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VIE DU GROUPE 1 er Trophées des initiatives Coopératives p.4 VIE DU GROUPE Agribio Union p.9 INNOVATION L’innovation TénéCapt p.19 Le magazine des adhérents de Vivadour Août 2015 n° 28 Eaux Vives Le projet se concrétise. Classement des cours d’eau : p. 15 Une nouvelle réglementation pour les barrages et les cours d’eau : p. 16

Horizon n°28

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VIE DU GROUPE1er Trophées des

initiatives Coopératives

p.4

VIE DU GROUPEAgribio Union

p.9

INNOVATIONL’innovation

TénéCapt

p.19

Le magazine des adhérents

de VivadourAoût 2015

n° 28

Eaux VivesLe projet se concrétise.›› Classement des cours d’eau : p. 15

››Une nouvelle réglementation pour les barrages et les cours d’eau : p. 16

SOMMAIRE2

3 n ÉditoPrésumés responsables ou irresponsables ?

6 n Vie du groupe1er Trophées des Initiatives Coopératives : Vivadour et ses partenaires sur le podium !Culture du lin : Récolte, les conseils de VivadourAnniversaire : 4 Saisons, 20 années au service de l’emploiAgribio : La filière bio franchit un cap !

10 n Filières et métiersCéréales à paille : Retour sur les dernières visites de plates-formesSemences : Les excellentes performances agronomiques de l’an passé freinent les programmes de production de 2015 Vin rosé : Oenopole de Gascogne passe à la vitesse supérieure

13 n AgronomieColza : Pour bien préparer les récoltes de céréales

14 n EnvironnementDossier Eau

• Eaux Vives : Les premiers chantiers en passe de se concrétiser ! • Classement des cours d’eau : Six mois pour les identifier et les cartographier• Une nouvelle réglementation pour les barrages et les cours d’eau

Météo : Observation et analyse du changement climatique

19 n InnovationÉlevage avicole : TénéCapt : une solution écologique et durable pour lutter contre le ténébrionObjets connectés : Des exploitations agricoles de plus en plus connectées

21 n RéglementationProduits phytosanitaires : Certiphyto : dernier délaiPAC : Avance de trésorerie : les demandes devront être formulées avant le 20 août

22 n QualitéCertifications : Vivadour confirme !Sécurité alimentaire : Maintenir un niveau d’exigence élevé

23 n Infos pratiquesÉlectricité : Bientôt la fin des tarifs réglementés

4 n›L’Événement1er Trophées des Initiatives Coopératives

6 n›Agenda

14 n RencontrePolitique Agricole Commune : Rencontre avec Aurélien Loumagne, éleveur et maïsiculteur à Barcelonne-du-Gers

ÉDITONos sociétés développées, avec un « prix d’excellence » pour la politique française, avec leur lot de lois, décrets et arrêtés censés nous protéger, garantir nos libertés et organiser le « vivre ensemble » génèrent une fâcheuse tendance à la boulimie réglementaire : le Journal officiel fran-çais est ainsi passé de 15 000 pages par an dans les années 1980 à 23 000 pages annuelles ces dernières années.

Le « respect des lois » devient ainsi pour le citoyen ou l’acteur écono-mique un casse-tête quotidien pour se repérer dans cet inextricable ma-quis. Et en prime, une puissance publique qui s’invite chez chacun pour lui dicter sa ligne de conduite : combien de fruits et légumes devons-nous manger, comment élever nos enfants, conduire notre voiture, réaliser un entretien d’embauche… ; normal, nous ne sommes pas des citoyens majeurs, mais des irresponsables.

Les agriculteurs ne font malheureusement pas exception, voire sont gratifiés grâce aux Pouvoirs Publics français et européens qui entendent mieux nous apprendre notre métier : comment raisonner la fertilisation azotée, qu’est-ce qu’un bon assolement, quels produits ne pas utiliser même s’ils sont autorisés, comment gérer la ressource en eau… ; normal, nous ne sommes pas des professionnels mais des amateurs.

Est-il imaginable que nous puissions être reconnus pour nos compétences, nos savoir-faire… ; bref que nous puis-sions bénéficier d’une présomption de responsabilité en lieu et place de la présomption d’irresponsabilité dont nous sommes crédités au quotidien.

Vivadour se dote des moyens de produire plus et mieux en mobilisant pour ce faire la science et la techno-logie, comme les outils d’aide à la décision et Diapason. Les Adhérents se comportent en chefs d’entreprises responsables face aux exigences économiques, aux demandes du marché et aux attentes des citoyens. Viva-dour les accompagne dans leurs engagements, les avancées obtenues illustrent comment se construit une agriculture précise et performante. Nous avons la volonté collective d’exercer pleinement notre responsabi-lité, et d’être jugés sur nos résultats et non sur notre capacité à jongler avec des injonctions réglementaires incohérentes, voire contradictoires.

Christophe TERRAIN Président de Vivadour

Présumés responsablesou irresponsables ?

L’ÉVÉNEMENT

Les lauréats de cette première édition

Un trophée pour récompenser une idée innovante !

Henri Nallet, ancien ministre de l’agriculture et membre du Haut Conseil de la Coopération Agricole, aux côtés de Philippe Mangin, président de Coop de France

Henri Nallet et Jacques Legros, journaliste et présentateur du journal de 13 h sur TF1

Le TeneCapt en forme de ballon de rugby… Comme un symbole au travail en équipe !

L’équipe du TeneCapt récompensée par un prix Or !

L’assemblée générale 2014 affichait salle comble, avec plus de 300 personnes réunies pour l’occasion sous la halle de Riscle.

Les acteurs de la coopération agricole réunis pour cette 1re édition

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1er Trophées des Initiatives Coopératives

Le 11 juin dernier à Paris, le mou-vement de la coopération agricole remettait les 1er Trophées des Ini-tiatives Coopératives. Avec deux projets récompensés, Vivadour et ses partenaires ont retenu l’atten-tion du jury de professionnels.

Parmi 120 dossiers présentés pour cette première édition, le jury d’experts a choisi de récompenser 19 projets dans 6 catégories allant de la Protection de l’Environnement à l’Innovation en passant par le Dévelop-pement Territorial. Ce concours national a pour ambition de valoriser auprès du plus grand nombre les innovations technolo-giques, économiques, sociétales ou environ-nementales déployées par les coopératives agricoles françaises (lire ci-contre).

Dans la catégorie Protection de l’Environ-nement, Ovalie Innovation, structure de re-cherche et développement commune aux groupes coopératifs Maïsadour et Viva-dour, s’est ainsi démarquée au titre de son programme écologique de lutte contre le ténébrion, un insecte nuisible en bâtiment d’élevage avicole. Après deux années de recherche, le piège écologique TeneCapt, développé en partenariat avec la société toulousaine AB7 Industries, permet dé-sormais d’éviter le recours aux traitements chimiques. « Les chercheurs d’Ovalie In-novation ont mis au point, à la demande des adhérents des coopératives, un piège à ténébrions nouvelle génération composé d’un piège physique ergonomique, d’un attractif puissant et d’un insecticide biolo-gique. Grâce à lui, les populations de té-nébrions ont été significativement réduites dans les élevages de poulets, et cela sans traitement chimique », explique Thierry Veronese, Directeur Scientifique d’Ovalie innovation (lire page 19).

Outre la performance technique réalisée par les structures impliquées, cette réus-

Vivadour et ses partenaires sur le podium !

site démontre par ailleurs la pertinence du modèle développé par Ovalie Innovation et les coopératives Vivadour et Maïsadour en s’appuyant sur le savoir-faire d’AB7. À un problème remonté par les agriculteurs adhérents, Ovalie Innovation a su apporter une réponse adaptée et efficace en mo-bilisant les ressources humaines, technolo-giques et financières nécessaires.

Frais d’Ici également récompensé

Pour le lancement du magasin Frais d’Ici, à Portet-sur-Garonne, Vivadour, Arterris, Fermes de Figeac, Val de Gascogne et In Vivo, ont reçu un prix Argent dans la ca-tégorie Développement Economique. En optimisant les coûts logistiques, en favo-risant les circuits courts et en raisonnant sur le long terme, manger frais, local et à moindre coût est désormais possible grâce aux coopératives agricoles. Le nouveau concept de magasin Frais d’Ici répond aux attentes mutuelles des producteurs et des consommateurs. Les premiers trouvent en-fin une alternative à la grande distribution en termes de débouchés et de valorisation de leurs productions. Les consommateurs se voient par ailleurs proposer des produits de qualité à des prix équivalents à ceux de la concurrence. Un lien direct entre pro-ducteurs et consommateurs qui ne pou-vait être créé que par le monde coopératif.

