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Avant la projection
À partir des titres et des images des films de la séance, se demander quelles histoires
vont êtres racontées.
En fonction des nationalités des films, retrouver les pays concernés sur une carte.
Après la projection
Faire raconter et/ou écrire aux enfants ce qu’ils ont compris du film.
Leur faire raconter l’histoire.
Se demander les raisons du choix des différents titres et en chercher d’autres possibles.
Demander aux enfants de décrire ou de dessiner une image du film, un personnage, un
élément, puis confronter les écrits ou dessins et discuter de ce que chacun a vu.
Réfléchir aux différences et points communs entre les films vus, au niveau des sujets, des
couleurs, des techniques…
À partir des images, ou de papiers sur lesquels on aura écrit les titres des œuvres, faire
classer aux enfants les films selon les thèmes communs repérés.
D’autres documents pour vous aider
Un excellent Lexique des métiers du cinéma d ’animation en volume présente de façon
ludique les différents métiers que l'on trouve sur le tournage d'un film d'animation. À
télécharger sur le site : www.lequipee.com
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Cahier pédagogique réalisé dans le cadre du 37e Poitiers Film Festival, rencontres internationales
des écoles de cinéma (Poitiers, 28 novembre-7 décembre 2014), en collaboration avec la DSDEN de
la Vienne.
Rédaction : Alexandra TOPOREK, avec l’aide de Bérengère DELBOS (Conseillère pédagogique
départementale en Arts visuels) et Sylvie NADEAU (Conseillère pédagogique départementale en
Langues vivantes).
Mise en page : Julien PROUST.
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Réalisé par Camille Müller
Animation couleur, 5 min | HSLU, Suisse
Pitch
Un jeune garçon n’aime pas s’attarder dans les rues et préfère lire chez lui des histoires qui le font
rêver. Mais le jour où il rencontre une fille de son âge, il s’aperçoit qu’il ne ressemble en rien au
héros de son livre.
Présentation du film
La Fenêtre c’est à la fois celle de la chambre du petit garçon qui y aperçoit sa voisine être
bousculée par des plus grandes, mais c’est aussi la fenêtre sur un autre monde qu’ouvre la lecture.
Ses lectures le pousseront à ne plus être celui qui regarde à distance mais, au contraire, celui qui
défend et aide les plus faibles, ou comment passer de spectateur à acteur...
Description
Le court métrage débute sur les images d’un chevalier traversant la forêt. Le dessin s’inscrit dans
un ovale entouré de beige. Le passage d’éléments graphiques nous indique que nous sommes en
train de regarder un livre dont les images sont animées. C’est l’histoire d’un chevalier qui se bat
contre un dragon, sous les yeux d’une princesse. C’est le livre de notre héros. Celui-ci est un enfant
peureux et timide, qui préfère se plonger dans les livres plutôt que d’échanger avec les enfants de
son âge, comme le montrent les premiers plans du film. À la sortie de l’école, il ne sort que lorsque
les autres enfants sont partis. Sur le chemin du retour, il est seul dans l’image, se cachant derrière
les arbres sur le trottoir, traversant le passage piéton, longeant la rue qui le ramène chez lui... La
solitude est mise en avant par le choix de plans larges où le personnage est petit dans le décor
dominant, ainsi que par l’angle de la caméra en plongée, qui le filme ainsi par dessus, le présentant
presque comme un petite insecte. Il rencontre alors la petite fille, qui semble aussi timide que lui
puisqu’elle prend la fuite lorsqu’elle le voit.
Le livre est l’occasion pour le petit garçon de s’évader, de s’identifier à un héros vaillant, mais peu à
peu, l’histoire du chevalier va rejoindre celle de l’enfant. Après sa rencontre avec sa petite voisine,
le livre lui montre le dangereux combat entre le héros et le dragon. C’est alors que l’on entend à
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l’extérieur les cris de la fillette et les rires des jeunes filles. Le garçon les observe mais ne peut agir.
