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Mardi 26 novembre 2013Ouest-France Bretagne 7

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1 000 commerçants et artisans manifestent à LorientHier, un millier de commerçants, arti-sans et patron de PME sont descen-dus dans les rues de Lorient pourdire leur colère. « Nous sommesgravement menacés. Les entrepre-neurs sont atteints par le découra-gement et la colère face aux dys-fonctionnements du régime socialdes indépendants et à l’autisme

des pouvoirs publics ». Dans leursmessages au président Hollande etau gouvernement, ils ont expriméleur « exaspération face au poidsgrandissant des taxes. Nous de-mandons le retrait de toutes lescharges supplémentaires sur lestravailleurs indépendants depuisjanvier 2013 ».

Ediis, basé à Saint-Malo, devient n° 1 du chèqueEdiis vient d’acquérir les activitéschèques et titres de service d’Ober-thur Fiduciaire. Le groupe (siègesocial à Saint-Malo), devient ainsi len° 1 Français du chèque, avec 220salariés pour 25 millions d’euros de

chiffre d’affaires. Le groupe est ré-parti sur cinq sites avec notammentun centre éditique à Saint-Malo (35),une imprimerie à Courseulles-sur-Mer (14) et trois sites à Angoulême(16), Blois (41) et Épinal (88).

Breizh éco

À Pontivy, le socialiste Daniel LeCouviour, premier adjoint au mairesortant, constitue sa liste. Mais il nepourra pas compter sur les commu-nistes. Pour la première fois, depuis40 ans, le PC fera bande à part. Ilsoutiendra Marie-Madeleine Dugas.À Auray, il y aura une deuxième listeà gauche. Faute d’accord avec GuyRoussel, le maire sortant, apparentésocialiste, le communiste Roland LeSauce a annoncé qu’il mènera uneliste citoyenne. À droite, il y aura deuxlistes. Après celle du jeune militantUMP Ronan Allain, Jean Dumoulin,le PDG de Construction Dorso et pa-tron du Medef dans le Morbihan, nonencarté, sera candidat.À Binic, c’est René André, 71 ans,ancien député et maire d’Avranches

(RPR puis UMP), qui mènera laliste d’opposition face au maire sor-tant PS, Christian Urvoy. Breton, néà Quintin, ayant fréquenté Binic dès1950 pour ses vacances, René An-dré n’est plus encarté. Il dit se pré-senter à la tête d’une liste « ni dedroite, ni de gauche, mais binicaise ».À Lorient, Daniel Gilles, adjoint aumaire de Lorient, et vice-présidentde Lorient agglomération, a annoncéqu’il ne briguerait pas un cinquièmemandat. Ancien membre du PC etaujourd’hui adhérent du mouvementde Robert Hue, Daniel Gilles estimeque « vouloir assumer trop de man-dats » peut être « une erreur ». Il estaussi vice-président du conseil ré-gional de Bretagne en charge dessports.

Le journal des municipales

Tilly-Sabco cherche de nouveaux actionnairesBruxelles et l’État vont apportent un sérieux bol d’air au groupe volailler de Guerlesquin (Finistère).Mais l’entreprise, dirigée par Daniel Sauvaget, va devoir ouvrir son capital.

Hier, Daniel Sauvaget, présidentdirecteur général du groupe Tilly-Sabco et Gwenegan Bui, député PSde Morlaix, ont exposé aux salariésde Tilly-Sabco les décisions prisesà Bruxelles, vendredi. D’abord, les4 millions annoncés par Jean-MarcAyrault au Space, à Rennes, ont étéactés et seront bientôt distribués.Vont venir s’y ajouter les 15 millionsobtenus à Bruxelles. Ils vont bénéfi-cier à la filière amont, c’est-à-dire auxéleveurs, aux accouveurs…

Pour 1 € investi, 65 centimes d’ar-gent public leur seront reversés. « Àcondition que l’investissement viseà améliorer la productivité dans lerespect de l’environnement, la qua-lité des produits ou les conditionsde travail », précise Gwenegan Bui.

