LA TUBERCULOSE
INTRODUCTION
Maladie infectieuse due au bacille tuberculeux
Grand problème de santé publique au Maroc et dans le monde
Programme national de LAT:
‘‘programme modèle’’
Épidémiologie de la tuberculose
Quelle est la source de l'infection tuberculeuse? Comment se transmet le bacille de la tuberculose? Comment le bacille de la tuberculose arrive dans
d'autres organes que le poumon? Comment le bacille de la tuberculose arrive à créer
une nouvelle source de contamination ? Quels sont les facteurs de risque pour l’infection et la
maladie? Pourquoi la tuberculose persiste? Le poids de la tuberculose au Maroc et dans le monde
Quelle est la source de l'infection tuberculeuse?
Malades atteints de TB pulmonaire Forme commune: pus évacué dans les
bronches caverne (2 cm de contient environ 100 M de bacilles)
Toux réflexe gouttelettes infectantes Expectoration purulente riche en
bacilles: plus de 5000 bacilles par ml Examen microscopique direct +++
Comment se transmet le bacille de la tuberculose? Les gouttelettes infectantes se
dessèchent dans l’air particules infectantes en suspension
La transmission des bacilles à une personne saine se fait par voie aérienne
Risque de contamination: Diminué si: aération, ensoleillement Augmenté si: densité des particules élevée,
et contact étroit et prolongé
Comment se transmet le bacille de la tuberculose?
Particules inhalés de < 5 alvéoles Conditions favorables multiplication Primo-infection Tuberculeuse:
Phénomènes inflammatoires Immunité Réaction d’hypersensibilité retardée
DEROULEMENT DE L’INFECTION
Malade (TMP )
Sain Infecté S. Cliniques
S. Cliniques ⊝ALLERGIQUEANERGIQUE
Phase anté-allergique4 à 12 sem.
Comment BK arrive dans d'autres organes que le poumon?
Au cours de la PIT: dissémination dans tout l’organisme
Foyers secondaires: séreuses, os, foie, reins… Réponse immunitaire: guérison spontanée Persistance de foyers avec BK «dormants» Si défenses immunitaires défaillantes:
réactivation des foyers secondaires
BKMA
activation
LymphCD4
lymphokines
Diffusion sanguine
gg BCG
A retenirLa dissémination des bacilles explique : Les tuberculoses aiguës post primaires,
hématogènes apparaissant dans la phase "anté-allergique" (méningites et miliaires aiguës tuberculeuses de l'enfant)
Toutes les localisations extra pulmonaires de la maladie (ganglionnaires, séreuses et ostéo articulaires…)
Comment le BK arrive à créer une nouvelle source de contamination ?
formation d'une caverne pulmonaire tuberculeuse
Réinfection exogène: contage massif réactivation endogène de foyers
pulmonaires quiescents: défaillance immunitaire
Quels sont les facteurs de risque pour l’infection et la maladie?
Le risque d'infection est favorisé par: Contact étroit et prolongé d’un malade Logement surpeuplé, mal ventilé, non ensoleillé
Le passage de l'infection à la maladie est favorisé par: Facteurs précédents Défaillances immunitaires: malnutrition, infections
virales, corticothérapie prolongée, diabète, ttt immunosuppresseur, infection par le VIH
Passage non obligatoire: 5 à 10 %
Pourquoi la tuberculose persiste? La pauvreté:
ressources faibles des familles, des Etats (réduction progressive des budgets sociaux)
la précarisation sociale: personnes âgées sans ressources, "sans abri", réfugiés…
L'accroissement démographique associée à l'urbanisation non maîtrisée ceintures de pauvreté
Autres: Les migrations humaines, L'épidémie de VIH-SIDA, Les dysfonctionnements des services de santé
Le poids de la tuberculose au Maroc et dans le monde
Le poids de la tuberculose au Maroc et dans le monde
Le poids de la tuberculose au Maroc et dans le monde
Au Maroc 27 000 Nouveaux cas /an. Incidence : 85/100.000 habitants. Mortalité : 4/100.000 habitants.
Bactériologie de la Tuberculose
L’agent pathogène Les prélèvements L'examen en microscopie directe La culture
Bactériologie de la Tuberculose
L’examen bactériologique essentiel pour : Le diagnostic de la TB pulmonaire. Le suivi évolutif sous traitement.