Il ouvre alors son livre sur l’illustration du chevalier armé puis le referme : le courage lui manque
pour affronter les « monstres » de son monde.
Lorsqu’il est témoin d’un second incident, il doit cette fois-ci passer à côté de la petite voisine et
ses agresseurs. Il traverse alors discrètement le couloir, toujours le livre à la main, mais le reflet de
la porte vitrée, qui redouble la présence de l’énorme livre et évoque ainsi le courage du héros de
papier, pousse le petit garçon à retourner sur ses pas. Hélas, il ne fait que bousculer la petite fille
en fuite et fait tomber sa peluche dragon que récupèrent les grandes filles. Lorsqu’il ouvre de
nouveau le livre, c’est pour voir la princesse disputer le chevalier pour s’être battu avec le dragon :
la fiction fait écho à la réalité. Il est responsable des « blessures » du dragon. De nouveau les cris se
font attendre à l’extérieur, mais cette fois-ci, le petit garçon trouve le courage de descendre
apporter son aide à la voisine. Le livre va l’aider à secourir la petite fille, tout d’abord par son
histoire (le chevalier aidant la princesse) mais aussi de façon plus pragmatique, puisqu’en tombant
du rebord de la fenêtre, il renverse la poubelle sur la tête d’une des grandes filles, poussant les
méchantes voisines à laisser les deux enfants tranquilles. Débarrassés des menaces, les deux
enfants deviennent amis. Ils peuvent lire ensemble la fin de l’histoire où le chevalier, la princesse et
le dragon « vécurent heureux », et quitter l’univers du livre pour vivre des aventures ensemble
dans le monde réel.
Pistes pédagogiques
Le monde des chevaliers, connaissez-vous des contes avec des princesses sauvées par des
chevaliers ?
À quel personnage s'identifie le garçon ?
Il s'identifie au chevalier et son livre de conte est son bouclier.
Montrer que, contrairement au chevalier, le petit garçon est plutôt peureux :
Même s'il va à la fenêtre quand il entend du bruit dans la rue, il retourne vite dans son lit en courant.
Quand il sort de l'école, il se cache derrière le mur puis derrière les arbres pour regarder si personne ne
le suit. Il traverse le passage piéton comme s'il s'agissait d'une rivière et que les bandes étaient des
pierres ou des troncs d'arbres sur lesquelles il pouvait prendre appui. Quand la petite fille est embêtée
par la bande de filles la première fois, il ne réussit pas à aller la défendre.
La représentation des dragons, le dragon asiatique et le dragon occidental... Dessiner son dragon.
Travailler éventuellement sur les textures, en construisant son dragon avec de la feutrine, du
tissus, du carton...
Qu’est-ce qu’un livre ? Présenter aux enfants différents types de livres, de l’album plat à
couverture souple, aux ouvrages plus volumineux aux couvertures plus rigides. L’objet livre peut
être un bel objet. Par exemple les enluminures...
Travailler sur d’autres œuvres où des personnages sont entraînés dans un monde de fiction comme
L’Histoire sans fin, Princesse Bride...
Il y a deux histoires dans le court métrage : celle du chevalier et celle du petit garçon. Résumez les
deux histoires séparément. Quels sont les points communs et les différences entre les deux
histoires ?
Reconstruire le story-board (faire les dessins qui se succèdent comme une bande dessinée) du passage
pendant lequel le jeune garçon va défendre la fillette.
Le livre de contes tombe, faisant basculer la poubelle qui contenait le dragon rose. La poubelle,
telle une prison, retombe sur une des méchantes filles et le dragon est récupéré par le garçon. Le
conte est alors terminé dans le livre comme dans la réalité des personnages du film. Montrer la
ressemblance entre le chevalier et le garçon et entre les deux dragons.
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Réalisé par Anete Melece
Animation couleur, 7 min | HSLU, Suisse Pitch
Olga, la femme du kiosque, est toujours de bonne humeur. Elle connaît les besoins et les
problèmes des gens et les sert avec amabilité. Mais, lorsqu’elle est seule, elle a envie d’être
ailleurs, loin de sa vie monotone. D’absurdes incidents vont finir par l’emporter dans le lieu de ses
rêves.
