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Page 1: LA VIE LOCALE - archivesjournaux.ville-cannes.frarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/... · près de vous, Monsieur le Ministre, de n'avoir pas hésité à vous priver

LE LITTORAL

avantageux que l'on peut ea attendre. Aussi 6tes-vom entouré), sur cette tribune d'honneur, voisi-nant avec de purs sportifs, de médecins, d'ingé-nieurs, d'éducateurs, d'industriels, de grands com-merçants, qui tom sont prêets à s'employer de toutesleur» forces à la plus noble des tâches: la con-servation et l'amélioration de notre race

L'esprit toujours tendu vers un passé douloureuxmais glorieux, ils seront guides infailliblement dansl'accomplissement de cette tâclie, par la reconnais-sance et l'affection qu'ils ont vouées à nos combat-tants et i nos chers mutilés.

Vous le voyez, M. le Ministre des Sports, cettefetc est toute familiale, sa signification n'en estpour nous que plus considérable-

Elle consacre les exploits d'athlètes convaincus,les mérites de citoyens cannois désintéressés et dé-voués, le pur instinct sportif de toute une popula-tion de travail et de courage qui, n'en déplaise auxpires calomniateurs, sait vaincre dans le* lutteséconomiques et sacrifier sa vie quand la Patrie esten danger.

Le Comité d'Encouragement tient a s'excuser au-près de vous, Monsieur le Ministre, de n'avoir pashésité à vous priver des joies du foyer en ce jourde Noël. En choisissant, pour vous recevoir, le jouroù elle se rencontre avec une des équipes les plusréputées, les plus redoutables d'Europe, l'A. S. C.vous preuve bien que, seules, les considérations pu-rement sportives comptent pour elle.

Désireux de perpétuer l'enseignement tiré de cettemémorable journée, désireux de confondre en undurable souvenir de reconnaissance les dévoués ou-vriers du temps de paix, les combattants sans peuren san» reproche, le Comité d'Encouragement del'A. 5. C. exprime à Monsieur le Ministre desSport», qui fut le frère d'armes, le chef aimé dessoldat! provençaux, qui est aujourd'hui comme lescientifique manager de la France sportive, son vifd é i d ' l ce terrain d'honneur: i Terrain

Avant que la partie ne commença M.G. Vidal, à son tour, en une improvisa-tion d'un verbe personnel et précis, pronon-ça quelques mots qui peuvent se résumerainsi :

Rendons l'hommage que nous devons à cesmagnifiques ouvriers de l'idée sportive.

« Ce terrain est fait pour les gestes et nonpour les paroles.

«Le développement physique, intellec-tuel et moral des jeunes générations est un,tout qu'il convient d'agréger dans les mêmestravaux», imitant en cela la pièce antiquequi sut en même temps, honorer ses lanceursde disques ou ses coureurs, faire chanterses poètes et jouer ses tragiques ».

M. Vidal donna ensuite magistralementle coup d'envoi de la partie dont nos lec-teurs trouverons le compte rendu techniqueà la Chronique sportive.

A 16 heures, le match fini, M. le Ministre,accompagné de M. Capron, se rendit àl'Hippodrome de Mandelieu qu'il visitarapidement.

A 19 h. 30 eu lieu un banquet offert parla Municipalité et servi au Casino Municipal.Parmi les très nombreux convives nousavons noté à droite et à gauche de M. GastonVidal : MM. Ossola, député ; A. Capron,maire de Cannes ; Magnanon, chef de cabinetde M. G. Vidal ; Mouchet, sous-préfet ;Borgeal, premier adjoint ; Gazagnaire, 2e

adjoint ; MM. Vert, Guittois, Hainzl, Ricci,Polin, Issaurat, Grosso, Vidal, Escarras,Merle et Gandolphe, conseillers municipaux ;Grosso.président de l'A.S.C. ; Andrau, vice-président du Comité d'Encouragement ;Froissard, Giraud, manager de l'A.S.C, etc.ainsi que les deux équipes de l'A.S.C. et duFootball-Club Espana de Barcelone.

