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Le 11 février 2005 étaitvotée la loi pourl’égalité des droits etdes chances, laparticipation et lacitoyenneté despersonnes handicapées.Cinq personnes ensituation de handicapet vivant à Redonracontent leurquotidien et lesobstacles auxquels ilssont confrontés.

Clémentine, Victor et Audricfréquentent La Clarté (1) tan-dis que Cédric et Karim sontarrivés il y a moins d’un an àl’APEA (2). Tous rencontrent lesmêmes difficultés et incivilitéssur leurs parcours. L’anecdote la plus extrême,

c’est Cédric qui l’expose, ra-conte comment il s’est en-tendu dire, dans les rayonsd’un supermarché, un jour degrande fréquentation, de labouche d’un client : « Tu peuxpas venir quand il y a moinsde monde, non? » Une ré-flexion visant le volumineuxfauteuil grâce auquel le jeunenormand se déplace, mais qui,nous assure Cédric, n’a pas étélancée dans un supermarchéde Redon.

VOITURE MAL GARÉE

Une voiture se gare sur uneplace handicapée ? « Qu’ilsprennent notre handicapaussi! Il faudrait leur mettredes PV, ou alors mettre lesgens sur mon fauteuil pourqu’ils prennent conscience demon handicap », soupire Vic-tor.Venant de toute la France,

tous déplorent le comporte-ment de certains Redonnais,tout en reconnaissant, à l’una-nimité, « qu’on se sent bien àRedon », et que commerçantset c i toyens font souventpreuve de solidarité à leur

égard. Les difficultés ne man-quent pas pour autant [lire ci-dessous et page suivante], sur-tout quand on est jeune etqu’on n’a pas trop envie derester cloîtré chez soi. « C’estsûr, pour le lèche-vitrines dansles magasins de fringues, onva souvent en périphérie deville, ou dans les grandes sur-faces du Centre Alma, àRennes, ou Atlantis, àNantes», expliquent-ils.Pas facile non plus de parti-

ciper à des activités sportives,comme tout le monde. Mêmesi des activités handisport exis-tent à la salle Joseph-Ricordel,Clémentine déplore l’absencede cours de handidanse,comme à Vannes ou Saint-Na-zaire. « Si ça existait à Redon,ça ferait longtemps que j’enferais ! » Audric, lui, fait de labocha et de la sarbacane, maisne serait pas contre la relancede l’activité foot fauteuil.

LA PEUR DE L’EXCLUSION

Le regard des autres, ils ontappris depuis longtemps àl’ignorer. Elève en bac pro Ac-cueil, fragile des genoux, Clé-mentine raconte la difficulté

supplémentaire de se déplaceren talons lors des journéespassées en milieu profession-nel : « Quand je sens les re-gards fixés sur moi, ça me dés-équilibre. Du coup j’ai optépour les bottes.

FAIRE LA QUEUECOMME TOUT LE MONDE

Mais pour affronter le re-gard des autres, encore faut-ilpouvoir sortir dans la rue. «Quand l’environnement n’est

pas adapté, on a peur de sor-tir », explique Cédric. « L’ac-cessibilité, ça ne devrait pasêtre un privilège », ajouteMarc Guelfucci, adjoint de di-rection à La Clarté. Beaucoupde rues restent impraticables,mais ces jeunes PMR (personneà mobilité réduite) redoutentaussi « l’infantilisation » aveclaquelle ils sont parfois consi-dérés. Autrement dit : en vou-lant bien fa i re, le c i toyenlambda peut heurter leur sen-sibilité. Comme ce jour où,

dans un supermarché, Audricentend un caissier lui lancer :«Les fauteuils, vous pouvezavancer à la caisse priori -taire !» Des regards envieuxde se tourner vers eux. «Nousqui revendiquons d’êtrecomme n’importe quel ci-toyen, on veut aussi direqu’on a le droit à faire laqueue, comme tout lemonde.» Des fois, c’est la co-lère et la frustration qui pointe.Ne pouvant accéder à la mai-son médicale, Cédric reçoit lavisite de son médecin, qui pré-fère se déplacer à son domi-cile, au château de la Barre.« C’est pour me faciliter latâche, me dit-il, mais ça m’en-courage à rester inactif etalité, et en plus ça me coûteplus cher. »

