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Un prêtre libertin - Pierre Gassendi INTRODUCTION Le libertinage n’est pas une philosophie, encore moins une doctrine pensée et construite. Les philosophes libertins ne sont pas à envisager comme des inventeurs de concepts ou de systèmes philosophiques, mais comme des penseurs donnant à l’existence et à la manière de la penser une toute nouvelle importance. Pierre Gassendi va être l’un des penseurs marquants du XVIIe siècle, tant en France qu’en Europe. Scientifique, philosophe et théologien, Pierre Gassendi est un des penseurs libertins les plus importants de ce siècle. I.- BIOGRAPHIE DE PIERRE GASSENDI (1592-1655) Pierre Gassend (il italianisera son nom plus tard) naît en 1592, l’année de la mort de Montaigne. Ses parents sont paysans dans les Alpes de Haute-Provence (Digne) où il va passer l’essentiel de sa vie. Son éducation est assez accélérée, car à l’âge de 16 ans, il enseigne la rhétorique au collège de Digne (l’ancêtre du français). A l’âge de 22 ans, il devient le principal (directeur) du collège, puis devient docteur en théologie et théologal (chanoine qui prêche et enseigne). A 24 ans il remporte par concours la chaire de théologie et la chaire de philosophie, et il va enseigner Aristote durant 6 ans à l’Université d’Aix-en-Provence. Si on se fonde sur l’ouvrage issu de cette expérience et de son exclusion violente par les suites sur ordre de l’évêque, il devait enseigner de manière hétérodoxe et critique. N’oublions pas que Gassendi est une sorte d’emblème de la pensée libertine. Ce que l’on a appelé plus tard le libertinage érudit. Comment peut-on être un prêtre scrupuleux sur le rite, défendre la religion et la doctrine catholiques et en même temps un philosophe libertin ?

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Un prêtre libertin - Pierre Gassendi

INTRODUCTION

Le libertinage n’est pas une philosophie, encore moins une doctrine pensée et construite.

Les philosophes libertins ne sont pas à envisager comme des inventeurs de concepts ou de systèmes philosophiques, mais comme des penseurs donnant à l’existence et à la manière de la penser une toute nouvelle importance.

Pierre Gassendi va être l’un des penseurs marquants du XVIIe siècle, tant en France qu’en Europe.

Scientifique, philosophe et théologien, Pierre Gassendi est un des penseurs libertins les plus importants de ce siècle. I.- BIOGRAPHIE DE PIERRE GASSENDI (1592-1655)

Pierre Gassend (il italianisera son nom plus tard) naît en 1592, l’année de la mort de Montaigne.

Ses parents sont paysans dans les Alpes de Haute-Provence (Digne) où il va passer l’essentiel de sa vie.

Son éducation est assez accélérée, car à l’âge de 16 ans, il enseigne la rhétorique au collège de

Digne (l’ancêtre du français).

A l’âge de 22 ans, il devient le principal (directeur) du collège, puis devient docteur en théologie et théologal (chanoine qui prêche et enseigne).

A 24 ans il remporte par concours la chaire de théologie et la chaire de philosophie, et il va

enseigner Aristote durant 6 ans à l’Université d’Aix-en-Provence.

Si on se fonde sur l’ouvrage issu de cette expérience et de son exclusion violente par les jésuites sur ordre de l’évêque, il devait enseigner de manière hétérodoxe et critique.

N’oublions pas que Gassendi est une sorte d’emblème de la pensée libertine. Ce que l’on a

appelé plus tard le libertinage érudit.

Comment peut-on être un prêtre scrupuleux sur le rite, défendre la religion et la doctrine catholiques et en même temps un philosophe libertin ?

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On peut y répondre que c’est en revendiquant une liberté d’esprit, d’analyse et de critique. On

est libertin en procédant en philosophe partout où on le peut, en s’appuyant sur la science et l’expérimentation, en mettant l’accent sur la vérification des faits.

Aussi en partant du corps sensuel qui peut aussi connaître à sa manière, qui peut penser, et qui est, en tout cas, aussi important que l’esprit, et non pas en 2ème place.

Concrètement Pierre Gassendi va rentrer en guerre contre Aristote, les aristotéliciens et la scolastique qui parfois brasse plus du vent qu’elle ne raisonne.

La Scolastique désigne la philosophie et la théologie développées et enseignées dans les universités au Moyen Âge visant à concilier l'apport de la philosophie grecque (particulièrement l'enseignement d'Aristote et des péripatéticiens) avec la théologie chrétienne héritée des Pères de l'Église et d'Anselme.

Leurs méthodes d’enseignement étaient formelles, reposaient sur la connaissance livresque uniquement, sur l’art de la dialectique, du discours, et ils refusaient toute remise en cause des dogmes établis par l’Église.