Des projets à l’image de la coopération agricole

Les coopératives lauréates et leurs innova-tions témoignent de l’esprit d’entreprendre qui habite les agriculteurs et coopérateurs.

Le développement économique d’une fi-lière sur un territoire, l’innovation au ser-vice de la protection de l’environnement, l’aide à l’intégration des jeunes ou encore la création de valeur avec de nouveaux débouchés commerciaux, autant de réali-sations qui viennent illustrer la dynamique économique, technologique et sociétale qui anime depuis de nombreuses années la coopération agricole et ses acteurs.

Bernard Wiss Responsable services et communication

En savoir plus : www.lacooperationagricole.coop

Les Trophées des Initiatives Coopératives

Chaque année, les entreprises coopéra-tives agricoles lancent des dizaines de projets innovants et vertueux pour l’éco-nomie, les territoires, le consommateur ou encore l’environnement.

En 2015, pour donner une visibilité natio-nale à toutes ces initiatives, la coopération agricole lance les premiers Trophées des Initiatives Coopératives décernés à l’occa-sion de la Semaine de la coopération agri-cole qui se tenait du 6 au 14 juin derniers. Ce concours national récompense les dé-marches les plus innovantes dans 6 caté-gories : Développement Economique ; Dé-veloppement Territorial ; Action Sociale et Sociétale ; Protection de l’Environnement ; Animation de Réseau et Communication ; Développement de Filière et Innovation Technologique.

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AGENDA29 et 30 août 2015

Gascogn’Agri

›› Démonstrations de matériels, concours de labour et de nombreuses animations ryth-meront ces deux jours de fête dédiés à l’agriculture. À noter : le groupe Nadau se produira en concert le samedi soir à partir de 21 h 30 (15 €).Infos pratiques : de 10 h à 19 h - Entrée gratuite Restauration possible sur place Facebook.com/gascognagri ZA « La Bascule » 32 350 Ordan-Larroque

9 et 10 septembre 2015

Innov-Agri

›› Le lycée agricole d’Ondes (31) accueillera l’événement Innov-Agri Grand Sud-Ouest pour son 10e anniversaire. 200 exposants et 35 000 visiteurs attendus pour cette ma-nifestation dédiée à l’innovation agricole.Infos pratiques : de 8 h 30 à 18 h 30 Lycée agricole d’Ondes - Route de Castelnau - BP N° 3 - 31 330 Ondes Plus d’infos sur www.innovagri-gso.com

Septembre 2015

Rendez-vous techniques Céréales à paille

›› Le service agronomique de Vivadour et l’in-génieur régional d’Arvalis présenteront les résultats et les analyses des expérimenta-tions réalisées ainsi que les itinéraires pro-posés pour cette nouvelle campagne.Le 9/09/15 à 9 h, Institut St Christophe de Masseube

Visites des collections Maïs

›› 15/09/15 à 14 h, Tadousse • 16/09/15, Mauléon • 17/09/15, Magnan • 18/09/15, Sarniguet • 24/09/15 à 14 h, Ju Belloc • 25/09/15, Villecomtal • 29/09/15 à 9 h, Ségos

Culture du lin

Le 2 juin dernier, les producteurs de lin étaient rassemblés à Auch puis sur le terrain de M. Bouchot au Boulin (EARL de Vigneaux). Au programme des échanges : itiné-raire technique, démarche Bleu-Blanc-Cœur et bonnes pratiques pour la récolte.

Après un rappel de l’itinéraire technique notamment orienté sur le désherbage, la protection fongicide et la régulation de la croissance, la réunion s’est concentrée sur les consignes essentielles à respecter pour la récolte (voir fiche pratique). Cette rencontre était également l’occasion de revenir sur le cahier des charges de Bleu-

Récolte : les conseils de Vivadour

Blanc-Cœur, démarche collective qui ras-semble tous les acteurs des différentes filières pour promouvoir une agriculture responsable à vocation Santé. Vivadour, via son union de commercialisation AC-TEO, est adhérent de la démarche depuis janvier 2014. Cet engagement se traduit notamment par la promotion de la culture du lin, dont la graine est riche en Omégas 3 naturels.

Stéphane Ballas Chargé de projet Ovalie Innovation

Récolte du lin : les bonnes pratiquesLame de scie et doigts : La lame doit être en très bon état et les sections parfaitement coupantes.

Vitesse de récolte : La moissonneuse doit avancer de manière franche. La vitesse de récolte est supérieure à celle du blé (> 6,5 km/h).

Batteur et contre-batteur : Le contre-batteur doit être équipé de plaques d’ébarbage, le serrage suffisant (à fond ou presque). Pour les batteuses axiales, utiliser la grille de séparation lisse. La vitesse du batteur doit être de 850 tours/min environ.

Grilles :

– Pré-grille fermée pratiquement ou complètement.

– Grille inférieure pratiquement fermée. Si présence de capsules dans la trémie, il convient de fermer davantage la grille de manière à provoquer plus de retour.

– Grille supérieure très légèrement ouverte.

Vents : La vitesse du vent doit être légèrement inférieure à celle du blé.

Broyage : Le broyage de la paille est possible. Il est recommandé de se servir du broyeur comme d’un éparpilleur. Le broyage est facilité si les couteaux sont coupants et si la végéta-tion est bien mature et bien sèche.Une fois la paille étalée au sol par le broyeur de la moissonneuse, ne plus y toucher, la laisser au sol pour permettre sa dégradation).

Attention : – Il ne faut surtout pas déchaumer après la récolte. Cela empêche sa dégradation quand celle-ci se trouve enfouie dans la terre.

– La paille ne se broie pas une fois en andain.

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Note
mettre en gras la date et le lieu

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Anniversaire 4 Saisons : 20 années au service de l’emploi

Au mois de juin, 4 Saisons tenait son assemblée générale annuelle au Houga. Une édition particu-lière cette année puisqu’elle cé-lébrait les 20 ans d’activité du groupement d’employeurs. Pour l’occasion, Jean-Marc Gassiot-Bita-lis, président, et Hélène Antoniol-li, directrice, avaient concocté un programme d’exception…

Au cours des présentations et échanges qui ont animé l’assemblée générale du 19 juin, l’assistance a pu constater que la mise en œuvre des projets et le processus de développement de 4 Saisons étaient en ordre de marche. En effet, en 2014, près de 235 000 heures d’activités ont été réa-lisées par les salariés du groupement dans les entreprises adhérentes. Le président et la directrice ont alors rappelé que si l’an-née 2013 avait été marquée par une ac-tivité exceptionnelle en raison de l’étude du sous-sol commanditée par TIGF (Trans-port et Infrastructures Gaz France), 2 014 montrait une réelle évolution des activi-tés structurelles, qui d’ordinaire sont de l’ordre de 195 000 heures par an.

Le groupement d’employeurs 4 Saisons emploie 71 salariés fidélisés (62 en CDI et 9 en contrats en alternance) et près de 750 salariés saisonniers. Un peu plus de 800 personnes sont donc employées chaque année pour répondre aux besoins des coopératives fondatrices, Vivadour et

Plaimont, ainsi que de 130 exploitations agricoles et d’une quinzaine d’entreprises évoluant dans des secteurs d’activité di-vers. En maillant les emplois, 4 Saisons mutualise les compétences de ses salariés et sécurise leur parcours professionnel.

Des résultats au rendez-vous

L’exercice 2 014 affiche un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros et un résultat de 85 267 euros, alors que les charges restent maîtrisées et les fonds propres consolidés. Comme l’a démontré le trésorier, Philippe Maurel, 4 Saisons est un groupement d’employeurs durable. Aujourd’hui, c’est une structure performante qui agit selon un cadre de référence construit par son conseil d’administration et veillant à ce

Accueil des invités

Gérard Pargade, Vice-Président Vivadour, Jean-Michel Justumus, Directeur CCI, Hélène Antoniolli, Directrice 4S

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qu’adhérents et salariés bénéficient équi-tablement de ses bons résultats.

