Ministère de la Santé
Direction Nationale de la Santé Publique
Guide d’élaboration du Plan de Gestion de la
Sécurité Sanitaire de l’Eau (PGSSE)
Version 1
Octobre 2013
Guide N°3
Adduction d’Eau Villageoise (AEV)
et Adduction d’Eau Potable (AEP)
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 2 sur 86
Liste des sigles
AEP Approvisionnement en Eau Potable ou Adduction d’Eau Potable
AEV Adduction d’Eau Villageoise
CDC-HAB Coordination Départementale - Hygiène et Assainissement de Base
DDS Direction Départementale de la Santé
DG–EAU Direction Générale de L’Eau
DNSP Direction Nationale de Santé Publique
DPD1 Diéthyl-para Phénylène Diamine
FPM Forage équipé de Pompe à Motricité Humaine
MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MS Ministère en charge de la Santé
PEA Poste d’Eau Autonome
PPI Périmètre de Protection Immédiat
PPR Périmètre de Protection Rapproché
PPE Périmètre de Protection Eloigné
ONG Organisation Non Gouvernementale
PGSSE Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau
SD Services Déconcentrés
SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 3 sur 86
Introduction
La Stratégie Nationale de Surveillance de la Qualité de l’Eau de Consommation,
adoptée en 2012 impose aux producteurs-distributeurs d’eau destinée à la
consommation humaine de se doter d’un Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire
de l’Eau (PGSSE) ; d’effectuer régulièrement des inspections sanitaires des
installations d’approvisionnement en eau potable et d’effectuer régulièrement des
contrôles de la qualité de l’eau distribuée à la population.
Qui sont les producteurs-distributeurs d’eau destinée à la consommation
humaine ?
Le terme de producteurs-distributeurs d’eau regroupe toute personne qui produit et
distribue de l’eau au public en vue de l’alimentation humaine à titre gratuit ou
onéreux. Il s’agit:
• Des gestionnaires des systèmes d’approvisionnement public :
o les délégataires et fermiers qui gèrent les infrastructures
d’approvisionnement en eau potable dans le cadre d’un contrat de
gestion déléguée avec la commune, la commune étant maitre
d’ouvrage ;
o la SONEB dans les zones urbaines et semi-urbaines.
• Mais aussi des privés tels que:
o les propriétaires de PEA privés ;
o les producteurs d’eau en sachets ou en bouteille ;
o les producteurs d’eau minérale naturelle.
Les personnes qui produisent de l’eau à leur usage personnel ne sont pas
concernées.
Quel est l’objectif du PGSSE ?
Le PGSSE est un document qui comporte l’ensemble des mesures préventives et
correctives permettant de réduire les risques de détérioration de la qualité de l’eau
identifiés entre la zone de captage et le point de distribution de l’eau au
consommateur, en passant par les unités de traitement, les points de stockage de
l’eau traitée et le réseau de distribution. L’objectif de la démarche est de garantir en
permanence la sécurité sanitaire de l’eau de boisson distribuée et ainsi de préserver
la santé des populations.
Une autre cause, liée à la consommation d’eau non potable, pouvant affecter la
santé de la population est l’arrêt prolongé de la distribution d’eau. Dans ce cas, les
populations sont obligées de recourir à des sources d’eau non potables telles que les
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 4 sur 86
puits ou l’eau de surface, ou bien de conserver l’eau de façon prolongée et dans des
conditions souvent non hygiéniques. Lors de l’élaboration du PGSSE, les causes des
arrêts prolongés de l’approvisionnement en eau seront aussi identifiées et des
mesures préventives seront proposées.
Dans le cas des PEA privés et des Producteurs d’eau conditionnée, le PGSSE
devient un document obligatoire pour obtenir l’autorisation de vente d’eau aux
particuliers.
Quel est l’objectif du guide d’élaboration du PGSSE ?
Le PGSSE est un document qui doit être élaboré et mis en œuvre par les
producteurs-distributeurs eux-mêmes et un PGSSE est exigé pour chaque
installation d’approvisionnement en eau. Afin d’aider les producteurs –distributeurs
d’eau, il a été proposé de rédiger un guide. Le guide, en proposant une démarche et
des outils communs, permettra aussi d’obtenir des PGSSE standardisés et de bonne
qualité.
Pour mieux cibler les besoins de chaque producteur -distributeur, il a été proposé de
produire un guide pour chaque type de système d’approvisionnement en eau de
consommation :
• Guide N°1 : pour les ouvrages simples c'est-à-dire le Forage équipé de
Pompe à Motricité Humaine (FPM). Ce guide est destiné aux délégataires
sous contrat de gestion avec la commune ;
• Guide N° 2 : pour les Postes d’Eau Autonome (PEA). Ce guide est destiné à
deux types de producteurs-distributeurs : (1) les délégataires sous contrat de
gestion avec la commune et (2) les propriétaires privés ;
• Guide N°3 : pour les Adductions d’Eau Villageoises (AEV) et pour les
Adductions d’Eau Potable (AEP). Ce guide est destiné (1) aux fermiers des
AEV sous contrat avec la commune et (2) à la SONEB ;
• Guide N°4 : pour les installations de conditionnement de l’eau en bouteilles ou
en sachets. Ce guide est destiné aux producteurs d’eau conditionnée.
Chaque guide comprend:
• Un premier livret qui décrit la démarche à suivre pour élaborer un PGSSE en
se basant sur un cas pratique ;
• Un deuxième livret qui propose les outils d’aide à l’élaboration et à la mise en
œuvre du PGSSE;
• Un troisième livret qui comporte un modèle de PGSSE prêt à compléter.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 5 sur 86
Enfin, il a été décidé de proposer un cinquième guide appelé Guide N°0 qui
comporte les informations de base permettant de répondre aux questions portant
sur :
• la réglementation en matière de qualité d’eau et notamment les obligations
des producteurs et distributeurs d’eau,
• le rôle des différents acteurs impliqués dans la surveillance de la qualité de
l’eau,
• la mise en œuvre et le suivi du PGSSE,
• les différentes sources de contamination et les modes de transmission des
polluants.
Le Guide N°0 est plutôt destiné aux services déconcentrés, ONGs et autres
partenaires, services municipaux qui seront amenés à apporter un appui aux
producteurs-distributeurs d’eau pour l’élaboration des PGSSE.
Car l’élaboration des PGSSE est l’occasion de renforcer les capacités des
producteurs- distributeurs d’eau mais aussi des acteurs communaux sur les
problèmes liés à la qualité de l’eau, sur l’importance des mesures préventives à
mettre en œuvre, sur les procédures d’information des consommateurs, sur la
connaissance de la réglementation en vigueur. C’est aussi une opportunité pour
rassembler les données techniques de chaque installation.
Les préalables à l’élaboration du PGSSE
L’élaboration du PGSSE va nécessiter un peu de temps et de moyens. Notamment,
le PGSSE ne doit pas être élaboré en salle mais il nécessite des visites de terrain.
D’autre part, son élaboration nécessite la constitution d‘une équipe dont les membres
doivent posséder collectivement les aptitudes requises pour identifier les dangers et
comprendre comment maîtriser les risques associés. Il est donc nécessaire que les
responsables de l’approvisionnement en eau notamment la SONEB et les communes
soient mobilisés autour de cette question.
Des réunions d’informations devront être organisées par les services déconcentrées
de l’état (Santé et Eau). Au niveau des communes, des réunions d’information des
délégataires, des fermiers et des producteurs privés (PEA privés et producteurs
d’eau en sachets) devront être organisées.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 6 sur 86
Guide
N°0
INFORMATION DE BASE
• Réglementation
• Rôle des acteurs
• Sources de contamination de l’eau
• PGSSE
Guide
N°2
Guide
N°3
Guide
N°4
Guide
N°1
Guide d’élaboration du PGSSE destiné aux gestionnaires de Forage équipé de Pompe à Motricité Humaines (FPM)
• Livret 1 : Exemple d’élaboration du PGSSE
• Livret 2 : Outils d’aide à l’élaboration et à la mise en œuvre du PGSSE
• Livret 3 : PGSSE prêt à compléter
Guide d’élaboration du PGSSE destiné aux gestionnaires de Postes d’Eau Autonome (PEA) publics et privés
• Livret 1 : Exemple d’élaboration du PGSSE
• Livret 2 : Outils d’aide à l’élaboration et à la mise en œuvre du PGSSE
• Livret 3 : PGSSE prêt à compléter
Guide d’élaboration du PGSSE destiné aux gestionnaires d’Adduction d’Eau Villageoise ou d’Adductions d’Eau Potable (AEV et AEP)
• Livret 1 : Exemple d’élaboration du PGSSE p.7
• Livret 2 : Outils d’aide à l’élaboration et à la mise en œuvre du PGSSE p.35
• Livret 3 : PGSSE prêt à compléter p.78
Guide d’élaboration du PGSSE destiné aux producteurs d’eau conditionnée (bouteille et sachets)
• Livret 1 : Exemple d’élaboration du PGSSE
• Livret 2 : Outils d’aide à l’élaboration et à la mise en œuvre du PGSSE
• Livret 3 : PGSSE prêt à compléter
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 7 sur 86
Livret 1
Exemple d’élaboration du PGSSE pour les AEV et
AEP
Page 8
Page 9
Page 11
Page 11
Page 20
Page 22
Page 24
Page
Les étapes d’élaboration du PGSSE
Etape 1: Constituer une équipe
d’élaboration du PGSSE
Etape 2 : Décrire l’installation
Etape 3 : Identifier les risques de
contamination de l’eau ou d’arrêt d’eau
Etape 5 : Identifier les mesures
correctives et les mesures préventives
des risques
Etape 7 : Elaborer le plan
d’amélioration et de maintien de la
qualité de l’eau
Etape 6 : Planifier les mesures
obligatoires de suivi et contrôle
Etape 4: Evaluer et prioriser les
risques
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 8 sur 86
LES ETAPES D’ELABORATION DU PGSSE
Préparation à l’élaboration du PGSSE
Les exploitants en charge de la gestion d’AEV et d’AEP participeront à la réunion
d’information organisée au niveau de la commune.
Etapes d’élaboration du PGSSE pour une AEV ou AEP
L’élaboration du PGSSE se fait en 7 ETAPES : Etape 1: Constituer une équipe d’élaboration du PGSSE par PEA
Etape 2 : Décrire l’installation
Etape 3 : Identifier les risques pouvant entrainer une contamination de l’eau
distribuée ou un arrêt de la distribution en effectuant une inspection sanitaire de
l’installation et en recensant les pannes et les problèmes de qualité d’eau survenus
les deux dernières années
Etape 4 : Evaluer et prioriser les risques identifier
Etape 5 : Identifier les mesures correctives et préventives des risques identifiés à
l’étape 3.
Etape 6 : Planifier les mesures obligatoires de suivi et contrôle prescrites dans la
stratégie (inspections sanitaires et analyses d’eau)
Etape 7 : En compilant les mesures correctives et préventives identifiées à l’étape 5
et les mesures obligatoires planifiées à l’étape 6, élaborer un plan d’amélioration et
de maintien de la qualité de l’eau et établir le budget nécessaire à la mise en œuvre
du plan.
ATTENTION : 1 AEV ou AEP = 1PGSSE
Pour chaque AEV et AEP un (1) PGSSE doit être élaboré
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 9 sur 86
ETAPE 1 : CONSTITUER UNE EQUIPE D’ELABORATION DU PGSSE PAR AEV et AEP
Dans le cas des AEV, l’équipe d’élaboration du PGSSE sera composée de 3
personnes minimum:
• Le fermier et les opérateurs dans le cas ou du personnel est affecté à la
gestion de l’installation,
• Une personne du village/commune impliquée dans la gestion et l’entretien du
point d’eau,
• Une personne ressource ayant des compétences dans les domaines de
l’hydrologie et de l’environnement.
L’équipe devra participer à l’ensemble des réunions d’information et les ateliers
organisés par la commune avec l’appui du CDC/HAB et du S-Eau.
On notera que le Ministère de la Santé et le Ministère en charge de l’Eau étant
responsables pour l’approbation du PGSSE, ils ne pourront pas donner un appui
direct à l’élaboration du document.
Le temps nécessaire à l’élaboration du PGSSE peut être estimé ainsi :
• Réunion d’information des fermiers: ½ journée ;
• Atelier communal de formation de l’équipe d’élaboration du PGSSE: 1 jour ;
• Inspection sanitaire et recensement des pannes et des problèmes de qualité
d’eau: 1 à 2 jours en fonction de l’importance de l’AEV ;
• Atelier communal d’élaboration des PGSSE: 1 jour.
Lors des différents ateliers, chaque participant devra se prendre en charge.
Dans le cas des AEP, la SONEB devra mettre en place des équipes d’élaboration
des PGSSE. Les expériences de sociétés de production et distribution d’eau dans
l’élaboration et la mise en œuvre de PGSSE ont été étudiées et ont servi de base
pour la formulation des recommandations ci-dessous1.
1 Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau. Manuel de gestion des risques destiné aux distributeurs d’eau de boisson.
OMS
ATTENTION :
Pour chaque AEV ou AEP, une équipe d’élaboration du PGSSE différente sera
constituée
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 10 sur 86
CONSEILS A LA SONEB POUR LA CONSTITUTION D’UNE EQUIPE D’ELABORATION DU PGSSE
Préalables La constitution d’une équipe qualifiée et spécifiquement affectée est un préalable à l’obtention du savoir-faire technique nécessaire pour mettre au point un PGSSE. Il s’agit de mettre sur pied une équipe constituée de collaborateurs de la société de production et distribution d’eau et aussi, dans certains cas, d’un groupe plus large de parties prenantes, collectivement responsables de la connaissance du réseau de distribution et de l’identification des dangers pouvant peser sur la qualité et la sécurité sanitaire de l’eau dans l’ensemble de la chaîne de distribution. Cette équipe sera responsable de l’élaboration, de la mise en œuvre et du maintien du PGSSE, qui constitueront le noyau de ses activités quotidiennes. Il est essentiel que toutes les parties concernées jouent un rôle actif dans l’élaboration du PGSSE et qu’elles appuient cette stratégie. Il importe également que l’équipe du PGSSE jouisse d’une expérience et d’un savoir-faire appropriés pour comprendre les procédés de captage, de traitement et de distribution de l’eau, ainsi que les dangers menaçant la sécurité dans l’ensemble du réseau, depuis la zone de captage jusqu’aux points de consommation.
Mesures essentielles
• Pour que la mise en œuvre du PGSSE réussisse, il importe que la Direction Générale de la SONEB soutienne le processus. Ce soutien est crucial pour obtenir un changement dans les pratiques de travail, pour s’assurer des ressources financières suffisantes et pour promouvoir activement la sécurité sanitaire de l’eau en tant qu’objectif du service. Il faut pouvoir démontrer clairement l’importance d’adopter un PGSSE et les avantages qu’il présente pour le service ;
• Déterminer les besoins en termes de savoir-faire et la taille adéquate de l’équipe Associer des membres du personnel opérationnel à l’équipe contribuera au succès du plan en facilitant son appropriation et sa mise en œuvre. Toutefois, selon la taille de la société, la plupart des membres de l’équipe ne seront pas affectés à 100 % à des tâches relevant du PGSSE, mais continueront parallèlement à vaquer à leurs occupations habituelles. Les membres de l’équipe doivent posséder collectivement les aptitudes requises pour identifier les dangers et comprendre comment maîtriser les risques associés. Il faut que l’équipe dispose de l’autorité lui permettant de faire appliquer les recommandations émanant du PGSSE ;
• Pour prendre la direction du projet et veiller à ce qu’il ne s’écarte pas de ses objectifs, il faut nommer un chef d’équipe ;
• Il importe de répartir d’emblée les responsabilités entre les différents membres de l’équipe et de définir clairement et de consigner leurs rôles respectifs. Dans de grandes équipes, il est souvent utile de dresser un tableau indiquant dans les grandes lignes les activités liées au PGSSE avec, en regard, les noms des personnes qui seront chargées de les exécuter ;
• L’élaboration initiale d’un PGSSE demande beaucoup de temps. La stratégie PGSSE permet aux opérateurs d’apprendre à mieux connaître leur réseau dans la mesure où ils passent plus de temps à identifier et à maîtriser les risques qu’à simplement les analyser. Une fois que le PGSSE est en place et que le service se familiarise avec le système, le temps qu’il faut y consacrer diminue.
Difficultés typiques
• Trouver du personnel qualifié ;
• Organiser la charge de travail de l’équipe du PGSSE de manière à ce qu’elle s’accorde avec la structure organisationnelle et les rôles existants ;
• Identifier et solliciter les parties prenantes externes ;
• Maintenir l’équipe soudée ;
• Amener les membres de l’équipe à communiquer efficacement avec les autres collaborateurs de la société de production et de distribution d’eau et les autres parties prenantes.
