Construction des scénarios exploratoires dans le cadre de la révision du SDER
Michaël Van Cutsem, directeur de recherche
Pôle prospective de l’Institut Destrée
Namur, 12 mars 2015
Quels scénarios territoriaux pour la Wallonie en 2040 ?
Contexte de l’élaboration des scénarios
Etapes Planning
Désignation Auteur de projet 11/2011 GW : Présentation diagnostic (CPDT) 11/2011 Communes : 5 séminaires + avis écrit 12/2011 GW : Adoption Enjeux 01/2012 Consultation des acteurs 03/2012 GW : Adoption Vision et Objectifs 05/2012 GW : Adoption structure spatiale 07/2012 GW: Adoption projet de SDER 11/2012 Enquête publique 12/2012 GW: Adoption du SDER 04/2013
Révision du SDER : Calendrier prévisionnel (23.01.12)
Construction de la vision commune
1
0
2
3
4
5
Le processus de la prospective
Apports des participants
Mûrissement et préparation
Identification et diagnostic prospectif
Définition des enjeux de long terme Désignation des axes
stratégiques
Mesure et choix des actions concrètes
6 Pilotage et suivi
de la mise en oeuvre
7 Évaluation du processus et des produits de l’exercice
Scénarios
Diagnostic territorial : 21 et 22 novembre 2011, Liège
Scénarios exploratoires : 21 et 22 novembre 2011, Liège
Vocation des scénarios exploratoires • Mettre en perspective les défis
• Faire apparaître les enjeux de long terme • Vulgariser des images possibles • Susciter le débat • Les scénarios exploratoires ne sont pas la stratégie
Utilité des scénarios
Trois questions légitimes
Pourquoi avoir construit des scénarios ? Comment a-t-on élaboré ces scénarios ? Quels sont les atouts et les limites de ces scénarios ?
Méthodologie de l’élaboration des scénarios
L’approche trifonctionnelle de Thierry Gaudin
Pôle interactif
(délibération)
Pôle conceptuel (les concepts structurants)
Pôle factuel
(recueil des données)
Discours de la méthode créatrice, 2003 Thierry Gaudin
Pôle factuel
(recueil des données)
Consignes Pour chaque défis et chaque thématique sectorielle, identifier les variables: - Exogènes et endogènes - « territorialement pertinentes » et leurs tendances et hypothèses d’évolution. Analyse et repérage dans les notes de recherche de la CPDT non synthétisées: +/- 600 pages (Juillet-Août 2011)
Identification des variables-clés
Identification des variables-clés R1. Cadre légal et outils régionaux R2. Vieillissement de la population R3. Structure des ménages R4. Cohabitation des usages du sol R5. Politique de la ville R6. Pression foncière, accès au logement R7. Mobilité résidentielle R8. Etat du bâti R9. Situation des finances publiques R10. Politique du logement social R11. Politique des transports en commun R12. Protection des sites naturels R13. Localisation des zones de commerce et d’emploi / mixité R14. Cycle de l’eau R15. Coût d’accès à l’eau R16. Adaptabilité des réseaux de fourniture d’énergie R17. Coût d’accès à l’énergie R18. Consommation et auto-production d’énergie R19. Hébergement touristique et résidences secondaires R20. Habitats permanents et précaires R21. Attractivité « résidentielle » des gares R22. Modes de déplacement R23. Etalement urbain / densité R24. Qualité du cadre de vie
P0. Politique européenne de cohésion P00. Profil de croissance régional P1. Cadre légal et outils régionaux P2. Stratégie wallonne de développement économique P3. Localisation des zones de commerce, de services, de loisirs P4. Dynamiques foncières P5. Friches industrielles et commerciales P6. Lieux de connaissance et activités à haut potentiel technologique P7. Politiques de la ville P8. Localisation des activités économiques résidentielles P9. Développement logistique wallon P10. Modes de distribution et de consommation des produits P11. Modes de transport des marchandises et attractivité des pôles de transport P12. Modes de production agricole P13. Coût d’accès à l’énergie P14. (-) P15. (-) P16. Filières agro-énergétiques et bois-énergie P17. Exploitation et localisation des gisements actifs P18. Nuisances environnementales
M1. Cadre légal et normes M2. Politique wallonne de la mobilité M3. Coût de l’énergie M4. Modes de déplacements des personnes M5. Modes doux M6. Politique wallonne de mobilité M7. Modes de transport des marchandises M8. Développement logistique wallon M9. Transport et distribution de l’énergie M10. Circulation de l’information M11. Capacité / adaptabilité des réseaux et infrastructures de transport M12. Dispersion / concentration des fonctions M13. Nuisances liées aux transports M14. Localisation des ZAEI et des fonctions commerciales M15. Connexions vers le dehors M16. Raréfaction des ressources publiques
