admettent doux manières d'Stre do l'etectricite ils nom-mant électricité <<<)<t'~Me.oeUe qui, accumulée sur nn conducteur isolé parti-entier, celui d'une inaoMne ~{eotrique o~ d'une bouteitte de Leyde, parexemple, manifeste sa présence Bons tonne d'6tmceUe, par te Tapptoohementplus ou moiaB grand d'un autre corps conducteur, maie SMSqne le contact

de te corps aveo t'omet ëîeo&Msoit utue, en un mot, MttMaUede Mtectrt.

NM~M~Moëetateentre datU[eorp9d)<tMt<rttoda,rMtre.Ils nomment au eontraite <<:<Wc«<dynamique ou courant ~ctr~Mt cène

dont les effets ne produitent.avee ou sans dégagement de lumfere, lorsqu'onétablit le contact absolu entre te: deux reoptoret d'une rue ëteetrique oa toK-

qu'on interpose .entre les extr&mte& de ces T&tphorMun eorp: condaetear qnel-eonquo (sotide, liquide ou. gazeux) on dit, dans l'an ou l'antre de ces cas,que le contact est établi, on mieux que le circuit M( ~erm~;dans le Moondoa9,celui d'un corps interpose entre les deux reephores, on dit qt'B est «mmtt du

e<)«mn<.(Y<titaa chapitre vm pour la desotiption de: PILES.)

Page 15: Galvanoplastie.pdf

– i3 –

sontles MpMductions~tWMpîastiqnesdemédailleset bas-

reliefs soitdedonner&unematièresansconsistancela solidité

du métal, tout en lui conservantd'une manièreà peu près

exacteses formeset dimensionspremières c'estce qu'onpra-

tique pour tesenduitsmétaUiquesdestatuettes,neurs,fruits,

insectes,etc.,etc.

Lesdépôtsminces,et principatementceuxde t oret de t at-

gent,présentantun intérêtplusgénéralet desapplicationsplus

variées,nousoccuperontles premiers.

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CHAPITREII

DÉCAPAGES

DÉCAPAGEBCCUtVREETBESESAÏ.UACES.RECCtSSONOCDÉGRAISSAGE.DEROCHE.PASSÉA!/EAP-FOMt:VtEtt.MPASSÉAÏ/EAC-FORTËETALASt'tE. EAU-FORTEABUt~tANTËR. PASSÉACXACtDESCOMPOSESA BMU.AMERACtDESCOMPOSESAMATEB.PASSEAt.-AZOTATEBEBtOXTTBEDEMERCURE.

Décapages

Avantd'entreprendreaucuneopérationd'hydroptastieoudedépôtsencoucheminced'unmétal sur unautre, it estdetouteDëcessité~necedernierprésente netteté la plusparfaite latrace

la plusimperceptibled'uncorpsétrangerquelconquesuf-fisant pourdétruireadhérence des deuxcouchesmétalliquesentreettes.

L'operaHonou la série d'opérationsquiconduitau résultat.portele nomgénériquededécapage.

Ledécapagevariede natureavecles métauxsur lesquelsonopère;celuiducuivreet deses alliagesest le ptuscomptiquéetdemandeeneffetplusdesoinset de perfection.Quantau déca-pagedes autres métaux,comme i-a~nt, le fer, le plomb,l'étain,etc., il estmalheureusementplutôtmécaniquequecf.~mique;aussiledépôtdesmétauxrichessurcescorpsest-ild'or-dinairemoinssolideet d'uneapplicationplusdifficile.

Page 17: Galvanoplastie.pdf

–i8–

Nousallons néanMQinspasseren revue la préparationde

chaquemétal ou alliageméta!lique,préparationicdispensahie

avanttoute tentativede dépôt.t

Déo&pa.gedu cuivre et de ses alliages

Ledécapageducuivre,du laiton,du bronze,dumaillechort

oumelchiort,de l'oreide,dusimilor,de l'orfrançais,del'or de

Manheim,dubristishmétal,de l'argentan,en un mot,de tous

lesalliagesoùil entreuneforteproportiondecuivre,s'effectue

de la mêmemanière.H se composedesixopérations,savoir

i° La MCMMNMaufeu,ouledégraissagepar MKaM<;

2''Le~oc~;3'*Lepasséà l'eau-fortevieille;4°Lepasséà Peau-fortevive;5°Lepasséauxoe:Mcomposésàbrillanterouà a!a<e!6'*Leps!~ r<No<a<ede&M.ic~<&deM~eMre(t).

Recuisson ou dégraissage

Lesobjetsquel'ondoit soumettreauxopérationsmétalloplas-

tiquessont le plusordinairementrecouvertsd'une couchede

corpsgrasquileurvientdesopérationsde la fabrication,tettcs

quele passageà la Niereouau laminoir,lessoudures,lepolià

l'huile,etc., ousimplementdu contactdes mains.Onparvientà détruirelescorpsétrangers,et surtoutceux de natureorga-

nique,enchauffantles pièceseu tous senssur unfeudouxde

poussierde charbon,de braisede boulangerou de mottesde

tanneur,par exemple,oumieuxdansun four,jusqu'à)atempé-

(1)De cessix opérations,quatreseulementsont indispensablesla troisième

et la sixièmepeuventêtre suppriméesdans un grand nombredecasqnenous

indiqueronstiltérienrament.

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– M –

ratuMrouge-sombr~oaenun(pour les meMMattelés},en les

a~ttoarnerdMsunmonIinen&rmedebrùMCetteopérationne saurait conveniraux objetsd'une grande

délicatesse/commele filigraneoute paillon; à ceuxpour qui

l'écrouïet la sonoritésont indispensables,commeles couverts

de table!a ceuxenfindontles dinérentesparties~sont rappro-

chéespardessouduresfusiblesavant le pointdé recuit. Ona

recours,danstouscescas,à uneébullitionplusou moinspro-

longéedansdes solutionsalcalines, cènesde potasse ou de

soude,parexempte,qui saponinentet rendentpar conséquent

solublesdans!'eaulescorpsgras.

panslapratique,onse sert d'unechaudièredefontedansla-

quelleon porteà Ï'ebnUttionune solutionpiMsou moinscon-

centréede carbonatede potasseou desoude, de set de soude

ondepotasséd'Amériquemaisà toutesces substances,jepré-

{èreta potassecaustiquedissoutedans dixfois sonpoidsd'eau

ordinaire.Cettesolutionsert très longtemps,et torsqu'eHen'est

plusassezactive,i! sufBtd'yajouterquelquesfragmentsdepo-

tassecaustique;lorsquela dissolutionest boMiHante,eue dé-

graissecomplétementles cuivresen quelquessecondes.Si les

objetsàpotasserétaientsoudésà l'étain, il ne faudrait pasles

laisserséjournerdanscettelessive,quidissoudraitla soudureet

noirciraitfortementlecuivre.I.a chaudièrequi renfermela les-

sivedoitêtremunied'un couverclequi t'empêchede se carbo-

nateraussirapidementà l'air ou de se saturerdesvapeursaci-

desde l'atelier,quifontdisparaitresonaicaiimtéet parsuitesa

propriété~a'M~e.

Déroché

Lesarticlesrecuitssontensuiteplongésdansun mélangede

cinq àvingtparties(en poids)d'acidesulfuriqueà 66 degrés

(huiledevitriol)surcentpartiesd'eauordinaire.La plupartdes

objetsà dérocherpeuventêtre sans inconvénientplongéstout

chaudsdansce liquide;maisil n'enest pasde mêmedecertains

mauvaisattiagesqu'on connaît sous le nomdepo< ousous

celuitrès-improprede bronzefonduoud'airain,chezlesquels

Page 19: Galvanoplastie.pdf

2

MFe~iMsMmen~ ung~~iuilnQin~e;e~è

fenteseldegerçuros..j.

Les cuivrespeuventrester à la défoche untempsiiHmité,sanssubir aucunealtération;maisUest de nécessiteabsoluequ'ilsn'enM~ëntpasretire~avantque'IàcoMhcnMre(bioxydede cuivre)dont ils étaient couverts âpres la Kcuisson,sesoitcomplètementdissouteppnr;nelaisserqu'unecouched'unrougeocreux(protoxydede cuivre)que l'acidosulfuriquenesauraitattaquer.Faisonsseulementremarquerqu'ilne faudraitpasabandonneraFactiondel'acidesu! furiqueétendutesobjetsquiprésenteraientquelquesapptiquesde fer ou de zinc, les-quellesne tarderaientpas &se dissoudrecomplètement.(Laconséquencenaturelleest doncl'abstentionta plusradicaledetout instrument,R!oucrochet,de fer, de zinc OHd'acie)'.)UnaërOehédéjàchargéde Ctuvrepar de précëdentesopérationsnesaamitconvenirnonplus aux artici~sq~ .pré~~nteraleDtdansquelques-unesde ieurspartiesdufer, de rétain, de iasouduredece métal,de l'antimoine,dubismuthou du ptomb. Il fautdanscescasparticuliers,faireunedérocheneuvetrès-légèreenacide.

Lespiècesdégraisséesà lapotassene devrontêtre dérochéesqu'aprèslavagepréalable,et je ne saurais trop insistersur lanécessitéabsoluederincer rapidementet à grandeeau, tant

avantqu'après chacunedesopérationsquivontsuivre.

Lesdiversesmanipulationsci-après, qui complètentledéca-pagedevrontsesuccédersansinterruption,et lesobjetsdevrontêtreagités,autantquepossible,aussi biendansles bainsd'aci-desquedansleseauxde rinçage.

Afinde prouver l'importancequ'on doit attacher à cessortesd'opérations,je n'hésiterai pas ;& poser en principequ'avecun bain dedorure, d'argentureo)t de cuivragemé-diocre,presquemauvaismême,et un excellentdécapage,onarriveunrésu[tat satisfaisant,mais que !a réciproquen'est

pasvraie.Aprèsavoir été convenablementdérochéeset lavées,les

piecessontnxées, au moyend'un fil de laiton, au boutd'anmandrinoucrochetdecuivrede l'une desformesindiquées:partes6g.1 et 2; pouria menuebijouterie,on sesert le plusson-

Page 20: Galvanoplastie.pdf

-t9-

ventd'engrosMdecciwodont!a formeestrepréseatëed~M

!esfig.3et4.

Pour!a confectionde cescrochets,le cuivrerougeest pfëfe-

rabteau!aHon,etpOKrlesgenssoigneux,je recommandeles

crochetsde verre,quisontpeucoûteuxet nes'attaquentnulle-

mentauxacides.Onpeutse fairefacilementsoi-mêmede pa-

reilsmandrinsentordantaufeud'unfourneauou à la flamme

d'un fort becdegazen éventaildesbaguettesdeverredans la

Page 21: Galvanoplastie.pdf

–M–

<<t)nnemivant&(<!g.8),quipermet&t'opërateapde lesmanœtt-

vrefMfementdanstespotsdedécapages.

(fFfg.S.

Lesobjetsqu'onné saurait enBierni attachersont disposésdansdespaniersou passoiresengrès,en porcelaine(6g.6, et

8),ou,ce quiestmoinséconomique,maisquelquefoisindispen-

sable,dansdespaniersen toile métalliquede laiton à mailles

plusoumoinsserrées(fig.9).Lespersonnesquiont fréquemmentà décaperde très-petits

objetsferontbien de se faireconfectionnerun panieren toile

métalliquede platinequi, quoiquetrès-coûteuxd'abord, leur

Page 22: Galvanoplastie.pdf

–20~

pFOCBMr~parsspf~aéi~tëF~Hi~imëitapwta~te~nbmie.

Passé à l'oM-forte vieille

Lorsqu'onpostera del'eauforte(acidenitrique,acideazo-

tique)considérablementa<a&tiepar deprécédentsdécapages,

ony plongerales objetsdérocheset onlesy laisserajusqu'àce

que lacoucherougedeprotoxydédecuivre,quiprovientdudé-

roché, ait complètementdisparupourne présenter,après le

rinçage,qu'uneteintemétaMquebienuniforme.

Lepasséauxeaux-fortesvieillesn'estpasd'absoluenécessité;

maisje le recommandepourdeuxraisons,dontla dernièrema-

jeure i" pourl'économiequ'ilprocured'acides plusneufset

d'un prix plusélevé;ensuite,et surtout,parceque son action

lente permetapportions de cuivredéjà dénudéesde ne pas

s'attaquer trop vivementpendantladissolutiondu protoxydede

cuivrequi recouvreencorece'fainesparties.Si quelquesprati-

ciensont souventdes piècesdites ~M ou

grésillées,c'est qu'ils négligentcette opérationpour décaper

immédiatementàl'eàu-fortevive.

Je donne, à la tinde la premièrepartiEde cet ouvrage,les

moyensde tirer tout le partipossibledeseaux-forteset autres

baipsde décapagetoutà faithorsdeservice.

Passé à l'e&u-forte vive

Ap~sua rinçagepréalaMesur lanécessiteduquelje ne'sa~

Page 23: Galvanoplastie.pdf

–ai–

j~'trop insister, tes objets, Messecoueset ëgouttés,sont

ptMgesdansunmêianged~

.,L:. Adde.~ot,!qseou,Mtr)qae6.;38°(i),(ea.u-fortajaune)~ iOOp.enyot.

OMopuradesodium(set cotnmun). <p. –SuiegrassecaMtiëe.(bistré). t p. –

e décapageattaqueavecla.pÏusgrandeéner iés métgitx

~u'onluiconfie;aussinefaut-it paslesy laisserséjournerplus

de quetques sec~des. La qo~ntitë d'acMe dorret~t~ttë Msplusconsidérabtcenvdimne()uetes objets décaper,

sans gnomeseaux-fortes,s'echau~ntd'unemamêreconsiderabte

en ~ertude!a réactionchimiquequis'opère,ne pourra.ient<aire

unîongMage.Attsortirdecebain,et torsqtl'ontes rincevivementsanslais-

serà l'acidete tempsde ~ma*jaune, lespiècesprésententeh

gëhêM!Mnebelle teinte ronge,jaunedoré oujauneverd~tre,

seionra!tiagedecuivre,qui tes feraitcroire débarrasséesde

touteimpuretéoucorpsétranger,ït n'enestpourtantpasainsi:

car si l'onvientCes plongeren cetétatdansun bainde dorure

oud'argentureautrempé,eiïesensortentcomplètementnoires

et sansaucunectatmetaniquc.

Lorsqu'ausortir de i'eau-forte,onabandonne,au contraire,

sanstesrincer,lesobjetsaucontactdet'air,il se produità leur

surfaceunemousseverteet d'abondantesvapeursjauneorangé

(vapeursrutilantes,acidehxpdazotique)quiindiquentiadêcom-

positioncomplètede l'acidequites mouIHattencore.Aprèsque

tesv&peursontdisparu,lespièces,mêmelavées,restentnoires

et ternespar!aformationd'unsous-se!decuivreinsolubledans

l'eau.Ce derniermoded'opérer,qu'onnommele Nomcià l'eau-

forte,SëmMepréférableà quelquesdoreurset principalementaux

M~tMMMt'tetntetteursencouleur,enraisonde l'économiequ'Us

réalisenten laissant/MH!a',et, par conséquent,égoutterau-

(1) DisoMunefoispourtoutesquete petita placé&In droite et au ItfMttd'an

nombresigaia9<<e9~,6)nst:36"se Ut 36 degrés.

Page 24: Galvanoplastie.pdf

-38–

dessusdu vasequiren~rmelesacides.Quoiqu'ilensoit,ilfaut

toujoursrincer à t'eaufraîcheavantde procédera unenouvelle

opération.Pourlepassea feau-Mrtevivedesmenusobjetscommeépin-

gles,capsules,œittetsmétattiques,perles,etc., onse contente

souventde les mettredansuneterrinede grèset deles arroser

avecunepetite quantitéd'eau-fortedanslaquelleon les agite

ouonlessautevivement.L'acideemployédanscecass'usecom-

plètementen dégageantd'abondantesvapeurs,et lesobjetsres-

tent noirciset préparespourledécapageultérieur.

Dansle bain d'eau.fortevive,lasuien'a d'autreobjetquede

désoxygénerpar soncarboneet sonhydrogèneunepetitepro-

portiond'acide azotique,pour le transformerenacideazoteux

qui, s'unissantau chlorequecontientle seldecuisine(chlorure

desodium),constitueunefaibleproportiond'eaurégale(acide

chloro-azoteux)nécessaireà l'opération.Jerecommandeauxpraticiensunsoinminutieuxdanslechoix

de leurseaux-fortes.Ontrouvedansle commercetroisvariétés

d'acideazotiqueà 36'.

Lesuns présententuneincoloritéparfaite;

Lesautres, uneteintejAOHE-pA!u.E.

Lesderniersenfinsontd'unrougeplusoumoinsfoncé.

Lesacidesblancsouincolores,ne contenantpasd'acideazo-

teux,décapentmal, surtoutencommençant.

Les acides rougescontiennentde notablesproportionsde

chlore,brome ouiode,et ont t'inconvénientdemordretrop vi-

vementet de piquertescuivres.(I)

Les acidesjaune-paille,au contraire,renfermantdansune

mesureconvenableet l'acideazotiqueet i'acideazoteux,doivent

être employésà t'exctusionde tout autre. Ajoutonsqu'ilfaut

rejeterde'ta pratiquel'acideazotiqueà 40', commetropéner-

giqueet tropcoûteux.Nousdevonsdire cependantquequelques

passeursà l'eau-forteet vernisseursquidécapentjournellement

(1) Quelquesdoreurs ont mis à profitcette propriétédMsoHMbtom~aou

Mdé!depiquer le cuivre de tMM brillantepour obtenirM qa'tta appellentte

mat anglais,ou pointilléenCMaxd'an bone&t surles 'mt&CMunies.

Page 25: Galvanoplastie.pdf

–23–

desmassesconsidérablesdecuivrés,toprêfër~~Ne at~q~considérablementleursopérations.

On reconnattqueleseaux-fortessontuséesq~mactieu~ysur lesobjetsdecuivreest troplenteet que ceax~~o~ten~~commevoilésd'unnuageblanc-bleuâtre.Ondoitalo r

server pourla précédenteopération,c'est-à-direpourle passé

efeaK-or/ectetSeoupourlapréparationdu baindeblmchiment,dontnousparleronstoutà l'heure(t).

Eau-forte à briUanter

Avantdequitterlepasséà l'eau-fortevive,je doisindique)'un excellentmoyendefairerevenirau brillantlessurfacesma-

téesparunmauvaisdécapageou tégerementpiquéeset altérées

par lesacidesquiserventà dédorerouà désargenter.Il suffit

de les laisserséjournerquelquesminutesdansun baincomposéde

Vieilleseaux-fortespresqueépuisées. i p. envol.Acidechlorhydrique(acidemuriatiqueou

espritde sel). 6 p. –

Eau ordinaire. 2 p. –

Les piècesensortentcomplétementnoireset doiventêtre dé-

capéesdenouveau,maisaprèsunrinçageprolongéà l'eaupropre

pour dissoudrel'espècedebouenoirequi lesrecouvre.

Cebain,qu'emploientjournellementles vernisseurssur mé-

taux, et quiestpresqueinconnudesdoreurs,leurrendra,je n'en

doutepas,de fréquentsservices.li convientaussiparfaitement

pour débarrasserla fontede cuivre,dite galeusedu sable de

moulagequela chaleurya fait adhérer; il fautseulementpourles fortespiècesprolongerla duréede l'immersionde 20 à 30

(1)Des eux-fortes,quoiqueexcellentes,peuventdonnerun décapagetr&t-

imparfait,parauited'untropgrandabaissementou d'unetropgrandeélévation

de la temp~mttu-e.C'estpour cette raisonquele déoapagoest bien plus dtf-

Scile par lesgelèeeou dansles grandesohaleurs.

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t-– – –t

~~es~etqa~~,p\J.,J!lPi.,

o.n,a,tt4.q\tanfi.le~cuivpeet ses adagesqM'avecune extF~mejeo~uF.~

'H,~stM acides odmpo~s à ~naatë!'

_> 'r:

Cesacides,quetespremiersdoreursao trpmpéavaieat&jnstëtitre surnomméstes ÏNDISPENSABt.ES,sent dedeuxaortes~suivantte butqu'onsepropose.

Si lesobjetsdoiventprésenterunbeaubrillant,onlesplonge,en lesy agitantpendantuneoudeuxsecondes,dans unliquidecomposé(de lavei!!a au moinspom'qu' soMrefroidi)avec

AoMeazqt)quo&96?(~au.fqrt&.

Jaune). “ i00 p. envoL~tnonanpoMa.):Actdesu)furtMe&OB''(huUQ..

da vftrMjt..“ i00 p.. – –

Se!decHts!tt6,&pettpr6s.. ip. – –

Ondoit,de toutenécessité,rincertrès-vivementet à grandeeauausortit'de cebain.

Dansla préparationdecedécapage,il n'estpas indiffèrentdeverserun acidesur l'autre;c'csU'azo<iquequ'Hfautemployerlepremier,sans quoi le sulfurique,en vertude sa densitéplusgrande,resteraitau fonddovasesansse mélanger.

Lorsdu mé)ange,etsurtoutau momentdel'introductionause!,ii se développeunechaleurconsidère etdesvapeurs(c!-lementabondanteset deteteresqu'Hyaurait dangera lesrespirertroplongtemps;aussiest-ilprudentd'opérerenpleinairousouslemanteaud'unebonneGheminëede tirage,munie,pourp!usdeprécaution~d'anchâssis à coulissequ'onpttïssea!!aisser&vo-lonté.C'està causede !'echan<rémeatproduitpar le mélange,quelesacidescomposésdoiventêtrepréparésassez&l'avance,pour qu'ils soientcomptétementrefroidis lorsqu'on'en faitusage.

Dansun caspressant,onpeutemployerlesacidescomposéslejour mêmede leurpréparation,après les avoirpréatab!ementrdroMispa~de!ag!aceoudel'eaufroidedontonentourelevasequi lescontient.

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– 28 –

~Mi~es,M;soF<trdecea~ag&, prësehM~

beaucouppinscMreet anbriHantbienplusparfaitqu'aprèsle

passage;auxeaux-fortes,et leur nettoyagepeut être considéré

commecomplettPourles industriesqui décapentjoumeUementde très-petits

objets, commeépingles~agrafes,perles,etc., les acidescom-

posésque je viensdedécrireseraienttropénergiques.Cesmenus

articlesse décapant,engénéral&tapassoire,dont ils obstruent

plusou moinsles trous,laissentdifficilementéchappertes acides

qui, par un contacttropprolongéavec le cuivre,s'écnaunënt~

/MN~ et noircissentles objets avantqu'ilait été possibiede

rincer. Onremédiea cet inconvénienten additionnanHescoM-

pM~ d'un.hmHëtnedeieKrvoituned'eau. lis portent alorsle

nomd'BaaameMtt~M~f.

Souvent,au lieude-plongerlesobjetsdansla totalitéde l'FoM

«merg,on les.phcedansuneterrine degrès, dans laquelleon

lesagiterapidementavecunepetitequantitédudécapage,et on

p~ngeletoutvivementdan~une massed'eaufraîche,aussitôt

que l'acide a assezmorduet menacede fumer.Cetteméthode

est peu économique,puisquel'acideest perdu,mais ellea l'a-

vantagedene paséchMBërla totalitéduliquideà brillanter.

Bain de blanchiment

Les,vernisseurset mêmela, plupartdes,doreurset argentcurs.aHlieudepréparerfréquemment,denouveaux<Mt'~escom~Mcs

~Kfer.se serventd'unmélangepresquesansproportionsDeMM~eeaM-~bWe;D'acidesulfurique

Deselmarin;Et de suiegrasse,

auqueLits donnentle nomde ~&aeA<a!aM~ou de bain de

blanc.Voicià peuprès commentilsprocèdent:dans un très-

grandvasede grcs,ils versentune quantitéquelconqued'eau-

fortedéjà uséepardeprécédentsdécapageset le doubleen vo-

lumed'acidesulfuriqueà 66°ou huiledé vitriol. Le mélanges'echanifeet ils~laissentrefroidirjusqu'aulendemain.Le cuivre

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–26–

<ÏMrenfermait,à t'état dooitraté~tecuivré,!avieiHéeM.<brte.estpasséà t'étatdesulfatedecuivrebeaucoupmoinssoiuMéetqui, par refroidissement,secristallisesur lesparoisdovase.Usdécantentalorsdansun deuxièmevasela partie Hquidea !a-quelleilsajoutentdeuxou troiscentièmesde son votumedeselmarinetautantde suiecalcinée.C'estcemélangequi,beaucoupmoinsactifqueles acidescomposésà brillanter, les remplacesouventavecavantage.Quantà !a partiede sulfate de cuivre

cristallisée,elleestmise decoté pourêtre venduesous le nom

deoe?'<e'~t'sou deM~aH!!Me<fM~<a~M~.Lebainde blancse ravive de tempsen tempsavecun peu

d'eau-forteouun peude vitriol,suivantquele décapeurle jugeconvenable,et chaquesoir il le remonteet le rajeunitpart'addi-tiond'unecruche devieilleeau-forteet mêmequantitéde vi-

tt'iot,pour remplacertapartie uséepar !en'avaitdu jour.Cha-

que matinil décante,pour séparerles nouveauxcristauxde

w~fM formes, et il ajoute quantitésuffisantede suieetdeset. Decette façon,unbainde blancestétemelet peudispen-dieux.

Quelquespraticienschauffentleurbaindeblancet remptacentiesetmarinpar de l'acide chlorhydrique(acidemuriatique,es-pritde sel).

Acides composés à mater

Si,au lieud'un aspectbrillant,on désiredonneraux objetsunebeite apparencemate, on les plonge,au sortirdes eaux-forteset après tavage,dansunbain, composéausside la veilleau moins,avec

Acideazotique&36"(eau-fortejaune). 200p.envol.Acidesulfurique66°(huitedovitriol). iOOp. –Selmarin. i p. –Sulfatede zinc(couperoseManche).. t&Sp.

Onremarqueraquedansce composélaproportiond'acideazo-

tiqueestdoublede cellede l'acidesutfunque.Lescuivrespeuventsansinconvénientséjournerdecinqàvingt

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– a? –

minutesdanscemélangefroid.etlemat seprononceen raison

detaduréed'immersion.Ausortirdécebain, et après avoirété lavés~eMp" et à

grandeeau, ils présententunaspect terreuxet désagréableà

t'œU.Onéctaircittrès-bienle mat sansle fairedisparaitreen

plongeantvivementles piècesdanslesacidescomposésà bril-

lanter,pourteslaverensuiterapidementet à grandeeau.Sil'ac-

tion dei'acMeà brillanterest ,tropprolongée,le matdisparaît

eti! fautrecommencertoutel'opération.

Si l'onn'apasà sa dispositiond'acideà brillanter, il sufnt,

aprèsTesavoirbient-incéssur le mat,derepasservivementles

articlesdanstecomposéà mater,quiéclaircitégalementle mat

terneobtenupar un pluslongséjourdanscesmêmesacides.

Lesacidescomposésà brittanter, lorsqu'ilsont déjà faitun

assezlongusage,peuvent,jusqu'à uncertainpoint, remplacer

les bainsà mater.Onprocèdede la mêmemanièrequepources

derniers.

Quetquesvernisseurs,et surtoutceuxquidëcapenHeagrands

estampéspourmeublesoupourl'horlogerieditede Comté,pré-

parentunbainde matqu'ils emploientà chaudet quise com-

posedesélémentssuivants

Vieilleeau-forte. 4ou 6 partiesenvol.

Acidesulfurique. t

Sulfatedezinc. 8 ou tO pour cent

qu'ilsajoutentaa fur età mesuredu bosomet pouraccentuerle

matdeplusenplus.

Cematestd'abordterne,ocreuxetjaunâtre;maisaprèsl'avoir

bienrincéà grande eau, ils l'aviventen le plongeantune ou

deuxsecondesdanste mêmebainet rincentrapidement&l'eau

fra!c))e.Lesproportionsque nousvenonsd'indiquerpource bainà

matern'ontrien de rigoureux;ellesdépendentun peu du ca-

priceet deshabitudesde l'opérateuret aussidu degréd'énergie

quepossèdentencore lesvieilleseaux-fortesqu'il emploieà sa

composition.

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–28–

.Passe à.l'a~otata de btoxyde de môMUï'e

(Kfttt~teacidut~demerMre,~jMAeaane~as~oMaK,)

AnadefacUHerI'adhereace.dudepôtavec .le métal-Mus-ja-cent~ les ~<&'o~<K~ontempruntaaux foreurs ? feu uneopératiôudont la .pr.atiquepl'otlvera,suffisàmment.1'iInpllrtance.

Cetteopérationconsistea plonger,pendant une on deuxse-condes,lesobjetsdëcapesdansla solutionsuivante

Eau ordinaire. 10 M)<:4zotatede bioxydedemercuraliquide.~p g~.AcideazottqMoumienxeutfurtque. 20 –

;Ï.OM(}ù'pnYe)'së{'azotatede biosydede mercnredanst'eau,iÏ seformeimmédiatementunépais nuage Mancjaunâtre,quidjsparatt au contactde l'acideajouté pour ne laisserqu'une!~Murnmpide, qt)'i)<aM agiter &vM

Quelques auteurspfêconisentrazotate de~o<o. de mer-cure;maisla pratiquem'a démontrequ'il était de toutpointinférieurà celuide Mo.y<~(i).

La.dosequejeviensde prescrirepourle,selde mercuren'estpasrigoureuse l'ouvrier lamodifieraen plus ou enmoins,enraisondesobjetsou des alliagesde cuivre qu'ildevratraiterenmoins,parexempte,nourjesobjets i~ers, commela menuebijouterie,quine doitrecevoirqu'undépôttrès-mince,enpluspourtesobjetslourds,commelescouvertsde taMeet lespiècesd'orEevrerie,qui doiventêtre endoitsd'argent ou d'or à forteépaisseur.Cesderniersdoiventsortir de la solutionmercurielleavec un aspectparfaitementMancet MUant,qui les feraitcroireargentés,tandis quelacouleurdes premiersest à peinealtérée..

Onpeutposeren principequel'azotate de bioxydedemer-

(!) Ltt théorie, da reste, est d'accord avec l'expérience, puisque, dans cetternier cas, l'échange par voie humide s'effectue entre des oxydes de utSmeformule HgO at CnO.

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–29–

cnreest ia pierre de.toacnodu décapage.Undécana~etpacfaltsortira toujduM~faitementNaaCiet brillanteag6~solütion

mercunëllecnnpea forte~ qy'ua& à

désirer, eh sortira moiréonteinte dedKférentesnuances,le

ptnssouventsanséclat,mëtatliqne.Lorsquele bain &amalgamers'épuise par l'usage~onle re~-

monteparl'additiondequelquesgouttesd'azotatede bioxydede

merthre maisTiest plusprudentde le jeteret de le recompo-

serAtOttMam.Je ne saurais assezrépéterque,surtoutpot)r:lesopérations

de simple trempe,commela dorureou l'argenturedite par

immersion,it nefantancunintervalle, aucunrepos,entreles

diversesopérationsquiconstituentunbondécapage,lequel,à

part la recuissonet ledéroché,doits'acheverenmoinsdetemps

qu'iln'eafautponriirelerésumésnivant:

10Recuireou dégraisser;20Dérocheret rincerà grandeeau;30 Passerà l'eau-fortevieille,et rincerà grandeeau;A"Passera l'eau-fortevive,et rincer grandeeaa;8° Passerau~acides~mposés ouaaj5<MM~M<NM',et rincer

à grandeeau;

6*jPasser&Faxetate<iebioxydede mercure,et rincer iiIi

grande~;Et en8aporter aa bain.

Ce traitement,avant tout dépôtpar voie humide,convient

égalementbien aucuivreet à tousles alliagesrichesdece mé-

tal lemaillechortseul, en raisondu nickelqui entredanssa

composition,présenteparfois quelquesdinicultésetexigedes

bains de'décapagenouvellementpréparés;maisdans ce cas,commedans an grandnombred'autres, l'opérateurapprendra

bienvite par.la pratiquetoutes-lespetitesmodincatioBsutiles;disonsseulementquetout.décapagemécaniqueducuivreoude

ses alliagesest rigoureusementrejeté.Cependant,lorsque!e

mailteehortse décapemal,malgrétouteslesprécautions,onse

contente,après l'avoir dégraissé,de le frottersoigneusement

avecla ponceenpoudreet unebrossernde,,puisonle passeà

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–30–

i'azotatedebioxydedemercureun peufort, et on ressuyéavecunMagebienpropreavaatde i'intrcdaima~M

Les~bains~edeMpagesont d'ordinaire contenus da~vasesdeverre,grès,porcelaineou autrecéramiquecouvertedureet inattaquableaux acides.La faïenceet tes poteriesavernisplombiquedoiventêtre rigoureusementrejetees. Les

meilleursgrèssont ceuxde Bretagne:Us sont rougefoncéet

comp!6tetnentina!~rab!es;viennentensuiteles grèsde Picar~

die, duNivernaiset de i'Aîsa.ce.Lespots&décapagedoiventêtre hautset relativementétroits; ils doiventêtre munisd'uncouvercleoud'unefeuillede verre qui leur entient lieu, pouréviterl'évaporationquandils nesontpasenservice(8g.iO).Les

terrines'évasées,ditesgrelettesoucapsutes,présentantunelargesurfaced'évaporation,doiventêtre écartéesdecet usage; eUessontaucontraireexcellentespourierinçageàgrandeeau(ng.i 1).

Les doreurs,argenteurset vernisseursdoiventêtre munisd'angrandnombrede vasesà décapagede diversesformeset

dimensions,pourfairefaceauxexigencesdes piècesquise pré-sentent,et nepasêtre réduits/commecelaarrivetropsouvent,à décaperla mêmepièceeudeuxfois.

Lafigure12représenteunehotteà décapageorganiséecommeil convientpourqne la suite des opérationss'achèvesansen-traveni retards

A fourà recuire,

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–3i –

Fig.12.

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–3S:–

~B~o~aadëro~ef,

C~~af~M~jea!~

''Ï~~d'{~e~i.E pM~'aeM&pompQsé&mater,

~d'MMe<Mmp&s~~ ~!M~ 1

G,a2(~~b!~6~meBea~

Hdj~j~eo~1 dMo~~Uq~~otu'dëdot~

LLdeuxg~est~M&Ia~c&~ seDpaYeHecoaî~meBt.K

ou~-ieFa'~p~~ 4 déc&

Les doMNtsMentBsîa!Msont oae~ne de terrinesà rincerdisposéesMcascad&etse déversantt'aM dMs t'antre.Us com-meccent ~njeHM? ~B~edans la ptus SàsMemcontMuaBtjusqu'à ~Mat<5t[Qi,pi&e6e immédiatemeatsous!e robine!

contientMttjoittsains!une eauexempted'MMe.Chaqueter-rinese déversedanssa voisinepar unebavetteen plombouencaoutchouc(8g.i3).

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--33–

Tousles pots à décapage,ainsiqueles terrinesde rinçage,sontdisposéssur deux rangs,dans une cuvetteprofondedou-

Méede bitumeou de.plombet percée d'un trou d'évierpour!'écou!ementdeseauxsales. Le tout est recouvertd'unehotte

de tiragemunie,pour plusde précaution,d'unchâssisà cou-

lisse entièrementvitré, et que l'opérateurpeut abaisserou

élevera volontépourfavorisert'enièvementdesvapeursacides.

Si le tirage~dela botten'est pas suffisant,on établitdansson

intérieurun petitfourneaud'appetqu'on aDumeaumomentde

décaper.Unbecdegazsuffitsouvent.

Les;.potsd'acidesa dédoreret à désargenter,répandantaussi

beaucoupde vapeurs,doiventêtre maintenussousta hotte,et

couvertsd'unevitre bienptane.Quantau potd'azotatedemer-

cure, il est mieuxde le placerprèsdes bainsd'or oud'argent,et à côtéd'un ou deuxgrandsvasesd'eaufratchc,quiservent

à rinceravantdeporter aubain.

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CHAPITREIH

DÉCAPAGE DE L'ARGENT

Pour les décapagesdesmétauxquivontsuivre, h scienceetl'industriesont malheureusementbien loin de nousoffrir temêmedegré de perfectionquenous avonsrencontrépour lecuivreet sesalliages.Hnousfaudrapresquetoujours,en der-nièreanalyse,avoirrecoursà uneactionmécaniquebienmoinspropiceà la réussite,puisqu'ellene saurait,commeles bainsd'acides,agirsimultanémentsurtoutesles partiesd'unobjet,etqu'euelaissepriseainsi,pendantuntempsplus oumoinslong,aux agentsextérieurstelsquel'air, ta vapeurd'eau et les éma~nationsen générât.Nousallonsnousefforcernéanmoinsd'indi-quer lesprocédéstesplusparfaitset les pluspromptspourar-riverauxmeilleursrésultatspossibles.

Deçà-page de l'argent

Pourpréparercettematièreà recevoirunecouchemétalliquequelconque,il est commetoujoursindispensabledela dcbar-rasscrdc touteimpureté.Onyparviententa chauffantd'abordsur un feudouxjusqu'aurousesombre.Si l'argentest pur, cequiest très-rare,il se rccoun-ed'une Mgèrcpelliculebleuâtrequi résultede la combustiondesmatièresanimalesouvégétalesqu'y avait déposéesl'usage.Si, au contraire, commedans

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–33--

presquetouslescas,l'argentest alliéà uneplusou moinsforteproportionde cuivre,celui-ci,p!us oxydaMe,réagit sur l'oxy-gènedet'ait'etproduitunecouched'ungrisnoirâtrequirecouvrela pièceaprèslerecuit.On projettecelle-citoutechaudedansunedérochebouillanted'acidesulfurique(huiledevitriol)très-étendud'eau,laquellea pourmissiondene pas attaquersensi-blementt'argent,maisdedissoudretout l'oxydedecuivrepourle transformerensulfate.

Si le recuita été prolongésuffisammentpouroxydertout lecuivredesasurface,l'objetsortdu dérochéavecunebelleappa-roncemated'un blancirréprochaL!e.Il en sort grisâtre, aucontraire,si la chaleurn'a paseu touteson action; it ne fautpas craindrealorsde recommencerl'opérationun nombrede

L foisittimité,jusqu'àréussitecomplète.C'estce quiarrivepourles articlesconfectionnésen argent au deuxièmeou troisièmetitre.

Quetquesdoreurs, au lieu de recuire l'argent à feu nu,commenousvenonsdel'indiquer,le chauffentdansdes coffretsde.tôleremplisd'unmélangedeborax enpoudre,decraieet depoussièredecharbon.Danscecas, le boraxa pourmissiondedissoudre,à mesurequ'il se forme, tout !'oxydede cuivre;quantaucharboneta la craie,je n'ensauraiscomprendrel'uti-lité,si cen'estpours'opposerà fa formationd'unepetitequan-titéd'oxyded'argentquedissoudrait,dureste.le déroche.Peut-être aussi cette mesurea-t-elle pour but de répartir ptusuniformémentlachaleursur touteslespartiesde lapièce.

Quoiqu'it ensoit,cette méthodede recuireet dérocherl'ar-gent nousvientdes orfèvresqui t'emploientpour blanchiretNM~M'leursarticlesd'argent.

Si lesobjetsà décapersont creuxcommeles médaillesditessoufflées,quise composentde deuxcoquillesrapprochéesparleurscôtésconcaveset soudéespar leurs bords,il est indispen-sable,avantle recuit, d'y pratiquerunepetite ouverturequipuisselivrerpassageà l'air dilatépar lachaleur.Sanscettepré-caution,lapiècenesauraitmanquerd'éclateretpourraitblesser

l'opérateur.Cetteouverture,indispensabledans un sens,présentedans

l'autreuninconvénientassezgrave quandla pièceentre dans

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– 36 –

~tf~i n~n~tpoftmlaliqueur&déroche)',celle-cipénètredansfintériear et vient

remplirl'espacequel'air, sortipar ladilatation,a laissélibre;il estatorstrès-diftieilede l'enchasse' et quandelleensonpeua peu,eUcoccasionnedestachesjaunâtressur lespartiesqu'elletouche.On prévientcet inconvénienten faisant digérer les

piècespendantquelquesminutesdansune très-faibtedissotu-tion d'ammoniaque(alcativolatil)ou de carbonatede sonde

(cristauxdesoude),qui, neutralisantl'actde détruit sonactionsur t'arment.Ilne resteplus qu'à disposerles objetslavésdansunlitde sciuredesapinbiensècheet chaude,pourqu'ilsdégor-gentpeuà peuet sansinconvénientla dissolutionsalinequ'ilsrenferment.

Quelquespersonnesempotent,pourdérocherl'argent,l'acide

azotiquede préférencea l'acidesulfurique;mais it fautalors

quel'eau soit distillée,et l'acideexemptde chloreou d'acide

chtdrhydriquc,qui recouvriraientlespiècesd'unvoilebleuâtredechlorured'argent.

11n'estpas inutilededirequecedécapagede l'argentnesau-rait conveniraux articlesqui présententdes appliquesdefer,zinc,etc.Il faut,danscecas, se contenterde dégraisserpar la

potasseet passeraugrèslinouà la ponceen poudreau moyend'une brosseà soiesdureset courtesou simplement,gratte-bosser.

L'argentainsi recuitet parfaitementblanchipar te déroché

peatetre immédiatementsoumisau dépôt d'un autre métat;maiscelui-ciprésenteévidemment,au sortir du bain, te mêmematqueprésentaitl'objetlui-même.On peut tirer parti de cetétat de chosespourfavoriserun agréablecontrasteentre lesdifférentsaspectsdessurfaces;il suffitpour celade briltantercertainespartiesseulementill'aided'uninstrumentnommébru-

nissoir,quenousdécrironsplusloin.Il est néanmoinsgénéra-lementd'usage,avantd'introduireles objes d'argentdanslasolutionmétallique,de leur fairesubirune opérationque l'on

désignesousle nomdegratte-bossage.

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CHAPITREIV

GHATTE-BOSSACE – GRATTE-BOSSES DIVERS

TOUR A GRATTE-BOSSER

Gra.tte-bossa.ge

Cetteopération,tres-frëquenteen ~y<~qp&~<<puisqu'ettc

procèdesouventet suitpresquetoujoursles manipulationsquinousoccupent,mériteunedescriptiontoutespéciale.

Gratte-bosscr(l)unobjet,c'est fairedisparaîtrele matqni!crecouvre,ousimplementnettoyersa surfacepar la frictionac-

tive et longtempsprolongéed'un ensemblede pointesde fils

métalliquesroidesetdroits.

L'instrumentdonton se sert se nommecKATTE-BossEsa

formevariesuivanttesobjets.Le~Mc-Ao'Mà la mainse composed'unfaisceaude filsde

Initonbienécrouiset dressés,c'cst-a-dircdévidésen un grand

(~cheveau,pourqueles filsqui le composentaientmoinsde ten-

danceà serecourberquandils sont abandonnesà leur propremouvement(2).

(L) Les dictionnaire} écrivent gM~f-CoMKf; ils disent MMt la ~ra«f-6o~f;

mais l'usage &consacré et masculinisé )e mot ~t-<t«f-to<K,et non 9m«e-6ro<<.

comme le disent encore quelques vieux ctoreurs.

(2) On fait aussi, pour le gratte-bosmge des pièces d'une grande déUcatessc,

des gmtte-Dossesen verre filé, dontles soies sont d'une extrême ténuité et d'une

grande flexibilité.

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M–M–

Pourconstruirem bongratte-bosse&ta main,onchoisitunécheveaude filde laitond'unegrosseurconvenabte~ 14)eton t'entoure,en le serrantfortement,d'âne bonne(.cettequel'on enrouleainsidans les deuxtiersde la toncueM-que doitavoirl'instrument(ng.iS) [20centimètresenviron}.

Au moyende forts ciseaux,on coupeensuitela massede N1tr6s-presde la corde,paruneextrémité,eta Scentimètresen-vironpar l'autre.On mouilledansunesolutiondechloruredezincneutre !e boutquiprésentele moinsde nUibre et on leplongedansdet'ëtainenfusion,qui,soudantainsitouslesboutsdefilsensemble,empêchequ'ils nese séparentpar l'usageet

neviennentblesserla mainde l'opérateur.Onfixeensuite letout,ài'Mded'unebonneficelle,à un manchede bois mincequidépasseenbautear!e boutsoud. maisqui nedépassepaslacordeducôtéde rextrëmitélibredupinceau(6g.i6).

On faitaussides gratte-bossesenséparantd'unécheveaudeht untronçonde30ou40 centimètresqu'ontieparson milieuet qu'on recourbede manièrea rapprocherles deux sections("g. 17)quiconcourentainsià la formationdupinceau;maisce

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--39–

moyenest moinséconomiqueet tes{ilstendent&s'encnevëtMret à s'entrecroiser.

Lestrès-petitsgratte-bossesdestinésà pénétrerdansdesan-fractuositésoupartiestrès-fouilléesseNocoment~ratt~oM.

Enassurantsolidement,auboutd'unlongmanchedebois,un

vieuxgratte-bossenommétrognon,on formecequ'onappelleleoM&M(6g. 18), ougratte-bossedestinéaux intértem-s(r~s-profonds,commecetuid'unvaseétrusque,d'unecafftMre,etc.

Les t-ernisscurssur métauxemploient,pouractiver leurbe-sogne,uneespècedebrosseà longuessoies,en laitonroided'unfort calibre,qu'ils nommentchien(ng. 19et 20). Le chienne

s'emploieguère que pour la préparationdes grossespièces.commeles devantsdependules,garnituresdefoyer,etc.

Le gratte-bossagenesepratiquepresquejamaisà sec l'in-strumentaussi bienque les piècesdoiventêtre constamment `

tenusmouilléspar unesolutionqui, que!queMs,donne lieu à

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--40–

uneréactionchimique,maisqui,leplussouvent,n'ad'autrebutque d'adoucir!e frottementdu gratte-bossetouten emportantles impuretésqu'ilpourraitdétacher.

Legratte-bosseest en quelquesortela pierrede touchedesdépôtsmétaHiquess'ils ont été opérésdans de bonnescon-ditions,ils ne font que se polir sous sa friction;maisils s'é-caillent,s'arrachentou-selèventen feuilless'ilsn'adhèrentpasbienaumétalsous-jacent.

Le gratte-bossagese tait bien sur un baquetpeu profond(fig.2i) quicontientla solutionetque traversediamétralement

uneplanchebiendroite,presquedeniveauavecles bordsduenvierqui la dépassentun peu, et sur laquelleon appuielesobjetsgratte-bosser.

Le liquidedu baquet se composed'eauvinaigréeoudevintournéou d'unesolutiondecrèmedetartre oud'atun,quandit

s'agitd'éclaircirde la doruretrop foncée,maisleplus souventon n'emploiequ'une décoctionde boisde réglisse,de marrons

d'Inde,de racinede guimauve,de saponaired'Egypteoud'é-corcede boisdepanamaqui, formantun légermucilage,per-mettentaugratte-bossedeglisserplusdoucementsur l'objet,enproduisantuneécumeabondante.

Laplanched'appuinedoitpasplongerdansl'eau;on secon-tente de mouillerfréquemmentet legratte-bosseet la pièce.

Onrenouvelletous lescinqousixjouMle liquidedubaquet

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–4t–

maisona soin de décanterle fond,quicontienttoujoursunpeu

desmétauxprécieux,et on tejoint:auxdiversrésidusd'atetier,

dutraitementdesquelsnous p:n'!eroospiustard.

Lesgt'atte-bosseut'sen bijouxou en menus objetstiennent

leur outil commeune p)umcà écrire(fig.22)et lui impriment

sur ta pièceun mouvementde va-et-vientpar l'actionseuledu

poignet,t'avant-brass'appuyantsurle borddu baquet.

Les gratte-bosseursenbronze,ancontraire,recouvrentavec

les doigtsétendusla partieinférieuredu gratte-bosse((ig.23),

de manièreà maintenirtes fils qui te composent,et, le coude

en l'air, frappent en glissant sur la pièce à coups répétés.

Lorsqu'ilsrencontrentunendroitfouilléqui nesauraitse gratte-

bosser longitudinalement,ils imprimentà l'instrumentun

mouvementgiratoire,c'est-à-direen tournanten rond,ce qui

occasionneunefrictionprolongéesur le mêmepoint.Cesmou-

vementsdiverssecomprennentbeaucoupmieuxii l'usagequ'à

la description.Cette méthodede gratte-bossageà la mainest longueet mi-

Page 44: Galvanoplastie.pdf

42 –.

nutieuse;ellea en outrerinconveniënt,à causedet'u'rëgulantëdesmouvementsdu.bras, de laisser,sur lesobjets tendresen

particulier,destraitsensensdifférentsquisontduplusmauvaiselfet.

Ona construit,pour tes surfacesqui lecomportent,commelescouvertsde table et !es piëcesd'orfevrerieengénéral,desgratte-bossescirculairesqu'onBxe~i'arbred'un touretdontpat-conséquent,tous les filsreçoiventuneimpulsionsemblableet dansieNémesens.

Tour à gratte-bosser

Le tour à gratte-bosser(ng. 24)se composed'untourordi.naire,sur l'arbreduquelon emmandrinesolidementunebrossecirculaireen laiton montéesur boisou métal,et dontlesfilsont de 6 à 7 centimètresde longueur(fig.23).Cettebrosseestmueau pied ouà la vapeur;elle tourneen revenantparson

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– 43 –

sommetsur t'&pëmteur,et c~està s&pMeinMrietn'equ'onpré-senteles objets.

Elleestenferméedansuneespècedecagedeboisouverteparr~I- 1 1devant,et dont te plafondest occupéparun réservoird'eauqui tombepar un petit)!!etsurle sommetde la brosse.Afinquel'opérateurne soit pas mouillépar l'eau

queprojetteunmouvementrapide,ondis-

poseune petite planchettequi, fixéeà la

partiesupérieurede lacaisse,s'inclineparle haut d'arrière en avant,de manièreà

venirse terminerunpeuplusbasquel'axe

de labrosse,maissanstouchercelle-ci.Cetteplanchettereçoit

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–44–

ainsitoutel'eau,et vientla déverserdans une cuvettedezinc

quifait le fond de la hotte. Cettecuvetteest percéeâi'ffn de

scsang!esd'untrouquiconduitaudehors,à l'aided'untubede

caoutchouc,parexemple,toutletiquideécoute, s

La<)gure26représenteuntom'd'uneautre formequiconvient

parfaitementpour les objetsde petitesdimensionset ne peut,dansaucuncas,mouillerl'opérateur.

Lesfilsdelaitonquiserventà fa.confectiondesgratte-bosses,

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–45–

tantautottr qu'àla niain, orient de grosseurselontes appti-

cations.Onemploiegénëratementpot'rle bronzede très-gros

numéros,depuis<2jusqu'à24, et, à partirdecedernier,jusqu'à

32pourtesarticlestëgers.Pourlespiècestrès-délicates,comme

les rouageset ponts d'horlogerie,on recherchedesnuméros

plusRnsencore,qui portent le nom de c~Œ«M'e; nousen

reparteronsennousoccupantdeladoruresurgrainageappliquée

auxmonvententsde montres.

Quandun gratte-bosseii la main devienttropcourt,on le

retailleavecdes ciseauxet on met à nuunepartiedufitque

recouvraitla corde, et ainsi de suite jusqu'àce qu'il n'y ait

presqueplusquela partiesondée.

Ontaille touslesfilsd'ungratte-bosserebrousséenl'appuyant

suruntas deplombet enle coupantd'unseulcoupdemarteau

avecunciseauà froid (!ig.27).

Il faut avoirle,'plusgrandsoindesgratte-bossesetconserver

leursfilstoujoursdroitset rigides.Pourcela,onlesbatde temps

en temps,aussitôt qu'ils commencentà se rccotu'ber,avecun

tMiUetde buis, en lestenantappuyéssur unpetitbillotqu'on

Page 48: Galvanoplastie.pdf

46

serre entre tes genouxde manièrea cequ'il renvoie te coup.Lesgratte-bossesqu'on conservetrop longtempsdansl'eau

ontl'inconvénientde s'y durci)'.S'ilssontgras,on tespasseà la solutionchaudedepotasse

caustique;s'ilssontoxydes,onles décapeauxacidescomposés.Cetteopérationet mêmele passageà i'e&u-fortese pratiquentquelquefoispourdiminuerla grosseurdes(!tset adoucirainsile

gratte-bosse.Quantau gratte-bosseau tour, onle retournede tempsen

tempspourchangerla directionde ses fils,

Quelquespraticiensontessayé,aumoyend'engrenagesconve-

nables,defairetournerdans t'eau la brossecirculaire,de ma-nièreà cequ'ellesoit,ainsiquel'objet,constammentimmergée;maisla résistancedu liquide,qui nécessitepour tourneruneforceptusconsidérabte,parait être la causede l'abandond'uneméthodequi,aupointde vue de la propreté,serait cependantpréférable,puisquele gratte-bosseserait ainsi&l'abridesva-

peursacidesdei'atetier,quH'oxydentrapidement.Legratte-bossageest une opérationd'autantplus importante,

qu'ungrandnombred'objetssontlivresà la consommationsans

opérationsultérieures.Jene sauraisdonctroprecommanderaux

commençantsdes'yexercerlongtempsavantd'entreprendredes

objetsd'uncertainprix.

Page 49: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREV

SASSA6E. BAQCETAGE

Saasagre. – B&quet&ge

Lestrës-menusobjetsne pouvantêtregratte-bossés,on leur

communiquelebrillantdesîrépar le sassageonle baquetage.

OnappelleM~ l'actiond'imprimerauxobjets,placésdans

unsaclonget étroit,unmouvementcadencédeva-et-vient,qui

occasionneun frottementconstant.Onsasseà l'eauet auvinai-

grepouréclaircirla doruredesperles, par exempte;onsassea

lasciurede sapinou de buis pour sécherlesdifférentsmenus

articles,touten leurdonnantplus debrillant,etc.

Lesassag.!se fait ordinairementaubras onprendunsacde

toilede i mètre25centimeH-esdelongenviron,onintroduitpar

l'ouverturelesobjetsà sasseravee le corpsqui doit lesfrotter

(sciure,son ou sable), puis,prenant dans chaquemainet les

poucesendedans(Sg.28)uneextrémitédu sac, on lui imprime

le mouvementde va-et-vienten jetant les deuxbras ensem-

ble et en cadencetantôt.&droite, tantôtà gauche,defaçon

qu'alternativementun des boutsdu sac est tantôt en hautet

tantôtenbas. Lesobjetsqui y sontenferméssuivantlesmouve-

mentsimprimesau sacet roulant l'un sur l'autreau seindela

poudreajoutée,sepolissentpetit à petit.

Lesassagesefait aussià deux(fig.29)ouenfixantà un clou

Page 50: Galvanoplastie.pdf

–48-

fichét mëtre2o centimètresenvirondu sot t'une desextré-

mtMsdttsac({!g.30).

Commete sassageau bras est une opérationtrès-fatigante,les fabricantsde petitsobjetsont cherchéà remplacerla main

d&l'hommepardesmoyensmécaniques.Parmi les plus ingé-nieuxqu'itm'a étédonnéde voirdansmaclientèle,jedoisciter

le M!MeM'M<K'<!M:«'de MM.Parentet Hamet, fabricantsde

boutons.C'estcommele représentela fig. 3i, uneespèced'Y

entreles deuxbras duquelonattache le sac, et te va-et-vient

est impriméà la queuepar un mouvementd'excentrique.On

débraieà volontépourretirer)(esac.

Page 51: Galvanoplastie.pdf

49–

4

MM.BiMxy,Pouree~C',fabricantsde ptMmestnétaUiquesaà

BoulogM-sut'-Mer,et cessionnairesdemonprocèded'étamage,

effectuentte sassagede leursproduitsdansdesboîtesearréeset

àcouvercle.Cesboitessontposéessur quatrepiedsquedestou-

rittons placesa ht botteMsstbicnqu'au plancherrendentmo-

bilesd'avantenarrière.Lemouvementdeva-et-vientavecsac-

cadeauboutdechaquecourseestégalementfournipar unetige

quiserelieà unexcentrique.Enfin,cesboîtespeuvent,sansar-

rêterle mouvement,pivoter sur teur axe, de manièreque les

objetsquiet'atent:enhaut se trouventenbas. Je crois queces

messieursontaussidescadresanim~d'un mouvementdevaPt-

Page 52: Galvanoplastie.pdf

-50–

vient, et sur lesquelsits se contententde poser !eursi)o!te~

rempliesd'objetsasasseret desciure,et qH'ttleurestfMibde

retournerà ta mainsensdessusdessous.Enfin,MM.Tattferet

C°,fabricantsd'épinglesà l'Aigle,etaussicessionnairesdemon

procédéd'étamage,seservaientd'un tonneauconique,ouvert

par sa partieétroiteet inclinécommel'indiquela <ig.32. Le

Page 53: Galvanoplastie.pdf

--Si–

fondoupartielargede ce tonneaureçoitd'unexcentriqueun

mouvementpartMier qui!ai faitdécrireun cercled'm certain

rayon,pendantquela partieétroitetourneà peuprèssurelle-

mêmesansdéviationde l'axe.Cetonneau,quisertà sasserune

Page 54: Galvanoplastie.pdf

-52–

grandequantité d'objets&ta(oiset pepmet,restantouvertparle haut,de sttiyfedeJ'ceï!I'operaHo!est munid'un appareitspecialqMle fait basculerà volontépouren retirer les objetssuMsamcoentsassës.

Onremplacesouventlesassageà l'eaupar unbaquetagequiconsisteà disposerles objetsdansunbaquetsuspenduan pla-fond par de longuescordes, et auquell'opérateurimprimed'avanten arrière un mouvementsaccadéde va-et-vientqui

Page 55: Galvanoplastie.pdf

–33–

fait roulerteeUM!es autres tesardeles qu'on veutpoHr~n~'itV(ug.33).

On peut encoretourner pendant untempspluson moins

longlesobjetsenfer-

mésdansuntonneau

ou /ro~<M'rerondeon

à plusieurs pans,commel'indiquela

fig. 34. Cettefrot-

toire peut êtremue

par unecourroiede

machineà vapeur.

Quelquefois, pour

désagrégerles .petits

objetsquise mettent

en masseoupeloton,comme les agrafes

pour robes et cor-

sets,on hérissel'in-

térieur de la frot-

toire de pointesmoussesen fer on enhais.

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CHAPITREVI

VERMS-OR

Vernïs-or

Quoiquele cadre que je mesuis tracénecomporterigoureu-sementque les applicationsmétalliques,bonnombredemeslecteursme sauront gré,je crois, de leur fournirles moyensd'ubtcnu'ces magnifiquesvernisqui présententet reproduisent,&s'y méprendre,l'aspect,la fraîcheuret les plusrichesteintesde la dorurevéritable.On nevernit,en gen~a!,que le cuivreet ses alliagesplusou moinsjaunes.

Let ouvriersqui s'occupentde cette industriese nomment

vEaNtssEURs;ilsprocèdentdela manièresuivante

Api'èsavoirparfaitementdécapé,~'a~oMe et brunifi), s'il

ya lieu, les piècesà vernir,i!s tes sëchentà lasciuredesapinchaudeet tes essuientavecun linge tintpuislesenduisent,au

moyend'un pinceaude pMto.ts,d'uae légèrecouchedevernis

qu'ils égalisentet dent ils enlèventaussitôtl'excèsavec unblaireaubienpropre ouun pinceauplusibrtensoiesde porc.Cesdeuxpinceauxse tiennentde ta mêmemain et enmême

temps, commel'indiquela ngure35, le pinceaua vernir du

(I) Voirie détail de ces opérations aux chapitres précédents et suivants yrcttttifa.

Page 57: Galvanoplastie.pdf

–gg–

boutdesdoigts,et celuia causer danslapaumede lamainre-

fermée,de mimiërece ({H'ttn'yait aucun intervalle dans

l'usagequel'on doit(ah'edesdeux celuiqui appliquete vernis

et cetuiquil'égalise.Levernisestplacédanste fondd'un potà

confituresouautre vaseanaloguedontlediamètresupérieurest

représentepar uneficelletenduesurlaquelleon passele pinceaudeputoispour le débarrasserde l'excès de vernis qu'itpeut

avoirpris(Sg.38).Si l'objetprésentedespartiesbrunies,il ar-

rivesouventqu'on'*cn!evelevernis qui les recouvreavec un

petitlingeimbibéd'alcoolou esprit-de-vin,dont oo coiC'ele

boutdudoigt,puis onessuielesparties bruniesavec unlinge

biensec,souvent,aussionvernitmêmelesbrunis,et, i&rsqu'its

présententdegrandessurfaces,c'est l'opérationla plusdifficile.

Page 58: Galvanoplastie.pdf

--58–

Lesobjetsronds.poIts~oRentieremeatbmms,peuventsevernirimtOHf.

Lesobjetsvernisbienëg&tementsontensuiteplacésdansune6tuvechaotTéede60 à 80 degrésenviron,ousimplementdis-ou ut:¡;n:¡;t::llUI"UU,011Slmplcmcmms-ou Meurescuvtruu,o)i Stntpt€!uentOtS-

poséssur un gr:t)ageenfil de fer sMp-pertë par une chaufferettet'empiiedepoussierdecharbonencombustionlente.Lachaleurne tardepasà volatiliserl'al-cool et les essencesqui entrent dansla compositionduvernis,etne laissequeles gommesonrésinesqoise fondentet

~&M'ct:(sur les objetsen leur commu-w T.vl.l.1":· :n_ 1" ~_H

t, ~nM,Mttout tco uujctoCMtUUtUUtttUttt*niquantu)tbeau lustre. 1~chaleur doit être assezfortepourfondrecesgommes,et assezménagéepournepaslesbrûler.Sit'opërationaété bienconduite,les objetsprésententune belleteinted'or, bienrégulièreet sansplaquesounuancesrougesquiannoncentuneinégalerépartitionde la couchedevernis.

Lesvernisseursont toujoursà leurdispositionquatrevernisdenuancesdifférentes:l'or!'o~, !'ot'/a«wora~e,l'o!' t'er<et!'me«-

~-eouM~tSMM-~o~/cederniersertàetendretesautresendimi.numt l'intensitéde leurcoloration.Cesdifférentsvernisservent&imiter sur cuivre les couleursd'or qui correspondentà laleur, et, par leur' mélangeentre eux, les nuancesintermé-diaires. Harrive souventque les diversespiècesd'une mêmegarnituren'étant pasdu mêmecuivre,levernisseurest obligéde ramenertout au mêmeton d'or par d'habités combinaisonsde sesvernisdivers.li arriveainsi!Ldonnerh mêmecouleurd'or aucuivredemi-rougeet au iaitonjauneouvert.

Il faut verserdanslepot à confiturestrès-peudevernisà lafois,pouréviterqu'iln'épaississeparévaporation,et il fautavoirsoinde le reverserdansunflaconbien bouchéquandona finide s'en servir. Lespinceauxet blaireauxdoiventêtre souventlavés & l'alcool, et on se sert de cet alcoolde lavagepourétendre lesvernistropépais.

Cesvernisne sontautre choseqae desdissolutions,dansunmétMged'alcootet d'essencede lavandeoud'huiled'aspic,dematièresrésineusescommela sandaraque,le benjoin,le san.dragon,l'élémi,la gommegutte, etc., et de matièrestincto-

Page 59: Galvanoplastie.pdf

– 5T-

fiâtescommele safran,)erocou,t'orcanette,etc.,etc. Hya un

grandchoix &faireparmieux,et les plus chers sontsouvent

les plus économiques.

Lorsqu'onveutdevemirunepiècemanquéeou anciennement

vernie,pourla recommencer,on lapasseà l'alcoolOHil l'acide

sulfuriqueconcentre,oumieuxencoredansunesolutionbottit-

lante de potassecaustique,puison procèdecommepour un

objetneuf.

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CHAPITREVII

DÉCAPAGE DU ZINC, DU PLOMB, DE t.'ËTA!N, ETC., DE LA FOKTE

DE FER, DU FER, DE L'ACIER

Décapagedu zinc,

Lezincest, aprèslecuivre et l'argent, lemétalque l'hydro-

plasteest le plussouventappeiéà traiter. Cecorps, queles

ancienschimistesavaientplacé à côtédesdemi-métaux,c'est-à-

dire deceuxque leurfragilité rend impropresaux différentes

nécessitesde la fabrication,a, depuis quelquesannées,subi

danssa préparationdes modificationssi importantesqu'iln'en

estpasaujourd'huiquisoit plus fréquemmentemployédansles

artset l'industrie.Onle tire enfils degrosseurmoyenned'une

grandeténacité/etil remplacelesattachesdeptomh,les cordes

d'étendageet souventles fits d'archal; onen fait desfilsassez

finset assezdé):éspourqu'ils puissents'employerà lacouture

et la broderie;on le lamine en planchesassezrésistanteset

assezlégèrespourle faire préférer,en nombreusesoccasions.

auxfeuillesdeplomb,de tôle ou decuivre;onle couleenfin

dans toutessortesdemontes dont il prendl'empreinted'une

manièreassezfidèleetéconomiquepourqu'onl'emploieen im-

mensequantitéà laconfectiond'objetsd'arts qui ne compor-

taientavant luiquelecuivreoulebronze.Lespendules,coupes,

candélabres,statues,statuettes et ornementsde tousgenres

Page 61: Galvanoplastie.pdf

– 39 –

qu'onobtient&vitprix à~'aide de ce métal,ont fait penëtrer

pM-toutetieluxe etl'utHe.Sa solidité,sa sonore son~~ peu

de choseprès, suffisantespour ces usages;sonaspectseuln'a

ne~d'attrayant,aussine saurions-nousnousoccuperassezdes

moyensde modifiersasurfacepourlui donnertous lesdehors

demétauxplusprécieux.Onrevêt ordinairementlesobjetsde zincd'unecouched'or

oud'argent,oubien,le plussouvent,on secontentede les re-

couvrird'une pelliculede cuivre rougeou de laiton (cuivre

jaune),quipermetde leur donnerensuite,au moyende mani-

pulationschimiquesquenous décrironsplustard,toustes tons

dubronze,commele vert antique,te florentin,le médaille,l'ar-

tistique,etc.

Maisavantd'entreprendreaucunedecesopérations,il est de

premièrenécessite,commetoujours,dedébarrassersa surface

de tout corpsétranger.Ledécapageduzincsefaitde la manièresuivante onlepasse

a la solutionde potassebouillantesansl'y laisserséjourner,car

ellele dissoutassezpromptement;on le rinceà l'eaufraîcheet

on['immergependantquelquesminutesdansuneeau acidulée

d'undixièmeoud'unvingtièmed'acidesulfurique;on le rince

a grandeeau(chaudesi c'est possible)et, si besoinest, onle

frotteavecunebrosserude et de la ponceenpoudre,ou on le

gratte-bossevigoureusement.Cettedernièreopérationest sur-

toututilelorsquelezincprésentedessouduresa l'etainquide-

viennentnoireset ternesaudégraissageet audécapage.

Cesmoyensnedonnentjamais,quoiqu'onfasse,qu'undéca-

pageimparfait,et la pratiquem'a démontréqu'onobtenaitun

résultatbien pluscompleten plongeantvivementlezinc dans

unmélangebienrefroidide

Acidesatfurique. 100partiesenYûl.

– Mûtique. '00 – ––.

Selmarin. pour cent. –

pour le laver ensuiteplusvivementencoredansde l'eaubieu

fraîcheet complétementexemptededissolutioncuivreusequi

noirciraitlezincpar soncontact.

Page 62: Galvanoplastie.pdf

–60–

Si,au MMdedécapervivementte zinc,onle laisseséjourner

un peuplus longtempsdans les acidescomposés)il y prend

unebelleapparencemate dontles industrielspourrontquel-

quefoistirer parti pour faire naître d'agréablescontrastes

dans!e8différentespartiesd'unemêmepièce. Cematdisparaît

pourfaireplaceaubrillantparfait,quandonreplongevivement

à plusieursreprises,et en lavantrapidementaprès chaqueim-

mersion,danslesmêmesacidescomposés.

Lorsque,ce qui arrive fréquemment,les différentesparties

quicomposentun objetde zincsont rapprochéesparde l'étain

oudela soudureplomMfère,cessouduressortentnoiresdudé-

capage,mais uncoupde gratte-bosse,avant la mise aubain,

suuitpourannulerl'inconvénient.

Lezincpeutêtre légèrementamalgaméparta solutiond'azo-

tatedebioxydede mercureque nous avonsindiquéepour le

cuivre;cettepréparationdonneplus de soliditéauxdépôtsulté-

rieurs.

Onestsouventforcé,par suited'unemauvaiseapplicationou

d'unemauvaisepréparationdespièces,derecommencerà nou-

veauuncuivrageou unlaitonisagemal réussi etgénéralement

sansadhérencesur ungrandnombrede pointsde lasurface.Il

estalorsprudentde décuivrercomplètementlezinc.Ony par-

vienten le laissantà l'eau-fortevivejusqu'à cequ'il en sorte

entièrementnoir, ce qui indiquela dissolutioncomplètedu

cuivre.Onle passeensuiteauxcomposés,d'oùonle retirepar-

faitementblancet apteà recevoirunnouveaudépôt.Silacouche

ducuivrageappliquéeest un peuépaisse,la <fe<'Mpr<~devient

alorstrës-difueilc,et il est rarequ'onréussisseàsauverlapièce,

parla raisonque le zincse rongerapidementaux endroitsqui

ontété lespremiersdébarrassésdu cuivrage.

Décapage du plomb, de l*ét&in,etc.

Le plomb,l'étain,l'alliagede ces deuxmétauxquiconstitue

la soudure,le métald'Alger,l'argentde Boulogne,lacomposi-

tiondes théièresanglaises,etc., neprésententpasà beaucoup

prèslamêmefacilitéde décapagequelezinc.Nousne connais-

Page 63: Galvanoplastie.pdf

ci –

sonsd'autres moyensqu'an dégraissagerapideMa potasseet

unefrictionpar corpsdur ou tout au plusqu'âne immersiondansl'acidechiorbydriqueétendu,coquine dispensepas tou-

joursde ta premiëreopération.Quoiqu'onpuissefaire,lesdé-

pôts des métauxFtohess'eKectuentdifucitementet sansune

adhérenceconvenable;aussia-t-onrecours&unsubterfugein-

génieuxquiconsisteà recouvrirces métaux,avantleurmiseau

bain,d'une couchepluspauvre,maisplusadhérente,sur la-

quellei'or et l'argentsedéposent,à merveille lecuivragerougee

et tecuivragejauneremplissentadmirablementlebut. C'està

chaudet sousFinQueneed'un courantvoltaïqueques'exécutent

ordinairementces dépôts.Pour les grandsobjetson opèrea

froid.

Décalage de la. fonte de fer

Lafontesedécapeparune immersionde 2 ou3 heuresdans

unedissolutiond'acidesutfuriquëau centième.Ufaut,ausortir

de ce bain, la rincerà l'eau fraîche,iaffotter avecdngrësou

dusablon:'t t'aided'untampondelingeoud'unebrossedechien-

dent,ta repasserdansle décapage,lalaverdenouveau,et enfin

laporteranbain.Siau lieude i pour!(? onrnctaità )'eauune

plus grandequantitéd'acidesulfurique,il faudraitabrë~r la

duréede l'immersion,aurisquedevoirta fontes'attaquerpro-

fondement,et le fer qui entre danssa compositionsedissoudre

pourne pluslaisserà nu ~uele charbon,que l'acidenesaurait

attaqueret que ta frictiont'ait a grand'peinedisparaître,pour

découvrirunenouvellesurfacemétallique.Lafonteainsidété-

rioréepar un décapagetropactifoutropprolongéne donneja-

maisquedemauvaisrésultatshydroptastiques.Lafontede fer sedoreet surtouts'argentemalparvoiedi-

recte elle se recouvreaussiassezdifficilementde cuivreonde

taiton(t) maiselle s'étameparfaitementparmonprocédéque

je décriraiplustard,et cet etamagepermetatorsde ta cuivrer

(1) 0)t y parvient cependant par phsienr! gratte-bossageset immerttone

:)teccssi&.

Page 64: Galvanoplastie.pdf

–62–

OKdetatdbciserIhct!emeBtpoKp!&dorerourargentërens~sibesoinest.

Quelquespraticienspréfèrent,pourle décapagede la fonte,l'acidecMorhydrique(muriatique,esprit de sel)à l'acidesulfu-rique.11faut,danscecas, employerlasolutionau vingtième,etl'opérationestalorspluscoûteuseet plus incertaine.Je mesuisconvaincu,dansnosateliers où l'on décapejourneltement desmilliersdé kilogrammesde fonte destinéea rétamage, qu'unpour centd'acidesulfuriquemêle à l'eau formaitun Mn quipouvaitdurerhuitjours,et qu'il suffisaitau boutde ce tempsdel'enrichird'unnouveaucentièmed'acidepourqu'il pûtfonction-nerde nouveau.

Jepréfèreun décapagedéjà remonteet parconséquentdéjàchargédesulfatede fer,à un décapageentièrementneuf; il asurce dernierl'avantaged'attaquerplusuniformémentla fonte.

Cequeje viensde diredu décapageà l'acidesulfuriquen'estpasvrai de celui à l'acidechlorhydrique,quesa votatititéen-traîne en mêmetemps que l'hydrogènequisedégagependantl'actionetquidure infinimentmoinslongtemps.

Si l'on voulaitconserverpendantquelquetempsavantde lessoumettreà lasolutionmétallisanteles piècesde fonte déca-pées,it faudraittes tenir plongéesdansune liqueuralcaliniséepar la chauxvive, la potasse, la soude ou les sels alcalins;mais l'eaudechauxestce qu'il y a de ptoséconomiqueet deplussimple,et les fersqu'ony a maintenusquelques heuresrestent longtempsau contactde i'au- mêmehumidesans serouiller.

Décapage du fer

Ledécapageduferest absoinoentte mêmeque celui de tafonte,à cettedifférenceprès quece métalpeutêtre sans incon-vénientplusvigoureusementetpluslongtempsattaque.J'entendsparlericidesfersbruts, c'est-à-dire recouvertsordinairementd'une couched'oxydeNomou Mces, suivantqu'ilsviennentd'ê-tre forgésouqu'ilssontdéjà r&mttés.Quantaux fersclairsoupolis,ils rentrentdanscequenousconsidéronscommeacier,etdoiventsubirla mêmepréparationquececorps.

Page 65: Galvanoplastie.pdf

-63-

Décapage de l'aoier

Les objetspolisen acier ou en ferdoiventêtre d'aborddé-

eraissésparuneébuttitiondansla potasse;onlesfrotteensuite

légèrementà la ponceen poudrefinepour énerverle poliet

ménagerainsiquelquespointsd'attacheaux métauxqu'ondoit

appliquer;on les passe enfin rapidementdans unbain eom~ j

posédeposéde: '?."

Eauordinaire. i,0()OgmnunM.Acidechlorhydrique. 300

ou Acideaalfurique. · i00

On lesrincevivementà i'eM fraîchepourde tMesporterau

hait).Il fautbiensegarderde substituerl'acideazotique(nitri-

que,eau-forte)auxacidessulfuriqueouchlorhydrique,

Le feret l'acier se dorent bien,sans coucheintermédiaire,

dans les bains de dorure chaud que j'indiqueraiplustard;

maisits s'argententmal,et le plus souventsansadhérencede

l'argent,malgrélesprécautionset préparationsquej'aivupré-coniserdanscertainslivres,et queje nedécriraipas,parcequela plupartsontfausses,et lesautresd'uneréussitetrop souvent

problématiquepouravoircoursdansl'industrie.

En raisondecettedifficuftéd'adhérencede l'argentsur le fer

ou t'acier,ona coutumededéposerà l'avancesurcescorpsune

couchede cuivreou de laiton qui permetde terminerensuite

sansencombretaséried'opérations.Ainsiquenousvenonsdele constater,lecuivrage,l'étamage

et le laitonisagepourraientêtre ajuste titreconsidérés,pourun

grandnombredemétaux,commeun complémentdedécapage;aussin'Msiterîons-nOHSnullementà décrireimmédiatementces

diversesopérations,s'il ne nous était indispensabled'avoirre-

conrsà cetinstrumentmerveilleuxqu'onnommep&, et qu'it

nousfautbienconnaîtreavantdepasseroutre.

Page 66: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREVin

BAME~E. PILE DE nAmEttË A BALLONS.

-Sta~~CNZE?f. PittE DE BCNZEN BENtTËRSEE OU C'.Ut-CHEREAU. PILE AU BtCaROMATE DE POTASSE. P~E OE6ROVE. PILE AU BtSCLFATB DE MERCURE. PILE DE 8MKE.

PtLE CE SMEE MODIFIÉE. PILE HiCLANCHE. APPAREM.

MAGNÉTO-BLECnUQDE. -BtACmNË GBAMME.- P!t.Epf~VERM.tCBEK

Piles

On nommeainsicertainsappareilsdestinésà fourniren plusoumoinsgrandeabondance,et d'une manièreptusou moinsconstanteet uniforme,le fluideélectriqueouvottaïque;avecsesdeuxmanièresd'être, po~y (vitre)et H~y (résineux),!epremiers'échappantpar uneextrémitéde l'appareil,et le se-condpar l'autre.Uncoupleou<~m<!H<;depilesse composed'unsoulagentélectro-négatif,réuni a un seulagentélectro-positif.La réuniond'un plusou moinsgrand nombrede ces étëmentsaccoupléscommenousle dironsplus tard,constitueunebatterie,

Onnomme~<MMles pointsopposéspar où s'échappent [esdeuxfluides,eton désignelespôlespar lenomdu fluidequ'ilstransmettent(p~epoM~,p<)~n~<!<).Le pô!epositifou vitrés'exprimepar lesigneatgcbrique-r- !e pôfenégatifourésineuxs'indiqueparlesigne–. Enparlantde cessignes,ondit te si-gnepluset le signemoins.

Page 67: Galvanoplastie.pdf

–6o-

5

Lescordons,rubans,oufilsmétaHiquesquiset-ventà coitduire

enunendroit donnéchacundeces fluides,se nommentconduc-

teurs,<ro~ ouMO~/KM'M.

Lorsqu'onréunittesdeuxpôlesoulesdeuxconducteursme-

tattiquesdes étectricitésde nomscontraires,on~me le cn'-

cuit,c'est-à-direquelesdeuxfluidesquela piteavaitséparésse

recombinentdenouveau,tantôt sousformed'étincettes,tantôt

sansphénomènesapparents,pour reconstituerlenoideM<M'<~

ouMM~rC.

Lorsqu'onplongedansune liqueurtes extrémitésdesdeux

conducteurs,sansqu'it y ait contactentreeux, ondit quecette

liqueurest soumiseau <'oM-<M~ouest~ec~'o/~ee.C'est presque

toujoursaufilquipart dupôlenégatif(ordinairementreprésenté

par lezinc)qu'onattachelesobjetsà recouvrit-bydroptastique-

ment,CesobjetsportenUenomdeca~e. Leconducteurpositif

se termine,engénérât,parunelameoufildep)atine,ouparune

fcuittedumétalquelebaincontientendissolutionou par tout

autrecorpsconducteurde t'étectricité,legraphite,la crassede

cornuesà gaz,parexemple.Cettet&me,ce fil,cettefeuittc,ou

cecorpsconducteur,prennenttenomd'anode.

!ty a deuxespècesde pites lesunesfonctionnentsousl'in-

fluenced'agentspbysiquesseuls,et, en raisonde leur peud'é-

nergie,sontrarementemployées.Lesautres empruntentleur actionde réactionschimiques

plusoumoinsviolentes,dedécompositionsouderecompositions

ptusoumoinspermanentes,enfind'affinitésptusoumoinscon-

sidérables.Cesontces dernièresque nousallonsdécrireavec

quelquesdétails.

Lesvariétésde ces instrumentssont aujourd'huitrès-nom-

breuses ils ontétémodifiéspar chacun,tantdansleurs formes

quedanstanaturedesmatériauxqui les composent.Mais,en

résumé,lanteilleurepiteestcellequi,sousle pluspetitvolume,

présentele plusd'énergie,de constance,derégutarité.etd'éco-

nomie.

Nousattonsendécrireplusieursespècesquechacunpourra

se procurer facilement,ou, au besoin se construirelui-

même.

Page 68: Galvanoplastie.pdf

–66"

Pile de Danielle

Cettepite donneun courantassezconstantet d'unelongue

durée,maisellea peud'intensité;elleconvientsurtoutpourdes

dépôtstrës-tentsquidoivent,à forcedetempsd'immersion,ac-

quëripunefo)teépaisseur,tout enconservantune grandeuni-

formité.Ellea, en outre, un grand mérite, celui de pouvoirmarchersansacides,et, parconséquent,de nerépandreaucune

odeur,de ne laisserdégageraucungaz.Ellepeut donc,sansin-

convénient,fonctionnerdansunappartement.

Chaqueélémentdecettepilesecomposed'unvaseextérieur

ec cuivreronge(fig.37),quel'onemplitmoitié d'unesolution

saturéedesulfatedecuivre(couperosebleuc);au sein decette

solutionplongeundiaphragmeentoiteà voile, terre poreuse,

porcelainedégourdie,ou vessiede porc (Bg.38), qui,par son

volume,faitmonterle niveaude la sotutiondesulfatedeccivreà quelquescentimètresdubordduvaseextérieur.Onintroduitdansle diaphragmeunesolutionsaturéede selmarin(c!)!oruredesodium),et danscette solution,enfin,on plongeunelamedezincbien décapée(ti~.29). Pourque l'appareilfonctionnecon-

venablement,ilfautavoirsoinqueles niveauxdesdeuxliquides,sulfatede cuivreet eau salée,soientsensiblementégaux.Ladifférenceenplus, s'il y ena, doitêtre en faveurduselmarin,

Page 69: Galvanoplastie.pdf

--67–

quipeut,sansdegrandsinconvénients,semeteren petitepro-

portionausutfatedecuivre.Sicelui-ci,au.contraire,venait,en

raisonde la plusgrandeélévationdesonniveau,à passerdans

le diaphragme,il attaqueraitimmédiatementtezinc,le noirci-

rait et pourraitarrêtert'actionde la pile.Quandonn'emploiequ~unsentéiémentdeDanielle,ce quiest

rare, vu tepeud'intensitédu courant,on fixeau zinc, à l'aide

d'une agrafe ou pince de laiton,Je fil conducteurqui doit

supporterles objetsà galvaniser,et on faitpartir d'unpoint

quelconquedu vaseextérieurencuivreleRIqui doitsupporterl'anode.

Lasolutiondesutfatede cuivredoitêtreentretenueà satura-

tionpardescristauxde ceset constammentbaignéspar la par-tiesupérieuredit liquide: ces cristaux sontdisposésdansune

trémieadaptéeau sommetdu vaseIni-meme,ou simplementenfermésdansunpetitsachetdetoiteclaireou decria, qat bai-

gnedanste liquide.Onpeutégalement,paronmoyensemblable,entretenirà saturationta dissolutiondesetmarin.Unétément

ainsimontéet entretenupeut fonctionnersansinterruptionpen-danttroissemainesou un mois,et quelqnefoisbeaucoupplus

longtemps.Quandcettepilefonctionne,le cuivredusulfatede cuivredé-

composévas'apptiqueren couchesadhérenteset parfaitement

métalliquessur tesparoismêmesduvaseextérieur,quiacquiertainsietdupoidsetdetavateur. Quantau zinc, il se dissout

lentementdansle sel maria pour formernnchloruredoublede

sodiumet dezincquin'aaNcuneimportance.

Lorsqu'onventaccouplerdeuxou unplusgrandnombred'é-

lémentsde la pitodeDaniellepourconstituerunebatterie,on

relie, à l'aided'unebandeletiede métalbiendécapé,le zincdu

premierélémentauvasede cuivreda second,puis le zincdu

secondélémentauvasede cuivredu troisième,et ainsidesuite,de tellesortequel'appareilmonté (Bg.40)présentea l'une de

sesextrémitésunvasede cuivreentièrementlibre,et à l'autre,unzincégalementindépendant.C'estaucuivrelibrequ'onretie

parunconducteurmétalliquei'aao<&,et c'est au dernier zinc

que vientse fixerle fil destiné à supporterles objetsà re-

couvrir

Page 70: Galvanoplastie.pdf

–es–

H existeunegrandevariétédedispositionspou)'construirela

pitede Da~ieUe,cet!eentre aufFesdont nousnousbornonsà

donnerle dessin(f!g.4i et 4i 6ts),etqu'ilsuffitdevoirpourta

comprendre.Maisen voiciune que lesgalvanoplastes,surtoutceuxqui

Page 71: Galvanoplastie.pdf

–(iU–

s'occupentdo la doruredes menuespièces d'horlogerie,ont

empruntéeauxstationstélégraphiques.

Chaqueé!cmcntsecomposei° D'aHvasecylindriqueengrès,verreouporcelaine(ttg.42)

2°D'uncylindredezincmunid'une longue queue(.u ruban

decuivrerouge(0~.43)i

3° ft'uxcylindrepore'x en ).orce!a'necëgourdie(6g.44.

4*Et etfind'un ballonde verreremplideedstauxde su!Mj

Page 72: Galvanoplastie.pdf

–10 –

de cuivreet couched'un tiëge percédedeuxtrousoa portantlatéralementdeuxencoches(fig.4S);

Pouraccouplerplusieursdecesélémentsenbatterie,onpro-cèdede la manièresuivante

Onintroduit le zincdans le vaseextérieuren grès, concen-triquement,on placele vaseporeuxe! ons'arrangede manièreà ceque la queuedu zincdu premierëtementvienneplongerjusqu'aufonddu diaphragmede !'e!émentsuivant,de tellesorteque la batterie se termine,d'un côté, par la queue libre dudernierzinc,et de t'autreparunvaseporeuxvidedans lequelon introduitun ruban flexiblede cuivrerougequien ressortd'une dizainede centimètres(f)g.4,6).Danscetétat,on remplit

letout,c'est-à-direlevaseextérieurcommelevaseporeux,d'eauordinaire,puisonremplit égalementd'eaut'espacelaissévidedansle ballonpar tescristauxde sulfatedecuivre,on boucheavecte ïiëgeà deuxencoches,et onrenverserapidement)cgoulotduballondansle vaseporeuxpleind'eau,puisonattendvingt-quatreheurespourquela pilecommenceà fonctionne)'.Laqueueduzinclibreserelieau conducteurquidoitsupporterlesobjetsà dorer, argenter,cuivrer,etc., et te rubanqui sort du vase

poreux,à l'autreextrémitéde la batterie,sert a attacherle nt

Page 73: Galvanoplastie.pdf

–'H–

qui supporteî'anode.La figure47représenteta coupe vertîca!e

d'un étëmentoucoupleseul et la figure48 représenteunebat-

terie Danielleà ballons,composéedetrois couplesouéléments.

Yoicilemodede fonctionnementdecettedispositionde lapiledeDaniette lesuKatedecuivrecontenudans leballonsedissoutdanst'eauqui le baigne,et commecette solutionsatineestpluslourdequet'eau, eUedescenddansle vaseporeux par une des

encochesdubouchon,pendantqu'uneégalequantitéd'eaupure,

pluslégère,remontepar l'autreencoctte,desorteque.tantqu'ily a dans le b~ttondusutfatedecuivre~dissoudre,un liquide

ptusdenseet pins chargédesulfatede cuivredescenddansle

diaphragmepar uneencoche,pendantqu'une égaleq~utité de

liquidepluslégerremontedansle battonpar l'encocheopposée.Lasolutionde sulfatede cuivresedécomposedans le vasepo-reux, en vertu d'affinitéschimiques;l'acide sulfuriquete tra-

verse parexosmoseet vaattaquerpeu à peu le zincduvasede

grÈs,pendantque tecuivresedéposesur la queueen cuivreduzinc qui plonge dans te diaphragme.Pourque cette pile ou

Page 74: Galvanoplastie.pdf

–72 –

batterie fonctionnebienpendantsix ou sept mois,îlsuf8td'yajouterdet'eao,à mesurequecettedernières'évapore..Lebat-londoitêtrede capacitésuffisantepourcontenirunkilogrammeaa moinsde sulfatede cuivre,et le zincdoit avoir de i8 à20 centimètresdehauteursur10à i2 dediamètre.Cezincpeutêtreamalgamédanscederniercas,la batterieestun peumoinsvite en action,maiselle marcheensuiteplusrégulièrement.Ilvasansdirequele rubandecuivreplongédanslesdiaphragmess'épaissitde tout lecuivreque renfermele sulfate.!tn'est pasrare de voirce métalse déposermêmesur la terredu vase

poreux,qu'ilfautalorsmettreà l'eau-fortepourl'endébarrasser.

Lorsquetoutle sulfatedecuivreestusé,onrechargelabatterieà nouveaueton changetesqueuesdeszincsquiontacquistropde volume.Ce genre de piles estaujourd'hui,et avecraison,

très-généralementemployépour ta télégraphieet lessonneries

électriques.Si lesdoreursvoulaientse construireune batteriede cegenre,avecdesélémentsassezvolumineuxet asseznom-

breux,ils pourraientse dispenserdes pites acides,qu'il fautremonterpresquechaquejour; mais,jusqu'àprésent,ils pré-fèrent,avecousansraison,la pile de Bunzen,on plutôt cettedernièremodifiéepar Archcreau,que nousdécrironstout à

l'heure,et qui,sousunbienmoindrevolume,produitdeseffetsbienplusénergiques.Sil'onveutmettreimmédiatementenactionla piledeDanielleà ballons,il suffitd'additionnerl'eauquibai-

gnele zincd'unpeud'acidesulfuriqueoude selmarin.

Pile do Bunzen

Chaqueélémentdecettepilesecomposed'unvaseextérieuenverre(Sg.49)qu'onemplità moitiéd'acideazotiqueà 36 ou40 degrés.Dansle vasese placeuncylindrecreux(f!g.80)encokepulvériséet agglutinéà une haute température,par dusacre,detagomme,dugoudronouautressubstancesanalogues.Ce cylindreporteà sapartiesupérieure,quineplongepasdansle vasedeverre,un collierdecuivre(fig.Si) qu'onpeutserrerà volonté&l'aide d'unevisdepression.Dececollierpart une

tigedecuivre,toutesimples'i!nes'agitqued'yfixerunconduc-

Page 75: Galvanoplastie.pdf

73lu

teur, ntMSKiuMeaussi d'unevisdepressionsi elledoit servir

arêtier te charbondu premiercoupleau x!nc~n second.Gon-

centriqcementau cylindrede charbonse pinceun vase cytm-

drique (Hg.5~) fenn6 par le bas. Ce vase, que l'on nomme

t0&

diaphragme,est d'ordinaireen terreporeuseou en porcelaine

simplementdégourdie,pourque i'e~MmoK-ouphénomènede

pénétration.puisseseproduire.Danscevasese('!aceunesolution

d'acidesulfurique,au dixièmeenviron,et dansce liquide,enfin,

un barreau ou cylindredezinc(ug.83)fortementamalgaméou

enduitde mercure.(Nousreviendronsptustard sur la manière

d'amalgamerleszincs.)Onsubstituequetqoefoisleferoula fonte

de ferauzinc;maisce moyen,un peu pluséconomique,a l'in-

convénientdedégagerunegrandequantitéde ~)zfétide,et de

forcerl'opérateurà s'assurersouventde tapropretédesespoints

de contact.

Lorsqu'onveutréunirunptusou moinsgrandnombredeces

élémentspouren formerunebatterie(Cg.54), il fautrelierle

Page 76: Galvanoplastie.pdf

–M–

charbondu premiercoupleauzincdusecond,et ainsidesuite,de manièreà terminerl'appareil,d'uncat6paruncharbonlibreauquelse fixel'anode,et de l'autre par un zincindépendantauquels'attachent les objetsgalvaniser

La pilede Grove,dontnous allonsdonnerplus loin la des.cription,a conduittoutnaturellementà modifierlaconstructionde!a pilede Bunzen,pour en tirer tout ie parti pMsibte.Oncomprend,eneffet,quedanslapile,tellequenousvenonsdeladécrire,la surfacedu charbonestconsidérableenproportiondecelle-duzinc, puisquecetui-ciprésenteuncylindrecentra!évi-demmentpluspetit queceluidu charbonquil'entonre.C'est!auneconditionmauvaise,puisqu'ongénéralt'intensitëducourantest en raisondirectede ta surfacede zincattaqué,pourvuquecettesurfacesoit opposéeet parallèleaucharbon.

Pile de Bunzen renversée (système Aroherea.u)

Cettepileétantcellequ'emploient,depréférenceà touteautre,la plupartdesdoreurs,argenteursou galvaniseurs,nousallons!adécrireaveclesplusgrandsdétails,enprenantpourtypeunebatteriecomposéed'élé mentsde moyennegrandeur,laissantàchaqueopérateurle soindemodifier,enplusou en moins,lesdosesd'acideset de set à amalgamer,suivantla taille desétementsqu'il veutcharger.

Composition de la pile

Chaqueélémentoucouplese compose:i" D'ua vase extérieuren verre, por-

celaineou faïencedure,maisle ptussou-venteDgf-ès(Sg.3S};

2' D'uncyHnd)en zincamatgame(c'est.Mire enduit de mercure),muni d'une

agrafede laiton(8g.56 ou 6g. 87),sion

emploieun élémentseul ou s'il termineunebatterie,maisporteurd'unequeueencuivre(8g.S8)s'ildoitse relierà un autre

couple;

Page 77: Galvanoplastie.pdf

–75 –

3" D'un<f:ap/tfag'mcou vaseporeuxen terre de pip~ou en

porcelainedégourdie(Sg.89);

4° D'un prisme ou d'un cylindrede charbontaillé dansla

crassequ'on trouvesubornéeau fondet &lapartie supérieure

descornuesà gazhorsde service(!ig.60ou<ig.Si) (i)

(1) La figure 61 reprdsenta un charbon avec queue-de enivre, serrée par nn

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–?6–

5° D'uneagrafeen laiton&doublevisde serrage,sieHese

posesurle charbonquitermineune batterie(fig.62et )ig.63),ouà unseulserrage,si elleestdestinéeà relieruncharbonnu

à la queueduzincde rétément.suivant(fig.64);

6° Enfinde fils conducteursen cuivre rougequi, pourplusdeprécaution,peuventêtre entourésde coton,desoieoud'un

enduitdecaoutchoucou de gutta-pereha,dont on les dénudeseulementaux extrémités,qui doiventétablir lescontactsmé-

talliques.Enrésumé

Unpotde grès,Uncylindrede zincavec sa queuedecuivreousonagrafeen

laiton(fig.63);Undiaphragmeou cylindreporeuxfermépar le fond;Unprismeou-un cylindrepleinene~af&oMde cornueà gaz;Uneagrafeen laiton,simpleoudouble,pourcecharbon;Et enfindes conducteursou réophoresen cuivre, nus ou

entourésd'une matière isolante,exceptédans les pointsquidoiventétablir lescontacts.

Charge des piles

Nousprendronspourtype desëMmentsde 2ocentimètresdehauteursur 1Sde largeur.

fil de même métal et ce serrage recouvert de vernis épais pour !e soaittaire

aux vapeurs ao!dM de la pite. Cet agencement, indiqué Mutement pour mé-

moire, ne se pratique plus it cause de l'oxydation rapide du point de contact

par l'acide, qui, nonobstant le vernis, montait par capillarité et attaquait le

cuivre entre le charbon et le fil de serrage.

Page 79: Galvanoplastie.pdf

--77–

Pourchargerchacunde ceséléments,it faut .1

i" Remplir&moitié d'eau ordinaire le vase extérieuren

grès;S"Acidulercette eaupar 200grammes(un verteà boireen-

viron)d'acidesutfuriqueà 66degrés(huitede vitriol);

3° Yajouter3(~grammes(à peu prèsun verre&liqueur)de

setàam<ttgamer(i);4" Placerdansle potde grcs le cylindrede zinc;

6°Introduiredansle vaseporeuxlecylindreoutepr{smede

charbonde cornue6°Remplirt'espacelaissélibredans le vaseporeuxavecde

l'acideazotiqueà 36 ou40 degrés(acidenitrique,eau-forte);

7" Enfinplacer le vaseporeuxainsigarniau centreduzinc,

cequifera monterle liquidedu vaseextérieurpresqueausom-

metdece dernier,de sorte que les niveauxdes acidesseront

sensiblementtesmêmesdans lesdeuxvases.

Réunion des éléments en batterie

Lorsqu'onveut réuniren batterieplusieursélémentsdecette

pite,on commencepar les approcherles unsdesautres, sans

que cependantils se touchent, puis le premiercharbonde

gaucheétant libre et soutenant,par son agrafe&tète, le fil

conducteurdel'anode,onengage,en la recourbant,la queuede

cuivredu premierzincentre te charbonet la pincede laitondu

deuxièmeélément,et ainsidesuite,de tellesortequel'appareil

(1) On peut également amalgamer tes zincs avec dit mercare métallique; il

suMt pour cela, après les avoir bien décapés a.veo de l'aoide sulfurique étendu

d'eM~de les ptoagar dans le métal ou de les frotter avec un gratte-bosse de

laiton imprégné de mercure mais cette méthode est beaucoup plm longue, <!?-

licile et incomplète que l'emploi du M<Aamalgamer, qui, baignant de toutes

parts le zinc, l'ematgame partout également et seulement dans la partie qui

plonge dans le liquide, ce qni évite aux queues de cuivre de devenir cassantes

comme elles te sont lorsqu'elles ont été touchées par le mercure. D'ailleurs la

manutention du mereure est toujours, ponr te doreur, une chose extrêmement

nnitihte.

Page 80: Galvanoplastie.pdf

–78–

se termine d'un bout par un char-

bonlibre, et de t'autre par un zinc

indépendant.Ce zinc est, pourplusde commodit6,muni d'une pressedoublecommecelle quereprésentela figure68, de laquelle part le filconducteurde !abatterie, destinéàêtre mis en communicationavecles

objetsà recouvrir. Lafigure66 re-

présentelacoupeverticaled'une!e-.

mentseul, et ta figure67 faitvoirunebatteriede troiscouples.

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-.79–

Mise en activité de la batterie

La pile fonctionneet fournit de l'électricitéaussitôtqu'on

/Mtaele circuit,c'est-à-direaussitôtqu'onmet encommunica-

tion,soit directemententre eux, soit par l'intermédiaired'un

bainouliquideconducteurquelconque,tes deuxextrémitésdes

Sismétattiques,dont l'un partdu dernierzincet l'autreduder-

niercharbonde tabatterie.

Il arrivesouventqu'unebatterie qui paratt très-bienmontée

ne fonctionnepas; cela tient, à coupsur, ou bien :t un corps

étrangerqui nuit à la nettetédespointsdecontact,ou bienà

ceque la tige on queuedu zinc d'un élément précèdentvient

s'appuyersur le zincde l'élémentsuivant,tout en allantse re-

lier au charbon.Il va sans dire que l'inconvénientdisparaitavecla cause.

Il faut toujours,avant dese servird'une batterie,essayersi

le fluide peut bien s'échapperpar tes deuxextrémités.Pour

cela,onporte le boutdufilnégatifau sommetdu charbonplacéde l'autre côté de la pite, et si tout marchebien,il jaitiit à

l'instantune vive étincelle.On répète la mêmeexpérience &

l'aidedu filpositif,et le mêmeeffetdoitse produire.Hest plussimpleencorede porterà unepetitedistancel'un de l'autretes

deuxtits surunmorceaudecharbondepilequi nefaitpaspartiede l'appareil,ou surune Mmed'acier dont il jaillitimmédiate-

mentdenombreusesétincellesquandon frotte avecun desfils,l'autrepestantau simplecontactavecle charbonoula lime.

Quandun élémentd'unebatterie est mal monté,on Je dé-

couvreen portantsuccessivementle boutd'undes titsde la pilesur te charbonde chaqueélément;cetui qui ne produitpasd'etinceticappartientau coupledéfectueux.

Une cause assez fréquented'arrêt (tans leeourant, c'est la

tropgrandeporositédesdiaphragmes;tasolutionde zincqui y

pénètre vient ators déposersur te charbonunecroûte blan-

châtre qui s'opposeà toute actionuitctieure.U ia~t, dansce

cas,changerle diaphragmeet gratter lecharbonjusqu'àenicve-meatcompletde cettecouche.Cetteactionne se produitguère

Page 82: Galvanoplastie.pdf

–80––ou–

quedans tes pilesquifonctionnentplusieursjoursdansdes li-

quidesnonrenouvetcsoutropfortementacidulés.Il arrivepar-foisaussique la pile s'at'r&tepar suited'unedissolutiontropconsidéraMedu ziric;le sulfatede ce métal ne trouvantplusassezd'eau pourse dissoudre,-cristallisesurles paroisdu cy-lindrede zincet empêchetouteactionde t'acide.Il faut alors

rejeterl'eauacidutecdelapilepourlachanger,aprèsavoirbien

nettoyéle zinc.C'estau zinclaminéqueje donnela préférencepourla con-

structiondespiles;cetuiqu'ona fondudansun moulen'étant

pas homogèneet ëoooi,s'attaque plus vite et se troue !a-

eitement.

Entretien de la batterie

Touteslesvingt-quatreheuresetquelquefoisplus tôt, il faut

réparerles pertesdeta batterie it suffitpourcela,et sansrienIl-- -8. ..J'I 11.- _9--démonter,d'ajouter&l'eauduvasedémonter,d'ajouterà l'eauduvase

extérieur, dans laquellebaignentles zincs, la valeurde deuxcuil-

terees cafë de sel à amalgameret de deuxcuilleréesà bouched'a-cide sulfurique,en ayant soin demëter le liquideavecunebaguettede verre, et puis de remplacer,dans le vaseporeux,la partied'a-

cide azotiquequi s'est évaporée.On peut manœuvrerde la mêmemanièrependantcinqou sixjours,après lesquels il faut démonter

complétementla batterie, jetertous les liquideset rechargerà

neuf.

Quoique les zincs amalgaméss'usent à peine, mêmeau sein

;,r.,"r r" .a F.sd'un liquidefortementacide,quandle circuitn'est pas fermé,c'est-à-direquandlesdeuxpôlesopposésnese touchentpason

ne communiquentpasentreeux par l'intermédiaired'un bain

Page 83: Galvanoplastie.pdf

–8t

4 tn",u.tr.6

ouliquideconducteur,il estcependantpius prudentde démon-

terchaquesoir ta batterie,et pourcela on procèdede la ma-

nièresuivante

i" On desserretoutes tes agrafeset on les nettoie s'Uy a

Heu;2" On enlèveles charbonset, sans les laver,on les dépose

dansunpotà cet «sage;3" Onretire lesvasesporeuxet on verse dans un flaconad

hocl'acide qu'ilscontiennentencore on ne lavepas nonpluscesvases;

4° Onôte teszincsde l'eauaciduléeet on se contentede tes

poserinclinéssur tesbordsduvasede grès, commel'indiquela

ng.68.

Oncomprendqu'it suffirad'exécuterà nouveautoutecette

manœuvreen sensinversepourremonterla batterie.

Observations importantes sur les piles

ït estbond'avoirà sa dispositionune batteriede rechangeou

aumoinstespartieslesptusfragilesdes éléments.

Lespitesdoiventêtreptac~esdans un milieu tempéré,lage-léearrêtantleuractionet t'excessivechaleur l'activanttrop et

luidonnantunemoindredurée.

It fautautant quepossibleles placer dansuneboiteou ar-

moireà hauteurde ceinture,pourpouvoirtesmanoeuvrertaci-

lement.Il nefautcependantpasqu'elles soient au-dessusdes

bains,sansquoila moindreagitationpeut amenerdel'eaumer-

curielleau dehors,et celle-cidescendle long desconducteurs

danstesbainsqu'elledétériore.

Cetteboiteouarmoiredevraêtreventiléede telle sorte,quet'airentrantparsa partieinférieures'échappeau dehorspar te

haut,entrainantaveclui lesvapeursacidesquisedégagentsans

cessede la batterie.

tt estbon,quandcelase peut,de tenir tespilesdansunlocal

séparédeceluioù se trouventles bains et les métauxà traiter,surlesquelslesvapeursacidesréagissenttoujoursd'unemanièrefâcheuse.Le courantgatvaniqueest alors amenédansl'atelier,

R

Page 84: Galvanoplastie.pdf

–82–

par Cestrousdans lesmurs,au moyende filsconducteursen-

tourêsdegutta-percha.Sur les conducteursouréophoresprincipaux,il est loisible

de grefferdessous-conducteurspour faire fonctionner,avec!a

mêmebatterie,plusieursbains,soitensemble,soitalternative-

ment, mais je préfèredes batteriesdistinctes,appropriéesà

chaquesotutionmétallique,parlaraisonque,dedeuxbains,le

plus conducteurprendrapresquetoutel'électricité.

Pile de Grove

Cettepileestanalogueà la dernièredécrite ellen'en diffère

que par la lamedeplatinequi ptongedansl'acidenitriqueet

qui remplaceainsile prismedecharbondecornuea gaz.Cette

lame est soutenuepar unepetitepotenceen laiton(iig. 69)fixée

par uncercleà unegorgequeprésenteà sapartiesupérieurele

vase externedela pUe au sommetde cettepotenceest soudée

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–83-

MepeHtep!ncede laitondesttnëeàt'ccevotr- ht queue duzinc

de !'6)ëmentpfëcédeDt,quandon rcHephtsteurscoMptes.La f!-

guro70montreunecoupeYo'ttcated'uncouptc,et. ta figure71

représentetroiseMmentsen batterie.Cettepile n'a d'antrein-

convénientquesonprixélevé,quemotivela présencednptatinc.Pourobvierà cet inconvénient,M.Hulota proposéd'employerunelamed'aiumininmaulieu dela tamede ptatine.Maismalgrécettesubstitution,le prixencoretropélevéa empêchécettepilede se répandredanst'iadustrietbienqu'elle donnedebonsré-

sultats..

Si~natonsencore,parmiles pi!esdont te foncubnnementest

anatoguc:tcehtidcI:)pileDnnxenrenverséepar Archereau

l" LapiledeGrenct,dans laquelleunesolutioncomposéede

100particsd'eiMt,10debieliromatede potasseet lOd'acidesul-

furique,remptace.danste vaseporeux,l'acideazotiqueindiqué

par Graveet Bunzen.Cettepilenedonnepasde vapeursacides,

Page 86: Galvanoplastie.pdf

–8<–

maiscetavantagene compensepas la rapideincrustationducharbonpar l'oxydedechrome,incrustationquine tardepas à

arrêter !ecoM'antga)vanique.2°Lapilede MarieDavy,oùlesulfatedemercurelégèrement

humectéremplace l'acideazotiqueda vaseporeux.Cettepi)é,trës-couteused'entretien,nes'emploieguèrequ'entéMgraphieélectrique,et encorelui préftre-t-onaujourd'huila pilede Da-nielle à baUoos,quenousavonsdéjàdécrite,outa pitede Lë-

clanché,dontnousparlonsplus loin.

Pile de Smée

H est enfinune detniëreespècedepile, d'une remarquablesimplicitéde construction,et qui, marchantavecl'emploid'un

seu~tiquidetrcs-faciiease procurerpartoutet ne dégageantpendantsonactionaucuneodeurnivapeuracide,doitetreadop-tee parta plupartdesbijoutierset orfèvresde provincequiexé-cutentd'ordinaireleurdorureet argenturedansteur magasindeventemême.

Etfese compose(<!g.72)d'uncadreenboisunpeuépais, ou.vert &sa partiesupérieure; dansl'épaisseuret à rintérieurdesdeuxmontantslatéraux,ona creuséparallèlementtroisrainures;

Page 87: Galvanoplastie.pdf

OM~

dans celle,dumMet!,onfait glisserune planche d'agent, de

platineoudecuivrefortementdore,argentéou p!atiné lesS)!

facesdecetteplanchedoiventêtre matesou rugueuses. Danslesdeuxautres rainures,onfaitgtisserdeux planchesde zinc

fortementaïNaigamëes,quiprésententainsiunede leursfacesà

laplanchemëdMne.LesptaMhesdezincdotventêtremaintenuessanscontactà une très-petitedistancede cettequ'elles enfer-

ment,maisellesse réunissententreellespar un cordonouune

lamemétallique;te filpositifde la pile partde la ptanchedu

milieu,et le négatifpart d'unpointqae!conqttedes lamesde

zinc;toutl'appareilplongedansfeau saiéeou aciduléeparan

dixièmed'acidesulfurique.On peutaccouplerplusieursdeces

éléments,enreliantpar desattachesméta~iquestezincdupre-miercouple&laplanchemédianedu second,et ainside suite.Commeontevoit, cettepilefonctionneà t'aided'unseu1liquide,et necomportepasde diaphragme;ce n'est qu'un coupleisolédeta piledeVolta,deWottaston,etc.

J'ai modifiecettepilede ta manièresuivanteLecadrede boisest supprimé;je construisuneauge touten-

tièreengutta-percha(fig.73), etdans l'épaisseurde sesdeux

eûtesétroitsjefaiscreuserarintO'ieur3 rainuresparaHëtespro-fondesde 1 centimètreet distantest'unede l'autredé 7 8 mil-

Page 88: Galvanoplastie.pdf

–86 –

Hmetres.Daasta rainure centrateje faisgtisser une-lamedecharbondecornue (Sg.74) qui remplaceavantageusementla

tamed'argentou de ptatine~Mc; dans les deux autres rai-nuresje faislisser deuxtamesde zincamalgamé,présentantàleur partie-supérieureunangleabattucommel'indiqueh <tg.78.Ala partiedela plaquede charbonlaisséevisibtepar lesdeuxpanscoupésduzinc, j'appliqueuneagrafeà doubleserrage,quisupporteleconducteurpositif,et jeserre avecuneagrafelargelesdeuxplaquesdezincquinepeuventtoucherhiame dec))ar-bonemprisonnéedanssa riunm'cparttcutiëre.Cette deuxièmeagrafeportete utconducteurnégatif.

Pourmettrecette pite en fonction,it mesuffitde remplirletout d'eausaturéede sel decuisineou aciduléepar un dixième

d'acidesulfurique.H vadesoiqu'onpourramettreen batterie,commele montrela figure76, plusieursélémentspareils, en

Page 89: Galvanoplastie.pdf

– 87

procédantcommeil.aétédit plus-hautpourta piiedebméedont

celle-cin'est qu'unetrès.iégëremodMtcation.Enfaisantfonctionnerpar t'eau acidulée,onpourra jouter

dusetà amalgamerpourtenir leszincstoujoursen bonétat et

éviterundégagementdegaz hydrogène si, au contraire,onsesertd'eausaturéedeseldecuisine,l'amalgameest superflu.

Pile LeolMiohë

Entrela.deuxièmeet ta troisièmeéditiondecet ouvrage,s'est

produitdansl'industrieunnouveaugenredepile qui réunitau

suprêmedegrétoutesles conditionsd'économie,d'innocuité,de

constanceet deduréedanssonfonctionnement.

