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Regard anthropologique et signification des pleurs du nourrisson – L. GIRARD Paru dans Les Cahiers de la puéricultrice – Novembre 2012 – N° 261 – P 27 à 29

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REGARD ANTHROPOLOGIQUE

ET SIGNIFICATION DES PLEURS DU NOURRISSON

Laurence GIRARD, Infirmière Puéricultrice D.E.,

Formateur Co-naître http://www.co-naitre.net

« Un bébé, ça pleure ! » Quel que soit le groupe ethnique dont il est issu, quelque soit son mode de maternage et d’alimentation, quelque soit son sexe, sa saison de naissance, un bébé ça pleure. C’est même un phénomène assez bien étudié : tous les bébés du monde pleurent, même si tous ne pleurent pas avec la même intensité, ni durant autant de temps. Pourtant, malgré cette confondante banalité, on retrouve dans la majorité des cultures humaines une grande attention aux pleurs du bébé : le plus souvent, il convient de les endiguer, si possible de les faire taire. En Occident et depuis la « Puériculture Moderne », on préfère ignorer les pleurs et laisser au bébé le soin de « se faire les poumons ». Les parents interrogent les professionnels pour trouver « une solution » : comment mettre un terme aux pleurs qui assaillent leur bébé, le défigurent, le rendent méconnaissable, sans raison apparente ? Doivent-il laisser pleurer leur bébé ? Qu’arrive-t-il à leur bébé ? Sont-ils de « mauvais parents » ? L’enfant souffre-t-il ? D’une douleur physique ou psychique ? Est-ce normal ? Les pleurs, c’est l’irruption de l’irrationnel dans la vie du bébé et de ses parents, de l’imprévisible, de l’incoercible, d’une inquiétante étrangeté à laquelle il est urgent de trouver un sens … pour ne pas sombrer dans le chaos. Lutter contre les « prédateurs » De nombreuses représentations traditionnelles considèrent le nouveau-né comme un migrant : un être de passage qui quitte un monde, celui des limbes, celui des ancêtres, pour le nôtre. Un être entre deux, qui peut repartir d’où il vient, mourir, ou encore être possédé par des esprits malfaisants et tomber malade. Quand le bébé pleure, il se met en danger. Ses pleurs signalent aux prédateurs en chair – animaux sauvages ou domestiques - ou en esprit – djinns, esprits maléfiques - qu’un petit bébé est là, vulnérable, sans défense. C’est pourquoi on ne laisse pas un bébé pleurer, on tente de le consoler, de l’apaiser, en le berçant, en chantant, en le portant, en lui donnant à téter. Certaines mères pour décourager les esprits malfaisants, peuvent exprimer à la cantonade que ce bébé est «méchant», que c’est un bébé «vilain». Divers stratagèmes servent ainsi à neutraliser ce que les pleurs ont pu déclencher de néfaste dans l’environnement du bébé1 : gestes ritualisés, amulettes, substances répandues autour du bébé ou sous le berceau … Aujourd’hui, les parents font parfois face à d’autres esprits chagrins : leurs voisins, qui sans compassion et avec brutalité, se plaignent des pleurs incessants du bébé, alors que tout le monde voudrait dormir … C’est les pleurs du nouveau-né qu’on cherche alors à neutraliser !