Résultats à atteindre Mise sur pied d’une équipe multidisciplinaire expérimentée, comprenant correctement les éléments du réseau et bien placée pour évaluer les risques qui peuvent être associés à chacun de ces éléments. Cette équipe doit être consciente de l’objectif de santé et des autres objectifs à atteindre, et posséder le savoir-faire lui permettant de confirmer, suite à une évaluation, que le réseau répond aux normes pertinentes en matière de qualité de l’eau.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 11 sur 86
ETAPE 2 : DECRIRE L’INSTALLATION
L’équipe d’élaboration du PGSSE devra décrire l’installation.
L’installation est composée de 6 éléments :
• La zone de captage : la zone située autour du/des forages ou de la prise d’eau
de surface
• Le captage : forage ou prise d’eau de surface
• Le pompage : pompe motorisée
• Le traitement : désinfection, deferrisation, coagulation-floculation –
décantation-filtration, etc.
• Le stockage : réservoir, bâches et/ou château d’eau
• La distribution : réseau de distribution avec bornes fontaines ou branchements
particuliers
Pour décrire l’installation, le délégataire et son équipe devra utiliser la FICHE DE
DESCRIPTION DE L’INSTALLATION se trouvant dans le LIVRET 2 page 36.
En plus de la fiche descriptive complétée, l’équipe d’élaboration du PGSSE devra
joindre les documents suivants :
• les documents relatifs au forage (coupe géologique, caractéristique du forage,
etc.) et
• les résultats de l’analyse de l’eau brute,
• le schéma de l’installation,
• le plan de recollement,
• Les manuels techniques des équipements (générateur ou pompe doseuse
par exemple) doivent aussi être recherchés car ils permettront d’établir les
opérations d’entretien préventif.
L’élaboration du PGSSE est l’opportunité pour rassembler les schémas des ouvrages
et le plan de recollement du réseau et de les mettre à jour.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 12 sur 86
ETAPE 3 : IDENTIFIER LES RISQUES DE CONTAMINATION DE L’EAU OU D’ARRET D’EAU
L’équipe d’élaboration du PGSSE doit identifier tous les risques pouvant provoquer
une contamination de l’eau distribuée au niveau de la pompe ou un arrêt prolongé de
la distribution.
Les risques sont identifiés de trois façons :
• En effectuant une inspection sanitaire de l’installation. L’inspection est
obligatoirement faite sur le site ;
• En analysant les pannes recensées durant les deux dernières années ;
• En analysant les problèmes de qualité d’eau recensés durant les deux
dernières années. Ceci est fait en consultant les cahiers de suivi de
l’installation et en interrogeant les usagers.
L’INSPECTION SANITAIRE
Pour réaliser les inspections des ouvrages, des fiches d’inspection standards sont
disponibles
La fiche d’inspection sanitaire comporte trois parties :
• La première partie est consacrée à l’identification de l’installation à inspecter,
la date de la visite et le nom de la personne ayant effectuée l’inspection,
• La deuxième partie concerne l’évaluation des risques qui est faite en
complétant une grille d’observation,
La troisième partie porte sur les mesures correctrices qui devront être prises en
compte par le producteur. Un délai d’exécution des recommandations doit être
donné.
Dans le cas des AEV, deux fiches d’inspection sanitaire standard sont nécessaires :
1. Fiche d’inspection N°2 d’un forage équipé d’une pompe motorisée 2. Fiche d’inspection N° 4 du château d’eau et du réseau de distribution
Dans le cas des AEP, trois fiches d’inspection sanitaire standard sont proposées:
1. Fiche d’inspection N°2 d’un forage équipé d’une pompe motorisée 2. Fiche d’inspection N° 4 du château d’eau et du réseau de distribution 3. Fiche d’inspection sanitaire N° 5 du traitement d’eau de surface
Ces fiches standards sont disponibles dans le LIVRET 2 pages 43 à 47. Sur le même modèle, la SONEB devra élaborer des fiches d’inspection sanitaire spécifiques permettant l’inspection d’autres ouvrages ou systèmes de traitement. Ces fiches seront vérifiées lors de l’approbation du PGSSE.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 13 sur 86
Les mêmes fiches d’inspection sanitaire seront utilisées pour l’élaboration du
PGSSE, pour le suivi de l’installation par le délégataire ou pour les audits par les
agents du Ministère en charge de la Santé.
L’inspection sanitaire doit être signée par la ou les personnes l’ayant conduite c'est-
à-dire, en fonction des cas, l’équipe d’élaboration du PGSSE, le producteur ou
l’agent du Ministère en charge de la Santé.
Exemple d’inspection sanitaire N°2 portant sur le forage équipé d’une pompe
motorisée complétée
Risques Répondre
Oui ou Non
1
Existe-t-il une latrine à moins de 15 m du forage ? La présence de latrine à proximité d’un forage peut affecter la qualité de l'eau (par exemple contamination par infiltration). Il est recommandé de vérifier la présence de latrine (il ne suffit pas de demander mais d’observer sur le terrain). Si une latrine est présente à moins de 15 mètres d’un forage, répondre "Oui".
Non
2
Existe-t-il d’autres sources de pollution à moins de 15 m du forage (ex : fumier, dépôts d’ordures, puits perdus, route, atelier de mécanique, dépôt de carburant, animaux, etc.) ? La présence d’excréments humains ou d’animaux à proximité du forage constitue un risque grave pour la qualité de l'eau, surtout si aucun canal de drainage n’existe pour détourner l’eau de ruissellement. Il en est de même pour toute activité artisanale ou commerciale pouvant causer un risque de contamination (dépôt d’essence, huile de vidange, etc.). Si de telles pratiques sont présentes, répondre « Oui ».
Non
3
Existe-t-il des sources de pollution à moins de 100 m du forage La présence de dépôts d’ordures (ordures ménagères, déchets agricoles, etc.) est un indicateur global de la faiblesse des pratiques d’assainissement de l’environnement existantes et constitue un risque pour la qualité de l’eau. Cela peut être corroboré par une observation plus générale de la qualité de l’environnement dans la communauté où l’inspection est menée. Si de telles pratiques existent, répondre « Oui ».
Oui
4
La clôture autour du forage (15 m) est-elle inexistante ou détériorée ?
La réglementation rend obligatoire la présence d’une clôture autour du forage pour empêcher la pénétration d’animaux dans le périmètre immédiat du forage. Si la clôture est inexistante ou détériorée, répondre « Oui ».
Oui
5
Existe-t-il un forage abandonné et non fermé à moins de 100 m du forage ? Les forages abandonnés et laissés ouverts peuvent être facilement contaminés et la pollution se propage par le biais de l'aquifère. Vous pouvez vérifier visuellement ces forages et également se renseigner auprès des résidents. S'il y a un forage ouvert dans la zone, répondre « Oui ».
Non
6
Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage mesure moins de 2 mètres de diamètre ?
L’aire bétonnée est construite pour empêcher l’eau de s’infiltrer dans le forage surtout si le cimentage n’a pas été correctement effectué. Si la plateforme mesure moins de 2 m, répondre « Oui »
Non
7 Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage est Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 14 sur 86
fissurée ? Si des fissures apparaissent sur la plateforme, elles peuvent rapidement devenir profondes et permettre l’infiltration de l’eau vers le forage. Si vous apercevez des fissures sur la plateforme, répondre « Oui ».
8
Est-ce que de l’eau stagnante est observée à moins de 2 mètres de la tête de forage? L’eau stagnante peu s’infiltrer et contaminer le forage. Si vous observez de l’eau stagnante sur la plateforme, répondre « Oui ».
Oui
Nombre total de risques (Oui)………3…
Le nombre de risques identifiés par l’inspection est égal à 3 ce qui équivaut à un
niveau de risque moyen.
Niveau de risque
Les risques de contamination identifiés grâce à la grille d’observation doivent être
repris dans la partie 3 de la fiche d’inspection sanitaire N°2
Tableau des risques identifiés par l’inspection sanitaire N°2
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1
Des dépôts d’ordures ménagères importants et anciens sont situés à environ 30
mètres du forage. Ces ordures contiennent de déchets organiques végétaux mais
aussi des piles usagées, des cadavres d’animaux et sont des lieux de défécation.
Les eaux de pluies peuvent entrainer les liquides s’écoulant des ordures vers les
nappes souterraines et contaminer le forage
Risque 2 La clôture protégeant le forage est endommagée, des animaux peuvent entrer,
endommager la tête du forage et souiller cette zone protégée
Risque 3 L’eau stagnante à proximité de la tête du forage peut s’infiltrer et contaminer le
forage.
7 à 8 : très haut 5 à 6 : haut 3 à 4 : moyen 0 à 2 : bas
X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 15 sur 86
Exemple d’inspection sanitaire N°4 portant sur le château d’eau et du réseau
de distribution
Risques Répondre
Oui ou Non
1
Existe-t-il des fissures profondes ou des fuites au niveau du réservoir ou bien est ce que le réservoir est rouillé? Les fissures, si elles sont profondes, sont une porte d’entrée des contaminants dans l’eau stockée. De même, dans le cas de réservoir métallique, des zones de rouilles indiquent une fragilisation de l’ouvrage et la présence de possibles fissures qui permettraient aux contaminants d’atteindre l'eau stockée dans le réservoir. D’autre part, la rouille peut entrainer une coloration de l’eau stockée (eau rouge contenant du fer) et provoquer des désagréments au niveau des consommateurs. Si vous observez un de ces éléments, répondre « Oui ».
Non
2
Le réservoir est-il ouvert ou bien le couvercle n’est pas étanche ou endommagé ? Un couvercle endommagé, fissuré, non étanche ou absent est à l’origine d’entrées d’eau sale dans le réservoir. Le problème est encore plus grave si le réservoir est laissé ouvert. L’eau peut être souillée par des déjections d’oiseaux. Si un de ces éléments est observé, répondre « Oui ».
Non
3
Le tuyau de trop-plein n’est pas fermé par un grillage empêchant l’entrée d’animaux ou d’insectes dans le réservoir ? Si le tuyau de trop plein ou de ventilation n’est pas protégé par un grillage stoppant l’entrée d’animaux (souris), d’insectes ou d’oiseaux, ceux-ci peuvent pénétrer dans le réservoir et souiller l’eau. Si l’entrée du tuyau de trop plein n’est pas grillagée, répondre « Oui ».
Non
4
L’intérieur du réservoir est insalubre (dépôts sur les parois et au fond) ?
Des conditions insalubres, telles que le développement de matière organiques
(algues) ou bien l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-
organismes vivants ou morts ou bien leurs déchets, peuvent contaminer l’eau
stockée. Si des dépôts sont observés, répondre « Oui ».
Oui
5
Existe-t-il des fuites au niveau des canalisations et au niveau des pièces de plomberie (vannes, raccord, robinets, etc.) ? Si les robinets fuient ou si les tuyaux, vannes, raccords sont endommagés ou
présentent des fissures, ils peuvent fournir une voie d'entrée des contaminants
dans les canalisations et contaminer l’eau. Si vous observer les fuites ou des
dommages aux robinets et canalisations, répondre « Oui ».
Oui
6
Existe-t-il une latrine à moins de 30 m des canalisations enterrées? Des infiltrations de la fosse de latrines ou bien des fuites provenant d’un réseau
d’égout pourraient contaminer l'eau courante (surtout s’il y a des fissures dans le
système de distribution). Il faut repérer les latrines existantes, recouper
l’information avec les résidents et, dans le cas des égouts, demander aux
professionnels l’emplacement exact du réseau d’égout Si un égout ou une latrine
sont présents répondez « Oui ».
Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 16 sur 86
Risques Répondre
Oui ou Non
7
Des parties de canalisations enterrées sont-elles apparentes ? L’exposition de canalisations les rend plus vulnérables aux fissures et casses
(particulièrement si elles se situent près d’une route) et aux contaminations par
les eaux de ruissellement. Il est nécessaire de suivre le trajet de la canalisation
et de repérer les zones apparentes. Si des parties de la canalisation sont
apparentes, répondez « Oui ».
Oui
8
Des canalisations sont-elles situées dans un bas-fond ou une zone marécageuse ?
Les canalisations devant traverser une zone marécageuse ou un bas-fond
doivent être protégées conformément aux prescriptions techniques. Toutefois, en
cas de casse accidentelle, ces canalisations sont très exposées aux entrées
d’eaux sales qui peuvent contaminer l’eau distribuée par le réseau. Dans le cas
ou des parties du réseau se trouvent en zone de bas fond ou marécageuse, les
identifier sur le plan du réseau et répondre « Oui ».
Non
9
Y a-t-il eu des casses de canalisations dans le mois précédent ?
Lors des casses de canalisation, l’eau sale peut pénétrer à l’intérieur des
canalisations et contaminer l’eau. Si il y a eu au moins une casse dans le mois
précédent répondre, « Oui ».
Non
10
Y a-t-il des zones du réseau avec de faibles consommations (eau stagnante) ?
En bout de réseau ou dans certaines zones de faibles consommations, le temps
de séjour de l’eau est très important et une dégradation de la qualité de l’eau
peut être observée (mauvais gout, odeur, couleur, développement de bactéries).
Dans le cas ou des zones du réseau sont identifiées avec de long temps de
séjour, les identifier sur le plan du réseau et répondre « Oui ».
Non
11
La zone autour des bornes fontaine n’est pas propre et hygiénique ou de l’eau stagnante est visible?
Des fèces, ordures et autres déchets présentent un risque pour la qualité de
l'eau, de même que de l’eau stagnante autour des robinets. Si vous observez
ces éléments, près des robinets, répondre « Oui ».
Non
12
La distribution de l’eau est-elle discontinue (dans le mois précédent) ? Au cours des arrêts de distribution, les tuyaux de distribution sont vides et les
différences de pression peuvent conduire à la pénétration de l'eau (et de limon)
du sol dans les tuyaux. Le sol peut être contaminé et poser un risque pour la
qualité de l'eau. Il est nécessaire de demander aux usagers des informations sur
la présence de discontinuité dans la distribution de l’eau (fréquence et la durée,
si cela est possible). S'il y a discontinuité de la distribution, répondre « Oui ».
Oui
Nombre total de risques (Oui)…4…
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 17 sur 86
Le nombre de risques identifiés par l’inspection est égal à 4 ce qui équivaut à un
niveau de risque moyen.
Niveau de risque
10 à 12 : très haut 7 à 9 : haut 4 à 6 : moyen 0 à 3 : bas
X
Les risques de contamination identifiés grâce à la grille d’observation doivent être
repris dans la partie 3 de la fiche d’inspection sanitaire N°4
Tableau des risques identifiés par l’inspection sanitaire N°4
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1 Des dépôts sont présents au fond du réservoir, ils peuvent être la cause du
développement de bactéries et être une source de contamination de l’eau
Risque 2 Il existe des fuites au niveau de la canalisation, en cas d’arrêt de la distribution l’eau
sale risque de pénétrer dans la canalisation
Risque 3 Des parties du réseau sont à découvert, les risques de casse de ces canalisations
sont très élevés. D’autre part cela indique un mauvais entretien général du réseau
Risque 4
Les canalisations ne sont pas toujours sous pression, soit parce que le réservoir n’est
pas maintenu constamment plein ou parce que les fuites d’eau provoquent une
vidange des canalisations. Lorsque les canalisations ne sont plus maintenues sous
pression, de l’eau sale peut entrer et contaminer l’eau au redémarrage de
l’installation.
L’équipe d’élaboration du PGSSE, notera sur le plan du réseau de distribution les
zones à risques : canalisations exposées (risque élevé de casse), bas fond ou zone
marécageuse (risques d’entrée d’eau sale en cas de casse), zone avec peu de
consommation d’eau (détérioration de la qualité de l’eau en raison de séjours longs)
comme indiqué dans le schéma ci-dessous.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 18 sur 86
Identification des zones à risque sur le réseau de distribution
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 19 sur 86
Exemple d’inspection sanitaire N°5 portant sur le traitement d’eau de surface :
coagulation, floculation, décantation et filtration.
Risques Répondre
Oui ou Non
1
Existe-t-il des variations importantes du régime hydrauliques à l'entrée de la filière de traitement? Les filières de traitement sont conçues pour fonctionner avec un flux hydraulique relativement régulier, donc tout changement soudain du débit peut réduire l'efficacité des étapes de traitement telles que le dosage de produit chimique, la sédimentation et la filtration. S'il y a évidence de variation du flux hydraulique à l'entrée de la filière de traitement, répondre « Oui ».
