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LE JOURNAL DU Dossier L’UNIVERSITE FRANCAISE EN PLEINE MUTATION p6/7 NUMERO 1 / MAI-JUIN 2011 Le MET s’engage EMPLOI DES JEUNES p12 Interview VALERIE PECRESSE p3 Focus sections DIJON et AIX-MARSEILLE p9

Le journal n°1 mai juin 2011

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Page 1: Le journal n°1 mai juin 2011

LE JOURNAL DU

Dossier

L’UNIVERSITE FRANCAISEEN PLEINE MUTATION p6/7

NUMERO 1 / MAI-JUIN 2011

Le MET s’engageEMPLOI DES JEUNES p12

InterviewVALERIE PECRESSE p3

Focus sectionsDIJON et AIX-MARSEILLE p9

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LE JOURNAL DU MET N°1 / MAI-JUIN 2011

EDITEUR DIRECTEUR DE LA PUBLICATION REDACTION IMPRESSIONMET - Le mouvement des étudiants Rémi MARTIAL Les militants du MET Imprimerie spéciale. Paris

50 000 exemplaires© 2011 Le mouvement des étudiants. Tous droits réservé�s. La reproduction de tout ou partie de ce magazine est prohibée sans autorisation pré�alable.

SOMMAIRE

p2 EDITO

p3 QU’EST CE QUE LE MET ?

p4 INTERVIEW : VALERIE PECRESSE

p5 BLOC-NOTES

p6/7 DOSSIER : LE MONDE UNIVERSITAIRE EN PLEINE MUTATION

p8 FOCUS SECTIONS : DIJON ET AIX-MARSEILLE

p9 ESPACE DETENTE

p10/11 OPINIONS

p12 LE MET S’ENGAGE : EMPLOI DES JEUNES

EDITO

LIBRES, RESPONSABLES ET ENGAGESpar Rémi MARTIAL, Président du [email protected]

n an après sa création, le MET est arrivé à suffisante maturité pour lancer son Journal, destiné aux étudiantsbien sûr mais aussi aux décideurs universitaires et politiques. Je tiens à remercier tous ceux qui ont participéà son élaboration et à la rédaction du premier numéro, en particulier Antoine DIERS, Pascal ELLUL etSamuel LAFONT qui m’accompagnent avec efficacité au quotidien pour faire vivre le mouvement.

Lors de la création du MET en janvier 2010, l’objectif affiché d’offrir aux étudiants une nouvelle offre, tournée versl’avenir, qui combine vision politique nationale de l’enseignement supérieur et vie associative locale, était un défi detaille. Nous le relevons jour après jour, pierre après pierre. Les bons résultats électoraux obtenus cette année, oul’audience trouvée récemment par nos propositions, en attestent.

Ce premier numéro du Journal du MET consacre un dossier à l’impressionnante mutation de l’université française,en écho à l’interview que Valérie PECRESSE nous a fait l’honneur de nous accorder. Les rubriques bloc-notes, viedes sections, opinions ou encore détente sont autant d’occasion de partager nos valeurs, notre activité, et nosprojets. Nous vous invitons à les découvrir.

A rebours des contestations étudiantes, qui réunissent toujours une minorité de contestataires, et qui rythment régulièrement la vie des universités -en particulier quelques bastions «rouges»-, nous voulons prouver que les étu-diants dans leur grande majorité sont constructifs et entreprenants, et aspirent simplement à réussir.

Libres, responsables, et engagés. Voilà l’étendard que nous portons.

Photo de couverture :Projet de pavillon des arts etdes sciences à l’université deStrasbourg.

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U

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!REJOIGNEZ LE MET

NUMERO 1 / MAI-JUIN 2011 / LE JOURNAL DU MET / 3

QU’EST CE QUE LE MET ?

Le MET est membre de l’UNI (Union Nationale Inter- Universitaire), la Fédération de la droite dans l’éducation, qui a initié sa création en 2010.

L’UNI, créée au lendemain de mai 1968, réunit lycéens(UNI-Lycée), étudiants (MET), enseignants (UNI-Enseignant),et socio- professionnels (Les Cercles) qui aspirent à défendrel’excellence de l’éducation française, au service de la Nation.

L’UNI a également lancé un think tank en 2009, le CERU(centre d’études et de recherches de l’UNI), qui publie régulièrement des notes en vue d’améliorer notre système éducatif.

En adhérant au MET, vous pouvez adhérer gratuitement à l’UNI.

LE MET MEMBRE DE L’UNI

Le MET – Le mouvement des étudiants, est une organisation étudiante crééepar l’UNI en janvier 2010, rassemblant 25 associations étudiantes, et qui a vocation à� être une nouvelle force de proposition, locale et nationale, au servicedes étudiants. Nous souhaitons bâtir un enseignement supe�rieur de qualité etun système d’accompagnement des étudiants adapté� aux enjeux actuels.

Le MET est une organisation qui souhaite donner une image positive des é�tudiants. Non, les é�tudiants ne sont pas tous des bloqueurs de facs, des grévistes, des manifestants. Ils ne sont pas non plus bons qu’à� participer à dessoirées é�tudiantes trop arrosé�es. Le MET repré�sente les é�tudiants responsables,pour qui les é�tudes sont avant tout un moyen de réussir dans la vie.

Le MET, membre du CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur etde la recherche), est une organisation étudiante officiellemment représentative.

Présent sur l’ensemble des campus de France, le ME�T re�unit les associationsétudiantes et l’ensemble des é�tudiants qui se reconnaissent dans les valeurs deliberté, d’indé�pendance, de responsabilité, d’égalité� des chances, de mérite et d’excellence, et qui revendiquent un engagement é�tudiant constructif et entreprenant.

1. AME�LIORER L'INSERTION PROFESSIONNELLEL’enseignement supérieur français doit mieux accompagner les étudiants dans la recherche de stages et vers leur premier emploi,pour tous les diplômes.

2. EXIGER DES DIPLO�MES ET DES CONDITIONSD’E�TUDES DE QUALITE� Il est indispensable d’étudier dans des campus de qualité. L’enseignement supérieur doit être attractif, pour les étudiants, lesenseignants-chercheurs, et les partenaires extérieurs.