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Donner envie de vivre au bébé qui pleure… Les pleurs du bébé peuvent parfois être interprétés comme son mécontentement à être de ce monde et l’expression de sa nostalgie du monde d’avant la naissance. On veille alors à effectuer des rituels pour favoriser l’oubli, lui donner envie de rester dans le monde des vivants. On lui donne à téter des solutions sucrées pour que la vie lui paraisse aussi succulente et douce que le miel1,2. Les sédatifs, un remède contre les pleurs Dans la France traditionnelle, jusqu’au début du XXe s., au nord comme au sud, on utilise un remède radical contre les pleurs : le sirop de pavot blanc2,3,, connu sous le nom savant de « sirop diacode ». On mélange également le pavot sous forme de graines ou de suc aux bouillies destinées au bébé. L’usage en est si répandu que l’étymologie4 des mots français « pavot » et latin « papaver » prend sa source dans le mot d’origine celtique désignant la bouillie : « papa ». En Valenciennois, le sirop de diacode, prend le nom évocateur5 de « Dormache » ou « Dormant » … Au cours du XXe s., d’autres molécules utilisées pour leur action sédative sont régulièrement prescrites au bébé par le corps médical6, cette fois : le célèbre Théralène* (Alimémazine), suivi par le Nopron* (Niaprazine) qui disparaît de la pharmacopée familiale7, en 2011, retiré du marché… On trouve aujourd’hui en pharmacie, des préparations homéopathiques au nom savamment étudié, mais pour lesquelles au moins on ne connaît pas d’effet secondaire inquiétant. Tenter de comprendre les pleurs Au cours du XXe s. on a cherché des raisons médicales aux pleurs des bébés, le plus souvent supposées d’origine digestive. Si les troubles fonctionnels digestifs sont une réalité, ils ne sont pas aussi fréquents qu’on les diagnostique et de nombreux traitements sont instaurés sans grande efficacité : traitements anti-reflux, traitements anti-coliques…Ce qui a laissé à penser que les pleurs inconsolables malgré une thérapeutique à visée digestive, étaient d’origine psychogène… Un nouveau syndrome a alors vu le jour, dont l’existence est scientifiquement infondée : « l’angoisse de la tombée de la nuit »8. Bien que les pleurs du soir soit une indubitable réalité et touche entre 30 à 40% des nouveau-nés9, aucune étude n’a pu démontrer que ce phénomène était d’origine psychologique comme le mot « angoisse de la tombée de la nuit » le suggère. On mesure mal l’impact de ce type de terminologie, mais en 2011, une étude comparative a montré que les français sont les plus gros consommateurs de psychotropes et d’anxiolytiques en Europe10 et dans le monde, c’est à dire de médicaments pour faire dormir et diminuer l’angoisse… Ce qui laisse songeur. Dans une époque où tout se côtoie dans un télescopage exceptionnel du temps et de l’espace: des croyances traditionnelles où l’on porte et calme les bébés à la puériculture moderne qui interdit le bercement et recommande de les laisser pleurer seuls, de l’usage de substances sédatives aux consultations pour troubles du sommeil, comment trouver un chemin pour aider parents et bébés ? Pour que chaque parent trouve une attitude avec son bébé qui ait du sens et soit respectueuse des capacités et compétences de chacun, parent et enfant ? Les pleurs, un comportement d’attachement physiologique Le monde utérin est l’espace de développement physiologique du fœtus. Dans l’environnement sensoriel de l’utérus, le fœtus construit son corps, ses organes, son cerveau.

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Plusieurs études11 portant sur les aptitudes sensorielles du fœtus et du nouveau-né ont fait la preuve que dans le monde de l’avant naissance, les fœtus développent une expérience unique, propice à leur développement et dont ils gardent la mémoire après la naissance. Cette mémorisation de l’expérience utérine est très utile au nouveau-né : elle va lui permettre de déterminer très rapidement quels sont les environnements propices à sa survie et à son développement post-natal : chaleur, odeurs, goûts, voix, mouvements, succion, possibilité de se blottir, de s’agripper. L’odeur, le goût, la voix de la mère, son rythme cardiaque et respiratoire sont eux mémorisés depuis l’origine de sa vie … L’attachement de l’enfant vers sa mère commence ainsi avant même la naissance et se poursuit après. Quand l’enfant est séparé de sa mère, s’il est en bonne santé, il développe une réponse adaptative, sélectionnée par des millions d’années d’évolution, et dont l’effet essentiel est de restaurer la proximité d’avec la mère, meilleure garantie de sa survie et de son développement12 : les pleurs. Cette réponse s’étendra peu à peu aux autres figures d’attachement de l’enfant : père, frère et sœur, grands-parents… Les pleurs sont ainsi une véritable compétence ! Ceci s’illustre au travers de nombreuses études13 et notamment celles portant sur les pleurs des nouveaux-nés au cours des premières semaines de vie. Celles-ci montrent que selon le mode de maternage adopté par les parents, la durée des pleurs et leur intensité sont inversement proportionnels au temps passé au contact et à proximité de la mère qui répond sans délai aux appels du bébé. Plus la proximité est effective, moins le bébé pleure longtemps et intensément. Cela est sans doute à relier au fait que l’enfant prend confiance dans la capacité de ses parents à répondre à ses besoins, comme nous l’ont enseigné les théoriciens de l’attachement14.Toutefois, malgré ce, les bébés pleurent quand même. L’éveil agité avec pleurs, un état physiologique Les états de vigilance du nouveau-né sont bien décrits depuis plusieurs décennies15. Le nouveau-né présente des épisodes d’éveil différents, qui s’enchainent physiologiquement l’un derrière l’autre :