Non
2
Existe-t-il des fissures dans les préfiltres (murs et/ou massif filtrant)? L’apparition de fissures profondes (non des fissures en surface donc peu profondes) dans les murs des pré filtres peuvent permettre l’entrée d’eau contaminée dans les pré filtres et affecter la qualité de l'eau à traiter et aussi permettre à l’eau de court-circuiter le massif filtrant des pré filtres. De plus, les fissures dans les murs des préfiltres ou de la matière filtrante, suggèrent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui laisse à penser qu'il peut aussi y avoir des faiblesses dans la conduite du processus de traitement. S'il y a évidence de fissures soit au niveau des murs des préfiltres soit dans le massif filtrant, répondre « Oui ».
Non
3
Existe-t-il des fuites dans le réservoir de mélange (mélange eau brute avec les coagulants/floculants) ? Si le réservoir de mélange fuit cela peut constituer une voie d’entrée pour les contaminants ou bien une voie de sortie des produits chimiques vers l’extérieur. Cela pourrait affecter le dosage des produits chimiques, d’une part les produits chimiques seraient gaspillés et d’autre part la dose de traitement ne serait pas respectée. De plus, les fuites dans le réservoir de mélange laissent à penser que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui implique qu'il peut y avoir aussi des faiblesses dans la conduite du processus de traitement. S'il y a des fuites dans le réservoir de mélange, répondre « Oui ».
Non
4
Est-ce que le réservoir de mélange (eau brute avec coagulants/floculants) est dans un état insalubre ? Des conditions insalubres, telles que le développement de matière organiques (algues) ou bien l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-organismes vivants ou morts ou bien leurs déchets, peuvent contaminer l’eau et détériorer la qualité de l’eau à traiter. Les installations de traitement ayant été conçues pour traiter une eau brute de meilleure qualité, dans des conditions insalubres l’efficacité du traitement devient moindre. D’autre part, des conditions insalubres du réservoir de mélange suggèrent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insatisfaisantes, ce qui laisse à penser que les mêmes faiblesses s’appliquent à la conduite des traitements. Si le réservoir de mélange est dans un état insalubre, répondez « Oui ».
Non
5
Existe-t-il des preuves que le dosage du coagulant/floculant est insuffisant? Une dose insuffisante de coagulant ne permettra pas la formation de gros
Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 20 sur 86
Risques Répondre
Oui ou Non
flocs et donc la rétention d’un pourcentage élevé de matières en suspension. Certaines matières en suspension non retenues par les flocs ne pourront pas être retenues par les étapes de traitement ultérieur. La présence de petites matières solides en suspension dans l’eau en sortie du tank de sédimentation ou en sortie des filtres fournit une preuve visible de dosage insuffisant de coagulant. Les bactéries pathogènes attachées aux solides en suspension peuvent donc ne pas être retenues par les étapes de traitement si la dose de coagulant au départ est trop faible. S’il existe la preuve que le dosage de coagulant est insuffisant, répondre « Oui ».
6
Est-ce que le bassin de décantation est dans un état insalubre? Des conditions insalubres, tels que le développement de matières organiques/biologiques ou l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-organismes vivants ou morts, ou leurs déchets, peuvent contaminer l’eau et affecter la qualité de l’eau en sortie de bassin de décantation, affectant aussi le rendement des traitements ultérieurs. L‘eau à traiter est de moins bonne qualité que ce qui avait été prévu dans la conception des ouvrages de traitement. Les conditions insalubres du bassin de décantation indiquent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui laisse à penser qu'il peut aussi y avoir des faiblesses similaires dans la conduite du processus de traitement. Si les décanteurs sont dans un état insalubre, répondez « Oui ».
Non
7
Existe-t-il des agrégats de boues ou des fissures dans au moins un des lits des filtres ? La présence d’agrégats de boues (amas de sable cimentés, avec de la saleté) ou de fissures dans le lit des filtres fournissent des preuves visibles de la répartition inégale du flux hydraulique sur l’ensemble des filtres. Les agrégats de boues empêchent la filtration, les flux hydrauliques seront donc concentrés dans d'autres parties du filtre qui seront surchargées et qui ne pourront pas assurer une filtration correcte de l’eau. Dans le cas, ou il est observé des fissures à la surface du filtre, l'eau s'écoule à travers ces fissures sans subir de filtration et donc sans aucune amélioration de la qualité de l’eau. Ces deux phénomènes (agrégats de boues et fissures) réduisent l'efficacité des filtres, les agents pathogènes n’étant plus retenus par les filtres. S'il y a présence d’agrégats de boues ou de fissures dans un des filtres, répondre « Oui ».
Non
8
Est-ce que la distribution d’air et d’eau dans le lit de sable est inégale ? Si la distribution de l'air et de l'eau, utilisée pour le lavage à contre-courant des filtres gravitaires rapides n'est pas uniforme sur l’ensemble du filtre, certaines zones du filtre ne seront pas nettoyées correctement et la filtration sera inégale et incomplète. Si certaines parties du filtre sont bloquées par la saleté accumulée, d’autres parties seront surchargées et les agents pathogènes ne pourront pas être éliminés efficacement. Si l'arrivée d'air et d'eau utilisée pour le lavage à contre-courant des filtres est distribuée inégalement à travers un filtre, répondre « Oui ».
Oui
9
Existe-t-il une connexion entre l’eau utilisée pour le lavage à contre-courant et l’eau traitée ? Le volume d'eau utilisée pour le lavage à contre-courant est beaucoup moins important que le volume d'eau filtrée et les impuretés sont donc concentrées dans l'eau de lavage à contre-courant, qui enlève généralement les impuretés de la surface du haut du filtre. Une connexion entre l’eau de lavage des filtres et l’eau traitée entrainera un risque de contamination de l’eau traitée. S’il est constaté une connexion entre l’eau de lavage à contre-
Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 21 sur 86
Risques Répondre
Oui ou Non
courant et l’eau traitée, répondre « Oui ».
10
Est-ce que les concentrations de chlore résiduel libre (moins de 0,2 mg/l) ne sont pas inférieures à la valeur guide ? L'eau de distribution ne peut pas rester exempte de micro-organismes pathogènes si les concentrations de chlore résiduel libre sont < 0,2 mg/l. Il sera nécessaire de vérifier les enregistrements récents au niveau de la station de traitement (laboratoire où les échantillons sont testés ou document où les résultats sont saisis). Ceux-ci doivent également être comparés avec les valeurs de chlore présent dans l'eau des échantillons prélevés au moment de l'inspection. Si les niveaux de chlore ne sont pas respectés, répondre « oui ».
Non
Nombre total de risques (Oui)…1…
Le nombre de risques identifiés par l’inspection est égal à 1 ce qui équivaut à un
niveau de risque bas.
Niveau de risque
10 à 12 : très haut 7 à 9 : haut 4 à 6 : moyen 0 à 3 : bas
1
Les risques de contamination identifiés grâce à la grille d’observation doivent être
repris dans la partie 3 de la fiche d’inspection sanitaire N°5
Tableau des risques identifiés par l’inspection sanitaire N°5
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1
La distribution de l'air et de l'eau, utilisée pour le lavage à contre-courant des filtres
gravitaires rapides n'est pas uniforme sur l’ensemble du filtre, certaines zones du
filtre ne seront pas nettoyées correctement et la filtration sera inégale et incomplète.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 22 sur 86
LE RESENCEMENT DES PANNES
L’équipe d’élaboration du guide devra recenser les pannes du PEA ayant affecté
l’approvisionnement en eau potable de la population et ceci pendant les deux
dernières années. On notera aussi les mesures correctives ayant été apportées.
Les pannes peuvent porter sur les équipements électriques et mécaniques, les
ouvrages et le réseau de distribution. Le temps écoulé entre la panne et la réparation
doit être le plus court possible pour limiter les arrêts de distribution d’eau qui peuvent
avoir des incidences sur la qualité de l’eau et sur la santé de la population :
• Lors de l’arrêt de la distribution, la pression à l’intérieur des canalisations
chute ce qui permet à l’eau sale se trouvant à l’extérieur de la canalisation de
pénétrer à l’intérieur à travers les casses et fissures.
• L’arrêt prolongé de la fourniture d’eau conduit les populations à utiliser des
points d’eau non potable tels que les puits traditionnels ou l’eau de surface.
Tableau de recensement des pannes
Equipement/ ouvrage
Type de pannes/casses
Causes ayant été identifiées
Nombre de jours d’arrêts de fourniture d’eau en 2012
et 2013
Mesures correctives ayant été apportées
Captage
Forage Aucune panne
Pompage
Pompe motorisée
Aucune panne
Groupe électrogène
Panne du groupe
Absence de pièces de rechange en stock
15 jours Meilleure gestion du stock de pièces de rechange pas encore en place
Traitement
Désinfection Aucune panne
Stockage
Réservoir Aucune panne/ détérioration
Distribution
Canalisation et rampe de distribution
Casses de canalisation
Canalisations exposées
5 jours Pas d’actions particulières apportées
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 23 sur 86
LE RESENCEMENT DES PROBLEMES DE QUALITE D’EAU
L’équipe d’élaboration du PGSSE devra recenser les problèmes de qualité d’eau
ayant affecté l’approvisionnement en eau potable de la population et ceci pendant les
deux dernières années. L’équipe devra noter aussi les mesures correctives ayant été
apportées.
La qualité de l’eau doit être contrôlée par le producteur-distributeur mais aussi par le
Ministère de la Santé. Mais en dehors des analyses, tout changement de la qualité
de l’eau observé par le délégataire ou les consommateurs doit être signalé à la
commune, par exemple :
• augmentation de la turbidité (trouble de l’eau),
• présence de matières en suspension,
• apparition d’un gout, d’une odeur ou d’un changement de couleur.
Dans le cas spécifique des AEP approvisionnant la population à travers des
branchements particuliers et en l’absence de clapet anti-retour ou de disconnecteur
au niveau du compteur d’eau, il est possible, dans certains cas précis, d’avoir des
retours d’eau du réseau interne du particulier vers le réseau public de l’AEP. Ceci est
en particulier le cas lorsque les particuliers (ménages, industries, hôtel, etc.) utilisent
à la fois un forage privé et le réseau public. Ce phénomène peut être une source de
contamination de l’eau distribuée par l’AEP.
Le traitement au chlore permet de garantir la qualité microbiologique de l’eau, il a
deux actions :
1. Il permet de désinfecter une eau brute contaminée à la source ;
2. Il permet de protéger une eau de bonne qualité tout au long de son
transport à travers le château d’eau, les canalisations, jusqu’au robinet et
même au-delà chez les ménages.
Dans le cas où le traitement de chlore n’est plus effectué à cause d’une panne (par
exemple : pompe doseuse endommagée, rupture de stock de chlore) l’eau distribuée
n’est plus désinfectée et protégée et peut être re-contaminée au cours de la
distribution spécifiquement si la distribution est discontinue et le réseau fragilisé. .
Tableau de recensement des problèmes de qualité d’eau
Types de problèmes de
qualité d’eau rencontrés
Causes ayant
été identifiées
Nombre de jours
d’arrêt de
fourniture d’eau
en 2012 et 2013
Mesures
correctives
ayant été
apportées
1 Plainte des consommateurs pour des eaux troubles qui apparaissent au niveau du robinet lors des casses de canalisation
Pratiques de réparation des casses ne sont pas bien maitrisée par les opérateurs
Quelques heures Formation des opérateurs aux bonnes pratiques de réparation des canalisations en cas de casse
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 24 sur 86
SYNTHESE DES RISQUES IDENTIFIES SUR CETTE INSTALLATION
Au total 10 risques ont été identifiés sur cette installation:
• Grâce à l’inspection sanitaire de l’AEP: 8 Risques
• Grace à l’étude des pannes recensées les deux dernières années : 1 Risque
• Grâce à l’étude des problèmes de qualité d’eau recensés les deux dernières
années : 1 Risque
Tableau de synthèse des risques
Risques identifiés Cause
Conséquences
Contamination de l’eau
Arrêt d’eau
Zone de captage
1 Présence de dépôts d’ordures ménagères dans un rayon d’environ 30 mètres du forage
Absence de prise en compte de la réglementation concernant les Périmètres de protection
X
2 La clôture protégeant le forage est endommagée, des animaux peuvent pénétrer dans le PPI
Absence d’entretien par le fermier X X
Captage
3 L’eau stagnante à proximité de la tête du forage peut s’infiltrer et contaminer le forage
Mauvaise conception de la protection de la tête du forage X
Pompage
4 Arrêt du pompage En cas de coupure d’électricité et de panne de générateur
X
Traitement
5 Mauvaise répartition de l’air et eau de lavage des filtres pouvant amener à un mauvais traitement de l’eau brute
Système d’arrivé d’eau et d’air défectueuse X
Stockage
6
Des dépôts sont présents au fond du réservoir, ils peuvent être la cause du développement de bactéries et être une source de contamination de l’eau
Manque d’entretien du réservoir
X
Distribution
7
Il existe des fuites au niveau de la canalisation, en cas d’arrêt de la distribution l’eau sale risque de pénétrer dans la canalisation
Manque d’entretien du réseau et des équipements hydrauliques
X
8 Des parties de canalisation sont exposées
Manque d’entretien du réseau de distribution
X
9 Casses entrainant des plaintes des consommateurs pour eau trouble
Améliorer les pratiques de réparation des casses
X
10
La distribution est discontinue et la canalisation se met en dépression régulièrement avec risque d’aspiration de l’eau sale extérieure
Exploitation de l’installation non appropriée
X X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 25 sur 86
ETAPE 4 : EVALUER ET PRIORISER LES RISQUES
Après avoir identifié les risques pouvant causer une contamination de l’eau de
consommation ou bien un arrêt de l’approvisionnement en eau de la population,
l’équipe d’élaboration du PGSSE devra évaluer la dangerosité de chaque risque.
L’objectif de cet exercice est d’établir une classification des risques afin de pouvoir
agir en priorité sur les risques dont les conséquences sont estimées être les plus
dangereuses pour la population.
L’évaluation des risques peut se faire en utilisant la matrice d’aide à la catégorisation
des risques présentée ci-dessous.
Matrice d’aide à la catégorisation des risques
Des scores sont attribués aux risques selon deux critères :
• Critère 1 : La probabilité que le risque se produise : 5 options sont possible :
très improbable, improbable, prévisible, très probable, presque certain ;
• Critère 2 : Les conséquences du risque si il se produit : 5 options sont
possible : insignifiante, mineure, modérée, majeure, catastrophique.
Risque élevé ≥20 Risque moyen 10-19 Risque faible <10
Conséquences
Eau sans risque significatif
pour la santé
Insignifiante 1
Non-conformité localisée ou de courte durée,
sans effets sur la santé ou
conséquence purement esthétique
Mineure
2
Importants problèmes d’aspect ou
non-conformité durable sans effets
sur la santé
Modérée 4
Effets sanitaires potentiels
à long terme
Majeure 8
Risque de maladie
Catastrophique 16
Pro
bab
ilit
é
Ne s’est pas produit par le passé et ayant fort peu de chances de se produire dans l’avenir
Très Improbable
1 1 2 4 8 16
Possible et ne pouvant être totalement écarté
Improbable 2
2 4 8 16 32
Possible et pouvant se produire dans certaines circonstances
Prévisible 3
3 6 12 24 48
C’est déjà produit par le passé et risque de se reproduire
Très Probable
4
4 8 16 32 64
S’est déjà produit par le passé et peut se reproduire
Presque certain
5 5 10 20
40 4x8
80
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 26 sur 86
Le tableau ci-dessous présente les différents risques identifiés avec leur niveau de
risque calculé suivant la matrice et l’ordre de priorité.
Conseils pour utiliser la matrice
Exemple : cas du risque 1 : Présence de dépôts d’ordures ménagères dans un
rayon d’environ 30 mètres du forage
• Critère 1 : probabilité que le risque se produise : le risque peut être
qualifié de « prévisible » car la contamination des points d’eau par des
ordures ménagères a été bien étudiée et cela a donné lieu à une norme
nationale (périmètre de protection). Les conséquences sont une possible
contamination bactérienne et/ou chimique de l’eau à long terme ;
•
• Critère 2 : les conséquences du risque si il se produit : si le risque ce
produit les conséquences peuvent être « majeures » et provoquer « des
effets sanitaires potentiels à long terme » pouvant avoir des effets sur la
santé (maladies liées au péril fécal, maladies liées aux contaminations
chimiques prolongées).
