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Thomas Tilly/Tô Art sonore/musique concrète/phonographie www.fissur.com Thomas Tilly est un musicien utilisant le microphone et le haut- parleur comme principaux instruments de création. Centré sur l’étude de l’environ- nement sonore et sa confrontation avec l’espace dans lequel il existe, son travail emprunte autant à la recherche musicale expérimentale que scien- tifique.. Dans sa démarche, l’écoute reste centrale au détriment de toutes formes de représentations. Ce qui se passe sur le terrain doit être interprété puis transmis à l’auditeur dans des conditions d’immersion totale, la sub- jectivité de cette restitution résidant dans le sensible plutôt que dans une mise en oeuvre technique complexe. Toujours connectées à l’idée d’un autre «possible musical», ses pièces sonores, diffusions, ou installations ,sont les fruits d’études ou la recherche tente de supplanter l’esthétique, c’est l’exposition de l’onde sonore qui est importante. L’implication sur le ter- rain reste une part importante du processus nécessitant des phases d’écoute, d’observation, puis d’enregistrement. En ce sens, la relation aux espaces naturels, à l’architecture (dont le rôle est prédominant dans le sonore), ou encore à l’urbanisme, deviennent des axes de recherches privilégiés et leur appréhension dépasse souvent la seule pratique de l’enregistrement du son. Dans Test/Tone, la cartographie et les méthodes d’analyses acoustiques deviennent les outils pour ausculter le système nerveux et la structure d’une salle de concert. Dans son installation Contrefrormes LigneA, c’est la posture d’écoute des usagers d’un tramway qui devient prétexte à sa trans- formation en salon d’écoute. Chez Thomas Tilly, la rapport entre nature et technologie, primitivité et modernité reste un angle d’approche privilégié, souvent abordé par le traitement des modes de communication. Dans Cables & Signs, ce sont les stridulations d’insectes aquatiques non identi- fiés qui sont mis en abîme avec la musique électronique. Dans Stones, air, axioms, avec Jean-Luc Guionnet, c’est l’acoustique et le volume d’air des lieux de culte qui est étudié et rapproché des câbles et des codes de la so- ciété moderne. La nécessité d’écoute et l’observation du lieu comme postu- lat à toute création est nourrie par l’idée que l’environnement sonore est bien plus complexe et changeant qu’il n’y paraît, et que son pleine com- préhension par l’auditeur ne peut résider dans une relation superficielle. Dans les travaux de Thomas Tilly, tout les outils de captation du son sont utilisés comme des moyens d’écriture, des révélateurs. Captations ultraso- niques, sismiques, hydrophoniques ou aériennes, la méthode employée n’est jamais prétexte au spectaculaire, mais le vecteur d’une appréhension singulière du monde. En ce sens, les représentations publiques sont sou- vent accompagnées de clefs de compréhension, de discussions avec le pu- blic. La médiation, aussi bien menée sous forme d’ateliers, que de confé- rences ou d’écoutes commentées reste étroitement rattachée à la pratique artistique, la culture de l’écoute et la transmission des esthétiques sonores expérimentales ayant un sens politique et social. Thomas Tilly a présenté son travail dans plus d’une quinzaine de pays et dans ne nombreux festi- vals internationaux dédiés aux musiques expérimentales et improvisées : Audible Festival (Paris), Météo (Mulhouse), Bruisme (Poitiers), Electricity (Reims), Avant avant garde (Cracovie), Simultan (Timisoara), Magnetic Traces (Melbourne), Observatori (valence), Synthèse (Bourges), Bridge Fes- tival (Bulgarie). Il s’occupe depuis 2001 du label fissür et participe ponc- tuellement à la rédaction d’articles sur la photographie, sa théorie et sa pratique.