E1. Cadre général de protection et de gestion de l’environnement E2. Exploitation et localisation des gisements extractifs E3. Sites désaffectés E4. Evolution de la PAC et de la politique de développement rural E5. Modes de production agricole E6. Cohabitation agriculture – environnement E7. Dynamiques foncières E8. Cohabitation des usages du sol E9. Gestion de la biodiversité E10. Filières agro-énergétiques et bois-énergie E11. Autres modes de production d’énergie renouvelable E12. Protection des sites naturels E13. Gestion des déchets (et des nuisances) E14. Gestion du cycle de l’eau E15. Gestion des risques climatiques et naturels E16. Gestion des paysages E17. Attractivité touristique liée à la qualité de l’environnement E18. Etat du bâti E19. Gestion des pollutions et des risques
Pôle interactif
(délibération)
Ateliers participatifs
Ateliers réunissant - Des chercheurs de la CPDT - Des experts - Des représentants de l’Administration (DGO4) - Des représentants du Cabinet du Ministre Henry Les ateliers sont encadrés par l’équipe de l’Institut Destrée selon une méthodologie adaptée au contexte
La Wallonie résidentielle
La Wallonie productive
La Wallonie environnementale
La Wallonie mobile
Organisation des sous-systèmes Pôle
conceptuel (les concepts structurants)
3 à 5 hypothèses d’évolution par variable
4 ou 5 micro-scénarios par
sous-système
5 macro-scénarios
exploratoires
Organisation des travaux et processus de construction
Repérage des variables dans le diagnostic
Ateliers « Hypothèses d’évolution»
Ateliers « Micro-
scénarios »
Ateliers « Macro-
scénarios »
Présentation au colloque de la CPDT
Août Septembre Octobre Juillet 2011 Novembre
Participants
Institut Destrée – Pôle Prospective
Rédaction
Ateliers « Hypothèses d’évolution »
Repérage des variables dans le diagnostic
Ateliers « Hypothèses d’évolution»
Ateliers « Micro-
scénarios »
Ateliers « Macro-
scénarios »
Présentation au colloque de la CPDT
Août Septembre Octobre Juillet Novembre
Participants
Institut Destrée – Pôle Prospective
3 à 5 hypothèses d’évolution par variable
Rédaction
Ateliers « Hypothèses d’évolution »
Quatre ateliers (un par sous-système) on été organisés Les scénarios ORATE-ESPON ont servi de base aux travaux - scénario tendanciel (Trend scenario 2030) ; - scénario orienté vers la compétitivité maximale (Rhin -
Rhône Europe 2030) ; - scénario orienté vers la cohésion maximale (Danubian
Europe 2030) ;
ESPON-ORATE 2007
Orate 3.2. Structure et hiérarchie spatiales – Scénario tendanciel 2030
Orate 3.2. Scénario orienté compétitivité 2030
ESPON-ORATE 2007
Orate 3.2. Scénario orienté cohésion 2030
ESPON-ORATE 2007
Scénario prospectif orienté cohésion
Scénario proactif Combinaison « idéale »
de la cohésion, de la compétitivité et du développement durable
Scénario prospectif orienté compétitivité
Scénario tendanciel
Compétitivité
Cohé
sion
Le positionnement des scénarios Orate/Espon
Ateliers « Hypothèses d’évolution » Hy
poth
èses
d’é
volu
tion
Tendanciel Compétitivité Cohésion Environnement (…)
3 à 5 hypothèses d’évolution par variable
Sous-système I – La “Wallonie résidentielle” - variables Tendances lourdes (…)
Croissance démographique
Renchérissement du coût des énergies
Maintien d’un modèle social « préservé »
Précarisation des ménages
1. Cadre légal et outils régionaux
2. Vieillissement de la population
3. Structure des ménages
4. Cohabitation des usages du sol
5. Politique de la ville
6. Pression foncière / coût d’accès au logement
7. Mobilité résidentielle
8. Etat du bâti 9. Situation des finances publiques
10. Politique du logement social
11. Politique des transports en commun
12. Protection des sites naturels
13. Localisation des zones de commerce et d’emploi / mixité
14. Cycle de l’eau 15. Coût d’accès à l’eau
16. Adaptabilité des réseaux de
fourniture d’énergie
17. Coût d’accès à l’énergie
18. Consomma-tion et auto-
production d’énergie
19. Hébergement touristique (et résidences secondaires)
20. Habitats précaires et permanent (campings)
21. Attractivité « résidentielle » des gares
22. Modes de déplacement
23. Etalement urbain / densité
24. Qualité du cadre de vie
Hypo
thès
es d
’évo
lutio
n Sous-système I – La “Wallonie résidentielle”
11. Déconnexion choix résidentiels / offre en transports
Financemt des modes de transports les plus
performants (dualisa°)
Renforcementd’une offre de transports en commun public (partt)
Accrochage lieux de transports / habitat
(19e s.)