Au dessert le Maire de Cannes prononçale discours suivant :

Monsieur le Ministre,C'est un repas de famille que vous avez présidé,

de cette famille sportive de province, qui a pourmot d'ordre de vous faire1 honneur en réalisant decontinuels progrès. Le sport étant une des formesici plus belles de l'activité humaine, nous sommesfien de vous présenter Cannes, prenant de jour en

la vaillante équipe de Barcelone.Veuillez emporter de cette journée, inoubliable

pour nous, l'impression que vous êtes notre protec-teur naturel et que plus il vous plaira de vous in-téresser a nous, plus notre ville aura à cœur defaire bonne figure dans l'annuaire des Sociétés na-

Et pour donner à nos hommages respectueusementaffectueux une conclusion hardie et pratique, qu'ilvous plaise d'adopter l'Association Sportive deCannes comme filleule; elle ne fera pas rougir sonillustre parrain.

M. Gaston Vidal prit ensuite la parole etdit qu'il saisissait avec plaisir cette occasionpour répondre aux attaques de certainespersonnes contre le mouvement sportif ;mais auparavant il tint à annoncer quelquesrécompenses :

Sont nommés officiers de l'Instructionpublique : MM. Maubert, maire de Pégomas ;Pavec, artiste peintre, professeur de l'EcolePolytechnique de Cannes.

Sont nommés officiers d'Académie : MM.Gandolphe, conseiller municipal ; Reboulin,directeur du Sou des Ecoles ; Hugues, pré-sident de l'Institut de Coiffure.

En outre, il annonce qu'est égalementproposé, comme officier d'Académie autitre d'éducateur physique, notre excellentami et collaborateur M. Giraud, managerde l'équipe de l'A.S.C. »

Discours de M. Gaston Vidal

Je me félicite tout particulïèiemcnt que les* cir-constances m'aient permis de venir aujourd'hui dansvotre magnifique cité, inaugurer te Stade des Hes-pérides et apporter à la population sportive de

rages.A examiner le chemin parcouru depuis la guerre

dan* le domaine du développement sportif de laFrance, on ne peut s'empêcher de ressentir un sen-timent de fierté, presque d'orgueil.

Sur tout le territoire, en effet, à l'appel de ceuxqui furent les pionniers de l'idée, voici que dessociétés se créent par milliers. La jeunesse fran-

l'action Les parents comprennent que la santés'acquiert au grand air et que le travail intellectuelne peut donner de fruit véritablement profitable que•'II est acquis au profit d'un organisme sain et ro-buste.

Cette formidable poussée de notre jeunesse versles exercices physiques est aussi, je crois, la consé-quence de la guerre — une des rares conséquencesheureuses de la guerre.

£ D effet, le corps sociaI français, profondémenttouché par la mort et la mutilation, éprouve le be-•oln de guérir ses blessures, et tels les globulesblancs se rendeqt au point menacé du corps hu-main, telle la Jeunesse française se rend au champ<rei sports p->ur y puiser la vigueur et la forcephysique nécessaires à la guérison de la Patrie.

Certes, ce mouvement n'a pas été sans amener,de la part de certains esprits impénitents, de) pro-testation* véhémentes; on a critiqué notre action; onm dit que ce mouvement de la jeunesse vers les.exercices du corps allait tarir les sources du pro-pre» Intellectuel et moi ai de notre pays; on estentré même dans la voie de l'invective et on nousa traités de • brutes sportives •.

Avont-nous jamais dit que dans nos programmesMolaire* le» sports cuvaient empiéter sur nos ho-raires et supprimer l'étude de certaines matières f

Avoui-nous cessé de répéter à nos jeunes gensque l'heure consacrée a la récréation sportive ter-minée, 11 ne fallait plus -songer qu'a l'étude f

Celui qui vous parie et qai a, A sa charge, la pré-paration de l'armée économique, industrielle et com-merciale de la France, croit savoir, aussi bien queH. Raoul Sonday, quels sont les besoins du Pays.Mais il sait auisl combien ce Pays a souffert deV Priorité physique de ses enfnntj, et il rechei

•ttité d»ut l'Mucation intép» *-*-

dans l'harmonie enfin réalisée des forces physique»et des forces intellectuelles et morales.

