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Dico d’eco A Action Titre représentant la propriété d’une partie du capital d’une entreprise donnant un droit de vote lors de l’assemblée générale des actionnaires. La valeur d'une action en bourse dépend des résultats présents et à venir de l’entreprise. Pour estimer la valeur d’une entreprise cotée en bourse, on mesure le rapport entre le cours des actions et les bénéfices nets réalisés (c’est le Price Earning Ratio). Un PER de 10 signifie que la valeur de toutes les actions représente 10 fois le bénéfice de l’entreprise. Il y a donc une anticipation des investissements sur les bénéfices à venir qui se répercute dans le cours de l’action. Quand les résultats de l’entreprise sont positifs, une partie des bénéfices est versée aux actionnaires : ce sont les dividendes. Aléa moral L’aléa moral désigne une situation où une partie (une personne, une entreprise) engagée dans un contrat assurant contre un risque est incitée, du fait de cette assurance, à adopter un comportement plus risqué. Dès lors l’assureur, pour éviter d’être lésé, surestime a priori le risque qu’est susceptible de prendre l’assuré. Par extension, on désigne par aléa moral, tout risque de modification du comportement d’un cocontractant à la suite de la conclusion du contrat. Tout l’enjeu d’un contrat est donc de limiter l’aléa moral en assignant des conditions visant à astreindre les deux parties à se montrer prudentes (par exemple, un assureur ne remboursera pas une personne s’étant faite cambrioler en ayant laissé la porte de chez elle grande ouverte). Amortissement Evaluation comptable de la perte de valeur (dépréciation) d'un bien durable au cours d'une période de temps donnée. La dépréciation s’explique par l’usure ou l’obsolescence du matériel de production de l’entreprise (exemple : l’achat d’une camionnette pour une entreprise de livraison). Un bien est amorti sur sa durée probable d’utilisation, de sorte que l’on peut étaler dans le temps la charge des investissements. Asymétrie d'information L'asymétrie d'information désigne une situation où, lors d’un échange ou d’un contrat, l’une des parties dispose d’informations que l’autre partie ignore (par exemple, une société sait si elle pourra tenir ses délais, quelle sera la qualité de son travail, etc.). Ce biais gêne donc la transparence des négociations et empêche l’existence d’une concurrence pure et parfaite. L’asymétrie d’information oblige donc les agents à mettre en place des stratégie pour obtenir (ou dissimuler) le maximum d’informations afin de prendre les décisions les plus efficaces possibles.

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Dico d’eco

A

Action

Titre représentant la propriété d’une partie du capital d’une entreprise donnant un droit de vote lors de l’assemblée générale des actionnaires. La valeur d'une action en bourse dépend des résultats présents et à venir de l’entreprise. Pour estimer la valeur d’une entreprise cotée en bourse, on mesure le rapport entre le cours des actions et les bénéfices nets réalisés (c’est le Price Earning Ratio). Un PER de 10 signifie que la valeur de toutes les actions représente 10 fois le bénéfice de l’entreprise. Il y a donc une anticipation des investissements sur les bénéfices à venir qui se répercute dans le cours de l’action. Quand les résultats de l’entreprise sont positifs, une partie des bénéfices est versée aux actionnaires : ce sont les dividendes.

Aléa moral

L’aléa moral désigne une situation où une partie (une personne, une entreprise) engagée dans un contrat assurant contre un risque est incitée, du fait de cette assurance, à adopter un comportement plus risqué. Dès lors l’assureur, pour éviter d’être lésé, surestime a priori le risque qu’est susceptible de prendre l’assuré. Par extension, on désigne par aléa moral, tout risque de modification du comportement d’un cocontractant à la suite de la conclusion du contrat. Tout l’enjeu d’un contrat est donc de limiter l’aléa moral en assignant des conditions visant à astreindre les deux parties à se montrer prudentes (par exemple, un assureur ne remboursera pas une personne s’étant faite cambrioler en ayant laissé la porte de chez elle grande ouverte).

Amortissement

Evaluation comptable de la perte de valeur (dépréciation) d'un bien durable au cours d'une période de temps donnée. La dépréciation s’explique par l’usure ou l’obsolescence du matériel de production de l’entreprise (exemple : l’achat d’une camionnette pour une entreprise de livraison). Un bien est amorti sur sa durée probable d’utilisation, de sorte que l’on peut étaler dans le temps la charge des investissements.

Asymétrie d'information

L'asymétrie d'information désigne une situation où, lors d’un échange ou d’un contrat, l’une des parties dispose d’informations que l’autre partie ignore (par exemple, une société sait si elle pourra tenir ses délais, quelle sera la qualité de son travail, etc.). Ce biais gêne donc la transparence des négociations et empêche l’existence d’une concurrence pure et parfaite. L’asymétrie d’information oblige donc les agents à mettre en place des stratégie pour obtenir (ou dissimuler) le maximum d’informations afin de prendre les décisions les plus efficaces possibles.

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Autofinancement

Financement autonome des investissements d’une entreprise sans recours à l’emprunt bancaire ou obligataire et sans faire appel à des capitaux extérieurs (augmentation de capital, par exemple). L’autofinancement est réalisé en puisant dans les ressources propres de l’entreprise, ses réserves ou son capital.

Avantage comparatif

C’est un concept créé par David Ricardo en 1817, et qui fonde sa théorie du commerce international. Il souligne que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le domaine où sa productivité est la plus forte (ou la moins faible) et à échanger avec les autres pays qui se seront spécialisés dans d’autres domaines. Sa principale nouveauté est de démontrer que même si un pays est plus efficace qu’un autre pour la production de deux biens, mieux vaut qu’il se spécialise dans la production où l’avantage est le plus important, c’est-à-dire où sa productivité est la plus forte comparée à l’autre pays. Dans cette configuration, les pays produiront le maximum de biens, qu’ils s’échangeront par le biais du libre-échange et du commerce international. Ainsi la théorie de l’avantage comparatif va plus loin que celle de l’avantage absolu

B

Balance commerciale

Solde des exportations et des importations d’un pays sur une période donnée. Le calcul de la balance commerciale repose sur les statistiques douanières. Elle est excédentaire lorsque les exportations excèdent les importations. Pour la France, le résultat de la balance commerciale sur un mois n’a pas grande signification. La vente de plusieurs Airbus ou d’une importante quantité de céréales, peuvent par exemple, rééquilibrer ponctuellement cette balance. Il est plus pertinent d’analyser son évolution sur un trimestre ou une année.