Dans le tableau, au croisement de la ligne « presque certain - 5 » et de la
colonne « conséquences majeures- 8 », on obtient la case portant le chiffre
« 5x8 = 40 » qui permet de quantifier le niveau de risque sur une échelle allant
de 1 à 80. Cet exercice doit être répété pour chacun des risques identifiés.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 27 sur 86
Tableau de classification des risques
Risques Risques identifiés Probabilité
Conséquences
Evaluation du niveau de risque
Priorité
Zone de captage
Risque 1
Présence de dépôts d’ordures ménagères dans un rayon d’environ 30 mètres du forage- Contamination de la nappe et du forage
3 8 24 Priorité 3
Risque 2
La clôture protégeant le forage est endommagée, des animaux peuvent pénétrer dans le PPI , endommager la tête de forage causant un arrêt de la production et une contamination de l’eau
4 8 32 Priorité 4
Captage
Risque 3 L’eau stagnante à proximité de la tête du forage peut s’infiltrer et contaminer le forage
4 4 16 Priorité 5
Pompage
Risque 4 Arrêt du pompage en cas de panne de générateur
4 16 64 Priorité 1
Traitement
Risque 5 Mauvaise répartition de l’air et eau de lavage des filtres pouvant amener à un mauvais traitement de l’eau brute
4 16 64 Priorité 1
Stockage
Risque 6
Des dépôts sont présents au fond du réservoir, ils peuvent être la cause du développement de bactéries et être une source de contamination de l’eau,
4 4 16 Priorité 6
Distribution
Risque 7
Il existe des fuites au niveau de la canalisation, en cas d’arrêt de la distribution l’eau sale risque de pénétrer dans la canalisation
4 16 64 Priorité 1
Risque 8 Des parties de canalisation sont exposées 3 16 48 Priorité 2
Risque 9 Casses entrainant des plaintes des consommateurs pour eau trouble
4 16 64 Priorité 1
Risque 10
La distribution est discontinue et la canalisation se met en dépression régulièrement avec risque d’aspiration de l’eau sale extérieure
4 16 64 Priorité 1
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 28 sur 86
ETAPE 5: IDENTIFIER LES MESURES CORRECTIVES ET PREVENTIVES DES RISQUES
Pour chacun des risques identifiés et classés par ordre de priorité, l’équipe
d’élaboration du guide doit proposer des mesures correctives et préventives très
précises, concrètes et réalistes.
Les mesures correctives sont des mesures qui visent à supprimer le risque
immédiatement. Exemple : enlever le tas d’ordure qui se trouve à moins de 15
mètres du forage.
Les mesures préventives sont des mesures qui visent à éviter que le risque ne
réapparaisse. Exemple : identifier un autre endroit éloigné du forage pour déposer
les ordures et sensibiliser la population pour qu’elle ne dépose plus les ordures à
côté du forage. La commune peut aussi réglementer cette décision.
Les mesures correctives et préventives peuvent couvrir de nombreux domaines tels
que:
• Mesures techniques (réhabilitation, achat d’équipement, etc.) ;
• Mesures organisationnelles :
o Renforcer le dispositif mis en place pour assurer la propreté autour du
point d’eau de l’ouvrage
o Renforcer l’entretien préventif des ouvrages et des équipements par la
mise en œuvre des consignes d’entretien préventif présentées dans le
LIVRET 2 page 58 et 67.
o amélioration de la gestion des stocks des pièces de rechange, etc.
• Sensibilisation des usagers et des populations à la protection des points
d’eau,
• Renforcement des capacités des opérateurs :
o équipement,
o formation, etc.
ATTENTION :
Il ne suffit pas de citer les mesures, il faut expliquer comment elles seront mises en
œuvre :
Par exemple :
• Renforcer le dispositif mis en place pour la propreté de l’ouvrage. Il faudra joindre le nouveau calendrier d’entretien du point d’eau,
• Renforcer l’entretien préventif de la pompe. Il faudra joindre le calendrier d’entretien préventif selon le Cadre d’Entretien et de Maintenance des Ouvrages Simples
• Renforcer les compétences des opérateurs. Il faudra joindre le plan de formation.
• Etc.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 29 sur 86
L’équipe d’élaboration du guide devra :
• compléter le tableau des mesures correctives et préventives des risques situé dans la troisième partie des fiches
d’inspection sanitaire N°2 et N°4 et N°5, comme présenté ci-dessous, et,
• rajouter les mesures correctives et préventives pour les risques identifiés suite au recensement des pannes, et
• rajouter les mesures correctives et préventives pour les risques identifiés suite au recensement des problèmes de qualité
d’eau.
Pour les mesures correctives, un délai de mise en œuvre de ces mesures devra être indiqué.
Pour les mesures préventives, un délai de mise en œuvre devra être précisé. Dans le cas où ces mesures préventives doivent être
renouvelées, la fréquence de renouvellement devra être précisée.
Tableau des mesures correctives et préventives des risques identifiés
Priorité Mesures correctives Délai
d’exécution Mesures préventives
Délai d’exécution
1 • Acheter les pièces de rechange essentielles
pour l’entretien du groupe
• Mettre en place un entretien préventif du groupe (formation de l’opérateur, stock de pièces de rechanges ; gestion du stock)
1 • Recherche des causes et réparation du
système de filtration
• Mise en place d’un entretien préventif de l’ouvrage et du système de lavage (formation, réparations)
1 • Réparation des fuites sur le réseau de
distribution
• Entretien régulier des canalisations
1 • Formation du personnel aux bonnes pratiques de réparation
des casses
1 • Analyser la gestion du système actuel de fonctionnement de la
distribution et proposer des améliorations
2 • Réparation des canalisations (enfouissement) • Inspection et entretien régulier du réseau
3
• Faire déplacer les dépôts d’ordure
• Organiser des séances de sensibilisation dans le quartier
• Lancer/relancer le processus de mise en place des Périmètres de Protection sur l’ensemble de la commune
4 • Réparer la clôture • Entretien de la clôture
5 • Réhabilitation et extension de l’aire bétonnée
6 • Nettoyage et désinfection du réservoir • Nettoyage annuel du réservoir
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 31 sur 86
ETAPE 6 : PLANIFIER LES CONTROLES OBLIGATOIRES DECRITS DANS LA STRATEGIE DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU
Selon la stratégie nationale de surveillance de la qualité de l’eau de consommation,
les producteurs-distributeurs d’eau ont l’obligation d’effectuer régulièrement :
o des inspections sanitaires de l’installation,
o des analyses bactériologiques et physico-chimiques de l’eau distribuée.
Les Contrôles Obligatoires sont décrits dans le LIVRET 2 page 72
Les prélèvements à fin de vérification seront réalisés sur les bornes fontaines situées
en fin de réseau et en différents points du réseau de façon à obtenir une bonne
représentation de la qualité de l’eau distribuée à la population. Les prélèvements
d’eau seront effectués conformément à la méthode standard. Les prélèvements
d’eau et les analyses seront effectués par un laboratoire agréé.
Dans le cas du suivi opérationnel, les résultats doivent être consignés sur un cahier.
Le producteur-distributeur doit s’équiper du matériel nécessaire à la réalisation de
l’analyse de chlore (comparateur simple avec pastilles de DPD1) et doit suivre une
formation pour apprendre à effectuer l’analyse et à l’interpréter.
Les résultats d’analyses et les résultats des inspections sanitaires doivent être
conservés avec le PGSSE.
Le Ministère de la Santé doit pouvoir contrôler les documents à tout moment.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 32 sur 86
ETAPE 7 : ELABORER LE PLAN D’AMELIORATION ET DE MAINTIEN DE LA QUALITE DE L’EAU
L’équipe d’élaboration du PGSSE devra finalement établir le plan d’amélioration et
de maintien de la qualité de l’eau. Ce plan est le résultat final des étapes
précédentes.
Le plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau synthétise les résultats
des étapes 5 et 6 dans un même tableau, il comporte :
• Un calendrier d’exécution des mesures correctives, préventives et obligatoires
établi sur 3 ans ;
• Un budget de mise en œuvre de ces mesures portant sur trois années.
Les activités de mise en œuvre du plan d’amélioration de la qualité de l’eau devront
être consignées dans un tableau de bord : la date de chaque activité réalisée devra
être consignée dans un cahier.
De même, les documents réalisés devront être conservés avec le PGSSE :
exemple : plan de formation, calendrier des opérations d’entretien, etc. Ce classeur
devra être mis à la disposition du Ministère de la Santé lors des audits.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 33 sur 86
Plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau
Activités Responsable Année 1 Année 2 Année 3
Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4
Mesures correctives
1 Acheter les pièces de rechange essentielles pour l’entretien du groupe
Fermier/SONEB X
2 Recherche des causes et réparation du système de lavage des filtres
Fermier/SONEB X
3 Réparation des fuites sur les canalisations et enfouissement des canalisations
Fermier/SONEB X
4 Faire déplacer les dépôts d’ordures Fermier/SONEB X
5 Réparer la clôture du PPR Fermier/SONEB X
6 Réhabiliter et agrandir l’aire bétonnée autour de la tête du forage
Fermier/SONEB X
7 Nettoyage du réservoir Fermier/SONEB X
Mesures préventives
1 Mettre en place un entretien préventif du groupe électrogène (formation de l’opérateur, stock de pièces de rechange et calendrier d’entretien)
Fermier/SONEB
X X X X X X X X X X X
1.a Formation de l’opérateur X
1.b Etablissement d’un stock de pièces de rechange
X
1.c Etablissement d’un calendrier d’entretien X
2 Mettre en place un entretien préventif du système de lavage des filtres
Fermier/SONEB X X X X X X X X X X X
3 Mettre en place un système de réparation régulier des canalisations, des pièces hydrauliques, des ouvrages et de la clôture
Fermier/SONEB X X X X X X X X X X X
4 Former le personnel aux bonnes pratiques de réparation des canalisations
Fermier/SONEB X
5 Améliorer la gestion de l’installation pour Fermier/SONEB X X X X X X X X X X X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 34 sur 86
Activités Responsable Année 1 Année 2 Année 3
Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4
assurer un approvisionnement continu
6 Organiser des séances de sensibilisation dans le quartier sur la protection des points d’eau
Fermier/SONEB et commune X X X X X X
7 Lancer/relancer le processus de mise en place des Périmètres de Protection sur l’ensemble de la commune
Commune X X X X
8 Mettre en place le nettoyage annuel du réservoir
Fermier/SONEB X X X
8a Formation de l’opérateur X
8b Achat de l’équipement X
Mesures obligatoires (exemple AEV)
1 Inspection sanitaire de l’installation Fermier 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
2 Analyse physico-chimique de l’eau distribuée
Fermier 1 1 1 1 1 1
3 Analyse bactériologique de l’eau distribuée Fermier 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
4 Analyse du chlore résiduel (si traitement en place) + autres paramètres si nécessaire
Fermier 112 112 112 112 112 112 112 112 112 112 112 112
5 Actualisation du PGSSE
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 35 sur 86
Budget du plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau
Activités Budget année 1 (FCFA)
Budget
année 2
(FCFA)
Budget
année 3
(FCFA)
Mesures correctives
1 Acheter les pièces de rechange essentielles pour l’entretien du groupe
2 Recherche des causes et réparation du système de lavage des filtres
3 Réparation des fuites sur les canalisations et enfouissement des canalisations
4 Faire déplacer les dépôts d’ordures
5 Réparer la clôture du PPR
6 Réhabiliter et agrandir l’aire bétonnée autour de la tête du forage
7 Nettoyage du réservoir
Mesures préventives
1 Mettre en place un entretien préventif du groupe électrogène (formation de l’opérateur, stock de pièces de rechange et calendrier d’entretien)
1.a Formation de l’opérateur
1.b Etablissement d’un stock de pièces de rechange
1.c Etablissement d’un calendrier d’entretien
2 Mettre en place un entretien préventif du système de lavage des filtres
3 Mettre en place un système de réparation régulier des canalisations, des pièces hydrauliques, des ouvrages et de la clôture
4 Former le personnel aux bonnes pratiques de réparation des canalisations
5 Améliorer la gestion de l’installation pour assurer un approvisionnement continu
6 Organiser des séances de sensibilisation dans le quartier sur la protection des points d’eau
7 Lancer/relancer le processus de mise en place des Périmètres de Protection sur l’ensemble de la commune
8 Mettre en place le nettoyage annuel du réservoir
8a Formation de l’opérateur
8b Achat de l’équipement
Mesures obligatoires (exemple AEV)
1 Inspection sanitaire de l’installation
2 Analyse physico-chimique de l’eau distribuée
3 Analyse bactériologique de l’eau distribuée
4 Analyse du chlore résiduel (si traitement en place) + autres paramètres si nécessaire
Total
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 36 sur 86
Livret 2
Les Outils
Page 36
Pages 43, 47 et 52
Page 57
Page 58
Page 67
Page 72
Page 74
La fiche de description de
l’installation
Les fiches d’inspection
sanitaire standard N° 2 et N°4
et N°5
Exemple d’opérations
d’entretien préventif de
l’installation
Description des contrôles
obligatoires selon stratégie
Procédures de transmission de
l’information sur la qualité de
l’eau
Consignes pour le nettoyage
des réservoirs d’eau et des
canalisations
Matrice d’aide à l’évaluation
des risques
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 37 sur 86
FICHE DE DESCRIPTION DE L’INSTALLATION POUR LES AEV ET AEP
Identification de l’installation
1. Date :………………………………………………………………………………………………………
2. Type d’installation : AEV
AEP
3. Numéro de référence ou code national :………………………………………………………………
4. Nom du département :…………………………………………………………………………………..
5. Nom de la commune :…………………………………………………………………………………..
6. Nom du village/ville :…………………………………………………………………………………….
7. Coordonnées GPS :……………………………………………………………………………………..
8. Nombre de personnes desservies :…………………………………………………………………….
9. Nom du fermier/exploitant :……………………………………………………………………………..
Données techniques
10. Existe – t- il un Périmètre de Protection Immédiat
11. Existe – t- il un Périmètre de Protection Rapproché
Si non, informer la commune pour entreprendre les démarches. Indique dans les mesures
préventives du Plan d’amélioration de la qualité de l’eau.
Oui Non
Zone de Captage
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 38 sur 86
Etablissement des Périmètre de Protection des captages
Pour plus d’information voir le document : Mise en place d’un dispositif de protection des zones de captage d’eau
potable Guide méthodologique à l’usage des communes. République du Bénin. Ministère de l’Energie et de l’Eau.
Direction Générale de l’Eau. Mai 2010
La notion de périmètres de protection concerne uniquement les captages publics (en sont exclus les
captages privés). A vérifier pour les PEA privés et les producteurs d’eau conditionnée à partir d’un forage.
PPI
PPR
PPE
Forage
1. La mise en place du Périmètre de Protection Immédiat (PPI) a pour objectif d’empêcher la
détérioration des ouvrages de prélèvement et d’interdire toute introduction de substance polluante
dans les installations de captage. Les terrains compris dans ce périmètre, cercle de 15 m minimum
de rayon au tour du forage. seront acquis par l’Etat ou la Commune, le périmètre devra être clôturé.
Dans ce périmètre toute activité non nécessaire à l’exploitation ou l’entretien du captage y est
interdite
1- Le Périmètre de Protection rapproché est destiné à préserver les eaux captées d’une dégradation
de qualité lié à une pollution ponctuelle. Ce périmètre représente un cercle de 100m au minimum de
rayon autour du captage. Dans ce périmètre les activités sont réglementées, par exemple sont
interdit : l’infiltration d’eaux pluviales et usées par le biais de puisards, les latrines , l’usage du terrain
en tant que « lieu d’aisance », le passage, abreuvage et divagation des troupeaux ; les rejets de
substances polluantes, stockage d’hydrocarbures, aires de lavage des véhicules, aires de
stationnement, canalisations souterraines transportant des eaux usées ou des substances polluantes
(hydrocarbures notamment) ; vente de carburants ; transport de matière dangereuse en cas d’axe de
communication traversant le PPR. Les captages abandonnés doivent être rebouchés.
2- Le Périmètre de Protection Eloigné (PPE), ou zone de vigilance, correspond à tout ou partie du
bassin d’alimentation du captage.