Ces réussites ont permis à 4 Saisons de proposer des interventions de qualité aux participants à l’assemblée générale. En témoigne par exemple le film rétrospectif réalisé par Alain Da Dalt chargé de rela-tions publiques du groupe Vivadour. Les présidents des coopératives Plaimont et Vivadour ont par ailleurs réaffirmé leur intérêt pour ce partenariat fort, qu’ils ont su instaurer à la création du groupe-ment et développer depuis, grâce à une collaboration vertueuse. Les membres du conseil d’administration ont présenté les évolutions des exploitations viticoles au cours de ces 20 dernières années ainsi que les enjeux actuels et futurs en termes de main-d’œuvre. Ils ont également évoqué les évolutions des exploitations agricoles au sens large et leurs enjeux économiques et sociaux. Parmi eux, Thierry Gestain (également Directeur Territorial du Groupe Vivadour) et Pierre Lajus (également admi-nistrateur du Groupe Vivadour).

Jean-Michel Justumus, directeur de site de la Chambre de Commerce et d’Indus-trie d’Auch, a ensuite présenté l’évolution

des entreprises et de l’économie gersoise depuis 20 ans. Enfin, l’éminent Pierre Fa-deuilhe, maître de conférences à l’Institut Polytechnique de Toulouse, spécialiste du sujet, a détaillé l’univers des groupements d’employeurs en France à travers une mé-taphore rugbystique. Il avait réservé une place importante dans sa présentation au parcours de 4 Saisons, 1er groupement d’employeurs de Midi-Pyrénées-Langue-doc-Roussillon.

Un anniversaire mémorable

Après l’apéritif qui a clos les travaux de l’assemblée générale, Hélène Antoniolli et son équipe avaient organisé, grâce à l’ap-pui de Tendance Sud, une soirée unique pour célébrer ce vingtième exercice. Les invités, gâtés et allant de surprises en surprises ont d’abord pu découvrir les éblouissants artistes du Bel Canto, qui, accompagnés par un piano, ont interprété les plus grands airs d’opéra, non sans mise en scène et humour. Ils ont conquis tout le public, à la fois surpris et transporté par cette ambiance de détente et de rêverie. Les salariés et tous les partenaires du grou-pement ont été mis à l’honneur grâce à un

diaporama musical et amusant. Puis, c’est l’équipe du siège qui s’est mise en scène au cours d’une présentation à la façon « entrée de ring », et un film mariant à la fois les très tendances « happenings » et « lipdubs ». Preuve que la rigueur de cette équipe soudée et organisée n’entache en rien sa joie de vivre et son autodérision. Enfin, la très professionnelle Troupe Ima-gine a clôturé la soirée en beauté avec son show chanté, dansé et costumé « Radio 80 ». Certains se seraient même laissés al-ler à quelques pas de danse…

Souhaitons à 4 Saisons une pleine réussite dans son développement en conservant le professionnalisme qui caractérise cette en-treprise dynamique !

Hélène ANTONIOLLI Directrice de 4 Saisons

En savoir plus : www.4-saisons.com

Pierre Fadeuilhe, maître de conférences à l’institut polytechnique de Toulouse

Thierry Gestain, Directeur Territorial Vivadour, Jean-Marc Gassiot Président de 4S, Jean Pagès, Vice Président de Vivadour

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Agribio Union La filière bio franchit un cap !Le nouveau silo d’Agribio Union a été inauguré le vendredi 12 juin 2015 à Barcelonne-du-Gers. Avec ce nouvel outil implanté au centre de son territoire, Agribio Union renforce la structuration des fi-lières biologiques régionales et poursuit son investissement pour mieux répondre aux attentes des agriculteurs du Sud-Ouest, des transformateurs et des consom-mateurs en termes de qualité et traçabilité.

Cet investissement de 6,7 millions d’euros, financé par Agribio Union avec le soutien des Régions Aquitaine et Midi-Pyrénées et de l’Europe (FEADER), marque une étape importante dans son développement et offre de nouvelles perspectives aux pro-ducteurs de la région. Cette installation entièrement dédiée aux espèces cultivées en agriculture biologique dispose d’une capacité de stockage de 15 000 tonnes équivalent blé (lire encadré ci-contre). « Avec cet investissement, nous accom-pagnons la dynamique de conversion des producteurs du Sud-Ouest et nous nous dotons d’un outil performant et évolu-

tif pour répondre aux demandes de nos clients afin de structurer durablement la filière » précise Olivier Ladevèze, président d’Agribio Union.

Situé au carrefour logistique de Barce-lonne-du-Gers, voisin du centre de collecte et de séchage de Vivadour, ce nouveau silo permettra de compléter le dispositif de stockage sur la zone ouest de la coopéra-tive. Il limitera ainsi les ruptures de charges et facilitera la collecte des agriculteurs bio du Gers, des Landes, des Pyrénées-Atlan-tiques, des Hautes-Pyrénées et de Gironde.

Équipé de 24 cellules, de 3 circuits de net-toyage et de 2 séchoirs pouvant traiter jusqu’à 400 tonnes de récoltes humides par jour, cet outil permettra de récep-tionner la diversité des espèces issues des rotations des fermes bio et d’assurer une qualité optimale des produits mis en mar-ché. « Le silo a été spécialement conçu pour conserver, sécher, nettoyer et trier les grains biologiques dans les meilleures conditions existantes pour alimenter les

Le nouveau silo de Barcelonne-du-Gers

– 15 000 t de stockage équivalent blé.

– 24 cellules de stockage d’une capaci-té de 375 tonnes à 1 125 t.

– 3 circuits de nettoyage.

– 2 séchoirs : séchoir n° 1 de 200-250 t de maïs/jour et séchoir n° 2 de 100-150 t autres espèces/jour.

– 6,7 millions d’euros d’investisse-ment dont 25 % de subventions des Conseils régionaux d’Aquitaine, de Mi-di-Pyrénées et de l’Europe (FEADER).

Agribio Union :la coopération au

service de la filière bio

Créée en 1999 à l’initiative de la Coop Agri-bio, coopérative historique, Agribio Union est née de la conviction que l’agriculture biologique ne pouvait prendre son essor sans l’appui des acteurs coopératifs régio-naux. Ce modèle original d’organisation a fait ses preuves depuis 16 ans en devenant aujourd’hui leader dans la collecte de grains bio en France avec près de 10 % de parts de marché.

– Président : Olivier Ladevèze.

– Directeur Général : Nicolas Lecat.

– Union 100 % bio de 6 coopératives : ACTEO (Vivadour), ALCOR (Terres du Sud), ALLIANCE OCCITANE (Arterris), COOP AGRIBIO, EURALIS, MAÏSADOUR.

– 1 200 producteurs accompagnés.

– 25 000 ha suivis.

– 25 millions d’euros de chiffre d’affaires.

– 22 salariés.

différentes demandes de nos clients. Nous valorisons plus de 50 % de notre collecte dans le Sud-Ouest grâce à des partena-riats étroits noués avec différents opéra-teurs. Les débouchés sont nombreux dans l’alimentation humaine, avec le blé, le soja, le lin ou encore le sarrasin, mais aus-si animale avec le maïs, les céréales et les tourteaux de soja » indique Nicolas Lecat, directeur général d’Agribio Union.

Bernard WISS Responsable services et communication

En savoir plus : www.agribio.fr

Jean Pagès, vice-Président de Vivadour, Olivier Ladevèze, Président d’Agribio Union

FILIÈRES ET MÉTIERS

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Céréales à paille Retour sur les dernières visites de plates-formes

Comme chaque année, les adhé-rents ont récemment participé à trois réunions de présentation sur les plates-formes expérimentales dédiées aux céréales à paille. Avec le soutien du pôle agronomique, Serge Richard, Vincent Danfflous et Aude Bouas, ingénieur Arvalis, sont revenus à cette occasion sur les essais et travaux réalisés au cours de la campagne.