Description
Olga a un quotidien bien réglé comme le montre le début du court métrage, à travers la répétition
des plans du début de la journée : lever du rideau de fer sur le client aux cigarettes, livraisons des
journaux... Cependant, cette routine s’enraille et la vendeuse de journaux entame son voyage vers
la mer.
Le film utilise deux procédés cinématographiques de façon récurrente. Dans un premier temps, le
fondu au noir : lorsqu’une image disparait progressivement, remplacée par un écran noir. Cela
permet de marquer une ellipse : entre le premier jour, lorsqu’Olga s’endort, et le second où elle
ouvre le rideau, puis, à la fin, sur Olga voguant au soleil couchant. Ici, en plus de marquer l’ellipse
qui nous conduira à la jeune femme reconvertie en vendeuse de glaces, le fondu produit un effet
d’imitation, puisque l’image s’assombrit à mesure que le soleil se couche.
Le second procédé utilisé est la caméra subjective, c’est-à-dire lorsque ce que nous voyons à
l’image correspond à ce que voit le personnage. Ainsi, nous voyons dans le kiosque à travers les
yeux d’Olga, comme le soulignent les regards caméra des clients et l’emplacement des bras de la
vendeuse dans le plan. Bloquée dans son Kiosque, Olga est limitée dans ses mouvements, et son
seul regard vers l’extérieur se fait à travers la vitre de sa boutique. Le point de vue subjectif
permet donc de mettre en évidence les limites du monde de la vendeuse.
Lorsqu’elle réussit à déplacer le kiosque, le point de vue subjectif disparaît, et ne revient que
lorsqu’Olga vogue sur les flots : elle n’a plus la liberté de bouger encore une fois, et nous voyons
alors le ciel et les oiseaux qu’elle observe. Lorsqu’à la fin elle se retrouve à vendre des glaces sur la
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plage, le lever de rideau se fait en plan subjectif, mais lorsque l’un des vacanciers place son parasol
devant elle, Olga déplace sa boutique. Elle n’est plus « prisonnière » de la boutique. Elle en a pris le
contrôle.
Pistes pédagogiques
En se remémorant le film, faire la liste de tout ce que l'on peut trouver dans ce kiosque.
On peut trouver : des magazines, des journaux, des sucreries (sucettes, bonbons, barres chocolatées,
biscuits, chewing-gum), des cigarettes, des sodas, de l'eau, du salami tranché, des timbres, des
briquets, du shampooing... On peut dire que c'est une vraie caverne d'Ali Baba !
Qui sont les principaux clients, et en quoi la marchande les aide-t-elle ? Essayez d'inventer la vie de
ces personnages rencontrés devant le kiosque.
Le fumeur de cigarettes : elle lui vend des cigarettes. Cependant, elle sait que c'est une mauvaise
habitude : elle soupire quand il part.
Le monsieur et son petit chien noir : elle lui vend son journal, Bad News.
La jeune maman et sa petite fille : elle lui vend un magazine et donne une sucette à la petite pour la
calmer quand elle pleure.
La bimbo : elle la console, lui donne plein de magazines féminins et essuie son maquillage qui coule.
Les touristes : elle les guide dans le repérage sur la carte.
Le joggeur : elle sait qu'il va passer et lui prépare une petite bouteille d'eau.
L'homme d'affaires : elle connaît son journal et lui vend sans qu'il dise quoi que ce soit. Il est toujours
au téléphone !
Lorsqu'elle se promène dans la rue, elle rencontre ses clients. Les faire retrouver par les élèves.
Qu'est ce qui nous fait penser au voyage, à la mer, tout au long de ce film ?
La mouette sur le camion poubelle, les dauphins peints sur l'autocar, les magazines Travel (voyage en
anglais), le paquebot de croisière, les photos qu'elle découpe, la musique hawaïenne quand elle rêve.