Les services communaux sont les acteurs principaux de la protection des captages d’eau potable, étant
légalement responsables de la protection de la ressource. Ils s’appuient sur des organismes spécialistes
de l’eau, de l’agriculture ou d’autres domaines pertinents (hygiène, santé, environnement, …). Les
services communaux doivent engager la démarche de protection pour tous les captages d’eau potable
faisant partie d’un réseau de distribution (SONEB, AEV) et, optionnellement, des captages simples
importants. Ils définissent ensuite les limites des périmètres de protection ainsi que les servitudes
associées à l’aide de la méthode mentionnée dans le guide, puis rédigent le dossier de DUP et les
arrêtés communaux permettant d’officialiser les périmètres de protection. Ils mettent éventuellement en
place des conventions locales avec les usagers sur chaque point d’eau protégé. La Commune inscrit
également les zones concernées par les périmètres de protection dans les différents outils communaux
de planification : Plan de Développement Communal, Plan d’Assainissement Communal, Schéma
d’Aménagement Communal. Enfin, dans la phase de suivi, la Commune met en place le Comité
communal de suivi et contrôle que les prescriptions instaurées dans les périmètres sont bien respectées
par la population.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 39 sur 86
12. Type de captage : Forage
Prise d’eau de surface
13. Nombre de forage :………………………….
14. Nombre de prises d’eau :……………………
Forage
Caractéristiques Forage 1 Forage 2 Forage 3 Forage 4
15. Numéro identification
16. Coordonnées GPS
17. Date de construction du forage
18. Date de mise en service du forage
19. Profondeur (m)
20. Débit d’exploitation (m
3/h) :
21. Niveau statique (m)
22. Niveau dynamique (m)
23. Le rapport de forage est-il disponible ?
24. Les résultats de l’analyse de l’eau brute sont-ils disponibles ?
Prise d’eau
Caractéristiques Prise d’eau 1 Prise d’eau 2 Prise d’eau 3 Prise d’eau 4
25. Numéro identification
26. Coordonnées GPS
27. Date de construction de la prise d’eau
28. Date de mise en service
29. Profondeur de pompage(m)
30. Débit d’exploitation (m
3/h) :
31. Les résultats de l’analyse de l’eau brute sont-ils disponibles ?
Captage
Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 40 sur 86
32. Type de pompe d’exhaure: Pompe immergée
Pompe de surface
33. Nombre de pompes d’exhaure : …………..
Pompes
Caractéristiques Pompe 1 Pompe 2 Pompe 3 Pompe 4
34. Marque de la pompe
35. Modèle de pompe
36. Puissance (KW)
37. Débit nominal (m
3/h)
38. Débit d’exploitation (m
3/h)
39. Hauteur de refoulement (m)
40. Matériau du tuyau d’exhaure :
41. Matériau du tuyau de refoulement
42. Date d’installation
43. Nombre d’heure de fonctionnement
44. Energie : Réseau électrique Groupe électrogène Panneaux solaire
Groupe électrogène
Caractéristiques Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3
Groupe 4
45. Marque
46. Puissance (KVA)
47. Modèle
48. Date d’installation
Pompage
Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 41 sur 86
49. Traitement de désinfection
50. Type de désinfectant utilisé eau de javel hypochlorite de calcium
Autre :…………………………………………………………………………
51. Type de système Pompe doseuse (continu) Seau (discontinu)
Autre :…………………………………………………………………………
52. Analyse du chlore résiduel Fréquence :………………………..
Autres traitements
53. Déferrisation
54. Dégazage
55. Neutralisation
Lait de chaux filtre de Neutralite
56. Coagulation-Floculation-Décantation-Filtration
A base de sels de fer A base d’aluminium
Bâches, réservoirs et château d’eau
Caractéristiques Réservoir 1 Réservoir 2 Réservoir 3 Réservoir 4
57. Type de réservoir 1
58. Matériau du réservoir 2
59. Revêtement intérieur du réservoir3
60. Volume (m3)
61. Vannes d’isolement du réservoir
62. Canalisation de vidange du réservoir
1 : bâche eau brute, bâche eau traitée, CE
2 : béton armé, inox, métallique, plastique, autre
Oui Non
Oui Non
Stockage
Traitement
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 42 sur 86
3 : époxy, peinture, autre
:
63. Matériau du réseau de distribution :………………………………………………………..................
64. Longueur totale du réseau (m):………………………………………………………….....................
65. Caractéristiques du réseau
Diamètre de la canalisation
Matériel Longueur
66. Nombre de bornes fontaines :…………………………………………………………………………
67. Nombre de branchements particuliers :………………………………………………………………
68. Présence de dispositifs anti-retour d’eau
Gestion de l’installation
Pour l’AEV
1. Système de délégation : - Contrat commune fermier
- Contrat tripartite - Contrat production-distribution
- Contrat commune association Autre :……………………………………………………………
2. Date d’installation du fermier actuel : …………………………………………………………….
3. Durée du contrat avec la commune : ………………………………………………………………….
Pour l’AEV et l’AEP
4. Nombre de personnes travaillant sur l’installation :………………………………………………….
Tâche/responsabilité Nombre de personnes
Oui Non
Oui Non
Distribution
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 43 sur 86
5. Entretien préventif des équipements :
Type d’équipement et ouvrage
Entretien effectué Fréquence
Pièce de rechange en
stock
Personne en charge de l’entretien
Manuel sur l’entretien disponible
Oui Non Oui Non Oui Non
6. Réparations : Les réparations sont-elles consignées dans un cahier ?
Type d’équipements et ouvrages
Nombre de pannes/casses
2012
Nombre de jours d’arrêt de
distribution d’eau
Pièce de rechange en stock
Personne en charge de la réparation Oui Non
Oui Non
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 44 sur 86
FICHE D’INSPECTION SANITAIRE STANDRARD N°2
PEA, AEV et AEP : Forage équipé d’une Pompe Motorisée
I Information générale
a. Nom de l’installation :…………………………………………………………………………………….
b. Nom de la ville : ………………………………………………………………………………………….
c. Nom de la commune :…………………………………………………………………………………...
d. Date de la visite :…………………………………………………………………………………………
e. Nom de (des) l’inspecteur(s)/trice(s)………………………………………………………………..
f. Population desservie :…………………………………………………………………………………...
II Identification des risques de contamination
Risques Répondre
Oui ou Non
1 Existe-t-il une latrine à moins de 15 m du forage ?
2 Existe-t-il d’autres sources de pollution à moins de 15 m du forage (ex : fumier, dépôts d’ordures, puits perdus, route, atelier de mécanique, dépôt de carburant, animaux, etc.) ?
3 Existe-t-il des sources de pollution à moins de 100 m du forage
4 La clôture autour du forage (15 m) est-elle inexistante ou détériorée ?
5 Existe-t-il un forage abandonné et non fermé à moins de 100 m du forage ?
6 Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage mesure moins de 2 mètres de diamètre ?
7 Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage est fissurée ?
8 Est-ce que de l’eau stagnante est observée à moins de 2 mètres de la tête de forage?
Nombre total de risques (oui) ………………
III Résultats et recommandations
a. Niveau de risques identifié par l’inspection (cochez la case correspondante)
7 à 8 : très haut 5 à 6 : haut 3 à 4 : moyen 0 à 2 : bas
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 45 sur 86
b. Les risques de contamination suivants ont été identifiés:
Tableau des risques identifiés
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 46 sur 86
c. Identification des mesures correctives et préventives pour chaque risque et délais de mise en œuvre
Tableau des mesures correctrices et préventives des risques identifiés
Risques
identifiés Mesures correctives
Délai
d’exécution Mesures préventives
Délai
d’exécution
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Nom et signature de (des) l’inspecteur(s)/trice(s)
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 47 sur 86
Conseils pour compléter la fiche d’inspection sanitaire N° 2 1. Existe-t-il une latrine à moins de 15 m du forage ?
La présence de latrine à proximité d’un forage peut affecter la qualité de l'eau (par exemple contamination par infiltration). Il est recommandé de vérifier la présence de latrine (il ne suffit pas de demander mais d’observer sur le terrain). Si une latrine est présente à moins de 15 mètres d’un forage, répondre "Oui".
2. Existe-t-il d’autres sources de pollution à moins de 15 m du forage (ex : fumier, dépôts
d’ordure, puits perdus, route, atelier de mécanique, vente d’essence, animaux, etc.) (Périmètre de Protection Immédiat)? La présence d’excréments humains ou d’animaux à proximité du forage constitue un risque grave pour la qualité de l'eau, surtout si aucun canal de drainage n’existe pour détourner l’eau de ruissellement. Il en est de même pour toute activité artisanale ou commerciale pouvant causer un risque de contamination (dépôt d’essence, huile de vidange, etc.). Si de telles pratiques sont présentes, répondre « Oui ».
3. Existe-t-il des sources de pollution à moins de 100 m du forage (Périmètre de Protection
Rapproché) ?
La présence de dépôts d’ordures (ordures ménagères, déchets agricoles, etc.) est un indicateur global de la faiblesse des pratiques d’assainissement de l’environnement existantes et constitue un risque pour la qualité de l’eau. Cela peut être corroboré par une observation plus générale de la qualité de l’environnement dans la communauté où l’inspection est menée. Si de telles pratiques existent, répondre « Oui ».
4. La clôture autour du forage (15 m) est-elle inexistante ou détériorée ?
La réglementation rend obligatoire la présence d’une clôture autour du forage pour empêcher la
pénétration d’animaux dans le périmètre immédiat du forage. Si la clôture est inexistante ou
détériorée, répondre « Oui ».
5. Existe-t-il un forage abandonné et non fermé à moins de 100 m du forage ?
Les forages abandonnés et laissés ouverts peuvent être facilement contaminés et la pollution se propage par le biais de l'aquifère. Vous pouvez vérifier visuellement ces forages et également se renseigner auprès des résidents. S'il y a un forage ouvert dans la zone, répondre « Oui ».
6. Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage mesure moins de 2 mètres de
diamètre ?
L’aire bétonnée est construite pour empêcher l’eau de s’infiltrer dans le forage surtout si le cimentage n’a pas été correctement effectué. Si la plateforme mesure moins de 2 m, répondre « Oui »
7. Est-ce que l’aire bétonnée autour de la tête de forage est fissurée ?
Si des fissures apparaissent sur la plateforme, elles peuvent rapidement devenir profondes et permettre l’infiltration de l’eau vers le forage. Si vous apercevez des fissures sur la plateforme, répondre « Oui ».
8. Est-ce que de l’eau stagnante est observée à moins de 2 mètres de la tête de forage?
L’eau stagnante peu s’infiltrer et contaminer le forage. Si vous observez de l’eau stagnante sur la plateforme, répondre « Oui ».
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 48 sur 86
FICHE D’INSPECTION SANITAIRE STANDARD N°4
AEV et AEP : Réservoir et réseau de distribution
I Information générale
a. Nom de l’installation :…………………………………………………………………………………….
b. Nom de la ville : ………………………………………………………………………………………….
c. Nom de la commune :…………………………………………………………………………………...
d. Date de la visite :…………………………………………………………………………………………
e. Nom de (des) l’inspecteur(s)/trice(s) ………………………………………………………………..
f. Population desservie :…………………………………………………………………………………...
II Identification des risques de contamination
Risques Répondre
Oui ou Non
1 Existe-t-il des fissures profondes ou des fuites au niveau du réservoir ou bien est ce que le réservoir est rouillé?
2 Le réservoir est-il ouvert ou bien le couvercle n’est pas étanche ou endommagé ?
3 Le tuyau de trop-plein n’est pas fermé par un grillage empêchant l’entrée d’animaux ou d’insectes dans le réservoir ?
4 L’intérieur du réservoir est insalubre (dépôts sur les parois et au fond) ?
5 Existe-t-il des fuites au niveau des canalisations et au niveau des pièces de plomberie (vannes, raccord, robinets, etc.) ?
6 Existe-t-il une latrine à moins de 30 m des canalisations enterrées?
7 Des parties de canalisations enterrées sont-elles apparentes ?
8 Des canalisations sont-elles situées dans un bas-fond ou une zone marécageuse
9 Y a-t-il eu des casses de canalisations dans le mois précédent ?
10 Y a-t-il des zones du réseau avec de faibles consommations (eau stagnante)
11 La zone autour des bornes fontaine n’est pas propre et hygiénique ou de l’eau stagnante est visible?
12 La distribution de l’eau est-elle discontinue (dans le mois précédent) ?
Nombre total de risques (oui) …………
III Résultats et recommandations
a) Niveau de risques identifié par l’inspection (cochez la case correspondante)
10 à 12 : très haut 7 à 9 : haut 4 à 6 : moyen 0 à 3 : bas
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 49 sur 86
b) Les risques de contamination suivants ont été identifiés:
Tableau des risques identifiés
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Risque 9
Risque 10
Risque 11
Risque 12
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 50 sur 86
c) Identification des mesures correctives et préventives pour chaque risque et délais de mise en œuvre
Tableau des mesures correctrices et préventives des risques identifiés
Risques
identifiés Mesures correctives
Délai
d’exécution Mesures préventives
Délai
d’exécution
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Risque 9
Risque 10
Nom et signature de (des) l’inspecteur(s)/trice(s)
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 51 sur 86
Conseils pour compléter la fiche d’inspection sanitaire N° 4 1. Existe-t-il des fissures profondes ou des fuites au niveau du réservoir ou bien est ce que
le réservoir est rouillé?
Les fissures, si elles sont profondes, sont une porte d’entrée des contaminants dans l’eau stockée. De même, dans le cas de réservoir métallique, des zones de rouilles indiquent une fragilisation de l’ouvrage et la présence de possibles fissures qui permettraient aux contaminants d’atteindre l'eau stockée dans le réservoir. D’autre part, la rouille peut entrainer une coloration de l’eau stockée (eau rouge contenant du fer) et provoquer des désagréments au niveau des consommateurs. Si vous observez un de ces éléments, répondre « Oui ».
2. Le réservoir est-il ouvert ou bien le couvercle n’est pas étanche ou endommagé ?
Un couvercle endommagé, fissuré, non étanche ou absent est à l’origine d’entrées d’eau sale dans le réservoir. Le problème est encore plus grave si le réservoir est laissé ouvert. L’eau peut être souillée par des déjections d’oiseaux. Si un de ces éléments est observé, répondre « Oui ».
3. Le tuyau de trop-plein n’est pas fermé par un grillage empêchant l’entrée d’animaux ou
d’insectes dans le réservoir ?
Si le tuyau de trop plein ou de ventilation n’est pas protégé par un grillage stoppant l’entrée
d’animaux (souris), d’insectes ou d’oiseaux, ceux-ci peuvent pénétrer dans le réservoir et souiller
l’eau. Si l’entrée du tuyau de trop plein n’est pas grillagée, répondre « Oui ».
4. L’intérieur du réservoir est insalubre (dépôts sur les parois et au fond) ?
Des conditions insalubres, telles que le développement de matière organiques (algues) ou bien
l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-organismes vivants ou morts ou bien leurs
déchets, peuvent contaminer l’eau stockée. Si des dépôts sont observés, répondre « Oui ».
5. Existe-t-il des fuites au niveau des canalisations et au niveau des pièces hydrauliques
(vannes, raccord, robinets, etc.) ?
Si les robinets fuient ou si les tuyaux, vannes, raccords sont endommagés ou présentent des fissures, ils peuvent fournir une voie d'entrée des contaminants dans les canalisations et contaminer l’eau. Si vous observer les fuites ou des dommages aux robinets et canalisations, répondre « Oui ».
6. Existe-t-il une latrine à moins de 30 m des canalisations enterrées?
Des infiltrations de la fosse de latrines ou bien des fuites provenant d’un réseau d’égout pourraient contaminer l'eau courante (surtout s’il y a des fissures dans le système de distribution). Il faut repérer les latrines existantes, recouper l’information avec les résidents et, dans le cas des égouts, demander aux professionnels l’emplacement exact du réseau d’égout Si un égout ou une latrine sont présents répondez « Oui ».
7. Des parties de canalisations enterrées sont-elles apparentes ? L’exposition de canalisations les rend plus vulnérables aux fissures et casses (particulièrement si elles se situent près d’une route) et aux contaminations par les eaux de ruissellement. Il est nécessaire de suivre le trajet de la canalisation et de repérer les zones apparentes. Si des parties de la canalisation sont apparentes, répondez « Oui ».
8. Des canalisations sont-elles situées dans un bas-fond ou une zone marécageuse ?
Les canalisations devant traverser une zone marécageuse ou un bas-fond doivent être protégées conformément aux prescriptions techniques. Toutefois, en cas de casse accidentelle, ces canalisations sont très exposées aux entrées d’eaux sales qui peuvent contaminer l’eau distribuée par le réseau. Dans le cas ou des parties du réseau se trouvent en zone de bas fond ou marécageuse, les identifier sur le plan du réseau et répondre « Oui ».
9. Y a-t-il eu des casses de canalisations dans le mois précédent ?
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 52 sur 86
Lors des casses de canalisation, l’eau sale peut pénétrer à l’intérieur des canalisations et
contaminer l’eau. Si il y a eu au moins une casse dans le mois précédent répondre, « Oui ».
10. Y a-t-il des zones du réseau avec de faibles consommations d’eau (eau stagnante)
En bout de réseau ou dans certaines zones de faibles consommations, le temps de séjour de
l’eau est très important et une dégradation de la qualité de l’eau peut être observée (mauvais
gout, odeur, couleur, développement de bactéries). Dans le cas ou des zones du réseau sont
identifiées avec de long temps de séjour, les identifier sur le plan du réseau et répondre « Oui ».