Sur les 3 plates-formes de la coopérative, les agriculteurs ont pu découvrir de nou-velles variétés de blé tendre. Les nouveau-tés variétales en blé étaient présentées sur la plate-forme d’Auterive. La visite de Mar-ciac portait quant à elle sur les nouveautés en orge et triticale. À noter cette année, l’arrivée de 2 variétés d’orge tolérantes à la Jaunisse Nanisante de l’Orge (JNO). Ces nouveautés ne sont pas encore tout à fait au niveau de production des meilleures orges du marché, mais l’espoir de trouver très prochainement des variétés produc-tives possédant ce gène de tolérance est grand. La génétique progresse…

Ce premier atelier dédié aux variétés a permis de bien visualiser leur comporte-ment en bonne condition de protection fongicide et sans protection. C’était aus-si l’occasion de rappeler les critères de choix variétaux dont il faut tenir compte aujourd’hui tels que la précocité, la pro-ductivité ou la sensibilité aux diverses maladies, ainsi que les critères qualitatifs nécessaires à une bonne valorisation de la récolte. L’objectif est d’adapter la variété à la parcelle, à son contexte agronomique (date de semis, précédent, niveau de pro-tection fongicide…) pour la conduire à son optimum.

La rouille brune refait son apparition

Le deuxième atelier a permis d’échan-ger sur la protection fongicide des blés tendres. Cette année, la septoriose était au rendez-vous mais elle a été parfois sup-plantée par la rouille brune qui se faisait plus rare depuis quelques années. Serge

Les prochains rendez-vous :

- Mercredi 9 septembre : Lance-ment de campagne Céréales à paille - Bassins Auch-Astarac/Boues-Bigorre.

- Mardi 15 septembre : Lancement de campagne Céréales à paille - Bassins Midour-Armagnac/Adour-Saint-Mont-Madiran.

Les adhérents sont invités à prendre note dès à présent de ces rendez-vous. Des informations complémentaires sur ces rencontres seront diffusées prochai-nement.

Richard a alors présenté les différentes stratégies mises en place sur chacune des plates-formes, rappelant l’importance du choix du programme en fonction de la va-riété et du contexte climatique de l’année. Toujours dans la recherche du bon équi-libre entre investissement fongicide, pro-ductivité et sensibilité de la variété.

Un deuxième rendez-vous est fixé en sep-tembre 2015 pour les lancements tech-niques en céréales à paille. Les résultats obtenus sur ces plates-formes et les faits marquants de la campagne seront détail-lés pour permettre aux adhérents de pré-parer au mieux la prochaine campagne 2015-2016.

Marianne MERIC Ingénieure chargée du

progrès technique et du développement durable

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Semences Les excellentes performances agronomiques de l’an passé freinent les programmes de production de 2015

96 producteurs de semences étaient réunis le 4 mars dernier à Cahuzac pour la traditionnelle rencontre annuelle de la filière. La thématique choisie cette année portait sur les couverts végétaux, entre réglementation et vertus agronomiques…

Pour Gilbert Lanies du groupe Vivadour, cette rencontre était l’occasion de faire un point sur la réglementation en cours et de partager les différentes expériences me-nées en interne sur l’intérêt agronomique des couverts végétaux. L’intervention de Gilles Eschenbrenner, spécialiste d’Arvalis sur cette thématique, a par ailleurs permis de préciser tous les intérêts agronomiques de ces pratiques.

Concernant le service semences, 2014 fut une année historique en termes de surfaces emblavées, de productivité toutes espèces confondues et au regard du nombre de multiplicateurs concernés. Sur les 3 espèces principales en grandes cultures, que sont le maïs, le tournesol et le colza, les niveaux de rendement ont été exceptionnels, nettement supérieurs aux objectifs des donneurs d’ordre. Avec plus de 160 000 qx de grains maïs secs aux normes réceptionnés, l’usine a traité un ni-veau jamais atteint jusqu’alors.

En conséquence de ce fort niveau de productivité, les plans de production de 2015 ont subi une baisse expliquée par un niveau de stock élevé dans les espèces concernées. Le graphique ci-contre re-prend les surfaces en multiplication pour l’année en cours.

Focus sur les plans de production de 2015 – Diminution de 21 % du programme maïs. La réunion de Cahuzac a été l’occasion de présenter avec les repré-sentants de la coopérative les critères retenus pour l’attribution des surfaces 2015. Cette baisse du programme maïs reste toutefois inférieure à la baisse du programme national qui est de – 26 % par rapport à 2014.

– Le tournesol subit la même évolution que le maïs, avec des causes identiques, à savoir un niveau de stock pour le se-mencier beaucoup trop important pour pouvoir stabiliser les surfaces.

– La volonté de construire un schéma stable dans le temps sur le dossier colza se confirme puisqu’avec un peu plus de

200 ha, ce programme reste stable sur les 4 dernières années.

– La production de soja semences repart au sein de la coopérative avec la mise en place d’un programme de 30 ha de production.

Ces thématiques seront de nouveau abor-dées avec les adhérents au cours de l’an-née 2015 et en fin d’exercice lors des réu-nions de bilan.

Benoît LAMOUROUX Responsable technique Semences

Semences : le plan d’actions de la coopérative

La compétitivité sur le secteur du maïs se-mence nécessite de rechercher constamment de nouvelles pistes d’améliorations des per-formances. Dans ce cadre, différentes actions seront menées :

– L’optimisation des stratégies de désherbage : les essais réalisés l’année dernière sur des straté-gies innovantes de désherbage ont montré toute leur efficacité. Ces nouvelles perspectives per-mettent d’obtenir des niveaux de performance très satisfaisants et qui tiennent dans le temps, ceci sans engendrer nécessairement de surcoût par rapport aux pratiques historiques.

– L’amélioration de la protection du feuillage sur les génétiques très sensibles sera un thème d’étude de l’expérimentation 2015. L’objectif étant de déterminer les stratégies de traitement efficaces pour faire face aux spécificités de nou-velles génétiques très sensibles.

– La gestion de la ressource en eau fait partie des principales préoccupations. Que ce soit par l’uti-lisation de sondes capacitives ou d’outils d’aide à la décision du pilotage de l’irrigation (Irrélis), la coopérative poursuit le travail de veille sur toutes les technologies permettant d’optimiser les apports en eau sur la culture.

Répartition des surfaces de semences 2015 par espèce.Total : 3 566 ha

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FILIÈRES ET MÉTIERS

Vin rosé Oenopole de Gascogne passe à la vitesse supérieure

La production de rosé s’accroît dans le monde, mais également en France. Partant de ce constat, Oe-nopole de Gascogne a saisi cette opportunité de marché pour invi-ter ses clients embouteilleurs, le 12 janvier dernier, à une matinée « Chai Laure » afin d’échanger avec eux et les sensibiliser à la « premiumisation » de leur pro-duit. Un produit qui se révèle être par ailleurs un véritable levier de création de valeur.

Avec une augmentation 63 % en 10 ans, la France est aujourd’hui le 1er producteur et consommateur de rosé. Une évolution du marché et de ses enjeux qui a conduit Oenopole de Gascogne à redéfinir les be-soins de ses clients.

Désormais, le rosé se « désaisonnalise » et quitte la table pour rejoindre l’apéritif. Une réelle opportunité qui pousse à casser le code bouteille et à proposer des nouveau-tés. En 2012, 1 verre de vin sur 4 vendus

dans les restaurants était un verre de rosé. Et les prévisions de croissance tablent sur une augmentation de la consommation de 8 % d’ici à 2016. Face à ces nouveaux enjeux, le verrier haut de gamme Saver Glass et l’agence de communication spé-cialisée dans les vins et spiritueux Millé-nium étaient partenaires de la rencontre du 12 janvier.

En proposant de nouveaux produits comme des bouteilles personnalisées ou des bouchons en verre, Oenopole sou-haite fidéliser une clientèle ciblée. Les premières retombées sont déjà très satis-faisantes. Il ne faut cependant pas perdre de vue la spécificité du marché local. Dans le Sud-Ouest en effet, 1/3 des volumes de rosé sont commercialisés en Bag In Box (BIB). Oenopole Gascogne tire effective-ment son épingle du jeu sur ce segment, puisque son chiffre d’affaires a augmenté de 80 % dans ce secteur sur les 4 der-nières années (blanc, rouge et rosé). La place occupée en grande distribution par ce type de conditionnement illustre l’im-portance du segment. En 2010, les BIB commercialisés représentaient 2 604 mil-liers d’hectolitres, soit 27,4 % des ventes de vins tranquilles en grande distribution. Et la progression se poursuit avec une augmentation de 10,4 % en volume et de 11,2 % en valeur par rapport à 2009.