- Alerte, il est calme, attentif, prêt à l’échange et aux interactions. C’est un excellent moment pour proposer une rencontre au bébé. Le bébé recherche un contact visuel, tourne la tête à l’appel de la voix, surtout celle de la mère, suit des yeux le visage humain, son visage s’éclaire, le sourire en réponse à celui de l’adulte se dessine, parfois même le nouveau-né répond aux paroles de l’adulte par des vocalises extrêmement touchantes. C’est un temps très important pour que les parents puissent découvrir leur bébé et le reconnaître comme une personne, un être cherchant à interagir avec son environnement, cherchant à établir le contact, très loin du tube digestif que l’on a décrit, ou du petit manipulateur que l’on a redouté. Très important car chaque sourire, chaque regard peut être une récompense à la patience parentale, une marque de reconnaissance que les parents peuvent engranger et qui peut leur donner plus de tolérance ensuite quand l’irrationnelle survenue des pleurs aura lieu, et les laissera si décontenancés et malheureux.

- Agité, il ne parvient plus à organiser sa motricité : son immaturité physiologique ne lui permet plus de soutenir l’éveil alerte plus longtemps. Son attention, ses gestes se désorganisent, son regard devient fuyant, il s’arque, grimace, fronce les sourcils, ses lèvres s’entrouvrent et se tordent, l’enfant souriant de tout à l’heure est défiguré et il se met à crier, à pleurer… puis il s’endort. Plus ou moins vite. Chez certains enfants l’endormissement survient après un épisode d’éveil agité avec pleurs plutôt long ; chez d’autres l’endormissement est rapide et l’enfant avant de s’endormir pleure peu. Certains bébés, bon dormeurs se réveillent moins souvent que d’autres, gros éveillés : tous sont en bonne santé mais certains présentent des épisodes de pleurs plus fréquents et mobilisent plus souvent et plus intensément les adultes autour d’eux.

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Les alternances entre états de sommeil et états d’éveil représente les rythmes ultradiens du nouveau-né : c’est à dire qu’il en existe plusieurs au cours des 24 h. Ainsi le nouveau-né présente plusieurs épisodes de pleurs au cours des 24 heures. Les pleurs du soir, une phase physiologique du développement Les nouveau-nés sont d’anciens fœtus possédant un rythme circadien dominé comme chez tous les autres êtres vivants par une horloge biologique. Le rythme biologique connaît des hautes vigilances et des basses vigilances au cours des 24h, et on parle alors d’un rythme circadien (autour de 24h) : l’espèce humaine connaît des heures de basse vigilance, essentiellement au cœur de la nuit entre 1h et 4h du matin, et de façon moins intense entre la fin de matinée et le début d’après midi, heure à laquelle tout à tendance à s’apaiser et à laquelle nous ne rechignons pas à un petit café. On retrouve également des heures de haute vigilance : la plus marquée étant celle de fin de journée et début de soirée. Certains bébés présentent dès la maternité des états de vigilance plus marqués en fin de journée et début de soirée, bien que le plus souvent ce rythme nycthéméral mette plusieurs semaines pour s’instaurer9: autour de 3 à 6 semaines chez un bébé né à terme (moyenne : 44ième semaine post-conceptionnelle), et ne pouvant apparaître chez certains qu’à partir du 3ième ou 4ième mois de vie (53ième semaine post-conceptionnelle). Il se caractérise par une agitation motrice plus ou moins marquée associée à des pleurs parfois inconsolables, intenses, et qui peuvent durer entre 2 et 3 heures, et ce pendant plusieurs mois tous les soirs. Il s’agit d’un signal maturatif intéressant puisqu’il est associé à l’entrée du nouveau-né dans un monde où nuit et jour se distinguent enfin, où son horloge biologique commence à caler le rythme de toutes ses sécrétions biologiques sur cette alternance jour/nuit. Malheureusement, pour un certain nombre de nouveaux-nés (30 et 40%)9, cette entrée dans le rythme nycthéméral se signe par des pleurs parfois incoercibles et intenses en fin de journée, mais pour autant parfaitement physiologiques : l’enfant est en bonne santé, voire excellente. Certaines grand-mères appellent cela « le doux chant de l’endormissement » qu’il faut respecter, accompagner, sans s’inquiéter. Pas si facile. Conclusion « Il faut tout un village pour élever un enfant », dit le proverbe africain. Le plus souvent ce n’est pas de comprendre vraiment pourquoi le bébé pleure qui nous fait défaut, c’est le village. Les parents sont isolés. Peu, finalement, ont eu autour d’eux la chance de voir des bébés naître et grandir. Ils manquent de modèles, ils s’interrogent sur tout, et comptent beaucoup sur les professionnels pour les informer. Mais qui peut les « co-réguler » le soir, quand le bébé pleure, alors que parfois une journée de séparation et de travail prend fin ? Qui peut les rassurer ? Comment faire pour que se plante et pousse la petite graine de la confiance en eux-mêmes et dans leur bébé ? Les informer, bien sûr, ce que nous apportent les données scientifiques sur le sujet, mais cela ne suffira pas : l’accompagnement est nécessaire. Et pour cela, il nous reste, à nous professionnels, encore beaucoup de choses à inventer. Bibliographie

