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EN ROUTE VERS LES EXAMENS EDiTORIAL L’école sénégalaise en question… MODELE DU DJOLOFF MME TABARA MAR GUISSE PREMIERE ADJOINTE AU MAIRE DE LA COMMUNE DE LINGUERE 10 CONSEILS POUR REUSSIR SON EXAMEN LE CONTE UN GENRE ECLOPE L’ école sénégalaise s’interroge depuis longtemps, mais avec beaucoup plus d’intensité ces dernières semaines sur sa place, son importance, son rôle et son avenir. Elle s’interroge aussi sur le sérieux, l’intégrité et la déontologie des différents acteurs chargés de la préserver. Elle s’interroge réellement sur ses capacités à répondre aux défis civiques, économiques, sociaux et culturels qu’elle doit relever. Elle s’interroge enfin sur ses possibilités à assurer la réussite de tous les apprenants en faisant de sorte que chacun, quelle que soit son origine sociale ou géographique, puisse arriver au niveau de qualification le plus élevé possible, dans la voie qu’il aura choisie. Cette inquiétude est nationale car la problématique de la crise scolaire structure le débat public au moment où le Sénégal a fini d’élaborer un audacieux et ambitieux plan (PSE) pour une émergence économique et sociale du pays. Et si la corrélation entre performance scolaire et développement n’est plus à démontrer, il semble clair que le Sénégal n’a pas encore obtenu les résultats éducatifs lui permettant d’atteindre ces objectifs de développement fixés. Ainsi, les initiatives politiques, économiques, sociales et culturelles, si ambitieuses soient- elles, doivent forcément reposer sur un capital humain bien formé et éduqué. Et l’école est incontournable à ce niveau. Ainsi, nous mesurons tous, l’importance de l’éducation et l’enjeu de refonder cette école sénégalaise pour qu’elle puisse répondre aux préoccupations nationales. La formation et l’éducation de notre jeunesse ne doivent plus être prises seulement comme des dépenses mais plutôt comme le plus sûr des investissements. Au-delà des intentions et beaux discours, cette refondation passera nécessairement par l’accroissement de l’accès et de l’équité, l’amélioration de la qualité et la pertinence des apprentissages et le soutien du processus de changement. Elle passera naturellement par la revalorisation du métier d’enseignant en le rendant plus attractif mais aussi plus performant par une formation initiale et continue de qualité. Dès lors, ce sera le travail de l’enseignant lui-même qui sera évalué à travers les résultats des élèves et non le niveau des élèves eux-mêmes. C’est seulement cet enseignement de haute qualité qui place l’apprenant sénégalais au centre de toutes les actions pédagogiques qu’il nous faut pour espérer un développement harmonieux et durable. Miser sur une école sénégalaise d’excellence, c’est gagner le pari de l’émergence économique et sociale. SAHIR NDOYE PROFESSEUR D’HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE LES CORRIGES BAC PHILO 2014 : COMMENTAIRE ET DISSERTATION FRANÇAIS ET HISTO-GEO 2014 ANGLAIS ET ESPAGNOL 2014 BFEM FRANCAIS HOMMAGE AUX DOYENS MAMADOU MOUSTAPHA NGOM ET ALY N. MBOW : Le DJOLOFF pleure encore ! NUMERO 03 *JUIN 2015

Ecole du djoloff juin 2015 N°3

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EN ROUTE VERS LES EXAMENS

EDiTORIALL’école sénégalaise

en question…

MODELE DU DJOLOFFMME TABARA MAR GUISSE

PREMIERE ADJOINTE AU MAIRE DE LA COMMUNE DE LINGUERE

10 CONSEILS

POUR REUSSIR SON EXAMEN

LE CONTE UN GENRE ECLOPE

L’école sénégalaise s’interroge depuis longtemps, mais avec beaucoup plus

d’intensité ces dernières semaines sur sa place, son importance, son rôle et son avenir.Elle s’interroge aussi sur le sérieux, l’intégrité et la déontologie des différents acteurs chargés de la préserver. Elle s’interroge réellement sur ses capacités à répondre aux défis civiques, économiques, sociaux et culturels qu’elle doit relever. Elle s’interroge enfin sur ses possibilités à assurer la réussite de tous les apprenants en faisant de sorte que chacun, quelle que soit son origine sociale ou géographique, puisse arriver au niveau de qualification le plus élevé possible, dans la voie qu’il aura choisie. Cette inquiétude est nationale car la problématique de la crise scolaire structure le débat public au moment où le Sénégal a fini d’élaborer un audacieux et ambitieux plan (PSE) pour une émergence économique et sociale du pays. Et si la corrélation entre performance scolaire et développement n’est plus à démontrer, il semble clair que le Sénégal n’a pas encore obtenu les résultats éducatifs lui permettant d’atteindre ces objectifs de développement fixés. Ainsi, les initiatives politiques, économiques, sociales et culturelles, si ambitieuses soient- elles, doivent forcément reposer sur un capital humain bien formé et éduqué. Et l’école est incontournable à ce niveau. Ainsi, nous mesurons tous, l’importance de l’éducation et l’enjeu de refonder cette école sénégalaise pour qu’elle puisse répondre aux préoccupations nationales. La formation et l’éducation de notre jeunesse ne doivent plus être prises seulement comme des dépenses mais plutôt comme le plus sûr des investissements. Au-delà des intentions et beaux discours, cette refondation passera nécessairement par l’accroissement de l’accès et de l’équité, l’amélioration de la qualité et la pertinence des apprentissages et le soutien du processus de changement. Elle passera naturellement par la revalorisation du métier d’enseignant en le rendant plus attractif mais aussi plus performant par une formation initiale et continue de qualité. Dès lors, ce sera le travail de l’enseignant lui-même qui sera évalué à travers les résultats des élèves et non le niveau des élèves eux-mêmes. C’est seulement cet enseignement de haute qualité qui place l’apprenant sénégalais au centre de toutes les actions pédagogiques qu’il nous faut pour espérer un développement harmonieux et durable. Miser sur une école sénégalaise d’excellence, c’est gagner le pari de l’émergence économique et sociale.

SAHIR NDOYEPROFESSEUR D’HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE

LES CORRIGES

BACPHILO 2014 : COMMENTAIRE ET DISSERTATION

FRANÇAIS ET HISTO-GEO 2014ANGLAIS ET ESPAGNOL 2014

BFEMFRANCAIS

HOMMAGE AUX DOYENS MAMADOU MOUSTAPHA NGOM ET ALY N. MBOW : Le DJOLOFF pleure encore !

NUMERO 03 *JUIN 2015

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Vie scolaire

Nous avons été foudroyés par les disparitions successives des doyens Mamadou Moustapha

Ngom et d’Aly Mbow. Par où com-mencer, lorsqu’il s’agit d’évoquer ces Grands Hommes? Difficile ! Nous pensons qu’à travers cet hommage, il serait intéressant de s’exprimer sur leurs symboles et leurs esprits qui pourraient inspi-rer l’ensemble des élèves et ensei-gnants du départe-ment de Linguère. Ces homme dont chacun savait ou percevait les qua-lités rares faites de sérieux, d’abné-gation et d’effort pour la promotion de l’éducation dans le Djoloff.Sans nul doute, nous pouvons affirmer qu’avec Mamadou Moustapha Ngom et Aly Mbow, le Djoloff a perdu deux de ses plus dignes fils et qu’il en a conscience.Sans nul doute, nous pouvons dire que les élèves, les enseignants, les pa-rents d’élèves, les associations spor-tives et culturelles, les groupements d’intérêt économique, les Dahiras…pleurent toujours deux intellectuels intègres, honnêtes, pétri de qualité et de rigueur.Pourquoi eux ? Pourquoi à cette période ? Hélas beaucoup de ques-tions sans réponse. Ainsi comme le disait Paul Valérie : « la mort est

une surprise qui fait de l’inconce-vable le concevable.» Mais en tant que musulman, nous avons accepté l’inconcevable pour prier pour le re-pos de leurs âmes. Que Dieu dans sa miséricorde les accueille dans son paradis.Cet hommage est pour nous une

exigence, car la com-mémoration des grands hommes et des grandes œuvres est un des devoirs les plus sacrés de l’huma-nité. C’est à travers ces actions que le présent se rattache au passé et prépare l’ave-nir. C’est donc dans ces moments que les hommes communient dans la plus grande reconnaissance et admiration. C’est donc avec beau-coup de fierté, et en-core au nom de l’Ecole

du Djoloff, du CAMEC de Dahra et d’Eureka Djoloff que nous leur ren-dons ce premier hommage.Mamadou Moustapha Ngom et Aly Mbow ont tiré leur révérence ; leurs démarches, leurs voix et leurs éternels sourires nous manquent. Mais nous continuerons à hono-rer leurs mémoires, à témoigner de leurs bienveillances mais et surtout de ce qu’ils furent : des enseignants modèles, des amis fidèle, et des hommes d’honneur.

