Cécile Gass – cgass@admin.ulb.ac.be

Journées du livreGallica 2 versus Google

bookCécile Gass, Archives & Bibliothèques de

l’Université libre de BruxellesFévrier 2010

Plan de la présentation

• Gallica / Google, le contexte : ce qu’en pense…• Politiques de développement• Les partenaires• Volume et contenus ; accroissement• Fonctionnalités des interfaces • Conclusions : perspectives et enjeux

Février 2010, Cécile Gass – cgass@admin.ulb.ac.be

Gallica / Google, le contexte : ce qu’en pense… (1)• Olivier Ertzscheid (blog Affordance, 14/10/09)« Un petit coup d'horoscope ? Allez, c'est bien parce que c'est vous. D'ici à la fin 2012, la majorité des libraires aura contracté un partenariat avec Google Books, lequel prendra en charge (et à ses frais) les protocoles nécessaires à la remontée de leur stock en temps réel. Les libraires qui n'auront pas contracté avec Google, auront en quasi-totalité disparus ou ne subsisteront plus que sous perfusion permanente de subventions et aides diverses (…). D'ici à 2012, un tout petit groupe de très gros éditeurs se sera très largement gavé à l'aide des retombées à court terme de la finalisation du Règlement Google (…), la majorité des auteurs (sauf les quelques très gros et "bancable") vous rira au nez quand vous leur parlerez d'un contrat d'édition avec une maison d'édition. »

• Extrait de ‘Numérisation: Google pousse à l’index’, C. Alix, E. Cario, Libération/Culture, août 2009« Quelles sont les alternatives à Google ? Il n’y en a pas. A ce jour et en huit années, la BNF n’a réussi à numériser «que» 800 000 documents, dont 300 000 seulement en mode texte sur les 13 millions d’ouvrages que représentent ses collections. »

• Extrait de Rapport d'audit de l'Inspection générale des finances en France, janvier 2009« Il y a lieu également de souligner que le projet Google Book Search et Gallica ne sont pas concurrents mais complémentaires. Alors que le premier vise à constituer un gigantesque réservoir de données, Gallica entend développer une véritable bibliothèque, reposant sur une organisation du savoir, une diversité des fonds numérisés et une éditorialisation des contenus. »

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Gallica / Google, le contexte : ce qu’en pense… (2)• Paul Duguid, “Inheritance and loss? A brief survey of Google Books”, First Monday, Volume 12, Number 8 - 6 August 2007 « La plupart des projets de numérisation conduits par des bibliothèques conventionnelles paraissent insignifiants et superficiels comparés aux millions d’œuvres traitées par Google Livres. De part le gigantisme de ce projet, il est plus qu’improbable que les fonds ou l’énergie puissent exister pour mener un second projet d’ampleur comparable, ni que les bibliothèques partenaires de Google ne se lancent dans une seconde numérisation des fonds qu’elles lui ont confiés  »

• Le projet Open content alliance, annoncé en octobre 2005, visait la numérisation de 10000 ouvrages par mois – soit 8 ou 9 ans pour atteindre le million ; au 22/02/10, plus de 82000 documents• Microsoft a cessé son programme de numérisation Live Search Books en mai 2008• En décembre 2009, le Ministre de la Culture, en France, annonce un budget de 750 millions d’euro pour financer la numérisation du patrimoine français écrit• Aux Etats-Unis, Hathi trust fédère sur une plateforme unique les objets numérisés par l’ensemble des acteurs (et Google Livres )

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Politiques de développement

• Financé par l’état français• Piloté par une Commission sur la numérisation du patrimoine écrit, créée en octobre 2009. Rapport Tessier (01/2010) : partenariat avec Google… mais sur base d’échanges de fichiers • Sélection des œuvres à traiter• Accord avec les éditeurs (SDN…), et dans le respect (strict) des Droits d’auteur

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La société Google s'est fixé pour mission d'organiser l'information mondiale dans le but de la rendre accessible et utile à tous.Numérisation, océrisation et diffusion de l’ensemble des fonds que lui confient ses partenaires sans aucune sélection

