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cdijcoeur
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Notre visite au Struthof
Le Struthof est un camp de concentration situé à 60 km de Strasbourg construit par les nazis durant la seconde guerre mondiale, le 1er mai 1941. Les premiers déportés, 150 au total, arrivèrent le 21 mai 1941 suivis le lendemain de 300 personnes.
Différentes parties du camp
Notre arrivée au camp
"Une fois déportés et arrivés au camp, nous étions triés selon notre sexe, notre âge et nos nationalités et les raisons de notre présence... Les
tziganes "asociaux" devaient porter des triangles noirs ou oranges, les homosexuels des triangles roses (stéréotype des couleurs) et les gens faisant
parti d'une secte, de couleur violette. Les résistants et les déportés politiques portaient la couleur rouge.
A notre arrivée la première chose qui m'interpella fut cette immense portail cerné de barbelé. Mon ressenti fut tel que j'eu une crampe à
l'estomac et eut cette impression de ne jamais pouvoir en sortir, tel du bétail. Nous étions cet arrivage qu'ils disaient si bien..."
L'organisation du camp"Nous étions confinés les uns sur les autres et cette promiscuité était
insupportable. Le camp donnait l'impression de pouvoir accueillir environ 2000 personnes mais nous étions bien plus. Trois par lit enfin par paillasse. Se laver était une chose à la limite de l'impossible. Un officier donnait l'ordre
à tous de se laver, nous nous précipitions en même temps vers les lavabos devenus inaccessibles, ceux qui ne parvenaient pas du tout à l'atteindre
subissaient le sort de l'officier... Nous passions nos nuits à nous gratter et essayer de se débarrasser des ces puces et autres insectes de ce genre. Ce camp était composé d'un four crématoire dont nous avons connu
l'existence bien plus tard; d'un baraquement cellulaire qui servait de prison et où s'exerçait des supplices extrêmes tels que le chevalet de la bastonnade puis
20 baraques..."
Une de ces nombreuses baraques
contenant ~400 personnes
Le chevalet de la bastonnade
Couloir de la "baraque cellulaire"
Le travail obligatoire"La journée nous allions travailler à la mine de Granite qui se trouvait
juste à la sortie du camp, après un réveil particulièrement matinal, 4heures tout les matins, réveillés sous les ordres... Une journée à crouler sous le
poids des blocs de granite, il suffisait qu'on en fasse tomber lors de le "ravin de la mort" pour que le S.S du corridor nous fusillent...
Les charges étaient tellement lourdes, et la faiblesse dont nous subissions les conséquences tellement insupportables que certains mourraient
d'épuisement.... L'espérance de vie dans ce genre d'endroit était d'à peine 6 mois pour les plus sains...
Tout ces efforts surveillés par les gardes, leurs fusils et leurs chiens nous mordant pour nous faire avancer, nous refilant aussi par la suite des
infections..."
Les blocs de granite
Le" ravin de la mort" et ses corridors...
Le "matériel" utilisé pour le transport du
granite
La fin
"En 3 mois j'avais perdu environ 40 kilos, j'étais totalement décharné et ne paraissait plus que d'os...
Mes camarades aussi. Nous étions tous comme ça... Les "soupes" ne contenaient pratiquement que de l'eau et le dimanche, jour de fête, nous avions quelques fois droit à des morceaux de viande
avariés.
Toute cette histoire je la raconte pour montrer l'horreur de la guerre et la cruauté humaine. Et aussi pour éviter que ça se reproduise..."
Semblable à nous
Quelques restes de nos affaires