Thomas Tilly/Tô

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Page 1: Thomas Tilly/Tô

Thomas Tilly/Tô

Art sonore/musique concrète/phonographie www.fissur.com

Thomas Tilly est un musicien utilisant le microphone et le haut- parleur comme principaux instruments de création. Centré sur l’étude de l’environ-nement sonore et sa confrontation avec l’espace dans lequel il existe, son travail emprunte autant à la recherche musicale expérimentale que scien-tifique.. Dans sa démarche, l’écoute reste centrale au détriment de toutes formes de représentations. Ce qui se passe sur le terrain doit être interprété puis transmis à l’auditeur dans des conditions d’immersion totale, la sub-jectivité de cette restitution résidant dans le sensible plutôt que dans une mise en oeuvre technique complexe. Toujours connectées à l’idée d’un autre «possible musical», ses pièces sonores, diffusions, ou installations ,sont les fruits d’études ou la recherche tente de supplanter l’esthétique, c’est l’exposition de l’onde sonore qui est importante. L’implication sur le ter-rain reste une part importante du processus nécessitant des phases d’écoute, d’observation, puis d’enregistrement. En ce sens, la relation aux espaces naturels, à l’architecture (dont le rôle est prédominant dans le sonore), ou encore à l’urbanisme, deviennent des axes de recherches privilégiés et leur appréhension dépasse souvent la seule pratique de l’enregistrement du son. Dans Test/Tone, la cartographie et les méthodes d’analyses acoustiques deviennent les outils pour ausculter le système nerveux et la structure d’une salle de concert. Dans son installation Contrefrormes LigneA, c’est la posture d’écoute des usagers d’un tramway qui devient prétexte à sa trans-formation en salon d’écoute. Chez Thomas Tilly, la rapport entre nature et technologie, primitivité et modernité reste un angle d’approche privilégié, souvent abordé par le traitement des modes de communication. Dans Cables & Signs, ce sont les stridulations d’insectes aquatiques non identi-

fiés qui sont mis en abîme avec la musique électronique. Dans Stones, air, axioms, avec Jean-Luc Guionnet, c’est l’acoustique et le volume d’air des lieux de culte qui est étudié et rapproché des câbles et des codes de la so-ciété moderne. La nécessité d’écoute et l’observation du lieu comme postu-lat à toute création est nourrie par l’idée que l’environnement sonore est bien plus complexe et changeant qu’il n’y paraît, et que son pleine com-préhension par l’auditeur ne peut résider dans une relation superficielle. Dans les travaux de Thomas Tilly, tout les outils de captation du son sont utilisés comme des moyens d’écriture, des révélateurs. Captations ultraso-niques, sismiques, hydrophoniques ou aériennes, la méthode employée n’est jamais prétexte au spectaculaire, mais le vecteur d’une appréhension singulière du monde. En ce sens, les représentations publiques sont sou-vent accompagnées de clefs de compréhension, de discussions avec le pu-blic. La médiation, aussi bien menée sous forme d’ateliers, que de confé-rences ou d’écoutes commentées reste étroitement rattachée à la pratique artistique, la culture de l’écoute et la transmission des esthétiques sonores expérimentales ayant un sens politique et social. Thomas Tilly a présenté son travail dans plus d’une quinzaine de pays et dans ne nombreux festi-vals internationaux dédiés aux musiques expérimentales et improvisées : Audible Festival (Paris), Météo (Mulhouse), Bruisme (Poitiers), Electricity (Reims), Avant avant garde (Cracovie), Simultan (Timisoara), Magnetic Traces (Melbourne), Observatori (valence), Synthèse (Bourges), Bridge Fes-tival (Bulgarie). Il s’occupe depuis 2001 du label fissür et participe ponc-tuellement à la rédaction d’articles sur la photographie, sa théorie et sa pratique.

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SAA (stones, air, axioms). Intervention n°2 avec Jean-Luc Guionnet (orgue)

Bazylica Bozego - Cracovie. 2013

Production : Avant avant garde festival (Allemagne/Pologne)

Second acte du projet mené avec Jean-Luc Guionnet autour du rapport entre l’orgue et l’achitec-ture du bâtiment dans lequel il est implanté. Un protocole utilisant le phénomène des ondes stationnaires comme un mode d’écriture du lieu, est mené ici dans une basilique de Cracovie. La session de travail in-situ consiste à mesurer le lieu (ces mesures définirons le jeu de l’orgue), l’instrument est ensuite joué et enregistré. Ces matériaux consituerons les bases de la pièce résul-tante. Une étude des vibrations et sons produits par le bâtiment lui même est également réalisée et intégrée à la pièce. Ici présentée in situ, au terme de la période de résidence, SAA s’est jouée sur quatre haut-parleurs et orgue en direct.

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Script Geometry

Poitiers / Forêt Amazonienne. 2013

Production : le Confort Moderne / Jazz à Poitiers / le Lieu Multiple / CNRS Guyane

Script geometry est un projet artistique et une résidence élargie qui associe en 2013 , le Confort moderne, Jazz à Poitiers et le Lieu multiple autour de l’artiste Thomas Tilly. Celui-ci proposera une série d’événement en lien avec la pratique du field recording, de la bioacoustique ou plus géné-ralement de la musicalité d’évènements sonores naturels. De janvier à juin, plusieurs rendez-vous seront ainsi proposés dans chacun des lieux animés par ces trois structures, avec en point d’orgue la diffusion par Thomas Tilly d’une pièce sonore spatialisée. Une composition réalisée à partir de matériaux enregistrés lors de son accueil en mars prochain au cœur de la forêt amazonienne par la station de recherche du CNRS de la réserve des Nouragues.

