1
Politiques publiques des travaux de recherche en éducation au Cameroun : Redéfinir l’importance et la prise en compte des mémoires, étude de cas à l’Université de Ngaoundéré Pandji kawe Guy Rostand, Université de Ngaoundéré, Cameroun Résumé Cette proposition examine les raisons de la prise en compte très médiocre des travaux de recherche au Cameroun, avec pour étude de cas l’Université de Ngaoundéré. Elle présente aussi quelques sggestions susceptibles d’en améliorer la pertinence, tant au point de vue politique que pratique, en particulier dans le domaine des sciences sociales. Résultats Méthode *questionnaire soumis à 50 étudiants de l’Université, niveau Master et doctorat. *Analyse des thèmes de recherche pour les années 2000-2009, Histoire et Sociologie * Ouvrages et articles sur les questions d’éducation au Cameroun Objectifs théoriques et pratiques *Trouver les raisons d’une prise en compte insuffisante des travaux de recherche en éducation au Cameroun. •Proposer des pistes pour une amélioration de cette insuffisance pédagogique et polittique. •Appliquer les prémices de ces travaux à l’Université de Ngaoundéré, en Sciences Historiques et sociologiques. Fondamentaux de la question de recherche: •La recherche en éducation est un principe cardinal pour une amélioration de la polittique nationale dans ce domaine. • Cette recherche est applicable aux sciences sociales, et doit faire l’objet de travaux au niveau universitaires. • les faits et les travaux existants témoignenet d’une négligence flagrante dans ce domaine. Histoire Sociologie Années 200- 2003 2 3 Années 2003- 2006 1 2 Années 2006- 2008 0 3 Total 9 ans 3 8 Sources: Interviews et examens des thèmes de recherche aux départements d’Histoire et de Sociologie à l’Université de Ngaoundéré. Analyse des résultats: *En 9 ans, seuls trois travaux en Histoire et 8 en sociologie ont fait l’objet d’une recherche en éducation. •Les auteurs ont auparavant exercé dans un secteur de l’éducation primaire. •* Aucun des thèmes ne fait l’objet d’une recherche suivie à l’heure actuelle, faute de moyens financiers. Explications logiques •Le faible pris en compte des travaux en éducation est le fait d’un préjugé d’archaïsme au niveau supérieur. •La politique publique de financement des travaux de recherche est discriminatoire et privilégie des axes très professionnels. • il n’existe pas d’état de la recherche basé sur les besoins des secteurs locaux de l’éducation. • les chercheurs privilégient l’obtention du diplôme et de l’emploi à la réponse aux besoins de la recehrche. • les travaux existants sont très mal conservés, et ne servent pas aux étudiants présents. Suggestions pour un meilleur usage •Au niveau global *Briser le schisme éducation/enseignement au niveau supérieur. *Financer la recherche en éducation et favoriser la communication avec les administrations publiques, pour un état réel des besoins. *Encourager la recherche dans les sciences sociales, et mettre en place une politique de gestion des travaux au sein des administrations publiques. *Au niveau local *Favoriser une conservation efficiente des travaux de recherche existants. *Encourager la recherche, en plus de l’obtention du diplôme. *Financer la recherche au niveau doctoral, en particulier dans les sciences sociales. _________________________________________________________________ _____ Conclusion L’échec de la prise en compte des travaux de recherche est le fait d’insuffisances théoriques, pratiques et publiques. Si une meilleure prise en compte ferait intervenir un changement de la politique étatique, elle engage tout aussi bien les politiques de recherche locales, qui devraient être Éléments de bibliographie AMIN, J. A. (1994): "Continuity and change in Cameroon’s education: the case of western Cameroon". Journal of Asian and African Studies, 29 (3-4), pp. 248-259. Conférence des Ministres de l'Éducation Nationale ayant en commun l'usage du français ( éd.) (1992): Étude comparative des besoins langagiers et des centres d’intérêt en français et en langues nationales chez les élèves de l’école primaire (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée, Mali, RCA, Sénégal, Togo, Tchad, Zaïre), Paris, ACCT, 139 p.

