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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Jeudi 13 mars 2014 Rutabaga, chansons de 1939 à 1945 Un spectacle du CRÉA d’Aulnay-sous-Bois par les 38 interprètes du chœur de l’éducation nationale Le chœur de l’éducation nationale a été créé en janvier 2012 à l’initiative de la Direction générale de l’enseignement scolaire avec le soutien de l’inspection générale de l’éducation nationale. Il réunit des professeurs des trois académies d’Île-de-France, enseignant à l’école, au collège ou au lycée et dont l’expérience ainsi acquise est réinvestie quotidiennement auprès des élèves (enseignement de l’éducation musicale, réalisation de comédies musicales). Le ministère de l’éducation nationale, a confié la coordination artistique et la gestion administrative du chœur de l’éducation nationale au CRÉA d’Aulnay-sous-Bois. Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Rutabaga, chansons de 1939 à 1945 | Jeudi 13 mars 2014

Jeudi 13 mars 2014 Rutabaga, chansons de 1939 à …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_14300.pdfRoch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent

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Page 1: Jeudi 13 mars 2014 Rutabaga, chansons de 1939 à …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_14300.pdfRoch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent

Roch-Olivier Maistre,

Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,

Directeur général

Jeudi 13 mars 2014Rutabaga, chansons de 1939 à 1945

Un spectacle du CRÉA d’Aulnay-sous-Boispar les 38 interprètes du chœur de l’éducation nationale

Le chœur de l’éducation nationale a été créé en janvier 2012 à l’initiative de la Direction générale de l’enseignement scolaire avec le soutien de l’inspection générale de l’éducation nationale. Il réunit des professeurs des trois académies d’Île-de-France, enseignant à l’école, au collège ou au lycée et dont l’expérience ainsi acquise est réinvestie quotidiennement auprès des élèves (enseignement de l’éducation musicale, réalisation de comédies musicales). Le ministère de l’éducation nationale, a confié la coordination artistique et la gestion administrative du chœur de l’éducation nationale au CRÉA d’Aulnay-sous-Bois.

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr

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Avant-propos

J’ai eu la chance, lors de la dernière « Fête de la musique », d’entendre le chœur de l’éducation nationale se produire dans la cour du ministère. J’ai été conquis par la vivante créativité émanant de ce collectif qui fait la fierté de notre maison commune.Sous la direction artistique du CRÉA d’Aulnay-sous-Bois, des enseignants venus de toute l’Île-de-France peuvent approfondir en pratique leur réflexion sur les apprentissages de la voix, du chant, du corps et de la scène, et revenir vers leurs élèves enrichis de cette expérience unique.

Je tiens à saluer le travail de cette remarquable équipe, qui s’inscrit pleinement dans le développement de l’éducation artistique et culturelle, au cœur de la refondation de l’École de la République. Jules Ferry voulait que chaque enfant ait accès au meilleur de la culture et des beaux-arts, et nous devons plus que jamais lui être fidèles.

Le spectacle  Rutabaga  saura, j’en suis certain, séduire le public de la ferme de Villefavard et de la Cité de la musique. Sombre, la période de l’Occupation fut aussi l’une de celles pendant lesquelles notre pays a créé certaines de ses chansons les plus marquantes. Elles font aujourd’hui date et représentent à la fois des monuments du patrimoine national et un outil précieux pour l’historien. Écouter le chœur de l’éducation nationale chanter « Tiens, tiens, tiens, c’est le printemps qui r’vient ! », c’est éprouver une joie puissamment communicative – que je recommande à chacun.

Vincent Peillon,Ministre de l’éducation nationale

© Philippe Devernay

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Les pratiques vocales au sein des établissements scolaires

Les pratiques musicales collectives proposées à tous les élèves qui le souhaitent sont un vecteur original et prioritaire de la politique d’éducation artistique et culturelle du ministère de l’éducation nationale. Chorales et ensembles vocaux, orchestres et ensembles instrumentaux offrent une grande diversité de formes pédagogiques susceptibles d’être mises en œuvre. Ce potentiel permet de construire et de mener des projets adaptés à chaque contexte éducatif et aux attentes et besoins des élèves, tout en tirant parti des compétences des professeurs comme des ressources et des apports des partenaires culturels. A tous ces titres, de tels projets contribuent à la construction du parcours d’éducation artistique et culturelle promu par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République.

