Roch-Olivier Maistre,Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,Directeur général
Samedi 7 décembre 2013Forum « Les primitivismes »
Dans le cadre du cycle Primitivismes du 5 au 7 décembre
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
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Du rituel païen imaginé par Stravinski pour Le Sacre du printemps aux danses animalières de Joséphine Baker réinterprétées par Raphaëlle Delaunay, des « objets-fétiches » célébrés par Jolivet au Tour du monde de Cocteau, le primitivisme a bien des visages contrastés.
Courant artistique valorisant les formes considérées comme originelles et régénératives, le primitivisme est favorisé par les Expositions universelles, l’engouement pour l’ethnographie, l’attention nouvelle à la diversité des cultures contre l’uniformité ou le conformisme artistique, l’expérience des voyages lointains, comme le Tour du monde en 80 jours de Cocteau sur les traces de Jules Verne. De Stravinski à Ligeti, les musiciens occidentaux se ressourcent à l’utopie primitiviste pour mieux fonder leur modernité : ils se laissent fasciner par les rythmes obsessionnels ou par les sonorités percussives des traditions extra-européennes, comme par la force incantatoire des rituels ancestraux.
Stravinski a raconté, dans ses Chroniques de ma vie, comment il avait imaginé un rite païen, avec de vieux sages observant la danse de la victime d’un sacrifice propitiatoire. Tel est l’argument qui sous-tend la sauvagerie raffinée du Sacre du printemps, créé dans sa version orchestrale le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Élysées. La version pour deux pianos (de Stravinski lui-même, qui la joua avec Debussy en juin 1912) fait ressortir le primitivisme de cette page célèbre entre toutes. La rythmique obstinée du Sacre était déjà présente dans l’Allegro barbaro de Bartók en 1911, tandis que les Cinq Incantations de Jolivet, en 1936, font écho aux invocations répétitives de Stravinski. Quant à Mana, chacun des mouvements de cette œuvre de 1935 est dédié à un « objet-fétiche » : une poupée, un oiseau magique, la statue d’une princesse balinaise et des animaux sculptés par Calder.
Sur des orchestrations signées Patrice Caratini dont on connaît le travail sur les « grands textes » du jazz, la chorégraphe Raphaëlle Delaunay part à la rencontre de Joséphine Baker et de Sidney Bechet. Deux créoles, deux destins liés par la musique et la danse, qu’elle se plaît à imaginer tous deux à bord du même bateau qui les amenait d’une Amérique ségrégationniste vers une France qui en fera des héros. Joséphine Baker, surtout, l’a toujours accompagnée, confie-t-elle : « dans mon imaginaire de jeune danseuse en quête de repères, puis dans ma démarche de chorégraphe depuis que je travaille sur le vaste terreau des danses afro-américaines ». Déjà dans ses spectacles précédents comme Bitter Sugar, on trouvait des pas inspirés des « danses animalières » popularisées par Joséphine, « du trot de la dinde à la glissade du singe ». Façon d’affirmer, pour Raphaëlle Delaunay, que le jazz est aussi un « art de l’emprunt » : « Joséphine elle-même reproduisait des danses apprises dans la rue. » Pour mettre en musique cette création, Patrice Caratini réunit sur scène un orchestre de six musiciens où s’illustrent la clarinette créole, le piano de la Mazurka et le trombone de Tiger Rag.