3. INNOVER EN MATIE�RE D’AIDES SOCIALESModernisation et refonte de notre système social, fondé sur la responsabilité et l’efficacité, pour permettre un véritable accompagnement des étudiants, indispensable à notre réussite.

4. RESPECTER LA LIBERTE� D’E�TUDIER ET LA DE�MOCRATIE E�TUDIANTE La liberté d’étudier, de circuler et d’opinion doit être définitivementrespectée ! Il faut interdire les blocages des facultés, partout, tout desuite, et sanctionner ceux qui ne respectent pas notre liberté.

NOS 4 PRIORITES POUR LES ETUDIANTS

ENGAGEZ-VOUS POUR VOS IDEES :

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INTERVIEWPropos recueillis par Pascal ELLUL, délégué national du MET

[email protected]

LE JOURNAL DU MET : Madame le Ministre,cela fait déjà 4 ans que vous avez été nomméeau Ministère de l’Enseignement supérieur etde la Recherche. Quelle est votre plus grandefierté ?

Valérie PECRESSE : Ma plus grande fiertéc’est d’avoir mené la réforme de l’autonomiedes universités et d’en mesurer les premiers bénéfices pour les étudiants. Une réforme différée depuis 30 ans, mais qui était vitalepour armer nos étudiants pour la réussite etl’insertion professionnelle. Les universités peuvent désormais libérer leurs initiatives, proposer un accompagnement personnaliséaux étudiants les plus fragiles, créer des diplômes innovants, et l’insertion professionnelle est une mission à part entière.Cette souplesse s’est accompagnée d’un important effort budgétaire : une augmentation de 22% du budget des universités depuis 2007. Du jamais vu ! Aujourd’hui l’autonomie est un succès puisque90% des universités françaises sont autonomesdeux ans avant l’échéance que nous avionsfixée.

Vous avez dû faire face àplusieurs mouvements degrève dans les facs, avecdes blocages contre lesquels le MET s’estbattu. Qu’avez-vous à direaux réfractaires de votrepolitique ?

4 ans après, les réalisationsde nos universités sont undémenti à toutes lescraintes exprimées et auxslogans simplistes qui attaquaient la réforme.L’autonomie c’est plusqu’une loi, c’est un déclicqui a rendu aux universitéstoute leur fierté. Notreuniversité est aujourd'huiune université qui avance,une université qui ose etqui innove. Le résultatc’est que le regard quenous portons sur l’enseignement supérieurest en train de changer.

Avez-vous des regrets quant à des réformesqui auraient été mal menées ou pour lesquelles vous souhaiteriez apporter uneamélioration ?

Le Plan «Réussir en licence» est le complémentnaturel de la loi sur l’autonomie. Avec l’autonomie nous avons libéré les initiatives des

universités. Je veux à présent garantir à tousles étudiants les dispositifs qui favorisent lemieux la réussite et l’insertion professionnelle.Pour atteindre ces objectifs, nous engageonsune concertation avec tous les acteurs concernés, y compris le monde économique,afin de définir des référentiels nationaux de lalicence et se mettre d’accord sur connaissanceset compétences à acquérir. Aujourd’hui les horaires offerts en licence s’échelonnent de250 à 500 heures d’une université à l’autre.Pourquoi ne pas décider d’offrir partout un

minimum de 450 heures de cours par an ?L’innovation pédagogique aura aussi toute saplace à l’intérieur de ce cadre national. Ainsi,rien n’empêche une université de développerà l’intérieur du référentiel un diplôme bidisciplinaire, bilingue, voire même totalementpluridisciplinaire sur le modèle des bachelorsaméricain.

Vous avez présenté récemment le chamboulement du système universitaire français à Harvard. Nous consacrons d’ailleursnotre premier numéro à la mutation de l’université française. Quelle a été la réactionde vos interlocuteurs ?

L’autonomie des universités et la rénovation denos campus ont été chaleureusement applaudispar les étudiants, je ne peux que m’en réjouir.Les universitaires américains ont été étonnéspar la vitalité de notre système d’enseignementsupérieur. Et je crois qu’ils ont compris qu’eninvestissant 22 milliards d’euros dans la recherche et l’innovation, la France et ses universités ont rejoint le peloton de tête dansla bataille mondiale de l’intelligence.

Le Président de la République avait lancé en2009 un grand plan pour améliorer la vie étudiante. Où en est-on ?

La vie étudiante a été longtemps le parentpauvre de l’enseignement supérieur. Pourtant,pour que l’université soit le moteur de l’ascension sociale par le mérite, elle ne doitlaisser personne sur le bord du chemin. C’estpourquoi nous avons d’abord réformé les aidessociales aux étudiants grâce à un système plusjuste et plus ouvert avec une revalorisation desbourses de 20% en 4 ans, l’instauration d’un10ème mois de bourse pour répondre à l’allongement de l’année universitaire, et uneaugmentation de plus de 100 000 boursiers.S’agissant du logement étudiant, un seul chiffrerésume à lui seul les progrès accomplis : 44 000 chambres de CROUS ont étéconstruites ou rénovées depuis 2007 sur l’ensemble du territoire, soit un quart de notreparc. Enfin pour que les étudiants puissent travailler dans les meilleures conditions, nousleur avons donné les moyens d’accéder à desbibliothèques modernes, équipées des technologies les plus récentes et ouvertes auxheures où ils travaillent le plus, le soir et leweek-end.

« Les étudiants sont les premiers bénéficiaires de la loi sur l’autonomie.»

Valérie PECRESSE, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis mai 2007, a accepté derépondre à nos questions pour le premier numéro du JOURNAL DU MET. Merci à elle.

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BLOC NOTESpar Samuel LAFONT, délégué national du MET

[email protected]

LOGEMENT ETUDIANT : PECRESSE ET APPARU REPRENNENT LES PROPOSITIONS DU MET

A l’occasion de la conférence nationale du logement étudiant,qui s’est tenue à Paris le 5 avril, leMinistre de l’Enseignement supérieur et le Secrétaire d’Etatau logement ont repris des propositions du MET, qui a été invité à intervenir durant cetteconférence. Il est nécessaire de diversifier les acteurs du logement, et de sortir définitivement du 100% CROUS,dont la gestion est trop rigide etcentralisée.