Les actions des salariés de Tilly-Sabco ont donc porté leurs fruits. Lafilière avicole bénéficie de nouveauxd’aides. « Malgré tout, l’entreprisen’est pas définitivement sauvée,souligne Corinne Nicole, déléguée

CGT chez Tilly-Sabco. Depuis cetété, on se sert dans les fondspropres de l’entreprise, il va doncfalloir recapitaliser. »

« Pour faire face aux dégâts du se-cond semestre, je vais devoir trou-ver de nouveaux partenaires action-naires », annonce Daniel Sauvaget,le PDG de Tilly-Sabco et son uniqueactionnaire. Ce qui ne réjouit pas lesreprésentants syndicaux. « Les rela-tions seront forcément plus compli-quées », souligne Corinne Nicole. Daniel Sauvaget

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Un pôle ouvrier avec les Bonnets rougesIls sont salariés des entreprises en difficulté. Le mouvementdes Bonnets rouges est, disent-ils, populaire. « Pas populiste. »

Est-ce une réponse à la manif dessyndicats samedi dernier ? Des sala-riés, non syndiqués, des entreprisesGad (Lampaul-Guimiliau), MarineHarvest (Poullaouen), Tilly-Sabco(Guerlesquin) viennent de créer uncollectif baptisé « Pôle ouvrier », ini-tié par le collectif pour le maintien del’emploi en Centre-Bretagne.

Ces salariés ont annoncé hier qu’ilsparticiperont au rassemblement desBonnets rouges, samedi à Carhaix.Le message est clair : « Il faut tordrele cou à l’idée véhiculée depuis dessemaines qui dit que le mouvementdes Bonnets rouges est un rassem-blement de patrons, d’extrémistes,d’identitaires… » Au contraire « c’estun mouvement populaire. Pas po-puliste. »

C’est Matthieu Guillemot, le porte-parole du Nouveau parti anticapita-liste en Centre-Bretagne et membredu comité de soutien qui le dit : « Le2 novembre, à Quimper, il y avaitdans le cortège une majorité desalariés, d’ouvriers, de chômeurs,de précaires… » Qui sont invités àse retrouver samedi 30 novembre à

Carhaix.

Des soutiens

Le Comité de convergence des inté-rêts bretons (CCIB), lancé par despersonnalités « soucieuses des évo-lutions en Bretagne » (1), souhaitele succès du rassemblement de Ca-rhaix, samedi et « qu’il soit un pré-lude à la communication que vaorganiser le CCIB pour annoncerl’ambition de construire un autrefutur ».

Le Pays de Redon forme le premiercomité de soutien au mouvementdes Bonnets rouges. A sa tête, ÉmileGranville de Bretagne réunie. « Maisc’est bien à titre individuel que nousformons ce comité, ouvert à tous. »Le comité évoque le désir d’une vraiedécentralisation pour mener les poli-tiques de développement et d’amé-nagement à l’échelle régionale.

(1) Jakez Bernard, Olivier Bordais,Jean Collet, Alain Glon, Jean-Fran-çois Jacob, Jacques Jaouen, Jean-Pierre Le Mat, Frank Nicolas, JeanOllivro.

Une chaîne hôtelière bretonne à la conquête de l’EstLes entreprises de la région. Fondé à Loudéac il y a vingt ans, le réseau Brit Hôtel compte aujourd’hui105 hôtels en France. Guy Gérault, son tout nouveau directeur général ne veut pas s’arrêter en si bon chemin.

L’histoire de Brit Hôtel n’est pas ba-nale. C’est celle d’une diversificationoriginale et pour le moins réussie !En 1982, à Loudéac, trois amis, JeanMadoré, Bernard Couédic et RobertLe Meaux fondent une société métal-lurgique, spécialisée dans les équi-pements pour abattoirs et unités dedésossage-découpe de viande. Leuraffaire prospère sur le développe-ment de l’industrie agroalimentaireen Bretagne.