ETRE HANDICAPÉCOÛTE CHER

Tout coûte plus cher pour leshandicapés. Et tout déplace-ment doit être anticipé. « Pourla Saint-Valentin, tu peux passortir sur un coup de tête! Ilfaut s’y prendre des semainesà l ’avance pour louer unechambre, et vérifier avant, viaphotos, qu’elle est accessi-ble!»Dotés d’une aide de 708

euros par mois, ils doivent dé-penser en moyenne 11 eurospour une course en taxi. Cé-dric a aussi prévu d’emmenersa douce assister à un festivalde musique à Bruc-sur-Aff.Problème : le transport en taxicoûte 130 euros par tête depipe, et ne peut emmenerqu’un seul fauteuil à la fois.Même si l’amour n’a pas deprix, ça fait cher la sortie enamoureux.

Emmanuel Blumstein

�(1) L’IEM (Institut d’éducationmotrice) et le SESSD (Serviced’éducation spécialisée etsoins à domicile).�(2) APEA (Appartements pré-paration et d’entraînement àl’autonomie), située au 15parc de la Barre, à Redon.Tél. : 02.99.72.13.56.

Vivre en situation de handicap moteur à Redon« L’accessibilité n’est pas un privilège »

Victor Deson, 19 ans, ici accompagné de son chien d’assistance Goon, et a terminé sesétudes. Clémentine Lefèvre, 19 ans est en première année de bac pro Accueil au lycéeNotre-Dame. Audric Descond, 16 ans, est lycéen en seconde à Beaumont.

Cédric Chantreuil (21 ans) et Karim Souedane (24 ans) sonten apprentissage aux APEA depuis sept mois pour le pre-mier, et depuis le 25 juin pour le second. Ils y apprennent àvivre en autonomie, dans un appartement dédié.

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� Pratique.Mairie: 02.99.71.05.27.G e n d a r m e r i e :02.99.72.16.28. ou 17.Sapeurs-pompiers : 18.Aide Emploi-services :02.99.71.20.62.Pôle Emploi : 39 49, fax :02.99.72.20.78.Secours catholique :02.99.72.79.24.

Même si des efforts ont étéaccomplis en matière d’accessi-bilité, il reste beaucoup à faire.

Les trottoirs. « Les gensqui se garent sur les trottoirsne savent pas que ça peut êtredangeureux », insiste Victor.Les trottoirs encombrés, ou pasassez larges, ce sont la hantisedes personnes en situation dehandicap, qui se déplacent àl’aide de fauteuils qui pèsentplus de 100 kg et avancent àune vitesse de 10 km/h enmoyenne.« Il y a même desautomobilistes qui s’en fou-tent, et qui nous disent même:on en a pour cinq minutes ! »La rue Saint-Michel, très en-combrée au moment de la sor-tie des classes, est impraticable

pour les pensionnaires de laClarté. « Selon l’heure, unemême rue peut devenir inac-cessible. Alors, ça arrive qu’ons’énerve », ajoute Victor.

La rue de la Gare. C’est, àl ’unanimité, LE point noir. « Les trottoirs sont tropétroits, la route est cabossée »,explique Karim. Et la circulationy est très dense. C’est pourtantun point de passage obligépour rejoindre la gare.

La gare. « Accéder au pre-mier quai ne pose pas de pro-blème, mais pour les autres,nous devons être accompagnéspour traverser », explique Au-dric. « Le personnel vient sou-vent à notre rencontre », in-siste Karim.

