8
Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les primitivismes » Dans le cadre du cycle Primitivismes du 5 au 7 décembre Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Forum « Les primitivismes » | Samedi 7 décembre 2013

Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

Roch-Olivier Maistre,Président du Conseil d’administrationLaurent Bayle,Directeur général

Samedi 7 décembre 2013Forum « Les primitivismes »

Dans le cadre du cycle Primitivismes du 5 au 7 décembre

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr

Foru

m «

 Les

pri

mit

ivis

mes

 » |

Sam

edi 7

déc

embr

e 20

13

Page 2: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

2

Du rituel païen imaginé par Stravinski pour Le Sacre du printemps aux danses animalières de Joséphine Baker réinterprétées par Raphaëlle Delaunay, des « objets-fétiches » célébrés par Jolivet au Tour du monde de Cocteau, le primitivisme a bien des visages contrastés.

Courant artistique valorisant les formes considérées comme originelles et régénératives, le primitivisme est favorisé par les Expositions universelles, l’engouement pour l’ethnographie, l’attention nouvelle à la diversité des cultures contre l’uniformité ou le conformisme artistique, l’expérience des voyages lointains, comme le Tour du monde en 80 jours de Cocteau sur les traces de Jules Verne. De Stravinski à Ligeti, les musiciens occidentaux se ressourcent à l’utopie primitiviste pour mieux fonder leur modernité : ils se laissent fasciner par les rythmes obsessionnels ou par les sonorités percussives des traditions extra-européennes, comme par la force incantatoire des rituels ancestraux.

Stravinski a raconté, dans ses Chroniques de ma vie, comment il avait imaginé un rite païen, avec de vieux sages observant la danse de la victime d’un sacrifice propitiatoire. Tel est l’argument qui sous-tend la sauvagerie raffinée du Sacre du printemps, créé dans sa version orchestrale le 29 mai 1913, au Théâtre des Champs-Élysées. La version pour deux pianos (de Stravinski lui-même, qui la joua avec Debussy en juin 1912) fait ressortir le primitivisme de cette page célèbre entre toutes. La rythmique obstinée du Sacre était déjà présente dans l’Allegro barbaro de Bartók en 1911, tandis que les Cinq Incantations de Jolivet, en 1936, font écho aux invocations répétitives de Stravinski. Quant à Mana, chacun des mouvements de cette œuvre de 1935 est dédié à un « objet-fétiche » : une poupée, un oiseau magique, la statue d’une princesse balinaise et des animaux sculptés par Calder.

Sur des orchestrations signées Patrice Caratini dont on connaît le travail sur les « grands textes » du jazz, la chorégraphe Raphaëlle Delaunay part à la rencontre de Joséphine Baker et de Sidney Bechet. Deux créoles, deux destins liés par la musique et la danse, qu’elle se plaît à imaginer tous deux à bord du même bateau qui les amenait d’une Amérique ségrégationniste vers une France qui en fera des héros. Joséphine Baker, surtout, l’a toujours accompagnée, confie-t-elle : « dans mon imaginaire de jeune danseuse en quête de repères, puis dans ma démarche de chorégraphe depuis que je travaille sur le vaste terreau des danses afro-américaines ». Déjà dans ses spectacles précédents comme Bitter Sugar, on trouvait des pas inspirés des « danses animalières » popularisées par Joséphine, « du trot de la dinde à la glissade du singe ». Façon d’affirmer, pour Raphaëlle Delaunay, que le jazz est aussi un « art de l’emprunt » : « Joséphine elle-même reproduisait des danses apprises dans la rue. » Pour mettre en musique cette création, Patrice Caratini réunit sur scène un orchestre de six musiciens où s’illustrent la clarinette créole, le piano de la Mazurka et le trombone de Tiger Rag.