« Script geometry est un projet abordant les environnements sonores naturels comme des ensembles connectés, complexes, dans lesquels l’oreille humaine trouvera une analogie étonnante avec la musique électronique. Script geometry propose une écoute sensible et engagée de phénomènes sonores inattendus, affirmant la subjectivité de la pratique du microphone comme le véhicule d’une forme de musique expérimentale.»

Les trois volets du programme Script Geometry :Programmation / Médiation / Création

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Script Geometry

Volet programmation et médiation - curateur : Thomas Tilly -

Programmation :

Une série d’évènements (concerts, diffusions, conférences) relatifs à la thématique du projet Script Geometry.

Act 1Eric la Casa - Terrains de l’écoute, diffusion. Marc Namblard - Chant of frozen lakes, diffusion.

Act 2 Amandine Gasc (MNHN) - Conférence.Dave Phillips - Concert / Performance. Act 3Script Geometry - «Catalogue». Diffusion d’un catalogue de pièces relatives à la thématique de Script Geometry. Travaux de David Tudor, Yannick Dauby, David Toop, Slavek Kwi, Douglas Quin, David Dunn.Diffusion : Thomas Tilly.

Mediation :

Rainforest IV, piéce du compositeur Américain David Tudor, a été réalisée avec un groupe de résidents du SPIP Poitou-Charentes. Au travers d’un dispositif d’objets du quoti-dien transformés en haut-parleurs, les vibra-tions dans l’espace évoquent la densité et l’interconnection du sonore dans une forêt tropicale.

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Script Geometry

La pièce

«Envisager la forêt comme une ville, une construction, un ensemble fait de strates et de verticalités ou des si-gnaux se répondent, s’opposent, s’ignorent. Des varia-tions s’y opèrent, des pleins et des vides se créent en fonction du temps, des heures de pointe et des heures creuses. L’écoute de cette densité dont les langages nous échappent met l’oreille à l’épreuve et laisse de temps à autre apparaitre des analogies avec un environnement sonore moderne. Des câbles culturels rapprochent alors notre écoute de la technologie de celles de ces phéno-mènes acoustiques naturels : «ça sonne comme, ça res-semble à».

Les timbres ? les structures ? Il existe quelque chose dans une forêt tropicale qui sonne et joue comme de l’électronique, de la musique, du bruit électronique. En tout cas quelque chose caractérisant une ère bien pos-térieure à la naissance des biotopes qui composent cette forêt et qui créent ces sons. Script Geometry né de cette idée, de l’envie de travailler sur cette densité et de tenter d’en extraire des formes caractéristiques de ces analo-gies. Sortir ces sons de leur contexte pour les ré-agencer

comme on câble les circuits d’un synthétiseur. Retisser ces strates et ces verticalités dans un autre ordre en utilisant les signaux provenant de la forêt comme des sons synthétiques. Disséquer le spectre de cette forêt et y chercher quelque chose que seule l’écoute peut révéler.»

Thomas Tilly

Script Geometry, 1ère diffusion

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Quatre Cycles

Nantes, France. 2012 - Commande / Production : Le Voyage à nantes

Quatre Cycles est une série de pièces électroacoustiques composées et spatialisées pour les remparts du chateau des Ducs de Bretagne, à Nantes. Quatre espaces singuliers du chemin de rempart sont investis par les haut-parleurs, proposant au visiteur un univers sonore imaginé, se mélangeant à l’environnement sonore réel du lieu. A mi chemin entre l’installation et la diffusion électroacoustique, Quatre Cycle envisage l’espace dans sa dimension architecturale et historique.

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About Hear (blank) now

les Instants Chavirés, Paris 2011 - Production : Parisonic / Magnetic Traces -

Haut-parleurs, capteurs magnétiques, sons enregistrés in situ.

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Continuum (l’abri de défense passive)Journées du patrimoine, Lorient 2010

Intégré à la ville et pourtant invisible à sa surface, l’abri est constitué de deux salles principales de 80 m2 chacune et de deux couloirs d’accès. Un seul de ces couloirs est aujourd’hui ouvert à l’extérieur et constitue l’unique accès au bâtiment. Ayant eu pour fonction d’héberger les civils lors des attaques aériennes, pendant la seconde guerre mondiale, il est uni-quement pourvu de bancs et d’un sommaire système de ventilation et d’alimentation électrique. Établi en sous-sol, il ne comporte aucun vis à vis vers l’extérieur et a pour unique fonction de protéger physiquement et phoniquement ses occupants.La situation du visiteur dans cet espace, a ceci de particulier qu’elle ne permet à aucun moment d’avoir une conscience précise de ce qui se passe à l’extérieur. Le lieu est enterré et ne permet pas d’établir un lien avec le dehors. Seul le son, filtré à travers les murs épais, permet de rétablir ce lien. Ce travail, proposé sous la forme d’une installation sonore ét-ablie dans l’abri, porte une réflexion sur ce lien au “dehors”. Il propose une mise en écoute, basée sur des relevés s’attachant à décrire le volume d’air extérieur à l’abri. Les informations recueillies lors de ces relevés : notes, mesures, textes et prises de son prennent en compte une partie des caractéristiques de l’environnement afin d’en retranscrire le maximum d’éléments. Distances, objets, matériaux, sont comptés, mesurés, cartographiés, afin d’être utilisés comme matière de composition.

