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VICTOIRE DU « NON » AU RÉFÉRENDUM GREC Le « non » l’a emporté (61% des voix) en Grèce lors du référendum sur l’acceptation du programme de réforme des créanciers. Cela semble renforcer Alexis Tsipras, qui se dit prêt à reprendre les négociations. En face – élément nouveau - l’Europe semble apparemment plus divisée. Notre scénario central présuppose que les pays de la zone Euro - notamment le couple franco- allemand – réussiront à adopter malgré tout une position commune. Les raisons du désaccord entre la Grèce et ses créanciers ? La Grèce souhaite un réaménagement de sa dette (à hauteur de 30% soit environ 100 Md€) sans s’engager sur des réformes. Les créanciers ne ferment pas la porte à un aménagement de la dette mais exigent au préalable un engagement ferme de la Grèce sur un plan de réformes structurelles crédibles (renforcement de l’Etat, hausse de la TVA, retraites…). La prochaine étape décisive sur le plan strictement financier sera le 20 juillet, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,5 Md€ à la BCE. GREXIT OU ACCORD ? Deux scénarios se dessinent : Grexit ou accord. Grexit : l’Europe cesse d’aider la Grèce, la BCE stoppe ses injections de liquidités d’urgence (ELA). Pour faire face à ses obligations, la Grèce devra alors mettre en place une monnaie intermédiaire, sous forme de reconnaissance de dettes (IOU), avant, à terme de rétablir sa monnaie nationale. Bien que la sortie d’un pays de la zone euro ne soit pas prévue dans les textes, nous serions donc dans le cas où nécessité ferait loi. Scénario 1 : Grexit (65% de probabilité) Satisfaire aux exigences de la Grèce constituerait un précédent, dont pourraient s’inspirer d’autres pays de la zone Euro (dont certains qui ont fait au moins autant d’efforts que la Grèce) pour réclamer à leur tour des aménagements. Cela décrédibiliserait symboliquement la zone Euro dans son ensemble. A quelle échéance l’Europe pourrait-elle cesser d’aider la Grèce ? Il est peu probable – mais pas impossible - que cela se produise avant le 20 juillet, en raison de la reprise attendue des discussions entre la Grèce et ses créanciers. Cette probabilité augmentera fortement après le 20 juillet, en cas de désaccord persistant et de non remboursement de la BCE. Scénario 2 : Accord entre les créanciers et la Grèce (35% de probabilité) La prise en compte des enjeux géostratégiques (influence russe, instabilité dans les Balkans, position au cœur de la Méditerranée…) par l’Europe pourrait l’amener à assouplir sa position et accepter un compromis. Bien que la Grèce puisse rester dans l’Union Européenne tout en sortant de l’Euro, cela permettrait de limiter les risques de sortie à terme de l’Europe et préserverait donc l’équilibre géopolitique de la zone. De plus, certaines voix s’élèvent (notamment le FMI) pour légitimer la demande de réduction de la dette, ce qui pourrait également peser dans la décision de l’Europe de continuer à soutenir la Grèce. Un accord à court terme serait facilité par un changement d’attitude rapide du Gouvernement Tsipras. Dans le cas contraire, seule l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante en Grèce permettrait de sortir de l’impasse, à plus long terme. SUR LES MARCHÉS En l’absence de visibilité, la volatilité sur les marchés devrait rester élevée au cours des prochaines semaines. En cas de fortes tensions, la Zone euro a mis en place, depuis 2011, des pare-feu utilisables (achats de titres par la BCE et mobilisation du fonds de stabilité MES). A noter : sont actuellement annoncés lundi 06 juillet un rendez-vous Merkel/ Hollande et mardi 07 juillet un Eurogroupe (ministres des finances) suivi d’une réunion des chefs d’Etats. NOTE DE CONJONCTURE DE FEDERAL FINANCE 6 JUILLET 2015 FEDERAL FINANCE, SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 20 747 030 euros. Siren 318 502 747 RCS Brest. Société de courtage d’assurances immatriculée à l’ORIAS, n° 07 001 802. Établissement de crédit agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel. TVA : FR 53 318 502 747. FEDERAL FINANCE GESTION, SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 6 500 000 euros. Siren 378 135 610 RCS Brest. Agrément de l’Autorité des Marchés Financiers n° GP 04/006 du 22 mars 2004.TVA : FR 87 378 135 610. Siège social : 1, allée Louis Lichou 29480 LE RELECQ-KERHUON. Adresse postale : BP 97 - 29802 BREST CEDEX 9. NUMÉRO SPÉCIAL CRISE GRECQUE « La Grèce souhaite un réaménagement de sa dette sans s’engager sur des réformes. » CONTACTS Christophe Autret Développement animations réseaux 02 29 61 25 47 Fabrice Dravet Bureau de la Région Ouest - Rennes 02 99 85 98 65 Nathalie Trapy Bureau de la Région Sud-Ouest/Centre - Pessac 05 57 26 65 72 Jean-Marc Battista Bureau de la Région Sud-Est - Marseille 04 96 20 07 03 Service Relations Clientèle contact@federal-finance.fr

Newsletter numéro spécial crise grecque - 6 juillet 2015 - Federal Finance

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VICTOIRE DU « NON » AU RÉFÉRENDUM GREC Le « non » l’a emporté (61% des voix) en Grèce lors du référendum sur l’acceptation du programme de réforme des créanciers. Cela semble renforcer Alexis Tsipras, qui se dit prêt à reprendre les négociations. En face – élément nouveau - l’Europe semble apparemment plus divisée. Notre scénario central présuppose que les pays de la zone Euro - notamment le couple franco-allemand – réussiront à adopter malgré tout une position commune.