Cycle Primitivismes

Page 3: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

33

JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H

André JolivetCinq Incantations pour flûteManaBéla BartókAllegro barbaroAndré JolivetDanses rituelles : Danse initiatique, Danse du héros Chant de LinosIgor StravinskiLe Sacre du printemps (pour deux pianos)

Juliette Hurel, flûteHélène Couvert, pianoMarie-Josèphe Jude, pianoMichel Béroff, piano

VENDREDI 6 DÉCEMBRE, 20H

Chez Joséphine (création)

Compagnie TracesRaphaëlle Delaunay, conception, mise en scène, chorégraphie et danseBrice Jean-Marie, danseBrian Scott Bagley, danseCaratini Jazz EnsemblePatrice Caratini, direction et contrebasseAndré Villéger, clarinette et saxophoneClaude Egea, trompetteDenis Leloup, tromboneAlain Jean-Marie, pianoThomas Grimmonprez, batterieMaël Guiblin, lumièresNicolas Fayol, assistant à la chorégraphieCharles Caratini, régie son

SAMEDI 7 DÉCEMBRE, 15HFORUM

Les primitivismes

15h Table rondeAnimée par Emmanuel Reibel, musicologue, avec la participation de Claire Paolacci et Laetitia Chassain, musicologues

17h30 Concert

Jean Cocteau : Mon tour du monde

Didier Sandre, pensionnaire de la Comédie-Française, récitantCompagnie InouïeThierry Balasse, électroacoustique, percussions et guitare basseCécile Maisonhaute, piano préparé et synthétiseurÉric Groleau, batterie et basse électrique

MERCREDI 11 DÉCEMBRE, 15HJEUDI 12 DÉCEMBRE, 10H ET 14H30SPECTACLE JEUNE PUBLIC

Primo Tempo Poème visuel et musical

Cie du Porte-VoixBérengère Altieri-LecaGonzalo CampoFlorence Goguel

SAMEDI 14 DÉCEMBRE 2013, 11HCLASSIC LAB

Le primitivisme en musique

Avec les Élèves du Conservatoire de Paris, Lucie Kayas et Benoît Faucher

DU JEUDI 5 AU SAMEDI 14 DÉCEMBRE

Page 4: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

4

SAMEDI 7 DÉCEMBRE – 15HAmphithéâtre

Forum « Les primitivismes »

Courant artistique valorisant les formes considérées comme originelles et régénératives, le primitivisme est favorisé par les Expositions universelles, l’engouement pour l’ethnographie, l’attention nouvelle à la diversité des cultures contre l’uniformité ou le conformisme artistique, l’expérience des voyages lointains, comme le Tour du monde en 80 jours de Cocteau sur les traces de Jules Verne. De Stravinski à Ligeti, les musiciens occidentaux se ressourcent à l’utopie primitiviste pour mieux fonder leur modernité : ils se laissent fasciner par les rythmes obsessionnels ou par les sonorités percussives des traditions extra-européennes, comme par la force incantatoire des rituels ancestraux.

15h Table ronde

Animé par Emmanuel Reibel, musicologueAvec la participation de Laetitia Chassain et Claire Paolacci, musicologues

Introduction

L’ouverture à de nouveaux mondes musicaux

L’apport des grandes expositions

Du colonialisme à l’art nègre

De l’art nègre au jazz

Les voyages

Le primitivisme comme utopie artistique

Le retour à la nature et à l’ancestral

Le retour à l’enfance

Le retour à un langage originel

Primitivisme et utopie identitaire

L’utopie d’un autre statut de l’art

L’hétérogénéité stylistique des primitivismes musicaux

Incantation et transe

Timbre et instrumentalisation de la voix

Percussion et polyrythmie

Conclusion

Page 5: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

5

17h30 Concert

Jean Cocteau : Mon tour du monde

Adaptation de Mon premier voyage. Tour du monde en 80 jours (Gallimard, 1936) de Jean Cocteau (1889-1963) réalisée par Corinne SchneiderMise en musique de Thierry Balasse, Cécile Maisonhaute et Éric Groleau

Didier Sandre, pensionnaire de la Comédie-Française, récitantCompagnie InouïeThierry Balasse, électroacoustique, percussions et guitare basseCécile Maisonhaute, piano préparé et synthétiseurÉric Groleau, batterie et basse électrique

Fin du forum vers 18h50.

Page 6: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

6

Jean Cocteau : Mon tour du monde

« Voilà de nombreuses années que je circule dans les pays qui ne s’inscrivent pas sur les cartes. Je me suis évadé beaucoup. J’ai rapporté de ce monde sans atlas et sans frontières, peuplé d’ombres, une expérience qui n’a pas toujours plu. Les vignobles de cette contrée invisible produisent un vin noir qui enivre la jeunesse. Il s’agissait de coloniser l’inconnu et d’apprendre ses dialectes. Parfois je ramenais des objets dangereux qui intriguaient et enchantaient comme la mandragore. Ils effrayent les uns et aident les autres à vivre. Aimer, dormir debout, attendre les miracles, fut ma seule politique. N’est-il pas juste que je me repose un peu, que je circule sur la terre ferme et que je prenne comme tout le monde des chemins de fer et des bateaux ? » (Jean Cocteau, Mon premier voyage, 1936).