Quels sont les deux éléments déclencheurs qui permettent à la vendeuse de changer de vie ?
Deux jeunes gens tentent de voler un paquet de chips, elle essaie de les rattraper et fait tomber son
kiosque : elle se sent alors comme libérée..
Le petit chien noir du monsieur enroule sa laisse autour de ses jambes ce qui la fait tomber dans la
rivière.
Comment passe-t-elle de la ville à la mer ? Racontez son parcours.
Une fois arrivée au bord de la mer, elle s'adapte et vend des glaces. À quoi rêve-t-elle alors ?
Imaginez ce qu'elle vendrait si elle était à la montagne ?
Créer des couvertures de magazines, avec des papiers découpés.
Travailler sur le coucher de soleil, dessiner des couchers de soleil à l’aide de papiers découpés, ou
en utilisant de la peinture ou des pastels. Étudier des peintures de paysage avec des couchers et
levers de soleil (Impression soleil levant et Coucher de soleil à Venise de Monet, Les plages de
Calais et Coucher de soleil embrasé de Turner, Femme devant le coucher de soleil et Deux hommes au
crépuscule de Friedrich...).
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Réalisé par Evelyn Buri et Nina Christen
Animation couleur, 6 min | HSLU, Suisse
Pitch
Nuit après nuit, la gardienne du phare pêche inlassablement des météorites afin de maintenir son
phare en service. Sa vie solitaire prend fin, le jour où un parachutiste s’accroche inopinément à son
tour.
Présentation du film
Vivre à deux n’est pas chose facile lorsqu’on a vécu si longtemps seule, et c’est à cette difficulté
que doit faire face la gardienne du phare, qui laisse son travail passer avant l’homme qu’elle aime.
Celui-ci finit alors par partir mais en lui offrant une chance de le rejoindre. Littéralement pour la
jeune femme, l’Amour, c’est faire un saut dans le vide...
Description
Le phare est éclairé grâce aux météorites attrapées, l’intensité lumineuse est basse, l’image est
sombre et les ombres omniprésentes. L’extérieur est plus éclairé que l’intérieur puisque sa source
de lumière correspond aux milliers d’étoiles qui brillent dans la nuit.
Il existe différentes techniques d’animation, parmi lesquelles :
Le dessin animé : l’enchaînement de dessins où les éléments changent légèrement de place entre
chaque image produit un effet de mouvement (Cf. les flip-book).
L’image de synthèse : les images sont produites par ordinateur.
L’animation en volume (ou stop-motion), utilisée dans Meteoritenfischen.
L’animation en volume, aussi appelée animation image par image, est une technique d’animation
qui permet de créer un mouvement à partir d’objets immobiles. Elle consiste à déplacer
légèrement les objets entre chaque photo. Il existe différents types de stop-motion, comme par
exemple la pixilation où des acteurs réels sont filmés image par image (Cf. les films de Norman
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McLaren) ou les brick-films (films en Légos)... Meteoritenfischen est réalisé avec des marionnettes
possédant un squelette métallique articulé (ou armature en fil de fer) sans doute ici recouvert de
mousse et de vêtements (les marionnettes peuvent aussi être recouvertes de pâte à modeler ou
de latex). On installe les marionnettes dans un décor à leur échelle puis on filme image par image.
Cette technique demande cependant de la patience pour avoir une animation fluide. Ainsi 30
photos ne représentent que 2 secondes dans le rendu final. Le stop-motion nécessite également un
éclairage et une caméra (ou appareil photo) stable. C’est la technique utilisée dans les films du
studio Aardman qui a produit Wallace et Gromit, Chicken Run ou Les pirates ! Bons à rien, mauvais
en tout.
À voir, à lire...
Comment réaliser un film d’animation - Canopé Académie de Cean : http://youtu.be/lP0qqY2GWiI
Le cinéma d’animation - Bernard Génin, Les petits cahiers, Scéren-Cndp, Cahiers du cinéma.