Commeta pitedeDanielle,ellemarchesans acide,nepro-duit ni vapeurs,ni émanations,et fonctionneptus d'uneannée

sansmotiverd'autresoinque leremplacementde i'eauà mesure

quecettedernières'évapore.Ellea sur cettede Daniellet'avan-

tagedene nécessiterqu'unseul liquide,den'employerque très-

peu dezinc(seulechosequis'attireenelle),et dene pasdonner

lieu&des cristallisations,quiempâtant,à la longue,tevasepo-reuxet le vaseextérieur,finissentpar interromprele courant

quandencoreilsne videntpas lesvasesentes sypuonantpar les

tubescapilluires,quefinissentparformertes cristauxens'ajou-tantles unsauxautres.

A{'encontrede tousces avantages,nousdevonsdirequ'elleestbeaucoupmoinspuissante(~surfaceségales)quelespiles de

Bunzen,d'Arcuereauoude Grove.qui fonctionnentauxacides,etqu'a circuitfermé,elle se~o<an'Mplusrapidement,c'fst-à-direque t'étectricitédiminuerapidementquand on s'en sert et

qu'ilfautsuspendrede tempsentempssonactionpourqu'etieserecharge.

Sielle est insuffisantepourlesgrandsateliersde Parisoù letravailest incessant,e!!en'enrendrapasmoinsde tr~s-rëeisser-vicesauxbijoutierset hydroptastesde province,toutaussibien

qu'auxdoreursenhorlogeriequin'emploientle couranté!ectri-

quequedetempsàautreouquin'ontbesoinqued'uncourantfaible

Page 90: Galvanoplastie.pdf

–88–

et tentenvertu despetitessurfacesqu'ils onta dorerouargen-teràiafbis.

Jenedoutepasquecesderniersne ta préfèrentà touteautre

quandils l'aurontexpérimentée.

Jusqu'iciellen'est guère appliquéequ'entélégraphieou en

sonneriesétectriqaes,etmapropreexpérience,depuisl'annéede

l'exposition,en 1867,mepermetdedirequ'elleestpréférableà

toutestesautres,poursa simplicité sa propreté,saconstance

et la facilitédesonmontageet desonentretien.VoicicommentM.Léctanché,ou la sociétéqui le représente,

construitsesélémentsi" Unvaseextérieurenverrede formecubique,cequipermet

deconstruiredesbatteriesdanslepluspetit espacepossible.les

vasesse touchantcarrémentpar leurs faces.Lecolourebord

supérieurde cesvasesestcylindriqueet porteunefaçondebec

propreà verserlesliquideset à recevoirunbâtondezinc.

2' Unsimplegrosfilde zinctréfiléou fonduqui entredans

l'encocheoubec duvaseextérieuret plongejusqu'aufondde

celui-ci(cezincpeutêtre amalgamé),il porteun filconducteur

revêtude gutta-percha,exceptéà sesextrémités.

3°Aumilieuduvaseen verre,un diaphragmeou vaseporeuxdanslequelona déposédéfinitivementet à demeureuncharbon

decornue,munidesonserre-fit,lequelestsoudéaucharbonparle

plombqu'ona coûtéentreeux. Dansl'espacelaissélibreentrele

vaseporeuxet le charbon,on a tasséun mélangeà partieséga-lesdecharbondeboisetdebioxydedemanganèse,toustesdeux

finementpulvérisésetcommecettepartiedel'appareildoitser-

vir un tempspresqueindéfini,ona coûtésur le mélangeduvase

poreuxuneespècedemasticrésineuxqui recouvretoutelapou-dreet soudeintimementte diaphragmeet te charbon.Onaseu-

lementlaissé danscemasticuntrou desixouseptmittimetres

pourquele liquidede la pitepuisseplustacitements'introduire.

Lagarniturede ptombqui fait la tête du charbonestaussi

enduitede ce vernisrésineux,exceptédansla partieoù ta vis

serre-fildoit étabtirte contactdes conducteursmctattiquesou

desélémentsentreeux.

Cettepite,dontlafigure76M:suffiraà donnerune idéeassez

exacte,se chargeavecunesimplesolutionde

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–89–

EauordinaiM. 1,000grammes.!M ammoniacordinaire. 80 –

Si l'onemployaituneplusfortequantitédesel ammoniac,lec!t!ot'uFe~ocb!edezincet d'ammoniaquequise formeparl'ac-

tiondelapile viendraitcnsta!!isersur lebâtonde zinc,et !e

soustrayantà l'actionduliquide,interrompraitlecourant.

Hsuffit,tousles quinzejoursoutousles mois,d'ajouterauxélémentsunpeud'eaupourremptacercellequis'est évaporée.

Lorsque,malgrécetteprécaution,la pilene fournit plusdecourantouque la solutionde sel ammoniacest usée,oubien

queles Mtonsdezincsontencrassés,on démontela batterie,onlave teszincsetonles racleavecunvieuxcouteaucommeontéteraitdescorsonèresqu'onvoudraitéplucher.Onenlèveainsi

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-90–

soitlescristauxdechloruredouble,soitle plombduzincque le

selammoniacn'avaitpuattaqueret quilerecouvred'unepoudre

noire,etit suffitd'accouplerdenouveaules élémentset derem-

plir lesvasesde la solutiondeselammoniac.Il fautaussiavoir

soinde vérifierlapropretédesboutonsà visouserre-filset de

rafraîchir,en le raclantavecuninstrumenttranchant,leplomb

danslequels'insère!a visdépression.EnËnsi la têtede plombducharbonvient perdresonenduit

résineux,il fautla revernir,sansquoi it se formeraituneboue

blanchedechlorurede plombqui tadétérioreraitpromptement.

Appareil magnéto-électrique

L'essaiqu'en'ontfaitquelquesgrandsateliersdedépôtsmétal-

liques,et notamment ta maisond'argentureet de dorure de

MM.ChartesChristofteetC', mefait un devoirdedonnerdecet

appareilunedescriptionsuceincte,quoiquesonemploi,pourune

raisonou pour l'autre, soit aujourd'huigénéralementaban-

donné.

L'appareilélectro-magnétiqueou magncto-étectrique,comme

l'a dénommélaSociétéquis'étaitconstituéepourl'exploiter,se

composeessentiellementd'uneroue métalliquesur lecerclede

laquellesontdisposés,àdes intervallesdéterminés,desbarreaux

aimantés.Lorsquecetteroue tournesur sonaxe,ellevientpré-senterà unetrès-petitedistance,maissansconctactet successi-

vement,chaquebarreauaimantéà une sériedebarreauxde fer

douxfixéségalementà desdistancescalculéessur unchâssis

métallique.Lepassagerapideetcontinudesaimantsdevanttes

barreauxdeferdouxdéterminela décompositiond'unegrande

quantitéde fluideélectriqueneutre, et les aimantsaccaparant,

par exemple,le fluidepositif,lesfers douxse chargentait con-

trairedufluidenégatif.Oncomprendfacilementqu'ilsuffitde

munird'unfilconducteurla rouequiporte lesaimants,et d'un

autre filconducteurte châssisqui supportelesfersdoux,pouravoirImmédiatementà sadispositionunesourcedesdeuxélec-

tiicitésquefournissenttoutesles pilesprécédemmentdécrites.

Leprixdesaimants,laforceà employerpourmettreenmouve-

Page 93: Galvanoplastie.pdf

9t –

ment ta roHequiles porte,et la dKncuttéde diviser entreun

grandnombrede bainssépares l'électricitéproduiteparcette

méthode,paraissentêtre lescausesquiontéloignédesapplica-tionsindustriellescet ingénieuxappareil.

Tout rêcemment,te7août 48'~ ta maisonCharlesChris-toneaappliquéet paraitappliquerdepuisavecsuccèsl'appareilmagnéto-ëtectnquemodifiéparM.Gramme..

Noustrouvonsdansle numérospécimende la Revueindus-

trielle,publiéepar MM.FONTAINEet BcooEr(Paris,1873)uneexcellentedescriptiondecetappareilmodifiéet nousnousbor-nonsà la transertreinM'~SM

Machine magnéto-électrique Gramme appliquéeà l'argenture

Chacunsaitquelescouverts,les servicesde table et beau-

coupd'objetsd'orfévrene,s'obtiennentaujourd'huipar l'argen-turegalvanique.

On commencepar préparerun bain d'eau,de cyanuredepotassiumet de cyanured'argent, dans les proportionssui-vantes

Eau i0\000Cyanuredepotassium 0 ,800Cyanured'argentprovenantdeOk,200d'argent.

Puisonsuspendà destringlestransversaleslespiècesà argen-ter en intercalantentrechaquegrouped'objetsunelamed'ar-

gent égalementsuspenduedans le bain. Sur les rebords dela cuvese trouventdeuxgaleriesenfilsdecuivreisoléesentreetteset communiquant,l'une avecle pMenégatifde ta pite,l'autreavecle potepositif.Toutesles tringlesqui supportentlesobjetsà argentersont encommunicationavecla gâteriené-

gativeet les lamesd'argentouanodessontreliéesà la galeriepositive.

Les couvertsde tablede tailleordinairereçoiventun dépôtde 70 à iOOgrammesd'argentpar douzaine;ils restentgé-

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–92--

MACHINEAARGENTUREGRAMME'Ech~ttomOmm~.

Coupelongitudinale.~a.

Page 95: Galvanoplastie.pdf

93 –

néralementde troisheures et demie à quatre heures dans lebain.

Leplussouventchaquebainest desserviparélémentsBun-

sen, de0'4~ dehauteursurO't6 de diamètredezinc.AvecunemachineWitdeonpeut facilementfaire le service

de quatre,six et mêmedix bains,suivantles dimensionsdes

ë!ech'o-aimantset desbobines,mais l'emploidecette machine

exigela vitesseprodigieusede 2,400toursà la minute,cequicréede grandessujétionsdans !'entretienet procurede nom-breuxarrêts dans !a marche. Aussi les industrielsfrançaisavaient-ilsjusqu'àce jour conservéleurancienmatériel,malgrélesinconvënienHde i&pile.

L'inventiondeM.Grammea complétementchangéla facedeschoses,et la cé!ehremaisonChrisloge,deParis,vientdedé-ciderqu'ellen'emploieraitplusdanssesateliersquela machine

magnéto-électriqueà courantscontinussanscon:mutate«r.

&Hvstioo.

~h <~

Unpremierspécimendecettemachinefonctionnedepuis le7 août1872sans interruptionet sans le moindreentretien.Lemomentestdoncvenude donnerlesdessinset de publierles

résultatsdesexpériencesfaitespar MM.Christofteet C'dansleursateliersdeParis.

Page 96: Galvanoplastie.pdf

-94–

Rappelonsd'abordles pointscaractéristiquesde l'invention

enquestion.Pourproduiredescourantscontinus,M.Grammetsittomner

un éfectro-aimantcircutaireà pûicsconséquentsdevantlespô-lesmagnétiquesd'un aimantquelconque,et il recueilleles cou-

rantsdansun planperpendiculaireauxp&!es.L'étectro-aimantmobileest composéd'une couronneenfer

douxsur laquelles'enrouleun8! métallique.Ce filmétattiqueest diviséen une sériede petitesbobinesreliées avecun fais-

ceaucylindriquede lames également'métalliques.Chaquebo-binecommuniqueavecunedes lamesdufaisceau,et les lamesnesontséparéesentreelles que par une simpleépaisseurde

soie.

iLa machinedontnousdonnons,a i'echeHede réiëvation,

iacoupetransversaleet te pian,estcomposéed'un arbreportantdeuxélectro-aimantsmobileset dedeuxéicctro-aimantsnxesa

pôlesconséquents.

Pourdévetopperlemagnétisme,M.Grammea faitnaîtreune

premièreaimantationavecunepileDanielle;depuis,lefonction-nementest obtenupar le magnétismerémanentdesélectro-ai-mantseux-mêmes,suivant la combinaisonintroduitedans lasciencepar ChartesWheatstoneetWiiHamSiemens.

Le poidstotalest.de460kilogrammes.Le filenroutésur lesétectM-aimatMsSxespèse i38 kilogrammes;celui deséiectro-aimantsmobiles-40kilogrammes.La force nécessaireà lamarchenormateest d'environun cheval-vapeur;la vitesse,de300toursà la minute.

Latensionducourantproduitest égaleà cellede2 ëtcmentsBunsenordinaires,la quantitécorrespondà 32ë[éments.Cecourantest assezpuissantpouramenerà ta fusionun 8! deferde Om,003de diamètresur0"30 de longueur.

Lestrotteursourecueilletirsdecourantssont aussid'unsys-tèmenouveau.Ilsse composentd'un grandnombrede iits decuivremaintenusensembledansunegaineplatequi leurdonneta formedepinceauxoude balais.L'élasticitédeces faisceauxde filsdonne au contact une grandedouceuret prévientlessolutionsdé continuitédu circuit résultantdes vibrationset

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– 9S –

'donnantdes etinceHesd'extra-courant rapidementdestruc-tives.

Voici un tableaucomparatifdes expériencesfaites parMM.ehristoSeet Coavec unemachineGrammeet une ma-cMneWUde:

MACHINEGRAMME.

1

g, S BÉPOT TEMPS SMPACB DÉPÔT .°J,,~6 BAtBS

n"pOf TEMPSSVBPACB

par ~°°OMimvMfPM

gMa) dn <Mp4t d'anode hmte

d

< ~aout. St,973 T''BO Smq,3S60 <)t,?6S ?,«3 Vitesse 300 tours.26 – < ,tM T 50 id. 0 ,16T 0 ,(t< Piqitre!

3 M S ,M 7 50 H. 0.766 0 ,tt9 e bains.4 30 6,JH 750 Id. O.l9t 0,tt6

t <Mpt. ),9M 2SO 3mt,5MO 0,70? 0 ,198 YitetMMObMra.6 C t ,9a5 2 45 id. 0 ,7t2 0 ,!M B~n d~pM.

6 – ,()tt Z <a id. 0 ,9Ï 0 ,203 4 tttttu.

8 – f ,SH 2 35 !'et,6715 0 ,G03 0 ,K5 VitasM 300 toxn.9 7 – ) ,S96 2 45 H. 0 ,5M 0 ,ïU D6p6t gn)M.

fa 7 – i ,6(0 2 M id. 0 ,S!8 0 ,~M 3 bains.

~mss~w rwr~o~m~r~wmmmrâ

MACHEEWILDE.

r~~rb~llr~rr

g- DÉPÔT TMM MN'ME C~MT°~~

S~'ë BiTZS

total du ddp8t dâuodoptr MSMYATtOtM

ËMtt da d~t d-MOdo hente

) 9 sept. t ,Mt 3t',30 2~.6~?: o~M ct~ss Vi<csse2,<Mtoos?– i.ttt 2,30 M. 0,~57 e.HO

9 )<)– ),M)1 9,OS id. <).<M 0,t79t M– t,6S9 S,35 M. 0,41: 0,n<)

Il est inutiledefaireressortirlesavantagesd'unevitessehuit

foismoinsconsidérable;à partirdeSOOtoursunemachineest

dans de mauvaisesconditionsdemarche,à 2,400tourselleest

sujettea un entretiensiconsidérable,qu'elle ne peutpas être

considéréecommeréellementpratique.D'autrepart, la manipulationdes pilesprésentede grandes

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-96–

sujétions;il estd'aitteursextrêmementdifucite dese procurer

desacidesdemêmenature et, par suite,d'obtenirun courant

d'uneintensitéconstante.PendantIamemeopérat!on,la forcedu

courantest égalementtrÈs-inconstante.

Sià toutcelaonajouteque la dépensepouroncertain poids

d'argent déposéest bienmoinsconsidérableavecla nouvelle

machinequ'avec)apHe(<),on comprendrapourquoi ta mai-

sonChristones'est empresséede traiter avecta Société des

machinesGramme,pours'assurerl'emploid'unsi remarquable

procède.

Pile ou chaîne Pnivermacher

Ennn.jeneveuxpasterminercequiarapportauxinstruments

destinésàfournirà t'hydrop!astet'é:ectncitédontil a de si fré-

quentsbesoins,sansdireunmotd'unepetitepilemerveilleuseet

d'uneformetouteparticulière,quise nommelachaineélectro-

médicaledePut~ennacher(ng.77).

Cetappareil,commeson noml'indique,a été plusspéciale-

mentdestinéparsoninventeurauxapplicationsthérapeutiques

qu'auxusagesindustriels;mais i!pourra,néanmoins,dansun

grandnombredecas,êtred'untrès-grandsecoursaux doreurs,

bijoutiers,hortogers,etc.,qui, n'ayant dorerou argenterque

detres-petitsobjets,reculentsouventdevantl'ennui de mettre

enfonctionunebatteriegalvanique.Cet appareilest bien véritablement.une chatoe, non pas

commel'appareilinertede Goldeberger,une alternanced'an-

neaux,demétauxdifférents,cuivreetzinc,maisbienunechaîne

dontchaquemaillonestà lui seulun élémentvo!taïquerée),de

sortequelac~M ouréunionde cesmaillonsn'est autre chose

qu'unevéritablebatterie,dont {'énergieest proportionnelleau

nombredesmaillonsqui la composent,et dontles deux extré-

mitésformentlesdeuxpôles.

(t) Une pile de 1",46 eoOMimmune dépensed'au moiM50 centimespar

jour, tant par usuredm produitsque par tes déchets,tandiequ'une machine

Grammefaisantletravail de seizepilesne coûtequo 1 fr. à &. SOde ohar-

bon pendantle mêmetemps.L'empicid'unemachineWilderevient &penprès

an double.

Page 99: Galvanoplastie.pdf

--97–

L~UCO~~tUCM

7

Chaquemaillonest constituépar un petit cyModrede boistendre-etporeuxpropreà s'imbiberdes liquidesexcitateurs.A!a périphériede cecylindresontcreusésdeuxsitionscontour-nésenspirale,dans tesquetss'enroulentparallèlementet sansse toucherun8t de zincet un filde cuivre,c'est-à-diret'ëM-mentéiectro-positifet t'éMmectélectro-négatif.

D'uncôtédu cylindre,c'est leStdecuivrequi termineparunpetitanneau,et de l'autre côté, c'estau contrairelefil dezincquiterminede lamêmemanière.

Pourformerla cha!ne,onréunîtlesmaillonspar tesanneaux

quilesterminent,de manièrequ'unanneaudecuivres'emmailledansunanneaudezincet ainsidesuite, defaçonquel'appareil

Page 100: Galvanoplastie.pdf

? –

Mchaînennit d'ua cote par unanneaudeziM~et det'Mtre

pai'un MMMde cuivre..Pourqu'ttae pareiHechaînedégageaimmédiatetReatpar ses

extrëmités~tesdeuxSuides d&momco~a~, c'est-à-direl'éiec-

tricité positiveet. î'étectricitënégative,i! sufntde tinnoMtter

d'eausalée,devinaigreou detout antreMqmdeacidequelcon-

qne. Leseffetsde.cepetitappareilsontsurprenants,si onconsi-

dèresonpetit -volume.Pours'enservirpourla dorureet l'argenture,ilauffira,après

1'avoirmouiUÉdu liquideexcitatettr,d'attacherl'objet au der-

nieranneaudezinc,etunepetiteanoded'or,d'urgentoudepla-tiné à l'anneauqui formel'autreextrémitéde la chaine.Une

chaînede six maillonsseraplus quesuffisantepour dorer ou

argenter les menusobjets, tels queboitesde montres,taba-

tières,etc., etc.

Aprèsusage,il suffitde laverla chaîneà l'eau fraîche,et de

l'essuyeravecunUngeoala sciuredebois.

Aumomentmêmeoùje livrecespagesà l'impression.M.Put-

vermaehermecommuniquean immenseperfectionnementqu'ilvient d'apporterà ses cAo&M<-&e~e!'M~,perfectionnementquipermetà chacunde remplacer,quandbesoinest, le ZINCde la

chaîne,seutematièrequi s'usedanscet ingénieuxappareil,et

qu'ilétait à peuprèsimpossiblede remplacersoi-mêmedansleschatnesconstruitescommeje viensd'essayerde le fairecom-

prendredans ladescriptionci-dessos.Ontrouveraceschaînes

perfectionnéeschezM.dePlazanet,monsuccesseur.

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CHAPITREIX

CCtVBACE. – CCtVRACE ROCGE (AP TRE!!P)E). – CUIVRAGE

ROUGE (A LA PILE). – CUIVRAGE JACNE ()LAtTOMSAGE)

Cuivrage

Nousavonsdit,à i'artictpDécapages,qu'il étaitsouventut!!e,indispensablemême,avantde procéderà l'applicationdesmé-tauxprécieuxsur certainsmétauxou aHiagespauvres,commele fer, ta fonte,lezinc,le méta!d'Alger,etc., de recourirà un

e!K!)rage,un laitonisage,et quelquefoismêmeà un étamagepréa-iahtes;maiscesdiversesopérationsne constituentpas toujoursseulementun complémentdedécapage,ettesfournissentsouventaussides produitsterminéset quise livrentau commercesans

opérationsu!tériea)'es.Nousa!!onsdonc décrireavecquetquesdétailslesdifférentesformulesquiconduisentà ces résultats.

Cuivrage rouge (au trempé)

Lecuivragerouges'obtient,suivantles métauxet suivanttebutqu'onse propose,tantôt par voiede simpletrempé,tantôtparvoiegalvanique.

Lecuivrageau trempéne se pratiqueguèrequesur le fer,etprésenteen générâtpeu de solidité;il n'a d'autre but quede

tromper!'cei!parunaspectplusagréable,car il ne saurait,vu

Page 102: Galvanoplastie.pdf

–<oo–

la ténuitéde lacouchedéposée,mettre le fer a l'abri des in-nuencesatmosphériques;ilfaciliteraitplutôtl'oxydation.

I) s'obtientdansun baincomposéde

Sulfatedecuivre(couperosebleue).. tOOgrammes.Acidesulfurique(huiledovitriol).. iOOËttU ordinaire. à )Ûlitres.

Si lefernefaitquepasserlestementdanscettesolution,il serecouvreimmédiatementd'unepelliculedecuivrerougebrillanteet d'une assezbonneadhérence;maissi on l'y laisseséjournerseulementpendantquelquesminutes,it s'entoured'une épaissebouilliede cuivreréduit,quetepluspetit frottementsuffitpourdétacher; il faut,danscecas,avoirrecoursà la filièreouau la-minoirpourrapprochercesMo)ëcu)eset leurdonnerunpeu de

soliditéen lesécrasantsurle fer.C'estparceprocédéques'ob-

tiennent les Msde fer cuivrésdonton emploiedes quantitésconsidérablespour la fabricationdesressortsdesommiersélas-

tiqueset autresmeublesanalogues.Les petits objets,tels qu'agrafes,épingles,clous,etc., sont

cuivréspar unsassage(i)prolongéau seind'unematièrepulvé-rutente,commesable,son,sciure,etc., imprégnéede ta solu-

tionprécédenteétenduede troisouquatrefoissonvolumed'eau.

Cuivrage rouge (à la pile)

Lecuivragegalvaniques'obtientpardeuxméthodesbiendif-

férentes ou bien en décomposantun sel simplede cuivre,te

sulfate,par exemple,maiscemoyennepeutconvenirque pourles métauxoualliagesque la solutionaciden'attaquepas; ou

Meuendécomposantunseldoubledecuivreet d'uneautre base,commecyanuredoubledepotassiumet de cuivre,et ce moyenréussit égalementbiensur tous les métauxet alliagesmétal-

ques.

ti) Voir cemot, page 4T.

Page 103: Galvanoplastie.pdf

Mlava

Le premiermoyende cuivrage,ce!mpar un sel simpledecuivre,rentredansun ordrede faits dont noustraiteronsdansla deuxièmepartie de cetouvrage,sous le titre de GALVANo.PLASTIEpRopBEMBNTmTE.Lecuivragepar décompositiongalva-niquedesselsdoublestrouveaucontraireici savéritableplace.

Cecuivragedanslesbainsdeselsdoublesconvient,avons-nousdit,&toustesmétauxoualliages;il estbeau,solide,et la volontéseulede t'artisterpgtesonépaisseur.

Lemoyente ptussimple,maisnonpas le plus économique,consisteà prendreun setde cuivresolubleou insolublequel-conqueet à le mettredans l'eau en présenced'une suffisante

quantitédecyanuredepotassium,pourqu'il sedissolveet four-nisseunbainincolore.Ordinairementon procèdedela manièresuivante:onfait dissoudredansdix titresd'eau, par exempte,860grammesdesulfatedecuivre;on y ajouteducarbonatedesoudedissousdansun peud'eau,jusqu'à ce qu'ilne se formeplusdeprécipité;la-poudreverteobtenue(carbonatedecuivre)estensuitejetéesurun (ittreencaticotet lavéeà plusieurseaux.Onprendce carbonatedecuivre,on le détayedans dix titresd'eauordinaireet on y ajouteducyanurede potassiumjusqu'àceque te carbonatesoit entièrementdissouset que la solutionsoitdécolorée.Hest mêmebond'ajouterun petitexcèsde cya-nure pour que ta liqueurdeviennemeilleureconductricedufluideélectrique.

Cebains'emploieindifféremment&froidouchaud, et exige,poursadécomposition,uncourantgalvaniqueassezintense.

On se sert commeanoded'une plaqueou feuillede cuivre!'ougequi,se dissolvantpeuHpeu,répareà peuprèstes pertesque lebaina faitesen enivranttesobjetsplacésauputenégatif.

Mfautenlever!'anodequandte bain ne fonctionnepas, sans

qnoilecyanurecontinuantà ta dissoudre,mêmeen l'absenceducourantélectrique,tebainsechargeraittrop decuivre,de-viendraitvertoubleu,et il faudraitajouterde nouveaucyanurepourremettreteschosesenéiat.

Cebain,avons-uousdit, n'estpaséconomique,et, deplus, ilest souventcapricieux.Lapratiquenousa conduità luipréférersoustoustes rapportst'uneOHl'autredesformulesqui suivent.

Page 104: Galvanoplastie.pdf

– 102

FMM~S~MM~

CONVENANT ÉCAt-EMENT BIEN À TOUS LES MÉTAUX OU AUJ:AOE&

NiÈTAt.UQUË9 ET 8'EMPMYANT ÏND!FFÉ!tBRMEt!T A mot!) OU A

CBAUD.

Eauord!na!re. 10litres.

Ac6tatëdéctt{wa(verdetMf(!nê). 200gr.Carbonatedesoude(cristauxdësoude).200Bisulfltedesoude. 200

Cyanurede potassiumpur0/0(<).200

Pourpréparercebain,on placed'aborddanslevasequidoit

le contenir,l'acétatede cuivre que l'ondélayeavecaussipeud'eanquepossible,carcesel, commela farine,semouillemat,flotteà ta surfaced'unliquidetropabondant,et sedissouttrès-

difficilement.

A la pâte bienhomogÈnede i'acëtatede.cuivre,on ajoutete

carbonatede soudeet un on deuxlitresd'eau,onagite,et il se

formeunprécipitévert clairaulieudevert foncéqu'ilétait d'a"

bord;onajouteencoredeuxlitresd'eauet lebisuMtede soude,

et le magmapasseà unecolorationjaunesate.

Enfinonajoutele restedesdixlitresd'eauet le cyanure;puis

aprèsdissolutionde touslessels,il resteun tiquideincolorequiest le bainde cuivrage.Si tout le cyanures'étaitdissoussans

décolorer complètementle liquide,il faudraiten ajouterune

(1) Comme on le verra !t la. Sade cet ouvrage, on chapitre PaoBNtïs CBB!t-

QDES,article Cyanurede )x)(<M)f«m,rien ne présente moins de régularité de com-

position que les différents produits qu'on débite sous co nom dans le commerce.

1 se yead des oyanures qui, sur cent parties, n'en renferment pas trente de M[

réel le reste est du carbonate de potasee. Nous fabriquons Mus-m6mes trois

quotités, Mivftnt les usages auxquels nous destinons ce produit, Notre cyanure

pur renferme de M à 98 de cyanure rM, et nous l'indiquons par le signa 0/0

ou le n" 1. Notre seconde qualité, qu'emploient tes gaivanueuts (cuivreurs et

laitoniseura) et qui est en effet un peu plus économique, renferme da 65 à 70

de cyMure rëet nous l'appelons le n'' a. Et enfin nous fabriquons un oyanure

n" 3, qni renferme de 40 it 50 pour 100 de sol réel, et que nous vendons presque

exotusivement aux photographes, qui s'en servent pour désiodurer leurs

épreuves et pour laver leurs mains souvent tachées de nitrate d'argent ou de

ohtorare d'or.

Page 105: Galvanoplastie.pdf

i~–-¿:

petitequMtM;n!atscetan'estjamaiscecessaiMquelorsquele

cyanurea subiuncommencementdedécomposition.Si l'ontient à avoirunbainparfaitementlimpide,on le a:tre

à traversunpapiersanscolleouonte décanteaprès repos.Ce bain demande,p0)!rsadécomposition,uneélectricitéde

moyenneénergie.On emploieuneanodede cuivrerouged'une surfacesensi-

blement.ëgateAcettedesobjetsqu'onveutcuivrer.Lesgrandsobjetsrestentd'ordinaireimmobileset suspendus

dansle ba.in tes menusarticles,aucontraire,y sont autantquepossibleconstammentagités;cettedernièremanœuvreconvientd'ailleurstoujoursmieuxlorsqu'elleestpraticable,surtoutquandon emploielesbainschauds.

S'il était toujourset partoutpossibledeseprocurerdu cya-nure de po~M'Mtapur, nonsnousbornerions-natureHementàcette premièreformulequi satisfaità tous les besoins; maiscommeil est très-rare,aucontraire,derencontrerailleursqu'&Parisun cyanureirréprochable,nousallons reproduireici lesdiversesformutesque renfermaitnotrepremièreédition,et qutétaient basëessur l'emploid'un cyanurede 70 à 7a degrés.Commeon va le voir, cesformuless'appliquentchacuneà desbesoinsdiSerents

DetM~mefo)'mtt!e.

BAtt FONCTIONNANT A FROID POUR LE FER ET L'ACIER,

Bisulfitede soado. 500gr.CytmuredapotMstum. 500Cfn~jonutedesoude. ~00Acëtatedoeuivrs. 478

Ammoniaque(alcalivotati); 3o0Eauordmaire. 25 litres.

BAIN FOXCTMNNANT A CHAUD.

BisaHitedosoude. 200gr.Cyanuredopotassium. 700Carbonatedesoude. ?MAc6tutedo cuivre. u&OAmmoniaque(alcalivotn.tiL). 300Eauordinaire. M litres.

Page 106: Galvanoplastie.pdf

– i04 –

Itotst~tHe/<M'mM~.

BAIN A FROID OU A. CttAOO POUR [.'ËTAfN, M FONTE OUt-ES

GROS OBJETS DE ZINC.

Bisulfite de soude. 300gr.Cyanuredepotassium. 500Acétatedecuivre. 350Ammonmque. 200Eau. 25kit. oulit.

Enfin,pourles menusarticlesdezincqu'oncuivred'ordinaireà la passoireet presqueà la températurede l'ébullition

Cyonurcdepotossium. 700gr.B!su[fitadeaoude. 100Acétatede cuivre. 4g0

Ammo)naqu< tSOEau. 20&2!{iL

Pourprépare!'cesdifférentsbains,on fait d'aborddissoudredans20titresd'eauordinaire,ou mieux,depluie,!esse)sautres

que l'acétatede cuivreet l'ammoniaque,qu'ondissoutà partdans5 litresde lamêmeeau.Onmélangecesdeuxdissolutions

achevées,etceUedecuivre,quiprésentaitunemagnifiquecolo-rationbleue,se décolorecomptétementense métangeantà la

première(!). Le bainestalorsprêt à fonctionnerlorsqu'ilestconvenablementsoumisà l'actiondu courantgalvanique.Nousdevonsdirequelesbainsdesquatredernièresformutesmarchentd'autantplusrégulièrementqu'ilssontplusvieuxetontétéplussouventrechargésdesels.

Lesbainsqui doiventfonctionnerà froidsont disposésdansunecuve(ng.78)decMneoudesapinbienassemblée,et,pourplusdeprécaution,doubléedegutta-percha.

Toutes les parois intérieures de cette cuve sont tapissées parune ou plusieurs feuilles de cuivre rouge qui constituent l'anode

soluble, dont la bauteur ne doit pas atteindre celle du bord exté-

(1) Il est bien entendu que si le bain ne se décolorait pas, c'est que le oya-nure employé ne serait pas assez riche, et il faudrait alors en ajouter jusquecomplète décoloration et même un peu en excès,

Page 107: Galvanoplastie.pdf

– i05 –

t'{eurde!a cave. Cetteanodes'attacheparunMconductearbien

propreà sesextrëmitës,qui la relieà l'agrafeduderniercharbon

ou(tu dernier cuivre,en unmotau p6tepositifd'unebatterie

galvanique.

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– t06 –

Sur ta 6prd supërieufde!acaverègneunegaieriedeiaitoabtenisotéedefanode, et quiserattachepar unsecondconduc-teuraudernierzincoupotenégatifde la mêmebatterie.

Lorsqu'onveutintroduiredansie bainlesobjetscuivrer, onles suspendà l'aide d'un 6! oucrochetd'unelongueurconve~nable,à uneforte tr~e de laitonbien propre,qu'onposeentraverssur la euve,demanièrequesesdeuxextrémitésviennents'appnyersurla gaîeriede~uivreet établissentainsilecontactavec!epoïenëgat&

OndisposeainsipwaHHemeMïesunes auxautresunesériedetringlescha~ëes'a'o~; ~is il fautavoirleplusgrandsoinqu'aucunobjet àCBiweTaepuisse touche)'l'anode,le plus mi-nimecuntactsuffisantpourarrêter immédiatementtouteaction.

Hvasansdirequelesobjetsaurontétépreaiabiementdécapésparlesmoyensdécrits.

Lorsqu'onne déposequ'unecouchemincedecuivre,elle pré-senteunaspectbrillant qui permet.apresséchage,dela consi-dérercommeterminée maissi rope~oa seprolonge,le dépôtapparaîtplusoumoinsmat, en!'a!sondesoa~paisseu)',eti!fautavoirrecoursaugratte-bossepoafïeBMMaeraubriUant,si c'estnécessaire.

Lebainqui fonctionneà chaud(fig.?9) est disposédansunvasedegrèsoude faïence,chaufféaubain-marie,ousimplementdansunechaudièrede fonteémaîiMequ'onchauffeà feunu.Lesparoisinternessont égalementtapissées.d'uneanodedecuivrerouge se relie au pôlepositifdécapite, et le rebordde lachaudière~aduitd'un vernisisolantou revêtu d'un cercledebois,supporteM ee~e <5aeai~Mqui communiqueau potenégattfet sur tequeiMeNaents~ay~f les tringleschargéesd'obje~à<mîvre!.

La méthodeà chaudest ÏManeoapplus rapide;elleconvientsurtoutpourles objetsqu'onne pentquedifficilementdécaper,parcequ'ellelesdégraissepromptementen vertudei'àicahnitédubain.

Lescarrésdeclefsde montre,lesgarnituresde porte-monnaieetautresmenusarticlesserontcuivréspar cetteméthode,si ontientà avoirunebonneadhérence.

Pour le cuivragedes objetsenfiléspar paquets,commeles

Page 109: Galvanoplastie.pdf

–iOT-

p)amesm6t&HK{ues,parexemple,an!ieude tessuspendredans

Ïebain,t'f)perateurlesaccrocheatt9! nëgaUfde lapile,eCtecant

cedernier~tamain,il les agiteet les remueentoussensdanste

bain pour faciliterle dép&tet faire changerfréquemmentles

pointsde contactque les objets peuventavoirentreeux.Cette

agitationpermetd'auteursd'agiravecuncourantplusénergique,sanscraindreque la beautédudépôten soitamoindrie.

Lesmenusobje!senzinc,conuneagra!es,ctous,semences,etc.,seront disposésdansunepassoireen grès (8g.80)au fondde

laquelleest attaché unsimplefitde zincoudecuivrequi,res-

sortantparle manche,ira se relierau conducteurnégatifde la

pite.Il suffiraqu'un seutdecespetits objetstoucheau <itde la

passoiKpour quetoussoientsoumisà l'actionducourant,puis-

qu'ilsse touchententre eux.Si te fonddubain est métallique,afind'éviteraveclui le contactdesobjetsquipourraienttraverser

les trousdela passoire,onappuiecettedernièresurunmanchon

creuxen faïenceou en porcelaine.Unpota confituressansfond

remplittrès-biente but.

Page 110: Galvanoplastie.pdf

–108––tUO

L'expérienceM'adémontréquecette mëthodeétait de beau-couppréM)'ab!ea remploidestrémiesmétriques, quiabsorbent.

à ettesseulespresquetout !e d~pct,surtoutlorsqu'ellessontenr.y. .r. "~u,,

cuivre ou en laiton.

Pendantl'opération,on ~oc~esouventlesarticlesdansla passoire,commeonlefaitdes légumesdansune poèteil frire.Cemouvementchangelespointsde con-tact et ramènetourà tour lesobjets!tlasurface.

est bon, pour les petits articles,de

placer,autantque possible,l'anodeao.dessusde l'orificede la passoire,maissansqu'ettccommuniqueenaucunpointaveclesobjetsà cuivrer.Lafigure8t re-

présentet'anodeconvenabledansce cas.Pendantla marche de l'opération,le bain attaqueet dissout

lentementl'anodede cuivre;mais,danscecas, la théorien'est

Page 111: Galvanoplastie.pdf

–!(? –

pas d'accordavec lapratique,et-cettedissolutionnesuMtpas

pourremptacertesperteset entretenirtes liqueurs&saturation

convenable;il faut,quand te dépôts'enbctueavec tropdéten-

teur,~MM!<<you enrichirle bainpar l'additiond'unecertaine

quantitéd'acétatedecuivre et d'un poids égal de cyanurede

potassium.Quetquespraticienssubstituentà l'acétate de cuivre,les uns

!e soifate,tes autresle cyanurede ce métal.Le premierdoit

être rejetéà causedesa tropgrandeacidité,quidétruitenpure

perteuneportiondessels dubain; te secondestd'unprixbeau-

couptrop élevéetne donne pas un résultatplus satisfaisant

quel'acétate,quejepréfère,parcequ'aubonmarchéil jointune

neutralitéparfaiteet une grandefacilitédedissolution,etquel'acétatedepotasse,de soudeou d'ammoniaque,qu'il formepardoubledécomposition.n'apporte aucuntroubiedanslamarche

desopérations.

Onpeut encorese servirdu carbonatede cuivre récemment

précipité,qu'ondissoutdansunequantitédecyanuresuffisante

pourle décolorer.On ajoutece mélangeau bainépuisé,pourlui rendreses qualités premières;maisil vaut mieux,au lieu

d'attendrecet épuisement,l'entreteniren y ajoutantde tempsen tempsonepetitequantitéde cecyanuredoubledepotassiumet de <'M'we.

Lorsqu'unbaina été tropsouventrechargédesels,il devient

tropdenseet se taisse difficilementtraverserpar i'éiectricite.Lespiècesqu'ony plongese couvrentma!oupoint,quoiqueles

proportionsentrele set de cuivreet tes dissotvantssoientbienobservées.H suffit,pour lui rendreses quatités,del'étendrede

plusoumoinsd'eau.

Lorsquel'anodeprésente trop de surfaceou qu'elle reste

plongéedanslebaininactif,ellechargetropdecuivrela tiqueur,et celle-ciprendune teinteverteou bleuequ'il fautfairedispa-raîtreavecunpeude cyanure.

Quelquefois,au contraire, ('anodes'encrasse,se recouvred'unecroûtebrnnatreou blanchâtreet ne se dissoutplus; le

bain,s'appauvrissantalors,finitpar ne plusdonnerdecuivrage.Il faut,danscecas, y ajouterde la solutiond'acétatede cuivredansl'ammoniaque,jusou'~ceque la colorationbtcueou verte

Page 112: Galvanoplastie.pdf

– tM –

decette dernièrecommence&disparaîtreavecdifHcutté.Sioaoutrepassait!a mesure,it faudraitajouterunpeu do cyanure.Bref,an opérateuronpeuperspicaceet~bservateurpourratou-

jours,avec-ducyanureet unsel de cuivre, maintenirles sab.stancesdesonbaindansunéquitibreconvenaNe.

Nousne termineronspas le cuivragerouge sans dire quequelques-praticienscuivrentl'argent avantde te dorer, tant

pourdonnerau dépôtunesotiditéplusgrande,quepouréviter,disent-its,que les anglesneblanchissentaussivitepar le frot-tement.

Lesgrossespiècesd'orfévrerieenargentsontcuivréesparl'undes bainsque nousvenonsd'indiquer;maisi! n'enest pasdemêmedes très-petitsobjets,qu'onse contented'enfileravecuntilde feroudezinc,ou simplementdemélangerdansunepas-soire,avecde la grenaittede l'un oude l'autre de cesmétaux,pourplongerensuitependantquelquesminutesletout dansunesolutiontrès-faible,maistrès-acide,de sulfatede cuivre.Leferou le zincse dissolventalors pourprendrela placedu cuivredans la solution,et celuici vas'appliquer avec continuitéetadhérencesur tesobjetsd'argent(t).

Lorsquel'objetcuivréest destinéà Jadorureouà l'argenture,il fautimmédiatementle porterau bain,sansséchageni gratte-bossage,mais après l'avoir passé rapidementà l'azotatedebioxydedemercureet rincéà l'eaufraîche.

(t) Ceouivrageestd'unemagnifiqueteintet~o pure.

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CHAPITREX

ef!VttACË JAUKJE OU m-fMiïSACE

Cuivrage jaune ou la.itonisag'e

Le cuivragejauneoumiTOMSAGEest danslesarts d'unusage

bienplusfréquentquelecuivragerouge;ainsi,on l'appliquede

préférenceauxmenusarticlesfabriquésenferouenzinc,etdont

tessimilairesse rencontrentdansle commercepresquetonjours

en laiton, maisà un prix plus eteve têts sonttes vîsà bois,

lespitons,les agrafespourrobes, les pâturesde me~es, les

(Usde tousnumérospourchapetetset une muMtudedfautres

objetsdeplusoumoinsde volume,qu'onfabriqueenferouen

zincet qa'oKe~~M~~ js~ ï~ MteressemMer&ceuxen

vëritaMCMtMF.Dopï~ teas les fabricantsde ~'0!tM-comp<M!<Ma,lampes,

lustres,péages, statueset statuettes,en Z!NC<?alliagesmé-

tatHqKe&d~~îeur intrinsèqueaBatcg~ commencent.par cui-

vreren jauneces articlesavant de les bronzer.(Voirle -Cron-

M~àsonchapitrespeoiat.)Outreque lesbronzeschimiquessontsur le laitonisaged'une

applicationbeaucoupplusheureuseet tacite,cetteopérationa

encorel'avantage,lorsque,de parti délibéréou par l'usage,le

frottementdécouvreunepartie du métal, t'avantage,dis-je,de

hisserapparaîtreunebelle couleur jaune, commesi toute la

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–~2–11::

pièceétai~enlaitonouenbronzevéritabte(c'est-à-direen alliagedecuivreetzinc,oudecuivreet etain).

Lesopérationspréliminaires,pour.les piècesà laitoniser.et

leurterminaison,sontabsotumenttes mêmesquepour le cui-

vragerouge la dispositiondesbainsetappareilsestaussia peuprèssemblableet appropriéeà lanaturedesobjets,lesformules

seulessontdifférentes.Onlaitoniserarementa chaud.Certainesindustriespréfèrent

cependantce moyen;parmielles,citonsles laitoniseursde fils

deferondezincenbottes,qni se.trouventmieuxd'opérerdansdessolutionsà 85ou60degrésde chaleur,et nefonttremper il.la foisdanslebainquela moitiéou les deux tiersdela bottede

ntqn'itsveulentcuivrer.

Leurbainestdisposédansdemandes cuvesm tôte de fer

(6g.82)chaufféesparunpetit fourneauouunbouiUeur;cettecuve

esttapisséed'anodesdelaitonquise relient aupô)cpositif d'une

Page 115: Galvanoplastie.pdf

– H3 –

8

batterie.Surte sensdesa longueur,cette cuvereçoituneforte

tringtedecuivrequis'appuiesur ses deuxrebords,maisonest

isoléepar deuxtubesde caoutchoucdont on a coiffésesdeux

bou!&.Cettetringleestretiëe parune agrafeau conducteurné-

gatifdetabatterie.Pour laitoniserles bottesde 8tde t'er,on commencepar les

délierdu (Uqui rapprochetous lescontours(lafigure83repré-

senteunebottetellequ'on!a trouvedans le commerce,ta figure

84montrecettemêmebottedéliéeet préparée),puisonattache

les deux bouts qui la commencentet la terminent, et on

emprisonnetouslescontoursdansun seulcoûtai qui lesmain-

tient, touten leurpermettantdes'écarterà unedistanceconve-

nablepourlesuccèsde l'opération.Danscet état, on décapele fil de fer à l'acidesulfurique

étendud'eau,ensuite,l'appuyantsur unegrossechevittcronde

((ig.85)fixéedanstemnret sur laquelleonpeutle fairetourner

aisément,ente frotteavecunebrosserudeet dusableoudu grès

mouillé,puis on le cuivre d'abordenrouge,dansunappareil

semblableà celuiquenousvenonsde décrirepourtelaitonisage;

enfinonle porteau baindecuivrejauneet onl'yintroduiten te

passantparunedesextrémitésde la tringlequ'onsoulevéà cet

etret.Oncomprendque, dans cette position,une partieseule-

meotde la bottede filptongedans le liquideet se Mtonise.ti

s

Page 116: Galvanoplastie.pdf

– ii4 –

snf5t,pour tecoivKppartoutet ~'Mema~~eaniîoBme,de !at

faire,fairede tempsà autresurta tringledesdemiou desquartsd'évolutionqui amènentainsisuccessivementdanstebaintoutes

les partiesde labotte.L'expériencea démontréqu'enplongeantla botte tout entièredansle liquide,ce quiestiacite eadonnant

à la tringle la formeci-dessous(ng.86~,on réussitbeaucoup

moinsbim. Oacomprendd'ailleursqu'il est bien moinsaisé,pourcelui qnisurveittel'action,deséparerles contoursen lesétalantplus onmoinssur la tringle.

Cesfilslavéset sécMs~'a<Mpdi~!&sciure,puis~Jf~m<~sontensuitepassésh MHsreBaartMN-<&amerle ~tea~~poli &r8Lenv~'ttabtelaiton.

Ontaitoniseainsiles &&:<&s<m~à &faMcationdeschape-letsdeSaornu)',et d'unetBiaNSN)i)ed'aMtrespetits articles.

On taitornse(iga!eNentdiî~EMtlesNsdelaitonoudecuijMe

MMge,pour leur dotMMBdiss.nuancesdiverses;.Les ?<?? dits

d'AllemagneondeLyoa,dontonMt lapassementerie,lesepau-lettes,.etc., etc.,sontainsitraités,soitpourlespréparerà la do-rureouà l'argenture,soit mêmepour les colorersimplementd'uneteinteptnsconvenableque!ecuivrerougeou !e laitonlui-

même,et ils sont,aprèstréfilage,vendussouslenomd'or/a«.E.Hest bienentenduque,danscecas,la compositiondu baindelaitondoit avoirune fomnuespéciale,donnantpar lapileun

dépôtdont lacouleurse rapprochede cellede l'or.

Page 117: Galvanoplastie.pdf

– us –

Formules des bains de laiton

La plupartdeslaitoniseursemploient,depréférenceau cya-nurepur,le cyanureordinaire,quiest d'unprixmoinsélevé,et

quisuffitdanslaplupartdescas; maiscommerienn'est plusva-

riableque le titre, c'est-à-dire la propriétédissolvantede ce

corps,it estimpossibled'assignerenpoidsexactuneformuledu

bain de laitondansla compositionduquelil entre.Nousdevons

doncnousrésoudreà donnerun moyend'obtenirunbainavec

uncyanured'unerichessequelconque.VoicicommentonprocèdeOndissoutensemble,dansdix litresd'eauordinaire,

soit2SOgrammesïtesulfatedecuivreet 2SOa 300 – desulfatedozinc,ou bien)2S – d'acétatedecuivreet i2Sa.iSo – deprotochlorurede zincfondu,

etony ajouteunedissolutionde1,000grammesde carbonatede-

soude,qui yproduitimmédiatementun abondantprécipitéde

carbonatedecuivreet dezincqu'on laissedéposer.Lorsque le

dépôtest effectué,on jette !'eau qui le surnageet on la rem-

ptace,à deuxoutroisreprises,pardenouvelledontonsedébar-

rassepar décantation,quandledépôtestreformé.

Enfinonversesurle précipitédix nouveauxlitresd'eau, dans

lesquelsona préalablementfaitdissoudre1kil. decarbonatede

soudeet 500grammesde bisulfitede soude,puis dans ceme-

langeonajoutepeuà peu, et enremuantavec une tigede verre

oude bois,ducyanuredepotassiumordinaire,jusqu'àce quela

liqueurs'éctM'eissecomplètement,ou toutau moinsne laisseen

suspensionque le fer quecontientïe cyanur ordinaire et qu

troublela liqueuren grisnoMtre.Danscet état, on ajoute un

petit excèsde cyanureordinaire,25 à 30grammes, pourrendre

la liqueurplusconductrice.

Pour lespersonnesqui emploientle cyanurepur, ou tout au

moins les cyanuresordinairespréparés suivant nos formule

(voirlemotCyanure,an chapitredes PROMiTscannocEs)et

Page 118: Galvanoplastie.pdf

–it6–

partant de compositionsbien connues,voiciquelquesrecettesdont une pratiquejournalièreme permetde garantir l'effi-cacité.

Pfem~e~M'm«!e.

BAIN DE LAtTO~tSANE A FRO!D POUR TOUS MÉTAUX.

Carbonatede cuivre(récemmentpréparé). tOOgr.Carbonatedozinc(récemmentpréparé). MOCarbonatedesoude(cristauxdesoude). 200Bisulfitedasoude. 200Cyanuredepotassiumpur. 200Acidearsénieux(arsenicblanc,mortauxrats). 2Eau ordinaire. 10litres.

Pour préparercebainonprocèdedelamanièresuivanteOnfait dissoudre,dans un pot oudans un baquetcontenant

deuxlitres d'eau,iSOgram.desulfatedecuivreet iSOgram.desulfatedezinccristallisés;on y ver.<eensuiteune solutionde400grammesdecarbonatedesoudedansunlitred'eau. Par lecontactdesdeuxliqueurs,il se formeimmédiatementun préci-pitéverdatre qui n'est autreque le mélangede carbonatedecuivreet de carbonatedezinc. Onagitebienetonlaissedépo-serpendantquelquesheures.Onjette alors le liquidequisur-nageet quicontientle sulfatedesoudeinutileà l'opération;onverseensuite 9 litres d'eausur les carbonatesdecuivreet dezinc,et ony ajoutelebisulfiteet lecarbonatedesoude.Enfin,onfaitdissoudreensemble,dans un dixièmelitre d'eau chaude,lecyanure de potassiumet l'acidearsénieux,et on verse celiquide dans le mélange,qui se décolorepresqueimmédia-tement et constituele bain de laitonisage,qu'onfiltre si be-soinest.

La présencede l'acide arsénieuxdanscebain a pourbutdelui fairedéposerun alliagebrillant.Si la quantitédecetacidearsénieuxétait tropconsidérable,le députseraitblancou grisd'acier, et il n'est pa<:raredevoirlesbainsentièrementneufsdéposerun cuivrede cettenuancesur tespremiersobjetsqu'onleur confie maisit nefautnullements'eninquiéter,car ta con-leur jaunereprendbientôtle dessus.Leslaitoniseursdisentquel'acide arsénieux~cra~g lesbains,parcequ'il lesempêchede

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in –

produireundépôtmatouplutôtparcequ'ense transformantenacidear~~M il s'opposeau dépôtdesoxydesdecuivre ou dezinc.Onpeutremplacer!'acidearsenie"xpar un arsénitesolu-ble quelconque,celuide potasse,de soudeou d'ammoniaque,maisatorsil faut doublerta proportion.C'estencorele cas de

répéterque ces bainsont une marched'autantplus régulière

qu'ilssontplusvieuxet ontété ptussouventremontésensets.Lesbainsde laitonisageà froidsontordinairementcontenus

dansdegrandescuvesenboisdoubléesà {'intérieurd'unefcuittede gutta-percha,quirésistelongtempsà leuraction.Lesobjetsà laitonisersontsuspendus,au moyende crochetsde cuivre,adesbarresdumêmemétatplacéesentravers,surle rebordsupé-rieurde tacuve,et communiquanttoutesau dernierzincd'unebatterie.Lesparoisde ces cuvessont tapisséesde ftuillesdelaitontoutesreliéesensembleet s'attachant, parun pointquel-conquede leursurface,au fil conducteurqui part du derniercharbonde labatteriegalvanique,dont la forceest calculéesurta surfacedesobjetsà laitoniser(8g.87).

Théoriquementpartant,un pareil bain devraits'entretenirde

lui-même,c'est-à-direque lesanodesoulamesde taitonqui ta-

pissentia cuvedevraient,sousl'influenceélectrique,se dissou-dre pourreparerexactementles pertesque fait la solutionencouvrantde laitonlesot'jetsplacésà l'autre pote maisl'expé-riencedémontrequ'il n'enest pasainsi, et qu'il f~utde tempsen tempsaiderà l'entretienparde nouvellesadditionsde sel de

cuivre,de set de zincet d'acidearsénieuxdissousdans le cya-nuredepotassium.I! est presque impossibled'indiquer des

quantitésexactespourcet entretien; l'ouvrierintelligentverra,soit à l'activitédu dépôt, soità la couteur du laitonisage,quellessontlessubstancesqui doiventdominerdans ces ad-ditions.

Sile dépôtest trop lent,il essaietasi sonbainpeut prendredessetsdecuivreet dezinc,sansadditiondecyanure.

Si le bainfaitun cuivrageterreuxou ocreux,et surtouts'il auneteinteverteoubleue,il ajoutera du cyanure seul,jusqu'à.décoloration.

Si le dépôtest tropmatet inégal,il faudraun peud'acidear-sénieuxdissousdanstecyanure.

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~8– us –

St!e dépôtest ~'opMNge,i! a.)0ute)'adusetdezincseulou

dissousdnnslecyanure.Si le dépôtest trop blanc ou Manc-vet'dâtre,il ajouteradu

sel-decuivreseulQ&dissousdanste cyanure.

Enfin,lorsque,après untropfongusage,sonbain,aprèsai~ardissousunetropgrandequantitéde sels,auraacquisune den-sité tropgrandepourse laissertacitementtraverserpar lecou-rant galvanique,il fandral'étendred'em jusqu'àce qu'i! re-prenneunemarcherégulière.Ladensitéd'unbainde laitonpeut,sans iBCsnvënient~varierde8 degrés&i'aréomëtreoupèse-selsdeBeaumé.

H est bien entendu que les piècesà laitoniserserontpréa-lablementdégraisséeset décapéess'il y a lieu. Si, malgrécela, le dépôt de laiton s'effectued'une manière irrég~lière, elles seront sorties du bain, rincées, gratte-bossées~'oir lechapitre Gratte-bossage),et remisesau bain jusqu'à

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– u& –

cequ'eiifs aient acquisunecoucheconvenable,commeépais-

seur et commecoûteuxEnfinelles seront gratte-bosséesde

nouveau,si besoinest, passéesà l'eau bouiiiante, sechees&ia

sciure de bois blancchaude,et enSn mises à l'étuve. Ces

trois dernièresmanœuvressont de rigueur pour les pièces

creuses.Voicimaintenantd'autresformulesde laitonisagebaséessur

l'emploidu cyanureordinaire,leseulqui existâtlorsqueje pu-

Miaila premièreéditionde cetouvrage.Ungrandnombrede

iaitonisenrsont l'habitudede !em'emploiet serontbienaises

probablementde tesretrouverici.

.CMM~rns/<M'mM~.

BAIN DE LAITON POUR LE FER, LA fOXTE ET [-'ACtER.

Lebainpourle laitonisagedufer,de la fonte,de l'acieret de

i'ëtainse composedelamanièresuivante

Ondissoutensemble,dans8 litres d'eaudouce,oumieuxd

pluie

BisuMtadesoude. 200gr.

CyanuredepotassiumN<*2. SOO

Carbonatedesoude. 1000

Et à cettedissolutiononajoutela suivante,faitedans2 litres

d'eau

Aoëtatede enivre. <2Sgr.Protochlorurede zincneutre. iOO

Lesdeux Hquenrssedécolorentpar leur contact.(L'emploi

de l'ammoniaquedoitêtrerigoureusementécarté des hains de

laitonisagedu fer,aumoinspourlesbains froids.)

Tfo~me~bnnK?~.

BAIN DE LAFEON POMt M ZINC.

Eaudouceoudeptuie. 20Mt.oulitres.

Bisulfitedesoude. 700gr.

CyanuredepotassiumNa2. tOOO

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MO–

Acettedissolutiononajoutela-suivante

Eau. SkiLoutitres.AcÈtttedccutvre. 3SOgr.Protochtoruredezinc. 350Ammoniaque. <00

Le bain filtréest incoloreet donne,sous l'influencede la

pile,unetrès-betteteintede laiton.Onvariecette teinteen plusrougeou enplusvert,enaug-

mentant,auxdépensde l'antre, unedesdeuxproportions,celleducuivreoucelle duzinc.

Hvasansdirequel'anodeesten laiton.L'écuei!dulaitonisage,surtoutdanslesbainsdepetite dimen-

sion,gtt dansl'obtentiond'une couteurde laitonconstammentuniforme.Oncomprend,eneffet,quele courantgalvanique,dé-

composantsimultanémentdeux sets de résistancedifférente,doit,selonsonintensité,varier à l'infini la décompositionet,parconséquent,lesnuancesde l'alliagedéposé.Lapratiquedé-

montrera,eneffet,qu'uncouranttropfaibledécomposeengrandepartiela solutioncuivreuse,sansattaquersensiblementcelleduzinc,et qu'il enrésultealors undépôtrouge;et qu'un courant

tropénergiquedécomposetroprapidementla solutionde zinc,etdéposeunalliageblancoubtancMeu&tt'e.

C'estsurtoutdanslesbainsrécemmentpréparésqu'onsignatecesphénomènes,et il n'est pasrare devoiruncôtéd'unemêmepièce,cetui qui regarde l'anode, recouvertd'un beaucuivre

`

jaune, tandisque ta taceopposéen'areçu qu'unecoucherou-

geatre c'est l'indiced'unemauvaiseconductibilitédubainquinetardepasa serégulariserpar unpeud'usage.

Onremédieau premier inconvénient,cotai d'undépôttroprougeparsuite de la faiblessedu courant,soiten augmentantle nombredesélémentsde la batterie,soit en augmentantlaforc~desacidesde la pile, soit enfinen diminuantlenombredesobjetset la quantitédes surfacesà laitoniser.Onremédieàl'excèscontraireen diminuant le nombredes élémentsdelabatterie, ou simplementen augmentantles surfacesà re-couvrir.

Onmodifiele dépôtdu bainen substituantà l'anodedelaiton

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–i2i –

tantôt unefeuilledecuivrerouge,tantôtunefeuilledezinc,ou

simplementenaccrochantcesfeuillesà l'anode.Demêmequ'unbaindecuivrerougesechangeraitrapidement

enbainde !aiton,sousi'tnuuenced'uneanodedezinc,demêmeunbain de laitondeviendraitbainde cuivrerougeen présenced'unelamedecederniermétal.

Ladispositiondesbainsde laitonvarie&i'infmi,avecla na-turedes objetsa taitonispt';mais il est toujoursbon de s'ar-

rangerde tellesortequetousceuxd'unmêmebainse trouventà desdistancessensiblementpgatesde l'anode.Onpourra,pourlespetits articlesqu'on peut suspendre,diviserpardes lamesdecuivreunecuveenungrandnombredecompartiments(f)g.8T),

desortequechaquetringle chargéese trouveentredeuxano-

des, ourecourir à des petitsbainssépares. faut,si cela est

possible,enlevertesanodesquandle bain nefonctionneplus.Quantaux menusarticles qu'onne sautait enfiler, tels que

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–~32–.

clousde meubles,visà bois, pointes,etc., etc., onles faità h

passoire,commeil a étédit pourle cuivrage rouge.Pour que le laitonisagesur zincet sur fer présentequelque

solidité,il faut-luidonnerassezd'épaissear,le gratte-bosser,lerincerà uneeaulégèrementalcaliniséepar quelquesminimesdechauxvive, et le sécher bien complètement&l'ëtuve, quirehaussesonéclat et sa couleur.Maisle plus souventon se

contente,surtoutpour les piècesqui doiventêtre ultérieure-

mentbronzées,de leurdonnerla couleurdulaiton,en les lais-santaubainde 10à 2Sminutes.

Nousneconnaissonspas de bonlaitoniaageparvoiede simpletrempe onimitecependantla couleurdu cuivreïaune, sur lesmenusobjetsde feroud'acier, en les baquetant(voirà la table

pourle baquetage)longtempsdansla solutionsuivante

Eau. t titre.Sulfatede cuivre. 4 ou5gr.Protochlorured'étaincristallisé,mêmequantité.

Onvarieégalementles nuances,en modiBantlesproportionsdecesdeuxsels. C'estparun procédé analoguequ'onjaunit, à

Laigle,les ~N!)glesde :ferdites 'ea~bnMeaae~et les grossesepingtes.atfxpëlees!6om<MHHC'et ~u'cme!!<pMe'enBretttgneauneKoya'gS4htibe!MB.

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CHAPITRE XI

ETAHAGE– ETALAGEGAt-VAMQCE.– ETAMASEPARVOtE

MEMCBMAFFtNtTE– FONTBAMENTINE

Etamage

Nous avonsdit que, commele cuivrageet le laitonisage,

rétamageétait souventun complémentdedécapagepourpré-parer certainsmétauxreMies, commela fonte(te fer, à rece-

voir tes couchesde métauxplusprécieux.Nonspourrionsdonc

nousbornerà donnerlesmoyensd'appliquerl'étainsurlafontemaiscommel'étamageobtenu,à titrederësuitatSnai,sur une

infinitéd'objetsde toutenatureet detoutedimension,constitue

aujourd'huiune industrie très-considërabte,nouscroyonsêtre

agréableetutileenmêmetempsà ceuxquis'occupentd'hydro-

plastie,endécrivantavec détailsles moyenset procédésquiconduisentau résultat.

L'étamagepar voiehumides'effeetuepar troisméthodesbien

distinctes(<)i" PARÉCHANGE,c'est-à-direpardissolutiondansuneUqueur

stanniqued'unepetitequantitédumétalplongéquidéplaceune

(1) J'ai pris, soit en mon nom ae~, soit avec M. E. Bouclier, divers brevets

pour les procédés d'étamage qui vont suivre; mais ces brevets sont actuelle-

ment tombés dans le domaine publio.

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–124––IZt–

proportionëquivatented'étain, :aque!tevients'appliquersurcequireste duméta!immergéet te recouvred'une coucheadttë-renteet continue.Ceprocédén'oHrequepeudesolidité; c'estune espèce de blanchimentd'étain analogueau blanchimentd'argentet à la doruredite parmïme~'oK,dont nousparleronsplustard.

2" P.mvoieGALYAMQUE,c'est-à-dire par la décompositiondecertainessolutionsstanniquesà l'aidede piles séparéesdes ti-queurs.Cegenred'opérationrentredanscequenousavonsdéjàdécrit&l'occasiondesdépôtsdecuivrerougeet delaiton.

3° PAnVOIEDESUBSTITUTIONOUDEDOUBLEAFFMrrÉ.CequiHgai(!equ'enimmergeantenmêmetempsdansla sotmionstan-niquedeuxmétauxdifférentset qu'ony maintienten contactcommele zincet le fer, par exemple,le zinc, au lieu de s'é-tamercommeHt'eût fait danste premierprocédépa<-ee/Mn~,ie zinc,disons-nous,se dissoudrapour prendre,dans le corn.poséchimiquequiconstituetebain, taplacequ'occupaitt'etain,et forceraainsicedernierà allertapisserencouchesadhérente!;homogèneset continuesle fer qui se trouveplacé en mêmetempsdansla liqueur.

BAtN D'ÉTAMAGE DU FEtt PAR ÉCHANGE.

Cepremierprocède,surtoutlorsqu'il s'appliqueau fer,pré-sentepeud'importance,puisquela ténuitéde la couchenesau-rait préserverde l'oxydationle métal recomert il convientsurtout, commecomplémentde décapageet de préparation,pourtesdépôtsplusépaisquedoiveutultérieurementcCectue)'lesdeuxautresprocédés.

Pourpréparerun bainpropre&cet usage,ondissoutàchaud,dansunemarmitede fonteémailtéecontenant20 litres d'eaudouce

Alunammoniacal(sulfateacided'alumineet d'ammoniaque ). 300gr.

Protochlorured'étainfondu(seld'étain). <0

Aussitôtque la dissolutionest bouillante,onyplongetesob.jetsde ferpréalablementdécapeset rincésà Feau{ra)cnc;ils y

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– 12S –

recouvrentà Hnstaat d'unepelliculed'étain qui présenteunebetteapparencemate et blanchequ'onramenaau brittantpartebaquetageoHtesassage.

Onentretientle bainà l'aidede quelquesfaiblesportionsdex protocMtorured'étatnfonduqu'on ajouteàmesurequ'ils'épuise.

Cebainestaussitrès-proprea t'etamageduzinc;mais,comme

pourle fer, lacouchen'offrepasassezderésistancepours'oppo-serà l'oxydation.Si lesobjetsainsiblanchisou étamésprésen-tentd'assezlargessurfaces,on a recoursau gratte-bossepourleurdonnerdubrillant,

Onpourrait,pourt'etamageduzincparvoiedesimptetrempe,remplaceri'atunammoniacalpar un autre alunquelconque,et

mêmepar te sulfate-acided'aluminesimpte; maisl'expériencedémontrebienvite qu'iln'en saurait être ainsi pour le fer, tafonteoul'acier.

Lorsquel'on veut,à l'aide de la solutionci-dessus,étamer? d'autres métauxque le fer oule zinc,il faut faireintervenirta

pile,et, dansce cas, je,préfèreavoirrecoursauxtiqueursspé-cialesquejevaisdécrirepourcetusage.

& ÉTAMAGEGALVANIQUE.

On peut l'obtenirà l'aide d'un grand nombrede solutions

stanniques;mais lesrésultatsobtenussontplusoumoinssatis-faisantset surtoutplusOumoinsaptes à pénétrerdans l'indus-

trie,tant au pointdevue de la commoditéde l'opérationetduprixde revient,qu'àcelui de!asottdite et de lablancheurdel'étamage.

gLebainquim'apararéunirau ptushautdegrétouslesavan-

tagesquerecherchet'opërateursecomposede:

g Eaudepluie,oumieuxdistillée. SOOlitr.

g Pyrophosphatedesoudeoudepotasse. Skil.Protochlorured'étaincristttHisé. 600gr.

g Oumieux,lemêmefondu,pourlepriverd'acide. 500gr.

gOndisposel'eaudansunecuveentièrementdoubléedefeuilles

ouanodesd'étainreliéesentre elleset communiquant,à l'aided'unréophore,au potepositif(charbon,par exempte)de lapile.

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– i26–

Oa yverseiepyfopbosphat&depotasseou de soude;onagitejusqu'àdissolutioncompote.Ondispose,sur un tamisde toilemëtat!iqueen cuivre,te protochlorured'éta!n,et on l'immerge&moitiédansta sotntion ilseproduit immédiatementMnabon-dantprëcipitebtanclaiteuxqui ne tarde pas à disparaîtreparl'agitation;oncontinueainsijusqu'àce que tout le seld'étainsoUdissous.jHrestealorsunJtiquidecIairetincoloreoulégère-mentteintéen jaunequiconstituele baind'étamage il n'yaphisqu'àdisposer,sur lestringlesqui se relientaupôlenégatifde la pile,lesobjetsqu'onveutétameret qu'onapréalablementbiendécapés.

Lesanodesne sufBsentpas a entretenirle bainà saturationil faut,quandtedépôt se ralentit, ajouterpar petites partieségaiesdusel d'étainet dupyrophosphatela dissolutiondecesselsdoit toujourssefaireà l'aidedu tamis,pouréviter quedesfragmentsde protochlorurenetombentau fond du bain,et,s'entourantd'unecroatepeusoluble,n'ydemeurentà peuprèsintacts.

L'étamagequ'onobtientainsisur tousles métaux,avecuneégalefacilité,joint à une soliditéconsidérableun aspectmatet blancquileferaitpresqueconfondreavecl'argent tui-memeSi l'on ventunesurfacebrillante,on a recoursau gratte-bosseeouaubrunissoir.

Il faut employer,pour la réductiondeces bains, un courantassezénergiqueet commelespilessontengénérâtd'unemploiet d'un entretiencoûteux,nouspréférons,pour l'étamagedes`grandset despetits objets,la troisièmeméthode sur laquellenous nous étendronsdavantage;c'est d'ailleurs aujourd'huipresquela seulequenous mettionsen usagedansnos ateliers.

ÉTAMAGEMRVO!EDEDOUBLEAFFtNEtÊ.

Lebainpropreà obtenirl'ëtamagepeutvarierà l'infinidanssacomposition;maisvoicideuxfbrmufesqui atteignentrapide-mentet s&t'ementlebut. Faisonsremarquercependantquenouspréféronsdebeaucoupla seconde,quin'a d'autre inconvénientquedereposersur l'emploid'unselquetouslesfabricantsn'ob.tiennentpastoujoursd'unecompositionbien régulière.

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– iS? –

i~M~m~~

Eaudistillée. MOIftr.Crèmede tartre (hitartratede potaaee)~ 3 kil.ProtocMorarod'éttun. 300gr.

Onfaitdissoudrela crèmedetartre pulvériséedans200litresd'eauchaude,ondélaieà part lesetd'étaiadans100litresd'eaufroide,on mélangetesdeuxdissolutions,quis'éctaircissentcom-

ptëtementpMtCMFcsntaetat fournissentun liquideà réaction

fortement a~qufcoBs~tfmle bain.

J~amNMformule.

Eau (E~n~a. 300!itr.Byophoaptata~~eOMaanu desoude. 6 kil.PMtocMaMze<??!&&cristatûaô,o'est.&-

diMaMi&t < t 600gr.Lem~mSm&MMM~em~N.. ZHLMOgr.

Ondissoa.tt~~atea'iBSot~~pssarttn tamismetattique,etaprèsagitatMnit resteun tiqt&teclairqtHest lebain.

L'uneou l'autredeces dissolutionsest disposéedansunton-neaudéfoncépar lehautet d'unecaps~ëa~EsB~&.Cetonneau(8g.88)reçoitàlapartielatéraledesabaM, amsadeshauteurs

différentes,les deuxtubes d'unpetft oca~Mr demétaldisposésurunfourneauencontre-basdufondd&ta cuve le tubeA,quiaffleurele fonddu tonneau,plonge, parson autre extrémité,presqu'aufonddu bouilleur; le tubeB, au contraire,cetuiquipénètreplus hautdans tacuve, à 6 ou8 centimètresdu fond,partdusommetmêmedubouilleur; enfin, ce bouilleurporteencoreun troisièmetubeen $ qui sert à préserverl'opérateurd'uneexplosion,au casoiUi ~.auraituneobstcuctiondes tubes

quifontcommuniquerle tbaHeauet le i)oait!eM'.

Oncomprendsanspeinequeteschosesétaot ainsidisposées,et le liquideremplissantta cuve et le bouilleur,si nousvenonsàchauffercedernier,te liquidequ'ilcontient,sedilatantpar la

chaleur,deviendraplus léger et monteraau sommetde la cuvepar le tubequi débouchele plushautdanscette-ci; maisenmêmetempsle videsera eomMéparune égaieportiondeli-

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i~8–

mfnfntxe tntuquidefroid,et parconséquentptas tourd,qui rentrera de lacuvedanstebouilleurpar le tubequi plongeau fonddecelui-ci.Hs'étaMradoncamsmntNouvcmeRtdech'cu}atimperpétuellee

quirapporteraconstammentlesparties lesplus froidesdansle

bouilleur,enmêmetempsque lesptnschaudesen serontchas-séesen vertude!eupdensité moindt'e.Cette méthoden'a passeulementpourbutdechaufferte Hqutde,elleest surtout inté-ressanteparcequ'elletientle baindansuneagitationcontmueUe,et renouvelle,mesure qu'elless'appauvrissentd'étain, tescou-chesde liquidequitouchentles piècesà étamer.On introduiraunepetiteportionde liquideeau, bain oumêmemercure,dansla branchesupérieuredutubeen S, pour éviter que la vapeur,s'il s'enforme,nes'échappeparsonorifice.

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– i89 –

a

S'its'agitd'etamerdegrosobjets,commodesvasescutiMiresenfonte,par exemple,on secontente.ap~stesavoirdécapesetfinces,de lesjeter peto-mëtedans te bainavec quetquesfrag-mentsdezinc,ou mieux, avecquelquesspiralesde cemetatcesdernièresont l'avantagede tachermoins,par leurcontact,tes articlesà étamer. Il faut qu'enmoyenneta surfaceduzincintroduitdanstebainen mêmetempsquetesgros objetsà éta-mer reprësentea peuprès le trentièmede ta surfacede cesmomesobjets.

Si, aucontraire,ona anaireà de t)'ës*petitsartictes,comme<!ninftMnart'efoc~tnttt- ~t~ ~n )n<-

mmrca ue ues*pemsarnctes,comme

épiantes,agrafes,clous, etc.,on les

disposeen lits de2 ou 3 centimètres

d'épaissetir, sucdes plaquesdezinc

percéesdepetitstrousquipermettentrechangedu liquide, et entouréesd'un rebord pour que les artictes

qu'ellescontiennentne puissent,rou-ter au dehors.Ces plaques(fig. 89)sont descenduesdans!e bain!t t'aidede chatnesnumérotées,pour qu'onpuisseles sortiren ordre inversedeleur introduction.

Ces plaquesdoiventêtre grattéeset décrasséesquandbesoinest, pourremettreà découvert.le zincquelebain finitparencrasserd'unecroûte

t_- 'l 1~-blanchequiempêcheson contact avectesobjets&étamer.`

Laduréede l'opérationpeutvarierdeuneheurea trois,aprèsquoionretirete tout pourintroduiredanste bain2SOgrammesdepyrophosphateet autantde protocutorm-cd'étainfondu.

Pendanttadissolutiondecessets,ona gratte-bosséles grosobjets0)tremuétespetits avecunefourchetteou tridentdefer,pourchangerlespointsde contact,et onintroduitdenouveaute toutau bainencorependantdeux heuresan moins;il fautces deuximmersionssuccessiveset ce tempsminimumpourfaireunétamageconvenable.Une resteplus qu'agratte-hos-ser de nouveaulesgros articles, si on les veut brillants,abaqueterou sasserlespetits,et à sécherle tout &ta sciure

t\

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– t30 –

de sapin bien sècheet chaude, pour que l'opération soitterminée.

C'estpar ce dernierprocédéque nous étamonsaujourd'hui,ta.ntintérieurementqu'extérieurement,lespoteriesdefontecu!t.

naire,quisevendentsousfadénominationde/oK~e~<?K/eCettefonteargentinejoint, &l'ëetat le ptusattrayant, l'im-

menseavantagedenejamaiscommuniqueraux alimentsqu'ony prépare,ni saveur,ni odeur,ni couleur,alorsmêmeque parun longusage,l'étamageappliquéà complétementdisliaru.Cerésultatprécieuxestdûà tadissolutionpar le bainlui-mêmedes

sulfures,phosphureset autres impuretésquerenfermela fontebrute.

Si l'onremarqueque le dépôtd'étaia, quoiqueabondant,est

griset terne, on chargeune oudeuxfois le bainavecdu pro-tocMorured'étainacide;si, au contraire,te dep&tdevienttrès-

blanc,mais boursouMet sansadhérenceni épaisseur,on sup-primele setacideet on le remplacepar le desséché. On peut,danscecasaussi,diminuerla dosedesel d'étainet augmentercellede pyrophosphate.

Commedelaqualitédupyrophosphatedépendengrandepar-tie te succèsde l'opération,je donnerai,dansle petit traité dechimiequi suitcesleçons,les moyensdese leprocurerconve-nable.

Lorsqu'unbain d'étamagea longtempsfonctionné,il fautavoirsoinde le décanterpour en séparerle pyrophosphatedezincquis'est formé.Lorsqu'ilest, aprèsquelquesannées,touta faithorsde service,parsuite d'une profondealtération des

sels,il doitêtremisdansdesbaquetsdits deconservation,parcequ'aprèsledécapageony conserveles piècesqu'on destineà

t'étamage.Le zinc s'étamebien aussidans cesbains,mais il faut en

varierainsila composition

E)md:stHtée. 300titr.

Pyrophosphate. S kil.Seld'étamfondu. t

On obtientun étamagemincepar simplevoie de trempé,maisd'uneépaisseurfacultative,à l'aided'unepiteséparée.

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–i3i–

Kne faut pas confondrerétamage que nousvenonsdedé.crire avec!eBMNCB!MBxTc'ÉTAïNquepratiquentde tempsim-mëmoriatles épingtierset les fabricantsde menusarticles,commeclousde cuivre,pointes à pianos,etc.Ce procédénedépose,commele disentceux-làmêmequi l'exécutent,qu'uneimpondérableMpc«t'd'étain.Ce blanchiments'obtient en M.sant bouillir,pendantdeux ou trois heures,dans de longueschaudièresdecuivre;de la crèmedetartrebrute(gravelle)avecdes plaquesd'étainqu'on charge de 2 centimètresenvirond'é-pinglesdecuivreoude laiton,et qu'ondisposeainsi par lits lesunessur les autres,de façonquechaquecouched'épinglessetrouveentredeuxplaquesd'étain.

Ceprocédéne sauraitmêmeblanchirle fer. On y parvientcependantparunsubterfugequiconsisteà le cuivrerpréalable-mentpourlesoumettreà cette opération(<) mais,je le répète,le dépôtd'étainainsiobtenune sauraitpréserverle fer de l'oxy.dation; on doitdoncrecourir aux méthodesque nous avonsdécrites.

(1) C'est le procède d'étamage du fer MËAMBummT ccr?~ qu'ont breveté,pour le bhtnchimettt de l'épingle de fer, MM. Vantillard, Anfrie, Loblond etC",et que remplacent aujoard'htit aveo un immense avantage les procède quejeviens de décrire, et que la société A. Tailfer, de Laigte (Orne), applique à l'dta-mage de l'épingle de fer dite épingle argentine ou axc:

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CHAPITREXII

DE tA B&aPRE. DOtMRE PAR tMMERSMN. PRËPARATMK

DES BAINS BÙR AU TREMPE

Del& dorure

Ladorures'exécute,enindustrie,à l'aidede deuxméthodes

biendistinctesLavoiehumideet ia voiesèche.

Lepremierde ces moyensparaitraitdevoirseul entrerdans

le cadrequenousnoussommestracé;et si ces leçonseussent

étéécritesquelquesmois'plustôt, il en eut été certainement

ainsi;maisles récentesexigencesdu commerce,qui réctamc

souventsur un mêmeobjetl'applicationdes deux genresde

dorure, nousfont un devoirde donnerau moinsun rapide

aperçude ce que les hydroptastesappellentles a~cMMpro.

ee~.

Unatetierdedorurebienorganisédoitd'ailleursêtreà même

d'exécuterce que t'onnommeIc~m!m<:<,c'est :t-dh'ela do-

rureparvoiehumideet ladorureparvoiesèche,surunemême

pièce.La dorureparvoiehumidesepratique,tantôt en vertu de

simplesaffinitésou réactionschimiques,et elle prendalorsle

nomde dorure par mMERsmou PARSIMPLETREMPÉ,tantôtà

l'aidederéactionschimiques,et étectriquescombinées,et alors

ellesenommedorureà la pileoudoruregalvanique.

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13~–

Ludorurepar immersionou aMStm~e~cm~ a presqueson

analoguedans les anciensprocédésde dorure. Les méthodes

ditesauvif, au sauté,au pouceOHaMbouchon,suivant,le mode

d'opérer,ne sont quedes applicationsd'or en couchestrès-

tenue: et partantd'unedurée très-limitéeet d'une médiocre

solidité.Ladoruregalvanique,au contraire,correspondà l'ancienne

doruredite aofeu ouau mercure.La volontéseulede l'artiste

peutlimitersonépaisseur;maisnousdevonsdire toutdesuite

quesielleprésentequelquesavantagessouscertainsrapports,elleestencoreaujourd'hui,aupointdevuedela solidité,de ta

préservationdessurfacessous-jacentes,et surtoutde t:t résis-

tanceaux agentsextérieurset auxgazdélétères,bieninférieure

à ta dorureau feu.Cettecritique ne sauraitnéanmoinsnous

empêcherde reconnaîtreet de constateravec plaisir les im-

mensesprogrèsqu'a faits, dans ces dernierstemps, ladorure

parvoiehumide,entreles mainshabilesde nombreuxet intet-

tigentsindustriels,etd'espérerqu'avantpeuildeviendradifficile,

impossiblemême,de découvrirà !'œiiou à l'usagela nature

desmoyensemployéspourarriverà ladorure.

Dorure par immersion

Cettedorure,quiconvientaux menusarticlesqui composentla bijouteriefausse,nes'appliqueen généralqu'aucuivreet aux

alliagesrichesde ce mëtat, commete laiton, te bronzeet le

niaillechort.

Eties'effectuedansdes liqueursouB.ss quicontiennentt'or

il t'~tatdeSELDOUBLEDEt'ROToxYDEdecemétal.

Unesolution,pour ctrc jtt'oprcà fournirta dorureparsimple

~mpp, doitréunircertainesconditionsindispensables.Ettedoitêtre pe«~<?<c,c'est-&diMsusceptibledesedécom-

poseret d'abandonnerson or sonsde taihtesinttuences.

EUedoitdissoudrelecuivrequ'ony plongeen quantitépro-

pM'tionr.cUeil l'orqu'elleabandonne,et formerainsiun nou-

veauselde mêmeordre et de mêmenature qui renfermete

cuivreaua~erncdegréd'oxydationquel'or de la solution.

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– i34 –

Lorsque,et c'est le cas le plus ordinaire,les cuivressont

amatgamésavantleur miseau bain, -c'est!e mercureetnon

ptus te cuivrequise substitue&i'ordanslasolution.Pour être plus clair, nous,dironsquesi, dansun bain de

pyrophosphatedoublede po<aMe PROTOXYDED'OR,nousvenonsà plongerune lamede cuivrebiendécapée,celle-cire-cevraunepelliculed'or,maisen mêmetempscéderaau liquideunequantitéproportionnellede sapropresubstancepourtrans-formerlepremierselenunpyrophosphatedoubledepotasseet deMOTOXYDEDECUIVRE.

Prèparation des bains d'or au trempe

Le meilleurdecesbainssecomposede

Eaudistillée. iOM.outOHt.

Pyrophosphatede potasse(<)oudesoude. 800gr.Acidecyanhydriqueau 8*(acidebydro-

cyanique,acideprussique). 8 gr.Perchlorured'orcristttHise. 20gr.

(Cettequantitéde chlorurereprésenteiOgrammesd'or viergetraitéspar l'eaurégale,commeilvaêtreditplusloin.)

Pour préparerce bain, ondisposedansunecapsuledeporce-laine, ousimplementdansunebassinedefonteémaillée,9 ki-

logrammesou9litresd'eaudistillée(2),et, pendantquecelle-ci

est encorefroide,onverse peuà peu(3),et en agitantà l'aide

(1) Le pyrophospbato de potasse, ne oristaUisantpas, présente rarement dans

l'industrie cne composition convenaMe il est d'ordinaire trop outNp peu ba-

eiqtte. Je donnerai, à la nn de cet wn'ge, la méthode pour le prépMer d'aae

manmrù uniforme. En générât, on sc sert aujourd'hui presque exclusivement de

pyrophosphate de soude, qu'on obtient en tbndmt au ronge-bfano le phosphatede soude cristallisé. Ce pyrophosphate de soude s'obtient d'ailleurs !ui-n)8me a

l'état de cristaux il présente, par conséquent, une composition toujours iden-

tique.

(3) L'ean distillée ou l'ean de pluie sont indispensables, les sels calMires

que contient l'ean ordinaire ayant la propriété de décomposer une partie dn

pyrophosphate.

(3) Si l'on versait d'un seul coup tout le pyrophosphate dans l'ean, il se pren-drait en masse et se dissoudrait ditSeilement.

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– i3o –

d'unebaguettede verre,tes 800grammesde pyrophosphate;on chauffe,et )eselne tardepasà sedissoudre;onRitre!a !i-

qtienret on l'abandonneaureft'Oidissemcnt.Pendantquefa filtrations'opët'e,on préparele chlorured'or

en introduisantdansunpetit ba!tonoumatrasdeverre

Orviergefinement)amin6. 10gr.AcidecMot'hydnquepur(espritdesetpur). 25 –Acideazotiquepur(eau-fortepure). iS –

OnchaoOcM'gërement)<!fondduballon,etau boutdequet-ques secondesil seproduituneviveeffervescenceet unabon-dant deeaKementde vaneursoran-dant dégagementde vapeursoran-

gées enfin,aprèsquelquesminutes,l'or a comptetemectdisparupourfaireplaceà un liquidejaune-rou-geàtt'e.

Danscet ctat, onasseoitleballonsur uneplaquede tôlepercéeà soncentre d'un trou de 3 centimètresenviron de diamètre ((ig.90). Ou

placele toutsur unfourneauousurla flammed'unelampea alcool,etta chaleurvolatilisepeu peul'ex-cès des acides employés,qui nekv.v.wwtmvy. yuc uc

pourraient,être introduitsdans te bain sansy occasionnerdepourraientêtre introduitsdans (e bain sansy occasionnel'degraves désordreset souventsans te rendre impropreà tout

usageuttcneuf.Un petit excèsd'acideazotiquea l'inconvénientde fairesur-

sauter te ballonlorsqu'ilest sur le feu, et risquedefaireren-verseret perdresoncontenu;it est doncpréférablequecesoitt'acidechtorhydriqucquidomine,et si le ballonfaisait.dessou-

bresauts,on tesempêcheraitenajoutantavecprécautionunpeude ce dernieracide.

Onreconnaîtquete chlorured'orest achevélorsquetebaHonne laisse ()tussensiblementéchapperdevapeurset quele li-

quidequ'il renfermecommenceà prendreune consistanceoléa-

gineuseet une couleurd'un rouge hyacinthetrès-intense.On

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–j36–

retiredu feu &!'aide de pincesde bois à ressort(Sg.9i), on

placesur un rond de pailleou valet (f! 92), et on laissere-

roidir. Si l'on est pressé,au lieude se servirdela tôle percée,onc!tauf!ëte ballonà feunu, ~n le tenantpar le colau moyende la pince en bois; mais, dansce cas, il fautconstamment

agiterle liquidepour qu'unepartie de t'or ne reviennepasà

l'étatmétallique.Le chlorured'or refroidi,s'il a été bienpréparé,seprésente

sousforme-d'unemassecristallineaiguilléed'unjaune M/raa.Si la conteurest rouge,il a été trop fortementévaporé,etators

il est excellentpour lapréparationdesbainsà la pi!e;maisil

faut, pour les bains d'immersion,y ajouterencoreune petite

quantitédesdeuxacideset le chauS~rànouveau.11arrive fréquemmentqu'onlaissepar mégardetr~er sonor,

commele disent les doreurs,c'est-à-diredécomposer,parune

chaleur trop prolongée,!e perchtorured'or quipasse&l'étatde

protochlorureinsolubleoumêmed'or métalliquepu)vér)t)ent.!tfaut alors recommencerle traitementpar l'eaurégate,c'est-à-direpar lemétangeindiquédesacideschlorhydriqueet azotiquepurs.

La tôle percée sur laquellepose leballona pourbut d'em-

pêchersur ses parois latéralesl'actiond'une chaleurtropin-

tense,qui décomposeraitlescouchesmincesde chlorured'or

quimouillentle matras.Je signale, commetrès-pernicieuxpour la préparationdu

chtorured'or,l'emploidescapsulesouautresrécipientsévasés,l'expériencem'ayantdémontréqu'au momentdel'effervescence

qui résultede l'actiondesacidessur le métal,nnenotablepar-tie dela liqueurMtprojetéehorsdu vaseet, partant,perdue.Je

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– 137

necroispasutilenonphis. à moinsqu'onagissesurdesballons

d'unecapacitéconsidérahre,d'avoir recoursatt&<:Mdpso6&;

un peude précautionpermetde chaufferà feu nu tes matras

bien soufflés,et depuis qxinze années que je dissous ainsi

30 grammesd'or parjouren moyenne,il nem'estpasarrivaun

seulaccidentparlefeu.

Lorsquele chlorured'or est refroidiet cristallisé,on intro-

duitdansle ballonunecertainequantitéd'eaudistilléequi ne

tardepasà le dissoudre.Onjette cettesolutionsur un {iitrede

papier joseph (6g. 93), disposé dansun entonnoirde verre

(fig.M)quesupporteun flaconbienpropre.H faut, au moyend'unpetit morceaudepapierplacéentrel'entonnoiret le coldu

OacoB((!g.9S),laisserpassageà l'airquidoit sortirpourfaire

placeau liquide;sans cetteprécaution,la solutionde chlorure

d'or pourrai resterdansle filtre.Cettefiltrationn'a d'autrebut

que laséparationd'unepetitequantitéd'argentquecontienttou-

joursl'or le pluspur ducommerce.Cetteséparationest basée

sur !a grandesolubilitéduchlorured'oret sur la parfaiteinso-

lubilitédu chlorured'argent.Onlaveà plusieursreprises,avecledixièmeMired'eau dis-

t itiëequ'onn'avaitpasemployé,leballonet le filtre,afiudebien

introduiretout l'ordansle bain.Les chosesétant danscet état, c'est-à-direla dissolutionde

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– t38 –

pyrophosphateétant refroidieet te cbtorured'or~Sttré,onmé-tangecesdeuxdissolutionsenversantpeuàpeuta. dernièredansla première,quel'onagiteavecla bavette de verre. A ce tué-

`

langeenfinonajouteles 8 grammesd'acide.cyanhydrique,et onportele tout presqueà rébdHttonpourremployer'.Si ladissolu-tiondepyrophosphateétait encoretiède,il seraitpréférabled'yintroduirel'acideprussiqueavantte chlorure d'or, et je suismême d'avis que, pourplus de certitude,on agisse toujoursainsi.

L'acidecyanhydriqueou prussiquen'est pas indispensablelila réussitedela dorure; beaucoupde praticiens s'abstiennentmêmedesonemploi maisalors le bain,étantplusMomentdécomposable,devientd'unmaniementmoinscommode,etsur-tout chargetroprapidementd'or tesobjetsqu'ony ptonge.

Aumomentdu mélangeà froiddes diversesparties consti.tuantesdubain,la liqueurestcoloréeen jauneou enjaunever-dâtre cette cotomtiondoitfaireplace,àmesureque la tempéra-tures'élève,à t'incotoriteta.plusparfaite.H arrivequelquefois,néanmoins,quete liquidevit-eaurougegroseilleouauvioletliedecm; c'estun indicecertainque ta dosed'acidecyanhydriqueesttropfaible;it )àutalors en ajoutergoutte t goutte jusqu'àdé-colorationde )a Hqoeur;Maison doitopero-avecménagement,car unbaintropriche de cet acideneproduiraitplusqu'unedo-rure pâleet quelquefoisnulle, it se seraitators forméun véri-table6am~t'& quet'etectriciteseuteseraitapteà décomposer.Hest, dureste,une méthode très-simplede remettre un bainenbonétat: s'ilest trop richeenor/on ajouteavecménagementde l'acideprussique;si on a dépasséla doseconvenabledecedernier,onrétablit i'ëquttibreen ajoutantunpeude chlorured'or, jusqu'àce que la dorures'opèresans difficultéet aveclacouleurdésirée.

Dans les conditionsque nous venonsde décrirf, lebainestparfaitementpropreà donner sur lesobjetspréparés, commenoust'avonsdità l'article décapageducMtM'e,une très-bettedo-rurejaune.It ne fautpointoubliersurtoutlepassageà unetrès-iégèresolutiond'azotatedebioxydede mercure,sans lequelladorureseraitrougeâtreet nuancée,et surtout ne couvriraitpaslessoudures.

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– 139 –uu

Lespiëcesadorerdoiventêtreconstammentagitéesdanslebain;cellesquel'onpeut enfilersedorentaucrochet; tesautressedisposentdans unppassoireengresoudansunpanierdetoilemétalliqueen laiton suivantleur natureet leurforme.(Voiries(!g.<,2,3,4,6,6,7,8et9decetouvrage.)

Toutesles minutieusesprécautionsquenonsvenonsd'indiqnernesontpasobservées,tant s'en faut, par lesdoreursautrempe,quiont unegrandehabitudedece genredetravail. Pourpréparerleursbains,ils se contententde mettre dans l'eau ordinairelepyrophosphate,d'y ajouterenmêmetempsl'acideprussique,dedissoudreleuror commeil a été ditet sansMtrationaucune,de

mélangerles deux dissolutionsen versantle cMorare,dissousdans nn peu d'eau, dansla solutionplus ou moinschaudedepyrophosphate.

Les doreursau trempé possèdentordinairementtroisbainsplacéstt'ës prèsl'un de t'autre sur un mêmefourneauauchar-bonouau gaz(i). Lepremierdeces bainsest presquecomplé-

(t) Le SMrneM au gaz le plus propre, le ftna commets et la plus écono-

mique de tons, socompose d'une caisse de tôle percée, Il M partie supérieure,de trois trous destinés à tecevoir les fonds des trois mnrmites ou chMdMrM.Dons l'intérieur de la caisse et sons le Ibad de chaque marmite (6g. 96) se

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-no-

témentépuiséd'or parune précédenteopération;mais onypassetes piècesadorerpour tes débarrasserdel'acide qu'ânespourraientencoreretenir. Lesecondbaincontient encorede

!'or,maispassuffisammentpour<burairunedorureassezricheetassezfoncée;mais,eny commençantia doruredespièces,ona t'avantagedet'epuiseretdeménager!e hatnneuf,danslequelondonnedéfinitivementauxobjetslachargeetla nuanceconve-nables.

Hvasansdirequelebainnenfd'aujourd'huideviendraleseconddedemain,et quele seconddeviendrale premier,et ainsidesuite.

Enopérantpar cetteméthode,onarriveà produire,avecla

mêmeproportiond'or employée,unebeaucottpplusgrandeqaan-titdde dorure.C'est cequiexpliquepourquoiles doreufsau

trempé,quiont unebonneorganisationet unnombrésuSisaatdebainsfonctionnanten mêmetemps, parviennentiivreraucommerceunedorureplusbelleet a meiOeurmarcheque leursconfrèresmoinsbieninstallés.

Ladorures'effectueet setermineenquelquessecondes,aprèstesqueUesil fautrincerà l'eau fralcheet séchera!a sciurede

sapinbiensècheet chaudepour <M!<KM'ensuite,si besoinest.

(Voirplusloinl'articleFr!<m.)Lessciâtesdeboisblanc,bienexemptesde résine,poussière

etattires Impuretés,sontlespreMt'ahtes;tes<MtM~ne,le tilleul,lepeuplier,etc.,fournissentlesmeilleures.Lascim'ede chêneetcelleduchâtaigniernoircissentla dorure celledebuis,quoiquesonventemptoyce,n'estpasassezabsorbanteet empâtelesobjetsmouillés.

trente un appareil !t cinq<Msix bec.! hrOant à bleu, o'ost'&'dire b)-0!ant nu

nie!attge de 1 partie de gaz coutre 6 on 6 d'nir, mélange qui se fait dans !o

bec même par une disposition particulière. Ces becs sont souvent remplacés

par une sorte de pomme d'arrosoir criblée de trous et dans l'intérieur de la-

quelle se <ait, avant la combuetion, le mélange d'atr ot de gaz d'ëctairage. Cat

appareil porte deux robinets extérieurs, t'un qui cavre une seule petite bougie

centrale, l'autre qlli ouvre ou fermeà )a fois tous les MUres orifices de la pommed'arrosoir. Au moyen de cet appareil, en ouvrant les deux robinets à la fois,on allume tous ]M becs et on porte rapidement la bain & Mbuttition, puis on

éteint la pomme d'arrosoir, et la bougie centrale SKMt sente & entretenir ta

température convenable,

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–i4i–

Lasciarenedoit-étreni tropgrosseni tropfine.Onla disposeordinatremcntdansunecaisse(Sg.97)à deuxcompartimentset

à fondde zinc.Cettecaisseest supportéeparuneespècedebâtien tôleouenmaçonnerie,quifaitdoublefondetdanslequelpeutronteriibrementunegrandechaufferetterempliedebraisedebou.

langer,quidonnetoujoursune chaleurdouceet entretientlasciuredansunétatdesécheressecomplet.Cettechaufferettesertaussia chantierunepetiteétuvedont lestablettespntoilemétat.

tiquelaissentlibrementcirculer t'airchaud.Lesportesdecette

étuvefermentena~a~a'K~pouf'qttel'ouvriernepuisseles laisserouvertes.L'étuvesertà achever la dessicationdesobjetscreux

quela sciurene peutatteindre.Ons'ensert égalementpoursé-chertesvernis&épargne,l'argentureau pinceau,etc.

Lorsqu'onveutsécher&ta sciurede très-menusobjets,ontest'anneonon lesdisposea\'ec ta. sciuredansdes tamismétal-

liquesa.maittesplusou moinsserrées,etl'oncribleà plusieurs

reprises(!).. –

(t) Voir sassa~e,–

SMsaga &ta main, – tMsftge mécanique de MM.Parent

et HMiet, – sassage m&Mmiqao au tonneau (Taitfer). sasM~f an tiroir à

excentrique (BiMzy, Poure, de Bon!ogM~)ir-Mef), pages 47 a SI.

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14~–

Mise en couleur

ît arrivéquelquefoisque,par suite det'dubMdeqaeIqu'nnedesprécautionsquenousvenonsd'indiqué !a doruresort terneetinégalede ton;ona recoursalors&ia m~~ceM~M~oupassageaMM:~ ~'eM'. Pou)'cela,oh fait fondre ensemMedans leureau deo'istaUisation,et àunetemperataredeiWeaviron, par-tieségatesde:

Sulfatedefer(couperoseverte,vitriolvert),Sulfatedezinc(couperosebtanche,vitriolb!aNC),S~&~d~~mme~de~bMe~Azotatedopotasse(salpêtre,nitre).

On~ar&~edanscechange!adorureinaaquée,demanière

&c~quetoutes ses parties ensoientbienmouiUees,et.-danscet état onla porteau centred'un fourneau cylindrique(8g.98).où le charbon brû!eentre lesparois,et une grilleégalementcylindriqueet ver-

ticale, quilaisseainsi un es-

pacecentralvide où rayonnetoute!achaleur,et danslequelse placentles objets. (Lan-

gure 99donnela coupeverti-caledecefourneau,et la 6g.~00enmontrela coupe hori-

Motaie.)Les sels se dessèchent d'a-

yn~ <~ ~ttîo ln ntocen n~n~~ «M~bord.puiséprouventla fustonignée,et toutelamasseprenduneteintemate~'c ~M~e.

Lorsqu'enprésentantl'extrémitédudoigtmoniHëà l'un desobjets,il fait entendreunlégerfrémissement,onreconnattq<iela températureest sufasammentélevée,etonprojettevivementle toutdansunefaibleeauseconded'acidesntfurique.Lessels

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–i43–

qui reeouvraientla dorurese dissolvent immédiatement,etcelle;-Ciapparaitavecunebelleteinte chaudeetuntfornïe.

Hvasansdireque cemoyenne saurait convenirque lorsque

touteslespartiesdu cuivreont été bienrecouvertesd'or parhpremièreopération.

S'Henétaitautrement,lespartiesdénudéesse manifesteraientpardes nuancesrouges,et il faudrait dédorerentièrementlesobjetspourtes décaperet tesdorer à nouveau.Nousdonneronsbientôtlesmoyensd'arriverà ce résultat sansaito'er le cuivreousesaHiages.

Aujourd'hui,la plupartdesdoreursau trempésontaussido-reursà la pile,et lorsqu'unedorure est matréussie,au lieudelamettreenconteurparle procédéquenousvenonsde décrire,ilssecontententde lapasserl~cremeatau baindepite; c'estlebainde dorure g;aivMiqu6àchaud que nousdécrivonsplusloinqu'ilsemploientdepréférence.

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CHAPITRE XIII

(SOnEMt.ADMCMAOTMitM~)

ORMOUMTORSDECOPÏ.KCR.–DOMREVERTEETDORUREBMNCBE– BOBCBEDEL'ARGEKTPARVO<EBETREMPÉ

Suite de la dorure au trempé

Nousavonsdit qu'en générâtla dorureau simpletrempéne

s'appliquaitqu'auxmenusarticlesquicomposentla bijouteriefausse.11estcependantun moyensimpled'obtenir,à l'aidedecette méthode,une dorurecapablede rivaliseravec la plupartdesdoruresgalvaniquesqu'onlivreau commerce il s'agit dedorer à plusieursreprises,parsimpleimmersion,lesobjetsquiréclamentunecertainesolidité.Onyparvient&l'aided'un tonrde mainqui consisteà plongerl'objet,déjà doré unepremièrefois, dansta solutiond'azotatede bioxydede mercure,pourle

reporterdenouveaudanslebaindedot'ure,et ainsidesuitepen-dant plusieursfois.Oncomprendqu'ils'appliqueà chaquep<MMune couchede mercure,qui,àsontour,se dissoutdans lebaiude pyrophosphatepour laisserdéposerà sa place unenouvelle

pelliculed'or.Cetteméthode,qui se met journellementen usage,permet

d'exécuterdans les bainsd'immersiondesouvragesqu'onnefaitd'ordinairequ'à la pile,telsquependules,candélabres,grandsbronzes,etc. et ce systèmeest d'autant plus avantageux,que

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– MK–

-A–t~ -~tt~ Jo.

t:ttCt:itU,t!(10

la dorurepar immersionprésentesur celte obtenuepar la pileun grandavantageaupointde vue de la richessede ton, du

brittant,det'éctatet dela netteté.Cettedoruren'a pas, commelesautres,l'inconvénientderepousser,par la raison qu'ilne se

déposequede i'ofpup,tandisque,par lesprocédésgalvaniques,il sedéposefréquemmentunsous-setde ce métal.

Ilestfaciledeseconvaincredesépaisseurssuccessivesqu'ac-

quiertla couched'or par ses immersionsrépétées; il suffitde

constatertesdiversdegrésd'intensitéavec lesquelsl'acideazo-

tiqueattaquel'objetdoré aprèschaqueopération.Je suis par-venuà dorerdu cuivreavec assezde soliditépour qu'il ait purésisterpendantplusieursheures à l'action des acides con-centres.

Ladorureforteau simpletrempépeut, commeta doruregal-vanique,recevoirle gratte-bossageet l'or moulu;mais,dansce

cas,cettedernièreopérationse pratiqueà froid.

Or moulu

L'opérationqu'on désignesous le nom de passageà l'ormoutuconsistea enduireau pinceaul'objetdoréet biengratte-bosséd'unebouillieclairequise composed'azotatedepotasse,d'atunet desanguine,intimementbroyésà la moletteet addi-tionnésd'unpeude vinaigre,d'une solutionde safran,de rocououautrematièrecolorante,suivantle ton plusou moinschaud,plusoumoinsjaune,ouptusoumoinsrougequel'onveutdonnerà la dorure.

Si ladoruresur laquelleonopèreprésenteuneforteépaisseuret,partant, unegrande sotidité,onla fait f~c~M',c'est-à-dire

qu'onlachauffeàune températuresuffisantepour/fMeraudoigtmouilté.S'ils'agit,aucontraire,d'unedorurelégèrecommecette

quinousoccupe,on se contentede laisser séjournerta mixtionsurla piècependantquelquesminutes;aprèsquoi, pour l'unetl'autrecas,on lavevivementà l'eaurouge,c'est-à-diredansdel'eauchaude,tenantensuspensionune certainequantitédel'ormoulu.

Onsèchevivementet sanspasserà unenouvelleeau, et la

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–M6 –

pièce apparaîtaveeuneteinteplus&mcéë.It Mt ensuite~t.M~à ta bfoss&,e'e8t-&-(tit'ed&:A<:r~pcertainespartiestropcolo-

rées, tropcAa~ëead'wmoutu,enles frappantverticalementavecles tonduessoie~d'UD&brossetAmanctte(6g. i0i).

I! va sans dire que le passageà l'or moulune se pratiquequ'aprèsle bruni, si l'objetouquelques-unesde ses parties le

comportent.Si la teinte de l'or moulune paraîtpas convenable,siia

chargeest tropforteouinsufasante,il est facilede recommencer

l'opération;it suffitde laverlapièceà l'eauseconded'acidesul-

furiquepourquetout l'ormouhdisparaisse.Nousdonnonsau chapitrePMDOnscamiocESla manièrede

préparerles orsmoulusdediiférentesnuances.

Ors de couleur

Rienn'oSj~plus de yarMtesque les différentescoloratmos,teintesou nuancesqueprésententlesdiversesdoruresdu com-merce.Ellesvarientdepuislanuancerouge,qui les rapprochede la couleurdu cuivrerosette,jusqu'àla teinteblancpâte, quiles ferait:confondreavecl'argent.Delà toutescesdéaominations

employéesdans l'industried'orjauno,d'or vierge,d'or rouge,d'Ofrose,d'ornouveau,d'ordetleuri,d'orvertet d'or blanc.

Cesdeuxdernièresnuances,tres-usitéesd'aiUeurs,s'obtiennentfacttementt'aide de taméthodedesimpletrempé.

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–iM--

Doratëverta et dorure blanche

Pourobtenircesteintes,qu'onpeutgraduerà vo!onté,i! suffit

d'ajoutergoutteàgoutte,jusqu'àobtentionde lacouleurdésirée,

unesotuUond'azotated'argentau baindepyrophosphatedouble

desoudeet d'or, dontnousavonsdonnéla formule.

Cettesolutiond'azotated'argentseprépareendissolvantdans

100grammesd'eaudistillée10grammesd'azotated'argentcris-

taUisé,ou mieuxfondublanc; cet azotated'argent n'est autre

quelenitrated'argentoupierre infernate.

Le pyrophosphatedissoutpeu d'argent,maisil enprendassez

néanmoinspourpâtirla dorure,au pointde la transformerpres-

queenargenture.Il est toujoursbon,avant de procédera la dorureverte ou

blanche,de dorerd'abordles objetsau bainjaune ordinaire,de

tespasserlégèrementà la solutionmercurieHe,et de les porter

ensuiteaubainadditionnéd'azotated'argent.

Le bainadditionnéde solution argentiqueabandonneassez

rapidementl'argentsur les premiersobjetsplongés,et redevient

unbainde dorurejaune aussiest-ilbon,pour obtenirtoujours

une teinteuniforme,d'ajouter,quandle besoins'en fait sentir,

quelquesgouttesde la solutionargentique.

Dorure de l'argent par voie de trempé

Quoiqu'onne doreen général au trempéque les objetsde

cuivreonlesalliagesde cemétal, il n'estcependantpas impos-

siblededorerl'argent.

Ony arrive, en effet,en faisant bouillirpendantune.demi-

heureenvironcederniermétat,préatabtementbiengratte-bosse,

dans le bain d'or au pyrophosphate,additionnéde quelques

gouttesd'acidesulfureux,ou mieuxd'acide cyanhydrique,en

susde ce quecomportela compositionprimitivedu bain; le

dernierdecesacides,dissolvantunepetiteproportiond'argent,

laissedéposerà sa placeun <~MMM~d'or; le premier,c'est-

Page 150: Galvanoplastie.pdf

–148 –

à-direl'acidesulfureux,agissantcommeélémentréducteurdela solutiond'or, laissedéposerle métalquis'appliquesur l'ar-

gent,envertu des affinitésdesmétauxentreeux,surtoutlors-quel'unestà Fêtât naissant,c'est-dire sortd'unecombinaison.Cettedorureest très-belle, maislégère.Onactiveeton aug-menteledépôtpar l'agitationcontinuelledesarticlesd'argent,à l'aided'unebaguettedecuivre,de zincoude laiton; maisonrentrealorsdans tes actionsgalvaniquespar contact,au seind'uneliqueursaline,dedeuxmétauxhétérogènes.

Page 151: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXIV

(MtTSMLADOMMAUTMff~)

DORURE SUR POKCËt.AME, VERRE OU CntSTAt.

Dorure sur porcelaine, verre ou cristal

Ona, danscesdernierstemps,tiré unexcellentpartide bains

au pyrophosphatepourladorureduverre, du cristal,des grès,

desMenées,et enfinde laporcelaine.VoicicommentonopèreOnbroieintimement,d'aborddansun mortierdecristal, et

ensuiteà la molette,suruneglacedépotie,du cMaroredepla

tinebien neutreavec de l'essencede lavanderectinée,on en

formeunsiropclair quel'onappliqueau pinceaueten couches

ia!pe:-ceptib)essur la porcelaineou autres objetsccranuqucs

quel'onveutdécorer.Onlaissesécher,puisonporteau moufle

jusqu'aurougesombre.Acettetempérature,l'essencesevola-

tiliseenpartie, terestesedécomposepourréduire,par son hy-

drogène,le platineà i'état métallique;celui-ciapparaîtalors

avecun poliparfait.Onlaisserefroidiret on passel'objet tout

entierà l'eau-fortequin'attaquepasle platine,maisdétruit les

quelquesimpuretésquipourraientternirsa surface.On rinceil

grandeeauet onporteaubaind'or,aprèsavoirficeléles pièces

avecun filfindelaitonqui présente,aveclesendroitsplatinés,

de nombreuxpointsdecontact.

Page 152: Galvanoplastie.pdf

– 160–

Au boutde quelquesmMutes,le platineest entièrementre-couvertd'unebettepelliculed'orqui présente la mêmeadhé-renceet le mêmepoli quelui. 11suffitdepasserensuitela do-rureà la peau dechamoispourque l'opérationsoitachevée.Cetteméthode,commeonlevoit, dispensedubruni,opérationtrès-coûteuseet souvent impraticable,commedanslespartiestrès. fouillées.

Si la dorureesttrop ronge,onajouteaubainquelquesgouttesde cyanuredoublede potassiumet d'argent (liqueurdesbainsd'argentureMapile).

Cetteméthoderéussitbeaucoupmieuxque remploidesbains,qui ne fonctionnentquesous l'influencedespitesséparéesdesliqueurs; ladorureest brillanteau tieud'êtremate,et sonadhé-renceestplusparfaite.

Aujourd'hui,la dorure diteà l'or brillant (Dutertre,inven-teur), quin'est autre qu'uneapplicationau pinceaud'unsiropcomposéd'un sulfure d'or incorporéà diversesessences,etqu'il sufBtde porterau rouge naissant pourobtenirunebelledorureayantl'aspectdet'or bruni, a fait renoncerpresquegé-néralementau procédéquenousvenonsde décrire.C'estpar ceprocédé,qui présentep)asoumoinsdesolidité,qu'onappliqueunedoruretrès-brillanteà une multitudede petits objetsen

porcelaine,dontles partiesfouillées,commedans le pastillageet le rocaille,parexemple,seraientinaccessiblesau brunissoirouà toutautreinstrumentdepolissage.