BAYE DAME NDIAYESecrétaire Général du CAMEC de

Dahra

HOMMAGE AUX DOYENS MAMADOU MOUSTAPHA

NGOM ET ALY MBOW Le Djoloff pleure encore ! Nowadays, it cannot be denied that

English has become a powerful language around the world. .It is a key language in politics, eco-

nomics, technology, sciences and research. Learning English is therefore a necessity. Having understood this challenge of the third millennium, a group of teachers have orga-nized a competition called “Djoloff English Clubs Festival.” on May 20th 2015 in the “ Foyer of Dahra. The main objective of DFEC is not only to promote the English language in Dioloff but to motivate students to join English Clubs in order to improve their fluency, their healthy personality and cultivate their spirit of inno-vation and their passions.-to gather students, who rarely have the occa-sion to interact within a real situation of com-munication, to improve their oral English competence by meeting, exchanging, socia-lizing and sharing experiences during this cultural afternoon.During the competition, 15 min were given to each English Club to perform a short sketch, a poem and a song in front of the audience. It starts at 6 pm, and the foyer room was full of guests. Our honorable guests were Mr Diallo, General secretary of ATES Louga, deans , the American and Japanese volunteers.The event started with the speech of the coor-dinator of the Festival, Mr Ndiaye, who first show his warmest welcome to all the guests then talks about the importance of English language, the usefulness of English Club and he reminds the main objective of the DECF. He ends his speech by declaring the official opening of the Dioloff English Clubs Festival.Then Mr Diallo, General Secretary of ATES, Mr Sow,teacherof English in Dahra high School, Mr Ndiaye and Mr Diao, teachers of English in Cem Dahra Commune deliver very nice speeches. They estimate the importance of the event and congratulate the organizers. The performances of English Clubs started at 6:30 pm and the audience enjoys the many di-verse performances from Sagatta, DEF, CFAP, Melakh and Dahra High School on stage. What fine performance they gave!Finally Dahra English Family won the 1st

price of the 1st edition of DECF, followed by Mélakh E.C and Sagatta won the 3rd price. The winners were very happy At the End of the ceremony, all the English Clubs were rewarded with a Certificate of re-cognition and the best English Clubs received presents.The DECF stuff are activists in the best sense of the word ready to make the difference; to train students who will have the tools and education to change Dioloff into a place of conscience and morality. They congratulate all the supervisors and students who prepa-red for and attend this Festival. The Festival was a perfect combination of cultural quality and humanistic spirit educa-tion. This 1st edition was really successful.

Mamadou Lamine NdiayeCoordinator of DECF

1st edition

«DJOLOFF ENGLISH CLUBS FESTIVAL»

EXAMEN DU B.F.E.M 2014-EPREUVE D’ANGLAIS LV1-DUREE : 2h-COEF. : 2ANSWER KEY AND GRADING

I.READING COMPREHEN-SION 8 marks

A. Multiple choices. 2 marks

1 b 2c 3a 4b

B. True or False and justifica-tion 2 marks

5) False «tearing up birthday cards and various other presents given to her from him.”

6) False: “she has already attend-ed five schools”

C. Phrases illustrating Scarlett’s

violence 2.5 marks

7) Tearing up birthday cards and various other presents given to her from him.

8) (2 of the followings) protests, throws things; shouts.

9) (2 of the followings) causing a riot in the school cafeteria, in-sulting dinner ladies and throw-ing food around

D. Referencing 1.5 marks

10) The fact that her father left them to go and live in Ireland with his new partner ….

11) To Ireland

12) Telling her dad about her tongue piercing.

II.COMMUNICATIVE COM-PETENCE 6 marks

E. Matching notions and state-ment 2marks

13) intention 14) disagreement 15) reproach 16) dislike

F. Dialogue completion 2.5 marks

17) Why did you insult dinner

ladies and throw them food? (Any other appropriate answer is ac-cepted)

18) Didn’t you?

19) What will you tell him? (Any other appropriate question is ac-cepted)

20) Will you?

21) When will I leave? (Any other appropriate question is accepted)

G- Reported speech 0.5 marks

22) She told her daughter not to tell her father that her tongue was pierced.

H -Sentence completion 1 mark

23) But if she weren’t a trouble maker, she wouldn’t be perma-nently excluded from school. (Any other appropriate answer is ac-cepted)

III- Writing 6 marks

Understanding: 1 mark Organi-zation: 2 marks Consistency: 1 mark

Accuracy: 1 mark Originality: 1 mark

Mister KAPCEM au CFAP de Dahra

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Ecole des thèmes

Je ne veux pas penser que mes congénères se doutent de mon jugement pour ce genre

estropié, ce serait assez ridicule de ma part. Car j’espère qu’il n’y a aucune honte à toucher le fond des choses d’autant plus que cela nous met mal à l’aise. En tant qu’apprenti littéraire, je me sens aisée et libre comme le vent qui détient le pouvoir de sillonner à travers l’univers tout entier afin crier pour ce genre agonisant. En effet, il s’agit d’énumérer les fonctions hautement importantes que le conte jouait dans le passé pour à la suite démontrer son état total de délaissement dans notre société d’aujourd’hui. Partant de sa définition, le conte est un genre littéraire ayant des structures et des caractères propres qui relèvent à la fois de la tradition populaire orale et de la tradition écrite. Ainsi, si on tient compte de la quintessence de sa définition, le conte est de prime abord oral avant d’être écrit. Ce qui prouve son accessibilité à tout un chacun. Donc, il est manifeste que ce genre détenait une fonction spécifiquement sociale. Auparavant, dans une société comme la nôtre, le conte contribuait beaucoup à la formation des jeunes d’une même tranche d’âge, en remodelant leurs comportements. De ce fait , après les ultimes épreuves vécues comme la circoncision les garçons étaient tous réunis au niveau des champs d’épreuves pour être mieux imprégner sur leur futur à travers le conte. Dans cette même optique, sous l’arbre à palabre après une dure journée de travail, la communauté, par le biais du conte se réunissait pour faire passer le dialogue, s’éduquer, trouver des solutions à leurs soucis .Dans ce cas, il avait un rôle assez signifiant et

participer à formation de l’homme. Par ailleurs, le conte détenait une fonction didactique dans la mesure où il humanisait et avertissait les ignorants de la vertu. Ces derniers sont ramenés à la raison lorsqu’ils ont vécus un drame ou bien un traumatisme moral heurtant leurs consciences. Ainsi, ses fonctions professionnelles mettent en exergue celles dogmatiques qui inculquent une éducation religieuse aussi vérifiable que l’eau de roche. En bref, son utilité demeure l’enseignement religieux qui est du domaine de la vertu. Puis qu’il oriente dans le chemin qui mène vers la droiture, il est sûr que nul n’est parfait mais à force de côtoyer les hommes vertueux, parmi qui, les conteurs, l’homme peut atteindre le degré suprême de la discipline qui est la sagesse. C’est le cas du docteur MASSAMBA GUEYE un grand conteur que j’admire autant à travers ses contes éducatifs et son élocution éloquente : « amis du monde, gens de bien, il fut un temps ». Il est un expert en la matière. Même si le conte œuvre activement à la défense et à la propagation du savoir vivre de l’homme il n’en demeure pas moins vrais que ce genre souffre d’un délaissement presque global dans notre société d’aujourd’hui. De nos jours il est relégué au second plan pour ne pas dire que ce genre est placé au bas de l’échelle par rapport aux autres genres. Ainsi, cela ne fait aucun doute qu’actuellement ceux qui s’intéressent à ce genre sont d’une minoritaire.De par leurs préoccupations quotidiennes, leur passion en vers les nouvelles technologies de l’informatique ainsi que leur

désintéressement à la lecture, de nombreux jeunes délaissent ce dernier. Ce qui revient à dire que la quasi-totalité de notre société l’ignore carrément. Car ils ne disposent pas du temps ni pour écouter ni pour lire des histoires contées. C’est là où le bât blesse. Mais qu’importe sa nature il est pensé pour être utilisé, pour conscientiser davantage la société.Malheureusement, les hommes lui tournent le dos ce qui est à l’origine son agonie. C’est ce désintéressement explique souvent le mauvais comportement des jeunes qui se matérialisent par l’indiscipline, le manque de savoir-vivre, l’irrespect des cultures et des traditions. Les africains doivent revenir au conte, genre qui leur appartient. Terre mère, berceau de l’humanité, héritage sans doute d’une très vielle et très complexe histoire, caractéristique essentielle, à mon goût, de sa civilisation, l’Afrique reste le siège des bonnes valeurs. Alors pourquoi en chercher ailleurs ? Maintenant, agissons comme nos anciens, nous jeunes d’Afrique pour l’amélioration de nos comportements néfastes sur notre avenir. Cela revient à faire allusion aux rencontres que le conte est capable de réaliser de par son pouvoir, rencontres de races, de peuples, de religions ainsi que de diverses pensées sous l’ombre, focalisées toutes sur un point bien défini qui n’est rien d’autres que l’embrassement de nos valeurs culturelles. De ce fait, il incombe à tout jeune africain de bien observer et de suivre le côté positif des choses tout en gardant en soi l’esprit purement enraciné sur notre culture qui est tout à fait la meilleure. D’autant plus qu’elle englobe le savoir faire, le savoir vivre, le savoir sympathiser et toute autre forme de savoir. Parce que la littérature restera toujours un art où les tristes chemins mènent à tout. Qu’il en soit ainsi pour tous ceux qui la conçoivent comme çà et pour tous ceux qui se disent littéraires au sens classique du terme.