Longtemps dominée par les techniques classiques.
Depuis 2 décennies, Regain d’intérêt Amélioration des méthodes classiques. Biologie moléculaire.
L’agent pathogène A- Taxonomie: Mycobactéries Le complexe Tuberculosis
Mycobacterium tuberculosis +++. Mycobacterium Africanum. Mycobacterium Bovis.
Mycobactéries atypiques M. Avium, M. Xenopie, M. Kansasii….. Souvent non pathogènes. Manifestations cliniques tuberculose Opportunistes (malades Immunodéprimés) Pays à faible prévalence tuberculeuse.
L’agent pathogène B- Propriétés biologiques
Bacille immobile. Croissance lente, aérobie stricte. Sensible à la chaleur. Résiste à l’humidité. Alcoolo-Acido Résistance !!!
L’agent pathogène C- Populations bacillaires
A. Extra-cellulairesB. Intra-cellulairesC. Intra-extracellulaires
D. BK dormants
MB. accéléré
MB. ralenti
Contagion, diffusion
BK persistants rechutes
Rechutes sidéfaillance immunit.
L’agent pathogène
D- Résistances Résistance naturelle:
BK sauvages Mutants Résistants.
Résistance primaire. Résistance secondaire
Prélèvements
L’identification des BAAR dépend de : La qualité du recueil. Répétition. Prélèvement avant ttt anti bacillaire. Conservation à +4°C
PrélèvementsLocalisation pulmonaire : Expectoration, le matin à jeun 3 jours de suite. Flacons propres, fermeture étanche. Sécrétions bronchiques # salive Sinon : Tubage gastrique
Expectoration induite. Fibro aspiration
Prélèvements
Localisation extra-pulmonaire
Liquide d’épanchement des séreuses. LCR, urine, pus … Prélèvements biopsiques.
Asepsie rigoureuse.
Examen microscopiqueColoration de Ziehl Nielsen Action de fuchine phéniquée. Décoloration à l’acide et à l’alcool. Recoloration au bleu de méthylène. Bacilles rouges sur fond bleu.Coloration à l’auramine. Colorant fluorescent. Lecture rapide (60 exm/J VS 15). Sensibilité
Examen microscopiqueRésultats Résultats quantitatifs. Technique peu coûteuse et rapide. BAAR et non pas M.tuberculosis Sensibilité : > 104 bacilles/ml.
70 à 80% f.excavées.15 à 20% f.infiltratives.
TEP : Paucibacillaires.
La culture
Prélèvements. Homogénéisation et décontamination. Culture sur milieu de löwenstein Jensen.
Tubes incubés à 37°C. La pousse des colonies est lente 4 Sem
La cultureIdentification d’espèce Différenciation entre bacille tuberculeux et
mycobactéries atypiques. Différenciation entre bacilles tuberculeux.Tests de sensibilité Tests délicats Analyse de la teneur en mutants résistants. Résultats tardifs. Indications limitées.
Autres méthodes
Réspirométrie radiométrique : BACTEC Chromatographie en phase gazeuse –
spectrométrie de masse. Méthodes génétiques Méthodes sérologiques : ELISA
A retenirL’examen direct: la CLE du Diagnostic La méthode la plus rapide et la moins coûteuse, pour la
détection des tuberculeux les plus contagieux. La sensibilité est ,si multiplication des prélèvements.La culture: la méthode de REFERENCE pour
le diagnostic de certitude Plus sensible, que l’ examen direct Indispensable pour l’identification et l’antibiogramme Délais retardésLes techniques récentes: PEU DE PLACE en pratique courante
Les modalités diagnostiques de la Tuberculose pulmonaire
et extra-pulmonaire
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
Circonstances de découverte Signes généraux: insidieux
Asthénie, Anorexie, AmaigrissementFièvre et sueurs nocturnes
Signes fonctionnels respiratoires:Toux sèche, ou grasse avec des expectorations mucopurulentes ou purulentes
Dyspnée, douleur thoraciqueHémoptysie
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
Circonstances de découverte Signes extra respiratoires Détresse respiratoire Découverte systématique À l’occasion d’un dépistage actif
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaireL’anamnèse Caractère subaigu…… parfois brutal Notion de contage Notion de traitement anti-bacillaire
antérieur Facteurs de risque Notion de vaccination
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
L’examen physique Normal, râles bronchiques, ou sous
crépitants…Aucun caractère spécifique
Recherche de localisations extra pulmonaires (ganglions périphériques, plèvre…
Des symptômes respiratoires, qui durent depuis plus de quinze jours et qui ne
cèdent pas à un traitement symptomatique, doivent faire évoquer la
TB pulmonaire.
