VAINCRE LA PEUR
La peur fait partie, sans nul doute, au même titre que l’amour ou la
haine, des grands sentiments humains. Quel est donc celui ou
celle qui peut, avec sincérité, s’enorgueillir de n’avoir jamais
eu peur ?
Les peurs sont variées et multiples, allant des plus fréquentes, comme
la peur des serpents ou des araignées, en passant par la peur de la foule ou des lieux fermés,
jusqu’à la peur de rougir ou d’être enterré vivant, pour finir par la plus grande de nos peurs, à savoir, celle
de mourir.
La peur se définit en tant que sentiment de forte inquiétude,
de crainte, voire même de frayeur. En ce sens, elle est à
ramener directement à la notion d’angoisse.
En effet, l’angoisse correspond justement en la peur
persistante et excessive d’une situation ou d’un objet,
lesquels, objectivement, ne présentent aucun danger. La
personne elle-même reconnaît l’aspect irrationnel de sa peur ;
Ceci permet d’ailleurs, de faire le distinguo avec le signal
d’alarme, correspondant à un "danger réel", où l’angoisse est précisément face à un
danger extérieur qui constitue une menace réelle ;
Il s’agit là de la mise en place d’une opération de protection par instinct d’auto-conservation, en
opposition avec les peurs d’origine névrotique, lesquelles sont des
opérations de défense.
En effet, l’individu qui a peur est envahi d’un souci très
puissant à éviter la situation. C’est ainsi que l’on assiste à
de véritables pathologies où la peur, omniprésente, engendre des états invalidants pour un bon fonctionnement social ;
Des personnes en désarroi pour qui la vie, parsemée de
blocages et d’inhibitions, devient parfois impossible à
gérer.
Pour parvenir à vaincre la peur, il faut déjà commencer par
comprendre, brièvement, ce à quoi elle correspond au niveau du
psychisme.
D’un point de vue analytique, l’angoisse n’est en fait
qu’une réponse affective puisque c’est quelque chose
de ressenti.
On parle "d’affect de déplaisir ", sentiment
inconscient correspondant à une
situation traumatique, pas encore présente et qu’il va s’agir d’éviter.
Pour la psychanalyse, le principal danger qui menace, de l’extérieur,
l’individu est la menace de castration. La castration est ici à
entendre au sens de la perte et du manque.
La crainte de la perte n’est autre que celle de la perte de l’objet d’amour
et donc, de la crainte de la perte de l’amour de ce
même objet car, la perte est toujours assimilable à
la perte d’un objet fortement investi.
Ce qui revient à dire que, dans toute manifestation de peur, de quelque sorte que ce soit, ne se cache en fait
qu’une seule et fondamentale peur : celle
de ne plus être aimé, véritable détresse humaine
commune à tous les individus.
La différence va résider dans l’approche du danger puisque l’angoisse est une "réaction du moi" face au
danger : il y a ceux qui vont réussir ou ceux qui vont échouer. Alors, comment
faire pour réussir à vaincre ?
"A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ", ce qui revient à dire qu’il va falloir, coûte que coûte, accepter de prendre quelques
risques et surtout, justement, le risque de perdre l’amour de
l’autre, quoi que l’on fasse et quoi qu’ il nous arrive.
Au nom d’un principe de réalité, que savons-nous de
cet amour de l’autre et existe-t-il vraiment ?
Le meilleur et le plus sûr moyen d’être aimé est encore de
commencer par s’aimer soi-même et pour cela, il est impératif de tout mettre en œuvre pour se "renarcissiser", et, ainsi, "être
capable de…".
En premier lieu, il faut faire de la peur son alliée et
reconnaître que l’angoisse est, avant tout, une action
de protection contre le monde extérieur, ainsi bénéfique ; ensuite, il s’avère nécessaire de
choisir de faire face à la peur.
L’expérience montre, d’une part, que l’évitement de la situation
redoutée maintient et augmente l’angoisse
Et que, d’autre part, selon Freud, "une habitude
s’affaiblit progressivement lorsqu’il y a provocation répétée de celle-ci sans aucun renforcement des
réponses".
De fait, la pulsion s’épuise, s’amoindrissant jusqu’à disparition. L’évitement
alimente toujours le sentiment d’échec et
d’impuissance. Mieux vaut confronter sa peur et
renoncer au réflexe de fuite.
Développer une attitude d’affrontement de la
situation permet l’accroissement de l’estime de soi, de la confiance en soi et, ainsi, la capacité à
être aimable car la confiance en soi ne sera
jamais, en fait, que le reflet des marques de confiance
chez les autres.
Quant à ceux qui évoluent dans l’entourage proche d’individus qui ont des angoisses pathologiques, il est à retenir, essentiellement, que
ceux qui ont peur ont besoin d’être aimés.
Il semble utile de modifier la relation afin qu’elle soit vécue de façon positive. En ce sens, mieux vaut, dans un premier temps, ne pas abandonner à elle-même la
personne qui a peur mais, au contraire, l’accompagner, apporter
à son moi l’aide nécessaire afin que la situation de danger n’existe
plus.
De toute manière, qu’avons-nous à craindre ? Que peut-il nous
arriver ? Admettons une bonne fois pour toutes que, mise à part la mort, à laquelle aucun de nous ne peut échapper, que peut-il nous
arriver de pire ? "C’est du mystère seul que l’on a peur.
Il faut qu’il n’y ait plus de mystère. Il faut que les hommes soient
descendus dans ce puits sombre, et en remontent, et disent qu’ils
n’ont rien rencontré", écrivait Antoine de Saint-Exupéry.
Et n’est-ce pas, précisément, lors d’un travail sur soi, dans le
cadre d’une cure analytique, que l’on va
pouvoir descendre au fond du puits, grâce à la main
tendue de l’analyste, celui-là même qui a exploré cet
"abîme" avant l’analysant ?
Des milliers de personnes nous ont contactés pour bénéficier de nos
recettes. Et vous ?
GARDEZ LE SENS DU PARTAGE………
Les meilleurs vœux POUR l’année 2010 !!!!
MAZARS CAMEROUN immeuble ancien Amacam-Akwa
TAGO Diesse Olivier [email protected]