La capsule à vis : un potentiel énorme

Dans le monde, les bouchons naturels représentent 20 % de part de marché, contre 41 % en France. De leur côté, les capsules vis détiennent 25 % du marché mondial, mais seulement 11 % sur notre marché national. La marge de progression

est donc considérable sur ce produit. En France, nous sommes en train de passer d’1 bouteille sur 10 fermée à vis à 1 bou-teille sur 5. Ce n’est donc pas un hasard si Oenopole de Gascogne a vu son chiffre d’affaires sur ce produit augmenter de 200 % en 4 ans.

L’équipe d’Oenopole de Gascogne

AGRONOMIE

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Colza Pour bien préparer les récoltes de céréales

La gestion de l’interculture condi-tionne la réussite du colza qui suit. Pour lui permettre une bonne im-plantation, il est nécessaire de s’en préoccuper dès la récolte du précédent. La gestion de l’inter-culture et la préparation du sol seront à adapter au contexte agro-pédoclimatique de la parcelle. Les enjeux de la bonne implantation du colza sont d’avoir une culture vigoureuse dès l’automne pour mieux supporter les attaques des ravageurs, à condition d’envisa-ger un semis précoce, à partir du 25 août.

En non-labour, la gestion des pailles est primordiale

Dans les situations de non-labour, la ges-tion des pailles est une étape à ne pas négliger pour une bonne implantation du colza. Trop de pailles en surface en-traînent :

– Un milieu favorable aux limaces,

– La création d’un mulch en surface, obs-tacle de plus à traverser pour l’hypoco-tyle du colza et un risque accru d’élon-gation.

– Un mauvais positionnement de la graine et la gêne de l’élément semeur.

– Les pailles mal réparties, trop présentes dans l’horizon de surface entraînent :

– Un assèchement du lit de se-mences,

– Un mauvais contact sol/graine et des risques accrus de pertes à la levée.

Si la paille est conservée, il faut :

– Adapter la hauteur de coupe : – semis direct : récolte haute : chaumes > 20 cm

– déchaumage : récolte basse : chaumes < 15 cm

– Équiper la moissonneuse d’un broyeur et d’un répartiteur de menues pailles pour obtenir un mulch peu épais et bien réparti.

– Éviter l’assèchement et l’encombrement du lit de semences, laisser la paille en surface.

Si la paille est exportée, les travaux de ramassage de la paille seront à réaliser sur sol sec et portant.

Un décompactage pourra s’imposer en cas de compaction pour améliorer le drainage et l’aération du sol.

Le travail du sol – à adapter au contexte

de la parcelle

Un bon enracinement c’est :

• Un pivot d’au moins 15 cm avant l’hiver

• Moins de 10 % de pivot fourchus ou coudés

En sols argileux ou argilo-calcaires, la préparation du sol doit se faire dès la récolte du précédent. Un déchaumage suivi du passage d’un outil à dents condi-tionnent la réussite d’un lit de semences de qualité. Le labour est à proscrire en sols argileux.

Un déchaumage superficiel permettra de créer de la terre fine et de bien répartir les pailles. Dans certaines situations, un double passage sera nécessaire. L’objectif de cette opération est de limiter l’accumu-lation de pailles dans le lit de semences

pour favoriser un bon contact sol/graine et réduire ainsi les pertes à la levée. Une bonne répartition des pailles permet aus-si de limiter l’élongation de l’hypocotyle ou de la tige du futur colza. Le travail du sol avec un outil à dent (8-10 cm) a pour objectif de créer de la terre fine et limiter les zones tassées. Un roulage peut ensuite être nécessaire pour limiter l’assèchement du sol. Ce travail du sol permettra une bonne progression du pivot dans le sol et un bon enracinement du colza.

En sols limoneux et limono-argileux, le labour après moisson est possible, re-pris avec un outil à dent. Le labour juste avant semis peut aussi s’envisager. Le la-bour reste cependant assez peu pratiqué pour implanter du colza. Le travail profond du sol peut suffire pour éliminer les zones de sol compacté, sur 10-15 cm de profon-deur. Il permettra un bon enracinement du colza et favorisera un meilleur « drai-nage » de la parcelle. Il sera précédé d’un déchaumage, si nécessaire.

Le semis direct peut s’envisager, si la structure le permet. Il faut donc bien vé-rifier que la structure du sol est bonne sur l’horizon 0-20 cm (examen à la bêche). Évitez cette technique d’implantation si le risque limace est élevé sur la parcelle.

Marianne Méric Ingénieure chargée du progrès

technique et du développement durable

ENVIRONNEMENT

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Eaux Vives

Vivadour a choisi d’accompagner ses adhérents auprès de l’Admi-nistration dans leurs démarches relatives aux ressources en eau. Cet accompagnement s’opère tant sur le plan technique (choix des emplacements, suivi des projets), relationnel (concertation avec la DDT) que financier (préfinance-ment, mutualisation des coûts).

Tous les dossiers engagés par Vivadour au-près de l’administration pour le compte de ses adhérents bénéficient d’un accord pré-alable de principe avec la DDT : construc-tion de trois projets dès l’automne 2015.

À la suite de différents échanges avec la DDT (réunions, visites de terrain), les dos-siers réglementaires vont enfin déboucher. Il s’agit de dossiers soumis à déclaration, dont le volume est compris entre 30 000 et 45 000 m³. Les phases opérationnelles étant programmées pour l’automne, ces trois projets pourront voir le jour rapide-ment.

Évolution de la réglementation

Depuis le 15 mai 2015, la réglementation des barrages a été fortement simplifiée (Voir Article rubrique réglementation). Elle concerne uniquement les barrages (res-ponsabilité). Les études environnemen-tales sont maintenues. Une cartographie des cours d’eau est aussi prévue avant la fin de l’année.

Coûts minimums des études

Le coût de base concerne la réalisation d’un dossier de déclaration comprenant au minimum une étude environnementale et hydraulique.

En outre, dans un souci réglementaire,

Les premiers chantiers en passe de se concrétiser !

mais aussi afin de protéger l’adhérent, il n’est plus possible de réaliser un ouvrage sans un levé topographique (plans et cu-bage) ainsi qu’une reconnaissance des sols. Ces études permettent de mieux appréhender les difficultés et les coûts de construction.

– Étude environnementale et hydrau-lique : 3 000 A (+/-1 000)

– Levé topographique : 1 000 A (+/- 500)

– Étude de sol : 1 000 A (+/- 500)

Le coût des études est principalement tri-butaire de la nature des sols en place. La présence de sables (caractéristique de la zone Armagnac) impose une reconnais-sance plus minutieuse et donc plus oné-reuse.

Montant des travaux

La responsabilité liée à la sécurité des ou-vrages ayant été reportée sur le maître d’ouvrage, les coûts de construction se-ront sensiblement diminués : ils seront entre 1,5 et 3 A par mètre cube d’eau stockée.

D’autres options sont possibles : lorsque la création n’est pas possible, d’autres op-tions sont proposées pour développer les ressources disponibles :

– Curage et vidanges des lacs existants,

– Remplissage complémentaire hivernal

– Transfert et réutilisation de droits d’eau

– Forages

– Agrandissement et mise aux normes

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

DOSSIER EAU

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Classement des cours d’eau

Une instruction du ministère de l’environnement a demandé aux services décentralisés une car-tographie exhaustive des cours d’eau qui doit être réalisée avant le 15 décembre 1015 par la DDT et l’ONEMA. L’objectif annoncé étant de couvrir la totalité du ter-ritoire (5 à 10 % possibles en dé-rogatoire).

Le texte entérine une définition de la no-tion de cours d’eau, basée sur trois critères cumulatifs : – La présence et la permanence d’un lit, naturel à l’origine

– Un débit suffisant une majeure partie de l’année

– L’alimentation par une source

Les cartographies ainsi produites feront

l’objet d’échanges techniques avec les par-ties prenantes concernées (élus, syndicats de rivière, organisations professionnelles agricoles, associations de protection de l’environnement, fédération départemen-tale de pêche…).

La cartographie permettra à tout usager de connaître la position des services de l’Etat. Cette dernière sera mise à disposi-tion du public sous forme d’une cartogra-phie évolutive (pour les zones ou la carto-graphie complète des cours d’eau n’aura pas pu être mise en œuvre).