1. Assouplissement et intégration d’un cadre
complexe et très multiple
Cadre légal favorable à l’initiative individuelle
Intégration de normes et d’objectifs sociaux
dans le cadre et partic°
Normalisation et forte règlementation de l’AT
2. 4,5M en 2050, pyramide rectangulaire et
plus épaisse
Accès coûteux aux infras. Les plus performantes
3. Frein de la diminution / stabilisation entre 2 et 2,5
7. Résistance au changement
Plus de mobilité résidentielle et fin de la
sous-occupation log.
Regroupements inter-générationnels
Plus de mobilité résidentielle et fin de
la sous-occupation log.
4.
13. Segmentation fonctionnelle
difficilement corrigée
Séparation / regroupmnt des fctns selon des
rapports de performance
Multifonctionnalité en fctn notamment des revenus et compét.
Intégration des fonctions environn. en
milieu urbain
Tendanciel “Compétitivité” “Cohésion” “Environ-nement”
Diminution des moyens consacrés aux
T en C
Cadre favorable aux init. Stratégiques et
aux projets
Hyperdensification / mixification des
fonctions
“…”
5. Emerg. de métropoles et volonté de mettre en place une pol. de la ville
Développement métropolitain à partir
des fctns économiques
Politique de la ville centrée sur l”intégration
des personnes
Pol. De la ville centrée sur la qualité du cadre de vie / densification
Continuum urbain est-ouest
Infrastructures aptes à amortir la croissance démo. Adaptés, cult. de l’habitat collectif / croissance d’offres plus réduites / retour des âges vers les centres urbains
Augmentation de la distance lieu
résidence / lieu travail
Hypo
thès
es d
’évo
lutio
n Sous-système I – La “Wallonie résidentielle”
6. Dominance de la fonction résidentielle
Désinvestissement du public dans les outils
du logement
Développement du marché locatif /
logement conventionné / inv; public
Régul. et valorisation des potentialités
foncières / rénovation et plus consommation
8. Amélioration lente et imparfaite de l’état d’un
bâti ancien et energivore
Démolition / reconstruction à partir des perf. énergétiques
(on fait du chiffre)
Rénovation massive du parc existant dans une
dyn. de salubrité
Rénovations à des fins énergétiques plus
stratégiques / ciblées 9. En réduction, éclatés, centrés sur une captation
des moyens par la propriété
Recherche de moyens compl. au niveau du
marché (ppp / privat;)
Politique ciblée en fonction des
situations sociales
Fiscalité liée à la performance
énergétique, environn. et à la localisation
10. Objectifs d’augmentation et
contraintes € absorption Privatisation
Assouplissement des normes, mixification des profils et des fcns
Rénovation du log. social centrée sur la performance
énergétique + accompt
Tendanciel “Compétitivité” “Cohésion” “Environ-nement”
Fiscalité défavorable à la rétention foncière
“…”
Ateliers « Micro-scénarios »
Repérage des variables
dans le diagnostic
Ateliers « Variables»
Ateliers « Micro-
scénarios »
Ateliers « Macro-
scénarios »
Présentation au colloque de la CPDT
Août Septembre Octobre Juillet Novembre
Participants
Institut Destrée – Pôle Prospective
4 ou 5 micro-scénarios par sous-système
Rédaction
Regrouper ces éléments… • par affinités…
• … en sous-systèmes cohérents (ils sont pour la plupart
prédéterminés mais nombreux)…
• … pour en dégager des axes structurants…
• … et des figures territoriales contrastées (au moins 4)…
• … dans une logique d’intelligence collective qui a permis d’émettre les hypothèses d'évolutions alternatives aux tendances identifiées
Travail réalisé pour construire les scénarios
Ateliers « Micro-scénarios »
Pour chaque sous-système
4 ou 5 micro-scénarios par
sous-système
Hyp
othè
ses
d’év
olut
ion
Tendanciel Compétitivité Cohésion Environnement Décroissance
Ateliers « Micro-scénarios »
Pour chaque sous-système
4 ou 5 micro-scénarios par
sous-système
Hyp
othè
ses
d’év
olut
ion
Tendanciel Compétitivité Cohésion Environnement Décroissance
Sous-système IV – L’environnement
Contestation (hard) / intégration intelligente des contraintes dans une économie verte
Plus de consultation et de participation / cadre
approprié par les acteurs (protection) /
multifonctionnalité renfor
Poids accru (invasif?) du poids environnemental
dans le cadre, + de normes / Priorité aux
environnements naturels par rapport aux activités
humaines / la W se prend en main s/ l’environ
Cadre anthropocentré et développement des
services écosystémiques
Disparition des aides / pénétration des
OGM / intensification et spéculations hors
sols
Soutien public aux agriculteurs /
développement du 2e pilier / frein de la
diminution du nombre
Pas d’OGM, (? Pas d’agro-carburants),
soutien aux pratiques respectueuses du sol /
de l’environnement, MAE imposées
Agriculture sans énergies fossiles / chimie – aides à
la conversion agricole / retour du pilier 1 révisé
Retour à une agriculture de
proximité, centrée sur les besoins endogènes
Dvpt des capacités d’exportation, pression
à l’ouverture de nouvelles carrières
Développement impacté par des
résistances sociales à l’ouverture de nouveaux sites
Déclin du secteur par la concurrence d’autres
matériaux et conservation des ress. / Révision du
régime des compensations / multi-usage
Gestion à LT des gisements et
endogénisation des usages
Intensification du modèle agricole, mais
tjrs lié au sol et de + en + indépendant de la
PAC (HVA) / croissance des besoins en eau
Soutien maintenu et accru au modèle
actuel
Extensification de l’agriculture, montée en
puissance de l’agriculture biologique, consommation de – de
viande
Suppression cosmétique, entretien de la
dynamique des friches (déménagt du terr.)