KHADY LAKH GUISSE TL2A LYCEE DE DAHRA

L’éducation, une action, une manière d’éduquer afin d’inculquer à l’apprenant

les bonnes manières ainsi que les connaissances bénéfiques pour vivre en société. Ainsi, l’éducation sénégalaise se conçoit comme l’ensemble des services chargés de l’organisation de la direction et de la gestion de l’enseignement public. Aujourd’hui, elle est en parfaite paralysie et continue d’être un terrible problème sociétal. Mais à quoi est dû ce phénomène ? On constate qu’au Sénégal l’enseignement est totalement en décadence. On constate également que les grèves se succèdent et sont devenues une routine. On constate aussi une paresse notable des élèves

avec un niveau de plus en plus faible. On constate effectivement un certain dépit des parents vis-à-vis de l’éducation. Et qui faudrait-il donc indexer ? Si le gouvernement était vite intervenu est- ce qu’on serait dans cette décadence du système

éducatif ? Si les enseignants avaient très tôt signé le protocole, est ce qu’on serait arrivé à ce stade ? Si également les élèves avaient pris conscience de leur poids dans le système et s’étaient rebellé contre cette situation, notre chère école ne serait-t-elle pas sauvée ? Et si franchement les parents avaient mis sur pied une commission d’intervention est-ce que l’école serait toujours au garage comme d’habitude ? Que faudrait-il donc faire pour améliorer la situation éducative ? Ce qui frappe est que certaines personnes vivants dans le luxe ne savent même ce qui se passe avec l’école car leurs enfants sont dans le privé ou à l’extérieur. Si le gouvernement avait donné

satisfaction aux enseignants en leur attribuant ce qui leur est dû, les élèves n’auront jamais subi une telle injustice. Que les enseignants soient en accord avec leurs syndicats, et que les syndicats en fassent de même avec le gouvernement, alors le défi d’une école de valeur sera relevé. Si les étudiants et élèves, eux aussi avaient réclamé avec fermeté leur droit, alors l’éducation sera victorieuse car c’est un droit inaliénable. En réalité ni le cadre syndicaliste, ni le gouvernement ne souffrent d’une quelconque perte, dans ce jeu de dupe, où l’apprenant n’est ni acteur encore moins scénariste, l’élève est le seul perdant. L’école sénégalaise ne mérite pas cette confusion. Si tous les

acteurs mettent la main à la pâte, elle retrouvera son lustre d’antan. Ceci est une obligation et un devoir pour nous tous, juste par respect à notre engagement de faire du Sénégal un pays développé. Gouvernement de mon pays trouve moi une solution définitive. Organisation syndicale de mon pays revoit tes méthodes de luttes.Penser à l’avenir de ce pays, c’est penser à nous, enfants aujourd’hui, leaders de demain car l’avenir de ce pays est sans équivoque entre notre main.

NDEYE DIENG TL’B LYCEE DAHRA

Il y a quelques décennies, l’école était un lieu de formation et même un temple du savoir qui participait de façon

significative à une bonne éducation de la jeunesse.Mais vous conviendrez avec moi, qu’aujourd’hui, l’école sénégalaise est dominée par la violence. Et ce phénomène prend de plus en plus de l’ampleur. Ainsi, chaque année, la violence s’accentue et se manifeste sous plusieurs formes : physique, psychologique, morale, sexuelle…Si on interpelle l’histoire les cas de violence n’existaient pas au paravent comme il en est aujourd’hui. Parce que tout simplement c’est le respect qui régnait dans la société sénégalaise plus particulièrement en milieu scolaire. Et le respect était presque une obligation entre les élèves d’une part, et entres les enseignants et les apprenants d’autres part.Mais aujourd’hui, le Sénégal, à l’instar des autres sociétés africaines est dans une phase de mutations sociales sans précédent. Et les valeurs qui fondaient notre société (yarr, teguine, kersa…s’effritent de plus en plus au contact des autres civilisations notamment occidentales. Les élèves se soucient de moins en moins du respect qui leur lie aux enseignants. Et la plus part des enseignants foulent aux pieds les règles élémentaires d’éthique et de déontologie. Et il est important de se rappeler que la violence en milieu scolaire ne rime pas avec le savoir. Aucune forme de transmission du savoir ne peut prospérer dans ces conditions. Nous sommes sidérés parfois quand nous

voyons des élèves qui manquent de respect à leurs supérieurs, comme si l’école était un lieu sans règlement. Si ce n’est eux même qui s’adonnent à des scènes de violence en détruisant leur espace de travail ou en se battant entre-deux, c’est la place à une indiscipline caractérisée visible dans la rue. Ainsi, Cette violence est souvent transférée en dehors du cercle scolaire et cause souvent des préjudices matériels aux innocentes populations dans le déroulement de leurs activités. Devant la gravité de cette situation, il nous incombe de trouver des solutions le plus rapidement possible. Considérer comme les premiers responsables, les parents doivent éduquer leurs enfants, parce que l’éducation doit être de rigueur aussi bien dans les maisons que dans les établissements scolaires. Egalement les porteurs de voix comme les chefs religieux et coutumiers, les professeurs, entre autres qui prêchent pour l’avenir de notre société doivent conscientiser et sensibiliser les élèves à cultiver l’excellence et à laisser de côté la violence. L’Etat aussi a un rôle très important à y jouer en ajoutant aux programmes d’éducation des cours d’introduction à la citoyenneté et à la non-violence car le souci premier de nos responsables est de faire de nous des acteurs de développement. L’application de ces mesures endiguerait, tant soit peu ou considérablement la problématique de la violence à l’école.

MARIAMA KA 1ère L2B LYCEE DE DAHRA

LE CONTE Un genre littéraire éclopé

L’EDUCATION, UN DROIT EN RECUL

LA VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE

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Du haut de ses 1,82 m, madame TABARA MAR GUISSE est une

grande dame dans toute l’ac-ception de l’expression. Avec un visage gracieux, des yeux flamboyants et étincelants, les cheveux lisses et ondulés, elle apparaît nettement plus jeune que son âge. Madame Guissé dégage l’image de la femme sénégalaise réputée par son raffinement et sa finesse. Sa démarche élégante est en parfaite corrélation avec son caractère attentif, cultivé et lucide. Les qualités intellec-tuelles de l’ancien pension-naire de l’Ecole Régionale de Linguère actuelle Birame Seck reposent autour du trip-tyque moral essentiel : géné-rosité, honnêteté et loyauté.Les valeurs morales, intellec-tuelles et citoyennes incar-nées par cette dame doivent inspirer l’ensemble des femmes surtout les jeunes filles du département de Lin-guère. Il faut juste se rappeler que le Sénégal est dans une phase de mutations sociales et sa jeunesse se cherche dans un monde où il est extrême-ment difficile de trouver ses repères.Malheureusement, les télévi-sions et les radios semblent

perdues dans leurs missions d’éducation et de conserva-tion de nos valeurs cultu-relles. C’est pourquoi, il nous incombe de revenir à nos va-leurs et de prendre en exemple une femme du terroir qui est incontestablement un mo-dèle de réussite pour toute la jeunesse. Un modèle sûr de par ces valeurs morales si dessus citées. Un modèle sûr de par son engagement mili-tant et citoyen aux côtés des populations du Djoloff. Un modèle sûr de par son cursus scolaire, universitaire et pro-fessionnel exceptionnel. Elle a fait ses études primaires et secondaires à Linguère où elle obtient successivement le CFEE en 1973, à l’Ecole Ré-gionale de Linguère actuelle Birame Seck et le DFEM en 1977, au Collège d’Enseigne-ment Général (CEG) de Lin-guère. Après ses humanités, elle rejoint la capitale pour y effectuer son cycle secon-daire au lycée John Fitzgerald Kennedy où elle décroche le bac D en 1982, équivalent de la série S2.Ce sésame en poche, elle s’oriente dans les études de comptabilité où elle excelle en engrangeant tous les diplômes possibles : BEP comptabilité en 1982, DEC comptabilité en 1984, DSC

comptabilité en 1987 ; tous au lycée Technique Maurice de la Fosse.Ce brillant parcours scolaire et universitaire sera couronné par une belle carrière profes-sionnelle :