Balance des paiements

Différence entre la valeur totale des biens, services et capitaux qui entrent dans un pays et qui en sortent sur une période déterminée (trimestre, année). La balance des paiements est établie par la Banque de France. Si elle est négative, cela signifie que le pays a dépensé plus qu'il n’a produit de richesses. La « balance des transactions courantes », sous ensemble de la balance des paiements, ne comptabilise que les échanges extérieurs de biens et services sans les capitaux. Le « compte financier » enregistre, les seuls mouvements de capitaux.

Banque

C’est une entreprise d’un type très particulier puisqu’elle fait le commerce de l’argent. Elle seule est autorisée à recevoir des dépôts, prêter de l’argent et fournir des moyens de paiement. Il existe toutefois un grand nombre de banques différentes, selon leur type d’activité ou leur statut : banque de détail, banque commerciale, banque d’affaire, banque mutualiste… Leur activité est contrôlée par la Banque centrale, qui leur prête régulièrement de l’argent.

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Banque centrale

On a coutume de dire que c’est « la banque des banques ». Elle émet la monnaie fiduciaire (sous forme de billets de banque dont la valeur est garantie par l’État) et met en œuvre la politique monétaire. Elle organise les règlements par compensation entre les banques (dites " de second rang "). Elle est le prêteur « en dernier ressort », c'est-à-dire l'organisme de refinancement et de solvabilité ultime des banques. Depuis la création de la monnaie unique européenne, l’Euro, la majeure partie des réserves de change a été confiée à la Banque Centrale Européenne (BCE) et la politique monétaire est menée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qui regroupe les responsables des banques centrales des pays de la zone euro.

Bénéfice

Ce sont les gains réalisés par une entreprise. La notion de bénéfice n’est pas très prisée en comptabilité. On lui préfère la notion de « résultat net » qui a l’avantage de pouvoir désigner une situation bénéficiaire ou déficitaire (on parle alors de « résultat négatif »). Le bénéfice peut être constaté avant ou après impôts. Le bénéfice ou le résultat peuvent être calculés pour une seule activité ou pour l'ensemble des activités d'une entreprise.

Bilan

Document comptable correspondant à une photographie de la situation d'une entreprise à un moment donné. Il comprend deux parties : l’actif (ce que possède l’entreprise : capital, immobilisations créances…) et le passif (ce que l’entreprise doit : dette fournisseur, emprunt…). Le bilan donne une image de la situation de l'entreprise à la date à laquelle il est établi. Une entreprise doit obligatoirement publier son bilan tous les 12 mois. Avec le compte de résultat, il sert aussi à calculer l’impôt sur les sociétés.

Bourse

Une bourse est un marché où se confrontent l’offre et la demande d’une catégorie de biens ou de services. Exemple : les bourses des matières premières (or, cuivre, zinc, etc.). Lorsque l’on évoque « La Bourse », il s’agit le plus souvent du lieu où s’échangent des supports financiers et en premier lieu les actions ou titres de propriété des grandes sociétés qui ont fait le choix de se financer en ouvrant leur capital au public. Auparavant ces échanges s’effectuaient dans les locaux même de la Bourse, aujourd’hui ils sont très majoritairement dématérialisés et effectués par ordinateur.

Bulle spéculative

Hausse importante des prix des actifs financiers (actions et obligations) ou des prix dans un secteur donné (matières premières, immobilier…) sans que la situation économique réelle le justifie. Le phénomène s’accélère : plus on achète, plus le voisin achète pour ne pas rater la hausse et ainsi de suite. La demande est soutenue artificiellement. Puis, à un certain moment, certains acheteurs se font peur : ils deviennent vendeurs et la spirale s’inverse. Les cours chutent plus ou moins vite. On dit que la bulle " éclate " ou on parle aussi de « krach ».

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C

CAC 40

Il s’agit de l’indice principal de la Bourse de Paris. Créé en 1988 à partir de la valeur de 1000 points, il reflète l’évolution de la capitalisation boursière de quarante sociétés majeures cotées à la Bourse de Paris. La composition de cette liste peut évoluer dans le temps.

Capital

Il a plusieurs sens. Le capital social, mentionné sur les documents commerciaux d'une société (exemple : « Société anonyme au capital de 150 000 euros ») correspond aux apports faits par les associés lors de la constitution de la société. Ce capital social n'est qu'une des composantes des capitaux propres. Les « mises en réserve des résultats » augmentent d’année en année les capitaux propres ; le capital social restant constant. Le « capital fixe » est l’ensemble des moyens de production durables (machines…). Le « capital circulant » est constitué des stocks et marchandises utilisés dans le processus de production.

Capitalisme

Régime économique, juridique et social dans lequel les propriétaires des moyens de production sont distincts de ceux qui les utilisent, les travailleurs rémunérés par un salaire. Il induit bien souvent la recherche de profit pour les propriétaires des moyens de production et l’accumulation de capital, en contrepartie d’une prise de risque. Karl Marx considérait que le capitalisme aboutissait à l’exploitation des travailleurs pour maximiser les profits des propriétaires. Le capitalisme moderne est assimilé par ses défenseurs au libéralisme ou au libre-échange. La démarcation entre le capital et le travail est moins nette : par exemple l’Etat peut être propriétaire de certains moyens de production ou les salariés peuvent acquérir une partie du capital de l’entreprise dans laquelle ils travaillent.

Chômage

Est au chômage, au sens du Bureau International du Travail (BIT), une personne sans travail, c'est-à-dire dépourvue d’un emploi salarié ou non salarié, à la recherche effective d’un emploi et disponible pour en occuper un. Le chômage partiel désigne la réduction contrainte du temps de travail, mais sans remise en cause du contrat de travail. Les critères pour avoir droit à des allocations chômage dépendent du temps travaillé et de la durée de l’emploi précédent. [

Chiffre d’affaires

Il indique sur une période donnée, en général l’exercice comptable d’une durée de 12 mois, l’activité de l’entreprise : ses ventes de biens et de services. Il se calcule en prenant en considération le prix de vente des biens et services, diminué des éventuelles ristournes et rabais. La TVA n’est pas retenue dans le calcul du chiffre d’affaires qui est donc exprimé hors-taxe. Il ne mesure que la production qui est vendue (il ne prend pas en compte les invendus, les stocks…). Le chiffre d’affaires permet de comparer les performances des entreprises d’un même secteur.

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Comptabilité

La comptabilité générale et la comptabilité analytique permettent de connaître l’état de santé d’une entreprise et d’analyser les raisons pour lesquelles elle enregistre des profits ou des pertes. La comptabilité générale aboutit à deux documents qui, dans les sociétés, doivent être approuvés chaque année par l'assemblée générale des actionnaires : le bilan (voir définition) et le compte de résultat, qui donnent le détail des charges et des produits enregistrés au cours de l'exercice.

Concentration

Il existe deux types de concentration d’entreprises. La concentration d’entreprises est généralement horizontale : elle se fait par fusions ou acquisitions dans un même secteur d’activité, afin de réaliser des économies d'échelle, c'est-à-dire une réduction des coûts de production avec l'augmentation de la taille de l’entreprise. Cette tendance n'entraîne cependant pas une réduction sensible du nombre d'entreprises, contrairement aux prédictions de Marx pour qui la concentration engendrerait inexorablement des monopoles. Même si certains secteurs précis comme dans la sidérurgie ou l'automobile par exemple, il ne subsiste qu'un nombre limité d’entreprises. Parallèlement, en aval, le nombre de sous-traitants a augmenté. La concentration verticale conduit au contrôle par rachats successifs d’entreprises de tout le processus de production des matières premières aux produits finis.

Concurrence

En économie de marché, les entreprises sont en concurrence, c’est à dire en compétition, pour vendre des biens et des services à des consommateurs qui choisissent les meilleures conditions de prix, de qualité, de garantie... Pour que la concurrence soit réelle, il faut qu’un certain nombre de vendeurs sur le même marché proposent des biens comparables. Si ce n’est pas le cas, cela engendre des situations monopolistiques ou oligopolistiques permettant à une seule entreprise, ou à quelques entreprises seulement, de dicter leurs lois et leurs prix. La concurrence est alors imparfaite.

Concurrence pure et parfaite

Une situation de concurrence pure et parfaite décrit un marché où le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand (aucun agent n’a la possibilité d’influer individuellement sur les prix du marché), les produits homogènes, les coûts d’entrée et de sortie sur les marchés nuls, les marchés transparents (tous les acteurs disposent d’une information parfaite et gratuite) et les facteurs de production (travail, capital) parfaitement mobiles. La concurrence pure et parfaite doit alors permettre un équilibre parfait des différents marchés (prix d’équilibre de produits, équilibre du marché de l’emploi, etc.). Néanmoins ces conditions ne sont généralement pas remplies en dehors des marchés de quelques matières premières.

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Consommation

Les entreprises consomment des biens et des services pour produire ou revendre. Les consommateurs achètent eux, des biens ou des services pour subvenir à leurs besoins personnels ou ceux de leurs proches ou, tout simplement, par plaisir. La consommation est le moteur de la croissance, elle conditionne l’activité économique mais est particulièrement sensible au « moral des ménages » et à leur sentiment de confiance ou non dans l’avenir. Beaucoup de biens consommés sont détruits après usage même si on essaye de recycler de plus en plus une partie des déchets consommés.

COR

Créé en 2000, le Conseil d’orientation des retraites (COR) est une structure pluraliste et permanente de 39 membres, associant des parlementaires de la majorité et de l'opposition, des représentants des partenaires sociaux, des experts et des représentants de l'État. Il a pour mission essentielle d'assurer le suivi et l'expertise concertée permanente de notre système d'assurance vieillesse et de faire des propositions. Il ne prend pas de décision.

Crise

Une crise économique est caractérisée par un revirement brutal de tendances. La croissance n’est plus au rendez-vous, l’activité économique ralentit, l’inflation peut aussi augmenter et le chômage croître. La confiance des détenteurs de capitaux diminue, ils hésitent à investir. Le recours à l’emprunt est difficile : les banques durcissent leurs conditions de crédit et augmentent les taux, espérant ainsi réduire leurs risques. La crise peut ne toucher qu’un seul secteur : le textile par exemple. Mais quand elle touche la sphère financière, elle ne tarde pas à s’étendre à d’autres secteurs économiques.

Croissance

Elle correspond à l’augmentation de la production de biens et de services d’un ensemble économique sur une période donnée. Pour une entreprise, elle prend en compte la progression de son chiffre d’affaires. Pour un pays, c’est la progression du « Produit Intérieur Brut » qui est mesurée pour évaluer le dynamisme de son économie. Les progrès techniques jouent un rôle déterminant dans la croissance, permettant d’améliorer la compétitivité et la rentabilité.

D

Déficit budgétaire

Le déficit budgétaire est caractérisé par des recettes de l’Etat inférieures à ses dépenses au cours d’une année. En comptabilité nationale, cela correspond à un besoin de financement de l’Etat. Pour combler ce déficit et payer toutes les dépenses prévues par la loi de finances, l’Etat doit emprunter. Le déficit budgétaire se distingue du déficit public, qui englobe le solde des comptes de l’Etat, des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale.

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Déflation

Des prix qui baissent durablement pourraient s’apparenter à une aubaine, au moins pour les consommateurs. Lorsqu’elle touche l’ensemble des prix, cette situation, la déflation, est pourtant un indicateur de difficultés économiques importantes. Ce phénomène, appelé aussi « inflation négative » se traduit par un ralentissement très net de la demande. Les consommateurs préfèrent différer leur consommation en attendant des prix encore plus bas. Ils conservent donc leur pouvoir d’achat intact sans le dépenser ou l’investir, ce qui ne contribue pas à relancer la machine économique.

Développement durable

Traduction du terme anglo-saxon « sustainable development » qui signifie développement responsable, qui préserve les ressources et respecte l’environnement et les conditions de travail. La définition officielle est celle proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement qui qualifie de durable « le développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations du futur à répondre aux leurs ». Il ne couvre pas que la préservation de l’environnement mais comprend aussi une dimension sociale et une dimension économique.

Demande

Elle est sensée être évaluée avant de lancer un nouveau produit ou de nouvelles prestations, pour que cette nouvelle offre trouve son marché. Elle correspond à la quantité de produits ou de services que les acteurs sur un marché sont prêts à acheter. C’est la confrontation de l’offre avec la demande qui aboutit à la fixation d’un prix d’équilibre. Quand la demande est importante mais que l’offre est limitée pour des raisons de production ou de réserves, comme c’est le cas pour le pétrole, les prix flambent.

Dette publique

La dette publique « au sens de Maastricht » c’est l’ensemble des dettes de l’État résultant des emprunts que ce dernier a émis ou garantis. Elle recouvre l’ensemble des emprunts contractés par toutes les administrations publiques (État, collectivités locales et Sécurité sociale). Elle est brute : les actifs financiers des administrations publiques ne sont pas déduits de leurs dettes. Selon l’Insee, la dette publique française est estimée, pour le deuxième trimestre 2009, à 1 428 milliards d'euros soit environ 73,9 % du PIB.

Dow Jones

L’indice de la Bourse de New-York (Wall Street) est le plus ancien et le plus célèbre indice boursier du monde. Il est composé des trente valeurs principales de la Bourse de New-York. Son mode de calcul étant assez obsolète, on lui préfère l’indice S&P 500 (qui prend en compte 500 sociétés américaines majeures) pour se faire une idée de l’évolution du marché boursier américain.

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E

Economie de marché

Système économique d’échange le plus répandu aujourd’hui dans le monde, qui repose sur les lois du marché, principalement celles de l’offre et de la demande, dans un environnement concurrentiel. C’est une forme moderne du capitalisme, qui dépasse les frontières d’un pays dès lors que ses échanges internationaux s’effectuent avec d’autres pays pratiquant également le libre-échange. Une certaine forme de régulation de l’autorité publique est possible. L’économie sociale de marché en place en Allemagne se démarque de l’économie de marché libre : la croissance est favorisée en contenant l’inflation et le chômage, et en garantissant la protection sociale et de bonnes conditions de travail.

Entreprise

Réunion de personnes et de capitaux pour accomplir un projet de réalisation de prestations ou de production de produits destinés à être vendus à des clients sur un marché concurrentiel, dans un secteur d’activité donné. Les entreprises peuvent prendre diverses formes de la société anonyme à l’entreprise individuelle. Pour avoir une activité durable, une entreprise a besoin de générer des profits et d’investir. L’entreprise verse des salaires à ses employés, des dividendes à ses actionnaires, des impôts à l’Etat et aux collectivités territoriales. C’est un acteur économique essentiel qui participe à la création et la redistribution de richesses.

Epargne

Symbole de la sagesse ou, au contraire, de l’avarice, l’épargne est tout simplement la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la consommation immédiate, autrement dit qui est mise de coté. L’épargne est nécessaire pour absorber des dépenses occasionnelles, faire face temporairement à des accidents de la vie, à une perte d’emploi. Il existe aussi des formes d’épargne de long terme, comme des assurances vie, des compléments de retraites. Épargner plus que de raison n’a pas vraiment de sens, même si la crainte de l’avenir est parfois plus forte que tout. Pour Keynes, l’épargne est un résidu, un acte passif qui freine la consommation et donc l’activité économique.

Etat

C’est l’organisation politique et juridique d’une société réunissant les citoyens d’un même pays. Son champ d’intervention est délimité par les frontières du pays (souveraineté). L’Etat moderne se fonde sur la séparation du pouvoir législatif (l’Assemblée nationale et le Sénat votent les lois), du pouvoir exécutif (qui gouverne, conçoit et applique les lois) et de l’autorité judiciaire (qui fait respecter les lois). L’Etat est régalien : il fait respecter l’ordre à travers la justice, l’armée et la police. Il est acteur économique : il collecte des ressources qu’il utilise pour prendre en charge des biens et services collectifs, il répartit les richesses en corrigeant les inégalités, il intervient pour stimuler l’activité économique ou tenter d’en corriger certaines dérives. L’Etat est aussi une collectivité publique, de dimension nationale (par opposition aux collectivités territoriales).

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Etat-Providence

Cette expression désigne les fonctions de protection sociale d’un Etat. Elles se sont principalement développées après la Seconde Guerre mondiale et varient selon les pays et les époques (on assiste ainsi depuis trente ans à un recul de l’Etat-Providence, marqué par un durcissement des critères pour continuer à recevoir les prestations et une baisse de leur montant). Les deux principaux modèles d’Etat-Providence sont le modèle bismarckien (apparu en Allemagne à la fin du XIXe siècle) – fondé sur le principe des cotisations sociales (les droits sont attachés aux cotisations versées) – et le modèle beveridgien (apparu en Grande-Bretagne en 1945), qui verse des prestations uniformes (et d’un niveau faible) financées par l’impôt.

Euro

Créé en 1999, l’euro est la monnaie commune à 16 pays membres de l’Union européenne, formant la zone euro. Mise en circulation depuis le 1er janvier 2002, la monnaie unique a eu pour effet immédiat d’éliminer les frais de conversion, au bénéfice des consommateurs et des entreprises. L’euro facilite les comparaisons de prix d’un pays à l’autre et stabilise les monnaies européennes les unes par rapport aux autres. Parallèlement, la politique monétaire et de change a été placée sous la responsabilité de la Banque centrale européenne (BCE).

Exportations

Ce sont les ventes de produits ou de services à des clients hors des frontières du pays. L’importance des exportations d’un pays mesure son dynamisme et l’attractivité que ses produits peuvent avoir auprès des autres pays. La balance commerciale d’un pays est excédentaire lorsque ses exportations sont supérieures aux importations (achats de produits ou services d’origine étrangère). Une entreprise qui exporte se mesure à un marché plus large que son marché domestique, elle affronte la concurrence mondiale.

F

Finance

La finance désigne l’échange de capitaux entre, d’une part, les détenteurs qui ne désirent pas utiliser leur argent immédiatement et cherchent donc à obtenir une rémunération de leur argent, et les emprunteurs qui cherchent des moyens de financement. Celui qui prête sera d’autant plus rémunéré qu’il prend des risques (c’est-à-dire que l’emprunteur risque de ne pas être en mesure de lui rendre son argent). De la même façon, un emprunteur « risqué » devra payer des intérêts plus élevés.

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G

G20

Le Groupe des 20 (ou G20) est un groupe de 19 Etats (plus l’Union Européenne)* qui se réunissent annuellement (deux fois en 2009 et en 2010) depuis 1999. A l’origine il s’agit d’une réunion des Ministres des Finances et des Gouverneurs de Banque Centrale, mais depuis 2008, les chefs d’Etat et de Gouvernement se retrouvent également, ainsi que les Ministres de l’Emploi. La création des réunions du G20 avait pour objectif de répondre à un besoin de trouver un mode de discussion relativement informel (par rapport aux institutions internationales), plus représentatif que le G8, et qui incorporent notamment les puissances émergentes (Chine, Inde, Brésil...). Si les communiqués finaux sont politiquement très important, rien ne contraint cependant les Etats à les respecter, d’autant qu’ils sont en général relativement vagues quant aux moyens de réaliser les objectifs affichés. Néanmoins, principalement depuis la crise financière de 2008, le G20 semble être un outil privilégié de la « gouvernance mondiale ». *Les membres du G20 sont : (l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Turquie, l'Union Européenne).

I

Impôts

Ressource principale de l’Etat, collectée auprès des personnes physiques et morales, selon un principe d’égalité énoncé par la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen de 1789. Elle a mis fin à un système qui ne tenait pas compte des moyens dont disposent les contribuables. Les impôts directs sont dus et payés par la même personne morale (impôts sur les bénéfices pour les sociétés) ou physique (impôts sur le revenu, impôts locaux ou taxes foncières et taxe d’habitation). Les impôts indirects sont dus par le consommateur final (Taxe sur la valeur ajoutée, taxes sur les carburants…) mais collectés par des intermédiaires (entreprises). Les cotisations sociales ne sont pas des impôts mais font comme eux partie des prélèvements obligatoires.

Importations

Ce sont les achats de produits ou de services auprès de fournisseurs extérieurs. Grâce aux importations et à la concurrence internationale, le consommateur dispose d’une offre plus large et de prix plus attractifs. Les importations sont soumises à des règles sanitaires ou des normes techniques pour pouvoir entrer dans un pays ; le protectionnisme consiste à limiter les importations avec des règles strictes, pour éviter que l’économie nationale soit confrontée aux concurrences étrangères.

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Indice de développement humain

L’Indice de développement humain (IDH) fut créé par le Programme des Nations Unies pour le développement en 1990 afin de proposer une vision plus fine de la situation d’un pays que celle fournie par le seul Produit intérieur brut (PIB). Le calcul de l’IDH prend en compte l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation et de scolarisation, ainsi que le PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat.

Inflation

L’inflation est un processus durable et généralisé de hausse des prix. Elle est mesurée en France par l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) et se traduit par une perte de pouvoir d’achat de la monnaie. Ses effets économiques sont très débattus : si l’hyperinflation, tout comme la déflation, sont des phénomènes dont tout le monde reconnaît les effets économiques désastreux, les conséquences de l’inflation varient selon son niveau, son origine et la structure de l’économie qui la subit. La principale mission de la Banque Centrale Européenne est de maintenir l’inflation à un niveau inférieur à, mais proche de, 2 % à moyen terme.

Investissement

Une entreprise investit pour se développer et produire davantage. Les parents investissent dans l’avenir des enfants en finançant leurs études. Plus prosaïquement, nous investissons dans une voiture souscrivant un crédit. On investit également dans la pierre pour se loger ou pour percevoir un revenu locatif. L'investissement est considéré comme productif quand le « retour sur investissement » est supérieur aux coûts engendrés.

Investissement direct à l'étranger

Les investissements directs à l’étranger (IDE) sont des mouvements de capitaux internationaux réalisés dans le but d’exercer une influence forte sur la gestion d’une entreprise. Il peut s’agir d’une création d’entreprise (« investissement de création »), d’une acquisition (« investissement inter-entreprise ») mais aussi de transferts de capitaux d’un groupe vers l’une filiale basée à l’étranger (investissement intra-entreprise).

J

Jeune entreprise innovante

Ce statut, créé en 2004, est réservé aux PME ayant au maximum huit ans d’ancienneté et engageant au moins l’équivalent de 15 % du montant de leurs charges en dépenses de recherche et développement. Il permet de disposer de différents avantages : exonération totale (durant trois ans) puis partielle (2 ans) d’impôt sur les bénéfices, exonération d’imposition forfaitaire annuelle (IFA), allégement des charges patronales…

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K

Krach

Un « krach » désigne une chute brutale des cours d’une certaine classe d’actifs financiers (actions ou obligations liées à un certain secteur, obligation, valeurs immobilières). Le krach, bien que localisé à l’origine, a parfois pour effet de se propager à l’ensemble des cours boursiers. Le krach est fréquemment consécutif à l’éclatement d’une bulle spéculative, et précède parfois l’apparition d’une crise économique.

L

Libéralisme économique

Le libéralisme économique est un courant de pensée fondé sur l’idée que tous les obstacles à un fonctionnement « naturel » du marché doivent être supprimés. Ses partisans estiment donc que l’intervention de l’Etat doit être la plus limitée possible, car celui-ci ne disposent pas des informations lui permettant d’agir mieux que ne le font les agents économiques. Par ailleurs les obstacles qu’il pose (normes réglementaires, protectionnisme…) entravent le bon fonctionnement de l’économie. Les tenants du libéralisme économique acceptent néanmoins l’idée qu’il existe des défaillances du marché et qu’il est nécessaire de les corriger : le principal enjeu est de déterminer quelles sont ces défaillances et jusqu’à quel point l’intervention de mécanismes régulateurs demeure bénéfique.

Libre-échange

Situation dans laquelle aucune barrière tarifaire, statutaire ou réglementaire ne freine les flux économiques. Dans une économie de marché, le libre-échange dans le respect de la libre concurrence va de soi. Le libre-échange concerne surtout les échanges internationaux qui ne doivent pas être limités par des mesures protectionnistes.

M

Maastricht

Le traité sur l'Union européenne (TUE) signé à Maastricht le 7 février 1992, est entré en vigueur le 1er novembre 1993. Il crée une Union européenne qui comporte de trois piliers : les Communautés européennes, la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la coopération policière et judiciaire en matière pénale (JAI). Le traité institue une citoyenneté européenne, renforce les pouvoirs du Parlement européen et lance l'union économique et monétaire (la zone euro).

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Macroéconomie

C’est l’explication des phénomènes économiques à partir des agrégats comme le PIB, la consommation, l’investissement, le niveau de l’emploi, … et de leurs interrelations (contrairement à la microéconomie qui part des comportements individuels). La macroéconomie s’intéresse aux déséquilibres globaux (chômage, inflation,…), les ajustements ne pouvant pas être résolus grâce aux seuls mouvements de prix. Les modèles macroéconomiques (même s’ils comportent de plus en plus des fondements microéconomiques) constituent l’outil essentiel des politiques économiques des Etats, dont un des buts est de promouvoir la croissance et le plein emploi.

Main d’œuvre

C’est le prix du travail compris dans les coûts de production d’un bien ou d’un service. Il associe les salaires des collaborateurs affectés directement (département production, logistique…) ou indirectement (département recherche, services commerciaux, contrôle de gestion…) à la réalisation de ces biens ou services ainsi que les charges sociales. Les salaires prennent en compte la formation et l’expertise des collaborateurs. Il peut être tentant pour certaines entreprises de délocaliser dans d’autres pays une partie de leur production, pour accéder à des coûts de main d’œuvre meilleur marché du fait du faible niveau de cotisations sociales et de rémunération moins élevées, et d’une fiscalité plus avantageuse.

Marché

L’économie de marché, qui repose sur le principe que la libre concurrence, permet de trouver un juste prix, ou prix d’équilibre, entre l’offre et la demande. Les marchés financiers sont les marchés de capitaux, notamment la Bourse où l’on vend et achète des parts de capital des sociétés cotées. Les intervenants financiers peuvent également faire appel au marché monétaire pour obtenir des liquidités. Des organismes régulateurs (autorité de marchés financiers, banques centrales des Etats) sont chargés de surveiller l’évolution des marchés et d’intervenir en cas de crise.

Masse monétaire

C’est une masse dont la liquidité est prise en compte. La masse monétaire correspond à l’argent d’un pays en circulation sous différentes formes : les pièces, billets et comptes-courants (banque, Poste), les comptes sur livret, livret Caisse Epargne, Codevi, compte épargne logement, dépôts en devises et certains titres émis par les banques. Elle donne la mesure du pouvoir d’achat à un instant donné. Une banque qui consent un crédit augmente la masse monétaire. Mais elle doit en contrepartie créer une réserve obligatoire pour un pourcentage de ce prêt. La banque centrale peut agir sur la masse monétaire en augmentant ou allégeant l’obligation des banques de se doter les réserves obligatoires. Elle a aussi un rôle essentiel dans la surveillance des activités bancaires et la diffusion des crédits. La banque centrale fixe aussi le taux d’intérêt de l’argent : pour l’Europe, c’est le rôle de la Banque Centrale Européenne (BCE).

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Ménages

Unité de compte économique et domestique. C’est l’ensemble des individus d’un même foyer vivant sur une mise en commun de leurs ressources. Elle sert de référent quand on évalue la consommation, les revenus, l’épargne, l’endettement, ramenés au nombre de bénéficiaires. C’est pourtant une entité au périmètre variable et évolutif. Aujourd’hui le nombre des ménages augmente, mais leur densité diminue : ils sont constitués de moins d’individus. Les familles nombreuses sont moins fréquentes, il n’y a plus 3 générations vivant sous le même toit, le nombre de mères élevant seules leurs enfants augmente.

Microéconomie

C’est l’explication des phénomènes économiques à partir des comportements d’individus, supposés rationnels : consommateurs, producteurs, travailleurs (contrairement à la macroéconomie qui part des agrégats). La microéconomie s’intéresse aux choix des agents économiques (consommation, production, investissement, travail…) et à la manière dont ils procèdent à des arbitrages entre différentes options possibles, en comparant leurs coûts et leurs bénéfices. Le fonctionnement global du système économique, c’est-à-dire l’allocation des ressources de l’économie, repose sur ces comportements (les choix et les échanges entre individus) dont l’ajustement est opéré par le mécanisme des prix.

Moins-value

C’est ce que craignent les investisseurs, lorsque le prix de vente d’un bien est inférieur à son prix d’acquisition. Les fluctuations des cours de bourse ou de l’immobilier peuvent entrainer des moins-values potentielles. Elles ne deviennent réelles que si l’investisseur vend ses titres ou son bien. Toute la question est là : faut-il vendre en faisant une moins-value et réinvestir ailleurs ou patienter et espérer une remontée des cours ou des prix.

Mondialisation

Concept pratiquement universel et difficilement réversible, connu aussi sous le terme anglo-saxon de « globalisation ». D’un point de vue purement économique, la mondialisation correspond à l’internationalisation des échanges de marchandises, de services et de capitaux. Elle est liée à une plus grande mobilité des biens et des personnes qui résulte de l’effacement progressif des frontières grâce à la multiplication des moyens de transport et de communication (internet, téléphonie mobile…). Elle a pour conséquence une interdépendance croissante entre les nations et leurs économies et donc une mise en concurrence accrue des acteurs économiques. Elle entraîne aussi la nécessité de gérer certains problèmes au niveau mondial et non plus national (crises financières, problèmes environnementaux, gestion des ressources énergétiques…).

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Monnaie

La monnaie s’est substituée au troc pour faciliter les échanges. Elle sert de valeur de référence. Elle permet de comparer les biens et les services entre eux. Elle se présente sous plusieurs formes : pièces ou monnaie métallique (monnaie divisionnaire), billets (monnaie fiduciaire), dépôts sur les comptes courants des banques (Cette monnaie, appelée monnaie scripturale, circule grâce aux chèques, virements bancaires et cartes de crédit) et monnaie électronique. La monnaie d’un pays est aussi appelée devise. Certains pays d’Europe ont décidé d’adopter une monnaie commune unique, l’Euro, pour faciliter leurs échanges. Au niveau mondial, les coûts de change entre deux devises pèsent sur les échanges. C’est le cas par exemple des conversions entre le dollar et l’euro. Si la valeur relative d’une devise augmente par rapport à une autre, le prix des biens acquis dans cette devise coûte plus cher à l’acheteur qui paie dans l’autre devise.

Monopole

C’est une situation dans laquelle un offreur est seul à vendre un produit ou un service donné à une multitude d’acheteurs. L’offreur unique fixe le prix au niveau qui maximise son profit, au lieu que le prix soit imposé par le marché. Il existe donc une rente de monopole liée au fait que son profit est nettement plus élevé que celui qui résulterait d'une situation de concurrence. La situation de monopole nuit aux consommateurs (notamment car le prix plus élevé n’est pas gage de meilleure qualité du produit) et doit être combattue par les pouvoirs publics. Toutefois, une situation de monopole temporaire peut être bénéfique pour la croissance économique, lorsqu’elle favorise l’innovation. La rente de monopole vient en récompense des efforts d’innovation de l’entrepreneur. Il doit toujours exister sur le marché une concurrence réelle ou potentielle qui pousse ce dernier innover pour défendre sa position.

N

Niche fiscale

Disposition permettant de payer moins d’impôt : soit parce que le contribuable réunit certaines conditions spécifiques (exemples : la TVA à 5,5 % pour les entreprises de restauration au lieu de 19,6%, le crédit d’impôt dont bénéficient les personnes recourant aux services à domicile…) ; soit parce qu’il existe une lacune ou un vide législatif autorisant d’échapper à l'impôt sans être en infraction.

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Nouvelle économie

Nouveau modèle de croissance économique né dans les années 1990 aux Etats-Unis, elle recouvre l’ensemble des activités liées aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ainsi que le processus de mondialisation des économies. Certains l’opposent donc à l’ancienne économie ou encore l’économie traditionnelle constituée des activités industrielles, alors qu’elles sont étroitement liées. La nouvelle économie continue d’utiliser les anciennes structures de l’économie mais elle accélère et améliore la circulation de l’information. Les NTIC permettent d’améliorer la productivité de tous les secteurs de l’économie. Elle a connu une bulle spéculative dans les années 2000 liée à un investissement massif et trop rapide dans les NTIC. Après l’explosion de cette bulle (krach), le secteur des NTIC a largement rebondi, notamment avec une forte croissance du commerce électronique (e-commerce), qui a augmenté de 30% en France entre 2007 et 2008. La diffusion des nouvelles technologies et plus généralement de la nouvelle économie reste très hétérogène selon les pays. Ce sont principalement les pays les plus développés ou en voie de développement qui utilisent ce nouveau modèle.

O

Obligation

Une obligation est un titre de créance correspondant à un emprunt. En général, lorsqu’on parle d’obligation, il s’agit de titre dont l’échéance est à long terme et/ou émis par un Etat.

Offre

Elle correspond à la quantité de produits ou de services que les acteurs en présence sur un marché sont en mesure de vendre. Encore faut-il que ces produits ou services trouvent preneurs, c'est-à-dire qu’il faut qu’ils trouvent leur offre. C’est l’interaction de l’offre avec la demande qui aboutit à la fixation des prix. Quand l’offre est importante mais que la demande est limitée, pour des raisons de production excédentaire ou de changement dans les habitudes de consommation, les prix finissent par diminuer. A l’inverse, une offre limitée conduit à tenir des prix élevés dès lors que la demande est également importante.

Oligopole

C’est une situation dans laquelle un petit nombre d’offreurs vend un produit ou un service donné à une multitude d’acheteurs. Cette situation est très répandue : marché des systèmes informatiques, marché de l'essence, marché de la téléphonie mobile, etc. En situation d’oligopole, les offreurs peuvent se livrer une concurrence féroce, mais ils peuvent aussi s’entendre et former des coalitions. Quand cette entente est explicite, on parle de cartel. En cas d’entente, le prix est au-dessus du prix qui résulterait d'une situation de concurrence, ce qui nuit aux consommateurs. De même qu'ils interdisent l'abus de position dominante en cas de monopole, les pouvoirs publiques doivent donc s'opposer aux ententes abusives en cas d’oligopole.

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P

Plus-value

C’est le pari que fait tout investisseur qui espère tirer un gain de son investissement lors de sa revente. La plus-value correspond à la différence de prix positive entre l’achat et la revente. Elle est potentielle lorsque l’évaluation du bien laisse supposer un gain si la vente est effectuée. Elle est réelle lorsque la vente est réalisée.

PME

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont en France, une catégorie d’entreprise comptant entre 10 et 250 salariés (en deçà de 10 salariés, on parle très petite entreprise). Leur chiffre d’affaire annuel ne doit pas excéder 50 millions d’euros. Certaines réglementations sont spécifiques les concernant, notamment afin de les protéger face aux grandes entreprises et d’accompagner leur développement.

Population active

La population active est définie comme l’ensemble des personnes âgées de 15 à 64 ans exerçant une activité rémunérée (population active occupée) ou recherchant un emploi (chômeurs). Il est à noter que les jeunes scolarisés et les étudiants ne sont pas comptés comme des actifs. Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs c'est-à-dire la population active) et la population totale correspondante Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés et chômeurs). On peut le calculer par âge.

Pouvoir d'achat

Selon l’INSEE, « le pouvoir d’achat du salaire est la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une unité de salaire ; son évolution est liée à celles des prix et des salaires ». La notion statistique usuelle utilisée par l’INSEE est celle du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (RDB). Ce dernier se définit comme la somme de tous les revenus d’activité et du patrimoine ainsi que des transferts aux ménages (prestations sociales), moins les impôts et

Prix

Valeur demandée d’un bien ou d’un service libellé dans une monnaie. Le prix est le résultat de l’offre et de la demande sur un marché : la rareté fait monter les prix tandis que l'offre excessive les fait descendre. Mais pour le détaillant, le prix est avant tout le résultat du prix payé pour l’objet qu’il revend, alors que pour le consommateur c’est le prix qu’il est psychologiquement et en fonction de son pouvoir d’achat, disposé à payer. Mais, au final, le commerçant devra néanmoins s’adapter à la demande et le client à l’offre pour trouver un prix d’équilibre.

Production

Activité économique consistant à créer des biens et des services à partir de facteurs de production (travail humains et machines notamment), en vue de les échanger sur les marchés

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Productivité

Elle désigne l’efficacité des moyens ou facteurs (travail et capital) utilisés pour aboutir à la production de biens et services. Elle est évaluée en volume, en comparant les unités produites à la quantité de facteurs de production utilisés, ou en valeur, en confrontant la valeur de la production aux coûts de production. Les progrès techniques permettent d’améliorer la productivité.

Produit Intérieur Brut (PIB)

Somme des valeurs ajoutées de l’ensemble des entreprises et des administrations d’un pays, à laquelle on rajoute les droits de douane. Le PIB permet de calculer la croissance économique, autrement dit les variations de la production de biens et services sur le territoire national d’une année sur l’autre. Pour calculer le PIB, on retient le critère de localisation des facteurs de production sur le territoire national: une filiale d’un groupe français implantée à l’étranger ne contribue pas au PIB de la France, mais, à l’inverse, un groupe étranger installé en France y contribue.

Produit National Brut (PNB)

Valeur totale de la production annuelle de biens et services créés par les entreprises d’un pays, que cette production soit réalisée sur le sol national ou à l'étranger. Les filiales de groupes étrangers installés en France n’y contribuent pas. Le PNB n'est plus mesuré depuis 1993 par les comptables nationaux, mais il est encore utilisé par les États-Unis et largement adopté pour les comparaisons internationales.

Profit

C’est la rémunération du capital investi, le détenteur du capital acceptant un risque. Le profit économique représente l’excédent ou le bénéfice disponible résultant de l’activité d’une entreprise, une fois toutes les charges, taxes et impôts acquittés. Il rémunère les actionnaires qui ont apporté leur capital à l’entreprise pour couvrir ses besoins et lui permettre de se développer.

Protectionnisme

Le protectionnisme décrit une politique économique mené par un Etat qui cherche à protéger sa production nationale de la concurrence étrangère. Pour mener une politique de ce type, l’Etat élabore des obstacles à l’importation (taxes douanières, réglementations contraignantes…) et soutient les exportations, notamment par des subventions ou en jouant sur son taux de change (sous-évaluation de la monnaie). Les partisans du libre-échange dénoncent ce type de politiques en soutenant qu’elles faussent la concurrence, renchérissent artificiellement le coût des produits et freinent l’innovation.

Pyramide des âges

La pyramide des âges représente la {{répartition par sexe et l’âge }} de la population à un instant donné.

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Q

Qualité de vie

Difficile à mesurer, la qualité de vie est pourtant un enjeu majeur des sciences économiques et sociales. Elle dépend à la fois de facteurs économiques (pouvoir d’achat notamment), politiques (respect des droits de l’homme, etc.) mais aussi d’autres éléments plus ou moins aisément quantifiables (santé, état psychologique, etc.) La science économique cherche de plus en plus à appréhender cette notion, à travers de nouveaux instruments de mesure, tel l’Indice de Développement Humain (IDH) par exemple.