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Douves (site study)

Sanzay, France. 2010

Le site :Le chateau est situé en périphérie d’un village de l’ouest de la France. Datant du XIIIéme siècle, son mur d’enceinte protège plusieurs granges et dépendances et est cerclé par une douve innondée toute l’année. Regroupant un nombre significatif d’espèces animales et végétales, elle a été classée zone naturelle protégée en 2009.

Le projet :Au cours de l’été 2009, j’ai pu enregistrer dans cette douve, une concentration importante de phénomènes sonores probablement produits par des plantes et insectes aquatiques. Suite au projet d’édition de ce travail (Cables & Signs), la proposition m’a été faite d’intervenir sur le site même pour y proposer un événement public. Au terme d’une semaine de résidence, une série de diffusion a été présentée dans la cour du château. Ces travaux, composées d’une part d’enregistrements réalisées en amont et d’une autre de points de captations en temps réel, placés aux abords des douves, mettent en relation l’environnement aérien et subaquatique du site. Trois diffusions furent présentées à la tombée de la nuit, la nuit puisau levé du jour, prenant ansi en compte les différentes phases de sommeil et d’éveil du lieu.

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Stones, Air, Axioms avec Jean-Luc Guionnet (orgue) Pièce pour 5 haut-parleurs - Poitiers, France. 2010 -

Comme l’information passe aujourd’hui par les câbles et les codes, c’est l’acoustique des amphithéâtres et des édifices religieux qui jouaient ce rôle avant l’avènement de la technologie. La cathédrale en est une illustration. Conçue en partie pour élever la voix et la musique, elle offre une large résonance pour porter le propos religieux. Cette acoustique unique est une de ses caractéristiques. Ce volume d’air massif est contraint et défini par la pierre. Il agit comme un amplificateur du bruit et impose l’écoute et l’attention. Le comportement du visiteur/auditeur qui traverse le lieu s’en trouve alors modifié. L’architecture contraignant cet air est elle complexe et régie par la doctrine. La forme qu’elle dessine est à la fois symbole et élément hiérarchisant la situation de l’écoute dans l’espace.

“Stones, Air, Axioms” est une pièce basée sur la relation entre l’architecture et l’acoustique de la cathédrale St Pierre de Poitiers. S’articulant autour d’expériences acoustiques informelles et d’une étude du site, elle est contrainte par ce que l’espace peut générer comme bruits :d’une part l’environnement sonore propre à l’édifice et d’une autre : l’orgue, utilisé ici comme un générateur de sons. Le jeu de l’instrument est défini par des calculs croisant mesures métriques relevées dans le lieu et vitesse du son dans l’air. Ce jeu est à chaque fois enregistré dans l’espace et constitue une grande partie de la matière constituant la pièce. Ce travail se développe en quatre parties indistinctes, abordant chacune un aspect du rapport entre le son et l’architecture.

Cette pièce est une création réalisée dans le cadre du festival MicroClima 2010. Elle a été soutenue par la région Poitou-Charentes, l’espace Mendès-France et le festival Micro-Clima.

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Stones, Air, Axioms avec Jean-Luc Guionnet (orgue) Pièce pour 5 haut-parleurs -Poitiers, France. 2010-

Cartographies des expériences menées entre le son, l’acoustique et l’architecture du bâti-ment. Carte n°1 : deux trajets différents mesurés entre des points porteurs de la structure. ILs seront convertis en durée puis joués simultanément par des impacts d’orgue et de bruit blanc. Carte n°2 : des lignes imaginaires dessinant le plan au sol du bâtiment représentent les mesures relevées entre les microphones et l’orgue. Croisées avec la vitesse du son dans l’air, elle déterminent les fréquences jouées par l’instrument.

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Room fieldMelbourne, Australie. 2009

Créé dans le cadre du festival Magnetic trace. Curateurs : Eric La casa et Philip Samartzis.