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
La Radiographie thoracique Opacités nodulaires ciconscrites Opacités infiltratives ou en nappe:
contours irréguliers, dégradés en périphérie, de taille variable
Opacités excavées ou cavernes: clarté à paroi épaisse, avec un prolongement linéaire vers le hile
Diagnostic de présomption
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
La Radiographie thoracique Lésions évoquant une Primo-infection
Le chancre d’inoculation Adénopathie médiastinale satellite Adénopathie + trouble de ventilation
Diagnostic de présomption
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
La Radiographie thoracique Les lésions peuvent être associées Uni ou bilatérales Siége variable (Lobe sup, Nelson) Tendance à l’aggravation: Confluence,
extension, excavation Au stade avancé: lésions de fibrose et de
destructions du parenchyme pulmonaire, avec déformation de la silhouette médiast.
Diagnostic de présomption
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
Ces images permettent seulement de suspecter l'existence d'une tuberculose pulmonaire, sans la prouver, et peuvent relever de causes diverses
Devant toute image évocatrice de tuberculose active ou séquellaire, des examens bactério. répétés doivent être demandés.
Devant des images cavitaires avec des examens bactériologiques négatifs, un diagnostic autre que la TB doit être évoqué.
A retenir
Aucun caractère spécifique
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
Autres examens complémentaires IDR à la tuberculine: peu d’intérêt sauf chez
l’enfant (virage tuberculinique ou ascension) Vitesse de sédimentation Numération Formule sanguine
Diagnostic de présomption
Peu ou pas d’intérêt
Diagnostic de la Tuberculose pulmonaire
Il est nécessaire de recueillir 3 échantillons d'expectoration
Si l'examen direct est négatif et que les signes de suspicion persistent, il faut prévoir Une antibiothérapie non spécifique une 2ème série après 2 semaines Prévoir culture, tubage, fibro-aspiration…
Diagnostic de certitudeLe diagnostic de certitude n'est apporté que par l'examen bactério. des expectorations
(examen direct et/ou culture)
Critères de diagnostic de Tuberculose pulmonaire à frottis + (TPM+)
Au moins deux frottis positifs sur 3 échantillons d'expectoration, ou
Un frottis positif et des images radiographiques anormales compatibles avec le Dg de TB pulm. évolutive, ou
Un frottis positif et une culture positive
Cas particulierTuberculose pulmonaire à frottis- (TPM0) 3 frottis négatifs et 1 ou ++ cultures
négatives Ou Au moins 2 séries de frottis négatifs à
15jours d’intervalle, et des anomalies radiographiques durables compatibles avec une tuberculose évolutive et non améliorées par une antibiothérapie non spécifique d’au moins une semaine.