« En 1992, raconte Christophe Ma-dore, président de Brit Hôtel, monpère s’est vu proposer la reprised’un hôtel, Le Villeneuve, à Saint-Grégoire, près de Rennes ». JeanMadoré se laisse convaincre. Maisdans son esprit entrepreneur, cetteacquisition n’a rien de spéculatif :« C’était un domaine évidemmenttrès éloigné de son métier, mais ilvoulait s’investir à fond, absolumenttout maîtriser, la gestion comme lacommercialisation en hôtellerie ».

Le nouvel hôtelier y prend goût.Rachète le Castel, à Chantepie (prèsde Rennes) et quelques autres éta-blissements en Bretagne. Il sait jouerde sa connaissance des grandes en-treprises de l’agroalimentaire bretonpour fidéliser une clientèle profes-sionnelle.

Le virage Internet

En 1993, la marque Brit Hôtel voitle jour (la société fondée par JeanMadore est aujourd’hui propriétairede 17 établissements). Mais c’està partir de 1999 que la chaîne vaconnaître son extraordinaire expan-sion. Brit Hôtel décide de s’ouvrir àdes hôteliers indépendants en leuroffrant son enseigne, l’expérience desa réussite et une mutualisation descoûts commerciaux. Avec une « spé-cialité maison » toujours d’actualité :« Nous sommes la seule chaîne qui

ne prélève aucune commission surle chiffre d’affaire apporté à nos ad-hérents, quand ce service coûte ail-leurs de 15 % à 17 % » rappelle GuyGérault, 43 ans, ex-directeur du Cas-tel et nouveau directeur général deBrit Hôtel développement.

Si le siège social du groupe estresté fidèle à ses origines, Loudéac,le siège administratif de Brit Hôtels’est installé à Rennes. Guy Géraulty dirige une équipe de quatorze per-sonnes. Dont une partie spécifique-ment dédiée au web-marketing. « In-ternet a représenté une véritablerévolution dans nos métiers, et cen’est pas fini ! Ceux qui n’ont pas

pris ce train sont condamnés »,craint Christophe Madore.

La petite chaîne bretonne des an-nées 1980 s’est aujourd’hui hisséeau huitième rang national dans sonsecteur, réalisant un chiffre d’affairede plus de 62 millions, 12 millionsétant drainés par sa centrale de ré-servation. La marque Brit Hôtel figureau fronton de 110 établissementsen France, offrant un total de 4 705chambres. Une grande majorité d’hô-tels et hôtels-restaurants deux et troisétoiles, rigoureusement sélectionnéssur la qualité de leur accueil et duservice, soumis « à deux visites mys-tères » effectuées par des auditeurs

du groupe s’y présentant anonyme-ment.

Dès la fin de cette année, « cinqnouveaux établissements devraientnous rejoindre », assure Guy Géraultdont les efforts en matière de déve-loppement vont se concentrer « surles frontières de l’Est ». Le groupené à l’ouest où il s’est majoritairementdéveloppé veut ainsi mieux équilibrerson implantation dans l’Hexagone.

Jean-Laurent BRAS.

La vie des entreprises de l’Ouest surouestfrance-entreprises.fr

Christophe Madore, président et Guy Gérault, directeur général du réseau Brit Hôtel.

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« Non à la manipulation de l’histoire ! »Tribune

« Depuis un mois, on assiste à unemanipulation de l’histoire de la Bre-tagne, à un degré rarement atteint.Historiens, nous pensons qu’on nepeut pas dire et écrire n’importe quoi,et en particulier en matière d’histoire :trop d’exemples tragiques nous l’ontrappelé.Qu’est-ce que « les Bonnetsrouges » ? Nous sommes en 1675,sous le règne de Louis XIV, dans lescampagnes de Basse-Bretagne. Àun moment où, par ailleurs, de nom-breuses villes à l’est de la province,Rennes surtout, connaissent aussiune révolte dite « du Papier timbré ».