1988-1989 : SONATEL1988-1989 : Responsable Service Intérieur Guichets BHS1991-2000 : Responsable Commercial BHS2000-2005 : Service Comptabilité2005 à aujourd’hui : Cadre de Banque

Ce parcours intellectuel et professionnel n’a pas chan-gé la personnalité de cette Femme, qui est restée humble et au service de sa commu-nauté. Ceci explique son mi-litantisme politique ; et son soutien inconditionnel aux groupements de femmes du département de Linguère en est une parfaite illustration. Par ailleurs, cette militante avérée est sans nul doute une femme dévouée et une mère de famille attentionnée. Jeu-nesse du Djoloff, femme du Djoloff, il n’est plus permis de chercher loin, voici incontes-tablement un modèle à tout point de vue.

La rédaction

Quel a été l’apport de l’Ecole dans votre vie ? Comme dans notre cas à tous, l’Ecole a été pour moi une source inestimable. D’abord en tant que sphère d’édu-cation avec une parfaite synergie avec l’éducation de la famille et celle de la société ; ensuite natu-rellement par l’instruction que j’y

ai reçue et qui m’ont permis au-jourd’hui non seulement d’exer-cer des activités professionnelles mais aussi d’être à jour sur l’évo-lution du monde moderne ; sans oublier les relations fécondes qu’on y tisse et qui continuent encore à ce jour d’être vécues à travers des amitiés nées sur les bancs de l’Ecole.

Quel est le projet éducatif de votre équipe munici-pale? Il est ambitieux et a pour leitmo-tiv la recherche permanente de l’excellence. Dans ce cadre, le projet éducatif de l’équipe municipale se déroule selon une stratégie articulée au-tour d’un horizon à court terme et à moyen terme. A court terme, l’objectif immé-diat était notamment de doter l’ensemble des élèves des écoles élémentaires d’uniformes sco-laires et d’acquérir des manuels et fournitures scolaires pour les écoles du préscolaire de l’élé-mentaire et des écoles franco-arabes. A cet égard, je crois pouvoir dire que le Forum organisé par Mr le Maire le Samedi 22 mai 2015 a été l’occasion pour les popula-tions de mesurer nos premières réalisations dans ce domaine. Ces actions seront poursuivies et renforcées avec les actions multiformes que nous envisa-geons dans le moyen terme avec l’appui aux daaras, l’allocation de bourses, le recrutement de per-sonnel d’appoint, l’extension du réseau des écoles (déjà fait pour le Lycée Alboury Ndiaye)…. Comme vous le voyez, le projet

éducatif est vaste et nous sou-haitons seulement que nos res-sources nous permettent de réa-liser cette noble ambition

Comment appréciez-vous l’éducation des filles dans le département de Linguère ? Beaucoup de progrès ont été en-registrés ces dernières années, il faut le reconnaitre ; et j’en veux pour preuve le nombre élevé de femmes justifiant de compé-tences dans les mêmes domaines que les hommes. Mais en raison du retard enregis-tré dans le passé ces efforts doivent être poursuivis et renfor-cés. Un accent particu-lier doit donc être mis sur l’améliora-tion du taux de sco-larisation des filles et dans ce domaine, et vous me donnez là l’occasion de re-nouveler notre ap-pel dans ce sens aux parents.

Quel appel lan-cez-vous aux jeunes filles du

département de Linguère ? Un appel à se lancer aux études et à préparer leur avenir afin de pouvoir se prendre en charge et pouvoir justifier de leur autono-mie future. En cela, je leur de-mande de Se préparer à être ce qu’elles doivent être c’est à dire des ac-teurs de développement comme les hommes. Ce faisant, elles joueront encore davantage leur futur rôle de mère et d’éducatrice.

Entretien réalisé par BADE SECK

Modèle du DJOLOFF

TABARA MAR GUISSE, PREMIERE ADJOINTE AU MAIRE DE LA COMMUNE DE LINGUERE

UNE LINGUERE AU SERVICE DU DJOLOFF

ENTRETIEN AVEC LA PREMIERE ADJOINTE AU MAIRE DE LA VILLE DE LINGUERE

L’ECOLE DU DJOLOF EQUIPE REDACTIONNELLE

SAHIR NDOYE COORDONNATEUR DU PROJET

AHMADOU BAMBA TOUR E COORDONNATEUR ADJOINT

BADE SECK COORDONNATEUR DE LA REDACTION

BIRAME SOW SECRETAIRE DE LA REDACTION

MAMADOU LAMINE NDIAY E PHOTOS

MONSIEUR BA O POINT FOCAL LINGUERE

MM. GASSAMA, MASSAMBA THIANE DRTS, COLY CONSEILLERS

CONTACTS : 775208022 / 705753274 email : [email protected]

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En route vers les examens

«Faites de bonnes révisions», «Ne faites pas d’impasse», «Préparez bien cette question»... Tout cela, les enseignants vous le répètent, mais concrètement, comment s’y prendre ? Certains n’arrivent pas à se mettre au travail et re-poussent sans cesse le moment d’attaquer. D’autres sont paniqués à l’idée des tonnes de cours qu’il faut revoir et ne savent pas par quoi commencer. D’autres encore se lancent sans méthode dans des révisions ma-rathon et voient leur stress augmenter de jour en jour. Pour ne pas tomber dans ces écueils, suivez nos conseils dans l’ordre.

1/ Préparer à l’avance vos supports de révisions

Avant de vous lancer dans les révisions elles-mêmes, quelque temps avant que vos cours ne s’arrêtent, commen-cez à préparer tous les supports qui vous seront nécessaires :  - Procurez-vous les cours qui pourraient vous manquer   - Complétez ce qui est incomplet, peu clair, mal noté : demandez à des amis leurs notes de cours, ou utilisez un manuel - Rassemblez avec chaque cours les exer-cices, TP ou TD, sujets d’annales correspondants… - Faites des fiches ou rassemblez les mémen-tos, les résumés, les schémas de bonne qualité qui se rapportent à chaque cours et qui vous per-mettront de bien comprendre et d’apprendre vite. - Sélectionnez le ou les sites Internet qui peuvent vous permettre de combler vos trous, vos lacunes (si vos supports papier sont bons, vous n’en avez pas besoin). - Faites un dossier complet par cours avec les notes, fiches, exercices, et ordonnez vos dossiers. Ce travail de rangement matériel va vous aider à ordonner les connaissances dans votre tête et vous mettre en paix. Si vous passez des examens en juin, faites cela durant les vacances de Pâques ou les longs week-ends de début mai. A cette date, il est encore temps par exemple de faire des fiches, d’aller acheter les annales qui vous manqueraient ou d’aller surfer sur des sites pédagogiques.

2/ Faites un planning de révisions

Les cours sont maintenant finis, vous avez de longues journées devant vous pour réviser. Mais ne vous lan-cez pas dans l’étude sans avoir fait un programme : - Comptez le nombre de jours dont vous disposez pour réviser sans compter la veille de l’examen

- Faites la liste de tous les cours (ou sujets) à travailler, et cela dans toutes les matières - Remplissez un tableau en répartissant les leçons à re-voir dans vos journées en commençant par les cours les plus anciens (étudiés au début de l’année) et en finissant pas les plus récents. Mettez aussi vos impasses (les cours mal ou jamais appris) au début des révisions. Suivez le déroulement du programme car on a souvent besoin des notions apprises au début pour comprendre les sui-vantes. Pour répartir les sujets à étudier chaque jour : - Mettez les matières et sujets les plus dif-ficiles le matin ou en fin d’après-midi - Alternez les matières. Pour le bac par exemple, ne faites pas des maths pendant une journée entière, puis de l’histoire un autre jour, puis de la philosophie... Mais chaque jour, intercalez un chapitre de maths, un d’histoire, un de philosophie ... : vous perdrez moins de temps sur chaque matière et vous garderez plus facilement en mémoire les différentes matières. - Si vous ne passez qu’une matière, intercalez le cours, les exercices, les lectures de texte, etc. - Passez plus de temps sur les disciplines à gros coefficient. - Faites un planning précis heure par heure ou mieux, demi-heure par demi-heure, en fixant d’emblée l’heure à laquelle vous démarrez le matin et celle à laquelle vous arrêtez le soir (pas plus tard que 23 heures).