Le diagnostic ne doit pas être fait à la
légère
De préférence, adresser le patient
à un médecin spécialiste pour
complément de bilan
Et surtout pas de traitement anti
bacillaire d’épreuve
3 examens bactériologiques1 ère Radiographie thoracique
Deux ou trois BK positifs Un BK positif Trois BK négatifs
Refaire 3 BK
2 BK positifs
Traitement non spécifique
Pas d’amélioration Amélioration
Référer au CDTMR
Non TB
TB
Traitement anti-TB
Avec lésions radiologiques + Signes cliniques
Pas de lésions radiologiques ni Signes cliniques
Et
Dépistage chez les consultants suspects au niveau du Centre de Santé Toux plus de 15 jours
Tuberculose extrapulm. et tuberculose pulmonaire : principales différences
Pauvre en bacilles et siège dans des organes souvent profonds
Non contagieuse Cliniquement polymorphe, de
diagnostic parfois difficile Peut être grave peut être associée à une tuberculose
pulmonaire
Pas de communication avec l’air extérieur Examen direct Culture Histopathologie
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Le diagnostic des cas prouvés Isolement du bacille par culture
Prélèvements liquides: pus, culot de centrifugation d'urines, ou de liquide inflammatoire
Prélèvements solides : broyats de frgts de biopsies tissulaires ou de pièces d'exérèse, recueillis à l'état frais et transportés au labo. dans du sérum physiologique
Ou La découverte d'un follicule caséeux
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Le diagnostic des cas présumés Tableau clinique compatible:
Signes généraux signes fonctionnels et physiques variables éventuellement une imagerie évocatrice ou des signes cytologiques d'inflammation
chronique, granulome sans nécrose Un test tuberculinique positif L'élimination d'autres étiologies possibles
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Les critères de diagnostic à retenir dépendent des moyens disponibles
Médecin spécialiste qualifiéun laboratoire de bactériologielaboratoire d'anatomie et cytologie
pathologiqueun service d'imagerie médicale
disposant des moyens appropriés
La méningite de l'adulte
Signes cliniques non spécifiques: fièvre, altération rapide de l’état général
Signes d'atteinte méningée Signes neurologiques en foyer Paralysie des nerfs crâniens Hydrocéphalie ou un déficit moteur
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
La méningite de l'adulteDevant ces signes, il faut faire: une ponction lombaire: liquide clair,
hypertendu, riche en Alb. et en lymph. (>30/mm3) et pauvre en glucose.
IDR souvent négative Éliminer les autres méningites purulentes
ou à liquide clairLe diagnostic de certitude: exceptionnel
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Devant toute suspicion de méningite
tuberculeuse, un examen de fond d'oeil et une
ponction lombaire doivent être faits, et le malade
doit être mis sous traitement antituberculeux
d’urgence
La miliaire Signes cliniques non spécifiques: fièvre
élevée, altération de l’état général+++ S.F. respiratoires: toux, dyspnée, IRA S.F. extra respiratoires: digestifs,
neurologiques Signes radiologiques Signes biologiques: pancytopénie
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
La miliaireDevant ces signes, il faut faire: Une P.L. Recherche bactériologique ! Éliminer rapidement les autres causes de
miliaire disséminéeLe diagnostic de certitude: exceptionnel
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Devant toute suspicion de miliare tuberculeuse,
une ponction lombaire doit être faite, et le malade
doit être mis sous traitement antituberculeux
d’urgence
Localisation cervicale: 70% des cas Uniques ou multiples Le diagnostic de certitude est
impératif par biopsie exérèse: histopathologie, et bactériologie
Problème de diagnostic différentiel
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
TB ganglionnaire périphérique
Signes généraux S.F. respiratoires: douleur de type
pleural Sd d’épanchement liquidien Radiographie: Pleurésie Liquide pleural sérofibrineux Biopsie pleurale +++
Diagnostic de la Tuberculose extra pulmonaire
Tuberculose pleurale
ASPECTS THÉRAPEUTIQUES DE LA TUBERCULOSE
BUTS DU TRAITEMENT
Guérison du malade. Couper la chaîne de transmission. Éviter les résistances. Éducation sanitaire.
I-BASES BIOLOGIQUES DU TRAITEMENT
Multiplication lente. Présence de mutants résistants. Populations bacillaires différentes.
A- Extra-cellulaires
B- Intra-cellulaires
C- Intra-extracellulaires
D- BK dormants
MB. accéléré
MB. ralenti
Contagion, diffusion
BK persistants rechutes
Rechutes sidéfaillance immunit.
INH, Rifa.
PZARifa
II- LES ANTI BACILLAIRES
Critères de classification1. Bactéricidie précoce : INH, Rifa (SMY).2. Activité stérilisante : PZA, Rifa.3. Prévention des résistances : Rifa, ETB ( INH ).
II- LES ANTI BACILLAIRES
Classification des anti bacillaires
Majeurs : INH, Rifa, PZA. Essentiels: INH, Rifa, PZA, SMY, ETB. Mineurs: ETA, KANA, Quinolones…. Antibacillaires exclusifs : INH, PZA, ETA,
ETB.