Les raisons du désaccord entre la Grèce et ses créanciers ? La Grèce souhaite un réaménagement de sa dette (à hauteur de 30% soit environ 100 Md€) sans s’engager sur des réformes. Les créanciers ne ferment pas la porte à un aménagement de la dette mais exigent au préalable un engagement ferme de la Grèce sur un plan de réformes structurelles crédibles (renforcement de l’Etat, hausse de la TVA, retraites…).

La prochaine étape décisive sur le plan strictement financier sera le 20 juillet, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,5 Md€ à la BCE.

GREXIT OU ACCORD ?

Deux scénarios se dessinent : Grexit ou accord. Grexit : l’Europe cesse d’aider la Grèce, la BCE stoppe ses injections de liquidités d’urgence (ELA). Pour faire face à ses obligations, la Grèce devra alors mettre en place une monnaie intermédiaire, sous forme de reconnaissance de dettes (IOU), avant, à terme de rétablir sa monnaie nationale. Bien que la sortie d’un pays de la zone euro ne soit pas prévue dans les textes, nous serions donc dans le cas où nécessité ferait loi.

Scénario 1 : Grexit (65% de probabilité)

Satisfaire aux exigences de la Grèce constituerait un précédent, dont pourraient s’inspirer d’autres pays de la zone Euro (dont certains qui ont fait au moins autant d’efforts que la Grèce) pour réclamer à leur tour des aménagements. Cela décrédibiliserait symboliquement la zone Euro dans son ensemble.

A quelle échéance l’Europe pourrait-elle cesser d’aider la Grèce ? Il est peu probable – mais pas impossible - que cela se produise avant le 20 juillet, en raison de la reprise attendue des discussions entre la Grèce et ses créanciers. Cette probabilité augmentera fortement après le 20 juillet, en cas de désaccord persistant et de non remboursement de la BCE.

Scénario 2 : Accord entre les créanciers et la Grèce (35% de probabilité)

La prise en compte des enjeux géostratégiques (influence russe, instabilité dans les Balkans, position au cœur de la Méditerranée…) par l’Europe pourrait l’amener à assouplir sa position et accepter un compromis. Bien que

la Grèce puisse rester dans l’Union Européenne tout en sortant de l’Euro, cela permettrait de limiter les risques de sortie à terme de l’Europe et préserverait donc l’équilibre géopolitique de la zone. De plus, certaines voix s’élèvent (notamment le FMI) pour légitimer la demande de réduction de la dette, ce qui pourrait également peser dans la décision de l’Europe de continuer à soutenir la Grèce. Un accord à court terme serait facilité par un changement d’attitude rapide du Gouvernement Tsipras. Dans le cas contraire,

seule l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante en Grèce permettrait de sortir de l’impasse, à plus long terme.

SUR LES MARCHÉS

En l’absence de visibilité, la volatilité sur les marchés devrait rester élevée au cours des prochaines semaines. En cas de fortes tensions, la Zone euro a mis en place, depuis 2011, des pare-feu utilisables (achats de titres par la BCE et mobilisation du fonds de stabilité MES).

A noter : sont actuellement annoncés lundi 06 juillet un rendez-vous Merkel/Hollande et mardi 07 juillet un Eurogroupe (ministres des finances) suivi d’une réunion des chefs d’Etats.

NOTE DE CONJONC TURE DE FEDERAL FINANCE

6 JU

ILLE

T 20

15

FEDERAL FINANCE, SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 20 747 030 euros. Siren 318 502 747 RCS Brest. Société de courtage d’assurances immatriculée à l’ORIAS, n° 07 001 802. Établissement de crédit agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel. TVA : FR 53 318 502 747. FEDERAL FINANCE GESTION, SA à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 6 500 000 euros. Siren 378 135 610 RCS Brest. Agrément de l’Autorité des Marchés Financiers n° GP 04/006 du 22 mars 2004. TVA : FR 87 378 135 610. Siège social : 1, allée Louis Lichou 29480 LE RELECQ-KERHUON. Adresse postale : BP 97 - 29802 BREST CEDEX 9.

NUMÉRO SPÉCIAL

CRISE GRECQUE

« La Grèce souhaite un réaménagement de sa dette sans s’engager sur des réformes. »

CONTACTSChristophe Autret Développement animations réseaux 02 29 61 25 47

Fabrice Dravet Bureau de la Région Ouest - Rennes 02 99 85 98 65

Nathalie Trapy Bureau de la Région Sud-Ouest/Centre - Pessac 05 57 26 65 72

Jean-Marc Battista Bureau de la Région Sud-Est - Marseille 04 96 20 07 03

Service Relations Clientèle

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