On a dit que le soldat, français fu(, pendant laguerre, merveilleux et que, cependant, l'armée —l'Infanterie tout au moins — était composée, enmajeure partie, de paysans n'ayant jamais pratiquéles iports. C'est vrai; mais ceux qui ont écrit cela,ne savent peut-être pas tout ce qu'il a fallu à ceshommes admirables, de.courage héroïque, de volontésurhumaine pour surmonter les défaillances de leurcorps. Lorsqu'en première ligne, dans les glaisesd'Artois ou les craies de Champagne, sur les som-mets des Vosges, dans les brumes de Flandres, laboue montant d'en bas, la pluie tombant d'en haut,semblaient vouloir se réunir pour vous ceinturer etvous jeter à terre ! quelle dépense formidabled'énergie n'a-t-il pas fallu A certains pauvres petitssoldats chétifs et malingres, que j'.ii vus pleurer defatigue et de rage, irais tenir quand mÊme 1 Et ledevoir n'eut-il pas été plus simple *i ces hérosavaient eu à la disposition de leur Unie, si noble-ment trempée, un corps robuste formé par l'éduca-tion physique rationnelle f

Je sais que le grand mouvement d'aujourd'hui estquelque peu terni par certaines exagérations. Je dé-tains engouenicnts qui frisent le ridicule.

théâtrales et, parallèlement, contre la commerciali-sation des spectacles sportifs qui n'a que trop detendance a s'instaurer chez nous.

Je pense aussi que ceux qui ont assumé la tâchelourde de diriger nos fédérations, doivent lutter detons leurs efforts contre l'envahissement du profes-sionnalisme et contre l'amateurisme marron, pire

Je ne porte contre les professionnels de tous sportsaucune espèce d'qccusation. Ils font honorablementun métier honorable et c'est bien; mais il» doiventrester l'exception, car si les professionnels voyaientleur nombre s'accroître par trop, nous assisterons À

sportive des possibilité; de gain qui leur créeraientdes besoins fors de proportion avec leurs moyensréels et, lorsqu'avec l'âge, c'est-à-dire tres rapide-ment en sport, ils se trouveraient dans l'impossi-biltté de continuer leur meticr de jeunesse, ils en-trernitnt dans une sorte d'armée de réserve du sportprofessionnel, où je recruteraient les déclassés detoutes sortci, pour ne pas dire plus.

Cela nous ne le voulons pas, et c'est pourquoinous gardons, avec un soin jaloux et qui peut paraî-tre à certains suranné,l'hermine de notre amateuris-me; hermine tacée diront les uns, sans doute, maishermine tout de même.

pays de la Cote d'Azur, où les bienfaits du ciel etde ta mer semblent ftre une bénédiction perpétuelle,comment ne pas songer que la Méditerranée fut leberceau de notre civilisation et, qu'en inaugurantaujourd'hui un Stade nous ne faisons que répéterun des gestes de l'antiquité Grecque.

Dans trois ans, s'ouvrira a Paris la HuitièmeOlympiade, et aux acclamations enthousiastes de lafoule accourue, défileront dans le stade, les plusbeaux, les plus fiers des jeunes gens de la terre dontentière. Les Nations heurteront leurs athlètes encombats pacifiques et nous espérons bien voir ledrapeau français monter souvent au m.tt du stade.

Voulei-vous me laisser vous rappeler qu'autrefois,avant l'ouverture des jeux, les salpym d'Olympie

cieus, pour annoncer la trêve générale et pour ap-peler au concours et aux courses ceux là même qui,hier encore, luttaient les armes à la main, In unscontre les autres, et ces guerriers d'hier, dans lapaix momentanément retrouvée, choquaient leurs ces-te^i lançaient les disques, couraient, sautaient, mon-taient de rapides quadriges ou bien chantaient etrécitaient des vers: c'était sous le ciel magnifique del'Attique une débauche de vie intense, comme unecommunion absolue dans- le culte universel de labeauté dt, formes.

Et quelle noblesse! Voici avant le commencementdes jeux que les athlète» vont défiler; Ils s'avancentsur le sable qui poudroie, sous le soleil d'or tom-bant d'un ciel bleu idéal, beaux comme des dieux,jeunes, ardents fiers et calmes; en passant devantles archontes, ils lèvent la main et prononcent legrand serment olympique : « Nous jurons, disent-ils,de lutter pour les dieux, pour la gloire et pour laCité. .

four lis diax, c'est-À-dire qu'ils offrent leur effortet leur victoire possible A l'idéal philosophique qu'ilsse font de la divinité.

Pour la gloire, et ils affirment ainsi se contenterpour tout profit de leur victoire de la couronne delauriers ou de persil sauvage qui ceindra le front

Pour la Cid, voulant ainsi proclamer que leurgloire rejaillira sur la Patrie, pour laquelle ils sontprGts demain à se battre et à mourir. '

Je ne vois pas quoi que ce soit, dans cette tradi-tion renouvelée, qui soit une atteinte portée à la di-gnité humaine considérée sous son angle actuel, jene vois pas surtout ce qui peut établir une prédo-minance regrettable du muscle sur la pensée, ducorps physique sur l'âme et sur le cœur.