Entre ces murs il y a les bruits que l’on provo-que puis ceux qui viennent l’extérieur, que l’on appelle nuisances. Mon environnement sonore quotidien est peuplé de ce mélange, ce lointain constamment présent et ce proche créé inconsciemment. Entre ces quatre murs, l’oreille s’adapte, la tête oublie le bruit pour se concentrer sur l’essentiel. De temps à autre, le son brise cet essentiel, s’impose à nous en cassant la dynamique environnante. Il rappelle l’extérieur, resituant l’habitat dans son contexte.

« Room field » est une pièce pour quatre hauts parleurs mettant en relation différents plans sonores captés au sein de mon lieu de vie. Cette spatialisation se construit sur la base d’un découpage géographique virtuel de mon appartement, opéré par le placement de micro-phones dans l’espace. La matière/base de cette pièce est de ce fait constituée d’enregistrements en quatre points. Chaque point de captation du lieu correspond à une « zone » de l’apparte-ment (pièce principale, chambre, salle de bain,

cour) et est attribué à un haut-parleur dans le dispositif. Ces captations sont réalisées de jour comme de nuit. D’une autre part, des prises de sons mono et stéréo réalisées en divers points du lieu sont intégrées dans le dispositif. Elles mettent en avant les changements de dyna-mique de l’espace sonore. Cette pièce est une réorganisation de mon environnement sonore quotidien, une transposition de l’espace privé de l’appartement dans l’espace public de la galerie d’exposition.

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Sound Ekta

Dans le cadre de la résidence mobile European Sound Delta. Navigation sur le Danube : Roumanie, Bulgarie, Serbie et Croatie. 2008

Le fleuve constitue, à l’échelle d’un continent, une voie de communication privilégiée, ligne irrégulière sillonnant la géographie à partir et autour de laquelle se développe toute activité humaine. Ponctuation de cette voie, le port, lui, est un nœud, une plateforme d’échange éco-nomique et sociale, un site spécifique donnant à entendre un univers particulier. Zones de construction industrielle, d’habitat nomade ou simplement zone de transit, son environnement sonore caractéristique et ses propriétés acoustiques en font un espace de

travail intéressant : croisement de languages, rumeurs de la ville, mouvements aquatiques et subaquatiques, activités liées à la navigation. Une partie de l’environnement sonore percep-tible dans le port et sur les berges trouve alors son négatif dans le fleuve, offrant une somme d’échantillons sonores modifiés, venant de l’extérieur. Sound Ekta est un projet de performance mené dans les villes de Rousse (Bulgarie), Belgrade (Serbie) et Vukovar (Croatie). Ces trois inter-ventions ont consisté à diffuser et mixer sous

l’eau des travaux phonographiques collectés au fil de mon voyage sur le Danube. Le signal résultant, diffusé à travers un dispositif conçu pour l’occasion a été capté puis diffusé sur les berges du fleuve afin d’être audible par le public. Au travers de la masse aquatique, agissant comme un filtre naturel et déformant, le dispositif prend en compte un environnement extérieur, recomposé, et un environnement subaquatique intervenant de manière aléatoire et imprévisible.

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Test/Tone

Installation pour plans et hauts parleurs. Palais du Tau, Reims, France. 2007

À travers les filtres que constituent les parois d’un bâtiment et les complexes réseaux électriques qui composent son système nerveux, le son transparaît comme une matière résiduelle de son activité, érodée par l’architecture. La situation géographique de ces phénomènes acoustiques, est-elle, représentative de la nature de cette activité. Test/Tone est un espace d’écoute résultant d’une étude du bâtiment la Cartonnerie, lieu dédié à la diffusion de musiques amplifiées com-portant deux salles de concert, plusieurs studio, locaux techniques et zone d’acceuil du public. L’espace est constitué de dix hauts parleurs diffusant une pièce exclusivement composée de prise de sons issues du bâtiment. Ces enregistrements : vibrations, champs magnétiques, flux de public ou activité des personels travaillant sur place, mettent en avant des images sonores quasi inaudibles du lieu. La disposition des hauts parleurs dans le dispositif est-elle définie par un travail de cartographie, établi au fil des captations et ayant fait apparaître les zones de flux sonore les plus importantes du site. Test/Tone est un travail de phonographie urbaine, à la fois une retranscription à échelle réduite de la géographie d’un lieu et un agrandissement de son environnement sonore. Un espace à traverser, recyclant d’une part des bribes de « musique » à travers leur propre structure de diffusion et d’une autre le « bruit » généré par cette même stucture.

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Test/Tone

Exemples de relevés topographiques des prises de sons à l’intérieur du bâtiment.

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Test/Tone

Implantation des hauts parleursVue de coupe du bâtimentrez de chausséétage 1étage 2étage 3 et toit

Implantation des hauts parleursVue de dessus du bâtiment

Implantation des hauts parleursÀ l’échelle de l’espace d’exposition

Superposition des relevés. Transposition des relevés en espace d’écoute.