II- Les anti bacillairesPrésentation, Posologie
Posologies
Médicaments Posologie Posologie moy. Dose max/j Présentation
Isoniazide 4-6 mg 5 mg/kg/j 300 mg Cp 50, 150 mg
Rifampicine 8-12 mg 10 mg/kg/j 600 mg gel 150, 300 mgSirop 100 mg
Pyrazinamide 20-30 mg 25 mg/kg/j 2000 mg Cp 400 mg
Streptomycine 12-18 mg 15 mg/kg/j 1000 mg Amp Inj 1g
Ethambutol15-20 mg
Adulte15-25 mg
Enfant
15 mg/kg/j Adulte 20 mg/kg/j
Enfant
1500 mg Cp 400 mg
Actualités
Médicaments Présentation Dosage
Rifampicine-Isoniazide (RH)
Cp 300 mg + 150 mg
Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide (RHZ)
Cp 150 + 75 + 400
Cp granulés 60 + 30 + 150
Rifampicine-Isoniazide-Pyrazinamide-Ethambutol (RHZE)
Cp 150 + 75 + 400 + 275
150 mg + 75 mgCp granulés 60 mg + 30 mg
Effets secondaires
1. Isoniazide Hépatite Neuropathie périphérique Hypersensible cutanée. Lupus induit. Troubles digestifs.
Effets secondaires
2. Rifampicine: Hépatite Troubles digestifs. Hypersensibilité cutanée. Réactions Immuno-allergiques.
Sd pseudo grippal.Accidents graves.
Effets secondaires
3. Pyrazinamide: Hépatite. Hyperuricémie
arthralgies. Goutte.
4. Streptomycine. Toxicité vestibulo-cochléaire Engourdissement, picotement. Atteinte rénale. Réactions d’hypersensibilité.
Effets secondaires
5. Ethambutol:Névrite optique retro bulbaire.Dose dépendante.
Corticothérapie
Principaux effets secondaires des antibacillaires
Comme toute chimiothérapie, celle de la tuberculose provoque un certain nombre d'effets secondaires.
Ils sont moins fréquents au cours de la chimiothérapie de courte durée
Généralement lors du premier trimestre du traitement.
Posologie appropriée, en fonction du terrain, et un examen clinique, complété par un bilan biologique, sont les moyens qui permettent de prévenir et de limiter les effets secondaires
Principaux effets secondaires des antibacillaires
À n’importe quel moment du traitement, des problèmes peuvent survenir, et le patient doit être sur le fait de consulter à chaque fois son médecin, particulièrement devant des effets secondaires qui peuvent être traités localement, nécessiter l’avis du spécialiste, voir l’hospitalisation
Les effets secondaires bénins doivent être identifiés, enregistrés et pris en charge localement ; mais il ne faut pas hésiter à adresser le malade au spécialiste en cas de persistance des symptômes
Les effets secondaires graves doivent être référes au spécialiste en urgence
Effets secondaires bénins Nausées, vomissements, épigastralgie, diarrhée:
→Traitement symptomatique Erythéme, prurit → Traitement symptomatique Syndrome grippal → Traitement symptomatique Douleurs articulaires → aspirine Sensations de brulures dans les pieds → Pyridoxine 100 mg/jour
Effets secondaires majeurs Ictère
Arrêt du traitement antibacillaire Bilan hépatique Référer en urgence au pneumologue traitant
Réaction cutanée : dermatite exfoliative ou érythrodermie bulleuse, Démangeaisons, éruption cutanée, Surdité ou vertige, Troubles visuels, Purpura, choc Arrêt du traitement antibacillaire Référer au spécialiste
Contre indications Allergie Insuffisance hépatique grave. Insuffisance rénale. Myasthénie. Goutte. Grossesse. Troubles visuels. Psychose maniaco dépressive.
Interactions médicamenteuses
1. INH:Vit B6.Gels d’alumine.
2. Rifampicine: inducteur enzymatique puissant. Augmenter les doses des médicaments métabolisés par le foie:Hypoglycémiants oraux, AVK, digitaliques, corticoïdes, ciclosporine, contraceptifs oraux.