Réinvestissement massif dans les friches
urbaines (? Grandes villes?), mise en valeur
patrimoniale
Priorité aux friches à caractère pollué, appui sur le privé
Augmentation forte des friches (par ex. Commerciales),
réinvestissement des friches utiles et retour pilote à la
nature pour d’ôs
E1 Cadre général de protection et de
gestion de l’environnement
E2 Exploitation et localisation des
gisements extractifs
E3 Sites désaffectés
E4 Evolution de la PAC et de la politique de
développement rural
E5 Modes de production agricole
Fermeture et réaffectation à des activités de loisirs
Logiques de production locale à
des fins individuelles ou locales / fin des
certificats verts
Abandon de la biodiversité dans certaines zones => ghéttoïsation de la BD / commercialisation des zones de BD / facteur
d’attractivité
Appropriation par une gestion multifonc-
tionnelle / notion de services
écosystémtiques / contact à la nature,
sensibilisation
Restauration des ponts entre écosystèmes
(maillage) / redvpt de surfaces à destination
de la BD
Libération d’espaces pour la biodiversité /
effets induits liés à une absence de maîtrise / paysages ouverts et
réappropriation
Dilution de la protection Cf. tendanciel /
intégration des statuts de protection dans les
zones urbaines
Retour à un système plus contraignant, protection
plus rigide, plus grande et extension de la protection light
Utilisation des sites naturels (perte de pertinence de la
législation)
Augmentation des pressions sur la qualité du sol /
uniformisation des usages / pressions sur
la biodiversité
Autonomie alimenaire, multi-usage de l’espace
agricole
Développement des fourrages grossiers /
autonomisation alimentaire /
agroforesterie
Agriculture se rapprochant des lieux de consommation /
logiques de proximité / agroforesterie locale
Investissement dans les filières porteuses et
intensification / guerre des certificats / ‘érosion’
forestière, impacts paysagers
Besoin d’un soutien aux zones défavorisées, soutien aux activités créatrices d’emploi /
réforme des CV / production agro-carb. À
des fins locales
Ciblage de la filière bois-énergie sur les
sous-produits, choix à liés la performance
Poursuite des incitants au lotissement, renforcement /
maintien du bail à ferme
Mise en oeuvre d’une politique foncière
(meilleure distribution, moindre
consommation) / taxat° des plus-values
Remembrement axé sur la protection de
l’environnement, urbanisa°
subordonnée à des mesures env. /
redistribution spatiale
Nouveaux plans de secteurs et types de
zones repensés dans une logique
multifonctionnelle, reconcentration /
diminution de la surf / hab.
E6 Cohabitation agriculture -
environnement
E7 Dynamiques foncières
E9 Gestion de la biodiversité
E12 Protection des sites naturels
E10 Filières agro-énergétiques et
bois-énergie
Clôture et tarification des sites,
marchandisation
Financiarisation des risques / poids sur le
budget public
Politiques publiques centrées sur le
contrôle, le suivi, la maîtrise
Maximiser le potentiel régulateur des
écosystèmes (rétention d’eau par ex.)
Prise de conscience croissante et prise en
mains à l’échelon individuel / abandon de
certaines zones
(
Laisser-aller des AE et résidentielles sans prise
en compte des paysages / pas de moyens pour les
entretiens
Paysage comme porte d’entrée de l’AT, via
sensibilisation, participation,
acculturation / éducation au paysage
Dvpt de “projets paysages” et
accompagnement de leur évolution / ? Muséification /
certains conflits?