3/ Le travail pendant les journées de révisions

Il n’y a plus qu’à faire ce que vous avez prévu dans votre planning. Là encore, il faut s’organiser :

- Choisissez un lieu calme propice au travail et faites-y toutes vos révisions pour ne pas perdre de temps à déménager vos affaires d’un lieu à un autre. Si des amis proposent des révisions communes, assurez-vous qu’ils ont bien l’intention de travailler. Si vous partez ensemble dans un lieu nouveau (maison de campagne),

-Veillez à avoir de bonnes conditions de confort (som-meil, alimentation, bureau à vous).

-Travaillez côte à côte, mais faites vos révisions chacun de votre côté et détendez-vous ensemble durant les repas. - Mettez-vous au travail à heure fixe le matin, pas trop tard si possible (vers 8 h ou 9 h) et arrê-tez le soir aussi à heure fixe (pas trop tard). Faites des nuits de sommeil de 7 heures au moins. - Veillez à rester concentré : en vous mettant à votre bu-reau, éteignez votre portable pour ne pas être dérangé. Ne passez pas trop de temps sur un sujet car on ne peut se concentrer efficacement plus de 40 à 50 minutes. Toutes les 50 minutes, faites donc une petite pause de 5 mi-nutes : aérez-vous, levez-vous, allez boire un verre d’eau, écoutez un peu de musique, et remettez-vous au bou-lot : votre concentration sera à nouveau bonne. Si vous rêvassez, changez de sujet pour ne pas perdre de temps. - La veille, détendez-vous ! Ne cherchez pas à tout revoir en quelques heures : c’est impossible et cela ne servira qu’à vous angoisser. Détendez-vous, pré-parez vos affaires pour le lendemain et couchez-vous à heure raisonnable, ni trop tôt ni trop tard. Gérer le stress pendant l’exa-men

Se sentir nerveux avant de passer un examen est tout à fait normal. Comment éviter cependant que l’anxiété nuise à la qualité du travail fourni ?

Il convient tout d’abord de gérer au mieux les conditions

dans lesquelles l’épreuve va se dérouler : bien se restau-rer, arriver en avance, se munir du matériel nécessaire, prévoir de quoi boire et manger constituent des éléments rassurants qui réduisent les facteurs de stress.

Si la nuit a été courte, en raison notamment de l’antici-pation anxieuse de l’épreuve du lendemain, ce manque de sommeil exceptionnel n’empêchera pas le candidat de mobiliser ses connaissances : là encore, une bonne ali-mentation riche en sucres lents et vitamines permet d’évi-ter les coups de fatigue. Le café doit être bu avec modéra-tion à cause de son effet excitant : la peur se manifestant par une accélération du rythme cardiaque, inutile d’ag-graver ce symptôme fort désagréable.

Sur le lieu de l’examen, l’élève peut distraire son angoisse en préparant sa copie et tout le matériel dont il aura be-soin, en relisant quelques fiches si cela le rassure, ou en discutant de sa peur avec les autres candidats.

Face à un sujet déstabilisant, le candidat doit miser sur la méthodologie (analyse du sujet, formation du plan, for-mules théoriques…) et noter de manière pointilliste ce qu’il en sait sur son brouillon : mieux vaut avoir l’impres-sion d’en savoir un peu que pas du tout et le reste revien-dra avec la confiance retrouvée. Ajoutons qu’un stress peu sévère permet de stimuler la mémoire et de travailler avec intensité dans le temps imparti.

Pour se relaxer, il faut adopter une ample respiration ven-trale sur laquelle on focalise l’attention le temps que le rythme cardiaque se calme. Le fait de boire permet d’évi-ter de respirer trop rapidement.

Si vous avez fait tout cela, vous avez de très bonnes chances de réussir votre examen.

La rédaction

EN ROUTE VERS LES EXAMENSCONSEILS POUR MIEUX PREPARER SON EXAMEN

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En route vers les examens

Sujet : Doit-on toujours respecter les lois ?Nous rappelons qu’il est attendu du candidat la conceptualisa-tion, la problématisation, l’argu-mentation et la communication consistant à utiliser une langue claire et correcte.

CORRIGE

INTRODUCTION

L’homme vit dans deux milieux différents  : milieu phy-sique et milieu social. Toute réalité a ses lois propres. Les lois visent à redresser l’homme dans un sens contraire à son égoïsme. Alors il serait contradictoire d’exiger de lui le respect de ces lois. Dans ce cas, ne serait-il pas paradoxal de faire du respect des lois une exigence morale dans la mesure où certains gouvernants abusent du pouvoir. D’abord que faut-il entendre par «  lois  »  ? Ensuite, pourquoi doit-on toujours se conformer aux règles établies ? Enfin, si elles sont iniques, doit-on toujours conti-nuer à les respecter ?

DEVELOPPEMENT

Le milieu social est rempli de différences, de contradictions et d’antagonismes exigeant la mise en place des lois qui réglementent tout. Mais que faut-il entendre par « les lois » ?

La loi est une règle impé-rative imposée par l’autorité d’une société et dont le respect est obli-gatoire sous peine d’une punition par la marginalisation, l’exclusion, l’emprisonnement, l’exil ou la mise à mort. Dans ce cas, ne serait-il pas contradictoire d’exiger le respect des lois ?

Thèse

Dans l’Esprit des lois, Mon-tesquieu écrit que les lois « sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses  ». D’après l’histoire des idées, les lois peuvent avoir des sources diverses. A l’état de nature, dit Thomas Hobbes, c’est le règne de la loi de la jungle, c’est le règne « de la terreur ». Cette situation ne pouvait pas durer. Le contrat noué entre les hommes et le souverain absolu, chargé de faire respecter les lois, (le Léviathan) est le suivant  : «  Vous me devez respect absolu et crainte  ; en re-tour, je ne vous dois que protection de vos personnes et de vos biens ». Ces lois doivent être assimilées et toujours présentes dans l’esprit des citoyens. Mais elles sont sans im-portance, dit Hobbes, s’il n’existe pas de force qui impose au respect

de ces lois. «  … les lois sont sans pouvoir pour les protéger s’il n’est pas un glaive entre les mains d’un homme (ou de plusieurs) pour faire exécuter ces lois ». Rousseau aussi s’oriente dans cette direction lorsqu’il pense que sans les lois, pas de liberté.  «  LE PLUS FORT n’est jamais assez fort pour être toujours maître, s’il ne transforme sa force en droit, et l’obéissance en devoir ». On doit donc respecter les lois pour vivre en sécurité, et aussi pour être libre : « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite, est liberté » ajoute Rousseau. Les premières lois à respecter sont les lois de Dieu qui sont traduites dans les Ecri-tures saintes de la Bible et du Co-ran. Il faut également respecter les lois de la nature si l’on veut devenir « comme maitres et possesseurs de l’univers ». C’est sous cet angle qu’il faudrait comprendre cette citation de Bacon  : «…on ne commande à la nature qu’en lui obéissant  ». En conséquence, on doit toujours respecter les lois si nous voulons vivre pleinement en société. La négation des lois et règles sociales conduit à l’anarchisme. «  Il est interdit d’interdire  » criaient les grévistes de Mai 68. Les révoltés de cette période ont peut-être raison. Face à la répression des CRS et à l’arrogance des gouvernants qui ne voulaient plus aller dans le sens de l’histoire en négociant avec les syn-dicalistes et les fonctionnaires, ne doit-on pas utiliser le «  droit à la résistance  » que confère la Décla-ration des droits de l’homme et du citoyen du 26 Août 1789 ?

Antithèse

Notre conscience et notre foi nous interdisent d’obéir aux lois désuètes, arbitraires, iniques et non conformes aux aspirations du peuple. Il serait donc inintelligent de suivre aveuglément ces lois. Le but de la vie sociale est de créer les conditions de bonheur indivi-

duel et collectif. Alors, si la loi ne participe plus à l’émancipation populaire, il urge de la combattre pacifiquement, pour les partisans de la non-vio-lence, avec les armes pour les révolutionnaires qui demandent de laver la société de sa pourri-ture. La mort de Socrate est l’exemple d’une forme de résistance à la domi-nation des lois d’une démocratie «  bâtarde  » qui fait fleurir des vices et pratiques qui ruinent les vertus humaines. Galilée aussi avait refusé de suivre l’enseignement du géocentrisme de la scolastique et de l’Eglise.