Et du reste, lorsqu'un peuple s'engoue pour legeste d'un boxeur, lorsqu'il pousse son admirationpour la force physique jusqu'i le placer au-dessus decertains grands savants; faut-il voir là autre chosequ'une exagération passagère 1 Faute, somme toute,facile à corriger- Et si le grand mouvement, auxmanifestations duquel nous assistons aujourd hui, n apas toutes les qualités de mesure qu'il devrait avoir,la faute n'en incombe-t-elle pas A ces intellectuelsqui nous poursuivent aujourd'hui de leurs rires etde leurs sarcasmes et dont la place était à notrettte f

Le mouvement en France est d'ailleurs parti desécoles, il ne faut pas l'oublier et si, peu à peu, il adébordé sur toutes tes classes et sur tous les âges, ilfaut bien avouer que les cadres n'ont peut-être pastoujours été ce qu'ils devaient Etre.

S! cela est, il ne faut plus que cela soit. Et ilfaut que ceux qui ont mission ou prétention de diri-ger les masses populaires s'habituent à penser qu'ilsne doivent pas se désintéresser de l'éducation physi-que pas plus qu'ils ne doivent se désintéresser del'éducation morale et intellectuelle T II faut qu'ilssachent bien que l'adage latin de Juvénal.est vrai,plus aujourd'hui encore qu'hier, et que le but com-plet d'une éducation vraiment démocratique doitêtre dans la jormation harmonitutt d'un corps au

D'ailleurs, ceux qui, aujourd'hui, opposent leurt intellectualité • à notre soi-disant brutalité, de-vraient se souvenir que la philosophie grecque, mèrede la pensée philosophique actuelle, est en quelquetorte née sur le Stade.

Sur l'avenue de gloire consacrée par les statueset les monuments et qui courait de la porte Dipylejusqu'à la colline d'Académos, les athlètes allaientet ils parvenaient à la cfme le coeur rempli du sou-venir des sacrifices de leurs grands hommes^

Les citoyens qui conversaient le long de l'avenueglorieuse, prirent la coutume d'y pousser leurs pro-menades jusqu'aux arènes qui la terminent, il* semêlèrent aux sculpteurs qui venaient la chaque j U a létudier le corps humain en action, afin de repro-duire dans le marbre ses magnificences. Bientôt lesmagistrats et les artistes s'accordèrent sur le Beauqui s'allie étroitement au. Juste et au Vrai. Les unset les autres discoururent sur la Force, puis sur lesierces mystérieuses qui sont aussi les âmes desDieux. Ils comparèrent les forces morales aux for-ces physiques; ils traitèrent des relations entre lamatière et l'esprit. Le spectacle des athlètes rivali-sant à la course et à la lutte engendra dans leurraison des idées philosophiques.

:e, Socratc émit d'été icllciis i le

Plai

Paul Adam, que l'idéalisme naquit du jcigilistes. _

Lt aomiration pour Ia musculature decita la conception du Beau, de l'IIarJustice, de la Vérité.

mère de I esprit. Ce que Platon lui -même promul gualorsqu'il définit l'Unie « une force en mouvementspontané », aujourd'hui, et a son tour, la sciencela plus récente, la biologie déclare que cela est lavérité et que la matière elle-même semble Être sen-

Ainsi, nos intellectuels, nourris d'antiquité grec-

qnent notre mouvement ou ironisent a notre effort,

fiers qu'ils attaquent et qu'ils peuvent tarir.c L'homme, » dit Nietzsche, est quelque chose qui

doit se surpasser >.Et cette maxime ne s'applique-t-elle pas merveil-

leusement à no* forces athlétiques et sur le frontondu grand stade que Paris se doit a lui-même d'éle-

les jeux de 1914, ne devrions-nous pas ln«-1 Ici ulei

chose qui doitAinsi nous aurions transformé cette pentée alle-

mande en une formule d'action profondément classi-que et nous aurions proposé, comme bat à chacun de

le progrès de l'Humanité par le progrès de chaqueindividu.

J'estime que pour ceux qui nous suivent et pourceux qui nous attaquent, il Importait que ces chosesfussent d i t» .