Pistes pédagogiques
Travailler sur les étoiles. Retrouver certaines constellations dessinées à la fin du film ou en
inventer d'autres avec des noms correspondant à leur forme.
Quel est le métier de cette femme ? À quoi servent les météorites ?
Elle est « gardienne de phare ». Les météorites servent à faire de la lumière dans le phare. Quand les
météorites se font rares, le phare s'éteint petit à petit.
Quel événement va changer sa vie ?
Les personnages du film sont des marionnettes. Construire des marionnettes en tissus avec les
enfants, travailler sur les tissus (imperméable, le coton, le satin, la laine cardée...).
Le parachutisme, comment ça marche?
À quoi sert un phare?
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Réalisé par Moritz Mugler et Nikolaï Maderthoner
Animation, 2 min | Filmakademie Baden-Württemberg, Allemagne
Pitch
Le Far West. Une rue, dans un village désert. La cloche de l’église sonne. Deux hommes se font
face, prêts à s’affronter en duel. Une scène classique de western, réinventée à partir de bouts de
ficelle.
Présentation du film
Un duel sur la place du village, voilà une scène bien habituelle pour le connaisseur de western, sauf
qu’ici, pas de gagnant, la poussière retourne à la poussière, la ficelle retourne à la ficelle...
Description
Le western est un genre cinématographique qui apparaît très tôt dans l’histoire du cinéma
(L’attaque du grand rapide d’Edward S. Porter, 1903) et connaîtra son apogée dans les années 1940
jusqu’à la fin des années 60 avec des réalisateurs comme John Ford, Anthony Mann et plus tard
Sergio Leone.
Il raconte la conquête de l’ouest américain vers 1860-1890, l’installation des colons, les premières
villes éloignées de tout et où le sheriff ou les criminels font régner leur loi, l’arrivée des chemins de
fer qui connectent les petites villes aux plus grandes, mais aussi la relation avec les indiens,
habitants d’origine dont on s’approprie le territoire, les poussant ainsi à se rebeller contre
« l’envahisseur » ou bien à cohabiter.
Le personnage emblématique du western et le cow-boy. À l’origine le cow-boy est un employé
travaillant avec le bétail pour les grands propriétaires terriens qui s’installent dans l’ouest, mais
très vite, le terme dépasse la fonction pour évoquer un homme sans attache, voyageant
facilement, armé, qui peut être du bon ou du mauvais côté de la loi. Il règle ses différends à l’aide
de ses poings quand il ne leur préfère pas son arme qu’il porte à la ceinture, comme une promesse
d’ennuis à quiconque lui tiendra tête.
Dans High Wool, nous retrouvons cette fameuse scène de duel, au montage de plans si
emblématique. L’association des plans nous fait passer peu à peu de plans larges à des plans plus
en plus rapprochés pour finir par de très gros plans sur les yeux des deux cow-boys, rappelant les
fameux plans de duel dans les films de Sergio Leone (on notera d’ailleurs que l’un des cow-boys est
habillé de la même façon que le personnage de Clint Eastwood dans Le Bon, la brute et le truand ,
avec une sorte de poncho ouvert assez long qui ressemble à une cape). Puis les balles se croisent
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au ralenti pour annihiler chacun des tireurs car le western c’est aussi l’idée que la vie est bien peu
de chose dans l’ouest...
Pistes pédagogiques
Le cow-boy : à quoi reconnait-on un cow-boy ?
Son chapeau, son pistolet à la ceinture, ses bottes. Le shérif possède une étoile...
Connaissez vous des cow-boys ?
Woody dans Toy Story, Lucky Luke, certains épisodes de Bugs Bunny .
Identifier les instruments qui jouent le morceau du court-métrage. Ecouter des morceaux de
musique de western avec des instruments similaires. Quelle impression avons-nous en écoutant
cette musique ? Par exemple, les morceaux d’Ennio Morricone pour Il était une fois dans l’ouest, ou
Le Bon, La brute et le truand...
Faire retrouver par les élèves quelle est la matière utilisée pour la réalisation de ces personnages.