Si les actions conduites profitent directement aux élèves participant à ces projets, elles rayonnent plus globalement sur l’ensemble de la communauté scolaire qui y trouve une part de son identité artistique et culturelle. Découverte et appropriation d’un répertoire musical exigeant, maîtrise progressive du geste vocal et/ou instrumental individuel dans un cadre collectif, découverte du spectacle vivant, de ses contraintes, de ses exigences et de ses plaisirs : de tels projets peuvent être légitimement placés au cœur de la responsabilité éducative portée par chaque unité d’enseignement. Venant compléter l’enseignement obligatoire d’éducation musicale à l’école et au collège, ils permettent à ceux qui le souhaitent de s’engager dans un projet de réussite particulièrement valorisant. Les spectacles régulièrement organisés dans et hors les murs des écoles et établissements doivent pouvoir concerner toute la communauté éducative, élèves, parents d’élèves et personnels.

C’est pour accompagner ces enjeux, apporter aux professeurs une formation de haut niveau et mieux faire connaître l’action de l’École en ce domaine qu’a été créé le chœur de l’éducation nationale (CEN).

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JEUDI 13 MARS – 20HSalle des concerts

Rutabaga, chansons de 1939 à 1945

Théâtre musical (création du CRÉA, création vocale et scénique)Rutabaga évoque en chansons la vie sous l’Occupation. Cette création est la première comédie musicale montée et présentée par le chœur de l’éducation nationale.

Argument

C’est le temps des alertes, des descentes aux abris et des bombardements… Le temps des restrictions, des cartes de rationnement, des files d’attente interminables devant les magasins aux étagères de plus en plus vides… C’est le temps des rutabagas et des topinambours, des légumes que l’on n’apprécie guère mais qui calment la faim en ces périodes où l’on manque de tout. Rutabaga : légume symbole de l’Occupation ! Pour tenter d’échapper à un quotidien bien morose, les Français vont au théâtre, au cinéma, dans les salles de concert et les cabarets. À la radio, les voix de Tino Rossi, Édith Piaf, Lucienne Delyle, Maurice Chevalier et bien d’autres encore chantent avec des mots simples des histoires qui racontent la vie de tous les jours. Ce sont ces chansons que les 38 interprètes du choeur de l’éducation nationale vous invitent à découvrir ou redécouvrir.

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Répertoire

Rutabaga, chansons de 1939 à 1945Théâtre musical (création du CRÉA, création vocale et scénique)

Tiens, tiens, tiens (André Hornez/Paul Misraki)Félicie aussi (Albert Willemetz, Charles-Louis Pothier /Casimir Oberfeld)Ça fait d’excellents Français (Jean Boyer/Georges van Parys)J’attendrai (Louis Poterat, Nino Rastelli/Dino Oliveri)Dans les abris de Paris (Bataille-Henri et Jean Loysel/Georges van Parys)Le danger de la valse (Michael Carr/Jimmy Kennedy, adaptation Louis Poterat)Bel ami (Louis Poterat, Hans Fritz Beckmann/Theo Mackeben)Où sont-ils tous mes copains ? (Édith Piaf/Marguerite Monnot)Verlaine (Paul Verlaine/Charles Trenet)Elle a un stock (Georgius)Besame mucho (Francis Blanche/Consuelo Velázquez)Mon amant de Saint-Jean (Léon Agel/Émile Carrara)Partisans de Wilno (harmonisation Ilya Holodenko)Je suis swing (André Hornez/Johnny Hess)Le Chant des partisans (Maurice Druon et Joseph Kessel/Anna Marly)Fleur de Paris (Maurice Vandair/Henri Bourtayre)Que reste-t-il de nos amours ? (Charles Trenet)

Fin du concert (sans entracte) vers 21h30.

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Distribution

Chœur de l’éducation nationale

Didier Grojsman, direction musicale, assisté d’Isild Manac’hChristian Eymery, mise en scène, dialoguesArmelle Cornillon, chorégraphieClaire Belloc, décor, assistée d’Antoine MilianIsabelle Pasquier, costumes, assistée d’Alice LaforgeMarie-Hélène Pinon, lumièresAntoine Milian, Saïd Mechehar, régie généraleBruno Perbost, piano et arrangementsBernard Lanaspèze, contrebasseLuc Desroy, guitareFrédéric Ammann, violonSvetlana Samsonova, pianiste accompagnatriceStéphane Lécuyer, bande son

Avec les 38 interprètes du chœur de l’éducation nationale :

Philippe Bassereau, Patricia Andréani, Kamel Bendriss, Blandine Biagi, Éric Bontempelli, Catherine Bonzi, Lionel Bourau-Glisia, Amélie Bucelle, Anne Camensuli, Thibault De Barsony, Mohamed Drif, Daniel Dubois, Heïdie Fortin, Pierre Gadeau, Romain Goichon, Élodie Gosme, Guillaume Grammont, Brigitte Grèze, Clémentine Haise, Giovanna Iacovazzi, Camille Joulia, Gilles Laurent, Laurence Ledolley, Cécile Ledoux, Hélène Leloup, Claudie Malaganne, Marie Menand, Maryse Merx, Christophe Molle, Johanna Paynot, Charlène Petit, Delphine Prats, Damien Robillot, Rachel Roguin, Roland Roy, Emmanuelle Touron , Yves Verhoeven, Estelle Vernay.