La maison médicale. Cé-dric et Karim sont très remon-tés contre la maison médicaleTi Mezegel, située à Bellevue etmise en service en octobre. Ilslui reprochent l’absence deportes à ouverture automa-tique. « C’est horrible! Je nepeux pas y aller tout seul ! »,peste Cédric. En raison de l’ab-sence de portes s’ouvrant au-tomatiquement, condamnantles personnes en situation dehandicap à patienter sur le seuilqu’une personne vienne leurouvr i r. « Les portes sontlourdes, et il y en a trois ! »

Le cinéma. Aller au cinéma,en l’occurence au Ciné Mani-vel, n’est pas impossible, maislà encore, des améliorations

pourraient être apportées, etpourquoi pas à l’occasion de laconstruction des deux sallessupplémentaires? « Les portessont lourdes, mais on trouvesouvent quelqu’un pour nousouvrir », explique Cédric. Desplaces sont réservées aux PMR,placées au premier rang : « Çanous oblige à garder la têtelevée en permanence, ça peutêtre douloureux. »

La piscine. La piscine dis-pose de vestiaires adaptés, etde tar i fs part icul iers . Deschaises spéciales peuvent êtreimmergées. Mais les personnesen situation de handicap doi-vent être accompagnées.

La mairie. Pour leurs dé-marches administratives, l’ab-

sence de porte électrique àl’entrée oblige Karim a tapersur la vitre pour se signaler, ouattendre qu’un passant luiouvre la porte.

Le 3, rue Charles-Sillard.Refait à neuf, le bâtiment quihéberge entre autres les ser-vices de la CCPR, de Pole Emploiou de la Mission locale est« très accessible », car entière-ment neuf, explique Karim. Etpourtant, il ne s’y rend jamais.« La route pour y aller est trèsdangeureuse, et les trottoirssont souvent envahis par desautomobiles », obligeant lesPMR à se déplacer sur la route.

Les restaurants. Lemanque d’accessibilité est par-fois compensé par la prise de

conscience dont fait preuve lepersonnel vis-à-vis du handi-cap. « On prend souvent lescommandes de l’extérieur »,explique Clémentine qui vasouvent chercher les com-mandes pour ses camarades enfauteuil roulant. « A défaut, onse rabat sur une sandwiche-rie.» Cédric, lui, n’hésite pas àemprunter « le MacDrive » del’enseigne de fast-food améri-caine !

Les bars. Pas toujours facile,car parmi les bars accessibles,tous ne bénéficient pas nonplus de WC adaptés, et commedit Karim : « On ne veut pasnon plus être poursuivi pourattentat à la pudeur ! »

Emmanuel Blumstein

Accessibilité : peut mieux faire

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Conseil de développement. L'as-semblée générale du Conseil de dé-veloppement du Pays de Redon Bre-tagne Sud aura lieu le 25 février, à 18h 15, au 3, rue charges-Sillard. A l'or-dre du jour, notamment : présenta-tion du rapport moral et financier,présentation des priorités retenuespar le PRBS pour les nouveaux contratsEtat-Région et composition des mis-sions du Comité unique de program-mation (CUP), recrutement d’un(e) as-

sistant(e) de communication. Il seraproposé d’instaurer une « conférenceterritoriale permanente » inspirée dumodèle « conférence citoyenne ». La vocationde l’association est de développer une« démocratie participative perma-nente » dans les trois communautésde communes qui composent le terri-toire. Tel. : 07.87.41.76.88.APPHR. Conférence sur lethème, "Redon et son environnement

aquatique au Moyen-Âge et à la Re-naissance" avec Daniel Pichot, profes-seur à l’université Rennes 2 et coor-ganisateur du colloque d’octobre2013 "Redon de l'abbaye à la ville,le mercredi 25 février à 10 h salle dela Mutuelle des pays de Vilaine, 13,rue des Douves, à Redon. Tarif : 5 euros. Contact et réservation :02.99.71.31.47, 02.99.71.01.81. Mail : [email protected]. Une randonnée de 10-

12 km est organisée par Randomap àSaint-Gildas-des-Bois (44) le dimanche22 Février. Départ en covoiturage à 13h 30 de la place de la République. Dé-part de la rando à 14 h, église deSaint-Gildas-des-Bois. Contacter le02.40.87.62.16. Randos également ensemaine avec départ près de la Mai-son du Tourisme le mardi et jeudi pourune marche à allure rapide avec dé-part à 9 h; marche allure normale avecdépart à 9 h 15.

Redon est-elle adaptée aux handicapés moteur ?Karim Souedane: «Notre combat, c’est l’accessibilité»Nous avonsaccompagné KarimSouedane dans sesdéplacements en ville,sur une petite heure.Ou comment les lieuxles plus communsdeviennent devéritables parcoursd’obstacles.

Pour le commun des mortelsqui n’est pas contraint de sedéplacer en fauteuil roulant,avec une canne blanche ou neserait-ce qu’avec des béquilles,les contraintes de l’urbanismene sont pas un handicap.

Pour Karim, 24 ans, il en vaautrement, lui qui, de surcroît,a un champ de vision limité. « Notre combat, c’est l’acces-sibi l ité », répète-t- i l . Dèsqu’un des quatre pneus de sonfauteuil roule sur un trou, ouune bosse, des vibrations se-couent son corps fragile dejeune homme de 24 ans. Or,« mon corps, c’est la tour Eif-fel », se plaît-il à dire, expli-quant de manière imagée quedes tiges métalliques ont étéchirurgicalement intégrées surses os.

EN CAS DE CHUTE:PRÉVENIR LES SECOURS

A tout moment, Karim craintla chute, qui peut l’emmener àl’hôpital. « Le danger peutvenir de partout. Si on se faitrenverser, on est foutus! Lesgens vont accourir pour nousaider, mais il ne faut surtoutpas relever un handicapétombé à terre », et plutôt pré-venir les secours.

Arrivant du quai Jean-Bart,Karim emprunte ce matin-là larue de l’Union. Le trottoir esttrop étroit, et n’est de toutefaçon pas sûr : des marchesl’entravent, et en cas d’obsta-cle le trottoir est trop hautpour que le fauteuil le redes-cende. Il n’est pourtant hautque de 2 centimètres. « Monchamp de vision est réduit, jene vois même pas mes pieds.»

Au niveau du pont reliant lequartier du port à la Granderue, Karim pointe une incohé-rence. « On ne peut monterque d’un côté, via un seul ba-teau [abaissement du trottoirqui permet son accessibilitéaux PMR, NDLR]. Ils ont com-mencé un aménagement sans

le terminer! »En outre, deux bacs à fleurs

entravent le passage des fau-teuils roulant. En conséquence,Karim circule sur la route etdoit donc stopper au feurouge, suivi de près par uneautomobile.

ESSAYAGES DE VÊTEMENTSSUR LE TROTTOIR

Dans la Grande rue, Karimchoisit les magasins « en fonc-tion de leur accessibilité ». « Ilsuffirait de pas grand-chosepour rendre une boutique ac-cessible. » Au Croissant chaud,les gérants reçoivent régulière-ment des clients venus de laClarté ou de l’APEA. Le restau-rant n’est pas accessible aufauteuil, et est de toute ma-

nière trop exigu. Mais à l’exté-rieur, une sonnette a été instal-lée à hauteur de fauteuil rou-lant. « La sonnette existaitavant, mais nous l’avons bais-sée volontairement », expliqueBrigitte, la gérante.