Il semble que Gassendi soit de santé fragile, comme l’était le corps d’Épicure. Il était végétarien et ne buvait pas de vin, sans que l’on sache si c’est par principe ou parce que sa santé ne lui permettait pas.

La mort de son ami et protecteur Nicolas Peiresc le plonge dans une grave dépression. Nicolas Peiresc était juriste, savant, astronome et philosophe. Il correspondait avec le peintre flamand Pierre Paul Rubens et Galilée.

Nicolas Peiresc n’a jamais rien écrit, mais Gassendi va lui consacrer une biographie qu’il écrira à 49 ans. Gassendi et Peiresc ont cohabité à Aix durant 4 ans, avant que Peirasc ne meure.

Gassendi lit beaucoup, autant les penseurs Anciens que les Modernes. Et parmi le Modernes, Montaigne et Charron. Il connaissait aussi moyennement le grec et avait appris l’hébreu et l’arabe. II.- L’ASTRONOMIE

Pierre Gassendi va consacrer un temps important à l’astronomie. A partir de 26 ans, il commence à scruter le ciel avec des lunettes mises au point par Galilée. En effet la lunette existait depuis quelques années en Italie et en Europe du nord, mais Galilée la développa et la fit grossir 6 fois, puis passa à 20 fois et jusqu’à à 30 fois plus gros.

C’est avec Peiresc et La Mothe Le Vayer qu’il observe les parhélies (phénomène optique, lié à celui du halo solaire, consistant en l'apparition de deux répliques de l'image du soleil, placées horizontalement de part et d'autre de celui-ci).

Il observe les éclipses de soleil et de lune, des aurores boréales (c’est lui qui leur donne ce nom), des planètes (Saturne), les occultations des planètes (Mars caché par la Lune).

Sur le terrain scientifique, Gassendi effectue également des recherches sur la propagation du son, les lois du mouvement, les durées de parcours ; il formule correctement la loi d’inertie.

Il travaille aussi sur la dilatation et la condensation, puis affirme l’existence du vide, contrairement à Descartes. En disciple des matérialistes anciens, il défend l’idée des atomes.

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Dans son œuvre complète, les ouvrages scientifiques constituent une somme considérable de

pages.

Lettre de Gassendi du 20 juillet 1625 à Galilée « Tout d'abord, ami Galilée, je voudrais que vous soyez bien convaincu du plaisir de l'âme avec lequel j'embrasse votre opinion en astronomie, sur le système de Copernic. Les barrières d'un monde assurément vulgaire sont brisées. L'esprit libéré erre à travers l'immensité de l'espace. Peut-être conviendrait-il que vous publiiez votre travail. En le cachant vous feriez une grave injure aux lettres et à ceux qui s'adonnent aux sciences les plus divines…Si une résolution bien arrêtée, ou la destinée, vous imposent une réserve telle que vous ne puissiez même pas communiquer par lettre à vos amis ce que vous avez conçu, faites une exception pour moi. Laissez -moi espérer ou vous demander d'être votre correspondant. » III.- « SAPERE AUDE »

En tant que théologal (professeur de théologie) et prévôt (fonction de juge royal), Gassendi avait le droit de rendre la justice et de porter les armes.

Il fit sienne la devise du poète latin Horace, tiré des Épîtres (1er s. av. J.-C.), « Sapere aude », « Aie le courage de te servir de ton propre entendement ».

Au XVIIIe s. Kant reprend cette formule et on attribue cette reprise au philosophe allemand, faisant de cette phrase est un des emblèmes de la philosophie des Lumières. Mais en réalité on doit la reprise de cette formule à Gassendi.

Gassendi pense que les choses peuvent se comprendre et s’expliquer rationnellement et écarte ce qu’il considère comme irrationnel : l’astrologie, l’alchimie, il écarte les Rose-Croix, il refuse la cabbale chrétienne

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle les mots alchimie et chimie sont synonymes et utilisés indifféremment. Ce n'est qu'au cours du XVIIIe siècle qu'ils se distinguent, et que l'alchimie connaît une phase de déclin, alors que la chimie moderne s'impose avec les travaux de Lavoisier.

La cabale chrétienne parfois nommée cabale de la Renaissance ou cabale philosophique est un courant philosophique chrétien inauguré par Pic de la Mirandole au XVe siècle et qui consiste à adapter les techniques d'interprétation cabalistique au christianisme en général et au Nouveau Testament en particulier.

Gassendi va plutôt militer pour l’observation, la déduction en astronomie, en mathématique, en physique, et va s’intéresser aussi à la géologie, la minéralogie (qui va servir aussi pour la datation de l’origine du monde et les lectures de la Genèse) et il s’intéresse aussi à la géographie.