11. La zone autour des robinets n’est pas propre et hygiénique ou de l’eau stagnante est
visible?
Des fèces, ordures et autres déchets présentent un risque pour la qualité de l'eau, de même que de l’eau stagnante autour des robinets. Si vous observez ces éléments, près des robinets, répondre « Oui ».
12. La distribution de l’eau est-elle discontinue?
Au cours des arrêts de distribution, les tuyaux de distribution sont vides et les différences de pression peuvent conduire à la pénétration de l'eau (et de limon) du sol dans les tuyaux. Le sol peut être contaminé et poser un risque pour la qualité de l'eau. Il est nécessaire de demander aux usagers des informations sur la présence de discontinuité dans la distribution de l’eau (fréquence et la durée, si cela est possible). S'il y a discontinuité de la distribution, répondre « Oui ».
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 53 sur 86
FICHE D’INSPECTION SANITAIRE STANDARD N°5
AEP): Traitement des eaux de surface
I Information générale
a. Nom de l’installation :…………………………………………………………………………………….
b. Nom de la ville : ………………………………………………………………………………………….
c. Nom de la commune :…………………………………………………………………………………...
d. Date de la visite :…………………………………………………………………………………………
e. Nom de (des) l’inspecteur(s)/trice(s) ………………………………………………………………..
f. Population desservie :…………………………………………………………………………………...
II Identification des risques de contamination
Risques Répondre
Oui ou Non
1 Existe-t-il des variations importantes du régime hydrauliques à l'entrée de la filière de traitement?
2 Existe-t-il des fissures dans les préfiltres (murs et/ou massif filtrant)?
3 Existe-t-il des fuites dans le réservoir de mélange (mélange eau brute avec les coagulants/floculants) ?
4 Est-ce que le réservoir de mélange (eau brute avec coagulants/floculants) est dans un état insalubre ?
5 Existe-t-il des preuves que le dosage du coagulant/floculant est insuffisant?
6 Est-ce que le bassin de décantation est dans un état insalubre?
7 Existe-t-il des agrégats de boues ou des fissures dans au moins un des lits des filtres ?
8 Est-ce que la distribution d’air et d’eau dans le lit de sable est inégale ?
9 Existe-t-il une connexion entre l’eau utilisée pour le lavage à contre-courant et l’eau traitée ?
10 Est-ce que les concentrations de chlore résiduel libre (moins de 0,2 mg/l) ne sont pas inférieures à la valeur guide ?
Nombre total de risques (oui) …………
III Résultats et recommandations
a) Niveau de risques identifié par l’inspection (cochez la case correspondante)
9 à 10 : très haut 6 à 8 : haut 3 à 5 : moyen 0 à 2 : bas
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 54 sur 86
b) Les risques de contamination suivants ont été identifiés:
Tableau des risques identifiés
Risques
identifiés Description des risques identifiés
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Risque 9
Risque 10
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 55 sur 86
c) Identification des mesures correctives et préventives pour chaque risque et délais de mise en œuvre
Tableau des mesures correctrices et préventives des risques identifiés
Risques
identifiés Mesures correctives
Délai
d’exécution Mesures préventives
Délai
d’exécution
Risque 1
Risque 2
Risque 3
Risque 4
Risque 5
Risque 6
Risque 7
Risque 8
Risque 9
Risque 10
Nom et signature de (des) l’inspecteur(s)/trice(s)
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 56 sur 86
Conseils pour compléter la fiche d’inspection sanitaire N° 5 1. Existe-t-il des variations importantes du régime hydrauliques à l'entrée de la filière de
traitement? Les filières de traitement sont conçues pour fonctionner avec un flux hydraulique relativement régulier, donc tout changement soudain du débit peut réduire l'efficacité des étapes de traitement telles que le dosage de produit chimique, la sédimentation et la filtration. S'il y a évidence de variation du flux hydraulique à l'entrée de la filière de traitement, répondre « Oui ». 2. Existe-t-il des fissures évidentes dans les préfiltres ? L’apparition de fissures profondes (non des fissures en surface donc peu profondes) dans les murs des pré filtres peuvent permettre l’entrée d’eau contaminée dans les pré filtres et affecter la qualité de l'eau à traiter et aussi permettre à l’eau de court-circuiter le massif filtrant des pré filtres. De plus, les fissures dans les murs des préfiltres ou de la matière filtrante, suggèrent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui laisse à penser qu'il peut aussi y avoir des faiblesses dans la conduite du processus de traitement. S'il y a évidence de fissures soit au niveau des murs des préfiltres soit dans le massif filtrant, répondre « Oui ». 3. Existe-t-il des fuites dans le réservoir de mélange (mélange eau brute avec les coagulants/floculants) ? Si le réservoir de mélange fuit cela peut constituer une voie d’entrée pour les contaminants ou bien une voie de sortie des produits chimiques vers l’extérieur. Cela pourrait affecter le dosage des produits chimiques, d’une part les produits chimiques seraient gaspillés et d’autre part la dose de traitement ne serait pas respectée. De plus, les fuites dans le réservoir de mélange laissent à penser que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui implique qu'il peut y avoir aussi des faiblesses dans la conduite du processus de traitement. S'il y a des fuites dans le réservoir de mélange, répondre « Oui ». 4. Est-ce que le réservoir de mélange est dans un état insalubre ? Des conditions insalubres, telles que le développement de matière organiques (algues) ou bien l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-organismes vivants ou morts ou bien leurs déchets, peuvent contaminer l’eau et détériorer la qualité de l’eau à traiter. Les installations de traitement ayant été conçues pour traiter une eau brute de meilleure qualité, dans des conditions insalubres l’efficacité du traitement devient moindre. D’autre part, des conditions insalubres du réservoir de mélange suggèrent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insatisfaisantes, ce qui laisse à penser que les même faiblesses s’appliquent à la conduite des traitements. Si le réservoir de mélange est dans un état insalubre, répondez « Oui ». 5. Existe-t-il des preuves que le dosage du coagulant/floculant est insuffisant? Une dose insuffisante de coagulant ne permettra pas la formation de gros flocs et donc la rétention d’un pourcentage élevé de matières en suspension. Certaines matières en suspension non retenues par les flocs ne pourront pas être retenues par les étapes de traitement ultérieur. La présence de petites matières solides en suspension dans l’eau en sortie du tank de sédimentation ou en sortie des filtres fournit une preuve visible de dosage insuffisant de coagulant. Les bactéries pathogènes attachées aux solides en suspension peuvent donc ne pas être retenues par les étapes de traitement si la dose de coagulant au départ est trop faible. Si il existe la preuve que le dosage de coagulant est insuffisant, répondre « Oui ». 6. Est-ce que le bassin de décantation est dans un état insalubre? Des conditions insalubres, tels que le développement de matières organiques/biologiques ou l'accumulation de sédiments, suggèrent que des micro-organismes vivants ou morts, ou leurs déchets, peuvent contaminer l’eau et affecter la qualité de l’eau en sortie de bassin de décantation, affectant aussi le rendement des traitements ultérieurs. L‘eau à traiter est de moins bonne qualité que ce qui avait été prévu dans la conception des ouvrages de traitement. Les conditions insalubres du bassin de décantation indiquent que les procédures d'exploitation et de maintenance sont insuffisantes, ce qui laisse à penser qu'il peut aussi y avoir des faiblesses similaires dans la conduite du processus de traitement. Si les décanteurs sont dans un état insalubre, répondez « Oui ». 7. Existe-t-il des agrégats de boues ou des fissures dans au moins un des lits des filtres ?
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 57 sur 86
La présence d’agrégats de boues (amas de sable cimentés, avec de la saleté) ou de fissures dans le lit des filtres fournissent des preuves visibles de la répartition inégale du flux hydraulique sur l’ensemble des filtres. Les agrégats de boues empêchent la filtration, les flux hydrauliques seront donc concentrés dans d'autres parties du filtre qui seront surchargées et qui ne pourront pas assurer une filtration correcte de l’eau. Dans le cas, ou il est observé des fissures à la surface du filtre, l'eau s'écoule à travers ces fissures sans subir de filtration et donc sans aucune amélioration de la qualité de l’eau. Ces deux phénomènes (agrégats de boues et fissures) réduisent l'efficacité des filtres, les agents pathogènes n’étant plus retenus par les filtres. S'il y a présence d’agrégats de boues ou de fissures dans un des filtres, répondre « Oui ». 8. Est-ce que la distribution d’air et d’eau dans le lit de sable est inégale ? Si la distribution de l'air et de l'eau, utilisée pour le lavage à contre-courant des filtres gravitaires rapides n'est pas uniforme sur l’ensemble du filtre, certaines zones du filtre ne seront pas nettoyées correctement et la filtration sera inégale et incomplète. Si certaines parties du filtre sont bloquées par la saleté accumulée, d’autres parties seront surchargées et les agents pathogènes ne pourront pas être éliminés efficacement. Si l'arrivée d'air et d'eau utilisée pour le lavage à contre-courant des filtres est distribuée inégalement à travers un filtre, répondre « Oui ». 9. Existe-t-il une connexion entre l’eau utilisée pour le lavage et l’eau traitée ? Le volume d'eau utilisée pour le lavage à contre-courant est beaucoup moins important que le volume d'eau filtrée et les impuretés sont donc concentrées dans l'eau de lavage à contre-courant, qui enlève généralement les impuretés de la surface du haut du filtre. Une connexion entre l’eau de lavage des filtres et l’eau traitée entrainera un risque de contamination de l’eau traitée. S’il est constaté une connexion entre l’eau de lavage à contre-courant et l’eau traitée, répondre « Oui ». 10. Est-ce que les concentrations de chlore résiduel libre (moins de 0,2 mg/l) ne sont pas inférieures à la valeur guide ? L'eau de distribution ne peut pas rester exempte de micro-organismes pathogènes si les concentrations de chlore résiduel libre sont < 0,2 mg/l. Il sera nécessaire de vérifier les enregistrements récents au niveau de la station de traitement (laboratoire où les échantillons sont testés ou document où les résultats sont saisis). Ceux-ci doivent également être comparés avec les valeurs de chlore présent dans l'eau des échantillons prélevés au moment de l'inspection. Si les niveaux de chlore ne sont pas respectés, répondre « oui ».
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 58 sur 86
MATRICE D’AIDE A L’EVALUATION DES RISQUES
Risque élevé ≥20 Risque moyen 10-19 Risque faible <10
Conséquences
Eau sans risque significatif
pour la santé
Insignifiante 1
Non-conformité localisée ou de courte durée,
sans effets sur la santé ou
conséquence purement esthétique
Mineure
2
Importants problèmes d’aspect ou
non-conformité durable sans effets
sur la santé
Modérée 4
Effets sanitaires potentiels
à long terme
Majeure 8
Risque de maladie
Catastrophique 16
Pro
bab
ilit
é
Ne s’est pas produit par le passé et ayant fort peu de chances de se produire dans l’avenir
Très Improbable
1 1 2 4 8 16
Possible et ne pouvant être totalement écarté
Improbable 2
2 4 8 16 32
Possible et pouvant se produire dans certaines circonstances
Prévisible 3
3 6 12 24 48
C’est déjà produit par le passé et risque de se reproduire
Très Probable
4
4 8 16 32 64
S’est déjà produit par le passé et peut se reproduire
Presque certain
5
5 10 20
40 4x8
80
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 59 sur 86
EXEMPLE DE CALENDRIER DES OPERATIONS D’ENTRETIEN
PREVENTIF POUR LES POMPES A MOTRICITE HUMAINES
Exemple de liste des opérations d’entretien préventif pour un groupe électrogène. Source SONEB
N° OPERATIONS
PERIODICITE INTERVENANTS
Jou
rna
liè
re
He
bd
om
ad
air
e
Bim
en
sue
lle
To
ute
s le
s 1
25
h
To
ute
s le
s 2
50
h
To
ute
s le
s 5
00
h
10
00
, e
t 2
50
0 h
To
ute
s le
s 5
00
0 h
A c
ha
qu
e n
éce
ssit
é
Fe
rmie
r
Mé
can
icie
n
Mé
can
icie
n s
pé
cia
lisé
1 Nettoyage du groupe électrogène X
2 Nettoyage batterie, contrôle électrolyte X
3 Nettoyage des cosses (verts de gris)
X
4 Entretien, dépoussiérage du filtre à air
X
X
5 Vidange simple
X
6 Vidange avec changement de filtres (gas-
oil et huile) X
7 Changement du filtre à air ou nettoyage
du filtre à bain d'huile X
8 Changement de la courroie
X
9 Changements des tuyaux de gas-oil, des
joints,… X
10 Resserrage des jonctions
X
11 Mini révision (Réglage et tarage des
soupapes, injecteurs, etc.) X
12 Révision générale
X
Liste des pièces de rechange nécessaire sur une année :
• Huile de vidange
• Filtre gas-oil
• Filtre à air
• Tuyaux de gas-oil
• Etc..
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 60 sur 86
Exemple de planning d’entretien préventif pour un groupe électrogène. Source SONEB
N° ORGANE OPERATIONS PERIODICITE INTERVENANT
DATES PREVUES POUR LA MAINTENANCE
J F M A M J J A S O N D
1 Filtre à air
Entretien, dépoussiérage 125 h A chaque nécessité
Fermier
Remplacement de l'élément filtrant, ou nettoyage du filtre à bain d'huile
500 h Fermier
2 Carter
Vidange simple 250 h Fermier
Vidange avec changement de filtres (gas-oil et huile)
500 h Fermier
3 Courroie Remplacement de la courroie 500 h A chaque nécessité
Fermier
4 Tuyaux de gas-oil, des joints,…
Remplacement des joints et tuyaux défectueux
2500 h A chaque nécessité
Mécanicien
5 Jonctions Resserrage général Entre 1000 et 1500 h
Mécanicien
6 Moteur
Mini révision (Réglage et tarage des soupapes, injecteurs, etc.)
A partir de 5000 h
Mécanicien spécialisé
Révision générale A partir de 10 000 h
Mécanicien spécialisé
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 61 sur 86
Exemple de liste des opérations d’entretien préventif pour des équipements mécaniques et hydraulique. Source :SONEB
N° ORGANE OPERATIONS
PERIODICITE INTERVENANTS
Jo
urn
aliè
re
He
bd
om
ad
air
e
Bim
en
su
ell
e
Me
ns
ue
lle
Bim
es
trie
lle
Tri
me
str
ielle
Se
me
str
iell
e
An
nu
ell
e
A c
ha
qu
e
né
ce
ss
ité
Ag
en
t d
e q
ua
rt
Ma
inte
na
nce
R
ég
ion
ale
Ma
inte
na
nce
C
en
tra
le
1 Dégrilleur/Tamis Nettoyage, décrassage
X
X
2 Vanne Manipulation, vérification d'étanchéité X
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien X
3 Ventouse Manipulation de la tuyère, vérification de fonctionnement X
Démontage, débouchage des orifices de la tuyère, de la pipette, décrassage de la paroi interne, et du flotteur, entretien
X
4 Clapet Vérification de fonctionnement X
Démontage, décrassage du battant et du corps, entretien X
5 Relais de débit à battant
Démontage, décrassage du battant et du corps, entretien
X
6 Armoire de commande
Nettoyage, dépoussiérage X
Resserrage général des borniers, nettoyage, entretien général X
7 Décanteur Nettoyage, décrassage, entretien de la paroi, des vannes, reprise du revêtement intérieur au besoin
X
8 Filtre à sable Visite du massif filtrant, nettoyage entretien de l'intérieur du filtre, rechargement du massif, entretien des organes (vannes,.)
