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Il ne faudrait jamais partir… Rotonde de l'université de Virginie Bonjour à tous, J'ai 20 ans, je suis étudiant à l’Institut d’études politiques de Lyon, et je suis parti, pour la troisième année de mon cursus, en échange à l’université de Virginie, à Charlottesville, aux Etats- Unis. Cette troisième année est consacrée à la mobilité académique ou professionnelle. Il nous est donné l’occasion de partir dans à peu près n’importe quel pays du monde. C’est une chance, je dirais même un privilège. D’ailleurs, j’en rêvais avant même de passer le concours d’entrée à Sciences Po Lyon. J’avais par moments l’impression de poursuivre une chimère. Cette année à l’étranger, c’est aussi la peur de se retrouver dans un univers totalement nouveau, un vrai changement de culture. Mais cette crainte se combine avec une formidable excitation. Parmi la multitude de destinations qui nous est proposée, j’ai choisi les Etats-Unis, et en particulier l’université de Virginie. Les Etats-Unis sont un grand pays, que chacun d’entre nous a l’impression de connaître, tant la culture américaine est diffusée dans le monde. J’ai toujours voulu voir ce qu’il en était et spécialement en étant intégré dans le système universitaire américain. L’université de Virginie est une prestigieuse université, cela m’a conforté dans mon choix. D’autres raisons m’ont poussé à choisir cette destination, je suis né en République démocratique du Congo, j’y ai vécu pendant sept ans avant de rejoindre la France. De l’Europe, j’ai observé la déliquescence de mon pays d’origine. J’ai donc voulu partir pour établir une comparaison entre le système politico- administratif des Etats-Unis et celui du Congo afin de mûrir en moi des pistes de réflexion sur l’enjeu du développement en Afrique.

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Il ne faudrait jamais partir…Rotonde de l'université de Virginie

Bonjour à tous,

J'ai 20 ans, je suis étudiant à l’Institut d’études politiques de Lyon, et je suis parti, pour la troisième année de mon cursus, en échange à l’université de Virginie, à Charlottesville, aux Etats-Unis. Cette troisième année est consacrée à la mobilité académique ou professionnelle. Il nous est donné l’occasion de partir dans à peu près n’importe quel pays du monde. C’est une chance, je dirais même un privilège.

D’ailleurs, j’en rêvais avant même de passer le concours d’entrée à Sciences Po Lyon. J’avais par moments l’impression de poursuivre une chimère. Cette année à l’étranger, c’est aussi la peur de se retrouver dans un univers totalement nouveau, un vrai changement de culture. Mais cette crainte se combine avec une formidable excitation.

Parmi la multitude de destinations qui nous est proposée, j’ai choisi les Etats-Unis, et en particulier l’université de Virginie. Les Etats-Unis sont un grand pays, que chacun d’entre nous a l’impression de connaître, tant la culture américaine est diffusée dans le monde. J’ai toujours voulu voir ce qu’il en était et spécialement en étant intégré dans le système universitaire américain. L’université de Virginie est une prestigieuse université, cela m’a conforté dans mon choix.

D’autres raisons m’ont poussé à choisir cette destination, je suis né en République démocratique du Congo, j’y ai vécu pendant sept ans avant de rejoindre la France. De l’Europe, j’ai observé la déliquescence de mon pays d’origine. J’ai donc voulu partir pour établir une comparaison entre le système politico-administratif des Etats-Unis et celui du Congo afin de mûrir en moi des pistes de réflexion sur l’enjeu du développement en Afrique.

Néanmoins ma principale motivation était de prendre du recul sur cette France — que j’aime — et de confronter la réalité qui est la  mienne à celle d’un pays comme les Etats-Unis. Par « réalité », j’entends la vie étudiante dans toutes ses composantes, aussi bien académique que sociale, festive, professionnelle, etc. Certains de mes amis qui ont eu une expérience de ce type me disent qu’on est encore plus fier d’être français à l’étranger, que le fameux french accent fait tourner les têtes… Je ne manquerai pas de vous tenir au courant à ce sujet.

Mais le but de ce blog ne se résume pas à faire un simple tableau comparatif entre la France et les Etats-Unis, ce n’est pas non plus un banal exercice d’introspection. Je suis parti pour mieux aimer ce système français, imparfait, qui néanmoins produit de brillants éléments. Je suis parti avec la conviction que s’ouvrir au monde est indispensable, et que, dans ces moments de doutes où notre pays rencontre des difficultés, apprendre des autres est impératif.

 

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Université de Virginie

Cela fait un mois que j'habite ici, et j’ai déjà vu tant de choses, mis mes habitudes françaises à rude épreuve, et j’emprunte inexorablement le chemin vers l’américanisation. Ne vous en faites pas, c’est une bonne chose, vous comprendrez pourquoi dans quelques notes.

En attendant, je vous donne rendez-vous très vite pour la suite. J’évoquerai mon arrivée ici et comment je me suis retrouvé à 10 mètres d’un lancement de feux d’artifice en pleine soirée.

Audrey SOKOLO