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Thème 2 – Les dynamiques de la mondialisation Question 1 : La mondialisation, fonctionnement et territoires Etude de cas : Le vin dans la mondialisation Problématique : Comment un produit (le vin) s’intègretil dans la mondialisation ? Doc. 3 Etiquette d’une bouteille de Château Mouton d’Armailhacq. Doc. 4 Les acteurs du vin (d’après http://www.exploratheque.net) « Mouton Rotchild et Mouton d’Armalhacq formaient jadis l’unique domaine de Mouton. Ces deux grands crus, séparés depuis près de deux cents ans sont de nouveau réunis. « . Le Château Mouton de l’Armailhacq est un vin issu d’un cépage de cabernet sauvignon, sur le terroir bordelais, à Pauillac. » Doc 1 : Saint-Emilion Doc 2 : Le vignoble bordelais Doc. 5 : « Vin et mondialisation », le point de vue d’un géographe, conversation avec Philippe Roudié. P.R. Alors s’il y a un vignoble qui est né d’une mondialisation, c’est bien celuilà ! Sans l’Aquitaine anglaise, on ne serait certainement pas arrivés à ce développement ! C’est un vignoble qui est né d’un énorme désir extérieur ; c’est le rôle des Britanniques. Mais on retrouve ça partout : c’est le cas à Porto, à Malaga, à Marsala,… Les grands vins, les grands succès sont dus à la demande de l'extérieur. Parce que voyezvous, le vinboisson existait partout. Là s’il y a une filière bordelaise, c’est parce qu’il y a la Garonne, le transport par voies d’eau, fluviale puis maritime, ça paraît évident, parce que même si le vin de Bordeaux est un bien de consommation nationale, la mondialisation, je ne pense pas que ce soit un phénomène d’aujourd’hui, même s’il a pris une ampleur considérable. C’est pareil pour le Bourgogne : il n’y aurait pas eu le vin de Bourgogne s’il n’y avait pas eu les Flandres. Pour Bordeaux c’était Londres ; et pour le Porto c’est la filière anglaise et le Jerez aussi. Sans ça, c’était rien du tout ! I.T. : Donc leur prospérité et l’amélioration de la qualité c’est grâce à cette mondialisation ? P.R. : Ah oui ! Mais mondialisation qui n’était pas une mondialisation totale : parce que c’est un lien qui a un point précis de départ et un point précis d’arrivée, enfin au sens large. A Bordeaux à l’époque médiévale, tout partait en Angleterre, sur Londres, et c’était redistribué après. I.T. : et qu’estce qui justement peut expliquer le développement de la consommation dans les pays non producteurs ? C’est consommé par une élite ? P.R. : Oh, même pas, même plus ! Maintenant, le premier venu sait ce qu’est le vin dans les pays de bière ; les Scandinaves, les Anglais c’est clair,… J’étais en Ecosse cet été, et dans les bars le soir, ils prennent du whisky mais aussi un verre de vin ! L’un après l’autre, et la bière avant. Là il y a une mondialisation ! Et les Asiatiques consomment de l’alcool d’abord, mais aussi du vin ! Les Japonais savent ce que c’est que le vin. Les Chinois aussi. La NouvelleZélande, qui ne consommait que du vin d’importation, maintenant devient un moyen pays producteur, et le vignoble s’est multiplié par 10 ou 20 en 20 ans, pour l’export, mais aussi ils le boivent! (Source http://aof.revues.org/294)

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Page 1: Etude de cas_vin

Thème  2  –  Les  dynamiques  de  la  mondialisation  Question  1  :  La  mondialisation,  fonctionnement  et  territoires  

Etude  de  cas  :  Le  vin  dans  la  mondialisation  Problématique  :  Comment  un  produit  (le  vin)  s’intègre-­t-­il  dans  la  mondialisation  ?  

   

 Doc.  3  Etiquette  d’une  bouteille  de  Château  Mouton  d’Armailhacq.  

Doc.  4  Les  acteurs  du  vin  (d’après  http://www.exploratheque.net)  

 «  Mouton  Rotchild  et  Mouton  d’Armalhacq  formaient  jadis  l’unique  domaine  de  Mouton.  Ces  deux  grands  crus,  séparés  depuis  près  de  deux  cents  ans  sont  de  nouveau  réunis.  «  .  Le  Château  Mouton  de  l’Armailhacq  est  un  vin  issu  d’un  cépage  de  cabernet  sauvignon,  sur  le  terroir  bordelais,  à  Pauillac.  »    

! Doc 1 : Saint-Emilion Doc 2 : Le vignoble bordelais

Doc. 6 : Interview de Gilles Brianceau, Directeur de Bordeaux Aquitaine Inno’Vin, septembre 2010

Parler du métier de viticulteur est compliqué. Je pense qu’il n’y a pas un métier de viticulteur, car être viticulteur c’est assurer plusieurs métiers. Avec plus de 8000 exploitations viticoles à Bordeaux on a énormément de diversité et par conséquent différents métiers. Une exploitation viticole c’est une exploitation agricole certes, mais c’est aussi une entreprise qui selon la taille emploie un certain nombre de salariés, nécessite une gestion de tous les instants. Ceci modifie le métier : le viticulteur est de plus en plus un gestionnaire, un administrateur, un chef d’entreprise qui gère du personnel, sa comptabilité, son exploitation, les problèmes réglementaires, etc.

