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Autodidacte - avec pour seul di-plôme un certificat d’apprentis-sage d’ajusteur mécanicien - Pas-cal Vandenberghe est directeurgénéral de Payot Libraire depuis2004. En juillet 2014, il devenaitactionnaire majoritaire et prési-dent du conseil d’administrationde Payot SA.Invité du mois de novembre desRencontres BBGI «Entre Insti-tutionnels et Top ManagersSuisses», il y faisait une présenta-tion sur le thème: «Le livre?Même pas mort!». Récit. Lorsqu’il acquiert l’entreprise en2014 pour contrer une offred’achat de la Fnac, le pari sembleosé. Le succès de la nouvelle li-brairie rue de la Confédération àGenève pourrait cependant à luiseul faire taire les Cassandre. Pas-cal Vandenberghe a su prendrele marché du livre à contrepied.D’abord parce qu’il n’a jamaispensé que le livre traditionnel cé-derait un jour complètement saplace à son pendant électronique.Mais aussi, parce que l’un et l’au-tre sont pour lui deux axes com-plémentaires de développement.Pascal Vandenberghe se plaît àcontrer les idées reçues; parmi lesplus acerbes: «le numérique vatuer le papier» ou encore «l’Inter-net remplacera la librairie, deve-nue inutile et trop coûteuse». Aujourd’hui, près de dix ansaprès la première apparition dela Kindle, force est de constaterque le livre papier n’a pas été dé-trôné.Les parts de marché du livre nu-mérique (jusqu’à 30% dans lespays anglo-saxons) ont com-

mencé à reculer en 2015, et latendance s’est encore accentuéedepuis.Au Royaume-Uni, les ventes delivres papier ont progressé de6.6% en 2015, ce qui n’était plusarrivé depuis 2007. Et sur le mar-ché francophone, la pénétrationn’est que de 3%, un échec à la foisexpliqué par des raisons cultu-relles et par l’encadrement desprix. Soit. Mais qu’en est-il de lavente en ligne de livres papier, etquelles sont les conséquencespour les librairies suisses, qui im-portent 80% de leurs références?La comparaison des prix inscritssur les ouvrages français - loiLang oblige - à ceux pratiqués parles librairies suisses peut en effetrebuter. Pascal Vandenberghe rappelle ce-pendant qu’avec la force du franc,«ce n’est pas le livre qui est encrise, mais le commerce de détaildans son ensemble». Les librairessuisses doivent ainsi oublierd’être un jour compétitifs sur leterrain des prix. Il leur faut donc

survaloriser les deux autres fac-teurs d’achat (qu’il définit commel’immédiateté de l’accès au pro-duit et l’expérience client) en per-mettant l’offre la plus large pos-sible en librairie. Une importance qui s’expliquepar le fait que 60% des référencesvendues chez Payot ne sont ven-dues qu’à 5 exemplaires, oumoins, sur l’année. Ce qui ex-plique notamment la fusion dedeux libraires Payot à Genève,faisant passer l’offre de 60.000 à100.000 références.Pour les services, il s’agit làde pro-poser une palette aussi large quepossible, allant de la recherche etla commande gratuite world-wide aux paquets cadeaux, enpassant par les bons cadeaux sanslimite de validité dans le tempset plus de 500 animations etséances de dédicaces par an, maisaussi par un site internet de venteen ligne de livres papier et numé-rique ou encore des services ex-clusifs comme la dédicace à dis-tance.Aussi, et surtout, Pascal Vanden-berghe explique le succès dePayot (leader sur le marché du li-vre en Suisse romande et premieremployeur du secteur) par ses li-braires «qualifiés, formés, com-pétents, impliqués, accueillants,et suffisamment nombreux etdisponibles pour répondre auxbesoins de nos clients».Non, le livre n’est clairement pasmort. Les 14 et 15 décembre prochains,BBGI Group accueillera LorenzoStoll, directeur général Suisse ro-mande de SWISS.n

Le livre papier regagne du terrainPASCAL VANDENBERGHE. Le directeur de Payot était l’invité des rencontres BBGI.

Les experts de l’organisation ta-blent sur une progression du pro-duit intérieur brut (PIB) de 1,7%l’an prochain. Le dynamisme plus marqué del’économie mondiale soutiendrales exportations, selon eux.Pour 2016, economiesuisse s’at-tend à une progression de 1,5%du PIB. «Dans un contexte demarchés européens faibles, avecun franc surévalué et des coûtsélevés, la conjoncture helvétiques’en tire très bien», a expliquéjeudi Rudolf Minsch, chef éco-nomiste de la Fédération des en-treprises suisses, devant la presseà Zurich.En 2017, les différences de crois-sance entre les secteurs écono-miques suisses continueront à seréduire. Aucune branche ne de-vrait connaître d’évolution né-gative, estime economiesuisse.Après deux années difficiles,l’horlogerie et les textiles de-vraient parvenir à stabiliser leurcréation de valeur. L’industrieMEM (machines notamment) etles fabricants d’instruments deprécision devraient quant à euxrenouer avec la croissance. Letourisme devrait aussi remonterla pente.