La France, saignée i blanc par la guerre, a be-soin de récupérer ses forces, ses forces physiquesd'Abord, car sans elles les autres forces ne comptentpas. La guerre nous a appris qu'il fallait toutd'-' ' être forts, — «oyons fcrtsl

*e France, grandie aux yeux de l'Universouvenir de ion héroïsme, retrempée dans

'sique de ii\ jeunesse, par les découvertesints, par lea produits harmonieux de ses

artistes, par le génie debeur fécond de ses pftysar^initiative |ardcnte de ses commerçants ; à cetteFrance forte, Just et bonne, fidèle à ses traditions,amoureuse de son génie propre, je lfve mon verre.

M. Grosso, président de l'A.S.C, remercieM. Gaston Vidal, au nom de l'A.S.C. de lahaute marque d'intérêt qu'il a donnée parsa présence à l'inauguration du Stade desHespérides. Il remercie aussi M. le Maireet toute la Municipalité des soins dont ilsont entouré l'A.S.C, qui fera1 tout son pos-sible pour justifier cette confiance par denouveaux succès. Il termine en levant sonverre à la santé de M. Gaston Vidal, bienfai-teur des sports et à la santé de M. le Maire.

M. Gaston Vidal répond en portant lasanté de l'A.S.C, champion de France.

M. Giraud prend ensuite la parole surle désir des équipiers premiers de l'A.S.C.pour remercier M. Gaston Vidal du parrai-nage que vient de lui attribuer M. le Maireet qu'il a bien voulu accepter.

Il ajoute, qu'a l'occasion des paroles quevient de prononcer le Ministre, il tient à*sou-ligner la vérité de ce discours en l'appuyantde l'exemple qu'en donne l'A.S.C. qui, suronze joueurs premiers possèdent huit ancienspoilus, dont sept blessés et six décorés. Ilaccepte l'augure de M. Gaston Vidal qui vientde boire à la santé de l'A.S.C, championde France, car s'il n'est pas certain d'y par-venir il répond de ses équipiers, qui feronttout leur possible pour être dignes de laVille de Cannes et du parrain qu'ils se sontchoisis.

* * *

L'Inauguration du Monumentaux Morts de l'A.S.C.

Une touchante manifestation s'est dérou-lée, lundi matin, au Parc des Sports desHespérides.

L'inauguration officielle du monumentdestiné à commémorer les glorieux mortsde notre grande Société locale fut l'objetd'une pieuse cérémonie qui restera longtempsà la mémoire de ceux qui y assistaient.

Parmi les nombreuses personnes présentes,nous avons remarqué : MM. Capron, mairede Cannes ; Borgeal et Dr Gazagnaire, ad-joints ; Vert, Guittois, Monnet, Bompard,Ricci, Caïs, Issaurat, Noble, conseillersmunicipaux ; Grosso, président de l'A.S.C. ;Giraud, manager de l'équipe première ;capitaine Palais ; Andrau, vice-présidentdu Comité d'Encouragement aux Sports ;Roux, Froissard, etc.

Autour du monument, rangés à côté desautorités : les familles des morts, les amis,les membres de l'Association Sportive deCannes, les présidents des Sociétés locales etc.etc.

M. Grosso, président de l'A.S.C, au milieudu plus grand silence, a prononcé un discoursplein de douleur vraie, car il est père d'unfils décédé au Champ d'honneur, il retraçaavec pathétisme le rôle joué pendant laguerre par les glorieux morts de l'A.S.C.II adjura les mères, ces cœurs inconsolables,de hausser leur douleur à la hauteur dusacrifice imposé qui ne sera pas inutile ;il a été fait pour la Patrie, toujours plusgrande et que l'on doit chérir avant tout.

Puis, se tournant vers le monument,M. Grosso y lit les trente-quatre noms desglorieux morts : Louis Ardisson, RaymondBalitrand, Charles-Marius Bonnet, FrançoisBotton, Félix Bourely, Clément Bousquet,Amédée Brun, François Carbonel, MathieuCerovetti, Ferdinand Cuniberti, AugusteDarbelet, Georges Delbechi, Guy Desma-rets, Marius Froment, Lois Galantini, Al-bert Gauthier, Jean Gaviglio, GustaveGiacobi, Honoré Grosso, Louis Guido, Ma-rius Guignon, Pierre Jadot, Antoine Jaume,Marie Julian, Jean Mourgues, Ange Novarac,Joseph Panizzi, Jean Pastorelli, JosephPialet, ' Ange Piccon, Jean Pitelet, JeanRinaloix et Pascal Sandoli.