Diogène Laerce marchait en plein jour «  une torche à la main à la recherche d’un homme » dans une société qui virait à la barbarie. On a aussi l’impression que les lois ne sont établies que pour protéger les riches et les hommes de pouvoir. C’est dans cette logique que Rabe-lais dit ironiquement : «  nos lois sont comme toiles d’araignes … les petits moucherons et petits papil-lons y sont pris… les gros taons les rompent(…) et passent à travers ». Il faut que les gouvernants assi-milent cet enseignement de Mon-tesquieu : «  Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi (…) mais elle doit être loi parce qu’elle est juste  ». Donc, il est important de toujours avoir la possibilité d’exa-miner les lois pour n’obéir que par devoir et obligation et jamais sous la contrainte.

Synthèse

Il est injuste d’établir des lois qui n’auront comme objectif que d’enchaîner le petit peuple.

CONCLUSION

Une société est un en-semble d’individus qui sont sou-mis aux lois, soit codifiées, soit diffuses. Leur respect permet de maintenir un équilibre et une jus-tice. On doit donc toujours res-pecter ces lois pour survivre dans un milieu rempli de contradic-tions parce que chaque membre du groupe social cherche d’abord à faire respecter ses intérêts, par-fois par la brutalité. Le non respect des lois risque donc de conduire l’espèce humaine à sa perte. Mais si elles ne prennent pas en consi-dération les aspirations populaires, c’est un devoir pour chacun de les remettre en cause, de les réformer et de les révolutionner.

M. BA, professeur de philosophie au Lycée de Dahra

PHILOSOPHIE BAC 2014Pour participer modestement aux préparatifs du Baccalauréat de 2015, nous proposons aux

candidats un corrigé de l’un des sujets de l’épreuve de philosophie de 2014.

La lutte est un sport de combat qui oppose deux adversaires qui cherchent mutuellement à se mettre au sol afin de remporter la victoire. Au-delà du simple plaisir qu’elle procurait jadis, elle est devenue depuis peu une profession qui fait fantasmer et rêver de nombreux jeunes en raison des immenses ressources financières qu’elle draine. C’est tout le sens de cette probléma-tique : « aujourd’hui, beaucoup de jeunes gens aspirent à être des lutteurs professionnels.» En d’autres termes la lutte est de-venue la principale attraction de la jeune génération.Qu’est ce qui peut être à l’origine de cet engouement ?Cet intérêt grandissant pour la lutte ne constitue-t-il pas un handicap pour un pays en développement ?

L’argent et le bien matériel régissent le monde dans lequel nous vivons et du même coup c’est eux qui forgent et déterminent l’image que l’on se fait d’une personne. En effet, on accorde plus d’intérêt et d’importance au statut financier d’une personne qu’aux valeurs qu’elle pourrait incarner. Ainsi, on comprend mieux que de nombreux jeunes soient obnubilés par le gain. Depuis quelques décennies, le sport professionnel crée le plus de fortunés qu’une toute autre profession. C’est ainsi que la lutte est devenue un moyen rapide pour amasser beaucoup d’argent. En effet, les lutteurs gagnent des centaines de millions lors de leur combat. Dans un pays pauvre où le salaire minimum, frise cin-quante mille francs, ces montants astronomiques peuvent faire fantasmer les jeunes esprits. Pour preuve, les lutteurs tels que Modou Lo, Balla Gaye gagnent parfois deux cent millions sur un combat en plus des contrats publicitaires qui leur apportent autant d’argent également.La couverture médiatique dont bénéficie la lutte a largement contribué à accroitre le succès que connaissent les lutteurs. Ces derniers sont des célébrités et les cahiers, les journaux et maga-zines à leurs effigies sont légion. Il existe des émissions de télé-vision notamment  «  Bantamba  ; Œil du tigre…» spécialement consacrées à ce sport. Par ailleurs, on retrouve également des quotidiens tournés et destinés à la lutte à l’image de « Sunu Lamb» Tout cela concourt à entretenir l’aura de la lutte et à la populariser davantage surtout auprès des jeunes de sorte que les lutteurs sont érigés en modèle de réussite. Ils deviennent par conséquent des références.En résumé, on peut retenir que c’est la quête de l’argent et le besoin de connaitre la gloire et de se bâtir une renommée qui fondent l’engouement des jeunes pour la lutte. Toutefois au lieu de profiter à une communauté, la lutte ne favorise-t-elle pas seu-lement quelques individus hypothéquant le sort de toute une jeu-nesse. En effet, sur les milliers de jeunes qui négligent leur for-mation et leurs études au profit de la lutte, une infime minorité réussira à atteindre le haut niveau qui est le signe de la consécra-tion. La grande majorité de ces jeunes accroîtra le taux de chô-mage et sans qualification, elle n’aura aucune chance de trouver un emploi. On a l’habitude de dire que les jeunes constituent la société active en passe de garantir le développement d’un pays, à condition qu’elle soit qualifiée. Les sports quel qu’ils soient ne peuvent porter le projet de développement, c’est plutôt la matière grise qui peut le porter. Les secteurs, comme ceux des sciences et techniques, l’agriculture auraient dû susciter cet engouement auprès des jeunes. Des pays comme les Etats unis, le Japon et la Chine doivent leur suprématie à la place qu’ils ont accordée à la formation de leurs jeunes. La lutte monopolise toute l’énergie d’une partie de la jeunesse qui se détourne des secteurs d’activités qui auraient pu bénéficier à l’essor d’un pays. La pratique ou le choix de la lutte n’est pas accompagné de formation parallèle. Les études et la formation ne présentent aucun intérêt car c’est l’illu-sion du gain instantané qui les attire. Il apparait que le peu d’inté-rêt accordé aux études par les jeunes, le déficit de référence et le choix de la facilité peuvent entraver le développement d’un pays. Objet de toutes les attentions, la lutte professionnelle est devenue, pour de nombreux jeunes la seule voie, à leurs yeux, pour avoir une ascension sociale et acquérir du même coup une renommée. Néanmoins, un risque demeure ; car cela se fait au détriment d’une formation et d’une éducation qui sont pourtant le socle majeur de l’émergence d’un pays. Dans un souci d’équité, il serait souhaitable de formaliser le secteur de la lutte pour que les retombées humaines et financières profitent davantage à tous. Or, on note que l’engouement pour la seule lutte éclipse de nombreuses disciplines qui méritent pourtant autant d’attention qu’elle.

M.SY, professeur de français au CEM commune de Dahra

Corrigé français BFEMSUJET : Aujourd’hui, beaucoup de jeunes gens

aspirent à être des lutteurs professionnels.Comment expliquez-vous cet engouement ? Pensez-vous que ce soit une bonne chose pour un pays en voie de développement ?

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En route vers les examens

L’auteur de ce texte, Jacques Schlanger, est un professeur de philosophie à l’Univer-sité hébraïque de Jérusalem. Il a fait ses études en France et a publié une dizaine d’ouvrages dont  «  Objet idéels  »,  «Une théorie du savoir » ou « Solitude du pen-seur de fond »etc. C’est un philosophe qui s’est beaucoup intéressé à la question de savoir d’où viennent et comment s’orga-nisent des édifices que nous appelons des philosophies, des sciences, ou plus géné-ralement des théories. Dans ce texte juste-ment, Schlanger démontre que la philoso-phie est une activité (quoique théorique) au même titre que les sciences, les métiers ou les arts et que les philosophes sont des spécialites de la construction d’idées indispensables à notre existence quoti-dienne.

C’est pour cette raison que, selon l’auteur, c’est une erreur et une injustice de consi-dérer la philosophie comme un monde à part, abstrait et le philosophe comme un être détaché du monde concret sans contact avec la réalité. Ainsi pour dénon-cer l’injustice et l’inexactitude d’une telle vision qui ne serait qu’un préjugé, l’auteur compare dans ce texte le philosophe à l’homme de science et à l’artiste qu’il met au même pied afin de rectifier notre re-gard sur la philosophie.

Dès l’entame de son propos, l’auteur nous expose un préjugé assez répondu selon lequel la philosophie « n’est que le lieu des outrances d’idées, le théâtres des délires de l’esprit humain ». Autrement dit, la philo-sophie n’est qu’un bavardage fécond, pro-lifique ou les philosophes s’amusent à faire part de leurs délires, c’est à dire des logo-machies inintelligibles pour le commun mortel. Ceci est un préjugé classique en philosophie car depuis l’antiquité, le phi-losophe a toujours été accusé de «  vivre dans les nuées »,caricaturé et raillé comme un personnage égaré dans la foule, mala-droit, au discours flou et délirant comme celui d’un fou. En effet, les philosophes sont  «  accusés » «  d’être détachés, de la réalité, d’être des penseurs en chambre qui s’isolent dans leur tour d’ivoire et y légifèrent  » comme des sectaires vivant dans un univers clos, d’où ils émettent des

vérités et des lois pour changer le monde.