Il est possible de présenter en artiste de référence Olga Boldyreff et son travail en pointes d’acier
et tricotin en fil de coton. Le Flamant (1997) a été récemment exposé à la galerie L'art Cella du
CRDP de Poitiers.
Le western. Avec les plus grands, définir ce qu'est un western. Il est possible de montrer The Great
train Robbery, film du programme Les Pionniers du cinéma, que certains ont déjà vu et que vous
pouvez retrouver en suivant le lien : www.youtube.com/watch?v=Bc7wWOmEGGY
On peut aussi faire un parallèle entre High Wool et
- Il était une fois dans l'ouest
www.youtube.com/watch?v=-oSjtNMB9uI (seulement jusqu'à 4 min 15 secondes)
- Et pour quelques dollars de plus
www.youtube.com/watch?v=Ha4sY1xxxG0
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Réalisé par Maxime Baudin, Mélanie Furney, Julien Gauthier et Samuel Gonon
Animation en couleur, 6 min | ESMA, France
Pitch
Dans un monde où les singes sont mélomanes, deux jeunes chimpanzés sont séparés suite à un
différend musical...
Présentation du film
Pratiquer la musique nécessite une certaine rigueur : bien connaître son solfège, travailler ses
gammes, maîtriser ses morceaux par la répétition. Mais la rigueur ne doit pas empêcher de
s’amuser, par exemple en improvisant, ou encore en jouant à plusieurs.
Description
Monkey Symphony nous présente les retrouvailles entre deux amis d’enfance à travers la musique. La
musique est au cœur du court métrage comme l’indique déjà le titre. Le film débute sur 3 plans
serrés sur un piano et des mains (le reste du personnage reste hors-champ, c’est-à-dire qu’il n’est
pas visible à l’image) qui ouvrent et nettoient les touches du piano, puis règlent le siège et jouent
par-dessus les touches. Le son que l’on entend est alors le son dans la tête du singe (puisqu’il
n’appuie pas sur les touches). La caméra effectue alors un pano-travelling droite/gauche (la caméra
tourne et se déplace de la droite vers la gauche) pour nous présenter le personnage : l’homme
d’entretien virtuose.
Nous ne savons pas alors s’il s’imagine être un grand pianiste ou s’il en est un. Après la rencontre
avec le pianiste venu pour s’entraîner un flash-back (retour en arrière) va permettre d’éclaircir la
situation. Le flash-back est annoncé par un fondu enchaîné. Nous passons d’un gros plan du visage
du singe à un plan plus large de deux enfants jouant du piano. L’espace d’un instant, les deux
images se superposent l’une sur l’autre (on parle de surimpression) avant que la seconde remplace
la première. Nous apprenons alors que les deux singes suivaient les mêmes cours de piano mais
que l’un d’eux a abandonné, écœuré par la rigidité de l’enseignement. Par le même effet de fondu,
nous revenons dans le théâtre où le pianiste s’entraîne. C’est alors qu’un dialogue musical va
s’instaurer entre les deux musiciens, par piano interposé, avant d’entamer un morceau à quatre
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mains. Les deux singes se sont retrouvés. L’amour de la musique et l’amitié triomphent.
Pistes pédagogiques
Quel animal est ici représenté ? Quels différents types de singes trouvons-nous ?
Le chimpanzé, le gorille…
Le piano. À la suite du visionnage, proposer aux élèves de dessiner un piano ouvert afin de pouvoir
voir l'intérieur. Apporter ensuite des images et bien sûr des écoutes pour enrichir les
connaissances.
Qu'est ce qu'une symphonie ?
Que se dégage-t-il de la personnalité de la professeure de piano ?
Elle est hautaine, stricte, rigide, mal aimable, austère et autoritaire.
Mettre en évidence l'évolution du grand singe.
Au départ, il se moque gentiment de son partenaire quand il fait semblant de jouer du piano.
Il le pousse ensuite à jouer.
Il ouvre alors le rideau pour rendre la rencontre possible.