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Untitled space, Projet #

Galerie Recyclart. Bruxelles, Belgique. 2007

Cet espace sans titre, installé dans une des galeries de l’espace Recyclart, est un dispositif d’écoute temporaire dédié à la diffusion de travaux en cours. Sur une période d’un mois, il a été ouvert au public chaque jeudi. Sa structure évoluant au fil des semaines et se nourrissant à chaque fois d’ébauches de pièces et de phonographies réalisées les jours précédents. La matière diffusée par cet ensemble de hauts parleurs a été collecté sur la zone de Bruxelles et sa banlieue à la manière d’une dérive, découvrant cette zone géographique au jour le jour et me guidant à l’écoute.

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Contreformes Ligne A

Installation pour tramway. Dans le cadre de la résidence Mixar/Labomedia, avec le plasticien Étienne Boulanger. Orléans, France. 2007

« Offrant généreusement à la ville une écoute jusque là mis au service de la nature, Thomas Tilly/Tô crée une installation sonore permettant d’écouter une composition aléatoire nourrie de sons de deux types différents, prélevés dans et hors du tram. D’une part, le champ magné-tique créé par le mouvement du tramway est transformé en sons audibles, et rebasculé à l’intérieur même de la rame à travers une série de hauts parleurs fixés au plafond. Quand le tramway s’arrête, les sons s’estompent.

D’autre part, les flux sonores, générés par la ville aux abords de trois stations (Les Aulnaies, Croix Saint-Marceau et Zénith) se greffent à ceux du tramway en mouvement quand on s’approche d’elles (à cent mètres environ), et prennent le dessus progressivement quand les champs magnétiques disparaissent. Avec ce dispositif, la rame devient à la fois salon d’écoute et système d’écriture musicale autono-me, créant une pièce sur l’instant ; on y perçoit ces bruits extérieurs dont on est habituellement

protégés, ainsi que le mouvement des entrailles du tramway, avec, peut-être, la même gêne et la même fascination que si l’on entendait les battements de son cœur. Thomas Tilly/Tô nous dote d’outils supranaturels, d’oreilles captant les infrasons et munies d’une longue-écoute (comme ces longues-vues, appendices d’yeux pas assez puissants). Super héros du quotidien, nous anticipons l’avenir, et nous désintégrons dans l’inframince. » Camille de Singly.

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Fragmenterres

En collaboration avec la photographe Anna B. L’Isle Jourdain, France. 2006

Fragmenterres est un espace pour écrans et hauts parleurs, présenté dans le cadre d’une création de la compagnie de danse « Les clandestins ». Basé sur la mémoire d’un territoire (celui du village de l’Isle Jourdain, dans la Vienne). Cette installation est constituée de quatre écrans présentant des macros photographies de peau, réalisées par la photographe Anna B et de cinq points de diffusion donnant à entendre une pièce sonore constituée de témoignages d’habitants et de phonographies réalisée dans le village. L’espace met en relation deux plans de lecture distincts du territoire, l’étendue vaste du passé et du souvenir et le plan serré de l’anecdote, du détail de l’histoire et de celui du corps.

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Installation pour objets trouvés

Avec Sam Boche et Cyril Chessé. Khorira, Guinea. 2003

Crée dans le cadre d’une résidence d’artiste à Khorira (Basse Guinée) en collaboration avec des artisans rencontrés sur place, cette installation est construite à partir des restes d’un ancien village brûlé et de matériaux naturels. C’est un dispositif mécanique éphémère, actionnable par le public. Placée dans une clairière de brousse, à l’entrée d’un site sacré, elle est une référence à l’animisme, se fondant physiquement et acoustiquement dans l’environnement. Elle fut détruite naturellement, par la pluie au bout de quelques semaines.

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A four points field recording

Nantes, France. 2003

A four points field recording a été réalisé dans le cadre des zones d’essais temporaires proposées par le collectif Apo33. C’est un dispositif de captation/diffusion in situ, fruit d’une étude de la zone des calles à bateaux de L’île de Nantes. Conçu en trois jours, durant le mois d’octobre 2003, il s’attache à mettre en écoute un mixage de quatre sources placés sur des points du site réagissant au vent. Dans un premier temps, ces quatre points de captation furent mixés dans un véhicule placé sur la jetée, puis rediffusés sur les bords de la Loire. Durant les trois jours de travail sur le site, certaines des sources furent ensuite réinjectées à travers de petits hauts parleurs, dans le champ des microphones.

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8 hauts parleurs

Poitiers, France. 2003

Cette pièce a été conçue pour un festival de théâtre pour enfants. Mobilier sonore, diffusant une pièce octophonique créée pour l’occasion, elle est placée dans l’entrée du lieu de spectacle, espace de circulation et d’attente.