Cycle Primitivismes
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JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H
André JolivetCinq Incantations pour flûteManaBéla BartókAllegro barbaroAndré JolivetDanses rituelles : Danse initiatique, Danse du héros Chant de LinosIgor StravinskiLe Sacre du printemps (pour deux pianos)
Juliette Hurel, flûteHélène Couvert, pianoMarie-Josèphe Jude, pianoMichel Béroff, piano
VENDREDI 6 DÉCEMBRE, 20H
Chez Joséphine (création)
Compagnie TracesRaphaëlle Delaunay, conception, mise en scène, chorégraphie et danseBrice Jean-Marie, danseBrian Scott Bagley, danseCaratini Jazz EnsemblePatrice Caratini, direction et contrebasseAndré Villéger, clarinette et saxophoneClaude Egea, trompetteDenis Leloup, tromboneAlain Jean-Marie, pianoThomas Grimmonprez, batterieMaël Guiblin, lumièresNicolas Fayol, assistant à la chorégraphieCharles Caratini, régie son
SAMEDI 7 DÉCEMBRE, 15HFORUM
Les primitivismes
15h Table rondeAnimée par Emmanuel Reibel, musicologue, avec la participation de Claire Paolacci et Laetitia Chassain, musicologues
17h30 Concert
Jean Cocteau : Mon tour du monde
Didier Sandre, pensionnaire de la Comédie-Française, récitantCompagnie InouïeThierry Balasse, électroacoustique, percussions et guitare basseCécile Maisonhaute, piano préparé et synthétiseurÉric Groleau, batterie et basse électrique
MERCREDI 11 DÉCEMBRE, 15HJEUDI 12 DÉCEMBRE, 10H ET 14H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC
Primo Tempo Poème visuel et musical
Cie du Porte-VoixBérengère Altieri-LecaGonzalo CampoFlorence Goguel
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 2013, 11HCLASSIC LAB
Le primitivisme en musique
Avec les Élèves du Conservatoire de Paris, Lucie Kayas et Benoît Faucher
DU JEUDI 5 AU SAMEDI 14 DÉCEMBRE
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SAMEDI 7 DÉCEMBRE – 15HAmphithéâtre
Forum « Les primitivismes »
Courant artistique valorisant les formes considérées comme originelles et régénératives, le primitivisme est favorisé par les Expositions universelles, l’engouement pour l’ethnographie, l’attention nouvelle à la diversité des cultures contre l’uniformité ou le conformisme artistique, l’expérience des voyages lointains, comme le Tour du monde en 80 jours de Cocteau sur les traces de Jules Verne. De Stravinski à Ligeti, les musiciens occidentaux se ressourcent à l’utopie primitiviste pour mieux fonder leur modernité : ils se laissent fasciner par les rythmes obsessionnels ou par les sonorités percussives des traditions extra-européennes, comme par la force incantatoire des rituels ancestraux.
15h Table ronde
Animé par Emmanuel Reibel, musicologueAvec la participation de Laetitia Chassain et Claire Paolacci, musicologues
Introduction
L’ouverture à de nouveaux mondes musicaux
L’apport des grandes expositions
Du colonialisme à l’art nègre
De l’art nègre au jazz
Les voyages
Le primitivisme comme utopie artistique
Le retour à la nature et à l’ancestral
Le retour à l’enfance
Le retour à un langage originel
Primitivisme et utopie identitaire
L’utopie d’un autre statut de l’art
L’hétérogénéité stylistique des primitivismes musicaux
Incantation et transe
Timbre et instrumentalisation de la voix
Percussion et polyrythmie
Conclusion
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17h30 Concert
Jean Cocteau : Mon tour du monde
Adaptation de Mon premier voyage. Tour du monde en 80 jours (Gallimard, 1936) de Jean Cocteau (1889-1963) réalisée par Corinne SchneiderMise en musique de Thierry Balasse, Cécile Maisonhaute et Éric Groleau
Didier Sandre, pensionnaire de la Comédie-Française, récitantCompagnie InouïeThierry Balasse, électroacoustique, percussions et guitare basseCécile Maisonhaute, piano préparé et synthétiseurÉric Groleau, batterie et basse électrique
Fin du forum vers 18h50.
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Jean Cocteau : Mon tour du monde
« Voilà de nombreuses années que je circule dans les pays qui ne s’inscrivent pas sur les cartes. Je me suis évadé beaucoup. J’ai rapporté de ce monde sans atlas et sans frontières, peuplé d’ombres, une expérience qui n’a pas toujours plu. Les vignobles de cette contrée invisible produisent un vin noir qui enivre la jeunesse. Il s’agissait de coloniser l’inconnu et d’apprendre ses dialectes. Parfois je ramenais des objets dangereux qui intriguaient et enchantaient comme la mandragore. Ils effrayent les uns et aident les autres à vivre. Aimer, dormir debout, attendre les miracles, fut ma seule politique. N’est-il pas juste que je me repose un peu, que je circule sur la terre ferme et que je prenne comme tout le monde des chemins de fer et des bateaux ? » (Jean Cocteau, Mon premier voyage, 1936).