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Entretien avec Vincent Maestracci Inspecteur général de l’éducation nationaleDoyen du groupe enseignements et éducation artistiques

Pour valoriser le travail du CEN engagé depuis janvier 2012, le chœur présente aujourd’hui le spectacle Rutabaga dans la Salle des concerts de la Cité de la musique, qu’attendez-vous de ce grand moment ?

Le répertoire travaillé par le chœur de l’éducation nationale est parent de celui fréquemment abordé par les chorales scolaires de l’enseignement scolaire, répertoire qui rejoint celui créé et valorisé depuis plus de vingt-cinq ans par le CRÉA d’Aulnay-sous-Bois. Si, à terme, des commandes spécifiques passées à des compositeurs sont envisagées, pour sa première année, le chœur a travaillé sur une œuvre créée par le CRÉA Rutabaga, chansons de 1939 à 1945.Satisfaire l’ambition d’un tel projet passe nécessairement par un travail régulier et soutenu seul à même de construire la cohérence artistique d’un groupe vocal et d’atteindre à la maîtrise de l’espace et de la scène nécessaire à la représentation publique. Aussi, depuis plus d’un an, le chœur de l’éducation nationale se réunit chaque jeudi de l’année hors congés scolaires au lycée Jacques Decour à Paris sur une scène adaptée. Les séances, encadrées en alternance par les professionnels du CRÉA, (chefs de chœur, metteur en scène, chorégraphe, pianistes accompagnateurs), sont consacrées essentiellement à la pratique vocale. S’ajoutent à ce travail de répertoire et de la voix, des ateliers de pratique corporelle et théâtrale. En février dernier, le chœur de l’éducation nationale a également investi pendant une semaine la Ferme de Villefavard en Limousin lieu reconnu de résidences artistiques pour préparer la création. Le fruit de ce travail exigeant de formation est la représentation publique sous forme de concert car, si on fait de la musique, c’est certes pour se faire plaisir mais aussi pour partager ce plaisir avec un public. C’est cette même démarche qui dynamise sur l’ensemble du territoire les chorales scolaires qui toutes se produisent en public en fin d’année. De ce seul point de vue, le concert d’aujourd’hui est une évidence avant même d’être une nécessité. Il fallait juste trouver un écrin à la hauteur de l’ambition artistique du projet et je remercie vivement la Cité de la musique de nous accueillir en ses murs prestigieux à cette occasion. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour que ce concert, faisant entendre une fois n’est pas coutume les professeurs et non leurs élèves, montre les compétences artistiques mobilisées au quotidien pour l’éducation musicale des élèves.

Pourquoi avoir choisi de placer le chœur de l’éducation nationale sous la direction artistique du CRÉA d’Aulnay-sous-Bois ?

Car c’est une structure d’éducation artistique et de formation vocale et scénique unique en France ! Fondé et dirigé par Didier Grojsman depuis plus de 25 ans, le CRÉA accueille et conduit hors temps et dans le temps scolaire de jeunes chanteurs issus des écoles, des collèges et des lycées vers la création vocale et scénique, deux dimensions essentielles du travail mené par les chorales scolaires. Il articule à ce titre l’exigence technique et artistique de l’expression vocale aux problématiques de la mise en scène (espace, corps, mouvement, décors, costumes, lumières,

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etc.). Fort de cette expérience, le CRÉA est aujourd’hui devenu un référent incontournable portant des ressources musicales (répertoire) et pédagogiques, notamment destinées aux pratiques vocales des élèves des premier et second degrés. Tout concourait à ce que le CRÉA devienne dès lors le partenaire privilégié du ministère de l’éducation nationale sur un tel projet et qu’il en assure finalement la direction artistique.

Aujourd’hui, le chœur est constitué de trente-huit professeurs/chanteurs issus des trois académies d’Île-de-France (Créteil, Paris, Versailles). Quelles suites souhaitez-vous donner à ce projet unique ? Envisagez-vous une déclinaison dans d’autres académies ?

Il était évidemment plus simple de débuter un tel projet sur l’Île-de-France. Si, comme cela semble se confirmer de jour en jour, le bilan qui sera tiré de ce premier projet est positif (quel impact sur la qualité des pratiques professionnelles des professeurs participants ?), il serait souhaitable de pouvoir le poursuivre certes en région parisienne mais également de le décliner sur d’autres territoires. C’était l’idée initiale qui sous-tendait la première saison du CEN. Cependant, cette opération à un coût et il reviendra aux académies désireuses de s’emparer de cette action d’en garantir un financement à la hauteur de l’enjeu artistique, pédagogique et de formation continue des professeurs.

Propos recueillis par Claude Bajonco

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Témoignages d’enseignants

Damien RobillotIntervenant musical

« Je fais 120 km aller-retour pour y participer, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, pour rien au monde, je ne voudrais manquer une séance… Plaisir vocal, exigence, rigueur, qualité, harmonisation somptueuse, désolé, mais je ne cèderai pas ma place. Didier Grojsman et son équipe ont su donner patiemment, à coups de jeux, de vocalises, de mises en espace, une cohésion à un groupe très hétérogène au départ. Au bout d’une année et demie, le chœur est définitivement soudé, a un « son », une signature. J’y ai trouvé une grande rigueur, une absence de jugement, un autre regard, une grande qualité d’écoute. Je m’y sens bien. Une autre famille. Depuis plus de vingt ans, je propose des ateliers mêlant mon expérience de la scène et la pédagogie dans le but de réaliser, avec les équipes enseignantes, leur spectacle. Mais des habitudes s’installent, on s’enferme peu à peu dans des routines, des protocoles… ça ronronne un peu. La piqûre de rappel du CRÉA me fait un bien fou. Ils sont pour moi une mine d’idées pédagogiques, dans laquelle je puise quotidiennement de nouveaux savoirs que je mets dès le lendemain en pratique au sein de mes séances. Cela a en partie renouvelé la base de mes ateliers, m’a ouvert d’autres perspectives, notamment en danse. Le retour des équipes enseignantes est notable. Il en va de même du retour des enfants avec lesquels je monte les spectacles. »

Hélène LeloupConseillère pédagogique en éducation musicale

« Je connais le travail du CRÉA depuis de nombreuses années et j’ai collaboré plusieurs fois avec Didier Grojsman au cours de stages interdisciplinaires (professeurs des écoles et musiciens intervenants) organisés en Essonne dans le cadre de la charte départementale de développement des pratiques vocales et chorales. La participation au CEN m’a alors paru être une formidable opportunité, tant sur le plan de la formation professionnelle que personnelle. J’ai bien sûr l’occasion de transposer cette démarche dans mon travail, notamment dans le cadre d’un atelier « voix et corps » que j’anime à l’attention des enseignants d’Évry, mais aussi au travers d’animations pédagogiques qui ont pour objectif d’accompagner les enseignants en matière de pratique vocale, avec un début de mise en scène et en espace, en vue de dynamiser les rencontres de chœurs scolaires organisées chaque année. »

Estelle VernayProfesseur d’éducation musicale en collège

« Sur le plan professionnel, le CEN, du fait de son fonctionnement hebdomadaire, est une formation continue exceptionnelle : il me permet une remise en question permanente de mes méthodes pédagogiques. Chaque semaine, vivant de l’intérieur de nouvelles expériences, j’enrichis sans cesse les activités proposées à mes collégiens, en ayant d’autant plus conscience de ce qu’elles peuvent

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apporter que je les ai moi-même pratiquées. Une immense importance est accordée à l’expressivité, travaillée dans le chant comme dans le théâtre et la danse. C’est elle qui est au départ de tout, et non le son auquel on rajouterait un sens après. Au collège, en classe comme à la chorale, j’ai donc essayé d’accentuer cette dimension théâtrale, qui commence dès la mise en voix : les élèves sont tout de suite dans le texte, s’amusent, se lâchent et leurs yeux pétillent de malice ! Mon projet choral a également fortement évolué depuis ma participation au CEN. Cette année, tout élève inscrit au projet ne pratique pas seulement le chant mais aussi la danse et le théâtre, comme cela se passe au CEN. Ils sont davantage investis, moralement et corporellement, et cela a un impact évident sur la qualité du travail. »