Consciente que son local estinadapté aux PMR, elle ex-plique que l’aménagementd’une rampe ne suffirait pas.Sensibilisée à l’accessibilité lorsd’une réunion organisée par laChambre de commerce etd’industrie, elle explique que :« L’Etat nous demande denous mettre aux normes etd’établir un auto-diagnosticdes travaux d’accessibilité àeffectuer. I l faut adapterl ’éclairage pour les mal-voyants, ou encore refaire lespeintures pour qu’elles ne

soient pas trop foncées. C’estun document à faire nous-même, ce qui est quasi-impos-sible, à moins d’être architectede métier. Le dossier est à dé-poser avant le 27 septembre2015, sans cela on risque uneamende de 45 000 euros. »

La gérante d’une boutiquede vêtements voisine a amé-nagé une cabine dédiée auxPMR, et dispose d’une rampeamovible faite sur mesure.«Avant, il m’est arrivé de fairedes essais d’habi l lage declients handicapés à même letrottoir. J’étais extrêmementgênée. »

En passant devant un distri-buteur de billets automatique,Karim raconte qu’il lui faut de-mander l’aide d’un guichetierpour retirer de l’argent liquide.« Une fois, j’ai voulu m’ache-ter du parfum dans une bou-tique qui m’était inaccessible.La caissière est venue me de-mander ce que je voulaisacheter, et malgré mes réti-cences, j’ai dû lui confier macarte bancaire avec mon codepour pouvoir régler mon paie-ment. »

« Nous, on veut juste avoiraccès au bonheur comme toutle monde, al ler au cinémacomme tout le monde, auresto, etc. Et qu’on arrête denous plaindre, même s’il fautnous battre à chaque coin derue contre une poubelle malplacée ou une voiture malgarée. »

E.B.

Dans Redon, beaucoup de commerces sont inaccessibles aux fauteuils roulants.

Incivilité «classique» : l’accès au passage piéton est entravé par une voiture mal garée.

La rampe aménagée au seuil de ce salon de coiffure per-met aux PMR de s’y rendre, « comme tout le monde ».

« La ville a besoin d’êtreplus accessible », disent enchœur ceux qui la sillonnenten fauteui l roulant. PourKarim, la France est très en re-tard dans ce domaine. Si lapremière loi incitant à facilitél’accessibilité aux PMR date de1975, la première lo i quiobl ige – la nuance est detaille – ces aménagementsdate de 2005. C’est la fa-meuse Loi pour l’égalité desdroits et des chances, la parti-cipation et la citoyenneté despersonnes handicapées.

Redon a fait de très gros ef-forts à faire en la matière,même s’il faut reconnaître desréuss i tes, comme le parcAnger. Modèle d’accessibilité,i l est à mettre au créditd’Alain Madelin qui était, pa-raît-il, sensibilisé au sujet, unmembre de sa famille étanten situation de handicap. Ad-joint de direction à l’APEA,Stéphane Houeix déplore parexemple « l’absence de loge-ments sociaux adaptés auxPMR ».

« La ville et la CCPR gagne-raient à rendre plus opéra-tionnelles leurs commissionsaccessibilité », explique Sté-phane Houeix, qui regrettel’absence d’une réelle visiondans la programmation del’accessibilité aux handicapés.« 10 % de la population est

en situation de handicap, cequi comprend aussi des per-sonnes âgées », ajoute Sté-phane Houeix, qui rêve detrottoirs abaissés à hauteur deroute, symbolisés par unebande de peinture. Même sila ville est ancienne, des solu-tions existent. Sa crainte estque les futurs travaux soientlancés « sans être optimisés »et pensés pour les PMR. LePôle d’échange multimodalde la gare sera adapté : « Tous les quais seront plusfacilement accessibles. »

Au niveau du Pays deRedon, « il faudrait que lesélus se réunissent en groupepour débattre de l’accessibi-l ité. » Redon, justement,pourrait montrer l’exemple.« Il faut faire de Redon uneville pilote, une locomotiveen la matière. »

Au sujet de l’accessibilitédes commerces, les profes-sionnels qui encadrent les per-sonnes en situation de handi-cap reconnaissent que la miseaux normes d’une boutiquecoûte cher et ne se fait pas enun claquement de doigt. Maisils mettent aussi en avant queles 10 % de la population quin’ont pas accès aux com-merces ont toutes les raisonsd’aller faire leurs courses dansles enseignes en périphérie,au détriment du centre-ville.

« Ça concerne aussi les personnes âgées »

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