Page 153: Galvanoplastie.pdf

CHA.PITREXV

(SMTBDBLABOMmAOTBBt~)

DAM C'Ott AU TREMPE PAR LE BICARBONATE

Bain d'or au trempé par la MoarboDate

Nousavonsdécritavecdétailslebaind'orau pyrophosphate,

parcequ'ilnousparaît, avons-nousdit, préférableà tous les

autres.On peut néanmoinsdorerau trempé à t'aide d'autres

substances,et en particulierdesbicarbonatesdu potasseou de

soude, que quelquesdoreursroutinierspréconisaientencore

ily a quelquesannées,cequiprouvesimplementqu'ilsnecon-

naissaientpas ou ne savaientpoint employerles pyrophos-

phates.Le bain au bicarbonates'obtienten mélangeantdansune

marmitedefontetournée,et préalablementdorée à l'intérieur

par t'ébuMtionprofongéedevieuxbainsd'orà peu prèshorsde

serrée

Eau. <6kit.

Bicarbonatedo potasseou de soude,mais mieuxde potasse 9 kit.

Orvierge(transforméenchlorure). <20gr.(<).

(1)Cepoidss'apptiqaeà l'or et nonanoUomrBqui résultedosontraite-mentpar l'eaurégale.

Page 154: Galvanoplastie.pdf

–i52 –

Onfait bouillirle toutpendantdeuxheuresaumoins,enrem-

plaçantl'eaudubainà mesurequ'eUes'évapore.Ace moment,

il s'estprécipite,sousformedepoudred'unvioletnoirâtre,une

partiede t'cr, cequi nécessitele refroidissementet la décanta-

tiondubain. Onfaitbouittirà nouveau,et onprocèdeà la do-

rure,commeila été ditplushaut,maisen empto~antunesolu-

tion d'azotatede bioxydede mercureencoreplusfaiblequepour

tesbainsau pyrophosphate.

L'opérationdoit être arrêtéeaprès emploide lamoitiéenvi-

ronde l'or introduitdansle bain; le reste faitpartiedesdéchets

et résidus.

Qu'onrapprocheles formulesde cesdeux bains,qu'on con-

state la dilutionde l'un, la concentrationdel'autre, la rapidité

du premier, la pertede tempsqu'occasionnele second,la faci-

litéd'emploide la totalitéde l'or dissouspar le pyrophosphate,

l'impossibilitéd'utiliser à la dorure une forte proportiondu

métatquecontientle bicarbonate,et il faudrabienavouerqu'on

nesauraitbalancerdans le choix,surtout quandles produits,tant commeaspect quecommesolidité, sontau moinségaux.

Nousdevonsajouter,du reste, que nousne connaissonsplus

aujourd'huiun seuldoreurqui se serve de cette formule,que

nousnereproduisonsqu'à unpoint devuepurementhistorique.

Dorure au trempé. Bain léger

Nousnequitteronspas l'énumérationdesformulespropresà

la dorureautrempé,sansenmentionnerunequesa tropgrande

facilitéd'exécutionet l'abondancedes produitsqu'ellefournit

fontsouventemployer,quoiqueses résultatsne présententque

fort peudesolidité.

Ce bain,qu'on devrait tout au plusmettreen usagecomme

complémentde décapageavantl'applicationd'unedorureplus

résistante,secomposede

Eau. <0IHr.

Bicarbonate dépotasse. 200gr.Potassecaustique. i kil.80gr.

Cyanurede potassium. *)0gr.Or(réduitenchlorure). !0gr.

Page 155: Galvanoplastie.pdf

i53–tt~–

Onportele toutà l'ébullition,et on obtientune dorurepâle

et pourainsi dire atomique,mêmesur les ~ts ~pa~-

tementdécapés,et sans l'emploidel'azotatedebioxydede mer-

cure.

peut,à quatre o~cinqreprisesdifférentes,remettre du

chlorured'or (8gr. chaquefois) dansce bain,sans y ajouter

d'autressubstances.Onrentrent ensuiteaveclesmêmespro-

portionsd'or et de sel dans le mêmeliquide,et sonusagede-

vientainsipresqueindéfini.

Unparei!bainpeut fournir4 kilogrammesdemenuebijoute-

rie doréepargrammed'oremployé,tandisqu'unbainau pyro-

phosphatene donne guèreen moyenneque4 kilogrammede

dorurepargrammed'or distraitdubain.

Lesdoreursdegrosbronzeemploientce bainpourdécrasser

leurspiècesavantde les introduiredans le hamde pile. lis le

nommentbaindedéerassageoudepréparation.

Page 156: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXVI

jMMMBAPS&CTÉ

Dorure au saute

Lesprocédésanciensrenfermentaussi des moyensd'appli-

quer,sur les menusarticlesde cuivre,l'or en couchelégèreet

adhérente.La méthodequeles anciensdoreursdésignentsous

les nomsde <~o:'M'eau «M~,au vif, à la ~e/eKeou terrineet

mêmeau potdechambre,présentecommerésultatsunegrande

analogieavecladorure au simpletrempéque nous venonsde

décpire.

Pourpratiquerla dorureausauté,onopèredelamanièresui-

vanteAucentred'unréchaud,on disposeun petit creusetdans le-

quelonverseunpeu de mercurebiensec et bienpur, et lors-

qu'ila atteintla températurede 100degrésenviron,ony ajoute

la moitiédesonpoidsd'or; onremueà l'aide d'unetigede fer,

et t'amatgamequise (brmeimmédiatementprésenteà peu près

la consistancedubeurre.Onversele toutdansl'eau fraïCHeet l'y

conservejusqu'àl'emploi.

Aprèsavoir passé avecsoinà l'eau-forte lesobjetsquel'on

veut dorer,on les disposedansune terrine de grès (grelettejet

on les arrosed'une solutiontrès-faibled'azotatede bioxydede

mercure(gazdesdoreurs),puisonlessauteouhochedemanière

que,cesobjetsroulantlesuns sur les autres,la couchesupé-

Page 157: Galvanoplastie.pdf

– iS8–

rieuredeviennet~!Mriecre,etainsidesuite alternativement;de

cettefaçon, te mercurede l'azotates'étale uniformémentsur

touteslespartiesà dorer,et leur communiqueunebelleteinte

blanche.Onajoutealors &toutela masselaquantitéd'amatgame

d'or à employer,et onsautede nouveau.

L'amalgames'étale rapidementet, au bout de quelquesmi-

nutes,il est égalementappliquesur toutes tes surfaces.Quand

onjugequ'ilen estainsi,onrinceà l'eaufraîcheetonversedans

unegrandepassoirede cuivreroageprofonde,à trouspetitset

nombreux,et muaied'ua tongmanchequi permetà l'opérateurde< tacitement,commeonle faitavecunepoêleàfrire.

Onportela passoireainsichargéesurunfeuvifdecharbonde

bois,et ou retournecontinuellementlesobjetspourégaliserau-

tantquepossiblel'actionde la chaleur. Celle-cine tardepasà

volatiliser!e mercurede l'amalgame,et laisseainsil'or soudé

enquoiquesorteà ta pièce.Si, au lieu d'unedorurejaune, onveutunedorurerouge,on

procèdeà ce momentau passéencire: cetteopérationconsisteà

arroserl'ensembledespièces,toujoursdanslapassoireet sur te

feu,avecun mélangebienintimeet fondude:

Suite. 25parties.Cirejaune.. 25Cirejaune, 2S –

Acétate de cuivra. <0 –

Sanguinefineouocrorouge. M –

Onsautetoujourslesobjetsimprégnésdecettemixtion(cired

(~M'eMfs),qui netardepasà s'enHammer,et qu'onlaisseainsi se

consKmefd'eXe-mëme.Acet instanton éteintla dorure,c'est-

à-direqu'on ta projettedans une légèreeau seconded'acide

sulfurique.Lepasséencirenesepratique,bienentendu,qu'aprèsvolatilisationcomplètedumercurepar la chaleur.

Quoiqu'ilensoit,ausortirde cetteeauseconde,ladornrepré-

senteun aspectmat <Mreà poêle,quin'ariend'agréableà i'ceit,

it fautprocéderau gratte-bossage.Pourcela, on introduit lesobjetsdorés dansun sac longet

étroit,avecptusoumoinsgrandequantitédepertesde cuivreou

dedéchetsdeces mêmes perles,et on mouillele toutà l'eau

Page 158: Galvanoplastie.pdf

–i86 –

vinaigréepuis,attachantavecunecordeuneextrémitédusacà

unclôufixéM muret placéplus hautquet'opérateur,ontient

l'autreboutdanslamain,et onimprimeun mouvementdeva-

et-vientconstantaucontenudusac (voirla-6g.50). Lesobjets

doréset lagrenaitteronderoulentainsi constammentl'un sur

l'autreet se polissentréciproquement.H ne reste plusqu'it

laveret.à;séeherà!asciure,pourprocéderaubruni,si besoinest.

Ladorureau vifpeutêtre debonnequalité;mais, laplupart

du temps,onla faitlégère,tellementlégèreatêmequ'il n'estpas

raredevoirla petite portiond'or emptoyéerester toutentière

dansl'eausecondeà éteindre.Hn'ya plusalors,sur l'objetqu'on

livreà ta consommation,qu3le rougede la cire rehaussédu

gratte-bossageausac.Maislescuivresainsitraitéssont pénétrés

en quetquesortedescorps gras employésdansle passéencire,

ce qui faitqu'ilss'oxydentet se ternissentdifficilementà l'ai)'.

n m'estarrivédefairel'analysede bijouxréputésdorésauvif,

etdeconstaterqu'ilsne contenaientpas unatomed'or, quoique

la dorureenfût trouvéetrès-belle.Toutelaquantitéd'or omptoyée

se trouvaitpar conséquentdans l'eau à éteindre, que jetait

d'ordinairele doreurquiavaitopéré.J'aiassistéégatement.chez

un autre doreur,à la confectionet l'achèvement,d'unetrès-

belledorureauvifdontl'or, parmégarde,aulieud'être mii!dans

le creusetou l'attendaitle mercure,avaitété jeté dansle ré-

rhaud, où nousle retrouvâmesintact après l'opérationbicn

réunie.

Chaquepraticiena saméthodepourpasseren cire, etvarieà

songré les formulesdesa composition;maisle moyenqueje

viensd'indiquerest d'unepratiquesûre, quej'ai vu mettreet ai

misemoi-mêmesouventen usage.

Page 159: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXVII

DORCttEACPOUCE

f Dorure au pouce

Nomne quitteronspas l'histoiredes dorureslégères,sans

mentionnerunprocédétrès-simpleet souventtrès-utilepourdo-

rer t'arsentC'estl'aide decetteméthodequ'ondoraitautrefois,

et .qu'ondoreencorede tempsen tempsaujourd'huil'intérieur

destabatièreset autresobjetsanalogues.

Ceprocédéportelenomdedorureau&oMeAcM,aupouceouau

cAt~b".commentonprocède:

Ondissout.Forvierge finementtaminédans uneeaurégale

composéede

Acideazotique. 5 parties.

tChlorhydrated'anitoOHtHquo(soiammontuc).. 2

lAzotatedepotasse(s)tlp6tre). t/2 –

Onchaunëavec précautionet à feudoux;t'acideazotique

décomposele chlorhydrated'ammoniaque;l'acideehtorhy.

driquese combineavec une portion de l'acideazotiqueet

formeainside l'eaurégate ordinaire qui attaqueet dissout

¡ Por.

1 Quantl'azotate de potasse,il restemétangëà lamassedu

¡

chlorured'or, et nousverronstoutà l'heuresonutilité.

Page 160: Galvanoplastie.pdf

–i58–_1-- 1-

Lorsquetoutt'or a disparu,onverse le contenuduballon,

quandil est refroidi,dansun vasede grèsà fondplat.Dansce

liquide,on placelesunssur tes autres une quantitéconvenable

decarrésde toilepurfil, et, à l'aided'unebaguettedeverre,on

tapotleta massede manièreque toutes les partiesde la toite

s'imprègnentbiendechlorured'or. Onprendalors, à l'aide de

pincesde bois, chaquecarré de toile, et, après l'avoirégoutté

au-dessusduvase,on l'étendauséchagedansuHendroitobscur.

Lorsquela dessicationestà peuprèscomplète,on l'achèveen

présentantl'action de la chaleurd'un réchaudchaquemorceau

de lingetenuà platsurdeuxpetitesbaguettesdeverre ondebois.

Lefeunetardepasà s'ycommuniqueret s'activede la présence

de l'azotatedepotasseousalpêtre.Onposesur un marbreeton

laissebrûlercomplètement,puis on broieà la molette,onre-

cueillela cendreavecsoineton la disposedausunpliédepar-

cheminqu'onentoured'unlingemomtté;on laisseainsile tout

pendantunesemaine,enayantsoin de changerchaquejour les

surfacesde lapoudre,demanièreà ceque le touts'humecteré-

gulièrementà traversleparchemin.A ce momentla poudreest

bonneà employer;il safStpourcetade versersur un marbre

unegoutted'eauetd'ydélayerun peude lacendre,puisdepren-

dreun peudecettebouillie.etde l'étendrepar frictionsur l'ar-

gentquel'on veutdoreretquia étépréalablementbiennettoyé.

LesMtMsefontaveclepouce,tes filetsà t'aided'unliégefintaillé

encouteau,et lesanglesoucoinsaa moyend'unmorceaudebois

tendre,tel que tilleul oupeuplier.H neresteptusqu'abrunir.

Cettedorureest mince,maisassezrésistanteaprès l'actiondu

brunissoir,qui, écrasantl'or, le forceen quelquesorteà s'in-

crusterdansles pores'del'argent. Lorsqu'onveut une dorure

rougeetnonpasjaune,onajouteunepetiteproportiondecuivre

rougebienpur à l'or qu'ondoit dissoudrepar l'eau régate.Les

praticienspréféraient,pourcetusage, les sousde LouisXV,par

la raison,disaient-iis,que le commercen'o~'e pas de cuivre

aussipurqueceluidecettemonnaie.

Par l'actiondo!feu pendantla c&œbcstMndu linge, une

grandepartieduchlorured'ora été réduiteà l'état métattique,

et te restes'est transforméenprotochtorure la présencedece

derniercorpsdansle mélangenous paraît jouer un grandrôle

Page 161: Galvanoplastie.pdf

– IM–

dansl'adhérencedece genrede dorure,par ta facilitéqa'a le

protochtorured'orde se décomposeren présencede t'argeot,

pour formerun chlorurede ce derniermétal, et abandonner

ainsi de l'or à l'état MMMH<,c'est-à-diredans les meilleures

conditionsdecombinaisondescorpsentreeux.

Noussommesconvaincu,en outre,qu'onpourraitpratiquera

dorureaupouceen se servantd'unedissolutionordinairedeper-

cMofured'or, dontontnoaiHeraitdesitagesde toilequ'onbr&-

leraitensuitepouren employerimmédiatementla cendre;mais

nousavonsmieuxaimédécrire leprocédétel que nousl'avons

vumettreen œuvreet avec toutesles préparationsquasimys-

tiquesquil'accompagnent.

Page 162: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXVIII

DORURE AU PtNCEAP OU A t/0& DE COQUILLE

Dorure au pinceau ou à l'or de coquille

Cettedorure,quine présenteque la soliditéd'unencollage,

ne se pratiquequesur de très-petitessurfaces; ellesert à ré-

parerlesquelquesdéfautsqueprésenteune pièceachevée,dé-

fautsquin'entrainentpas la nécessitéde recommencerla do-

rure.On se contentedoncdedélayerdansuneeaugommeuseun

peude poudred'or et de l'appliquerau pinceausur les parties

à recouvrir.Onlaissesécher.

Lapoudred'or seprépareenbroyantintimementà la molette

desbractéesou rognuresdesfeuillesquepréparentlesbatteurs

d'or.Afinque ces feuilleslégèresne puissentvoltiger,on les

mélangeà du mielbienblanc,et on broieainsi facilementte

tout. Quandonjugeque tapoudreest assezfine,onmetla pâte

dansl'eau le mielse dissoutet laissela poudred'or insoluble;

onlaissedéposer,on décanteet on lave &plusieursreprises,

pourlaissersécherensuite.Dansles cas pressés,on passe au

filtredepapierjoseph.Quandla poudreest sèche, on la broie

denouveauavecunpeud'eaugommeuseou mucilagineuse,et

on l'étendsurungodetdeporcelaine,ou le plus souventsur la

partielarged'unecoquilledemoule(ftg.102).

Page 163: Galvanoplastie.pdf

– !M –

Si onventunepoudred'oi'vert,onmélange,auxfeuillesd'orQI.:VIJ'ÇUt.UU,t'v,n.v-Y' .0-7

qu'ondoitbroyer,quelquesfeuillesd'argent.On

remplacecesderniÈrespar des <eui)!esde cuivre

rosette,si l'ondésireunepoudred'or rooRe. I!

est mieuxcependantde prendredes feuillesqui

renfermentdéjàlesn:ëtMxat!Msavantlelaminage.-=: _i. .uremermem ucjti ms mcKtHAttni~.jn'<n't ~g~.

Nous pouvonsdire, par anticipation,qu'on préparede la

mêmemaniërel'argenten poudt-equ'onemploiepour réparer

lespetitsdéfautsque présententlespiècesargentéesnon su-

jettesà frottements.

Chaquedoreurdevratoujoursavoir&sadispositionunassor-

timent completde ces diversespoudres,dontl'emploituiévi-

terasouventdelongstravaux.

Page 164: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREIIX

BORBRSGALVANIQUE

Dorure galvanique

Ladorureà lapilea deuxméritesprincipanx le premier,de

pouvoirs'appliquerindistinctementà tousles métauxusuels;le

deuxième,de n'avoir d'autre limite, pour l'épaisseurde sa

-couche,quela volontéde l'opérateur.

Il n'estpas toujoursutile,pourexécuterla dorure à lapile,

de posséderl'instrumentauquelondonnegénéralementcenom.

Onnedoitpasperdrede vuequelecontactdedeuxmétauxhé-

tero~nes ou différents,surtoutauseind'uneliqueuracideou

saline,suftitpourdévelopperde l'électricité.Onproduiradonc

la ~'M-cgalvaniquetoutes les foisqu'onimmergeradansune

solutiond'or convenableun corpsélectro-négatifet un corps

électro-positifaucontact.

Nousavonsconstatédéjàquela dorurede t'argent, dans le

baind'immersion,s'effectuaitbienaucontactdu cuivreou du

zinc,qui formaientalors ainsil'élémentpositifd'une véritable

pile faible dont l'argentreprésentaitl'élémentnégatif. Nous

remarquerons,par la suite,qu'ilsuffitdeplonger,danslesbains

m'on préparepourlapile,l'objetque l'onveutdore! à

zinc,par exemple,pour que l'opération s'exécute

commeellepourraitle fairesousl'mauenced'unebatteriesé-

paréedesliqueurs.

Page 165: Galvanoplastie.pdf

–163 –

Hreste doncbienentenduquenous nommons~we ~ca-

nique,ou, pourgénéraliser,~O~a~n: touteapplication

obtenueà l'aided'uncourantétectrique,quelquesoit sonmode

deproduction;maisnousdécrironsen particulier,et comme

plusgénérales,tesméthodeset formulesqui réclamentdes gé-

nérateursélectriquesisolésdes liqueursoubains.

Ladoruregalvaniquese produit à chaudou a froid. Cette

dernièreméthodeest plusgénéralementemployéepourtes ob-

jets de grandedimension,comme pendxtes,lustres,candé-

labres,etc.,quientraîneraientla nécessitéde chaufferd'énor-

mesquantitésdeliquide.La dorurea chaud,aucontraire,convientparfaitement,dans

leplusgrandnombrede cas, pourles objetsde petite dimen-

sion,commecouverts,tabatières,couteaux,flambeaux,etc.

Disonstout desuitequela dorureà chauda sur celle faiteà

froidl'avantaged'unenettetéplus grande; sa couleurest plus

riche,et lesobjets,au sortirdu bain, pourraientà la rigueurse

passerde lamiseen couleur,ï) n'est pasinutile, à ce propos,

dereleveruneerreur que la facifitéd'obtenirà chaudet avec

très-peud'orunebelleteinte,a généralementaccréditéedans

l'industrie.Cetteerreurconsistea dire que la dorurefaite à

chaudestmoinsrésistantequecelleque~'OHobtientà froid.

Nousdisons,nous,au contraire,qu'ae~a~quantitéd'o! la

dorureà chaudestinfinimentplussolideque la ~<M-M)-eà froid.

Toutle mondesait, en effet, quetous les dépotsgalvaniques,

celuide l'or y compris,ne sont que des toiles d'araignéesà

maitiesplusoumoinsserrées;eh bien!s'est-it pasévidentque

si, dansunbainfroid,nousdoronsunepièceégalementfroide,

le réseauresteracequ'itétait au momentdudépôt tandisque

si, dansunbainchaud,nousplongeonsune surfacemétattique

froide,celle-civa se dilaterpar l'actionde la chaleur et pré-

senteraudépûmnesurfaceplusgrandequi, prenantdu retrait

par le refroidissement,resserreraavecelle tesmaillesdu réseau

d'orsurapptiqué?La meilleurepreuveencoreque la dorureà chaudprésente

plusdesoliditéquela dorureà froid,c'est qu'onnepeutdorer

parcettedernièrevoieni l'acier, ni l'étain,ni le plomb,quise

dorent au contrairedans les bainschauds.Ces derniers (les

Page 166: Galvanoplastie.pdf

– 164–

bainschauds)ont ennnune grandetendanceà dissoudreles

corpsgrasou les oxydesqui pourraientrestera àlasurfacedes

pièces,etpréparentainsi!esuccèsdel'opération.

Cen'estdoncpas, ainsiquenoust'avonsdit,parcequelado-

rure est faite à chaudqu'elle présentemoinsdesolidité mais

simplementparce qu'aveccette méthodeellenécessitemoins

d'orpourprésenterunplusbelaspect,dont secontententmal-

heureusementta plupartdesdoreurs.

Bains d'or fonctionnant à froid

Laproportionet lanaturedessetsemployéspeuventvariera

l'infini maisvoicitroisformulesgénéralementusitées,et dont

les résultatssontconvenables.

Pt'etMdref'ofMM'e.

BAIN A L'AMMOMUnE D'on.

Eauordinaire,ou mieux,distillée. tOlitres.

CyanuredopotassiumordinairoCt70degrés).300gr.

Orvierge.Ammoniaque(alcalivolatil). 500

Pourpréparerle bain,on procèdedelamanièresuivante

<"Onpréparesonchlorured'or enchauffantdansunballon

{voirà l'article~we au trempé,page135)tes MOgr. d'or

avec2SOgr. d'acidechlorhydriquepuret 123gr. d'acideazoti-

que égalementpur; l'or ne tardepasà sedissoudreetà dispa-

nutre Oncontinueà chaufferpourchasserl'excèsd'acides,jus-

ou'ace quele liquideprennela consistanced'un sirop et une

couleurrouge presquenoire. On retiredufeu,et it se forme

bientôtunemassecristallined'unjaunebrunqu'ondissoutdans

un ou deuxlitresd'eauet qu'onversedansunegrandecapsule

deporcelaine.Ace liquideonajouteles600gr. d'ammoniaquequiy occa-

sionnentimmédiatementunabondantprécipitéjaunâtre,quiest

l'ammoniured'or. Onjette le toutsur un filtredepapiersans

colle qui laisse passerun liquidelégèrementteintéen jaune,

Page 167: Galvanoplastie.pdf

t65 –

qu'on met-auxrésidus,parcequ'il renfermeencoredes traces

d'or. Onlave&plusieursrepriseset avecde !'eaufroidete pré-

cipité restesur le filtre,jusqu'à cequ'il nerépandeplussensi-

blementl'odeurde l'ammoniaque.L'âmmontored'or nedoitpasêtreséché,car il estfulminant

et détoneavec plusoumoinsde facilitépar le chocou te frot-

tement.2" Onfaitdissoudredans le vasequidoit servirderécipient

au bainet danstes10 titresd'eau les 300gr. de cyanureordi-

naire 75 degrés;onnttrc,si besoinest, et on yajoutei'am-

moniured'or humide,quine tardepasà se dissoudrepar l'agi-

tationet à fournirun liquideclairet limpidequi n'estautre que

le bainde doruregalvaniquea froid, mais qu'il faut d'abord

faire bouillirpendantuneheureenviron,puis laisserrefroidir

avantde l'employer;cetleébutlitionapourbutdechasserl'am-

moniaque.Pourcommencerunbaind'or a froid,je préfèrel'emploidu

cyanure ordinairequi, par la potassequ'il renferme,rend !e

bain meilleurconducteurde l'électricité. Pour l'entretienulté-

net))',je préfère,aucontraire,tecyanurepur à iOOdegrus.qui

a t'avantagedemefournirunedissolutionexemptedesds étran-

gers et d'unecompositionpresquetoujoursla même.

Pour introduiredansle bainune nouvellequantitéd'or, je

transformece dernierenammoniurebienlavé,commeit a été

dit plushaut;je délaiecetammoniuredansunesufilsantequan-tité d'eau(I titrepour<<?gr.},et j'y ajoutea\ec précautiondu

cyanurepur,juxqu'a'cequela liqueurse dëcotorc.S'iln'yavaitt

pas assez d'eau avec i'ammoniure,on obtiendraitun liquide

d'un rougefoncéqu'unexcèsde cyanurene décoloreraitpas,

maisquipourraitnéanmoinss'introduiresansinconvénientdans

le bainqu'its'agit d'enrichir.

j)ett9;Mmeformule.

B.UN AU CYANURE DOUM-E D'OB ET DE POTASStUM.

Eauordinaire,oumieux,distHMe. <0Ittre?.

Cyanuredepotassiumpur. MOgr.ouCyanureordinaire,suivantle dcgr6.. 3 à 400

Or vierge. <00

Page 168: Galvanoplastie.pdf

i66 –:J.3:J_-t:

Pourpréparercebain onprocèdedela maniëresuivantei° Onfait lechlorured'orneutre,commeil a étéditdans la

formuleprécédente.Aussitôtqu'il est refroidiet cristaltisé,onledissoutdansdeuxlitresd'eauet onnitre,s'il y a lieu.

2"Ondissoutlecyanuredans8litresd'eau,onfiltre,si besoin

est, et on mélangeles deuxsolutions,quisedécolorentcom-

plètement.

Lorsqu'onpeut faire bouillirunedemi-heureenvironcebainavant de l'employer,il devientmeilleurconducteurdu fluide

électriqueet fournit sur les métaux une dorure plus uni-forme.

On l'entretient,au furet à mesuredesbesoins,parde nou-vellesproportionsdechlorured'or neutreet de cyanurepur &à400degrés(i grammede cyanurepurpargrammedecMorure

d'or, ou i grammeet demi decyanurepurpargrammed'or

employé).Cesdeuxformulesde bains peuventêtre, a la rigueur,addi-

tionnéesou étenduesd'uneou deuxfoisleurvolumed'eau,sanscesserpourceladefournirunebelledorure;seulementledépôtd'or est plus légerdanstemêmeespacede temps.

T)'OM:ët?M/<H'M!

BAIN AU PRUSSIATED'OR.

Cyanurejaune de potassiumet de fer (prussiatejaunede

potasse ). MOgr.Carbonate dépotasse pur. tSO–Chlorured'ammonium(selammoniac). 30Or réduiten chlorure. i5 –Eauordinaire. iOkil.

On commencepar fairebouillirtous lessels,moinslechlo-rured'or, onfiltrepourséparerle précipitédecarbonatedefer,onajoutele chlorured'or dissousdansunpeu d'eauet onlaisserefroidirpour l'usage.

Il estinutilededirequ'unseld'orquelconque,quel'oxydeoule métaltres-divisépeuventremplacerle chlorured'or(!);mais

(t)L'emptoiduoyanured'or,quepteconisontcertainsfabricantsdeproduits

Page 169: Galvanoplastie.pdf

i67 –

ceM-cidoit être préfèreparla facititédesa préparationet &

caHseaHssidesasoMHtite.

Quelquespraticiensse trouventmieux,disent-ils,de remploi

de l'ammoniure~of, que nousavonsindiquédans la premier~

formateet qu'onobtienten traitantlnsolutionde chlorured'or

par un excès d'ammoniaque.C'estlà une expériencedontje

teurtaissetarespoasabitité.On peat &ce bain ajonterunpeud'acidecyanhydrique il

fournitainsiunedorureplusbrillante,maisaussimoinsépaisse.Lescyanuresindiqnéspourraientêtre remplacéspar descya-

nuresou prossiates base tefrenseoualcalinequeiconqnp,au-

tre que le potassinatoula potasse~à la condition,bienentendu,

d'être sotuMes tels sonttes cyanuresde sodium,de calcium

oud'ammonium.

Les bainsdedorureà froidsont ordinairementdisposésdans

desaugesdegrès, defaïenceoudeporcelaine,ou, pourceuxde

grandedimension,dansdescuvesde bois,garniesà Fintericur

d'unefeuilleoud'unecouchedegatta-percca.Les paroisinternesde cettecave(6~.<?) sont tapisséesen

partiepar une a~e d'or viergesoutenuesur les rebords de la

cuve par de petits~& platine,et reliéesparun conducteur

métalliqueau pôlepositif de la pile; unchâssisde taitonbien

propre,et communiquantau pôlenégatif,est disposéau-dessus

dubain, et ony suspend,aTaidedecrochets,les objets&dorer.

Ledépôt d'or est souventjaune franc,mais q)<e!quefoisaussi

d'un jaune on d'un gris terreuxet mat; il faut, danscecas~

gratte-ïtossepàoutt'aneeet avecle plusgrandsoin, puisprocé-

der presquetoujoursà tamiseeocouleur&!*ormoaln.

L'anoded'ora poarmission,enmêmetemps qu'elle amène

lecourantéiectriqnedanslebain, d'entretenirla richessedece

chimiques, M sert qM'&leur faire vendM tres~bor nn produit qui renferme,

par le fait, peu de métal. Un set d'or quelconque se transfcrmttnt en cyanure

de ce métal en présence du cyanure do potassium, il est parfaitement inutile

do payer 6 francs un produit qui n'en représente que 2 ou 3, vn la quantité de

métat qu'il renferme. L& petite quMtitc do chtorum de potassium quo forme

le ehlontre d'or en se trMstbnBaBt en cyanure, M peut en rien préjudicier à

la bonne marche des bains.

Page 170: Galvanoplastie.pdf

–i68–

dernier; mais s'il est tMcnquementétabliqK'e~doitsesoudreen une propo~toaégale à ce~tfeJ'ttf~M M<f~oMà

Fig.103.

roM<rppdle,il n'en estpasdu toutainsidansla pratique,et ilfaut de tempsen tempsajouter soit de l'oxyded'or, soit duchlorurede ce métal,et aussiun peudecyanuredepotassium

Page 171: Galvanoplastie.pdf

– 1C9 –

pour remptacerla proportiondece dernierquiest passéeà l'é-

tat decarbonatedepotasseet decyaaated'ammonMOue.La proportionducyanureà employerdoitêtre doubleenvi-

ronde celle du chlorured'or ajoute.Onreconnaîtrad'ailleurs,à ta couleurdu bain et aussi à la nuancedudépôt,si tapro-

portiondu chlorured'orest trop considérable,et, danscecas,on ajouterauneptus grandequantitédedissolvant,et récipro-

quement.Si t'or domine,le dépôtdeviendranoirâtreou toutau moins

rougefoncé; si c'estau contraire le cyanurequi se trouveen

excès,la dorure est très-lente, d'un aspectK"s, et souvent

mêmeles piècesdéjàdoréessedépouillentaulieudeprendrede

nouveaumétal.

Quelquesdoreursont l'habitude,afindenepasaugmenterla

densité de leurs liqueurspar l'additiondenouveauxsels, d'a-

jouterun peu d'acide cyanhydriquequi,chassantl'acidecarbo-

que, forme,avectes basesdescarbonates,de nouveauxcyanu-res. C'est là un moyencoûteuxet quipropagel'emploid'une

substancetoxiqueau plus hautdegré,tt seraitmieuxd'ajouterun peud'eauaveclesnouveauxsels,oudesubstituerau cyanurede potassium,dont la décompositionse traduiten carbonate

soluble,le cyanurede calcium,quiformeraituncarbonatede

chauxcomplètementinsolubleet seséparantde tui-mcmepar

précipitation.On pourrait prendreaussile cyanured'ammo-

nium,qui produit,ense décomposant,unsetvolatil: Iccarbo-

nated'ammoniaque.Mâturetouscesinconvénients,ons'entientencoreaujourd'hui

au cyanureblancde potassium,dont la préparationest plus

simpleet moinscoûteuse.!t faut segarderde laisserl'anoded'ordansla liqueurquand

le bain ne fonctionnepas, car il n'en dissoutpasmoinst'or ets'enchargebeaucouptrop..

Si l'anode ne plongeaitqu'en partiedansle liquide,ellese

couperaitinfailliblementau niveaumêmedece liquide,et c'est

là ta raisonquinousa fait indiquercommeattachesextérieurestesBisdeptatine,quisontinaitérables(i).

(I) Par un phénomène digne de remarque, les dissolutions de cyanures non

Page 172: Galvanoplastie.pdf

–170–

Ladorureà froid, contrairementà eet)ea chaud,doitsefaire

lentement,eU'opérateurdoit surveiuertes piècesdubainpourgratte-bosser,quandbesoinest, cellesquiprennentinégatementlacouched'or ouserecouvrentde tachesnoires.

Commeil n'est paspossiblede modifierla surfacede l'anodeenraisonde celledesobjetsà dorer, it faut régler souventl'in-tensitédu couranten augmentantou en diminuantle nombreou lachargedesélémentsde labatterie.

Si laforceélectriqueest tropconsidérable,la dorureest noireou toutau moinsrouge;si le courantest convenable,elle est

jaune; s'ilest tropfaible,enfin,les partiesquiregardent['anode

serecouvrentseules;il convientdoncausside retournersouventles objetspourquetousleurscôtés fassentsuccessivementfaceà l'anode;maisil n'estpas rare, dans des bainsneufssurtout.devoirunesurfacedéjà doréese dcJ<M'e)'comptétemcntquandonl'a retournée c'estainsiquedans unetabatière,parexem-

ple,si l'intérieurs'estdoréparcequ'il faisait face:t l'anode,il

pourrasedédorersion changesa positionpour présenterson

extérieura l'anodesoluble.Lorsquecephénomènese produit,c'estun indicecertainque la liqueurest trop riche encyanure,etconséquemmenttroppauvreenmétat,ou que la dosed'élec-tricitéesttrop faible.

Lorsqueladorurefaitea froidsur cuivreou sesalliagespré-senteunevilaineteinte,quoiquela quantitéd'or déposéesoit

suffisante,on la faitrevenirau tonpardiversesméthodes,dont

voicilesprincipalesi° On trempel'objetdorédansunedissolutiond'azotatede

Moxydedemercurejusqu'àce qu'itprésenteuneteinteblanche,

puisonJefaitreuenir,c'est-à-direqu'onle chauffepourévapo-rer le mercureet ongratte-bosse.

2°Onptongetapiècedansl'acide sulfuriqueconcentréet on

l'exposeà la chaleurjusqu'àcequ'ettedégaged'abondantesva-

peursblanches,puison laprojettetoute chaudedansunedé-rochefaibled'acidesutfurique;dansce cas, l'acidesulfurique

soumises au courant galvanique attaquent rapidement & froid on à une tempé-rature moyenne tous tes métaux qu'on leur présente (it l'exception du platine),

tandis que leur action est presque nulle a la tempérmtuie do Kbuitition.

Page 173: Galvanoplastie.pdf

i7i–

détruit !ea impuretésorganiquesquipeuvent.s'êtrejointesau

dépôt,et décomposelessous-setsd'or qu'il ramèneà l'état mé-

tallique.3° On barbouillel'objet doré d'unebouillieépaissed'eauet

de boraxen poudrefine, ou de bipbosphatede chauxmiei-

teHX,et on chauCejusqu'à commencementde fusionignée.Onéteintensuiteà l'eau seconded'acidesulfurique,quidis-

sout!eboraxou le biphosphftteet laisseà l'or toutesa frai-

cheur.

Page 174: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRE XX

DORPHEGALVANt(}CEA CHAUD.DOBCKETE~TE– BLAKCCE

ROUGEROSË(ORNOUVEAU)

Dorure galvanique &chaud

Ladorureà lapHedanslesbainschaudsprésente,avons-nous

dit, piosderégularitédanssa marche,plusde richessedanslcsteints et plus de céléritédans î'exécotionque la dorure afroid.

Onpeutvarierà l'infinita compositiondes tiqueurspropresà cet usage;maisnousnousborneronsa indiquerquatrefor-mulesquenousmettonsetfaisonsmettrejournellementenpra-tique,et de l'efficacitédesquellesnouspouvonsrépondre.

Cesformulcssontdécritesdans['ordrede !curvaleur,tapre-mièreétanttoujourslameilleure.

Première/bnnM~pourdorured chaud.

Phosphatedesoudecrista!!ts6. 600gr.Bisulfitedesoude. <00

Cyanuredepotassiuma)00 (terres. iO

OrviGrgetransformeench!orureMstro(t).t0

Eaudistillée ou de pluie <0!tt.ouMt.

(I) II doit être bien entendu,une fois pourtoutes, que la proportiond'or

indiquées'appliqueau métal emptoyéet nonpM au sol qui en r~uite, on

Page 175: Galvanoplastie.pdf

n3

.I.L"CetteformuleconvientégalementMenà !&dorurerapidede

l'argent,du bronze,du cuivre,dumaillechortet autresalliagesdanslesquelsle cuivreentredans une forteproportion.Si au

contraireit s'agitdedorerla fontede P&r,le feroul'acierdirec-

tement.c'est-à-diresanscuivragepreatabte,it faudramodifierla

<b''mu!ede la manièresuivante

EaudistiHée. <?litres.

Phosphatede soude. 500gr.Bisullitedesoude. i2S

Cyanurepurà 100degrés. o

Or(réduitenchlorurebienneutre). <0

S'tts'agitau contrairededorer duzinc,de l'étain, duplomb,de l'antimoineou desalliagesde ces métaux,il sera toujoursbon derecourirau cuivragepréalableou, tout aumoins,detes

dorerd'aborddansun vieuxbainde doruregalvaniqueà chaud,

de lesgratte-bossersoigneusement,puisde lesporter,sousl'in-

fluenced'uncouranténergique,au baindedorureneufquenous

avonsindiquéencommençant.

PRÉPARATMN DU BAtK DE DORURE SAï.VA'nQOE A CHAM

PAR LA FORMULE QOÏ PRÉCÈDE.

Pourpréparerd'unemanièreconvenableun bainde dorure&

chaud,onprocèdede tamanièresuivante:

i*Onplacedansunecapsutedeporcelaineou dansuneclvau-

dièrede fonteemaittéedisposéesur unréchaud 8 litresd'eau

distilléeoude pluie,etony faitdissoudre,en les agitantavec

unebaguettedeverre,tes600grammesdephosphatedesoude

cristallisé.

n'Mra donc pas &t'occuper du poids du oMorare, si on t attaqué 10 grammes

d'or par Fctu r~g&)9.Pour tes personMa qui vondront acheter la chlorure

d'or tout préparé, nous dirons que 10 gramme d'or métallique correspondent

à 18 grammes environ de oMoruro bien neutre et à 20 ou 22 grammes environ

de chtoruro acide comme celui ql'on trouve chez te~ fabricants de produits

chimiques.

Page 176: Galvanoplastie.pdf

– 114 –

Lorsque!esel est entièrementdissous,on retire da feu,on

filtre,si besoinest,et on taisserefroidir.2*Onintroduit dmsun ballonoa inatras deverre(6g.i04)

40 ~mmmM d'nr ~iMarcAnemenf:10 grammesd'or vierge finement :1

!aminë,<Sgrammesd'acideazotique

(nitrique)pur et 28 grammesd'a-

cidechtorhydrique(muriatique)éga-lementpur. On chauffetëgèt'ementd'abordjusqu'àce que t'or ait dis-

paru, puis plus activementpour

évaporer l'excès d'acide employé.On pousse le feujusquecequ'ilne

reste dans le ballonqu'un liquide

épais et d'un rouge noirâtre. On

retire du feu et on laisse refroidir

le liquide, qui ne t&rdepas à se,lmÎii..nat_ir.w" ~.ww.,

-1 r__

prendreen unemassecnsta!)ined'un rougebrun.

3° Onfaitdissoudre,dans une capsu!ede porcelaineconte-

nantun titre d'eaudistillée,100grammesde bisulfitedesoude

et 10ou 5 grammes(suivantle cas) de cyanurede potassium

pur.4° Leschosesétantdanscetétat, on dissoutle chlorured'or

neutredansle dixièmelitre d'eaudistillée,et onle versepeuà

peu,et en agitantavecunebaguettede verre,dans la solution

froidedephosphatedesoude.Cemélangeprenduneteintejaune

verdâtre; puis, sansperdredetemps,on versedansle mélangela solutiondebisulfiteetdecyanure,et tout le liquidese déco-lorerapidementetlaissepourrésultatle baindedoi-uregalvani-

queà chaud.

Si, au lieu de laisserrefroidir la solutiondephosphatede

soude, on y versait le chlorure d'or quand elle encore

chaude,on risqueraitdevoir une partie de l'or revenirà l'état

métallique,et se précipitersous forme de poudrerouge ou

jaunâtre.Enrésumé,pourbienpréparercebain, il fauti" Dissoudre600 grammesdephosphatedesoudedans8 li-

tres d'eaudistilléeet laisser!'</r<M'<<M'/2° Dissoudredansle neuvièmelitre d'eaule chlorureprove-

Page 177: Galvanoplastie.pdf

– ns –

nant de M grammeStd'or,et ntetangerpeuà peu cettesolution

àtapremiere;3° Dissoudredanste dixièmelitre d'eau i0& grammesde bi-

sulfitede soudeet 10 grammesde cyauurepur, et mélangercettedernièresolutionauxdeuxautres.

Beaucoupdedoreurs,et je suis loin delesapprouver,substi-

tuant l'eau ordinaireù l'eau distillée,dissolventtous les sels

ensemhie,moinsle chtorured'or, et ajoutentce dernierau li-

quidechaud.Cetteméthode,plusexpéditiveà coupsûr, produit

toujoursdes bainstroubleset dont la marcheoffremoins de

certitude.Lesbainsde doruregalvaniqueà chaudsont ordinairement

contenusdansunecapsulede porcelaineplacéesurun fourneau

quandils sont do petitedimension,ou dans une chaudièrede

fonteémailléelorsqu'ilssoutplusconsidérables,Ils doiventêtre

maintenusà unetempératurequi peut varierde 50 à 80degrés

centigrades.S'il s'agitdedorer demenusobjets,commebroches,brace-

letset bijouterieengénéral,le doreur tientde la maingaucheuneanodeenfil de platinequ'il plongeplus ou moinsdans le

bain,suivantla taille ou levolumedesobjetsà dorer,et de fa

maindroiteil plongeet agiteconstammentdans lebaincesmê-

mesobjets.Si, au contraire,il s'agit d'articlesd'unfort volume,il plonge

en mêmetempsdansle bain l'anodede platine et tes articles

qn'i!suspendà uneou plusieurstringles,et taissele toutimmo-

bile.

Ladorures'etfectuefr~s-rapidcmentet quelquesminutessuf-

fisentpour luidonneruneépaisseurconvenable.

Onmodifiela nuancede i'oren faisantplongerdansle bain

uneplus ou moinsgrande quantité de l'anode de platine.Si

cettedernièreplongepeu,t'L'tativementaà la surfacedesobjetsa

recouvrir,ta dorureserapâle; si, au contraire,on augmente!a

quantitéd'anodeimmergée,la doruredeviendrade plusen plusmâlede ton,c'cst-à dire foncéeen couleur. Onarriveraitainsi

à unecouleurd'or rougetrès-accentuée.

Hestbienentenduquel'anodede platine se relie par unfil

conducteurau pôlepositifde la batteriegalvanique,tandisque

Page 178: Galvanoplastie.pdf

–176–

leconducteur,qui toucheousupporte!eSiObjetsadorer, partdu

potenégatifde ta mêmebatterie,Eagênera!,les doreursde petitebijouterieépuisentcomplè-

tementce bain; puis, lorsqu'il Mfournitplusunedorurecon-

venable,ils en composentun nouveauet conserventle vieux

pourfaire desors decouleurs,commeUsera dit plus loin,ou

pour commencerà donnerunepremièrecoucheaux objetsquidoiventêtre gratte-bosséset terminésdansun bainneuf;mais

lesdoreursdegros bronzeremontentet enrichissentleurbain

par des additions successivesde chlorure, oa d'ammoniure

d'or et de cyanurede potassiumà parties égaies.De cette

façon,un bain peutêtre très-longtempsentretenu,maisil pré-sente souventl'inconvénient,aprèsun longusage,de fournir

unedorure rougeouverte,suivantqu'ony a déjàdorébeaucoupdecuivreoubeaucoupd'argent.

En thèse générale,tesbainsqu'onrenouvellecompiétement

lorsqu'ilssontépuiséssonttoujourspréférablesa ceuxqu'onen-

richit.Lesarticlesde cuivreou formésde ses alliagesdoiventêtre

parfaitementdécapés,et onpourra,sionle jugeconvenable,les

passerà unetrès-faiblesolutiond'azotatedebioxydedemercure;

quantà l'argent,il stifBtqu'ilait été recuit,dérochéet parfaite-ment gratte-bosse.Pource dernierméta!,il faudraune dorure

un peu épaissepourqueles anglesou hauteursne reblanchis-

sentpas rapidement;il sera mêmebon, quandfairesepourra,dele cuivrer ou laitoniseravantdorure,ou toutau moinsde!e

dorerunepremièrefoisdansunvieuxbain.

DetM~meformulepourdorureAchaud.

Phosphatedesoude. 400gr.Bisultitedesoude. 100Bicarbonatedepotasse. 60

Potassecaustique. 50

Cyanurede potassium. H

Orviergeen chlorureneutre. 15

Eaudistilléeoudepluie. fOlitres.

Touteslessubstancesautresquelechlorured'or peuventêtre

Page 179: Galvanoplastie.pdf

–tTT–

12

dissoutesensemble,et, âpresles avoiraUrées,si besoinest,on

yajoutelasotutionde cedernier. Cebain,quis'emploiea Mou

60degrés,donneune très-belledorure,maisnécessitepour sa

décompositionuncourantassezénergique.It n'estpas propreà

ladoruredirectedufer oudel'acier.

H'o~meformulepourdorureAc~tauo!.

Cyanurejaune de potassiumet ')e ter

(prussiatejaunedepotasse). tSOgr.Carbonatedepotassepu)' 50

Chlorhydrated'ammonioque. 20

Orréduiten chlorureneutre. 10

Eauordinaire. 5 M'

Ondissoutd'abord à chaudles troispremiersselsensemble

eton filtre;aprèsrefroidissement,on introduitl'or et l'onfait

bouillirde nouveaupendantunedemi-heureenviron,enrem-

pfacaut!'eauà mesurequ'elles'évapore.

QM<t<tt'ëmeformulepourdorure<tcAaxd.

Cyanuredepotassiumpur. SOgr.Orréduiten chlorureneutre. )0

Eauordinaire. 3 kil.

Onfaitdissoudrele chlorured'or dansla totatitéde t'eatt,et

ony ajoutele cyanureen morceauxquine tarde pas à sedis-

soudreet &décolorercomplètementla tiqueur,Cebains'em-

ploieàpeuprèsà touteslestempératures,et sa formulecomme

plussimpledevraitet:'c préféréea touteautre, s'il n'avaitpas

l'inconvénientde présenterdans sa marchede fréquentesva-

riation!C"estdansée bain surtoutqa'i!n'est pas rare de voir

un objetse dédorersur unede ses faces,pendantque l'autre

se dore,ou bien de voirla partie inférieured'un mêmeobjet

rougiravecbeaucoupd'intensité,quandle sommetresle jaune

ces inconvénients,et bien d'autres quenousne signalonspas,

disparaissent,mais imparfaitement,par une ébullitionpro-

longée.12

Page 180: Galvanoplastie.pdf

fTS –

Lapremière~Ttttuëconvientseuté&la aoruf&~ifecte-dn'fër,dé In fontepolie et de l'acier,nonpas quêtedépôt ne puissea'enectacr sur cescorpst j'aidedesautresboettes,Mais !'or

ne ppésenteengénéraiqa'oneadhérenceinoamplÈteet souventnutte.

Pour dorerl'acierpoli sans interpositionde cuivre,il sera

bon, commenousl'avonsdit,de diminuerdemoitié laquantitéde cyanure indiquéedansla premièreformule.Il faudraparconséquentemployer grammesde cyanurepour10 grammesd'or.

Les objetsd'acier serontpassésrapidement,après degrais*

sage, dans une légèreeau-seconded'acidechlorbydrique,puis

essuyés, si c'est possible,et portés au bain très-chaud,

sous i'in<!uenced'un couranténergique, dont on diminue

peu à peul'intensitéen retirantprogressivementl'anode de

platine.Les menusarticlesd'acier,tels queplumesmétalliques,ai-

guilles de montres,etc.,etc., seront enStésdans un fil mince

de taiton et séparésentreeuxparuneperledeverre; aprèsdé-

graissageetdécapage,ilsserontdorésrapidementau bainbouil-

lant, puis rincéset sassésà lasciurebiensècheet chaude.L'a-

cier qui aétébteuià)acha!eurse déNeuitimmédiatementparson passage à l'acidechlorhydriquetrës-dUué,au dixième,par

exemple.

OBSERVATNKSGËNËRAt-ESsua LA.DOttimEA CHMB.

Les bainschaudscommelesbains froidssont susceptiblesd'une plus grandeconcentratiot),c'est-à-direqu'onpeutdiminuerla quantitéd'eau~anschangerIespropoMionsdessels et de rormais j'ai toujourspréféré,dansla pratique,desbains très-éten-dus qui, abandonnantie métalenmoinsgrandeabondancedansun tempsdonné,permettentasesmoléculesdes'agrégerpar lesfacesqui se conviennent.

Aulieu desuspendredanslesbains~chaudlesobjetsquel'on

veut dorer, on doit les tenir,autantquepossible,dansunétat

d'agitationcontinuellequi a pourbut de renouvelerconstam-

Page 181: Galvanoplastie.pdf

t19

mentles couchesdu liquide,et de fournir une dorure d'une

couleurbienuniïbrme~

Onse sert rarementde!'<m(M&'fM&M?dansladorureà chaud;

on!ui préfèreavecraisonun simplefilou unelamedeplatine,

qu'il n'estjamaisnécessairederenouveler,et quiprésentebien

plus d'avantageetdecommoditépourréglerFintensitédu cou-

rant, selonqu'onl'enfonceplusoumoinsdansle liquide.Cette

anodepermet,à l'aided'un mêmebainet d'unemêmebatterie,

d'obtenirl'or sous trois nuancesdifférentespâlequandon la

plongeà peine,jaunequandonl'introduitenquantitésuffisante,

rougequandonl'immergeentièrement.Cescolorationsdiverses

n'ont d'autrecauseque desagrégationsdifférentesdes molé-

calesd'or; c'estsurtoutdanstesbainsd'alliagequ'onremarque

biencettepropriétéde l'anodeinsoluble;dans le bain de do-

rurerose,parexemple,quise composed'or, de cuivreet d'ar-

gent,on peut à volonté,et suivantqu'on augmenteou qu'on

diminueta quantitédel'anodedansle bain,donnerau dépôtune

teinte blanche,jauneourouge,lessolutionsdesdifférentsmé-

tauxn'exigeantpas,pourleurréduction,lesmêmesforceséicc-

triques.L'opérateurhabiledevradonc,pour exécuterla doruregal-

vaniqueà chaud,surtoutpour les menusarticles qui s'enfi-

lent en chapelets,tenir de la main droite les objets à dorer

qu'il agiteraconstammentdansle bain, et de la main gauche

l'anodede platinequ'il manoeuvreradifféremment,suivantles

surfaces,la naturedesobjetset la couleurde dorurequ'il vou-

draproduire.Touslesbainsde dorureà chaud peuventêtre entretenusà

l'aide denouveauchlorured'or et deproportionsconvenables

desdiversselsdubain; maisonremarqueque la densitédesli-

queurss'accroîtconsidérablementet nuit aurésultat; aussipré-

fère-t-ond'ordinaireépuiserentièrementlebainpour le recon-

stituera nouveau.

Lorsqu'unbaintire asann,la dorurequ'ilfournitest rougeâ-

tre,s'il adéj&serviàdorerbeaucoupde cuivre;elleestverte,au

contraire,s'il a dorébeaucoupd'argent on s'en sert alorspour

donnerune premièrecoucheaux objets,qu'on passe ensuite

dansunbainneufpourleurfaireprendreleton.

Page 182: Galvanoplastie.pdf

– i80–

I~QOrureà tapHe, faiteàchaud ou afroid,peutprésenterungrandnombredecolorationsdifférentesqui sontdues quel-

quefois,commenous l'avonsdit,à desagrégationsmotccutai-

resdifférentes,maisqui, le plussouvent,résultentde l'alliage

d'autresmétauxavec l'or c'est ainsi quela dorureverteou

blancherésultedu dépôt simultanéde l'or et de l'argentdans

desproportionsvariées;ladorurerouge,del'alliageducuivre

etdel'or, et la dorurerose,enfin,de la combinaisonde t'or,de

t'arg<ntetducuivre.

Dorure verte et dorure blanche

Ilsuffitd'additionner,jusqu'àobtentiondetacouleurdésirée,

un desbainsdécritsplus haut, d'unesolutiondecyanuredou-

Nédepotassiumetd'argent, ousimptementd'unesolutiontrès-

étendued'azotated'argent, pour-obtenirdes teintesquivarient

duvert poireauaujaune-blanctrès-pâle.Cettedorure,en mé-

iangesurunemêmepièce avec l'or rouge,jauneou rosé,pro-duitdemerveilleuxeffetsdecontraste,surtoutavecl'aidede la

ciselure,quidonnelieu sur la couleurvertea un effet de mat

veloutétrès-attrayant.

Dorure rouge

Hsufut,pour l'obtenir,de mélangeren proportionsconvena-

blesle bain de cuivragerouge que nousavonsprécédemmentdécrità l'unquelconquedes bainsd'or à lapile.Onpeut aussi

seservird'unbaind'or quia déjàservi&la dorured'unegrande

quantitédecuivre,et employeruneassezfortedosed'électricité.

Ontransformeégalementladorurejaune endorurerouge,enta

chauffantaprès l'avoir barbouilléed'un mélanged'acétatede

cuivre,decrème detartre et de sel marin.C'està ce mélange

quelesanciensdoreursdonnentlenomdeMr<à rougir(voirce

motauchapitredesPaoDMTScunuQUESquiterminet'ouv)âge)it fautseconderà l'eau acido-sulfuriquela piècechaufféeet la

gratte-bosseravecsoin.

Page 183: Galvanoplastie.pdf

–)H{–

Dorure rose ou or nouveau

Cegenrededorureestle pinsminutieuxet te plus difficileà

réussir,nou-seotcntenta cause(lesdi~rentestendancesdes mé-

tauxà sedéposer,mais aussiparceque les industrielsne sont

pasd'accordsur la couleurconvenable.Ledoreurdoits'atien-

drea denombreusesdéceptionsdececoté; il lui faudraenquet-

quesortevarierlesteintespourchaqueclient,celui-civoulant

unedorureplusjaune, celui-làplusrouge,et enfinle dernier

plusblanche.Enrésume,pourqu'unedorurerosesoit, d'aprèsnous,bienréussie,il fautqu'unoeitexercepuissed~.m&!erdans

l'alliagedéposélerouge,lejauneet tebtanc;maisoucomprend

qu'ilsnitimpossiblea aucunedescriptionde faire saisir l'elfet

produitparunpareilensemble;il faudraquel'oeilait étéfrappédecetteteintefonduepourla retenir.

Autrefois,onobtenaitlesdiversesnuancesduroseen dorant,à destempératureset sousi'inuuencede courantsd'intensités

diverses,lesobjetsdéjàdorésau jauneparvoiegalvaniqueou

desimpletrempe,dansunbaincomposéde

Baind'argentneur. 1 partie.Baind'orà chaud,neuf. 23parties.Baindecuivreneuf. iS

Cette formule,querenfermela premièreéditionde cet ou-

vrage, avaitl'inconvénientd'être trcs-inconstantcet dedonner,

par exemple,un premierpaquetpresque btanc, un second

tout à fait rouge, et enfinun troisièmesouventterneet noi-

râtre.

Aujourd'huionprocèdepartesméthodessuivantes:

Oncommencepardorertesobjetsau jaune,parta formuledit

bainde trempéaupyrophosphate,ouparcelledubaingaivant-

quea chaud;puis,sanstessécher,maisenlesconservantdans

l'eaufraîche,ondiviselesobjetsparpetitstotsoupaquetsde30

a 50grammesque t'en passetres-tcgt'rementà l'azotatede bi-

oxydedemercure,et qu'ondoreaurougeet achaud,soit dans

unvieuxbaindepilepresqueépuiséet qui,à forcede dorerdu

Page 184: Galvanoplastie.pdf

– i82 –

cuivre,a dissousune<brteproportionde ce derniermétai,soitdans unbainrécemmentcomposéde 10 partiesdubaindedo-rure galvanique&chaud(page463),et de 3 ou 4partiesdebaindecuivragerouge(formulepage92).

Suivantqu'onemploieuncourantplus onmoinsénergique,ladorure est plusoumoinsrouge. Pouriapdiir, c'est-à-direpourlui donnerla teinte blanchâtreque présententbeaucoupdedo-ruresditesau.sauté,et aussi,la plupartdu temps,i'orattiéquiconstituela bijouteriecontrôlée,on passe la dorure rougedansunvieuxbain(bouillant)épuiséde pyrophosphate,auquelonaajoutéun dixième,un vingtièmeou un trentièmedesonvolumede baind'argent (voirArgentu-regalvanique),ou simplementquetquesgouttes d'une solutionconcentréed'azotated'argent.Quelquesdoreursse cùntententmême de passer leur dorurerougedansunbainfroidd'argentureau trempé(voircesmots).De quelquefaçonqu'on procède, il s'appliquesur la dorurerouge, en vertu de la richessecuivreusedecettedernière,uneimpondérablequantitéd'argentqui la pâtitet la blanchitplusou moins.

Cettedoruredoitêtre gratte-bosséeoumieuxbrunie,et imitealorsassezbienlevifau mercureoui'or debijouterie.Ellepeutaussiêtreciselée,maiselle seternit assezrapidement,en raisonde la forteproportionde cuivrequ'ellerenferme.

Si unedorureroseest manquée,cequiarriveassezfréquem-ment,il suffitde la passerpendant quelquessecondesdans unmélangede cinq partiesd'acide sulfuriquecontreuned'acideazotique,pourquete cuivreet l'argentse dissolventpourlaisserréapparaîtrela dorurejauneprimitive,surlaquelleon peut re-commencertes opérationssubséquentes.

Page 185: Galvanoplastie.pdf

CEAPITmXXI

DORURE DES MOUVEMENTS DE MONTRES ET AUTRES MENCS

<MN!TS BHOM.06EMB

Dorure des mouvements de montres et autres

menus objets d'horlogerie

Cegenre de dorure,dontla Suissea longtempsconservéte

monopole,nes'effectueguèreen Francesur une large échelle

quedanslesdépartementsduDoubset duJura.et toutparticu-

lièrementà. Besançonet à MorezduJura.Commequelquesdo-

reurscommencentà l'essayeret à lebienréussiraParis jecrois

devoirlui consacrerunchapitrespécialdont tout le méritere-

vienta M~Pinaire,doreu''àà Besançon,qui a bien voulu,non-

seulementm'initierà toutesles maniputationsde ses propres

ateliersoùcette dorurese pratiqueen grand,maisencore me

dévoilertous lesmoyenssecretset tours de mainqui fontla

réussite,en m'autorisantavecun.rare et louabledésintéresse-

mentà les livrerà la publicité.Dans la doruredesmouvementsdemontreset menuespièces

d'horlogerie,il est rare qu'onappliquedirectementl'or sur le

cuivre.Ouprocède,ta plupartdutemps,à uneopérationprélimi-

naire qu'on nommele eaAmAGEet qui donneà la piècegrai-

néeune apparencelégèrementmate,d'uneffettrès-agréable.n

suffirade regarderavecun peud'attentionl'intérieur d'une

Page 186: Galvanoplastie.pdf

–<84–

montrequelconquepeurserendreun compteexactdumatpom-~Wedonti!s'agit.

Cematbrillant,si je puism'exprimerainsi,n'a riendecom-munavecce quenousavonsjusqu'icidésignéparce mot.Hne

ressemblepas, parexempte,au mat qu'onobtienta !àpi!epartesdépôtslentset un peuépaisde l'or, de l'argentouducuivre;cetui-ciest toujoursbeaucoupplus prononcé,plusgroset plusterneque le matd'horlogerie.Hne ressemblepas nonplusaumatfournipar tesacidesà mater ce dernierestplutôtunpiquéqu'unmat,c'est-à-direqu'il est le résultat d'unemultitudede

petitstrousforméspar l'actiondesacides,tandisqu'aucont''airelemat du grainagcest le résultatde la juxtaposition,sur unesurfaceprimitivement,unie, d'une infinitéde grainsplusoumoinsgros,maisTOUJOURSENnEUEF.

On peut obtenir te yra:~ par différentesméthodeset avect'or, le platineoul'argent;maisc'estpresquetoujoursa ceder-niermétalqu'on donne la préférence,ce qui nousdécideà nedécrirequecedernierprocédé.

Voicisuccessivementlesdiversesphasesdontse composece

genrededo'ure

1° Préparationdespièces.Au sortir desmainsdel'horloger,ellessontengénéra!sur la limeplusou moinsdouceet partantrayées;il fautdonccommencerpar lesadoucir!a pierreàt'eauet à la pierreà l'huile,jusqu'àce qu'ellesne présententpluslemoindretrait.

2" Ellessontalorsgrasses,et il est indispensabledelesfairebouillirpendantquelquesminutesdans une solutionalcaline;pourcelaon lesenfiledansun laitonet on les maintientdansunesolutionbienchaudede100partiesd'eaupouriOdepotasseoudesoudecaustique,aprèsquoion les rincedansuneeaubien

proprequiles mouillecomplétement,si ellessontsuffisamment

dégraissées.3°Quelquesdoreurstesdécapentalorsen tespassantvivement

dansles acidescomposésà brittanter(voy.page24); d'autres,au contraire,se contententde tes sécher soigneusementà lasciuredeboisblanc.

4° Fixagedespt'cce<.Lespiècesainsi préparéessontensuite

fixées,aitmoyende bonnesépinglesen laitonà têtesplates,sur

Page 187: Galvanoplastie.pdf

–i88 –

a.ie,.uneplanchedeliégebienuniesurlaquelleon enplace,sur un

seul côte, autantqu'itenpeut tenir (fig.M8).Quelquesprati-

ciensont dernièrementsubstituéla gutta-perchaau liége,mais

cetteméthodenesemblepasavoirdonnédebonsrésultats,car

ellene s'estpaspropagée,queje sache.S"Aprèslefixagesur le liége,les piècessontbrosséesvive-

mentavecunebrossebien exemptedecorpsgraset de la ponce

impalpablemouillée.On imprimeà ta brosseunmouvement

giratoire,c'est-dire en ronddans touslessens, pour ne pasuserlespiècesplusd'uncôtequede l'autre,puisonrinceà l'eau

bienpropreetona soindene pas laisser, ni sur les piècesni

sur te liége,la moindreparcelledeponce.6"Onpasseensuitele toutà unesolutiontres-faiMed'azotate

de bioxydedemercure,quiblanchit lecuivred'une manière

presqueimperceptible.Cettesolutionmercuriellesecomposede:

Eauordmfure. <0titres.Azotatedebioxydedomercure. 2gr.Acidesulfurique(huilede vitriol). 4

Onnefaitqu'ypasserles pièces,puison les rince à grandeeau.Cetteopération,que négtigentun tropgrandnombrede

doreurs,a pouravantagede consotiderle grainagequi, sans

elle,lèvesouvent,surtoutsur tes piècesfabriquéesen maiHe-

Page 188: Galvanoplastie.pdf

–t86–

chortb!anc; ~e~MhoTJp~fs'dirent dns nom de aike!aussisur les,cuvettes,dans composttîo~desqueHe&Heatreune faibleproportiond'étain.

70~-aMo~c.Danscetetat,tes piècessontpropresà recevoirle grainage,c'es~dife aae a~mJa~~gÈM obtenuepar un

modeparHcu!ieF..Rien.nenariepta~tpal&compos&aïcdespoudresà grainer

onpeutdirequechMtuedoreur&saaa. sesNmaules,suivantta

finessedugram<p'Uveutobtenir.

Voicicellesquej'ai vumettre en usagedans!e~ateliersdeM.Pinaire,~6t'oMigeaaceet de la cordmiB:hospi~RtAduquelje nepuisassezmelouer.

Argentenpoudreimpalpable(t). 30gr.Chloruredesodium(seldecuisine)pui-vériséen poudreimpalpableetpasséau tamisdosoie. t kit.

Bitartratedo potasse(crèmede tartre)aussifinementpulvériseet tamisé.. 300gr.

(1) La poudre d'argent s'obtient eu laissant aéjoumer des lames de enivre

rouge bien décapées dans une solution très-étendue, très-diluée d'azotate û'ar-

gent dans l'eau distillée. Plus !a solution est étendue, et plua l'argent qui Tient

former sur le cuivre une espèce de mousse qai 5'on détache facilement est en

poudre 6M. On procède!ordinairement comme suit Dam un vase do verre o)i

de porcelaine, on verse 10 HtM: d'eau distitMe dans laquelle on 6nt dissoudre

20 grammes d'azotate d'argent cristallisé; on agite bien la solution avec une

baguette de verfe et on yptongecinq Otfaix lamelles de'cuivre rouge bien dé-

capë, larges de deux centimètres environ, et assez longues pour qn'unc partie

par laquelle on peut !es,man<Buvt6r sorte du liquide.On met le tout dans un lieu obacur, et on laisse réagir pendant vingt-quatre

heures, en ayant soin d'agiter de temps !t autre le liquide avec les lamelles de

cuivre. Ce mouvement fait détacher l'argent déposé contre ces lames et met

de nonveeu te enivre en contact MM les pttties de tioaida oMore cbargées

d'argent.

Lorsqu'il ne M dépose plus rien après le cuivre, l'opération est terminée, et

il reste un liquide bleu qui est de l'azotate de cuivre.

Il sufBt de laver la. poudred'argent, soit sur un Bttte) soit par simple déean-

tation.JMqu'it ce qu'on soit certain qu'eue ne contient phts~de la solution cui-

vreuse qui s'était forméo par voie de substitution.

On lave une dernière fois à l'eau diatiNée et on seone avec ptétantion, c'est-

à-dire en évitant d'écraser la poudre avec aucun corps dur qui la rendrait

Page 189: Galvanoplastie.pdf

– i8'7 –

AM&*e.

Poudred'argent! 3Cgr.Sel de cuisinebienMancet propre. 400erÈmedetttrtre 120 il t50

Autre.

Pondre d'argent. 30gr.Seldecuisinebienblancetpropre. i kil.Crèmedotartre. iOOgr.

Toutescesmatièresdoiventêtret&ptuspurespossibleetpar-faitementsèches;la crèmede tartre l'est ordinairement,maiste setmarina besoin,après 0) avantsa pulvérisation,d'êtreassezfortementchauffédansune capsulede porcelaineoud'ar-

gentdanslaquelleon le remueconstammentavecune cuiller

d'argentouunebaguettedeverre.Lemélangedes troissubstancesdoit se faireà unechaleur

douceet très-prolongée;il doitêtre aussiintimeetcompletquepossible.

Legrainéest d'autantplusgrosquec'estte seldecuisinequidomine;it est,par réciprocité,d'autant ptusOnet serréquela

proportionde crème de tartreest plus forte,maisators it est

ptns difficileà gratte-bosser.8°Crampe proprementdit. Pourprocéderàcetteopération,

onprendune quantitésuffisantedumélangeetonenfait,avec

compacte en rapprochant les molécules on cmformant des espèces de feuilles

impropres aa bon grainage.

Presque tous les praticiens, an lieu de préparer leur argent & gr ainer, préferent anjoard.'hni prendre tonte faite la pondre de Nuremberg, qu'on prépareen faisant nn m~ange intime de miel blano et de feuilles on bractées d'argent

(prepMe comme l'or en livrets), et qu'on broie à la molette sur une glace de-

polie, jnsqn ce qu'il ait la HMsaeet la division desMes. Pour avoir )a poudreimpalpable d'argent ainsi préparée, on met le tout dans l'eau bo)ti))<mt9quidissout le miel et !aisse l'argent qu'on rassemble sur un filtre où on le lave

jusqu'à, ce que l'eau qui passe ne contienne plus trace de miel, pour le sécherensuite a une douce chaleur. Cetargent se vend eu paquets, comme les poudresde bronze, et chaque paquet renferma l'once allemande, c'est-à-dire environ29 grammes.

Page 190: Galvanoplastie.pdf

– i88 –

de t'eau,unepâte unpenc!aire do~tonprendavecunespatuleune petite partie qu'onétendsur les piècesdisposéessur le

liége.Onappuiece derniersurunptatde terre et, le mainte-

nantde la maingauche.on manoeuvrede la droite avec unet:J" Aa ,st: ~(: nnC1I..

brosseovale&soiesserrées(fig.106),aveclaquelleon frictionneles piècesentoussenset toujoursentournantet

la brosseet la plaque de liége. OtL

ajouteà. deux ou trois reprises de

nouvellesquantités de p:Ue, et onn., fnmnnnntnlna.ln~rnoine'nnnnnriitcontinueà brosser. Plus ontourneetp!us-!egrains'arrondit,

ce quiestun mérite plusonchargedepâte et plus il grossit.Lesfabricantsd'horlogeriedemandent,en générât,un grain

fin,rond, pointuet serré,c'est-à-direcomposéd'une nuutidedepetitscônesjuxta-posés.Quelquefois,cependant,un grainplusgrosest d'unmeilleureffet;cela dépendde lanatureet du

vo!umede l'objetà grainer.

9*T,orsquetegraindésiréestobtenu,on lavelespièceseton

procèdeau gratte-bossage.Onemploiepour cela des gratte-bossesenfilde laitontincommedes cheveux;cesgratte-bosses

i'_I. ~&1.Mcttut up:<tnwtmt~uttttucuca~ucvuuA, ~tuM~~uv~

se fabriquentégalementà Nuremberget présententta

formeindiquéepar la figurei07; les filsqui les compo-sentsont très-aigreset font ressort, de sorte que si on

vientà couperl'unedes extrémitésavantde les avoir

recuits,ils se rebroussenten tout sens et ne peuventrendreaucunservice.Hest donc de toute nécessitéde

leur donneravanttout,et surun feuxdoux,unechaude

plusoumoinsforte,suivantle recuitqu'ondésire. L'ou-

vrierintentent et habilea toujourssous la main trois

gratte-bossesderecuissondifférente,un<~m:do!M;,c'est-

à-diredemi-recuit,qu'ilemploieen premier lieu pourdécouvrir~egraM;unplusdur,c'est-à-diremoinsrecuit,dontilse sertpour/a~soffM'~brillant;etun très-doux,

e'est-à-dire très-recuit,qu'il emploie,avantla dorure,

pour effacerles traitsqu'auraitpu faire te précédent,et dontil sesertaussippurgratte-bosseraprèsdorure.Il

in inn.s,6n~nrcn fn.m1. a rn~fon-vadesoiquelegratte-bossage,toutcommelebrossage,se faiten.

tournantet kg~tte-bosseet tespièces;on gratte-bosseenrond,

Page 191: Galvanoplastie.pdf

Ï8!)

et onfaitde tempsen tempstournerdansta main le liégequisertdesupportaux.pièces.Aprèsunbongratte-bossage,tegrain,vuaa microscopeouà la loupe, doit être bien réguiier, bien

homogèneet d'unéctatpareildanstoutesses partie. Ongratte-bosseà!a décoctionde réglisse,de saponaire,ou debois de

panama.Il arrive fréquemmentqu'une même pièced'horlogeriese

composepartiede cuivre,partie d'acier,et la présencede cederniermétatentralne,avant le décapageaux acidescommeavantle grainage, une opérationpréliminairequ'onappellet'c~a~ne.

Épargnerlespignonsouautrespiècesd'acier,c'est lesrevêtird'uncorpsgras assezdurpour queni la brosse,ni le gratte-bossenepuissentl'enlever,et assezinsolubledans les alcalis

pourque lebainde dorurene puisset'altérer.Voicila formuleet te modede préparationdecet enduit

Cirejaune. 60gr.Colophanetranslucide.< t00Cirerougoà cacheteroxtra.-Enc. 40Peroxydede ter impalpable(rougean-

glaisà polir). 30

Onfonddans une capsule de porcelaine,à chaleur douceoumieuxaubain-marie,lacolophaneet lacire&cacheter,puisony ajoutelacire jaune; quand le toutest bien liquide,onyversepeua peule rougeanglaiset onagite en toutsensavecunebaguettede verreoudebois. Onretiredu feuet oncontinueà agiter jusqu'àrefroidissementet solidification.Sanscetteder-nière précaution,tout l'oxyde de fer gagnerait le fondduvase.

Pourgarnirde cet enduitles partiesplatesqu'on veutépar-gner,on leschauffelégèrementet onyappliquetamatièrequise fondet s'étalebien.Pourl'appliquersur ie~ pignonsd'acier

qui formentordinairementsur les rouagesune sailliecytindri-que,on a recoursà uneespècede petitegougeen cuivreou tai-tonquia unmancheen bois(fig.108),et représenteassezbientesporte-ptumesqu'onfabriqueaujourd'hui;ou legrosboutd'uncure-dentenptume on chauffeà la flammed'unelampe àalcool

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!?–

F 108ucuxmeun t essenceue tereoemmaenuae, pmson lessrinceà l'eaude savonouune légèreeaualcalinetrès-

chaude, et enfinonles lave à grandeeau, on les gratte-bosseet on lessëcheà lasciuredeboisblancbienchaude.

Lestrousdes pignonssontnettoyéset repolisavec depetitespointesde boisblanctrès-tendre,dontle frottementrend&i'a-cier son lustreprimitif.

La doruredespiècesoù l'acieret lecuivresontmélangésde-mandelessoins lesplusminutieux;lamoindretachesuri'acierrendtoute la pièceimpropreà tout usageultérieur. Si par ha-sardl'acieravait prisun peude doruredansl'opérationquiva

suivre,on l'enlèveraitavecun morceaude boisblanc 'etdela

ponceimpalpable,de lapotéed'étaiaoadu rougeanglais.40"/)oM«'e.Aprèslasériede préparationsque nous venons

d'indiquer,on procèdeenfinà la dorurepourlaquelleonpeutindifféremmentmettreen usagel'un quelconquedes procédésdécritsdanscet ouvrage(tesbainschauds,bienentendu,nepeu-ventêtre appliquésauxpiècesenduitesd'épargne).

J'indiqueraipourtantde préférenceia formuleparticulièreetpresqueméticuieaseqnej'aivnempioyer~Besancon.etquidonnedebonsrésultats:

Onprend4 grammesd'orviergefinementTaminéqu'onreontau rougepourdétruire,si besoinest, le corpsgrasqu'auraitpuy laisserle laminoir.

Onplacecet orrecuitdansunballonavec6 grammesd'acide

!apat'!dem6taM!qu&deïapetttegouge,etoNen!ëTe:avec€eune

petitequantité ~pat~aeqtHseHqnëCeimmédiatement,puis,enLI'aiuuw Vt"u..nUV'l~U.U'\l.1U'.U.&W&~P't,moya.utournanttagongeainsîchfu'geeautourdupignond'acier.onenduit ce dernier entiërementpom'ie prëserverde

l'actiondudécapageoudubaind'or. Avantde~nquefet

épinglerle pignonsur leUége,il fautavoirsoinde pra-4iqoerdaasce dernierune petitecavitésuffisantepour!ogerta sailliedadit pignon,~e reste de !'cp6rationse

pratiquecommepourlesautrespièces. est cepéndantsagede se servird'un gfatte-bosseà fils un peu longs,pourque leurflexibilitélesempêched'enlevert'épargne.Lorsqu'onveut,aprèsdorure, par exempte,enleverl'é-

pargne,onplongeies piècesdansi'huitechaude,danslabenzineou l'essencede térébenthinetiède, puis on les

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-'Mi–.1 -&

nitriquepuret le doubled'acidechlorhydriqueégalementpur,et onchauffe.Lorsquei'or est dissouset quela-majeurepartiedesacidesen'excèss'estévaporéepournelaisserdans !c baiton

qu'un liquiderougefoncéet ïMfsquesirupeux, on retire dufeuet onlaisse re&oidir.Onajoate SOou~Ogrammesd'eaudis-tilléequidissotventtechteru-ped'or, eton transvaseie toutdansungrandverreouconserveen cristal,Onajoute un demi-titred'eaudistilléeenviron,et onversedanscette liqueur un excès

d'ammoniaquepure(atcativolatil)qni précipitei'or sousformed'unepoudrejaunequin'estautreqtMte fulminate,ou azoture,ouammoniured'or, poudretrès-détonantesi on la laissaitsé-cher. Onreconnaitque la quantitéd'ammoniaqueemployéeestsuffisante,lorsqu'enajoutantunenouvellequantitéde cette ma-tiëreau liquidequisurnagetapoudrejaune,ii ne se formepasdenouveautroubleouprécipité.Onlaisse ta pondre se bienrassemblerau fonddu<ase,puis,par décantation,onentevelaplusgrandepartieduliquideclairqui la surnage et onla metauxrésidusde l'atelier.Onverse ensuitele reste du liquideet

tapoudreprécipiteesurnnpetitnttre enpapierjoseph, préata-blementlavéà l'eaudistillée,onlaisseégoutteret onlavesurlenttre&t'eaudistilléejusqu'àcequecette eau de lavagepasseexempted'aucuneodeurammoniacale.Onprendensuitele fil-treaveclamatièrequ'ilcontientet onle metdans unautrevaseen verreouporcelaineavec1 litred'eaudistilléeetiâ grammesdecyanurepur. Cedernierdissoutrapidementt'or et laissele

papierdufiltre.Onfiltrede nouveau,on fait bouillir pendantquinzeouvingtminutes,on filtreune troisièmefois, on laisse

refroidir,et le bainestalorsexcellentpourdorer les piècesles

plusdélicates,soust'inftftenced'uncouranteiectriqueconvenableetproportionnéauxsurfacesà dorer.

Cebainoucesbains,carchaquedoreuren possèdeplusieursplusou moinsneufs,sontordinairementdisposésdansdesvasesen verreouporcelaineà fondplat,d'unecapacitéde4 à S litresetd'uneprofondeurde <0ài2 centimètresenviron. Lespiècesà dorery sontsupportéespar desmandrinsmétalliquesde for-mesappropriéesà lanatureet à laformedesobjets,et cesman-drinsse retient,bienentendu,au pôlezincd'une batterie. On

sesertcngcnerat, d'une ou plusieursanodesen M de platine

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–~93 –

qu'ondisposesoit au centre,soit &la circonférencedu bain.

Labatteriogatvaniqueteptusgénératemcntemptoycepartes

doreursenhort.geriesecomposede~4.S.u6pet«s~e~s

de Danielle(voir la descript~ de cettepile).Les etémentsaà

ballon,par leurconstance,doiventêtre préférés.Lespiles -de

Sméeet surtoutdeBunzen,deGroveou d'Archereau,doivent

être évitéesàcausede leur tropgrandeénergie,qui donnesou-

ventcequetespraticiensappellentdescoupsdefeu,c'est-à-dire

des dép6tsd'ortrop rapides,et aussiâcausedeieur peude con-

stanceet de iaquantitéde vapeursacidesqu'elles répandent

dansdesateliersoùse trouventfréquemmentdesobjetscnacier

qu'ellesaltèrenten quelquessecondes.

Nousavonsditque!apileLédanchëseraitencoreph.scon-

venablepourcetteapplication. Voirauchap.VIMta descrip.

tiondecettepile.Plus la dorurese faitlentement,et plusle dépôtest ricueet

adhérent.Lorsquel'opérateurjugequelacoucheest suffisante,

it ne luiresteptusqu'à laver reau bienpropreet à relixersur

les liégespourprocéderau derniergratte-bossagequi se faita

l'eauderéglisse,& solutiond'écorcedepanama,de marrons

d'Indeondesaponaired'Egypte.

Page 195: Galvanoplastie.pdf

).<

CHAPITREXXII

DORUREDUTRAtT

Dorure du trait

On nommeTR.u'rle fil fin d'or, d'argent ou simplementde

cuivredoréouargenté,dontonfabriquelapassementeriemétat-

lique, commelesépaulettes,lesgalons militaireset autresar-

ticlesanalogues.Lesobjetsfabriquésenor onargentpurssont ditsenfin;Ceuxconfectionnesenargentdorése dénommentafem;?t).

Ceuxqu'onobtientavectecuivredoreou argentés'appcHent

le /a!<;c(i).H ya aussile fauxtoutà fait faux,le M'a;'(aux, quin'estque

dufilde taitonse rapprochantplusou moinsde la coofeorde

l'or.

Autrefois,certainesvilles d'Allemagneet Lyon(Rhûne),quiri-

vatisaientpourcegenred'industrie,doraientte ~-a~decuivre

ou d'argentpar t'amatgamR,c'est-à-direparla dorure anfeuet

au mercure.

Yoicicommentonopérait onprenaitun lingotdecuivreou

d'argentenformedebaguettecytindriqueptuso!)moinslongue

et plusoumoinsépaisse,et aprèsl'avoirbiendécapée,ony ap-

(!'Aujourd'hui, c'est t'nrgentJoro qui es: IctiM;te cuivre dore donne le

~mt-~t), et le ouh'reseut est toujours le faux.t t

Page 196: Galvanoplastie.pdf

–M4–

pliquait;à l'aidedu mercure,soitdet'orenfeuille,soitde l'a-

malgamede cemétat;puis,aprèsavoirfaitrevenirsurunfeude

charbondeboisvifet sansfuméepourévaporertoutle mercure,on passaitsuccessivementà un certainnombrede filières,les

plusgrossesenacier, lesautreset! rubis,corindonoudiamant,

jusqu'àce qu'oneutdescendule filà ta finessevoulue.Cepro-

cédé,très-solideen lui-même,avait!'inconvénientde laisserdes

partiesde métalà découvert,parsuitedu défautd'uniformité

d'épaisseurdanstacouched'orappliquée.

Aujourd'hui,à Paristoutaussibienqu'àLyon,grâceau con-

coursd'industrielsaussiintelligentsquepatientsetfortunes,car

ils n'ontdûreculerdevantaucuneétude,devantaucunsacrifice

de temps,desoinset d'argent;aujourd'hui,dis-je,lapresquetotalitéde la passementeriese fabriqueen trait doré par voie

galvanique.Ni lesbainsde dorure, ni lesappareilsélectriquesqui ser-

ventaies réduire,nediffèrentdeceuxquenousavonsdéjàdé-

crits aussin'aurions-nouspas consacré&ta doruredu ~'a!ifun

chapitreparticulier,si nousn'avionspasappris,parexpérience,

que ta réussitetient surtout à un moded'agencementparticu-lieret à une série d'appareilstoutspéciauxpource genrede

travail.Nousallonsessayerdedécrireaussi clairementquepossible

l'installationd'unbainde doruredutrait,et nousne comptons

pas moins,pour être biencompris,sur l'inspectionattentive

des ptanchesqui le représententquesur ta descriptionelle-

meme.Surun fourneauen maçonnerieA(t)g.109etiii), qu'onpeut

à volontéchaufferaucombustibleordinaireouau gaz(dg. <i0),se trouveplacéeune cuve en fonteémaittéeB,quidoit con-

tenirlebain d'or.Cettecuvepeutavoiri mëtrede longsur 80

centimètresdelargeet iS a iScentimetresdeprofondeur.Comme

on peutalternativementopérerà froidouà chaud,le fourneau,

suivantqu'ilest a)tuméounon,enfournitlesmoyenssansqu'ilsoit besoindechangerdecuve.

Al'unedesextrémitésde l'appareilet en avantduchevetde

ia cuvese trouvefixéeuneespècedesupportouchevaletdebois

Cà deuxmontants,quetraverseunebrochedefer;cettebroche,

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Figure109.

Page 198: Galvanoplastie.pdf

– 498–

quet'en peutfaire gHsserVolonté, passeparle cpntred'unptusoumoinsgrand nombredebobinesen boissurtesqueUesestea-rou)ë!e(ito<ttraitàdot'er.

Cesbobinespeuventtourner trës-iibrementsuria broche/Les

fils,en sedévidantde chacunede cesbobinesetavantde péné-trerdans tebain,viennentpresser sur une tige de cuivreDquifaitressortsousleur tensionet qui, communiquantctte-memeavecle pôlenégatifde la batteriegalvanique,lesmetégalementen rapportavecce pôle.

Les filspénètrentensuitedansle bain auxdeuxtiersdelapro-fondeur,et sontmaintenusdanstoute sa longueurparunsystèmedepetits galetsoude petitespouliesà gorges enverre,porce-laineou ivoireEE, qui roulentlibrementsur des tigesdeverreoud'ivoireF traversant leur centre,et quisont eties-mëmes

maintenuespresqueait fonddubain par desvisdepressionquiviennenttes fixersurle rebordsupérieurde!a cuve.

Toutà fait aufonddubain et dansle sensdesa largeur,c'est-à-direse croisantavecles utsadorer, sontdisposésdeuxouun

plusgrandnombredefilsde platineGGqui ressortentdelacuveense recourbantet vontse relier au pôlepositifde la batterie.Cesanodesde platine ne doivent,bien entendu,toucherenaucunpointtesfilsa dorer.Ainsidonc,lesfils dorerd'unepartet les filsdeplatine de l'autre représentent,dans le bain, tesdeuxpo!esde tabatterie voltaïque.

Toutà faità l'autreextrémitéde l'appareil,setrouveuneautre

sériedebobinesenbois, sur lesquellesle trait s'enrouteà me-surequ'il est doré. Cesdernières, au lieu de roulerlibrement

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– tH6 –

sur teursxe,cotnmecellesde l'autre extrémité,sontsolidement

uxéessurunebrochecarréequi se terminepar ua engrenageauquelun autre engrenagecommuniqueun mouvementassexlentpourquele fil, en passantdans le bain, y séjourneassez

longtempspourrecevoirunebonnedorure.

Maisà !eursortiedubaitt, et avantde s'enroulerdéfinitive-

mentsur tesdernièresbobines,tes filspassentdansunesérie

d'appareilsdestinésa !eslaveret séchercompiétement.Ainsiquele montrela figureiii.its montentau sortir du

bain,surunedoublebobinefotteHHqui tournefacilementsursonaxe, delà i)s redescendentsous desgaletsà gorge, mainte-nusaufondd'unepremièrecuvette renfermantune légèresolu-tiondecyanurequinettoieet éclaircittadorure ensuite,et parun moyensemblable,dans une deuxièmecuvettepareiHe&ia

première,maisremplied'eaufraîchequ'onrenouvellefféquem-meatetoù:)sse laventdesselsqu'ilsavaiententralnés;puisilspassententredeuxrouleauxKgarnisde plusieursépaisseursdevieuxcalicotquilesessuie.Cesdeuxrouleaux,quipressentfor-tementt'unsur t'autre, tournenten sensinversel'unde l'autreau moyend'unengrenageparticulierquecommandel'engrenagequi faittournerles bobinesd'enroulement.Enfin,et pour plusdeprécaution,les filspassent,dansungros tubeplat Lmaintenuà unetempératurevoisinedu rouge par le fourneauL'; fàilsachèventdesesécheravantd'alter deunitivementse fixersur les

bobines M.

Dansunecuvedesdimensionsindiquéesplushaut,onfaitpas-serjusqu'àvingt fils simuttanétaent.En général,les traits decuivrequ'ondoreainsiontété précédemmentargenfësetpassésà untroudefilière,pouréviter la nécessitédelesdécaperavantleur introductionau bain.

Suivantqu'onaugmentela forcede la batteriegalvaniqueou

qu'onriitentitte passagedes fils danste bain,la quantitéd'ordéposéeest plus considérable;il seradoncbon,pour ne pascommettred'erreurpréjudiciable,de pesertes bobinesavantet

aprèsl'opération;ondevrapourcetaavoirdesbobinesdedérou-lementet d'enroulementde poids bien égauxourecouriraitcalcul.

Cegenrededoruredoitêtre constammentsurveitté,soit pour

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t'i~retH.1.

Page 201: Galvanoplastie.pdf

– i!)7

renouertes traits qui, se cassantpendantle trajet,viendraienttoucher!esanodesetinterrompraienttoutel'opération,soitpoursurveillerl'intensitédetapi!equi,tropactive,donneunedorurerouge,et, tropfaible,fournitunedorureverte.

Onemploiea froidoutout auplus tiède les bainsde cya-nuredoubledepotassiumet d'or. (Voirau chapitreDORUREAFMHn.)

Onsesertaucontraire,pour la dorureà chaud,des bainsait

phosphateet sulfite,donton doubleta concentration.(VoirDo-RURF.ACHACD.)

Commelesanodessontenplatineetnepeuvent,parconséquentréparerlespertesdubain,ilfautfrëquemmentiniroduiredenou-velles proportionsde métalet dedissolvant,ense reportant,pourtesproportions,à ce que nousavonsditpour l'entretiendesbainsdedorure.

Il arrivefréquemmentqu'ondorele trait d'orpour luidonneruneteinteplusriche,pluschaude,plusuniforme.

Apresiadorure,le trait passeala filièreouaulaminoir,sui-vantqu'onveutle conserverrondou t'aptatir.AiaRtiëreton ledescendordinairementd'un quart ou d'un demi-numéro,uni-

quementpourenleverlemat ternedela dorureet luidonnerunbeaupoli.Lorsqu'onl'aplatitau laminoir,sa surfaceest mateou

brillante,suivantl'état des cylindres.Il va desoi que l'argen-tureoutouteautreapplicationmétalliquesurtestits finspour-raits'obtenirparla mêmeméthode.

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CHAPITREXXIII

EPARGNES

-<-

Épargnes

Lorsqu'on veut obtenirsurune mêmepiècedes doruresde

différentescouleurs,ona recoursà ce qu'on nomme les t~-

servesouépargnes.Réserverouépargnerunepièce,c'est,quandelle a été doréed'une couleuruniforme,verte ou rouge, par

exempte,recouvrird'unvernisgras,rendusiccatifpar l'addition

du chromatede plomb,les partiesque t'en veut préserverde

faction du nouveaubain.Onpeutainsi,par desre~ettveset des

bains successifs,obtenircinqousix couleursdifférentessurun

mêmeobjet.Levernisà réservess'emploieaupinceau,et ondoit

le laisserbiensécherà l'étuveavantdeplongerl'objetdansune

autre solution.Onpeut colorerle vernisavecdiversoxydesou

sels colorés,pourfacilitersonemploidanstesdéliésousurfaces

à lignesbienarrêtées le&&M~'o!<<emM'factice,lechromatede

plomb,remplissentbien le but. Ce verniss'emploieaussi pouréviter la doruresur lederrièredes objetsoù elleest inutile.On

en débarrassefacilementta pièce,aprèsquel'opérationest ter-

minée,en lavantd'abordat'essence de térébenthinechaudeet

ensuiteà l'alcool.Onremplaceavantageusementces deuxsub-

stancespar ta~Me:n<oubenzme,produit de la distillationdu

goudron degazminéral,quia la propriétédedissoudre,même

à froid,presquetousles corpsgrasou résineux.Hsuffit,après

Page 203: Galvanoplastie.pdf

–199–

l'emploide cederniercorps, qui, du reste, est tres-vo!atit,de

passerà l'eaubouillanteet desécheraà lasciuredesapinchaude

pour que la piècereste nette, ce qui n'arrivepas quandon

emploiel'essencede térébenthine,mêmebienrectifiée.Dansce

derniercas,il estbondepasserl'objetà unedissolutionchaude

dépotassecaustique,de le laver etde le sécherà ta sciurede

sapin.

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CHAPITRE XXIV

DORURE MATE. – DORURE AU FEU OU AU MERCURE

DORURE DENt-MATE

Dorure mate`

;iToutceque nousvenonsdedireserapporteà tadorurebrit-

lante; maisle commerceréclamesouventunedoruremate,ou

quelquefoisaussi le rapprochementdecesdeuxgenressur une

mêmepièce,et cetassemblageportetenomde~e?K:Ma<. (

Lemats'obtientendorureparcinqméthodesdifférentes

i° Lemat par le dépôttentd'unegrandequantitéd'or.Hest

d'ordinairetrfs-sotidp,maisprésenteunaspectterneet terreux i

quin'a riende flatteur.Sonprix, d'ailleurs,esttropélevépour ¡

avoircoursen industrie. !i2°Lema.tauxacides,quiconsisteàdonner l'objet,avantla

dorure,l'aspectmatpar lesmoycnsquenousavonsdécritsà l'ar-

ticteDécapages.Ceprocédéne s'emploieguèrequepourlado-

rureau trempéou pourtesobjetsdeti'es-petitedimensionmais (lesvernisseurst'appliquentnéanmoinsau bronzeet auxgrands (

estampes.3°Lematà l'argent, quiconsisteà deposersurl'objetà dorer

unebellecouched'argenturemate,qu'onobtientpar tesmoyens

quenousdecrironsbicntot,età porterensuitel'objetdansunbon

baindedorure, quidéposesonmétalavecunegrandenetteté.

Ce.procédéa le malheurd'être assezcoûteuxet de fournirdes t

Page 205: Galvanoplastie.pdf

–201 –t 'aro'ontnfo cntïc-tn~&faHMdecouleurverte.L'argenturesous-jacentea enoutrel'in

convéoientdese sulfurerà t'air fétideavecune grandefacitité

etde noircirainsiladorurepar transparencedusulfured'argent.4"Lemataucuivre,quiconsisteà déposerpar galvanoplas-

tie, c'est-à-dire&t'aided'unesolutionde sutfatedecuivredé-

composéepar la pile,unecouchecuivreused'unbelaspectmat

etrose, a passerle tout rapidementaux acidescomposesbril-lantset a t'axotatcdebioxydede mercure,pourledorerensuite

dansunbonbain.Lorsquel'objetsort avecun mat parfait du

baindegalvanoplastie,onpeut, aprèsl'avoirlavéet passéà t'a-

zotatedemercure,leporteraubaind'orsansdécapagepréalable;

c'estmêmecettederniersméthodequ'emploientte plusgénéra-

lementlesdoreurs.Cettedorureesttrès-richede matet de cou-

leur. Lesbrunisensontrougessi onsesert.commeàt ordinaire,

d'eauvinaigréeondesavon;maisilssontd'unbeaujaunesi on

emploie,pourmouillerlebrunissoir,la sative,la décoctionde

grainede lin, de saponaired'Egypteoude racinedeguimauve.Nousdonneronstout l'heure, à t'artiete~o'Mre~a~eduzinc,

lesmeilleuresconditionspourobtenirun beaumat au cuivre.

Si la couched'or employéepour ce genre dedoruren'est pas

suffisante,ellea l'inconvénientaussi de noircir,au bout d'un

tempsplusoumoinslong,par l'oxydationdetacouchedecuivre

sous-jacente.S"Onfaitenfinladoruremateparl'intermédiairedumercure.

C'estl'anciennedorureau feu,et c'est dece procèdeque nous

devonsmaintenantnousoccuper,parcequ'itfournitlesproduits

lesptuscoûteux,maisaussi tesplusdurables.

Dorure au feu ou au mercure

Quoiquenousayonsprisprétextede la dorurematepom'faire

i'tustoh-ede ta méthodedu mercure,il nefaut pascroirequ'on

nepuissepointobtenirpart'amatgameladorureà toustesétats.

Ontaisait, avant l'introductiondans les arts des procédéslty-

droplastiques,àpeuprès toutcequ'onfaitaujourd'hui;maisle

prix étaitplusélevé,tadifficultéptusgrande,et l'ouvrierétait

coastammentauxprisesavecunélémentessentiellementdélétère,

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208-–

~u~

ieMERccRE.Il fautbienavoueraussi que tesproduitsétaientetsontencore,pourlaplupart,supérieurscommesolidité,sinoncommeapparence.

La dorureau mercurepouvaitdoncfournirl'or mat et Forbrillant,gratte-bosseou moulu, et aussilesditférentescolora-tionsdel'or. Onnenoussaurapasmauvaisgré d'indiquersom-mairementaumoinsles différentesméthodesoutoursde mainemployés.

Pourexécuterla dorure,oncommencepar préparerl'amal-gamed'or par la méthodedécritepour ladorureauvifouausauté;ona soinseulementd'employerassezpeudemercurepourquel'amalgamequienrésulte présenteà peuprès taduretédeta cire. Cetamalgameest essentieUementcristallin,et faitentec-dre une espècede cri par la rupturede ses cristaux,quandonle presseentrelesdoigts.On prépared'ordinaireuneassezgrandequantitédecetamalgameà l'avance,et on le diviseenun certainnombredepetitesboulettesd'égalegrosseur,dontonconnaît,parconséquent,ta richessepar te rapprochementdétournombreet delaquantitétotaledel'oramalgamé.Siavec6gram-mesd'or, parexempte,on a formédixbouletteségalesd'amal.game, chacunereprésenteraundemi-grammed'or.Onconserved'ordinairejusqu'àl'emploices boulettesdans un flaconpleind'eau; maisil fautavoirsoindenepas les laissertroplongtempsencetétat,car le phénomènede la ~MOifMHts'opère,et lesdiffé-rentes partiesdu toutne présententplus lamêmecomposition.Enun mot, l'or sesépareen partiedu mercure.

Pouremployercetamalgame,oncominencepart'étendreavecle doigtsur une pierredure semblableà unévierordinaireetqu'onnommepierreàdorer; puis, ayanttrempéungratte-bosseenfil fort dansunesolutiond'azotatede bioxydedemercure,demanièreà cequ'il seblanchissecomplétement,on le portesurl'amalgamedontil enlèvefacilementunepartie.Ongratte-bosseensuiteen toussensl'objetque l'onveutdoreret quel'ona pré-alablementbiendécapé.Ona soindemouillersouventlegratte-bosseaugazde mercure(nitratede mercuretres-êtendud'eau),et la solutiondont il est imprégné,s'étendantfacilementsur'objetà dorer,permetégalementà l'amalgamede s'appliquer

d'unemanièreuniforme.

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– 203–

Cetteopérationnécessiteun grandsoinpourque les fondset

reliefsreçoiventunecoucheégaied'amatgamed'or.

Lorsqu'ondoitépargnerlederrièred'unepièce,it est bonde

dorernéanmoinssonexergueet aussiunpeule rebordextérieur,

pourquele cuivreà nunepuisseréagir sur la doruredans les

opérationsultérieures.

Lorsquel'objeta étéainsibienégalementrecouvertd'amal-

game,onle portesur unfeu de charbonsans tirage et qu'on

dispose,pourcetteraison,sur unesole ou sur une plaquede

fonte(<).C'estle momentoùl'opérateurdoit surtoutsurveillerle tra-

vail. Muni, de la maingauche,d'un gant épaisde peau de

daim, il tourneet retourneen tous sensta pièce soumiseà

l'évaporation,et à mesureque le mercuredisparaît, it frappe

de la main droiteet entoussensà l'aide d'une brosse à lon-

guessoies (Sg.H2) pourégaliserla dorure et faire passer ce

quireste d'amatgamesur lespartiesqui lui paraissentmoins

chargées.Lorsquel'action deta chaleura été 6suffisantepour volati-

liser la totalitédu mercure,ta dorure apparaîtavec unecou-

leur terreuseet jauneverdâtrequ'onnommele buis c'està

cet instant que t'artiste doit s'assurer que l'or appliqué ne

présenteaucunfaibleousolutionde continuité,auquel cas il

devraremettreunenouvellequantitéd'amalgameet chaufferà

nouveau.

(t) Ondoit it M. Darcet un système de forge à dormr qui permet à l'ouvrier

de auivM à travers un vitrage la marche do son opération, tout en restant 4

l'abri des vapeurs délétères du mercure; mais la routine et t'inourie ont am-

p6ehë cette précieuse invention de se vulgariser, et dans h plupart des atelien

munis d'une simple botte, sans châssis préservateur, les ouvriers restent con-

stamment exposes aux wpeuM mercurielles, dont les effets sont si petnioMtm.

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204 –

Onprocèdeensuite!.ugratte-bossage,qui fournitunedorureverteet pâte,qu'il faut danstous lescaschaunerAnouveaupourla fairerevenir.

Ondit quela do-ureest ~~M,lorsque,aprèsemploidecha.têtu-suftisantepour volatiliserlesdernièrestracesdu mercureelleprendunebellecontcttrjaune orange.

Onpeut,&cemoment,procédera deuxopérationsdistinctes, 1setonqu'ds'agitdeproduiredubrillantoudum.tt.Dansieprpmiercas,onpasseà chaudà t'or mouluparla méthodequenousavonsÏft~). ,)~ t- .yuu uvu~ aruua

indiqua; dans te second,on emmandrinesolidement.l'objetan bout d'unetrin~te en fe)'à l'aide d'un fil demememëtatfa~.H3), et onle barbouitted'unebomttiechaude, à laquelleon donnete nom de mat à ~ow.Cettemixtionse composed'azotatede potasseousal-pêtt-e,d&chtot'urcdesodiumoitset marin,et desutfatedoubled'alumineet de potasseou alun.Onportesurunfeuvif,niaissanstirage,et onretournelapièceen toussens jusqu'à ce que te mfhn~i qui t'entoure,aprèss'être d'abord dessèche,commenceà fondreet a cou-ler; puis,soulevantatorsvivement!eto<tt.on le/h!~avec promptitudeet d'un seul coup dansune grandequantitéd'eaucontenu.'dansle ~a~ au mat. Ceba-quet au mat ((ig. it4) n'est autre chosequ'un grandt" .u- &1 '.1 a~uuyjvauu

Ftonneauauxdeuxtiersde ta hauteurduquelona donné's--transversalement deux traits de scie dansle tiers de

sonépaisseur.Onenlèveles douvescoupées,et le reste tWreassezbienles petitesboutiquesque se construisaientautrefoisles ravaudeuses.

Lesselsquirecouvraientlapiècese dissolventiRstantMëmentet le matapparaîtdanstoutesa splendeur.L'opérationdupasséau mat,sansétretrès-diffici!c,nécessitenéanmoinsuneCfrtatnehabitude,et t'ouvrierqui la pratiquehabilementest recherchédansla fabrication.

JI fautunebonnednrurepoursupporterle passéau mat,sur-toutlorsqu'ilne réussitpas (cequiarrivesouvent)à !a premièreopération.

Mn'estpas rare de voirsur unedorurebienréussiedestraî-néesrougesqu'à laissées le fil deferservantd'attache.Ontes

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– 205 –

faitdisparaitreenplongeantta piècedansuneeausecondeassezforted'acideazotique,oumieuxencoredansl'acidech!orhydri-quepur.

Lesdoreursau mercuren'emploientpas l'or vierge; il faut

queceluidontils se serventsoitalliéa l'avanced'unepetitepro-portiondecuivreou d'argent. Lorsquece derniercorpsy do-

mine,ladorureest verte; quanta ladorurerouge,elles'obtienttantôtà l'aided'un ormoutufoncé,tantùtparl'emploidu vertà

rougir,dont it a déjà été question.(Voirce mot au chapitrePHODUITSCatXtQUEc!.)

Dorure demi-mate

Depuisunevingtained'annéesenviron,onvoitbeaucoupde

mélangesde la dorurepar voiehumide,qui alors estbrillante,et de la dorureau feu, qui présentel'aspectmat, et celasurunemêmepièce.

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–306 –– –w –

Pour arriver à ce résultat,on procède de la manièresui-vante:.·

Lesparties qui doiventctre matessontd'aborddoréesa t'a-malgame,évaporées,gratte-bosséeset Tec~MM;puis on dore letoutassezfortementà la pile, sanss'occuperde la couched'orquisedéposesur lespartiesdéj&doréesau mercure.Ongratte-bosseensuite soigneusementtoutes les surfaces, et on bar-bouilled'abordavecunebouillieclaire de blanc d'Espagneàl'eauet à la colle,etensuiteavecun magma épais de terre àpoëtc,tespartiesdoréesà ta pile,taissantainsi à nucellesdo-réesau mercure;onfait sécheret on enduitde matà dorertesportionslaisséesdécouvertes;on procède commenousl'avonsdit plus hautpourfaire monterle mat, et on dissout, à l'aided'eau aiguiséed'acidecMorhydrique,te blancd'Espagneet laterre à poète.L'encoHagen'a eud'autrebut que desoustraireàl'actiond'unechaleurtrop intense les partiesdoréesau bain,qu'ongratte-bossed'ailleursà nouveau,si besoinest, maisavecle plusgrandsoin, pour ne paseeo~M' lesmats.Onprocèdeensuiteaubruni.

Cette méthode,qui est généralementemployée,présentequelquesinconvénients,celui entre autres de faire apparaîtredes rougesnombreuxsur les partiesque lachaleur a atteintesavectropd'intensité,ousur lesquellesla dorurene prèsentaitpasuneépaisseursuffisante,Il est pluscommode,et d'ailleursplusprudent,deprocédercommeil suit

Ondoreetonpasseaumat toutesles partiesqui doiventres-ter telles,puison tesrecouvreentièrementde vernisa épargne,qu'onlaisseséchercomplétement;apr'èsquoi,onprocèdeaudé-capage,commepourune pièceordinaire,lesacidesrestantsansactionsur t'épargne;on porteensuiteau bain d'or, quine l'at-taquepasnonplus,et lorsqu'ona obtenu le ton désiré,oncn-lève levernisau moyende la gazéïneou benzinepure, qui tedissoutrapidement,sans frictionet sans altérer le moinsdumondeni le velouté,ni la nuancedu matde mercure;on laveàune solutionchaudede cyanure,puis a l'eau bouillante,et ladoruresesèchenaturellement.

Onpeut égalementse débarrasserdu vernis à épargne,paruneimmersionplusou moinsprotongéedans l'acidesulfurique

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–207–concentre,c'est-à-dire&66degrés,qui n'attaquenullementta.

dorure; dans ce derniercas, le lavageaucyanureest superflu,l'eaupureest suffisante,

La dorure mate,quelquesoit leprocédémisenœuvrepourl'obtenir,neconvientqu'auxobjetsnonsujetsa frottements,le

pluslégercontactsuffisantpourla déflorer.

Onremet les vieillesdoruresmates à neufenles lessivant

d'abordà la potasseeten les secondantensuiteà l'acideazoti-

queousulfurique.Ceprocédé,suffisantpourentevertes taches

grasses,la poussièreoula fumée,ne sauraitconvenirauxmats

frayéspardes frottements;il faut alorsrepasserau mataprès

gratte-bossage.

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CHAPITREXXV

DORURE MATE SUR ZINC

Dorure mate sur zino

Il n'estpasaujourd'huide bronzed'art, quetsquesoientd'ail-leursla richesse,le fini, l'éléganceet la délicatessedesesfor-mes,quel'onneparvienneà reproduireenzinc (quepar paren-thèseondécorealorsdu nomdeBaoszE-coMPOStTtON),avecune

perfectionqui souventdéfie t'œit le plusexercé.La plupartdenos magasinsregorgentà présent de pendules, candélabres,coupes,lustreset autresarticles de luxedont !ezincseut faittousles frais.Bonnombredecesobjetssontsimplementbronzéscommelesarticlessimilairesen laiton,cuivreou bronzevéri-

table,maisbeaucoupaussiétalentauxyeuxdu chalandunedo-rure quirivatiseaveclesplus beauxproduitsde ta dorureaumercure,mate,gratte-bosséeoubrunie.

Ladoruresurzinc,et surtoutla doruremate, se faitaujour-d'uui.enFrance.surunesi vasteéchelle,etconstitueunebranchedecommercesi importante,quenouscroyonsdevoirconsacrer,à la manièrede l'obtenirdansdebonnesconditions,unchapitretrès-détaillé.

Unobjetdezincétantdonné,oncommencepar lera~'etravecle ptusgrandsoin;onappettefo~'M~p,l'opérationqui consisteà boucheravecdelasoudured'ëtaintousles moindrestrousoutissuresquele modèlepeutprésenter,toutaussibienqu'àente-

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– 209–

")tt

vera i'outHtouteslesrebarbes,aspéritésou soufOuresqu'onyyreneontFe.

Cetteopérationterminée,ondégraisselapièceenlapassant

quelquessecondessea!ementdansunesolutionbouillantedépo-tasseou de soudecaustiquecomposéede iOOpartiesd'eauor-

dinairepour 8 ou 6 do potasseou de soudecaustique.Si on

laissaitle zincséjournertrop longtempsdanscettelessive,it

s'attaqueraitet perdraitrapidementson poli.Aprèsledégrais-

sage,on le rinceà grandeeaufralche, yOn le plongeensuitependantunedemi-minuteenvirondans

uneeausecondecomposéede 10partiesd'acidesulfuriquepour100partiesd'eauordinaire,puison le rinceàgrandeeaufroide

oumieuxbouillante,si c'estpossible.En cet état, onporte l'objet dansunbainfroidon chaudde

cuivragerougeou de laitonisagegalvanique,etonle iaissepen-dant quelquesminutesse recouvrird'unemincepelliculede

cuivreou de laiton, quise déposetrès-uniformémentsi t'objctn'a pasde soudured'étainet a été parfaitementdécapé,mais

qui,aucontaire,laissedestachesnoirâtres,ouundépôtterreux

sur lesparties recouvertesde soudure,ou incomplètementdé-

capées.Danscederniercas,ongratte-bossevigoureusementeta

fondtoutela pièce,et onla remetaubaindecuivreoudelaiton,

ou onla laissependantunedemi-heureou uneheureprendreunecouchesuffisante.Laplupart des doreursdéposentla pre-mièrepelliculedecuivrepar te bainà chaud,et terminentle

cuivrageaprèsgratte-bossagedans lebainfroid.

Si l'onneveutavoirqu'unedorurebrittanteon ormoulu,on

peut immédiatementporterlapièce,aprèsl'avoirsoigneusementrincéea l'eaufraiche,dansunbain dedoruregalvaniquequel-

conque.Maiss'i! s'agit,aucontraire,d'obtenir,enfindecompte,une

bette dorure mate, rivalisantpour t'ocitavecce quise fnitde

mieuxau mercure,onprocèdepar Funedesdeuxméthodessui-

vantes

PBEMIÈCE t)6TCODB. MAT A Ï.'AMEKT.

Onfait unbaind'argenturegalvaniqueen faisantdissoudre

dans10litresd'eau ordinaireiSOgrammesd'azotated'argent

Page 214: Galvanoplastie.pdf

SIO –-4~'

fondUi(nj[trated'argent,pierreinferaate),eny ajoutant2SOgmm-mesde cyanuredepotassiumpurquiy formed'abord.un abon-da~précipitéplusou moinsblanc,lequelne tardepas se re-dissoudre taissep.Mn.Kqnidequi, 6Ucé,coDstimete baind'argenturegaivaniqae.