Relevant de maladie, Jean Cocteau projette de prendre le large, n’importe lequel. La première idée d’un tour du monde est due à Marcel Khill : il s’agissait de partir sur les traces des héros de Jules Verne et de flâner quatre-vingts jours ménageant des haltes paresseuses dans chaque port. Jean Prouvost, directeur de Paris-Soir, met le projet à l’étude et l’accepte, Cocteau devant livrer le récit de chaque étape au journal qui finance son voyage. Le projet changeait donc du tout au tout. Suivre réellement la route de Phileas Fogg et Passepartout en quatre-vingts jours, ni plus, ni moins, n’était plus une promenade mais une performance délicate à réaliser… Un défi relevé le 28 mars 1936 et gagné le 17 juin de la même année. Au retour, Cocteau réunit l’ensemble des feuilletons et travaille à la publication de son ouvrage intitulé : Mon premier voyage. Tour du monde en quatre-vingts jours (Paris, Gallimard).
Au cours de son voyage qui le mène de Rome à New York, en passant par Rhodes, Le Caire, Aden, Bombay, Calcutta, Rangoon, Penang, Kuala Lumpur, Malacca, Singapour, Hong-Kong, Shanghai, Tokyo, Honolulu et San Francisco, Cocteau découvre, observe, décrit, analyse, montre, retient, note et croque. Si le monde se transforme parfois en un théâtre dont il se fait le dramaturge, l’étrangeté rencontrée sert le plus souvent de révélateur à sa lecture de lui-même. Rarement décoratives ou touristiques, ses analyses interrogent avant tout les pratiques lointaines et les confrontent aux mœurs occidentales en déplaçant les échelles de valeur. Sa rencontre avec les peuples lointains rejoint également une quête des origines et si « primitivisme » il y a dans ce voyage, c’est au sens « premier » et « originel » d’une découverte « brute » du monde.
Et Cocteau va bien plus loin encore en faisant en même temps un voyage réel et un voyage de rêve. Car c’est toujours en poète qu’il voit le monde. « Un poète respire, enfin, dans une ville orientale, écrit-il. Tout y est cortège ; en ordre et fou. »
Corinne Schneider
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Didier Sandre
Louis Laine dans L’Échange de Paul
Claudel fut le premier rôle de Didier
Sandre en 1968. Après un détour vers
le théâtre pour enfants et l’animation
culturelle avec Catherine Dasté, il a
joué, entre autres, sous la direction de
Bernard Sobel, Jorge Lavelli, Jean-
Pierre Miquel, Jean-Pierre Vincent,
Maurice Béjart, Giorgio Strehler,
Patrice Chéreau, Luc Bondy, Antoine
Vitez, Jacques Lassalle, Christian
Schiaretti, Claudia Stavisky. En 1987,
le Syndicat de la critique lui a décerné
son prix du meilleur acteur et, en
1996, il reçoit le Molière du meilleur
acteur pour Un mari idéal d’Oscar
Wilde. La saison dernière, il a joué
en tournée puis à Paris au Théâtre
de la Madeleine Collaboration de
Ronald Harwood aux côtés de Michel
Aumont et de Christiane Cohendy, et
reçu le prix du Brigadier du Théâtre
2013 pour son interprétation du
rôle de Stefan Zweig. Il a rejoint la
troupe de la Comédie-Française en
novembre dernier. Au cinéma, il a
tourné sous la direction de Pascale
Ferrand, Éric Rohmer, Abraham Segal,
Lucas Belvaux, Agnès Jaoui et Carlos
Saboga. Il a joué dans de nombreux
téléfilms, dont Saint-Germain ou la
Négociation de Gérard Corbiau, Le
Sang noir de Peter Kassovitz, L’Allée
du Roi (Louis XIV) et À la recherche
du temps perdu (le Baron de Charlus)
de Nina Companeez. Didier Sandre
travaille régulièrement avec des
musiciens dans des programmes
associant musique, littérature et
poésie. Il est chevalier dans l’ordre
des Arts et des Lettres et chevalier
dans l’Ordre national du Mérite.