Valérie PECRESSE a annoncé unplan ambitieux pour passer d’ici2020 de 320000 à 640000 logements étudiants, en mobili-sant «l’ensemble des acteurs»,tandis que Benoist APPARU a notamment affirmé qu’il fallait«développer une offre locative privée», et qu’il fallait «développerla colocation».

LE MET AU COUNCIL MEETINGDE L’EDS

Une délégation du MET était présente au dernier Council Meeting de l’EDS (European Democrat Students). Cette rencontre, qui a réuni 35 organisations étudiantes venantde toute l’Europe, s’est tenue àBudapest du 7 au 10 avril.

Les discussions entre les

organisations étudiantes, qui furent riches, ont surtout portésur les problématiques d’insertionprofessionnelle des étudiants.L’EDS entend sur ce point remettre l’excellence au cœur dusystème d’enseignement supérieur en Europe, position quesoutient fermement le MET.

DE BONS RESULTATS ELECTORAUX POUR LE MET

En mars ont eu lieu plusieurs élections étudiantes. A Toulon etBordeaux IV, le renouvellementdes conseils centraux a permis auMET de gagner 2 sièges au CEVUde Bordeaux IV, et 1 CA et 2CEVU à Toulon.

Plusieurs élections aux UFR sesont également récemment déroulées. Le MET a obtenu detrès bons résultats dans certainesd’entre elles, comme à Clermont-Ferrand ou Nanterre.

Mais l’année électorale importante sera l’année prochaine, dans les universités etles CROUS.

Participez aux élections avec leMET en prenant contact avec nousdès maintenant !

NICOLAS SARKOZY POURL’ALTERNANCE

A l’occasion d’un discours sur laformation et l’emploi en marsdernier, le Chef de l’Etat a redit savolonté de développer l’alternancedans le secondaire mais aussi l’Enseignement supérieur. Cettesolution permet une meilleure insertion professionnelle.

LE MET MEMBRE DE L’ASSEMBLEE DU SPORT

Lancée par Chantal JOUANNO,Ministre des Sports, l’Assembléedu sport réunit l’ensemble des acteurs du monde sportif français,pour réfléchir à une nouvelle gouvernance du sport en France,afin de s’adapter aux évolutionsrécentes du monde sportif, etproposer une plus grande efficacité.

Le MET a été invité à participeraux travaux de cette nouvelle assemblée, au titre des personnalités de la société civile.

LE MET DANS LES MEDIAS

Le MET est régulièrement invitédans les médias nationaux et locaux (TV, radio, presse, internet),afin de défendre ses positionspour les étudiants.

C’est notamment le cas sur MCE,(Ma chaîne étudiante), où noussommes souvent invités. Vouspouvez revisionner certains passages médias sur le site duMET : www.mouvementdesetudiants.fr

LE MET RENCONTRE LE BUREAU DE LA CPU

En février dernier, le MET a rencontré le nouveau bureau de laCPU, le Président étant LouisVOGEL, Président de l’universitéParis 2 Assas, les vice-présidentsétant Yvon BERLAND, Président

de l’université Aix-Marseille 2, etAnnie FRAISSE, Présidente del’université Montpellier 3.

De nombreux sujets ont été abordés, dont la signature prévueen mai d’une Charte sur l’engagement étudiant et la nécessaire réflexion sur un meilleur fonctionnement duFSDIE (fond de solidarité et de développement des initiatives étudiantes).

REFLEXION SUR LA NOUVELLE LICENCE

Valérie PECRESSE a engagé audébut de l’année une réflexionafin de faire de la licence un diplôme mieux reconnu et plusprofessionnalisant. Le MET a étéinvité à participer à cette réflexionsur la «Nouvelle Licence».

Une contribution du MET a étéprésentée au comité d’orientationde la Nouvelle Licence, ainsi qu’auComité Licence, instance où siègele MET.

La contribution du MET, élaboréepar la commission «questions pédagogiques», est téléchargeablesur notre site : www.mouvementdesetudiants.fr

SOMMET MONDIAL DES UNIVERSITES

La France a organisé cette annéele Sommet mondial des universi-tés, auquel le MET a participé.

Ce sommet a été notammentl’occasion de comparer les diffé-rents systèmes universitaires, afinde s’inspirer de ce qui fonctionnedans les autres pays développés.

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DossierL’UNIVERSITE FRANCAISEEN PLEINE MUTATION

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’évènement mérite d’être souligné : le15 avril dernier, Valérie PECRESSE aprésenté, non sans fierté, sa réformedes universités devant un parterre

d’universitaires au sein de la prestigieuse Université d’Harvard.

Il y a 4 ans, au moment de sa prise de fonction,peu auraient imaginé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherchese prêter à ce type d’exercice, tant le «modèle»universitaire français était raillé de toute part,en particulier aux Etats-Unis. Mais depuis, quede chemin parcouru.

Seulement quelques semaines après l’électionde Nicolas SARKOZY en 2007, des groupes detravail ont été lancés, réunissant notammentles représentants étudiants, pour élaborer unenouvelle réforme des universités, promesse decampagne présidentielle.

C’est ainsi que dès le 10 août, la loi LRU (libertés et responsabilités des universités), diteloi d’autonomie des universités ou loi PECRESSE, a été promulguée. Cette loi LRUprévoyait que l’ensemble des universités françaises (83) accèdent à une plus grande au-tonomie d’ici 2013, en termes de gestion budgétaire et des ressources humaines et depolitique académique. Et le mouvement estallé vite, puisque déjà 90% des universités ontaccédé à ce nouveau statut.

Insertion professionnelle : une nouvelle mission de l’université.

Un des changements fondamentaux introduitspar la loi LRU est la création d’une nouvellemission officielle pour l’université : l’orientationet l’insertion professionnelle. Cette missionvient compléter les deux missions historiques,que sont l’enseignement et la recherche.