Le métier a énormément évolué. D’une part les techniques ont évolué c’est indéniable, mais d’autre part l’environnement a évolué également. Le marché du vin s’est mondialisé, la concurrence s’est accrue. Ces contraintes liées au marché, se sont doublées aussi de celles liées à l’évolution de la réglementation qui pèse sur les conditions de production et de gestion de l’exploitation: assurer une traçabilité des pratiques environnementales, suivre des formations etc. Il y a une exigence de résultats, le marché n’accepte plus des produits qui sont « indignes » de porter le nom « Bordeaux ». Il y a une exigence de qualité qui s’est accrue ce qui implique un travail différent à la vigne et au chai, de plus grandes compétences finalement. En ce qui concerne la commercialisation c’est pareil, il faut se construire un vrai réseau commercial avec une politique tarifaire, une politique de commercialisation, une stratégie marketing etc.

Enfin, il y a une réelle évolution naturelle qui tend à la concentration des exploitations c’est-à-dire à moins d’exploitants et à des surfaces moyennes qui sont plus élevées : on est passé de 5 hectares en 1987 à 14 hectares en 2009, soit presque un triplement en 20 ans. Le nombre de viticulteurs a baissé, et l’enjeu majeur pour les années à venir va être le renouvellement de plus de la moitié des exploitations viticoles en Gironde. En effet aujourd’hui, plus de 50% des exploitations viticoles ont à leur tête un exploitant qui a plus de 50 ans. http://raudin.u-bordeaux3.fr/oat/?p=1739

Doc 3 Doc 4

Doc 5

Doc.  5  :  «  Vin  et  mondialisation  »,  le  point  de  vue  d’un  géographe,  conversation  avec  Philippe  Roudié.    P.R.  Alors  s’il  y  a  un  vignoble  qui  est  né  d’une  mondialisation,  c’est  bien  celui-­‐là  !  Sans  l’Aquitaine  anglaise,  on  ne  serait  certainement  pas  arrivés  à  ce  développement  !  C’est  un  vignoble  qui  est  né  d’un  énorme  désir  extérieur  ;  c’est  le  rôle  des  Britanniques.  Mais  on  retrouve  ça  partout  :  c’est  le  cas  à  Porto,  à  Malaga,  à  Marsala,…  Les  grands  vins,  les  grands  succès  sont  dus  à  la  demande  de  l'extérieur.  Parce  que  voyez-­‐vous,  le  vin-­‐boisson  existait  partout.  Là  s’il  y  a  une  filière  bordelaise,  c’est  parce  qu’il  y  a  la  Garonne,  le  transport  par  voies  d’eau,  fluviale  puis  maritime,  ça  paraît  évident,  parce  que  même  si  le  vin  de  Bordeaux  est  un  bien  de  consommation  nationale,  la  mondialisation,  je  ne  pense  pas  que  ce  soit  un  phénomène  d’aujourd’hui,  même  s’il  a  pris  une  ampleur  considérable.  C’est  pareil  pour  le  Bourgogne  :  il  n’y  aurait  pas  eu  le  vin  de  Bourgogne  s’il  n’y  avait  pas  eu  les  Flandres.  Pour  Bordeaux  c’était  Londres  ;  et  pour  le  Porto  c’est  la  filière  anglaise  et  le  Jerez  aussi.  Sans  ça,  c’était  rien  du  tout  !    I.T.  :  Donc  leur  prospérité  et  l’amélioration  de  la  qualité  c’est  grâce  à  cette  mondialisation  ?  P.R.  :  Ah  oui  !  Mais  mondialisation  qui  n’était  pas  une  mondialisation  totale  :  parce  que  c’est  un  lien  qui  a  un  point  précis  de  départ  et  un  point  précis  d’arrivée,  enfin  au  sens  large.  A  Bordeaux  à  l’époque  médiévale,  tout  partait  en  Angleterre,  sur  Londres,  et  c’était  redistribué  après.    I.T.  :  et  qu’est-­‐ce  qui  justement  peut  expliquer  le  développement  de  la  consommation  dans  les  pays  non  producteurs  ?  C’est  consommé  par  une  élite  ?  P.R.  :  Oh,  même  pas,  même  plus  !  Maintenant,  le  premier  venu  sait  ce  qu’est  le  vin  dans  les  pays  de  bière  ;  les  Scandinaves,  les  Anglais  c’est  clair,…  J’étais  en  Ecosse  cet  été,  et  dans  les  bars  le  soir,  ils  prennent  du  whisky  mais  aussi  un  verre  de  vin  !  L’un  après  l’autre,  et  la  bière  avant.  Là  il  y  a  une  mondialisation  !  Et  les  Asiatiques  consomment  de  l’alcool  d’abord,  mais  aussi  du  vin  !  Les  Japonais  savent  ce  que  c’est  que  le  vin.  Les  Chinois  aussi.  La  Nouvelle-­‐Zélande,  qui  ne  consommait  que  du  vin  d’importation,  maintenant  devient  un  moyen  pays  producteur,  et  le  vignoble  s’est  multiplié  par  10  ou  20  en  20  ans,  pour  l’export,  mais  aussi  ils  le  boivent!  (Source  http://aof.revues.org/294)  