Par la force des choses…
Anonymisation des lieux touristiques
attractifs / mise en réseau dans des
circuits / produits européens
Soutien à une mise en valeur des produits / sites locaux => dvpt
local
Tourisme encadré dans une optique très sévère (attention accrue portée à
l’empreinte environnemtale)
Mise en loisirs rentable et
cosmétique des espaces naturels
Démolition / reconstruction à partir des perf. énergétiques
(on fait du chiffre)
Rénovation massive du parc existant dans une
dyn. de salubrité
Rénovations à des fins énergétiques plus
stratégiques / ciblées
Laissez-aller
Privatisation / aug-mentation du coût (voire
discrimination) – mainmise de gros acteurs
/ problèmes d’accès à l’eau
Maintien d’un système public, un fonds social de l’eau, tarification
contrôlée / découraget de l’utilisation de l’eau
Protection des zones de récoltes, lagunages, maîtrise des eaux de
ruissellement / maillage bleu – vert / stockage à la source /
coût en augm.
Usage parcimonieux de la ressource /
accès à l’eau privatisé / fumier humain :
réduction des usages
E 13 Gestion des déchets (et des
nuisances)
E14 . Gestion du cycle de l’eau
E15 Gestion des risques climatiques
et naturels
E16 Gestion des paysages
E17 Attractivité touristique liée à la
qualité de l’environnement
E18 Etat du bâti
Pressions accrues sur les nappes aquifères (Hesbaye, Hainaut)
Une lecture tendancielle – sous-système résidentiel Dans une hypothèse tendancielle, comme dans les autres hypothèses, la Wallonie doit accueillir un million d’habitants supplémentaires à l’horizon 2050, soit près de 500.000 ménages si l’on table sur une stabilisation de la taille moyenne du ménage entre 2 et 2,5 unités. Le cadre normatif encadrant l’urbanisme et l’aménagement du territoire (le CWATUPE), en cours d’évaluation, connaîtra une évolution qui se fera dans le sens d’une intégration avec d’autres priorités thématiques (concrétisation du principe d’intégration) et dans celui d’une forme d’assouplissement des outils, notamment les plans de secteurs qui ont eu tendance à segmenter fonctionnellement le territoire. Il ne sera cependant pas aisé de corriger, dans le court terme, cette logique à l’œuvre depuis quarante ans. L’activité économique sera localisée dans les zones les plus accessibles et les moins contraignantes, mordant sur d’autres espaces. Tendanciellement, la fonction résidentielle restera dominante en termes de logique privilégiée par tous les acteurs. Au niveau des citoyens, la faible mobilité résidentielle qui caractérise leurs comportements d’habiter ne serait que faiblement corrigée par des mouvements de rapprochement des centres urbains pour y trouver des services, par exemple nécessaires aux personnes âgées. La pression foncière et le coût d’accès au logement continueront donc à augmenter. Le desserrement bruxellois vers la Wallonie alimentera cette dynamique, conduisant à augmenter plus encore la distance entre résidence et lieu de travail, pour ceux qui peuvent se le permettre. Les acteurs locaux, confrontés à des moyens financiers en diminution, continueront à privilégier le revenu lié à l’augmentation du nombre de résidents, la redistribution s’opérant – au niveau régional – par des investissements prioritaires dans le logement social pour absorber le nombre croissant de demandes de ménages ne pouvant faire face aux dépenses en matière de logement. Dans une telle configuration, la part du marché locatif continuera à augmenter mais se heurtera rapidement à des contraintes de rénovation d’un bâti ancien et énergivore, dont le renouvellement s’opère lentement et se heurte aux logiques spéculatives des propriétaires. L’étalement urbain risque de s’accentuer aux détriment d’autres usages du sol. Les coûts pour la collectivité s’accentueront.