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Thomas Tilly/Tô

Art sonore/musique concrète/phonographie

Formation proFessionnelle 2009Formation de prise de son à l’image numérique documentaire, INA, Bry sur Marne. 1998 Formation de Journaliste Reporter d’Image, EMC, Malakoff.1997 1re année de diplôme professionnel Image, IRTIS, Rochefort. Création Sonore - Installations - Musique électroacoustique

résidences d’artiste - créations-installations sonores

2013 >SAA avec Jean-Luc Guionnet. Festival Avant avant garde, Cracovie. >Script Geometry. Guyane/Poitiers. >Jeux de Notes, avec Hervé Tullet. Centre de création pour l’enfance, Reims/Tinqueux. >8 composantes, centre de création national Césaré, Reims. 2012 >Quatre Cycles. Le voyage à Nantes, Nantes. >Cinquième saison. Centre de création pour l’enfance, Reims/Tinqueux. >Le couteau. Centre de création pour l’enfance, Reims/Tinqueux. 2011 >About : Hear(blank)Now. Parisonic/Les Instants Chavirés, Paris.

2010 >Continuum (l’abri de défense passive). Journée du partimoine, Lorient. >Douves. Dispositif de captation et diffusion in-situ.> Stones, air, axioms. Avec Jean-Luc Guionnet. Création pour le festival MicroClima, Poitiers.> Merceron. Musique du documentaire de Romain Lardot et Gabrielle Gerll.> J’te pique une frite. Cadavre exquis sonore, Arte radio. > L’Échelle de Mohs avec Thomas Chatard. Résidence de création, Carré Bleu/Poitiers2009> Room field. Piéce quadriphonique crée pour le festival Magnetic trace, Melbourne. > Sessions d’enregistrement in situ avec Eric Cordier. Réserve naturelle de Merlimont.2008> European Sound Delta. Performances de diffusion sur dispositif subaquatique. Résidence de création sonore mobile en bateau. Bulgarie, Roumanie, Serbie, Croatie.> Collaboration avec les artistes sonores Jgrzinick, Murmer, Maksims Shentelevs.> Collaboration avec le percussionniste Seijiro Murayama.2007> Test/Tone. Installation, dispositif de cartographie sonore pour 10 hauts parleurs, cathédrale de Reims. Production La cartonnerie/Centre de création national Césaré.> Etazma. Création sonore, centre de création national Césaré.> Untitled space. Installation, dispositif pour hauts parleurs. Recyclart, Bruxelles.> Contreformes. Installation électromagnétique pour tramway, en collabo-ration avec le plasticien Étienne Boulanger. Mixar/Labomedia, Orléans.

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2006> Fragmenterres. Installation pour écrans et hauts parleurs, en collabo-ration avec la photographe Anna B. 2005> Installation pour 8 hauts parleurs. Festival de théâtre pour enfants. M3q, Poitiers.2004> A four point field recording. Installation in situ. Apo33, Nantes.> Elaeis Guineensis. Création sonore. Guinée/Centre de création national Césaré, Reims.2003> Installation acoustique in situ, en collaboration avec les plasticiens Samuel Boche et Cyril Chessé. Khorira, Guinée.> Memory of(f). Création sonore, centre de création national Césaré, Reims.

médiation/ateliers

2013 >Conférence pour étudiants, Césaré reims. >Workshop, EESI, Poitiers. >Workshop, «Rainforest», festival Bruisme, Poitiers. 2012 >Workshop, f-o-r-m-e-s. Angers. >Débat d’artistes, gallerie Isabelle Gounod, paris. 2011 >Workshop, IUT/GIM. Châlons en Champagne. >Workshop, Zacheta Gallery. Varsovie, Pologne. >Conférence, Musé national. Tartu, Estonie.

>Workshop, Kunstencentrum Signe. Heerlen, Pays-Bas. 2010>Workshop, École des Beaux Arts. Poitiers2008> Interventions et installations avec le plasticien Étienne Boulanger. Lycée agricole de Château-Salin.2007> Géophonie. Installation pour plans et hauts parleurs. École Saint-Joseph la Futaie/Le confort Moderne. Bressuire/Poitiers. > Atelier de captation Radio Campus, Orléans.2006> Atelier d’improvisation pour enfants, Festival Ecout’voir. Poitou Charentes.> Réalisation d’une pièce sonore sur le recyclage de l’eau, centre socio-culturel. Bressuire.> Installation Goutte à goutte sonore, centre socio-culturel. Bressuire 2004> Installation pour 8 hauts parleurs. École des beaux-arts de Lorient.2002> Ateliers d’improvisation pour enfants. Centre de création pour l’enfance. Reims-Tinqueux.