On a avec Gassendi et les penseurs libertins les grandes lignes de ce que sera la philosophie dite des Lumières au siècle suivant : - l’usage libre d’une raison libre - la confiance donnée à la raison dans les limites de sa puissance et de ses capacités - l’évitement de la religion dans ce processus de libre examen généralisé - la grande confiance donnée aux pouvoirs des hommes dans la mise en œuvre de leur capacité intellectuelle - la possibilité de remplacer une lecture théologique du monde par sa version mathématique ou mathématisée

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IV.- ARISTOTE

Gassendi va réagir ou défendre principalement 3 philosophes : Aristote et la scolastique, Descartes et son rationalisme excessif et Épicure, une sorte de saint laïque.

Comme nous l’avons vu, Gassendi va enseigner la scolastique durant 6 ans. Cet enseignement systématique où tout repose sur le maître est basée sur la doctrine d’Aristote.

A 32 ans il écrit Dissertations en forme de paradoxes contre les aristotéliciens, c’est une sorte de bilan sur son enseignement. Le livre paraît en 1624, à Grenoble, sans nom d’auteur.

Gassendi annonçait à la fin de l’ouvrage 7 livres, mais il s’arrêta au 2ème. Le livre 7 prévoyait d’exposer une philosophie hédoniste selon laquelle « le souverain bien se trouve dans la Volupté ».

Il dit dans ce livre que l’enseignement d’Aristote l’a profondément ennuyé dans sa jeunesse. Déjà il préfère une philosophie existentielle qui propose le bonheur et l’augmentation du plaisir d’exister.

L’attitude sceptique, la mise en doute, chez Pierre Gassendi et les philosophes libertins, n’est pas une fin en soi, mais une méthode pour parvenir à une vie meilleure et hédoniste.

Gassendi remet en cause les autorités, l’interprétation a priori et la tradition immédiate. Il leur substitue les preuves expérimentales. L’autorité du maître est remise en cause et l’étudiant peut lui-même expérimenter les idées.

Mais il sait que, en démontant Aristote, il menace de la critique les tenants de l’Église catholique, apostolique et romaine. Malin et prudent, il prend soin d’affirmer sa volonté d’épargner l’Église à laquelle il obéit en grande partie.

Dans une bonne partie de son œuvre, Gassendi nous met en garde contre les mauvaises passions que sont la colère, la vengeance, le ressentiment, la méchanceté, à quoi il oppose l’excellente vertu de « douceur ».

Mais en ce qui concerne Aristote et Descartes, sa plume devient mordante et satirique.

En 1624, à l’âge de 31 ans, il quitte sa Provence natale et arrive à Paris. N’oublions pas le climat de cette époque.

24 ans auparavant, en 1600, l’Italien Giordano Bruno, moine dominicain dans sa jeunesse, va montrer, de manière philosophique, et sur la base des travaux de Nicolas Copernic et Nicolas de Cues, la pertinence d'un univers infini, peuplé d'une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre.

Accusé d'hérésie par l'Inquisition, notamment pour ses écrits jugés blasphématoires et son intérêt pour la magie, il est condamné à être brûlé vif au terme de huit années de procès.

Le 9 février 1619, le philosophe libertin et naturaliste italien Jules César Vanini est étranglé à Toulouse, son corps brûlé et ses cendres dispersées.

Pierre Charron est mis à l’index en 1603, Théophile de Viau, poète et dramaturge français libertin est jugé et emprisonné pour ses écrits et ses mauvaises mœurs en 1624. Et la cerise sur le gâteau, après la condamnation par l’Église des idées coperniciennes en 1616, Galilée va subir un long procès et une assignation à résidence durant de longues années.

C’est probablement ce qui va décider Descartes, qui voulait philosopher et proposer sa conception de l’univers, à quitter la France pour s’installer en Hollande.

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V.- DESCARTES

Presque 20 ans plus tard, Gassendi ne s’est pas calmé, il va partir en guerre contre René Descartes.

Première cause possible de ce lever de bouclier de la part de Gassendi : il publie ses observations astronomiques, puis Descartes publie les siennes les Météores, dans lesquelles il fait état de ses découvertes et il ne cite pas Gassendi.

Suite à cela Gassendi découvre et lit les Méditations métaphysiques de Descartes et ce livre va faire vivement réagir.

Il dit trouver ce « livre ennuyeux à l’excès » et demande comment un ouvrage avec tant de « fadaises » ont pu être écrites et comment Descartes a pu « débiter tant de songes et de chimères ».

On peut essayer de placer les deux adversaires : Descartes défendrait plutôt le spiritualisme rationnel, voire la rationalisme spiritualiste ; de l’autre côté Gassendi pencherait plutôt vers un matérialisme catholique ou un atomisme chrétien ou le christianisme atomique.

Descartes croit plutôt aux pouvoirs sans fin de la raison, Gassendi milite pour une raison aux pouvoirs limités, afin, entre autres, d’épargner la religion catholique.