De magnifiques palmes fleuries furentdéposées au pied du monument. Notam-ment celles offertes par : les cinq équipesde l'A.S.C. à leurs camarades morts au Champd'honneur ; les athlètes de l'A.S.C. ; laBocca-Olympique.

M. Capron, en termes éloquents, a parléensuite de la grande famille de l'A.S.C. etde ses glorieux morts. 11 a terminé en disantque tous les sportifs de l'A.S.C. prendrontexemple sur les aînés, morts au Champd'honneur, et remporteront ici la traditionde ces héros, qui furent les vainqueurs.

Au nom de la Société des Mutilés, M. VictorReymond, vice-président, dit que les mem-bres de la Société ont tenu à venir apporter,à leurs camarades de l'A.S.C. etduF.C.C,tombés dans la grande fournaise, leur fra-ternel salut.

LA VIE LOCALELes Elections Consulaires

(Scrutin de Ballottage)

Le scrutin de ballottage pour le siège dejuge suppléant poir un an, s'est déroulédimanche dernier, à la Mairie.

Les électeurs consulaires firent preuvede peu d'empressement et 294 suffragesseulement s'exprimèrent.

M. Laurent Gandolphe, industriel, Mairede Mandelieu candidat de l'Associationdes Anciens juges, et patronné par les mairesdu Canton, obtint 180 voix et fut élu contreson concurrei-t, M. Barbier, parfumeur,patronné par l'Association Commerciale etIndustrielle ( 2 Cannes, qui n'a obtenu que113 voix.

Nous adressons nos meilleures félicitationsau nouveau juge suppléant.

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AVIS. — Compagnie P.-L.-M.La Cie des Chemins de fer P.-L.-M. a

l'honneur d'informer le public que lesmodifications suivantes seront apportéesà la marche des trains actuelle à partird'aujourd'hui 1er Janvier :

Les trains expresse 101 et 106 desser-viront les stations de Théoule et de Man-delieu-La Napoule.

Pour permettre une arrivée plus mati-nale à Nice, le train 372 sera avancé de17 minutes au départ de Vintimille et dea3 minutes à 'l'arrivée à Nice.

Pour réduire son battement avec lestrains iô et 372 le train 3079 sera avancéde f>n minutes de Cannes à Grasse (départ<ie Cannes à 9 h. 5o, arrivée à Grasse à10 h. 33).

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COMITE DES FETES.—o— Dans sa séance du samedi s4 dé-

cembre, le Comité des Fêtes a décidéd'inscrire à son programme la reprisedes Corai Carnavalesques. Cannes va doncreprendre une ancienne tradition qui nepourra qu'amplifier l'éclat de la Saison.Que les amateurs de franche gaîné se pré-parent à s'en donner à cœur joie et com-mandent dès maintenant leurs travestis etleurs masques.

Désireux de donner aux réjouissancesqui auront lieu à l'occasion des FêtesCarnavalesques toute l'ampleur et toutl'attrait désirables, le Comité des Fêtes al'honneur de prier les personnes qui se-raient disposées à prendre part aux Corsisoit par des groupes, soit isolément, àvouloir bien se faire inscrire dès à pré-sent au Bureau du Comité des Fêtes, (Hô-tel de Ville, Rez-de-chaussée).

Des récompenses seront attribuées auxvoitures, groupes ou masques isolés Jesplus marquants.

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LES SICasin

Programme odi inclus ;

Casino-Ciné (aParlner (Noveltyly {duettistes coitions de Metz (sc£et ees chiens ; Dtre) ; Agda et Jim (A

ThéâtreProgramme Hebdomadaire

du 1e r an 7 Ji

Dimanche Ier Janvier 1922, àPapa, pièces en 3 actes de MM. Ret G. de Caillavet.— A 9 »- Vz du s—, ^ . .de Musique du Casino : Concert Louis Gannt

Lundi 2, à 3 h., Concert Moderne, sous Udirection de M. Lamveryns.

Mardi 3. à 4 h., salle de musique du Casino:Concert Louis Ganne. — A 9 h. du soirf au* jThéâtre: Pompei ; Le Loup et l'Agneau*ballet.

Mercredi 4, à. 4 h., salle de rr.ttsm--,.Casino: Concert Louis Ganne - , .du soir, au Théâtre : Les F2 actes de M. L. Bessif-en 3 actes de M. H

Jeudi 5, à 3 h, •direction de M

Vendredi 6,

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