Cette décision, de bon sens, est la résultante

d’une prise de conscience –tardive- que l’uni-versité ne pouvait plus être coupée du mondeextérieur, et devait se rapprocher du mondeprofessionnel, afin d’offrir à ses étudiants desdiplômes plus qualifiants, au risque sinon dedécrocher définitivement avec les GrandesEcoles et les universités anglo-saxonnes.

C’est ainsi que toutes les universités doivent sedoter de BAIP (Bureaux d’Aide à l’InsertionProfessionnelle). Si certaines ont mis en placeune véritable politique en ce sens, d’autres trai-nent encore des pieds, influencées par des syndicats d’enseignants et d’étudiants nostalgiques de l’Internationale, qui se battentpour défendre le «Savoir» contre le «Grand Capital», non sans craindre l’auto contradictionlorsqu’ils bloquent chaque année, parfois durant quatre mois consécutifs (comme en2009) certaines universités, ce qui rend difficilel’accès au « Savoir » de milliers d’étudiants,qu’ils prétendent défendre par ailleurs… CQFD.

Certaines universités ont profité des possibilités offertes par la loi LRU pour être àla pointe de l’innovation. L’exemple de l’université d’Auvergne (Clermont 1), qui a étéla première à créer une fondation universitaire,dès 2008, et la première à devenir propriétairede ses murs (le 19 avril dernier) prouve que laréforme permet à des universités dites«moyennes», de province, de mener une politique audacieuse et volontaire, à mêmed’attirer de nouveaux viviers d’étudiants.

Cette réforme de l’autonomie des universitésn’est pas une fin en soi, mais le véritable socle

d’un changement en profondeur du systèmeuniversitaire français, qui trouve ses fondationsdans les lois Faure de 1969 Savary de 1984, etqui avait besoin d’un souffle nouveau.

Un effort financier inédit.

Depuis 4 ans, plusieurs réformes ambitieusesont été menées, accompagnées de moyensinédits : le Plan Réussir en Licence, lancé dèsl’automne 2007, a pour but de moderniser lalicence, par de meilleures passerelles entre établissements et filières, par la création denouveaux diplômes, comme des bi-licences, ouencore par la nécessité de développer la professionnalisation pour l’ensemble des licences. Après trois ans de pratique, et la possibilité d’élaborer un premier bilan, unedeuxième étape du Plan Réussir en Licence aété lancée en début d’année, afin d’insister surles effets positifs de cette réforme et de promouvoir plus efficacement l’innovation, ens’inspirant des quelques bons exemples,comme celui de l’université Paris 2 Panthéon-Assas.

L’opération Campus, lancée en février 2008,répond à la volonté du Président de la République de créer des campus français d’excellence, rassemblant dans des projetscommuns universités et écoles, capable de bénéficier d’une image internationale et d’attirer les meilleurs étudiants et chercheursdu monde. Universités et écoles se sont rassemblées pour présenter des projets communs face à un jury international.

Quelques repères...

L

5 milliards d’eurosle montant total des dotations d’Etat pourfinancer l’opération campus.

19 milliards d’eurosle montant du Grand Emprunt dévolu aux universités (11 M) et à la recherche (8 M). 7,7 milliardsont été attribués en avril.

2 350 000Le nombre d’étudiants en France

37Le nombre de fondations universitaires créées grâce à laloi LRU. La première avait étélancée en 2008 par l’Université d’Auvergne

Certaines universités ont profité des possibilités offertes par la loi LRU pourêtre à la pointe de l’innovation

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Au total, 12 projets ont été retenus, et bénéficieront des 5 milliards d’euros de dotation dégagés par l’Etat (Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lorraine, Lyon,Montpellier, Paris-Aubervilliers, Paris-Intra-Muros, Saclay, Strasbourg, Toulouse). Un effortfinancier supplémentaire, de l’ordre de 20 à 50millions d’euros par projet, sera apporté à 5campus « Prometteurs » (Clermont-Ferrand,Créteil-Marne-la-Vallée, Nantes, Nice-SophiaAntipolis et Rennes) et 4 campus « innovants »(Cergy, Dijon, Le Havre et Valenciennes).

En plus des fonds importants pour accompagner les universités vers l’autonomieet pour le Plan Campus, le Grand Emprunt national, voulu par le Chef de l’Etat en 2009afin de financer des «investissements d’avenir»,prévoit d’injecter 11 milliards d’euros supplémentaires pour les universités et 8 milliards d’euros pour la recherche. En mars2011, les premiers lauréats (une centaine) à desappels d’offre du Grand Emprunt (les IDEX etles LABEX) se sont vus dotés du premier milliard d’euros, pour faire «émerger des

projets scientifiques ambitieux», selon le gouvernement.

Attirer les meilleurs étudiants et lesmeilleurs chercheurs.

Cet effort financier inédit prouve une réellevolonté politique de revaloriser nos universités.Alors oui, certes, ces réformes peuvent comporter des biais. La loi LRU donne parexemple trop de pouvoir aux Présidents d’université, alors que les facultés et institutsdevraient avoir une plus grande autonomie ausein des universités. La réforme du statut desenseignants chercheurs en 2009, qui avait pourbut d’accompagner la loi LRU pour améliorerla gestion de leurs ressources humaines par lesuniversités, est passée dans la douleur (remarquons néanmoins que dans le mêmetemps, l’université Paris 7 Diderot a recruté lecosmologiste George Smoot, Prix Nobel, unepremière).

La réforme de la mastérisation des concours derecrutement des enseignants, menée en 2008et 2009 , qui vise à la fois à améliorer la qualitéde la formation et à élever le niveau de recrutement, a connu des difficultés dans samise en place, et demande à être amélioréesur certains points. Le Grand Emprunt manquepour le moment de « vision politique » selonLouis Vogel, Président de l’université Paris 2Panthéon Assas et de la CPU (Conférence desPrésidents d’université).

Mais ces difficultés sont inhérentes à un changement ambitieux, qui a bousculé unecommunauté qui restait engluée dans ses

habitudes. S’il est désormais venu le temps dedresser un premier bilan des réformes, qui permettra d’observer plus en détail les nouvelles difficultés rencontrées et les corrections à apporter, il ne faut pas s’arrêteren si bon chemin, et rater cette belle occasionde redonner à l’Université française son lustred’antan.