discographie/éditions

2013 > Script Geometry, 2xLP+cd. Aposiopese (France/Belgique) > Close to the pipes (avec Jean-Luc Guionnet). Audiomat (Pologne) > Hear & Now, livre+cd, compilation. Parisonic/Magnetic Traces (France / Australie)

Thomas Tilly/Tô

Art sonore/musique concrète/phonographie

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2012 > Stones, air, axioms (avec Jean-Luc Guionnet). Circum Helix (France) > Making the walls as if they dilating... textes. Zacheta (Pologne) > Nantes is Noise, compilation. Fibbr (France) 2010 > Cables & Signs. Fissür (France) > L’Échelle de Mohs/Solar. Theatre Records (France) > Compilation Magnetic Traces. Swarming (Australie/France)2009> First celebration. Compilation Compost & Height (Grande Bretagne)2008> U.N.A (unconcious nocturnal activity) Cook an Egg rec. (France)> Le passe muraille. Compost & Height, publication en ligne (Grande Bretagne)2007> Etazma. Centre de création national Césaré (France)> Dérives. Compilation Univers international rec. (France)> Autumn Soundscape. Compilation Mandorla rec. (Mexique)2005> Elaeis Guineensis. Fissür rec. (France)> Thrombose. Compilation Thrombose rec. (France)2004> Memory of(f). Fissür rec (France)2003> Silice. Savoir faire 53 rec. (France)2002> Untitled. Fissür rec. (France)

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Art sonore/musique concrète/phonographie

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Art sonore/musique concrète/phonographie

concerts solo, perFormances, diFFusions

2002 à 2013Festival Câble (nantes) ; La tête noire (Poitiers) ; Le Terminus (Rennes) ; Plateforme Intermédia (Nantes) ; Césaré (Reims) ; HS63 (Bruxelles) ; Phonophon (Francfort) ; Audible Festival (Bagnolet) ; Atelier de l’étoile (Besançon) ; Météo Festival (Mulhouse) ; F-O-R-M-E-S (Angers) ; Festival Total Meeting (Tours) ; Le Lieu Unique (Nantes) ; Ancien Hopital (Le mans) ; MZ asso (Limoges) ; Le Zinc (Poitiers) ; Le 102 (Genoble) ; Simultan Festival (Roumanie) ; Topofon/Y gallery (Estonie) ; Zacheta Gallery (Varsovie) ; Raum 20 (Berlin) ; Kunstencentrum Signe (Pays Bas) ; Festival Muzzix (Lille) ; Festival Bruisme (Poitiers); La malterie (Lille) ; La Bascule (Rennes) ; La société de curiosités (Paris) ; Péniche Excelsior (le Mans) ; Festival MicroClima (Poitiers) ; Festival Parisonic (Poitiers) ; Festival Observatori (Valencia) ; Sonikas festival (Madrid); Pixi, (Bagnolet) ; CDDB Scène nationale (Lorient) ; Cave12 (Genève) ; Grand Guignol (Lyon) ; Kraspeck Mysic (Lyon) ; l’Embobineuse (Marseille) ; l’im-primerie (St Etienne) ; Stimultania (Strasbourg) ; Naxos Bobine (Paris) ; Concert/Performance in situ (Rousse, Bulgarie) ; Concert/Performance in situ (Belgrade, Serbie) ; Concert/Performance in situ (Vukovar, Croatie) ; Performance collaborative (Vukovar, Croatie) ; Festival synthèses (Bourges) ; Festival TSP (Poitiers) ; Le bon accueil (Rennes) ; Foyer Dessaux (Orléans) ; les trinnitaires (Metz) ; la centrale (Bordeaux) ; festival chemins numériques (Reims) ; École des beaux arts d’Annecy ; Brise Glace (Annecy) ; Festival electricity (Reims) ; Labomedia (Orléans) ; Festival « le Placard » (Poitiers/Londres) ; Festival NPAI (Parthenay) ; Espace Mendès-France, planétarium (Poitiers) ; Centre culturel (Laval) ; Local transmission (Bordeaux) ; École des beaux-arts (Lorient) ; Festival meeting, le jardin moderne (Rennes) ; Festival capharnaüm (Reims) ; Centre de création pour l’enfance (Reims/Tin-queux) ; Concert Trapocar (Poitiers) ; Festival mix-o-matos, Confort moderne (Poitiers) ; Festival en appartement (Poitiers) ; Festival meeting, le jardin moderne (Rennes) ; le Carré bleu (Poitiers) ; le Batofar (Paris) ; Festival temps d’arts (Pau) ; Festival l’environnement en jeu (Rennes) ; Exposition d’éoliennes musicales (Parthenay) ; Les halles (Bressuire).

thomas tilly

Né le 16/07/[email protected] 85 93 01 62