L’industrie chimique et pharma-ceutique poursuivra sa crois-sance, mais à un rythme moinssoutenu. Les banques après uneannée 2016 laborieuse ne croî-tront presque pas. La construc-tion restera stable à un niveauélevé.La croissance dans la plu-part de ces branches devrait s’ac-compagner d’un léger repli dutaux de chômage, à 3,2%, selonl’organisation.A titre de comparaison, le grouped’experts de la Confédération an-ticipe pour l’heure un tauxmoyen de 3,3% cette année etpour 2017. Certaines branches

exportatrices comme l’horloge-rie, les textiles ou l’industrieMEM vont continuer à couperdans leurs effectifs. Les banqueset les sociétés de télécommuni-cations feront de même.Les effectifs vont en revanches’accroître dans l’industrie chi-mique et pharmaceutique, le sec-teur de la santé et les administra-tions. L’économie helvétiquen’est pas dans un processus decontraction, mais d’accroisse-ment de la productivité, seloneconomiesuisse.En outre, les prix à l’importationne baissent plus et pour la pre-

mière fois depuis 2011, les ex-perts de l’organisation tablent surun taux d’inflation à nouveaupositif, de 0,4%.Il reste cependant deux risquesà long terme, a noté M. Minsch.Les prix de l’immobilier sont trèsélevés en Suisse. Dans l’éventua-lité d’une hausse des taux d’inté-rêt, on pourrait assister à unedouloureuse correction, selonlui.Un renforcement du protection-nisme notamment dans les rela-tions transatlantiques serait éga-lement un coup dur.Concernant l’élection de DonaldTrump à la tête des Etats-Unis etle Brexit, Rudolf Minsch s’attendà un impact limité sur laconjoncture mondiale en 2016et en 2017. Les incertitudes pè-sent en revanche sur les investis-sements à long terme, a-t-il es-timé. – (ats)

Economiesuisse maintientsa prévision de croissance CONJONCTURE. Le dynamisme plus marqué de l’économie mondiale soutiendra les exportations selon l’organisation.

Variation par rapport à l’année précédente (en %)

2013 2014 2015 2016P 2017P

PIB réel 1,8 2,0 0,9 1,5 1,7

Consommation ménages 2,2 1,2 1,1 1,0 1,1

Dépenses publiques 2,3 1,5 2,2 2,0 2,4

Construction 3,1 3,2 2,2 0,3 0,5

Investissement -0,2 2,6 1,3 3,4 2,5

Exportations (total) 0,0 5,2 2,2 4,5 4,2

Importations (total) 1,4 3,2 3,0 4,1 4,0

PRÉVISIONS SUR L’ÉVOLUTION DES COMPTES NATIONAUX

Economie Suisse

PASCAL VANDENBERGHE. Il rap-

pelle qu’avec la force du franc,

«ce n’est pas le livre qui est en

crise, mais le commerce de dé-

tail dans son ensemble».

APRÈS DEUX ANNÉES

DIFFICILES,

L’HORLOGERIE ET

LES TEXTILES DEVRAIENT

PARVENIR À STABILISER

LEUR CRÉATION DE VALEUR.

Sur les 3,3 milliards de francs im-portés dans l’horlogerie de jan-vier à octobre 2016 en Suisse,40% (1,3 milliard) se rapportaientà des montres déjà exportées.Dans la bijouterie et joaillerie, lephénomène est similaire, avec desréimportations à hauteur de 37%des importations totales de cettecatégorie (8,1 milliards). La forte proportion des marchan-dises en retour pour ces deux ca-tégories provient du fait qu’unepartie est exportée à des fins d’ex-position, indiquait hier l’Admi-nistration fédérale des douanes(AFD). Le cas échéant, les inven-dus sont renvoyés en Suisse. Vu sous un autre angle, soit encomparant les réimportationsaux réexportations, il ressort quesur 15 milliards de francs demontres exportées, 8% revien-nent en Suisse. Il s’agit ici princi-palement de pièces de grande va-leur, relève l’AFD. En effet, la valeur moyenned’une montre réimportée s’éle-vait à 6978 francs, contre 723francs pour un garde-temps ex-porté. S’agissant des exportationsde la bijouterie et joaillerie, soitun total de 9,2 milliards de francs,un tiers d’entre elles a repris lechemin de la Suisse. Dans l’autre

direction du trafic (réexporta-tions), l’habillement et les chaus-sures ont tenu le haut du pavé.Sur les dix premiers mois de l’an-née, les exportations de vête-ments se sont élevées à 1,2 mil-liard de francs, dont plus de lamoitié (664 millions) se rappor-tait à des articles préalablementimportés. Pour les chaussures, la part desréexportations se montait à 37%des exportations. Ce phénomènerésulte, pour ces deux catégoriesde produits, en grande partie descommandes en ligne. Dans la pratique, les articles re-tournés par un client sont centra-lisés, puis renvoyés à l’étrangercomme envois groupés, notam-ment vers l’Allemagne. Compa-rés sous l’angle de leurs importa-tions respectives, il en résulte que14% des habits importés ont étéréexportés, contre 12% pour leschaussures. Globalement, depuis 2010, les ré-exportations ont bondi de moitié,contre deux tiers pour les réim-portations. Les retours sont ce-pendant importants pour seule-ment quatre groupes de produits:la bijouterie et joaillerie, l’habil-lement, les chaussures et les mon-tres, note l’AFD.– (ats)

40% de réimportationsdans l’import horlogerCOMMERCE EXTÉRIEUR. Ces marchandises en retourproviennent en partie de produits à des fins d’exposition.

mva
Texte surligné

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