Christophe MolleProfesseur des écoles, directeur d’école maternelle

« Ce projet me permet d’expérimenter une pédagogie de projet en étant du côté de l’élève. C’est assez inhabituel pour un enseignant ayant plus de 30 ans d’ancienneté ! Comme l’on n’enseigne pas ce qu’on sait mais ce qu’on est, surtout en maternelle, cette position d’apprenant me permet de développer des compétences toutes d’abord sociales… travailler en équipe, respect de l’autre, amitiés,… puis sensitives et artistiques. Cette « personne » s’enrichit donc humainement. Indirectement, l’école et l’élève en tireront profit. Il y a aussi bien évidemment la compétence technique acquise qui me facilite la tâche ; j’anime avec l’équipe pédagogique une chorale d’école (130 élèves de 3 à 6 ans) une fois par semaine. J’ai vraiment touché du doigt que l’exigence demandée, la quête de l’excellence, accompagnées par de la bienveillance et le soutien du chef de chœur, peuvent être transposables à mes petits choristes ! »

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Rutabaga un spectacle du CRÉA d’Aulnay-sous-BoisUne structure unique en France Dirigé par Didier Grojsman et parrainé par Natalie Dessay, le CRÉA est une structure d’éducation artistique unique en France. Le CRÉA accueille depuis plus de 25 ans, sans sélection, des centaines de jeunes et d’adultes pour une pratique du chant et des arts de la scène encadrée par des professionnels. Ils y restent plus ou moins longtemps, mais tous sont marqués par ce lieu formateur dans lequel ils se construisent, apprennent l’effort et l’engagement dans le plaisir et l’exigence. La pédagogie du CRÉA a fait ses preuves et la structure est aujourd’hui considérée comme une référence incontournable en matière d’éducation artistique et de réalisations scéniques.

60 créations d’opéras et de spectacles de théâtre musicalDepuis plus de 25 ans, le CRÉA sollicite auteurs et compositeurs pour l’écriture d’opéras. Cette politique de commandes s’accompagne d’un travail de suivi sur le patrimoine de la chanson française. A ce jour, 31 opéras (dont 23 commandes) et 29 spectacles de théâtre musical ont été créés. Leur sélection dans le cadre de la programmation de l’Opéra de Paris / Bastille, du Théâtre du Châtelet, de l’Opéra de Vichy, du Grand Théâtre de Provence témoigne de la qualité de ces œuvres qui sont reprises ensuite par d’autres structures, dans de nouvelles productions.

Actions éducatives et culturellesL’action du CRÉA à Aulnay-sous-Bois, en lien direct avec ses partenaires, s’est étendue dans les écoles, les centres de loisirs, auprès des séniors ainsi qu’au cœur des quartiers sensibles, pour atteindre à présent plus d’un millier de personnes par an. Parallèlement, la structure propose de nombreuses formations en direction des adultes. Le CRÉA est également sollicité pour la direction artistique et la coordination administrative de projets d’envergure nationale (Orange Chante, chœur de l’éducation nationale).

Vers un futur Centre de création vocale et scéniqueAccueilli depuis sa création au théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois, le CRÉA propose d’autres développements de son activité et mène, avec la municipalité d’Aulnay-sous-Bois, une réflexion sur l’élaboration d’un futur Centre de création vocale et scénique. Plus que jamais berceau de création, de formation et d’échanges, ce lieu favorisera sur une plus grande échelle les rencontres artistiques et pédagogiques. En 2012, le projet a reçu le label Grand Paris, une distinction qui vise à valoriser les projets qui contribuent de façon exemplaire à la construction du Grand Paris. Une première pierre a été posée à la Ferme du Vieux-Pays d’Aulnay-sous-Bois, un lieu patrimonial situé au cœur de la ville.

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Rutabaga chansons de 1939 à 1945, est un spectacle créé par le CRÉA d’Aulnay-sous-Bois

Implanté depuis sa création au Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois,

le CRÉA est subventionné par la Ville d’Aulnay-sous-Bois,

le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, le Conseil Régional d’Île-de-France,

le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Île-de-France.

Avec le soutien des Fondations Edmond de Rothschild, la Fondation Orange, la Caisse des Dépôts,

la Fondation HSBC pour l’Éducation, la Banque Populaire Rives de Paris, la Fondation France Télévisions

en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale.

Remerciements :

Fernand Nasari (proviseur du lycée Jacques Decour) et l’ensemble de ses équipes pour la mise à disposition

des salles de répétition, Jérôme Kaltenbach (directeur de la Ferme de Villefavard en Limousin), Pascal Mercks,

Patrick Herbin, Pascal Guillaume de la régie bâtiments pour la fabrication des décors.