Il se met sur le chemin de la professeure pour l'empêcher d'intervenir et il lui propose même de danser,
ce qu'elle refusera bien sûr !
Le film propose des arrangements, variations de morceaux de musique classique célèbre (Nocturne
Op9 n°2 et Valse op 64 n°2, en do dièse mineur de Frédéric Chopin, Sonate au clair de lune de
Beethoven et Rondo alla turca de Mozart). Ecouter les morceaux originaux et les variations de
Pierre-Yves Plat. Voir aussi son site : www.pierreyvesplat.com
À quoi voit-on que les deux jeunes singes n'appartiennent pas au même milieu social ?
L'un a des cheveux bien peignés, l'autre ébouriffés. L'un a une chemise bien fermée et une cravate,
l'autre a sa chemise ouverte et pas de cravate. L'un a une ceinture, l'autre des bretelles. Leur posture
est aussi bien différente : le dos bien droit et le dos vouté.
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Réalisé par Jakub Kouril
Animation couleur, 8 min | FAMU, République tchèque
Pitch
Un garçon passionné de plongée passe son temps à rêver de la vie d’un célèbre explorateur. Un
mystérieux chat lui fait découvrir la maison d’une personne très spéciale. C’est le début
d’aventures passionnantes. Un hommage attachant à l’explorateur Jacques-Yves Cousteau.
Présentation du film
Une idole, un héros, un modèle, voilà ce que nous propose ce court métrage, en la personne de
Jacques-Yves Cousteau, explorateur du monde marin qui a subjugué des générations d’enfants à
travers ses documentaires animaliers. Mais comme tout monstre sacré, même décédé, le mythe
reste, de même que la fascination...
Description
Dans The Little Cousteau, le petit chat roux sert de « lapin blanc » au petit garçon. C’est grâce aux
interventions de l’animal qu’il rencontre le poulpe et ami de Jacques-Yves Cousteau.
Il se trouve tout d’abord devant le cinéma où le garçon regarde les affiches. Il vient ensuite gratter
à sa fenêtre, celle-ci s’ouvre et le ballon-poulpe s’échappe emportant avec lui le chat. Il réapparait
ensuite devant la poissonnerie où le héros repère une silhouette ressemblant à celle de Cousteau.
Il revient ensuit gratter à la fenêtre de la salle de bain, le petit garçon le suit alors dans un
appartement voisin. Il pense être dans l’appartement de l’explorateur mais le chat révèle encore
une fois la vérité en retirant sa queue de la plaque du buste de Cousteau : 1910-1997, l’indication
que l’océanologue n’est plus. Cependant, une mauvaise nouvelle conduit à une bonne. En refusant
de rendre son ballon au petit garçon, il fait tomber le buste qui va permettre de découvrir la
présence d’une troisième personne dans la pièce : le poulpe. C’est lui, le locataire de
l’appartement, qui trouve dans le petit garçon un digne héritier de son ami défunt.
Le film utilise le point de vue subjectif, c’est-à-dire que certaines scènes sont filmées du point de
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vue des personnages. Lors de la scène du poissonnier, où apparaît la silhouette de Cousteau, nous
voyons à travers le télescope du petit garçon, nous voyons « à travers ses yeux »... À la fin du film,
lorsque le poulpe se dirige vers le rideau dans son appartement, le travelling avant de la caméra,
reprend le mouvement de l’animal qui finit par révéler le Calypso, le sous-marin mythique installé
au milieu du salon.
Pistes pédagogiques
Trouver tous les éléments qui renvoient à la mer : les lunettes et le tuba de plongée, le maillot de
bain, le ballon poulpe, les ancres dans le papier peint de la chambre, les coquillages, les livres, le sel...
Découvrir le monde sous-marin.
Quel est votre idole ?
Qui est Jacques-Yves Cousteau ? Peut-être une réponse dans le film : c'est « Le plus grand
aventurier de la mer » comme c'est écrit sur l'affiche devant le cinéma. Montrer aux élèves des
extraits de son film Le Monde du silence.