Compagnie Inouïe
Fondée en 1999, la Compagnie Inouïe
propose diverses pistes d’explorations
musicales, dans lesquelles l’écoute
demeure l’axe de recherche et de
construction pour élaborer ses
différents projets. L’originalité des
propositions de la compagnie repose
sur le parcours atypique de son
créateur, Thierry Balasse, musicien
et réalisateur son. Ce dernier, qui
revendique une approche poétique,
de par son travail de musicien
improvisateur et de compositeur,
est par ailleurs à l’affût des progrès
scientifiques, pour préserver
l’essence des techniques anciennes
(acoustique et électronique
analogique) tout en restant à la
pointe des nouvelles technologies.
Ce faisant, il souhaite participer
à une meilleure connaissance de
l’être humain et de son rapport
sensible au monde – cette vision
de la technique comme un outil au
service de la création, et non comme
un point de départ à la composition,
comme c’est souvent le cas en
électroacoustique, est au cœur du
travail d’Inouïe. Si l’électroacoustique
est toujours présente dans les
propositions scéniques de Thierry
Balasse, l’implication du batteur-
percussionniste Éric Groleau et
de la pianiste-claviériste Cécile
Maisonhaute permet à la compagnie
de proposer un spectre musical très
large. Les différentes créations vont
de l’expérimental à la musique pop,
du piano acoustique au synthétiseur,
de la percussion sur de nouveaux
gongs aux « gants larsen », et mêle
parfois au sein d’un même projet
la recherche de nouvelles sonorités
et l’interprétation de musiciens
aussi différents que Pink Floyd,
John Cage ou Claude Debussy…
Thierry Balasse
Son lien avec le son commence
par l’écoute de Gérard Philippe
lui racontant Le Petit Prince sur le
magnétophone Revox C36 de son
père, mais aussi de quelques Larsen
et effets d’écho involontaires sur la
même machine. Plus tard, il s’initie
à la batterie en autodidacte. Après sa
formation à l’ENSATT, il travaille pour
le théâtre en mêlant percussions,
synthétiseur et échantillonneur. De
cette expérience, il gardera son goût
prononcé pour les liens possibles
entre les mots, le texte et la musique.
Il y a aura en 1989 une rencontre
déterminante avec Christian Zanési,
puis quelques années plus tard avec
Pierre Henry, dont il fut l’interprète.
Une résidence de 5 ans à La Muse en
Circuit dirigée par David Jisse et une
rencontre importante avec Sylvain
Kassap, puis avec Éric Groleau vont
l’amener à développer plus loin son
rapport particulier à la musique
électroacoustique : il cherche
à renouer avec la musique concrète
(marquée par la matière sonore,
l’improvisation et l’acceptation de ne
pas tout maîtriser) en développant
sans cesse de nouveaux instruments
(les gants Larsen par exemple),
en jouant avec l’espace par la
multidiffusion, en recourant à un
instrumentarium toujours instable
et en continuant à utiliser les vieux
outils analogiques (synthétiseur
Minimoog, chambre d’écho à bande,
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réverbération à ressort…) et
l’ordinateur, ainsi que les mots et la
poésie. Il est directeur artistique de la
Compagnie Inouïe, directeur artistique
de la collection « Chut ! » de l’École
des Loisirs, artiste en résidence à la
ville de Gonesse. Pour la Compagnie
Inouïe, il a conçu les spectacles Le Mur
du son, La Machine à explorer les sons,
Impressions (textes de Henri Michaux),
Zoom – John Cage au creux de l’oreille,
La Face cachée de la lune (musique
de Pink Floyd), Concerts-lectures sous
casque, Voyage au centre de l’oreille,
Touch (trio avec Éric Groleau et Cécile
Maisonhaute). Ses compagnons
issus du théâtre et de la danse sont
Bruno Abraham Kremer, Daniel
Zerki, Didier Galas, Vincent Dupont,
Sabine Novel, Hestia Tristani…
Cécile Maisonhaute
Après un parcours classique la
menant à l’obtention d’un DEM de
piano, d’analyse et d’histoire de la
musique au CRR de Cergy-Pontoise,
Cécile Maisonhaute décide d’ouvrir
son horizon musical en suivant la
formation du CFMI d’Orsay. Elle y
développe ses envies de pédagogie,
mais surtout de spectacle, de
travail du son et d’improvisation.