III-Traitements adjuvantsCorticothérapie
Dose:0.5mg/kg/j x 6semaines. Indication:
Péricardite, méningiteMiliaires trés exsudatives suffocantes
Vitaminothérapie B6 Préventive: dénutris, alcooliques, diabétiques,
Insuffisants rénaux, femmes enceintes
III-Traitements adjuvants
Chirurgie et traitements locaux1. Ponction et/ou drainage:
pleurésie,pyopneumothorax, ascite, abcès froid…
2. Chirurgie.Tuberculome du cerveau, bronchectasies étendues, aspergillome intra cavitaire….
IV- Modalités pratiques du traitement1- Règles du traitement
Diagnostic confirmé ou fortement suspecté Évaluer le terrain Classer en catégories thérapeutiques selon le
programme national de LAT Association judicieuse d’au moins trois
médicaments anti-bacillaires pendant la phase initiale de tout régime thérapeutique, dans le but de réduire, le plutôt possible, la population bacillaire au niveau des lésions.
Posologie adéquate.
IV- Modalités pratiques du traitement
1- Règles du traitement Prise unique à jeun de tous les anti-bacillaires
prescrits. Prise régulière des médicaments. Durée suffisante du traitement pendant la période
fixée par le médecin. Supervision directe de la prise des médicaments
pendant la phase initiale du traitement Surveillance régulière de l’efficacité et la tolérance
des anti-bacillaires.
2- Lieu de traitement TRAITEMENT AMBULATOIRE: +++
CDST, CS, Dispensaire. Hospitalisation:
Échecs, rechutes Formes compliquéesFormes gravesIntolérance médicamenteuseProblèmes d’accessibilité au traitement
IV- Modalités pratiques du traitement
IV- Modalités pratiques du traitement
3- Qui prescrit le traitement: TPM + simples: Le généraliste Autres formes : le spécialiste
Bilan initial Un bilan biologique n’est demandé
que pour les patients ayant un terrain ou des antécédents particuliers : Bilan hépatique chez les sujets âgés,
alcooliques, ayant des antécédents hépatiques …..
Glycémie si suspicion de diabète. Sérologie du HIV si terrain à risque
(voir annexe proposée)
Bilan initial Le bilan hépatique avant ttt, non
systématique, Indications : ATC hépatiques, sujets âgés,
alcoolique, femme enceinte, hépatite virale, HIV, malades sous traitement hépatotoxique.
Si bilan perturbé: spécialiste Au cours du ttt devant un ictère, ou
devant des signes mineurs ne régressant pas sous traitement symptomatique (vomissements, prurit….) Bilan hépatique Adresser au spécialiste
5- Définition des cas a. En fonction du siége
TPM+ TPM0C+ TPM0 TEP
b. Notion de traitement antérieur. Nouveau cas Rechute Échec de la chimiothérapie
IV- Modalités pratiques du traitement
IV- Modalités pratiques du traitement6- Régimes thérapeutiques Nouveaux cas:
TPM0, TEP: 2 RHZ / 4RH TPM + Formes graves : 2SRHZ / 4RH
TB neuroméningée 2SRHZ / 7RHÉchecs /rechutes:
2SRHZE/1RHZE / 5RHECas chroniques
PosologiesCatégorie I et III Catégorie II
Poids en Kg
2RHZE (R150+H75+Z400+E275)
mg
2SRHZE/1RHEZ(SMY) + (R150+H75+Z400+E275) mg
30 - 37 2cp 2 cp
38 - 54 3cp 0, 66 à 3 cp
55 – 70 et plus
4cp 1g 4 cp
Posologies Poids en Kg Phase initiale
2RHZ (60+ 30 +150) mgPhase d’entretien
4RH (60+30) mg
Inférieur à 7 1 cp 1 cp
8 – 9 1,5 cp 1,5 cp
10 - 14 2 cp 2 cp
15 - 19 3 cp 3 cp
20 - 24 4 cp 4 cp
25 - 29 5 cp 5 cp
Cas particuliersEn cas de grossesse Le traitement ne doit jamais être
interrompu ou reporté La streptomycine à éviter en raison de son
passage à travers le placenta et de son effet toxique pour la huitième paire crânienne chez le fœtus.