X
9 Filtre à neutralite
Visite et rechargement du massif X
Entretien de la paroi, des organes (vannes,..) et traitement de la rouille X
10 Bac de Vidange, nettoyage lavage X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 62 sur 86
N° ORGANE OPERATIONS
PERIODICITE INTERVENANTS
Jo
urn
aliè
re
He
bd
om
ad
air
e
Bim
en
su
ell
e
Me
ns
ue
lle
Bim
es
trie
lle
Tri
me
str
ielle
Se
me
str
iell
e
An
nu
ell
e
A c
ha
qu
e
né
ce
ss
ité
Ag
en
t d
e q
ua
rt
Ma
inte
na
nce
R
ég
ion
ale
Ma
inte
na
nce
C
en
tra
le
préparation
11 Pompe doseuse Nettoyage de tuyauterie, de crépine d'aspiration, de clapets, de membrane, X X
Révision générale, vidange, changement de pièces de rechange X
12 Agitateur Nettoyage, décrassage de tige X
Décapotage, soufflage du moteur et dépoussiérage, resserrage des borniers, entretien général
X
13 Soufflante Décapotage, soufflage du moteur et dépoussiérage, resserrage des borniers, entretien général
X
14 Tour de dégazage Nettoyage X
Visite intérieur, nettoyage entretien général, traitement de rouille si nécessaire X
15 Pompe de surface
Vérification des jeux roulements, des vibrations anormales éventuelles X
Vérification et resserrage des boulons de fixation X
Vérification de l'alignement et l'équilibrage des manchons et accouplements, reprise de l'alignement en cas de nécessité
X
Maintenance électrique, mesure d'isolement, soufflage et dépoussiérage du moteur électrique
X
Maintenance électrique, vérifications, resserrage des borniers de raccordement et de toutes les connexions
X
16 Dispositif anti-bélier
Vérification de fuites ou microfuites à l'eau savonneuse au niveau de toutes les fixations (joints, raccords, manchons, manomètre, bras de niveau, presse étoupe des vannes de niveau, etc..), appoint d'air
X X
17 Château d'eau Entretien d'indicateur de niveau, de vanne-flotteur, et autres organes X
Vidange, nettoyage lavage X 18 Bâche de reprise Vidange, nettoyage lavage X
19 Visite des installations
Visite des installations, vérifications, contrôle des opérations de maintenance préventives menées, correction des imperfections
X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 63 sur 86
Exemple de planning d’entretien préventif pour les équipements mécaniques et hydrauliques. Source SONEB
N° ORGANE OPERATIONS PERIODICITE INTERVENANT
DATES PREVUES POUR LA MAINTENANCE
J F M A M J J A S O N D
1 Dégrilleur/Tamis
Nettoyage, décrassage Semestrielle Maintenance
Régionale
2 Vanne Manipulation, vérification d'étanchéité
Semestrielle Agent de quart
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
3 Ventouse
Manipulation de la tuyère, vérification de fonctionnement
Trimestrielle Agent de quart
Démontage, débouchage des orifices de la tuyère, de la pipette, décrassage de la paroi interne, et du flotteur, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
4 Clapet Vérification de fonctionnement
Trimestrielle Agent de quart
Démontage, décrassage du battant et du corps, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
5 Relais de débit à battant
Démontage, décrassage du battant et du corps, entretien
Annuelle Maintenance
régionale
6 Armoire de commande
Nettoyage, dépoussiérage Hebdomadaire Agent de quart
Resserrage général des borniers, nettoyage, entretien général
Semestrielle Maintenance
régionale
7 Décanteur Nettoyage, décrassage, entretien de la paroi, des vannes, reprise du revêtement intérieur au besoin
Annuelle Maintenance
régionale
8 Filtre à sable Visite du massif filtrant, nettoyage entretien de l'intérieur du filtre, rechargement du massif, entretien des organes (vannes,.)
Annuelle Maintenance
régionale
9 Filtre à neutralite
Visite et rechargement du massif
Semestrielle Agent de quart
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 64 sur 86
N° ORGANE OPERATIONS PERIODICITE INTERVENANT
DATES PREVUES POUR LA MAINTENANCE
J F M A M J J A S O N D
Entretien de la paroi, des organes (vannes,..) et traitement de la rouille
Annuelle Maintenance
régionale
10 Bac de préparation
Vidange, nettoyage lavage Annuelle Maintenance
régionale
11 Pompe doseuse
Nettoyage de tuyauterie, de crépine d'aspiration, de clapets, de membrane,
Bimensuelle A chaque nécessité
Agent de quart
Révision générale, vidange, changement de pièces de rechange
Annuelle Maintenance
Centrale
12 Agitateur
Nettoyage, décrassage de tige Bimensuelle Agent de quart
Décapotage, soufflage du moteur et dépoussiérage, resserrage des borniers, entretien général
Annuelle Maintenance
régionale
13 Soufflante Décapotage, soufflage du moteur et dépoussiérage, resserrage des borniers, entretien général
Annuelle Maintenance
régionale
14 Tour de dégazage
Nettoyage Mensuelle Agent de quart
Visite intérieur, nettoyage entretien général, traitement de rouille si nécessaire
Annuelle Maintenance
régionale
15 Pompe de surface
Vérification des vibrations anormales éventuelles
Trimestrielle Maintenance
régionale
Vérification et resserrage des boulons de fixation
Semestrielle Maintenance
régionale
Vérification de l'alignement et l'équilibrage des manchons et accouplements, reprise de l'alignement en cas de nécessité
Annuelle Maintenance
régionale
Maintenance électrique, mesure d'isolement, soufflage et dépoussiérage du moteur électrique
Annuelle Maintenance
régionale
Maintenance électrique, vérification, resserrage des borniers de raccordement et de toutes les connexions
Annuelle Maintenance
régionale
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 65 sur 86
N° ORGANE OPERATIONS PERIODICITE INTERVENANT
DATES PREVUES POUR LA MAINTENANCE
J F M A M J J A S O N D
16 Dispositif anti-bélier
Vérification de fuites ou microfuites à l'eau savonneuse au niveau de toutes les fixations (joints, raccords, manchons, manomètre, bras de niveau, presse étoupe des vannes de niveau, etc..), appoint d'air
Annuelle A chaque nécessité
Maintenance régionale
17 Château d'eau
Entretien d'indicateur de niveau, de vanne-flotteur, et autres organes
Semestrielle Maintenance
régionale
Vidange, nettoyage lavage Annuelle Maintenance
régionale
18 Bâche de reprise
Vidange, nettoyage lavage Annuelle Maintenance
régionale
19 Visite des installations
Visite des installations, vérifications, contrôle des opérations de maintenance préventives menées, correction des imperfections
Annuelle Maintenance
Centrale
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 66 sur 86
Exemple d’opérations d’entretien préventif pour les équipements de distribution
N° ORGANE OPERATIONS
PERIODICITE INTERVENANTS
Jo
urn
aliè
re
He
bd
om
ad
air
e
Bim
en
su
ell
e
Me
ns
ue
lle
Bim
es
trie
lle
Tri
me
str
ielle
Se
me
str
iell
e
An
nu
ell
e
A c
ha
qu
e n
éce
ss
ité
Ag
en
t d
e r
és
ea
u
Ma
inte
na
nce
R
ég
ion
ale
Ma
inte
na
nce
C
en
tra
le
1 Vanne de sectionnement Manipulation, vérification d'étanchéité
X
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien
X
2 Ventouse
Manipulation de la tuyère, vérification de fonctionnement
X
Démontage, débouchage des orifices de la tuyère, de la pipette, décrassage de la paroi interne, et du flotteur, entretien
X
3 Vidange Manipulation, vérification d'étanchéité X
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien
X
4 Conduites de refoulement et de distribution
Visite du réseau, détection de fuites X
Vidange du réseau X X
5 Visite des installations Visite des installations, vérifications, contrôle des opérations de maintenance préventives menées, correction des imperfections
X
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 67 sur 86
Exemple de planning d’entretien préventif pour les équipements de distribution. Source SONEB
N° ORGANE OPERATIONS PERIODICITE INTERVENANT
DATES PREVUES POUR LA MAINTENANCE
J F M A M J J A S O N D
1 Vanne de sectionnement
Manipulation, vérification d'étanchéité Semestrielle Agent de réseau
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
2 Ventouse
Manipulation de la tuyère, vérification de fonctionnement
Semestrielle Agent de réseau
Démontage, débouchage des orifices de la tuyère, de la pipette, décrassage de la paroi interne, et du flotteur, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
3 Vidange
Manipulation, vérification d'étanchéité Semestrielle Agent de réseau
Démontage, décrassage de l'obturateur et de la paroi interne, entretien
Annuelle Maintenance
Régionale
4 Conduites de refoulement et de distribution
Visite du réseau, détection de fuites Trimestrielle Maintenance
Régionale
Vidange du réseau Annuelle A
chaque nécessité
Maintenance Régionale
5 Visite des installations
Visite des installations, vérifications, contrôle des opérations de maintenance préventives menées, correction des imperfections
Annuelle Maintenance
Centrale
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 68 sur 86
CONSIGNES POUR LE NETTOYAGE DES RESERVOIRS2
Les bonnes pratiques exigent que :
• Les réseaux et installations doivent être nettoyés, rincés et désinfectés avant toute mise ou remise en service,
• Les réservoirs doivent être vidés, nettoyés et rincés au moins une fois par an. Le nettoyage du réservoir se fait en deux étapes :
• Etape 1 : Nettoyage du réservoir
• Etape 2 : Désinfection du réservoir Etape 1 : Nettoyer le réservoir
• Isoler le réservoir et ouvrir la vanne de vidange
• Débarrasser les parois et le sol des dépôts, sédiments et algues par brossage avec de l’eau du forage, et/ou de l’eau sous basse pression
• Rincer avec l’eau du forage Etape 2 : Désinfecter le réservoir
• Fermer la vanne de vidange
• Désinfecter les parois, radier et accessoires par pulvérisation d’une solution d’hypochlorite de sodium à 10 mg/l
• Remplir le réservoir de sorte à immerger totalement le radier avec de l’eau chlorée à 10 mg/l. Attendre 24 heures
• Remplir le réservoir sur 1 m de haut avec l’eau du forage. Mesurer le chlore libre, il doit être égal à 0,5 mg/l
• Si il est nécessaire de faire une analyse bactériologique, attendre 6 heures avant de faire le prélèvement
• Si l’eau est conforme, remplir le réservoir et mettre en service CONSIGNE 1 : ON NE DESINFECTE QUE CE QUI EST PROPRE : curer et nettoyer très soigneusement les parois et le sol avant de désinfecter les réservoirs CONSIGNE 2 : La sécurité du personnel effectuant le nettoyage du réservoir est à prendre en considération. Les problèmes de sécurité concernent notamment les projections et les inhalations de chlore.
• Le réservoir doit être aéré/ventilé autant que possible.
• L’opérateur doit être équipé de vêtement de travail propre, bottes, gants et lunettes,
• Il ne doit pas intervenir seul. CONSIGNE 3 : Si de la solution désinfectante doit être vidangée, elle doit impérativement être neutralisée avant rejet par dilution (ou avec une solution de thiosulfate ou d’hyposulfite de sodium). Fabrication de la solution de chlore pour la désinfection du réservoir : Pour obtenir une solution à 10 mg /l de chlore à partir d’une eau de javel à 9° Chlorométrique, mettre :
• ½ litre de cette eau de javel dans 1000 litres d’eau
• ¼ litre de cette eau de javel dans 500 litres d’eau
2 Réservoirs et canalisations d’eau destinée à la consommation humaine : inspection, nettoyage et désinfection. Ministère de la
Santé. France ; Diffusé par ASTEE
Remarque : il faudra adapter ces consignes en fonction du volume moyen des réservoirs utilisés
dans les PEA afin de ne pas obtenir des concentrations trop importantes de chlore en fin de
remplissage du réservoir avant la remise en service. Ou alors il faudra recommander de vidanger
l’eau chlorée contenue dans le réservoir, avant la mise en service.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 69 sur 86
Préparation d’une solution chlorée à 10 mg/l. Source: ASTEE
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 70 sur 86
CONSIGNES POUR LE NETTOYAGE ET DESINFECTION DES
CANALISATIONS3
Les procédures de nettoyage et désinfection des canalisations présentées ci-dessous concernent deux cas :
• cas d’extension ou de renouvellement de canalisations ou de branchements de diamètre supérieur à 40 mm
• cas de réparation de casses ou de fuites (situation d’urgence)
En cas d’extension ou de renouvellement de canalisations ou de branchements
de diamètre supérieur à 40 mm
Dans ce cas, soit la canalisation ne dessert encore aucun usager, soit une alimentation provisoire a
été mise en place.
Opérations préliminaires
Information des usagers :
• Informer les usagers concernés
Information et préparation du personnel :
• Vérifier que le personnel est muni de bottes et de vêtements spécifiquement dédiés aux
interventions sur l’eau potable dès le démarrage du chantier.
• Informer le personnel sur les précautions qui doivent être prises pour la manipulation et la
mise en œuvre de solutions désinfectante de chlore
Préparation du chantier :
Des règles préventives, pendant le chantier, conditionnent un bon nettoyage et une bonne
désinfection. Il faut éviter toute entrée d’éventuels contaminants par les matériaux et matériels devant
être utilisés au cours des opérations de construction, de rénovation, de réparation ou d’entretien de
l’installation :
• Prévoir ou aménager une alimentation du chantier en eau potable sous pression.
• S’équiper uniquement de pompes, de tuyaux, et de tout autre matériel en excellent état de
propreté et dédié aux chantiers d’eau potable. Les tuyauteries devront être compatibles avec
les produits utilisés.
• Stocker et protéger les matériaux et conduites à installer de manière adéquate afin d’éviter
l’introduction de matières étrangères et l’intrusion d’animaux (opercules hermétiques pour les
conduites aux deux extrémités, etc.).
• S’assurer de la qualité des joints entre les conduites, en particulier si l’eau peut s’accumuler
dans la tranchée (risques pluies, inondations, canalisation posée dans le fil d’eau…). Les
matériaux servant à assurer l’étanchéité des joints doivent être exempts de contamination.
• En cas de travail en tranchées susceptibles d’être inondées, prévoir un dispositif de pompage.
• Prévoir des points de prélèvement pour le contrôle de la qualité de l’eau.
• Les graisses et lubrifiants peuvent subsister dans les canalisations et, dans certains cas, être
à l’origine de contamination de l’eau. Il est nécessaire d’employer des graisses hydrosolubles
pour permettre leur élimination lors du rinçage.
Nettoyage
L’opération de nettoyage permet d’éliminer la plus grande partie des contaminants ainsi que des
dépôts dans les canalisations, et donc de mener ensuite l’opération de désinfection dans des
conditions satisfaisantes. 3 Réservoirs et canalisations d’eau destinée à la consommation humaine : inspection, nettoyage et désinfection. Ministère de la
Santé. France ; Diffusé par ASTEE
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 71 sur 86
Avant le début du nettoyage, il faut s’assurer du bon isolement du tronçon considéré afin d’éviter tout
retour accidentel d’eau éventuellement contaminée dans les réseaux en service.
Dans ce cas type, le nettoyage hydraulique à fort débit (vitesse minimale de 1m/s) permet d’éliminer
efficacement les éventuels dépôts et/ou intrusions. Il convient de vérifier que le débit nécessaire est
effectivement disponible.
Débits horaires théoriques nécessaires pour obtenir une vitesse minimale d’1m/s
pour le nettoyage hydraulique des canalisations. Source : ASTEE
Le nettoyage eau-air pulsé permet ponctuellement d’augmenter significativement la vitesse et la force
de traction, assurant un nettoyage efficace avec un volume d’eau réduit. Ce procédé est applicable
sur toutes les canalisations neuves ou en service d’un diamètre supérieur ou égal à 80mm. Il permet
d’éliminer les matières en suspension, sables, boues, dépôts non incrustants et de réduire l’épaisseur
des biofilms.
Le nettoyage doit être poursuivi jusqu’à obtention d’une eau claire. Il est souhaitable de mesurer la
turbidité de l’eau ayant servi au nettoyage afin de s’assurer de l’efficacité de l’étape suivante de
désinfection.
L’évacuation des eaux de nettoyage ne doit pas porter atteinte au milieu récepteur.
Désinfection
La solution désinfectante est injectée sous pression à une extrémité du bief de la canalisation à
désinfecter. Les concentrations et volumes injectés sont calculés en fonction du taux de traitement
final associé au temps de contact souhaité, tels qu’ils sont présentés au tableau 22. Il est
recommandé de privilégier une concentration de 10 mg/l en chlore et un temps de contact de 24h. En
effet, à des concentrations importantes en chlore, il existe un risque de corrosion pour les joints en
caoutchouc naturel et les canalisations métalliques.
Quel que soit le désinfectant utilisé, l’ensemble des points singuliers (ventouses, décharges, robinets
pour prélèvement…) doivent être maintenus ouverts jusqu’à l’arrivée de la solution désinfectante. Ces
différents équipements doivent être mis en contact avec la solution désinfectante.
Rinçage
Après désinfection, le rinçage de la canalisation est réalisé avec un volume d’eau potable au minimum
égal à deux fois le volume de la canalisation.
L’efficacité du rinçage est évaluée en mesurant sur site le résiduel de chlore aux différents points de
contrôle. La concentration maximum résiduelle en chlore libre ne doit pas être supérieure de plus de
0,3 mg/l à celle de l’eau de remplissage.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 72 sur 86
Si la concentration est supérieure à 0,5 mg/l, il est nécessaire de neutraliser l’effluent ou de réaliser
une dilution de l’eau de rinçage avant rejet dans le milieu récepteur.