Le poulpe est un fil conducteur dans ce film, quand le retrouve-t-on ?
Avec le commandant au début du film, c'est le ballon de baudruche, il apparaît sur l'affiche pour des
vacances à la mer, c'est la fumée qui sort des cheminées, il est dessiné sur les boites de poulpe à l'huile,
il est sur tous les tableaux en compagnie de Cousteau, on le retrouve enfin dans l'appartement.
Comment le jeune garçon apprend-il que le commandant Cousteau est décédé ?
Le petit garçon est fasciné par le commandant. Retrouver tout ce qui le montre.
Ses habits : bonnet rouge, son manteau qui rappelle la couleur de la calypso, les lunettes de plongée, le
tuba qui fait penser à la pipe du commandant.
Ses livres, qui parlent tous d'aventures mais celui qui est en évidence c'est « Le Monde du silence » de
Cousteau.
Les cheminées des usines qui ressemblent à celles des paquebots.
Son émotion quand il croit l'apercevoir dans la rue ou quand il se retrouve dans son appartement.
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Réalisé par Chloé Alliez
Animation couleur, 6 min | La Cambre, Belgique
Pitch
Quelque part du côté de la salle des fêtes de Brétigny-sur-Bizet, devant un public déchaîné,
s’affrontent des chiens aux talents plus exceptionnels les uns que les autres. Face à eux,
Choupette, encouragée par le meilleur et le plus bruyant des publics.
Présentation du film
Qui est le plus beau ? Qui est le plus talentueux ? Qui est le plus fort ? Les concours canins sont
l’occasion de mettre en valeur le meilleur ami de l’homme et de voir jusqu’où celui-ci peut aller,
quand il est bien entraîné. Dans Oh My Dog!, les chiens possèdent des talents inattendus et
impressionnants et pourtant, le grand gagnant n’est pas le plus doué, mais celui dont le numéro
est le plus utile aux autres spectateurs : il fait taire une spectatrice hystérique.
Description
Le court métrage fonctionne sur le procédé du champ/contre-champ (le passage constant d’un
côté à l’autre) qui permet de mettre en valeur les relations entre la scène et la salle. On alterne
ainsi entre les prestations des chiens sur scène et les réactions du public. Les plans rapprochés sur
les réactions des spectateurs (la colère de la fan hystérique, la larme de la jeune fille sur la
chanson...) sont appelés « reaction shot » (plan de réaction). Ils permettent au cinéma de souligner
la réaction que l’on souhaite mettre en avant dans une séquence.
La dimension sonore est également importante. On entend dans la salle les murmures du public
(« c’est beau », « il se débrouille bien », « incroyable ») des remarques plutôt positives et curieuses à
la différence de celles plus audibles de la fan hystérique toujours négatives, dépréciatives
(« débile », « c’est moche », « oh non... »). Ce sont ces remarques, émises trop fortes, qui pousseront
le public a voter pour « Choupette », grand gagnante qui a assommé la méchante spectatrice trop
bruyante.
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Pistes pédagogiques
Il existe différentes races de chiens. Ici on reconnait par exemple, le caniche, le dalmatien, le bulldog, le teckel...
Le petit Teckel réalise un tour de magie et fait apparaître quelqu’un dans son chapeau : qui est-ce ?
Connaissez-vous la chanson chantée par le chien ? Et le morceau de piano ?
Réfléchir à la manière dont sont faits les visages de ces personnages.
À l'aide d'un support arrondi et de magazines, imaginer des têtes de personnages comme ceux du film.
Dans ce film, on voit un chien peindre un tableau à la manière de Jackson Pollock. Il serait intéressant de raconter
rapidement la vie de Pollock, de montrer certaines de ses toiles, de montrer comment il peignait ses tableaux
(www.youtube.com/watch?v=lfwUxQrDGqw).
Tel maître, tel chien : retrouver à qui appartient chacun des chiens.
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Reforme les couples de personnages en reliant chaque image de la première colonne à celle
correspondante dans la deuxième colonne.