En parallèle de cette instruction, la modifi-cation des cartes IGN est engagée sur tout le territoire. Il est possible de suivre les mo-difications proposées sur Geoportail.fr. Ces

DOSSIER EAU

Six mois pour les identifier et les cartographier

éléments inclus dans les cartes IGN servent souvent de base à différents contrôles ad-ministratifs, au calcul d’itinéraires GPS…

Il est possible de signaler directement en ligne les erreurs qui peuvent avoir un im-pact pour l’exploitation : cours d’eau qui n’existent pas ou qui sont mal positionnés, chemins qui deviennent routes publiques, mauvais positionnement de haies, erreur sur le type de bâtiment…

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

Pour en savoir plus : Vivanat 05 62 69 70 16 ; Geoportail.fr

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Une nouvelle réglementation pour les barrages et les cours d’eau

ENVIRONNEMENT

Simplification de la réglementation pour les petits barragesLes principales modifications :

Le décret adapte et simplifie certaines règles de sûreté des ouvrages hydrauliques (barrages et digues), avec notamment pour les plus petits barrages la suppression de la classe D qui concernait la majorité des barrages de plus de 2 mètres. Sont concernés tant les ouvrages existants que ceux à construire. C’est la DDT qui va instruire seule cette partie du dossier.

Attention, le décret ne concerne que la sécurité des barrages : – Les lacs restent soumis à la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (Surface du plan d’eau, cours d’eau, zones humides) et sont suivis par la DDT.

– Toute modification d’ouvrage existant doit faire l’objet d’un dossier et doit être soumise à approbation.

Quelles sont les conséquences concrètes pour les ouvrages se retrouvant déclassés ?Pour les projets : – Les études ne sont pas supprimées intégralement :

– Les ouvrages restent soumis à la Loi sur l’Eau (Déclaration ou Autorisation) et le volet environnemental reste inchangé (cours d’eau, zone humide).

– Les dossiers n’ont plus l’obligation d’être réalisés par un BE agréé « hydraulique ». – Seule l’étude de sécurité est supprimée.

– Pour la construction : – Pas de maîtrise d’ouvrage obligatoire à financer – La responsabilité de l’ouvrage est transférée au propriétaire.

Pour les ouvrages existants : – Il n’y a plus d’obligation de fournir périodiquement un rapport de surveillance ou d’auscultation.

Comment se traduit le décret ? – Les lacs de moins de 50 000 m³ avec un barrage de moins de 9 m de hauteur qui jusqu’à présent étaient classés en D, se voient déclassés dans tous les cas ;

– Les lacs de moins de 100 000 m³ avec un barrage de moins de 8 m sont déclassés à condition que la première habitation soit à plus de 400 m.

Pour ceux qui veulent aller plus loin :Nouvelle définition des classes A, B et C des barrages :

Classe d’ouvrage

Caractéristiques géométriques/Conditions cumulatives Rapport de surveillance Rapport d’auscultation

A H ≥ 20 m/H2 x V0,5 ≥ 1 500 Une fois par an Une fois tous les 2 ans

B H ≥ 10 m/H2 x V0,5 ≥ 200 Une fois tous les 3 ans Une fois tous les 5 ans

C H ≥ 5 m/H2 x V0,5 ≥ 20Ou bien H > 2 m, V > 0,05Habitation à moins de 400 m.

Une fois tous les 5 ans Une fois tous les 5 ans

V : volume en million de m³ — H : hauteur en mètres du barrage

DOSSIER EAU

Annoncés depuis plus d’un an, deux nou-veaux textes ont été édités au cours de ce mois de juin : – Le décret « relatif aux règles applicables aux ouvrages construits ou aménagés en vue de prévenir les inondations et

aux règles de sûreté des ouvrages hy-drauliques » a été publié au « Journal officiel » du 14 mai 2015. Il est entré en vigueur ce 15 mai.

– Une instruction du Gouvernement du 3 juin 2015, relative à la cartographie

des cours d’eau et à leur entretien a été diffusée aux services.

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

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Météo Observation et analyse du changement climatique

Un début d’année coupé en deux

Après un premier trimestre frais et arrosé qui a fait craindre un instant une année ressemblant aux deux derniers printemps, le climat s’est inversé au cours du mois d’avril. On observe ainsi sur avril et mai un excédent de température de plus de 1,5 °C par rapport aux normales, ce qui a rangé les saints de glace sur l’armoire des dictons en cours de disparition. Saint Pancrace et Saint Gervais résisteront-ils au changement climatique ? La suite des épi-sodes apportera peut-être la réponse.

Quelques mots du changement climatique

mesuré sur la station de Riscle

Cette tendance sur les températures est désormais régulière depuis le début des années 2000, avec un hiver au cours duquel on n’observe pas de variation si-gnificative, suivi d’un printemps qui se rapproche très vite, dès la fin mars, d’un début d’été. Grâce à l’historique de la ferme expérimentale, il est possible de suivre l’évolution par saison pour les tem-pératures (graphique ci-contre).

On constate aisément que ce sont les saisons intermédiaires qui connaissent les principales modifications de tempéra-ture avec en particulier une élévation des moyennes de plus de 1 °C pour les mois d’avril et d’octobre. Une des conséquences pratiques sur les activités agricoles est par exemple un excédent de près de 35 unités chaleur par mois pour les semis de prin-temps dès le mois de mars.

Du côté des précipitations, les données sont beaucoup plus dispersées, et on ne

peut pas dégager de tendance régulière sur une baisse ou une hausse des pré-cipitations à ce jour. Le point qui ressort est celui d’une irrégularité des périodes de précipitation, avec des alternances de phases sèches puis très humides. Pour la partie sud du territoire, ce point ne traduit pas une augmentation significative des précipitations liées aux orages.

Pour l’année 2015, le mois de mai a ap-porté sa contribution à l’analyse de ces modifications climatiques : ce mois, qui a été le plus sec depuis 25 ans, a généré

des contraintes hydriques sur des cultures comme les céréales à paille ou les tourne-sols, et il a plutôt été profitable à la culture du maïs.

Ces observations sont une preuve sup-plémentaire que contrairement aux idées communément admises, les répercussions du changement climatique sont suscep-tibles de toucher la disponibilité en eau pour toutes les cultures et à toutes les époques de l’année.

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

Nouveautés dans le partenariat Météo FranceVous trouvez déjà dans le site météo de Diapason des radars de pluie au kilomètre près, ainsi qu’une carte de précipitations actualisée toutes les heures. Ces données peuvent se révéler particulièrement utiles dans le cas de situations orageuses pour lesquelles les prévisions ne peuvent pas atteindre un degré de précision suffisant.Depuis début 2015, un système de récupération de données est en cours de test avec Météo France et nous permet de disposer aujourd’hui de près de 10 000 Sta-tions météo virtuelles tous les jours. Objectifs : être capable de déterminer au kilo-mètre près des quantités de précipitation, des unités chaleur… Disponibilité prévue dans Diapason d’ici 18 mois.

RENCONTRE

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Politique Agricole Commune

Horizon : Qu’est-ce qui vous a in-cité à souscrire à la certification « monoculture du maïs » ?

Aurélien Loumagne : Sur mon exploita-tion, je valorise 300 tonnes de maïs pour le gavage de mes canards. Si j’avais voulu me mettre en conformité avec l’obliga-tion de rotation de la nouvelle PAC, j’au-rais été obligé d’acheter du maïs, ce qui économiquement aurait sérieusement pé-nalisé mon revenu. De plus nous sommes sur les bords de l’Adour, les sols sont très humides en hiver, parfois inondés, ils ne conviennent donc pas aux cultures d’hiver.

H : Avez-vous eu des difficultés pour réaliser votre dossier de cer-tification ?

AL : Les informations étaient un peu floues, les détails se sont précisés très tar-divement. Mon technicien m’a aidé pour comprendre les différents aspects du ca-hier des charges et prendre ma décision. Le dossier en lui-même n’est pas com-pliqué à compléter, il subsistait quelques incertitudes sur les surfaces SIE que nous avons réussi à surmonter.