Pourquoi cette révolte des Bon-nets rouges ? Alors que la Bretagneconnaît, pour la première fois depuisprès d’un siècle, de sérieuses dif-ficultés économiques, les chargesqui pèsent sur les paysans s’alour-dissent : versements aux seigneurssurtout, taxes royales aussi, dont lamultiplication donne une impres-sion d’accablement fiscal. Ces taxes,réelles (sur le tabac, par exemple)ou imaginaires (l’instauration de lagabelle sur le sel) sont même ce quimet le feu aux poudres. Les révoltéss’organisent de manière assez re-marquable : rédaction de « codes »,ancêtres des cahiers de doléancesde 1789, élection de députés dotésd’une chemise et d’un bonnet rouge.La mobilisation des troupes pour laguerre de Hollande permet à la ré-volte de durer quatre mois, chose

inouïe dans la France du roi absoluet dans une province réputée pour satranquillité.

Il est facile d’établir des parallèlesavec notre époque, et aussi des diffé-rences : l’essentiel n’est pas là.

La révolte, en effet, vise tous ceuxqui, de près ou de loin, peuvent êtreperçus comme des exploiteurs : sei-gneurs, agents du fisc, clergé même.Les codes paysans réclament la sup-pression des corvées (seigneurialessurtout), la diminution des prélève-ments sur les récoltes (les seigneursencore, le clergé aussi), et un justetarif pour divers services du quoti-dien : les messes et le vin, les actesdevant notaire et le tabac… Ils ne s’enprennent jamais, bien au contraire, àun roi supposé ignorer les abus queconnaît son royaume. Cette révolte,qui oppose des paysans bretons àleurs exploiteurs bretons, est avanttout sociale : il est symbolique que lerévolté le plus connu, Sébastien LeBalp, soit assassiné par un seigneur,le marquis de Montgaillard.

Gommer cette fondamentale di-mension sociale est un travestis-sement de l’histoire. Délibérément,certains au moins des animateursdu collectif Bonnets rouges veulentdétourner la très légitime colère desvictimes (agriculteurs, éleveurs enparticulier, salariés d’une partie del’industrie agroalimentaire) contre« Paris », responsable de tous lesmaux. Alors qu’une part essentiellede responsabilité incombe à cer-tains chefs d’entreprise et à certains

syndicalistes agricoles qui n’ont pasvoulu voir venir l’effondrement d’unmodèle économique devenu dépen-dant de subventions européennes,ou qui l’ont très bien vu venir sanschercher à faire évoluer manières deproduire et types de production. Se-lon une recette éprouvée, ils tententde détourner une profonde et légi-time colère sociale vers « les autres »,tous les autres mais pas eux. Avec laconnivence de quelques élus.

Nous ne sommes pas les seuls àdénoncer cette escroquerie intellec-tuelle : syndicats de salariés, désor-mais unanimes, un syndicat agricolecomme la Confédération paysanne,certains partis politiques, certainsjournalistes, certaines personnalités.Nous voulons leur apporter notresoutien.

Manipuler l’histoire, tomber dans lepopulisme, n’a jamais aidé à résoudrede vrais problèmes. La preuve en estdans les efforts de récupération dumouvement par l’extrême droite, cequi devrait faire réfléchir.

Oui, il y a de quoi lakaat e vonedruz, « mettre son bonnet rouge »,c’est-à-dire piquer une colère noire,selon l’expression imagée du breton.Encore faut-il tourner sa colère versles vrais responsables.

Alain Croix (Nantes),André Lespagnol (Rennes),

Fañch Roudaut (Brest)Historiens auteurs de plusieurs

livres sur la Bretagne

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