Les partenaires

• éditeurs : ouvrages, revues et ebooks• Fundação Biblioteca Nacional (Brésil) : histoire des relations France/Brésil du XVIe au Xxe• Biblioteca Nacional Digital do Brasil : textes, dessins, estampes, photographies des 2 bibliothèques• soutien pour la numérisation et le signalement des fonds patrimoniaux de Manioc

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• programme Bibliothèques : 28 bibliothèques : municipales, nationales, universitaires et consortium ; américaines et européennes (= 13)• programme Editeurs : plus de 20000 éditeurs dans tous les pays. L’éditeur choisi le nombre de pages à mettre en ligne ; s’il autorise des publicités ‘clic’…• autres : OCLC (pour Worldcat), On Demand Books (Expresso machine), LitCam/UNESCO…

Volume et contenus… accroissement

• 1 million de documents dont plus de 400 000 en mode texte• livres, cartes, manuscrits, esquisses, presse, partitions, enregistrements sonores• Types de documents : revues savantes régionales, périodiques, publications récentes en partenariat avec les éditeurs• Accroissement : dépend du financement…

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• lancement du programme : 12/04 (avec 4 bibliothèques US et 1 UK). Au 10/08 : 7 millions ; au 10/09 (estimation de Erik Kansa, iSchool) : 15 millions… Objectif > 35 millions• Types de documents : livres, magazines (avec les éditeurs), 100 langues représentées• Accroissement : plusieurs millions par an en mode texte

Fonctionnalités : • notice (+ droits d’auteur, d’utilisateur et bibliothèque source)• travail éditorial : dossiers thématiques, séléction…• visualisateur flash (ergonomique, zoom…)• synthèse vocale de certains documents textuels• ebooks aux formats epub, mobi, html, texte• les images peuvent être ajoutées à des sites web, blog par des vignettes exportables• Espace personnel : constituer sa bibliothèque, ajouter des marque-pages•web 2.0 : facettes, nuages de tags, fils rss, netvibes, facebook

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Fonctionnalités : • utilisateurs : où trouver le livre en bibliothèque, en librairie, Mon espace personnel (intégration facile de nouveaux ouvrages, p.e. àpd code barre), suggestions d’ouvrages à ajouter à son iGoogle, Google Gears (utilisation locale sur PC), section Popular passages pour repérer des citations célèbres• outils : couvertures disponibles pour enrichir les catalogues, API de moissonnage des documents du domaine public, ‘embarquer’ un extrait / livre dans un blog, site web• possibilité de retrouver les documents publiés sous CC ou du domaine public (en fct du pays), nuage de Common Terms and Phrases sur certains documents, facilités de navigation dans un document• e-books : formats texte adaptés aux liseuses (accord Sony, Iphone, Android) ; par défaut : PDF et Epub (pour 1 million de documents)

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Conclusions : perspectives et enjeux• points forts pour les 2 interfaces :

seconde vie pour des ouvrages souvent épuisés augmentation drastique du volume d’œuvres rendues disponibles en ligne mise en valeur des patrimoines (en ligne mais aussi via les blogs, présentations…

• faiblesses chez Gallica : taux de documents ‘cherchables’ accroissement de l’offre

• faiblesses chez Google livres : qualité des métadonnées (provenant de plus de 150 bibliothèques !), en particulier : dates & catégories compatibilité avec l’ambition de Google de tout connaitre de ses utilisateurs ? (gestion des dossiers médicaux, de la finance, des mails, des sites web, etc.)

• améliorations potentielles : liens entre références ‘sœurs’, web sémantique, préservation à long terme, visibilité…

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Pour aller plus loin…

• Accès aux œuvres de Gallica : http://gallica.bnf.fr ; blog : http://blog.bnf.fr/gallica/ • Accès aux œuvres de Google Livres : http://books.google.com ; blog : http://booksearch.blogspot.com/ • analyses : blogs Calimaq de Lionel Maurel (http://scinfolex.wordpress.com/), Actualitté (http://www.actualitte.com), • billets d’humeur : blogs Tierslivres de François Bon (http://www.tierslivre.net), Affordance d’Olivier Ertzscheid (http://www.affordance.info/mon_weblog)

QUESTIONS ?

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