C'estdansce bain,convenablementdisposé,qu'on plonge,soust'influenced'un courantélectriqueconvenable,l'objetdezinc cuivréonlaitonisé;on l'ylaissejusqu'àce que ta couched'argentdéposéprésenteunbelaspectmat d'uneblancheurirré-

prochabte.Acetteépoque,on retire ia piècedu bain d'argen-ture, onla laverapidementà plusieurseauxet on la porte, sousrinNuencede lapile,au baind'or dont nousdonneronstoutà )t'heureta.formute.

Ce mat à t'fu'gentdoreest très-fin,trës-doux,très-soyeux,mais tes gazméphitiquesrépandusdans l'atmosphère,et toutparticulièrementl'hydrogènesulfuré dont n'est pas exemptlegazd'eetah'ag6tl'aitërentet {ebrunissent.rapidementpar suitedela sulfurationde t'argentà traversla mincepelliculeouplu-tôt le légerréseaud'orqui le recouvre.

Cepremiermoyenest aujourd'huia peu prèsabandonné;onlui préfèreà justetitre, commeplusrésistant etplus économi-que,le suivant: )

DEOXtÈMEMÉTHODE.MATCALYANOPt.ASTtQUES

Onprenddel'eauordinaireà taqueHeonajouteun dixièmedesonvolumed'acidesutfurique(huiiede vitriol),et on lui faitdissoudreautantde sulfatede cuivre(vitriot bleu, couperosebleue)qu'elleenpeutprendreà la températureordinaire.Cettedissolutionterminée,on trouvequ'elie marquede 20à 24de-grés(aupM<s<'&oua l'arëomètrede Beaumé);onyajoutodel'eaujusqu'àcequ'ellesoit réduitea i6 ou 18degrésdu mcmeinstrument,et onagiteleliquidepourbieneffectuerle métange..

Ondisposeordinairementcebain galvanoplastiquedans degrandescuvesengrès,ardoise,boisougutta-percha,et onyin-troduitdesvasesporeuxenporcelainedégourdieremplisd'eautegèrementaciduléeparl'acidesulfuriqueetle selàarnalgamer

Page 215: Galvanoplastie.pdf

– 2ii ––zn.–

(deuxontrois centièmesenvirondechacun).Dans.cesvasespo-reux ptongentdesiamesoadescylindresde zinc,quiserelienttouspardes fHsconduetem's~-uneoupittsienrstrmgtesquis'a?'puient.surles rebordsde lacuve, etquisont destinésà suppor-ter les objetsqu'onveutmaterdans.lebain (fig.ti8). Lesarti<-

des dezinc,cuivrésou taitonises,sont doncsuspendusà ces

tringles,et on les laisseplongésdansla solutionde sulfatedecuivrejusqu'à cequ'ils aient reçu undépôt matquisatisfassecomplétementl'opérateur.

Par mesuredeprudence,ondoit,quelquessecondesaprèst'im-mersiondet'objetdansta solutiondesutfatedecuivre,leretireret l'examinerattentivement,car si tacoucheprimitivedubaindecuivreou de laitonn'étaitpassuffisantepourquelezincputrésisterfaction acidedusulfatedecuivre, il se produiraitundépôtboueux,noirâtre,et quele dokt détacheraitfacilement.Danscecas, aulieudepersister,it faudraitgratte-bosserà nou-veaul'objetet.le reporterau bainde cuivrageoudelaitonisage,pourrenforcertacouchequi doit le rendre inattaquableparlebaingatvaMpIastique.

Page 216: Galvanoplastie.pdf

– 2t2 –

Lecommençantfera du restesagement,avant de se lancer

trop avant dans ce genre d'opération,d~étudierla seconde

partiedecetouvrage,qui traitede h ~uano~~M~en général.Lorsquele matgalvaniqueest-bienréussi,il seprésenteavec

un aspectparfaitementréguliercommedépôt,et la couleurestd'unrosetendred'unetrès-grandefraicceur;lorsqu'aucontraireil est irrégutier,marbré,cristallin,rougefeo,vineux,terneon

terreux,c'est que,oubien lebain estdansdemauvaisescondi-tions deconductibititéetdesaturation,oubienla dosed'électri-cité développéeparleszincsdesvasesporeuxest tropconsidé-rable euégardauxsurfacesà mater;oubien, enfin,le cuivrageou laitonisageprimordialétaitinsuffisantoudemauvaisenature.Le remèdeà l'un ou l'autre de ces inconvénientsest facileà

trouver,et nedemandequ'unpeud'attentionet deperspicacité.Lorsquele matgalvanoplastiquesurzincest bienréussi,on

doit, avantde procéderà ladorure,pratiquerdeuxpetitesopé-

rationspréHmuMiresquienassurentle sucées

Lapremièreconsistea passerrapidementl'objetmat, préala-blementrincéà grandeeau,dansunesolutionmercuriellecom-

poséede

Enaordinaire. 10titrea.Azotatedebioxydede mercure. <0gr.Acidesutfuriquc. 20

Puis,après rinçage,dansunesecondesolutioncomposéede:

Eau. t0!!tres.

Cyanuredepotassium. 400gr.Azotated'argent. 100

Ausortirdecettesolutionoùil aprisunelégèreteinte blanche,on rinceune dernièrefoisl'objeta~i'eau bien fratche et onle

portedansun baind'orcomposéde

Eau distillée 10litres.

Phosphatedesoude. 600gr.Bisul1itedosoude.< 00

Cyanuredepotassiumpur t0 à t2Chlorured'orneutre. 20

(Voir,pourla préparationdecebain,à )apagel72et suiv.).

Page 217: Galvanoplastie.pdf

-213-

Cebaindoit-étrepresquebouillantet fonctionner-soust'Mu-

enced'unebatteriegalvaniqueassezforte, avecuneanodeenB!

deplatinequipermet,suivantla quantitéqu'onen enfoncedans

le bain,deréglerla quantitéd'électricitésurlevotume,lepoidset lasurfacede l'objetà dorer.

Ondoit,pourcegenrededorure,commenceravecuneaction

électriqueassezvive,c'est-à-direplongeraudébutun assezforte

longueurdufildeplatine,pour que la pièce se recouvredans

toutessespartiespresqueinstantanément,puis,à mesurequela

dorures'épaissit, retirerpeu&peul'anodepresqueentièrement

jusqu'àla sortiedu bain. Ce moyenprocureun tond'ord'une

grandefraîcheur.

Quelquesdoreursont l'habitude,avantde porter l'objetaubaind'or à lapiie, de le passerdansun bain d'or au trempé,qu'ilsnommentbainde préparation,etqui n'est autrequecelui

qu(nousavonsdécrità la page162,Bain<f<M'aatrempé.D'autresdorenten deuxreprises,c'est-à-dire qu'aprèsavoir

appliqué peuprèsla moitiéde l'orquedoit recevoirl'objet,ils

retirentcedernierdu bain, le lavent,te repassentà la solution

mercurielle,puisenfinterminentladorure.

Lorsque!adorureest bien réussie,on passe l'objetpendant

quelquessecondesdansl'eaubouillantebienclaire,etonlesècheà lasciuredesapin chaudeou à l'étuve,en ayantsoin d'éviter

lesmoindresfrottementsquipourraientfrayerle mat. Sanscette

précaution,tesselsrestéssurtapièce<'e/)o:M.<eH<.c'est-à-direatta-

quentultérieurementlezincettecuivreetvertdegrisentladorure.

Lesbrunissur cettedoruresontcet- si le mat~ëté obtenuaubaind'argent;et rouges,s'itprovientdubainde sulfatedecuivre.Onremédieàcesdeuxinconvénientsenrepassantlégèrementau

baind'or,aprèsl'opérationdu brunissage;il faut,bienentendu,quece dernierdépôtd'or soit assezfaibte pour ne pas attéret

sensiblementlebrittantdubruni.!tvadesoiqueta dorurematesurzinc,pasplus, dureste,que

la dorurematedesanciensprocédés,ne peut convenirauxob-

jetsqui,parieurnature,sontsoumisàdefréquentsfrottements,oumêmeau simplecontactdesdoigts.C'estsurtoutà la penduleet autresobjets analogues,destinésa restersous verre,qu'on

appliquecegenrede dorure.

Page 218: Galvanoplastie.pdf

– 2M –

'LadoMMtnateobtenueparie seul dépôtde !'or a aaefbrteepaïssea?n'a jamaisqu'unaspecttente,ptusoomoinsterreuxetdesagréàbieai'ceit.

ba doruremateobtenueparlesprocédésquenousvenonsdedécrire,peuts'appliquerindistinctement<UFtouslesmétauxoaaiiiagesmotattiques,&iacondition,bienentendu,de commen-cer parun cuivrageonlaitonisagepréalabledans lessolutionsaicaimes,pourceuxquis'at taqueraientdansla solutionacidedesulfatedecuivre.C'estmême,danstoustescas, unebonnepré-cautionquoiecuivrageou le laitonisngepréalable,caril éviteles dëpûtstaoit'éscristattmsouirregutiersquise formentsou-ventsurlesmétauxquisontsansactionsurlebainde sulfatedecuivre;'c'estainsique l'expériencem'a démontréque le matgalvanoplastiques'obtenaitbeaucoupplus beausur lescuivresfondusou latuinés,quandonprenaitlaprécautiondetespasserd'abordaubainde cuivrageoudelaitonisagealcalins.

Pourrésumer(a dorurematesurzinc,nousdironsqu'ilfaut1" RagréertapiÈce,c'est-&.direboucheries assuresavecle

fera souder;S" Ladégraisseraà la lessivedepotasseoudesoude;3' Ladécaperà l'eauaiguiséed'acidesulfurique;4° Lacuivrerenrougeouenjaunependantquelquesminutes,

au bain à chaud;S" Lagr:tt!e-bossersoigneusement;6° Laremettre,jusqu'à cuivragesuffisant,an bain chaudou

froid;7° Lalaveret la materaubaind'argentonà celuide sulfate

decuivre;8° Larinceret la passerà ta sotationmercuriellefaible;9° Lalaveret la passer rapidementaubain d'argenturepar

immersion(beaucoupdedoreurssupprimentcetteopération);10"Larincersoigneusementet laporteraubaind'orpresqoe

bouillant,et la dorerenuneoudeuxopérations;if Lalaverà l'eaubouillantebienexempted'impuretés;ta" Lasécherà la sciureouà l'étuve,ouà tontesdeux;i3° Labrunir,s'ily a Heu,et, dansce cas,la repasser!ég&-

rement au bain d'or, pour rejaunir lesbruniset la sécheranouveau.

Page 219: Galvanoplastie.pdf

–2iS

Avantdepasserà unautreordredefaits,disonsquelesdoru-

res fanéesseraviventtrès-bienpar leurimmersionplusoumoins

prolongéedansunedissolutionfaibleet tièdede cyanuredepo-

tassium,et par leurlavagedansune eau secondetrès-étendued'acidesulfuriqueouazotique.Ajoutonsencorequ'on déchargetrès-bien,et qu'ondétruitmêmeune doruremal réussieen in-tervertissantdansta solutionde cyanurel'ordredespôlesde la

pite,c'est-à-direenattachantl'objetdoréau pôlepositif(char-bon,parexemple),et en faisant,au contraire, fonctionnert'a.nodean pôlenégatif(xinc);dans ce cas-là,c'est l'anodequisedore.Cemoyenest surtoutemployépourdédorer le fer,l'acieret mêmel'argent,quine peuventêtre soumisau baindedédoré

quenousattonsdécrire.Onpeutégalementdésargenter,<fecM't~e!'

oudélaitoniserpardesprocédésanalogues.

Page 220: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXXVI

DKJMMU!

Dédoré

Nousnepouvonsquitterla doruresansdonnerlesmoyensdedédorerà volontéles objetsquinécessitentcetteopération.

Lesartisteset lesindustrielssontsouventappelésà dédorerlesobjets,soitpour recommencerunedoruremanquéeoualtéréepar l'usage,soitsimplemenlpour retirer l'ord'articlesusésetdestinésà larefonte.Suivantle métalsurlequell'or aétéappli-qué,la méthodede l'enlevervarieconsidérablement.

Ondédorele feret l'acier,sanslesaltéreraucunement,enlesplongeantdansun bainde10 partiesdecyanurede potassiumpour400partiesd'eau,enattachantl'objet dédoreraupotepo-sitifde la pile,etenBxant.aucontraire.aupotenégatifun tllouunelamedeplatine.Onvoitquececirevientà inverserla posi-tionqu'occupentlespélesdelapitedansl'opérationdeladorure.Danscecas, for appliquésur le feroul'aciersedissoutdanstccyanureet vaenpartie s'appliquersur l'anodede platine(fai-santdanscecasfonctionde catode),d'oùonle retireensuiteense .servantdecettemêmeanodedansunevéritableopérationdedorure.Lorsquelacouched'ordéposéesur l'acierousur le fere~ttrès-faible,factionprolongéedetasolutiondecyanuresuffitpourte dissoudremêmeen l'absenceducourantvottaïque,etalorsonformeunvéritablebaind'orplusou moinsriche,maiscetteméthodeest pluslente.

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– 2<f–

L'argent, te cuivreet leursalliagespeuventaussise dédorer

par ceprocédé;mais,comme!ecyanuredissoutenmêmetempset l'or et une partiedu métalsous-jacent,on y a rarementre-

cours onpréfèreavecraisonprocédercommeil suit

Pour dédorerl'argent,on le recuit au rouge ceriseet on te

projettetout incandescentdansuneeausecondeplusoumoins

forted'acidesulfurique l'or sedétacheen pailletteset tombe

au fondde t'eau;onrépètecetteopérationjusqu'àcequel'argentneprésenteplusdepartiesdoréeset soitd'unebelleapparencemateet blanche.

Ceprocédéassezimparfaitne peutconvenirauxobjetslégersetcreux,ditssoM~ ilfautpoureuxrecouriraumoyenprécédent.

Pourle cuivreet sesalliages,commelebronze,lemaillechort,le laiton,etc., onprocèdepardeuxméthodesdifférentes,suivant

lanatureet le volumedesobjets.Pourta menuebijouteriequin'aétédoréequetres.tégÈrement,

soità la pile, soitau trempé,onla plongedansle bainsuivant

Acidesulfuriqueconcentré(huilede

vitriol). iOpartiesenvolume.Acideazotique(acidenitrique,eau-

forte). i partieAcidechlorhydrique(acidemuriati-

que,espritdesel) 2 parties

Onvoit que c'est tout simplementde l'eau régaiedansune

grandequantitéd'acidesulfurique,et c'estprécisémentcegrandexcèsd'acidesulfuriquequipermetà t'or de se dissoudre,sans

que le cuivreousesalliagessoientsensiblementattaqués.D'ordinaire,onmetl'acidesulfuriqueseuldansunvasedegrès,

etona a part, dansunflacon,lemélangedesacidesazotiqueet

chlorhydriquequiconstituet'eaurégate,et onajoutepeuà peudecetteeaurégatedansl'acidesulfurique,é-mesureque le dé-

dorés'effectue.Lemêmeacidesulfuriquepeutservirlongtemps,en renforçantde tempsen tempssonaction par desadditions

fractionnéesd'acidesazotiqueet chlorbydriquequ'ilvautmieux

avoir&sa dispositiondansdesflaconsséparés.ïi fautretirersouventles objetsdu liquidepoursuivre la

marchede l'opération.Elleest terminéequandonnevoitplus

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– 218 –

de tracesd'or surtesarticles desuivre,etqueceux-ciont~pfisUneteinte unitbrmed'un gris noMtre. Ons'assure,dureste,que tout ï'or estdissenstenpassant!esobjetsauxacidescom-posés qui les décapentparfaitement-en cas de completdé-dorage.

On peutsubstituerl'azotatede potasse(scïdeniu'e,salpétre)à l'acide azotique, et le chlorurede sodium(selmarin, setcoïmhun)-a1'ac'dechlorhydriquele restât estidentique;mais,dansce cas, il faut mettredansl'acidelesselsen poudrefineetremueravecunebaguettedeverre,pourqu'ilsse dissolventetformentt'eauregaleen sedécomposant.

Quelquespraticiensdédorentla menuebijouterieen l'immer-geant plus ou moinslongtempsdansleursacidescomposesilbrillanterou Ilmater; mais ils gâteaUeursacideset perdentleur or.

Pour les gros objets,commependulesgarnituresdefoyers,lustres(età larigueurpourlespetitsarticles),onprocèdecommesuit (fig.416):

Onremplitd'acidesulfuriqueconceatré(66degrés)unvase

Page 223: Galvanoplastie.pdf

2i9

env~rreOttgrèssur les rebordsduquelonplace deux tringlesenlaiton.

L'une de ces tringlescommuniquepar un conducteur auderniercharbond'une batteriede deuxou trois étëments deBunzenrenversés,et on y suspend,au moyendecrochetsmé-

tattiques.te oulesobjets&dédorer,demanièreà ce qu'itssoiententièrementsubmergéspar l'acidesulfurique.L'autre tringlesupporteen regard, aussià i'aided'uncrochetmétallique,une

plaquede cuivre rouge,et se reliepar unut de cuivre au pre-mierzincdeta batterie.Letluide,entraversantl'acidesulfurique,transportel'or du pôle + au pote-–, et, comme ce dernierestreprésentépar la plaque de cuivrequi n'est pas préparéepour que l'or y adhère, celui-ci tombe en poudre noireaufonddu bain d'acideoù it sera facileplus tard de le re-cueillir.

Tantque l'acidesulfuriqueest très-concentré,itnepeut, mêmesousl'influenceducourantgalvanique,attaquersensiblementle

cuivre;mais il n'en estpasde mêmelorsqu'ilestétendud'eau;etcommel'acidesulfuriquea lapropriétéd'absorberrapidementl'humiditéatmosphérique,il fauttenirferméle vasequi te con-tientlorsqu'onne faitpas fonctionnerledédoré.11va sansdire,

parconséquent,qu'il nefautpasquelespiècesà dédorery soientintroduitesmouillées.

Lorsqu'onveutdédorerà objetperdu les articlesd'argentCMdecuivre, il suffitde les faire digérerdans l'acide azotiquechimiquementpur, quidissoutentièrementlesautresmétaux, etlaisseintact i'or qui se rassembleen feuillesmétalliquesà lasurfacedu liquideou tombeaufonden poudrenoirâtre; il suffitalorsd'étendre suffisammentla liqueurd'eau distillée,et de

jeter le tout sur unfiltrequiretientl'or et iaissepasser ladisso-lutiondesautres métaux.

Nousdonnons,à la fin de cet ouvrage,lesmoyens les plussimpleset les ptus pratiquesde revivifier,pour tes usagesulté-

rieurs,l'or qui provientdecesdifférentesméthodesde ~e<~t«'a

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CHAPITREXXVII

ARCENTCRE. PtAQOÉ B'ARGENTF. – ARGENTCRE A LA FEUILLE.

BOU«<)HTOtRË OU Bt~ANCHtMENT B'ARGENT – ARGENTURE

A LA PATE.

Argenture

Avantla découvertedesprocédéshydroplastiques,on con-naissaitdans l'industriedeuxmoyensd'argenterles métaux,etcesméthodesconstituaientdeuxindustriesessentiellementdis-tinctes le plaqueur confectionnaittoute espèced'objetsd'artet d'utilité,à l'aidede planchesou de lamesdemétatjtréatabte-mentargentées;l'argenteurcila feuille, au contraire,couvraitlaborieusementde couches successivesd'argent en feuilles

minces,desobjetsouvréset deformesdêSnitivementarrêtéesà

l'avance;il y avait bien,il estvrai, une méthoded'argenture apar voiehumide,maislesproduitsen étaientet ensontencoresi

défectueux,si peusolideset d'applicationssi restreintes,qu'onluiavaitdécernéle titremodestede ~oM~oM'eou ~McAtMeK~

d'argent.Nousreviendronsnéanmoinsendétai! surceprocédé,qu'onappliqueencoreau revêtementou plutôtau blanchimentdesmenusarticles,quin'empruntentà l'argentquesonéclatetsablancheur,sansse préoccuperde sa résistanceoudesa soti-dité tels sont les agrafes,boutons,épingles,bouclesde bre-

telles,articlesà parapluie,etc., qui ne tardentpas à redevenirà l'usagejaunesourouges,suivantqu'ilssontfabriquésencuivreouentaiton.

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CHAPITREXXVIII

H.AQUEB'ARGEST

Plaque d'argent

Leplaquéd'argents'obtienten laminantensemble.uneplaquedecuivrerouge premièrequalitéet unetamed'argentpréala-blementsoudéesentreettes, on simplementrapprochéestouteschaudespar dessurfacesbiennettesqu'ona mouilléesd'uneso-lutionconcentréed'azotated'argent. Lesdeuxcorpss'écrasentet s'étendentd'une manièreà peuprèségate, sous la pressiondescylindresdu laminoir,et l'on obtientainside trcs-tonguesfeuillesargentéessur l'une de leurs faces,avec lesquellesonconfectionneune grandevariétéd'articles.

Oncomprendbien vite quets doiventêtreles inconvénientsd'unpareitmodede travail; entretous,nousenciteronsquatrequiprésententunecertaineimportance lepremierg!tdanslanécessitéde perdre une grande quantitédomatière, puisquec'estdansunefeuilleentièrementargentéequ'it faut découperlesdifférentsobjets, pour laisserainsi à i'état de déchetuneassezforte proportionde métat argenté le secondconsistedansl'existenceforcéedesectionsdépourvuesd'argenture,et

qu'ii fautpar conséquentdissimuleren tes rebordantourecou-vrird'argentpar uneantreméthode.

Le troisièmeinconvénientest de nécessiterd'une manièreabsoluel'emploidu cuivrerouge,ptuscoûteux,moinssonoreetmoinsrigideque lesalliagesdece mêmemétal.

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–2~–

Lequatrièmeenfin,quiestcapital,c'estdeprésenter,suivantla formedel'objetainsiconfectionné,àl'aidedesurfacesplanes,desépaisseursd'argentbiendifférentes.Oncomprend,eneffet.quesi, dansunefeuilleptanedeplaqué,il s'agitdemodelerunplat creux,parexemple,la matièrerepousséeouem~oM~'cpourformerlefonddu vasese seraconsidérablementétendueetpré-senteramoinsd'épaisseuret uneargentureptus mincequetesbordsquiserontrestés.presqueplans, c'est-à-direà l'état pri-mitifde lufeuille;or, il est utilederemarquer que les partieslesplusensaillie,et partantles plussujettesaufrottement,sont

généralementcellesque le travail a le plus affaiblies.Nousconstateronsplus tard, au contraire,que dans l'argenturegal-vanique,les partiesen reliefsontceUcsqui reçoiventle dépôtd'argentle ptusabondant,ce quiest, danspresquetouslescas,uneconditionheureuse.

Le meilleurptaquéducommercesefaitaudixième on t'ob-tient en appliquantsur un lingotdecuivrerougedupoidsde9 kilogrammes,unautre lingotd'argent6n de i kilogramme,et laminantle toutensembleunnombreindéterminéde fois; itenrésultedoncla possibilitéde faire,mêmeavecduplaquéaudixième,de fort mauvaisproduits caroncomprendaisément

que si nouspoussonsta série des laminagesjusqu'àcequelafeuilledecuivreneprésenteplusqu'uneépaisseurd'uncentièmedemittimëtre,parexemple,lacouched'argent qui la recouvreneprésenterapluselle-mêmequ'unmillièmede millimètre.Onpourradonnerauxobjets fabriquésavec un semblableplaquéta forceet ta résistancequi leurmanquent,à t'aidede plomb.demasticoudecimentquelconque,donton rempliraleurinté-rieur c'est par des procédésanaloguesque s'obtiennentlesmauvaisflambeauxou bougeoirsestampés,dont le corpsestremplideplâtre,et quetemoindreusagerendrougessurtouteslesarêtes.

Il va sansdireque l'argenturedu plaqué présentele mêmeaspectqueles rouleauxdu laminoirquiont servi a l'obtenirendernierlieu ellesera brillantesi ceux-cisont bien polis ouplusoumoinsmatedans te cascontraire.Si cesrouteauxsontgravésencreux,parexempte,ta gravurese reproduiten reliefsurle plaqué.

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– 223–

En laminantune lamedecuivrerougeentredeuxlamesd'ar-

gent,onobtientun plaquéargentésur lesdeuxfuces.Disons,en terminant,que lesdiversespartiesquicomposent

un objetenptaquése rapprochentà t'aidede lasoudured'Oain,la seulequ'ilsoit possibted'employerpourne pas détériorer

l'argenture.Lesobjetsqui, par leur nature,serontappelésàrésisterà unechaleur assez intense,commelesréchaudsdetable,devrontrecevoirdesëcrousau lieudesoudure.

Lorsque['argentnreduplaquédisparaissait,par t'nsage,surcertainespartiesd'un objet, iln'étaitpaspossibled'y remédierd'unemanièreconvenableavant l'applicationdesprocédéshy-droptastiques.

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CHAPITRE XXIX

ARGENTUREAt.A FECtLt.E

Argenture &la feuille

L'argentureà ta feuille,contrairementà celle du plaqué,ne

sepratiquequesur des objetsfaçonnéset présentant déj&la

formequ'ilsdoiventdéfinitivementconserver de ptus,elles'ap-

pliqueà touteespècede cuivre,bronM,maillechortou laiton.

Elleestdonc,souscertainsrapports,plusparfaitequela précé-

dente maiselleoffre plus de difRoittéd'exécution,nécessite

plusdemain-d'oeuvreet présenteengénéralmoins d'adhérence

aveclemétaisous-jacent.Pourl'obtenir,onprocèdede ta manièresuivante

Aprèsavoirrecuitles objets,on les immerge chaudsencore

dansuneforteproportiond'acidesulfuriqueadditionnéedefai-

blesquantitésd'acidechlorhydriqueetazotique.Ils prennent,danscemélange,unaspectmat et terne,constituéparunemul-

titudede petits trons qui sontautant depoints d'attacheques'estpréparésl'ouvrierpourles feuillesd'argentqu'il doitutte-

rieurementappliquer.Chaquepièceainsipréparéeest ensuite

séchéeà la sciureou au feu, puis solidementemnxm~mMa

unetigedeferquidoit servir à la fixerdans t'ëtau. L'ouvrier

élèveensuite{&l'aidede charbonsrougesqu'ilplaceoudéplace,suivantle travail)la températureà i 5Qdegrés environ,afin

d'ouvrirles poresdu métatqui, se refermantpar refroidisse-

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–22S–

U,<5

mentaprèst'appticationdesfëuiMës,viendrontemprisonneren

quelquesorte les motécutesde l'argent. Prenantensuite,an

moyend'uneprécelleoupinced'acierfaisantressort, lesfeuilles

d'argent-battudisposéesdansunlivret, il lescoupedextrement

à ta grandeurvouluesurun tamponrembourré,à l'aided'une

espècedecouteaud'ivoireou d'acier, puis il appliquechaquemorceausur ta pièce,le fait adhérerpar la pressionlégèred'an

nouetdelinge, et terminel'opération en frottantvivementà

l'aided'unbrunissoird'acierpoti. It ne lui resteplusqu'àfairetomberavec unebrossedouce tes bractéesd'argent quin'ont

pasd'adhérence.Onpeutainsisuperposersur un mêmeobjetun assezgrandnombredefeuilles,maisl'adhérenceestenrai-

soninversede la quantité.Lesbatteurs d'or préparentdes livretsd'argent brillantet

d'argentmat; cedernierne s'appliqueque parpressiondutam-

ponet non à l'aidedu brunissoir.Cemat, quelquebeauqu'ilpuisseêtre,ne sauraitrivaliseravecceluiqu'onobtientà l'aidede lapile it estvraidedire qu'il résistemieuxau contactdes

corpsétrangersetauxinfluencesméphitiquesde l'atmosphère.Lebrunide l'argentureà la teuittënes'achèvebienquelors-

quel'objetestsufBsammentrecouvert;les objetsrondsoucy-lindriquesse brunissentau tour, et lesautres au bras ou à lamain.

Unceiiexercéreconnaitbienviteunobjetargentéà la feuille:cetui-ciprésenteeneffetpresque toujoursdesespècesdezonesoustriesquidécèlentlescoupsou lesressautsdu brunissoir.

Dansla plupartdesateliers d'argentureà la feuille,on neconfectionneguèreplusaujourd'huipar cetteméthodequedes

objetsd'unetrès-grandedimension,ou les ornementsd'église,telsquehautsCMandetiers,croix, bénitiers,etc.

Unemaisonimportanteavaitcependantessayé,pendantt'exis.tencedesbrevetsexploitéspar lamaisonChartesChristofleetC.,derecourirà l'argentureà la feuillepourla confectiondesob-

jets d'orfèvrerie,et notammentdes couvertsde table,encon-currencedesobjetsfabriquéspar lesprocédésgalvaniquesmaisellea promptementrenoncéà cetteméthode.

Nousn'avonspoint a juger des méritescomparatitsde cesdiversproduits;maisnouspouvonsdireque les objetsainsiar*

<5

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–286–

~ea!~4'!afëuiHe étaient p~a~Iemën~mide et desimple trempe, d'une pe~ca~e~wa~, qu'ilsetaieat ensuitechauffés,et qtte !es fetuHesqu'on y superposaitdsvaieftt i'adMreacequ'eHcs'prësentaieat t'acHondugratte-'bossede fer donton lesfrappait perpendicu~n'ementpouriaifeen quelquesortepenëtrertesfëmHessurapptiqttees;on brunis-saiten Nade comptepar tesmoyeasordinaires.ït.n'était donc

paspossibled'obtenird'argenturematepar cette ïaëthode.

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CHAPITREXXX

BOCnMTMKE <K) BtANOOMENT B'AMENT

BouiHitoire ou blanchiment d'argent

Nousavonsdéj~tditqu'onne saurait,par ce moyen,recouvrirlesobjetsdecuivrequed'unequantitéd'argentenquelquesorte

impondérable.Qu'onse figure,en effet,quelle doit être l'épais-seurde lacouchedéposée,quandonsauraque,décapage,main-d'œuvreet bénéficescompris,le blanchimentà /*a~eK<de1 kilo-

grammed'œiUetsmétalliquespourcorsetsouchaussuresse paye30 centimesavecescompteset remises,et que celui de i kito.

grammede boutons,bouclesde breteiies,agrafesde robesou

épingles,variede20à à 30 centimes,le grammed'argent purreprésentant8Scentimesenviron.

Quoiqu'il en soit,voicicommentsepratiqueceblanchimentOndissout,dans ledoubledesonpoidsd'acideazotiquepur,

unequantitéquetconqued'argentviergeen grenaitte. Onétend

de beaucoupd'eau le sel qui en résulte,et. on leprécipiteparunesolutionde sel de cuisineoupar l'acide chlorhydrique il

se formed'abondantscaillotsblancsque leur poids entraine

rapidementau fonddu vase. On reconnaitque tout l'azotate

d'argentest biendécomposé,quand une nouvelledose de sel

marinou d'acidech)orhydrique,ajoutée au liquidequi surnagele précipité,n'y occasionneplusaucuntrouble.Ondécantealors

lesliquidesclairsque l'onjette, et on lave à plusieursreprises

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– 2M –

(!) Cesel n'estpr~MraHeà l'ordinairequ'enraisondesonprix beMMopmoinaélevé.CecMitMblaucbisseuran'emptoMatpourleur MMebimentqaedosd marinMn!,maist'ergentnreesta!oraunpeuMMStK.

le chlorured'argentobtenu,,pourte priverNésderniërestracesd'acidequ'il pourraitretenir,Sil'ondoitgarder quelquetempsce précipitéavantdes'enservir,il faut le soustraireauxrayonslumineuxqui l'altèrentrapidementen lui faisantprendreuneteintebteuatre.

Cechlorured'argentest ensuitemélangeintimementà l'aided'unpeu d'eau, avecquatre-vingtsfoisau moinsson poidsdecrèmedetartreënpoudreBne(bj)tartratedepotasse),et le toutest conservédans.unpotdegrèsà couvercle.

Rienn'offreplusdevariétéquela compositiondela pâte quifait ta basedubouit!!toire;c'estainsiqu'on voit chaqueindus-triel additionnerla crèmede tartred'une fouled'autrescorps,commetesulfatede soudeouseldeverre,techloruredesodiumou set commun,le bichioruredemercureou sublimécorrosif,la chaux vive, la magnésiecatcinée,etc., etc.,dontla plupartsont, sinonnuisibles,dumoinstoutà fait inutiles.Voicicepen-dantune formulequiréussittrès-bien,et quebeaucoupd'indus-trielspréfèrentà l'emploide!a crèmede tartreseule.

Chlorured'argentprovenantde30gr.d'argentvierge.Crèmedetartreenpoudre. 2 kil. 600gr.Selayantservià satorlamorue(<). 2 – N00

Lapâte préparéecommenous l'avonsdit, ondisposesurunfourneauunebassinede cuivrerouge remplied'eau ordinairequ'onporte à i'ébuttition.Acemoment,ony ajouteuneou plu-sieurs cuilleréesde la pâted'argent,quine tarde pasà sedis-soudreen plusou moinsgrandeproportion,et constituerainsile bain. Onpeutpratiquerl'argentureau crochetou au panier,commenous l'avonsdécritpourladorureau trempé;mais onprocèdeen généralendisposantdansla premièreunesecondebassinemoinsprofondeet percéede trous, qui, s'appuyantparson rebordsur la bassineextérieure,soutientles objetsAunecertainehauteurdansle liquide(8g.il 7)etpermet,à l'aidedes

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–229–

ansesdonte!!e est munie,de les enlever tout d'un coupsans

emporterdebain.

Lesobjetssont, danslebain, remuésà l'aided'unespatuledebois.

Achaqueopération,on ajouteune quantitéde pâtepropor-tionnelleauxsurfacesà blanchir.

Les bains de btanchiment,fonctionnentmalaudébat,etsontd'autantmeilleursqu'ilsont faitplusd'usage; its finissentparprendreuneteintevertfoncéqueleurcommuniquele cuivrequsedissoutà laplacede l'argentquise dépose.

Les MMcAMsewNà l'argent sontpresquetoujoursen même

tempsvernisseurs,metteursen couleur,oupa~M?'!à <'MM-/or~,c'est-à-direque les moyensde décapagequ'ils emploientsontloindeprésenterledegréde perfectionqu'onrencontrecheztesdoreursaubain.Ils utilisenten effet,engénéral,lesacideshorsde servicepour ces derniers, ainsi que nous l'avonsdit àl'articleZ~capa~ducuivre.

C'estpar tesassageà la sciure,et presquejamaisà l'aidedu

gratte-bossage,que lesblanchisseursdonnentdu brillantà leursarticles.

La moindreparcelledefer, dezincoud'étainintroduitedanslebaindeblanchiment,gâterait,enlesrougissant,touslesobjets

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– 230–*–* ~ou

decuîvre oude iaitOBquisetrouveMientenmemotempsdansla liqueur.

Le fer se séparebien à l'aided'unbarreauaimanté;le zincs'élimineparsonimmersiondansuneeauaciduléepar lesacides

chiorbydriqueousuifufiquequi sont, &froid du moins,sansactionsur lescuivres;quantà l'étainouau piamb,quid'ailleursse rencontrentrarement,c'està !amait~qa'Ufaut en opérerle

triage.Si, par une cause(juciconque,!e NancMmentn'a pas par-

faitementréussi,on~mmecge,pendantquelquessecondes,lesobjetsdansune8oiN<ionbouiî!antecomposéede::

Eau. (0 litres.Azotate d'argent. tOOgr.Cyanureda potassiumordinairo. 600

Cebain,qui dure très-longtemps,rehausseconsidérablementrec!atetiabtancheurdu6/aMeAMM<~

Toutl'heure nousdonnerons,Me~eMo,lesnouveauxmoyensde blanchimentou d'argentureau simpletrempéqui, aujour-d'hui, ont remplacéavantageusement,dans la presquetotalitédes ateliers,lesprocèdesanciensdontil vientd'êtreparlé.

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CHAPITRE XXXI

AR6ENTCBEA LAPÂTE

Argenture à la pa.te

Nousne termineronspas t'exposedes anciennesméthodes

d'argenturesur métauxsansmentionnerun procédémixteen

quelquesorte, puisqu'iltient le milieuentre la voie sècheet la

voiehumide;il s'agit de t'a~eH~Mreà la p~e, qu'on nomme

aussiargentureaupouce,au ~om'Aonou aupinceau.Cetteappli-

cation,dontlesrésultats,sansprésenterunetrès-grandesolidité,

sontcependantdéjàsupérieursà ceuxquedonnele bouillitoire,

offredegrandesressources,tantpourréparerteslégersmanquesoudéfautsd'uneargenturemeilleure,quepourobtenir,sur une

pièceentièrement,maisLÉGÈREMENTdorée,desmélangesd'oret

d'argentoa d'oret d'oxydé.Onétude ainsi la nécessitéd'avoir

recours,pourdes travauxdepeud'importance,auxépargnesou

fesercMquisepratiquentà l'aidedevernis.

La pâtequisert à cet usagese prépareen broyantdansnn

mortierde porcelaineouà la,molette(8g.ii8), d'uaa manière

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– 232 –

bienintime,et, autantquepossiMe,à l'aM de la lumière,!essubstancessuivantes:

Azotated'argentfondublanc,oumieux

cMôrurodumëmometa! 200 gr.Bioxaittedepotasse(setd'oseitte). 300–Bitartratede potasse(crèmede tartre). 300Chloruredosodium(aet commun). 4ï0 –Chlorured'ammoniutn(selammoniac). 80EauordinaiM. <00à <!0 –

Oubien

Chlorured'argent. <00gr.Bitartratedepotasse. SOO–8el maria. 300–

Lorsquele mélangeestaussifinement.trituréquepossibledanstemortier,on le portesur unepalettedeverrefort etdépoli,etonlebroieàla molettejusqu'àcequ'it neprésenteplusdegra!n&autoucher.

Onconservecettepâte dansunpotopaqueondansun flacon

noir,pourla soustraireaux rayonsde lumière,qui la décom-

posentrapidement.

Lorsqu'onveuten faireusage,on endélaie,à !'eausimpleetàconsistancede bouillie,unepetitepartiedansungodetde verreondeporcelaine,et onl'appliqueau pinceau,soitsurdesarticlesdecuivredécapé,soit sur des objetsdéjàdorésentièrementau

«m~e<MMp~ou surdesdoruresgalvaniquesassezlégèrespour

quelecuivrede lapiècepuisse,à traverslacouched'or,décom-

poserlapâte d'argent.On laissesécheren cet état, ou, pouractiverl'opération,onporteà unedoucechaleur.

Suivantl'épaisseurde la couched'or, et parconséquentenraisondela réactionchimiqueopérée,la pâtesècheprésenteune

teinte roséeou complétementverte. Cettedernièrecoloration

indiquequ'unegrandequantitéducuivredel'objetaétédissoute,et que,parconséquent,unepartiecorrespondanted'argenta été

réduiteà l'état métaHique.Ondébarrasseta piècedes selsqui restentà sasurfaceparus

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–833-

tavageprolongea t'eaa fraîche~i'afgenturo~paraita!ors avecun assezjoHmat,donton rehausset'éclatet !a Mancheufpar

uneimmersiondequelquessecondesdansunetres.Mgëresolution

d'acidesuifuriqueoumieuxdecyanuredepotassium.

Cetteargenturesupportetrès-bienl'actiondu gratte-bosseet

dubrunissoir;ellepeutaussi recevoirI'<M:y<M,que nousdécri-

rons bientôt,ce qui prouvequ'elle est supérieureà celle que

l'on obtientavec !ebain de ~&McAt'N!M«fa~H~.

Dansle casoùunepremièrecouchedepâte n'auraitpas suM

pourargenterassezsolidement,on peut, après gratte-bossage,

enappliquerunesecondeet mêmeunetroisième.

Cettemixtion,avons-nousdit, prend aussi sur le cuivredé-

pourvudedorure,maisl'argentureest moinsblancheet moins

adhérente.Ons'ensertavecavantagepourl'entretiendu plaquédesré-

Secteurste lanternesdevoituresouautresréverbères.Onprend,

avecuntampondelingeBn,unepetite partie de cette pâteet

onen frottevigoureusementle réOecteur.quiprésented'abord

unaspectterneetptombeux; puis,avecun secondtamponde

linge,onappliquesurlemêmeréflecteurunecouchedebouillie

aqueusedeblancd'Espagneouautrepoudreanalogue;on laisse

sécherun peu,et il suffitensuite d'essuyeren frottant vigou-

reusementavecunlingefinet bienpropre,pour quele plaqué

revienneà sonbrillantet à sablancheurprimitive.

Pourl'entretiendesréOectenrsplaquésen général,et en par-

ticulierpourceuxdeslignesde cheminsde fer, nouspréférons

ta méthodesuivante

Onfaitunbaind'argenturecomposéde

Eauordinaire. <litre.

Azotateouchlorured'argent. SOgr.

Cyanuredepotasaiam. 300 –

A celiquideonajouteassezde craie pulvériséeou de blanc

d'Espagneen poudrefine pour en faireune bouillieun peu

claire,qu'onconservepour i'usagedansun potbienbouché.

Pours'enservir,on en prendune petitequantitédonton bar-

bouilleavecunpinceau,ou mieuxavecun nouetde lingeusé,

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– 2M –

.(_J.A~L_tou~;ta.papKea!~enteeQUireNecteHFtOhIaissesetter presquecomplétement,ce qnidupequelquesmmates;.puis,aveo'unau~!ingeusé biensecet propre,oniffottev~out-eusemenï.J~e-Manod'Espagnes'enva. et i: reste&;iaplace'uneargentured'autantp!us bfiHa&tequfonrepëterptossouventcette opëratioN'suFïem~meobjet.Hva sansdit-equece~Meédeconvientegatementbtenà tous les objetsen plaque,et qu'it esttrès-commodepourle maintienen

boBt~tat<ie&artic~de-se!tene;.ca!'posserie,etc.Lesdiversespottdresouliquidesqu'ondébitedansle com-

mercesoustesnomsa'MMa~a~M~,dec<~e?T;a&tN'~Mp&de liquidec~/oMKeM,etc., et dontse set-venttes~cafëtierset [esrestaurateurspour cacherpendantquelquesjours les partiesdésargentéesde leurvaisseffe,ne sontautrechosequ'uneplusou moinsgrandeproportionde cette pâtesècheen dissolutiondanst'eausaiee ou m~medans i'eaMpMm.

Il ne fautpas confondretes diversliquidesque nousvenonsdeciteravecd'autresJiqueursqu'ona de)-Mè!'ementdeco)-ëesdestitrespompeuxd'NM~4 et d'a~M~.pA!7e.et qu'ondestineà rafraîchirlesvieillesdorures et argenturespar ia dissolutiondes.oxydesqui se sont formesà teur surface.Ces dernièresnesontautrechosequede simplesdissolutionsde cyanuredepo-tassium.C'est,on.tevoit,uneapplicationdesméthodesquenousavonsdéjàindiquéespOtH-rafraîchirlesanciennesdorures.

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CHAPITREXXXH

SCtTE BB ~ARGËNTCmE! AaGEttTPRE AC SMPt-E TREMPE

ARGENTURE AU TREMPÉ A FROID

Argenture par immersion ou au simple trempéà chaud

ït existedeuxprocédésd'argenturepar voied'immersionet

sans le concoursde la pile, aussidifférentsdans leur mode

d'emploiet dansleurcompositionquedansleursrésultats; t'un

d'euxne s'appliqueguère qu'au blanchimentdes menus arti-

cles,tels queboucles,boutons,agrafes,etc., et se pratiquea!a

températurede i'ébuUition,dansunbainde cyanuredoublede

potassiumet d'argent.Cebain sepréparede!a manièresuivante

Dans une chaudièrede fonte émaiMée<onverseneuf litresd'eauordinaireet onyfait dissoudre&froid 600grammesdecyanureordinaireà 70°(c'estnotrecyanuren"2, voiraux Pao-

BOïTSCHUttOOES,&la findecetouvrage,poursapréparation).D'autrepart, dansunecapsuledeporcelaineou dansunvase

de verre contenantnn litre d'eaudistiUée,on fait dissoudreiSOgrammesd'azotated'argentfondu(pierreintërmte).

Onversepeuà peucettesecondedissolutiondansia-premiène,enagitant avec une baguettede verre; le précipitéblanc ou

blanc-grisquise forme au contactdes deuxliquidesne tarde

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–236–

pasà se redissoMdre,pourne laisserqu'unliquideptus~o~mot-oslouchequ'on S!tre,si l'onveut avoir un bain limpide,etqu'ilsamtde porter &i'ébuIMtionpour qu'ilargenteinstantanément.lesobjetsdecuivreoudelaitonbiendécapésqu'ony plonge.

Hneiaut, pour ainsidire,faire qu'entreret sortir lesobjetsdanscebain; un séjourplus prolongédonne uneargentureou

plutôtun blanchimentmoinsbrillantet moinsblanc.Ledécapageet i'argentarean trempedoiventse fairesansin-

termittence,mais il faut avoir soin que les rinçagesà l'eau

fraîche,quisuiventchaqueopération,ne laissent rien à dé-siref.

Cebain,dont l'argentureest légèremais briUnnte,convient

parfaitementà la bijouterieà chatons,qu'onne sauraitgratte-bossersansaplatir tesgnnes.etàtaqueUeie brillantest indis-

pensable,puisqu'il doit remplacer!e~a~&)M,tametrès-mince

~'argent bruni qu'onplace, dans la bijouterievraie,sous lespierresprécieusespouren augmenterle refletet les feux.L'em-ploide lasolutiond'azotatede bioxydede mercureestinutileetmêmenuisiblepour cebain.

L'expériencem'a démontréqu'il était inutiled'essayerdere-chargerunpareHbaindecyanureoudesel d'argent;tes rësn!.tats d'unbainremontésonttrès-inférieursà ceuxfournisparlapremièresolution.Ondevradonc épuiser)ebain tantqu'ilfour-nira un beaublancbiment,puis on le mettra auxrésiduspouren composerun nouveau.Ungrandnombredes industrielsquiemploientce procédé,lui appliquent!a pi!eet l'anoded'argentpourobtenirun dépôt plus résistant; maisleur opérationsortalorsdu simpleblanchiment,pour rentrer dansle domainede

l'argenturegalvaniqueà chaud,dontil va êtrepariébientôt.

Quelquesargenteursau trempé se servaientautrefoisd'unesolutionqui,employéebouillante,donnaitde très-beauxrésu!.tats d'argenturemate ou demi-matesur lescuivrespréalable-ment décapés,comme i! été dit au commencementde cesleçons.

Ilspréparaientleur bainde la manièresuivanteDansune chaudièreoubassinedecuivrerougebienrécurée,

ils faisaientdissoudresur le feuet ensemble

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M? –

EaùdiatiHeeottdepMe. SHtree.Cyaao-fërruredepotassium(cyanurejaune,

prussiatedepotasse). 600gr.Carbonatede potasse(potasseperlassedu-

C0!maertë). MO–

et lorsqueletoutétaitbouiuant,ilsy ajoutaientle cMopured'ar-

gentbien lavéetnouveHementprécipitéprovenantdu traitementde30grammesd'argentvierge(voirà la Ondel'ouvrage,à l'ar-ticleChlorureda~en~,la manièrede lepréparer).Cebain doitbouillir devingt-cinqà trenteminutesetêtre nttreavantl'em-

ploi.Danscetteméthode,unepartiede l'argentsedéposesurlesparoisde la chaudièredecuivre il fautl'enleverquand onfaitunbain neuf.C'est probablementcetinconvénientqui y a faitrenoncer,carje ne connaisaujourd'huiaucunargenteurquila

pratique,quoiqueses produitssoientfortbeaux.

Disons,en terminantcequia rapportà l'argentureau trempépar lesbainsdecyanure,quetouslesbainsd'argenturedaMles-

quelscettematièreest en grandexcèsrelativementausel d'ar-

gent,blanchissentplusoumoinsbien,mêmeà froid,lescuivresbiendécapés,mais que cettefacultédiminueà mesurequela

proportiondeseld'argentestaugmentéedanslebain.End'autres

termes,toutbaind'argentquicontientun excèsde cyanurear-

genteau simpletrempé,et cette facultédiminueà mesurequel'excèsd~cyanurediminueiui-meme.

Lesfabricantsdepetitsobjets,partiecuivre,partiefer,commelesmenusarticlesdesellerieetcarrosserie,emploientun moyend'argenturequileurestpropre;il fontunbaincomposéde

EaudistHIee. s litres.Potassecaustique. t60 gr.Bicarbonatedepotasse. i00–Cyanuredepotassium. 60 –Azotated'argentfondu. 20 –.

Ilsplacentdansunemarmiteémai)!ée,contenant4 litresd'eau,le cyanure,la potasseet lebicarbonate,et quandle toutestdis-

sous,ils yajoutentla dissolutionfaiteà partdansle cinquième

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–.338–s. .1i1-¡;

titre d'eaudessogrammesd'azotated'argent, puis, leur bainfait,ilsopèrentdela manièresuivante

ïts décapent,commenouslavonsdit, uncertain lot d'objetsqu'ilsrincent&<bndà l'eaufraîcheet qu'ils placentdansunpe-tit poêlonenfonteémaittée.Ilsversentdansce poêlonassezdeleurbaind'argentpourque leursarticles en soientreconverts,et its fontbouiHirpendantquelquessecondesen remuantles ob-

jetsavecunespatuleen bois.Lorsqu'ilsjugentl'argenturesuffi-

sante,ils jettentauxrésidusla partiedn bainemployée,pourtarenouve!erà leursecondeopeMtion;de cettefaçon,ils.n'argen-tentjamaisdeuxlots dansle mêmeliquide. Ce prucëdefournituneargenturemateassez résistante,d'un blanc plusoumoins

grisâtre,maisqui,savonnéeet brunie,reprendsa blancheuretsonéclat;c'estparce moyenques'argententiamenuebouderie,lesgarnituresdestoreset lesboutonsetctous à gorgedevoitu-

res qui, presquetoujours,sontcomposésde feret de cuivre,latêteouleboutonétantencuivreetlapointeoulavisétantenfer.

Argenture au trempée froid

Ceprocède,quiestle ptuscommoueetqui fournitlaplusbelle,.laplussolideet Japlus inaltérabledesargenturesparsimpleim-

mersion,est très-peuemployé;maisnousespéronsqueceuxquilirontceslignesvoudrontenessayer,et nousleurgarantissonsà~avanceunsuccèscomplet.

Ce procèdeest !e.p!uscommode,parceque!e'bain s'employantà froid,est toujoursprêt, et quesacompositionousonentretiennedemandentnipeséesni proportions.

Le-dépôtqu'il fournitest le pinsbeau et ieptus ~naltérabte,parcequ'ilnes'appliquequede l'argentchimiquementpur,sanslemoindremélangede sous-sets, commecela-alieu par lesau-tresbains,dontlesproduitsjaunissentassez rapidement,

Ilest le-plus soude,parceque,quoiqueagissant sansfecon-coursde l'électricité,te dépôtestpresquefacultatif,et queson

épaisseurest enraisondirectedeladuréedel'immersion(1).

(!) CettethmiëMMMrtiona<t.enB~gnmtdésaccordavMla théoriegênëtate

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–'339–

'CeMttse'compos&fde'bisQMtede aoadeMqaetOBajoute anse!d'argentquelconque,maispréferabtementt'azotatedecerné-

`

le dissoudre~diffleilement.C'esttat, jusqu'à cequ'i!icommeaee'&!edissoudredîMcHement;C'estdoncdans un ~MMe<~MM<<e~<P<!)'~M<~ues'effectue{'argentureau simpletrempeà froid. H va sans direque tes

MsuHitesdRpo[asse,'d'an)!noniaqueoud'autresalcalisonoxydesterreuxpeuventêtresubstituesau bisulfitede soude,que nous

dMdépots par aimp)e<Mmpé,qai consiste a dire que le métal qui se déposeest remplacé dans la solution par nn <autM<«)<du métat plongé, lequel se dis-

tout, tant que ]a couchedudépôt ne le recouvre pas complétement. Nous croyonsdonc devoir, malgré notre intention bien arrêtée d'élue)' de ça o)«t<u<fpra-

.Mtt« toute théorie scieutinqae, donner une expiicatiou sacoinote d'un phéno-mène qui se présente pour ta première (bit nous avons dit précédemment, à

l'article Ct«of<!<)<,par exemple, que lorsqu'on plongeait un objet en ter dans

nn bain de sulfate de cuivre, une portion du fer entrait en dissolution pourtonner du sulfate de fer, en même temps qu'une quantité équivalente de cuivre

sa séparait de sa dissolution pour aller se déposer sur le fer restant et par con-

séquent le cuivrer. De mfime,lorsqu'on plonge dans un bain de cyanure double-

d6 jxhMttMfMc( d'AMEm, un objet de cuivre, une partie do ce dernier entre en

dissolution pour constituer un cyanure double (ttpotaMfxmetde cutYttE,pendant

qu'une quantité éqnivaionte d'argent abandonne te bain pour aller argenter le

ouivro qui reste. Mais, dans ces deux oas, ropération ou plutôt l'échange s'ar-

rête aussitôt que le cuivre est comptétemont recouvert d'une lame continue

d'argent qui s'oppose à la dissolution du métat sous-jacent.

C'est bien de la m8me façon que se produit d'abord le phénomène dans le

bain d'argenture à froid par )e <M~fedoublede soudeet tt'AB6)!)fT,et il se forme,

dans ce cas, une quantité proportionnelle de <«<<<doublede soudeet de cmvRE

mais lorsque cette première action est épuisée, ii en survient une autre d'un

ordre tout différent, qui fait que le dépôt d'argent continue a~s'épaissir, quoi-

qu'il ne puisse plus se dissoudre de cuivre. Cela tient a. ta. nature chimique

eUe-m8me des éléments qui composent le bain.

Ou peut, en euet, le représenter par du suttite de soude tenant en dissolution

du sulfite d'oxyde d'argent.

C'est.&.dira.,(pour ce dernier corps), acide sutfarenx, oxygène et argent.

Or, i! sufnt ae savoir que t'atgéntartrès'peu d'antnité poatl'aeide sntfurenx

et même pour l'oxygène, et que, d'autre part, t'acide suifareuxa une grande

tendance à devenir acide sutfuriqne en s'appropriant l'oxygène, pour comprendre

que, dans un pareil bain, l'argent continuera constamment à se déposer, quoi-

qu'il ne puisse plus se dissoudre de cuivre pour le remplacer dans la solution.

Cela est si vrai, qu'un bain de cette espèce, ptacé dans un vase de verre, se

décompose peu &peu spontanément et argenté le vase lui-même. Quant h t'acide

sulfurique formé, it réagit sur une portion de sulfite de soude non décomposé,

pour mettre it nu une quantité proportionnelle d'acide sulfureux libre qui main-

tient le bain a l'otat de bisulfite, pendant qu'avec la soude il forme lui-même

du sf))fate <tosoude inette pour t'MgentoN.

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2M–avonsindiquedeprëMrence,parcequesaprépamMoaest !a plusfaciteetiaptuscoBnue.

Avantdedonnerla compositiondu bainet lamanMredelepréparer,MasaHonsindiquerunprocëdésur pourobtenirunbonbisulfitedesoude,caron le trouvetrès-rarementdanslecommerceà l'étatoùildoitêtrepourfournirdeboasrésultatsd'argenture.

PBëPABATMN nt! BNOtFtTE D~ SOUDE DESTJNË A t.'AMEN'nfME

AFROU)

Onplacedansunvasehautenporcelaineouenverre(ng.ii9j:

Fig.U9.

Eau ordinaire. 5 litres.Carbonatede soudecristallisé. kil.

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-34i –

tetqMtquescentimëtr

<6

Autbndda vasêt onmetquetquescentimëtresdemercuredans

lesquelsonfaitplongerle tubequiamènela gazacidesulfureux,

afinqu'ilnes'engorgepas descristauxquidoiventseformerpen-

daatL'opération.Onmonte ensuiteunappareilpoufla prépa-rationde l'acide sulfureux(voirce mot au chapitrePRonun-a

cannouES,à !a finde l'ouvrage),et onfait passerle gazacide

sulfureuxlavéà traversle carbonatedesoude,dontunepartiesetransformed'abordensulfitedesoudequise dissout,tandisquel'autresechangeenbicarbonatedesoudequi tombeaufonddu

vase.Encontinuantie dégagementd'acidesulfureux,ce bicar-

bonatede soudes'attaqueà sontour et se transformeensutBte

de soudepar !a pertede sonacidecarboniquequi s'échappeà

l'étatdegazpar unmouvementtumultueux.

Lorsquetoutestainsidissons,on continuelepassagedugazacidesulfureux,jusqu'àce queië liquiderougissemoyennementlepapierbleudeTournesol.Acetétat, on abandonnela liqueurau repospendantvingt-quatreheures,et à cemomentontrouve

aufondditvase,et surnageantlemercure,unecertainequantitédecristauxque baigneun liquideplus oumoinsincolore,quiestlebisu!8tedesoudepropreà l'argenture.Lescristaux,sépa-résavecsoin dumercure,serontégouttésetconservéspourles

bainsdedorure,maisnepeuventservirpourlebaind'argent.LEBtSttLptTEDEsouBEuoutOEainsipréparédoitêtrebattuas-

sez longtempsavecunebaguettedeverrepourendégagerl'acide

carboniquelibrequis'y trouveendissolution.

Acetteépoque, il doitêtreessayéde nouveauau papierde

Tournesol;s'il rougitfortementlepapierbleu,il fauty ajouter

peuà peu du carbonatede soude pour saturerl'excèsd'acide

sulfureux;s'il bleuit,aucontraire,lepapierrouge,c'estqu'il est

encorealcalin,etalors it fautrecommencerle passageducou-

rantd'acidesuifureux;si enfinil rougitfaiblementouviotacele

papierbleu, il est dans de bonnesconditions.Celiquidedoit

marquerde22à 26degrés aupèse-sels il fautéviteraveclui

toutcontactdu fer, duzinc,de t'étainoudu plomb.

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– 343 –

PR~ARA~ON-BpBAM~ARGENTUREA&TMMPÊA ~ROtB

Qn'rempMtauxtmis-quartsun vasedegrès, datporceiaineo&de vepre'avecte ~N~~!<e, et on y versepeaapeu, enagi-tantconstammentavecunebaguettedeverre,unesolutionmoyen-Bementconcentréed'azotated'argentdansFeaudtstitiée.

Aucontactdes deux tiquides. il se forme de gros caillots

NancsdesM~<e~'a~eH<que, par l'agitation,le bisutnte desoudefaitdisparaîtreen les transformanten ~~e doubledesoudeet d'argentquiest lebainlui- même.Onajoutede la solu-tionargentiquetantque lescaillotsdisparaissentfacilement;on

s'an'cte,au contraire,quandle dernierprécipitése dissoutavecpeine.

Encetétat, le bainestimmédiatementet toujoursprêtàfonc-tionner. produitpresqueinstantanémentune resplendissanteargenturesur les cuivres, bronzesou taitons bien décapéset

passés(cequiduresten'estpasindispensable)à unetres-iëgèresolutiond'azotatedebioxydedemercure.

Onpeut,ainsiquenousl'avonsdit, obtenirdansce bain,sui-vantladuréedel'immersion

i" Un très-beaublanchimentrivalisantde boa marcheavectoustesautresprocédésdécrits.

2"Uneargenturebrillanteassezsolide, quiconvienttrès-bien&la bijouterieetprincipalementaucbatonage.

3°Une argenturemateplus solideencore, qui s'appliqueàunefouled'objets,et toutcelaà froid-et sans l'interventiondel'étectricitë.

Amesurequelebains'appauvritd'argent,onyajoutedenou-vetiesquantitésde la solutionde ce métal; maisil arrive unmomentoùla quantitédebisulfiten'est plus assezconsidérable

pourdissoudrete nitrate d'argent;il suffit alorsd'en rajouterpourqueleschosesreprennentleurmarchehabituelle.Pendantcinqannées.consécutives.atorsquej'avais des ateliersd'argen-turepour la bijouterie,je mesuisservidu mêmefondde bain

auquelonajoutaitsuccessivement,et suivantte besoin,dubisul-Stedesoudeet dusel d'argent; et dans le mêmebain, d'où ilsortaitjournellementlacharged'unhomme en objetsargentés,

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–243–

,eAMi% I\Aftf;1on faisaitde l'argenturedepuisSOcentimesjusqu'à i0fr.!e

kilogramme.

L'argent,quisedépose(trës-!entementd'ailleurs)surlesvases

qui renferment!e baia,se redissoutdanst'acide azotiquepourlesusagesultérieurs.

Si j'ai décritavecsoineten détailce procédéd'argentureà

froid,c'estqueje ne doutepasqu'ilne soit destinéa remplaceravantageusementtouslesautresmoyensconnus;etje memetsà!a dispositiondespraticiensqui voudraientfairesur iuidesessaiscomparatifssérieux.

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CEAPITRE XXXIII

BAtKC AttGEKTtJKE<}At.V.iNt()fE

Argenture galvanique

Noustouchonsla partiela plusimportantede t'hydroptastie,à cellequia opéré,tant dansnoshabitudesquedans t'orfévrerie,la plusprofonderévolution.Nousnous attacheronsdoncà ladécfireavecunsointoutparticulier,et l'artiste noussauragréde nousappesantirsurcertainsdétailsquideprimeabordparaî-trontpuérits.

C'està l'aidedel'argenturegalvaniqueques'obtiennentnoscouvertset nosservicesdetaMe:etteintéressedoncnotresanté;c'estelleaussiquitendà fairepénétrerpartoutle luxeetlecon-fort par la richessedes formeset le prixmodiquedesobjetsqu'ellenousprocure;c'està ette enfinque nousdevonsunepar-tie denotretranquillitéd'esprit,puisqu'ellenouspermetde rem-placer,avec unematièred'unevaleurintrinsèqueinsignifiante,maistoutaussiavantageuse,tousles objetsqu'onneconfection-naitqu'enargentmassif.

Sansnousarrêterauxdifférentesformulesqu'ungrandnom-bre d'inventeurs,ousedisanttêts, ont indiquéespour lesbains

d'argentureà la pile,nous endécrironsunedontle succèsestdepuistongtempshorsdedoute;ellesecomposede

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– ~4S–

Eau. tOkit.Cyanuredopotussiumdei" qualité(l). 50ffgr.Cyanured'argent,provenantdo2Mgrttm.d'argentvierge.

Pourpr6parercebam,onp)'ocÈdede!amani<!resuivanie:i° Onmetdansunecapsuledeporcelained'unlitre decapa-

cité

Argentviergeen~reMnHe. Z50gt'.Acideazotiquepurà 40" HOO–

Onplacele toutsur mréchaudau charbondeboisouaugaz,ensupportantlacapsulesurun triangleou trépied defer, pourévitersoncontactimmédiatavecle feu.

L'acideattaqueet dissoutpromptementl'argent, et dégaged'abondantesvapeursjaunesqu'il fautéviterde respirer.

Lorsquelesvapeursjaunesont disparu, il ne reste dans iacapsulequ'unliquideplusoumoinsverdâtre, bleuâtre,ou in-

colore,suivanttesquantitésdecuivreque renfermel'argentducommerce,quin'estpresquejamaischimiquementpur.

(!) Rien ne présenta moins do régularité dans sacomposition chimique quele cyanure de potassium. La possibilité de lui incorporer pendant sa fabricationuao grande proportion de substances étrangères, et t'ftppftt d'un gain immo-

déré, font souvent rencontrer dans le commerce des cyanures qui ne renferment

pas en réalité plus de 25 à 30 pour 100 de cette substance. Noua donnons, a la

partie des PMBMTScuUHQNMqui tcrmino cat ouvrage, la meittouro méthodede le préparer pour qu'il atteigne Met)!a but Qu'en so propose en appliquant

tettbrmalMquefehfertMecetoavrago.Nous livrons au oommerce trois qualités do cyanure, qui toutes out leurs

destmattoM différentes:

Notre cyanure n* 1 ou it 1000, qui contient de 96 a 100 parties de cya-nure réel, s'empMe presque exclusivement pour les oaimaedornra et d'ar-

genture. <}umd,dans le cours de ces leçons, nous disons simp~ementCvMUM,c'est do celui-ci que noua voulous par)er.

Notre cyanure n° 2 contient de (i5 à 70 pour 100 de cyanure reet c'est le

cyanure préparé par ta méthode Liebig it a'emploie pour tes bains de cui-

vrage, laitonisage, etc.

Et ennn notre cyanure n° 3, qui marque de 50 n 55°, sort pour tes Lains de

dcOrMsage, les bains de préparation et tes opérations photographiques.Nous avons cru utile de répéter ici cette note qui existe déjà dans nne nutre

partie de cet ouvrage, ann qu'elle ne puisse échapper aux personnes qui ne le

consulteraient qu'eu ce qui a trait à l'argenture.

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–246–

Acet instant, onactivele feu pourévaporerl'excèsd'acidequis'en vasousformedevapeursblanches.

Lamatièresedessècheet seboursoufle.tin feuplusactif la fondcommedela cire.Onretire dufeuet, en tenantla capsuleavecun linge, on

étendle liquidesur touteslesparois,ouilnetardepas àse figer.Ona ainsiobtenul'azotated'argentfonduou pierreinfernale

plusoumoinsblanche,ouplusoumoinsgrise,suivantle degrédepuretéde l'argent. s

Lorsquele tout est parfaitementrefroidi,il suffitde retourner L!a capsulesurunefeuilledepapieretdedonnersur tesbordsan <

légercoupsec,pourque toutl'azotated'argentfondusedétache.20Onfaitdissoudrel'azotated'argentdansdix à quinzefois

son poidsd'eau distillée(eauordinaireà la rigueur),et danscettedissolutiononversede l'acidecyanhydrique(acideprus-siqae), quiy produitimmédiatementun abondantprécipitéblancdec~MM~~'a~m<. On reconnaîtqu'ona employéassezd'acideprussique.lorsqu'enversantà nouveauquelquesgouttes <de cetacidedans leliquideclairqui surnagele cyanured'ar-gent,il neseformeptusnitroubleniprécipité.

Onversealors le toutsuruncarréa filtrerencalicot lecya-nured'argentrestesur le filtre,pendantque l'eau, l'acideazo- t

tiqueet l'acideprussique,qu'onpourraitavoiremployéenexcès,passentau traverset sontjetés.Onlaveensuiteà deuxou troiseauxle précipitérestésurle filtre. ]

3'On verselecyanured'argentainsiprépàrédansTevasequidoitcontenirle bainet onledétaiedanstes dixlitresd'eau. Onajouteenfinle cyanuredepotassium,qui,touten se dissolvant

lui-même,dissoutenmêmetempslecyanured'argentpour for-merunseldouble,leCYANUREDOUBLEMPOT&SSHJMETB'AB&EKT,quin'estautrequelebaind'argenture.

Laplupartdespetitsargenteurs,danslebutd'accélérerl'opé-ration,substituent,aucyanured'argent, le chlorureoumêmel'azotatedece métal maisc'est H uneéconomiedont ils netardentpas&serepentir,carlorsqu'ilsont,pendantun certain

temps,entretenuleursliqueur3avecdepareilsmatériaux,leurs t

bains,quirenfermentalorsbeaucoupdechloruredepotassiumoud'azotatedepotasse,acquièrentunedensitétropgrandepour

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–24T–

se laissertraverser facttemeMpapië~niQConv6nie!ttqui!résultede cetteméthode,eest que,par testempsfroids,lessels dont nousvenonsde pariercristallisentsur tespiècesimmerges,et te dépôtd'argentnepouvant;s'eSec-tuerque danstespartiesnonrecouvertes-de cescristaux,il enrésulte uneargenture toutepointHMe,impossibleà brunir,.etqu'il faut de toutenécessiterscommencer.

Nousdironscependantque les amateucsron tesouwiersquine travailtentquedansdesbainsde peud'unportpnee,qu'osM"nouvellefrëquemntent)poarroatsubstituerà l'eopfoiducyanured'argentceluiduchlorure,oumieux, celui de l'azotatede cemétal; mais, danscederniercassurtout, il faudraaugmenterun peula quantitédecyanurede potassiumAinsi,on com~m-sera !ebaindela manièresuivante

1" Onferasonazotated'argentcommeil aétéditplushaut;on enpèsera MOgr. qui représententà peu prèsexactement

iOOgr.d'argentvierge,et on les,feradissoudredans10litresd'eau.

3° Onajouteraa cettedissolution2SOgr. decyanuredepa-ta3siumn''i.

Onagiterajusqu'àdissolutioncomplèteet onfiltrerapoursé-

parer le peu defer que t'enfermelecyanure,cequi,dureste,n'est pasindispensable,car it se précipiterapidementau fonddu vaseet laisseunbainlimpide.

Onvoitque,danscecas,nousn'avonsque<0gr.d'argentparlitred'eau maiscelaestsuf6santpourlesopérationsordinaires.Par contre,beaucoupd'argenteursengrandse serventde-bains

beaucoupplus richeset yfontentrerjusqu'à iOOgr. de métal

aulitre maisje préfère,pour mapart, unemoyennede20 à

23gr. qui fournitdesrésultatsexcellentset très-rëguUers.Laquantitédecyanureemployéeest beaucoupplusquesuffi-

sante pourla proportiond'argent indiquée, parcequ'en em-

ployantun dissolvantconvenante~il faut à peine un grammeet demi de cyanurepar grammed'argent; maisj'expërîencedémontrequ'encet état, les liqueursne sont passuffisammentconductricesdu fluide.électrique,et que le dépôtmétalliquequ'elles fournissentest de mauvaisenature (granulé,strie)et

presquetoujoursinégal.

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–348–

?0 argenté a ta pue, soit à chaud, soit a froM~celtedernièreméthodeest la plusgéaéraiementadoptéepourles ar-t.ic!es qui demandentune grandesotiaité. UNn'argenteguëreàchaud que tes objetsde petitedimensionou depeud'impor-tance.L'acier,le fer, lezinc,le ptombett'étain, préatabiemeuto«ivres,réussissentcependantmieuxparcederniermoyen.

Lesbainsd'argentureàchaudsontordinairementdisposésdansunechaudiëreenfonteemailtéeeu vitriBéëlesobjetsbiendé.capéset passésl'azotate debioxydedemercuresontsuspen-das, oumieux,agitesconstammentdanslebain.On.empioieuncourantassezénergique,surtoutai on agite lespiècesafinquel'opérationseterminerapidement.On reconnaitque la;forceélectriqueest tropconsidérablelorsquelespiècesfixéesau potenégatifde la pilegrisonnent,noircissentoulaissentdégagerdenombreusesbullesdegaz. Onse sertcommunémentd'uneanodede platineenformedegros 8{ oude lamemincequiremplace,danscecas,avecavantagepourla manutention,la feuilled'ar-gent ou anodesolublequ!onpréfèredans lesbainsqui fonc-tionnent à froid; mais, danscecas, le bains'appauvritrapi-dement.

Dans les bainsd'argentureemployésà chaud,onremplacesouventla batterieséparéedesliqueursparunsimplefildezincdontonentoureles objetsà recouvrir.Lepointdecontactduzinc est souventnoir ou grisâtre; mais la tache disparaîtpromptementen laissantl'objetargentéquelquesinstantsdansla liqueur,aprèst'avoirdébarrassédu zincet gratte-bossesoi.gaensement.

Quelquesargenteurset doreursse servent,au tieu dépitesséparéesdesliqueurs,de l'appareilsimple(Hg.i20).Ils placentleurbaindansuneconserve ou seanenverreou Mence; aucentredu liquide,ils disposentundiaphragmeou vaseporeuxen porcelainedégourdie,qu'ils remplissentpresquecomplète-mentd'unesolutionà 10 pour400decyanuredepotassiumoude selmarin,et danscettesolutionUsintroduisentuncylindrede zincmunid'unecouronnedecuivresoudéeparle centredesoncroisillonau zinclui-même,Leschosesétantdanscetétat,il suMtde suspendreà cettecouronne,pardesconducteursmé-talliques,tesobjets biendécapés,pourquel'opérationmarche

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249– 249

rapidementavecunassezbortd~pôt,surtoutaa débutde i'opé-ratiM car, auboutd'uncertaintemps, la sotutioade zinctra-vepsepar ~.M~moMie diaphragme,etvient, parson mélange,&tt~rerla puretédu bain.

Lorsquele bains'épuise,onie~emo~epar l'additiondepoidsega~txde cyanurede potassiumetdusel d'argentprimitivementemployé,oumêmed'un selquelconquede ce métal.Il fautavoirsoinausside t'emphceri'eau à mesurequ'elles'évapore.

Lorsque les bains d'argentdéposentrapidementteurmétalsans l'actiondu courantvoltaïque,c'est une preuvequ'ilssont

trop richesen cyanure, ou, ce qui revientau même,troppau-vresen argent. Le dépôtqu'onobtientdanscesconditionsestrarementadhérent,surtoutquandonopèresurdes objetspréa-lablementcuivres,car alorstecyanureen excèsdissouttapelli-cule decuivredéposée,et l'argentqui prendsa place s'enlèveau doigt, Onremarquerasurtoutce phénomènesur les piècesd'acier, d'étain,deplomb,etc.,quinécessitentuncuivrageavantl'argenture.Il faudra, pour y remédier,ajouterau baindusel

d'argentjusqu'àce qu'une piècecuivréen'y changeplussensi-blementde couleursans l'actiongalvanique.

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2SO –

I~sbatnsd*a~entMregatvM!~e& re~oiaént:des~tüs~o~~siHonsdinorentM,suivantles objets anxqt~tsonlesdeMne.

Ceuxqu'on etnp(o{6ponrt'argen<a)'edescouvertsde tab!esontordinairementcontenusdansdegrandescuvesenboisrec-

tàngulaii'es(<!g.<21)douMeesde gutta.percha,oamême dans

de simplescuveseniôtedeferctouée.Ellesprésententassezdehauteurpourque les piècesqu'ony suspendsoiCBtsuruagéespar <0 centîmètresenvironde liquide,tout enrestant&unedis-tance&peuprèssemblabledufondetdesparoislatérales.C'estune bonneconditionpour que le dépôtdu méfa!soit le mêmeauxdeuxextrénutësde l'objet. Le rebordextérieurdechacunedeces cuvessupportedeux galeriesde laitonqui,touten enfaisantle tour, sontcomplétementisoléesentreelleset présen-tentdeshauteursdifférentes,afinqu'unetringledisposéetrans-versalementne puisseposerquesur lesdeuxcotésd'unemême

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– 25t –

tntMf fhnftma <<annc

XOt"–

gatepîe,sans toachert'antre, Chacunede'ces gâteries se ratta-che à i'Mdes potesde !a battenegaivaatqMatrmoyend'an Mconducteurdont lespointsdecontactdoiventêtre d'unenettèté

scrupuleuse.Celle qui doit recevoirles tricgteschargéesdepiècesà argenterse relie appuie négatifdela pile. reprësentéparle zincdans la plupart despiles,et l'autredestinéeà rece"voiries anodes,va se rattacherau p&!eposttif(constituepar lecharbondanstespitesBunzen,parte ouivredanseellesdeDanietfeetpar leplatinedanscellesde Grove).

En cet état de choses, on décapesimultanémentun certainnombredecouvertsSxésà unemêmetringle(Sg.122)pardesfilsde cuivre,et onplace cette tringleen traverssur la gâterienégative;en avant, ondisposesur lagaleriepositiveune autre

tringle(Sg.i23) quiporte enJ~peaMunelamed'argentvierge,

puis une tringle chargéede couverts,une antre munied'unesecondeanode,et ainside suite,detellesorte quechoquerangéede couverts se trouve enferméeentre deuxanodesd'argent;touteslestringlesà couvertsposentsHrla gâterienégativedetacuve,et toutescellesà anodessurla galeriepositive.

Cette dispositionest à coupsûr laptusconvenablepourquetontes!espiècesse recouvrentd'unequantitédemétalsensiMe-mentégaie ellen'exclutcependantpaslanécessitederetournersensdessusdessouslesobjetsaumilieudet'opët'aticn,précautionquia pourbut d'éviterunechargetropconsidérableauxpartieslesplus profondémentimmergéescarilnefautpasoublierque

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– 2S2 –

les portionsde liquideles p)uschargéesd'argent,et parconsé-quentles plusdenses,occupentlespartiesinférieuresdela cuve;cettemanoeuvrea, d'aitteurs,aussi pour avantaged'empêché)'ies~Ms longitudinalesqui se produisentfréquemmentsur les

objetsunisqu'on abandonnadanslebainà un repostrop pro-longé.

Cesstries sontduesen généralà l'existenced'une multitudede petitscoMpantsascendantset descendantsforméspar fes:

déplacementssuccessifsdecouchesplusdenseset de couchesmoinsdenses;aussi nese produisent-ellespasdansunbaindont

l'agitationestcontinuelle.Lescouchesplusdensesouplusrichesenmétaldéposentabondammentcederniersurleslignesqu'ellesparcourent,et formentdessillonsque ne sauraientremplirlescourantsplus pauvres,î! seraitbon, soitd'agiterconstammentle !iqmde,soit,encoremieux,d'imprimeraux objetsimmergesunva-et-vientcontinue!.Dansles fabriquesdecouvertsoud'or-

févrenequiargententelles-mêmesleurs produits,oudans tes

grandesmaisonsd'argenturequipossèdentunmoteurmécaniquequelconque,onemprunteà cedernierunepetitequantitédeforce

pourcommuniquerlemouvementà tout lesystèmequisupportelesobjetsà argenter; dansce cas,le cadreou galeriequiportelesarticles,au lieude reposersur la cuve,est suspenduparuneattacheNexibfeau-dessusdu bain, et reçoit rimpHisiond'un

petitexcentrique(Sg.i24).Chacunpourra,d'ailleurs,imaginerle systèmequiluiparaîtra

leplusconvenable.Les couvertsde tablede tailleordinaire, pourprésenterune

résistanceet unesotiditéconvenabtes,doiventrecevoirundépôtde 70à iOOgrammesd'argentpardouzaine.Le dépôtserabienadhèrentsi les objets,préalablementbiendécapés,ontétéfor-

tetHentaBMtgamésaumoyendel'azotatedebioxydedemercure;ilsdevrontresterdei2 à i6 heuresdanslebain,suivantl'énergieducourant.L'argentureserad'autantmeilleureet d'autantptusbelle,que ce dernier sera plus faible,touten restantdansleslimitesconvenables,relativementaux surfaces&recouvrira).

(1) On peut à la ïigMnr déposer en trois ou quatre heures une quantité snf-

ËMnto d'argent, mais l'agrégation des motéoutes de ce métal est ainsi moins

t

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– 353 –

Les bainsd'argenturea la pite fonctionnentgenératementmoinsbienà !em-débutquetorsqu'Hsontdéjà fait uncertain

usageet qu'ilssont, commeon dit, ~eet)'o~<; te dep&tn'est

pas toujoursuniforme il est souventgranute,bleuâtreoujau-nâtre; il est donc utile, quandcela se peut,de metangerune

portionde liqueurs ayant déjà longtempsfonctionné,à celles

convenable et le bruni plus difficile à obtenir. Lorsque les couverts, bien mer-

curiatisës et introduits dans le bain, y auront déjà pris une petite couche de

métal, on tes retirera pour les grMte-bosser &fond, si besoin est, et les remettremais comme le contact des doigts y aura laissé une trace grasse, on les lavera

m l'alcool ou mieux au bain d'argenture chaud, pour de la les passer de nou-

veau à t'amtate de mercnre, et enfin les remettre aù bain. Ce premier gratte-

bossage, qui n'est pas toujours nécessaire, a pour but de faire disparaitre la

cristallisation que forme, st<rcertains alliages, le passe aux acides, ou de parerà cartaiuM imperfections du décapage.

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254 –

qu'onaréeemmeBtpréparëes.O& sorte,arU;ticietiement,les bainsneufsd'argentureen les additionnant,avantl'usage,d'unoudeuxmittièmesd'ammontaqaeliquide,ouenlesfaisantbouillirquelquesheures.

Undesplus gravesgriefs formuléscontrel'argenturegalva-niqueconsisteà dire qu'ellenese conservepas longtempsMan-che,qu'ellejaunitau contactde l'air. Cephénomènebienréeltrouve sa~osedanste dépôtsimultané,pendantt'actiongalva-nique,d'argentpuret d'unsous-seldecemétal, leMMM~MMre4'argent,que h hmiere décomposeet Noircit rapidement,Ils)BBNtdMCd'6!im!naFce dernierpour faire disparattre i'incdn-

vëcîec~.OByparv~Btà l'aidedes méthodessnivantesOabiemMtMsseles piècessëjournerdansle bain quelques

instants~pres~interruption du courant,et alors le cyanuredepotassiumdissoutte sous-cyanured'argentsansattaquerjemétal;

Oubien,aprèsavoirbarbouilléd'ânebouiHieaqueusedeboraxta pièceargentée,on la porte au mounejusqu'à fusiondusel,quidétruitet dissoutle sous-cyanure;maiscetteméthoderecuitunpeute métat;

Oubien, enfin,intervertissantlespotes delà pile, on trans-formepourquelquessecondesles piècesen anodes,et récipro-quement,et le dissolvantdubain entrainerapidementà l'autrepote les sels d'argent,de préférenceau métal.It va sansdirequ'onne saurait prolongercette dernièreopérationau delàdutermeindiqué,sous peinede voir l'argentdéposésur tes cou-vertsabandonnerrapidementceux-ci pour attcr de nouveautapissertesanodes;ie cuivrequicomposeles couvertsne tar-deraitpasà s'attaquer lui-mêmepoursuivrela mêmeroute.

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CHAPITREXXXIV

B.US B'ARGENT TOUK AMATEURS

Bain d'argent pour amateurs

'Revenonsti l'argenturedescouvertsde table, pourdireq<!etes amateurs,ouceuxqui voudrontsimp!ementexpérimenterl'argenture,se trouveronttrès-biende la dispositionsuivante,quicntratnepeudefraiset donnedesrésultatscertains

Lebainest disposédansun vasecylindrique(fig.128)engrès,

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– 236 –

verreou faïence,d'une hauteurconvenable~!es couvertsbiendécapésetamaigàmés,sontattacKésaumoyendefils métalliquesbien propres,sur toute la circonférenced'uncerclede laiton,dontle diamètreest moindrequeceluidu récipientdubain.Cecercle s'appuiesur les bordsde cerécipientau moyende troisouquatre tringlesqui y sont soudéesiatératement.ï! se relie,bienentendu,au p~!enégatifde la pile, tandisque du pô!epo-sitif/au contraire,partun conducteurqui setermineà l'extré-mitéqui plongeaumilieudu bainpar un fitrondde platine,oumieux,uneanoded'argentroutéeen cylindre.H.résultedecette edispositionquetouteslespiècessuspenduesaucerclese trouvent !sà une distanceégalede l'anodeet reçoiventainsi une charge [semblable;il fautseulementavoirsoin danscecas,deretournerà plusieursrepriseslespiècespendantl'opération,tantpourqueles partiessupérieuresdeviennent&leur tour!esinférieures,quepour que les deuxfacesde l'objetseprésententsuccessivementà i'anode.Cechangementa d'ailleurspouravantaged'éviterqueles 6!sd'attache,restanttoujoursau mêmeendroitdecontact,ne s'opposentsurcespointsaudépôtd'argent.Lorsque,eneffet,01 n'apas eu cette précaution,ons'aperçoitqu'endétachantlapièce il existe,à l'endroitoù portait le fil,unsillon dépourvu 19d'argenturedu plusmauvaisenët.

Lespointes,arêtes,bosses,anglesou sai))ies,quioffrentunpassageplusfacileaucourantétectriqoe,sechargentaussiplusque les autres parties de l'objet; c'est encoreuneexcellente <conditionque réaliseseulel'argentureélectro-chimique, n

Commel'usure des couvertscommenceà se manifesterparleur partieexterne,quiestplussujetteà frottement,il fautquecette partie soit tournéepluslongtempsquel'intérieurenregardde l'anode.

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f7

CHAPITREXXXV

AaCYROMETMË, OU NETaOBE PAR LAQUELLE LE POmS DE

L'ARGENT DÉPOSÉ S'ACCUSE DE Mt-MËME

Àrgyrométrie, ou méthode par laquelle le poids de

l'argent déposé s'accuse de lui-même

Apprécierd'unemanièrebienexacte ta quantitéd'argentdé-

poséedansuntempsdonnéet sur une surfacedéterminéeà l'a-vance,telest leproblèmequ'il importe le plusà t'argenteurderésoudre;or, il est aisé de remarquerque, par tes ditTérentesdispositionsprécédemmentdécrites, onne saurait atteindrecerésultatqu'à l'aide d'hésitations et de tâtonnements,qu'unegrandehabituderend,i[ estvrai,moinsfréquentset moinsincer-tains,maisquin'en existentpasmoinspour ta grandemajoritédeceuxquis'occupentd'argenturegalvanique.

Voici,en effet,commentprocèdentlesarpenteursqui neso;)tpas munisdesappareilsde précisiondontnousparleronstoutàl'heure:Étantdonnés,parexemple,douzecouvertsde tablesur

lesquelsils doiventdéposer72grammesd'argent, ils commen-centparlesdécaperpar tes procédésdécrits,puisitsles sèchentà lasciurede boisou de touteautre manière,et en prennentlepoidsexactau moyend'unebalanceordinaire.Quelquerapidequ'aitpuêtre l'accomplissementde cette manœuvre,ta surfacedu cuivres'est légèrement,oxydée ou ternie au contact des

doigtsou de ta sciure; pour lui rendresa premièrenetteté,

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– 258 –

ilspassentalorslescouvertsdansuneforteeau-seconded'acide

sulfuriquequi dissoutl'oxyde,et de là dans la solutionmercu-

riette; enfin,aprèsrinçage,listes introduisentdanstebainsous

l'influencedu courantélectrique. î,orsqu'i)sjugent,par une

plus oumoinsgrandehabitude,que l'opérationtouctteà sa fin,ils retirent les couvertspourlespeserdenouveau,età plusieurs

reprises,jusqu'àce qu'ilsarriventplusou moinsprèsdupoids

qu'ils leurdestinent.

D'autresopèrent d'une façondincrente ils décapenttoutesleurspièces, qu'ils mettentimmédiatementau bain,moinsune

seule,qu'ilspèsentet qu'ilstraitent commeil vient d'êtredit.

CettepièceleursertdeMon~c.Ils la retirentde tempsentempsdubainpourvérifiersonaugmentationde poids,et torsqu'eitea la proportiond'argentquilui incombedansleurcalcul,ils en

induisentte poidsdu métat déposesur l'ensembledes autres

pièces,et considèrentl'opérationcommerégulièrementconduite

etachevée.

ï! n'est pasdifftcilede comprendrecombiende semblablesméthodessont défectueuseset sujettesà erreurs.Danste pre-miercas. par exemple,outrelesennuisdu tâtonnement,le ha-sardseul pourra fairearriverjuste, et neufcent quatre-nngt.-dix-ne'tffoissurmille.ouonn'atteindrapasexactement,ou on

dépasseralepotdsqu'onvoulaitatteindre.DansIcsecondcas,iisuffira que!a piècemo~rf,la seuledontonait pris lepoids,soit fixéeà un fit plusoumoinsbiendécapé,et par conséquentmeilleurouplusmauvaisconducteur,ou bien se trouveunpeu

ptusprèsouunpeuplus loindes anodes,pourqu'eninduisant

lepoidsde l'argentdéposésur la totalitédes pièces,dupoidsdontelle auraelle-mémeaugmente,onrisquede commettrede

graveserreurs(i).

(t) Pour pouvoir, après décapage, sécher les objets avant de prendre leur

poids, on peut les amalgamer fortement pour rendre nulles ou presque nulles

les influences atmosphériques. Qusnd, on milieu de l'opération, on sèche les

ecjetB pour s'assurer qu'ils ont pris une quantité déterminée d'argent, il ~ut,avant de es remettre au bain, si cela est nécessaire, tes laver dans une solu-

tion chaude de cyanure qui enlève les traces de corps gras qu'aurait pu y

déposer le contact des doigts, tes passer de nouveau à l'azotate de bioxyde de

mercure et les Tmear. Oa peut substituer l'atcoel à ta solution chaude de

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–359–––– ~tU~ ––"

Onpareà cet inconvénientgrave,eton connaît le momentprécisoul'objetest recouvertdelaproportiond'argentqu'onluidestine,par un moyenaussisimpleque commode

Aprèsavoiren!evéundes plateauxd'une balance ordinaire,onlui substitueun châssismétrique, aux tringles duquelsesuspendentles objetsà arpenter; cet apparcHse relie par des

filsmétalliquesau fléaude la balancequi, elle-mème,communi-quepar sonpiedousacolonneaurëophorenégatifd'unebatterie

galvanique.L'anodecommuniqueau pô!epositif(fig.126).

Lorsquelespièces,les couveftsdetable,parexemple,suspen-dusau châssis,plongentdans te &a:'M.onrétabliti'éqnitibreeachargeantte plateaulaissé:t l'autreextrémitédu fléau,puison

romptdenouveaucetéquilibrepar t'addition,sur le mêmep)a-teau,d'unpoidségalà cetui de t'argentqu'on désire appliquerauxobjetssuspendusà Fautre extrémitëdufléau.Il est inutile

cyanure,m~a oe~oc6<té,qui est bienmoinecertain, est ouestbeaucouppluttijtp8ïMU6ttX*

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–260-

rajouter que l'opérationseraterminéequandt'équitibreseradenouveauconstitué.

Cette méthode, sans être d'une exactitude mathématique(puisqueles objetssontptusvolumineuxaprèsqu'avantl'argen-tH)'e,etqu'envertudu principed'AacHtMÈMZ.Msolidesplon.gésdansunfluideperdentunpoidségalà celuiduvolumedufluideyM'<&déplacent),présentenéanmoinsdes garanties suffisantespourtesbesoinsdel'industrie.

Nousne saurionstrop engagerles industrielsconsciencieux,tantdansleur intérêtproprequedansceluide la moralepubli-que, à faireusagedemoyensanalogues.

L'argenteurhabileet prévoyantdevraseservir, surtoutpourl'argenturedu couvert,de plusieursbains,munischacund'un

apparei!pondérateur.Leschâssisde suspensionpourrontêtrecircuiaireset l'anodemédiane,afinque toutestes piècesétant&desdistanceségaies,reçoiventdeschargeségalesaussi.L'anodemédianen'empêcherapasl'existenced'unesecondeanodecircu-laire, tapissanttoutesles paroisdu bain,de telle sorte quêtarangéede couvertsreçoivel'impressiondu courantpar sesdeuxaces.Enfin,rien n'empêcheraquet'aiguittedu fléau,revenant

au ~o, qui indiquel'équilihreparfait,ne fassejouer tadétented'unesonneriequi avertissel'opérateur.Lafigurei27 représentetun decespetitsappareilsdontlemodèlem'appartient.

Onpeutvoirque l'électriciténégativese communiqueauxobjetsa argenterpar lacolonnemêmedelabalance,en passantpar tescouteauxet le fléau,tandisquele fluidepositifest amenéaux anodespar unetigemétalliquequi traversela cotonneelle-méme,maisen est isoléeparuntubedeverrequi traverseéga-lementson épaisseur.Chacunpourra,du reste, modifierà songré et suivant son esprit d'inventionla structure de l'appa-reil.

Del'ensembledecesdispositionsrésulterontévidemmentunetres-p'andeexactitudedans tepoidsde l'argent déposé, unegrandeéconomiedeprécautionet demain-d'ceuvre.unenotablediminutiondanslenombredesélémentsdepile (ùcausede l'é-normesurfacedesanodes,relativementà celles descouverts),et enfinla certitude denepointvoirson travail entièrementsuspendud'un seul coup,par l'étatdéfectueuxdu bain,cequi

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–26t–n'arrivequetropsouventà ceux qtt:n'ont,poufopérer,qu'uneseulecuve.

Chacunde ces bains devra être remonteum-ësaeux (.u

troisopérations,commenous l'avons déjàdit, en ajoutanten-corepar partieségaieslesel d'argent etlecyanurede potas-sium.

Decesopérationsfréquemmentrépétéesrésultepour le bainunedensitétropgrande;car,si l'argentsedéposeà chaquefois,il n'enestpasdemêmeducyanure,quisedécompose,ilestvrai,mais pourlaisserun autre sel, le carbonatede potasse, qui,sansaiderta solutiondessetsd'argent,empêchepar saprésenceen trop grandeabondancele librepassageducourantélectrique.C'estlecasalorsde substituerà l'emploiducyanurecelui de

l'acide cyanhydrique(acideprussique),quidécomposetecarbo-

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– 26'–

nate,chasse !'6tatdegaz tout l'acidecarbonique,etrcconstituedenouveaulecyanureapte à dissoudrelesmétaux,oxydesou

sels métalliques.On peut égalementrëgenerer le bainpar les cyanuresde

calciumoudebanum,dont lesbasesprécipitentlescarbonatesà l'étatinsoluble,et dontlecyanogènereconstituelecyanurede

potassium.

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CHAPITREXXXVI

BALANCE AKGÏ&ONtÉTRtQPB

Balance argyrométrique

MMMtL ADTOtUTtQUBDtfOSAKT MM HmVEtt.UNCB ACCO!tE Et 0'OKB )tA)n~M

TOUJOURSEXACTELA QUANTITÉD'ARGBNTA MPMTËtt, ET tSTEMOMPAST SfOtt-

TANËttNiT LE COUSAM GALVANIQUEACSMTM QUE tA CUARGE pa~MtCt6B

Mt ATtErtTE.

ïi n'estpasbesoindebienlonguesréflexionspourcomprendre

quelesappareilsquenousvenonsde déct'tresont encoretrès-

imparfaits,parcequ'ilfautde toutenécessitéquel'ouvriersoit

présent, quandl'opérationse termine,pour retirer les objetsdubainoupourinterromprel'actionde la batteriegalvanique.C'est unesujët[on'&faque)!eon ne peut rester incessamment

soumis,surtoutpourlesbainsquifonctionnentjouretnuit,etqui,n'étantpassurventes,déposeraientsouventune trop fortepro-

portiond'argent.Nouscroyonsavoirparéa toustes inconvénientssignaléset

av~tranéantitoutesles difficultéspar l'appareilà balancear-

gyro. ou plutôt métallométriqueque nous avonsbrevetée

en i8S6,et quenousallonsdécrireavec le soinle plusminu-

tieux.Nousconstruisonscet appareilsur quatre dimensionsdiffé-

rentes

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284

Lepremierformat,destinéauxcabinetsde physique,labora-toiresdechimieou installationsd'amateurs, argmteaà la foissix couvertsdetable.

Lestrois autresdimensions,spécialementdestinéesà l'argen-ture industrielle,contiennentà !a fois4, 6 ou~2douzainesdecouvertsde table ou une quantité proportionnelled'autresobjets.

COMPOSITMit BE L'APPAREIL

Chaqueappareil,destinéà l'industrie,se compose(f!g.128)1°D'unecuveen boisdoubléeà l'intérieur d'unefeuillede

gutta-perchaqui la rendparfaitementétancheetne s'altèrepasau contactdubain d'argent.

Lerebordsupérieurdecettecuve porteune galeriede laiton

quiy est Cxéepar depetitespointesqui,traversantlagutta-per-cha vonts'enfoncerdansle bois. Cettegalerie(fig.importe

à l'unedesesextrémitésunepresseencuivrequisertàattacher

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– ses –

leconducteurpositifde ta batterie; cettegaleriesertà mainte-nir dansle bain lesanodessotubtesd'argentqu'onysuspendau

moyendefilsdeplatinequiviennent,enserecourbant,s'appuyersur les tringles il anodesque supporte transversalementla

galerie. Ces tringlessont echancréesà leursextrémitésau

moyend'unelimeronde, de manièreà lesempêcherderouter

facilement,et aussipouraugmenterleursurfacede contactavectagalerie.

2"D'unecolonnedefontequis'adapteà l'unedesparoisde la

cuveau moyend'un empattementmunide fortesvis.Cetteco-lonneportehorizontalementet à sapartiesupérieuredeuxbrasen fontemunisà teursextrémitésdedeuxenfourchementsverti-cauxqui peuvents'ouvrir ousefermerpardesclavettesdefer.Cesdeuxfourchettessontdestinéesà maintenirle Seauet a em-

pêcherquedetropfortesosci!étionsnefassentsortir iescouteauxde leurscuvettes.

Aucentre desdeuxbrasqueportetacolonne,sontadaptéesdeuxcuvettesenacierpoli creuséesencoinetdestinéesà rece-voirtes couteauxdufléau.

L'undesbrasde la colonneportea sonextrémitéunanneau~nn:ftt .1-- '1 1horizontalen fer dans lequel se trouveserré un fort tube de cristal, lequelsertde gaine.toutenl'isolantde la colonne,àun godeteu ferpoli (ng. 130); ce godetporte à sa partieinférieureunepetitepo-che en peau d'agneau, de chevreau,oumêmede caoutchoucqui en formele fond.Ce fondest doncrelativementmobile,etmonteou descendait moyend'une vis de

pression placée immédiatementau-des-souset maintenuepar un petit étrier. Cefondmobitea pourbut de permettred'a-baisser ou d'étever,suivant le besoin,leniveaudu mercureque nousintroduirons

plus tard dans le godet de fer. Ce godetporte encore latéralementuneautre visde pression en jaiton qui sert à lef "H. _x_faire communiqueravec te conducteurnégatifde la batterie

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– 2G6–

voMqne qui doit décomposerla tiqoeur argentifère(i).3*D'anfléauenfonteportantà soncontredeuxcouteauxtrès-

aigusenacierpolide la meilleuretrempe,et à chacunede ses

extrémités,deuxcuvettesparallèlesséparéespar uneencoche,

égalementcreuséesdansl'acier, et destinéesàrecevoh'hscou-teauxdu plateauà poidset ceuxducadreà suspendreles objetsà argenter.L'undesbrasdece fléauestaussimunid'unetige deplatinequisetrouveplacéeimmédiatementau-dessusdu godetd'acierisolédansletubedecristalqueportel'anneaudu brasdela colonne.Suivantque le fléau inclined'un côtéoude l'autre,cettetige deptatinepénètredans legodetouensort,

4" Duplateauà poids,qui.se composed'uneplatinearméededeuxcouteauxd'acierfonduentre lesquelsest unetigequi sou-

tientquatrecnatnettes,tesquettesse relient à leur extrémitéà

unebotteen boisdestinéea recevoirla tare, et supportent,autiersenvironde leurlongueur,unepetiteassietteen tôtesur la-

quelleondéposeralespoids qui doiventreprésenterl'argentà

appliquergalvaniquement.5"Duporte-objet,fort tubeen laitontermineà sonextrémité

supérieureparune platineà tige muniede deuxcouteauxenacierfondu,et à sonextrémitéinférieurepar uncadreen taiton

quia les mêmesdimensions,que l'orificede la cuve, et sur

lequelviendronts'appuyerles tringleschargéesd'objetsà ar-

genter.6°En6a,d'unnombreplusou moinsgrandde tringlesà sus-

pension(ng.i3i). Cestringles sonten laiton, apMieset creu-séesà leurs deuxextrémités,pour empêcherte roulementetaciliterles contacts.Les fils encuivrerouge qu'ellesportenten rateMerysontsoudésà l'étain dans des trouspréparés à

t'avance.Ces fils sont tournés à leurextrémitéd'une façoncommodepour la suspensiondu couvertqui peut tacitemententrerou sortir del'espècede crochetterminaldont la figureprésenteenplan ladimensionexacte (fig.133).Dansleurpartiedroiteetdanstoutelalongueurquidoitplongerdansla solution

(1)Nos précédentsappareilsn'étaient pas munisde !<tpetite pochefaisantle fonddu godet&meronre.U fallait doadavec unepipetteajouterou retirer4tt!MNacemivanthbM(an.

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–267~-

argentique,ces&t&sent engatnësd'unpetit tubede caoutchouc

quia pom'bntd'empêcherl'argent dubain dese déposer~o&!tseraitinntHe,et ausside permettre,en seMteVMt&volonté'

à lapartie supérieuredela tige. de désargenterauxacidestespartiesdecrochetsqu'onc'a pusedispenserd'argenterenmêmetempsque les couverts.Lafigurei33 reprëseateunecoapetaté.rateetverticaledela cuveenfonction.

MSPOSttNMtDEL'AMANEn..

Lesdivers organesde l'appareilétant décrits,nousdevonsmaintenantindiquerlesprécautionsà prendrepourleurmiseenplace,cardubonmontagedépendenttaprécisiondel'instrumentet l'exactitudedesopérations.

Oncommencepar disposerla cuvesur quatrebriquesplacéesà chacundes angles,pourque,l'aircirculantlibrement,le fondsdeboisnepuissese pourrir,puis, avec le niveaud'eau,ons'as-surerade la parfaitehorizontalitédecettecuve.

Onvisseraensuitelacolonnemontanteet,avecle fil&plomb,ons'assureraqu'elleest parfaitementverticale.Puis,retirantlesdeuxclavettesdesfourchettesde la cotonne,on placerate <Man

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– 268 –

avec!a plusgrandeprécautionpouréviterd'ebt-~eheptes cou-teauxquidoiventreposerdansle fonddescuvettesducentredela colonne,on refermerales fourchettesavec îcnrs clavettes.

dans cet état, le uéaudoitoscillertt'Ès-tibrementsurles cou-teaux,sansrencontreraucunpointdefrottement.

Onplaceraensuitele cadreà objetsdont lesdeuxcouteauxentrentdansdeuxdes cuvettesd'une extrémitédu fléau,cetteplacéeau-dessusde la cuve.

Enfin.on placeraà t'auo'eextrémitédu fléaule plateau àpoids,enprenantpourlescouteauxlesmêmesprécautions.

En cetétat, on verseraavecprécautionun peude mercuredans tessixcuvettesoùreposentlescouteaux,jusqu'àce que la

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–269–i{<')'a Mit fnfnuc~fti!)partiepoliedecesdernierssoit recouverte.Cemercureprésente

lesavantagessuivants1°Hs'opposeà faction corrosiveet oxydantede l'air humide

oudesvapeursacidesde l'ateliersur l'acier poli descouteauxetdescuvettes.

2°Mrendles frottementsbeaucoupplusdouxet assurel'exac-titudedespesées.

3"It augmenteconsidérablementles surfacesde contactpourlepassagedu courantélectrique qui,sans lui, serait forcédecirculerparle tranchantdescouteaux.

4°!t empêcheque l'électricité,en traversant!a partie aiguëdescouteaux,ne détrempe,en t'échaut&ntoutre mesure,l'acierdontils sontcomposés.

Ensuite,onversedans legodetd'acier, isolé de la colonne

parte tubedecristal,assezdemercurepour quefefildeptatinequeportete fléauvienneexactementaffleurerce mercurelors-

que l'équilibrede la balance est parfait, c'est-à-direlorsquel'aiguilleest exactementsur le zérodu cadran; la surfacedumercuredecegodetdoitêtre nettoyéede temps en tempspouréviterquelapoussièrene puisseinterromprele passagede l'é-lectricité;la petitepochedu fonddu godetsert ù hausserouàbaisserleniveaude ce mercurepourle maintenirtoujoursà lahauteurconvenable.

FONCTIONNEMENTDE L'APPAREIL.

d°Onemptitla cuvejusqu'à quelquescentimètres du bordavecle baind'argent.

2" Onaccrocheles anodessur leurs tringles respectivesquireposenttoutessur la galerie clouéesur le rebordde lacuve,desorte que cette galerie étant retiéepar la vis de pressionau

réophorepositifde la pile, tout lesystèmey communiqueéga-lement.

Lesanodesd'argentdoiventêtre entièrementplongéesdans

le liquide,sansquoicllessecouperaientau niveaudece dernier

quiest, aucontraire,sans actionsur les filsdeplatinequi ser-

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–870-t\ f~ J:<. t~- -J~-ventà les suspendre(<). Ondisposeles anodesparattetementâ

desdistanceségales,demanièrequ'uneanode tapissechacunedesparoisopposéesde la cuve,et que les autres laissententreelles un espacesuffisantpour contenir très-librementdeuxtringleschargéesdecouverts,c'est-à-direde 20&25centimètresenviron.

3"Onplace<ransversa)ementsur ta cuve et à sesdeuxextré-mitésdeuxrèglesde boissur lesquellesvient s'appuyerte cadreporte-objets,quise trouveainsiisolé de la galeriedesanodes,et sur lequelondisposetoutesles tringleschargéesdecouverts,de manièreavoir deuxtringlesentrechaque caseforméepardeuxanodes,et enayantbiensoin d'égaliserà droiteet à gau-che les distancesentre tescouvertsetles anodes.Pouréviter lestâtonnementsdanscette manœuvre,l'opérateur pourra avoirmarquéà t'avanced'un trait de lime, tant sur la gâterie desanodesquesur le cadre porte-objets,les pointsexactsoù doi-ventseposertesdiversestringles.Hestaisé decomprendrequesi ces distancesn'étaientpas observées,les couvertsles plusrapprochésdesanodessechargeraientplusrapidement,et t'ar-

genturcrépartiesur ta totaliténe le serait pas d'unemanièreuniforme.Oncomprendaussiqne,puisquenous plaçonsdeuxrangéesde couvertsdans ta case forméepar deux anodes,lesdeuxrangéesreçoiventundépôtplusépaissur la partiequi re-gardelesanodesquesur tespartiesqmse regardententreelles;de là ta nécessité,au milieude l'opération,de fairefairevolte-faceà chaquetringte,de manièreque le bout quiétaitdu côtéde tacotonnevienneducôtéopposé.Cettemanœuvreseraitsu-perttuesi onnemettaitqu'unerangéede couvertsentredeuxanodeset à distanceégalede chacuned'elles.

i! est bienentenduqu'avantleur miseau bain,lescouvertsaurontété parfaitementpréparés,décapéset mercurés.

(1) Ces anodea sont des plaques d'argent vierge laminé; elles doivent avoiran moins la hauteur des objets &argenter, et la largeur suffisante pour ne lais-ser qu'on ou deux centimètres d'espace entre taurs bords et les parois latéralesde la cave. Comme il arrive souvent que les oylindres des laminoirs y ont dé-

pose une couche de graisse ou d'oxyde de (er, it sera bon, avant do les tntro.duire dans le bain, de tes recuire aa rouge sombre et de les dérocher. On

pennat m on lepre&te; les passer à la potaago bottUtante.

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– 2M –

Ondécaped'une manièreprompte,facileet très-économiquesixcouvertsà la fois,au moyend'un petitappareilde monin-

ventionquej'appelle<~eape-cot<M~(8~.134).C'estone tigeen

gutta-perchaterminéeparen haut en formede poignéefacileà

tenird'unemain,et de l'autre par uneespècede bande ptate

portantdouzeencochesà entréeassezétroitepourquela cuillère

oula fourchetten'ypuissentpénétrerquepar la tranchede leur

tige.Chaqueencocheest légèrementcreuséeà la partie supé-rieurepourque ta feuillede la cuillèreoufourchettepuisses'ymaintenirfacilementpar le poidsm&mede l'objet,et l'intérieur

de l'encochelui-mêmeest taitiéenbiseaupourque la guttaait

lemoinsdecontactpossibleaveclemétalà décaper.

Lorsquedouzepièces,préalablementbiendégraisséesà la po-tassebouillanteet passéesensuite à la déroche,ont été fixées

danstesdouzeencochesdu décape-couverts(ng. i3a), onprendcelui-cipar la poignéeet on procèdesuccessivementauxdéca-

pages&l'eau-forte,aux.acidescomposés&l'azotate debioxydedemercure,puis,portantle tout dans un grand baquetplein

d'eau,on imprimeà l'appareilun mouvementsaccadédebasen

haut,qui faitsortir toutesles piècesde leursencoches.

Ledécapecouvertsengutta-perchanes'attaquepasd'unema-

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– 272 –

t~e fttt ~nnn<M V~ttinièresensibleauxacidesdudécapage.Outreune-grandecéténtëet uneirréprochabtepropretédansuneopérationsi importante,il procureunenotableéconomie,et defilsattacher, et d'acidesdedécapage.It fauttoujoursavoiranmoinsdeuxdecesinstru-mentspourgarnir t'und'objetspendantquet'putreest en fonc-tionde décapage.

Lorsquetouslesobjetsà mettredansle mêmebainsontainsi

préparés,on lessuspendauxtringles.Pourquecettemanoeuvresoitfacile,onprocèdecommeilsuit onappuieunetringleparsesdeuxextrémitéssur deuxlongsctouscrochets nxésà lamuraille,et,prenantchaquepièced'unemain,on lafaitpénétrerdanslecrochetdu6t quidoitlasupporter,en commençantpartecrochetdegauchedontl'ouverturese trouvea droite.

Lorsqu'unetringleestainsichix-gée,on la prendpar lesdeuxextrémitéset onplongeentièrementtous tes couvertsqu'ellesupporte,d'aborddansune premièrecuveoblonguecontenantunesolutionn'es-tëgëred'azotatedebioxydede mercureousim-

plementd'eauacidutéeparl'acidesuihu'ique,puisensuitedansuneseconderemplied'eaubienfraîche,et enfin,on la disposesurle cadreporte-objetsde l'appareil.Onprocèdede la mêmefaçonpourtouteslesautrestringtes.

Lorsquetoutlebaind'argentureestainsichargé,onmetdansleplateaude boispjacéà l'autreextrémitédu fléau,des poidsquelconques,de la grenailledeplomb,par exempte,jusqu'àcequel'équilibresoitparfaitementétabliet que l'aiguilles'arrêtesur lemilieu ducadran,et on enlèveles deux planchettesquiempêchaientle cadre porte-objetsde reposer sur la cuve.

Onromptensuitel'équilibreenplaçant,sur la petiteassiettede tôlepriseentreleschames,unpoidségatà celuide l'argentqu'onveut déposersurta totalitédescouverts.Par tarupturedel'équitibre,ta tigedeplatineplacéesouslebras du(téaupénètredanste mercuredu godeten acier,et it suffitalorsde relierlabatterieà l'appareilpartesdeuxfitsconducteursqu'onserresouslesdeuxpressesdugodetet de la galerieu anodes, pour quel'opérationmarcherégulièrement.

Hvade soiquelorsquetescouvertsaurontpris au bain unequantitéd'argentégaleauxpoidsplacéssur lapetiteassiettedetôle, à t'autre extrémitédu uéau, l'équilibrese sera rétabli

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–273–1 ..J. _.0.

i8

yaigu!Heserarevenueau zérodu cadran, et ta tige de platinesortantdumercuredu godetaurainterrompufactionducourant

galvaniqueet arrêtéte dépôtd'argent,commesi on avait coupéle filconducteurde labatterie.

L'opérationseseraainsisûrementterminée,sanssurveillanceni co!H.rote;Uy &mieux,lesrésultatsn'enserontpas modifiés,

quellequesoitladuréed'immersiondesobjetsterminésainsiquecelaauraitlieudanslesconditionsordinaires;car, d'une part,les couvertsnepourrontpasrecevoirunexcèsdecharge,puisquelapilenepeutplusfonctionneretd'autrepart,si le bainvenait

à redissoudreunepartiedel'argentdépose,tescouvertsdevenant

plus légers,l'équilibrese rompraitdenouveau,le filde platinerentreraitdansle godetà mercure,et lecourantgalvaniquere-

prendraitsa marcheet sonaction il enrésoitet'aitainsi une

séried'hésitationsentreledépôtgalvaniqueetla dissolutionpartecyanure,quimaintiendraientl'équilibreet par conséquentla

chargeprédestinéedansleurétat normaL

OBSERVATIONSGENËRAt-ESPOUR L'ENTRETIEN M L'APPAMn:

AMTROMÉTMQUE.