H : Justement, le cahier des charges comporte des engagements concernant la mise en place de cou-verts végétaux après la récolte…

AL : La mise en place de couverts végé-taux ne me pose pas de problème par-ticulier, j’avais déjà cette obligation sur les surfaces d’épandage de mon lisier de canard. Concrètement, après la récolte du maïs (N.D.L.R. : les tiges sont broyées par la batteuse), j’enfouis mon lisier dans les 15 jours, je réalise un passage de co-ver-crop avant de semer mon couvert à la volée et je passe un rouleau pour appuyer.

Jusqu’à présent, je semais de l’avoine, mais je souhaite diversifier les couverts

pour tester les intérêts agronomiques de ceux-ci, ainsi que la valorisation de mon lisier par ces différents couverts.

En clair, je ne fais pas seulement du cou-vert « réglementaire », j’ai un objectif agronomique d’amélioration de la struc-ture de mes sols et de réduction de lessi-vage de nitrates lors de la mise en place de ces couverts.

Propos recueillis par Bernard WISS Responsable Services & Communication

Rencontre avec Aurélien Loumagne, éleveur et maïsiculteur à Barcelonne-du-Gers

L’agriculteur :

Aurélien Loumagne 38 ans Exploitant agricole depuis 2008

L’activité :Assolement : - Maïs « conso » irrigué : 30 ha - Maïs semence : 2,6 ha - Blé : 1,8 ha - Jachère et bandes enherbées

Gavage : 22 bandes de 1 500 canards par an

INNOVATION

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Élevage avicole

Récompensé lors des 1er Trophées des Initiatives Coopératives, ce dispositif innovant, développé par AB7 Industries en partenariat avec Ovalie Innovation, permet désor-mais aux éleveurs de lutter effica-cement et écologiquement contre le ténébrion, un insecte particuliè-rement nuisible en bâtiment d’éle-vage.

Le projet « TénéCapt » ou la mise en place d’une lutte alternative contre le ténébrion dans les élevages avicoles a commencé il y a 4 ans. Ce projet résulte d’une problé-matique d’infestation de ce petit coléop-tère dans les bâtiments d’élevages. Le ténébrion (Alphitobius diaperinus) est un insecte Coléoptère Tenebrionidae d’ori-gine tropicale. Avec le développement des échanges commerciaux internationaux, il est apparu en France à la fin des années 1970. Cette espèce a colonisé différents élevages hors sol, notamment les élevages avicoles (et plus particulièrement les éle-vages de poulets) et constitue à ce jour une nuisance majeure.

Ténébrions dans un élevage

Le ténébrion est un réservoir et un vecteur potentiel de transmission de nombreux micro-organismes (virus, bactéries, cham-pignons, cestodes et nématodes) respon-sables de maladies aviaires. La présence de ténébrions peut également engendrer des phénomènes allergiques chez les éleveurs, tels que de l’asthme ou de l’urticaire. De

TénéCapt : une solution écologique et durable pour lutter contre le ténébrion

plus, les larves de dernier stade et les adultes in-festent le matériel d’iso-lation des bâtiments en creusant des galeries, ce qui altère la qualité thermique des isolants et engendre des pertes calorifiques au sein des élevages.Lutter contre le ténébrion est devenu une des priorités des éleveurs avicoles. Cepen-dant, cette lutte s’avère difficile. En ef-fet, bien qu’abondamment présent dans les bâtiments d’élevage avicole, certains points concernant le ténébrion restent encore inconnus, notamment son origine. De plus, les moyens de lutte actuels re-posent sur des passages répétés avec des insecticides et larvicides peu efficaces, non rémanents et par conséquent très coûteux à terme. Ils contribuent à freiner le déve-loppement des ténébrions mais ne per-mettent pas de réduire significativement leurs dégâts.L’idée de créer un piège n’est véritable-ment apparue qu’en 2014. Il a fallu étu-dier, dans un premier temps, la nature même de l’insecte, ses modes de pro-pagation au sein des bâtiments, les flux migratoires, les auxiliaires naturels, l’effet des insecticides sur les populations…Dans un deuxième temps, la société AB7 Industrie qui a accompagné Ovalie Inno-

vation tout au long de cette étude a mis en place des essais dans leur laboratoire d’entomologie de Deymes

(31) tandis que Vivadour mettait à disposition des éle-

vages, généralement infestés d’in-sectes, pour tester les différentes formes de pièges.Aujourd’hui, après de nombreux tests, ce piège nouvelle génération a été déve-loppé et breveté. Bientôt à la disposition des éleveurs du groupe, ce nouvel équi-pement devrait permettre à long terme de diminuer significativement les populations d’insectes, améliorer le confort des pou-lets, l’écobilan énergétique des bâtiments et diminuer les traitements insecticides.Pour conclure, il s’agit bien évidemment de remercier les éleveurs qui ont accom-pagné le développement du projet lors des phases de test ; sans leur implication et leurs conseils, la mise au point de ce ballon ovale nouvelle génération n’aurait pas été possible.Le TénéCapt est aujourd’hui une méthode simple et écologique pour surveiller effi-cacement et contrôler les populations de ténébrions à l’intérieur des élevages de volailles.

Stéphane Ballas Chargé de projet Ovalie Innovation

AB7 Industries, créée en 1972 par M. René CHELLE (Président Directeur Général), s’est spécialisée dans les biotechnologies en collaborant avec des laboratoires publics français et étrangers.

2020

Objets connectés Des exploitations agricoles de plus en plus connectéesContrôle de la température dans

les bâtiments, surveillance des installations solaires, irrigation, goutte-à-goutte solaire… Les ob-jets connectés se multiplient dans les exploitations agricoles. Bien plus que de simples gadgets, ces supports innovants facilitent la gestion de l’exploitation et opti-misent sa rentabilité.

À la suite de l’appel à projets paru dans le dernier numéro d’Horizon, le service dé-veloppement a mis en place une dizaine d’équipements nouveaux :

– Concilier économie de temps, bien-être animal et sécurité :

Avec l’aide de l’équipe des productions animales, un boîtier de surveillance de la température dans les bâtiments a été adapté et installé par le technicien du ser-vice développement. Il remplit en premier lieu la fonction d’alarme de température (haute ou basse) et peut être consulté à distance par un simple SMS. Si nécessaire,

il permet aussi d’installer un détecteur d’intrusion dans les bâtiments. Une ver-sion plus complète va rentrer en test pour ajouter des fonctions de surveillance vidéo.

– Profiter à plein-temps des bienfaits du soleil :

La surveillance des installations solaires est de plus en plus importante du fait du début du vieillissement des installations. Trois nouveaux outils sont désormais vali-dés pour remplir cette mission : un système avec carte GSM dans les zones non cou-vertes par un réseau internet filaire, un sys-tème simplifié pour les installations de pe-tite taille, un système de récupération des données compatible avec la plupart des onduleurs présents sur les installations.

– Surveiller et utiliser au mieux ses outils d’irrigation :

Être prévenu de l’arrêt d’un groupe de pompage ou de l’état d’avancement d’un

enrouleur, pouvoir démarrer une pompe à distance sont autant de questions qui ont été posées aux équipes de Vivadour. Des outils sont disponibles à des coûts raison-nables et sont en cours de test sur cette campagne d’irrigation.

L’appel à projets reste ouvert, les adhé-rents ont toujours la possibilité de faire remonter leurs demandes.

Des économies d’électricité et d’eau avec le goutte-à-goutte solaire

Après la mise en route d’une des plus im-portantes pompes solaires en France (vi-déo disponible sur diapason), un test est mis en place à la ferme expérimentale avec une application en goutte à goutte sur une parcelle maïs. On connaissait déjà l’intérêt de cette technique dans la stratégie d’une gestion différente de la ressource en eau, mais cette expérimentation a pour ob-jectif de valider un fonctionnement au fil du soleil du goutte-à-goutte. Avantages : aucun raccordement au réseau, pas de facture EDF et des économies d’eau esti-mées à 25 %. Les applications possibles sont nombreuses en dehors des grandes cultures, en particulier pour de l’irrigation en vigne et pour du maraîchage. L’instal-lation sera ouverte à la visite au cours de l’été, ainsi que lors des réunions terrain sur la ferme expérimentale (semences, silo…). Les premiers résultats seront détaillés dans un prochain article…

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

INNOVATION

Détail d’un goutteur dans le maïs

RÉGLEMENTATION

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Produits phytosanitaires

PAC

Certiphyto : dernier délai

Avance de trésorerie : les demandes devront être formulées avant le 20 août

À partir du 26 novembre 2015, il sera obligatoire de détenir le cer-tificat individuel Certiphyto pour acheter et utiliser des produits phytopharmaceutiques.