R

Récession

C’est un mot que l’on évite de prononcer car il est associé à une période sombre pour l’économie. On lui préfère bien souvent le terme de croissance négative. Il désigne effectivement un recul du PIB sur deux trimestres de suite. Il signifie que la croissance n’est plus au rendez-vous et qu’elle régresse ponctuellement, traduisant une diminution de la production d’un pays et, en général, de son commerce extérieur. Elle est particulièrement redoutée lorsqu’elle survient en même temps qu’un retour de l’inflation et une augmentation du taux de chômage.

Retraite par répartition

La retraite par répartition est un système de calcul de retraite basé sur la {{solidarité entre les générations}} (dite intergénérationnelle).

Revenu médian

Le revenu médian est le revenu qui partage exactement en deux la population : la moitié de la population dispose d’un revenu plus élevé que ce revenu, l’autre moitié d’un revenu moins élevé. Le revenu moyen est la moyenne de l’ensemble des revenus de la population concernée. Il peut être différent du revenu médian si par exemple il y a un très grand fossé entre des revenus très élevés dont bénéficie une faible partie de la population et des revenus faibles touchant la majorité de la population.

S

Secteur public / secteur privé

Le secteur public couvre les administrations publiques de l’Etat et les collectivités territoriales, et les entreprises dont le capital est détenu majoritairement (51 % ou plus) par l’Etat. Des services peuvent aussi être confiés par délégation au secteur privé (par exemple, les transports publics). Le secteur privé regroupe les entreprises ou banques privées, les mutuelles, les coopératives, les associations et les Organisations Non Gouvernementales (ONG).

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SMIC

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance fixe le montant minimal de la rémunération que peut percevoir un salarié en France. Au 1er janvier 2015, le montant du SMIC brut horaire s’élève à 9,61 € brut, soit 1 457,52 € mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. Tous les pays, même développés, ne disposent pas d’un salaire minimum.

Soutenabilité

La notion de soutenabilité des finances publiques renvoie à la capacité d'un Etat de rester solvable, c'est-à-dire de conserver des marges de manœuvre budgétaires suffisantes pour honorer ses engagements et notamment couvrir le niveau de sa dette.

T

Taux d’épargne

C’est le rapport entre l’épargne des ménages – le revenu disponible non dépensé – et le revenu disponible brut. Il est stabilisé autour de 15 % depuis 1992. A ne pas confondre avec le taux de rémunération des produits d’épargne réglementés comme le livret A.

Taux d’inflation

Il mesure la hausse généralisée des prix sur une période donnée en comparant l’indice des prix à la consommation à la fin de la période à celui du début.

Taux d’intérêt

Il mesure la rentabilité du capital prêté. Il représente le coût du prêt pour l’emprunteur, qui verse au prêteur des intérêts calculés par l’application de ce taux au capital prêté. Il est déterminé à partir d’un taux directeur fixé par la banque centrale. Le taux directeur est le coût auquel les banques peuvent se refinancer auprès de la banque centrale. Le taux qu’elles consentent aux autres banques ou à leurs clients est supérieur au taux directeur afin de dégager une marge. Les taux d’intérêt peuvent être fixes sur la durée du crédit, ou variables d’après un taux référent susceptible de fluctuer.

Taux de croissance

Il mesure la croissance de l’économie d’un pays d’une année sur l’autre en comparant le montant du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’année à celui de l’année précédente. La progression de ce chiffre d’une année sur l’autre permet de calculer le taux de croissance. Les PIB sont appréciés en volume, pour ne pas inclure l’effet de l’inflation dans le calcul.

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Théorie des jeux

C’est un outil mathématique qui permet d’étudier les problèmes de stratégie auxquels sont confrontés les agents économiques. Dans certaines situations, ces derniers doivent anticiper les réactions des autres agents économiques à leur propre décision. _ Par exemple, une entreprise a-t-elle intérêt à diminuer le prix de vente de son produit pour augmenter ses ventes ? Pas forcément, car ses concurrents pourraient adopter la même stratégie. _ La théorie des jeux permet d’analyser la manière dont les agents coordonnent leurs décisions.

Tontine

Une tontine est un groupe de personnes qui forment un pot commun où chacun verse la même somme d’argent régulièrement. Cette somme profite à chaque membre de la tontine à tour de rôle. Pour le premier bénéficiaire, il s’agit d’un prêt gratuit (car sans intérêt).

Travail

Les salariés sont des « travailleurs » : ils perçoivent une rémunération en échange de leur travail. La nature du travail est très variée. Il peut être manuel, intellectuel, créatif… Le statut des salariés varie en fonction de leurs compétences et de leurs qualifications. Avec le capital, le travail est, pour les économistes, l’autre facteur de production. La quantité de travail disponible dans un pays dépend de sa population active, c'est-à-dire de l’ensemble des personnes exerçant ou cherchant à exercer une activité rémunérée.

U

Union Economique Monétaire (UEM)

Une union économique et monétaire est un groupe de pays qui ont adopté une monnaie unique et ouvert leur marché pour former une zone de libre-échange. _ L’union économique et monétaire la plus connue est celle de l'Union européenne, c'est-à-dire la zone euro, souvent appelée Union économique et monétaire. _ Elle a été lancée par le Traité de Maastricht en 1992. _ Mis en circulation le 1er janvier 2002, l'euro est au départ la monnaie de 12 Etats membres de l'UE. Depuis 2009, 16 Etats membres appartiennent à la zone euro.

Unité de consommation

Système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes.

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V

Valeur ajoutée

Si le chiffre d’affaires représente le montant total des ventes réalisées par une entreprise pendant une période donnée, autrement dit la valeur de la production commercialisée, la valeur ajoutée mesure la richesse créée. Pour réaliser cette production, l’entreprise va utiliser des biens et des services (matières premières, électricité, produits semi-finis…) : ce sont les « consommations intermédiaires ». La valeur ajoutée d’une entreprise est la valeur totale de sa production moins les consommations intermédiaires. La valeur ajoutée mesure la contribution d’une entreprise à la production totale d’un pays. Ainsi le PIB est la somme des valeurs ajoutée des entreprises implantées dans ce pays.

Y

Yen

Le yen est la monnaie du Japon depuis 1871. Au 7 septembre 2010, un euro représentait 107,14 yens, alors que le 11 novembre 2009, il valait 134,5 yens. Le yen a pour particularité de ne pas connaître de subdivision (comme les cents ou les centimes).

Z

Zone euro

La zone euro (ou euro zone) est l'ensemble géographique constitué par les 16 pays* de l'Union européenne qui ont adopté l'euro comme monnaie nationale. Pour rejoindre la zone euro, les Etats doivent satisfaire à plusieurs critères encore appelés critères de convergence du traité de Maastricht (1992). Ils imposent la maîtrise de l'inflation, de la dette publique et du déficit public, la stabilité du taux de change et la convergence des taux d'intérêt. *{Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Portugal, Slovénie, Slovaquie}