Dans le même sillage, Schlanger rappelle cette fameuse injonction faite en latin à la philosophie et aux philosophes : «  Pri-mum vivere deinde philosophari » ( Vivre d’abord philosopher après), pour dire qu’il est plus urgent et plus essentiel de vivre que de philosopher et que cette dernière n’est qu’un simple loisir d’hommes dé-sœuvrés qui doit venir après les besoins élémentaires nécessaires. Cette même idée sera reprise par Aristote pour mon-trer la gratuité et le caractère non utilitaire de la philosophie à ses débuts : « Et ce qui s’est passé en réalité en fourni la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfac-tion quand on commença à rechercher une discipline de ce genre» Métaphysique A, 2. 982 b).Mais cela ne voulait point dire que la philosophie ne sert à rien, mais qu’elle est simplement une activité libérale, critique, courageusement menée par des hommes libres. Karl Marx, dans la 11e thèse sur Feuerbach fera la même critique à la philosophie classique alle-mande jugée trop théorique et incapable de transformer de façon concrète la vie des hommes : « Jusqu’ici les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de dif-férentes façons, il s’agit maintenant de le transformer » par l’action, la lutte et la révolution et non par les idées et des in-tentions. Après avoir exposé les critiques

adressées à la philosophie, l’auteur s’en dé-marque vivement pour défendre une tout autre idée.

Il commence par attaquer ce jugement fait de la philosophie qui, dit-il, n’est ni juste ni intéressant. Pour lui, il faut  «  consi-dérer la philosophie comme une acti-vité d’atelier, un atelier dans lequel des artisans d’idées se livrent à des travaux idéels»  .Le propos est on ne peut plus clair! Les philosophes ne sont rien moins que des ouvriers travaillant une matière appelée les idées». Ce sont des « forgerons du concept ». Schlanger est convaincu que les idées sont essentielles à la vie car dit-il : « nous vivons dans les idées. Une per-sonne qui n’aurait plus d’idées, plus du tout, ne vivrait plus. Si nous imaginons un être qui mange, boit, digère, dort, etc., sans avoir jamais la moindre idée, nous pouvons même nous demander si c’est encore véritablement un humain» Les grands entretiens du Monde Tome 2 page  9, propos recueillis par Roger Poll-Droit. Les idées permettent à l’homme de penser le monde dans lequel il vit et vouloir vivre sans elles semble absurde pour Schlanger. De même que, dit-il, per-sonne n’ose demander à un peintre, à un physicien et à un mathématicien de ne pas vivre de leurs métiers respectifs ou de leur art, car chez ces gens, vivre c’est peindre, faire de la physique et des mathé-matiques. La dernière question de l’auteur sonne comme une réponse à ceux-là qui veulent faire de la peinture, de la physique et des mathématiques des métiers utiles à leur propriétaires et à la société et qui, par contre, veulent faire de la philosophie un simple loisir, un délire de l’esprit, inu-tile pour la société et qui ne fait qu’égarer son auteur. L’auteur veut dire que la pro-duction  «  d’œuvres philosophiques» est un métier comme les autres car elle de-mande autant d’audace, d’efforts et de tra-vail que la production d’œuvre d’art ou la réalisation d’œuvres scientifiques et tech-niques : « Vouloir œuvrer dans le monde des idées est en effet plus audacieux qu’il n’y parait. Il faut de l’endurance, de la résistance pour être philosophe. Il faut s’obstiner, s’acharner ; la philosophie est une activité difficile qui demande du ca-

ractère. Ce jeu et cette audace ont direc-tement trait à notre manière de vivre et engagent, en fin de compte, toute notre existence.» Idem page 8

En fin de compte, on peut dire que Schlan-ger a voulu ici régler son compte avec tous ces détracteurs qui ont accusé la philoso-phie d’être inutile en comparaison avec les autres activités comme les sciences par exemple. Il a voulu défendre, la philoso-phie, son métier tout en montrant la spé-cificité. En effet, la philosophie ne saurait rivaliser avec les sciences ou les autres ac-tivités dans le domaine de l’efficacité pra-tique car sa vocation première est de réflé-chir et non d’agir. Elle restera, dira Hegel, cette « chouette de Minerve qui prend son envol à la tombée de la nuit »car son rôle est de prendre son temps pour réfléchir sur l’action des autres. L’erreur serait donc de vouloir faire jouer à la philosophie un rôle qui n’est pas le sien, il s’agit plu-tôt de lui laisser sa place dans ce monde qui a tant besoin d’elle  :  «  jugée avec les critères des techniques et des sciences, la philosophie apparait comme inutile» dit Pierre Fougeyrollas. Oui, notre monde est de plus en plus troublé et a de plus en plus besoin qu’on se penche sur lui pour le penser clairement pour mieux le com-prendre ; et cela ne peut se faire sans une connaissance des idées qui le gouvernent.

Par exemple, l’idée de mondialisation ne mérite-t-elle pas d’être expliquée dans toutes ces différentes significations si nous voulons savoir quelle est notre place dans ce monde  ? Penser n’est donc jamais une activité vaine car c’est ce qui nous sépare du monde animal. Cela nous amène à méditer ce propos de Descartes qui fait de la réflexion philosophique la marque de la grandeur de l’homme : « les bêtes brutes, qui n’ont que leur corps à conserver, s’occupent continuellement de quoi le nourrir  ; mais les hommes, dont la principale partie est l’esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture »

T.GUEYE professeur de philosophie au lycée de Dahra

COMMENTAIRE DE TEXTE PHILOSOPHIQUE BAC 2014AUTEUR : Jacques Schlanger

I.READING COMPREHENSION (8 marks)

A. Matching: Some statements to the personalities mentioned in the text are are reformulated below. As in the example, indicate who said what. (0.5 x 4= 2 marks)

Reformulated statements PERSONALITIES1. Mandela Will be remembered as an exceptional man. Bill Clinton2. In spite of our frequent disagreement Mandela and I usually managed to arrive at a compromise. F.W.de Klerk3. There is little chance that another Mandela appears somewhere in the world. Obama 4. He used to face injustice and violence standing as a hero to all victims Roslyn Brock 5. Everywhere in the world, Mandela was taken as an example. Ban Ki-Moon

B. True or False and justification

Mandela’s death came as a surprise.

6. False: “His death at age 95 was not unexpected”

Mandela’s fight was exclusively non-violent.

7. False: “not because he had never surrendered to rage or violence”

Mandela’s eloquence was his major fighting strategy

8. True: «Nelson Mandela’s ability to use words to breathe life into his cause was one of his most powerful weapons in the struggle for black equality in South Africa”

C. Translation: find in the text equivalent for the following sentences

statements Passages in the text

Mandéla a mis en jeu tout ce qu’il avait de plus cher. 9. “Mandela played with the highest stakes”

Il incarnait la bravoure 10. “Mandela was the embodiment of courage

Un principe pour le lequel je donnerai ma vie 11. “It is an ideal for which I am prepared to die”

D. Referencing: what or whom do these words refer to?12. His own (par 2): Obama’s

ANGLAIS 1/114 G 07 A01 Series: L1a-L1b-L’1-L2 : LANGUE VIVANTE I Epreuve du 1ergroupeCORRECTION PAPER

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EXEMPLE DE COMMENTAIRE DIRIGE (BAC 2014)INTRODUCTION

Le candidat doit présenter une introduction comportant la pré-sentation du texte et de l’auteur le contexte historique et le plan car le résumé fait déjà l’objet de question.

Exemple :

Le texte est un extrait de la contri-bution de Lakroum à «  l’Afrique occidentale au temps des fran-çais  : colonisateurs et colonisés (1860-1960) aux pages 188-189. Cet œuvre placée sous la direc-tion d Coquery-Vidrovicht fut publiée à Paris aux éditions La Découverte en 1992.

Après la seconde guerre mon-diale, la France qui était contrainte par un contexte inter-national favorable à la décoloni-sation, tentait souvent d’affaiblir les colonies pour poursuivre la domination après l’indé-pendance, mais sous une autre forme. C‘est dans ce contexte que Gaston Deferre, ministre français d’outre-mer, propose la loi-cadre le 21 mars 1956 pour briser l’uni-té des colonies au sein de l’AOF et empêcher ainsi une indépen-dance dans l’unité.