Relevant de maladie, Jean Cocteau projette de prendre le large, n’importe lequel. La première idée d’un tour du monde est due à Marcel Khill : il s’agissait de partir sur les traces des héros de Jules Verne et de flâner quatre-vingts jours ménageant des haltes paresseuses dans chaque port. Jean Prouvost, directeur de Paris-Soir, met le projet à l’étude et l’accepte, Cocteau devant livrer le récit de chaque étape au journal qui finance son voyage. Le projet changeait donc du tout au tout. Suivre réellement la route de Phileas Fogg et Passepartout en quatre-vingts jours, ni plus, ni moins, n’était plus une promenade mais une performance délicate à réaliser… Un défi relevé le 28 mars 1936 et gagné le 17 juin de la même année. Au retour, Cocteau réunit l’ensemble des feuilletons et travaille à la publication de son ouvrage intitulé : Mon premier voyage. Tour du monde en quatre-vingts jours (Paris, Gallimard).

Au cours de son voyage qui le mène de Rome à New York, en passant par Rhodes, Le Caire, Aden, Bombay, Calcutta, Rangoon, Penang, Kuala Lumpur, Malacca, Singapour, Hong-Kong, Shanghai, Tokyo, Honolulu et San Francisco, Cocteau découvre, observe, décrit, analyse, montre, retient, note et croque. Si le monde se transforme parfois en un théâtre dont il se fait le dramaturge, l’étrangeté rencontrée sert le plus souvent de révélateur à sa lecture de lui-même. Rarement décoratives ou touristiques, ses analyses interrogent avant tout les pratiques lointaines et les confrontent aux mœurs occidentales en déplaçant les échelles de valeur. Sa rencontre avec les peuples lointains rejoint également une quête des origines et si « primitivisme » il y a dans ce voyage, c’est au sens « premier » et « originel » d’une découverte « brute » du monde.

Et Cocteau va bien plus loin encore en faisant en même temps un voyage réel et un voyage de rêve. Car c’est toujours en poète qu’il voit le monde. « Un poète respire, enfin, dans une ville orientale, écrit-il. Tout y est cortège ; en ordre et fou. »

Corinne Schneider

Page 7: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

7

Didier Sandre

Louis Laine dans L’Échange de Paul

Claudel fut le premier rôle de Didier

Sandre en 1968. Après un détour vers

le théâtre pour enfants et l’animation

culturelle avec Catherine Dasté, il a

joué, entre autres, sous la direction de

Bernard Sobel, Jorge Lavelli, Jean-

Pierre Miquel, Jean-Pierre Vincent,

Maurice Béjart, Giorgio Strehler,

Patrice Chéreau, Luc Bondy, Antoine

Vitez, Jacques Lassalle, Christian

Schiaretti, Claudia Stavisky. En 1987,

le Syndicat de la critique lui a décerné

son prix du meilleur acteur et, en

1996, il reçoit le Molière du meilleur

acteur pour Un mari idéal d’Oscar

Wilde. La saison dernière, il a joué

en tournée puis à Paris au Théâtre

de la Madeleine Collaboration de

Ronald Harwood aux côtés de Michel

Aumont et de Christiane Cohendy, et

reçu le prix du Brigadier du Théâtre

2013 pour son interprétation du

rôle de Stefan Zweig. Il a rejoint la

troupe de la Comédie-Française en

novembre dernier. Au cinéma, il a

tourné sous la direction de Pascale

Ferrand, Éric Rohmer, Abraham Segal,

Lucas Belvaux, Agnès Jaoui et Carlos

Saboga. Il a joué dans de nombreux

téléfilms, dont Saint-Germain ou la

Négociation de Gérard Corbiau, Le

Sang noir de Peter Kassovitz, L’Allée

du Roi (Louis XIV) et À la recherche

du temps perdu (le Baron de Charlus)

de Nina Companeez. Didier Sandre

travaille régulièrement avec des

musiciens dans des programmes

associant musique, littérature et

poésie. Il est chevalier dans l’ordre

des Arts et des Lettres et chevalier

dans l’Ordre national du Mérite.