R.1 Cadre légal et outils
régionaux
R.2 Vieillis-sement de la population
R.5 Politique de la ville
R.6 Pression foncière , accès au
logement €
R.8 Etat du bâti
R.3 Structure des ménages
R.7 Mobilité résidentielle
R.9 Situation des finances
publiques
R.10 Politique du logement
social
R.10. Objectifs d’augmentation et
contraintes € absorption
R.11. Politique des transports en commun
R.13 Localisation des zones de commerce et
d’empoi / mixité
R.11. Déconnexion choix résidentiels / offre en transports
R.13. Segmentation fonctionnelle difficilement
corrigée
R.1. Assouplissement et intégration d’un cadre complexe et
très multiple
R.3. Frein de la diminution /
stabilisation entre 2 et 2,5
R.7. Résistance au changement
Augmentation de la distance lieu
résidence / lieu travail
R.8. Amélioration lente et imparfaite de l’état d’un bâti ancien
et energivore
R.5. Emerg. de métropoles et volonté
de mettre en place une pol. de la ville
R.6. Dominance de la fonction résidentielle
R.9. En réduction, éclatés, centrés sur une captation des
moyens par la propriété
Une lecture tendancielle – sous-système résidentiel La volonté politique, à concrétiser, de mettre en place une politique de la ville et de maîtriser quelque peu le développement métropolitain des principaux centres urbains wallons sera essentiellement palliative, essayant de compenser, où c’est possible, les logiques d’étalement urbain par une redensification et la dualisation par des politiques d’insertions coûteuses. Le scénario tendanciel n’anticipe pas une reconnexion entre les choix résidentiels et les modes de transports. Faute de moyens supplémentaires, et devant faire face à des logiques de saturation, les transports en commun se recentreront sur les zones les plus densément peuplées et sur les pôles d’emplois les plus attractifs. Eléments pour une figure territoriale - Accroissement de l’étalement urbain, mitage du territoire wallon par la fonction résidentielle - Connexion physique de certaines villes entre elles - Localisation des ZAE en périphérie et à proximité des grands axes - Recentrage des lignes de transports en commun vers les centres et les pôles
Evolutions contre-tendancielles à considérer - Augmentation du coût des énergies - Congestion du trafic routier - Migrations résidentielles en fonction de l’âge et impact sur la part locative
R.1. Assouplissement et intégration d’un cadre complexe et
très multiple
R.1 Cadre légal et outils
régionaux
R.2 Vieillis-sement de la population
R.5 Politique de la ville
R.6 Pression foncière , accès au
logement €
R.8 Etat du bâti
R.3 Structure des ménages
R.3. Frein de la diminution /
stabilisation entre 2 et 2,5
R.7. Résistance au changement
Augmentation de la distance lieu
résidence / lieu travail
R.8. Amélioration lente et imparfaite de l’état d’un bâti ancien
et energivore
R.5. Emerg. de métropoles et volonté
de mettre en place une pol. de la ville
R.6. Dominance de la fonction résidentielle
R.7 Mobilité résidentielle
R.9 Situation des finances
publiques
R.10 Politique du logement
social
R.9. En réduction, éclatés, centrés sur une captation des
moyens par la propriété
R.10. Objectifs d’augmentation et
contraintes € absorption
R.11. Politique des transports en commun
R.13 Localisation des zones de commerce et
d’empoi / mixité
R.11. Déconnexion choix résidentiels / offre en transports
R.13. Segmentation fonctionnelle difficilement
corrigée
Micro-scénario 1 – SS résidentiel Sous-système résidentiel – Charleliège, ville dorsale ? Aux enjeux posé par la croissance démographique et le vieillissement de la population, les réponses proposées par les autorités publiques wallonnes se concentreraient sur une politique de développement métropolitain à partir des pôles existants. Par rapport au scénario tendanciel, la stratégie développée contrasterait par l’activation d’instruments destinés à favoriser l’initiative privée via l’intervention d’un fonds régional de développement urbain, alimenté par la Banque européenne d’Investissement, une fiscalité pénalisant les faibles performances énergétiques et des apports du secteur financier, des projets de revitalisation urbaine intégrée se multiplieraient dans une logique de partenariats publics-privés. Les villes concernées accorderaient aux opérateurs immobiliers des concessions de 25 à 50 ans sur la gestion d’espaces à vocation commerciale en contrepartie d’une intégration intelligente de critères de performance énergétiques et une meilleure prise en compte de l’environnement. Le cadre administratif relatif à l’aménagement du territoire serait plus directif sur l’enjeu de la densification. Il évoluerait également dans le sens d’un encouragement au développement de projets et initiatives stratégiques portées par les secteur de la construction, de la distribution, des services. Ceux-ci se montreraient innovants dans le développement de solutions permettant le regroupement intergénérationnel, une meilleure mobilité résidentielle, une densification du bâti, une meilleure occupation des logements et des étages. Les Zones d’aménagement différé seraient activées dans la plupart des centres urbains, dans une logique de mixification des activités et des logiques d’habiter, qui intègreraient également mieux le logement social dans les villes. Les friches urbaines seraient quant à elles requalifiées rapidement pour leur intérêt à accueillir du logement et de l’activité commerciale.