1. Bébés du monde – Béatrice Fontanel et Claire d’Harcourt – Editions de la Martinière- 2006 2. L’épopée des bébés – Une histoire des petits d’hommes - Béatrice Fontanel et Claire d’Harcourt –

Editions de la Martinière - 2010 3. Dictionnaire universel de matière médicale, et de thérapeutique générale Volume 3

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F. V. Mérat de Vaumartoise et AJ. De Lens – Société Belge de Librairie – Bruxelles – 1837 http://books.google.fr/books?id=g0ISAAAAYAAJ&pg=PA400&lpg=PA400&dq=sirop+de+pavot+nourrices&source=bl&ots=I3Ta3598uV&sig=ni_zSdYaawd9vhIUG7y0yRMknuc&hl=en&sa=X&ei=z6ppULjIO6H80QWo1YCwBA&redir_esc=y#v=onepage&q=sirop%20de%20pavot%20nourrices&f=false

4. Dictionnaire Rouchi-Français par G.A.J. Hécart – Librairie Chez Lemaître – Valenciennes – 1834 http://books.google.fr/books?id=r_0-AAAAcAAJ&pg=PA160&lpg=PA160&dq=sirop+de+pavot+b%C3%A9b%C3%A9&source=bl&ots=ikRVJT1bLV&sig=mniKnQ0KZ4KDT1_TslSkHi3-ee4&hl=en&sa=X&ei=ealpUPr6IKaH0AXfr4CYDQ&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

5. Dictionnaire étymologique « pavot » : http://fr.wiktionary.org/wiki/pavot 6. Discussions de mamans sur forum divers au sujet de la prescription de Théralène* :

http://forum.magicmaman.com/magic03ans/sante-bebe-vaccin/theralene-sujet-3669683-1.htm http://nos-enfants-la-nuit.bbflash.net/t88-le-sirop-theralene http://forum.aufeminin.com/forum/f398/__f5366_f398-Theralene.html

7. médicaments sédatifs suspendus en 2011 http://www.sfrms-sommeil.org/Suspension-des-etablissements,258.html

8. Discussions de mamans sur forum au sujet de l’angoisse de la tombée de la nuit http://www.mamanandco.fr/forum/topic63014.html http://forum.aufeminin.com/forum/matern2/__f236281_matern2-Angoisse-nourrisson-tombee-de-la-

nuit.html 9. Rythmes de l'enfant : de l'horloge biologique aux rythmes scolaires

Challamel, Marie-Josèphe; Clarisse, René; Lévi, Francis; Laumon, Bernard; Testu, François; Touitou, Yvan; Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM, 2001) http://lara.inist.fr/handle/2332/1319

10. Cerveau et Psycho N° 43 – Janvier Février 2011 – Les français les plus gros consommateurs de psychotropes - http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/f/fiche-article-les-francais-les-plus-gros-consommateurs-de-psychotropes-26333.php

11. Le monde selon bébé de Bernard George – Arte – 2007 http://www.artevod.com/mondeselonbebesensations

12. Alberts JR. Learning as adaptation of the infant. Acta Paediatr Suppl. 1994 Jun;397:77-85. Review. 13. Gremmo-Feger G, Un autre regard sur les pleurs du nourrisson Accessible sur le site Co-naître ,

page « lire et comprendre » http://www.co-naitre.net 14. Bowlby John – Attachement et perte – Volume 1 – Editions PUF – Collection le Fil Rouge 15. Brazelton, T. & Nugent K. Echelle de Brazelton: évaluation du comportement néonatal

Editions Hygiène et médecine - 2001


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