Alors, pour une meilleure ana-lyse des effets de cette loi-cadre évoqués dans le texte, nous tente-rons de répondre aux questions.

Réponse aux questions

1°/ Résumé:

En 1956, la loi-cadre de Deferre accéléra la balkanisation. Elle impliqua également une décen-tralisation politique transférant le pouvoir local aux partis. Af-faibli, le nationalisme africain revendiqua une indépendance dans l’unité. Cependant, ce fédé-ralisme ne fut que le rêve de rares

nationalistes comme Senghor et Modibo Keita qui eurent tenté d’unir, sans succès, le Sénégal et le Soudan dans la Fédération du Mali en 1959.

2°/ Pour cette question, le can-didat doit proposer un titre et le justifier pour prouver sa bonne compréhension du texte.

Exemple  : Le texte peut avoir comme titre : L’AOF après la loi-cadre. En effet, dans le texte, l’au-teur nous parle des conséquences de la loi-cadre et de la réaction des nationalistes africains à l’époque.

3°/ Pour commenter un passage, il faut le comprendre d’abord. Pour ce faire, il faut une bonne analyse du passage. Alors, le can-didat doit d’abord comprendre que la phrase est constituée de trois propositions dont derrière chacune il y a des faits histo-riques à rappeler. Alors, il doit :

Expliquer pourquoi l’auteur dit que «  C’était compter sans le nationalisme  »  : affaiblissement du nationalisme à l’échelle de l’AOF, division de la classe poli-tique africaine, introduction du suffrage universel dans chaque territoire, mise en place d’une assemblée et d’un exécutif local ;

Rappeler les luttes syndicales et politiques des années trente : conditions difficiles des indi-gènes, mise en place des syndi-cats (la CGT, l’UGTAN, la FO, etc.) et émergence de leaders politiques ;

Expliquer le développement du nationalisme africain après la seconde guerre mondiale  : démystification de l’homme blanc, contexte international favorable.

4°/ Pour cette question, le can-

didat doit rappeler brièvement l’histoire de la Fédération du Mali.

- Les dangers de la balka-nisation qui constituent les facteurs ;

- Fondation de la Fédéra-tion en septembre 59 et l’accord De Gaulle à St. Louis en décembre 59 ;

- Proclamation de l’indé-pendance de la Fédéra-tion du Mali le 20 juin 1960.

- Divergences entre diri-geant sénégalais et sou-danais ;

- Divorce consommé la nuit du 19 au 20 Août 1960.

CONCLUSION

Ce texte de LAKROUM imprime à la période un impact majeur. Son étude permet à la généra-tion actuelle de bien comprendre le contexte de décolonisation en Afrique occidentale, en parti-culier comment la France a su réussir la balkanisation de l’AOF avant les indépendances des an-nées cinquante et soixante. Ce-pendant, cette contribution allait être beaucoup plus riche en en-seignement s’il était plus ouvert aux contenus de la loi-cadre et aux divergences qui ont écourté l’expérience fédérale du Soudan et du Sénégal.

Par ailleurs, cette balkanisation est perçue par beaucoup d’obser-vateurs comme l’un des facteurs de la pauvreté et de la dépen-dance actuelle de l’Afrique.

SECK JUNIOR, PROFESSEUR HG

LYCEE DAHRA

En route vers les examens13. Whom abandoning (par4): Mandela14. We were (par 8): F.W. de Klerk and Mandela

II.LINGUISTIC AND COMMUNICATIVE COMPETENCE (6 marks) E. This passage is about Nelson Mandela’s years in prison. Reorder it meaningfully. Provide punc-tuation and capitalization (0.5x 4 =2 marks)

15 «I went for a long holiday for 27 years, » said Nelson Mandela of his years in prison. This was another example of ironic humor for which South Africa’s first black president was famous.

F React meaningful to each situation by using the word or phrase given. (0,5x 3= 1.5 mark) (Various other reactions are possible)Situation 16: Thanks to his strong devotion, Mandela freed his nation from ApartheidReaction: If Mandela hadn’t been that devoted, South Africa would have found it hard to free from apartheid.Situation 17: African leaders don’t know what to do to have long-lasting peace.Reaction: In my opinion, Africans have to find better leaders with strategies based on peace and political stability.Situation 18: F.W. deKlerk showed leadership and realismReaction: Had he shown less leadership and realism, Mandela wouldn’t have been freed at that time.

G Word building: Use the right form of the word in brackets (0.5 x 3 = 1.5 mark)Mandela’s death occurred after a long illness at the age of 95. His life was devoted to an endless fight against racial discrimination and social inequality. He won admiration around the world when he preached reconciliation after being freed from almost three decades of imprisonment.

H Complete with the right preposition22. Today, most of Africans are not satisfied with their leadership. 23. Authorities should never deprive people of their civil rights.

III.WRITING (6 marks)TOPIC 1: Unlike most African leaders who remain unpopular in people’s memories, Elson Mandela is unanimously praised worldwide. What, in your opinion, makes him so charismatic and the other leaders so poorly remembered?Topic 2: “Your school’s English Club is planning to send a correspondence (e-mail or letter) to the embassy of South Africa in Senegal. Write your correspondence in about 100 words.

In this last stage (the essay writing), the student have to write a production of about 150 words. Whatever the topic, there are certain points the examiner will appreciate on the copy:

1. The content and the organization2. The coherence and the cohesion3. The originality and accuracy

M.M.NDAO, Professeur d’anglais au Lycée de Sagatta Djoloff

CORRECCIÓNI. COMPRENSIÓN DEL TEXTO (8 puntos)1. Lo esencial del texto: (3 puntos)Blanca Thiebault y Montserrat Serra dos cooperantes secuestradas du-rante 645 días en Somalia van a ser liberadas. Pero su liberación, como el secuestro se hizo con mucha discreción. Médicos sin Fronteras encargado de las negociaciones afirmó que ellas estaban sanas. Las autoridades por su parte confesaron lo difícil que era tener informaciones sobre su rescate. Por el momento, ningún movimiento ha reivindicado la responsabilidad del secuestro. Sin embargo, se sospecha a los terroristas de Al Shabab, de la red de Al Qaeda.2. Verdadero o falso y justificación: (3 puntos)a. Sólo el gobierno español negoció para la liberación de las cooperantesFalso: En el texto se dice que Médicos sin Fronteras con el apoyo del cen-tro Nacional de la inteligencia se encargaron de las negociaciones.b. Los periodistas hicieron mucho ruido con el secuestro de las coope-rantes.Falso: En el texto se dice que durante los 21 meses del secuestro, las infor-maciones han sido escasas. - La noticia, de su liberación se difundió ayer con la misma discreción.c. Al Qaeda organizó el secuestro de las cooperantesFalso: El texto dice que hasta ahora, ninguna organización ha reconocido oficialmente la autoría del secuestro.3. Sinonimia: (2 puntos)a. Las negociones: las gestiones; b. la liberación: el rescate; c. estorbar: entorpecer; d. la vuelta: el regresoII. COMPETENCIA LINGÜÍSTICA (6 puntos)1. Escribo en letras la cifra. (1 punto)645 ® seiscientos cuarenta y cinco2. Digo de otra manera lo subrayado. (1 punto)a. Las dos estaban en buen estado de salud.Ambas estaban en buen estado de salud.b. Están ofreciendo todo el apoyo necesario con el objetivo de que el regre-so se produzca cuanto antes.Están ofreciendo todo el apoyo necesario para que el regreso se produzca cuanto antes.3. Pongo la frase en voz activa. (1 punto)- El vehículo en el que viajaban fue atacado por un grupo de asaltantes.®Un grupo de asaltantes atacó el vehículo en el que viajaban.4. Pon en pasado la frase. (1,5 punto)- Ellos están ofreciendo todo el apoyo necesario con el objetivo de que el regreso se produzca cuanto antes.- Ellos estaban/estuvieron ofreciendo todo el apoyo necesario con el obje-tivo de que el regreso se produjera / produjese cuanto antes.5. Pasa al estilo indirecto la frase. (1,5 punto)- “Ayer, aun no me lo podía creer, vivo uno de los días más felices como alcalde” declaró él.- Él declaró que la víspera, aun no se lo podía / había podido creer, que vivía / vivió uno de los instantes más felices como alcalde.III. EXPRESIÓN PERSONAL (6 puntos)A la apreciación del corrector que debe tomar en cuenta la metodología, el número de líneas, los argumentos, la coherencia de las ideas y la correc-ción de la lengua .

M.R.DIATTA, professeur d’espagnol au lycée de Dahra

ESPAGNOL 1/1 14 G 09 A01 Séries : L1a-L1b-L’1-L2

LANGUE VIVANTE I Epreuve du 1er groupe