Lorsqu'uneopérationd'argentureest terminée,il faut avec

précautiondéchargerle plateauà poidsde façonque le porte-

o~e~ viennes'appuyercarrémentet sans secoussesur la cuve,cequi permetd'enleverlestringlesà couvertssansdangerpour.lescouteaux.

Lespartiesdel'appareilquiexigentunepropretéminutieuse;sontles deuxpressespar tesqnetiesarrive lecourant,les pointsde contacteutreles tringlesà couvertset lecadrepo~e-o~s,insiqueceuxentrelestringlesa anodeset lagaleriequi borde

la cuve, et enfinlecontactdes tringlesà anodesavectes Sisde

platinequisuspendenttes lamesd'argent.It nefautjamaisdécaperauxacidesauct'nepartiede t'appareit.

Onse sertpourlenettoyage,soitdepapierdeverreoud'émeri,

soit, mieuxencore,d'unlingeimprégnédeponceSnementpul-vériséeoudecendretamisée.

Ondoitévitertoutmouvementbrusquequi pourraitagir d'une

i8

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-374-

manièrefâcheusesur le tranchantdescouteaux;ennn, il fautéviterde faire supportera t'appareitune chargesupérieureà

ce!!epour!aquetteil est construit.`

OBSERVA'nONBtit.AftVEAm AttODES.

Dansl'observationattentivede lamanièredontlesanodesse

comportentsous l'influencedu courantvottaYque,l'opérateur

puiseradesdonnéesprécieusessur la compositionde sonbain,sur le rapportentre eux desélémentsqui lecomposentet sur

les résultatsplusou moinssatisfaisantsqu'il est en droit d'en

attendre.

Ainsi,les anodesMo:'r<'Msat<-e!tesfortementpendantque lebainest soumisà l'actionducourantgalvanique?c'estla preuvecertainequela liqueurest pauvreencyanuredepotassiumrela-

tivement!a quantitédesetd'argentqu'ellerenferme,et, dansce cas, le dépôtdu métal s'effectueavecunehonneadhérence,il est vrai,maisavecbeaucouptropde lenteur,et te bainne ré-

parc pas, endissolvantlesanodes,lespertesqu'ilfait il faudra

doncajouterdu cyanureavecménagement.Si, au contraire,lesanodesrestentManc~M,malgréle passage

du courant,c'est ta preuvequela proportionde cyanureprédo-mine, et, dans ce cas, le dépôttroprapidemanquesouvent

d'adhérence,et le poidsperdupar les anodesest supérieur&

cetuiqu'ontacquis lesobjetsargentés.Ondoitalorsajouterdu

sel d'argentjusqu'àcequ'ilnese dissolveplusquedifficilement.

Enfin,toutmarched'unefaçonnormaleet régulière,lorsqueles lamessolubles~'MfMNet~pendantqttetecouraRttestraverse,et reblanchissentau contrairerapidementlorsqu'onvientà inter-

romprecelui-ci.La densitédu bain peutvarierde cinqà quinzedegrésde

t'aréomètreou pèse-selsde Beaumé,et fournirde bons ré*

suttats(i).

(I) Voir, au chapitre IsSTMtlEMSetApMMtM,b descriptionde t'~feom~re,

pour ~iMrde tomber, commete font la plupart dos hydroptMtœ,dam une

erreur Stheme eur la deatmationet r&ppUoat!eadecet instrument.

Page 280: Galvanoplastie.pdf

–!No–

Outret'inspecticndesanodes,il estunautremoyen.très-simpleet très-rapidede se rendrecomptede l'état du bain etd'étaMir

!'eqMitibrecoBve.nabt€entrelemétatet ledissolvantqui tecom-

posent.Cemoyen,le voici onmetdansungrandverreenvironunquartde titredu bainet ony versegoutteà gouttede !aso-

lutionde10grammesd'azotated'argentdans100grammesd'eau

distillée;si le précipitéblancqui se formedisparaît très-faci-lementet rapidementparl'agitation,c'estquela liqueurest tropricheen cyanure,ou, ce qui revientau même,trop pauvreen

argent; si le précipitéforméne sedissoutnuttement, malgréuneagitationprolongéeavecunebaguettede verre, c'estque!cbainest troppauvreencyanureoutropricheen argent;si enfinle précipiténese dissoutquelentementet avec difficulté,c'est

que la liqueurne laisserien à désirer.Leremèdedansles deux

premierscas s'indiquedelui-même.

L'argenturesolide,c'est-à-direà coMc~M~M:MM,eoH<HM«etbiena<M~'eM<es,est aujourd'huid'uneimportancetelle,quenousn'hésitonspas, sauf à commettredes redites, à tracerici untableaurapideet synoptiquedesdixopérationsqu'ellenécessite

pours'accomplirdans lesmeiHeuresconditions.Nousprendronspourtypel'argenturedes couvertsde table.

PREMIÈREOPÉRATION.

Les fairebouillirpendantquelquesinstantsdansunesolution

composéede

Eau. 10Htres.Potassecaustique. 1kil.

Laverà l'eau fraîche:

DEUXIÈME OPÉRATMN.

Passerà unedérochecomposéede

Eau. <0litres.Acidesulfunque. t kil.

Rincer.

Page 281: Galvanoplastie.pdf

–2T6–

TRMStËMEOPÉBATMN.

Passerpendantquelquessecondesdansle mélangesuçant

Acidaazotiquea3B*j)tune. iOM!.

SeIdecuMme. 200gr.Suie grasse calciaôe. 200–

Lavervivementet à grandeeau.

QUAfRtÈMEOPÉRATtON..

Passerrapidementau mélangesuivant, faitde la vetiïeanmoins:

Acideazotiquejaune&36' fOlitreset nonh!!os.Acidosulfuriquo&66* iO – –Se! decuisine. 400gr.

LavertrCs-rapidementà i'eaubienpropre(i).

CtKOUtÈME OPÉBATtON.

Passer,jusqu'àce qu'e!ks soientbienManches(ce quisepro*duiten quelquessecondes),les piècesdans!emétangesuivant

Eau. i0 titres.Azotatede bioxydede mercure. tOOgr.Acidesulfurique,quantitésufSsantopouréciaircir!a !i-

queurenl'agitantavecunebaguettedeverro.

LaYerat'eauft'aîche.

StXtÈME OPÉaATMN.

Porterau bainsous l'actiond'uncourantpeuénergique,et yaisserunquartd'heure.

(1) Quelquespraticienssupprimentees deuxdécapages&t'ftoHeet les rem-

ptaoent par une frictiona )<tponcefine. Cetteméthode,qui peut convenirpourcertainsmfuUeohortsou alliagesqui ae décapentmal, me aemMeinautfisnnte

pourles métauxque les acides préparent bien.Sicertaint cuivresM piquentà l'eau forte, c'est qu'en général ils n'ont pas été aMMsoigneusementdé-

graissésà la potassecaustique.

Page 282: Galvanoplastie.pdf

–2Tf–

A cemoment:examineravecsoinchaquetringlede pièces,sieettes-cise recouvrentMenuni~brmétneatet sans taches,leslaissercontinuer;si, au contraire,it se trouvedespiècestachées

ONprésentant l'aspect cristatuntes retirer, les gratte-bosseravecsoin,lespasserà unesolutionchaudedecyanuredepotas-

sium,les rincer à i'eaufraîche,lesrepasser&la solutionmer-

<:ur{e!!e,les laver&grande eau,et enunles remettreau bain

jusqu'àce qu'ellesaient prislachargeprédestinée.

SEPTtÈMEOPÉRATtO!

Si l'onne se sen pasde ('appareilà balance,arrêterlecourant

quetquesminutesavant de sortirlesobjetsdubain,pour per-mettreà ce dernierderedissoudrelessous-setsd'argentdéposésenmêmetempsque l'argentmétallique.

HUtTtËME OPÉRATION.

Retirerdu bain,laver à t'eaufraîche,puis à une légèreeau

seconded'acidesulfurique.

NEUMÈMEOPÉRATION.

Gratte-bosser.

DIXIÈME OPÉttATMN.

Brunir,s'il ya tien.

Les bainsdestinés&t'aventured'objetsdegrandedimension

oude formesdiversesserontdisposésdans des récipientsde

structuresappropriées,dontles anodessolublesouinsolubles

occuperonttantôtle centreettantôttoutesles parois.Lesobjets,au sortirdu bain,présententune belleapparence

mate,cristallineet micacée,en quelquesorte,quandles bainssont nenfs,et terneet plâtreuse,au contraire,quandils sontanciens.Cematse frayefacilementau toucheretsejaunità l'air.11faut,quandonveutleconserver,te recouvrird'unecouchetres-

Page 283: Galvanoplastie.pdf

–aT8–

ittn<'M~<<tM)fh!iMt'!fminced'unternisa!coo!!qnetres~ëtendaoi~MfMtenteaiinco!ote.Onpeut avoNs-no~adit, quandH'a~ej&jaantparl'aMratiohda

cMH-e~aMNfed'argent <}ti'Hrenferme, ÏeMmenerau blancpar!'aetiOBcombinéedelachatew~u'I)ontx et de î'ea<! second

MMed'acideazoUqne onsutfarique.M plus simplementparan séjourdequelquesminutesdansuneso!u<!ootiède'docyanurede-potassiMM,sans !'actiionde!api!e.btea entendu.

Page 284: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXmiI

BM)M89A6E

Brunissage

Nousavonsdétaillétrèsau longl'opérationdagratte~bossageil nousreste à remplirla mêmetachepour& manièredonton

brunit.On appelle~mHr l'actionde frotteret d'aplatir, à l'aide

d'uninstrumentnommebrunissoir,les différentesaspéritésd'un

objet,demanièrea ramenertouteslesmoléculesdesasurface,autantquepossible,dansun mêmeplanquiréfléchitalors for-

tementla lumière,commele fontuneglaceou unmiroirbien

polis.Lebrunissageestdoncsurtoutimportantpourlesdépôtsgal-

vaniquesconstituésparlajuxtapositiond'unemultitudedepetitsmonticulesou cristauxqui, laissantentrechacund'euxun vide

ouvallon,réfléchissentparchacunede leursfacettes,et parcon-

séquentdans tousles sens,tesrayonsde lumière.!t a d'ailleurs,

en outre, pour très-grandavantage,de coucher les cristaux,

d'étendrela matièreet de fermerainsi les maillesdu réseau

quereprésentetoutdépôtparvoie humide.Faut-ilajouterqu'ilécrouitet fait enquelquesortepénétrerlemétatappliquédans

les poresdu métalsous-jacent,et luidonneune résistancetelle

qu'il n'est point téméraired'affirmer,qu'àégalequantitéd'ar-

gent,un objetbruniferapresquedeuxfoisautant d'usagequeceluiquine l'aura pasété.

Page 285: Galvanoplastie.pdf

280

Lesinstrumentsdonton se sertpourbrunir se fontavecdif-férentesmatières maisceUes-cidoiventavoirpourqualitéslaplusgrandeduretépossibleet unpoliirréprochable.

L'acierfonduet bien trempe,t'agate,te sitex, ta sanguine(féretd'Espagne,hématite,sesquioxydede fer cristallisé,etc.),remplissentbienle but.Onn'emploieguère, pour le brunidesmétauxgalvanoplastiques,que 1'acieret la sanguine.Itya,dans cette dernière, un choix à faire on distingue celledulevantet celledu couchant;son~raindoitêtre dur, serré,sansveinesoufentes,et nelaisseraucunetrace blanchesur lesbru-nis ellenedoitpas non plus emporterde métal, enfinsacou-leurest d'unrougenoir très-intense.Quant&t'acier,ii doitêtreaussià grains finset serrés,et susceptibled'un poliparfait. f

Siiepoiidesbrunîssoirs,<!ueisqu'iis8oient,s'ahërepa)'i'asage,on le leurren~par la flictionprotongéesurune peauouuncuir

solidementattaché sur une plan-chette(Og.<36)munieendessousde quatrepointesquiserventà lafixersolidementsur t'étabti. On 1amorce!e cuiréavec du rougean-~)ais(co)cothar,sesqmoxydede

:t"fer)en poudreimpalpable,ou mieuxencoreavec de l'aluminepurequ'onobtienten calcinantl'altind'ammoniaqueau feudetb~e. Onpeutaussi faire usagede tripolide Venise,deterrepourrie,potéed'étain.ëmeriou touteautre substancedurefine-ment pulvérisée..

Rienn'estplusvariableque lesdiversesformesqu'ondonneaux brunissoirs lesuns (fig.137)formentla lance,la dent,lecouteau,la paMe-<<e-&!cAe,etc.; lesautres sont taillés en olive,~mt-~ere, languedecAt'~t,etc. H<-nfauttoujours un assor-timentconsidérable.

'4'opérationdu brunissagese composede deux partiesbiendistinctes la premièrequi a pourbutd eAoMcAa-,et lasecondequiconsisteà /nw ouàatteindre.Lesinstrumentssontnaturel-!ementdedeuxsortes lesunsprésententunearêtepresqueviveet portentle nomde trancheurs,et tes autres unesurfacetrès-arrondieet s'uppellent&MM<Unouvrierintelligentnecéderaitpouraucunprixune bonnepierretrancheuseet une bonnelis-

Page 286: Galvanoplastie.pdf

– 28i –

seuse, tant Usait apprécier !enr importance pour !a mpMit4 et

!)tbonoe!'6ussitedatravait.

Onbrunit de troismanières à la main,au tourouau bras.Lesoutilsà la mainounu tour sontadaptés,à l'aidede virolesdecuivre,à des manchesen boiscylindriqueset court: pourqueleurpoidsn'entraînepas la mainquiopère; lesoutilsaubrason&t'étausont,an contraire,fortementemmanchésàdes

tigesde boisassezlongues,pourqu'étant tenuesdansla main

parleurpartiela plusrenfléeet laplus lourde,eUesaiitents'ap-

puyersur !'epau!eousur lebraspar leurextrémitéla plusmince

et la pluslégère.Onmouillefréquemmentlesbrunissoirset lesobjetsà brunir

aveccertainesdissolutions,quitantôtont pourbutdefairegtis-ser plusfacilementl'instrument,et tantôt d'agir chimiquementsur la teinte desbrunis.Dansla premièrecatégorie,se trouvent

i'eaupure, la dissolutionde savon,la décoctionde grainedelin, l'infusionde racinedeguimauveon deréglisse;la seconderenfermela lie devin, la crèmede tartre, l'eauvinaigrée,t'a-

lun,etc.

Lorsqu'onbrunitla dorure appliquéesur les dépôtsgalva-

niquesde cuivrerouge(commedansla doruremateobtenuepar

Page 287: Galvanoplastie.pdf

–282~-

cette méthode),il faut mouitter simplement&ta ~tiive,soaspeinedeproduiredesbrunisrougesd'un vilain aspect. C'est~l'eau de savonnoirquela plupart des brunisseusesdonnentla

prëférance;ette a cependantl'inconvénient,quandelleesttropvieitte, de teinterdésagréabtemectles brunis,par suitede la

décompositiondessulfuresqu'ellerenfermesouvent.

Lorsqu'unbruniest acheva on l'essuie,dansle senslongitu-dinal, à'l'aidedecalicotbiendoux:etbien-usé ta~sciuredebois,les lingesdurset le papierdesoiele rayent.

Ondit d'unbeaubruniqui réNéchittoustesrayonslumineux,comme«neglace,qu'il estbien noir. Si, parsuited'unmau-vaisd~p6t,de!aprésencedu mercureoud'uneautre causeana-

logue,tebrunissoirrestepresquesansactionetcoulesansamenerle brillant,onditque la pièceest grasseou qu'eHegraisse aubruni.

Sur lesarticlespolisd'avance,commelesgarnituresdenéces-sairesenacier,qu'onrecouvreen générald'unetrès-mincepet-liculededépôtgalvanique,on remplacesouventlebrunipar la

simplefrictiond'unepeaudechamoisimprégnéederougeanglaissurfin.

Par contre,c'est-à-direpar suite d'undépôttrop abondantetsurtout trop précipité,it devient impossiblede brunir; on a

recours, danscecas,au poli, c'est-à-direà la frictionréitérée,à t'aided'une.peauqu'onimbibed'un mélanged'huileet d'une

poudredore,commela ponce,le tripoli,la potée d'étainou la

sanguine;oncommenceparune poudregrossière,pourterminer

par unepoudreimpalpable.Il y a donc,entrele poliet le bruni,qui atteignent le même

but, uneénormedifférence,puisquele premiernivellela surface

par l'usuredesaspéritésquel'autre ne faitqu'écraseret aplatir.L'argenturegalvaniquepolieest plusséduisante&t'ceitque

l'argenture6runie;:maisI'écaouissuge-decettedernièreluidonneuneplus longuedurée.

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CKiPITREXXXVIII

MMDESAMENfCRE

De 1%dôNM~entare

Lorsqu'uneop~ratîoao'argeniuren'apas réassi.que lemétai

appliquémanqued'adhérenceou que la surfaceest grenue,oubienlorsqu'onveutréargentertesobjetsusés,il estde toutené-cessitéde procéderd'abordà !a desargenturej)ourramenerlecuivre&sonétat primitifet le rendrepropreà subirdenouveautouteta sériedes décapages.

Lesargenteursappellent~e'o~M~'l'opérationde la désar-

genture,et dédroguele liquide danslequelelles'opère.Ladé-

drogueporteaussi!e nom.d'eaureine,par analogie-àr~K ~<:&ouroyalequisertadëdore!c'e8t-à-dire a dissoudrel'or, te roidesmétaux.

Ondédrogueà froidou'à chaud.

Pourdésargenterà froid,on suspendles objetsdansungrandvase(ng.138)remplidumélangesuivant

Acidesulfurique66'* (huiledovitriolcon-

centrée). 10 litres.Acideazotiqueà 40°(eau-forteconcentrée), i litre.

Et onlesy laisseplusoumoinslongtemps,suivantlacouche

d'argentà dissoudre.

Celiquidea la singulièrepropriété(torsqu'itne contientpas

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–284–––~tjyjj.––.

d'eau)de dissoudrel'argent sansattaquer,du moinssensible-

!Bent,!ecuitreousesaHiages,te!sque!aiton, bronze,maille-

chort,argentan,pak-foung,simitor,etc.,etc.Mfautdoncéviteravecleplusgrandsoind'introduiredans:a

dédroguedes objetsmouit)és,et scastMire,quandon ne s'ensert ptus,ce liquideà l'actionde l'air dontil attire rapidementrhtn)Hdité(i).

Autantque fairese peut, on doit disposerles objetsdansladédroguede manièreà cequ'ilsn'aientpas entre euxde pointsde contact,et dansunepositionverticalepourque leseld'argent

tombeau fonddu vase&mesurequ'ilseproduit. LaBgurei38montredes couvertsenvoiededesargenture.

(1)UMexpériencetres-coMaeen chimieconsisteà verser de t'acido azo-tique te plusconcentre pomiMesurun -métalMe-div: le fer en limaille,parexemple;it ne se produitaaoanareaotion.Maissi ron ajoutequelquesgouttesd'eaa, 1'actiondevientinstantanémentdes ptuavives, it se dégageMmnJtuen-sement(tesflotsde vapoursrutilanteset it reste de l'azotate de &r. Ceci ex-p!iqnecomment,en preMaced'nnegrandequantitéd'acide sulfurique(le corpsle plus avided'eau), l'acide azotique,qui attaque, lorsqu'il est seul, si vive-ment te enivreet se: a!HagM,est sur eux sans actiondana le ca~du mélangeà désargenter.

lolêmeobservationpourle liquideà dédorer,De là it faut conolureque<iles seh d'or et d'argent peuventse formeren

dehorsde ta présencede l'eau, cettedernièreelt absolumentindispensableà laonnation desseb de eaivre,de feret autre!.

Page 290: Galvanoplastie.pdf

– 28S–

A mesureqoe factionde la dédroguediminue,on ajoute,par quantitésfractionnées,de petitesproportionsd'acide020-

tique.Ladédrogtieoudésargentnreafroid,si eHeest la plussûreet

hphts r~gMiière,n'est pas toujoursassez prompteau gré de

l'opérateur,surtoutlorsqu'il.s'~itde piëceafortementchargéesd'argent.ït a alorsrecoursau moyenexpéditifquevoici

Onremplità peuprèsd'acidesulfuriqueconcentréunechM-diè~ plate en fOnteémai!Me(ditefait.!oat)(Bg.i39)et on la

placesur un feu actif pour la porter à i50 ou 200 degrésdechaleurenviron.

Puis,au momentde s'en servir,ony jette par fortespincéesdunitratedepotasseousalpêtresec,et finementpulvérisé;puisaussitôt, saisissantavec une pinceen enivre rouge les objetsà désargenter,on lesplongedansce liquidequi dissoutrapide-ment l'argent sans attaquer sensiblementle cuivre ou ses

alliages.Amesureque la dësargentures'effectueavec moinsde rapi-

dité, onajoutedenouvellespincéesde salpêtre. On reconnait

quela désargenturedesobjetsestbien complète,lorsqu'onles

passant,aprèslavagepréalable,auxdécapagesdéjàindiqués,ilsensortentsanstachesnoiresoubrunes,en un mot,lorsqu'ilss'ycomportentcommedesmétauxneufs.

Cesdeuxméthodesne conviennentguèreà la dcsargcnturedu

fer, du zinc,duplomboit de la fonte; il vaut mieux,pources

derniers,avoirrecoursà l'interversiondu courantdans un bainde cyanureouauxmoyensmécaniques.

Lorsqueladédroguedevientvertepar l'usage,ii faut la renou.voler.

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386 –

Pourretirer l'argentqu'euerenferme,ont'étenadequatreoucinq foissonvo!umed'eauet onyverseune solutionde setdecuisine oude l'acide chlorhydriqueenexcès.Onreconnaîtqn'My a excèslorsque,aprèsavoirlaissedéposerau fondduvaselech!orn)'ed'argentquis'estformé,le liquidequi le surnagenesetrouble-plus par t'additiond'unenouvellequantitéd'eausaléeoud'espritdesel.

Le chtorured'argentformédoit être séparé du liquide,soitpar Nitration.soitpar simpledécantation,pour être plus tardconvertien argent métalliquepar l'unedes méthodesquenous [indiquonsplus loin. )

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CHAPITREXXXIX

ÉPARGNES

Épargnes

Appliquerun métalquelconquesur certainesparties seule-mentd'unobjetmétalliqueou déjà recouvertd'undépôthydro-plastique,celaconstituecequ'onnommetesépargnesou ~e<ves. Dorer,par exemple,les reliefs ou tes fondsd'un objettotalementargentédéjà,c'estfaireuneepaf~e~ dorure,et ré-

ciproquementargenterpartiellementun objetprimitivementdoréenentier,celaconstitueuneépargned'argenture.Rienn'est

plussimplequecegenred'opérationqui nedemandequ'un peud'habitude,desoins,et surtoutde fermetédansla mainquidoitsouventtracerau pinceaude minutieuxdéliés.Voicicommentonopère

Aprèsavoir soigneusementgrate-bosséetessuyéla pièced

e~ar~ct',onenduitaupinceauet avecun vernisgrassiccatif(1)

(t) On sa sort ordinairement pour vornis Il résorves de dissolutions, dansl'hulle de Kn cuite et dans l'essence de térébenthine, de certaines résinescomme !9 copal, rë)emi, te galipot, etc., et, comme ces vernis ne sont pasassez oolorés, ou y ajouta une Certaineproportion de minium (mine-orMge, ses-

qaioxyde de plomb), ou mieux de jaune de chrome (proto-ehromato de plomb),qui ont, en outre, la propriété de les rendre plus siccatifs. On peut aussi colorerta vernis & épargne avec le bleu guimet (outremer artitioM) on simplementavec le bleu do PrusM.

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– 288 –

~nneofton tn fnn!n)lespartiesquidoiventconserverta couleurprimitivede l'objet,onchauffe&Fétuvcoubiensur unfeudoux,ou onlaisseséchernaturellementàl'air,etquandtevernisn'adhèreplus auxdoigts,onporteau baindumétatqu'its'agitdedéposer.

Il est évidentque celui-cine pourras'appliquerque sur les

portionsdépourvuesde vernis,etn'in&uenceraen aucune ma-nièrecettesquepréserveunematièrenonconductricedu fluide

étectriqueetque.d'attteut's,le liquidene saurait mouiller. ilfaut, autantquepossibte,quela températuredu bain soit peuélevée,et le courantvoltaïquefaible,souspeinedevoirles des-sins,délicatssurtout,s'éraiHersur les bords,par suite du ra-mo!!issentent,par la chaleur,descouchesmincesde vernis oudeleursoulèvementqu'occasionnentlesbullesdegazquise dé-

gagentau potenégatifsoust'impressiond'uncouranttropéner-

gique.Lorsqueledépôtestachevé,onenlèvele vernisaumoyendet'essencedetérébenthinechaude,et ensuitedel'alcooltièdemaisil est bienpréférabledese servirdelagazéineou benzine

quidissoutà froid et avecune merveilleuserapiditépresquetouslescorpsgrasou résineux,et sevolatilisepromptement.On

peutencoredétruire radicalementlevernispar unecourteim-mersiondans l'acidesulfuriqueconcentréqui,à froid,loind'at-

taquerl'or oul'argent, leurcommunique,au contraire,un plusbeaulustre. Il nereste plusqu'àrincerl'objetà t'eaubouillante,à gratte-bosseret brunir,s'il ya tiet),pouravoirde très-beites

épargnes,Il n'est pas rare devoirun grandnombrede couleurset de

métauxdifférents,associéssur unemêmepièce l'argenturemateou brillante,ladorurejaune,rouge,verte,blancheourose,leptatinage,etc., semarierontégalementbien,et il ne restera

ptusà l'artistequelechoixdesdispositionsdontl'ensembledoitêtrele ptusagréable.Nousavonsditprécéde:ntnent(auchapitreËPAReNEsquisuit ladorure)qu'onempioyaitaussitesvernisàréservespouréviterle dépôtdesmétauxprécieuxsur lespartiesoùleurapplicationest inutile.

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19

Onpratique,surl'argentureparvoiehumide, ertainespafrn~

quiluidonnentuneapparenceplusartistique le vieilargentet

t'oiB~sontdecenombre.

Vieil argent

Mettreunobjetquelconqueau vieilargent,c'est lui donner,

aprèsqu'ila étéargenté,certainesteintesqui le rapprochentdes

vieuxobjetsd'artenargentmassif;c'est, par exemple,enduire

les fondsquinesontpassujetsà frottement,d'unecoucherougenoirâtreet terreuse,pour laisserauxreliefs, aucontraire,une

teinteptombéemaisbrillante.

Cetteopérationestdesplussimples:onfait unebouillieclaire

avecdela plombagine(graphite,minede plomb)enpoudrefine

et de l'essencede tërébentMne(onajoutequelquefoisunepetite

quantitédesanguineoud'ocrerougepourimiter tes teintescui-

vréesoù sulfuréesdesvieuxarticlesd'argenterie),puisonbar-bouillecomplétementl'objetargentéde c':ttemixtion.Ontaissesécheret on donnesur toutesles surfacesun coupde brossedoucequi enlèvelespartiessansadhérence.Onmouilleensuiteunpetit lingedalcoolou espritdevinordinaireet ondécharge

soigneusementlesreliefs.Le vieilargentest d'untrès-bonet!'e<

CHAPITRE XL

VtEH.ARCENTOMCtL– NOttt-NOtR

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– 290-sur tesobjetsimitésde cantique,telsquecoupes,candélabres,vasesde toutesformes,statues, etc.

Onenlèvefacilementte vieilargent,pour rendrel'argenturetoutsonéctatprimitif,avecune dissolutionchaudede potassecaustiqueoude cyanurede potassium.Onpeutencorerecourirà la benzine.

Pour donnerla teinte vieilargentauxmenusobjets,telsquecoquillesdeboutons,coulantsde bourses,etc., etc., onlessauteen massedans la bouillie indiquéeplushaut,puison lessasseausac avecunegrandequantité desciuredesapinbiensèche,jusqu'àcequ'ilsaient atteintta nuancedésirée.

Ungrandnombrede praticiensobtiennentaujourd'huile vieila~c~en procédantd'abordà l'oxydé,dontnous allonsparler,et en déchargeantensuite la teinteavecta brossedureimpré-gnéede poncefineou deblancd'Espagne.C'estcedernierpro-cèdequis'emploiepresque exclusivementaujourd'huipour lefermoiretla garnituredes livreset aibums.

Oxydé

Cemotest tout fait impropre, puisqu'ils'agit d'une~M~M-fa<:oHoud'uneeMo)'M7'a<MM,et nond'uneoxydation.L'usagel'ayantnéanmoinsconsacré,nousavonsdû te respecter.

Tout temondesait que la vapeurdusoufre,lessulfuressolu-leset l'acide sulfhydrique(acide hydro-sutfurique,hydrogène

sulfuré)ont la propriétédenoircirl'argent; c'estcequeprouved'ailleurschaquejour factionqu'exercentsurce métalles jaunesd'oeufsquinesontpas très-frais,l'eau deBarégeset les gazfé-tidesque l'ondésignesous le nom génériquede MMMMt'sair.Personnen'ignorenonplus (carc'est surce phénomènequere-posenten entier le daguerréotypeet la photographie)que lesselsinsolublesd'argent,et en

particutiertechtoruredeceméta!,noircissentrapidementà la lumièredujour.

It devientainsi faciledenoircir L'argent,et par conséquentd'obtenirt'oxydé,en te mettant en contactavec undesagentsqunnousvenonsdesignaler. On pourradoncse servir, avecplus ou moinsdesuccès,du Koufreen vapeur,de l'acidesutfhy-

Page 296: Galvanoplastie.pdf

– 291 –

driquelibre'oucombiné,dufoiedesoufreouautre poly-sulfure~otttbte,de t'eattchtorée,duchlorurede chaux en dissolution

(hypochtoritede cbaux)ou simptementde l'eau de Javel or-dinaire.Ondevra,dans la plupartdes cas, joindreà l'actiondecescorpscettede la chaleurqui déterminepromptementlaréaction.

Maisvoicicommentonopèrele plusordinairementDansde l'eauordinaire,à fatempératurede 70à 80degrés,

on ajoute4 à 8 mittièmes(4ouSgr. par litre d'eau)de son

poidsde sutfhydrated'ammoniaque(hydrosulfate),ou mieuxde

~MM<aM//Mredepotassium(foiede soufresolide), et danscettedissolutionon plongelesobjetsargentés.Apeineen contact,ilsserecouvrentd'unepelliculede sulfured'argentdont lesdiffé-rentesépaisseurs réfléchissenttes plus brillantescouleursde

l'arc-en-ciel,maisqu'unséjourdequelquessecondesfaitpasserauno<rMeMfoncéquipersistedéfinitivement.Onrince à l'eaufraicheeton gratte-bossepourbrunirensuite,si besoinest.

Il faut,autant que possible,employerimmédiatementle li-

quideà oj-~e)',sans quoi,par suite d'un abondantdépôt de

soufre,résultatd'unelongueébullition,lasuiturationquisepro-duitn'a plusd'adhérence le doigt l'enlèvefacilementet laisseà saplaceune teinterougeatrequi feraitcroirea l'existenceducuivrerot'~f,quoiquel'objetsoitsouventerrlaitonouen maille-chort.D'ailleurst'oxydéqu'onobtientdansdesliqueursrécem-mentpréparéesest toujoursbrittantet d'un beau noir, tandis

queceluique produisentles liqueursanciennesest toujoursterneet grisâtre.

Si l'argenturequel'onveutoxyderesttrès-minceet le liquidetropfort, te sutfureatcati')dissoutlapetitequantitéd'argentetmetle cuivreà nu. Hfaut.danscecas,décapera nouveau,re-commencerl'argentureet employerpouroxyderune solution

plusfaible.

L'argenturea la pàte que nousavonsdécrite supporte.bien

t'oxyda.Onréunitsouventsur un mêmeobjetdesparties de dorure

etdesportionsoxydées.Il suffitpour cela, après avoir doretoutela surface,d'épargnerceftainesportionspour argenterte

reste,ou, quaodcehse peut,d'argenterau pinceaupourporter

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– 292

nour le cas de t'arseau haind'oxydé;maispour le cas de l'argentureà la pâte,ilfautavoirsoinde n'agir quesur unedoruretrès-paie,carcelle-ci n'étantpaspréservéepar !evernis,l'oxydéta rougitforte-ment.Lorsquece dernierinconvénients'est produitpar suitede l'emploid'unesolutiontropconcentréedesutfure,on y re-médieenpartiepar unlavagerapidede l'objetdansunesolutiontièdede cyanuredepotassium.

L'<M'~ausulfureest, avons-nousdit, d'unnoirbteu.Depuisquelquesannées,on lui a substitué,danscertainscas,unautre

genre qui s'obtientdirectementsur le cuivredécapéet qu'onnommelenoir-noir.Lamanipulationest des plussimptes onversedansunvaseenverreunecertainequantitéd'ammoniaqueliquide(alcalivolatil) et on lui fait dissoudrepar litre100ài80 grammesdecendrebleue(hydro-carbonatedecuivre);danscette solutionfroideoutiède, onplongerapidementlescuivresbiendécapés,et ils y prennentinstantanémentunebellecouleurnoire.Cettecoucheest si ténue,que lesobjetsbrunisensortentbrillantscommes'ilsétaient vernisennoir.

L'oxydéa pourbut, dans un grandnombredecas,derem-

placerte M! et, puisquenousavonsprononcéce mot, on nenoussaurapasmauvaisgré de donnerun rapideaperçude lamanièredet'obtenir.

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CHAPITREXLI

NM!t.

Nie!

Ceproduit, quia conservéle nom de l'inventeur,s'obtientaussipar la sutfurationdecertainespartiesd'unobjetd'argent;maiscettesuKuration.au !ieu d'êtredirectecommece)!eqaenousvenonsde décrire,se fait par t'applicationsur l'argentdesulfuredece métaldéjàcomposéà l'avance.

Voicicommentonopère

Apres avoir préparé son nie!, opération qui consiste à former

un sulfure triple d'argent, de plomb et de cuivre (i), et l'avoir

(1) Pour préparer le niot, on introduit dans une cornue en grès, dans un

creuset profond ou dans un matras à long col, uuo certaine quantité de soufte

qu'on (ait fondre. On chauffe d'autre part, dans un second creuset, une cer-

taine quantité d'argent, de plomb et de cuivre, et on projette les métaux en

fusion dans le soufre qui les transforme rapidement en sulfures. On ajoute une

petite portion de set ammoniao, et on coule ou on extrait )e tout du ballon ou

du creuset. 11ne reste plus qu'it pulvériser pour l'usage.

Voici, du reste, les proportions que nous empruntons à Macbensie, qui a !on-

gncment écrit sur la matière.

Proportions pour le met

Premier creuset, fleur de Mafre. 750 gr.– sol ammoniao. 7S –

Deuxième creuset, qu'on verse après fusion dans le premier

Argent. 19 gr.

Cmvre. 40

Plomb 80 –

Nous pensons néanmoiM qu'on se trouverait mieux de la suppression d'une

partie du plomb dont le sulfure diminue le bleudes teintes et creuse parfois trop

profondément.

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– 2M –

réduitenpoudreunequ'ondélaiedansunpeud'eaucharge deselammoniac,l'artisteexécute en creux une gravuresur unesurfaced'argentquelconque,puis il enduitfondset reliefsdesamatièreà nieHer; il porte au moufleà une températuresuffi-santepourfondrela coucheappliquéeet la souder,enquelquesorte,au métal. It nelui resteplus, pour faireressortirle des-sin,qu'àétablirlecontrasteen découvrant, parun'potibien àplat, lespartiesensaillie,sansatteindretoutefoistesfonds,quirestentainsid'unbeaunoir.

Cetteméthodeestcoûteuse,puisqu'ilfautgraverchaqueobjetà nieller;aussi l'industrien'a-t-ette pas tardéà procéderautre-ment,etd'unemanièrebienptuséconomique,engravantd'abordenreliefuneplanched'acierqui, appliquéesur unefeuilled'ar-gentet soumiseune fortepressionentredeuxcorpsdurs,s'yreproduiten creuxet permetainsi d'obtenir ungrandnombred'exemplairesd'unemêmematrice.

C'estparcetteméthodequese fabriquenttouscescharmantsobjetsnicttés,commetabatièresditesdeRussie,ëtuisà lunettes,bonbonnières,etc.

L'argentniellé se vendd'ordinaire à raisonde 0fr.60c. legramme,et les fabricantsont le soin, pourcouvrir)a façon,deneconfectionnerquedesobjetsd'un poidsassezconsidérable.

Neserait-ilpas possibled'obtenirun niet par temoyenquevoici undessinen papiermince, découpécommelespapierstuttesou den'ettes, serait trempé dansla bouittieà niellerousimplementdansune solutionconcentréed'unsutfure.onrap.ptiqueraitensuitesur laplaqued'argent pourde ta leporteraumouflequidétruiraitla matièreorganiquepourne laisserqu'undessinforméauxdépensdela compositionqu'elleavaitabsorbée.Je laisseauxartistesouauxindustrielscompétents testercetessai,s'ils te jugentdignede t'être.

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Dèsl'année1846,j'avais découvertet faitbreveterlepremierbain capablede fournir un ~a~e à toute<~<!M~M-.Lestentativesfaitesjusque-iàpar tes savantset lesindustrielsn'a-vaientaboutià donnerau cuivreet à sesalliagesqu'uneteinteéphémèreet presqueimpondérablede platine.En i847,j'avaisfait hommageau roi Louis-Philipped'uneaiguièreet de sonplateau,sur lesquels j'avais déposégatvaniquemcntenviron400grammesdeptatinepur, dont certainespartiesavaientététaisséesmates,pendantqu'on avaitbrunilesautres.Leptateauportait au centre untarge médaillonquevenaitrecouvrir lepiedduvase,et tout autourduquelonlisait ~-<.M!M-vasep~-<M~~< parRosefeuret Lanaux(cedernierétait alorsmoncollaborateuret moncondiscipleau laboratoirede !'Ecotede Médecine).

Maigrel'époquedéjà recuiéedenotredécouverte,et malgrélapubticitédonnéeaubrevet,qne nousavionsmisdans le do-mainepublic,malgrélespremièreséditionsdecetouvrage,quitracent à fondle sujetet quiremontentdéjàadix-huitannées,l'applicationduplatinageauxbronzesd'artet d'ornementn'aguèrepris ranget faveurdansl'industriequedepuishuitoudixannéesenviron.

CHAPITREXLII

HLATtKAGE

Platinage

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– 2!'6 –

Platinage au trempé

Lecuivreet sesalliagessontseulssusceptiblesderecevoirundépôtdeplatineconvenable;le fer, t<*zinc, le plomb,l'étain,qu'onrecouvredece mëtai,mêmeapi èsun cuivragepréalable,ne fournissentquedesrésultatsdéfectueux.

Leplatinages'obtientau simpletrempeoupar voiegalvani-que. La premièrede'cesopérationsréussit parfaitementparl'immersiond'objetsde cuivre,bien décapés,dansla solutionsuivante,qu'onmaintientà l'ébullition

Eaudistillée. iOOOgr.Soudecauatique. i20 –Platineenchlorureneutre. iO –

Onobtientainsi unplatinagebrillant, assezrésistant, maisd'unecouleurnoirequi se rapprochede cellede !'o.c~ ou ar-

gentsutfuré.

Platinage galvanique

Lessotutionsdeplatinequi fonctionnentsousl'influenceélec-triquesont très-nombreuses;onréussira,en effet, toutes lesfoisquele chtorurede platineaura été dissousdansunsel àréactionalcaline,neutreoumêmeacide, lescyanuresettessut-Ctes,mêmeceuxà basede '<oudc,étantexceptés.C'estainsiqueles formulessuivantesdonneront,à l'aidede lachaleuret de la

pite,undépôtmétalliqueassezagréablecommeaspect.

Premt~reformule.

Eaudist!))6o. <000gr.Carbonatedesoude. 400Platineenchtorureneutre. tO–

Onopèreà 70ou80degrés.

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– 297–

DetM'Mmeformule.

EamdtetHMe. 1000gr.Phosphatedeiioudeouboratedesoude. 600Platineenchlorureneutre. 10 –

ï~o~~nM~or!Hu!e.

Eau distillée. iOOOgr.Pyrophosphate,chlorureou iodurede

soude ou de sodium. 30&–Platineen chloruresec. 10 –

Maisces diversesformufesqu'employaientla plupartdesar-tistesqui cherchttientà déposerle platine,présentaient,entreautresinconvénients,ceux de ne laisserte métal s'appliquerqu'enpellicule excessivementmince, le restedu dépôtn'ayantaucuneadhérenceetcrista!Hsantsouventenécait!es,et, enoutre,de ne fournirqu'undépôtnoirou toutauplusgrisd'acier.

Voici,au contraire,unbainqui permet,quandonlemanoeu-vre convenablement,d'apptiquer sur une mêmesurfaceune

quantité quelconquede platine,dont l'éclatet la blancheurnele cèdenten rienauxfeuillesouinstrumentsdecemétalquenous

procuret'industne.

Platinage &épaisseur

Onintroduit dans un matrasdeverreà longcot10grammesdepla-tine finementlaminéou mieuxt'e-duit enmousseouéponge,avec180

grammes d'acide etorhydriqueetiOO grammes d'acide azotique à40 degrés. Onchauffesur une tôle

percéeà son centre(6g. 140),pour 1que le fonddu ballonreçoiveseul

l'impressionde la chaleur.I! se dé-gage d'abondantesvanenrs fM<:7n!t:~gage d'abondantesvapeurs rutilantes,et le platinedisparaitentièrementpourne laisserqu'un liquiderouge,qu'il fautcon-

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-.298–

t'A fttt'tt ~cc!~nn~ vietinuerà chaufferjusqu'àce qu'il deviennevisqueuxau pointdes'attacherauxparoisduballon.Cettedernièrepartie de l'o-

pérationpeut se faire à la capsule de porcelaine,dont laformeévaséeest pluspropice&t'évaporationdesacidesenexcès.Onretiredu feuet on laisserefroidir complètement,pouren-suite dissoudredans 600grammesd'eau distittéeet filtrersibesoinest.

D'autrepart, onfaitdissoudredansune pareillequantitéd'eaudisti!tée100 grammesdephosphated'ammoniaque,eton mélangelesdeuxdissolutions.Hseformennabondantprécipitéde phos-phateammoniaco-platiniquequesurnageun liquideorangéqu'ilnefautpasséparer.

Danscetétat, onverse peu&peu, et en agitant,unesolution

préparéeà l'avancedeSOOgrammesdephosphatedesoudedansun litred'eaupure.

Onportele mélangeà l'ébutiition,qu'on entretient tout en

remplaçantl'eauévaporée,jusqu'àceque, parsuitedu dégage-mentd'ammoniaque,quet'odoratsufut&révéter,la liqueur,d'al-catine qu'elleétait d'abord, deviennesensiblementacideau

papier de tournesol (le papier bleude Tournesoly devient

rouge).On remarque,danscette réaction, que la liqueur, dejaunequ'eUeétait,devienttout a faitincolore,cequi indiquetaformationduseldoubledeplatine.

Lebainest, alorspropreà fonctionnersur le cuivreet ses &

!iagesavecl'aidede lachaleuretd'unebatterieassezénergique.Descapsutesdecuivre,ainsipréparéesparmoi,ontpurésister

à vingtévaporationssuccessivesdes acides azotiqueet sulfuri-

que,alternativementemployés,maisont finipars'attaquer.Il faut, avecleplusgrand soin,éloignerdubain de platine

tout instrumentenfer,en zinc,en plombouenétain,souspeinede le voirsedécomposerrapidementet abandonnerson méta!sousformedepoudrenoire.

Lematdu platineestgfM-pf~;saduretéestexcessiveaussine réussit-onpasà l'ameneraubrillantaveclesgratte-bossesenlaiton,quis'usentsansl'attaqueretjaunissentsasurface it fautrecouriratorsauxbrossesenfer, oumieuxa lapierre-ponceen

poudre.Le platinagese brunitassez bien, mais par un frottement

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299 –

trës-énergique.Unefois obtenu,ce bruni ne s'allèrequetrès-difficilement.

Commela plupartdes articlesde commerce,tels quelustres,

garnituresde foyers,candélabres,lampes,etc., sonttrés-tégëre-mentplatinés,ona soindelesbruniravantle dépôtde platine,et unefoisl'opérationachevée,onse contentedetespasserta

peauet aorouge anglais onéviteainsi lesdifttcuttës,souvent

très-grandes,debrunirsur leplatinelui-même.n nefautpoint,à proposdu platinage,oublier,commenous

Pavonsadmisenprincipe, quetousles dépôts.galvaniquesne

sontquedesréseauxdonton peut,jusqu'à un certainpoint,et

par lasuperpositiondescouches,amoindrirles maillessansja-maisles rendreimperméables,Ilnousfautdonc,malgrél'expé-riencerapportéeplushaut, renoncerà l'espoirdeconst'uireparcettevoiedesustensilesaussidurablesqueceuxquenousfour-nit le platineforgé.

Onarriveà déplatinerlescuivrespar unetrès.longueimmer-

siondanslesliquidesquenousavonsindiquéscommepropresà

dédorerlesmétaux,maista réussiten'estpascertaine.

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CHAPITREXLIII

tUCKEtAGE – ZMCACE – FERRACE – ACtEBAGE – ANTtHO-

MAGE – BtSMCTHAGE – PLOMBAGE. ANNEAUX COLORES

EtECTFRe-CBROHtE.

Nousavonsépuisél'étudedesdépôtsmétalliquesque les artset l'industriemettentle plusgénëmtementen pratique.Ils nousreste,pour terminercettepremièrepartiede notretravail,à si-

gnalerles méthodeslesplussimpleset enmême tempslesplussûresd'appiiquercertainsmétauxpeu usités, maisdont il estpossiblenéanmoinsde tirerunpartiindustrielou artistique.

Lenicketage,leplombage,lezingageet les précipitationsgal-vaniquesdu fer et de l'antimoinesontdansce cas.Nousallonsdonc décrire succinctementles diversesopérationsque nousavonsnous-mêmemisesenpratique.

Nickelage

Lenickeldéposépar voiehumideprésenteune teinteb)an-châtrequi réfléchitdu jaune,commel'alliagedontsecomposentlescymbales.Sonmatest terneet gris-perle;on l'obtientfaci-lementendissolvantl'azotatedenickeldansson poidsd'ammo-

niaqueet enallongeantle toutde20 ou 30 foissonvolumedebisulfitede soudeliquide,marquant24 degrésenvironau pèse-sels.

Cetteapplicationest sansgrandeimportanceindustrielle,puis-

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30i –

quelenickelvaut,commeprix,cinqfoisenvironleenivre,dontilpartagetoustesinconvénientset en particulierles propriétésvénéneuses.Ellenepeutguèreservirque commeinterpositionentreunmétalptuspauvreet un métatplusricheoupourdon-nerlacouleurauxmouvementsd'horlogerie.

A ladatedu8 décembre1869,un sieurIsaacAdams,deBos-ton,a prisun brevetde 16annéespourunenouvelleformuledebaindenicketage,au moyenduquetitprétenddéposergalvano-plastiquementdesplaquesdenickelpuret revêtirdecouchesdecemétat les autresmétauxou alliagesusitéseu orfèvrerieet

horlogerie.1Ibrevèteen mêmetempsunmodede purificationdesnickets,quel'industrielivre toujoursplusoumoinsmélangésd'autresmétauxou métattoides.

C'estau chloruredoubtede nickelet d'ammonium,oumieuxaus~fatedoublede nicketetd'ammoniaque,qu'itdonnetapré-férence.

Cesso!utions,qu'il reconnaitavoirétéemployéesavantluietpourte mêmeusage,ne constituent,pourlui, un droitprivatifque torsqu'cttesont été préparéesdanscertainesconditions,toutesspéciales,quesonbrevetdécrittrès-tongoementet minu-tieusement.

N'ayantpu faire l'essaide sesméthodes,je meborneàren-voyerleshydroplastesà sonbrevetquiportele n"88106.

Je ferairemarquer,néanmoins,quemalgrétaprétentionqu'itaftiched'avoirlepremierfait de bonnicketageà épaisseur,j'ai,en184&,obtenud'excellentsrésultatsdans l'usinede couvertsde tabledeM.Kraimxà Grenelle.

J'employaisleSULFITEdoublede nickelet d'ammoniaque,etnonteSULFATE.

Zingage

Lezincs'appliquefacilementpar voiehumideet avecle se-coursde la pile sonmatestManc-gris-bteuâtre.

Lorsqu'onprécipiteun sel solubledezincpar l'ammoniaque,et qu'onredissoutte précipitepar un excèsd'alcali,on obtientun bainquidonned'assezbonsrésultats.

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302

Onpeut égalementdissoudredansfo cyanurede potassiumoudans unsutStesolubleunse!quelconquedezinc.

Cetteapplicationdu zincparvoiehumiden'a rien de com-mun,nicommemanipulation,ni surtoutcommesoiidiM,avecla6A:.vAN!SAT!onquise pratique(dansunbaindezinctondu)surteferpréalablementbiendécapé,etdontle butprincipalestde tepréservertrès-longtempsde l'oxydation,cequenesauraitréati-ser te zingagegalvanique.Quelquesdoreursontappliquéà labijouterielezingagegalvaniquemat,quiimiteassezbienl'alu-miniumciseté; maiscedépôtseternittroprapidementpourlesbesoinsde l'industrie.

Ferrage. – Aciérage

Onpeut aussidéposerle ferpar voiehumide;maistepro-duit,par lanaturemêmedudépôt,est essentiellement'oxydable.Ony parvientensoumettantau courantvottaïqueune solutiondeprotochtormede ferleplusneutrepossible.Cebains'attirerapidementà l'air, qui le transformeen bichtorureet en ses-qttioxyde,qui sontimpropresà l'usagequ'onsepropose.

Quelquespraticiensprétendentavoiressayéte chloruredoubtedeferet d'ammonium,qu'onobtientenprécipitantimparfaite-mentle protochtoruredeferparl'ammoniaque,et seservantduliquidequisurnageleprécipité.Cettesolutionne m'a pasparumeilleureque cellequej'ai précédemmentdécrite.Lechloruredoubled'ammoniumetdefer,.qu'onobtientparl'ébullitionpro-longéed'unesolutionde chlorured'ammonium(selammoniac)surde la limaillede fer,paraitdonnerun ferragetrès-mince,maisd'unepassivitéouinoxydabititéremarquable.Ontedésignesouventà tort sousle nomd'aciérage,et ons'en sertpourdurcirla surfacedesplanchesgravéesoudesctichésgalvanoplastiquesdestinésil l'impression.

Antimoniage

L'antimoineprécipitéparlapilea tout&faitt'éctatde ta fontepotie. Sonmatest gris ardoise;il segratte-bosseet se brunit

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–303–

tacitement;cependantil graisseun peu à cettedernière opé-ration. Mjoue parfaitementte platinagenoirou l'oxydé,qu'ilremplaceavecavantagedans un grand nombred'applicationsde luxe.

Onl'obtientde la manièresuivante on faitbouillirpendantuneheureenviron,dansunecapsuledeporcelaineoudans unechaudièreenfonteémaittëe

Eau. 10litres.Carbonatedesoude. 1060gr.Sulfured'antimoineenpoudrefme.. !i00 –

Onpassetravers unfiltreou simplementunlingefinla dis-solutionbouillante,qui abandonne,par le refroidissement,unepoudrejaune rougeâtrequi n'estautre quete&erMMou oxy-sulfured'antimoine.On fait bouillir de nouveaucette poudreavecle liquidequilasurnage,et c'estdans la liqueurqui résultede la nonvettedissolutionqu'onopèrel'antimoniage.11y a doncnécessitéde tenir tebain toujoursbouillant.Onsesert, commeanode,d'uneplaqued'antimoineoud'unfildeplatine.

Bismuthage

J'ai vainementessayéungrandnombred'agentspour tenir lebismuthà l'état deseldoublesoluble,réductiblepar lecourantvoltalque;aucunne m'a fourniderésultats.J'appellesur ce faitl'attentiondespraticiensetdessavants.

Plombage

Onl'obtientà l'aidedu plombitede potasseoude soude,quisepréparepar l'ébullitionprolongéede 10 grammesde tithargeou de massicot(protoxydede ptomb);dans iOOgrammesdepotassecaustique,pour2 litresd'eaudistillée.

Ceplombagepeut être assimilé,commerésultatet impor-tance,au zingagegatvanique.

Maisce mêmebainpeut servirà t'unedes ptuscurieusesap-

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plicationsde t'hydroptastie.C'estaveclui, eneffet,ques'ohtien-nentces magnifiquesM~aO'mMsur métaux,quiformentà elles

seulesuneindustriedistinctequ'ondésignesouslenomd'électro-

cAroMop&<s<eOU<fam!eaM.EcolorésdeNoMti.

Anneaux colorés

Unesurfacemétalliquepotieétantdonnée,onpeut,à volonté,à l'aide duptombitede soudeet dela pile,lanuancerdes ptusrichescouleursduprismeoudel'arc-en-ciel,et changersucces-

sivementchacunedes couleursdéjàobtenuesen toutescelles

quicomposentle spectresotaire.Ilnes'agit,pourcela,qued'in-

tervertir lecourant,c'est-à-dired'attacherau pôlepositifles

objetsà nuancer,et defixer,aucontraire,aupôlezincl'anodede

platine.Voicicommentonopère

Aprèsavoir laissérefroidirle baindeptombitede soude,on

y plonge,attachéau pôle positif,l'objetmétalliqueou métal-

tisé; puis,saisissantl'anode(n!deplatine)attachéeaupôlené-

gatif, on taplongegraduellementdansla liqueur,sanslui faire

toucherl'objet.Onvoit immédiatementcelui-cise nuancerdediversescouleurs,lejaune étantlapremière,et chacunede cescouleursse foncerou se changercomplétement,selonqu'onimmergeptus oumoins le fildeplatine.Onpeutainsivarieràl'infinicesjeux de lumière,quinesontdusqu'&desépaisseursplusou moinsconsidérablesd'acideplombiqueoud'oxydede

plombdéposé.Si l'intensitédu coûtantest tropgrande,toutesles nuancesdisparaissentsousuneteinted'unbrunnoirâtre.

Ces colorations,qui résistentassezbienau frottement,ont

portéd'abordte nomd'anneauxcolorés,quoiqu'ellesprésententrarementunedispositionannulaireconcentrique.

Lorsqu'unobjeta été manqué,onte passevivementà l'eau-

forte,quidissoutrapidementl'oxydedeplombet teramèneà son

état primitif.J'ai, ilya quelquesannées,appliquélacbromoptastieauxgrès

ou porcdainespréalablementplatinés,commeje l'aidità l'ar-ticleDorureau trempé,et j'enai obtenud'intéressantsrésultats

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– 305 –

-M

qui,depuis,ontpris leurplacedanslesproduitscommunsde tacéramique.

Oncoloreainsi, en Suisse,des ai~uitteset descadransdemontres;on iriseen Francedes timbreset des sonnettes.Unemainhabilepourrait,par lesmêmesmoyens,donnerà certainesreproductionsde bronzes les couleursnaturelles des objetsqu'ettes rept-ésentent;on pourrait ainsi imiter, à s'y mé-prendre, les scarabéeset autres insectes à couleurs écla-tantes, etc.

Pourcegenred'opérations,il faut. commeonle voit, inter-vertirdans nos pilesordinairesl'ordre des potes, c'est-à-direplacerau Mquipart du charbonl'objeta recouvriret récipro-quement.Pendantque l'objetsecotorepar l'oxyde,unepartieduptombmétalliquelui-mêmes'appliquesur l'anode en petitscristauxcubiquesqui n'ontaucuneadhérence,ni avec le fildeplatine,nientreeux,ce quiestduautrès-petitvolumedel'anoderelativementauxsurfacesà iriser.

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.1 CHAPITREXLIV

KEOMCTMN DES BAtKS, REVtVtFtCATtOK DE &'OM, DE t. ARGENT

DU PLATME, BU CmVRE CENDRES

Réduction dea bains

Avantde passerà l'étudede la galvanoplastieproprementdite, iln'estpeut-êtrepashorsde.propos,et surtoutsansintérêt,d'indiquerauxindustrielslesmoyenslespluspratiqueset aussilespluséconomiquesde séparer,des liqueursusées,gâtéesouhorsdeserviceparunecausequelconque,tesmétauxprécieuxqu'ellesrenferment,et celaà unétatdepuretéqui permettedeles faireconcouririmmédiatementa la compositionde bainsnouveaux.

Nousnousoccuperonségalementdutraitementdesdédrogucs,1dédoréset autres matièresconsidéréescommedéchets,en yapportantd'autantptus de soin, qu'iln'estpas rare de vo:r le

produitdecesdiversrésidusreprésenterunevaleuréquivalenteauquart ouau cinquièmede celledes métauxrichesemployésdanscertainsatetiers.

Réduction de l'or

Tousles liquidesqui renfermentde t'orseront, à l'exceptiondesbainsou il entre du cyanure,dontnousparteronstout à

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– 307 –

t-~i~t~–)~,

<w

!'heure, assezfortementaciduléspar les acidessutfuri~ueou

chtorhydrique,s'itsne sontdéjàacidespar leurnature;ilsserontensuiteétendusd'une forteproportiond'eauordinaire,et on yverseraen excèsune solutionde sulfatede protoxydede fer

(vitriolvert, couperoseverte).Onreconnaitquele liquidefiltréne contientplusd'orquandl'additiond'unenouvellequantitéde

sulfatede fern'y occasionneaucuntrouble.

L'or, précipitésous formede poudrerougeatreounoirâtre,sera recueillisur un filtre,desséchédansunepoèteen fer, avecdespoidségauxau sien deborax, desalpêtreet decar&MM~e

potasse.La masseainsifrittéeseraensuiteintroduitepeuà peudans

un creusetrëfractaireportéaurougeblancdansunbonfourneauà vent. Lorsquetoute lamatièreauraété introduite,on donneraun coupdefeuptusvicientenfermantle fourneaupourquetoutle métal se rassemblebien au fonddu creuset.On obtiendra,

après refroidsssement,un tingotou culot d'or chimiquementpur, qu'il sofnrade redissoudredansl'eau régatepour recons-tituer du chlorured'or pur (voir ce mot au chapitre PRODUITS

ommo~ES).Si l'onvoulaitdissoudreimmédiatementdansl'eaurégalel'or

pulvérulentrestésur le filtre,il faudrait,au préalable,te taverà plusieurseaux légèrementaciduléespar l'acide sulfurique,pour le débarrasserdu sulratedeferdontil est imprégné.

Cemodede réductionconvientég-uemeMbienau chlorured'or impur, aux bains d'immersionpar le bicarbonateou te

pyrophosphate,et aussian de~'e; mais it est imparfaitpourtes liqueursqui renfermentdes cyanures,lesquellesn'aban-donnentjamais,par ce moyen,la totalitéde l'or qu'ettescon-tiennent.

Le meilleurmoyende traiter ces dernièresconsiste les

évoporerà siccitédansunechaudièredefonte,et Acalcinerlerésiduau rougebtancdansuncreusetde terre. Onpeutajouterunepetitequantitédeboraxoudesatpetre~ouractiverlafusion,maiscelaestgénératementinutite.

L'or quisesépare,se rassembleenboutonan fonddu creuset.Ce bouton est rouge, si on a employéte salpêtre; vert, au

contraire, si on a employéle borax;maiscesdifférentescoto-

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308VVV

rationsn'influentpassur ledegrédepuretédumétaietparaissentduesseutementa desétatsmotéeutairesparticuliers.

Onpeutencoreextraire l'or des tiqueursqui ne renfermentpasdecyanure,à l'aided'onexcèsde protochlorured'étainquiprécipitedupourpredecassins(stannatedeprotoxyded'or),queréduitlachaleurseule,ouau moyende l'acidesulfureuxmais,pource derniercas, il fautchauffertesliqueurs.

Onobtient l'or en grenailleen projetantle métalen fusiond'unecertainehauteur,et enStetmince,dansunegrandemassed'eaufroide.

Réduction de l'argent

Les liquidesqui renfermentt'argent à t'état de sel simple,c'est-à-direensimplesolutiondansunacide,sontd'untraitementtres-facite il suffit,en effet,de lesadditionnerd'unexcèsd'eaufortementsaléeoud'acidechlorhydrique,pourque tout l'argentsoit précipitéà l'état de chlorure<fa~e!t~(muriated'argent),qu'onpeut.aprèslavage,employer tapréparationdenouveauxbains,oudontonrevivifielemétalpar undesprocédésquenousdécrironstout à l'heure. L'azotateou nitrated'argent, tadé-

drogue,etc., sontdanscecas.Lesel marinest, au CMttraire,sansactionsurtes liquidesqui

renfermentt'argentà l'état desel double;il aideraitplutôtà ladissolutionqu'il ne favoriseraitte précipité.Letartrate doublede potasseetd'argent(baindeblanchiment),lesultitedoubledesoudeet d'argent(baind'argentau trempé),etc., rentrentdanscette catégorie.It faut, avant l'emploidusel marin, acidulerfortementtes tiqueurspar l'acidesulfurique,qui, chassantlesautresacidespours'emparerdela basequiformaitlesetdouble,ramenét'argentà l'état de setsimple,quedécomposeet préci-pitefacilementlesel marin.L'acidechlorhydriqueseulprécipitebienl'argentde cesdissolutions.

Lesliqueursqui contiennentl'argentà l'étatdec~MM-edoublefont encoreexception,et, pouren retirer tout le métat, ilfautavoirrecoursà unprocédésemblableà celuiquenousavonsem-ptoyépourl'or, c'est-à-direréduireà siccitépar ëvaporationetfondreau creuset, avecaddition,si besoinest, d'un peu de

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309

carbonatede soude et de charbon en poudre. L'argent se

rassemblealorsenculotau fondducreuset.

Lorsqu'ila été possibled'obtenirlechlorured'argent,onen

retirele méta!à L'étatdepuretéparungrandnombrede métho-

des,dontvoicilesprincipalesIo Onptace le chlorured'argent,bienlavé,dansunecuiller

defer,eton le fait surnagerdequelquesmillimètrespardet'eau

pure.L'affinitéplus grandedu ferpourte chtoredéterininel'a-

bandonde l'argentparce demie' et au boutde vingt-quatreou

trenteheures,il suffitde jeter te toutsurun filtreet de laverà

plusieurseaux, qui entrainentle chlorurede fer soluble,pour

avoirl'argentà un grandétatde puretéet dedivision.Laperte

de tempsqu'occasionnecetteméthodefaitqu'elleest rarement

employée.3°Lechlorured'argent convenablementlavé(t'eaun'en dis-

soutpasunatome)estplacédansuneterrineavecdeuxou trois

foissonpoidsdezinc, et on recouvretetoutd'eauassezforte-

mentaciduléeparl'acidesulfurique.Apeineen contact,cesma-

tièresréagissentl'une sur l'autre l'acidesulfuriqueet le zinc

décomposentl'eau en ses étéments,dontt'oxygènese pnrtesur

le zinc,qu'iloxyde,pour formeravec l'acidele sulfated'oxyde

de zinc (couperoseou vitriot blanc),sel très-soluble;l'hydro-

gcne.au contraire,se porte sur le chloredu chlorured'argent

pourformerde l'acide ehtorhydrique,aussi très-solubledans

l'eau.L'argentmétalliqueenpoudreimpalpablese trnuveseul

incapablede passerà traverste filtre.!tfaut,bienentendu,at-

tendre,poureffectuerla filtration,quetoutlezincait étédissous.

L'argentobtenusera lavéà grandeeauet à plusieursreprises,

pourêtre ensuitedissousdenouveaudanst'acideaxoiiquepur,

avec lequelil fournira l'azotated'argentparfaitementexempt

d'impuretés.Ce procédé,quelque rapideetquelquecommodequ'il soit,

est rarementmis en usage,parla difficuttéde trouverduzinc

exemptd'uneassezforteproportiondeptomb,lequels'uniraità

l'argentet tesuivraitdans toutes lesmanipulationsultérieures.

30Le chlorured'argent,convenablementlavépourledébar-

rasserdessels métalliquesétrangers,seramélangéavecquatre

foissonpoidsdecarbonatede soudec'-istattisé(setoucristaux

Page 315: Galvanoplastie.pdf

–3t0 –

,v ~cdesonde,soudeducommerce)et ta moitiédesonpoidsdechar-bon.Onferadutoutune pâte homogènequ'ondessécheracom-

plètementdans unepoèteonsurune ptaquede tôte rebordée.Danscet ftat, lnmatièresera introduitepar petitespartiesdansnu creusetfortementchauffé,oùellene tardera pasà éprouverta fusionignce. Lorsquetoutela masseaura été introduite,ondonneraun violentcoupde feupour augmenter la fusionet

permettreaux moindresglobulesde méta!de gagnerle fonddu

creuset; il ne restera plusqu'à laisserrefroidirenrepospouravoirun cx/o<d'argentpur. Si lecreusetétait agitéaumomentde lasolidification,on auraitunboutontrès-irrcgutierquiseraitr.M~.

Si t'ondésireobtenirl'argentécorcliéou engrenaille,il faut,commepourt'or, leprojeterparunfiletminceet d'unecertainehauteur,dansunegrandemassed'eau, en ayantsoindenepasdirigerlongtempsle jet sur tamêmeportiondu liquide.

Cettetroisièmeméthodeestpeu prèsia seuleusitéedansiesateliersdedorureetd'argenture.

Oncomprendquedans cetteopérationl'acidecarboniqueducarbonatedesoudeayantdisparu,t'oxygènede la soudes'est

portésur lecharbonpourformerlesproduitsgazeuxquidispa-raissentaufuret à mesure,pendantquele sodiums'empareduchloredu chlorured'argentpourformerun chloruredesodiumet mettreainsi lemétaten tibertë.Nousferonsremarquer,en

passant,quelechlorurede sodiumqui se décomposaitpar lavoiehumideen présenced'unseld'argent, se reforme,aucon-

traire,par la t'oiesèche.

4" Onpeutenfin,dansungrandnombredecas, avoirrecoursà unelamedeenivrepourrevivifierl'argent de sessels;maisilestdifficilede débarrasserlemétatdes dernièrestracesde cui-vre. C'estnéanmoinsce procédéqu'on emploie,commenousl'avonsdit, pourta préparationdel'argentà grainer,destinéà ladoruredesmouvementsde montres.

Réduction du platine

Leprocèdeestdesplussimpleset consiste,pour touteespècedebainsdecemétal,&!esaciduter,s'ils nele sontnaturellement,

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– 3H –

11nnB~età tesmettrependantquelquesheuresencontactavecdesbar-reaux de fer bien décapes.Leplatine se réduitsousformede

poudrenoire, qu'ilsuffitde laver, de chaufpsrdmsMcreuset

an rougeblancet de dissoudrenouveau dansune eaurégaleeonvpnabte,potu'reconstitt)ertechloruredepiatinequis'emploieà !a confectiondesbains.

Je nesaissicelatienta unétat particulierdumétalou&unecombinaisonchimiqueinconnuedeta poudre noireprécipitéedes bainsdeplatinepar te fer,maiscette poudrenoirenes'at-

taque à l'eau régatequ'autantqu'ellea été fortementrougie.Jesoupçonnefal'existence,suivantle set qui avait dissouste

platine,d'un sulfure, phosphureou carburede ce métal,sur

lesquelstes acidesn'ont pasd'action.Pourréduirelesbainsde

platine,ilsuffitausside lesévaporerasec, decalcinerfortementle résidu, puisde chaufferau rouge blanccequi restesur lefiltreaprèslavagedesselscalcinés;il t'esteatorsdanslecreusetduplatinepurquise redissoutbiena t'eaurégale.

Réduction des sels de cuivre

Danstes ateliersoit se manipulentde grandesquantitésde

cuivre,iln'estpassans importanced'en recueillirlespartiesdis-soutespar les décapageset que la plupartdesdoreurs,argen-teurs,passeursù i'eau-tbrteetg&tvanoptHstes,laissentengénérâtcoulerau ruisseauavec teurseauxderinçages.Rienn'estpour-tant plusfaciteet moinscoûteuxquede recueillircecuivre onfaitarriver,dansun grandtonneauremplide vieilleferraiiteoude vieuxdébrisde fonte,toutesteseauxqui renfermentde lasolutioncuivreuse.Aucontactdu fer de ta fonteet du liquidecuivreux,il seproduitimmédiatementuneréactionchimiqueparlaquellele fersesubstitueaucuivrepourformerun setsoluble,tandisque lecuivrecémentétombeen poudrebruneaufonddutonneau.Onprendd'ordinaireun tonneauassezspacieuxpourqu'il puissecontenir tes eauxdu lavaged'unejournée,et onledécantetoustesmatinspourfaireplaceauxeauxde lavagede lanouvellejournée.

Onsuspendordinairementau hautdu tonneauta vieittefer-

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– 313-.

railleenferméedansdes paniersd'osier,qu'il suffitd'agiterdetempsen tempsdans le liquidepour que toute la poudredecuivremétalliqueaille sans mélangese rassemblerau fond dutonneau.

Onretiredelamêmefaçonle cuivrequerenfermentlesdéca-

pagestoutà faithors de serviceet les bainsde galvanoplastieépuisés.Lecuivrerougequ'onrecueilleainsiest généralementtrès-pur,et on peut l'employer,en te calcinantau rougeet aucontactde i'air;à la fabricationdubioxydedecuivre,quisert àenrichir,en lesneutralisant,les bainsdegalvanoplastie.

Cendres

Rien,absolumentrien,ne doit se perdredansun atelierbienconduit:lesbalayures,eauxderinçages,sciures,fondsdebaquetsà gratte-bosser,filtres,papiers,chiffons,etc., tout doitêtre re-cueilliavecteplusgrandsoin,mélangéintimementet brûMdansunfourneauadhoc,dontlescendresSnementpuivërisëesettami-séessontvenduesà desindustrielsspéciaux(laveursdecendres)quisechargentd'enextraireles métauxprécieux.

Lorsqu'onveutvendre,le laveurappelé,aprèsavoirbienmé-langélesdiversespartiesdu lot decendres,en prélève,à l'aided'unelonguecannelatéralementévidéequiportele nomdesonde,diverséchantillonsqu'il réunit en un seul tas. Le vendeuretl'acheteursepartagentce tas, et chacunfaitopérerdesoncôtél'essai,c'est-à-direle départou séparationde t'or et de l'argent.L'essayeurducommercedélivreunbulletinquiindiquelesquan-titésde métauxprécieuxque renfermenttes cendres.C'estsurla comparaisondes deux bulletinsdu vendeuret de l'acheteurqueseconclutlemarché,aprèsquecederniera déduit,pourtesfraisdetraitement,unesommeproportionnelleau volumeet àla richesse.

Le laveur,à sontour, aprèsavoirpulvériséet tamisédenou-veaulacendre,la revendàcertainsindustrielspropriétairesdemoulinsà mercure.Dansces moulins,la cendreest fortementarrosée et remuéeavec une grandequantité de mercurequiamalgamebientôtl'or et l'argent. Cesamalgames,séparéspar

Page 318: Galvanoplastie.pdf

313 –

lavages,sontensuiteintroduitsdans une cornuedefonted'uneformeparticulière,ou on lesdistiUe.Le mercurepasseen va.

peur,et lesmétauxBxes,comme.l'or et l'argent,restentdansla

pansedela cornue;il ne s'agit plusqued'opérer la séparationdesmétaux.Ony parvientenattaquant lamasse,préalablementbien diviséepar l'acideazotiquepur, qui est sansactionsur

l'or, maisqui dissoutrapidementl'argent.L'or se rassemblantenpoudrenoireouvioletteaufonddu vase,restepuraprèsque,par des lavagesréitérésà l'eaudistiitée,ona enlevétout l'azo-tate d'argent.

Lorsqu'unlingotcontient peud'argentet beaucoupd'or, onl'additionnepréalablementd'une assezforteproportiondupre-mier métalpour favoriserl'actionde l'acideazotique.

Leslingotsargentet cuivresont traités dansdes chaudièresdefontepar l'acidesulfuriqueconcentré,quitransformelecuivreensulfatede cuivre très-soiubie,et l'argent en sulfate d'ar-

gentqui l'est à peine, ce qui rend la séparationfacilepar tes

lavages.Ona soinaussi de lamineren feuillesmincest'attiageà dissoudre.

Nousn'avonspas prétendu,dansce quiprécède,donnerune

descriptioncomplètede i'art de l'essayeur,de l'affineuroudeceluidu laveurdecendres,mais bien présenterà nos lecteursuncoup d'œit générât sur une matière qui n'a qu'un intérêttrès-secondairedansnotrecadre.

Utilisation des acides hors de service

La listedes diversacidesou décapagesque legalvanoplastemethorsd'usage,au moins pour leur destinationpremière,se

composei° DuDÉROCHE(acidesutfuriqueplusoumoinsétendud'eau);2"Del'acide AZOTIQUE(acidenitrique,eau-forte), plusou

moinsadditionnédesuieet desel3°Desacidesà BRILLANTERou à MATER(mélangesen

proportionsdiversesd'acidesulfuriqueet d'acideazotiqueplusoumoinsadditionnésde suieou de sel);

4" DesDÉDROGUES(métanged'acideazotiqueet d'acidesul-

furiquedestinéà désargenterle cuivreet sesaHiages);

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– :M4 –

5"DesDÉDORÉS(mélangesdesacidessutfurique,azotiqueetchtorydrique,ou mélanged'acidesutfnrique,d'azotatede po-tasseet de chloruredesodium),qui servent&enleverl'or descuivresdoressanssttaquersensiblementle cuivre;

6° EnfindesVIEUXACIDESDEPILES.Partant de ce principe,qu'en industrie nM ne <~ot<e<re

perdu,voicilamanièred'utilisercesdifférentsliquidesDans!e DËMCHÉsaturedecuivre, onintroduitdevieille fer-

raillequi séparele cuivreen poudreet laissesurnagerdusut-fate de fersansvaleur,ouà peu près,et qu'onpeutjeter dansles fossesd'aisancepourlesdésinfecter..

Danst'ACMEAxoTMUEoueau-fortesaturéedecuivreet n'atta-quantplus le nouveaumétalqu'on luiprésente,on.verseplusou moinsd'acidesu)fnriqueconcentréqui décomposel'azotatedecuivreextrêmementsolubleet letranformeensutfatedumêmemétalqui cristallisepar refroidissementet qu'onséparepardé-cantation.Cescristauxsont vendussousle nomdece~eyrMde doreur,auxfabricantsde produitschimiques.Quantau liquidequi lessurnageaitet qui n'estquede l'eau-forteplus ou moins f

chargéeencoredecuivreetd'acidesulfuriqueenexcès,on l'em-ploieà la confectiondesBAINSDE BLANCqu'empiètentlesvemisseurs(voirau chapitreII; EAU.FORTEA BR)u.AN-t-ERetBA!NBEBt.AKCH)HENT.)

Lesacides a BRILLANTERou à MATERhorsd'usage,sont or-dinairementmélangésaux vieilleseaux-.fortesne pouvantplusattaquer-lecuivre,et yproduisentà peuprès lemêmeeffetque jl'acide sulfurique,c'est-à-direqu'ilsfontdéposerdu sulfatede fcuivreet quele liquidequi surnagecescristauxest aussi em-ployéà la confectionde l'eau-fortea M&M!<<fet du bain de6/NKC~MHent.

La DÉDROGUEou liquide à désargenterest étenduedequatreou cinqfoissonpoidsd'eauet additionnéedesel marinou d'acidecbtorhydriquequiprécipitentl'argentà t'étatde CHLO-RUREtKsomBM.(Voirce motà la troisièmepartiede l'ouvrage, !iou à ta tabledesmatières.)

Le DÉDORÉ,dontle nomindiquel'usage,estétendude5à6 foisson volumed'eauet précipitépar un excèsdesulfatedeprotoxydedefer(couperoseverte),puis abandonnéaurepospro-

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– 3i5 –

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

tongé l'or enpoudre rouge noirâtregagnele fonddubainet

serecueillepar décantationoufittration.îtsuffit,après plusieurs

lavages,de le fondreoude le dissoudredansl'eaurégale(acide

cA&ro-azo~M~),pouravoir unlingotoudu chlorured'or.

Enfin,lesacidesazotiques,ouEAUX-FORTESDEPILESépui-

sées, sontvendusauxfabricantsd'articlesdeteinture,qui,après

en avoir retiré le mercure, s'ils en renferment,les utilisentà

laconfectiondunitratedefer pourlesteinturesennoirouautres

nuancestrès-foncées.

Quantà l'acidesulfuriquequibaigneles zincsdes'piles,onle

jette engénérâtcommesansvaleur.Néanmoinslesmaisonsqui

operentsurunegrandeéchelle, commencentà levendreauxfabri-

cantsdeproduitschimiques,quilesaturenta chaudparde l'oxyde

de zinc, du zinc métalliqueou des cendres de ce métalet

fabriquentavecluidu sulfatedezincen plaquesouenaiguilles.Cesel s'emploieaujourd'huienquantitésconsidérablesdanscer-

taines industries,notammentdanscellede la fabricationdes

collesfortes.Il entre égalementdans la compositiondes dé-

sinfectantsqu'on débite sous tenom plus ou moins exactde

COPROLITHES.

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DEUXIEMEPARTIE

GALVANOPLASTIEPROPREMENTDITE

DES DÉPOTSA ÉPAÏSSEUR

CHAPITREXLV

Objet de la Galvanoplastie

Pourquiconqueaurapratiquéuncertainnombredes formules

querenfermelapremièrepartiedecesleçons,rienne sera plus

simpleet plus facileque tes diversesmanipulationsqui vont

suivre;laSAt.vANOfLASTtEproprementdites'exécuteen effetdans

desbainsd'une compositionmoinscomplexe;tescausesd'in-

succès,parsuited'unetrop faibteoutropforteintensitéducou-

rantgalvanique,sontmoinsfréquentes,et on n'a pas, le plus

souventau moins,à reculerdevantl'emploide substancesd'un

prixtropélevé.

Quoiqueladorure,l'argentureet tesautres applicationsmé-

talliquesobtenuessoust'mMt'enccde la pile fassentnaturelle-

mentpartiede la Galvanoplastie,l'habitudea néanmoinscon-

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–3i8–sacrecettedénominationpourtes~<!&doK<f~<tMMM)-esttelleque&!coMcÂe(Kpos~e/a:<cot'~sparelle-naêmee<peut,si besoinest,Mséparerde l'objetquilui a ~'M demoule,toutenconservanttes~WMe~~MCMMnsdecelui-ci.Attad'êtreplus ctairs, prenonsquelquesexemples

Unemédaittede bronzeétant donnée,nous superposeronsàl'unede ses facesunecouchegalvaniquequi, séparéede la ma-triceou mode, reproduiraavec une exactitudemathématiquetouslesdétailsde celle-ci,sicen'est que les creux seronten ireliefet les reliefsencreux.

Unestatuettede plâtre,unesculptureenbois,uneempreinteen cire ou en gutta-percha,unfruit, etc., pourrontêtre, après tcertainespréparations,recouvertsd'un enduitgalvanoplastique )encuivre,parexemple,et il serapossiblede détruirel'objetquia servide monte,tout enconservantau dépôtles (Ormes,quasi.dimensionsetcontoursdece dernier.

Lagalvanoplastiepourramêmecommuniqueruncertaindegréde résistanceet d'inaltérabilitéà des matièresessentiellementéphémèresde leur nature.C'estainsiquedesornementsouus-tensilesde cristal,de porcelaine,de terre ou même de cire,pourrontêtrepréservésd'une destructionrapidepar un revête-mentmétallique,respectantjusquedanssesmoindresdétailsladélicatessede leurs formes;il sera facileaussid'éterniserenquelquesorte desobjetsd'unecourteduréedans lesconditionsordinaires;unanimal,uneplante,un insecte,une Qeur,serontàt'abn.de ladestruction,du moinsdans leur formequi serafidèlementreproduitepar ta couchesolidedontonsaurales re-couvrir.

Quellepreuveplussaisissantepourrions-nousdonnerde l'exac-titudedesempreintesgalvanoplastiques,quede dire qu'il suffirad'appliquerélectriquementunecouchedecuivresuruneépreuvedaguemenne,pour quecette pelliculeséparéefournisseundu-plicatade

l'ep'-euveavectesombreii.testeintes.demi.teintesetc.,etcelaavecundegréde perfectionqui dépasserales limitesdetoutepression?Lacopieseramêmeenquelquesorteplusparfaiteque t'orici-na),puisquel'imageaura été redresséetout endonnantmoinsdepriseaux influencesatmosphériqueset~o~MM~MM I.

Page 324: Galvanoplastie.pdf

3t9

C'estpresqueexclusivementdu cuivrequ'onse sert pour tes

opérationsgatvanoptastiques.Cemétatsesépare facilementdesescombinaisonssalines,et jointà unegrandematiéabititél'a-

vantaged'êtreassezdifficilementoxydable,desec~caperadmi-rablementpar voiehumide,et parsuitede sedorer, s'argenterouse platinersansdifficulté.

Il nefautdoncpasconfondrela galvanoplastieou lesdépôtsdecuivreaveclecuivragedontnousavonsdéjà parléet quirentre,parsanatureet la manièredontil s'obtient, dans la catégoriedesdépôtspetticutairesaafAere)!~dont nousavonsfait l'histo-

riquedansla premièrepartiedecet ouvrage.Lesdépôtsya~xMo/~M~Ms~<?cuivres'obtiennenten générât

deselssimples(sulfatedecuivre).LecKt'M'ayepc~cx~M'ead/<M'en~se pratiqueau contraireà

l'aidedesels~OM~M(<'yaaM!'eou sulfitedoublede soudeet de

CMtM'c).Onpeutaussifaire dela galvanoplastieen ar~cn<et en or;

maiscesopérationsne sontencoremalheureusementqu'excep-tionnettes,tant à causeduprixélevédes matières,quepar lesdifficultésnombreusesqu'ellesprésentent.

Nousnousen occuperonsnéanmoins,aprèsque nousaurons

épuisétoutce quiserapporteà la galvanoplastieenCM'M'e,dontlesapplicationssansnombreontdéjàrenduet rendront encoretantdeservicesauxartset&l'industrie.

Lesconditionsquele galvanoplasteest appelé à remplirsontlessuivantes

1°Oubienil devra appliquersur une surfacemétallique,et

parconséquent<'M!<<Mc<ncedesa nature, unecouchede cuivre0a~/f~'M~au métalsous-jacent.

2°Oubien,i'opërationtermince.!psdeuxmétauxdevrontse

séparerdemanièreà fournir deuxédttionsidentiques,dontt'uneensaillieet t'autreen creux.(Surmoutagcgalvanoplastiquedesmédaittes,bas-reliefs,fersa gauffrer,etc., etc.)

3°Oubienit devrarecouvrirdecuivreunematièrenoncon-ductricepar elle-même,maispréalablementMe~'xeeoMcon<fMc-tibilisée,demanièreà enfermerdans ledépôtl'objetquia servide moule,de tellesortequete tout ou partiedu tout figureunemassemétallique.(Revetissementd'une couchegatvanoptas-

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–320 –

tiqueen cuivredesobjets artistiques.ouusuelsenp)atre,cire,verre,porcelaine,etc.,etc.Revëtissementsemblabledefeuilles,fruits,insectes,etc.r

4°OuMen.itlui faudra,le dépôtaccompli,séparerlamatrice

métalliqueounon-metaHiquepouren obtenirencuivreunecopieparfaite.(Galvanoplastiesur destypesenstéarine,gutta-percha,gélatine,etc., etc., clichéstypographiques.)

6°Ou bienenfin,s'il nepeut opérer sur l'objetlui-même,.itdevrad'abard en obtenir un moulesur lequelil pourraconfec-tionnerun ptusou moinsgrandnombredereproductions.(C'esttecas le plus ordinaire on prend enune substanceplastiquequelconquet'empreintede l'objet,on la rendconductricedel'é-

lectricité,et c'est surcette empreinte qu'onopèrela galvano-plastie.)

Dansles cinqcasque nousvenonsd'énumérerrentrenttouteslesapplicationspossiblesde la galvanoplastie,qui toutess'ef-fectuentdansunseulet mêmebaindont la compositionest des

plussimples.

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2t

CHAPITREXLVI

BAM

Bain

i° Onplace,dansun vase inattaquableà l'acide sulfurique,

verre,grès,porcelaine,gutta-perchaouplomb,unequantitéd'eau

quelconqueet onyajoute environ8à 10o/ d'acide sulfurique,c'est-à-dire8 à tOlitresdecet acidepour100titres d'eau.(Sionagitdansunvaseenverreou dansunecuvedoubléedeguttapercha,il lautverserl'acideavecménagementen agitantcons-

tammentle liquidepourfavoriserle mélange,sansquoil'acide,

beaucoupplus lourd quel'eau, gagneimmédiatementle fond

où,secombinantavectrès-peud'eau,ildétermineuneélévation

de températurequi peutdépassercellede l'eau bouillanteet

briserleverreoufondrelagutta-percha.QueUequesoitia natureduvase,il est d'aîlteurstoujoursbonde verser l'acidepetit à

petiten agitant le liquideavecune baguettede verre ou de

bois.)2°Onfait dissoudreà cetteeauainsiaciduléeautantdesul-

fatedecuivrequ'elleenpeutprendreà latempératureordinaire,c'est-à-direà i3 oui8 degrésdu thermomètrecentigrade.

Siona verséles cristauxdesulfatede cuivredans le liquide,ils~'ontnaturellementaufondet sedissolventlentement,parce

<pt&la couched'eauqui les baigneenestbientôt saturée, etf%<

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–322–

qu'étantdanscetétat pluslourdeque tescouchessupérieuresduliquide,il nepeuty avoirmélange.î! fautdonc,danscettema-nièred'opérer, avoir soind'agiter souventavecun bâtonpourmélangertescouchesplusdenseset saturéesauxcouchesmoins

denseset quin'ontpasencoredissousdesulfate.Maisil estpré-{érableet plus commoded'opérer d'une façondifférente:.demettre,par exempte,lescristauxde sulfatede cuivredansune

passoireen grèsou en cuivre,ou bien mêmedansunnouetde

linge,etde maintenircettepassoireou ce lingeà lapartiesupé-rieuredu liquide.Decette façon,à mesurequ'uneportionde ce

liquidese chargede sulfatede cuivre, elledevientplustourde, ]

gagnele fondduvaseet déplaceune égalequantitéde liquide r

plus tégcr, quivientAsontour à la surfacepoursesaturerdeselde cuivre. Lorsquele liquiderefusede dissoudreles cris-

taux,il est dità saturationet marqueenviron26degrésau pèse-sels.

L'eau peutaussi,sans être acidulée,dissoudrele sulfatedecuivreet constituerunbaingatvanoptastiquemais,danscecas, 0

si aulieud'eaudistittéeon a employél'eau ordinaire,presque

toujourscalcaireet plus ou moinschargéede bicarbonatede

chaux,la solutionest troubtéepar le carbonatede cuivrequise

produit,Lesbainsfaitsavecl'eauseuleet le sulfatedecuivresontra-

rement employés,parcequ'ilsse laissentmal traverserpar tecourantgalvanique,et que lesdépôtsde cuivrequ'ils fournis-

sentsontirrégutiers,grenuset généralementcassants. [Onpeut, à la rigueur, remplacer l'acidesulfuriquepard'au-

tresacidesouselsqui, augmentantla densitéde la liqueur,la

rendentplusconductrice,tels sontlesacidesacétique,tartrique,

citrique,etc., et tesselssuivants:bisulfatedepotasse,desoude,d'atumineet les atuns; maisen pratiqueindustrielle,on nese

départguèredel'acidesulfurique.!n un mot,préparerun bain de galvanoplastie,c'est faire

dissoudrea t'EAUplusou moinsaciduléepar t'AODESULFURIQUEautantde suLFATEDEcmvREqu'elleen peut prendreà la tempé-ratureordinaire.

Lesbainsdesulfatedecuivre,lorsqu'ilsfonctionnent,doivent

êtretoujoursmaintenusà saturation,cequi signifiequ'ondoit

Page 328: Galvanoplastie.pdf

– 323-

constammentremplacerpar denouveauxcristauxde sulfatede

cuivre!a portiondecesel quise décomposeendonnantlieuau

dépôtdumétal.

Il suffit,-pouratteindrece but,de suspendresur les bordsde

lacuve,et demanièreà cequ'ilsbaignentdansla couchesupé-rieuredu liquide,dessacsdetoiteoudecrin,despaniersd'osie

a~,e. .c, rn,. ~r w f:oudegutta-percha(fig.i4i) qu'ontient

toujoursremplisdecristauxdesulfatede

cuivre.

Onne sauraitse montrertropdifficile

sur le choixdu sulfateàemployer.On

trouveen elfetdans le commercetrois

variétésbiendistinctesdece sel.Lapre-mière,quiest tabonne,provientd'ordi-nairede l'affinagedes monnaies,ou dutraitementdirnctdttCttivrft'fmcenn df Straitementdirectdu cuivrerougeou de sonoxydepar t'acido

sutfuriqueptusoumoinsconcentré.Cesulfatese présentesous

la formede cristauxrhomboédriquesd'unebellecouleurbfeu~

et au moinssemi-transparents.La dissolutionqu'it fournitest

aussi d'unbeaubleu.

Lasecondevariétécomprendlessulfatesqu'onobtientdet'oxy.~aH'onet de l'acidificationspontanéesde pyrites ou sulfures

de cuivre naturels. Ces derniers,contenantune grandepro-portiond'arsenicet de métauxétrangers,fournissentdessu)-

fatestrès-impurs,qui sontsouventveinésdeblancounuancés

devert.

Latroisièmesorte, enfin,provientdu traitementpar l'acide

sulfuriquedesvieuxdécapagesdedoreurset passeursà~i'cau–

forte.Cesdernierssulfatessontmixtes,c'est-à-direqu'ils ren-

fermenttoujoursuneproportioneonsidérabtedezinc ou autres

métaux,quiconcouraienti ta formationdu laiton,du bronzeouautresalliagesdécapés.Ils retiennenten outreuneassezforte

quantitéd'acideazotiquetrès-nuisibledansl'espèce.Nousdonneronsd'ailleurs(à la troisièmepartiedecetouvrage

quicomprendles produitschimiques)lesmoyenstes pinssurs

et lespluspromptsdeconstaterlapuretédusutfatedecuivre..Lesbainsgatvanoptastiqucsdecuivres'emploienttoujoursu,

froid;ils sont contenusdansdes vasesdeformesappropriées

Page 329: Galvanoplastie.pdf

–9M

auxbesoinsdei'pp.érateur.Legrès, !apprce!aine,Ieverre, la

faïencedure,sontles meilleuressubstancesà employerpourla

constructiondecesvases mais,commeilest difficilederencon-trer-danstecommercedes rëcipiet~sdecesmatièresd'unecapa-citéconvenable,ona souventrecoursà descuvesenbois,qu'onenduità l'intérieurd'unecouchemince degutta-percha,deglumarineou d'autresmatièresrésineuses, ou bienencored'une

feuiUemincede plomb,qu'on peutenduire de cc~Md~M)'-

~RMsur ta face qmdoit toucher!a solution.

Hv&sans direque lezinc,le fer oui'etain ne pourront,dans

aucuncas,être employés,à cause des réactionschimiquesqui t

s'opèrenteotrecesmétauxet lesulfatede cuivre. i

Lesbainsde galvanoplastiefonctionnentbien et donnentunbondépôtmétallique,quandils sont maintenusdanscertaineslimitesdedensitéquipeuventvarierde20 à 25degrésdupèse-sels.

Uesbainsmarquant20ou 23degrés peuventêtretout-a-fait

impropresà undépôt decuivre convenable,s'ils doiventleur

densitéà uneforteproportiond'acide sulfuriqueou deselsau-

tres quelesulfatedecuivrequiinfluencenttout aussibienquecedernierrarcometre-pëse-scis.(Voirauchap. LXHt,iadescriptionetl'applicationraisonnéedecet instrument.)

Page 330: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXLVH

MÉTHODES OPER&TOmES –B~POT PAMES PILES 8EPAMSE8-–

APPAREtt Stan'LE – APPAREtt, SnmUE B'ANATËCn 6RANB

APPAREIL.

Méthodesopératoires

Nousavonsdit qu'on pouvaitréduire lecuivrepardeuxmé-

thodesdistinctes oubienàl'aidedegénérateursélectriques,oa

pilesquelconques,~pat'~ deliqueurs,oubienà l'aide.de rappa-?'e:Y<m~,c'est-à-direenconstruisantunéfémeato')conptede

piledontl'objet&reGOttvnrconstituelui-mêmele pôlepositifNousallonsdécrirecesdeuxprocédés.

JBep&tpar les piles séparées

La solutionde sulfatedecuivreétant préparéeet disposéecommenousl'avonsdit, onattache(Sg.i42) aufil conducteur

quipartdupôlenégatifdelapile (lezincordinairement)l'objet

qu'onveutrecouvrir(aprèsles diversespréparationsque nous

décrironsplusloin,et quidifférentselonlamatièreemployéeou

le butqu'onsepropose),on attache,disons-nous,l'objetau 8{conducteurnégatif,et onleplongedansla solution.

Page 331: Galvanoplastie.pdf

– 326 –

D'autrepart,on fixeau conducteurpositifde lapUeunelameouplaquedecuivre rougequiplongedanslebainparallèlementà l'objetquesupporte l'antre pôle.Cetteplaquedoit avoir au

Fig.14~.

moinsautant de surface queta pièceà recouvrir.Leschoses

étant danscetétat, factionseproduitimmédiatement,et onpeut

Page 332: Galvanoplastie.pdf

–327-

suivrede !'œi!!esprogrèsda dépôt,ensortantdetempsectemps

l'objetdela solution.Si onagit surunematièremétalliquebiennette,l'application

ducuivrese ferapresque instantanémentsurtous lespoints;

si, an contraire,l'objetn'est que médiocrementconducteurde

l'électricité(commela plombagineongraphite),le dëpotcom-mencepar lespointsqui sont immédiatementau contactdufil

conducteur,pour gagneren quelquesortedemotëcateà mo-

!ecu!e.C'estainsi qu'une médailledecire ptombaginec,par

exemple,dont t'pxergueseulserait entourépar le reopnorede

la pile (6g. 143), recevrad'abord,sursoncontourseulement,

te dépôtde cuivrequi, rayonnantainsi dela circonférenceau

centre,la recouvriratoutentièreaprèsun tempsplusoumoins

tong.Il en résulteradoncévidemment,pourcecas,unecouche

decuivreplusépaissesur lesbordsqu'aumilieu.

Hest, avecunpeud'habitude,faciledejugersU'mtensMdu

Page 333: Galvanoplastie.pdf

– 3S8–

«MuNnttgalvaniqueest convenable,relativementaux surfacesà recouvrir.S'i!est trop faiMe,l'opérationest lente, maissansautreinconvénient,àmoinsque lecontactprolongédela solu-tion desulfatedecuivrene puissealtérer la substancedont lemouleest formé,la gélatinepar exemple;s'il est trop fort,au

contraire,ledépôtest grenu, formesur les saillieset lesanglesdes rognonsmétalliques,oubienconstitueme agglomérationde particulespulvérulentesqui 'ne présententaucunecohésionentreellesni aucuneadhérenceavecl'objetà recouvrir.

Lagalvanoplastieenenivre ne sepratiqueplus, dansl'indus-trieau moins,pa~*~espiles séparéesdesliqueurs les amateursseulsusentencorequelquefoisde ceprocédéqui estplus lent,pluscoûteuxet beaucoupmoins commodeque celui qu'onobtientpar l'appareilsimple.Nousdevonscependantfaire ex-

ceptionpour !a galvanoplastieRONDE-BOSSEpar les procëdés~Lenoir(i)quenousdécrivonsptus)oin;par cetteméthode,ii estlaplupartdutempsimpossibledesepasser d'unebatteriesépa-réedubain.

Appareil simple

Unappareilsimple,propreà donnerles dépôtsgalvanopiasti-ques,secomposeessentiellement de ia solutiondesulfatedecuivreprécédemmentdécrite,au seinde laquelleplongeundia-

p~'a~Mouvasepoceuxd'une naturequelconque,qu'onemplitd'unesolutioncapabied'atta.queretdedissoudrele feroulezinc

qu'ony introduit,lequelfer ouzinccommuniqueparun conduc-teurmétalliqueà !'objet qu'it s'agit derecouvriretqui est im-

mergédanslebain.Il est doncfacilede comprendreque la nature,la formeet

lesdispositionsde l'appareilsimplepourrontvarier à l'infini,selonlebut que se propose l'opérateuret suivantla formedesobjetsqu'ils'agitde~a<MHo~<M~Mr.

L'appareille plusconvenablesera toujoursceluidans lequel

(t)L'inv~ntea):desMoteursgaz quipottantsonnom.

Page 334: Galvanoplastie.pdf

– 329 –'

tessuccès de zinc attaquéesseront noa-seutementenmpport

dediïttension,maisencoreparaUëtes,autantqnepossiMe,a~eccellesdestinéesa recevoirle dépôt.Cettedernièreconditionest

malheureusementdifficileà remplirdanslaplupartdescas,car

il faudraitpourrecouvrirunestatuette, parexemple,la disposeraufondd'unecuve, entourée dediaphragmeset de zincsqui

présenteraienttoutessessinuositésetsescontours.

Quoiqu'il ensoit/ooas allonsdécrirelesappareilsquinous

paraissentleplus commodespar leurs dispositionset le plus

économiquespar leurnature.

Appareil simple d'amateur

Lescommençantsse fabriquerontsansdifScu!téun appareil

simpled'unprixmodiqueet quiconvientparfaitementaurevête-

menten cuivredepetitessurfacesplanes,ou à ta reproductiondemédaiHesoubas-reliefsde petites dimensions,enplaçant la

solutionde sulfatedecuivredansunseaudegrcs,defaïenceou

deporcelaine,aucentreduquelsera disposéundiaphragmeen

terreporeuseouporcelainedégourdie;danscedernieronintro-

duirade l'eau ordinaireaiguiséede 2ou 3 centièmesd'acide

sutfuriqueet de1 centièmedeset à ama~amcr.Dansce liquide

onimmergerauncylindredezinc,supportantuncercleenlaiton,

lequelcercle,par sesdeux diamètresquisecoupentencroix,

vientse souderdansquatreencochespratiquéesà tapartiesupé-

rieureduzinc(f)g.144).Decette façon,il seracommodedesuspendrea cettegalerie

circulaireunptusoumoinsgrandnombred'objetsqui, soutenus

pardes Ëtsde taifou,plongerontdanstebain de manièreà ce

que la face recouvrirregarde te diaphragme.Deuxpetitssacs

decrin remplisdesulfatedecuivreserontsuspendusau rebord

extérieurduseau.

Nousconstruisons,sur deuxdimensionsdifférentes,desappa-reilssimplesdestinésauxamateurs,etquisontd'unemanœuvM

très-facile.LaligureI4S représenteunde ces appareilsqui, &

l'avantagede n'être pas fragiles,joignentceluidepouvoirêtre

très-aisémentdéplacés.

Page 335: Galvanoplastie.pdf

–330–

_t_iA-mtuaC'estune cais~rectangataire (Bg.i4S}engutta-percha aucentredecettecaissesontdeuxcoulissesentretesqueUesonfait

glisserlediaphragmeplat ou ovale(Hg.146),qui est ainsipar-faitementmaintenu.Auxdeux extrémités,et à la partie supé-rieurede la caissese trouventappliquéesdeux petites augesqui,enoutrequ'eUcsserventde poignéespourtransporterl'ap-pareil,communiquentavec l'intérieur de lacuvepar de nom-bret'xpetitstrous,et serventde réservoirauxcristaux de sul-fatedecuivrequedoitdissoudrele bainà mesurequ'ils'appau-vrit.Dansle vase poreux rempli d'eau acidulée,se place unesimpleplaquedezincamalgame(6g. 147),munied'unepresseàdoublepas-de-vis,donti'un ta serre fortementpendantque dusecondpartentdeux fils conducteursroulésenspirale qui vontse relieraux deuxtringlesporte-objets((ig.i48) appuyéssurles rebordsde ta cuve.Lesconducteurssont roulésenspiralepourpermettred'écarterou de rapprocherà volonté du dia-phragmelestringlesqui supportentles objetssur lesquelsonopère.

Oncomprendfacilementque dans cesappareilsonopèredechaquecôtédudiaphragmesur deux médaillesoubas.reUefsà

Page 336: Galvanoplastie.pdf

–33i –

la fois, mais en employantun deuxièmediaphragmemunioe

sonzincet enplaçantchacund'eux a chaqueextrémitéde la

botteet disposantau centrele porte-objets,onpeutaussirecou-

vrirunestatuetteou toutautre objeten tondebosseouàdouble

face.

Grand appareil

S'its'agit derecouvrirde largessurfacesptanes,te bainsera

contenudansunecuvelongueen bois(fig.i49), doubléeà l'in-

térieurde gutta-perchaonde touteautresubstanceimperméa-

hteet inattaquablepar le bain. Au centrede la cuveet dansle

sensdesa longueur,on disposeraune rangéede diaphragmes

tres-rapprocMesles unsdesautres,etmunischacunde~eurcy-

Page 337: Galvanoplastie.pdf

–332--

:t.a, ~c_Mnth'ede zinc. ChaqoBceindre portera unevis dont la tête

viendras'engagerdans!unmbanmétalliqueifës-mince,qat re-liera'ainsilousles x!n<!sentre eux et s'appuieraparses'extré-.mités sur le rebordde la cuve,ea~ërementdoubtëlai.memed'unelamedecuivre.Il estMte de comprendrequ'une tringlechargéed'objetsqu'onplaceralongitudinalementsur la cuve,

?

établiraparsespointsde contact,sur le rebord,la relationdecesmêmesobjetsavecleszincsproducteursducourantgatva-nique.

Endisposantune tringleainsi chargéede chaquecôté de la

Page 338: Galvanoplastie.pdf

–' 333

cuve,onutilisera-toute!asurfacedezincattaquée;HseramÊme

MUe.d'obt.'nh-un effetdoaMe.en<metta&tdans tetamdem

Page 339: Galvanoplastie.pdf

-3M-

rangéesde diaphragmesau lieu d'une (Og.iSO); on pourra

ainsi recouwit'une.surfacede chaquecôté des parois de ta

Page 340: Galvanoplastie.pdf

– 335–

cave,et deuxautressurfacesplacéesdosà doset plongéesdansl'intervallelaissélibreentreles deuxfilesdediaphragmes.

Si, au lieudesurfacesplanes,i!s'agitd'objetsenronde-bossp,onaura recours une cavecirculairedont lesdiaphragmesta-

pissantlesparoislaisserontau centreun espacevidequedevra

occuperl'objet à recouvrir(fig.ISi).

Quellequesoitla formede l'objet, it fautavoirsoindele re-

tourner de tempsà autrepour que tes partiessupérieuresde-

viennentà leur tourtes inférieures,carlesportionstes pluspro-fondesdubainsontcellesquidonnentle dépôtle ptusabondant,cequi s'expliquepar la différencede densitédes couchesplusou moinschargéesde sulfate.Une solutionpeut être eneffet

très-appauvrieà la surface,tandisqnete fondest encoresaturé;

c'est la raisonqui faitplacer tes sacsou paniersà sulfateà la

partiesupérieureduliquide,au Heude mettreun excèsdecris-

taux dansle fond.On se servait autrefois,pourla reproductiondesmédailles,

d'un petit appareilassezincommodequ'onnommaitélect1'otype.

Page 341: Galvanoplastie.pdf

–336 –

Cetappareilse composait,d'unvasecylindrique(Og.iëa) eocristal, munid'uneespeëede couvercleen tois quisupportait

iatMement unepotencemétattiqueà deuxtrous, ayantchacunleur visde pression.Cecouvercleétaitpercéà soncentred'une

`

ouverturequetraversaitpartiellementun cône oumanchondeverre(fig.IS3),ouvertpar lehautet fermépar lebas immergé(" _a"

dansle bainavecunevessieouunmorceaude baudruche.Lorsqu'onvoulaitfairefonc-tionnerl'appareil,onattachaitsolidement,sur le plateau métallique,l'objetà repro-duire etceplateau,touten plongeantdansla solutionde sulfatede cuivre, venait,

recourbe,s'encam)'dnn':t'on ftccfmnB t~-w. .v, 'l'¡6~'t

parquaconducteurrecourbé,s'engagerdansl'un destrousde la

potencesupérieure;de l'autre troupartait un secondconduc'-

Page 342: Galvanoplastie.pdf

–337–

N

teurqui, serecourbantdeuxfoisà angledroit,venaitfaireplon-

ger un disquede zincdansl'eauaciduléeousaléequerenfermait

te manchonmunide savessie.De cette dispositionil résultait

que !a médailledu bainet !edisqueen zinc du diaphragmeétaient~ptacéshorizontalementet en regardt'unde l'autre,mais

séparéspar la vessie.

Cetappareil,dontlamanœuvreétait longueet difBcite,est

aujourd'huiabandonné;nousne l'avonsmentionnéqueparcequ'il a été le premiermisenusage.Onlui préfèreavecraisonles appareilsdanslesquelslesobjetset lesdiaphragmessontver-

ticaux,ce quipermetde lessortiret de les examineràvotonté.ït faut cependantreconnaîtrequ'itsfavorisentla formationde

dépôtsstriésquandonnégligedechangerde tempsentempsla

positiondes pièces.Cesstries sontprincipalementdues unemultitude de petits courantsascendantset descendantsformes

par des liquidesplussaturéslesunsquelesautres,et se produi-sent principalementsoust'tmpuisiond'ttttdégagemen.tëfectrtqne

trop énergique.Onlesévitequandonagitefréquemmentlebainoules objetsplongés.

Il faut, autantquepossible,maintenirle niveaudesliquides,dansle bainet danslesdiaphragmes,sensiblementégat it estmêmeptussûrde laisserceluidubain dépasserunpeuceluidu

diaphragme,afind'éviterque,par unphénomèned'endosmose,ta solutiondezinc neviennese mélangerau bainde cuivre ilserait préfërahtequelecontrairearrivât,quoiquecelaait l'in-convénientdenoircirles zincspar undépôtdecuivreputvéru-lent.

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CHAPITRE XLVIII

D!APMttACMES.– ENTRETtEKMS BATTERÏESSELAAMALGAMER.iMUiSACtCES

Diaphragmes (vases poreux)

Onnommeainsi les vasescomposasde substancescapablesdecontenirdes liquides,touten leslaissantsuinterlentementà

traversleurspores (commelefont lesalcarazas),surtoutsous

l'influencede l'électricité.La terredepipe, le carton,la vessie,la baudrucheet te parchemin,lestissusserrés,et principale-

mentla toilediteà voile,certainsboisenfin,sontpropresà la

confectiondesdiaphragmes;maisrienne vautl'argileà porce-

laineou~ao~'n,&un degré decuissonquidépasseun peuledé-

gourdi.Lesvasesfaitsde cettematièreont l'avantagede n'être

ni tropni troppeuporeux,etde resterinattaqftëspar tes acides

mêmesles plus énergiques.Cette dernièrequalitésurtoutles

distinguedessubstancesquenousvenonsd'éiluméreretleurmé-

rite lapréférence.Il est malheureusementdifficile,impossiblemême quant&

présent,d'obtenirdesvasesdansdesformeset surtoutdansdes

dimensionsconvenablesles plusgrandsquenousrencontrions

communémentdansle commercesontsousformede cylindres

de'<0centimetresdelargeuret n'excèdentpas36centimètresen

hauteur.Or, il arrivefréquemmmentqu'ona à recouvrird'un

enduitgalvanoplastiquedessurfacesquiprésententunehauteur

Page 344: Galvanoplastie.pdf

–339–

au moinsdouble(i). Nou&allonsdonc,enattendantmieux,in-

diquerun moyende remédiercet inconvénient.On peut sefaire des diaphragmesd'environ70 centimètresdehautdeta

'1-manièresuivante onscieavecsoinle fondd'unedes terres poreusesde grandedimension,et onémeutebien carrémentle bordsupérieurd'unesecondeparcitte puis,chauffuntles deuxboutsainsi dressés,on lesappliquel'unsur l'autre, avec

interpositionde vernisà épargnes,et on lesen-toure d'un rubande gutta-perchasur lequelon

applique uncercle minceen cuivre,munià sasection d'une vis d'appel(fig.ia4). On chauffe

légèrementle cercleet onfait jouer la vis; ta

gutta-percha, se ramollissantpar la chaleur, selaissecomprimeret faitainsiunesoudureimper-aea..wvvvaai~iiauavfWiuao4i11J·N11VVV4441G·111~iV·"méableassezrésistante.It convientensuitedevernirfortementou mieuxdecouvrirentièrementdegutta-perchafonduelecer-cle decuivrequi faittajonction.

Lorsqueles dimensionsd'undiaphragmedoiventêtre tropconsidérablespourqu'onpuisseavoirrecoursauxargilesinatta-

quablesaux acides,il fautse contenterde toile à voite,qu'oncloueavecdespointesde cuivresur tescôtés d'un châssisde

chêne,enavantsoindogoudronnerlescouturespourqu'euesnelaissentpointéchapperles liquides.Cettetoitefait unassezlongusage.Onemploieaussicommediaphragmesde simplescaissesbien ajustéeset fabriquéesen planchestr~s-mincesde boisten-dres et spongieux mais,nousle répétons,rien nevaut levase

poreuxenkaolin.

Entretien des batteries

Nous avons dit quele courantgalvaniqueétait produitpar

(1) Mes relations établies depuis la première publication de cet ouvrage per-mettant & mon successeur de livrer Mjourd'hui à tmconsommation des dia-

~tjagmM de toute forme et de toute hauteur, jusqa'~ 1 mètre 20 centimètres.

Je n'ai pas cru. devoir, malgré cela, retrancher de mon livre des moyens quizemNeiont moins dispendienx que l'aohat de nonveaax vases poreux à ceux

qui possèdent déjit un matériel.