Radiographie à proscrire sauf urgence.
Cas particuliersLa femme allaitante Aucun des antibacillaires n'est
contre indiqué au cours de l'allaitement. Mais en cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive, il est préférable d'éviter l'allaitement maternel, étant donné le risque de contagion pour le nouveau-né
IV- Modalités pratiques du traitement
6- Surveillance du traitement Clinique:
Rythme des c/s: début, fin de phase initial, au cours de phase d’entretien, et fin du ttt et si problème.
Bacilloscopie: même rythme. Rx photo: au début et fin du traitement.
IV- Modalités pratiques du traitement6- Supervision du traitement
Première phase du traitement : Supervision totale Relance
IV- Modalités pratiques du traitement7- Résultats du traitement
a- guérison: Traitement correct. Prise régulière. Durée suffisante. BK fin du ttt.⊝
b- Échec:
La lutte anti tuberculeuse
I-Objectifs Réduire la transmission du bacille dans la
collectivité Dépister plus de 80 % des sources de contagion
(TPM+), et guérir au minimum 85 % de celles ci Réduire de 50 % l’incidence des cas contagieux en 8 à 10 ans Confirmer au moins 80 % des TP Maintenir à plus de 90 % la couverture vaccinale par le BCG
II- Organisation de la LAT
A- Au monde: OMS, UICTMRB- Au Maroc:
Niveau central : DELM, SMR, Labo de référence Niveau intermédiaire : CDST, Labo provincial Niveau périphérique
III- Activité de la LATA- DÉPISTAGE1. Objectif : Identification des sources de
contamination2. Population cible :
Consultants pour signes fonctionnels resp. ou S. généraux persistants.
Sujets contacts: entourage TPM+, contaminateur PIT
Autres: découverte fortuite
3. Modalités de dépistage: Consultants suspects:
Interrogatoire minutieux.Examen clinique.
Sujets contacts:<10ans : Cicatrice vaccinale, IDR.
Rx photographie.>10ans: Rx photo, Frottis
Cas particuliers Rx dépistage systématique.
Frottis
III- Activité de la LAT
B- Traitement: Priorité : TPM+ Gestion des médicaments Supervision du traitement
III- Activités de la LAT
III- Activités de la LAT C- B.C.G.
Calmette et Guérin en 1908. Souche de bacille bovin avirulente. Une certaine « Prémunition » et une allergie
tuberculinique.
RÈGLES DE VACCINATION
Vaccin vivant date de validité. Conservation à froid +4°C, à l’abri de la
lumière. Vaccin lyophilisé, conservation prolongée. A manipuler avec précautions.
Méthode de vaccination Voie intradermique +++. 1/10 ml, aiguille très courte, fine. Sous la pointe du deltoïde. Introduire seulement le biseau de l’aiguille dans le
derme. Pour enfants <1an : 0.05ml.Age : dés la naissance à répéter lors de 1ére année
scolaire.
Évolution de la lésion vaccinale J15 – J25 : induration érythémateuse, creusée,
d’une petite ulcération suintante. Aucun ATB, ni antiseptique.
Incidents, Accidents Adénopathie régionale Ulcération traînante Miliaire, ostéite.
Effet protecteur du BCG
Peu d’effets sur la diminution de la TB
dans la collectivité. Risque pour TB disséminée, et graves. Durée de protection : 15 ans
Contre indications
Toutes les maladies infectieuses en cours. Traitement corticoïde ou Immunosuppresseur. Eczéma en période suintante.
III- Activités de la LAT D- Chimioprophylaxie.
Indications très limitées: Enfants sains contacts, < 5 ans, non vaccinés, IDR > 6 mm Enfants sains contacts, < 5 ans, vaccinés, IDR > 15 mm Nouveaux nés de mère tuberculeuse
INH seul: 5 mg/kg/j
III- Activités de la LAT D- Chimioprophylaxie.
Nouveaux nés de mère tuberculeuse: N.né avec S. clq. Ou Rx. Ou Tuberculose aiguë de la mère Sinon Chimioprophylaxie x 3 mois
IDR + Chimioprophylaxie jusqu’à 6 moisIDR - Vaccination BCG
2 RHZ/4RH