En 2010, elle rejoint la Compagnie
Inouïe (Thierry Balasse) avec
laquelle elle participe à plusieurs
créations : La Face cachée de la lune,
Voyage au centre de l’oreille, Zoom,
John Cage au creux de l’oreille. Elle
développe ainsi son univers sonore
en élargissant sa pratique pianistique
au piano préparé (qu’elle découvre
sous le regard bienveillant de
Martine Joste) et aux synthétiseurs
(Nordstage et Minimoog). Le piano
préparé est un terrain fertile qui
nourrit ses improvisations et ses
compositions, au sein du trio Touch
avec Thierry Balasse et Éric Groleau
ou pour l’enregistrement de livres
lus pour l’École des Loisirs (collection
« Chut ! »). Elle se produit également
depuis 2010 au sein d’un trio de
chanson française, Les Gens du
Phare. En 2011, en collaboration
avec Thierry Balasse, elle crée la
musique du spectacle La Nuit pour
la Compagnie du Théâtre sans Toit
et du spectacle Bruissement pour la
Compagnie du Loup-Ange ; en 2013,
elle crée la musique de Métamorf’Ose
pour cette même compagnie. Elle
se produit actuellement en tournée
avec le spectacle La Face cachée de la
lune, création de Thierry Balasse et de
la Compagnie Inouïe autour de The
Dark Side of the Moon de Pink Floyd.
On la retrouvera prochainement
dans Jean Jaurès, le monde sensible,
une création de Thierry Balasse
et de la Compagnie Inouïe.
Éric Groleau
Originaire du Poitou, Éric Groleau
commence la batterie en autodidacte
à l’âge de 9 ans. C’est dans cette
région qu’il rencontre Charles Bellonzi,
peu de temps après. Une réelle
complicité va s’installer entre l’élève et
le maître. Éric Groleau va donc étudier
le jazz avec les plus grands noms et
jouera ainsi avec Maurice Vander et
Johnny Griffin. Parallèlement, dès l’âge
de 14 ans, il est engagé dans différents
orchestres de variétés, ce qui lui
permettra d’apprendre beaucoup
du métier de musicien (répétitions,
tournées…) et de faire de multiples
rencontres qui l’amèneront à intégrer
différents groupes de jazz, rock…
À partir de là, l’activité bat son plein :
variétés, jazz, musique contemporaine
et improvisée… Éric Groleau se décrit
comme « un musicien de musiques »
et revendique le fait de n’appartenir
à aucun style en particulier. En
1989, il entre au CNR de Poitiers où
il étudie les percussions classiques.
Cet enseignement l’ouvre à d’autres
formes musicales, en particulier la
musique contemporaine, qui lui
permettra d’élargir ses pratiques
orchestrales. Depuis 1995, Éric Groleau
s’est produit avec Dominique Pifarély,
Louis Sclavis, Tim Bern, Marc Ducret,
Ibrahim Maalouf, Yves Robert, David
Chevallier, Médéric Collignon, Gérard
Marais, Jean-Luc Ponthieux, Olivier
Benoît, Vincent Courtois, Sylvain
Kassap, Hélène Labarrière, François
Corneloup, Michel Godard, François
Couturier, Claude Tchamitchian…
Chemin faisant, cette diversité
artistique l’a conduit à procéder
à un savant mélange des genres, des
timbres et des intentions. Toujours
avide de nouvelles expériences,
il collabore régulièrement aujourd’hui
avec d’autres pratiques artistiques :
spectacles pluridisciplinaires en lien
avec le texte et l’écriture, musique
électroacoustique, musique
improvisée, jazz… Les rencontres et
les envies ont amené Éric Groleau
à élargir son champ lexical. Son
approche très personnelle de la
batterie l’a poussé depuis plusieurs
années à transmettre sa vision de
la musique par le biais de cours,
stages ou master-classes. Impr
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