Page 345: Galvanoplastie.pdf

–340–

l'actiondecertainsliquide!!excitateurssurlezincqu'ilsdissol-

ventpeuàpeu;nousavonsditégalementqu'onemployaitd'or-

dinaireuneeau aiguiséede deuxou troiscentièmesd'acidesul-

furiqucouchlorhydrique,ousimplementdel'eauchargéedeset

marin;mais il est évidentqu'au boutd'untempsplusoumoins

long,l'actions'arréteraitparsuitede la saturationdel'acideoit

dusel il est doncurgentd'entretenirouderavivercetteaction

par l'additionde nouvellesdoses de liquideexcitateur.Voici

commentonprocèded'ordinaire

Labatteriechargéecommeje t'ai dit fonctionnebienpendant

vingt-quatreheures;àcetteépoqueet pendantquatrejourscon-

sécutifi!,on ajoute,sans rien dérangerà !'app:treii,quelques

gouttesd'acideet desel amalgamerdanschaquediaphragmedontonagite le liquideavecunebaguettedeverre.Lespropor-tionsd'acidesutfuriqneet desel à amalgamerqu'onajoutedoi-

ventêtreproportionnéesà lacapacitédesvasesporeux.Lecinquièmejour,onjette tons tes liquidesexcitateurspour

rechargercomptétementà neufla batterie car,sanscettepré-caution,te setde zincformédevenanttrop abondant,cristallisesur les zincs, engorgeles pores desdiaphragmeset, arrêtant

l'endosmose,interceptele courant(I).Hn'est pasutiledetaisse''s'attaquerles surfacesdezincqui

neregardentpas l'objet&recouvrir;il fautdoncvernir avec

soin l'intérieur descylindresdont l'extérieurseut regardeles

pièces,maiscetteméthoden'est bonnequequandonfait usageduselà amalgamer.

Jedoishire remarquerquele zincfondu,quoiqueremptis-

(1) Un diaphragme peut être engorgé de deux manières distinctes ou bien

par le sulfate de zinc qui, no trouvant pas assez d'eau pour se dissoudre, oris-

taUiso dans l'intérieur despores, et ators il suffit, pour le remettre en bon état,de le faire tremper à l'eM bouiHanto légèrement aiguisée d'acide sulfurique;ou bien par des incrustations et des dépôts de cuivre métallique qui proviennentd'une mauvaise marche de réparation, et alors il faut taisser tremper dane

Feau-forte jusqu'à dissolution eomptoto du métal et laver ensuite à grande eau.

Les terres poreuses so lavent et se dégorgent bien aussi des sels ou acides

qu'elles renferment en les maintenant toujours pleines d'eau qui, pour s'ë-

ohapper par les pores, chtsse devant elle ou dissout tes corps qui s'opposent à

son passage.

Page 346: Galvanoplastie.pdf

–34i –

sant!ebu!,est bteninMrie)))-,commeduréeetcommeéconomie,

à cetui qui a subi l'actiondulaminoir;il est moinshomogèneetmoinsécroui;aussis'attaque-t-iiinégalementet seperce-t.tl

plusvite.

!t arrivequelquefoisquelezincs'attaqueà peineauseind'un

liquidemêmefortementacidulé,qu'ilse graved'unemultitude

decavitésjuxtaposées,se recouvred'unecrassegrisnoirâtre,et

finalementne dégagepasd'électricité.Cephénomènese produit,

lorsquelezincemployéest richeenplomb.Toutle zincdu commerceestplusoumoinsplombifère,mais

lorsquela proportiondu plombvientà dominer,il seproduitl'inconvénientquenous venonsdesignaler.Leslamineursde

zincfondentà ta foisune grandequantitéde cemétal;et quandla masseest fondue,par unphénomènequ'onnommeliquation.

presquetout le plombgagnelefondducreuset.Il s'ensuitdonc

que,lorsqu'onprendà la cuillerdans la massefonduele métal

qu'oncouleen lingotsou entablettesqui doiventêtreensuite

taminêes,il s'ensuit,dis-je, quelespremièrescuilleréesprisesàla surfacesont du zincpresquepur,tandisquecellesprisesau

fondsont très-chargéesde plomb;cesdernières,excellentes

pourles feuillesdestinéesà la toitureet à une fouled'autres

usages,doiventêtre rigoureusementécartéesdesemploisgalva-

noplastiques.

Sel à amalgamer

La plupartdes praticiens,dansle butd'éviterquele zincnese dissolvequand l'appareil ne fonctionnepas, ontle soinde

l'amalgameren ledécapantà l'acidechlorhydrique,et teroulantensuitedansun vase plein de mercure.Cetteméthodea pourinconvénientd'userbeaucoupde mercure,qui d'aitteursse ré-

partitinégalement,recouvreles portionsquinesontpassujettesaucontactdesacideset faitcasserlesattachesdecuivre.Je me

sers,au lieude mercuremétallique,d'un composédece métal

queje fabriqueà cet et!et, et quej'introduisà t'etatliquidedans

le diaphragmemême,de tellesortequela partiedezincplongéese recouvreseuledemercure,et quel'amalgamationse fait aufuret à mesurede ladissolutionduzinc.

Page 347: Galvanoplastie.pdf

M2 –

· Bains acides

Nousavonsdit que ior&qu'unbain était appauvri, c'est-a-

direquelorsquela solutiondesulfatedocuivreétait trop !ai-

bte, le dép&tquis'effeetuaitétait pulvérulent,noirâtre et demauvaisenature;la mêmechosea lieu lorsquelesliqueurs,parunecauseouparuneautre, sont tropacides,caralorsellesne

peuventplus dissoudreune assezgrandequantitéde sulfatede

cuivre.S'il est vraique, dans lesbainsqui fonctionnentsous l'in-

fluencede pilesséparéesdesliqueurs,l'anodedecuivrese dis-

soutdansl'acide sulfuriqueà mesureque celui-ci abandonne

sonmétatà l'autrepôle,demanièreà laissertoujoursunseldont

l'aciditén'est pasexagérée,ilne sauraiten être ainsipourlesbainsque décomposel'appareil simple. Danscederniercas,eneffet,l'aciderestelibre à mesureque le métaise dépose,et

cettecausesuffiraitseulepouracidulertebainassezrapidementmaisi!fauty joindrela transsudationconstantedesdiaphragmes,

qui apportetoujoursson contingentd'aciditéauxliqueurs.H

taut doncde tempsen tempsremédierà cet inconvénient,quiconduiraità l'obtensiond'uncuivreimpropreà aucunusage,ou

toutaumoinsd'unegrandefragilité.Voicice que je conseiHe:quandle bainest tropacide,on y

projetteducarbonatede cuivrejusqu'àce qu'ilnesemanifeste

plusd'effervescence.Danscetteréaction,l'acidesulfuriquelibre

a décomposéle carbonatedecuivre,s'est emparéde sonoxyde

pourreconstituerdusulfatecuivrique.etl'acidecarboniques'est

dégagé&t'étatgazeuxen unemyriadedepetitesbullesquisont

venuescreverà lasurfaceduliquide.Hvade soiqu'il fautaci-dulerlebainà nouveaupour le rendre conducteur.On peutremplacerlecarbonatede cuivrepar l'oxydedece métalquise

dissoutsans effervescence.Beaucoupdegalvanoplastes,pouréviterla dépensedu carbonateoude l'oxydedecuivre,secon-

tententdepréparerce dernier,engrillantà l'airet à la tempé-raturerougetous leursdéchetset rognuresde cuivregalvano-

plastiques.Parcetteactioncombinéedelachaleuret de l'oxygène

Page 348: Galvanoplastie.pdf

–343 –

de l'air, te cuivrese transformeen unematièrenoirequi n'estautre quelebioxydedecuivre quise dissouttrès-biendanslesbainsacides.Si la massede cuivren'a pasété toutetransibrmeeenbiôxyde,onrecommencel'opérationun nombreittimitédefois.

Dansla premièreéditiondecetouvrage,j'indiquais,pourdé-sacidutertes bains,t'emptoidescarbonatesdechauxoudebarytemais,depuis,l'expériencem'a démontréqu'onn'obtenaitainsi

qu'un resuitattrès-défectueux.

Si, paruntrop longserviceet parsuitedel'exosmosedesdia-

phragmes, le bainse trouvait enmêmetempschargéde tropd'acidelibreet d'unegrandequantitéde sulfatedezinc,it n'yauraitd'autreremèdequed'en composerun neuf.

Page 349: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREXLIX

DISPOSITION DES PIÈCES DANS LE BAIN. GALVANOPLASTIE

8C& MÉTAL (AVEC ADHÉRENCE)

Dispositition dos pièces dans le bain

Nousavonsdit qu'on disposaitles piècesverticatementen

ayantsoin d'établir,autantquepossibte,le parallélismeentre

l'anodesolubleoulesdiaphragmeset lespiècesà recouvrir.La

profondeurdubaindoitêtresuffisantepourque lesmoulessoient

surnagésparquelquescentimètresde liquide,.tout en restant

suspendusà unepetitedistancedufond.Ilarrivesouventqueles

matièresqu'onveutenduirede cuivreprésententunpoidsspé-

ci8quemoinsconsidérantequela solutionde sulfatede cuivre;onleslestealors tantôtavecdes massesde plombrecouvertes

devernisoudegutta-percha,tantôt avecdescailloux,desbou-

chonsdecristalouautresmatièrespesanteset nonconductrices

de t'êiectricité.

Lorsquei'ohjetà recouvrirest métalliqueet que le -métalquile composeest sansactionsur la solutiondesulfatedecuivre,ilsuffitd'attacherle filconducteurà unpoint quelconquede sa

surfacepour qu'il se recouvreimmédiatementd'une manière

uniforme;maissi, aucontraire,l'objetn'est pasconducteurparlui-même,ets'il a duêtrerecouvertd'unematièreplusoumoinsconductrice,commeie~~A:<eou~oM~t'He,!apoM~e<fe6roMconfargentréduit,il fautalors, autantque possibte,multiplier

Page 350: Galvanoplastie.pdf

–343–

lespointsdecontactdu réophore;on y parvient&!'aide d'unfaisceaudeB)sdecuivretrès-déliéscommeceuxquiserventà!a.confectiondesgratte-bosses;après avoir attachéun boutdufaisceauau conducteurprineipa~onepat'pitietesbnnsqcicom-posenti'autt'e boutet on tes implante dedistanceen distance~onala twn,rlnd nenn,.n»i..n.. 1~·.

..r .r.dans le moule à recouvrir,en lesarcboutantet en leur faisant faire

ressorte. 455).

Lorsque l'appareil fonctionne,on voitle cuivresedéposerd'abordà chacunde ces petits points decontactpour rayonnerainsidu cen-tre à la circonférence;it suit de là

queledépôtquigranditàchacundeces pointsne tarde pas&s'étendre

jusqu'audépôtvoisinet à recouvrir

ainsi,en peude temps,unesurfaceconsidérable.Cetteméthodea l'a-

vantage,outre ta rapiditéd'exécu-tionqu'elle procure,de fournirun

dépôtd'uneépaisseursensiblementuniforme: on Fappiiquesurtout

pourles moulesquiprésententdes

parties très-fouilléesou hors dé-

pouille.!t va sansdire qu'aussitôtnmn1nem·fnnnfnn!enti7~nnm, ..i.quela surfacetoutentièreaura ainsi été recouverte,il serainutitede laisser subsistertes fils conductem'supplémentairespendantquela couches'épaissit.

H arrivesouventqu'unefaceseuled'unobjetdoitrecevoirle

dépôt;it sera facilede soustraireà l'actiondubainlespartiesqu'ilestinutilederecouvrir,en ies enduisantd'un uH'HMaepa!gnequetconque,decirejaunefondueoudegutta-percharamo!-tie. La mêmeprécautionseraprise pour les filsouattachesde

suspensionqui pourrontêtreépargnésdanstouteteurlongueur,à l'exceptiondespointsdecontact.

Page 351: Galvanoplastie.pdf

– 84& –

Galvanoplastie sur métal (avec adhérence).

Laconditionla plussimpleque le gaivanoptastepuisseêtre

appeléàremplir,estcellededéposerducuivresur unmétal,de

manièrea cequete dépôtet l'objetsous-jacentrestent intime-

mentsoudésetnefassentplus qu'unseulet mêmecorps.Touslesmétauxne sont pas égalementaptesà recevoirle

dépôtgatvanoptastiqueil en est mêmeque leur naturerend

toutà faitimpropresà cetemploi.De ce nombresont le fer,

t'acier,ta fonteet lezinc,qui.à peineimmergésdans lesulfate

decuivre,mêmesansl'actiongalvanique,décomposentce selet

se dissolventpartiellement,touten se couvrantd'un précipitéboueuxdecuivrequine présenteaveceuxaucuneespèced'adhé-

rence.Hfautdonc,de toutenécessité,procéderà un fortcui-

vragedansiesbainsdeselsdoublesquenousavonsdécritsdans

notre premièrepartie,avant de soumettredes objetsdecette

naturea l'actiondu sulfatede cuivre.L'étain,quoiquenepré-

sentant'pasà undegréaussiélevé les inconvénientsquenous

venonsde signaler,attaquenéanmoinsle sotfatede cuivre,se

noircitetfinitparse rf couvrirmais,engénérât,lacoucheap-

pliquéeprésentepeud'adhérenceil faudradoncaussicommen-

cerpar lecuivrerau moyendes sels doubles,avantde l'intro-

duire au bainde galvanoplastie.Mêmeobservationpour le

plombqui secouvrebien,mais ne présenteaucuneadhérence

avecledépôtparsel simple.Lorsqu'aucontrairele métalàenduireserasansréactionchi-

miquesurlebain,il sufnradeledécaperle mieuxpossibleet de

te soumettrea l'actionducourantpourquele dépôtse produiseinstantanémentavecune uniformitésatisfaisanteet uneadhé-

renceplusoumoinscomplète.Lesapplicationscuivreusesobte-nuesdanscescirconstancesdoivent,engénéra!,présenterpeu

d'épaisseur,souspeinedevoirdessurfacesunies,par exemple,devenirrugueuses,couvertesd'aspéritéset de rognonsmétal-

liquesplusou moinsgrosqui altèrent lesdétailsde l'objet.

Lorsquelebainestdansde bonnesconditionset que le courant

est proportionnéaux surfacesà recouvrir,on peut atteindre

Page 352: Galvanoplastie.pdf

– 347 –

l'épaisseurd'une forte feuillede papier,sansque lesinconvé-

nientsse produisentd'une manièrefâcheuse. L'objet ainsi

recouvertpourraêtre, au sortirdu bain, passéà t'eiut-forteà

la suie et ensuiteaux acidescomposés&brillanter,qui lui

communiquerontune teinteplusricheet un aspectplus écla-

tant.Ils pourrontaussiêtre simplementgratte-bosséset bru-

nis.

Page 353: Galvanoplastie.pdf

CHAPITREL

BOMRE MATE PAR DEPOT OAÏ.VANOH.AanQOE

Doruremate par dépôt; galvanoplastiquer

QuoiqMnousayonsdéjàdécritinextenso,auchapitreDoMfttE:{

MATEsm zinc,l'opérationde ta doruremategalvanoplastique,nousne croyonspassans intérêt de répéterici leprocédé,en

génératisantsonapplicationà touslesmétaux,alliagesmétal-

liques,etmêmeauxsubstancesnonmétalliques.La galvanoplastieacMercK~enousfournit,un excellentmoyen

d'obtenirà peudefraisunetrès-belledorurematequi rivalise, ,1sinoncommesotidité,du moinscommeaspect,avec celle quenousfournissentlesprocédésau mercure,quenousavons dé-critsdansla.premièrepartiede cetouvrage.

Voicicommentonopère aprèsavoirbiensoigneusementdé-

capél'objetsi c'estunmétat,out'avoirrenduconducteurs'iln'est

pasmétallique,onl'introduitdansta solutiondesulfatedecuivreet on le laissese recouvrirjusqu'à cequ'il présenteun mat uupeuplusprononcéqueceluiqu'ondésireavoirendernièreana-lyse.Cetteopération,danslesconditionsordinaires,peutdurerde 2 à 6heuresauplus;aprèsquoi,onretire la piècedubain. <– Onla rincerapidementà grandeeau, on lapasseleste-

ment, auxacidescomposésà brillanter,qui diminuentun peule mat,maisluidonnentunbrillantétrës-agreabie,– onlaveà .il'eaufralche,– onpasseà l'azotatede bioxydedemercurepré- j

Page 354: Galvanoplastie.pdf

t~nd~U

parépourla dorureau trempé, on rincede nouveau,et enfinonporteaubaind'or à la pilecomposécommesuit

RtMidistH~e. i0 litres.

Phosphatedesoude. 6COgr.BisutStedesoude. 100 –

Cyanurede potassium. 20Or(réduitonchlorureneutre). <0 –

Onemploied'abordun courantassezénergiqueen plongeantunegrandelongueurd'anodede platine, puisondiminuel'in-tensitéenretirantpeua peucelle-ci,jusqu'àce qu'on obtiennela teintededorure désirée. Cette dorure nécessitedoncpeud'or,puisquec'est le dépôtde cuivrequi fait tes fraisdumat.Onpeut,si le matfournipar te dépôtde cuivreest très-puret

tres-vetouté,se dispenserdu passageaux acides composés,maisil est toujoursbondepasser légèrementà la solutionmer-

curielle.Si lacouched'ordéposéen'était pasbienuniformeouparais-

saitvoilée,ce serait ta preuved'unmauvaisdépôtdu bainou

d'uninsuffisantpassageauxacidescomposés,et il faudraitalors

retirerla piècedu bain, la laverdansunesolutiontièdede

cyanuredepotassium, la repasserà l'eau fraîche,– &t'azo-

tatede bioxydede mercure et la dorerà nouveau.Cettedorure

se brunitbien, maisc'est là surtoutqu'il fautéviterles eauxaci-

duléesoule savon,quifourniraientdes6fMHMfot<~es,et recourir

à lasaliveouà la solutionfraîchedegraine de tin ouderacine

deguimauve.Le tondel'or matainsiobtenuestplusriche,pluschaudet plusstablequeceluiqu'onobtient sur le mat d'argent

qu'onendistinguefacilementd'ailleursà la couleurvertedeses

brunis.

C'estparcetteméthodequesontdorésaumatcesnombreuses

plaquesdeporte-cigaresoude carnets,cesjolismédaillonsen-

ferméssousverreet qui serventdepresse-papier,et surtoutun

grandnombredecandélabres,penduleset autresobjetsde luxe

oud'utilité,qui sevendentaujourd'huitoutachevésle quartoule tiersdece qu'auraitcoûtéautrefoisleurseuledorure.-Onob-

tientégalementainsita dorurematedenombreuxsujetsenptâ-

tre, enbois,etc.

Page 355: Galvanoplastie.pdf

– 3SO –

t.agaI?Mop!as<iea<M~'ea<efournitencoreun moyende don-nerun aspect uniformeà desobjetscomposésde partieshétéro-

gènes;c'estainsiqu'unependuledontlabaseseraitencuivreetle sujeten plomb,par exempte,pourrafairel'effetd'unbronzemassiflorsqu'elleaurareçuunemincecouchegalvanoplastique.Enfin,cegenre de dépôtpourraservir de liena des matières

simplementjuxtaposées,parceque la couche qui viendralesrecouvrirsera uneet continue.

Onfait aujourd'huidesmosaïquesdontles différentespiècessontsimplementjuxtaposéeset enchâsséesdansun dépôtpure-mentgalvanoplastique.

Page 356: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELI

GALVANOPLASTIE SCt~ MÉTAL (SANS ADHÉRENCE)

BACUERREOTtPtE t.At.VAKOPt.ASTtQCË

Galvanoplastie sur métal (sans adhérence)

Le secondproblèmeà résoudre consisteradans le dépôtd'unecouchedecuivresur un autre métal, maisdemanièreà

ce que, l'opérationterminée,la coucheappliquéesesépare fa-

cilementdel'objetquiluia servide moule,toutenreproduisantavec uneexactitudemathématiquetonsses contourset sesdé-

tails, eten conservantparelle-mêmeunesoliditésuffisante.

C'estce moyenqu'on metsouventen usagepourreproduiredesmédailles,desbas-reliefs,etc., avecun degréde perfection

quenefournissentjamais,quelquedélicatsqu'ilspuissentêtre,les surmoulagcsplastiquesquenousdécrironsbientôt.

Nousnesaurionsmieuxappuyernotre assertionqu'en répé-tant l'expériencesi intéressantedontnousavonsdéjà parlé, et

qui consisteà reproduire~MKtop&M~Mementuneépreuveda-

guernenneavecsesplusintimesdétails c'estunemahipulatioadesplussimpleset quechacunvoudraet devra faire;voiciea

quelquesmots,lapluspromptemanièred'agir onprend une

plaque de daguerréotype,dont l'image-estbiennette, bienve-

nueet qu'on enduità sa partiepostérieured'unvernisisolant;

puis la tenantdélicatementpar un angleet d'unemanièrehori-

zontale,ony verseunepetitequantitéd'alcoolouesprit-de-vin,

Page 357: Galvanoplastie.pdf

382 –

on rince à t'eaufratche,,puis,après l'avoirattachéepar l'un

quelconquedesespointsavecunfildelaiton,onla plongedanslebaindesulfatedecuivre,où on ta laissesoumiseau courantpendant6 ou8 heures onla retire,puis,avecde forts ciseauxouunelime,on coupeouon uselesquatrebords; il sufntalorsdesoulever,avecla lamed'uncanifouunecartede visite, undesanglesdu dépôtpourquelesdeuxfeuillesse séparentsans

difficulté,et donnentdeuximagesaussiparfaitesl'unequel'au-

tre, maisensensinverse.Onn'estpaspeuétonnéde voirque la

plancheprimitive,non-seatementn'est pas lemoinsdu mondealtérée,maisencoreestparfaitementsèche. }

Revenonsauxdépôts sansadhérencede métalsur métal, etdisonstoutdesuiteoue,commeprécédemment,il faudra,pourleseffectuersur zinc, er ouétain,recourirà uncuivragepréata-bledecesmétauxpar !avoiedesselsdoubles.

Danscesdernièresconditionsou danscelled'un métalsansactionsur le bain,voicicommentit fautopérer=

Aprèsavoirbiennettoyéla pièceàreproduire,on la frotteraavecunebrossebien imprégnéedeplombagineou simplementet mieuxavec une brossedouce, qu'on aura trës-tégèrementpasséesurlesttifd'unechandelle,demanièreà ceque ta couchedecorpsgrasquidoitempêcherl'adhérencesoitnéanmoinstoutà fait inappréciableà t'œit.

Onpourraencorerecourirà ladorureouà t'argenturepourempêcherl'adhérence maisce moyenestplus coûteuxet neréussitpas mieuxen sommeque lesecond,quenous venons

d'indiquer.Hn'estpasdifficilede comprendrequecette méthodede re-

productionfournituncreuxlà où nousavionsunreliefet réci-

proquementmais onremédiefacilementà cet inconvénientenrecommençantla mêmeopérationsur ledépôtobtenu,ce quifournitalorsunefidèlereproductiondel'objetprimitif.Onpeut,parcesecondmoyen,tirerà ungrandnombred'exemplairesun

objetquelconqueen opéranttoujoursle dépôtsur la première [imatricecreuseobtenue.

Page 358: Galvanoplastie.pdf

23

CHAPITRELU

DEPOT SUR LES HAT!ÈRES NON MÉTALLIQUES

Dépôt sur les matières non métalliques

Enréalité,il ne peutjamaisy avoirqu'uneadhérencefactice

ou relative entreun métaldéposéet unematricenonconduc-

trice,les métauxne sesoudanten généralpar les moyensordi-

nairesqu'a desmétauxcommceux, ouà dessubstancesquis'eo

rapprochenttellement(commela fonteet l'acier),qu'onles re-

garde commeréellementmétattiques.Lorsquenousparieronsde dépôtsmétalliquesadhérentssur dessubstancesnonconduc-

trices, il seradonc bien entenduque les conditionsde juxta-

positionseronttelles,qu'enleur absencelescouchessesépare-raient.

C'esttoujours,soiten enfermantl'objet toutentierdansledé-

pôt, soiten le mettant~o't dépouille,ou bien en réservantdes

points particuliersd'attache,qu'onparvientà relier entreeux

un métalet uneautresubstance.

C'estpar ceprocédéqu'onpeut enduirede cuivrelaporce-laine,le cristal,tept&treouautresmatièresplastiques,le bois,

lesMeurs,!es fruits, lesanimauxet les insectesmêmetes plus

délicats,etc.

Maisla premièredifficultéqu'on rencontredans t'exëcntion

deces diversesopérationsest ledéfautdeconductibilitéélec-

triquequi caractériseces substances;il faut donc, d'absolue

nécessité,et avanttout, procéderà ce qu'onnommelaMÈTALH-

SATMN.Qt

Page 359: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRE LUI

MÉTALLISATI01q.PLOMBAGINE.IMPEnHÉ4:BILI8ATION.

MBTAt-USATMMt– MMMtBACUtE–UtPERMEABtUaATtON.–MÉTALUSATMNDESCËRAMtQCES– tOUB&BSNETALUQCES.

METAï.HSATMNPARV<MEHCMtDE

Métallisation

MétaUiserunobjet non conducteur,c'est l'enduire,danstou-

tesles partiesqui doivent recevoirl'applicationgalvanoplasti-

que, d'unecouchede matièreeoa~Me<ft'eeà l'égalou presqueà

l'égald'un métai. Hfaut aussi quecettecouchesoit tellement

mince,tellementimperceptible,qu'citenepuissepas,sensible-

mentaumoins,altérer ni la formeni les détailsde l'objet.Nousconnaissonsde nombreusesméthodespourrendrecon-

ductricesdufluideélectrique lesmatièresquine lesontpasna-

turellement mais,par matheur,aucunen'estparfaite,et beau-

coup présententdes difficultésd'applicationou des prix de

revienttelsqu'il faut souventrccu!erdevantleur emploi nous

allonsnéanmoinsenumérercellesquise pratiquentle plusordi-

nairementet qui fournissentdes résultatsdont l'industriese

contenteforcément.

Plombagine. Plombagine dorée. – Plombagine

argentée

C'est&la H.oHBA6!!<Eou graphite,vulgairementet impropre-mentappeléem:H~e~om6, qu'ondonnegénéralementia ptéte-

Page 360: Galvanoplastie.pdf

– 355 –

rencecommematièreN~an~. Nie est, en effet,-dansun

grand nombréde cas, d'uneconductibilitésufusante,et s'ap-

pliqueen couchesassezténuespourne pas laisserd'épaisseursensible.

Laptombaginequ'on rencontredansle commerceest rare-

mentpure; ellecontient,entre autresmatièresnuisibles,de la

terre, du fer et quelquefoisdessulfuresdecemétat; il est donc

important, avant tout, de la débarrasserde cesimpuretésil

suffitpourcela,après l'avoirmouilléeà t'eaude manièreà en

faireunepâte, de lalaisserdigérerdansdel'acidechlorhydriqueordinaire. Au boutde 24heuresenviron,l'opérationest ter-

minée,et il suffitde laverlongtempset à grandeeau,puis de

sécherdoucementà l'étuve,pouravoirun produitconvenable.

A cetétat, taplombaginen'estautrechoseque du carbonemi-

nératà unétatparticulier.Il vasansdirequelegraphitequ'onrencontresouventenmorceaux,d'unvolumeplusoumoinscon-

sidérable,aura étépréalablementfinementtrituré et passéau

tamisde soie.

La plombagineconvientbienpourmétattiserdesobjetsd'une

certaine forme et d'unecertainenature;eUeestau contraire

insuffisantepourcertainsautres.

Lorsquelessurfacesà recouvrirprésententpeudesailliesou

des creux peu profonds,en unmot!orsqu'eitessontpresque

planes,legraphiteest assezconducteur.

Quant àlanaturede l'objet,il fautqu'il soit assezrugueux

pourquetaplomhagineadhcreàsesaspérités,ouassezadipeuxoucollantpour quela poudres'yfixesolidement.

Depuisla publicationdemapremièreédition,j'ai, sur tes in-

cationsd'un habitegatvanoptaste,M. Tabouret,prépare des

graphitesinfinimentplus conducteursquela plombagineordi-

naire,enyincorporant,parun ingénieuxtourde main, de l'or

oudel'argent.Laplombaginedorées'obtientde la manièresuivante dans

un litred'éHtersutfurique,onfaitdissoudre10gr. de chlorure

d'or, et dansce mélange,on délaieintimement5 à 600gr. de

bonneplombagineenversele toutdansungrandplatenporce-.laineet on exposeà l'air et à la lumière.L'étherse volatilise

~Qtiërcmeaten quelquesheures,etonremuede tempsen temps

Page 361: Galvanoplastie.pdf

– ~56 –

la poudreavecunespatutede verreou de porce!a!ne.0nachevé

la dessiccationà l'étuveet on conservepour l'usage.Pourpréparertap&tm&ag'mear~eM~e,onfaitdissoudre,dans

2litres d'eau distiuëe.iOOgr.d'azotated'argentcristallisé.Avec

cettesolution,on,met soigneusementen pâtei kit. de bonne

plombagine,on sècheà la capsulede porcelaine,on introduit

ensuitedans un creusetmuni de son couvercle,et onporteau

rouge;après refroidissement,onretireducreuset,onpulvériseà nouveau,on tamiseet onconservepour l'usage.

Lesplombaginesainsimétalliséessontconductricespresqueà

l'égal d'un métal, et, quoiquetrès-coûteuses,sontaujourd'hui

généralementpréféréespar lesartistes intelligentset enparticu-lier par lesgalvano-typographes.

Imperméabilisation

Certainsobjetsqui,parleur nature, pourraientêtreimmédia-

tementplombagines.reçoiventcependantunepréparationpréa-lable,parcequ'engénéralils sontporeuxet qu'ilss'imbiberaient“delasolutiondesulfatede cuivrequi lesdétérioreraitprompte-ment. Lecarbonatedechaux (craieou marbre), le sulfatede

chaux(ptâtte), lebois et lesmatièresspongieusessontdansce

cas: il ya doncnécessitede lesimperméabiliserenquelquesorteavantla métattisation.Ony parvient,soitenlesenduisantd'une

coucheimperceptibledevernis,soit en les imbibantdecire,de

suifoumieuxdestéarine.

Nousprendronsunreliefen plâtre pourexempleet nousdé-

crironslesmanipulations&suivre

Aprèsavoircreusésurl'exerguede l'objetunerainuredansla.

qaetteon place un fil de laitonqu'on tortille et qu'onlaisse

dépasserd'unecertainelongueurpour le manoeuvrertacitement

(fig.i86), ou aprèsl'avoirattaché de touteautrematière,on le

plongedansunbaindestéarineen fusionqu'onentretientà ia

températurede 80à 100degrés.Onvoitaussitôtse dégagerde

toustes pointsde l'objet un grand nombrede bullesquivien-

nent crever à la surface;cesbullessont forméespar l'air et

Page 362: Galvanoplastie.pdf

– ~S7

l'humiditéque remplacedans lesporesdu plâtre !a stéarineliquide.

Lorsqueledégagementde gazs'estconsidérablementralenti,onretiredu bain, et l'objetsesèchepresqueaussitôtpar l'ab.

sorptiondesdernièrespartiesdestéarine(i).

(!) Si cette opération a été faite avec un gmnd soin et une grande propreté(<t)fdu pM<Matune), il suffit de frotter avec un tampon de Mne et ensuite avecde bons brunismirt ou polissoirs, le plâtre ainsi stéarine, pour lui communiquerun beau brillant et une espèce de transparence. Ces jolis anges-bénitiers, ces

ohrists et autres objets en plâtre qu'on fixe sur le velours, qu'on encadre d'e-bène et qui imitent Kvoire presque à s'y méprendre, ne sont autre chose quedu ptatre stéarine. La stéarine à employer dans ce cas doit ftm d'une grandepureté ou tout au plus additionnée de tpermaMt) ou blano do baleine; eUe doit

<tre fondue daus des vases de porcelaine ou de verre et simptement au bain-marie. Le plâtre peut être diversement cotoré par une imbibition avant d'être

introduit au bain de stéarine.

Page 363: Galvanoplastie.pdf

– 388

-~t. < ~– t~.LofsqueFobjëtn'est plus quetiède,.on te saupoudrecompta*

tementdeplombagineet on le laisseainsise refroidirentièEe-

ment; ace moment.a.prèsavoirA~eavec la bouchesur !<apa-rois métaHiser,onfrottevigoareusementet sansretâcheavec

unpinceauouunebrossebienimprégnéedeplombagine.Cette

opérationétantunedesplus importantes,puisqu'elleest unsûr

garantde l'uniformitédu{dépôt,demandebeaucoupdesoinet

depersévérance;l'objetbien métallisédoit êtrecomplétementnoiret brillant,et nepas présenter,commecelaarrivefréquem-

ment,departiesgrisesou blanchâtres,

Lorsqu'unmodèleest très-fouilléouprésentedes creuxhors

dépouille,la plombagineest d'unemploidifficile,et danscecas,oca recours,au moinspour lescavités,a !a métallisationparvoiehumide,dontnousparleronstout à t'heure.

Oncroit généralementqu'ilfautemployer,pourappliquerla

plombagine,desbrossesoudespinceauxtres.doux.C'est laune

erreurgravequi empêcheun grandnombrede commençantsde

réussir;je me sers de brossesditesd'horlogeroud'une brosse

très-communequiporte lenomde brosseà reluireet sert à la

chaussure.J'ai ainsiunefrictionassezénergiquepourbienfaire

adhérerla plombaginesans endommagerle moule. La cireà

modelerdemandeseuledes pinceauxtrês-donx.

Lamétallisation&la plombaginesur objetsstéarinesconvient

parfaitementpour !eptâtre, t'aibàtre,!e bois,etc. Pour ceder-1

nier,cependant,je préfèreuneimbibitionprolongéedans l'huile

grasseousimplementdansi'tmitcde lin. !i faut essuyer l'objetavantd'appliquerla plombagine.

Lorsqueles substancesqu'ils'agit de métallisernesontpas

absorbantes,on lesenduit d'unelégèrecouchedeverniset l'on

appliquela plombaginelorsqu'il est a.peuprèssec. Cettemé-

thodeconvientbienau verre,augrès,à la porcelaine,à la corne

ouà l'ivoire.

C'est en procédantpar desmoyensanaloguesqueM.Oudryestparvenuà créeret à produirecourammentcequ'onpourrait

appeler les prodiges galvanoplastiques,qui contribuentpourunesi large part aujourd'huià l'ornemenfationde nosrues,de

nosplaceset jardinspublics jeveuxparlerdes fontainesmonu-

mentaleset des innombrablescandélabresa gazque cecher-

Page 364: Galvanoplastie.pdf

– 359–

cheur, aussihardi qu'infatigable,est parvenuà revêtird'unecouche de cuivreassezuniformepour respecterles défaits,assezsolide pourrésister dansune certainemesureauxchocset frottements,tout aussibienqu'auxintempéries,et capablede prendretous tes aspectsdes diversbronzes.Onsait queles

objetsdontnousparlonssontgénéralementententedeferbrute.Biendesessaisavaientété tentéspourles recouvrird'unecou-che cuivreused'une certaineépaisseur;maistoutestes tenta-tives,conduitesdela mêmemanière,c'est-à-direen décapantd'abordla fonte,en la cuivrantensuiteaubaindesetsdoubles,pour la porterenfindans tebainde sulfatedecuivre,toutesces

tentatives,dis-je,avaientété frappéesd'insuccèsparsuitedelanaturemêmedeta fonte,qui, toujoursporeuse,pleinede trouset cavitéset souventdesoufflures,departiessableuses,charbon-neusesou sulfureuses,ne recevait qu'une coucheprésentantaussiles mêmesimperfectionset solutionsdecontinuité.Aussi,à peineaucontactde l'air humide,se formait-itsur l'objetdes

points d'oxydationqui, gagnantde procheenprochesouslacouchecuivreuse,ne tardaientpasàsoulevercelle-ci,en rouit-lant la fonte.

Évitantles errementsde ses devanciers,M. Oudryimagina,au lieu dedécaperlafonte,del'enduiretellequelled'unecoucheminced'unvernisgras tres-ptastique,très-résistant,et enmème

tempsassezétastiquepourseprêter,sansse fendre,aux dilata-tionsou retraitsdumétat.Lorsquecevernisfutà peuprèssec,it t'enduisitdeplombagine,puis le soumitcommeunobjetmé-tallisé quelconque,à faction dubain galvanoplastique.C'est

par ce moyenqu'il peut aujourd'huicuivreret ultérieurementbronzer,dorerouargenterune muttituded'objetsen fer ouenfonte,destinésà subir les influencesatmosphériques.C'estainsi

qu'iljette dans le commerce,pour l'ornementdenos jardinset squares,desquantitésconsidérablesde bancs,bornes-fontai-

nes, vases, grilles d'entourage,groupes,etc. c'estainsiqu'dpourraitfaireencuivrepur, et d'uneseulepièce,la coqued'un

navire,s'il disposaitd'uneauge!)décompositionsuffisante.

Page 365: Galvanoplastie.pdf

– 360–

Métallisation des céramiques

Pourtescéramiques,poteries,verresou cristaux,cependant,onsesertdediversautresmoyensquidonnentdesrésultatsplusprompts.etentreautresdusuivant:

Aprèsavoirvernitouteslesportionsde la piècequ'ils'agitde

galvanoplastiquer,on yappliquedesfeuillesde plombtrès-flne-mcnttaminëesquise prêtentcomplaisammentaux capricesdes

formes;puis,aprèsavoiradaptéàunpointqueiconqueduplombunfilconducteurde laiton, on introduitau bain, et l'actionse

produitinstantanémentsur touteslessurfacesmétalliques.C'est

pardesemblablesmoyensqu'on peutfacilementdoublerd'unecouchedecuivreextérieuredesbattonsde verre, destubes,des

plats etautresustensilesculinairesen verre, grès, faïenceou

porcelaine.L'usagea malheureusementdéjouéles prévisionsdespremiersexpérimentateursencegenre, et onn'a pastardéà

{''apercevoirqueladilatationde l'objetsous-jacentet ducuivre

déposén'étantpas le même, il restaitsous l'impressionde lachaleurunespacevideentre l'objetet sonarmature,ce quinefaisaitqu'augmenterles chancesdefragilité.t! eut été à sou-haiterpourleschimistesque desvasesde verre, de porcelaineou de grèsainsi revêtusde cuivre,aient pu présenterassezderésistanceoo"rfairerenoncera l'emploide la fonteémailléeoude latôteviti-illée,quisegercentet s'éeait!entrapidement~).

Quoiqu'ilensoit, les industriesdeluxe ontpu tirerunexcel-

lent.partidece genre d'application;c'est ainsi qu'unflacondecristal,parexemple,a puêtred'abordentièrementrecouvertdecuivre.Sur ce cuivre, on a déposésuccessivementunecouche

(1) Le concours d'un manufaoturier intelligent, qui a bien vouln suivre mes

conMib, me permet aujourd'hui de livrer aux ohimistes et aux industriols des

capsules de porcelaine bien snpéneares à tout ce qui s'est fait jusqu'à ce jour.Ces capsules joignent, une épaisseur facultative qui les rend moins wjettM s

accident; la remarquable et précieuse propriété de ne t~HAtSCA9SMAUFBU on

pourrait à la rignenr les chauffer sans ménagement et y fondre des métaux.Elles sont aussi btanohee et aussi bien fhite! que celles de la nxmnfMtMre deSèvres.

Page 366: Galvanoplastie.pdf

– 361 –

d'oret une couched'argent;puisle ciseleura pu,enpénétrantà desépaisseursdifférentes,découvrirl'uneaprèsl'autre,etdans

despartiescalculéesà l'avance,d'abordla couched'argent,en-

suitecettedecuivre,et enfinarriverau cristaltui-mcme,dema-

nièreàlaisser le flaconétroitementemprisonnédansunréseau

nuancédediversescouleurs.Il va sansdirequele flacondecris-

talaurapuêtreremplacépar unverreà boire,unpresse-papieroutoutautreobjetanafogue.

Untrès-habiteélectricien,unvéritableartistedanssongenre,M.Chabiin,pratiquesur une largeéchelle la décorationgal-

vanoplastiquedesporcelaines,céramiqueset cristauxde luxe

seulement,sonmoyendemétallisationdiffèreessentiellementde

ceuxque nous avonsdécrits. Il seborne à employer,comme

conducteur,la mêmecouchede dorure qu'onappliquesur la

porcelaineet lecristalpar lesmoyensanciensetbienconnus,et

il arriveainsià des finessesde détait incroyables,jointsà une

soliditési parfaite, qu'il ne lui est nullementnécessairede

reborderou d'emprisonnerl'objetdans le dépôtgalvanique,commenousavonsdit quec'étaitindispensablepourlesmoyens

déjàdécrits. Supposonsqu'ilveuilleopérersuruneassiettede

porcelainequinedevrarecevoirà soncentrequ'unornementou

chiffreà reliefmétallique:il feradorer le chiffreà t'or au pin-ceau,passeraumouffle,commelefonttouslesdoreurssurpor-celaine,puiscettecouchesansépaisseurappréciableobtenue,il

s'en serviracommede métattisation,c'est-à-direqu'iffixerasur

unpointquelconquede la dorureun conducteurmétalliqueim-

perceptible,etporterale toutaubaingalvanoplastiquedecuivre,d'or ou d'argent,'et le dépôtprendrapeuà peusonépaisseurcommesur unesurfacemétattiqueordinaire,etcedépôtgalvano-

plastiqueparticiperade l'adhérenceque la dorureaufeuprésen-tait elle-mêmeavecla porcelaine.Onpourraensuitepotir.guiito-cher ou ciseler le dépôt. On ne saurait se figurerlesdélicieux

produitsobtenuspar ce genre décoratif,dontonvoit chaque

jour,dansnosrichesmagasinsdejoaillerie,lespluscharmants

échantillons,sans souventse rendrecomptede lamanièrein-

génieusedont ilsont été obtenus.

Page 367: Galvanoplastie.pdf

– 362 –

Poudres métalliques

Nousavonsditquelorsqu'onplongeaitunmétaldans le bain

desulfatedecuivre,il se recouvrît immédiatementdans tontes

ses parties;noussavonsau contraireque tedépôt commenced'abordseulementaupointdecontactdu réophoresur unesub-

stancepiombaginée,etqu'il rayonneensuitelentementducentre

à la circonférence.11résulteévidemmentdelà que si le métal

est un excellentconducteur,la plombagineen constituecom-

parativementun très-médiocre.

Hadoncfalluchercherà remplacerte graphitepar despoa-

dt'esmétattiquesd'uneextrêmefinesse;ons'estsuccessivementservidepoudresdebronze,d'ordecoquille,d'argentréduitparle cuivreou l'hydrogène,d'antimoineou de bismuthenpous-sière impa!pab)e;mais toutesces matières,d'un emploitrès-

coûteux,n'ont fournique de mauvais résultats, soit par leur

déiautd'adhérence,soitpar l'actiondissolvantequ'exerçaitsur

ellesle sutfatedecuivre.Quelquespraticienscontinuentnéan-moinsà faireun mélangede poudrede bronzeet de graphite,etprétendents'entrouverbien maisje préfèredebeaucouples

graphitesdorés ou argentéspar les moyensprécédemmentdécrits.

Métallisation par voie humide

Si lesmétauxappliquésen poudremêmeimpalpable,maisd'une manièrepurementmécanique,n'ont pasconduitauxré-sultatsqu'onen.devaitattendre, il n'en est pasde mêmede la

métallisationqu'onobtientpar la réductionsurl'objet lui-même

decertainsselsmétattiques.L'argent,l'or et leplatine,ainsiré-duitsdeleursdissolutions,sont d'excellentsconducteurs,pro-bablementparcequ'ilssontptusréfractairesà l'actiondusulfate

de cuivreet que leursmotécuiesplus finesformentunréseau

plusserré.

C'estgénératementau premierde cesmétaux,c'est-à-direà

Page 368: Galvanoplastie.pdf

–363–

l'argentréduitde ses dissolutions,qu'oa donneta pr~Mrence.

Onfaitdissoudredansun liquideapproprié,commenousallons

l'indiquertout &l'heure, l'azotated'argent (nitrated'argent,

pierreinfernale);puisonenenduitaupinceaul'objetqu'onveut

gatvanoptastiquer,onlaisseséchereton recommence!) deuxou

troisreprises;enfin,onle soumet,soità lalumièresolaire, soità

l'actiondugazhydrogène(simple;sulfuré,~~Aor~ ouar~~),

soit mieux encoreà la vapeurd'unesotution concentréede

phosphoredans le sulfurede carbone-Pourcettedernièresub-

stance,on introduitau fond d'uneboîtebien assembléeune

petiteassiettedanslaquelleonverseunpeude solutionphospho-

rée,et, aucouverclede cette boiteouautour de t'assiette~on

placel'objetimprégnéde nitrate d'argent; onfermeherméti-

quement-eton laisseréagir quelquesheures pourquetoutela

solutionphosphoréedisparaisse.

L'objetainsitraité sort entièrementnoir,ce quiindiquela ré-

ductiondu sel d'argent; onattacheà l'aided'unconducteuret

l'onporteau bain.

Quandil s'agitdemétalliserainsidubois,de laporcelaineou

touteautrematièreun peurésistante,ondissoutl'azotated'ar-

gentdansl'eaudistillée,unepartiedeseld'argentpour20partiesd'eaudistillée;maiss'il s'agitdematièresgrassesourésineuses

que l'eau nesaurait mouiller,onse sertde l'ammoniaqueoa.

alcalivolatilquidissoutlesel d'argententoutesproportions;si

enfinon s'adresseà des objetstrès-délicatset qui nepeuvent

supporterunelonguemanipulation,on a recours, commedis-

sotvant,à Fatcoo!ouespritdevinquisècheet s'évaporeprompte-ment.L'alcoola 36degrésdissoutpeud'azotated'argent,mais

la triturationdansunmortierdeporcelaineoudecristalluien

fait prendreassezpour ta métallisationdes fleurs,feuilles,

mousses,lichens,etc.n

C'estaussidela mëtattisationà l'azotated'argentréduit(parlephosphoredissousdanste sutfuredecarbone)qu'onfaitusage

pourlespartiestrès-fouilléesdecertainsmoulesqu'atteindraitdifficilementte pinceauà plombaginele plusdélié.Danscecas,

onplongel'objettoutentierdanstasotutionargentique,et onle

laissesécheravantde le soumettreauxvapeursphosphorées.Cegenredemétallisationestsiparfait,qu'un cocondever &

Page 369: Galvanoplastie.pdf

–364 ––– out

soieainsipréparépeut être entièrementdévidé,et le 61quienrésulteêtreassezconducteurdufluideélectriquepour fairedé-.vier instantanémentl'aiguilledu voltamètre,quand il sert de

réophoreentrela pileet cet instrument.J'ai vudesflottesdesoiegrège,c'est-à-diredesécheveauxen-

tiers de soiedé coconrecouvertssur semblablemétallisationd'une couchede cuivretellementminceet uniformequeleurflexibilitéenétait à peinealtérée.Cesmêmesécheveauxontpurecevoirdenouveauxdépôtsd'oretd'argent; mais,par l'impos-sibilitéde toutdécapageantérieur,ladorureet l'argenturelais-saientbeaucoupà désirer.

J'ai vuégalementdesblondes,dentelleset mousselines,ainsi

cuivrées,doréeset argentéesqui,n'avaientrien ou presquerien

perdudeleursouplesseprimitive.Onpouvaitmêmebrunircer-tainespartiesde cesobjetset établirainsidescontrastesde matet de brillant.

Mn'estpassansimportancedefaireremarquerquesionfixe,avant la métallisation,l'objet à un conducteur,ce dernierdoitêtre enor, argentou platine, lesautres métauxdécomposantavec énergiela solutiond'azotated'argent. Onpourra,aucon-traire, seservird'attachesencuivreou laiton,si lamétallisationest complétementachevée,c'est-à-diresi le phosphorea réduità l'état métalliquel'argentdel'azotated'argent.

Pourpréparerlasolutiondephosphoredansie sulfuredecar-

bone,on emplità moitiédecedernierliquideun flaconà largeouverturebouchantà l'émeric'est-à-direavec un bouchondeverre bienrodé puison introduitpeuà peudesfragmentsde

phosphorelégèrementessuyéset onagite; le phosphorese dis-sout commele feraitun morceaude sucre d'orge dansl'eau,maisbeaucoupplusrapidementonajouteduphosphorejusqu'àce que la dissolutionne s'accomplisseplus. Cettepréparationdemande,danssonemploi,unegrandeprudence,carellea la

propriétéd'enflammerspontanément,en se desséchant,tousles

objetscombustiblesqui en ont été mouillés.Un papierouun

lingequ'onytrempeet qu'onexposeensuitequelquessecondesà l'air, s'enflammentd'eux-mêmes.

tl n'estpas impossiblede ~Mnop~M~Mef,sans métallisa-tionpréalable,unesubstancenonconductrice.Qu'onserre,par

Page 370: Galvanoplastie.pdf

– 36S –

exemple,avecunsimple< decuivre, uncaméed'agateet qu'onl'introduisedanstebain le fil seul varecevoirledépôt,et son

volumes'accroîtrade toutesparts; maissi onle recouvre(leS!)&sa partieextérieure,et à mesurequ'ils'accroit,d'unvernis

isolant,it nepourraplus s'étendrequetatératementet viendra

ainsi peu à peu envelopperl'objet dont,aprèsséparation,il

fourniraunereproductiond'autant plusexacte,qu'aucuncorps

étrangern'auraétéinterposé.C'estainsiquesouventdesportionsde moulesquin'ontpas été métalliséesse trouventnéanmoins

recouvertesdedépôtdecuivre.

–– <FW ––

Page 371: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRE UV

SunMOULAGES.-MOUL¡\GEAUPIARM 'IIIOULA.GB&LASUBMOCLAGES.AHOTÏ.AGEA MAT&E.– MODMGBt A8TÉAMNE.– AÏ~LCtRE– AtAGMJMARINE.– MOCtAGEA

t.AGËLATME.MOULAGEALAGUTTA-PEMHA.

Surmoulages

Commeona pule remarquer,tout cequiprécèdes'appliqueà la galvanoplastiefaite directementsur l'objet lui-même,et

qu'on pourraitappelerà mouleperduou toutau moinsâ~oM~e

coMD~otKM.Hnes'agit,eneffet,que d'objetsrecouvertseten-

tièrementenveloppésparle dépôt,ou d'objetssur lesquelson a

appliquéunecouchemétalliquesansadhérence,qu'ona ensuite

séparéepourobteniruncreuxd'unreliefonréciproquement.Prenonspourexempleunepoire ou bienonl'enrermeradans

un dépôtde cuivrequinereproduirasa formequ'àla condition

d'être très-mincepournepasêtre granuleux,ou bien, cedépôteffectuéà uneépaisseurquelconque,on couperate tout endeux

pour avoir des coquillescreuses, dont chacunereprésenteraexactementunemoitiédu fruit. Onvoit doncque,danslepre-miercas, l'objetgalvanisésera~'< puisqu'ilreste définitive-

ment emprisonné,et, que, dansle second, il sera gravementcof~romM.Nouspouvonsajouterque la plupart des objets,mêmeplats et à dépouille,telsquemédaiUesoubas-reliefsde

plâtre,de bronze,decire,etc., surlesquelsonvoudraeffectuer

directementledépôt,courrontrisqued'êtreplus ou moinsen-

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– 367 –

tu:n'It""Q-nil1'Andommages.B'aitteurs~nousn'obtiendronsamsiqu'uncrenxà la

place d'anrelief,et, ponrrenroduirecedernier,il faudrarecou-

fir &anseconddépôtsur ta premièreempt'eiateobtenueet par

conséquenttaireunedoubleopération.Toutescesconsidérationsont naturettementconduitlesgalva-

noplastesà moulerd'abordl'objettui-memeà l'aided'unematière

plastiqueoufusiblequelconque,pour soumettreauxopérations

subséquentesle clichéau lieudumodèle.Sid'unemédaillede

bronzeet enreliefona relevéunplâtre, cedernierprésentera

nn crenx, et ledépôtdecuivrequ'onviendray appliquersera

la reproductionfidèledurelief primitif.Danscetteopération,

onn'aura couruaucunrisquededétériorerunobjetrare et de

valeur onauraenoutrel'avantagedepouvoirexécuterù ta fois

unnombrequelconquede reproductionsidentiquesentreelfes,

puisqu'onaurapufairesur uneseulepièceungrandnombrede

'sarmoutages.Onconnaîtunegrandequantitédematièrespropresà l'obten-

tiondes moules maistoutesne remplissentpas le but avecle

même avantage,et il fautsavoirapproprierchacuned'ellesà

l'objetquilui convient.

Moulage au plâtre

En premièreligne,noncommeordrede mérite,maiscomme

prioritéd'emploidanscetteindustrie,nousplaceronsteplâtre,

quiconvientbienpourlesurmoutagedecertainesmatières,tettes

que le ptâtrelui-méme,le stuc,le marbre,t'aMtre,les métaux

et le bois.Voicicommentonopèrele surmoulagesoitunemé-

dailledeplâtreenreliefdontnousvoulonsobtenirlecreuxpour

en avoirensuitele reliefencuivre.Aprèsavoirsavonnéousoi-

gneusementplombaginel'original,nousentouronssonexergue

avec unpapierun peu fortou une feuilledeplombmince,et

nousserronsle toutde manièreà ce que la facede lamédaille

à moulerformele fondd'uneespècedeboitedontle papierfort

on le plomblaminéformenttesbordsouparoislatérales.Cette

espècedeboiteest ensuitedisposéesuruneassietterempliede

sableoudegrèsSnquia pourmissiond'empêcherle liquidede

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– 368 –'¡ 19couterpar quelquejour quiresterait entrel'objetet !a galerie

qui l'entoure.Onverse ators,dans un vase quelconque,une

quantitéd'eausuffisanteetony projette,ensaupoudrant,assezde

plâtreà modelerpourquelesdernièrespartiesviennentau niveaudet'eau.Onlaisseuneminuteoudeuxsansremuer,puison~<!eAe,c'est-à-direqu'onbat en toussensaveclamainouunespatule;il enrésulteunebouillie trés-clairequ'Ufautemployerimmé-diatement.Onenprendavecunpinceauet onenduitsoigneuse-ment la médaitte:puis, cettepremièrecoucheappliquée,onverselabouilliedeplâtre jusqu'àépaisseursuffisanteetonlaisse

prendre.Auboutdequelquesminutes,te plâtres'écuauSëet se

durcit;ondétachealors la galerie;ongratte,avecunespatuie,unébauchoirousimplementuncouteau,cequipeutavoircoulésurl'exergueentre l'objetet la galerie,et on.sépareavecpré-cautionle plâtrefraisqui nedoitpasadhéreraumodèle.

Si, au lieudecommencerà enduireau pinceau,on versaittoutdesuite!abouillieclaire, oncourraitgrandrisqued'avoirdesbullesd'air emprisonnéesentre lemouleet le modèle.

Nousavonsvu que le plâtrenepouvaitêtre introduitdans lebain de sutfa'ede cuivre sansavoirété impeméabiliséà l'a-vance.Cettedifficultéest causede l'emploirestreintqu'onfaitdece corpscommematièreà surmouler.

Onlui préfèredessubstancesquete bain n'altèrepaset qu'ilsuffitdemétalliser,si ellesnesontpasconductrices,pourpou-voirimmédiatementlessubmerger.

Parmicessubstancesfigurent lastéarine,la cire,le métalde

Darcet,la gtamarineet surtoutlagélatineet la gutta-percha.

Moulage à la stéarine, a la cire, à la gla marine

Lastéarines'emploiede tamêmemanièrequeleplâtre,aveccettedilférencequ'it faut la fondreà l'aidede ta chaleuret lacoulerpresqueaumomentoùellevasefiger.Lorsquela stéarineest tropneuveoutropmaigre,ellecristalliseensesolidifiant,etcescristauxnuisentà la beautédu moule.H fautatorst'addi-tionnerde quelquesgouttesd'huited'olive,d'unpeudegraisseoudesuif; si,aucontraire,elleest tropgrasse,ellerestemolle

Page 374: Galvanoplastie.pdf

– 369–

entdet'obiet:il

24

et sedétachedifficilementdel'objet;il fautalors t'additionnerd'unpeu decireviergeoudespermacéti(blancde baleine).

Lastéarine éprouvepar le refroidissementun retrait assezconsidérablequifaitrejetersonemploipourlescas où il s'agitd'obtenirdes reproductionsmathématiquementexactes.

Lorsqu'onveutobtenirenstéarinel'empreinted'un plâtre,il

fautquece dernierait étéM-mémcpréalablementbien imbibé

d'eauoustéarine, commenoust'avonsindiquépour la galvano-plastiedirectesur leplâtre.Ondoitavoirsoinausside ptomba-ginerscrupuleusementle mouleavantd'ycoulerta matièrefon-

due, sans quoi les deuxstéarinesadhérantfortementl'une à

l'autre,il serait impossibledeséparerle mouledu cliché.La cires'emploiede la mêmemanière,maisson prix et son

peude duretéen limitentconsidérablementl'emploi.Lagtumarinepeutêtreemployéepar voiede coulage,c'est-

à-dire fonduecommelacire,ou biensimptementpar voiede

compression,c'est-à-direaprèsavoirété ramollieà l'eauchaude

jusqu'à l'état pâteux,puiscompriméeet refroidiesur l'objetjusqu'à solidification.Cettedernièrematièreest aujourd'hui

généralementabandonnée.

Moulage au métal de Darcet

Quantau métaideDarcet.s'itestd'uneconductibilitéparfaiteet proprepar conséquentà fournirdesdépôtsbienhomogèneset

d'égaleépaisseur,il estd'unemploiassezdifficilepour qu'onyait rarementrecours.Lescticftésobtenusavectuiprésententen

effet,ta plupart du temps,ou des bullesd'air ou une texture

cristallinede manvaiseffet.

Voicinéanmoinsdiversesformulesdecemétalqui pourrontêtre essayées

i* Plomb pur. 2 partiesenpoids.Ëtain.2 2 – –

Bismuth. 5 – –

Fusibleà i00"centigrades.<

Page 375: Galvanoplastie.pdf

– 370–

~ftomb pur. SBartiesenBMttst,

jËtam.3 ––

Bismuth. 8 – –

FMiHede80&90°<'unti![;"n!os.

3''P!ombpae. 2ËtaiH.. 3 – –

Bismuth.. t.8MeroiEe(vif-a~cm).~ .<– –

FH9tMe&70'centif;r!tdcs.

4''Pbmbpur. 6 – –

Ëtfun. --– 3 –

Bismuth. <

Merctu'a. ~.– –

FusibkàS3''Mntigrttde9..

Pour ceuxde cesaHiagesqui neGoctiennentpasde mercuce,,

lessubstancesquilescomposentpeuvent~ëtrefonduesensembie.;

pour ceux qui, au eoott'aire, ea renferment,i! faut d'abord

fondresimunanementlesmétauxautresqueie mercure,et n'a-

jouterce dernierqu'aumomentde reH<'erduteu. 0%doit,dan&

tous!escas, ou !)ienag!teravec unebaguettede fer, ou bien

fondreet coûteru plusieursreprises, pourquele mélangesoit

parfait.Il existediuercntcsméthodespourctichera Fattiagefusible

lesuns, aprèsavoircouléle métat sur unesurfaceunieousim-

ptemectaufondd'unesoucoupe,ent&ventavecunecarteFoxyde

qui ternit sa surfaceetappliquentl'objet à mouteren le frap-

pant tégëremcntau momentde la sotiduicaticu;les autres,au

contraire,aprèsavoifdisposéau fondd'unvaseptat l'objetdont

ils veulent relever L'empreinte,coûtentdessusle métat Meo

propreet le laissentse 6ger en cetétat. Je mesuis raremeat

bientrouvéde t'uneoude l'autre decesméthodes;cellequim'a

le mieuxréussiest la suivante Je placeunemédaitteaufondf

d'unepetiteboîtedetôte mincede ferondecuivre,j'enterrela

moitiéde son épaisseuravecdu plâtreetjeptace sur la pièce

unequantitésuffisanted'alliage fusiblefroid;je chauffeensuite

le tout,et quandlemétalest fondu,je laisserefroidir.En sor-

tant de la boite lemétalet la pièce,il m'est<acHedeséparer

Page 376: Galvanoplastie.pdf

3M

cettedernièrepar la prise quemelaisse la partiedel'exerguequiété protégéepar le plâtre.

Quandl'empreinteau métaldeDarceta étébienréussie,c'est

elle quifournitlesmeilleureschancesde succèspour la GM.Và-

rMUAsTtEenARGËN'noaenoR.Hest bienenteaduquelemétalfttsibtequi renfermedu mer-

curene pourra servirau surmoulagede médaiiiesmétaltiqnes'

(leferexcepté),quis'amalgameraientet risqueraientd'êtredëté'

rioEÉes.Ilest remarquableaussiquelesdepuisdecuivreobtenus;surun semblablealliagesontengëfiét'attrës-.cassaats,ce qu'ilfautattribuerà lacombinaisond'unepartiedumercureavecis

cuivredéposé.Lesoufrequ'oncouleàune températurede i08à HO"fournit

desempreintesd'une très-grandenetteté; il est {âcueuxseule-mentqu'it soitpresqueimpossiblea métatUseret qu'ilréagisse.surlecuivredudépôtpourle transformerensulfure.

Moulage à la gélatine

Les différentessubstancesque nousvenonsd'indiquers'ap-

pliquenttoutesaumoulaged'objetsdedépouille,ou quine pré-sententaucunesinuosité,aucuncreuxsous lequella matière

puissealler se loger, de manièreà empêcherla séparationdes

deuxsurfaces.

Maisil n'enestpas de mêmedelagélatineetde ia gutta-per-cha,dont l'élasticité,dansdesconditionsparticulières~permetauxpartiesquiauraientétéemprisonnéesdansles sinuositésou

portionsinfléchiesdu moule,desortirfacilementetde reprendreensuitela formeet la positionqu'ellesoccupaientprécédem-ment.

Lagélatinepossèdeà unplushautpointquela gutta-perchacetteprécieusepropriété;maisellea l'inconvénientd'exigerun

dépôttrès-rapide,souspeinedelavoirsegonfleret sedissoudre

partiellementaumoinsparuncontacttropprolongéavecla so-

lutionaqueusedesulfate de cuivre. Sanscetinconvénient,quiduresteestcapital,nullesubstanceneprésenteraitplusdecom-

moditéet n'onriraitau galvanoplasteplusderessources.

Page 377: Galvanoplastie.pdf

–3T2–

Pourobtenirdebons moulesen gélatine,on procèdedé la

manièresuivante:

Onprendune quantité sursaute de feuillesdebetiegélatineincoloreet on les faitgonnerat'eaufroidependantvingt-quatreheuresenviron;aprèsquoi, onlesretirede l'eau,on teségoutteavecsoinet on tes met dansune casserolebain-marié(1), ou

ellesnetardentpas, sous l'influencede tachaleur,se résoudre

en«neespècedesiropqu'oncoulesur l'objet surmonter,qu'ona préatabtementmunid'unrebordde cartonoudeplombmince.

On taisserefroidirpendantdouzeheuresenvironet onsépareensuitedumoule.

Denombreuxessaisont été tentés pour imperméabiliserla

gétatine,ou toutau moinspourlui fairesupporter,sansaltéra-

tion,une plus longue immersion.Voiciceux qui fournissent

jusqu'àcejour tes résultatslesplusheureuxOndissoutdans un litred'eauchaude200grammesdegéla-

tinedepremièrequalité, ony ajoute4 grammesd'acidetannique

(tannin)et autantdesucre candi,on mélangeintimementet onversesur te moxieentouréd'unegalerie; au boutde quelquesheures,la gélatineformeune espècedecuir semi-transparentqui peutêtre facilementséparéet que sonélasticitérendpré-cieuxpourlesobjetspresqueenronde-bossequ'it reproduitavec

fidélité.Voiciencored'autresmoyensd'imperméabilisationdontquel-

quespraticiensprétendentavoirà se louer

i"moyet!.–Le moule en gélatine ayantété obtenupar te

premiermoyenquenous venonsd'indiquer,c'est-à-direavecla

gélatineseute, on verse à lasurfaceunedissolutionaqueuseà

100/0debichromatedepotasse,onégoutteavecsoinet onporteà l'actiondirectedfgrayonssolaires.

a'mo~n. Onbat, dansuntitred'eaudistittée,deuxbtancs

d'oeufs,onfiltreeton mouilleavecce liquidetoute tasurfacedumouleengétatine on laissesécher,puisonopère,commepourlemoyenprécédent,aveclasolutiondebichromatedepotasse.L'insolationsuffitpour rendreinsolublelacoucheimprégnéedebichromate.

(I)rot!K:oUe<!e<ïat:m<isierft.

Page 378: Galvanoplastie.pdf

–373–

3'moyca.– On verse sur le moule ett gélatineun vernis

quelconquedont le meilleurparaitêtre celuiqu'onobtientparla dissolutiondu caoutchoucdansta benzineoumieuxdansle

sulfuredecarbone.Onégouttesoigneusementetonlaissesécher.Il fautensuite, dans touslescas, métalliseret porterau bain

sous l'impressiond'un courantd'abordtrès-énergique,dontondiminuel'intensitéquandla surfacetout entièreestdéjà recou-verted'unepelliculedecuivre,etque legonflementn'estplusàredouter.

Moulage à la. gutta-percha

Lagutta-percha,ou cuir!)~<o~,dont la précieusedécouverteest Il peu près contemporainede celle deJacobi,n'est qu'une

gomme-résineou le succoncretd'unvégétalparticulier elleest

complètementinsolubledans l'eau, dans tes acidesfaiblesetdansla solutiondesulfatede cuivrequiconstituelebain,et parçonséquentn'a rienn redouterde l'actionde ce liquide. Etteata précieusepropriété de se ramottir à lachaleur,au pointde

devenirpresquecoulanteetdereprendre,parlerefroidissement,sa duretéet toutessespropriétéspremières,et celaunnombtee

presqueindéfinide fois.Sa ténacité,et sa souplessetuiontvalule nomde CMM't'e~a~.Elleest infinimentmoinsélastiqueque ta

gélatineet présente plus de difficultépour le démoulagedes

objetstrës-fouiUés;maiscependant,avecun peud'habitude,o~arriveà obteniravecette des résultatsvraimentsurprenants.

Voicicommentonopèreaveccette substance Apres l'avoirconvenablementpurifiée,en la malaxanten toussensdansl'eau

bouillantepour en séparer les partiessolubleset !esmorceaux

ligneuxqu'elle contientà l'étatbrut, onenfaitdesespècesde

tables laminéesà différentesépaisseursoudesmassesdiverse-mentpétries.Oncoupea l'unedeces tabtesou masses,à l'aided'un couteauchaufféou mieuxd'untranchetdecordonnier,une

quantité suffisantepour lasurfacequ'onse proposede mouler;on la placedans l'eau froidequ'onéchauffegraduellement,en

ayant soin de retournerde tempsà autre ta gutta jusqu'àce

qu'ellese ramollisseassezpoursepétrir a la maincommedela

Page 379: Galvanoplastie.pdf

– ~74

pâtede boulanger.Danscetétat, citeestprêteà etEeimmediate-

mentempioyée.Onpeutagirdedinerentosfaçons oaMe!),aprèsavoirétiré

en toussenstagutta, on en replielesbordsendedanspourob-tenird'uncôtéuneespècede bouteunieet sansreplis sur !'unedesesfaces;onappliquecette facesnr le milieudu moutequ'ils'agit defe~M~et appuyantperpendiculairementavec!a paumedela main,onforcetagutta&s'étendreet à pénétrerdanstouslesdétailsdel'objet.Onpétritainsitant quelagutta estencoreassezmoite, puison laisse presquerefroidir.Lorsquele toutn'estplusqu'apeinetiède,ousépareet onrefroiditdansdeFeau

fraicbc,où ta guttasedurcit immédiatementassezpournepascraindreque!e toucherdétérioreréprouve.

Cemoyen,très-imparfaitdanssonapplicationcommedansses

résultats,et dontte moindreinconvénientestde fournirrare-mentdescticbésexemptsdebullesd'airoud'eau,n'estplusmisenpratiquequepar lesamateursdébutants,quisont dépourvusde i'outittngeindispensablepour lesméthodesquenousallonsdécrire.

Cesméthodessontau nombredetrois: lemontagela presse;lemontageaufouron à t'attaissement;temouta~e&!amainouaupétrissage.

Moulage a. la presse

Aprèsavoirfaitremonterla visde la presse,ondisposebiencarrémentsurlapiate-formeenfontel'objetdontonveutprendrel'empreinte,et qu'on a préataMementlégèrementgraisséou

soigneusementplombagine,puisonl'entoured'un fortcercleoucadrede fer qui constituecommeles côtesd'une boitedontlafaceà moulerreprésentele fond. Cecercleoucadredoitêtreassezhaut pourquelesbordsdépassentde quelquescentimètreslespartieslesplussaillantesdumodèle.

Dansune feuillede bonne gutta-perchaayant au moinsledoubledel'épaisseurdumodèlea clicher,oncoupeunmorceau

qui entreexactementdans iecadreoucerclede fer. Onchauffece morceaupar unede ses facesseulementdevantunfeuvif,

Page 380: Galvanoplastie.pdf

– 3"f5–

'jusqu'àcequ*uMitsautsammetitramoîiiauxdettxtiers environ

de sonépaisseur;et pendantqu'il cuaune,pouréviter quela

gutta aë coûte,oh lui fait exécuterde tempsen tempssu)' lui-

même'en mouvementderotation. En cetétat, on introduitle

morceau'danste cadre, on l'appliqnesurle mou)epar hface

ramolliebienentendu,et pardessusle tout onplaceuneforte

plaquede fonfeoud'acierquientreexactementdanslecadreou

cerctede fer puisfaisantredescendrela visde la presse,on la

fait serrer d'une manièrelente et menacée,et onaugmentela

pression&mesureque !a gutta se durcitet devientplusrésis-

tante. Les pressesdites a percussionsontd'un excellenteffet

pourcette application.Oncomprendquela~utta-pcrcha,priseentre le mouled'une part et la plaquedefontede l'autre,soit

forcéede pënctrcfdansles pluspetitsdétailsde l'objetà repro-duire. C'est cette méthodequ'appliquentaujourd'huitous les

gatvatM-typogrâpnes,les ctieheursde pMvm'es,cie.

Pour ~ire bien comprendrede quet!eutilitépeutêtre cette

méthode'pourles typographeset graveurs,je vai:!indiquerici

succinctementtes procedessuivispour lafabricationdesclichés

~ni ontservià imprimerlesuguresdecet ouvrage(1).Sur une planchede boisdurdont tasurfaceest enduited'une

couchemincedeblancà la colle,l'artiste a d'aborddessinéla

figureavecuncrayondominede plomb.Cettetiguresedétachait

donc en noirsurun fondblanc.

Au moyend'outits appropriéset bientranchants,legraveura

creuséfoustes Stages,taissantainsienrelieftous les traitsdu

crayon, mêmelesplusdeiiës.

Cette~rapttre!!Mf~OMpouvait,a la rigueur,servira t'impres-sion. Maisil estfacile de comprendrequele bois,quelquedur

qu'ilsoit, auraitëtëMentot ëccasë,emoussëet iticàpabtededon-ner undessinnet.Ledessinateuret le graveurauraientdoncdû

recommencerleurœuvre.

Le clichage galvanoplastique leur a évite cette besogne et a

(1) C'Mt M. Djtmott~ l'un de nos graveurs les plus distingaJs et ua des

hommes les plus intelligents, laborieux et persévérants, qui ti bien voulu se

'ehftr~ar de l'exettttton de ce travail, qu'it a accompli avec les apparaUe qae

~tnUMUMëso~Mbli.

Page 381: Galvanoplastie.pdf

– 376 –

permisenoutredeconserverd'unemanièreindé&nielagravuresur boisprimitive.

Pourcela,it a suffid'enprendre, par le moulageà la presse,unebonneempreinteà la gutta-perchaquia donnéencreuxce

que la gravuredonnaiten relief,et réciproquement.Puis en

plombaginantavecsoincetteempreinte,et enla portantaubain

degalvanoplastie,ona obtenuunciichedecuivrebeaucoupplusdurque!eboiset qui a fidèlementreproduitle dessinprimitif.li a suffiensuitededressersoigneusementcetteépreuvegatva-

noplastique,dela ctouerpar sesfondssur unebillede bois,ou

simplementdela soudersurunblocdemétald'imprimerie,pourqu'elleait puconcourirà un bontiragedulivre.

EncorequelquesexemplesLesgrandsmaîtresdansl'art delagravureburinentleuroeuvre

suruneplanchede l'acier le plus dur et le plus homogène,etcetteptanche,qui est souvent le résultat de plusieursannéesd'untravailassidu,sert à vulgariserpar l'impressionl'oeuvredel'artiste.Oncomprendsanspeinequela finessedesdétails,quelanettetédet'impresssion,sontenraisoninversedu nombredes

tirages,et qu'aprèsunesérie ptus oumoinsgrandedecesder-

niers,t'œuvredu maître, c'est-à-dire la planched'acier elle-

même,est tout&faitsansvaleur.Delà leprixqu'onattacheaux

premièresépreuvesditesavant la lettre,qui sont engénéraile

partageexclusifdesprivilégiés,et se rencontrentbien rarementdansle commerce.Aujourd'hui,avec te ctichagegatvanopias-tique,ta plancheprimitive,cettequi recèlelamain,~ecaeAe<,touchede t'artiste,ne subit ptus d'altération;on l'imprimeà la

pressesurlagutta-percha,et surcetteempreinte,onclichéindé-Dnimentengalvanoplastieavecunefidélitétoutemathématique.

Voiciun livred'ungrand mérite, quia eu un grandnombre

d'éditions,maisquienauradeplusnombreusesencoresansqu'ilsoitjamaispermisderienchangerà sontexte(prenonsla Bible

pourexemple).Il s'agitde t'éditerà nouveau.Onte portechez

l'imprimeur,qui, en disposantdans des cadres de fer qu'onnomme.formes,unemultitudede petits prismesde métaldont

l'extrémitédechacunest une lettre, un chiffreou unsigne,et

qu'onnommecaractères,va en composerlespages.Cespages

eomposées,il ferale tiragede toutel'édition,puis ildétruirala

Page 382: Galvanoplastie.pdf

-~7 –

forme,et chaquepetitprismeoucaractèreregagnerasoncasier

spécialpour servir à la compositionde nouvellespages;et à

chaqueéditionnouvelle,ilfaudrarecommencerle travaitcommes'i!n'eûtjamaisétéfait,etcourirtoustes risquesd'erreursd'une

compositionnouvelle.

Aujourd'hui,aveclesressourcesqueluioffrela galvanoplastie,

queferal'imprimeur?Aulieude tirer sonéditionavecsaforme;

aprèss'être soigneusementassuré qu'elle est irréprochablede

composition,i! laporterachez le cticheurqui l'imprimeraà la

pressesur la gutta-percba,pourobtenirensuiteun cuivregaiva-

noplastiquebiensupérieurcommenettetéà tous lesancienscli-chésd'alliagesfusibles.

Dansle butd'éviterautantquepossibleta contrefaçondeses

bittets,la BanquedeFrancenon-seutementréunitsurunemême

planchetous lesgenresdegravures,maisencorelesfaitexécu-ter pardifférentsartistesdontla main,le Mo~ /acte~ se dis-

tinguefacilement.Oncomprendde quellevaleurdoitêtreune

pareillematrice,etquelintérêtit y a à nepoint la soumettreà

l'actiondestructivedu rouleauà encreret de la presseà impri-mer.Làencorela reproductiongatvanoptastiquefaitdisparattretoutedifficulté.Ilya quelquesannéesà peine,onseservaitd'une

feuilledeptombbienavivéepar te raclagesur l'unedesesfaces

et soumise,sur tamatricegravée,à unefortepressionpourob-tenirl'empreinteen creuxqui servait ensuiteà se procurerle

clichégalvanoplastiqueen reliefavec lequelon imprimaitles

billets.Cetteméthodeavaitplusieursinconvénientsd'abordta

pressionconsidérablequ'it fallaitexercerpour fairepénétrerle

plombdansles détailsdelagravure,risquaitd'altérercetteder-

nière ensuiteit était rarede rencontrerunplombbienexemptdesoumures,debulles,d'écailles,de fissuresou depailles,qui

pûtdonnerune empreinteirréprochable.Sur monconseil,qu'abienvoulusuivreM.Sommier,le savantdirecteurde l'imprime-riede la Banque,ona substituéau plombla gutta-percha,et le

travailmarchesansencombre.

Page 383: Galvanoplastie.pdf

– '3T8 –

MoTi!&g'ea~eccontre-moule

On comprendsans peineque ta ~utta,compriméecentreun

moulequiprésentedessailliesoudescreuxplusou moinssentis

et nncplaqueplanedefonteondefortetMe,doitavoirdesdiué-

Tenccsd'épaisseurbiensensibles.C'estta uninconvénientgrave,

puisquecesépaisseursdiversesserefroidissentet parconséquentse solidifient-plusou moinsvite, ce qui souvents'opposea un

bon démoulage.Aussicet inconvénienta-t-itsuggéréàquelques

praticiens intelligentsl'idée de moulerattfoK~'e-MOMifc.Voici

commentils procèdent après avoircouléen sableuneépaisse

plaque de plombde ladimensionde l'objetqu'ilsveulentmou-

ler, its y ébauchentà grandscoupsd'échoppeles creuxdesre-

liefslesplus saillantsdumodèle,et réciproquement,en tenant

comptede t'épaisseurqn'itsveulentdonneraàlacouchedegutta-percha,puis ilsdéposentS[<rte modèlefinecouche.uniformede

gutta bienramollieet superposentle contre-moule;ils fonten-

~uttejouer la pression.Cemoyenfournitd'excellentsrésultats.

On peut, &ta rigueur,dansce cas, se dispenserde ramoUirla

gutta, surtout si ta feuittequ'on emploieest mince; it suffiten

--effetdechaufferle mouleet lecontre-mouleàune température<!eiOOdegrésenvironpour qu'ils opèrentpareux-mêmesle

ramottissementmais dans ce cas on risque,si -ondépassele

point nécessaire,de fairecoulerlagutta ou detavoiradhérerà

i'tme ouà l'autredessurfaces.

Moulage au four ou par affaissement

Lemoulageà la presse,que nousvenonsde décriretrès-lon-

guement,ne sauraitconvenirqu'auxobjetsplatsou&peuprès,et encorefaut-ilque,parleurnature,ils puissent,sanssebriser.,

supporterunefortepression;d'ailleurs,il nécessitetapossessiond'une presse,instrumentassezcoûteuxpourque laplupartdes

amateurset mêmedesouvriersreculentdevantune semblable

acquisition.Maisvoiciun moyendemoutagequi supprimesonemploiet

Page 384: Galvanoplastie.pdf

–~79–

~tti convient&on gra~d nombred~objetsfragiles,commele

plâtre,le marbre,l'aibatre etautresmatièresanalogues.

Cn place'l'objet&moulerdansunplat de terre onde métal,ou simplementsuruneplaquedetôtedont ona retevëlesbords;onprendensuiteuneboutedegutta-perchaqu'onplaceaucentre

de i~objetà mouler,et on introduitle tout dansun fourchauffé

&unetempératuresuffisantepour!endre!a gattaet misafnsaate

pourla bruter. Les foursdontsontmcnis un grandnombrede

poêleset principaiementceuxde faïence,conviennenttrès-bien

àoemsage.Lesgrandsgah'anoplastesse fontconstruireenbri-

quesdesfoursà dômeou voûtesurbaissée;le foyerest aubaset

lecentredu four,entre le foyeret le dôme,est traversépardes

barresde fer qui servent à supporter les plateauxde tôlequicontiennentlesmouleset lagutta.Decette façon,il est facilede

surceitlerl'opérationet d'éviterunechaleur trop intense.La

gutta-percha,seramollissantpeuà peu, pénètrebiendanstous

lesdétails; lorsqu'elleest complétementatFaissee,onretiredu

foureton laisserefroidit'suffisammentpourdémouler,maispasassezpoorqu'it n'y ait plusd'élasticité.Onemploiela gutta-perchaenformedesphèreouboule,pourqu'ens'affaissantlente-mentellechassedevantellet'airque,sanscetteprécaution,elle

risqueraitd'emprisonnerentrele mouleet elle.

Moulage à la main ou au pétrissage

Le moyenci-dessusne sauraitconvenirauxobjetsqu'onne

peutchaufferdirectement,maisquinéanmoinspeuvent,sansse

détériorer,subirle contactdelagutta-percharamollie;danscecassontlesoufre,lebois, lecarton-pierre,etc. Pourceux-là,on

opèrede la manièresuivante:dansles foursprécédemmentdé-critsoudeiouteautre&çon.onchauffelememenHagutta-perchajusqu'àce qu'eUesoit à l'état de pâte semi-nuide,puison enverseunequantitésuffisantesur l'objetà moulerqu'ona préa!a-blementemouréd'uacadreoud'un cercledefer;onattendquel-tjuesminutes,puis, aveclesdoigtsmomitésoumieuxhuiles,on

pétritla guttasurle moulepourfabien fairepénétrerdanstous

Page 385: Galvanoplastie.pdf

38(t

lesdétails, et ce jusqu'àcequ'ellenecèdeplusquedifficilementsousla pression.

C'est ce derniermoyenqu'emploientla plupartdesamateurset aussibeaucoupdegaivanoptastesdeprofession.Ilesten toutpointpréférableà l'emploidelagutta ramollieà l'eaubouillante.

Quellequesoit ta méthodeemployée,il fautcertainesprécau.tienspourséparerfe moulede la matière.Avanttout,it fautsedébarrasser,avecuntranchetdecordonnier,de touteslespartiesde gutta inutiles,etprincipalementdesportionsqui peuventêtrepasséessouste moulede manièreà l'emprisonner;puis il fautavoir eusoinde se repèrer,lorsqu'ils'agit d'un objetayantdespartieshors dépouiite;car, oubiences partiesse briseraientsila matière était fragile, ou bienla gutta se déchireraitsi lamatière était rigide, dansle cas où l'onvoudraitdémouleràcontresens.

Pourle moulageà lapresse,onsesertordinairementdeguttasans mélange,mais onchoisitlesmeilleuresqualités.

Pour les méthodesdemoulagepar affaissementoupar pétris-sage, on incorporesouvent,presque toujoursmême,a !agutta,des substancesdestinéesà la rendreplus fusible; telles sontl'huile de lin, le saindouxou axonge,le suifet lacirejaune.Les proportionspeuvent varierà l'infini,maisellesnedoiventjamais dépasserun tiers dupoidstotal. Prenonspourexemplel'huilede lin; voici comments'opèreleméiange dansunecas-seroledefonte,cuivreouterre, onmetsur te feuunkilogrammed'huile de lin, on !a porte.&80ouiOOdegrés, puisony ajoutepeuà peu, eten remuantavecune tigedebois, 2 kilogrammesou plusde bonnegutta-perchacoupéeunmorceaux.Lorsqueletout est en pâteet quela matièrecommenceà seboursouflerenlaissantéchapperdesjetsdevapeurépaisse,on retiredufeu,età l'aide d'un bâton on fait tomberla matièredansunegrandemassed'eaufroide,oùincontinentonsemetà la pétriret à t'éti-rer en tous sens,puison laporteencorechaudesur uueplaquede marbre oudepierrepolie,eton la confectionneenpains,ta-btettesou plaques,suivantl'usageauquelonla destine.Cespla-ques peuventensuiteêtre laminéesentredesrouleauxtiédis.

La gutta-perchapeutservirpresqueindéfiniment.Lavieille,c'est-à-dire celle-qui a déjàservi raisonnablement,est même

Page 386: Galvanoplastie.pdf

– 38t –

souventpréféréepourcertainsmoulages,notammentceuxde la

g)'<MM<rpentailledouce.Ellefournitdesempreintesplusfineset

ptusdéticates.Aprèsuntroplongusage,la gutta-perchadevient

cependantsèche,dureet cassante; de ptus, elle renfermeune

tropforteproportiondeplombagine.Il fauta)o''s l'additionner

deguttaneuvepourluirendresesqualitéspremières.

Quoiqu'àpriorila gutta-percha,a causede ta chaleurqu'elleexigepoursonemploi,semblepenpropreaumoulagedesma-

tières organiquesanimaleou végétale,j'ai néanmoinsvuexé-

cuterencegenredevéritablestoursde force;j'ai vudesinsectes

trës-déticats,desfeuillesd'unetrës-frëtecontexturereproduitesen cuivresur les moulesqu'on en avaitobtenusavec lagutta-

percha.Je puisciterenparticulierdes teuinesd'ortiesdont les

reproductionsétaientsi parfaites,qu'on yretrouvaitjusqu'aux

poilsimperceptiblesquihérissentleur surface. Voicicomment

onavaitopéré la feuilled'ortie,bienfraiche,avaitété, sur l'une

de ses faces, enduiteau pinceau de ptâtregâché clair. Cette

premièrecoucheprise,onen avaitappliquéplusieursautresde

manièreà constituerunblocrésistant dontla feuilleformaitle

dessus;puis,prenantdelagutta-perchadissoutedans le sulfure

de carbone,on en avaitappliquéplusieurscoucheségalementaitpinceau,et enfinsur le touton avait couléde la gutta-per-cha fondue.On comprendque d~slors rienn'était plusfacile

quededétachercemouleduplâtreetde lafeuille,dele métalli-

serparundesmoyensindiqués,puisde l'introduireau baiogai-

vanoplastique.Ona aussi prisdesempreintesau caoutchouc,et je possède

de très-beauxéchantillonsde ce genredemoulage. Je nesais

pourquoiil n'a paspénétrédans l'industrie,car il présenterait,

pourcertainstravaux,biendesavantagessur la gutta-percha,

quiest infinimentmoinsélastique.

Page 387: Galvanoplastie.pdf

CSAPITREET

MOtnLAeE GAt.VAKOPLAST!QCE HORS MPO~tUJ!. PROCEDE

tENOm. – CALVANOPt.ASTtE EN ROSOE BOSSE DASS LES

NOBLES EN GCTTA-PERCHA

Moulage galvanoptastique (hors d6p<mtne)

Yoiciun ingénieuxmoyende mouleren cuivre des objetsiu ug lUU\UOl'OU\;UIYl'QUUMuUJI:I.'),hors dépouille,ou de seserviruujc).)horsdëpouitie,et de se servir dumouleen sacrifianttoutefoisl'ori-

gina! étantdonnéunobjetronde-bosseen plâtre, par exempleunetêted'homme,après l'avoirprépa-réeetmétalliséedans!escondition&

d'usage,ondéposeunepelliculedecuivresa surface.;puis, par une

partie peuimportante,commelasectiondu col, on détruit tout le

plâtre de manière&n'avoirplusqu'un mouleen creux ongraisselégèrementl'intérieurdece moule,quifaitalorsfonctiond'augeà dé-

composition(fig.IS7) on l'emplitavec le bain de sulfatedecuivre,on y suspendpar les bords des

t~––t t-sachets de sulfate pour parer à l'appauvrissementde la so- `',~j

Page 388: Galvanoplastie.pdf

–283'–

tutioB~pcis,soit à l'aide d~unabatterie ~éparée~des liqueurs

et del'anodesoiable,soitavecun diaphragmemtMewdectrte

zincse relie.au:moute,on effectuele dépôtde cuivredans !?

cainté.Lorsquece dernieratteint uneépaisseursaf8sante,on

enlèvepar déchirementle premierdépôtqui a servidemonte,et on se trouve:avoirla.reproductionen roade-bossecomplète.Ce moyenest dispendieux,mais ilrest certain pourles pièces

d'un fortvolumeet à largessaillies; pour lesobjetsétroits~à

saillies,ouaafra.ctuositestrès-prononcées,on lui préfère eB'

généralt'assembtagedesdiversespartiesd'un moule,qui laisse

toujoursvoir les couturesou raccordset qu'il fautabsolument

retoucher.

Procédé Lenoir

DÉPÔTS GALVANOPt.ASTIQCESEN BONDE BOSSE.

Ici se placetoutnaturellementle procédéqu'aimaginé,pourl'obtentiondes bronzesgalvanoplastiquesen rondebosse, Le-

noir,auquelondoitdéjàtantde bellesdécouvertes,parmi les-

quellesonpeutcitercelledumoteurà gaz qui porteson nom,et cellede lacompositionde t'émai!blancapplicableau cuivre

(t'émaitqui formelescadransde montres), dontVeniseavait

gardé le secretet le monopolejusqu'àce qu'il le revêtit à !a

France,sonpays.Lenoiravaitété frappéde l'immensetravail complémentaire

qu'exige,polirsonentierachèvement,un bronzesortantde l'a-

telier du fondeur retoucncs,rehouchagcs,rognures,adouci,

ciselure,étaientautantdemains-d'œuvrequi ne rendaientl'objetaccessiblequepour lesélusde la fortune.D'ailleurs,la repro-

duction,en passantpartant de mainsd'habiletéssidifférentes,

arrivaitrapidementà n'ètreplusquet'ombregrossièreoù se re-

trouvaitavecpeinet'originaiitéde l'artiste créateurdu modèle.

Lenoirconnaissaitaussipar expériencetouteslesditCcuttés

qu'ona à vaincrepourrapprocherpar la soudurelesdifférents

moulagesgatvanoptastiquesqui,obtenusséparément,devaient,

en'seraccordant,constitueruneronde-bossequetconqae,groaBSou'sta-tue.

Page 389: Galvanoplastie.pdf

–384 –

Le proMëme&résoudrepourlui étaitdoncceiui-ci unmo-dèlepactaitétant donné,en tirer gatvanop!asUqMmentet d'un

seufjet un nombre indéfinid'épreuvestellementidentiquesau

type,que!'cei! le plusexerce,celui mêmede l'artiste, nep&tdistinguerson ceuvrepropredela reproduction.On vavoirpar quettesériedemoyens,plusiDgénienxlesuns

quelesautres,Lenoirestarriveà ta so!utiondésirée.

Prenonspour exempleune statue,celle que représentela

figure158.Oncommencepar enfaire,avecla gutta-percha,un

mouleàpièces, dontlesditFérentsmorceauxpeuventà volonté,et au moyende repères,reproduireuncreuxparfaitdumodèle.

Page 390: Galvanoplastie.pdf

–385–

2!!

Sanscet état, on commenceà p!otnbag!aeravec le plus grandsointouslesintérieursdumoule.

D'autre part,avecdufil dep)at!ne,onébaucheunecarcasse

qui représente,grossomo~o,maissur des dimensionsun peu

Fig.tM.

restreintes,t'objMà reproduire.Lafigure<S9montrecettecar-nn

Page 391: Galvanoplastie.pdf

– 38U –

casse~~t!t!pB~8en~!e%fo~~g~ëra!esdetastatue.~carca8~~devraêtre unpeupluspetitequelemoulepourpouvoir,ét''esas-

pend~&dansso.n.Mt~rieur~.sans.qa'nyaitancun potntdecM~

tact.Oncomprenddéjàquesionenff'rmela carcassedansle moule

reconstituépar ses diversesparties, et bien métatHsépar la

plombagine,et qu'on introduisele tout dans le baingatvano-

plastique,enreliantpar un conducteur,la surfaceintëfieuredu

mon!eaa[pôle négatifde tabattecie, pendantquelacarcasse-

anode,qui nedoittoucherenaucunpoint ta surfaceptombagi-

nëe, se relieraelle-mêmeaupôlepositifdecettemêmebatterie,oncomprend,dis-je,que!a portiondebainqui remplitla cavité

du moulevasedécomposer,et que!e cuivreviendras'appliquerintérieurementà ce même mon!epOMen reproduireles plus

impetcepttbtesdetai!s.n su<Bf&d(;nc,tot'sqaela couchesera

convenablementépaisse,d'en!everta ~tta-pefcha quicomposele moule,pourtrouverdessousnnestatue en t'onde-bossedont

les u avauxd'achëveniecttseroattOMt&faitiBstgninantscomme

prix.Maissi leschosess'expliquentet secomprennentainsifacile-

mentpar îa théorie,ejtiesnesont pas d'âneexécutionpratiqueaussicommode,et onvatpi'' âequettesprécantionsingénieusesl'inventeura du s'entourer pourmenerl'ouvrea bonnefin.

n'nhnrd-nfn n'~htitntnsdifNcit<*&fnnstatprmiffmsD'abord,rienn'étaitplusdUBcUe&constate)',unefois

le moulerefermeStu'ia earcatt~-anoafe,que l'absence

absoluede poiuts3e contactentre ces deuxobjets.Pourévitersûrente~tcescontacts,M.Lenoiraet)t'idÉede faire courir Mspi~te, suf toutes les partiesex-

ternesde t'anod~cte platine,tin fildecaoutchoucqui,

par sonépaissetM',s'opposaitau rapprochementde !asurfacemetaUseeet du nt t)e ptatine.Cecaoutchouc

(dont la ag. t<!0montreune petite partieentou)ant!c

platine)n'étant pasconducteurduOuideetectrique,il

importaitpeuqu'-tvint touchertasurfaceptombaginee.La décompositiongalvaniquen'en marchaitpasmoinsbien.

''l'l_.( .6.t_ __h_1.Mais,malgrétoutescesprécautions,il pouvaitarrt- t

ve~quei&dépôtde cuivrequi se formaità i'tntëneur, prenant

Page 392: Galvanoplastie.pdf

– 387 –

uneépaisseurde ptusenptusgt'ande,et diminuantparsuitepetità petit t'intervattelaisséprimitivemententrel'anodeet !e ca-

tode~cesdeux,surfacesvinssentenfinà se toucherparun point,ce quiarrêtaitimmédiatementl'opération,sansque l'opérateurpût leconstaterparaucunsigneextérieur.

C'était iaun iaeopvëNentg)'avoet qui, &lui seul, pouvaitanéantirdansla pratiqueteprocèdetoutentier. Oncomprend,en effet,quedans une mêmecuverenfermantun grandnombrede moules&reproduire,il suffisaitqu'unpointde contacts'éta-blît entre les deux pôtes(mou!eet carcasse)pour que toutet'eiectncitéde la batterie, trouvantun cheminplus facileetmeittem'conducteurque lebainqu'elledevaitdécomposeren letraversant,s'écoutâttoutentièrepar cettevoie,sansaucunprofitpouft'opération.

Pourobvierà cetteéventualitési redoutable,M.Lenoira ima-giné lemoyensuivant:

'<t.

Page 393: Galvanoplastie.pdf

– 388 –i-

Tousles moulesd'un mêmeMasont soutenusdanste liquide

pardescrochetsqui reposentsur unetringleet qui les prennent

&t'extériéur,sans avoir axcune communicationavecta face

ptombaginée.Quantaces intérieurs,ils soct munischacund'un

petit conducteurmétrique qui se continuehorsdubain parun

fil~e/er Uncommeun cheveu,et tousces filsdefer se réunis-

sentaupôlenégatifde la pile. Quantauxattachesdescarcasses

de ptatine,ellessortent par la mêmeouvertureque leconduc-

teur de la partie plombagiuée,mois sans te toucher,bienen-

endu,et vontse relier aupdepositifde tamêmepile(ng.<6i).De cetteorganisation,il résulte qu'en l'absenceabsoluede

pointsde contactentre tescarcasseset tes intérieursdemoules,0

le fluideélectriquetrouve an passage suMsantpar l'ensemble

des petits filsde fer qui relient tes moulesà labatterie; mais

que,si un seul point de contact vient a s'établirdansun des

moulespar le grossissementdu dépôt, le circuit vottaïquese

trouvantfermépar ce point,toute l'etectricitëprendalorscette

route,et, commeelle est tropabondantepour lapetite section

du fil defer,elle le rougitrapidement,le bruteavecéclatet le

coupe.Il en résulteinstantanémentla cessationdutravailgalva-

noplastiquepour la pièce dontle fil de fer est rompu,maista

reprisedecemêmetravailpourtoutesles autres.Deplus,t'ope-

rateursait immédiatementou ildoit porter remède.

Le<tt deferdoit ôtre très-court,pourqu'il puissebr&terplus

rapidement;un oitdeuxcentimètressarnsent.

Enfin,oncomprendfacilementque,la carcasse-anodeen pla

tine restanttoutà fait insolubleetne pouvantrëparerlespertes

du bainà mesureque soncuivres&depûse.il enresutterabien

viteque le moulene contiendraplus que de l'eauaciduléepar

l'acidesulfuriquedu sel decuivre; de là là nécessitede laisser

auxextrémitéstnférieuresde ta statue, sousla plantedespieds,

parexempte,deuxtrouspar lesquelsle bainsaturéde cuivre,et

par conséquentplus dense,rentrera pour remplacerl'eau aci-

duléepluslégèrequi gagnerala surfacede lacuveen s'échap.¡.

pantpar le trou réservéau sommetde la tête, lequelsertaussi tà donnerpassage aux deux conducteurs de l'anode et du

moule(fig.162).

Lorsquel'opérationseraachevée,il sutErad'enleverle moule

Page 394: Galvanoplastie.pdf

–~30–

engutta,de fairesortirde forceta carcasse-anode,pourobtenirunestatueà laquelleit faudrabouchertroistrous,en!evet'que!-quesrébarbesauxcouturesdu moule,maisqui, dans tes por-

Fig.Ma.

tionscapitales,sera la reproductionrigoureusementexactedumodèleprimitif.

Page 395: Galvanoplastie.pdf

.~(mB!

iMïB~e .]DB~OiB'ON';

Hn'yapas, &i'~a~ de ta~F~ dépôtgat-

vanoptastique,delimhe p~ciMf~ ~pead, en effet,soitde

l'épaisseurde tacoMShed6s, ~i~de:rîntensitë du courant,

soitdes anfractMsitésou dM~mensioas pius on moinscon-

sidérablesquepresentote Mfi~ete.OnpMt, ta rigueur,sortir

lesobjetsduba!n!oraqtte!aCQMche,quoii<!tteencorepetticutairt;

en quelquesorte; &compM~entreeoHVert te moute;mais,

dansce cas/onn'obtient gën&atement~M~~ peurë-sistanteet souventpercëe$~et~adeu'ott~pUtseumoinsgrands

quiconstituentdegravesdébuts. Laspéculationest néanmoins

arrivée à verserà profusiondansIe -cpmMerceune grande

quantitéde ces dëpôtsiMiaoBSet détëctueax~mquetsondonne

uneapparencedeconststahceeïdeso!iditêencontantpar der-

rière,après tes avoir étantes, MaeMrtataeqaMd'etain ou detouteautrematièreMatogue. Onva.m6mejusqu'àremettreau

baindesobjetsainsireH/M'e~,demanièreà recouvrirla soudure

d'unc!eg'èrepelliculedecuivrequifaitcroireque le dépôta une

grandeépaisseur,quand, en réalité, il ne doit sa soliditéqu'àl'étainajouté.

C'estpardesprocédésanaloguesque sefabriquentcesmasses

de plaquespourporte-monnaieouporte-cigares,et celan'apas

Page 396: Galvanoplastie.pdf

39t

peucontribuéau discréditqui frappeaujourd'huicesapplica-tionsgatvanoptastiques.f! est donc à désirerqu'àl'avenirles

industrit'is,plusintelligentset plussoigneuxde leursintérêts,

épargnentunpeumoins!a matièreet ne renforcentdesoudure

qu'aprèss'et''e bien assurésait moinsque les reproductionsne

présententplusde solutionde continuité.C'estcequefontles

maisonsrecommandablesqm tiennent,~?0~ des produitsdu-

rables.LamaisonCh.Christoneet C°exploiteaujourd'huiun brevet

pourté remplissage la souduredecuivre(soudurejaunecom-

poséedecuivreet dezinc)desreproductionsgalvanoplastiques.Parcemoyen,eitepeutlivreraitcommerce,dansdesconditions

parfaitesde finiet de solidité,une énormequantitéd'articles

pourmeubtes/ébënisterie,etc., qui,précédemment,ne se fai-

sait qu'en bronzeou en laiton fondus,et qui devaient,pour

pénétrerdans le commerce,être d'abord ~ar&es,puis retou-

chéspar leciseleur,le guillocheuretautresouvriersanalogues.Pour remplir de laiton tes coquillesgalvanoplastiques,on

commencepar garnirl'extérieuravecune fortecouched'argile,deterreà poêle,de ptâtreou de blanc d'Espagnemélangéde

poudrede charbon,et on laissesécherparfaitementà t'étuve.

Cetteenveloppea pourbutde permettreau cuivrerougedesup-

porter,sansse fondreni se déformer,une plushaute tempéra-ture.Danscet état, on remplitde soudurejauneaussi fusiMe

quepossibleet métangéedeboraxen poudre,l'intérieurde ta

pièce,puisondirigesur le toutle jet d'unefortelampeàgazou

à i'essencealimentépar uncourantd'air; fa soudurene tarde

pasà entrer en fusionet remplit plus ou moinsle creux,du

mooteauquelelle communiqueautant et plusde soliditéques'ilétait sortidesateliersdu fondeuren cuivre.

Page 397: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELVn

BEMOUtASE.– ACHEVEHESTMS PtECESDEMOOt.ËBS

Démoulage

Onnommeainsi factionde séparerle dépôtgalvanoplastiquedelamatièrequiluia servide moule.Hestévidentqu'il doityavoirpresqueautantdemanièresdifférentesqu'ily de substances

propresà surmouler.

Ledémoulagesurmétalestdes plussimples;it suffit,aprèss'êtredébarrassé,soità la lime,soit par tout autre moyen,des

portionsdu dépôtquisontinutilesou nuisibles,de passerunecarteouunelamelledecorneoud'ivoireentr&tes deuxcouches

pourlesvoirseséparer,et celasansdonget'dedégât.Onprocèdepourle plâtre,le marbre,la porcelaine,le verre

ouleboisà peuprèsde la mêmemanière;maisonréussitrare-mentà sauverunmouleen pt&hequia subi l'action du bainil estpresquetoujourssacrifiéetne se séparequepar fragments.

Quantauxreproductionssur cire,stéarine,méta!fusible,gé-latineougutta-percha,il suffitde les mettreà l'eau bouillanteoude les chaufferde touteantre manio'e,pour que la sépara-tions'accomplissesansdifficulté.

Achèvement des pièces démoulées

Lesobjetsqu'ona séparésde leur moulesont ordinairement

Page 398: Galvanoplastie.pdf

–393-

entachésde plombagine,de matièresgrasseson de petitespor-tionsdesmatériauxdumoulequiy adhérentencore;onestdans

l'usagede tes recuirepour brûiertoutes tes impuretésetde les

nettoyerpar une immersionplusou moinsprolongéedansla

déroche,qui n'est que le préluded'un décapageplus parfait

(voirl'art. jMea~ayeà ta premièrepartie). Lerecuita en outre

l'avantagededonnerau cuivredéposéph)s de douceuret de

maHéabitité;maisonnesauraitsedissimu!erqu'italtèreplusou

moinsprofondémentle détaitet lefiniductiché ondevradof:c,

pourles reproductionsd'unegrandedélicatesse,secontenterde

l'alcool,de l'essencede térébenthine,ou mieuxde lagazéineou

benzinepournettoyerl'objet; cescorps seront appliquésavtcC

unebrosseà crinsassez rudes.Le nettoyagepourrase ter-`

mineraublancd'Espagnedélayédansde l'eau ordinaireetqu'onlaisseraséchersur la pièceavantdei'essu\er. Danscecas,pourenleverenfinde comptele blancd'Espagnequi pourraits'étre

logédanslescreux,onlaisseratremperle ctichédansde t'eau

aiguiséed'un dixièmede son volume d'acide chlorhydrique

(acidemuriatique, espritdesel),qui dissoutparfaitementte

blancd'Espagnesansattaquerlecuivre.Mne resteraplus qu'àlaverà l'eau fraîcheet à sécherà la sciure ou de touteautre

manière.

Lorsqu'onveutrecuireunepiècesansaltérer sasurtace,onpeutlaplongerdansunbainbouillantd'huilede lin oude colza,ou

simplementde graisse,quicomporteune températuresutNsante

aurecuitet-s'oppose,par sa nature,à t'actionoxydantede l'air.

Le recuit au bain gras est surtoutexcellentpour les moules

très-fouilléset qui peuventavoirconservéde la gutta-perchadanstes anfractuosités;ceite-cise ramo!!itd'abord,puissedis.

soutdansle corpsgrasen excès.

Page 399: Galvanoplastie.pdf

CENTRE LVMI

CAtVAKOtLASTtE EN OH 00 AttGENT – BAINS POUR

tA GAMANOH.ASTtË D'ARGENT ET D'OR

Galvanoplastie en or ou argent

Nousavonsdit qn'onpouvaitégalementobtenirdes dépôtsgalvanoplastiquesd'oroud'argent;mais les moyensdontnous

disposonsjusqu'àce joursontbienplus incompletset plusdifn-cuttueuxquepourle cuivre.Ce dernier,en effet,s'obtientparla réductiondes sels simples,c'est-à-direcomposésseulementd'un acideet d'nnoxyde(acidexM~r~w et oxydede cuivre),tandisqae!a gatvanoptastied'or ou d'argent ne s'exécutequedans desbains desel doubles,commele cyanuredoublede

potassiumet d'or ou le cyanuredoublede potassiumet d'ar-

gent. Le sulfatede cuivreestun sel très-solubleet facilement

réductible;tesulfated'argent,an contraire,se dissout&peinedans !'eau.Le sulfated'or n'existepresquequ'à fétat d'hypo-thèse.Quantà l'azotated'argentet au chtorure d'or,sels très-solublesde cesmétaux,ilsontétévainementessayés.

Un très-grandinconvénientdesbainsgatvanoptastiquesd'oroud'argentgit dansleurétatalcalinqui empêched'avoir re-courspour ta fabricationdesmoules, à un grand nombredematièreset enparticulierauxsubstancesgrassesqu'ilsattaqueraientetsaponifieraientrapidement.Ces liqueurssontd'ailleurs

beaucoupmoinsconductricesde l'étectricîté,et demandentune

Page 400: Galvanoplastie.pdf

398 –

métallisationmeilleureque cet!e qa'ohobtientavecla plomba-

gine.Mes ce permettentpas nëanmotnst'empto!de l'azotate

d'argentou duchlorured'orréduits &t'ëtat métaitiquequ'ettesdissolventimmédiatement.Aussi a-t-onpresque toujoursTe-

cours, lorsqu'ils'agitde reproduireoude recouvrirune subs-

tance non métalliqueunpeu fouillée,au moyendétournaquevoici aprèsavoir dëposésurl'objet et par la galvanoplastieordinaireune trës-mincepetticutede cuivre,on porte aubain

d'argentqui,d~stors,fonctionneà merveille.Lorsquel'ohjetest

séparé du moule,onmet le tontséjoaraer dans l'ammoniaqueoudanst'acideaxotiquetrts-affaibli,qui,dansun tempsplusoumoinslong,dissolventla peUiculedecuivreet laissentsubsis-

ter ledépôtd'argent.On comprendimmédiatementcombiendoit être imparfaite

unepareille reproductionqui a eu pourintermédiaire,entreette

et te moute,unepelliculecuivreusedontl'épaisseurn'a puêtre

égalesur toutesses parties; c'est cependant,jusqu'ici,le seul1

moyenqui réussissequand il s'agit de reproduire avec des

moutesnonconducteursdes objets horsdépouiUe.Lorsqu'aucontraireit s'agitde surfacesplanesoude reliefspeuéieves,on

a recoursà desmoulesdeplomb,d'étain,oude métaldeDarcet,sur lesquelsl'argentoul'orse déposentbienet sansadhérence.Le plombmeparaitpréfërabteauxautresmétaux,surtoutquandle moulepeutêtreobtenupar pression.

Voiciunprocédéquipermetégalementd'employerdesmoules

non métalliquespour la galvanoplastied'or ou d'argent: on

placeà plat l'objet qu'on veut mouteret on le couvred'une

feuilledeplombtrès-minceet plusgrandeque l'objet;puis,surcette feuille,on appliquela gutta-perchaqu'onpressecommenous l'avonsindiquéplus haut ta feuillede plombcèdeà la

pression,sansse déchirer;et, suivanttous les capricesdumo-dëtequetendà pénétrer la gutta, elle peutêtreséparéeavec

cettedernièreà laquelleelle sert demétattisation.Onpeutsub-

stituerau plombdesfeuillesd'or oud'argentbattusqu'onvenden livrets.Cesfeuillessontsi mincesquelespointsde jonctiondisparaissentparla simplepression.Jerecommandecettemé-

thode, aussi simple que commode,auxamateursqui veulentavoirdebonsdépôtsd'argentou d'or.

Page 401: Galvanoplastie.pdf

38G –

Le plombbienpuren <eai!!esunpeuépaissessertégalement&obtenird'assezbonscitchesdegravuressur acierMcuivreil suintde passerau laminoirou mêmeà la presse et l'objetetia feuille deplomb.

Bains pour la galvanopiMtia d'or et d'argent

Le bainpourtagalvanoplastied'argentse composeainsiqu'ilsuit:

Eau(tistttiée. l titre.

Cyanure de potassium. MOgr.Azotated'argentfondu. 7S–

Onpeut agir pluséconomiquementen ne prenantque des

demi-quantitésdecyanureet deseld'argentpour lamêmepro-portiond'eau.

Le baind'orpourgalvanoplastiese composede

Eaudistillée. t litre.Cyanuredopotassium. i50gr.Chlorured'orneutre(<). 50

Cesbainsfonctionnentd'ordinaireavecdespilesseparéesdesliqueurset des anodesdumêmeméta!queceiuidelasolution.On peut néanmoinsemployertes diaphragmesdans te bain;mais leszincsdecesderniersdoiventêtreexcitésparunesolu-tion plus oumoinsconcentréedecyanureou toutau plus pardu sel marin.IInefautpasnonplus queteszincssoientamal-gamés.

Ondéposede l'or vertenmélangeantdixpartiesdebaind'or

(1) loi c'eetbiendupeidtdu tNermed'erqn'Ms'agit,et aonthtpoidsde!'w métalliquetMM&nnëencMeme.

Page 402: Galvanoplastie.pdf

–391–-1-~ -.j

à unedebaind'argent;oumieuxen faisantfonctionnerpendant

quelquetempslebaind'or avecuneanode d'argent.

Lespiècesdegalvanoplastied'or oud'argentdoiventêtre,aprèsleur séparationdu moute,recuites et gratte-bossees;it est

mêmebonde lespasseraa peudanstesbainsdedorureoud'ar-

genturepourleurdonnerta temteconvenable,

Page 403: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELIX

GRAVURE GALVANIQUE. AVEMR

Gravure galvanique

Nousavonsdit que, danslesbainsquifonctionnentsousl'in-

ttuencede pitesséparées,onattachaitgénéralementaupô!epo-sitifuneanodeM~«&/pouplaquedumêmemétalqueceluiquientredansla compositiondu bain,et quecette ptaque,se dis-

solvantà mesureque l'objetuxéà t'autreputerecevaitledépôt,entretenaitainsilesliqueursà saturation.

Lasimpleohservationdece faitabienviteconduità t'idëede

la gravure galvanique.Il était évident,en ett\'t,qu't recou-

vrantd'unematièreisolantecertainespartiesde l'anode,lesau-

tresquise trouvaientà découvertseraientlentementdissoutes

et secreuseraientainsid'unefaçonplusoumoinsuniforme,tan-

disque lespartiespréservées,conservantl'épaisseurprimitivedetaplaque-anode,formeraientdesreliefs.

Onprocèdeà lagravuregalvaniquepardiversesméthodesquidiScrentpeuentreelles.