Page 2: Etude de cas_vin

 

 

 

Doc. 6 Les principaux pays producteurs de vin en 2013  

Doc.7 La consommation mondiale de vin en 2013 (world wine consumption)

 Doc. 8 Etiquette d’un Cabernet Sauvignon, Opus Wine, de Robert Mondavi Winery.

Doc. 9 Exploitation viticole en Californie : lieu de production d’Opus Wine.    

 

 Note  Il  y  a  1km  entre  le  bâtiment  d’accueil  de  Robert  Mondavi  Winery  et  la  cave  Opus  Wine.  La  portion  de  route  de  A  à  B  fait  5  km.  

 

Document  10  –  Robert  Parker,  l’homme  qui  fait  les  vins  rois  «  Bob  Parker.  La  lettre  qu’il  publie  tous  les  deux  mois  trouve  un  écho  inattendu.  Il  met  au  point  une  notation  originale  sur  100.  En  deçà  de  la  note  85,  un  vin  est  jugé  médiocre.  A  partir  de  90,  il  devient  intéressant.  La  nuance  se  joue  alors  au  point  et  même  au  demi-­‐point.  A  100,  c’est  le  nirvana,  et  le  producteur  est  aux  anges.  Mais  le  voilà  condamné  à  la  perfection.  Gare  au  millésime  suivant !  Une  baisse  d’un  ou  deux  points  est  aussitôt  répercutée  sur  le  marché.  Les  Américains  raffolent  de  ce  genre  de  défi  et  suivent  les  yeux  fermés.  Un  mot  de  Parker  et  la  cote  s’envole,  une  restriction  et  elle  bafouille.  Le  millésime  1982  qu’il  déguste  en  primeur  sonnera  son  heure  de  gloire.  Il  le  trouve  magnifique,  contrairement  à  la  plupart  de  ses  confrères  du  reste  du  monde,  et  surtout  anglais.  L’avenir  lui  donne  raison.  Ceux  qui  ont  suivi  son  conseil  et  acheté  ce  1982  ont  fait  l’affaire  de  leur  vie.  »    Source  Paris  Match  «  Le  faiseurs  de  vins  rois  démissionne  »,  8/10/2013.      «  Mais  le  monde  de  Robert  Parker  n’est  pas  tout  le  temps  rose,  car  les  professionnels  du  vin  ne  savent  pas  sur  quel  pied  dansé  face  à  lui.  Ses  détracteurs  aimeraient  limiter  son  influence.  On  lui  reproche  son  amitié  avec  certains  «  winemarkers  »  notamment  l’incontournable  Michel  Rolland,  présent  sur  des  centaines  de  domaines  dans  le  monde.  La  perversion  pourrait  pousser  certains  domaines  à  vouloir  coller  aux  goûts  du  gourou  et  à  dénaturer  leurs  produits  ».    Source  http://www.oenologie.fr/robert-­‐parker    

Page 3: Etude de cas_vin

Problématique  :  Comment  un  produit  (le  vin)  s’intègre-­t-­il  dans  la  mondialisation  ?  A  l’aide  des  documents  proposés,  complétez  le  tableau  en  donnant  des  exemples  précis  et  en  identifiant  des  

mots-­clefs  sur  le  thème  de  la  mondialisation    Idées  principales  

Idées  secondaires   Exemples   Mots-­clefs  /  Notions  

Un  produit  traditionnel  et  ancré  dans  un  terroir  

   

Une  filière  très  organisée    

   

1-­  La  mondialisation  

De  nouvelles  pratiques  commerciales  adaptées  à  une  consommation  mondiale  

   

Pays  producteurs      

Pays  consommateurs      

Pays  exportateurs      

Pays  importateurs      

2-­  Une  mondialisation  organisée  autour  de  réseaux  et  de  

flux  

Des  acteurs  qui  s’organisent  en  réseau  

   

Une  mondialisation  pourtant  ancienne  

   

Une  mondialisation  qui  modifie  les  paysages  

   

3-­  Une  mondialisation  qui  perturbe  le  

monde  (du  vin)   Une  mondialisation  qui  modifie  les  pratiques  traditionnelles.  

   

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