Repérage des variables
dans le diagnostic
Ateliers « Variables»
Ateliers « Micro-
scénarios »
Ateliers « Macro-
scénarios »
Présentation au colloque de la CPDT
Ateliers « Macro-scénarios »
Août Septembre Octobre Juillet Novembre
Participants
Institut Destrée – Pôle Prospective
5 macro-scénarios
exploratoires
Rédaction
Mic
ro-s
céna
rios
MS tendanciel MS I.2 MS I.3 MS I.4 MS I.5
MS tendanciel MS II.2 MS II.3 MS II.4 MS II.4
MS tendanciel MS III.2 MS III.3 MS III.4
MS tendanciel MS IV.2 MS IV.3 MS IV.4 MS IV.5
Sc tendanciel Sc vert d’eau Sc bisque Sc gris de lin Sc. ambre jaune
MS III.3 Wild Card
Ateliers « Macro-scénarios »
Système global – “Les Wallonie en 2020-2040” M
icro
-scé
nario
s
Les invasives Les grimpantes Les greffons Les massifs Les bambous
Mangeurs de terre
Mono-Wa-ly Congestion Mi-figue, mi-
raisin
Villes dorsales Croissance verte Epuisement des ressources €
Bye bye paysages
Notre mode de vie…
Austérité Facteur 4 Biorentabilité
Macro-scénarios
Qualité de ville Smart grid,
smart location Et pour 250$ de
plus La nature fait
bien les choses
Villes nouvelles “Tous en bus”
Résidentielle Productive Mobilités Environnement
Cinq scénarios exploratoires contrastés
Repérage des variables
dans le diagnostic
Ateliers « Variables»
Ateliers « Micro-
scénarios »
Ateliers « Macro-
scénarios »
Présentation au colloque de la CPDT
Août Septembre Octobre Juillet Novembre
Participants
Institut Destrée – Pôle Prospective
Rédaction
Cinq scénarios exploratoires
Système global – “Les Wallonie en 2020-2040”
Les invasives
Le développement territorial wallon serait structuré depuis les pôles métropolitains qui lui sont extérieurs dans une logique de densification en couronnes. Dans ce cadre, la mobilité serait un des enjeux majeurs du développement de la Wallonie. Les liaisons entre métropoles et pôles secondaires, la potentialisation des pôles de connaissance et logistiques, la qualité des réseaux de transport seraient les nouveaux atouts de la région qui deviendrait le « réservoir » des métropoles. De manière complémentaire, le développement rural pourrait s’organiser de manière articulée aux dynamiques métropolitaines tout en valorisant les potentiels locaux. Le tourisme rural, les services rendus par la ruralité et un cadre de vie préservé seraient vecteurs de cette évolution.
Concepts-clés - Développement des métropoles extérieures - Développement en couronne - Mobilité et interconnexions - Wallonie = « réservoir » des grandes villes (pôles de
connaissance)
- Zones rurales = « jardins » des grandes villes
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Les grimpantes
Les principaux développements de la Wallonie s’articuleraient le long des axes internes à la Wallonie de Bruxelles à Lille, de Bruxelles à Arlon et de Mons à Liège. Telles des plantes grimpantes sur une armature en forme d’arête, les conurbations se connecteraient pour progressivement former un continuum urbain le long d’axes reliant deux pôles métropolitains. La performance en mobilité serait un enjeu pour ces axes, de même que des outils d’aménagement du territoire volontaristes capables d’administrer leur développement de manière durable. La densité serait privilégiée et permettrait une montée en puissance de rénovation urbaine et d’aménagement actif du territoire. Parallèlement, les zones naturelles seraient largement préservées.
Concepts-clés - Développement le long des axes - Continuum urbain - Mobilité - Mixité fonctionnelle et densité le long des axes
- Préservation des zones rurales
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Les massifs*
Les villes et pôles actuels constitueraient, dans ce scénario, la base d’une organisation territoriale davantage maîtrisée. Les outils de rénovation rurale et urbaine deviendraient les leviers de ce développement. Dans l’optique de rendre aux milieux urbains et cœurs de villages un cadre de vie de qualité, durable et appropriable par les habitants. La mixité fonctionnelle et la métrique piétonne seraient les principes-clés de l’aménagement. Un retour aux centres des villes et des villages s’accompagnerait d’une inversion de l’étalement urbain. La localisation des activités économiques serait régulée en fonction de critères d’accessibilité et de mobilité.
Concepts-clés - Développement des cœurs de villes et de villages - Maîtrise de l’étalement urbain - Densité
- Rénovation urbaine et rurale
- Métrique piétonne
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Les greffons
La Wallonie opte pour l’implantation de nouveaux pôles urbains stratégiquement localisés, à l’image de l’opération menée il y a 40 ans avec Louvain-la-Neuve. Ces « villes nouvelles » ou élargies participeraient à l’amortissement de la croissance démographique et seraient porteuses de projets structurants pour leurs sous-régions. Des solutions innovantes en termes d’accessibilité, de performance énergétique, de densité, de cohésion sociale, d’habitat et de mixité seraient recherchées. Des dispositifs de soutien aux initiatives intergénérationnelles y seraient par exemple engagés. Ces nouveaux pôles participeraient au dynamisme global de la région, soutenus par un Schéma de Développement de l’Espace Régional structurant et cohésif.