Compagnie Inouïe

Fondée en 1999, la Compagnie Inouïe

propose diverses pistes d’explorations

musicales, dans lesquelles l’écoute

demeure l’axe de recherche et de

construction pour élaborer ses

différents projets. L’originalité des

propositions de la compagnie repose

sur le parcours atypique de son

créateur, Thierry Balasse, musicien

et réalisateur son. Ce dernier, qui

revendique une approche poétique,

de par son travail de musicien

improvisateur et de compositeur,

est par ailleurs à l’affût des progrès

scientifiques, pour préserver

l’essence des techniques anciennes

(acoustique et électronique

analogique) tout en restant à la

pointe des nouvelles technologies.

Ce faisant, il souhaite participer

à une meilleure connaissance de

l’être humain et de son rapport

sensible au monde – cette vision

de la technique comme un outil au

service de la création, et non comme

un point de départ à la composition,

comme c’est souvent le cas en

électroacoustique, est au cœur du

travail d’Inouïe. Si l’électroacoustique

est toujours présente dans les

propositions scéniques de Thierry

Balasse, l’implication du batteur-

percussionniste Éric Groleau et

de la pianiste-claviériste Cécile

Maisonhaute permet à la compagnie

de proposer un spectre musical très

large. Les différentes créations vont

de l’expérimental à la musique pop,

du piano acoustique au synthétiseur,

de la percussion sur de nouveaux

gongs aux « gants larsen », et mêle

parfois au sein d’un même projet

la recherche de nouvelles sonorités

et l’interprétation de musiciens

aussi différents que Pink Floyd,

John Cage ou Claude Debussy…

Thierry Balasse

Son lien avec le son commence

par l’écoute de Gérard Philippe

lui racontant Le Petit Prince sur le

magnétophone Revox C36 de son

père, mais aussi de quelques Larsen

et effets d’écho involontaires sur la

même machine. Plus tard, il s’initie

à la batterie en autodidacte. Après sa

formation à l’ENSATT, il travaille pour

le théâtre en mêlant percussions,

synthétiseur et échantillonneur. De

cette expérience, il gardera son goût

prononcé pour les liens possibles

entre les mots, le texte et la musique.

Il y a aura en 1989 une rencontre

déterminante avec Christian Zanési,

puis quelques années plus tard avec

Pierre Henry, dont il fut l’interprète.

Une résidence de 5 ans à La Muse en

Circuit dirigée par David Jisse et une

rencontre importante avec Sylvain

Kassap, puis avec Éric Groleau vont

l’amener à développer plus loin son

rapport particulier à la musique

électroacoustique : il cherche

à renouer avec la musique concrète

(marquée par la matière sonore,

l’improvisation et l’acceptation de ne

pas tout maîtriser) en développant

sans cesse de nouveaux instruments

(les gants Larsen par exemple),

en jouant avec l’espace par la

multidiffusion, en recourant à un

instrumentarium toujours instable

et en continuant à utiliser les vieux

outils analogiques (synthétiseur

Minimoog, chambre d’écho à bande,

Page 8: Samedi 7 décembre 2013 Forum « Les …content.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13153.pdf3 JEUDI 5 DÉCEMBRE, 20H André Jolivet Cinq Incantations pour flûte Mana Béla Bartók

8

réverbération à ressort…) et

l’ordinateur, ainsi que les mots et la

poésie. Il est directeur artistique de la

Compagnie Inouïe, directeur artistique

de la collection « Chut ! » de l’École

des Loisirs, artiste en résidence à la

ville de Gonesse. Pour la Compagnie

Inouïe, il a conçu les spectacles Le Mur

du son, La Machine à explorer les sons,

Impressions (textes de Henri Michaux),

Zoom – John Cage au creux de l’oreille,

La Face cachée de la lune (musique

de Pink Floyd), Concerts-lectures sous

casque, Voyage au centre de l’oreille,

Touch (trio avec Éric Groleau et Cécile

Maisonhaute). Ses compagnons

issus du théâtre et de la danse sont

Bruno Abraham Kremer, Daniel

Zerki, Didier Galas, Vincent Dupont,

Sabine Novel, Hestia Tristani…

Cécile Maisonhaute

Après un parcours classique la

menant à l’obtention d’un DEM de

piano, d’analyse et d’histoire de la

musique au CRR de Cergy-Pontoise,

Cécile Maisonhaute décide d’ouvrir

son horizon musical en suivant la

formation du CFMI d’Orsay. Elle y

développe ses envies de pédagogie,

mais surtout de spectacle, de

travail du son et d’improvisation.