Contrôle de la qualité de l’eau et remise en service
La conduite est à nouveau remplie et après tranquillisation de l’eau pendant 6h au minimum, des
prélèvements d’échantillons destinés à l’analyse sont effectués en un ou plusieurs points. Le
prélèvement et la mise en œuvre de l’analyse des échantillons doivent être effectués, au plus tard,
dans les 24h suivant la fin des opérations de nettoyage et de désinfection.
Les points hauts doivent être purgés de leur air avant tout prélèvement. Il est recommandé d’effectuer
des prélèvements sur : l’eau ayant servi au remplissage de la conduite, au bout du bief, des points
intermédiaires selon la longueur du bief (et points de prélèvements prévus lors des travaux).
La procédure de nettoyage et de désinfection est considérée comme satisfaisante lorsque les
résultats sont conformes aux normes de potabilité.
Paramètres à contrôler Critères d’acceptabilité
En cas de fuites et casses (intervention d’urgence)
Dans ces situations, toutes les dispositions doivent être prises pour éviter l’entrée d’eau chargée dans le réseau. L’alimentation en eau doit, dans la mesure du possible, être maintenue afin que la pression permette d’éviter l’introduction d’eau souillée, de boues ou de salissures.
Cependant, suite à une casse qui entraine la vidange du réseau sur des quartiers entiers, voire la
totalité du réseau et pour des durées importantes (supérieures à 8h), le risque d’intrusion d’eaux
souillées via des fuites non connues et donc non réparées, est significatif : la pression ne préserve
plus la qualité de l’eau du réseau.
Lors des opérations de réparation, il est nécessaire :
• de prévoir des opérations de terrassement et de pompage pour dégager l’emplacement de la
fuite.
• De prévoir la désinfection, par pulvérisation d’une solution désinfectante, de l’extérieur de la
canalisation ou du branchement concerné (au niveau du raccordement), ainsi que des pièces
devant être posées.
Dans ces cas, en sus des opérations de réparation, il faut impérativement :
• alerter la commune,
• informer les usagers,
• procéder à des purges sur l’ensemble du réseau, jusqu’à obtention d’une eau claire, avec
contrôle des purges, des ventouses, et des taux de chlore résiduels afin de vérifier le
renouvellement de l’eau et la présence de désinfectant,
• contrôler la consommation de chlore sur le réseau, signe de contaminations résiduelles, et les
traiter (rinçages, mesures, etc.),
• procéder à des prélèvements d’échantillons d’eau.
Il conviendra de limiter dans la mesure du possible le temps pendant lequel un réseau de distribution
reste vide. En effet, un réseau sans eau se remplit d’air, et en certains points, de sable, terre, eaux
drainées, ce qui génère des contaminations difficiles à traiter ainsi que des détériorations de la surface
intérieure des canalisations.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 73 sur 86
DESCRIPTION DES CONTROLES OBLIGATOIRES SELON LA
STRATEGIE DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU
Selon la stratégie nationale de surveillance de la qualité de l’eau de consommation,
les producteurs-distributeurs ont l’obligation d’effectuer régulièrement des inspections
sanitaires de l’installation et de faire réaliser des analyses d’eau.
La stratégie impose des contrôles différents pour :
• Les AEV ;
• Les AEP alimentant de 20 000 à 100 000 habitants ;
• Les AEP alimentant plus de 100 000 habitants.
Les contrôles obligatoires pour une AEV sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Contrôles obligatoires pour les AEV
Contrôles Obligatoires
Fréquence Paramètres Nombre
d’échantillons Responsable
Inspection sanitaire 1 fois par mois Inspection de l’installation à l’aide des 2 fiches d’inspection sanitaire
Fermier
Analyse physico-chimique
1 fois par semestre Apparence, Couleur, Odeur, Saveur, Température, pH, Conductivité, Turbidité, Nitrites, Nitrates, Ammonium
1 par tranche de 5 000 personnes (soit de 1 à 4)
Fermier
Analyse bactériologique
1 fois par trimestre Flore totale à 37°C et Coliformes fécaux
Fermier
Suivi opérationnel 1 fois par jour sur l’eau traitée et 1 fois par semaine sur l’eau distribuée
Chlore libre résiduel Fermier
Les contrôles obligatoires pour les AEP alimentant de 20 000 à 100 000 habitants
sont les suivantes :
Contrôles obligatoires pour les AEP alimentant 20000 à 100000 habitants
Contrôles Obligatoires
Fréquence Paramètres Nombre
d’échantillons Responsable
Inspection sanitaire 1 fois par mois Inspection de l’installation à l’aide des fiches d’inspection sanitaire standards et des fiches développées par la SONEB
SONEB
Analyse physico-chimique
1 fois par trimestre Apparence, Couleur, Odeur, Saveur, Température, pH,
1 par tranche de 10 000
SONEB
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 74 sur 86
Conductivité, Turbidité, Nitrites, Nitrates, Ammonium
personnes
(soit de 1 à 10)
Analyse bactériologique
1 fois par mois Flore totale à 37°C et Coliformes fécaux
SONEB
Suivi opérationnel 1 fois par jour sur l’eau traitée et sur l’eau distribuée
Chlore libre résiduel + tout autre paramètre nécessaire au suivi de traitements spécifiques tels que l’Aluminium résiduel, pH, turbidité dans le cas des eaux de surface traitées avec un agent floculant contenant de l’aluminium
SONEB
Les contrôles obligatoires pour les AEP alimentant plus de 100 000 habitants sont
les suivantes :
Contrôles obligatoires pour les AEP alimentant plus de 100000 habitants
Contrôles Obligatoires
Fréquence Paramètres Nombre
d’échantillons Responsable
Inspection sanitaire 1 fois par mois Inspection de l’installation à l’aide des fiches d’inspection sanitaire standards et des fiches développées par la SONEB
SONEB
Analyse physico-chimique
1 fois par mois Apparence, Couleur, Odeur, Saveur, Température, pH, Conductivité, Turbidité, Nitrites, Nitrates, Ammonium
1 par tranche de 50 000 personnes
(soit de 2 à 10)
SONEB
Analyse bactériologique
1 fois par jour Flore totale à 37°C et Coliformes fécaux
SONEB
Suivi opérationnel 1 fois par jour sur l’eau traitée et sur l’eau distribuée
Chlore libre résiduel + tout autre paramètre nécessaire au suivi de traitements spécifiques tels que l’Aluminium résiduel, pH, turbidité dans le cas des eaux de surface traitées avec un agent floculant contenant de l’aluminium
SONEB
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 75 sur 86
PROCEDURES DE TRANSMISSION DE L’INFORMATION EN CAS DE
NON-CONFORMITE DE LA QUALITE DE L’EAU
Schémas à transcrire sous forme de « texte administratif »
Circuit de transmission des résultats d’analyse d’eau en cas d’une eau
conforme dans le cadre de l’auto-surveillance
Cette procédure s’applique aux contrôles de qualité d’eau effectués par le producteur-distributeur
d’eau dans le cadre de l’auto-surveillance. La fréquence des prélèvements et les paramètres à
analyser sont fixés par la Stratégie de Surveillance de la Qualité de l’eau. Les points de prélèvement
sont identifiés par le producteur-distributeur en collaboration avec le Ministère de la santé.
Le prélèvement de l’échantillon est fait sur ordre du producteur- distributeur par un laboratoire agréé
qui peut être un laboratoire du Ministère de la Santé ou bien un autre laboratoire agréé.
L’analyse de l’échantillon est réalisée par un laboratoire agréé.
Dans le cas où les résultats des analyses sont conformes aux normes, les procédures d’information
sont les suivantes :
• Les résultats des analyses sont transmis par le laboratoire au producteur/distributeur (dans un
délai de 1 semaine maximum dans le cas d’une eau conforme) qui devra les conserver pour
les présenter lors des audits réalisés par le Ministère de la Santé,
• Selon les termes du contrat, le producteur -distributeur remet une copie des résultats
d’analyse à la Commune (dans le cas des PEA privés, de la SONEB et des producteurs d’eau
conditionnée quelle est la procédure avec la commune ?)
• La Commune transmet les résultats des analyses au Centre de Santé Communal qui les
transmettra selon les procédures internes au Ministère de la Santé,
• La Commune communiquera l’information sur la qualité de l’eau distribuée aux
consommateurs lors des séances de reddition de compte qui se tiennent tous les 6 mois ;
• Le Ministère de la Santé utilisera ces résultats pour dresser les rapports annuels sur la qualité
de l’eau destinés, entre autre, à partager l’information avec les partenaires.
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 76 sur 86
Circuit de l’information : cas d’une eau conforme aux normes
Circuit de transmission des résultats d’analyse d’eau et de prise de décision en
cas d’une eau non-conforme dans le cadre de l’auto-surveillance
Dans le cas où les résultats des analyses sont non conformes aux normes, les procédures
d’information sont les suivantes :
• Les résultats des analyses sont transmis par le laboratoire au producteur/distributeur (dans un
délai de 24 heures maximum dans le cas d’une eau non conforme)
• Le producteur-distributeur devra conduire le jour même une inspection du système
d’approvisionnement en eau pour identifier la source de contamination de l’eau distribuée et
procéder aux actions correctives,
• Le producteur-distributeur devra informer la commune le même jour des résultats des
analyses, des résultats de l’inspection et des mesures correctrices prises,
• La commune informera le centre de santé communal qui devra, selon les procédures internes,
informer la Direction Départementale de la Santé qui décidera, au vue de l’importance des
Légende
Producteur/ distributeur
Laboratoire
Commune
Préfecture
Centre de Santé
Communal (Médecin)
Zone Sanitaire (Médecin
coordinateur)
Direction
Départementale de la
Santé (SD DNSP)
Ministère en charge de
la Santé (DNSP)
Statistiques sanitaires
du MS, Rapport annuel,
Revue sectorielle
Information du
consommateur
semestrielle
(reddition de
compte)
Point d’eau
Transmission des résultats de
l’analyse (eau conforme)
Communication de l’information au
niveau des consommateurs et des
partenaires
Prélèvement de l’échantillon
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 77 sur 86
risques, de contacter la commune pour lancer des actions complémentaires: nouvelles
inspections du système d’approvisionnement en eau, nouveau prélèvement d’eau pour
analyse, information des consommateurs. Si aucune action complémentaire n’est nécessaire,
le producteur-distributeur commandera un nouveau prélèvement d’eau pour confirmer que la
situation est redevenue normale. Les résultats du deuxième prélèvement seront envoyé dans
les 24 heures, à la Commune,
• Le producteur-distributeur d’eau devra conserver les résultats d’analyse et documenter les
actions correctrices engagées pour les présenter lors des audits réalisés par le Ministère de la
Santé,
• La Commune communiquera l’information sur la qualité de l’eau distribuée aux
consommateurs lors des séances de reddition de compte qui se tiennent tous les 6 mois ;
• Le Ministère de la Santé utilisera ces résultats pour dresser les rapports annuels sur la qualité
de l’eau destinés, entre autre, à partager l’information avec les partenaires.
Circuit de l’information : cas d’une eau non conforme aux normes
Légende
Producteur/ distributeur
Laboratoire
Commune
Préfecture
Centre de Santé
Communal (Médecin)
Zone Sanitaire
(Médecin coordinateur)
Direction
Départementale de la
Santé (SD DNSP)
Ministère en charge de
la Santé (DNSP)
Statistiques sanitaires
du MS, Rapport annuel,
Revue sectorielle
Information du
consommateur
selon avis de la
DDS + commune
Point d’eau
Transmission des résultats de l’analyse
(eau non conforme)
Communication de l’information
Prélèvement de l’échantillon
Recommandations de la DDS pour
action
Investigations –Inspections sanitaires
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 78 sur 86
Procédures en cas de situation d’urgence
Le diagramme ci-dessous indique le circuit de transmission de l’information et de prise de décision
dans le cas d’une eau non-conforme aux normes en vigueur pouvant avoir un impact significatif sur la
santé publique. C’est le cas par exemple, d’une eau présentant des coliformes fécaux, d’une eau
présentant des produits chimiques suite à une pollution accidentelle. Le même schéma d’information
est utilisé en cas d’inspection sanitaire identifiant une contamination importante de l’eau.
Circuit de transmission des résultats d’analyse d’eau et de prise de décision en cas d’une eau non-conforme pouvant avoir un impact significatif sur la santé publique
Les producteurs/distributeurs d’eau devront inscrire ces procédures dans les PGSSE et
être formés à l’instar des autres acteurs des communes et des services déconcentrés à
leur mise en œuvre.
Légende
Producteur/ distributeur
Laboratoire
Commune
Préfecture
Centre de Santé
Communal
(Médecin)
Zone Sanitaire
(Médecin coordinateur)
Direction
Départementale de la
Santé
(SD DNSP)
Ministère en charge de
la Santé
(DNSP)
Statistiques sanitaires
du MS, Rapport annuel,
Revue sectorielle
Information du
consommateur
selon avis du MS
+ DDS +
commune
Point d’eau
Transmission des résultats de l’analyse
(eau non-conforme- risque important)
Communication de l’information
Prélèvement de l’échantillon
Recommandations du MS, DDS et des
autres directions des services
déconcentrés pour action
Investigations –Inspections sanitaires
Directions
Départementales des
Services
Déconcentrées (DDSD)
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 79 sur 86
Livret 3
Modèle de PGSSE pour une AEV ou une AEP prêt
pour être complété
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 80 sur 86
Nom du Département :……………………………………………..
Nom de la Commune :……………………………………………..
Nom du village :……………………………………………………..
Type d’installation :
Forage équipé de pompe à motricité humaine
Poste d’Eau Autonome
Adduction d’Eau Villageoise
Adduction d’Eau Potable
Production d’eau conditionnée
Adresse de l’installation :.………………………………………...
Nom du producteur-distributeur :………………………………..
Noms des personnes ayant élaboré le PGSSE :
1. ………………………………………………………………………
2. ………………………………………………………………………
3. ……………………………………………………………………..
Date d’élaboration du PGSSE : ………………………………….
Date d’approbation du PGSSE :………………………………….
X
Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 81 sur 86
DOCUMENTS JOINTS
N° Documents obligatoires à compléter et à joindre OUI NON
1 Fiche de description de l’installation
2 Dossier avec les caractéristiques du forage ou de la prise
d’eau
3 Résultat de l’analyse de l’eau brute
4 Schéma de l’installation
5 Plan de recollement
6 Fiche d’inspection sanitaire standard N° 2 entièrement
complétée
7 Fiche d’inspection sanitaire standard N° 4 entièrement
complétée
8 Fiche d’inspection sanitaire standard N° 5 entièrement
complétée
9 Fiche d’inspection sanitaire non standard (spécifier)
10 Tableau de recensement des pannes
11 Tableau de recensement des problèmes de qualité d’eau
12 Tableau de classification des risques
13 Plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau
avec tous les documents joints
14 Budget du plan d’amélioration et de maintien de la qualité
de l’eau
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 82 sur 86
Tableau de recensement des pannes
Equipement/ ouvrage
Type de pannes/casses
Causes ayant été identifiées
Nombre de jours d’arrêts de fourniture d’eau en 2012
et 2013
Mesures correctives ayant été apportées
Captage
Forage
Pompage
Pompe motorisée
Groupe électrogène
Traitement
Désinfection
Stockage
Réservoir
Distribution
Canalisation et rampe de distribution
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 83 sur 86
Tableau de recensement des problèmes de qualité d’eau
N° Types de problèmes de
qualité d’eau rencontrés
Causes ayant
été identifiées
Nombre de jours
d’arrêt de
fourniture d’eau
en 2012 et 2013
Mesures
correctives
ayant été
apportées
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 84 sur 86
Tableau de classification des risques
Risques Risques identifiés Probabilité
Conséquences
Evaluation du niveau de risque
Priorité
Zone de captage
Captage
Pompage
Traitement
Stockage
Distribution
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 85 sur 86
Plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau
Activités Responsable Année 1 Année 2 Année 3
Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4 Tr1 Tr2 Tr3 Tr4
Mesures correctives
1
Mesures préventives
1
Mesures obligatoires
1 Inspection sanitaire de l’installation
2 Analyse d’eau physico-chimique
3 Analyse d’eau bactériologique
4 Analyse du chlore résiduel (si traitement en place) + autres paramètres si nécessaire
Guide d’élaboration du PGSSE N° 3 pour les AEV et AEP
Page 86 sur 86
Budget du plan d’amélioration et de maintien de la qualité de l’eau
Activités Budget année 1 (FCFA)
Budget
année 2
(FCFA)
Budget
année 3
(FCFA)
Mesures correctives
1
Mesures préventives
1
Mesures obligatoires
1 Inspection sanitaire de l’installation
2 Analyse physico-chimique de l’eau distribuée
3 Analyse bactériologique de l’eau distribuée
4 Analyse du chlore résiduel (si traitement en place) + autres paramètres si nécessaire
Total