Poursuivre les réformes.

Le MET, qui participe à de nombreuses réunions au ministère ou au Parlement sur les

réformes de l’Enseignement supérieur, souhaite que les efforts continuent à être portés sur l’insertion professionnelle des jeunesdiplômés, que la volonté de favoriser l’excellence reste une ambition, que les campusfrançais deviennent de véritables lieux de vie,que de meilleures coopérations continuent àse développer entre les universités françaiseset les grandes écoles, que l’on mène des politiques séduisantes pour attirer les meilleursétudiants et chercheurs, que l’on innove entermes d’accompagnement social...

Des sujets encore tabou, tels les frais d’inscription ou la sélection (en première annéemais aussi en master 1), devront être levés etdiscutés.

A un an des présidentielles, il sera intéressantd’observer la position des différents candidatsquant au vent de réformes inédit qui aura permis de sortir l’université française de la spirale désastreuse dans laquelle elle était engagée depuis mai 68.

Un changement ambitieux quia bousculé une communautéqui restait engluée dans seshabitudes.

Idex & Labexcomme «initiatives d’excellence» et «laboratoires d’excellence» : le nom donnéaux projets à qui sont octroyés les fonds duGrand emprunt. Une première vague a étésélectionnée en avril 2011.

Campus de Saclay : la vitrine.

Situé en Ile-de-France, au Sud-Est deParis, le plateau de Saclay représente unenjeu national important : le gouverne-ment veut en faire la silicon valley à lafrançaise.

Il est prévu que coopèrent sur un mêmesite des écoles (Centrale Paris, Agro ParisTech, HEC...), des centres de recherche(INRA, CNRS....), des universités (l’université Versailles Saint-Quentin etl’université Parus 11, qui y déménageraitses locaux, aujourd’hui situés sur plusieurssites) et des entreprises.

Un vaste programme de logements étudiants est prévu dans le cadre du projet de Saclay, qui a vocation à accueillir30 000 étudiants et 12 000 chercheursd’ici 2019, et à devenir une vitrine internationale de l’Enseignement supérieur et de la recherche français.

Les universités fusionnent.

Après les 3 universités strasbourgeoises,qui ont fusionné fin 2009 pour n’en former qu’une, voici le tour des trois universités d’Aix-Marseille et des trois universités de Lorraine (Metz et les deuxde nancy) de fusionner à leur tour à la finde l’année. La particularité de la future université de Lorraine est d’intégrer également l’INPL (Institut Polytechniquede Lorraine) et de prendre le statut deGrand Etablissement, qui va lui permettred’avoir des marges de manoeuvres encore plus conséquence que le statutd’université, notamment en terme dedélivrance de diplômes.

Ces fusions s’inscrivent dans le mêmemouvement que les PRES (pôles de recherche et d’enseignement supérieur):coopérer et se rassembler pour gagneren lisibilité et en économie d’échelle etpour dégager des investissements plusforts. Ces grands pôles participeront à ungain en terme de reconnaissance internationale de nos universités.

Nouvelle Licencela réflexion engagée en 2011 par ValériePécresse pour faire de la licence un diplôme mieux reconnu et plus professionnalisant. Pour en savoir plus,RDV sur le site du MET.

90 %le pourcentage d’universités (sur 83)ayant accédé au statut d’autonomie.

LRU«libertés et responsabilités des universités»

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FOCUS SECTIONSCette rubrique a pour but de présenter l’activité de sections du METPour commencer : Dijon et Aix-Marseille

DIJON - l’influence de la vigne

AIX-MARSEILLE - en avant vers la Grande université

En Bourgogne, le MET s’est considérablement développé cette année. Il est passé de 15 adhérents enseptembre à plus de 80 aujourd’hui. Le MET est présent non seulement à Dijon mais aussi dans lessites délocalisés de l’université de Bourgogne, comme c’est le cas à Nevers.

Les militants du MET ont participé aux élections d’UFR de l’uB en novembre. Pour la première fois,ils ont obtenu un élu en Droit et en Eco-gestion. C’est là une belle performance !

En plus des campagnes nationales du MET, les étudiants bourguignons ont lancé quelques initiativeslocales qui ont eu beaucoup de succès. Le MET Dijon a, par exemple, organisé une visite guidée deDijon à la rentrée pour les nouveaux étudiants et ceux désireux d’en connaître davantage sur la Citédes Ducs.

La section bourguignonne passe très régulièrement dans la presse locale (Bien Public, Yonne Républicaine, Le Journal de Saône-et-Loire, plusieurs radios et sites d’informations également).

La dernière campagne de la section appelle à la réintroduction du vin aux Restos U. Pour cela, unepétition, qui a déjà recueilli près de 300 signataires, a été diffusée sur les campus et en ligne : à voirsur www.metbourgogne.com.

Toujours prête à aller de l’avant, la section Aix-Marseille s’est fixée uneligne de conduite : être leaders, sinon rien. Et elle y réussit bien, puisquec’est la première organisation étudiante aujourd’hui à Aix-Marseille.

Représentée dans les conseils centraux des trois universitésd’Aix-Marseille, titulaire de la vice-présidence étudiante à Aix-Marseille3, membre du conseil d’aministration du CROUS et du PRES (Pôle deRecherche d’Enseignement supérieur), la section locale fait valoir cetteforte représentativité pour pratiquer un lobbying intense et efficace.

C’est ainsi que, lorsque le sport universitaire a menacé de disparaître dèsla rentrée prochaine, le MET Aix-Marseille a mobilisé immédiatemment ses réseaux et lesétudiants pour que le sport universitaire soit maintenu.

La légitimité et la crédibilité de la section lui permet d’être présente et d’intervenir lors desgrands évènements universitaires locaux, comme récemment lorsque le Prince Albert deMonaco est venu recevoir les insignes de Docteur Honoris Causa d’Aix-Marseille 3.

Les activités du MET Aix-Marseille, au service des étudiants, sont nombreuses. Entre l’organisation de forums des métiers «universités-entreprises», d’un tournoi de Futsal endécembre, la distribution des Annales, la mise en place d’une bibliothèque étudiante, la diffusion plusieurs fois par an de son journal, Universitas, la gestion de son site internet, etc.,la section locale est sur tous les fronts.

Cette importante actualité fait rayonner le MET Aix-Marseille au-delà des frontières de laProvence : Le représentant du MET au CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche) n’est autre que le responsable d’Aix-Marseille de notre organisation, Thibault PINATEL, qui est également vice-président du MET.

Le prochain défi du MET Aix-Marseille est de préparer la fusion des trois universités d’Aix-Marseille, qui verront se créer en 2012 la première université française en nombred’étudiants. De quoi donner plein de bonnes idées à la section locale.

+ d’infos sur www.metaixmarseille.fr

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NUMERO 1 / MAI-JUIN 2011 / LE JOURNAL DU MET / 9

ESPACE DETENTE

FACILE

MOYEN

DIFFICILE

LES SUPERZEROS

A un an des Présidentielles, et alors que lesleaders socialistes se déchirent à l’approche desPrimaires, l’UNI a décidé de raconter à sa manière l’histoire des leaders du PS. Attention ! Leur rêve sera votre cauchemar...

Pour suivre leurs aventures, RDV sur le site satirique www.lessuperzeros.com.

LE CAMP DES SAINTS LES CHEMINS DE LALIBERTE

Prophétique, ce roman de Jean Raspail, parupour la première fois en 1973, a été réédité unenouvelle fois cette année, avec une nouvellepréface de l’auteur, qui dénonce la réductionde la liberté d’expression en France ces dernières années.

Véritable pamphlet contre le politiquementcorrect, ce roman nous invite à réfléchir sur lacivilisation occidentale, et nous place face ànotre conscience : que faire face à l’invasiond’un million de migrants échoués sur les côtesfrançaises ?Aux éditions Robert Laffont.

Magnifique fresque que le film de Peter Weir,dont la sortie en DVD est attendue fin mai.

Ce film de plus de 2 heures retrace l’histoirevraie de prisonniers du Goulag soviétique, quis’enfuient de leur camp de Sibérie en 1941 pourretrouver la liberté, après une marche de plusde 10000 km, à travers la Russie, la Mongolie,la Chine et l’Inde.

Tous ne survivront pas à cette longue et dangereuse marche, mais ils prouveront que laliberté n’a pas de prix. A voir absolument.

FOCUS ASSOSi la rubrique voisine a pour but de présenter la vie des sections, celle-ci vous permettra de connaîtredes associations partenaires du MET. Pour commencer : la F.E.E.L.

La Fédération des Etudiants de l’Enseignement Libre, créée en 2009, est née de la prise de conscience par desétudiants de l’absence de structure pour fédérer et représenter les étudiants issus des instituts privés. Cette absence était très préjudiciable, puisqu’il est clair que les étudiants des instituts privés ont des intérêts et des préoccupations bien spécifiques et différents de ceux des étudiants des universités publiques.

La F.E.E.L., membre fondateur du MET, a pour objectif de défendre les intérêts des étudiants de l’enseignementlibre, de prendre part aux thématiques qui les concernent, de participer à tous les débats de l’enseignement supérieur, et de participer à la promotion de l’enseignement supérieur libre auprès des lycéens, des étudiants,des universitaires, des entreprises, des collectivités locales, des BDE et des associations étudiantes. La F.E.E.L. estparticulièrement implantée à l’ICES (la Roche sur Yon), et dans les universités catholiques de Paris, Angers et Lille.

F.E.E.L. la Fédération des Etudiants de l’Enseignement Libre

CINEMALECTUREINTERNET

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BILLET D’HUMEUR

Le 11 décembre dernier, tous les éléphants réunis dans une salle parisienne ont adopté leur «convention pour l’égalité réelle». Vousconnaissiez l’égalité en droit, le PS nous a inventé l’égalité «réelle» ! Pasla fausse égalité hein, la vraie ! Vous voyez, cette égalité qui coupe toutesles têtes qui dépassent, cette égalité qui vous prend ce que vous gagnezen travaillant parce que votre voisin gagne moins, cette égalité dans lamisère qui nous promet que nous serons tous aussi pauvres les uns queles autres ! Comme ça, pas de jaloux !

Le MET vous livre en exclusivité mondiale (à l’exception de la Coréedu Nord), les plus belles perles de la réflexion très poussée de nos socialistes français.

- «Les socialistes souhaitent étendre le champ d’intervention de la puissance publique». Evidemment, tout les maux de notre pays serontrésolus avec plus d’Etat !

- Et un petit florilège en matière d’emploi : «c’est la responsabilité dela puissance publique de garantir l’accès de tous à un premier emploi».Il sera «mis fin» au «recours aux opérateurs privés pour les chômeurs».«La conclusion d’un CDI doit redevenir la norme dès la première embauche […]. De nombreux CDD et stages doivent être requalifiés enCDI.» «Nous proposerons une surcote progressive des cotisations employeurs […] en fonction du pourcentage d’emplois précaires.» «Larevalorisation des salaires ne peut se limiter à celle, nécessaire, du Smic»«Un système de bonus-malus [sera appliqué] aux cotisations des entreprises en fonction de la conclusion ou non d’un accord salarial.»

Que des vieilles recettes… dont on sait depuis les années Mitterrandqu’elles détruiraient ce qu’il reste du dynamisme de notre économie !

- « En cas d’incapacité durable du locataire à payer son loyer, son relogement sera organisé ». L’Etat socialiste paiera les loyers… avec lesimpôts des contribuables !

- Une autre idée brillante : la fonctionnarisation des médecins. Les «jeunes médecins [seront contraints] d’exercer dans une zone de santéprioritaire pendant deux ou trois ans à la sortie des études». «La médecine libérale, dans son fonctionnement traditionnel […], a vécu».«Le paiement à l’acte ayant vocation à devenir à terme résiduel», le textepréconise, pour les généralistes, «l’introduction du paiement au forfait».Alors qu’on va manquer de médecins, ces mesures socialistes ne vontpas vraiment donner envie aux jeunes de se lancer !

- Et du très lourd pour finir : la création d’un «ministère des droits desfemmes et de l’égalité entre les genres» ! Les socialistes nous avaientdéjà fait le coup du «ministère du temps libre», leur nouveau délire ministériel est au niveau !

Vous avez du mal à y croire… Retrouvez l’intégralité de cette «conventionpour l’égalité réelle» à cette adresse : http://tinyurl.com/5s3z35q

Et une très bonne analyse par le magazine Valeurs Actuelles : http://tinyurl.com/6bke4q7

ET PENDANT CE TEMPS-LA, AU PARTI SOCIALISTE...

AU PS, VIVE L’ASSISTANAT !

On connaissait le goût prononcé du Parti Socialiste pour le passé. Mais après avoir dévoilé une partie de son projet pour 2012 devant les Jeunes Socialistes le 2 avril, autantdire qu’assistanat forcené et dirigisme d’autrefois ont encore de trop beaux jours ruede Solférino.

Encadrement des loyers, créa-tion massive « d’emplois aidés »,intervention pour limiter lesécarts de rémunération, enca-drement des stages… Avec lePS, la liberté et la prospérité, cesera pour plus tard. Le MET (lemouvement des étudiants) re-grette la posture prise par le PSà l’égard des jeunes, traités sousle seul regard de la compassionet de l’apitoiement.

Arrêtons-nous sur une proposition : la créationd’une « allocation d’autonomie », que l’on peutqualifier de « salaire jeunes ». Avec cette idée,le PS ressort la bonne vieille tarte à la crèmebientôt séculaire de la gauche française, qu’aucun parti socialiste au monde n’a osémettre en application, pas même le PS françaislorsqu’il était au pouvoir.

Et pour cause : l’allocation d’autonomie, dontl’idée date du Front Populaire et qui a connudepuis de nombreuses variantes, au-delà del’incapacité de la financer, est l’archétype del’inverse de ce qu’il faut faire pour les jeunes.

Loin de favoriser leur autonomie, l’allocationd’autonomie emmènerait en réalité les jeunesvers une totale dépendance vis-à-vis de l’Etat.

Née du vieux précepte socialiste égalitariste,l’allocation d’autonomie a pour but de minimiser le rôle pourtant primordial de la cellule familiale, pour offrir aux pouvoirs publics une véritable mainmise sur les jeunes.

Le réel trytique du PS pour les jeunes, c’est :assistanat, dirigisme et démagogie.

par Antoine DIERS, Délégué national du [email protected]

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NUMERO 1 / MAI-JUIN 2011 / LE JOURNAL DU MET / 11

Le 18 février dernier, le polé�miste Eric Zemmour a été� condamné� à�2000 euros d’amende par la 17è chambre du tribunal correctionnelde Paris, ce pour avoir estimé –publiquement- que la discrimination àl’embauche é�tait une réalité� qui lui semblait justifiable. Du moins, ainsise pré�sente le raisonnement du juge.

Plus pré�cisé�ment, les paroles mises en cause ont été� prononcé�es surle plateau d’une émission de France O�, à savoir : « Ils (les employeurs)ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs ». Premiè�re information importante : dans le maelstrom mé�diatique qui a entourél’affaire Zemmour, beaucoup ont dit, et pensé�, que celui-ci avait étécondamné� pour une autre de ses sulfureuses dé�clarations, à� savoir lafameuse phrase prononcée sur le plateau de Thierry Ardisson : « Laplupart des trafiquants sont des noirs et des arabes. ». Or, ce postulatest rigoureusement faux. Les juges ont considéré� que cette dé�clarationétait choquante, mais pas diffamante.

Cependant, l’essentiel est ailleurs. La justice a tranché�, et, puisque EricZemmour lui-même n’a pas jugé� bon de faire appel, il n’y a que peude choses à en dire de ce point de vue. La question principale est biencelle de la liberté� d’expression. Chacun garde en mémoire la phraseapocryphe de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites,

mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire ». Il y ala� une forme de quintessence d’un certain esprit franc�ais, celui qui permet de tout porter sur la place publique, pourvu que le dé�bat quis’ensuivra permette de dégager la vérité et de dé�masquer les usurpateurs. A l’heure où� le monde entier aspire à� plus de liberté�, à�l’heure où� les liberté�s fondamentales forment une partie essentielledu droit moderne, sacrifier la liberté de parole et de pensé�e sur l’autel du politiquement correct serait une erreur tragique.

Certes, M. Zemmour a peut-être tort, certes, il ne fait qu’exprimerune opinion qui le regarde, mais ça n’est certainement pas aux tribunaux de juger de ce qu’il est bon et mauvais de penser. Notre vieilinstinct athénien devrait nous rappeler que c’est par le dialogue qu’ilest permis de dégager la vé�rité�. Pas par la censure automatique oupar la sanction. Aussi, un des vé�ritables enjeux d’aujourd’hui et de demain sera de retrouver cet esprit d’hommes libres, capables dedé�battre et d’affronter toute déclaration, sans se réfugier dans lesjupes de la Justice.

Romain SIMMARANOMET Aix-Marseille

AFFAIRE ZEMMOUR : QUELLE PLACEPOUR LA LIBERTE D’EXPRESSION ?

OPINIONS

Peut-on mentir a� l’histoire ? Visiblement Franc�ois Mitterrand y estparvenu. Nous retenons de lui l’image d’un homme se levant dansl’obscurité� une rose a� la main. On pardonne tout au Pré�sident socialiste, mê�me son bilan catastrophique qui, aujourd’hui encore, handicape la France. A l’heure ou� nous allons fê�ter les trente ans deson é�lection, il est important que l’on se remémore quelques souvenirsde la jeunesse et des idé�aux politiques de «tonton» Mitterrand.

Notre histoire commence en 1934, quand le jeune homme s’inscrit endroit et sciences politiques. Il milite et adhè�re au mouvement desjeunes de la Croix-de-Feu. En 1935, il participe a� une manifestation organisé�e par l’Action Franc�aise plus connue sous le nom de manifestation « anti-mé�tèque ». A la mê�me pé�riode, Franc�ois Mitterrand travaille à� la documentation géné�rale du directoire de laLé�gion des combattants et volontaires de la Révolution nationale,groupe qui, pour information, fut fondé� par Xavier Vallat, ancien député� radical, reconverti dans l’extrême droite et l’antisémitisme, etqui fonda la Légion pour rassembler la droite nationale autour duMare�chal Pétain.

Notre Président socialiste est également membre de la Cagoule,mouvement politique d’extrê�me droite, qui d’après Maurice Pujo etMaurras est «ouvertement terroriste». Si maintenant Maurras estmoins extrê�miste que Mitterrand alors...

Et puis notre grand homme de gauche, au cœur sur la main, n’étaitpeut-être pas vraiment impliqué� dans ce mouvement, après tout sabelle-sœur n’est autre que la niè�ce du fondateur. Ses camarades luirendront d’ailleurs la monnaie de sa piè�ce puisqu’en 1943, à l’époqueoù Mitterrand travaille pour le régime de Vichy, ils le parraineront afinqu’il soit décoré� de l’ordre de la Francisque. En effet, il rend un fierservice au ré�gime puisqu’il est le chef de service de l’information ducommissariat...

Pierre Pé�an souligne d’ailleurs très bien dans son livre (Une jeunessefrançaise : François Mitterrand, 1934-1947) l’admiration de Franc�oisMitterrand pour le Maré�chal, sentiment qu’il conservera même aprè�sla guerre puisqu’il dé�posera en 1984 et 1991 une gerbe de fleurs sur satombe. Bel hommage à� un ancien collaborateur... Mais, là encore,quand soudain on se souvient par magie de ces é�pisodes, on nous ditque c’est pour mieux entrer plus tard dans la ré�sistance. Qu’il est pratique de devenir socialiste afin que tous nos pé�chés soient lavés.

Le futur Président est déjà un fin stratè�ge politique, la preuve en est :c’est au début des grandes dé�faites allemandes qu’il quitte le régimede Vichy et entre dans la résistance. Comme quoi, il est vrai que cesont les rats qui quittent le navire en premier.

Hélène, du MET Lyon

MITTERRAND : L’HOMME QUITROMPA L’HISTOIRE30 ans après la victoire - le 10 mais 1981 - du seul Président socialistede la Vè République, retour sur un non-dit.

Ou comment le polémiste, poursuivi par SOS Racisme, est-il devenu lesymbole de la lutte contre le politiquement correct.

Mitterrand avec Pétain

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LE MET S’ENGAGE POUR

L’EMPLOI DES JEUNES

www.mouvementdesetudiants.fr12 / LE JOURNAL DU MET / MAI-JUIN 2011 / NUMERO 1

En février, mars et avril, le MET a organisé au total plus de 60 évènements«universités-entreprises» un peu partout en France. En novembre dernier, leMET avait déjà organisé plusieurs évènements, et avait participé à la Marchedes entrepreneurs organisée par l’association «Parrainer la croissance», ainsiqu’aux «Journées de l’Entrepreneur».

Forums des métiers dans les facs, petits-déjeuners avec des chefs d’entreprise,cafés-débats, conférences, etc., ce sont autant d’occasions qui ont été offertespar le MET aux étudiants de mieux connaître les relations entre universités etentreprises, et pourquoi pas de décrocher un stage, un job d’été ou un emploi.

Retard des universités sur les Grandes Ecoles.

Ces é�vènements s’inscrivent dans l’objectif du MET d’amé�liorer l’insertion professionnelle des é�tudiants en créant de véritables liens entre étudiants etprofessionnels, de ve�ritables rencontres, afin que les deux parties se rendentcompte de la qualité� et du potentiel de l’autre.

Les universités ont dans ce domaine un gros retard à rattraper par rapport aux Grandes Ecoles, ou encore aux instituts, comme les IUT, où les en-seignements et la politique de l’établissement sont menés en étroite collaboration avec le monde économique local.

Universités et entreprises : partenaires, pas adversaires !

La nouvelle campagne du MET : «Etudiants, patrons : mê�me combat pour l’emploi !», trèsmarquante à première vue, fait ressortir l’idée que les entreprises et les université�s doiventtravailler main dans la main. Il faut en finir avec le folklore estudiantin qui cherche à «dia-boliser» le monde de l’entreprise. Il est temps de redorer le blason des universités auprè�sdes patrons. Cela passe par l’arrêt des blocages et des grè�ves a� répétition sur nos campus,sources de la pitoyable image de nos formations.

Mais il est aussi temps d’arrê�ter de concevoir le patron comme « un méchant» qui paye aulance-pierre et se fait un plaisir de licencier les gens. E�tudiants et patrons ont un intérê�tcommun à� travailler ensemble, mais la relation doit e�tre placée sous le signe de la confiance,et non sous celui d’une méfiance pré�sente depuis 40 ans.

Priorité� à l’emploi des jeunes

Le MET propose de nombreuses pistes à étudier afin d’améliorer l’emploi des jeunes. A un an des Pré�sidentielles, c’est le moment de nous aider àporter ces idées à l’oreille des candidats. Tout d’abord, il faut encore faire des efforts en matiè�re d’orientation : généraliser la publication des tauxde débouché�s de chaque diplô�me, créer de meilleures passerelles entre les formations de premier cycle pour pouvoir se réorienter sans perdred’anné�e.

Le deuxiè�me grand axe de travail est de créer des cursus plus professionnalisants et ce dès la licence. Pour cela, nous proposons de mettre enplace des modules «connaissance de l’entreprise », de faciliter le recours aux enseignants associé�s venant du monde de l’entreprise, de développerl’alternance de la licence au doctorat ou encore de travailler sur l’assouplissement des politiques de stages.

Enfin, nous sommes favorables à étudier la piste d’un contrat de travail unique, afin de cré�er des meilleures conditions pour l’entrée sur le marchéde l’emploi. Nous reconduirons l’opération «universités-entreprises» dès l’année prochaine.

Soutenez l’action du METen faveur des étudiants en cliquant sur

A un an de la Présidentielle,

Guillaume BONNIERresponsable du MET Lyon