En 2010, elle rejoint la Compagnie

Inouïe (Thierry Balasse) avec

laquelle elle participe à plusieurs

créations : La Face cachée de la lune,

Voyage au centre de l’oreille, Zoom,

John Cage au creux de l’oreille. Elle

développe ainsi son univers sonore

en élargissant sa pratique pianistique

au piano préparé (qu’elle découvre

sous le regard bienveillant de

Martine Joste) et aux synthétiseurs

(Nordstage et Minimoog). Le piano

préparé est un terrain fertile qui

nourrit ses improvisations et ses

compositions, au sein du trio Touch

avec Thierry Balasse et Éric Groleau

ou pour l’enregistrement de livres

lus pour l’École des Loisirs (collection

« Chut ! »). Elle se produit également

depuis 2010 au sein d’un trio de

chanson française, Les Gens du

Phare. En 2011, en collaboration

avec Thierry Balasse, elle crée la

musique du spectacle La Nuit pour

la Compagnie du Théâtre sans Toit

et du spectacle Bruissement pour la

Compagnie du Loup-Ange ; en 2013,

elle crée la musique de Métamorf’Ose

pour cette même compagnie. Elle

se produit actuellement en tournée

avec le spectacle La Face cachée de la

lune, création de Thierry Balasse et de

la Compagnie Inouïe autour de The

Dark Side of the Moon de Pink Floyd.

On la retrouvera prochainement

dans Jean Jaurès, le monde sensible,

une création de Thierry Balasse

et de la Compagnie Inouïe.

Éric Groleau

Originaire du Poitou, Éric Groleau

commence la batterie en autodidacte

à l’âge de 9 ans. C’est dans cette

région qu’il rencontre Charles Bellonzi,

peu de temps après. Une réelle

complicité va s’installer entre l’élève et

le maître. Éric Groleau va donc étudier

le jazz avec les plus grands noms et

jouera ainsi avec Maurice Vander et

Johnny Griffin. Parallèlement, dès l’âge

de 14 ans, il est engagé dans différents

orchestres de variétés, ce qui lui

permettra d’apprendre beaucoup

du métier de musicien (répétitions,

tournées…) et de faire de multiples

rencontres qui l’amèneront à intégrer

différents groupes de jazz, rock…

À partir de là, l’activité bat son plein :

variétés, jazz, musique contemporaine

et improvisée… Éric Groleau se décrit

comme « un musicien de musiques »

et revendique le fait de n’appartenir

à aucun style en particulier. En

1989, il entre au CNR de Poitiers où

il étudie les percussions classiques.

Cet enseignement l’ouvre à d’autres

formes musicales, en particulier la

musique contemporaine, qui lui

permettra d’élargir ses pratiques

orchestrales. Depuis 1995, Éric Groleau

s’est produit avec Dominique Pifarély,

Louis Sclavis, Tim Bern, Marc Ducret,

Ibrahim Maalouf, Yves Robert, David

Chevallier, Médéric Collignon, Gérard

Marais, Jean-Luc Ponthieux, Olivier

Benoît, Vincent Courtois, Sylvain

Kassap, Hélène Labarrière, François

Corneloup, Michel Godard, François

Couturier, Claude Tchamitchian…

Chemin faisant, cette diversité

artistique l’a conduit à procéder

à un savant mélange des genres, des

timbres et des intentions. Toujours

avide de nouvelles expériences,

il collabore régulièrement aujourd’hui

avec d’autres pratiques artistiques :

spectacles pluridisciplinaires en lien

avec le texte et l’écriture, musique

électroacoustique, musique

improvisée, jazz… Les rencontres et

les envies ont amené Éric Groleau

à élargir son champ lexical. Son

approche très personnelle de la

batterie l’a poussé depuis plusieurs

années à transmettre sa vision de

la musique par le biais de cours,

stages ou master-classes. Impr

imeu

r BA

F | L

icen

ces

no 757

541-

7575

42-7

5754

3