Laplus simpleconsistea recouvrird'aborddans sonentier

une planchedecuivre,parexemple,d'unvernisisolantet inat-

taquabtepar la solutionquicomposelebain,puis,ù l'aided'un

burin, à tracer sur levernis, mais assezprofondémentpourmettreà nu le cuivre,un dessinquelconque.Il s'tint alorsdefaireremplirà cette planchetesfonctionsd'anodedansun bain

Page 404: Galvanoplastie.pdf

– 399 –

de su!<atede enivre, enplaçantuneautre feuittedo enivreau

potenégatif,pourquecettedernière,recevaatte dépôt,ta pre-mièrese creusedansles portionsdécouvertespar la pointeduburin et fournisseunegravurequi n'aura plus besoinque de

quelquesretouches.Au lieu de se servir,commematièreisolante,d'unvernis,

de cire ou de toute matièreanalogue,on peut avoir recours,commepréservatif,&une couchemétattiqueque ne saurait

dissoudrele baindans lequelon opère.Supposons,parexem-

ple, qu'uneplanchedecuivreait été fortementdoréeà !a pile,et qu'à l'aidedu burin, on traceundessinassezprofondpourdécouvrirle cuivre,il suffiraque le tout soitsoumis,danstes

conditionsrequises,a l'actiongatvanique,pour que le trait se

creusede plusen plussansque lesportionsquerecouvrela do-

rure soient te moinsdu mondeattaquées, t'acidedu bainde

sulfatede cuivren'ayantpasla propriétéde dissoudret'or.I! est égalementfaciledeproduiteundessinen reliefau lieu

d'un creux;il suturaévidemmentdeformfrledessintui-memeavecunesubstanceisotantecommelevernisou le crayonsgras,

parexempte,pourquetoutestesportionsdt'couvt'rteset quien-

tourentle dessinse creusentet laissentainsiuneimageenrelief.

On pourraaussidessinerd'abordau crayongras ou au vernis

isolant, dorer fortementtespartiesnonréservées,enleveren-suite le crayonou leverniset tairemordreau bainles partiesdans lesquelleste cuivreestàdécouvert;onobtiendraainsiun

creuxasseznet.

Onemploied'ordinaireunbainanalogueau métatqu'ils'agitdegraver;c'estainsiquetesbainsdesulfatede cuivresontem-

ployéspourlagravuredesplanchesdecemétal.lesbainsdesul-

fatede zincpour la gravuresurzinc, tesbains(t'oret tesbains

d'argentpourles métauxqui leurcorrespondent.On peut néanmoinsgraversur cuivreet sur zinc en faisant

fonctionnerla pilesur desbainscomposésseulementd'eauié-

gèrementaciduléepar tesacidesazotique,cutorhydrique.sutfu-

rique ou acétique.Ceprocédéestpeut-êtreaujourd'huile plus

généralementemployé.Voiciencoredesmoyens,nonpas de faire la gravure,mais

biende lui.substituerunsimpledessinaveclequelonpuisseob-

Page 405: Galvanoplastie.pdf

– Mf~-

teniraë8cUc6esgà!vanoptastiaMespropresat'impression:~M~duit devernisuneplaquedecuivreetontraceau trait undessin;

pn!sposantta'piaqueMenhorizontalementaprèst'avoirpreata-Mementpasséeà une tégëresotutiond'aMtatede Moxydede

mercure,onyverseuncertainequantitédemercuremétallique

quiva immédiatementsefixersurtespartiesqueta pointea dé-

couvertes,et formece q~'onnommele ménisquedu mercure,

c'est-à-direunrelief d'autantplusconsidémbteque le trait est

plusgros. Toutte dessinse trouvedoncreproduiten reliefparle mercure.Ongâcheators du ptâtreà modelerbienclair, et

onle verseavecprécautionsur la plaque.Lorsquele plâtre est

pris, on séparefacilementlesdeuxmoules,et le mercurereste

sur !a plaqueprimitive.Lne foiscectichéde plâtreobtenu,on

tetraite parunedes méthodequenousavonsdécrites,soitpourlesurmonter,soit pourte reproduiredirectementau bainde sul-

fatedecuivre.

Voiciune autre méthodeà peuprès analogue,mais quifournitimmédiatementun clichépropreà mettreau bain on

vernitcommeci-dessusune plaquede cuivre,et on découvre

au burinles partiesquidoiventproduirelesnoirsdolagravure.Onverseensuitesur toutelaplaqueunesotutionde proto-chio-rure de zincneutre puis,à unedoucechaleurqu'onobtienten

promenantsousla plaque la flammed'unetampeà alcool,on

fait fondredessusuneassezgrandequantitédemétaldeDarcot

fusible80 ou MOdegrés(Voirsa préparation,page369),quine tarde pasa s'étatersurtontestespartiesdécouvertesdu cui-

vre onaidel'opérationavecunepetitetigedeferaveclaquelleon poussele métaien fusionpourqu'ils'étalepartoutoùc'est

nécessaire.Onaalors lemêmer~suttatqu'avecle mercure,avec

cettedifférencequ'onpeut immédiatementreproduiregatvano-

plastiquement.Je n'ai jamaispar moi-mêmepratiquéta gravuregatvano-

plastique.Oncomprendradoncquej'aied&meborneràdéoriredemonmieuxtesprocédésque j'aivumettreen pratique,lais-

santaugéniedechacunle soindelesapproprierà sonindustrie

particulière.Pourcompléterla troisièmeéditionde cetouvrage,et pour

fournirà mestecteursdes procédéscertainset sanctionnéspar

Page 406: Galvanoplastie.pdf

– 40i. –li. Itld,t-,ft;1,.o.nwR.'Lu",r

26

unetangue expérience,j'ai eu L'idéeheureused'appelerà mon

aideun chercheuraussiin<atigabtequ'inteitigentet désireuxde

fairejouir le publicde ses découvertes.M.EugèneBerthoud,directeurdesateliersdegravuresurrouleauxd'impressiondans

l'importantefabriquedeMM.Gros,Romanet Maroxeau,&Wes-

serling,a bienvoulu,avecl'assentimentdésintéressede sespa-trons, m'adresseria lettresuivantequeje meborneà transcrire

ici littéralement,de peurde luienlever,en essayantde la tra-

duire,lecachetdesincéntéet le parfumdedescriptionpratique

quila caractérise.

Voicicette lettre.

W"MM/m~,le33marsi86S.

M. ROSELEUR,

Vousm'aurezsansdouteaccusédenégligencede nepasavoir

réponduplus t6t à votrebonneetaimablelettre du25février;mais j'étais assezsouffrantau momentde sa réceptionpouren

différerla réponse jevouspriedoncd'agréermessincèresex-

cusespourle retardsurvenu.D'ailleurs,j'avaisà consulterl'un

denos patronsqui était absent, au sujetde ta communication

dela gravuregalvanique;aussitôtquej'ai obtenusonconsente-

mentpleinet entier,je mesuismisà t'ceuvre.

J'ai àvousremercierd'abordpourtesrenseignementsquevous

avezeu l'obligeancede me communiquerausujetdesdépôtsde

cuivrepourclichésetdetamétallisationdesmoules.J'aisimplifiétoutel'affaire,etnousmarchonsà coupsur,enprenanttoutefois

beaucoupde précautions.C'est ainsique j'ai obtenuen quatre

joursdesdépôtsde 2millimètresetdemid'épaisseur,d'un cuivre

malléableetd'uneexcellentecontexmre.

Si, dansies renseignementsquejevaisessayerdevousdonner

surla gravuregalvanique,il m'échappedesexpressionspeutech-

niques,ouqui exprimentmal mapensée,je vouspried'excuser

monignorance:car n'ayantjamaissuividecoursde physiquenide chimie,jesuis l'hommede mesoeuvres,c'est-à-direquejevoustransmetslefruitdemesobservationsetdemonexpérience,J'abandonneà voslumièreslacorrectiondetoutcequivoussem-

Me)asusceptibled'êtrecorrigé.<t«

Page 407: Galvanoplastie.pdf

– .403–

L'idée premièredeîa gravuregalvaniquemefuisuggërëepat-ledangerquecourenttes graveurs,parlesexhalaisonsnitreusesda.nsïàmorsureoFdiaaireaumoyende l'acideazôtiqueetdesdip-ferentsbainsdans lesquelsil entredansune forteproportion.D'ailleurs,les morsuresobtenuesdecettemanièresonttoujourssujettesà beaucoupd'incertitudeet de variation,cequin'a pasHeuaumoyende lagravuregalvanique,constanteet fidèledanssesrésultatsquand~opérationestmenéeavecintelligence.

L'idéeprimitivede !a gravuregalvaniqueestvenuedel'in-versiondes pôles,laplancheou l'objetà graverétant misà taplacede l'auode, et sedissolvantalorssousl'influencedu cou-rantdans les partiesqui ne sont pas préservéespar le vernis.Il semblaittout naturelde mettre enregardde l'objetà graverun objetde mêmevolume,de mêmesurfaceetde mêmemets).Les premiersessais queje lis sur cette donnéeme prouvèrentde suiteque j'étais dansune erreurprofonde il yavaitdéga-gementexagéréd'hydrogèneau pôlezincou au catode,et lesmorsuresobtenuesétaientirrégutiëreset inégales.Cesinsuccèsm'amenèrentà ne meservirquede l'extrémitémêmedu con-ducteur,et depuislorsj'ai opéréà coupsuretsanstâtonnements.Ainsiqueje m~a suisconvaincuptustard,pareilleopinionavaitétéémisedans le~sM<e~degalvanoplastiedeMM.Smée,-lacobiet de Yalicourt.

Je vaisexposersommairementla manièredontj'opère,etquej'ai simplifiéeautantquepossible,afindenepascompliquertesmanipulations.

La dose d'électricité que trois annéesd'expériencem'ontprouvéêtre la plus convenable,est ceHcobtenueau moyendedeuxélémentsDaniel.Cette pile a étémodifiéede diversesma-nières je me suisarrêtéa )a suivante,par la raisonqu'unebat-teriemontéeainsipeutfonctionnertroisetquatresemainessans

qu'onsoitobligéd'ytoucherd'aucunefaçon

A. Vaseen grèscontenantde l'eaupureoude l'eauaciduléeousaturéede seldecuisinesi l'onveutallervite(fig.163).

B. Viroleen zincplongeantdans cetteeauaciduléeou salée

(Sg. i64).C. Diaphragmeen porcelainedégourdie,remplid'unesolu-

Page 408: Galvanoplastie.pdf

403

tics saturéede sulfatede cuivre ce diaphragmese place dans

l'ta~t'MtjH't!ela viroledezinc(6g. t6S).

Rg. 109. Fig.164. FiR 165.

D. Lamede cuivre rouge ((ig.166)OHmieuxviroleen cui-

vre rongeminceet percéede trous pourfaciliterla circulation

de Ja dissolutioncuivrique.Cette virole plongedans te dia-

phragme.E. Ballonen verre remplid'une solutionsaturéede sutfate

de cuivreet de cristauxde cesel. Unbouchonde H~e coupéan tiers ferme le goulot et permet néanmoinsau liquide~decirculer(fig.~67).

Fig.KiS. Fij!H7.

Page 409: Galvanoplastie.pdf

404–

Lesélémentsmontéscommenousvenonsde te dire,it suffit

alorsde fixer à chaquepote terminal(au moyend'une forte

pinceen laiton)un conducteurenQtde ferde i mètrede lon-

gueuret d'undemi-millimètredediamètrepourle feret t'acier.

Pour!ecuivreet sesalliages,il serade mêmediamètre,seule-

mentil seraen laitonouencuivrerouge.Pourlezinc,il serade

mêmeencuivreonenlaiton.

Pourle fer, t'acier, te cuivreet ses alliages, le baindans

!eque!!a morsuredevras'effectuersera composéd'eau quel'onaciduleraavecde l'acidenitrique,jusqu'à3 degrésdel'aréo-

mètreBeaumé.Ii ne fautpas dépasserce point, car it suffit

que te bainsoit conducteurpourque la morsmemarchedans

de bonnesconditions.Quandla plancheou l'objetà graverest

terminépour te tracéà la pointeouau diamant,on le pincet

t'aide d'un étrier qui permettrade suspendrel'objetdans le

bain. Leconducteurdu potecuivreviendrase fixerà t'extt'e-

mitéduditétrier.Le tout étant préparéainsique nous venonsde le dire, it

suffitdeplongeren mêmetempsla pièceà graveret l'extrémité<!upoteouconducteurzincdansle bain(fig.168).Si l'opération

a été bienmenée,t'enverradesuitese dégagerdel'hydrogène

Page 410: Galvanoplastie.pdf

–40o –

à l'extrémiténttpMezincqui plongede 2 à3 centimètres,au

MMMMMMM,dansle bain; si cedégagementd'hydrogènen'a pas

lieu, il suffitdefrotter lesconducteursl'm contrel'autre pour

quede suiteonvoieapparaîtreles buttesdegaz, indicesd'une

bonnemarche.

Depuis troisannéesque nous pratiquonscettemorsuredans

nosateliers,nousavonsopéréavecunégalsuccèssurdescytin-dresd'acierpesantdepuis80grammesjusqu'à8à10kilogram-

mes,lesétéoentset lesconducteursrestantdansles conditions

quenous mentionnonsci-dessus.La duréedel'opération estde une à deuxheures,suivant

l'importancedelagravureàobtenir,et surtoutsuivanttadélica-

tesseplus oumoinsgrandequ'exigele sujet.L'onpeut,comme

avecl'eau-forteà coulerdesaqua-fortistes,couvrirau vernistes

tonsqui arrivent&point, pour laisserprendredunerfauxpre-miersplans.

La pile Daniel,que j'emploie, dégagesi peud'émanations

matsaines,demêmeque le baind'acideazotiqueà troisdegrés,

qu'onpeut fairecette morsuredanssoncabinetde travail,sans

nul danger pourla santé,et surveillertouteslesphasesde l'o-

pérationsansperted'un tempssi précieuxpourl'artiste.Quandla morsurea bienmarché,lesittonobtenuestexcessi-

vementnet, profond,sanséraittures,ce quin'apastoujourslieu

avecles acidesemployésdans lesmorsuresordinaires,et l'éga-litéestparfaitemêmedans tes piècesduplusgrandvolume,pré-sentantune grandesuperficie.

Je crois pouvoirvousdonnerune recettequirendragrandserviceauxamateursdegalvanoplastie,quideviennentde jourenjour plusnombreuxje ne pensepasqu'elleseraitdéplacéedans votre nouvelleéditiondemanipulationshydroplastiques.Si vous la jugezdigne defigurerdanscet ouvragesiprisédes

connaisseurs,jem'estimeraiheureuxd'avoirpuaugmenter(debienpeu, il estvrai) l'intérêtd'actualitéqueprésentevotreou-

vrage.Il s'agit d'unmastic pourrendreétancheslesaugesa décom-

position.Pourlespetitesbourses,cen'estpasuneminceanaire

que de se procurerdesaugesqui n'aient aucunejBItrationil

faut recouriràdesaugesengutta toujoursfortchères.Aumoyen

Page 411: Galvanoplastie.pdf

406

dumasticquenousemployonsdepuissix a nuitans, une augeenboisdechênebienboutonnéeet solidementétabtiepom'Fadu-

rer douzeetquinzeans,sansexagération.Ce mastic se com-

posede

Po&Bde'BoMrgocMe. 3 livres.

G«M~pe)-cA<tvieilleen morceaux(!ns.. 250gr.

Pterre-poHMptMetin. 750

Fairefondrelaguttaet pétrir avecla pierre-ponceet ajouterseulementensuitelapoixdeBourgogne.

Quandcestrois ingrédientssontbien mélangeset quele mé-

langeestliquide,onen barbouilleplusieurscouchesdansl'inté-

rieurde t'auge.Pourque lesangleset tes coinssoient mieux

préserves,ony coûte,au moyend'unecuilleren fer,unexcès

demastic.Cesdifférentescouchesainsiappliquéessontrugueu-seset offrentencoredessolutionsde continuité;pour obtenir

unesurfacebienunie,on chauffeune espècede fer à repasserouunsoudoirpourtesangleset on le promènedans l'intérieur

de l'auge;les rugositéss'aplanissentet lessolutionsdeconti-

nuitése bouchent.Lachaleurdufer faitpénétrer!e masticdans

lesporesdubois,cequiaugmentel'adhérencede la couchesur

lebois.L'extérieurde l'augeet les boulonsse vernissent,soit

avecunecouchedevernisgras, soitavec desdéchetsdevernis

à l'essence.tt est évidentqu'une augeainsimastiquéerésistera

auxbainsà 28degrés,composésd'acidesulfuriqueet desulfate

decuivre,et à l'acideazotiqueet sulfuriquepurs même,si le

séjournes'yprolongçpas; maispar lescyanures,le masticse-

raitdécomposé.Pourfaciliterl'emploidece masticaux amateurs, ne pour-

riez-vouspasenfairepréparerdespainsoudesgâteauxque l'on

n'auraitplusqu'à fairefondreet badigeonnerensuite; ceserait

unnouvelarticleà ajoutervotre catalogue,et qui seraitfruc-

tueux,car aucun des ingrédientsqui tecomposentn'estcher.

Nousprenonsde la guttaquia servipoursanglesde transmis-

sion.

Voila,moncherMonsieur,des détailsqui vous sembleront

bienoiseux maisjeconsidèrela morsuregalvaniquecommeun

Page 412: Galvanoplastie.pdf

– 407 –

progrèsphHanthropiquepourainsidire,en cequ'ilménagerala

santédebravespèresdefamitte,dont lespoitrines(ifaientrava-

gées par les vapeursnitreuses.Commepièce deconviction,je

vousenvoie,par le mêmecourrier,un spécimendemorsuregat~

vaniqueobtenuedansunedemi-lieure;le vernisétaitancien,ne

faitespasattentionauxpicorures.

Soyez indulgentpour un pauvre provincialenthousiastede

toutce qui estnouveauet qui fait faireun pasvers!'art; neriez

nides imperfectionsdestyle, ni des erreursdesciencequilui

ontéchappé.J'ai reçu le pMtredemouleur,qui paraitfortbon.IJmereste

encore à vous demanderla facturedecet objet,quevousme

donnerezdansvotreprochaine.Nousavonsdegrandsessaisdegalvanoplastiesurchantier;je

vousprieraidenousenvoyerfroMdouzainesdediaphragmesouvasesporeuxde Om2ide hauteur, et 40 kilogrammesd'acide

3}'Otiqne./<!M!PjM<7/<?.Pardonnezmonimpardonnablegriffonnageet veuillezagréer

messalutationsbiensincèreset cordiales.

EuG&NE BEMMOUD.

Aprèsla lecturedecettelettre, quirenfermeunexposësiclair,si rapideet si sincèred'unedes plusintéressantesapplicationsde la sciencea l'industrie,chacun pensera, commemoi,quedans sesderniersparagraphesl'auteurse montrepar tropmo-

deste.li a ledroitd'ètreHerde n'avo"'pu,commeil dh,suivredecoursde chimieoudephysique,et d'avoirété lui-mémesonseulprofesseur.

a

Avenir

Disons,en terminantce qui se rapporteaux manipulations

hydroplasliques,quel'art de la galvanoplastieest susceptibled'unnombreinfini d'applicationsquel'artistedécouvriramieux

quenousne saurionstes lui indiquer.C'estainsiquechampte-vantà jour uneplaquede cuivre,par exemple,et l'appliquantbienà plat sur unesecondefeuillemétalliquepourla soumettre

Page 413: Galvanoplastie.pdf

– 40S –

rwi~-ww ~wnm·ven.~pAYyfYà unbaind'oroud'agent, on pourra remplir dudëp6tdécès

métauxlesvidesprimitifs,et donnerlieu ainsià desmosaïques

aussirichesquevariées;c'est parun moyenanalogueque, col-

!ant, a l'aide d'unvernismince,des pierresprécieusesou au.

tres objetssuruneplaquemétallique,et soumettantle tout à

l'actiondubainaprès t'avoirmétatiisé,il serapossibled'eMe~a-

tonnerartificiellementtous les corpsqu'on veutfaireconcourir

à la formationd'unobjetd'art. Encreusantauburinuneplaque

de nacreoud'ivoire,la mettantaubainaprèsl'avoirmétallisée,

la laissantse recouvrirentièrementet polissantensuitejusqu'à

découvrirlessurfacesen saillie,on produirades înscrustations

quin'aurontpasnécessitéle repercé.Enfin,it n'est pourainsi

direaucuneindustrieà laquelleet sous peulagalvanoplastiene

soitappeléeà rendred'importantsservices.

Page 414: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELX

BMMfZACE OC BRONZMACE. – BRONZE NEDAtU.E. – A~RE –

AUTRE SUR ZtNC. – BRONZE VERT OU ANTIQUE. BRONZE

NOM BRONZCtBS

Bronzage ou Bronzinago

Onnommeainsi l'opérationqui a pourbut dedonnerà un

métairécemmenttravaillél'aspectd'unobjetancien,enimitant

autantque possible,soità l'aidede simplesapplicationsmëca'

niques,soit pardes réactionschimiques,l'apparenceet leca-

chetquele tempset les influencesatmosphériquesimprimentd'ordinaireauxmétaux ou alliagesmétalliques,et principale-mentau cuivreet à sescomposes.Suivant la compositiondu

méta!,suivantaussiles circonstances,l'oxydationprésenteun

grandnombrede variétésde tons, de nuanceset decouleurs,

quele broozeurs'est attaché à imiter de son mieux.Nousne

feronspasacpfo/eMol'historiquede l'art du bronzeuroubronzi-

neur nous nous borneronsà mentionnerdeuxou trois pro-cédésque lesgalvanoplastespourrontfacilementappliqueraux

diversobjetsde leur fabrication,et toutparticulièrementaux

médaillesobtenuespargalvanoplastie.

Bronze médaille

Laplussimples'obtienten appliquantau pinceausurl'objet

biendécapéunebouillieclaire composéed'eauet d'unmélange,

Page 415: Galvanoplastie.pdf

– 4t& –

rx~nino et fta ntnmh'à parles égales de sanguineet de plombagine;onchauffeta

pièceassezfortement;puis, quandelleestbien refroidie,on la

frottelongtempset en tpus sens avecunebrosse demi-douce

qu'onpassefréquemmentsurun morceaude cire jaune, et en-suitesur tes mélangesde sanguineet de plombagine.Cepro-cédé,qui serapprochebeaucoupdeceluiqu'onemptoieà l'Hô-

tel desMonnaiesde Paris, fournit un bronze rougeâtretrès-

brillant,d'un boneffétpourmédaillier.

Onpeutencoreobtenircebronze,en plongeanttapiècedans

unmélange àpartieségalesde perchlorureet de sesqniazotateoupernitratedefer, cnauSantjusqu'à ce que les sels sesoient

complétementdesséchés,et passantensuite à la brossecirée,commeil a étédit plushaut.

Autre

Ondécapel'objeteton l'enduitde sutfhydrated'ammoniaque(hydrosulfate),qu'onlaisseséchercomplétement,puisonfrotteà la brosseimprégnéede sanguineet de plombagineet ensuiteà lacire.

Si onappliquesur lecuivrerougela solutionde sntfhydrate

d'ammoniaqueet qu'onchauffelégèrement,onobtientun bron-

zage noir,dit &~<Mxpfumée,qui,découvertpar places,produitun fortbon eBet;c'est ce bronzagequ'on appliqueà un grandnombrede petitesbouillottesde luxeet auxgrandesbouilloiresà eauchaudepour le thé. Cebronzageest surtout très-beauettrès-solidelorsqu'ilest bruni. Onobtenaitautrefoiste bronzefumée(etc'est de ta que lufvientle nom),en recuisant tesob-

jetsdecuivrerougedansuntamponde foinoudepaillemouilléeà laquelleon mettait le feu; il fallait ensuite brunir l'objetpourquel'oxydeformépénétrâtenquelquesorte te métal.

Autre sur zinc

Lezinc que l'onveut bronzerdoit être préalablementlaito-niséassezsolidement;on lepasseà une légèresolutionde sul-

Page 416: Galvanoplastie.pdf

–4H –

fatede cuivresi l'onveutdes tonsrougeatt'es,et on laissesé-

cher onte mouilleensuiteavec un petit lingetrempédanste

sutfhydrated'ammoniaque,le foiede soufreou le protocbloruredecuivreen dissolution(cedernierdanst'acidechlorhydrique);on laissesécheret on brosseensuiteavecun mélangede san-

guineet de plombagineou de carbonatede feret de plomba-

gine,selonles tonsqu'onveut obtenir. Onpeuthumecterlégè-rementla brosseavec quelquesgouttes d'essencede térében-thinequi.favorisel'adhérencedes poudres.On~cAam~t'<enfinlessailliesde manièreà découvrirte cuivrejaunepourimiter

les partiesfrottées,et, si onle désire,on appliqueensuitesur le

toutun légervernisincolore.

Bronze vert ou antique

Onfait dissoudredans100gr. d'acideacétiqueà 8",ou dans

200gr. de vinaigreordinaire,30 gr. de carbonateou de chto-

rbydrated'ammoniaque,10gr. de set marin,autant de crème

detartreet d'acétatedecuivre,et onajouteunpeu d'eau.Lors-

quele mélangeestbienintime,onen barbouillel'objetde cuivre

à bronzeret on laissesécher à l'air libre pendantvingt-quatreouquarante-huitheures.Au boutdece temps,on trouvel'objet

complètementvert-de-gri8é,maisavecdesnuancesdifférentes.On

brossele tout,etprincipalementlesreliefs,avecla brossecirée,

et, si besoinest, on rechampitles hauteurssoità la sanguine,soitau jaunedechromeou à toute autrecouleur.Onpeut tou-

cher légèrementà l'ammoniaqueles portionsvertes que l'on

veutbleuir,et au carbonated'ammoniaquecellesque t'en veut

foncerde nuance.

Ontrouve,dureste,danslecommercetouteespècedebronzesenliqueursqu'ondésignesouslesnomsdebronzesacidesou de

bronzesà l'eau,et quis'appliquentsimplementau pinceau.

Bronze noir

L'oxydéet lenoir-noirà l'ammoniaqueet à la cendre bleue,

quenousavonsdéjàdécritsà i'articte'Ar~tire, fournissentun

Page 417: Galvanoplastie.pdf

4i8 –

beau bronzenoir qu'on a beaucoupemployédansces derniers

temps; maisonpeutptus facilementobtenirun bronzeacieren

mouillantsimplementlescuivresavecunesolutionétenduedechtornredeplatineet chauSautlégèrement.Ce bronzea quel-

quefoisl'inconvénientdes'arracheraufrottement.Onpentéga-lement l'obtenirenplongeantle cuivredécapédans une légèresolutionchaudede ettiorydratede chlorured'antimoine(beurred'antimoinedissousdansl'acidechtorhydrique).Maisquelquefoista colorationest viotetteau lieud'êtrenoire.

Bronzine

On trouveégalementdans les arts des poudresde bronzeconstituéespar du laitonen poudreimpalpableauquelon fait

prendre les nuancestes plus variées, selonqu'on l'a chauffé

plus ou moinsà l'air, c'est-à-diresetonqu'il a été plus oumoinsoxydé.

Ces poudresde bronzeou bronziness'appliquentégalementsur les métauxqui tendentà imiterlesbronzesnaturels,sur les

plâtres, tescéramiques,etc.Cetteapplicationest toutemécanique;voicicommentonl'o-

père après avoirplusoumoinsdécapéou nettoyé l'objet,onl'enduitd'unemincecouchedevernisgrassiccatif,et lorsqu'elleest à peu prèssèche,on appliqueau blaireauou de touteautre

façonla poudredebronze,quiadhèreainsifortement.On laisse

sécher,puison enduità nouveaud'unesecondecouchedevernisbien transparentet incolore.Ce procède,commeon le com-

prend, empâte les détails et ne convientque pour les objetsd'unegrandedimensionet d'unfinitrès-imparfait;on l'emploiepour les chenetsen-fonte,les étalagesdemagasins,lescorpsdelampes, lesstatuettesdeplâtre,etc. il nesauraitconveniraux

reproductionsgalvanoplastiquesqui manqueraientainsi leur

but, quiest de respecterlesplus imperceptiblesdétails.

HNDELAMmUÈMEPARTIS

Page 418: Galvanoplastie.pdf

TROISIEMEPARTIE

PRODUITSCHIMIQUESET

APPAREILSEMPLOYÉSEN HYDROPLASTIE

CHAPITRELXI

SYNONYMIECHtMtQCE

Commece livre s'adresseprincipatementaux artistes, aux

ouvrierset aux amateurspeu familiarisés,pour la plupart,aveclevocabulairechimique,nous ne croyons'pouvoirmieux

commencercette troisièmepartie qu'en mettant sous leurs

yeuxuntabteausynoptiquedes différentsnomsqui servent à

désignerlesprincipauxagentsque i'hydroptastedoit journelle-mentemployer.Nouséviteronsainsi,à plusd'uncommençant,d'acheterà nouveauun produitqu'il possMcdéjà, mais quele livreou la recettequ'il consultelui désignesous un nom

différent.

Page 419: Galvanoplastie.pdf

– ~14 –

Synonymie chimique

NOMSNOUVEAUX. MOM.SAtCtENS.

Acétate de cuivre. Verdet raffiné, cristaux de

Vénus.

Acétate (sous-) de cuivre. Vert-de-grisartificiel.Acétate de plomb. Sucre ou sel de Saturne.

Acétate (sous-) de plomb. Extrait de Saturne.

Acide acétique. Vinaigre (lorsqu'il est très-affai-

bli par l'eau), – acide pyroli-

gncux (quand est extrait du

bois), acide de verdet, – vi-

naigre radical (lorsqu'il estex-

trait par distillation de l'acétàte

de cuivre), vinaigre anglais

(lorsqu'il est très-conrentré et

cristallisable a 4" au-dessous

dezéro).Acide arsénieux. Oxyde blanc d'arsenic, -arsenic

blanc, mort aux rats.

Acideazoteux. Acide nitreux i lorsqu'il est li-

quide), vapeurs rutitantes,

vapeurs nitreuses (lorsqu'il est

gazeux).Acide azotique Acide nitrique, – esprit de ni-

tre,–eau-t'orte.Acide borique. Acide boracitlue, – sel sédatif

de Homberg.Acide cyatihydrique. Acide hydrocyanique, – acide

prussique.Acide ohtorhydrique Acide hydroeh!or!que, – acide

muriatique, acide fumant,

esprit de sel.

Acide chîoro-azoteux. Eau royale ou régale (K<jmMe),

gaz de Baudrimont (lorsqu'oncondense par refroidissement

les vapeurs qui en résultent

et qui en sont les parties ac-

tives).Acide galiiqua Moisissure de noix de galles.

Page 420: Galvanoplastie.pdf

418

NOMSNÛOVËAUX. KOM8AMCtËNS.

Acide hypo'azotique. Acide hyponitriqfie, vapeurs

rutilantes, gaz nitreux.

Acide oxalique. Acide de gel d'oseille, – acide

de sucre.

Acide phosphorique. Verre de phosphore (lorsqu'il est

solide, à l'état vitreux).

Acide phtorhydrique. Acide fluorhydrique, acide

ftuorique.

Acide pyropbosphorique Acide paraphosphorique.

Acide silicique. Silice, oxyde de silicium,

silex, quartz, etc.

Acide stannique. Bioxyde d'étain, – acide môta-

stannique.

Acide stéariqae. Stéarine.

Acide sulfhydrique. Acide hydrosulfurique, hydro-

gène sutfuré, gaz sulfide

hydrique.

Acide sulfureux. Esprit de soufre, – gaz sulfu-

reux.

Acide sulfurique Huile de vitriol.

Acide tannique. Tannin.

Acide tartrique. Acide du tartre ou de gravolle.

Atcooi. Esprit-de-vin,–de bois, de

betteraves, etc., suivant sa

provenance.

Alliage d'argent et da cuivre.. Alliage monétaire – soudure

d'argent.

Alliage de plomb, de bismuth et

d'Main Alliage de Darcet.

Alliage de cuivre et d'etain. Bronze.

Alliage de cuivre et de zinc. Laiton,– cuivre jaune ou demi-

rouge.

Alliage d'6tain et do plomb. Soudure d'étain, soudure des

plombiers, etc.

Alliage de nickel, de cuivre et de

zinc Maitteehort ou meicbior, – ar-

gentan, – german sitvpr, été.

Amaisame. Alliage d'un ou de plusieurs mé-

taux avec le mercure.

Antimoine Régule, stibium.

Page 421: Galvanoplastie.pdf

4i6 –NOMSNOUVEAUX. NOMSANC!EHS.

Azotated'argent. Nitrate d'argent, pierre infer-

nale, sel doDiane.

Azotate de bismuth. Nitrate de bismuth.

Azotate (sous-) de bismuth. Sous-nitratede bismuth,- blanc

de fard.

Azotate deprotoxydede mercure. Protouitratede mercure.

Azotatede bioxyde de mercure. BinitMtode mercure, nitrate

acide de mercure, gM des

doreurs.

Azotate de cuivre. Nitrate de cuivre.

Azotured'hydrogène. Ammoniaque, alcalivolatil.

Azoture d'or. Termoxydod'or, ammoniure

d'or.

Borate de soude. Sous-boratede soude,– borax,tinckal.

Caoutchouc. Gommeélastique.Carbonatede potasse. Sous-carbonatedepotasse,– po-

tasseperlasse,– d'Amérique,– de Russie,etc.,–soi de tar-

tre, quandil estpur, -cendres

(devégétauxterrestres),quandil est très-impur.

Carbonate (N)depotasse. Carbonatedepotasse.Carbonate de soude. Sous-carbonatedesoude,– cris-

taux de soude, setdesoude,soudedeDantzieh,–d'A!i-

cante, etc., cendres(de vé-

gétaux marins), quand it est

impur.Carbonate(bi) de soude. Carbonatedesoude.

Carbonate de chaux. Craie, marbre, pierre a~

chaux, blanc d'Espagneou

de Meudon,etc.

Carbonatede baryte. Spath pesant.Carbonated'ammoniaque. Sous-carbonated'ammoniaque,-

sel volatil d'Angleterre.Carbonatede for. Safran de Marsapéritif.Chlore. Acidemuriatiqueoxygéhé.Chlorure d'argent. Muriate d'argent, hydrochlo-

rate d'argent, lune cornée,

Page 422: Galvanoplastie.pdf

4M

1'.M

MOMSNOCVBAOX. NOMSANOtEtte.

iorsqu'itesHondu.Gh!omre(proto) d'antimoine.. Bourred'antimoine.Chlorure (proto) d'ëtain. Sel d'etain, muriato d'&tnin,

– hydrochiorated'éhun.Chlorure (proto) de mercure.. Catùmcias, suMimo doux, ·

précipitéblanc,etc.Chlorure(bi)de mercure. Sublimé corrosif, – bimuriate

de mercure, hydrochtoratode mercure.

Chlorured'or. Muriate d'or, – hydrocbtorated'or, sel d'or.

Chlorurede platine. Hydrocb!omtodepta)UM,–mu-rmtcdeplt(t!n.e.

Chloruredo sodium. Hydrochlorntoou muriate do

soude, sel commun, – sel

gemme, sol marin, selgris, do cuisine, de mo-

rue, etc.Chlorure de zino. Beurre de zittc, – muriate ou

hydrochtoratade zinc.

Cyanurod'&rgent. Hydt-oeyunnte,cmnbydrntu ou

pruiisiuted'argent.Cyanuredecuivre. Prussi~todo cuivre, hydro-

t'Yanatcdo cuivre.Cyanuredepotassium. Hy'h-'K'yanntode potasse,–prus-

siate simpto ou Mauede po-tasse.

Cyanure(proto)doublede potas-sium et de fer. Ferrocyanatedopotasse,– prus-

siate jaune, hydroferroeya-natu de potasse,– eyanoter-rur'' dopotassium, cyanttroferropotassique,– sot desang.

Cyanured'or. prussiate d'or, –hydrocyanato

d'or.

Cyanurede zinc. Prussiate do zinc, – hydrooya-nMtcftcxinc.'

G6tatine. Cotteforte, coite do Flandre,de Givet,ou colle de pc<tu,

etc., suivant,son 6tat, sa pro.57

Page 423: Galvanoplastie.pdf

-418-

KOMSNOOVB&S& .NOMSANOtENS.

vonanceotsapurete.Benzineou benzçL Gazôine,– huile de houillereo-

tiNée.

Hydrogènearsénié. Hydrogènearséniqué.

Hydrogènephosphore. Gaz des cimetières, gaz des

feuxfollets.

Mercure. Vif-argent,hydrargyre.Oxalate(M)de potasse. Sel d'oseille.

Oxyded'argent Chauxd'argent.

Oxyde(M}de cuivre Oxydede cuivre, battitnreade

cuivre, chaux de cuivre.

Oxyde(M)d'6tain. Acidestannique, potée(quandil est mélangé à l'oxyde de

plomb).

Oxydede potassium. Potasse à l'alcool,- caustique,etc., suivantson degréde pu-reté.

Oxyde(proto) de plomb. Litharge, – massicot, oxydeblanode plomb, quand il est

hydraté.

Oxyde(sesqui)de plomb. Minium, mine orange.

Oxyde(bi)doplomb. Oxydepucede plomb.

Oxydede sodium. Soude a l'alcool ou caustique,suivant son degré de pureté.

Phosphate de chaux. Sous-ptMspbate, – os calcinés

au blanc.

Phosphate(bi) de chaux. Phosphateacide ou mielleuxde

chaux.

Phosphate de soude. Sel microscomique ou fusible,sel admirablementperlé.

Plombagine. Minede plomb(nom très-impro-

pre, car elle ne contient pastracedecemétat),–graphite,– mine à crayons.

Spermaceti. Blancde baleine.

Sulfate double d'alumine et de

potasse. Alun de potasse, cubique ou

octaédrique, alun deRome,

etc., etc.

Sulfatedoubled'alumine etd'am-

Page 424: Galvanoplastie.pdf

– 4<9–

NOMS NOUVEAUX. NOMS ANCIENS.

moniaque Alund'ammoniaque.Sulfate de chaux. PMtre, gypse, albâtre,

pierreaJésus, miroird'Ane,sélénite, etc.

Sulfate do cuivre. Couperosebleue, vitriolbleu.Sulfate de fer. Couperoseverte, vitriol vert.Sulfate de zinc. Couperoseblanche, vitriol

blanc.Sulfate de soude. Sel de Glauber, soudevitrio-

lée,etc.Sutnte desoude. Seisutfureux.–setdcsthat.Sulfure d'ammonium. Sulfbydrate d'ammoniaque, –

hydrosulfated'ammoniaque.Sulfure(tri)decalcium. Foiedesoufreà lachaux.Sulfure de carbone. Espritou liqueur do Lampadius.Sulfure (qui~tt)de potassium.. Foiedesoufre.Sulfure (mono)de sodium. Hydrosulfatedesoude,- sulfhy-

drate desoude.Tartrate (bi)depotasse. Crèmede tartre, tartre ougra-

velle blanche ou rouge, sui-vantsa provenance.

Page 425: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELXII

DES PROBMTS CHtMtQUES SPËCtALEMENT EMPLOIS EN

MtDROPtASTtE

Dans la liste qui précède, nouschoisirons, pour en faire

l'historiqueaupointde vue qui nousoccupe,un petit nombre

desubstancesquiprésententunintérêtcapital,et nousnousbor-

nerons,pour ceux qu'on rencontredans les arts à un degrésuffisantdepureté,à signalerleursprincipauxcaractères,ren-

voyantle lecteurquivoudrait[esétudierà fondaux nombreux

et excédentsouvragesqui traitentdela matière.

Acéta.te de cuivre (très-vénéneux)

(Verdet, cristaux de Vénus.)

Se rencontreabondammentdms le commerce,tantôt sous

formedecristauxd'unvertnoirâtre,tantôt sousformedepoudred'unvertMatant, très-vénéneux, solubledans l'eau, qu'il

coloreen vert, très-solubledansl'ammoniaquequ'il colore

en bleuc6)este, solubledansle cyanurede potassiumet le

sulfitedesoudeaveclesquels il forme des sels doublesinco-

lores.– Quandon le traiteà secpar un acideénergiquecomme

l'acidesulfurique,il répanduneforteodeurdevinaigre.– Serta

laconfectiondesbainsde cuivrageoude taitonisage.– Sepré-

pareengrandavect<*cuivreoxydéet Je marcderaisinfermenté.

Page 426: Galvanoplastie.pdf

– 43: –

Sous-Acétate d6 cuivre (vénënettx)

(Vert.de-gtb.)

En poudred'unvertbleuturquoise,– imparfaitementsolubledansl'eau,et difBcHementattaquablepar tes su!6teset cyanures,s'il n'a été préalablementtraité par l'ammoniaque.– !t sertsouventparsonmélangeà falsifierle précédent.

Acétate de plomb (vénéneux)

(Sucre&e mtnrne.)

Se rencontreordinairementen massescristallinesformées

d'ai~ui)!esenchevêtrées,– blanc, léger,quoiqu'àbasede

plomb,– très-soltible,– d'unesaveursucrée,– donnantparla calcinationdes vapeursvinaigrées,et laissantdu plomboudu sous-oxydede ce métal,– ne précipitantpas par l'eau

acido-carbonique(eau de seltz). Onl'obtienten dissolvantla iithar~eou le massicot(protoxydedeplomb)dansun excèsdevinaigreou d'acideacétique. Sa dissolutionforme,avecla potasseoula soudecaustique,un précipitéblancqui se re-dissoutdansunexcèsdu réactifet constituelebaindes anneauxcolorésdeNobili.

SoM-Aoètate de plomb (vénéneux)

(Extrait de saturne.)

Enmassessolidesou simplementensirop,– saveur sucrée,maisplusmétalliquequecelleduprécèdent, lourd, pré-cipitantenblancpar l'acidecarbonique,cequi le distinguedu

précédent.On t'obtient en faisant bouillirune dissolutiond'acétatesur unexcèsde!ttha)'ge. Hsertaux mêmesusagesgalvanoplastiques. !t trouble en blanc l'eau distilléequicontientdel'acidecarbonique.

Page 427: Galvanoplastie.pdf

––

Acide acétique

(TinafgtOtacidepytoUgneMX.)

Existeà diversdegrésde concentrationet de pureté,selon

sotfmoded'extracticnetde~aMcation.

Le plusconcentrécristaHiseparun abaissementde tempe-rature de4 degrés– 0 et restesouventenmassesaiguilléesà

i0oui2degres+0.Levinaigrede boisouacidepyroligneuxse rencontreabon-

dammentdans le commerce,tantôt incolore,tantôt plus ou

moinscoloréenjaune;il a souventune cdenrempyreumatiqueougoudroneuseet marqueen général8" aupèse-acide.

Levinaigredevinest incoloreparnatureet peut être con-

centré. Sonodeurest caractéristiqueet suffit pour le dis-

tinguer.L'acideacétiquecristaUisaMes'obtienten distiHantl'acétate

de soudeoui'acetate-depiombbiensecsavecleur poidsd'acide

sulfuriqueconcentré,et recevantlesvapeursdans un récipient

Fig.169.

deverre(6g.i69) entouréd'un mélangedeglace et de se!. –

SertàIaprepaMtiondeeertainsbroMes.

Page 428: Galvanoplastie.pdf

– 433 –

Acide arseaiMX (v6n6Max)(Oxydeb~no~MMaie,tnente,mQfHux'ratt.)

Enpoudreblancheen général,maisquelquefoisenmorceaux

faiencés,ot<fe!<.cpu~o!'ce&n!/onKe$,disposésentits decolora-

tions et de transparencediverses, – très-peusolubledans

l'eau, saveurpresquenullede prime-abord,mais bientôt

Chaleur,apretéet constrictionà la gorge, répandant,quandonle projettesur uncharbonardent,uneabondantevapeurbrun

fauveà sabase, blancheau sommet,et d'une odeurd'ailtrès-

caractérisque.Introduit dans l'appareil de Marsh,fournit

l'anneauet les tachesarsénicales. Sert dans la compositiondecertainsblanchimentsd'argent,et entrepourunepetitepro-

portiondanstesbainsde laitonisage.

Acide azoteux, acide hypoazotique (vénéneux)

(Gaznitreux,vapeursmtUfmtM.)

Nouspouvonsdansnotrecadrerenfermercesdeuxacidesdans

uneseuledescriptionGazcolorésenjauneorangéplus ou moinsfoncé,qui sedé-

gagentconstammentdans laréactionde l'acideazotiquesur~an

métaï.

Odeurfaded'abord,puisproduisantla suffocationet unepe-santeurconsidérabteà l'extrémitédesbronches;trés-dangereuxà respirerenabondance.

Cesontcesgazqut colorentsouventl'eau-forteen jaune; cesonteuxaussiquiverdissentsouventlesdissolutionsmétalliquescommecellede l'argent, demanièreà fairecroireà la présencedu cuivre;maiscettecolorationdisparaît par la chaleurseule,ce quin'arrivepointpour celleoccasionnéepar la présenceducuivre. Ils se formenten abondancedansle passageà t'eau-forteducuivreet de ses alliages.Unabaissementde tempéra-tureonunecertainecompressiontransformentces gaz endeux

liquidesbiendifférents lepremier,l'acideazoteux,estbleu;le

second,l'acide hypoazotiqae,estjaunefauve.

Page 429: Galvanoplastie.pdf

-424 –

Aoide azotique (vénëneax)

(AeHeni<TiqM,Mu-forte,et)pT!tAenitre.)

Existeabondammentdans!e commerce,maisavec divers

aspectset rarement&l'état depuretéchimique.Liquide,– odeur tégëreet fade, – saveur très-acide,

jaunissantpar soncontactla peauet la généralitédesmatières

organiques. Dansce cas,l'emploidesalcalisnemitquefou-cer laconteurdujaunecitronà l'acajou,au lieude la fairedis-

paraître,commecelaarrivepourlesautresacides.

Dégageavectous tes métauxqu'it attaquedesvapeursoran-

gées,–existe avecun équivalentd'eau sous !e nomd'acide

monohydraté,et s'emploieà cet état pour la préparationdufulmicotonouxytoïdine,ainsiquede la nitro-gtycérine.

Se rencontreà 40°dupése-acide,et incoloreoujaunefoncéà 36" – et incoloreoujauneplus

ou moinsfoncé.Cettecolorationpeutêtredue à la présencedel'acideazoteuxou hypoazotique,ce qui convientparfaitementpourledécapagedescuivres maiselle résultesouventaussidela présencedel'acidechloroazotique(eaurégate),ou,ce quiest

pis, decellede l'iode,dubromeoudu chlore,quisontdesélé-mentsd'insuccèsdanslesdécapages.

L'acideazotiquepur estindispensablepour la préparationdel'azotated'argent.S'il renfermaitdu chtore,de l'acide chlorhy-driqueousulfurique,uneportiondu métal se transformeraitensel insoluble.

Onobtientcetacidepur:i" Endistittantdansunecornuede verre spacieuse(voirci-

aprèsng.<70)i'acideducommerce,et necommençantà recueil-lir le produitqu'aumomentohle liquidequi s'écouteneproduitpins aucuntroubledans unesolutiond'azotate d'argent. Onrecueitteatorsdansun ballonde verre rincé à l'eaudistittéeetrefroidià l'extérieurparunfitetd'eauou par de la glace.L'opé-rationne doitêtre pousséequ'auxcinq sixièmesenviron,sans

quoi t'acidesutfurique,s'ily enavait,distilleraitàsontour.2° Enprécipitantpar l'azotated'argentet l'azotate debaryte

Page 430: Galvanoplastie.pdf

–42S–

tes acideschtorhydriqueet sulfuriquecontenusdansi'eau-fortedu commerce,et redistitlantte toutpresqueà sec. Lerésidudela cornuerenfermedusutfatede baryte,duchlorured'argentetdes azotatesdecesdeuxbasesemployésenexcès.

3" Enintroduisantdans une cornuede verre à tubulureet

muniede sonrécipient100partiesd'azotatede potasse(satpetre)bienpur,60 partiesd'acidesutfurique(huile devitriot)égale-mentpur,et 40partiesd'eaudistillée.Onchauffedoucementeton arrête l'opérationquand,aprèsavoir disparu, les vapeursjaunesviennentde nouveaucolorerlacornue.L'acideainsiob-tenuestunpeujaune,maisil suffitdechaufferjusqu'àcommen-cementd'ëbxiïitionpour chasser l'acideazoteuxqui produitcettecoloration c'estce que les fabricantsappellentblanchir

reaM-/br<c.Il est superflud'indiquerl'usageincessantde l'acide

azotiqueen hydropiastie.

Acide borique (acide boracique)

(SetsMatifdeHomberg.)

Unià la soude,il constituele borax, on le trouveabon-dammentdans les eaux que produisent,à l'état de vapeurs,certainspetitsvolcansboueuxde ia Toscane,qu'a misenexploi-tationM.le comtede Larderelle.

Hesttrès-présumableque i'acideboriquede ceslagunesn'estdu qu'àtadécompositionsouterrainedu sulfurede borepar la

vapeurd'eau.Cespetits cratères donnenten mêmetempsetl'acideboriqueet l'acidesulfhydriqueou hydrogènesulfure.

Lesarts leprocurenttantôtenpai)!ettesouécaillesblanches.nacréeset savonneusesau toucher:il contientalorssixéquiva-lentsd'eau;tantôt en massesvitreuses,plusoumoinsopalineset transparentes,selonl'époqueà laquelleremontesa prépara-tion it estalorsanhydre,c'est-à-direprivé d'eau, et provientde la fusionignéedu précédent. Dissousdansl'alcoolqu'onallumeensuite,il communiqueà la flammeune bellecouleurverte.– Onleprépareen écaillesendécomposantparunacide

énergiqueune solutionbouillanteet concentréede boratedesoudeouborax.– L'acidecristallisepar refroidissement il

Page 431: Galvanoplastie.pdf

–aas–

sert Adonnerde FadMfeaeeactp!atineqaeroa obtientà !atBONOesurcéramiqueset quiconstitueun modedemétallisationdessubstancesincombustibleset nonconductricesde leur nature.Hest aussi employépour le blanchimentde l'argent allié et

pONp!esd6composMoBsdessous-selsdéposésen mêmetempsque l'argenturegalvanique,par lesbainsaucyanuredepotas-sium.

Acide cyanhydrique (extrêmementvénônanx)

(Aoi(tehydrooytmiqM,acideprussique.)

N'existedansla nature qu'a l'état de combinaisondanscer-tainsvégétauxoufruits,et principalementdans leursnoyaux;exemple,le pécher,le laurier-cerise,les amandesamères, les

noyauxd'abricots,de prunes, de cerises,etc., encore cette

opinionest-elleaujourd'huitrès-controversée.Peut existeranhydre,maisest sansusageet ne seconserve

qu'avecuneextrêmedifficulté.

Hg.170.

Étendu,c'estun liquideincolore(quelquefoislégèrementonfortementbleuipar un peu debleu dePrusseprovenantde sa

fabrication,maisqui n'altèreen rien sespropriétés),d'unesa-

Yem'plus oumoins$cre,–d'uneodeurcacacteristiqned'amandes

Page 432: Galvanoplastie.pdf

– 4M –

Mtèfesoa de<!ea<*sdépêcher,maismoiasaromatiqae~etbean-

eoupptusMganteetdëteteM.S~est unpea~oacentré,ta iamiÈrete~ëcomposeH brunitd'abordet laisseensuitedéposerdes Soconsabondants H M

transformealorsencyanate,puisencarbonated'ammoniaqueetenHnenunematière&'Mnequ'onnommeacideazaimique.

Onte prépareenintroduisantdansunecomuetrÈs-spacieasomaniede sonrécipientqni plongedans t*eaMg!acëe(6g.nO)i kit.de @yan<tredoub)ede potassiumet de fer(prassiatedepo-tasse),i litred'eauet i H!.SOOgr. d'acidesulfuriqueconcentré.

(Il vautmieaxmélangerà l'avancel'eauet l'acide,puislaisserrefroidir.)OndistiiteM baindesable,le liquidepasseparfaite-

mentlimpideetincolore.Ondoitarrêterl'opérationau momentoù !amatièrede tacornuecommenceà monterense boursou-

flant, sans cetteprécaution,il passeraitatorsdansle récipientdu cyanuredeferbteuetdusulfateacidede potasse.– Ondoitéviteravec teplusgrandsoinde respirerlesvapeursquisedé-

gagentdanscetteopération.Onpeut encoret'obtenirenfaisantpasser,dansune dissolu-

tion de cyanurede mercurecontenuedans uneéprouvetteà

pied, un excèsd'acidesutfhydriquelavé (hydrogènesulfure)(fig.i71), quitransformele mercureen sulfureinsoluble,et

Fig-m.

Page 433: Galvanoplastie.pdf

– ~28 –

laissel'acidecyanhydriquedanstadissotution.HsuMt,quandtoutlemercureest transformé,deSttreretchaMner une très.doucechateurpour chasserl'acide-sulfhydriqueen excès,quiest plusvolatil queFacide'cyanhydrique.Cetteméthodeestmoinssimpleque la précédente,et présentepour la dorurede

gravesmconvënîenu,soitqu'il restedu cyanuremercurielin-

décompose,soitqu'onn'aitpuchassertoutl'acidesulfhydrique.L'acidecyanhydriquesevenddansles arts sous les dénomi-

nationsd'acideauquart, auhuitièmeouau seizième,pour indi-

querle rapportde l'eauà l'acideréel; c'estl'acide au quart ouau huitièmeque nousemployonsd'ordinaire.ïi sert tantôt àmaintenirla dissolutionde l'or dans lesbainsde dorure au

trempépar lepyrophosphate,tantôtà saturerlescarbonatesquedonnentparieur décompositionspontanéelesbainsau cyanuredepotassium.

Acide chlorhydrique (vénéneux)

(ActttehydrooMonqn9,aoH9!aunatiqM,Mide<tunMt,espritdeMt.)

Lorsqu'onpréparecetacide,il est gazeuxet répand à l'air

d'abondanteset épaissesvapeurs;l'eauà la températurede20°

endissout460foissonvolume,d'oùil résultequ'unlitred'eau,àcettemêmetempérature,peutprendre460litresdecegaz;levolumeaugmented'untiersenviron.

C'estcettedissolutionquis'emploieexclusivementdans les

arts. Elleestordinairementimpureet renfermedesacidessulfu-

reux,sulfuriqueet quelquefoisazoteux;sacouleurjauneest due

laplupartdu tempsà laprésenceduchloruredeferoude l'acide

azoteux.

L'acidechlorhydriqueendissolutionconcentréerépandà l'air

humidedesvapeursépaissesquiaugmententconsidérablement

par laprésencedu gazammoniacou desbainsde cyanureen

décomposition.-Son odeuret sa saveursonttrès-piquantes,il dégageaveclezincunegrandequantitéd'hydrogèneetdissout

le métal;misencontactavecunedissolutiond'argent,il déter-

mineun précipiteblanc,lourdet sousformede cat~s, si la

solutionn'est pas trop étendued'eau(si la solutionest très-

Page 434: Galvanoplastie.pdf

–429 –

étendue,il nese produitqu'unnuageblanc) ce précipitébleuitet ensuite notM&d&t~MnHa'e.itest insotubledans les acidesconcentrésfroidsoubouillants,et se dissoutau contraireplusoumoinsbien danslescyanures,suintes,hyposulfiteset chloruresalcalinsou terreux; l'ammoniaquele dissout immédiatementsans coioMtion.

L~acidecbtorhydriqMpur(toujoursen solutionconcentrée)est incolore,fumantet secomported~reste commeleprécédentavec les réactifs.La moindretrace de matièreorganiquesuffitnéanmoinspourlui communiquerune teinte jaune ouverdâtre

qui feraitcroireà laprésenced'un sel defer.Les usagesde l'acide chlorhydriquesont trës-fi'equentsen

hydroplastie il sert à préparerles chloruresde certains mé-taux, et entreautresceluidezinc;– il entredans ta composi-tionde l'eau régate, et leselde cuisinequ'on introduitdansles décapagesn'a d'autrebutquede formerde petitesportionsdecet acide. Onle prépareen introduisantdans un ballondeverre (Bg.i78) des fragmentsde sei communpréahbtement

Hg.n!.

fonduet unexcèsd'acidesutfuFiqneducommerce;onchauffeàune doucetempératureet onreçoit le gazqai se dégagedans

Page 435: Galvanoplastie.pdf

–430–

NMseHèdeSacmsà moitierempUsd'eatt.CesBaconsdoivent

être constammeatrefroidissoitpar unMetd'eaa, soit par un

mëtaDgerÉfrtgéKmt,caFMt6vationde !en}p6ratur&qatse pfo-

duitpariacombtnsisonde t'actdeetdei'eatt empêcheraitcettedernièrede se satQFe!'complément.'– t~sys~me dévales

danslequelonopèresenommeappareildeVootft–~epremMf

flaconqui reçoitle gaz;doit contenirtr~ea-pend'eaodestMéeà

arrêter les impuretésqui pourraientêtre mécaniquementen-

H'aînéas.U reste, après l'opération,du sulfateacidede soude

daMiematras.

Aoide oMoroazotom (vénéneux)

[(AcMe chlorouitreux, eau régale on royale.)

Lorsqu'onmélangelesacideschtorhydriqaeet axotique,U se

forme,outrede t'eau, un acidecomposéde chlore et d'acide

azoteuxouhypoazotiquequi restedansla masseduliquideet la

coloreen rouge,si la températureestbasse,maisquisedégageail contrairesousformede vapeursfauves,si la masseestsuffi-

sammentéchauffée.Cegaz,ouplutôtle liquidequi le renferme,

porte le nomd'eau régaleou royale,parce qu'il dissout l'or

qu'onappelaitautrefoisle roidesmétaux.

Le chloreseulattaque égalementl'or, et le sel qu'il fournit

est te mêmequeceluique procurel'eaurégate;il est-donctrès-

probablequec'est oaiquement!e Chloreque renfermeit l'état

naissantl'eaurégale, quiagiténe~iqcementsur lemétal.

L'eaurégaleattaquedorestetousles métauxet taBn~t avec

euxdescMoraMsetjMms<tesMOttteaeuhyp<Mzotates.Lacompositionde l'eauregatevariesensibteaM~saNanttes

corpsqu'il s'a~t de dissoudre – cellepour l'or se prépareavecunepartied'acideazotiqueà 4&degréscontredeux par-tiesd'acidechtorhydriqueà 22degrés;pour le ptatine,it faut

trois partiesd'acide azotiquecontre cinq seulementd'acide

chlorhydrique,L'eaurégalesert à préparerle bichtoruredecuivre, le chlo-

rNMd'er,ieeMorcredeptatiae,e<<

Page 436: Galvanoplastie.pdf

– 431 –

Acide phtorhydriqna!(tr6s-vëoôMnx)

(AetdeCMnqMoaatuo'hydtique.)

Cetacideestgazeuxlorsqu'ilsort de ses combinaisons,mais

il se condensepar refroidissementen unliquideincolored'une

odeurpiquanteet d'unesaveuranalogueà cellede t'acidechlo-

rhydrtque.Hapour propriétécaractéristiqued'attaquer et de

dépolirle verreet les silicates,ens'emparantde leursilicepourformerunnouvelacidequ'onnommeacidebydrophtorosilicique,ou hydrofluosilicique,ou phtorhydriquesilicé. On préparel'acidephtorhydriqueenintroduisantdansla pansed'unecornue

de plomb(Bg.i?3) unebouillieépaissedephtorurede calcium

Fig. 173.

(Ouatede chaux,spath-fluor)en poudreet d'acide sulfurique

concentré;onvisseouonajusteavecdel'argilele chapiteaude

la cornue,et sa tubulures'emmancheà frottementdans un ré-

cipientégalementenplombetd'uneformeparticulièrequiper-met de le plongerpresqueenentierdansunmélangeréfrigérantde troispartiesde glacepiléepourdeuxdesel marin,ousimple-

mentdans dela glace.L'extrémitéde ce récipientn'est percée

que d'un très-petittroupourquelesvapeurs,ayant de la diffl-

cutté à s'échapper,secondensentplusfacilementpar ia'pression

qu'ellessubissent.– Oncaaunëdoucementte fondde ta cornue,

et l'opérationmarchesansencombre.

Cetacidepréparédoitêtreconservédansdesnaconsdeplomb

qu'il attaquepeusensiblement,oumieuxdansdesvasesdepla-

tine sur lesquelsil n'anutteaction(1).

(JL)Depuisquelquesana~ea,on a substituéMXSaaonsde métal des SMom

en gutta-petohe,sut lesquelscet aoiden'a pasnonpiM d'ao~onbien fsmiMe.

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–432–

Hfautéviterle contactdesvapeursde cet acide.mêmeavec

lespartieslesmoinssensiblesdeîa peau,sonspeinede lesvoir,au boutde quelquesheures,se couvrirde phlyctènesqui for-

mentbientôtdesplaiesdouloureuses.Onse sert de ce~acidepourdépolir!everreet autres sub-

stances vitrifiéeset faciliterainsi l'applicationdes matières

métatiisantes.–On metà l'abride sonactionles partiesquine

doiventpas être atteintes,entesenduisantdevernisoude cire

viergesur lesquelscetagentn'a pasune priseimmédiate.

Lorsqu'ils'agitd'opérersur une surfaceplane,unefeuillede

verreparexemple,lemoyenleplussimpleconsisteà recouvrir

complétementl'objetde cire et à tracerà la pointe le dessin

qu'onveutcreuserjusqu'à découvrirleverre; on placeensuite

cederniersur uneécue!!ede terreousur unecapsulede plombdans laquelleon a introduit le mélangepropre à la formation

de l'acide.OncbauBelégèrementle fondduvase,et lesvapeurs,ne pouvants'échapper,vont attaquer les parties dénudéesdu

verrequi sert decouvercle.Si l'on doit, aucontraire,dépolirde grandessurfaces,on fait dégagerles vapeursd'acide dans

unechambrede plombou de gutta perchabien closequi ren-

fermelesobjets,oubienon lesplongedansunecuveenplombouengutta-percha,remplied'unesolutionplusoumoinsdiluée

d'acideptttorhydrique.C'estparcedernierprocédéques'obtien-

nent sur verredoublé,c'est-à-direcomposéde couettesdiver-

sementcoiorëestouscesdessinsenrelief ouen creuxquiser-

ventà l'ornementationenvitrerie(i).

Acide stéarique

(Stéarine.)

Onpeut considérerles matièresgrassesanimales,et en par-ticulier le suif, commede véritablessels formésd'une base

qu'onnomme~ycA'Me,unieaux acidesoM~Mp,mai-gariqueet

stéarique.Ce derniersent présentepournousquoiqueintét'et,

(1) C'estaussi par ceprocèdequon dépolitlosperlesenverre ded.UferetttMcouleurset qu'onleur communiqueun mat du plus hettreuxeffet.

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– 433 –

28

puisqa'i!sert &tBou!erun grandnombred'objetsde dépouitteouà.rendre imperméablescertainesmatièresqu'attaqueraitou

que pënëtreraitsanssa présencela solutiondesulfatedecuivredesbainsgatvanoptastiqnes.

..=

Cetacideest blanc,presqueinodoreet insipide,d'untoucher

plusou moinsgras, suivantqu'il est plus ou moinsprivéde

margarineet d'o!é!ne;sa cassureest rarementcristaMine,maissouventgrenue. ti fond à une températurede 60 à 65degrésenvironenunliquideclairquise solidifiedenouveaupar refroi-dissement.C'estcettepropriétéquile rendcommodepourpren-dre desempreintestrès-Mëtes.S'il est trop gras,it colleaux

moules,et surtoutau plâtre plombagine,et il fautalorsl'addi-tionnerd'un peude cire viergeoudeblancde baleine(sperma-céti) s'it est trop maigre,aucontraire,it prendenrefroidissantunretrait considérable,se fendillesouvent,et donnedesrepro-ductionstoutespailletéesdecristaux;il fautalorsyincorporerun peude suifou d'huiled'olive.

Entre280et 300degrés,l'acidestéariquese brûlepartielle-ment il brunit et se volatiliseen partie; il est alors devenu

très-secet beaucoupmoinspropreaux usages auxquelson le

destine.Les fabricantsde bougiestéariqueproduisentcet acideen

grandequantitéet le retirentdu suif.Onle trouvedanstecom-mercesous formedetabtettesépaissesde2 a 4 centimètresou

p!us.

Acide sulfhydrique (vénéneux)

(Acide hydrosa(ft)nq)te, hydrogène snKur6.)

Cetacide estordinairementgazeux;–it peut cependantse

dissoudredanst'eau, qui enprend de2 à 3 foissonvolumeà la

températureordinaire,et qui jouitalors des mêmespropriétés

caractéristiquesque tegazlui-même.

Cetacideestincolore.-Son odeurest fétideet rappellecelle

desœufspourris.–!t est légèrementacideet rougitfaiMement

le tournesolbleu; maislacouleurprimitivereparaitpar t'ë-

bullition.– tt précipite,à l'étatdesulfuresblancs,noirsoudi-00

Page 439: Galvanoplastie.pdf

'.r".

versementcolorés, presquetoutes les solutionsmétala~tes;

certainsdecessulfuresparaissentconducteursda l'électricité.

C'est.pourquoinousl'employonsque!quefoispouptransformer

Jechlorured'or oul'azotated'argentdont on a imprégnécef-

taines substancesqn'O))veutrendreconductricesdufluideélec-

t rique.Il sepeut néanmoinsquecetteconductibUitétienneà la

rédactionde cessels par l'hydrogènesimplequi accompagna

presquetoujoursFacidesutfhydnque.Cecorpsest tellementvénéneux,qu'un hommene pourrait.

vm'edansun airqui enrenfermeraituncentièmedesonvolume.

C'estcetacide,plus ou moinsmélangéou combinéa t'ammo-

niaque,quise dégagedesfossesd'aisanceet occasionneit'as-

phyxiequ'ondésignesousle nomde plombdes vidangeurs

L'acidesu!fhydriqueseprëpareen traitant,dansunappareil

coDVftnaMe,le sulfured'antimoinepar l'acidechlorhydrique

concentré,ou lessulfuresde fer, debaryumou destt'ontium,

oumêmetoutautre sulfure,par l'acidechlorhydriqueconcentré

ou étendu,ou par l'acide sulfuriquetrës-diiué.Le gazse re-

cueillesousdesclochespleinesde mercure(fig.i74), et la dis-

solutionse faitavec l'appareilde Yootf(voirla ng.i72),oùon

introduitde l'eaudistilléebienprivéed'air parunerécenteébul-

lition.Sanscetteprécaution,on auraitunesolutionlaiteusepar

suitede la décompositiond'unepartie de Facideenhydrogène

quis'uniraità l'oxygènedel'air contenudansl'eau,etensoufre

trè8-diviséquiresteraitensuspension.li faut éloignerdu contactde ce gaz,non-seutementlessels

métaHioues,non-seulement la dorure et l'argenture, mais

mêmet'or et l'argentpurs,qu'il suturerait rapidement.On se

sert quelquefoisde cet acide pourobtenir l'oie~. (Voyezce

mot).

Acide sulfureux

(Eaptitdesou&e.)

Cecorpsest gazeux, incolore,- d'unesaveurpiquanteet

fadeen mêmetemps; sonodeur est pénétranteet suffoque

promptement:–c'est luiquise formequandonbrûledusoufre

à l'air.– L'eau,à ht températureordinaire,en dissouttrente-

Page 440: Galvanoplastie.pdf

–43S –

trois fois son votume,et ladissolutionpartageles propriétés

caractéristiquesdu gaz.L'acidesulfureuxdécolore'etKànchitUngrandnombrede

matièresorganiques.–n agit sur tes selsmétalliquescomme

agentréducteur,ens'emparantde leuroxygène;– onpeutdonc

FapphqMt' commet'acidesutfbydnque,et peut-êtreplusavan-

tageusementque cedernier,à la métallisationparl'azotated'ar-

gent ou le chlorured'or. I! sert à la préparationdessuites

et MsuMtes,que nousétudieronsplusloin.

Onl'obtientenbrûtantlesoufreSl'air,auquelil emprunteles

deuxéquivalentsd'oxygènequientrentdanssacomposition,ou

en traitantenvaseclos dansun ballon(6g.i74),par exempte,

Fig.174.

acidesulfuriqueconcentrépar une matièreavided'oxygène.Lesoufre,le charbon,lasciuredeboissèche,lecuivre,lemer-

cureet autresmétauxremplissentbienle but.–C'est au cuivre

qu'ondonned'ordinairela préférence.Cemétaldivisé(entour-

nure ou planure)s'attaquerapidement,produitle gaz pur, et

laissepourrésidule sulfatedecuivrequi sertà composerlés

bains de galvanoplastie.L'acidesulfureuxgazeuxse recueille

dansdesclochespleinesde mercure;sa solutionaqueuses'ob-

tientpar l'appareilde Yoolf(voirla6g.172).

Page 441: Galvanoplastie.pdf

– 436

Acide sulfurique (vénéneux)

(HuMedevitrio!.)

Cetacide,le ptus énergiqueet aussile plusutitequ'oncon-

naisse,peutexistersolide, et alors il est comptétcment<mAy-

dre, c'est-à-direprivé d'eau. Maisc'est toujoursà l'étatli-

quideet en combinaisonavec une certaine proportiond'eau

qu'ont'emploiedansles arts. –Son nomd'huite de vitriollui

vientdesa consistanceoléagineuseet dece qu'on le préparait

autrefoisendistillanten vase clos le protosulfatedeferou vi-

triot vert. Onse te procure abondammentaujourd'huien

oxygénantdans de grandes chambresde plombl'acidesulfu-

reuxhumidepar l'acideazotique.L'acidesulfuriquedu commerceindique ordinairement66

degrésau pèse-acidesconcentrés;c'est alors un liquidein-

cctore, –tfës-tourd, d'un aspectgraset filantcomme!'hui!e,

sansodeur,maisd'unesaveur acideinsupportable. Lors-

qu'il est excessivementétendud'eau (1 grammepour2 litres

d'eau),il fournit,au contraire,une limonadeagréableet rafraî-

chissantefidécomposeà peuprès touslessets, –entève l'eau

a la majeurepartiedes corpsquiencontiennentouquirenfer-

mentsesëiemcnts;– il noircitet corrodelessubstancesorga-

niqueset secolorede lui-mêmeen brunplus ou moins'foncé;

lesparticulesde poussièrequivoltigentdans l'atmosphère

suffisentpourproduirece dernierphénomène.Versedansla solutionconcentréede gazacidechlorhydrique,

il s'emparede l'eauet chassece dernierenproduisantunecha-

leur etuneeffervescenceconsidérable.– Hdéplacetouslesau-

tres acidesde leurscombinaisons,et se combineénergiquementaveclesoxydesmétalliques.

Il est pour nous d'un usageincessant,tant pour les dero-

chagesetdécapagesque pourta préparationd'ungrandnombre

de produitset pour la miseen actionde nosbatteriesgalvani-

ques.

Page 442: Galvanoplastie.pdf

– 437 –

Acide tannique

(Taomn.)

Cecorps,- qu'it nefautpas confondreavec l'acidegallique,auquelcependantit donnenaissancepar fermentationouparcertainesréactionschimiques, paraitexister toutformédanslanoixde galles(excroissancequ'occasionneta piqûred'une

espècedever sur ta feuilleduchêne);l'acide tanniqueexiste

égalementdans un grandnombredevégétaux,et surtoutdansl'écorcede certainsarbres,commete chêne,le châtaignier.forme,etc.

Cetacidese prépared'ordinaireen laissantdigérer,à la tem-

pératurede 30degrésenviron,ta noixdegattespulvériséedanst'étherdu commerce– après unehuitainede joursenviron,on décante te liquidequi surnageet qui est de consistance

presquesirupeuse,ont'étcndrapidementau moyend'unpinceausur ungrandnombred'assiettesqu'onplacean furet à mesureà l'étuve Fethers'évapore,et l'acidetanniquepresquepurresteenfeuillesminces,légères,jaunâtreset nacrées,maissanscris-

tallisation.Onpeutredissoudreà l'eau bouillante,qui t'aban-donnepluspurpar refroidissement,et alors sous formed'ai-

guillestres.detiées.Cecorpsa lasingulièrepropriétédecoaK"!crquelquesgom-

mes, teglutenet surtout la gélatine,qu'il transformeencma

(tannatede gélatine)imputrescible,et que l'eau n'attaquenine

dissoutptus.Onse rappellequenousavons,à l'articleMoulageà la $e&-

tine,indiqué l'emploid'unepetiteproportiondecet acidepouréviterfactiondissolvantedes bains.L'acidegalliquene saurait

enaucunemanièreremplacerle tanninpour cet usage.

Alliages

Onnommeainsi la combinaisonou le mélangeparvoiede

fusionde. deux ou plusieursmétauxdifférents;t'hydroptaste

Page 443: Galvanoplastie.pdf

–488-

n'a presquejamaisà opérer sur des métauxpurs il est donc

utilequ'ilconnaisse,au jNoinssnperncieltement,la composi-

tion desalliageslesplususitëset qu'il apprenneà enpréparer

quelques-unsqui,commeceux dits de Darcet,lui serontsou-

vent utiles.

AtUag'esdoDa.roet

Bismuth. 8 parties.Plomb. –Étaih .<. 4 –

"ifT –

AUTRE.

Bismuth. 8 parties.Plomb. S –

Étain 3 –

46 –

AUTRE.

Bismath. 6 parties.Étain. 3 –

Plomb. –

10 –

Onfondd&Mun creusettous lesmétauxensemble,on agiteavecunetige defer et on coule.On ajouteà cesalliagesdi-

versesproportionsde mercure,lorsqu'onveut les rendretrès-

fusibles maisil nefautajouterle mercure quelorsquetous les

autresmétauxsontfonduset qu'onest prêt à coulert'a~'aye,

qui, parl'additiondumercure,prend le nomd'snN~ame.

Alliages de cuivre

LAITON POUR OUV&AOE6 AU MARTEAU.

Cuivre. 70 parties.Zinc. 30 –

<C(T

Page 444: Galvanoplastie.pdf

–489 –

tAtTÔNMMt-~TOtm.

Coivre. 69 parties.

Z!nc. 32 –

TIomb. 9 –

tOO –

SMtt.O!t.

Cuivre. <00 parties.

Zinc. i2 –

i<2 –

AUTRE.

Cnivre. <00 partie?.

Zinc. $ –

t08 –

LMTO~DESfATUAtHE.

Guivr&Ot,4pM'Hes.

Z!nc. S,5 –

Plomb. ~7 –

Étam. <,4 –

iOO –

PtNCttBËCK.

Cuivre. !i parties.

Z:nc. f –

C –

AmA.IN.–BMNZE DESCLOCHES.

Cuivra. 78 parties.

ËtMn. 22 –

<00 –

CYMBALES.

Cuivre. 80 parties.

ËtMn. 20 –

tOO –

TAM-TAM.

Cuivre. tOOparties.

ËtaiN. M –

<2!;

Page 445: Galvanoplastie.pdf

–440–

MtROtMOE TÉLESCOPES.

Cuivre. iOO parties.

Étam. 50

Arsenic. 1 –

<St –

T!MBHE8D'HORLOGERIE.

Cuivre. 75 parties.

Étain. 25 –

'00 –

MAILLECHORTOUMELCHIOR.Cuivro. 50 parties.

Zinc. 3~/2–

Nie!{e! 4 –

571/2–

AUTRE.

Cunvre. 53 parties.

Zinc. 3i,25

Nickel t6,'7S

ioo

AUTRE.

Cuivre. 8 parties.

Nickel 3

Zinc. 3 f/2-

<4</2-

AUTRE.

Cuivre 4 parties.

NtcM < –

Zinc < –

6

AUTRE.

Cuivre. 55 parties.

Zinc <7

Nieket 23

Fer. 3

Étain. 2 –

<00 –

Page 446: Galvanoplastie.pdf

-441 –

ARGENTANÉLASTtQM.

Cuivre. S7,4pMtio9.Zinc 25 –

NMte! <3 –

Fer, 9 –

<04 –

POTttt.

Cuivre. «,0 parties.Zinc. Z4.9 –

Plomb. 0,2Ëtain. ),2

38,2 –

TOMBAC JAUNE

Cuivre <6 parties.Zinc < –

Ëttin. i –

<8 –

TOMBACROUGE

Guit'ro. ItpMties.Zinc < –

12 –

CHRYSOCALE.

Cuivre. 80 parties.Zinc 10,5 –

Ëtda. 8 –

98,5 –

BRONZE DES CANONS DE GROS CAMBRE.

Cuivre. 90 parties.Ëtain. iO

:00

BROKZE DES CANONS DE PETIT CALIBRE.

Cuivre. 93 parties.Ëtain. 7 –

<00 –

Page 447: Galvanoplastie.pdf

– 443 –

BMtNZED~SMÉDAtM.ESGaivM). 100parties.Étam. S –

108 –

It va sansdire qu'onpourrajusqu'à t'infmifairevarieret les

mélangeset lesproportionsdesdiversmétauxconnuset formerainsian nombre illimitéd'alliagesauxqnetsde iëgëres diffé-rencesde cot)!eur,de ductititë,de sonorité, etc., permettrontdedonner desdénominationsditMrentesteissont~eWo~fam,~or~'a~aM,&A<!<co~Ke,faMM!<fe,etc.,etc.

Amalgames

On nommeainsi l'alliaged'un ou de plusieursmétauxavec

le mercure,mais il fautabsolumentque ce dernierfassepartiedu composé.

Deux amalgamesseulementont pour nousquelque impor-tance, celuide Darcet,quenousavonsdéjàdécrit,et celuid'or,

qui est l'Ornede la dorureaumercure.

Quellequesuit la proportiond'oret de mercurequ'onmetteenprésence, il se formetoujoursun amalgame;mais il estcertainesquantitésquisemblentplusoumoinsfavorablesàl'ob-tention de tel ou tel résultat.C'est ainsi que !'ama)gamed'ordestinéà la dorure dite ausautédoit être plus Huittcet, par

conséquent,plusj'icheenmercurequeceluiqu'onpréparepourla dorureau mat ou à l'or moulu.Cedernierdoitêtre de la

consistancedu beurre très-froid,un peu rude au toucheret

d'une contexturecristallinequile fait crier lorsqu'onle serre

entre les doigts. Celuidestinéà la ~orKreaMM/'doitêtreaucontraire de la consistancedu miel de Narbonneet presquecoulant; il se répartit alorsbeaucoupplus égalementsur la

multitudedepetitsobjetsqu'ildoitrecouvrir.Pour préparer un amalgame, on chauffed'ordinaireà

une températurede 200°environlemercuredisti!té,onya{outel'or en feuilles.ouen rubans,qui s'y incorporepresqueinstan-

tanément, et onverse letoutdans l'eau froide. Si ona em-

Page 448: Galvanoplastie.pdf

–<M3–

p!oyéuB6proportiontrop eoB8idecabiedemert;u!'e,onchauffe,

l'amalgamejusqu'àceque,par la votatiiisatiemd'aaeipartiedumercure,ii soit revenuà iaconsistancedésirée,ouonajoutedel'or.– Si lecontrairea iieu, c'est-à-diresi i'maa!gameest tropdur,on.luiajouteunequantitéquelconquede mercure qui netardepasà semélangerà toute la masse.– Lorsqu'onchauffeunamtgamequelconqueà unetempératurerougesombre,toutiemercm'eabandonnepeua peul'or etlaissecelui-cisousformedemMsespongieuseet friable.– L'or, en présencedessels demercure,neforme:pas d'amalgamecommecelase produitpour!ecuivre;il faut,detoutenécessité,que les deux corpssoientenprésenceà i'étatmétallique. Onrencontresouvent, dansl'industrie,du mercurefalsifiepar l'additionde bismuth, deplombou d'étain;.il va sansdire que ces diversmétaux, quisontfixes,restentavecl'or et produisentle plus mauvais effet.

Azoture d'hydrogène

(AmmMMqM,-gaz ammoniac, stcaU volatil.)

Cecorps,auquelt'asagea conservélenom d'ammoniaclors-

qu'ïtest gazeux,et d'<tmaMHKt~Mctorsqu'ttest en dissolution

aqueuse,présentedespropriétéssemblablesà cellesdes autresalcalisqui,commela potasseet la soude,nesontquedesoxydesdemétauxa)ca!ms.AussiFa-t-on bypothëtiqoementconsidérécommel'oxyded'unmétatqui tui-mémeseraitcomposéde deux

corps,l'azoteet l'hydrogène.Cettehypothèse,vraie ou non,adu moinsl'avantaged'enleverà la scienceunevéritable ano-

matte,et de permettred'assignerà tous les sels ammoniacaaxlamêmetbéotiequ'àtouslesselsalcalinsdonttes métauxsontbienconnus.

Quoiqu'ilensoit, l'ammoniacest naturellementgazeux,maisil sedissoutdanst'eaaavecbeaucoupd'énergie,puisqu'untitredeceliquidefroidpeuten prendreenviron800volumes,<est-à-direSOOlitres.

Legazammoniac,malgrécette immensesolubilité,ne répandà l'air,même tres-bumide,aucunevapeur,comme le font lesacideschlorhydriqueset autres corps très-avidesd'eau, et ce

Page 449: Galvanoplastie.pdf

– 444–

faitpeut, en quetquesorte,connrmer!a théoriedePoM~M~~fn

(méta!supposédes selsammoniacaux);les acidesavides(f eau

commencent,eneffet,pours'appropriercetterendue dans!'at-

mosphëre,par!arapprocherde i'état tiquide00solideen!a t'a-menantà l'état vésiculaire,maissansdissociersesétéments,tandisqoe te gaz ammoniac,quinerenfermequetroiséquiva-lentsd'hydrogène, décomposeradicalementt'numiditéponrformer i'ammoniumcomposéd'azoteet dequatreéquivatents

d'hydrogène,et s'oxydeen mêmetempspour formerl'oxyded'ammonium.Malgrénotre intentionbienarrêtéede ne pointfairede science,nousne pouvonsnousdéfendred'exprimerici,pardes formules,l'actionquiseproduit

L'etMse reprësonteonchimiepar H-t-0Le gazamoniaca'ëorit AzH*Et cesétémentsdonnentense combinant.Az.H<-(-0

LegazammoniacAzH*a doncsépare)es.6)emeatsde t'oaupourformerAzH*le métatAMMONIUMoxydéensuitepar0=Az H*0.

Si donc nous considérons.commeceta doitêtre, l'ammo-

niaqueliquide commeun oxyded'ammonium,nous pouvonsl'assimilerauxautres alcalis,et elle(i) se conduit,en effet,d'unemanièreparfaitementidentiquedans tes réactionsqu'ettepeutproduire.

C'estl'ammoniaqueensotutionqu'onemploiepresqueexclu-sivementdansles arts. C'estun-tiquidt;incolore,d'une odeurdespluspénétrantes,et tellementcaractéristiquequ'onne t'ou-blieplusquand on l'a sentieunefois.Si i'OHrespiresansmé-

nagementun flaconremplidece liquide,onreçoitait cerveauunecommotionpareilleà celle que produiraitun coup de

massue, eti) seraitdangereuxde répétercette expérienceà

plusieursreprises.

L'ammoniaqueramèneau bleula teinturedetournesolrougieparun acideet saturelesacideslespluséne~iques aussi)'em-

ploie-t-onpour effacerles tachesqueces dernierslaissentsur

(t) Le gaz ammoniac est nmeonHB, l'ammoniaque tiqtide s'emploie au fé-

minin. Ou dit gaz ammoniac pur et ammoniaquepert.

Page 450: Galvanoplastie.pdf

– 4M–

les étoffes.Il fauten exceptercependantceltesqu'occasionnentles acidesd'azotequiprennentptus d'intensité,au lieude dis-

paraître.Maissi l'ammoniaquesatureles acideset masquecom-

ptétementleurspropriété! la réciproqueest waieaussi, car

tous lessetsammoniacaux,à l'exceptiondes carbonates,sont

complètementinodoresetneutres.

L'ammoniaques'obtiententraitant mêmeà froidunsel am-

moniacalquelconqueparun alcalifixe.-On se sertordinaire-

mentdusulfateouduchtorhydrated'ammoniaquequ'onchauffe

dansunecornuede grès avec la chauxéteinte.Legazqui se

dégageest recueilli,soit sousdesclochespleinesdemercure,si

onveut teconservera l'état gazeux,soit dansl'eau que renfer-

ment les flaconsde l'appareilde Woolf(fig.i7S), si on veut

Fig.176.

avoirladissolution.–!trestedanslacornuedusutfatedechaux

oudu ehtoruredecalcium.La plupartdesammoniaquesqu'onrencontreaujourd'huidansles arts proviennentdutraitement

desurinesou des matièresd'épurationdugazd'éclairageà la

houille;on lesdistingue,suivantleur degrédeputeté.sousles

dénomination~d'ambrée,blancheou <~n:-Mot!<;Ac.Elles mar-

quent18,20,22ou28degrés.

Page 451: Galvanoplastie.pdf

–4as–

L'ammoniàqtte6a aîcs!i votatit sert &faeiHte!'ladissotntïocdes sets decuivrequientrentdansta cempositioB(tes bainsde

cuivrageouidetaitomsage;ont'emptoîeaussipourvieiHtrtesbains d'argenturetrop nouveaux,pourprécipiterle cMorured'or,,poucdissoudrela premièreenveloppeMincedecuivrequia servià fairetesdépôtsgalvanoplastiquesenargent,eM.

Argent

L'argents'emploieen hydroptastie,sousformede plaques,de feuittes,de poudreou de grenaille,suivantlesusagesqu'onendoit faire.

Il faut, autantquepossible,l'employerà t'étatdepureté.Celui qu'on rencontre dans le commerce,mêmelorsqu'il

est vendusous la dénominationd'argentpMrye,renfermedestracesde cuivre.La monnaiedece métalrenfermeundixième

d'alliage,et l'orfévrerieun peu plusou unp6)HBMns,suivantle titre.

On purifiel'argent par plusieursmëthodeEqaenous'aHonsdécrirele plus rapidementpossible

1° Ondissoutà chaud,le mdtat-impurdansEnéideazotique,et aussitôtqpe la (iSsaoMione~eomptëte, (m~end-debeau-

coupd'éa~ dans !a<gBë!iteon vaBse~~nexcÈ$d'âmedissolution

nitrée d&se~~nm.N' a6 tMa~mM~diateNiS~amabondant

pr6c!pMNa~?m,p?~tBa~M:~d?vas&.– On

recoma~~e~qnantMdcsetestsBiBsaBte, Iorsqu'énajoutantunenotïveHepfopQFttondee~peactMafFea~qatisurnagele prë-cipité, cette ciné se tronMep!ûs.–0n décanteet on lave à

plusieursreprises, jusqu'à ce que les eauxde lavagene don-nentplus decolorationrosée par l'additiondu prussiatejaunede potasse.C'est:la preuvequetout lecuivrea étééliminéparles lavages.Onrecueille le chlorured'argentsurun filtre ou

par décantation, et on le mélangeavecdeuxoutrois foisson

poidsde carbonatede soude. Ondessèchele tontet on fondau creusetà unehaute température.– Aprèsrefroidissement,on trouveun bouton ou culotd'argentpur au fonddu creu-set. – Si, au lieu d'une massemétallique,onveutavoirde

Page 452: Galvanoplastie.pdf

447, –.

la grenaille, onprojetteen filet minceet d'unecertainehau-teur (i mètre environ)le métal dans une grande

quantitéd'eau.2°Ondissout l'alliagedecuixre.et d'argent.dansl'acideazab-

tique,eton poussejusqu'àfusionignéedessets,puison,projette

petit à petit ta masserefroidiedans un creusetrouge; l'acide

azotiqueabandonnealorsl'argentet lecuivre;maispendantquele premierrevient à l'état métallique,tesecondreste à l'état

d'oxydequi se séparenaturellement,surtoutsi l'on ajouteun

peude boraxdesséchéquis'enempare.3°Onprépare le chlorured'argent commedans la première

opération;puis, aprèsavoirbienséparele cuivre par les la-

vages,onajouteunegrandequantitéd'eau,un excèsde zincen.

lamellesetde l'acidesutfuriqueouchlorhydrique.– Il se forme

alorsun abondantdégagementde gaz hydrogènequi, s'empa-rantduchloredu chtorm'ed'argent, réduitle métalen poudrefinequ'onséparepardécantationquandtoutlezincestdissous.

C omm&il est excessivementrare derencontrerdansle com-

mercedu zinc exemptde carboneoudeplomb,cetteméthode.

estrarementmiseenpratique.– La substitutiondu ferau zinc

n'estpasplus avantageuse.

L'argentsedissoutbiendansi'acideazotiquepur, et matdans

l'acideazotiqueordinaire,quicontienttoujoursdu chloreou de

l'acidechlorhydriquequi entourentte métald'une croûte de

chtorureque l'acidenepeutdissoudre.

L'acidesutfuriquebouittantattaqueaussil'argent,maisfour-nit unsel presqueinsoluble. Quantà l'acidechlorhydrique,iln'enprendque destracesqu'il transformeen chlorure.

Le cyanurede potassiumdissoutpeuà peu l'argent métal-

tiqueet formeun cyanuredoubte;it n'enest pas demêmedu

sulfite,qui ne dissoutque lessels, qu'il tendmêmeà réduireà

l'état métattique.

L'argent pur s'emploiepour la préparationde l'azotateetdes autres sels d'argent;on s'en sert pouranodesotubledesbainsd'argenture; à t'ëtatde poudreimpalpableet mélangéàlacrèmede tattre, il sertà l'argentureaupinceau,à la prépara-tionde l'argent decoquilleetà celledelapâtequ'emploientlesdoreursde Genèveoude Besançonpourgrainerles platineset

Page 453: Galvanoplastie.pdf

– M8 –

pontsd'horlogerie.Ils préparent leur poudred'argenten dé-

composantune~o!utiontrès-ëtendued'azotatede ce méta!pardes lamesde cuivre rouge. Cette poudredoit être lavéeplu-sieursfois à t'eau chargéed'ammoniaquequi la débarrassedu

seldecuivredontelleestimprégnée.

Azotate d'argent (vénôneux)

(Nitrate d'argent, sel de Diane.)

Onrencontrece seldans le commercesous troisétats d'un

aspectbiendifférent on bien sous formede tables rhomboé-

driquesminces,fenittetéeset transparentescommeduverre

c'est l'azotateou nitrated'argentcristallisé;ou biensousforme

demasses,tantôten plaques,tantôtencytindresd'unaspectmat

et blanc: c'est fa:o<a<e<<'<eMt/bn<~MManc;tantôtenfin-sous

lesmêmesformes,maisd'une couleurgriseou noire c'est la

pierret'H/~Ha~.– Le premier,ce!uiqui est cristattise,retient

une petite proportiond eauet d'acideinterposésentre les la-

mellesde sescristaux; le fondublanc est pur quandon n'ya

pas, commele font malheureusementquelquesfabricantspeuconsciencieux,introduitd'azotatedepotasseou desoude.– Le

troisièmeenfin,la pierreinfernale,contientsurtout&susurface

unepetitequantitéd'argentréduitet d'oxydede cuivrequi pro-viennentde la tingoticreoiton l'a coulé,de la graissedonton

l'avaitenduit,ouquelquefoissimptementdéla mauvaisequalitéde l'argentemployépoursa fabrication.

L'azotated'argent est très-solubledans l'eau distillée(t); it

donneavec l'eauordinaireun précipitéd'autant,ptusabondant

quecelle-cirenfermeuneplusforte proportionde chlorure.–

Ce précipité,blancd'abord, ne tarde pasà bleuiret noircir

ensuiteà la lumière,cequin'arriveraitpass'il contenaitmême

de très-petitesquantitésdechlorurede mercure.

(1)Cependant,lorsqu'on prolongeun peu !a fusionignée de l'azotated'ar-

gent, il devientbeaucoupmoinssolubledan*l'eaumêmela plusp(u'ementdis-

tillée,et le tronbleblanc qu'il y oooasiotmeet qui persistetient probablementà la formationd'un Mus-azotateou azotate baaiqaad'argent.

Page 454: Galvanoplastie.pdf

–44i) –

99

La dissolutiond'azotated'argentest précipitéeen jaunepatles iodures,les phosphateset les bromures,et en btaneparles chlorures, les sulfites. tes cyanures,les hyposutfttesetles pyrophosphatessolubles; à l'exceptiondes phosphatesetdespyrophosphates,les autresagentsemployésen excèsplusou moins considérableredissolventle précipitéet fournis-sent des bainsou dissolutionsincoloresconstituéspar dessels doubles.

C'est précisémentsur cette propriétédescyanures,dessul-files et des hyposulfitesqu'est fondéela préparationdes bains

d'argenture,tant à la pile qu'ausimpletrempé.L'ammonia-

quedissoutaussiparfaitementlesselsd'argent,mêmeles ptusinsotuMesdeleurnature(1); maiscette solution,attaquantvi-vementle cuivre, ne saurait servirde bain, quoiqueBoetgerl'ait indiquée.

On préparel'azotated'argenten dissolvantce métatpur at'état de grenailleou de feuillesdansJedoublede son poidsd'acide azotiquepur à 40degrés.

Onplacel'argentet l'acidedansunballondeverre,oumieuxdans une capsulede porcelaine'assezspacieuse,et on chauffemodérément.It ne tarde pas:) sedégagerd'abondantesvapeursnitreuses.et peu après tout le métatdisparaitpourne laisser

qu'unliquideincolore(maisverdâtreou bleu, s'it y a du cui-

vre). On retiredu feu et on abandonneau reposdans un lieufrais pendantquelquesheures. On trouveators une massecristattiséedonton décante ta partieencoreliquide. On a

ainsi obtenul'azotated'argentcristallisé,qu'il suffitde taveravec un peu d'eau distittée, déj:\saturéed'azotated'argent,et de sécherensuiteà t'étuveet ù l'abride ta lumière.Si, au

lieu d'arrêter t'opération, ona continuéà chauffer,le liquide

s'évaporeet se prenden unemassespongieuseet boursouflée

qu'un feuplusviolentne tardepasà fondreen un liquided'un

gris sate qui, coûtéen plaqueoudansunelingotière,constitue

lapierreinfernale.Maissi, aulieu de fondrela masse,onse contentede fondre

tescristauxobtenusde ta premièreopération,onobtientun li-

(1)L'iodured'argentexcepté.

Page 455: Galvanoplastie.pdf

– 4SO–

quideblancqui, coulédansunetingotiëre d'argentou sur desassiettesdeporcelaine,onsimplementso!idinépar refroidisse-mentsur lesparoisde la capsule,formel'azotated'argentfonduMaHCOU~MtTCM/Cfn~~aacAe.

Cesel, dequelquemanièrequ'ilait été obtenu,doitêtre con-servédans desflaconsnoirs ou bteus l'abri du contactdesmatièresorganiquesqui réduiraientson métat.

Onl'emploieà la confectiondesbainsd'argenture,à la métal-lisationdesmouleset à unefouled'autres usages.

Azotate de bioxyde de mercure

(Nitrato do morcore, gaz (tes doreurs.)

Cecorpsserencontreteptussouventdans lesartssousforme

d'un liquideincolore,ou légèrementjaunâtre, oléagineuxet

d'autantplus lourdqu'il contientmoins d'acide libre.îttacne

la peauenrougevio)acëetprécipite,parsoncontactavecl'eau,unepoudred'unblancjaunequiestnn sous-azotatequ'onnomme

turbithnitreux.Ceprécipitédisparaitpar l'additiondequelques

gouttesd'acidesutfuriqueou azotique,et le liquideredevient

parfaitementclair. Si la solutiond'azotatede bioxydede mer-

cureétait concentrée,l'acidesulfurique,au lieude fairedispa-raître te précipité,t'augmenteraitencore, parce que,dans ce

cas,il se formeraitun sons-sulfatede mercure tout à fait in-

soluble.

Cesel noussert enhydrop!astiea amalgamerlégèrementles

piècesde cuivrequ'il s'agitdedorer oud'argenter. Cetteamal-

gamationsertenquelquesortedesoudureentre le métaldéposéetceluiqu'ona recouvert.

Cetazotate s'obtient en dissolvantà une températurede100degrésenvironunequantitéquelconquede mercuredanstedoubledesonpoidsd'acideazotiqueà 40 degrés,et continuantdechaufferjusqu'àce qu'ilnesedégageplus de vapeursjaunes.

Si,au lieud'opérera.chaud,on laissait la réactionse faireà

froid,si l'onemployaitunexcèsde mercure, ou, cequi revientaumême,unequantitéd'acideinsuffisante,onn'obtiendraitqu'unseldeprotoxydedemercurebienmoinspropre auxusagesaux-

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4SI

quelsonle destine.L'azotatedebioxydede mercurepeutaussiêtreobtenucristallisé,maisil nepersistepasà cetétat,et n'estpourt'hydroptasted'aucuneutilité.

Azotate de potasse

(Nttmte do potasse, salpêtre, sel de nitre.)

Cesel s'obtienten décomposantpar le carbonatedepotassel'azotatede chaux(salpêtre)qui se formespontanémentdanslesvieuxmurs humidesrenfermantdes matériauxcalcairesetexposésauxémanationsdematièresanimalesouvégéto-animatesenpMtrétaction.

Lesalpêtreà basedesoude(azotatedesoude)sefauchepourainsidire dans les plainessablonneusesde t'Ëgypte,aprèslesfortespluiessuiviesdegrandessécheresses;tes cristauxde ceselspoussentalorsà lasurfacedu solcommede véritablesvé-gétaux c'estunecristallisationparcapiitarité.

L'azotatedepotasseestunselincolore,inodore,d'unesaveurfraîcheet salée; il est très-solubledansl'eauet fournit,par re-froidissementde sa sotutionconcentrée,de très-bettesaiguillesprismatiquesplus ou moinstranslucides.Lorsqu'onleprojettesurdescharbonsardents,it fuseen activantta combustionparl'oxygènequ'ilcède,et il resteunsel solidequiéteintla placedu charbonqu'il touche.Sionversesur l'azotatede potassedel'acidesulfuriqueconcentré,il se dégagedesvapeursblanchesd'acideazotique;ces vapeurssont jaunes (rutilantes),au con-traire, siona mélangéausalpêtreunepoudremétalliquecommecuivre,fer, zinc,etc.

Traitéenvaseclosparl'acidesulfuriqueplusoumoinsétendud'eau, l'azotatede potassefournitl'acideazotiqueoueau-forteà diversdegrésdeconcentration.

Pouremployerl'azotatedepotasseoudesoudeducommerceà la fabricationdeseaux-fortes,il estbonde lespurifierd'abordparune ouplusieurscristallisationspourenséparerprincipale-mentles chlorures,iodureset bromuresqui restentdans leseaux!M~'M,c'est-à-diredanslaportiondeliquidequiaabandonnélescristauxpar refroidissement.

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–483–

Lesalpétrenoussert&composerles matspour la dorureait

feu;on{'emploieégatennentdans !a préparationde la ~e~-oyw

oudésargentureàchaud.

Bicarbonate de potasse

Ceselest blancou incolore;il se rencontrecristallisé sous

formedepetitestables, commel'azotated'argent, ou encubes

imbriquéslesunsdansles autres, commetes cristaux de bis.

muth,deselmarinoud'iodurede potassium;il est sotubledans

l'eautiède,sansdécomposition:mais à ta température de i'é-

bullition,it perdunquart de son acidecarboniqueet passeà

l'étatdesesquicarbonatechauffeau rouge,it devientcarbonate,

c'est-à-direqu'ilperdle deuxièmequartdesonacide carbonique.

Saréactionestalcalineaupapierrougede tournesol; it a peu

desaveur;sadissolutionfroidene troublepas celle de sulfate

demagnésie:mais te précipitése formeabondammentsi l'on

chauffeà l'ébullition,parce qu'alors,par suite du dégagement

d'acidecarbonique,it se formeunsesquicarbonatemagnésien

insoluble.Cesel,qu'onemploiepourlaconfectionde certainsbainsd'or

autrempéet pourlapréparationducyanureordinaire, s'obtient

enfaisantpasserà travers unedissolutionconcentrée decar-

bonatede potasseuncourant de gaz acidecarbonique,jusqu'à

cequela liqueurnese troubleptuspar l'additiondu sulfatede

magnésieou de l'azotatede chaux; il cristallisepar te repos,

parcequ'ilestbeaucoupmoinssolublequele carbonatesimple.

Bicarbonate de soude

(SetJeVtC~y.)

Hseprésentesousformede massesblanches, spongieuses,

maisnoncristallines.Sespropriétés,sesusageset sa prépara-

tionsontdu reste identiquesavecceuxdu bicarbonatede po-

tasse.

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-453–

Bioxalate depotasse(vénéneux)(Setd'oseiUe.U

C'estunsel blanccristattinqu'ontrouve tout formédansle

sucdecertainesplantes, etenparticulierdansle '-«M~aceta-

sella,donton t'extraitpar lasimpleconcentrationdesliqueurs.

Cesetest acide; il décrépiteau feu, l'acidequ'ilcontientse

décomposeenpartieet le restese sublime.Il entredanslacom-

positionde la pâted'argent.

Bitartrate de potasse(Crème de tartre, tartre, gravelle.).

Cesel se trouvepresquepur dans le vin, dontil se sépare

avecle tempssousformede petitscristauxrougesou blancs,

selonla conteurdu liquide.C'est luiqu'onramassesurlespa-

roisdestonneauxa vin,qu'onpurifiepar lenoiranimalet qu'on

nommecrèmedetartre (1) avantcette purification,il portete

nomdetartre brut,ou degravellerougeoublanche.

ït est acide,peusolublédansl'eau et décrépiteaufeu,tout

en se carbonisantet répandantune odeurde caramelou de

sucrehruté.Onl'emploiepourta préparationdesbainsdebtan-

cbimentd'argentoud'étainet aussipourta pâted'argentureau

pinceau.

Borate de soude

(Sous-borate de sonde, Borax, TiaoM.)

Ce sel existe abondamment dans le commerce c'est le borax

des bijoutiers; il est d'ordinaire sous forme de gros cristaux

()) Le prix de a crème de tartre suivant !(t même progression que celui des

vins, on falsifie fréquemment cette substance par l'addition de matières moins

chères, comme l'alun, le sel de nitre, etc. Aussi <era-t-on bien de l'acheter en

cristaux pour ta pulvériser soi-même.

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–4o4–

incoloresou plusoumoinsjaunâtres,de formesdifférentes,se-lon ta-quantitéd'eauet d'alcaliqu'ilsrenferment.Lesplusesti-

méssonttesboratesoctaédriqttes.Leboratedesoudeest solubledansl'eau, à réactionalca-

!meetd'unesaveuramèreet satéc sion le chauffe,it commencepar fondredanssoneaude cristallisation,puis il seboursoufleconsidérablement,et, devenantanhydre,il entre enfusionenun verre transparentet incolorequ'onpeut tireren très-longsfils.

Le boraxvitreuxdissoutavecaviditéla plupartdes oxydesméta!queset se colorediversement.Cettepropriétéde dissou-dre tesoxydeste rendtrès-propreà faciliterla souduredes me-tauxentreeux.

Sion fait de ce set une dissolutionconcentréeet chaudeetqu'onyverseunacideénergique,il seséparede nombreuxcris-tauxd'acideboriqueenécailles.

Sion broieleboraxavecunpeud'acidesulfuriqueet qu'on yajoutede i'atcootqu'onenflammeensuite,ce dernierbrûleavecuneflammevertecaractéristique.

Onprépareleboratede soudeensaturant&chaudunedisso-lutionconcentréedecarbonatedesoudepar l'acideborique,onl'onsecontentedepurifierpardescristallisationssuccessivesletinckatde l'Inde,dontle boraxfaitla majeurepartie.

Leboratede soudesert à ramenerau ton lesdoruresman-quées,ouà détruirelessous-selsd'argentquijaunissentl'argen-turegatvaniqne.

e

Caoutchouc

(Sommeélastique.)

C'estunesubstanceblanchequandelle est pure,maislaplu-partdu tempsbruneou rougeâtrepar transparencequandelleaété boucanée,c'est-à-diredesséchéeà la fumée.

Le caoutchoucs'extraitpar incisionsdu ~<-Melasticaou ducahuca,arbreoriginairede Java,etaujourd'huid'unefouled'au-tres végétauxexotiques.La sèvelaiteusequ'onobtientainsi sedivise,par le repos,en une coucheliquidequireste au fondet ¡

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4S8 –

-y,uneespècedecrèmecomposéed'unemultitudede globulesqui

gagnentlasurface.Lorsqu'ona enlevécesglobuleset qu'onles

a suffisammentlavésà l'eausalée,pourque cette dernièrene

dissolveplusrien,on étendle caoutchoucpar couchesminces,soit sur des tables, soit sur des moulespyriformesd'arête,

puisonabaodonnneà ladessiccationspontanéeouon bâtecelle-

ci par factiondu feu, dansce derniercas, la fuméecolorele

caoutchouc.

Le caoutchoucest essentiellementélastique,ce qui le rend

très-propreà une fouled'usages,et,entre autres, au moulage

d'objetshorsdéponille.Cetteétasticitéaugmenteavec la tem-

pérature maisarrivéeà 120ou i2Sdegrés,cette gomme-résineentreenfusionet fournitun liquidevisqueuxqui ne reprendquedifficilementsa consistanceprimitive.Si la températureest en-

coreplusélevée,la masserestedéfinitivementliquide enfin,à

une températureplus haute encore,le caoutchoucbrû!eavec

uneflammefuligineuseet sans laisserde résidu.

Lesoufre(préalablementdissousdansle chtorurc desoufre),ens'unissantau caoutchouc,fournitunproduitparticulierqui,tout enconservantsonélasticitépremière,quiest mêmeaug-

mentée,contractedes propriétéstouta fait distinctes;on le

nommealorscaoutchoucvulcanisé(1). Traité d'une certaine

façonparlesalcalis,il fournitunesortede savondur quia pres-

quetouteslespropriétéset les usagesde la corne et donton

fabriquemaintenantunefouled'ustensilesdivers il portealorslenomdeCAOUTCHOUCDURCI.

L'eau,tesacidesou l'alcoolne dissolventpas le caoutchouc,maisteséthers,le sutfurede carbone,les huilesessenticttes,et

principalementla benzineougazéine,le dissolventen plus ou

moinsgrandequantitéet l'abandonnentense volatilisant.C'est

mêmeun moyenqu'on peut employerpour prendre avecce

corpsdesempreintesd'unegrandenetteté;mais il fautn'appli-

quersuccessivementquedescouchestrès-mincesdedissolution,

(1) On vulcanise aujourd'hui beaucoup de caoutchouc avec le soufre doré

d'antimoine, et on obtient un produit coloré eu jaune rongeittro dont on fait

une grande variété d'erttetes de toilette.

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436~uc

sans quoila surfaceexternese sotidiuela premièreet enfermeentre elleset l'objetle restede la dissolutiondecaoutchouc.

Chlorure d'argent

jMutinted'argent.lunecomëe.)

Ce corps, lorsqu'ila été obtenupar précipitation,est d'unblanc pur qui bleuit, puis noircit rapidementà la lumière;aussi faut-ilJeconserverdans des flaconsnoirsou opaques.Iifondà unetempératureétevéeetprendalorsl'aspectde lacorne,d'où sa dénominationde lunecornée.

Lorsqu'onprécipitepar t'eauchlorée,par l'acidechlorhydri-que ou par un chtoruresoluble, un sel quelconqued'argentégalementsoluble,il se formeinstantanémentun abondantdépôtblanc,insolubledans t'eau toutaussi bien que danslesacidesmêmeconcentré' maisqui se dissout très-tacitement,aucon-traire, dansl'ammoniaque,lescyanures,les hyposulfiteset lessutCtesalcalinsouterrt'ux.Ceprécipitédechlorure d'argentsedissoutaussi,maisen beaucoupmoinsgrandequantité,dans tesiodures,bromures,phtoruresouchloruresalcalinsou terreux.

Le chlorured'argentsert a préparer les bains d'argenture,ceux deblanchimentd'argentet la p&ted'argentà la crèmedetartre et ausel marin.

Chlorure (proto) d'étain (vénéneux)

(Chlorurestanneux,muriated'étain,hydrochlorated'etajo~setd'<itaia.)

Ce sel existeabondammentdans te commerce;on l'y ren-contre sonsformede petitesaiguillesblancheset cristallines;it est gras au toucher,se fondfacilement,communiqueaux

doigts une odeurcaractéristiquequi se rapprochede celledel'étain frottéou du poisson,et enfinprésenteune saveursaléed'abord,puisastringenteet caustique.

Ce sel se dissoutdans l'eau,mais se précipitepartiellement

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–437 –

en un sous-selblancqu'un petit excèsd'acideredissoutfaci-

lement.

Lesaluns,lespyrophosphftteset les tartratesou bitartrates

précipitentd'abordladissolutionaqueusedecesel,maisle pré-

cipitése redissoutdansun excèsderéactif.

C'estsurcènepropriétéqu'estfondéela préparationdesbains

d'étamage,quenousavonsdécritsdans la premièrepartiede

cetouvrage.Onpréparete protochlorured'étainen dissolvantle métal

divisedans l'acidechlorhydriquechaud, évaporantensuite à

consistancedesiropet laissantcristalliser.

Si t'en chauffeles cristauxobtenus,ils fondentd'aborddans

teureaude cristallisationqui s'évaporepourlaisser dégagerensuiteunepetite portiond'acidechtorydrique.H fautarrêter

l'opérationquandit commenceà sedégagerd'épaissesvapeursblanchesqui indiquentla volatilisationdu produit tui-meme.

Onobtientainsi le chlorured'étainfondu,qu'ilestpréférable

d'employerpour la confectiondesbainsd'étalagé à réaction

alcaline,ceuxauxpyrophosphatesparexemple.

Chlorure d'or (vénéneux)

(Muriate d or, hydTochtorttM d'or.)

Cesel est en massescristallinesaiguiitées,jaune,rouge, ou

rougebrun,suivantqu'ila étéplusou moinsprivéd'acide.

Celuiquevendentengénérâtles fabricantsde produitschi-

miquesest jauneclair. Il fauts'en défierpour la préparationdes bains de doruregalvanique,parce que, outre qu'it ne

contientpas ta proportiond'or voulue,il renfermeune assez

forte quantitéd'acide qui réagit sur les selsd'une manière

fâcheuse.Lechlorured'orsedécomposeà la lumièreen or quireste à

{'étatmétatiiqueet enchlorequi se dégage;de ta la nécessité

de le conserverdansdes flaconsnoirs; ces Ilaconsdoiventêtre

bouchésà t'émeri,c'est-à-direavecduverre,carteliége,comme

tesautresmatièresorganiques,décomposecesel.

Lechlorured'orabsorbel'humiditéet se résouten unliquide

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– 4S8 –

d'un beau jaunejiltache ta peauenrougevioletet se dissoutdans l'eaupresqueen touteproportion.

Ses caractèresdistinctifssontde précipiteren rougelie devin ou violacé,par !a.solutionde protochlorured'étain,et de

fournir,quandon lechauffeassezfortement,de l'or méta!!iqueà l'état spongieux.

S'il esten sotutionétendue,it se décotorepar t'acidesulfu-reuxliquide;mais te tempsoulachaleurdéterminentla préci-pitationdumétal, quiapparaîtsousla formed'unepoudreverte

par transparenceet rougeparréSexion.Si l'onverse peu à peuune dissolutionde ce sel dans une

solutionétenduedesulfiteoud'hyposulfitedesoude,il se produitun sel doubleincolorequelesphotographesemploientà la fixa-tion des imagesdaguerriennes;maissi, au contraire,onversela dissolutiondesulfiteoud'hyposulfitedanscelle de chlorured'or, le métalest entièrementet subitementprécipite.