En fait les deux philosophes croient en Dieu, à l’immortalité de l’âme, à la nécessité de respecter la religion catholique et la monarchie qui l’accompagne. Mais il semble que ce soit plus le ton de la philosophie de Descartes qui agace Gassendi que le contenu lui-même.

En effet Descartes dans son ouvrage soutient qu'en dépit des arguments sceptiques contre la vérité et la certitude, il y a des connaissances légitimes et véritables. Aussi, il présente l'homme comme ayant une substance essentiellement pensante (cogito), qui s'oppose à son corps, qui lui est une substance matérielle.

Pour résumer son livre, Descartes part de rien, puis il doute, puis il construit une série de vérités, pièce par pièce, étape par étape. Il part du doute méthodique en passant par le cogito (je pense), les idées innées et l’idée d’infini, il construit une métaphysique moderne.

Gassendi perçoit le ton avec lequel Descartes s’exprime comme arrogant. Surtout que Descartes on trouve telle ou telle expression affirmant que là ou tous avaient échoué, lui, René Descartes, triomphe.

Concernant les idées innées Descartes dit qu’elles sont trop nombreuses et on ne paut pas en faire un catalogue. Mais il nous dit qu’on peut les distinguer comme « Toutes les idées qui n’enveloppent aucune affirmation ni négation sont innées. » « Comme celles de Dieu, dit-il, de l’esprit, du corps, du triangle. »

Le raisonnement de Descartes postule alors certains axiomes, et peut se formuler ainsi : - Puisque tout effet a une cause, - et que la cause n'a pas moins de réalité que l'effet, - il faut que cette idée de l'infini soit causée par quelque être parfait qui en est le véritable auteur ; - donc Dieu existe.

C’est là que Gassendi réagit en montrant l’absurdité d’un tel raisonnement, car la connaissance de Dieu et la démonstration de son existence sont des certitudes impossibles à

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obtenir avec la seule raison qui est un instrument précaire, limité, peu fiable, capable de produire du vraisemblable, certes, mais pas de vérité. VI – UN PRÊTRE LIBERTIN

Mais qu’est-ce qui fait de Gassendi un libertin : c’est justement qu’il disait qu’il ne fallait enfermer la liberté d’esprit dans aucune doctrine.

Soumettre l’esprit libre à une doctrine (il pensait ici à l’aristotélisme), même si cette doctrine promettait le bonheur, pour Gassendi c’était l’enchaîner.

Il concevait le bonheur dans le fait qu’il fallait laisser l’esprit libre se mouvoir librement, même si parfois il se trompe, car il n’existe pas de vérité absolue.

Mais comment ce prêtre et théologien a pu être considéré libertin ? N’oublions pas que libertin était une des insultes de certains religieux pour traiter certains d’athéisme et de pourceau d’Epicure.

Justement, il va faire une apologie d’Epicure, car il va partager en partie la conception de la Nature d’Epicure car celui-ci met la nature au centre de sa philosophie.

En effet, les attaques dont Epicure a été l'objet de la part des philosophes antiques puis des penseurs chrétiens ont essentiellement porté sur ses mœurs (débauche, gourmandise, etc.) et ont ainsi masqué des siècles durant ce que fut véritablement la vie d'Epicure.

Gassendi mène scrupuleusement une enquête érudite, sources et textes à l'appui, afin de rétablir la vérité d'une existence ; car à ses yeux, il faut absolument commencer par réhabiliter Epicure injustement calomnié quant à ses mœurs et réparer le scandale que constitue sa mauvaise réputation.

Gassendi écrit un livre où il va faire l’apologie d’Epicure : Vie et Mœurs d'Epicure. Gassendi va se projeter dans le personnage d'Epicure et va s'identifier à lui. C'est un peu son propre portrait qu'il dessine à travers celui du philosophe antique.

Gassendi va donc étudier la nature et va essayer de concilier la doctrine chrétienne et l’épicurisme, autrement dit il va jeter des passerelles entre une doctrine religieuse faisant place au divin et une philosophie de la nature et du bonheur par le plaisir.

On peut citer la célèbre phrase d’Epicure qui dit que « Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse » . CONCLUSION

Pierre Gassendi est un des penseurs-phares du XVIIe siècle en Europe et un des scientifiques importants.

Il a osé, comme les philosophes libertins de ce siècle, penser et critiquer l’enseignement, et donc l’Église ; il a osé critiquer la force de l’irrationnel (astrologie, occultisme, l’alchimie).

Et pour terminer, il a osé faire un livre sérieux, documenté et élogieux sur un des personnages philosophiques les plus attaquées de tous les temps : Épicure.

Je vous rappelle cette magnifique maxime d’Épicure « Le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse ».