Le récit à l'épreuve de la conversation : projections des auteurs et pratiques médiatiques des lecteurs de la bédénovella Les Autres Gens

Universit de Lorraine

Le rcit lpreuve de la conversation
projections des auteurs et pratiques mdiatiques des lecteurs de la bdnovella Les Autres Gens

Julien Falgas
Doctorant au Centre de recherches sur mes mdiations (CREM)

Le rcit lpreuve de la conversation : projections des auteurs et pratiques mdiatiques des lecteurs de la bdnovella Les Autres Gens

uIntroduction

vTypologie dynamique

wDispositifs mdiatiquesxPratiques (trans)mdiatiquesyLes fans?zConclusion


uIntroduction



Mon sujet de thse

Usages des dispositifs de publication numrique par les auteurs et les publics de bande dessine

Contrepieds de la littrature existante en matire de BD numrique:Mon objet nest pas la bande dessinee mais ceux qui produisent ou lisent des recits sur support numerique en revendiquant lheritage de la bande dessinee.A travers le prisme de la bande dessine, je cherche caractriser les pratiques narratives l're numrique. Comprendre aujourd'hui pourquoi nous raconterons diffremment demain.

www.lesautresgens.com

Srie quotidienne de mars 2010 juin 2012

1re bande dessine numrique cite dans la presse francophone hors blogs BD

Un scnariste: Thomas Cadne

Plus de 100 collaborateurs

Publication professionnelle

Une bande dessine numrique dune exemplaire singularit, fer de lance de la cration originale de bande dessine numrique.Selon une recension de la presse gnraliste francophone entre 1997 et 2011 que jai dresse au moyen dune base de donnes darticles de presse, LAG est la troisime bande dessine numrique en nombre de citations aprs Bouletcorp (Boulet, 2004) et Ma vie est tout fait fascinante (Pnlope Bagieu, 2007).Bon nombre des auteurs impliqus dans le projet ont dj leur actif plusieurs albums de bande dessine. LAG est aussi la premire bande dessine numrique francophone tre diffuse sous la forme dun abonnement, dans une ambition professionnelle, et lune des rares ce jour afficher une rentabilit financire.

Une multiplicit de dispositifs mdiatiques

pisodes rguliers

Supplments humoristiques

News sur le site officiel

Forum

Page Facebook officielle

Compte Twitter officiel

En dehors de quelques expriences isoles telle que lanimation de comptes Facebook fictifs au cours des premiers mois de publication ou la publication en mars 2012 dun supplment indit offert pour tout achat dun album de la srie, LAG nest pas un rcit transmdia au sens o le dfinit Henri Jenkins (Jenkins, 2006). En revanche, LAG sollicite une large varit de dispositifs pour tablir une relation avec ses lecteurs.

Projection, construction, participation des publics aux dispositifs de communication?

Une pluralit de pratiques transmdiatiquesrvlatrice d'une pluralit de publics?

Qu'est-ce qu'un fan?

Une telle multiplicit de dispositifs de communication incite en premier lieu interroger les modalits de leur mise en oeuvre et de leur volution, afin de saisir la part de projection, de construction et de participation des publics dans les choix oprs par les auteurs du projet. Il sagit en second lieu de comprendre dans quelle mesure les lecteurs font preuve de pratiques segmentes rvlatrices dune pluralit de publics ; mais aussi dans quelle mesure certains lecteurs dmontrent des pratiques transmdiatiques visant sapproprier le rcit travers lusage de tout ou partie des dispositifs proposs, limage des fans que dcrit Henry Jenkins (Jenkins, 2006). Caractriser la tension quentretient la proposition de rcit avec la relation conversationnelle telle quelle est projete, attendue et ralise par les auteurs et les lecteurs.


uIntroduction



Selon la typologie dynamique propose par Anne-Claire Orban de Xivry, Julie Matagne et Annabelle Klein, les blogs peuvent tre classifis suivant la notion de projet, dans des zones dtermines par le croisement de laxe dimplication de lauteur et de laxe dinteraction avec les lecteurs (Orban de Xivry et al., 2007). Or, Orban de Xivry et al. observent que cette typologie prsente des zones cimetires dont les usages attendus ne sont pas reprsents dans la blogosphre. Elles posent lhypothse que ces espaces vides pourraient bien tre combls par dautres types de pratiques en ligne tels que les wikis, les forums, les jeux en ligne, les e-mail, etc. Cest pourquoi il me semble pertinent dappliquer cette typologie aux diffrents dispositifs dploys autour de la srie LAG.Il s'agit d'une approche schmatique dont l'objectif est exploratoire.Important: cette typologie classifie les dispositifs selon leur projet. Elle se rvle propice comparer le projet de communication avec les usages diversifis qui en dcoulent et l'volution qu'ils impriment au projet original.

Axe de l'implication

D'aprs Delaunay-Tterel et Cardon, 2006

nonc incorpor dans nonciation: discours d'intrioritnonc encastr dans les activits de l'nonciateur: vie et pratique quotidiennenonc exprimant une facette des qualits de l'nonciateur: comptences et centres d'intrtnonc dtach de la personne de l'nonciateur: opinion, jugement critique dans un espace public

Axe de l'interaction

Publication / Conversation (Beaudouin, 2002)

Critres d'apprciation:

marques dadresses employes (Tu / Tous / Vous)

tonalit du discours (plaisant / srieux)

attribution dun rle actif ou non aux lecteurs

dispositions techniques dinteractivit

Les pratiques rvles par les dispositifs de communication que jai identifis couvrent toutes les nuances entre la publication et la conversation qui convergent aujourdhui sur les mmes crans (Beaudouin, 2002).

D'aprs Orban de Xivry et al., 2007

Mthodologie

Entretiens avec 5 auteurs et Thomas Cadne dans le cadre d'une autre recherche
+ nouvel entretien avec Thomas Cadne

Observation des pratiques
sur les dispositifs

Questionnaire (>200)Facebook

Twitter

les News

Forum

un supplment humoristique

6 entretiens semi-directifs avec des lecteurs

Jai cart de mon tude la lettre lectronique et les profils Facebook de personnages parce que ces dispositifs ont t abandonns par les auteurs. Les blogs, profils Facebook et comptes Twitter personnels des auteurs auraient constitu un champ dtude trop vaste pour tre observable dont les entretiens semi-directifs ont rvl la faible importance.Afin dtudier la vision des auteurs, je me suis appuy sur une srie dentretiens conduits dans le cadre dune recherche antrieure consacre la collaboration entre la centaine dauteurs impliqus autour LAG. Jai complt ces lments par un second entretien avec Thomas Cadne, consacr spcifiquement la question du public. Outre Thomas Cadne, je mtais entretenu avec deux scnaristes qui lassistent rgulirement, deux dessinateurs intervenus sur des pisodes classiques de la srie et un dessinateur de supplments humoristiques. Avec le concours de Thomas Cadne, une annonce a t publie et relaye le 30 mars sur la page Facebook officielle, le compte Facebook officiel et dans les news du site web de la srie. Jai publi une annonce sur le forum. Enfin, avec le concours de Pochep, une des vignettes du LAG MAG #11, paru le 14 avril, invitait les lecteurs qui nen auraient pas eu connaissance (par exemple parce quil liraient exclusivement les contenus narratifs de la srie) rpondre lenqute. Au 17 avril, le questionnaire totalisait 234 rponses, dont 216 ntaient pas le faits dauteurs contribuant la srie. A partir de lanalyse de ces rponses, jai prix contact avec 12 rpondants qui avaient accept dtre recontacts par e-mail et dont les commentaires exprims dans les champs libres du questionnaire avaient attir mon attention. Jai pu conduire 6 entretiens semi-directifs par tlphone avec des lecteurs aux profils varis.


uIntroduction



Zone informative:- Les pisodes. Lus au quotidien conformment au projet de Thomas Cadne (les lecteurs qui n'en ont pas la possibilit sont frustrs voire ne s'engagent pas dans la lecture), souvent en dbut de journe dans le cadre professionnel.Tmoignage tent par l'interpellation:- Les supplments humoristiques dont les lecteurs soulignent la libert de ton des auteurs. Un lecteur disait d'autres lecteurs disent a aussi, interrog il a jug que les LAG MAG jouent un rle de miroir.Zone de l'interpellation:- Les news et Facebook utiliss surtout pour des annonces. je vais pas dialoguer sur Les Autres Gens sur Facebook.() de temps en temps je vais liker et de temps en temps je vais faire des commentaires mais c'est C'est pas un change de dialogue pour moi. C'est pas un espace de dialogue pour moi. Thomas Cadne juge que Facebook a remplac les flux RSS, car comme lui les lecteurs n'utilisent sans doute plus cette solution (11% des rpondants dclarent utiliser des flux RSS pour s'informer contre 40% Facebook)

Zone de la correspondance:- Twitter. Thomas Cadne a oubli la date d'ouverture de ce compte et constate qu'il s'agit d'un espace de dialogue. Massivement utilis par les lecteurs pour le tmoignage, une poigne entre en conversation. Tmoignage de grande proximit: En ce moment je suis un peu () j'boude parce qu'il y a un truc qui est arriv dans Les Autres Gens et avec lequel je suis pas d'accord. Et c'est drle parce que les Les gens sur Twitter () ont remarqu que j'tais moins, moins actif, moins prsent. Et du coup il y a une espce de Tout le monde s'est inquit de savoir pourquoi je boudais et j'ai trouv a drle.- Le forum. Les messages sont initis par les lecteurs. Trs rarement, un dessinateur intervient soit pour fliciter un confrre soit pour remercier les lecteurs pour leur intrt pour lpisode quil aura dessin. Les quelques interventions dauteurs qui ne relvent pas de cela sont en ralit des interventions dauteur se positionnant en tant que lecteur. Thomas Cadne intervient exclusivement pour apporter des rponses factuelles aux questions techniques ou pratiques, il vouvoie les lecteurs, tandis que ces derniers se tutoient entre eux. Les propos d'un lecteur confirment mes observations : jai peut tre fait un commentaire un fois auquel euh un dessinateur ou un auteur a rpondu. () Mais j'ai pas fait attention. Enfin c'est pas vraiment un change. Les usages du forum montrent une inversion des rles entre auteurs et lecteurs : les auteurs du forum sont les lecteurs de la srie. Au point d'interpeler les auteurs sur le forum lorsque le traitement d'un personnage leur semble inappropri. Ils utilisent ce dispositif collectivement pour tmoigner de leur exprience de lecture.

ZONE DE LA RFLEXIVIT

Le positionnement des dispositifs mdiatiques au sein de la typologie dynamique montre une concentration et une rpartition autour du centre de laxe de linteraction, tous les niveaux de laxe de limplication. Les usages de Twitter sont partags entre tmoignage et correspondance. Les supplments ont un rle partag entre linformation, le tmoignage et linterpellation. Les news informent les lecteurs tout en cherchant les interpeller. Enfin, le forum a t appropri par les lecteurs dans un usage mi chemin du tmoignage et de la correspondance. Mme Facebook ne prsente quune position faiblement dcentre faute de raliser pleinement le projet dimplication qui pourrait tre le sien.Cette zone qui spare les parties gauche et droite de la typologie dynamique ne me semble pas constituer un simple genre frontire, elle relve de la rflexivit. Le projet des dispositifs qui occupent cette zone consiste offrir aux lecteurs un miroir de leur activit de lecture des publications de la zone informative. Si quelques lecteurs prennent une part active aux conversations, leur immense majorit ne sy livre pas. En revanche, mme les lecteurs les plus passifs sont exposs au miroir offert par lun ou lautre des dispositifs de la rflexivit.


uIntroduction



Les pratiques des lecteurs sont en pleine adquation avec les projections de Thomas Cadne. Ce constat prolonge les conclusions d'une prcdente tude qui rvlait que la concrtisation d'une collaboration aussi large et indite dan le champ de la bande dessine avait t rendue possible par un usage trs spontan des Technologies de l'information et de la communication par les auteurs de LAG. Il semble que cette mme spontanit ait guid Thomas Cadne dans le dploiement des dispositifs de communication autour de la srie. Pour lui il n'y a rien de trs original, les dispositifs ont t mis en place spontanment et leur usage a volu de la mme manire en fonction des ractions des lecteurs.Le caractre faiblement anticip de ces pratiques me semble appuyer d'autant plus la porte des observations qui suivent.

Faire public

un public ne peut exister que sous forme rflexive. Son existence passe par une capacit s'auto-imaginer.(Dayan, 2000)

Scnario idal des pratiques transmdiatiques des lecteurs

uInformation via Facebook ou Twitter

vLecture des pisodes rguliers et humoristiques

wConversation sur TwitterxTmoignage sur le forum

Interrog sur ses relations avec les lecteurs, Thomas Cadne corrobore ce scnario idal en citant spontanment des lecteurs avec lesquels il interagit sur Twitter. Puisque tous les lecteurs de LAG ne ralisent pas lensemble du scnario idal, leurs pratiques transmdiatiques fragmentes rvlent lexistence de diffrents publics. Pour les identifier, jai concentr mon attention sur les activits conversationnelles des lecteurs entre eux partir des rponses rcoltes grce au questionnaire.

Typologie des publics de LAG

TYPE DE PUBLICInfo via Facebooket/ou TwitterConversation sur TwitterParticipation au Forum

Public idal[+]++

Tweetos[+]+-

Forumeurs 1+-+

Forumeurs 0--+

Public connect+--

Public non contributif---

Thomas Cadne value lectorat de LAG environ 2000 lecteurs pour la version numrique originale. Malgr un trs bon taux de rponse, les 216 rponses au questionnaire que jai tudies ne peuvent tre juges reprsentatives de ce lectorat : prendre connaissance de lexistence du questionnaire exigeait de sinformer dune manire ou dune autre au del de la seule lecture des pisodes et de faire la dmarche dapporter des rponses. A fortiori, les lecteurs de la version imprime (10 000 exemplaires pour le premier tome) sont dautant moins reprsents dans mon chantillon. En revanche, sans prjuger de leurs proportion au sein du lectorat ltude de cet chantillon permet de dgager des tendances.Les lecteurs qui tmoignent dune activit conversationnelle la fois sur Twitter et le Forum ralisent toutes les tapes du scnario, il sagit du public idal. Par opposition, le public passif est compos des lecteurs qui nentretiennent aucune activit conversationnelle sur Twitter ou le forum et ne sinforment pas non plus ni par le biais de Twitter, ni par le biais de Facebook. Le public connect est compos des lecteurs qui se contentent dune information par le biais de Facebook et/ou Twitter. Le public actif recouvre la fois les tweetos qui conversent sur Twitter sans participer au forum, et les forumeurs qui participent au forum sans converser sur Twitter et dont certains sont susceptibles de ne pas non plus sinformer via Twitter ni via Facebook.La matrice suivante figure les diffrentes combinaisons observables dans les rponses au questionnaire et leur correspondance avec les types de publics identifies sur la base du scnario idal de pratiques transmdiatiques. Deux des huit combinaisons matricielles ont pu tre cartes dans la mesure ou une pratique active de Twitter implique de sinformer par ce biais.


uIntroduction



Les pratiques des Fans compares celles des autres lecteurs

Parmi tous les rpondants (216)Non-fans (30)Fans (98)Autres (88)

Public idal5%3%8%2%

Tweetos11%17%10%9%

Forumeurs 19%0%11%9%

Forumeurs 011%3%13%10%

Public connect31%33%31%31%

Public non contributif34%44%27%39%

Les rpondants au questionnaire avaient lopportunit de se dclarer pas du tout, plutt pas, plutt ou tout fait devenus fan de la srie Les Autres Gens. Une centaine de rpondants se dclarent tout fait fan de la srie. Ce public prsente des pratiques transmdiatiques varies qui couvrent tous les types de publics identifis sur la base du scnario idal. 30 rpondants ne se sont dclars ni plutt ni tout fait fan de la srie, preuve que le questionnaire couvre de manire ingale et peu reprsentative le lectorat total de LAG. Ces rpondants offrent tout de mme un chantillon auquel comparer celui des fans dclars.On observe une tendance des fans de la srie se rapprocher du modle du public idal par une pratique transmdiatique plus active tourne vers la participation au forum officiel. Preuve du rle conversationnel de Twitter, son usage ne faiblit pas parmi les non-fans qui prsentent soit une pratique plus passive, soit une pratique plus conversationnelle que lensemble des rpondants et que lensemble des fans, tout en ne sintressant pas au forum.

Le hardcore fan en question

L'abonnement comme engagement.

Pour les auteurs comme les lecteurs, on peut tre fan sans contribuer et rciproquement.

Attention l'tude des fans fonde exclusivement sur l'tude des traces.

Pour SL, un fan cest quelqu'un qui s'abonne je crois, d'abord. Parce quil faut payer, donc il y a un certain niveau de dcision l. Une certaine loyaut peut tre. Et je crois que le fait que je lise ce qui est l chaque jour, c'est un investissement de temps peut-tre.Labonnement est un vritable pari en 2010 lors du lancement de la srie. Thomas Cadne tmoigne de dbats enflamms avec les commentateurs de certains blogs et forums qui sinsurgeaient contre lide de faire payer du contenu en ligne. Avoir montr que des lecteurs pouvaient payer pour de la bande dessine numrique est dailleurs une chose dont Thomas Cadne tient ce quon lui reconnaisse la paternit. Pour Thomas Cadne, sont fans tous les gens qui viennent en ddicace et qui ont des ractions denthousiasme (...) ils viennent avec des copains et puis Oh l l il faut absolument que tu lises le livre oh c'est gnial Ces lecteurs ont beau ne pas contribuer aux dispositifs mdiatiques proposs autour de la srie, leur posture admirative et proslyte les dsigne comme de vritables fans. Il en va de mme des lecteurs qui nont pas la possibilit ou loccasion de se rendre des sances de ddicace : la posture dont tmoigne Thomas Cadne nimplique de chercher rencontrer lauteur cote que cote.


uIntroduction



Conclusion

Adquation projet/pratiques dans une dmarche spontane

Segmentation des pratiques

Pluralit de publics

Importance de la rflexivit

Les hardcore fans restent minoritaires

tre fan c'est d'abord admirer

Au moment o je te fais peur parce que je suis trop fan faut me le dire.(SC)

Perspectives

Approfondir le public htrogne des fans

Comprendre les autres facteurs d'htrognit des profils de lecteurs

Modle conomique de l'abonnement

Forme narrative

Contenu narratif

[email protected]://julien.falgas.fr

RfrencesBagieu P., Ma vie est tout fait fascinante, Beaudouin V., 2002, De la publication a la conversation, Rseaux, 6/2002 (n116), pp.201-225.Boulet, Bouletcorp, Cadne et al., 2009, Les Autres Gens, Adresse: http://www.lesautresgens.com.Cardon D., Delaunay-Tterel H., 2006, La production de soi comme technique relationnelle, Rseaux, 4/2006 (n138), pp.1571.Dayan D., 2000, Tlvision: le presque-public, Rseaux, 18(100), pp.427456.Evans C., Gaudet F., 2012, La lecture de bandes dessines, Culture tudes, Paris, DEPS du Ministre de la Culture et de la Communication. Jenkins, Henry, Convergence culture: where old and new media collide, New York, New York University Press, 2006, 308p.Klein A., 2007, Objectif blogs!: explorations dynamiques de la blogosphre, Paris, Harmattan.Odin R., 2000, De la fiction, Bruxelles, De Boeck Universit, 1re d.Orban de Xivry A.-C., Matagne J., Klein A., 2007, Typologie dynamique: une blogosphre de projets, pp.37-68, in: Objectif blogs!: explorations dynamiques de la blogosphre, Paris, Harmattan.

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