Les cyanureson prussiatessolublesprécipitentd'abordlechlorured'orà l'état decyanuredecemétal,si les dissolutionssontcoKMaM~maisun excèsde réactifredissoutle précipiteet donnenaissancea des sels doublesincolores,sur la for-mationdesquelsest basée la préparationdes bains de dorure

galvanique.Les carbonates,bicarbonateset pyrophosphatesforment

égalementdes sels doublesqu'on peut obtenircristallisés,et

qui,danscertainescirconstances,constituenttesbainsdedorureau trempé.

Onpeutpréparerle chlorured'or par diversesméthodes;la

plussimpleconsisteà attaquerà chaud,et dansun ballonde

verre, le métattaminéou divisépar une eau régalecomposéede deuxpartiesd'acidechlorhydriquepurcontreuned'acideazo-

tiqueégalementpur. En présencede cetagentet de lachaleur,t'or netardepas disparaîtrepournelaisserqu'unliquidejaunequi renfermeun grand excèsd'acide.On continueà chauffer

jusqu'à ce que la liqueurapparaisserouge hyacinthe,puis onlaisserefroidiret onobtientunemasseaiguilléed'unbeaujaune,qui convientbienpour la préparationdes bains de dorureau

trempé.S'itau contraire,de la confectiondebainspourla pile,il fautcontinuerl'actiondufeujusqu'àcequele liquide

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–489–

plétementl'opération,c'est-à-diretraiterpar unenouvelledose

d'eaurégate.Ungrandnombrede praticiensont pour habitude

d'acheter teureau régatetoute faite. Cettecoutumeest perni-cieuse,encesensque lesacidesréagissentl'un sur l'autreparleur mélange,mêmeen l'absenced'un métal; la partieefficace

se dispersedansl'atmosphère,pour ne laisserdans le flacon

qu'une matièrepresqueinerte.fi sera donc préférabtede ne

faire le mélangequ'aumomentde t'employer.Quelquespersonnespréparentte chlorured'or avec un mé-

langed'acideazotiqueet desetammoniacou mêmede sel de

cuisine c'est une très-ancienneet très-mauvaiseméthodequin'a pluscoursaujourd'huiquechez tes peintresdeporcelaines.Onpeut enfindissoudret'or avec l'eau chloréepureet simpleou mêmeavecle gaz chlore,maiscemoyenest longet dispen-dieux.

du ballonapparaissed'unrougenoir très-foncé,tout enrestant

liquide cependant;il fournitalors, par refroidissement,des

cristauxrougebrun.Je recommanded'employerun ballondeverredepréférenceà lacapsulequi, parson évasement,permetune évaporationtroprapide,pendantlaquelleune partiede l'orest mécaniquemententrainéeouprojetéehorsduvase.

Leballon(fig.i76)doitêtreassissuruneplaquede tôte percéea ,i~ f. a, a:à son centred'untroudont le dia-mètre ne doit pas excéderce quidoit resterde liquide.Onéviteainsita réduction, par une trop forte

chaleur, d'une partiedu chlorured'or.

Si l'on dépassaitle tempset le

degréde chaleurconvenablespour

t'ëvaporationdesacidesenexcès,le

chlorured'or passeraitd'abordàl'état deprotochtornreinsoluble,et

ensuite à l'état d'or métallique.Il

faudraitators recommencercom-.1'(+~.u' ~·c.t. ,.· a a: f.u~:t.

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-460-

Chlorure de platine (vénéneux)

(HydrooMorateoumMietedepatine.)

Ceselestsolide,jaune rougeâtreourougenoirâtre, suivant

qu'ona plusou moins évaporél'excès desacidesqui ontservi

à le produire.Ha beaucoupd'analogieavec le chlorured'or,tant par sonaspectque parsagrandesetubititéet sadétiques-cence(s'it est très-acide), mais la lumièreet le contactdes

matièresorganiquessontsansactionsur lui.

Sa dissolutionétendueest jauned'or, jaune foncési on la

concentre,mais jamais rougevineuxsi ette est exemptede

palladium,d'iridiumet derhodium.

Elle est fortementcotorécenrougevineuxpar la solution

d'ioduredepotassium,et ilnefautquedestracesimpondérablesde l'un ou de l'autre de ces réactifs,poursedécélerrécipro-

quement.L'intensitéde la conteurva toujourscroissantavecle

temps. Lapotasseet ses selsen dissolutionunpeu concentrée

précipitentenjaune;parlechloruredeplatine maisil fautquel-

quefoisagiter,à l'aided'unebaguettedeverre,pourobtenirle

précipité.Lasoudene fournitcecaractèrequ'àl'étatd'extrême

concentration.Lessels ammoniacauxprécipitentabondamment

en jaune.Si l'on calcine le précipité,on obtientle platineen

éponge(moussede ptatine).Lechloruredeplatinerésistebeaucoupmieuxquelechlorure

d'or à l'actiondu feu il finitcependantparpasserà l'état de

protochlorureinsoluble,et ensuiteà l'état de métal putvéru-lent.

Lorsqu'onfrotteune piècede laitonavecle chloruredepla-

tine, elleprendla couleuret l'éclatde l'acier,et cettecouche

est souventpersistante.Le chlorurede platine bienneutrese métangeà la molette

avec les huilesgrasseset essentielles,et fournituneespècede

pâteliquidequ'onemploie pourl'applicationdumétalencouches

mincessurlesgrès,la faïence,teverreet laporcelaine.Le chlorurede platinese dissoutbiendans la solutionde

soudecaustique,dans le carbonateet le phosphatede cette

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– 46t –

base,et fournitdes bainsplusoumoinsparfaitsde platinage.Onobtientce set exactementcommele chlorured'or'; il faut

seulementemployeruneeaurégatecomposéede5partiesd'acide

chlorhydriquecontre3 d'acideazotique.Onévaporepresque:t

siccitédans ta capsulede porcelaineet on détache le produitrefroidi.Si on le veutplusacideet plusfacileà dissoudre,on le coule

dansuneassiette, lorsqu'ilest encoreliquide, mais qu'il ne

répandplus sensiblementde vapeurs;il se détachetacitement

del'assietteaprèsrefroidissementcomplet.

Chlorure de zinc (vônëneux)(Hydroohtomte, murmta o)t batttre de zinc).

Ce corpsestblanc ouplus oumoinsgrisâtre,suivantqu'ila

étéobtenudansdes vasesde porcelaineou de fer, ou suivant

aussiqu'il a étéplusoumoinsévaporé;il estcansttquc,graset

chaudau toucher. !t absorbel'humiditéavecuneprodigieuse

énergie;quelquesminutesd'expositionfi t'airsuffisentpour te

fairetomberen~e&gM'Mm.Hpe')têtredistillécommete mercu:e

ouautre corpsvolatils,et présentealors l'aspectdubeurre.

Ont'emploiepour faciliterla soudureil t'étain et, dans ce

cas, it doit être le ptus neutrepossibtepour ne point réagircommeacidesurlesmétaux.Hser,à souderla fontede fer,op('.rationtrès-difficilesanssonsecours.!t entre dans ta composi-tiondesbainsde laitonoudezinc.

On le prépareen attaquantlezincpar l'acidechtorhydrique.onfiltrela dissolutionqu'ona eusoinde laisserquelquesjoursaucontactd'unexcèsde métal,et onévaporejusqu'àce que la

tiqueurse dessècheet éprouveensuitela fusionignée.A cemo-

ment, il se dégaged'abondanteset épaissesvapeursblanches.

On le couleenplaques,et aussitôtqu'ilest refroidi,on l'intro-

duitdansdes vasesbienbouchés.

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Cyanure d'argent; (vénéneux)

(PrusiiateoahydMcyaoated'argent.)

Cecorps estblanc,noircit lentementà la lumière,esHnso-lubledans l'eauetdans les acidesfroidsqui Jedécomposentetle dissolventaucontraireà unetempératureé!cvee.Lessulfites,hyposulfiteset chloruresle dissolventen ledénaturant;lescya-nureset prussiatesformentavecluides setsdoubles.C'est tou-

jours lui qui se formed'abordquandon traite unseld'argentquelconqueparunepetitequantitédecyanure.

Cesel desséchéet introduitdansun petittubebouchéà l'unede ses extrémitéset qu'on effileensuitepar l'autre, fournit,quandonle chauffeau rouge,de l'argentmétalliqueet unema-tière charbonneusequi restentau fonddu tube,plusdugazcya-nogène,qui s'échappepar la partieeffilée,et quibrûleavecuneflammebleuemêléede pourprequandon!'en8amme.

Onpréparelecyanured'argentenfaisantarriverducyanogèneou del'acidecyanhydriquedansunesolutiond'azotated'argent.Onlaveà ptusieurseauxledépôtquise formeet onteconservehumidedansdesflaconsbleusounoirs.

Nousavons,l'article bains<f'a~eM~a?'egalvanique/)'o!donné inextensola manièrede préparercecorpset dete faireconcourirà la formationdes meilleursbainsd'argenture.Hnefautpasoublierque,quelquesoit leseld'argentmisen présencedu cyanurede potassium,il se transformed'abordenc?AM)RED'ARGENTqui seredissoutdansl'excèsde cyanurede potassium,pour former le bain d'argentureou CYANUREDOUBLEDEPOTASSIUMETD'ARGENT.

Cyanure de eui'vre (très-vénéneux)(HyJrooyitMte de cuivre, ptMsiate de outTre.)

Quelqueslaitoniseurs,et surtoutquelquesdoreurs,pour leurdorurerose,se serventencoredu cyanuredecuivre.

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463–1_- --11:-Ce set se rencontre, dans les arts, sousdeux aspectsbien

diSërents tantôt it est sous formede poudremarronoubrun

Tandic! ila alors été obtenuen précipitantun sel solubledecuivrepar lecyanoferruredepotassiumouprussiatejaunedepo-tasse tantôt, au contraire,it constitueunepoudred'un blancsate légèrementjaune verdatre; it est atorsle résultatdu traite-mentd'un sel sotuble de cuivrepar lecyanuresimplede potas-sium.

Quelqu'ilsoit, il se dissouttrfs-facitementdanslescyanuresalcalinsoumêmedans unexcèsde prussiate,s'it est deprépa-rationrécente,et très-difficilementdansle cascontraire.

Ense dissolvant,i! constituete cyanuredoubledepotassiumet decuivre,ou BAINDEcuivRAGE.

Cyanure d'ammonium (trôs-vënëneux)

(Hydfooyonate d'ammoniaque, pniMmte d'ammoniaque.)

Onpeut obteniravecceset tesmêmesbainsqu'aveclecyanuredepotassiummaisit estpeuemployé,parcequ'itest facilement

décomposabteet d'une odeurcadavéreusedésagréable.Onl'ob-

tienten saturantexactementl'acidecyanhydriqueou prussique

par l'ammoniaqueliquide.

Cyanure de calcium (très-vénéneux)

(Hydrocyanate de chaux, prassiate dochaux.)

On emploiece sel pourdécomposerles carbonatesqui se

formentdans les bainsde cyanurede potassium.Oncomprendtacitementque, par doubledécomposition,it se formeducar-bonatede chaux insolublequi se précipite,et qu'unequantité

proportionnellede cyanurede potassiumest reconstituée.L'em-

ploide ce sel est préférable,dans la plupartdes cas, à celuidel'acidecyanhydriqueouprussique.

Onobtient le cyanurede calciumliquideen versant l'acide

prussiquesur un excèsdechauxéteintemiseenbouillieavecde

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464

l'eau,onfiltre,lecyanuredecalciumpasse,et l'excèsdechaux

nondissouterestesur le filtre.Cesel nepeutêtreobtenusotide;lachaleurle décomposefacilement,et it est bondet'avoirde

préparationrécente.

Cyanure d'or (vénéneux)

(Prussiate ou ttydrocyXMte d'or.)

Hestjaunefauve,pulvérulent,et secomporteaveclesagentsphysiquescommele cyanured'argent; on peut tui appliquer

presquetout ce que nousvenonsde direde ce dernier.On le

prépareen versantpeupeu unedissolutionconcentréede cya-nuredepotassiumpur dansuneantresolutionde chlorured'or

égalementconcédée; il fautse défierd'un excèsde cyanurealcalin,qui redissoudraitleprécipitepouren faireunseldou-bleincolore,ou baindedorureà la pite.On peut employercesetpourfapréparationdesbainsd'or; maisil nousparaîtaussi

inutilequedispendieux,etne donnepasde résultatsmeilleurs

qu'unautre sel d'or quelconque,et, en particulier,que l'am-moniured'or, dont nous avonsdétailléla préparationau cha-

pitreDORUREGALVANtQUEAFROID.

Cyanure de potassium (extrêmement vénéneux)

(Hydroeyanate on oyanhydrate do potasse, prussiate simple on Mitno

do potasse.)

Nulproduitne sauraitprésenterpouri'hydroptasteun plusgrandintérêt il est, eneffet,l'âmede la plupartdesbains,et

desapuretédépendentsouventla réussiteout'insuccès.

Rienneressembleplus,commeaspectdumoins,à uncyanureexcellentqu'uncyanuredétestable.Cettecirconstancea aiguisé

i'appétitdecertainsfabricants,et leura faitrépandreil vilprix,dansla consommation,desquantitésconsidérablesdecertains

produitsqui avec le cyanurepur n'ontde communque l'éti-

quette.Afinque chacunse tienneengardecontre tes consé-

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– 465 –

30

quencesd'un pareil traite, nousallonsnousattacherà décrireJe!;meilleurs.moyensd'obtenirsoi-mêmeun produitexcellentpour lespréparationset lesdosesquenousavonsindiquéesdansle coursde ces leçons, et donnerensuitetesprincipauxcarac-tères queprésenteuncyanureconvenablementpréparé.

Cyanure de potassium pur

(Cyanure médicinal.)

Autrefois,on préparait, pourles usagesmédicauxseulement,le cyanuredepotassiumpurde la manièresuivante

Dansunecornuede grès bienréfractaireet munied'untubese rendantsousl'eauou te mercure,pourpermettrete dé{~ge-ment des gaz, tout en interceptantle contactde l'air extérieuravec le produit,on chaulait ait rougeblancunecertainequan-tité de prussiatejaune de potassebienpuret réduiten poudrefineet sèche.Lorsquela cornuene laissaitplusdégagerdegaz,et qu'aucontrairele mercureoul'eautendaient&s'y introduire

par absorption,on enlevaitletube et onbouchaitbienhermé-

tiquement,puison laissaitrefroidircomplètement,sansenleverla cornuedu fourneau. Oncassaitensuitela cornue, dans ta

panse de laquelleon trouvait, soit deux couchesdistinctes,l'une inférieurede fer, i'autre supérieuredecyanurepur, qu'ilsuffisaitde séparer; soit une masseboursoufléedans laquelleles grainsde fer et de cyanureétaientmélangésde manièreàrendre ta séparationmécaniqueimpossible.Dansce derniercas, on traitait te tout par t'atcootabsolu, qui dissolvaittecyanure sans toucher au fer, puis, après filtration,on éva-

porait rapidementl'alcool, et, dans l'un oul'autrecas, on en-fermait rapidementte produit dansdesflaconsbleusou noirsbien bouchés.

Cyanure de potassium pur (0/0p. 0/0)(Pour les arts.)

Aujourd'hui,nous préparonspar massesénormes,et pourLesbesoinsde l'industrie, le cyanurede potassiumou de so-

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–466–

diumtout aussipur au moinsque le précédent, et à desprix

quireprésententà peinele dixièmede la valeurvénaledueya-

nitre médicinal.

L'opëraHonconsiste:1° Adissoudreleprussiatejaunedu commerce,et Mefaire

recristalliserjusqu'àce qu'il ne contienneplus tracesde sui-

fates20A prendreces cristauxet à les desséchercomplétement

à unetempératurede 400a i20 degrés3° Ales mettreensuitedansun épaiscreusetde fermunide

soncouvercle,et à les fondreau rougeblanc

4° Aleslaisserà ce momenten fusiontranquille,pourque

le ferséparépar la fusionse rassemblepeu à peu au fonddu

creuset;S"Lorsquele liquideapparaîttrès-transparent àlasurface,

à retirerdu feuavec précaution,et à l'aide de fortespinces,

puisverser, sansmouvementbrusque, dansune poêleen fer

poti dont le fondest maintenusur une terrine pleined'eaH.

Le fer, grippéau fond du creusetà l'état d'épongéplus ou

moinscompacte,laisseen général, et sans le suivre, s'écou-

ler le liquide;onpeutcependant,parexcèsdeprécaution,faire

traverserau cyanureen fusionune toilemétalliqueen feret à

Sis très-serrésque l'on a eu soin de porter préalablementau,

rouge.Onpeutencoreempâterde ferextraitpréatabtementdu creu-

set unecuillèreoupochede fer cribléede trous et maintenue

rougeautantquepossible,et s'en servircommed'unfiltrepour

clarifierlecyanureen fusion.

La poêleenferpoli, si ellen'était pas maintenuesur l'eau

froide,serait rapidementbrûtëe~et on risqueraitde voir les

plaquesoupainsde cyanures'en détacherdifficilementaprès

refroidissement.Pendantla fusiondu cyanure,il est bonde plongerde temps

entempset rapidement,dans le creuset,un tubeou baguette

de verrebiensecs; si le cyanurequi s'y attache yformeune

pelliculebienincoloreet transparente, c'estque la matièreest

bonneà couler.

Dansles opérationsmanufacturières,où, commedansnos

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–467–

ateliers, on coulele cyanurepar painsde plusde S&kilos,d'un seul coup,il est rare qu'il ne soit pas nécessairede re-fondrodeux ou troisfois le produitpour lavoir parfaitement

blanc; mais c'est là plutôt une questionde coup-d'ceitpourla vente, qu'uneconditionde pureté et de valeurintrinsèquedu produit.

Ceciconstituenotrecyanuren° I, que nousdésignonssou-

vent parte signe0/0p. 0/0, ou simplement0/0.Le setainsiobtenuest d'un blancde tait plusou moinsdia-

phaneet à cassuretrès-cristallineet vitreuse.Il est complé-tementinodore,s'it est parfaitementsec;maiss'il a attiré la

moindrehumidité,il répanduneodeurcaractéristiqued'amande

amèreoudefleurdepêcher.11tombeà l'air humide,lentement,en deliquiumet sedécomposeen un grandnombredeproduitsdontles principauxsont les carbonateset formiatesde potasseet d'ammoniaque.

Si lecyanureétaitintroduitencoretrès-chauddansunepetite

quantitéd'eau, ilsedécomposeraitsubitementenrépandantune

forteodeurammoniacale.On peut,au contraire,faire bouillirsa solutionfaiteà froid

sans qu'il s'altère sensiblement.Néanmoins,toutestes disso-

lutionscyanuréesse décomposentet se transformentà lalongue.

Lorsqu'ondoitconserver du cyanuretrès-longtemps,onle

prépareavec te prussiatede soudepur, et te produitobtenuest

plutôtefflorescentqu'hygrométrique,cequi veutdirequ'il re-

pousse l'humiditéau lieude l'attirer, commecela a tieu pourceluiobtenuavecle prussiatepotassique.

Cyanure de potassium méthode Liebig (trës-vénéneux)

(Cyanureordinaire.)

Ona puvoir,danste cours deces leçons,queje recomman-

daisdesubstituerquelquefoisau cyanurepurà96,98ouiOOde-

grés uncyanuremoinsricheen degréquidoità la potasselibre

qu'ilcontient,derendreles bains neufs meilleursconducteurs

du courantélectrique,et à la facilitéde sa fabrication,unprix

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468–

inférieurmenterelativementà ta proportionde cyanureréel

qu'il renferme.Nousavonsdit égalementquenous fabriquionstroisqualités

deceproduit:La i", le cyanurepur quenousvenonsdedécrire,spéciale-

mentdestinéauxbainsd'oret d'argent;La2' marquant704environ,destinéeà quelquesbainsneufs

et au cuivrageet laitonisage;La 3°marquantB5"environ,ne s'appliquantguère qu'a la

photographie.Pourobtenircesdeuxdernièresqualités,onchauffeau rouge

dansdescreusetscouverts,soit8partiesdeprussiatejaunepuriSéet desséché,et4partiesde bicarbonatedepotasseon3 partiesdecarbonatedepotassepur,

soit partieségalesen poidsde prussiatejauneet decarbonatede potassepur.

Onprocèdedu reste exactementcommeil a été dit pour tecyanurepur; maisla températurea besoin d'être bien moinsélevée;et lorsqu'onfait l'essaide la cuissonà la baguettedeverre,on doitobtenirunepetticuted'un blancporcelaine.Lacassuredecescyanuresest plusoumoinscrista))ineougrenue,suivantque terefroidissementa été brusquementougraduelle-mentobtenu.

La présencedes sulfatesdans le prussiate oute carbonatedonne,suivantquela quantitéest ptus ou moinsconsidérabte,uncyanuredontlacouleurpeutvarierdu roscauvertouaubleufoncé:lespluspetitestracesdecessutfatt'ssuffisentpourcotorer.

Lecyanuredepotassium,ou plutôttous tescyanuresalcalins

précipitentd'abordtes solutionsmétalliqueset redissolrenten-suite leprécipitépour formerce qu'onnommeles BA!XS.Uncertainnombredemétauxfontcependantexception;parmieux,nous pouvonsciterle platine,le bismuth, l'antimoine,t'étatu,le nickel,etc.

Le cyanurede potassiumformeavec les persetsde fer un

précipitéquiest tcbtcu de Prusse.Cettecouteurse développesurtoutparlaprésenced'unexcèsd'acidechlorhydriqueet dis-

parait,nucontraire,par l'additiond'unalcali.

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Cyanure de potassium et de fer (peu vénéneux)

(Cyano&rrum de potassium, hydroferfooyanate Je potasse, prussiaté jtt)t)M

de potasse, set de sang.)

Ceproduit,qu'onne fabriquequ'engrandet qu'ontrouveen

abondancedansles arts, où it a de nombreuxemploispourta

teintureet la trempedu fer, seprésentesous formedebeaux

cristauxjaunesnacrés et semi-transparents;il se casse mo~e-

mentet sansbruit cettecassuren'est pasnetteet présenteune

multitudedepetitspointsbrillants.

Cesel, dessèche,devient d'un blanc jaunâtre; puis, aune

températureptusélevée,it décrépite,se carboniseet finitparse

dédoubleren cyanure de potassiumblanc,qui reste dans ta

masse,etencyanurede ferdontle cyanogènese dégaget'état

gazeuxpendantque te fer se trouveréduità t'état métattique

d'aprèslesuns,et à l'état de carbured'aprèslesautres.

Lasolutionde coset est jaunepaille; elleprécipite,comme

celleducyanuresimple,presquetous tes setsmétalliquespourtes redissoudreensuite:maissonactionest bienmoinsénergi-

que.Lesanodessolublesne sontque peuoupointattaquéesparlesbainscomposésavec le cyanurejaune, cequi fait queson

emploien industrieest bienpluscoûteux.

Ce cyanuredoubleest à peinevénéneuxet complétement

anhygrométriqueet inodore.On préparece set en carbonisantensembledes résidusde

matièreanimalecommesang, cornes,poils,etc, avec unmé-

langedecarbonatede potasseet de limailledefer. Ontraitela

massepart'eauqui dissoutleprussiate,qu'onfait ensuitecris-

tattiser.Il faut se défier,pourlapréparationdo cyanureblanc,des cristauxquisont chargésd'autres petitscristauxbrillants

qu'onaperçoitobliquement.Cesdernierssontpresqueunique-mentforméspartesulfatedepotassequiviententraverlamar-

chede l'opération.

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–4'ro–

Cyanure de zinc (vénéneux)

(!IyJMcy)mate<teMno,prumi)ttedezîna.)

Quelques laitoniseursl'emploientencore, malgré son prixétevé,et quoiqu'ilne présenteaucunavantageréel sur lesau-tres sels dezinc.

Hest blancoublancsale,suivantquelesel dezincquia.servià sa préparationétait ounonexemptde fer.

Il est insolubledans l'eau,solubledans l'ammoniaque,lessulfiteset lescyanuresalcalinsouterreux,avec lesquelsil formedessels doubles,quiconstituenttes bainsdezingage.Sa disso-lution est d'autantplus facilequ'il est de préparationplus ré-cente.

On l'obtienten précipitantincomplétementune dissolutiondesulfate,dechlorure,d'acétateoud'azotatede zincparle cya-nuresimplede potassium;onégoutte le précipité sur le filtreon sur uncalicot,et on laveà plusieurseaux pourentraînerleselsolublede zincquin'a pasétéprécipité.

Gélatine

Tout le mondeconnaîtla gélatine;chacun sait qu'ellepro-vient du traitement,par unacideon par l'eau surchauffée,des

os, cartilageset autresmatièresanalogues,et qu'elleestplusoumoinsincolore,suivantsondegréde pnreté.La plus commune

porte le nomde collede peauou de colle-forte.C'estrarementcette dernièrequ'on emploiepour les moulagesgalvanoplasti-ques onlui préfèrela plus incolore,quidonnedes empreintesd'une plusgrandefinesse.

La gélatineest très-solubledansl'eau,qui, froide,nefaitquela gonfleret la ramollir,mais,chaude,la dissouten toutepro-portion.Cettepropriété,tres-utitepourlaconfectiondesmoules,présente, au contraire,un grand inconvénientpour le séjourqu'elledoit fairedans les liquidesquiconstituentle bain.Onyremédieen partie en ajoutantà la gétatine,au momentde la

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–4?<–_1 .1_

contersur le modèle,quelques centimesde tannin ou acide

tanniquequi,se combinantavec cite,ta transformeen unees-

pècedecuir qui résistemieuxà l'actionde l'eau. Quoiqu'il en

soit, il est nécessairequeles moutesdegétatinesoient promp-

tementrecouverts,souspeinede nedonnerque des épreuves

imparfaiteset souventtoutà fait horsdeservice.

Si l'eauchaudedissoutunegrande quantitéde gélatine,quise prendpar refroidissement,cette propriétédisparaîtpar une

ébullitiontropprolongée;il ne resteplusalorsqu'un siropinca-

pabledesonger.

Benzine (Gazelme-BenzoU

(HaHedehouille<!p<u-êe.)

Lorsqu'ondistillele goudronqu'onrecueillede la distillation

de lahouille,il restedansla cornueunmasticépaisquise soli-

dineparle refroidissementc'est le brai;il passe,au contraire,

à ladistillationunmélangede différenteshuilesqui constituent

unliquidebrun verdatre,qu'onnommehuilede gaz.Enbrassant

longtempsce produitavecl'acide sulfuriqueconcentréet en le

laissantmacérerplusieursjours sur cetagentet ensuitesur la

potasse,on obtient,par deuxou troisdistillationssuccessives,un liquideincolore,d'uneforte odeurdegazd'éclairage,d'une

saveurforteet amère,et tout à faitinsolubledans l'eau,à la-

quelleil communiquenéanmoinssonodeur. Ce produit rougitaucontactde la lumière,s'il n'est p&sparfaitementrectifié;il

s'oxydesousl'actioncombinéede l'airatmosphériqueet decer-

tainsrayonslumineux.C'est à ce liquidequ'ondonne tenom de gazéineou ben

zine.La gazéinedissoutà merveilletoutesles huiles, les résines,

gommes-résines,vernis,corpsgras,etc. Elle est doncd'unem-

ploifréquentengalvanoplastie.Elleest bien préférablesurtout

à l'alcool,à la térébenthineet autresmatièresqu'on employaitautrefoispourenlever,aprèsopérationfaite, les vernisà épar-

gnesouréserves.Ellea pourméritedepermettred'opérerrapi-dementet à froid,ce quiest un grandpoint quandil s'agitde

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472–

matièresessentiellementinflammables.Si tagaxéineretieatunpeu denaphtaline,elle secolorerapidement,suivant [asquan-tités,en rose,rougeou brun,maiscelan'a pointd'inconvénientpour nous. La préparationde cette substanceprésentedeschancesd'incendieasseznombreusespourque nous engagionsnos lecteursà ne pasl'entreprendre.D'ailleurscettematièreestaujourd'huià vilprix danslesarts, eton la trouvesuffisammentpure pournosusages.

Phosphate d'Mmnoniaque ·

Cesel, qui nousest indispensablepour la compositiondesbainsde platinageà épaisseur,s'obtienten saturantpar laso-lution d'acide phosphoriquel'ammoniaqueà 18 ou20degrés,maisen ayantbiensoin denemettreenexcèsni l'un ni l'autredes deux réactifs.

Le liquideobtenuestensuiteévaporéà unedoucechaleur,enajoutant peu à peuquelquesgouttesd'ammoniaquepourrem-placercellequis'évaporepar tadécompositionde petitesquan-t-itésduset. Lorsqu'onestarrivéà l'état sirupeux,on retiredufeuet on metà cristalliserdansunlieufrais.

Onpeutaussipréparerce selen décomposant,par lecarbo-nated'ammoniaque,tebiphosphateouphosphateacidede chaux,qu'on préparepar la digestionprolongéedansl'acide sutfuriquedes os catcinésà blancet réduitsenpoudrefine.

Phosphate de soude

(Phosphatetribasique,selmicroscomiqueouadmirablementperlé.)

Cesel cristalliseen beauxprismestransparentset incolores;il a unesaveurlégèrementamèreet satée it s'eftleurità t'airettombeen poussièreen perdantunepartiedesoneaude cristal-lisation il sedissoutfacilementdanst'Mudistittéesans donnerde précipité; it trouble,au contraire,t'eauordinaireet fournitun dép&tblanc de phosphatedechaux.Ceset est forméd'unéquivalentd'acidephosphoriquesaturantdeux équivalentsde

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– 473 –

soudeetunéquivalentd'eaufaisantfonctiondebase c'estpour-quoionl'appelletribasique.

Sionle chauffeà 200degrésenviron,il sedessèche,diminueconsidérablementde votumeet perd toutesoneau decristalli-

sation,maisnoncellecombinée.Aunetempératureplusétevée,le selentreenfusioncommeun verreet abandonnesonéquiva-lent d'eauqu'il nepeut plus prendre qu'à la tangue par unenouvelledissolution.Ha dès lors complétementchangé de na-ture et depropriétés;it précipiteen blancl'azotate d'argentqu'il précipitaitauparavanten jaune il est, en un mot, trans-forméenpyfo~<MpA<!<eouphosphatebibasiquecapablede pren-dre unebasemétalliqueà la placede t'équivalentd'eau qu'ila perdu.C'estcettepropriétéqui le rendexcellentpour la pré-parationdesbainsdedorureau trempéet desbains d'étamagepar lapileouta méthodede doubleaffinitéj il s'assimile, danscecas,unéquivalentd'oxyded'or ou d'oxyded'étain.

Le phosphatede soude sert à ta préparationdes bains dedoruregalvaniqueà chaud.

Onl'obtienten traitant tesos calcinésréduitsen poudreparl'acidesulfuriqueconcentré,laissantséjournercesdeux matièresau contactpendantplusieursjours, reprenantensuite la masse

parl'eau, décantantte liquidequi surnage te dépôt et te satu-rantà froid,jusqu'àce qu'it n'y ait ptus effervescence,par lecarbonatedesoudeducommerce.Onconcentreensuitela liqueurà 33degrésdupèse-sels,et on fait cristalliserà deux ou trois

reprisesdifférentes.

Pyrophosphate de soude

(PhosphateMbasiqna.)

Onlivreordinairementce sel dans le commerceen poudreblancheet inodore,d'une saveurchaude,salée,alcalineet en-suiteamère.H se dissoutdans l'eau, maisavecbien plus dedifHeuttéque le précèdent;il. trouble égalementen blanc teseauxcalcaireset exigede l'eau disti)tée.

Lepyrophosphateprécipitel'azotated'argenten blancet nonenjaune,commelefontles phosphates.

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– 474 –

n sert à ta préparationdesbainsdedorureau trempé.Onl'obtient tout simplementen faisantéprouverauphosphatedesoudedesséchéla fusionignée,quilui faitperdreun équivalentd'MM<~coM~MaMM,et le rendalorsbibasique.Cetteopérationnécessiteune élévationde températureconsidérable,et peudecreusetsrésistentauxactionscombinéesde lachaleuret du sel

quiagitcommefondant.

Plombagine

(&'spMte,miMdeplomb,impropMnxntappeléparquelqueapaMonnesGarbure<t<~er.)

C'estun carbonepresquepurqu'onrencontreenmassescris-tallinesou amorphesdanscertainescontrées,et principalementenAllemagne,enAngleterreetenRussie.Cecarboneest noir,brithmt,douxet commesavonneuxautoucher;il est sansodeurni saveuret brute très-difficilement.Onle trouvepresquetou-

jours mélangé d'un peu d'oxydeou de sulfurede fer et dematièresterreuses,dont it fautte débarrasserpar des tavagesrépétésà l'acide chlorhydriqueétendu.II faut,avantde prati-quercette opération,le réduireenpoudreimpalpable.

La plombaginen'est paspartoutla mêmeon du moins neprésentepas partout le mêmearrangementmoléculaire,et il ya ungrandchoixà faireencettematière.Labonneplombagineest très-noire, d'un aspectun peuterne,maisprenantURtrès-beaubrittantpar ta friction;elleadhèrebienauxobjetsporeuxoucollants,commele ptatreoulacire,et nesedétachepasparsonimmersiondanslesliquides.Lemeilleurmoyende s'assurerdesa puretéest de lasoumettreà l'actiongalvanoplastique,etelleest d'autantmeilleurequ'ellese recouvreplusrapidementet plusuniformémentdudépdtdemétal.

Onl'emploiepourrendreconducteursduunideélectriquetesobjetsqui ne le sontpasde leurnature,et pourempêcherl'ad-hérenceentre deux métauxà superposer.Elleest aussi d'unusagefréquentdansles opérationsdubronzage;mais,pourcedernieremploi, il est inutilede répurerpar l'acide chtorhy-drique.

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– 4'!5 –

Lorsqu'onmouillela plombagined'éther tenantensolution

duchlorured'or, et qu'onlaissel'évaporationse fairedansun

vaseplatet sousl'actiondesrayonssolaires,on obtientce quenousnommonsla plombagine<~<M'ee,qui est infinimentmeilleure

conductricedu fluideélectriquequela plombagineseule.Nous

fabriquonsaussiuneplombagineargentée,quis'obtientencalci-

nantau rougeblanc,et a i'abriducontactde t'ai! uneplomba-

ginepréatabtementmouiiiéeavecunesolutionaqueuseoumieux

ammoniacalede50grammesd'azotated'argentparkilogrammedegraphite.

Sel à amalgamer

C'est un sel tripledemercure,ouplutôt un seldemercure

atroisacides il renferme,en effet,le sulfate, le bichlorureet

l'azotatede cettebase.!i est liquide,plusou moinsincolore,

extrêmementlourd,précipiteen jaunepar l'eau, et leprécipitese redissoutdansun excèsd'acide.Mtache la peauenviolet;il amalgametrès-rapidementet très-fortementle cuivreet les

alliagesdecemétal.Ons'ensert pouramalgamerleszincsdes

batteries, sansêtre obligéde manipulerle mercurecoulant

(voirà l'articleP~VcdeBunzenrenversée).S'ii n'est pas plus

économiquequele mercure,il est infinimentpluscommodeet

pluspropreà l'emploi,et il évitebien des accidentsdans les

ateliersde dorure.!t peutremplacerdans ses usagesl'azotate

debioxydedemercure;mais fa réciproquen'est querelative-

mentvraie,car l'azotatede mercure,employéecommesel à

amalgamer,rongeet trouetrès-rapidementles zincsdespiles.Onte prépareenfaisantbouillirl'azotatede bioxydede mer-

curesurun excèsdepoudrecomposéede partieségalesde bi-

sulfateet de bichloruredemercure;onne,prendquete liquide

quiresteaprèsrefroidissement.

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–476–

Sulfate de enivre (vénéneux)

(Vitriolbleu,couperosebleue.)

Cesel se trouvetrès-abondammentdansl'industrie,qui rem-ploie pourdivers usages.commele chaulagedes céréales,lateintureetla galvanoplastie.

I! est d'ordinaireengros cristauxrhomboëdriques,transpa-rentset d'unbeaubleuclair. Sa saveurest acide, styptiqueetastringentecommecellede l'encre,maiselleestplusmétalliqueet pluspersistante.Sion le chauffe,il perdd'abordsoneauetdevientbtane;à une températureplusétevée,il donnedesva-peursblancheset épaissesd'acidesulfurique,et laisseunrésidubrunnoirâtredebioxydede cuivre.Il se dissoutbiendansl'eau,surtoutlégèrementacidulée,qu'il coloreen bleu l'eauchaudeendissoutbeaucoupplus que l'eaufroideet laissecristalliserl'excèspar refroidissement.

La solutionde sulfatede cuivreconstituelesbainsdegalva-noplastieproprementdits; maispour êtrebonsconducteursdufluideélectrique,ces derniersdoiventêtre fortementaciduléspar l'acide sulfurique,un dixièmeenvirondu volumedelaso-lution.

Le sulfatede cuivredissous attaqueen se décomposant,etsans lesecoursdel'actiongalvanique,certainsmétaux,commele fer,le zincetl'acier,qu'il rougitd'unepelliculecuivreuse,etl'étainet le bismuthqu'il noircit.

Lessulfatesde cuivrequ'on trouvedans les arts sontrare-mentpurs ils renfermentdes quantitésvariablesdesutfatedefer ou de zincqui sontnuisibless'ils y sont en tropgrandequantité.Onconstatel'existencedu sulfatede zincenacidutantfortementla liqueuret enyfaisantpasserun excèsd'acidesuif-hydrique,quiprécipitetout le cuivreet laissete zincendisso-lution on Bitreet onversepeuà peude l'ammoniaque,quioc-casionneunprécipitéblanc, solubledans un excèsd'alcali.Lefer reste égalementdans la liqueuracided'ou le cuivrea étéprécipité.Onconstatesa présencepar le prussiatejaunede po-tasse,qui donneun précipitédebleudePrusse,oupar lesutfo.

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–477–

nxifftttrnitttnoMcyanurede potassium,qui fournit unecolorationd'un rougevineux.On recherchetezinc dans unesolutiondont tout tecuivrea été précipitepar le feret réciproquement;on recherchele ferdansunesolutiondonttoutlecuivrea été précipitépar lezinc.On a recours,pourlepremiercas,à l'acidesutfhydriquequi précipite le zincen blancdesliqueursneutres; et danste second,onemploie,commenous l'avonsdit, te prussiatede

potasse,quidonnedubleude Prussedansles liqueursacides.Les meilleurssulfatesproviennentdel'affinagedes monnaies

par l'acide sulfurique,oude ta dissolutiondanscet acidedes

oxydesqui proviennentdestamineriesdecuivrerouge.Quantàceuxqu'on préparepar l'oxydationspontanéedes pyrites ousutfures.decuivre,ilsrenfermentpresquetoujoursdu fer ouduzincen notableproportion.

!t faut se défier,pour la galvanoplastie,de certainssulfates

quede trop habilesfabricantslivrentà la consommationà des

prix bien au-dessousdu cours. Ces derniersproviennentdesvieitteseaux-fortesa décapagesdes doreurs,et renferment,outreduzincet autresmétaux,desproportionsvariablesd'azo-tate de cuivre ou d'acideazotique libre,qui fournissentdesbainsdétestabtfs.Cessulfatessontordinairementen très-petitscristauxtoujourstres-humidcs.

w Sulfate de fer (vc'n~neux)(Vitriol vert,couperose verte.)

Cesel cristallise,commele précèdent;il est d'un beauvert

a~M-MNt'MM,sa saveurest celle det'encre;il est très-soluble

dansl'eau, qu'it coloretégercment.envert il s'oxyderapide-ment&['ait', devientjaune,puisrougeatre,et se transformeen

sesquisulfatede ferquin'a plusles mêmespropriétés.Si on te chauffe,il perdd'abordsoneaude cristallisation

et devientbtanc.A unetempératurerou~e,it se decontposeen

acidessulfureuxet sntturique,qui s'échappentci vapeurset

laissentun résidurougeet pulvérulentqu'onnomme, suivant

sa finesse,son intensitédecot&rat.ionet sondegréde réduction,

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–478

eo&:o~<t!M~sMMEj~cde~a<t~y< rougeanglais,M/ram~cMaM<Mt!'M!yen<,etc.

Onemploiele sutfatedeferpour précipiterl'or de sesdisso-lutionsacides;-il-auraitperducette propriétéen passant- l'étatde setdesesquioxyde.

On le prépare, soit en évaporantet faisantcristalliserleseauxdedécapagedufer, de la fonteonde i'acier, soit en!ais-sant s'oxyderà l'air les sulfuresdefersDatifsou pyritesmar-tiales.Cederniercontienttoujoursdu cuivre, dontonle priveen le laissantséjourneren solutionsurun excèsde ferqui sedissouten forçantlecuivreà se précipiter.

Sulfate de mercure (trôs-vénéneux)

Le mercure, en se combinantà l'acidesutfurique,formedeux composes le sutfatede protoxydeet le sulfate de bi-

oxyde,improprementappelé Msuffate.Cedernierseula quel-que intérêt pournous,parcequ'il sert au fonctionnementdes

pitesa sutfate de Marié-Davy.(Voirà t'articte concernantce

genrede pites.)Lebisulfatede mercureest btanc,pulvérulent,plusoumoins

sec, suivantqu'il est ptus ou moinsacide.Misdans l'eau, etsurtoutdans l'eau chaude, il se décomposeen formantdeuxnouveauxsels, i'un renfermantbeaucoupd'acideet tres-pBUde mercure, qu'on nommete sursuttatede mercure,et l'autre,très-richeen métat et très-pauvre en acide, qu'on nommetesous-s))!t'atcde mercureou turbith minéral. Ce dernierest

jaunese'in plus ou moinsfoncé,et c'estlui qui concourtréel-lemcntau fonctionnementdes piles en question, puisqu'onmouilletoujours plusou moins le bisulfatequ'on emploieàles charger.

Onpréparele bisulfatede mercureenchauffantdansunecap-suleunepartie (en poids)de mercure,avecdeuxpartiesd'acide

sutfuriqueconcentréet desséchantcomplétementla matière.Pendantl'opération, il se dégage beaucoupd'acidesulfureuxtrès-suffocantet beaucoupde vapeursblanches très-épaissesd'acidesutfurique.Versla finde l'opération, et quandla ma-

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479–

tière commenceà se dessécber,il fautremner constamment

avecunebaguettede verre.

Sulfate de zinc (vénéneux)

(Vitriol blanc, cooperoM blanche.)

Ontrouveabondammentcesel,dansle commerce,soustrois

formesbiendistinctes tantôten plaquesblancheset mates,tantôt engrossespyramidestransparentes,tantôtennn en une

massede petitesaiguillesanaloguesaux sulfatesde soudeou

de magnésieouau protochlorured'étain.Sa saveurest acerbe, styptiqueet métallique;il est trës-so-

luble danst'eauqu'il ne colorenullement it se décomposeparle feuet laissedu blancdezinc.Uacidesulfhydriqueprécipiteen blanclesdissolutionspresqueneutres.Cellesquisont très-

acidessontinsensibtesà ceréactif.Lesulfurede zincest le seul

sulfuremétalliqueblancque nousconnaissions;c'est pourquoiles peinturesà base de cemétalrestentblanches,maigrel'ac-

tiondesgazméphitiquesquinoircissentau contrairesi rapide-mentla céruseet autrescouleurs!tbasemétallique.

Onl'emploiea la confectiondesbainsdezingageet de laito-

nisage il entreaussidansla compositiondesacidesà materet

danslesmatsà &t/oM;età pendules.

Sulfite de soude

(Scisutfm-eax.)

Ceselesten cristauxblancspluson moinsconsidérables,te

plussouventmêmeen massesaiguilléesquise '"ansformentra-

pidement,parefnorescence,enpoudreamorphe.Sans odeur, it présenteune saveurfadeet saléecaractéris-

tique, en ce qu'il laisse[ongtempsun goût tivs-suttureux

très-sotuMedansl'eau, qu'it ne trouMepas, it se transforme

peu à peuen sulfate, en prenantdet'oxygèneà t'atmosphëre.

Son caractèrepr incipalest dedonner,par faction des acides

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–480–

énergiques,unabondantdégagementd'acidesulfureux,qui sereconnaîtà son odeurpénetraotede soufrequi brute.Ce dé-

gagementde gazn'est accompagnéd'aucun dépôtdansla li-

queur, caractère-qui suffitpour !e distinguerdes hyposulfitesquidégagentaussidu gaz acide sulfureux, mais laissentdé-

poserdu soufre.

Lesulfitedesoude et en générât tes sulfitessolublesdissol-ventparfaitement,danscertainescirconstances,les selsd'or,d'argent, de cuivre, etc., qu'ils transformenten sels doublesincoloresplusou moinsstables.

Onles emptoiedans lapréparationsdesbainsdedorure, de

cuivrageet de taitonisagegalvaniques.Le sulfitedesoude peutprendre un excèsd'acidesulfureux

et passerainsi&l'état debisulfite ou sulfiteacide.Cedernierest toujourspréférableausutSteavec excèsde baseoumêmeneutre.

Pourpréparerle sulfitede soude neutre,on faitunedissolu-tionconcentréede carbonatede soude (cristauxde soude),etony fait passerun courantd'acide sulfureuxjusqu'àceque la

tiqueurne bleuisseplus lepapier rougede tournesolet ne rou-

gissepasencorele papierbleu.Si la soiutionest trës-concentrée,il se forme,versle milieu

del'opération,unemassedepetits cristauxquise précipitentetobstrueraientles tubesquiamènent le gazaufondduliquide,si l'on n'avaitsoinde remuer.Ces cristauxsontdu bicarbonatedesoude,quise dissoutaveceffervescencequandl'acidesutfu-reuxest assezabondant.La liqueur cristallise par le repossielleestconcentrée;sinon,il fautl'évaporeret l'abandonnerdansunendroitfraiset tranquiite.

Onobtientlebisulfiteenfaisant passerdansle sulfiteneutreungrandexcèsde gaz sulfureux;il rougit ators et memedë'colorele papierbleu de tournesol.Ce sel perd peu à peu àt'air son excèsd'acide et redevient lentementsuMteneutre,puis,beaucoupptus tard,sulfatepar l'absorptiondet'oxygènedede l'atmosphère.

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481 –

3t

Sulfure d'ammonium (vénéneux)

(Stt!fhy<hataouhydrosalfated'ammoniaque.)

Cesel est liquide;il est d'un jauneon d'unrougeplus oumoinsfoncé,suivaittqu'il contientptusou moinsde soufre;sonodeurest infecteet rappelleen mêmetempscettedes ceufs

pourriset de l'ammoniaque;c'est luiqu'onsenten étéet dansles tempshumides,dans les lieux d'aisancesmalpropres.Sa

saveurest alcalineet nauséabonde.Lesparoisdes flaconsquile renfermentse recouvrentd'une pelliculenoireoujaunenoi-

râtre, composéde soufreet desulfure.Quandil s'évaporerapi-dement,il abandonnedu soufreenpoudre.

Msutfureenergiquementtesmétaux, maissurtoutl'argent,qu'il noircit en fournissantce qu'on nommeimproprementl'exil. Nousavonsvu aussi qu'it étaitfréquemmentemployépar lesbronzeurs,et qu'it fournissaitdespatinesdifférentes,sui-vant les métauxmisen traitement.Ont'obtienten faisantpas-serjusqu'àsaturationuncourantd'acidesutfhydnque(hydrogènesulfuré)dans l'ammoniaqueouatcativolatilducommerce.

Si on veut t'avoir SM~x~re(etc'est principalementàcetétat

que nous t'employons).il faut le mettreen digestionpendantquelquesheures,et à une températurede 70 degrésenviron,sur un excèsde fleurdesoufre.Le liquideestatorsd'unjaunerougeâtrefoncé,au lieude jauneclairqu'itétait précédemment.

On peutégalementse procurerce corpsendécomposantlesulfurede calcium,de baryumoude strontiumpar le carbonate

d'ammoniaque.tt fautbiensegarder dedéboucherun flaconde cettesubs-

tancedanslesatetiersoumagasins'l'argenture.

Sulfure de calcium, de potassium et de sodium

(vénéneux)

(Foiesdesoufreà ttchtHtx,à lapotasseott&lasoude.)

Cesselss'obtiennentliquides,en faisantbouillirl'alcaliet la

tteurdesoufredansunecertainequantitéd'eau.Onlesa solides

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483 –

enprojetantde la chauxviveen poudre,de la potasseou de la

soudedansdu soufre en fusionet coulant ~matière sur un

marbre.

LesfoiesdeMM/Msont ordinairementen plaquesveroâh'esou

blanchâtresà la surface,maisd'unjaune rougea.trecouleurde

foieàt'intérieur its sontsolublesdans l'eau, qu'ilscolorenten

jauneou en rouge,suivantl'état deconcentration; ils répan-

dent,ense décomposantspontanément,uneodeurd'œutspour-ris caractéristique.Traités par un acide, ils dégagentdu gaz

sulfhydrique,et !aissent déposerdu soufreen poudreblanche,

qu'on nommemagistèredesoufre.Ilsont exactementles mêmes

usagesquele sulfured'ammonium.

Salfnre de carbone

(BiMtfure de earbona.)

Sil'onintroduitdansuntubedeporcelaineoudegrës(f!g.i77

Fig.177.

delabraisede boutangerqu'on porteau rouge,et qu'on intro-duise(en rebouchantimmédiatement)des fragmentsde soufre

parl'unedesextrémitésdu tube et quél'autre plongedansun

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–483–

vaseptemo'eaufroidêt ? liquidequirésuttedela combinaison

du soufreet ducarbonese condenseau fonddei'eauet fournit,

aprèsdistillation,le sulfuredecarbonepur.C'est unliquideincolore,transparent,très-lourd,jouissantde

ta double réfraction,c'est-à-direreproduisanten doubleles

objetsqu'onregardepar transparenceà traverssamasse.Son

odeur est caractéristiqueet rappelleparfaitementcelle deschouxoudes navetsen putréfactionet de certainsgaz intesti-

naux.

Celiquide,trës-fhHde,est essentiellementvolatil;il produitsur lamainunesensationpénibledefroid.Sionrapproched'un

corpsenuammé,il brûleavecune flammebteued'acidesulfu-

reux,qu'onreconnaîtàson odeur,et ne laisseaucunrésidu.Hse produiten mêmetempsdugazacidecarbonique.

Il dissoutun grandnombrede résinesetdegommes-résines,ainsi quete caoutchoucetta gutta-percha;maiscequite distin-

guesurtoutet constituepournoussa véritableutilité,c'estqu'ildissoutdesquantitésconsidérablesde soufreet dephosphore.

Fig.178.

Cettedernièresolutionnoussertréduire, surcertainsmoules,

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– 484 –

l'argentdet'azotatede ceméta!et à les rendre ainsibonscon-

ducteuMdttnuideéteetrique.Onpréparele sutfarede carboneen remplissantpresque

en entierdecharbonen poudreta panse d'une grossecornuede terre(8{f.178)placéedansun tour &réverbère par le dômedecefoursortla tubulurede lacornuedanslaquelleonenfonce.jusqu'aufondda charbon,untnbedegrès muni d'un bouchonle colde lacornue,sortantlatéralementdulaboratoiredu four-neau,s'engagedansuneallongequise rend elle-mèmedansunrécipientpleind'eau.Quandla cornueest rouge, on introduitpar l'extrémitéB dutubeverticatquelquesfragmentsde soufreet onbouchevivement.Lavapeur de soufre quise formeestalorsobligéede traverser!eCharbonincandescent,et le sulfuredecarbonequise produitvientpar i'attonge se condenserdans!'e:tudurécipient.

Le produitainsi obtenurenfermeun excès de soufre; on ledécanteparlebecd'unentonnoir,et on l'introduitdansunautre

appareiloùon tedistittepour l'avoirpur. On reconnaîtqu'onyest parvenu,quandunegouttequ'on faitvolatilisersur une as-sietten'y laisseaucunetrace.

Lesulfuredecarbonese trouveaujourd'huidansle commerceà desprixextrêmementréduits.

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CHAPITRE LXIH

OEQUELQUESINSTRUMENTSJÛUBNEDLEMENTEMPLOYESPARHtTDROPtASTË

Agitateurs

Onnommeainsidestigesoubaguettesdediversessubstancesemployéespouragiter les liquidesoumélanges,soit lesliquidesentreeux,soitlessolideset liquides,soitenfinifs solidesseuls.Lalongueuret l'épaisseurdes agitateursdoiventêtre propor-tionnéesauxmassesqu'il s'agitd'agiteroude mélanger.

Lesmeilleursagitateurssont ceuxqui sont sans actionchi-

miquesur les substancesqu'ilsdoivent toucher;ils nedoivent

pasnonpluss'imprégnerdes matières.Lesbaguettesde verre.de grèsoudeporcelaineconviennentparfaitementdans laplu-partdescas.Leboiset laplupartdesmetaux.doiventêtreévités,le premierparcequ'il absorbelessubstances,et lesautresparcequ'ilss'attaquentet s'oxydentplusoumoinsfacilement.

L'hydroptastedoit toujoursavoirsousla mainunassortiment

d'agitateursen verre de différentesdimensions.Cesbaguettes-doivent,autant que possible,êtres moussesaux extrémités,c'est-à-direarrondieset polies,pourne pasrayerlesvasesdans

lesquelsonopère.

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-?6-

Anodes

Onnommeainsidesplaquesoufilsdediversesmatièresqu'onplace généralementà l'extrémitédufilconducteurquipart du

pôle positifd'unepile oud'unebatteriegalvanique.Lesanodessontsolublesouinsolubles,c'est-à-direqu'ellesse

dissolventsous l'influencedu courantpour réparer plus oumoins tes pertesdu bain,ou bienqu'elles ne font qu'amenerdanscetui-cilecourantgalvanique,sanssubirelles-mêmesau-cune altération.

En général,lesanodessolublessont composéesdu métal oudel'alliagemétalliquéquilui-mêmeconstituele bain.Lesanodesinsolublessont, au contraireen platine,graphite, crasse descornuesà gaz ou touteautre matièreinsoluble,maisplus oumoinsconductricedufluideélectrique.

Les anodessolublessontengénéralcomplètementimmergéesdans lessolutionset soutenuespar desfilsde platinequi les re-lient au pôlepositif.Les anodesinsolublessont, au contraire,rarement complètementimmergées,et c'est en les plongeantptus ou motnsqu'onaugmenteou diminueà volontél'arrivéedu courantdans lebain.

Aréomètres

(Pos&~aHes.– P~e-eats.)

On désigneparcenomdepetitsinstrumentsgénéralementen

verre, destinésà constaterladensitédes liquides.Le pèse-acides,le pèse-sels,le pese-atcatis,le pèse-sirops,le

pèse-alcools,le pèse-ëther,le pèse-liqueurs,etc., sontautantd'aréomètres.

La plupartdes hydroplastess'imaginentà tort que l'aréo-

mètre(le pèse,commeils disent)a pour missionde leur indi-

quer non-seulementla densité,maisencore la compositionetla qualitéde leursbains;ils se figurent,par exemple,que s'ils

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-487–

ont en unbainfonctionnantbienqui indiquait9 degrésoudM-

~ons à leuraréomètre,tout autrebain d'argentmarquantéga-lement9°devraêtre parfait.C'estlà uneerreurgrossièreet qu'ilest tempsde déraciner.

L'aréomètre,engénéral,est un instrumentdestinéà indiquerla densitéou poids spéci8qued'un liquide,relativementà la

densitédel'eaudistittéemaintenueà la températurede4 degrésau-dessusdezéro,c'est-à-direà sonmaximumdedensité.

Commeil existedes liquidesplus lourdsou plusdensesquel'eau, demêmequ'il yena demoinslourdsoumoinsdensesquel'eau, il est nécessaired'avoirdeux espècesd'aréomètres,~ouplutôtdeuxgraduationsdifférentesde cetinstrument.

Baumé,pharmaciende Paris, eut le premierl'idéede con-struire l'aréomètredit à poidsconstant.C'estune tigede verre

creuse,portantauxdeuxtiersenvirondesa longueurune bouleouun cylindreassezvolumineux,et au-dessousde celui-ci,toutà fait à l'extrémitéinférieure,une autreboulebeaucoupptuspetitedanslaquelleonenfermeunequantitésuffisanted'uncorps

lourd, plomboumercure,qui sert de lestet fait enfoncerplusoumoinsdanste liquidela tigequi surmonteta grosseboule.

Dans la partiede la tigeptacéeentrelaplusgrossebouleetle sommetde l'appareil,on introduitunpetitcylindrede papierportantdesdivisionsimpriméesbienégalesentreelles,et quinese fixedénnitivementqu'engraduantl'appareil.

Le liquidedonton veutmesurerla densitéest contenudansun vaseen verrede formeationgée~'on nommeéprouvette(6g.iT96M).

Ongraduecet instrumentpar deuxméthodesdifférentes,sui-vant qu'il doit être employéa constaterladensitéde liquidesplus lourdsoumoinslourdsquel'eau distittéeà 4''+0.

S'il doitserviràpeserplustourdque i'eau,commetesacidesonles dissolutionssalines,onajoutedu Jestdans lapetitebouleinférieurejusqu'àce que, dansl'eaa distittéeà 4°+0, la tigeplonge presquejusqu'àson extrémitésupérieure,eton amènele zéK)de t'écuettegraduéesur papier&ialigned'affleurementou de uottaison(fig.i79).puisonfait unesolutiondei§ gram-mes de sel marindans 85 grammesd'eau distittée,et on yplongel'instrument.Danscet état,si FécheUegraduéeoudivisée

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–488–

sur papieren100partiesega!esinique bienlenombre0, c'est

quelagraduationest bienfaite.Hneresteplus,aprèsavoirfixé

Fig<l?9. Fig.180. Fig.!8:.Fig. 1796x.

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– 489 –

l'échelleavecun peude colleà bouchepourqu'elle nepuisse

plus ni remonterni descendre,qu'à fermerà la flammede !a

lampel'extrémitésupérieurede l'appareil.Pour lesliquidesmoinsdensesque l'eau, il fantintervertirta

graduation(tig.180)c'est-à-direptacerle zérode t'écheitetout

près de la grossebouleet par conséquentn'ajouterde lestque

jusqu'à ce que refnearementde l'eaudistilléedépasseun peula grosse boule, écrirelà le zérode graduation,puisporterl'instrumentdansl'alcoolabsolu et marqueri00*la lignede

flottaison.Pourdiviserensuitei'échelieentre0 et 100,onaddi-

tiennesuccessivement95 parties d'alcoolde 8 partiesd'eau,

,puis90 alcoolet iOd'eau,puis 8S alcoolet i5 partieseau, et

ainsi de suitejusqu'à95 d'eau et 5 partiesd'alcool.onfaitun

trait à chaqueaffleurement,et il ne resteplusqu'àfaire5 divi-

sions égalesentre chaquetrait. Ona ainsifabriquéceque l'on

nommel'alcoomètrecentésimalde Gay-Lussac.Par tamêmeméthode,onpeutaussiconstruiredespèse-sels.

Oncomprendparfaitementqu'il suffira,par exemple,deptacerl'instrumentà graduerdans l'eau distillée,de marquerle zéro

à la ligne deflottaison,puisde le porter successivementdans

une sériedesolutionscontenantla première95 d'eaupour6

d'un set quelconque,ladeuxième90d'eaupourM dumêmesel,et ainsi de suitejusqu'àS d'eau pour9S de sel, marquantun

trait à chaqueligned'affleurement,pour que l'instrumentdont

lesdivisionsaurontététerminéesde5 enS puissedonner,d'une

manit'resensiblementexacte,les rapportsen poidsentrel'eau

et tesel dissous,ouend'autrestermesindiquerledegrédeM~M-

ration.

Mais un semblableinstrumentne sera applicable,bienen-

tendu, qu'auxdiversesdissolutionsdu sel avec lequelil a été

gradué,et onarriveraità d'énormeserreurssi onvoulaitappré-cier avec lui tes quantitésd'un autre sel en dissolutiondans

l'eau. Onse tromperaitétrangement,par exemple,si l'onvou-

lait apprécierla quantitéd'azotated'argentcontenudansl'eau

distittéeavecun pèsequi aurait étégradué avec le sulfitede

soude. Delà la nécessitéde construirepourchaqueespècede

dissolutionsalineunpèseparticutie)'.A plus forte raisondoncest-il impossiblequ'un pèsequel-

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-490-Tt~–––––t ~i-

conquepuisseindiquerle rapportréciproquede deux sels dis-

sousensembledans la mêmeeau.Aussiunphotographepourra-t-il biensavoirta quantité denitrated'argentcontenudans un

baincomposéuniquementde ce sel et d'eau,s'il se sert d'un

pèse-nitratefabriqué spécialementpourcet usage,tandisqu'aucontraireun hydropîastene pourra,de l'actiond'unie quel-

conque,tireraucuneindicationsur la naturede sonbaind'ar-

genture,puisquel'instrumentserasimultanémentimpressionnépar deuxouun plus grandnombrede selsdfférents,dont tes

rapportsentreeuxd'abordet avecl'eaudistilléeensuiterestent

complètementinconnusde {'opérateur.Ainsidonc,l'hydroplastese serviraavecavantagedupèse-

acidespourvérifierle degrédesacidesqu'ilachète ou emploie;maiss'ilpossèdenn aréomètrepcM-s?&,il nedevras'enservir,à titre de simplerenseignement,que pour savoirsi son bain,

par de fréquentesadditions,n~apas acquisune densitétrop

grandepourse laisserfacilementtraverserparte courantgai-

vanique,sansse préoccuperlemoinsdumondede lanature des

selsquiinfluencentl'instrument.

Ballon. Ma.tras

température.Nousles préféronsdebeaucoupaux capsulespourla dissolutionde l'or dans l'eaurégale,parceque, dansla réac-

tionvivede l'acidesur le métal,il ya moinsde chancede voir

une partiedu produitmécaniquemententraînéhorsdu vase.

On nommeainsides vases(8g.182)composésd'unesphère_cm ~l- .J.- W .&L_.

en verre soufM~-MMM, surmontéed'untube ou

col plus ou moinslonget large. Lesballonsservent

à chaufferles acides,à fairelesdissolutionsmétalli-

ques et à unefouled'autresusages.Ils doiventêtre

posessur un triangleenfilde ferqui les maintienta

unecertaine distancedes charbonsardentsqu'ilsne

doiventjamaistoucher.Plusils sontminces,et plusils résistentfacilementauxvariationsbrusquesde la

N. I~df6~ do60.r,o .Io~

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–Mti-

Bassines.–Chaud~MS

Onnommeaiasi dégrandsvases(Sg.i83 et i8~)en généra!

hémisphériques,maispouvantairectertoutesformes,destinésa

chaufferlesbainsouautres liquides.

fig.t83. Fig.lM.

Nousavonsdes bassinesencuivrepoar te blanchimentd'ar-

gentà la crèmede tartre;Desbassinesen fonteouentôlepourle dégraissagea la po-

tassecaustiqueou les évaporationsderésidus;Des bassinesen fonte émailléeou entôlevitrifiéepour nos

bainsdecuivrage,argenture,dorureet platinageà chaud;Et enfindes bassinesen grèsqu'onchauffeau bain-marieou

au bainde sable pourladésargentureoule matagedescuivresdans lesacideschauds.

Quoiqueémailléesouvitrifiées,les bassinesou chaudièresdefonteoudetôte s'imprègnentpeu à peu des solutionsqu'euesrenferment,ce quiveut direqu'il y a péril &fairedans l'uned'elles un baind'une autrenaturequeceluiqu'ellea déjàcon-tenu. C'est ainsi que, matgrétous les lavages,une chaudièreëmaiUéeayant contenu un bain d'at~geatarene p<MHfraservirà contenirun baindé dorure.La dorureserait immanquable-ment blancheou verte, suivantla quantitéd'argentquecéde-rait encorela chaudière.

Brosses

La définitionde cet instrumentest inutile;nousnousborne-ronsdoncà signalerlesdiversesespècesde brossesemployéespar l'hydroplaste,suivantlanaturede sestravaux.

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–492 –

Le doreuraufeuemploie,poureg'a&H',unebrosseà longuessoies Hes-tbrteset longuementemmaMMe(Sg. 18a).

Le doreurau bainsesert de la brosseà scmre,à soiesIon-

gueset8extMes(ag.t86).Le dëotpearse sertdebrossesrudes,àsoiesfo'teset courtes

0

(fig.<87), pourle décapageaugrèsou à la poncemouiUésdes

maillechortsouautresmétauxquetesacidesdécapentmal.Le doreurd'horlogerieemploieune brosseovale(ng. 188),

à soies courteset raides,aveclaquelleil fait le gainé à l'ar-

gent.Le galvanoplaste,ponrétendreet faireadhérerla plomba-

gine, se sert, outredenombreuxpinceaux,de trois espècesde brosses

la brossedited'horloger(6g. 189);

Fig.iae. F)g.M9.

!a brosseà chapeau(< 190);

et labrosseà souliers,dite<t~awereluire(<ig.i9i ).

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–493–

Enfin le -bronzeurou bronzinem'emploie toute espècede

brosses et. pinceaux.Ondégraisseparfaitementles brossesavec la benzineoule

sulfure de carbone.

Brunissoirs

Nousavons,dans le coursde cetouvrage,consacréun longarticleà teurdescription.(Voirà la table.)

Capsules

On nommeainsidesvasesenporcelaineou autrescérami-

ques (ng. t92) destinéesà supporterde hantes températures.Lesmeilleuressont tesplus minceset tesptus uniformesdansleur épaisseur.Elles doiventcommeles ballons, être assisessur des trianglesde <itde fer, pournepas toucher lescharbonsdufourneau.Ondoit, autantquepossible,teséchaufferet lesre-froidirgraduellement.Enles retirantdu feu, ondoit tesposersur des torsadesen pailleou autresmatièresanaloguesqu'onnommevalets(8g, 193). H se fait des capsulesavecou sans

!)?, qui peuventêtre muniesd'unedouilleou d'oreillonspourrecevoirdes manchesde bois.On fait aussi des capsulesen

verre maiselles résistentpeu.On trouvedans le commerce

i* La capsuleporcelainede Sèvres,belle, mais peu réfrac-

taire

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–484–

2*Lacapsulé de Bayeax,porcelaineb!seau Meuâtre~c'est

la-plus répandue, quoiqu'ellelaisse sous Merdes rapports

beaucoap&désirer;3° La capsule d'Orchamp,épaisse, bise, souventémaillée

brun à l'extérieur, se trésaillanton fendillantfacilementà la

chaleur,maissansséparation4' Unecapsuleaussiblanche,maisbienautrementréfractaire

quecellede Sèvres c'est la capsuleen porcelaineréfractaire

quela compagnieAnglo-Françaisede Saint-Gaudensfabriquait

spécialementet uniquementpour notremaison(Sg.?4) (i).5°Lacapsuleenfonteémaillée,extrêmementutitepourtoutes

les dissolutionsou évaporationsautres que cellesdes acides

concentréset desalcalispuissants.

Conducteurs. Réophores

Ondésignesouscesdénominationstous les fils, lames, spi-ralesourubansmétalliquesqui serventà amenerdansles bains

l'électricitéquidoit lesdécomposer.Lesconducteursou réophores.sontnus ou recouvertsd'une

substanceisolanteoutrès-mauvaiseconductricedufluideélec-

trique.Les tissus de cotonou de soie, les enduitsde caout-

chouc,de gutta-perchaoude vernisgrasou résineux,sontdans

cecas. Les conducteursrecouvertsou isolésdoivent, bien en-

tendu, être dénudéset tenus très-propresà leursextrémités,dontl'unesert à les relierà la Batterieet l'autre &les attacher

aux oao~ ou.am objetsà raeouvrir.Le cuivrerougeest le

meitteafcOBdac<a!rde l'étectNcité;viennentensuitele laiton,l'or, rangeât, ?platine,puis!e~ lezinc, etc.

Cecine veut pasdire que les réophoresd'unepile (w bat-terie doiventêtre de toute nécessitéen cuivre rouge cela

signifieseulementquesi des mêmespointsde ta batterie par-taientun conducteurencuivrerouge,par exempte,et un autre

en fer, il y aurait toutechance pourque l'électricitéprît de

préférencela route du premier.Maissi, au contraire,elle n'a

(1)Cettesociétéa maUMoreuMment,depuisquelquesannées,interrompusafabrication,etitestbienàdésirerquequelqueindustrielintelligentreprennesamanièredéfaire.

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49S

pas lachoix,elle s'écoulerafortbienpar Mconducteurmétal-

iiquequetconque.Lesconducteursisoléspeuventse touchersans inconvénient.

Il n'enest pasde même, bien entendu,deceuxqui sont nus,car l'électricitéfermantsoncircuitparte cheminte plus court

qu'ellerencontre,M'rm~, bienentendu,sans~ssef par te

bain, si lesdeux reophMesnnsont un pointde eantaetdansteur parcoursde ta batterieae bain.

Conserves

Onnommeainsides vasesen verrede formegénéralementcylindrique,ferméspar le fondet decapacitéstrès-différentes.

Lesconservesrenfermentordinairementles petits bainsde

dorure, argentureou galvanoplastieà froid. Ettes sont très-commodespour les commençantset lesamateurs,parce queleur transparencepermet de suivre facilementles diverses

phasesdesopérations.

Cornues

Cesontdes vasesà pansepyriformeplusou moinsallongée,dont tecolest recourbépresqueilangledroit.Lescornuessonttubuh';es(lig. i9S) ou sans tubulures;ellessonten terre ré-

fractaire,grès, porcelaine,métauxouverresoufflétrès-mince.On peutappliquer&ces dernièrestoutceque nous avonsditdes Ballons.

Ellesserventà préparer des gaz, et alorson les munitde

F:g.t95. Fig.196.

tubesabducteurs(f!g.<96),ou à distillerdes liquides,et alors

Page 501: Galvanoplastie.pdf

– 496 –

ontesajusteà desn'c:p:<M~tubulésavec ou sans altongein-

teFmédiaire(ag.i97).

!ig.t97. Fig.198.

Creusets

Ce sontdes vasesayant généralementla formed'un cône

tronquérenversé(ug. ~98),fermésà la partie la plus étroiteet ouvertsà la partie la plus large. Cettedernièreest trian-

gutairequelquefois.Onfaitdescreusetsen toute espècede matières métaux,

tprreréfractaire,grès, porcelaine,charbon, plombagineou

graphite,etc.Ils sonten généraimunisd'un couverclede mêmematière.

Pourleséleverdans le fourneauet chaufferptus sûrementle

fond,onles placed'ordinairesur uncytindreplat en terre rë-fractairequ'onnommefromage.

Lescreusetsenmétaipeuventêtrechaufféssans précautionsquantauxautres, il faut les dégourdird'abord, c'est-à-direleschauffergraduetiemetttavecbeaucoupdeprécautions.

Ilsserventà lapréparationd'un grandnombrede sets, à lafusiondesmétaux, etc.

Lescreusetsnon métalliquesserventrarementà deuxope-rations.

cuves

Onlesfabriqueen touteespècede matièreset on leurdonne

généralementla formeronde, prismatique,carréeou rectan-

gulaire.Leur principalmérite est d'être inattaquablesauxsolutionsdontonles emplitet complétementétanchesou sansfuites.

Page 502: Galvanoplastie.pdf

497

t~tU~a H))U

Lescuvesengrès,verre ou porcelainesont les meilleures,maisaussilespluscoûteuseset lesplus fragitcs.Cellesen ferou fontene peuventconvenirque pourlessolutionsneutreson

légèrementalcalines,et on doit veiner&cequ'euesrester:!iso-lées (tes anodesou des objets qu'on y plonge.H faut aussi

prendregardequ'ellesne puissentfermer le circuitélectriquepa!'tcnrcontactsitnuttanëaveclesdeuxpS!esde la batterie.

Lescuvesen bois,a l'exceptionde ccUesen<onnct)erie,queicur fabricationassureptus ou moinscontre les chancesdefuites,lescuvesenhois,dis-j' doiventêtrecatfeutrecsinto-ieu-rementpardesvernisqui résistentil factiondesbains,ouparun doublageencaoutchoucougutta-perchi).

On lesdoubleaussiquelquefoisenplombsoudea~o~~t/c-ment,c'est-à-direplombsoudantle plomb,en éloignantla sou-dured'étain outottte autre analogue.Cescuvesfont un assezbon usageen galvanoplastie,quandona lesoin,toutefois,quec.'ttegarniturenesoit pas enferméedanslecircuitgalvanique,c'est-à-direquandon a soin que les deuxreopboresne soient

pasen contactavecle double métallique.

Diaphragmes. Vases poreux

Onnommeainsides vases, ptaques,cloisons,etc., qui, parleurplu oumoinsgrandeporositéoupermeabititc,permettentà des liquidesde natures diversesde se toucheren quoiquesorte,touten restantséparés. C'estainsique si nousdivisonsunecuvequelconquepar sonmilieu,au moyend'uneplaquedeterredepipe, etque,dans l'unedes deux )0{!es,nousversionsde l'acidestilfui-iqiie,etdansl'autreune dissotutiondepotasse,en observanttemcmcniveau, lesdeuxliqueurspenetro'ontenmêmetempscetteptaqueou diaphragme,et se rencontrerontau milieupourrait' t'une sur t'autrc, sansque leur massesparticipenta cetteaction.

Nousavonsvuque,dans les pilesde Daniel,noussepnrion-!au moyendu diaphragmet'eau saléeon acidnléedu suttatedecuivre danstespilesde Runxcnou de Grevé,tesacidesentre

Page 503: Galvanoplastie.pdf

– 498–

Fig.199. troppeu cuits, sont préférablesà toustesautres

etcommeusageet commedurée(tig.i99).

Filtres

Filtrer unesolution,un hainou touteautreliqueur,c'est tui

fairetraverserunesubstanceperméableà maillesoitporesas-

sez serrés pour retenir toutes les matières indissouteset les

séparer ainsi de la partie liquide qui passe parfaitement

limpide.Onfaitdesfiltresdematièreset de formestrès-différentes.

Le calicot,la toile,i'etamine,etc., sontdes nttresgrossiers

qu'onfaitenformedepoches.Onaugmentesingulièrementleur

perfectionfiltranteenlescouvrantd'uneépaissecouchedesable,

de laine, d'étoupe, de noir animal, etc. Ces matièreselles-

memes,disposéesconvenablement,serventseulesdefiltres.

Lefeutre,en formedetonguepoche,termeaussid'assezbons

filtresqu'ondésignesous te nomde chausseou sousceluide

manche(ng.200).Onnepeutpassern tachausseoua lamanchequedesliquides

quin'altèrentpas cettematière.

Onfiltrelesacidesconcentréssurde l'amianteouasbestcqu'on

soutient, au fondd'un entonnoirde verrecassé,sur des frag-

mentsdeverrecassequi l'empêchentdesemasser.

eux,et damt'appareMsîmp!e,t'eauaciduléedu bain degalva-

noplastie.m.£. 1. ~nft1"ntlnt nnonneeeToutesles matières moyennementporeuses,

et enmêmetempsinattaquablespar,commesans

actionsur les liquidesemployés,pourrontservir

de diaphragme.Onemploie,pourcet usage, le bois.la toile

serréedite toilea voile,te cuir,ta baudruche,ta

vessie,ta terredepipe,la porcelainedégourdieet

unemultituded'autresmatières.

Les diaphragmesen porcelainedégourdieni

tropni trop peu poreux,c'est-à-direni trop ni

Page 504: Galvanoplastie.pdf

– 499 –

tIti'1. nh1Maisle SKrequ'i! nousimporte le plus de conna!tre,c'estceluienpapiernoncollé.

Ce6itre(ng.80<)s'obtienten prenant une feuillede papiersanscollebienexemptede trous; on la carreexactement,puis,la reliant sur e!te-memeen triangle,on taitun pli au milieu;on ouvrece dernieret on replie dansl'autre sens, de manièreà ce que la feuillerouverte soit traverséepardeux lignesse

coupantà angledroit. Lepointd'intersectiondeces deuxlignesdoit faireplus tard la pointeaiguëdu filtre.Onrepliealors le

papiersurunedes lignes,et pliant Apetitsptis,tantôt à droite,tantôtà gauche,on formeune espèced'éventaildont tous les

compartimentsviennentaboutir à uneseulepointe. Onouvreensuitele tout incomplètement,de manièreà présenterunees-

pècedecornetou entonnoirplisséà ang!esrentrantset anglessaillants.Ons'aperçoitatorsque deuxdesplis,les deux extrê-

mes,sontincompletset présententuneespècede surfacequines'accordepas avec le reste. On divisealors ces deuxsurfacesen faisantun pli médianà chacuned'elles,et onobtientalorslefiltrecompletquereoresentela figure202; il ne reste plusqu'à

Fig. 200. Fig.20t. t'igS02.

t'introduiredans l'entonnoirde verre,en ayantsoinque tousles

anglessaillantsviennentbien s'appuyersur les parois de ce

dernier,et que la pointedu filtresoit bien engagéedans la

douilleoupartie étroitede l'entonnoir.

Si i'oncraintque le filtrene soitpasassezrésistantpoursup-

Page 505: Galvanoplastie.pdf

–500 –

porter le poidsd'unliquidelégèrementacide, alcalinouforte-

ment satin, avantde l'introduiredansl'entonnoir,onpincer

pointe entre deuxdoigts, puisoniatord à droiteetapauchp,

et, renversantd'un seulcouptous tes ptis sur eux*memps,on

retournecomplètementle filtresur ta mainqui n'a pas tâchéta

pointe,de manièreà ce quete dedansdevienneledehors.Ona

ainsi une pointemousseon arrondieque supportebeaucoup

mieuxta douillede t'entonnoiretqui,d'ailleurs,a Favantagede

filtrerbeaucoupplusrapidement.

Lorsqu'onplacesur unvaseà étroiteouvertureun entonnoir

muni de son filtre, on a soindeplacer,entre lui et te col du

vase,unepaitteouunpetitrouleaude papier(n~ 202),pourque

l'air puisse s'échapper(tu récipienta mesureque le liquidey

entre. Sanscetteprécaution,tout resteraitdansteuttre~

On fabriquedes papiersrondsà filtrerdanstapâtedesquels

tous lesptis du filtresontimpriméset marquésà l'avance.

Les tamisen toiteméta!)ique,crin,soie, etc., nesontquedes

S!t)'esplusou moinsgrossiers.

Gratte-bosses

J'ai traité inextensodesgratte-bossesdans le coursde t'cu-

vra~ (Voir,à laTahle,lechapitrequi les concerne.)

Siphon

Le plussimpleet leptuscommode.dansungrandnombrede

cas, est un boutde tubedeplombqu'on tordendeux.branches

inégales,dontla pluspetiteplongedansle liquideà transvaser.

On se sert aussisouventd'un morceaude tubeen caoutchouc

qui se pliede tui-memea touteslesnécessités.

Maisces espècesde siphonssont souventattaquéspar les

solutionsà transvaser,ourisquentde les altérerpar leurnature

même.Ona atorsrecoursausiphonenverre, muntounond'un

tube aspirateur(fig.203et204).Le siphonest unevéritablebalancedont les plateauxsont

Page 506: Galvanoplastie.pdf

– 50i –

représentéespar lescolonnesde liquidédontonremplitlesdeux

branchesinégales !a cotonnela plus tonguc,et natureUemen

Fig.205.I-'ig.SM.Fig.203.

la ptus lourde.rompt l'équilibreen sa faveuret tombe.A me-

sureque sonliquides'écoute,le vide ne pouvantse fairedans

le tube,il monteconstamment,dans la branchelapluscourte,

denouveauliquidequ'entrainetoujourslacolonnelaplustongue

qui,dela sorte,necessepa~decoulertantqueptongeta branche

la pluscourte.

Pouramorcerun siphon à branches rigides,on commence

par tournerlesdeuxoriûccsen haut, puison versepar Ic ptus

long unecertainequantitéde liquidea siphonerousimplement

d'eau.Lorsquele liquidevient affleurer l'ouverturedu petit

cote, on le boucheavec le pouceet on continuercmftir la

prandebranche.Onbouchecettedernièreavect'indt'xde l'autre

main,puis,le renversantde nouveau,c'est-à-direle repti~ant

danssa positionnormale,on introduit le petit cotedans le li-

quideet onle déboucheavant d'enleverle doigtde t'oriticede

la branchela plus longue.Sans cette dernièreprécaution,le

liquidede cettebranchese diviserait,l'air s'introduiraitet le

siphonseraitdésamorcé.

Page 507: Galvanoplastie.pdf

– S02 –

Si le siphonest untubedecaoutchouc,onrentre toutentier

dansle liquidedontils'emplit,onpincefortementunedesextré-mités entre deux doigts,et, ta sortantduvasea siphoner,on

lui fait faireextérieurementunebrancheplus bassequele fond

qu'onveuttransvaser.S'il s'agit de siphonerdes liquidescorrosifsqu'on ne peut

toucher, on se sert du siphonà branched'aspirationqu'onamorcedela façonsuivante

On plongedans le liquide la branchela pluscourte,et on

boucheavecle doigt,oude touteautremanière,l'extrémitéde

l'autre branche.Danscette situation,onappliquela boucheà

l'extrémité du tubelatéral et onaspireavecprécaution;!e li-

quidemonted'aborddanslacourtebranche,puisvient remplirla longue,qu'itsuffitalorsdedéboucherpourque tout fonctionne

régulièrement.S'il y a dangerà aspirer, on remplaceta bouchepar une

boule creuseen caoutchoucqu'on ajustepar sa tubulureà la

branche aspiratoire(fig.205).Il suffitalorsde la comprimer

pour la vider d'air, de boucherensuitel'orificede la longuebranche et d'abandonnerla boulequi, reprenantson volume

primitif,formeventouseet faitarriverleliquide.Pourtransvaser

les liquidescontenusdanslesvasesà colétroit, des touriespar

exemple,on se sert aussid'amorce-siphonen caoutchouc.Les

Fig.206. Fig.207.

figures206et 207suffisentà en expliquerle modede fonction-nement.

Page 508: Galvanoplastie.pdf

– S03-–

C'estun instrumentdestinéà apprécier ta températuredes

fluidesou liquidespar lesquelsil estbaigné.Hfonctionneparla dilatationdu mercureoude l'alcoolenfermésdans unpetitréservoirde verreà paroistrès-minces,ieque!réservoirest sur-

montéd'unetige creuse vidée d'air et le longde laquellese

trouveinscriteune graduation.H n'entre pas dans notre sujetde décrireun instrumentqu'on se procurefacilementpartout,et qui,du reste, est pour les hydroplastesd'an emploi très-

secondaire.

Thermomètre

Page 509: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELXIV

MÉLANGES

OR MOULU ROUGE. OH MOULU JAUNE – MAT A BIJOUX.

MAT A PESOULR MAT OUH A PENDULE. MAT HOFX POUR

UXtS ET HGURES – VERT A KUUUttt. – VERT A DOtmUKS.

Mélanges

ApresavoirM l'historiquedesprincipauxproduitschimi-

ques, substances,appareitsou iï)strnme''tsque t'hydroptastemeten usage,it nousreste a donnertes formutesttcqxetques

m~un~esqx'oncmp!otcdansta doruretant au feuquepar voie

humide.OU MOCt-U ROUGE

ttss composedeNombre exact. Nombre ronJ.

Atundepotasse 28,~part. 30part.Azotatedopotasse 3<,6 – 30SuH'atcftczuic 8 – –Set martn. X,5 – 3 –Ocrerouge. 27,S – ~8 –Sutfatadcfer. – < –

"iUO – <00 –

Onpeutyajouterun peuderocou,degarance,decochenitte¡

ou autresmatièrescolorantesen lebroyantsoit à Feau,soitau

Yinaigt'efaib!e.

Page 510: Galvanoplastie.pdf

505 –

ORMOULUJAUNE

Nombreexact. NombtsroitJ.

Ocre rouge. 16. part. t7part.

Atnndepotassc. M,9 – M –

Sulfute do zinc <0,5 – <0 –

Selmat-in ~.<– 3 –

Azotnte de potasse. 20 – 20 –

MO – tOO –

MATABUOUX

Sutt'at'defct-

SutMcdez!nc.

Atun dépotasse.parbeségaies.

AzotatodapotasM.

Onfaitfondretouslessets dansleur eau de cristattlsat'oa;

ai ta dnrnreest on peutyajouterquetquesgrammes

desctman'in.

MATA A PENDULE

(M.'tdKr~t'o.'t~tot

1r.~ ,"T__L~1 aKombreexttet.tfombrotoxd.

ËfUl. S part. ~ipart.

Axutatedo))otass. 30.62– 37 –

A(ur[f[epot:tsse. 42,05 42 –

SetmMut. <2,33– <2

VerpUë etsutt'atedecbimx.. 4 4 –

{00 )00

On broie et on mët&nge Mtimement toutes les substances en-

semMc.

MATCOUXPOUftU!<)SETFKUmEa

Nombreexact. Nonthreron').

Eau. 5 part. Spart..

Azotate de potasse. 46,3~– 46 –

A'uttde potasse. <5,~– 4(. –

Setmarin 2,86–

tOO «)U

Mêmetraitementqueteprécèdent.

Page 511: Galvanoplastie.pdf

–806 –

VERTA ROUGIR

NomttteexMt.Nombterond.

B!tMtre de potasse 65,7 part. CSpart.SetnmnoL 25 – 25

Acétate de caivre. 9,3 – )0

iOO iOO

On broie ensemble.

CtREADOREUM

Butle. 25 parties.

Cirejaune. 2S

Acétate de cuivre {3 –

Ocre rouge ou sanguine 37 –

iOO –

On fait fondrepour remptoi(<).

(1) C'est à t'inepuisaMe obligeance de feu M. Ltmaigne, le obimiste le plus

soruptUeuMmont exact pour les analyses de ce genre, que nous devons les té-

sultats qui précèdent et qui ont été obtenus sur dos substances dont les bons

effets avaient été véritiés à t'MMoe.

Page 512: Galvanoplastie.pdf

CHAPITRELXVET DEMIER

D'UTILITE GÉNÉRALE

CONTRE-POISONSET HYGIÈNEDE L'ATELIER

Ainsiqu'on &pu levoir par la mpM~'Mqui accompagnele

nomde la plupartdescorpsquenousavonsétudiésau chapitrePRODUITScumtQUES,l'hydroptasteest constammenten présencede matièrestoxiquesou toutau moinsinsalubres;c'est donc

pournous undevoir,aprèstuiavoirsignalélespropriétésvéné-

neusesdesagentsqu'ilmetenusage,de lui fournir,en casd'ac-

cident,les moyensdeneutraliserleurseffetsd'unemanièreab-

solue,ONtout au moinsde lesretarderassezpour attendreles

secoursde l'hommedel'art.

Nous lui indiqueronsaussi lesmoyenset les précautionsà

prendre pour se soustrairedesonmieuxaux pernicieusesin-

fluencesdesgazou vapeursdélétèresqui t'entourentpresqueconstamment.

Les poisonspeuvents'introduiredans l'économiepar trois

voiesdistinctes:1°Par les organesdela respiration,lorsqu'ilssontà l'état de

gaz,de vapeursoudepoudresassezlégèrespourrester suspen-duesdans l'atmosphère;

Page 513: Galvanoplastie.pdf

– S08 –

2" Par absorptionpn~-m~Me,c'est-à-direlorsqu'aucontact

de la peaui!~peuventêtre plusou moinsrapidementabsorbés;3" Par déglutition,lorsqu'ilssont introduitsdans l'estomac

sousformeliquideou solide.

Quoiquechaquepoisonse manifestepar unmoded'actionquilui est propre,nouspouvonsNéanmoinsrangeren quatrecaté-

goriesceuxqui nousoccupent.Lespremiersagissenten corrodantetdésorganisantlestissus

au contactdesquelsils se trouvent tels sont les acideset les

alcalis énergiqueset concentrés,etaussiquelquesselsmétal-

liqueset organiques.Les secondssontsansactionimmédiatesur lesorganesqu'ils

rencontrent,et ne produisentde désordresque lorsqu'ilssont

passésdanslacirculation tels sonttes acidesoualcalisfaibles

ouaSaibtiset un grandnombrede substancesvégétâteset ani-

males.Les troisièmessemblents'attaquera certains organesspé-

ciaux d'étection, comme le cerveau, la moelle épiniërc, le

cœur,etc. telssontles composésdecyanogène.Lesderniersenfinexercent plus ou moins activementleurl'

influencesur tesbroncheset lespoumonset produisentiasuitb

cationou l'asphyxieplus ou moinsrapide tels sont certains

gazdélétères,commele ctitorure,lesacidessutfhyd'iques,sul-

fureux,l'ammoniaque,etc.

No'tsallonspasseren revueceuxde cescorps dont l'hydra-

plasteest le plus fréquemmentexposé à ressentir tesfàcheux

eirets.

Empoisonnement par les acides

Tous tesacidesénergiques,à l'exceptionde l'acidecyanhy-

drique(acide prussique),agissenta peuprès de ta mêmema-

nière. Leur actionest d'autant plus vive qu'ils sont pluscon-

centrés.

Nousnedevonspasoublierque cescorpsperdent,lorsqu'ilssont très-étendus,leurs propriétésvénéneuses;t'EÂU,à pro-

fusion,seradonc le premier remèdeà employer.Onnedevra,

Page 514: Galvanoplastie.pdf

– 50't –

dansaucuncas, craindred'enfaireabus.L'eaotiède, J'eaudis-

tillée,commeémétiques,devrontêtrepréférées.si onlesa sousla main.Lelait, les blancsd'oeufs,quecoagulenten se neutra-Hsanttes acides,seront emptoyesavec socccs;mais rien ne

sauraitrivaliseravec ta MAGNESIECALC!!<EEou Je carbo-

natedecettebase, qui peuventêtre introduitssansdangerdans

restomac,oùils parahsent comptëtementfaction des acides

qo'itstransformentendo Mgerspurgatifs.Adéfautde magncste,OHemp)oicrala craie, te btancd'Espagnedetaycsdans t'eauou

mcmet'eattde savon Mgcre.!t n'est pas jusqu'auxcoquillesd'oexfsquinepuissentctreavantageusementadministrées.Il est

hifnentenduque, dansce cas,commedanstousceuxquivont

suivre,te traitementdevraêtreachevépar un médecin.

Empoisonnement par l'acide cyanhydrique (prus-

sique), le cyanogène ou les cyanures

Sil'acidecyanhydriqueou tescyanuressont concentrésou

pris à hautedose, teuractionestaussipromptequecellede la

foudre,et il n'y a guèred'espoir(quoiqu'ondoivetout tenter)desauverla victime.

Maissicescorpssont étenduset laissentquelquesminutesde répit, on peut dire, en quelquesorte, que ledangerest enraisoninversede l'espacede tempsécouté.

Dansce genre d'empoisonnement,on aura immédiatementrecoursIl de fortesablutionsd'H~uLnrms t'nonjE!'osstBt.E,sur la têteet sur la cotonnevertébrale.Des inspirationsMÊ-?<AGRESde chlore, d'eau chlorée ou d'hypochloritede chaux

(ch)orurede citaux)et mêmed'eas de y<!M/,devrontaccom-

pagnerce traitement.

Danslecas d'introductionde cespoisonsdansl'estomac,onadministrerate plus tôt possiblet'hydratede sesquioxydede

fer,ou, mieuxencore,l'acétate, le citrate ou le tartratc trë'<-étendudela mêmebase. Onpourraitprendreaussi, maisavec

ménagement,unesolutiontrès-diluéedesuifatedezinc.

Page 515: Galvanoplastie.pdf

-~6ie

Empoisonnement par les alcalis

Onaura recoursauxacidesfaibles,commele vinaigre,lejus

decitron, etc. Enl'absencede cescorps, on prendraunacide

énergique(sulfurique,catorhydriqueouazotique)qu'onétendra

assezd'eau pouren faireune limonadeagréable.H serabon,

une fois les douleurscalméeset la saturationaccomplie,d'in-

troduiredansl'estomacquelquescuilleréesd'huile.

Empoisonnement par la plupart des sels métalliques

Del'eauen abondanceet VOM!Rautantquefairese pourra.– Le lait et l'albumine(blancsd'œufs)seront très-utiles,mais

bieninférieurs:t la /!eM)'de soufreet aux eauxsulfureusesnattt-

rellede Baréges,Pulnaet Enghien.Le soufre,tes sulfuresal-

calinsou l'acidesulfhydriquequerenfermentceseauxayantla

propriétéde transformeren sulfures tMo~~M,et par consé-

quent temporairementinertes, presque tous tes sels métalli-

ques, elles devrontêtre employéespendantune assezlongue

période,tant qu'onsupposeraqu'it peut resterdansl'économie

destracesdu poisonabsorbé.

Empoisonnement par les sels de mercure

Les sels de mercure,et en particulier te Mchtorure(su-

Mimé-corrosif).formantavec t'atbxmine(blancsd'oeufs)un

corpstout à faitinsolubleet inerte,le remèdeest naturettement

indiqué.Le soufreet tes eaux sulfureusesserontaussiconve-

nablementadministrés.

Empoisonnement par les sels de plomb

Outrele soufreet les eaux sulfureuses,on aura recoursàla limonadesulfuriqueou chlorhydriqueou à l'eau alcaline

Page 516: Galvanoplastie.pdf

– su –

chargéed'acidecarbonique(eaude seltz alcalisée, eau de

Vichy).

Empoisonnement par l'acide suMËydrique

(Hydrogènenu!faré.Plombdes6)Meod'MMces.)

Faire inspireravecménagementde l'eauchloréeoude t'eaude Javel; frictionnerénergiquement,surtout aux extrémités;faireprendreengrande.quantitédesboissonschaudeset émol-

lientes avoir soinsurtoutde mettreaugrandair.

Empoisonnement par le ohlore, l'acide sulfureux,l'acide azoteux ou hypoazotique

De t'ait', beaucoupd'air, de LÉGÈRESinspirationsd'ammo-niaque des boissonschaudesen grandeabondance;desfric-tions, pourconserverla chaleuret la transpirationà h peaudesbainsdepiedsoude jambestrès-actifs,pouramenerlesangauxextrémitésintcrieuresetdébarrasserle poumon. Garderensuite,dans la bouche,une matièrequi, se fondantaveclen-teur, entretientà la gorgeunehumiditéconstante.– La pâtede jujube, de guimauve,le sucred'orbe, et, &la rigueur, lesucrenoirde réglisseremplissentbien le but. Faire boiredu tait autantquepossible.

Qu'on nouscomprennebien nous n'avonspas prétendunous érigerendocteur;nousavonsseulementindiqué tes pré-cautionsà prendreen casd'urgence maisaucunede cespré-cautions,quelsquesoientles résultatsqu'onen obtienne,nedevradispenserdes soinsdu médecin,qui seut sauraréparerl'ébranlementproduitdansles fonctionsvitalespar uneintoxi-cationquelconque.

HYGIÈNEDEL'ATELIER

L'ouvrierconstammentsoumisà l'actiondes gaz ouvapeursacidesparalyseraplus ou moinscomptëtementleur effetpar

Page 517: Galvanoplastie.pdf

– 8i2 –

des boissonslégèrementatcaimes,commel'eau de Tichy,ott

simptementunetisanede racinede régtisse.danslaquelle.it

aura introduitpar litre une cuilleréecafé de magnésie.ferabienaussi,pourconserve)'t'émai!de sesdents, de mangerr

de tempsà autrequelquespastillesau bicarbonatede soudeou

de mâcherunpeudecarbonatede magnésie.Les bainsde cyanureoccasionnentaux mainsde ceuxqui

les touchentdes creM~ très-douloureusesqui se font t'es-

sentirdepuisles ongtesjusque l'épaule. Ony remédieen se s

lavantde tempsen tempsdansâne eau légèrementaiguisce

par l'acidesutfuriqueou !e 'sulfate dezinc, ou mieuxen se

frottantde tempsà antre avec l'oléate de chaux, espècede

pommadequ'on obtienten battantde l'huile avec nn excès

d'eaude chaux.

Onpréparecetteeaude chauxen mettant s'éteindredansun

litred'eauunmorceaude chauxvivede lagrosseurd'unenoix,

agitantle toutetdécantantte liquideciair.

Lesdoreursau mercureferontbien de prendrechaquema-

tin. avantdecommencerleurstravaux, unecuilleréeabouche

d'unmélange,à partieségales,de miel et de Heurde soufiv.

Ils devrontaussirecourirauxboissonssutftu~'uses.Si ce ré-

gimen'annihitepascomptûtenMntles désastreuxeffetsdu mer-

cure,je suisconvaincuqu'il fes atténueraau moinsbeaucoup.Lesbainsde Baregcset les bainsde vapeuralternatifsseront

aussitrcs-satutaires.

C'estsurtoutau doreuraumercurequ'il faut rappelerqu'ilvautmieuxprévenirle malqued'avoirà le combattre.

Le traitementque je conseilleaux doreurs convientégale-mentauxpolisseursencuivre,qui devronty joindreune im-

mersiondes mainsdans nue solutionconcentréede chio~urc

decalcium.Ce sel, par l'humiditéqu'il entretientà la peau,

empêchel'absorptionde t'hoi)esaturée de cuivre. Ils pour-raientaussi chaque soir se laver dans de l'eau légèrementammoniacale.

Enfinles tachesqu'occasionnentà la peau les solutionsd'or

etd'argents'enteventtrès-bien,quandellessont fraîches,pa"unlavageau sulfite,à l'hyposulfitede soude,a l'iodure,aubro-

mureouau cyanurede potassium.

Page 518: Galvanoplastie.pdf

M3-

FIN M t.A TB(MS)ÈME ET BKBMÈRE PARTIE.

33

Lorsqu'ellessontanciennes,il faut les laverd'abordavec

t'acideacétiqueconcentré,pour recourirensuiteau cyanure.Onramènera.presquetoujoursà leurscouleursprimitivesles

étoffestachéesparlesacidesautresqueceuxd'azote,enles ta-

vant dansune solutionpeu concentréed'ammoniaque(alcali

volatil)ou de carbonatedecette base.Si l'onappliquaitl'am-

moniaqueconcentréesur une tacherécented'acideégalement

concentré,la chaleurdéveloppéeparla réactionsuHiraitpour

désorganisercomplètementle tissuet fairetrou.

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TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE

DES DÈP&TSEN COUCHESMINCES

!NmODUCr!ON. <CHAPITREPREM!ER.Objet de Fhydroptastie. MCHAPITREIl Décapages. Décapagedtt cuivre et de sesat-

iiages. – Becaissonon dégraissage.– Mro-cM. Passé à l'eaa'fortevieitte. Passé&t'ean-forte.etâh suie. Eau-forte&brittm-

teF.–Pa~séaNxactdescompo~sAMnanter.Bainde blancbiment. Actdescomposés

à mater P)<ss6&t'Motatcde bioxyde de

mercnte. nCHAPITRE Décapagede l'argent. 3tCHAPITRE!V. SraKe*boMaga.– Gratte-bossesdivers. – Toof

àgratte-boMef. 37CHAPtTREY. Sasaage.–Paquetage. t?CHAPrTREVÏ. VeMb-cr. MCHAPt'FBEV! Deoapa~ da zinc, –d<t ptemb, – de re-

tain, etc., de la fonte'dofer, du fer,de t'ader. M

CHAPITREYIIÏ. Piles. PHede Daniette. Pilede Danielle4

b!tt!oa<.–Pi~deBNMen.–P<!ed8BnMenrenvetsëe.– Pile an~bichromatadepotaMe.

Pi)ede Grove.- Pile au bisulfatede mer-cure. Pite deSmée. Pitede SmMmodi-See. Pile Mcianehe. – Appareilélectro-

magnétique. Pite Putvermacher. 64CHAPtTREtX. Coivrage.– Cttivrage rouge au trempé.

~mvttgOKngeàtapHe. 99CHAPITREX. Çaivrasejanne ou laitonisage. mCHAP!TREX! Ëtamage.–Ëtamagegatvamqne.–Ëtamage

par voiede double aftiNKé.–Fonteargentine. M!CHAPITREX! De la dorure.– Dorurepar immersion.– Pré-

parationdes bains d'or au trempé. 1M

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– 8i6 –

CHAPITREXt! Smtedetadoruraanttempé. – Ormon!u.

Orsdeconienr.–Dorure verte et dorureblanche. – Dorure de l'argent par voie de

trempé. 144CHAPITREXtV. Suite de ta dorure au trempe. –Dornre sur

porcelaine,Terrepu cristal 149CHAPITREXV. Suitede )a dorureau ûempé. – Baind'or par

le' bicarbonate. 1MCHAPiTREXVt. DorareatsauM. 154

CHAPtTREXVtt. Domteaupocce. 167CHAPITREXVIII. Dorureau pinceauou &For decoqtiiHe. t60CHAPITREXIX. Donu'egatyaBiqM. 102CHAPITREXX. Doruregalvanique&ohtmd.–Dorura verte.–

Dorme blanche. – Dorurerouge. DorureMMon ornouveau. 179

CHAPITREXX! Dorure des mouvementsde montre et autres

menusobjotad'horto~ede. 1MCHAPITMXXU. Doruredutrait. 193CHAPITREXXtU. Épargnes. 198CHAPITREXXIV. Doruremate.–Dorure au fenoummercaM.

–Domredemî-mate. 900

CHAPtTREXXV, Domrematemrztnc. 9M

CHApn'REXXVt.Dëdor4. 210CHAPITREXXV! Argentme.– Ptaqne d'argent. Argenture à

la feuille, Honi!Utoirean btanchiement

d'argent. Argenture à !a pâte. 8MCHAPITREXXVIII.. Ptaqned'argent. aMCHAPITREXXIX. ArgentmeàtafeniUe. aa4CHAPITREXXX. BooitUMtreoubtaDcMmentd'arcent. 397CHAPITREXXXt. ArgentMaa)apate. 331CHAPtTREXXX! Suite de l'argenture. Argenture au simple

trempé.- Argenture autrempé froid. 23sCHAPITREXXX! Argenturegalvanique 244CHAPITREXXXtV. Bainsd'argent pouramttenrs. assCHAPITREXXXV. Argyromettie,ouméthodepar laquelle le poids

de l'argent deposAs'accusede tui-meme. 2S7

CHAPITREXXXVÏ.. Batanceargyromëtrtqoe. M3CHAPtTREXXXVH..Brunissage. 379CHAPITREXXXVIII. De!a désargentnre. aMCHAP!TREXXX)X. Épargnes. 297CHAPITREXL. VieUargent. -Oxydé noir-noir. 289CHAPITREXU. Me! 393CHAPITREXLn. Platiaage. 999CHAPITREXUI! Nickelage. Zingage.- Aciérage. – Ferrage.

–Anumomage.–Bismuthage.–Ptombage.– Anneanxcolores (~ectro-chronue). 3eo

CHAPITREXLIV. Réductiondes bains; revivificationdel'or; de

l'argent; dn platine;dn cuivre.– Cendres.Cntisationdes vieuxacides. 306

Page 522: Galvanoplastie.pdf

Si7

DEUXIÈME PARTIE

GALVANOPLASTIEPROPREMENTDITE

CHAPmtEX'-V. ObjetdehgahrampMe. 317CHAPtTREXLV! Bain. 3MCHAPITREXLVH. MéthodesopératqtM.–.Dépôtpar les pUesépa-

tées.-AppMeitdm~e.–AppareU simpled'amatear.–CrandappareH. 3M

CHAPITREXLVtH.. Diaphragmes. Entretteo des batteries. – Se!

àamaigamef.–Bama acides. 338CHAPITREXLIX. Dispositiondespiècesdansle bain. Galvano-

plasUesnrmétal(avecadhérence). 344CHAPITREL. Dorurematepardépôtgatvanoptasttqne. 348CHAPITRELI. GaIvaMphaie sar métd (sans adhérence).

Daguerréotypiet!alvaaoptMt!que. 351CSAPnttE Ut. Oêpùtsur les matièresnon métalliques. 353

CHAPITREUH. MëtatUsation.-Pîombagtne.– tmpermëahiUsa-tion. – Métallisationdes céramiques. –

PondMsmetattiqnes.–MetaMisationparvotehumide. 354

CHAPITRELIV. Snrmonlages.– Moulageau plàtre. roulage&ta stëadne, 4!a.cire, a la glu-marine.–Moulage à tagetatine. Moulage à la

gntta.perchjt. 366CHAPITRELV. Moulage galvaueptasttquehors depociUe. –

ProcédéLenoir. Galvanoplastie en ronde-bossedanslesmoulesen gutta-percha. 3M

CHAPITRELV! Dureedel'operatioD. 390CHAPITRELV1I. Dëmoniaee.–Achèvementdes piècesdémoulées. 392CHAPITRELV)H. Galvanoptastieenorou argent. Bainpont la

galyanoptastted'argentet d'or. 394

CHAPITREUX Gravure g&tvMiqae.– Avenir. 3M

CHAPITRELX. Bronzageou brominage.– Bronzemédaille.Autre. – Antresur zinc. Bronzevert ou

antique.–Brouta noir.–Bronzines. M9

TROISIÈME PARTIE

CHAPiTRELXi. Synonymiechimique. 413

CHAPiTREUUI. Des produitschimiquesspécialement employésenhydrophstie. MO

Acétatedecuivre(verdet). 4MSous-acétatedecuivre(vert-de-gris) 4MAcétatedeplomb(sucrede satnrne) 421Sons-acétatedeplomb(seton extrait de satume). 4!1Acideacétique(vinaigre). 4<a

Page 523: Galvanoplastie.pdf

– S'8 –

AcideansenieM(oxydedeMancd'aKentc,~B~c, mort-aax.rats).. 4:3

Addeazotanx, acidehypoazoHqne(gM ni.

ireox~apeaMMmimtes). 4M

Ac!deazot!qoe(aciaecitrique,–ean-forte). M4Acideboîiqne (aotdebcraetqae) (sel sédatifde

HomMrg). 4!6Acidecyanhydtiqae (hydrdoiMiqce,–crus'sitpte).

Add~cMmhydriqtte(adda hydtoeh)or!qtte,–muriatiqce, fumant, espritdeeei). 4M

AcideehtorcaNtënx(chleKnitteox,eau fëgatr). 430Acidephtorhyddque(MideNaoriqne). 431

Adde6«a~q)M(5tear!ne). 4M

Actde6ol&ydriqne(hydtosn)fudqae,hydro~nemMare). 433

AcideMtfttranx(Mprttde Mn&e). 434

Acide6oMu'tqae(hniIedevitr!o!). 4M

Ac!detamiqM(tannm). 437A))iagM. 437

AMae~deDarcet. 438

AMagMtdecnivTe. 439

Amaigames. 44:AMtmed'hydrogène(ammontaque,– gazam-

moniaque,– alcali volatit). 443

Argent. 446Azotated'argent (nitrate d'argent, sel de

Mane). 449Azotatede bioxydede mercure(citrate de mer-

cure, gazdesdoreurs). 490

Azotatede potasse. 451

Btcarbenatedepotase. 453BicarBoaate de soude. 459Noxatatedepotasse(seld'oseNte). 453Bitartratede potasse(crèmede tartre, gra-

Te!te). 4S3

porate desoude(borax,tmckai). 453

eaontchcnctgommeetasuque). 454

Chlorured'argent (mnriate on hydrochlorated'argeat.tnnecomae). 456

PNtocNomred'étain (cNonircd'étain, – mn-riate d'étaia, hydrochlorated'étain, sel

d'ëtam). 456`

CUorated'or (hydroohlorateoumuriated'or).. 487Chlorure de platine (hydrochlorateou murlate

de platme). 460Chlorure de zinc (muriate, hydrochlorateon

hennedezinc). 46!

Cyanured'argent (prussiate ou hydrocyanate

d'argent). 46i!

Page 524: Galvanoplastie.pdf

– M9

Cyanurede cuivre(hydrocyanatede enivre,prtMstatedecutYre). 4M

Cyanure d'ammonium(hydrocyacate d'ammo-

niaque, pra~ted'amooniaqM). 463

Cyanurede eaMnm (hydrocyanatede chaux,prnssiatedechaux). 463

Cyanured'or (pmssiateotlhydrocyanated'or). 464

CyannredepotassiattKhydmoyaaateoncyanay.drate de potasse,pras~iatesimptede potasse). 494

Cyanurede potassiumpur (cyanuremédicinal). 46:

Cyanurede potaMiampur (o;ep. 0~0)pourles

arta. MB

Cyanurede potassiom. méthodeLiebig(cyanareordinatte). 467

Cyanuredepotassiumet de ter (cyanoterrurede

potassium, aydrofenocyanate de potasse,

pDMsiatejaunedepotasse.setdesang). 469

Cyanurede zinc(hydrocyanatede~nc, prussiatedezinc). 470

GetaSne. 470Gazëineou benzine-(huite de houilleépurée: 471Phosphated'ammoniaqce. 47~Phosphatedesonde. 47~Pyrophosphatedosonde. 473Plombagine(graphite, mine deptomb). 474k

Setaamaigamer. 47;;Sutfatede cnivre (couperoseon vitriolNon). 476Sulfatede fer (couperoseon vitriolvert). 477Salfatedemercnre 47~Sulfate de zinc (couperoseon vitriolManc). 479Sulfitede sonde(sel sntfnreux). 479Snifnre d'ammomnm(soKhydrateouhydrosut.

fatad'ammoniaqne). ~iSnifaresde caloinm,depotassiumet desodium

(foiesdesoofre). 4~Sntforodecarbone. 4~

CHAPITRELXiU. Dequelquesinatmmentsjournellementemployéspar t'hydropiaste. ~s

Agitateurs. 4~Anodes. 496Aréomètres(pèse-acides,pèse.sels). 486BaUon.–Matras. 490Bassines.–Chandieres. 491Brosses. 491

Bmmssoirs. 493

Capsutes. 493Conducteurs. Réophores. 494Conserves. 495Cornues. 495Creusets. MS

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– S20–

PIN DE-LA TABLE

MXtS. ËDOtMt.O BLOf ET KM Att~ tttPfmtttCKS, Bt.B Bt.Et!E, 7.

Cnve3. 493

Diaphragmes.–VMespcrenx. 497

HtttM.498~rattes'taMes, too

Stpnon. 5MThermomètre. M3

CHAPITBELXÏV. MëtMgM.– Or m<mtnroage. Ormocta

jaMe. M~AM~oux. Mata pendule.

MiHdoc&pendalB.–MatdonxpouTtmisetëgmes. Vett&Mcgh'. C!mà doreurs.. 604

CHAPITRELXVm- DMNma.D'OTtUTËGÉNÉRALE.–Contre-poisometJtygt~MdefateMar. 607

ËmpoisoMement~artesacides. 608

Empoisonnemmtparractdcoy!U!hydnq))e(prus-

B!qtie),tecyanogeneo)i)escyanut& 609

Imipoisonnemel1tparles alcalis. 610

Empoisonnementpar la plupartdessels métal-Mques. MO

Empoisonnementpir lesselsdemercm'6. 610

Empoisonnementpar les sels de p)omb. 6M

Empoisonnementpar l'acide sulfhydrique. 511

Biapoisonnemeniparie oMore,les acidessutfa-

renx,MMteu]tou!!ypoMoUqnes. 611BygMMde rateUer. 611