Concepts-clés - « Villes nouvelles »
- Innovation
- Mixité fonctionnelle, densité et métrique piétonne - Développement durable
- Développement structurant
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Les bambous
Des implantations territoriales désordonnées, suivant des intérêts individuels apparaîtraient de manière incontrôlée sur le territoire wallon. La dispersion des fonctions et le zonage seraient des conséquences logiques et ce scénario territorial aurait pour effet non négligeable une augmentation des besoins en énergie et en ressources. La fonction productive des espaces ruraux s’en trouverait potentiellement renforcée dans des logiques d’intensification des usages du sol. Les villes et les villages continueraient à s’étendre laissant peu de place à la densité et le modèle d’habitat dominant ne serait pas remis en question.
Concepts-clés - Intérêts individuels
- Dispersion des fonctions
- Étalement urbain
- Intensification des usages du sol
- …
Invasives Grimpantes Greffons Massifs Bambou Coût de l’énergie Evolutions démographiques
Densité urbaine Organisation du système urbain
Densité rurales Organisation du système rural
Modèle d’habiter Mixte Plus mitoyen, plus compact
Compact et innovant
Plus mitoyen, plus compact
Isolé, individuel
Etalement urbain Congestion et saturation des réseaux de transport
( ?)
# km parcourus / personne ()
Développement des réseaux €€ €€€ €€€€ €€€ €€€€
Reports modaux non voiture
Mobilité résidentielle
Mixité logement / autres activités compatibles
Localisation AHVA Localisation AEI Localisation commerces
Requalification des friches
Rénovation / recyclage du territoire
Emissions de CO2 Dépendance énergétique
Cohésion sociale induite par le scénario
( ?) ( ?)
Cinq enjeux manifestes liés à ces scénarios
1. Les invasives (enjeu) Comment, dans une logique gagnant-gagnant, faire participer les territoires wallons périphériques au renforcement des pôles métropolitains extérieurs sans menacer la cohésion régionale de la Wallonie et la capacité de ses lieux de décisions ?
Cinq enjeux manifestes liés à ces scénarios
2. Les grimpantes (enjeu) Comment mettre en place une mobilité performante qui assure à la fois des liaisons efficientes entre les pôles d'activités et résidentiels urbains wallons à forte densité, et relie ceux-ci aux réseaux européens, sans marginaliser les zones rurales ?
Cinq enjeux manifestes liés à ces scénarios
3. Les massifs (enjeu) Comment instaurer des mécanismes de régulation contraignants en matières énergétiques, de localisation, de foncier, de mobilité, qui soient vraiment partagés par les citoyens, obtiennent leur adhésion, et puissent être portés politiquement pendant plusieurs décennies, afin de sortir leurs effets ?
Cinq enjeux manifestes liés à ces scénarios
4. Les greffons (enjeu) Comment faire du SDER un outil précis et structurant qui puisse porter des politiques de long terme en matière de localisation (polarité, accessibilité, disponibilité du foncier, flux, etc.), de développement d'initiatives créatrices (villes nouvelles, etc.), et de performance territoriale (densité, mixité, efficience énergétique, accessibilité aux modes de déplacements doux, maîtrise du foncier, etc.) ?
Cinq enjeux manifestes liés à ces scénarios
5. Les bambous (enjeu) Comment faire en sorte que ce qui fait l'image de qualité de vie, de bien-être et d'harmonie, la plus porteuse de la Wallonie - y compris dans le bassin industriel - ses paysages ruraux et forestiers, ne soient pas sacrifiés à une polarisation sur des villes de plus en plus vantées comme les seuls lieux de l'innovation et du développement de l'économie servicielle, cognitive et créative ?
Les suites attendues
- la suite : (re)formuler et hiérarchiser les enjeux de long terme ; - élaborer la vision prospective partagée ; - construire la stratégie, en tenant compte des stratégies internes, adjacentes et surtout euro-péennes ; - SDER et projet de société ?
Biais, limites et qualités de la démarche
• Un enthousiasme unilatéral, une appropriation difficile? • Alimenter une vision au départ d’enjeux issus des
scénarios? • Les quatre sous-systèmes proposés se retrouve dans la
structure des objectifs proposés par le gouvernement
Les limites de la méthode
• Ces cinq scénarios sont-ils véritablement prospectifs? • 78 variables, c’est trop ! • Aménagements de la méthode en cours de route…
Les biais
• Démarche prospective à échelle du territoire wallon • Appropriation et images percutantes • Dimension participative • Vers d’autres démarches?
Les qualités de la démarche
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Michaël Van Cutsem Pôle Prospective
http://www.institut-destree.eu
Merci pour votre attention !