Politiques Publiques Des Travaux De Recherche En éDucation Au Cameroun

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Politiques  Publiques  Des Travaux De Recherche En éDucation Au Cameroun

Politiques publiques des travaux de recherche en éducation au Cameroun : Redéfinir l’importance et la prise en compte

des mémoires, étude de cas à l’Université de Ngaoundéré Pandji kawe Guy Rostand, Université de Ngaoundéré, Cameroun

• RésuméCette proposition examine les raisons de la prise en compte très

médiocre des travaux de recherche au Cameroun, avec pour étude de cas l’Université de Ngaoundéré. Elle présente aussi quelques sggestions susceptibles d’en améliorer la pertinence, tant au point de vue politique que pratique, en particulier dans le domaine des sciences sociales.

Résultats

Méthode*questionnaire soumis à 50 étudiants de l’Université, niveau Master et doctorat.

*Analyse des thèmes de recherche pour les années 2000-2009, Histoire et Sociologie

* Ouvrages et articles sur les questions d’éducation au Cameroun

Objectifs théoriques et pratiques

*Trouver les raisons d’une prise en compte insuffisante des travaux de recherche en éducation au Cameroun.

•Proposer des pistes pour une amélioration de cette insuffisance pédagogique et polittique.

•Appliquer les prémices de ces travaux à l’Université de Ngaoundéré, en Sciences Historiques et sociologiques.

Fondamentaux de la question de recherche:•La recherche en éducation est un principe cardinal pour une amélioration de la polittique nationale dans ce domaine.

• Cette recherche est applicable aux sciences sociales, et doit faire l’objet de travaux au niveau universitaires.

• les faits et les travaux existants témoignenet d’une négligence flagrante dans ce domaine.

Histoire Sociologie

Années 200-2003 2 3

Années 2003-2006

1 2

Années 2006-2008

0 3

Total 9 ans 3 8

Sources: Interviews et examens des thèmes de recherche aux départements d’Histoire et de Sociologie à l’Université de Ngaoundéré.

Analyse des résultats:

*En 9 ans, seuls trois travaux en Histoire et 8 en sociologie ont fait l’objet d’une recherche en éducation.

•Les auteurs ont auparavant exercé dans un secteur de l’éducation primaire.

•* Aucun des thèmes ne fait l’objet d’une recherche suivie à l’heure actuelle, faute de moyens financiers.

Explications logiques

•Le faible pris en compte des travaux en éducation est le fait d’un préjugé d’archaïsme au niveau supérieur.

•La politique publique de financement des travaux de recherche est discriminatoire et privilégie des axes très professionnels.

• il n’existe pas d’état de la recherche basé sur les besoins des secteurs locaux de l’éducation.

• les chercheurs privilégient l’obtention du diplôme et de l’emploi à la réponse aux besoins de la recehrche.

• les travaux existants sont très mal conservés, et ne servent pas aux étudiants présents.

Suggestions pour un meilleur usage •Au niveau global

*Briser le schisme éducation/enseignement au niveau supérieur.

*Financer la recherche en éducation et favoriser la communication avec les administrations publiques, pour un état réel des besoins.

*Encourager la recherche dans les sciences sociales, et mettre en place une politique de gestion des travaux au sein des administrations publiques.

*Au niveau local

*Favoriser une conservation efficiente des travaux de recherche existants.

*Encourager la recherche, en plus de l’obtention du diplôme.

*Financer la recherche au niveau doctoral, en particulier dans les sciences sociales.

______________________________________________________________________

ConclusionL’échec de la prise en compte des travaux de recherche est le fait d’insuffisances théoriques, pratiques et publiques. Si une meilleure prise en compte ferait intervenir un changement de la politique étatique, elle engage tout aussi bien les politiques de recherche locales, qui devraient être centrées sur des besoins réels, plutôt que sur la poursuite exclusive des diplômes et attestations.

Éléments de bibliographie

AMIN, J. A. (1994): "Continuity and change in Cameroon’s education: the case of western Cameroon". Journal of Asian and African Studies, 29 (3-4), pp. 248-259.

Conférence des Ministres de l'Éducation Nationale ayant en commun l'usage du français ( éd.) (1992): Étude comparative des besoins langagiers et des centres d’intérêt en français et en langues nationales chez les élèves de l’école primaire (Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée, Mali, RCA, Sénégal, Togo, Tchad, Zaïre), Paris, ACCT, 139 p.