Le Certiphyto doit être détenu par le chef d’exploitation qui est le décideur des achats et de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques.

Ce certificat peut être obtenu de 3 ma-nières différentes :

La période de déclaration des dossiers PAC 2 015 s’est terminée le 15 juin 2015. Elle a été marquée par de multiples change-ments dans la télédéclaration des dossiers dus à l’application des règles de la nouvelle PAC 2015-2019 et aux nombreux change-ments dans le processus de déclaration. Cette année, il est possible de demander une avance de trésorerie.

Durant ces 50 jours, la coopérative s’est fortement mobilisée pour assister les ad-hérents dans cette déclaration 2 015 en apportant conseil réglementaire et assis-tance pratique pour remplir le dossier PAC. Ainsi, près de 1 000 dossiers ont été réalisés et télédéclarés avec l’assistan-ce des équipes terrain du groupe Vi-vadour. La prochaine étape sera la phase d’instruction des dossiers par les DDTM entre août et décembre 2015. Chaque agriculteur recevra un retour écrit sur cette instruction pour validation ou contestation selon des modalités non connues à ce jour.

La France a décidé de verser une avance de trésorerie sur les aides PAC selon les modalités suivantes :

– Validation d’un diplôme de moins de 5 ans (liste des diplômes/référentiel).

– Formation de 2 jours (gratuite) sur l’uti-lisation des produits phytopharmaceu-tiques.

– Tests de groupe dans un centre de for-mation.

Les adhérents qui ne sont pas encore en possession de leur Certiphyto sont invités à se renseigner auprès de leur technicien référent pour s’inscrire aux dernières for-

- Environ 50 % du montant des aides sur la base des versements 2 014 pour les dé-clarants 2 014.- Sur la base d’un forfait hectare pour les nouveaux déclarants 2 015.- Versement à partir de début octobre.- Cet apport de trésorerie viendra en dé-duction sans intérêts lors du versement des aides PAC.

Le versement de cette aide ne sera pas auto-matique. Pour bénéficier de cet apport de tré-sorerie, chaque agriculteur de-vra en faire la demande en remplissant un formulaire pa-

pier disponible à partir de mi-juillet et à renvoyer impérativement à la DDTM avant le 20 août. Les adhérents pourront télé-charger ce formulaire sur Diapason ou sur Télépac ou bien consulter leur conseiller habituel afin de remplir cette demande es-sentielle pour leur exploitation.

Gilbert LANIES Responsable services aux agriculteurs

mations. Par ailleurs, il est demandé aux adhérents déjà en possession de leur nu-méro de Certiphyto de retourner rapide-ment une copie de leur carte Certiphyto afin d’être enregistrés dans les dépôts de la coopérative. Pour les adhérents, le res-pect de ces procédures est primordial pour la poursuite d’activité. Pour la coopérative, cela permet de garantir la continuité du service habituel.

Bernard WISS Responsable services et communication

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Certifications

Sécurité alimentaire

Vivadour confirme !En mars dernier, la coopérative Viva-dour a passé avec succès son audit combiné ISO 9001 (système de mana-gement) et CSA-GTP (Charte Sécurité Alimentaire). Dernièrement, au mois de juin, les négoces Aréal et Novasol ont

également maintenu leur certification CSA-GTP. Ces certifications garantissent que le système qualité mis en place ré-pond aux différentes exigences liées entre autres à la sécurité alimentaire et à la traçabilité de tous les produits.

Maintenir un niveau d’exigence élevéVivadour est certifiée selon le ré-

férentiel « Charte Sécurité Alimen-taire » depuis juin 2006. Ce réfé-rentiel porte sur toutes les étapes depuis la réception du grain brut, le nettoyage, le séchage éventuel et le stockage jusqu’à l’expédition chez les clients de la coopérative. Il a pour vocation de maîtriser la qualité sanitaire du grain, de fa-çon à commercialiser un grain sain, loyal et marchand, conforme aux attentes qualitatives des acheteurs de céréales.

Dès l’exploitation, la maîtrise des diffé-rents dangers est la première étape pour garantir et préserver la qualité sanitaire des produits. Cette maîtrise commence par les mesures préventives à la récolte (réglage des machines, vitesse du chantier, propreté des machines…) et la vérification du nettoyage des contenants (remorques, bennes) qui doivent être propres, secs, sans odeur et correctement entretenus. Tout contact avec des matières diverses (engrais, bois, compost, graines d’autres végétaux…) peut polluer un chargement et le rendre impropre à toute consom-mation. La phase de stockage requiert également une attention particulière et le respect de certaines règles (voir encadré ci-

contre). De manière générale, il convient de toujours garder à l’esprit que les pro-duits manipulés sont destinés à l’alimenta-tion humaine ou animale. Afin d’aider les adhérents à préserver la sécurité alimen-taire de leurs produits, Vivadour propose de consulter le Guide « Sécheur-Stockeur à la ferme », consultable sur Diapason ou sur simple demande. En tant qu’acteurs de la sécurité alimentaire, il est de notre res-

ponsabilité d’appliquer ces consignes afin de préserver la qualité sanitaire des pro-duits et de satisfaire les clients acheteurs de céréales.

Julie MERCIER Service Qualité

En savoir plus : Guide des bonnes pratiques à consulter sur Diapason.

QUALITÉ

Le stockage : une étape primordiale

Pour assurer un stockage des céréales dans de bonnes conditions permettant de garantir la sécurité alimentaire, il faut veiller : – Au nettoyage du grain et des installations ainsi qu’à la maintenance de celles-ci pour stocker le grain au sec.

– À bien contrôler le séchage du grain en veillant à respecter la règle du « premier rentré, premier séché ». Le séchage doit permettre de ramener le grain à une humidité aux normes, avec des températures adaptées.

– Au pilotage de la ventilation de refroidissement et à la surveillance de la température du grain stocké.

– À la protection du grain contre des contaminations : – Par des produits phytopharmaceutiques (respect des doses homologuées, surveillance du matériel de désinsectisation, produits stockés sur bac de rétention.).

– Par des corps étrangers (verre, huile, métal…). – Par des substances indésirables (mycotoxines issues du développement de moisissures…).

– Par les insectes ou animaux (dégradation du grain, fientes…). – Par un autre produit (mélange…).

Auprès des clients acheteurs, ces certifica-tions sont reconnues et permettent ainsi à la coopérative de répondre à leurs re-quêtes lors de leur audit.

Sylvie DARBINS Directrice service Qualité

INFOS PRATIQUES

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Électricité

Bientôt la fin des tarifs réglementés

À partir du 1er janvier 2016, certains tarifs protégés par l’État n’existeront plus. Hori-zon fait le point sur les exploitations et les activités concernées.

Le changement de tarif va concerner tous les titulaires de contrats jaunes ou verts. Ces tarifs protégés par l’état n’existeront plus à partir du 1er janvier 2016. Sur les exploitations de la coopérative, les irrigants, les éleveurs et les pluri-actifs sont souvent concernés. En revanche, les bénéficiaires d’un tarif bleu ne sont pas concernés par ce changement de réglementation.

Pour les contrats concernés, il faut avoir souscrit un nouveau contrat avant le 1er janvier 2016. Les agriculteurs étant libres de choisir le fournisseur qu’ils souhaitent. Les contrats qui peuvent être proposés ne doivent pas dépasser trois ans. La part des taxes et des abonnements représente envi-ron 50 % du prix total. L’autre moitié est la part variable, celle de la consommation. Elle peut être souscrite selon deux variantes :

– Le marché 100 % libre de l’électricité (bas en ce moment mais très variable).

– Un marché indexé par l’état sur le nucléaire. Dans ce cas, le prix payé sera composé, en plus des 50 % de taxes et

d’abonnement, d’une part de 40 % du prix du nucléaire figé par l’État et 10 % du marché libre. C’est la proposition majoritairement portée par EDF et ses filiales.

Dans le marché libre, des variantes sont possibles, certaines offres proposent par exemple un certificat « énergie 100 % renouvelable ».

Quels sont les délais ?

Pour éviter une coupure, il faut avoir signé le contrat avant le 1er janvier prochain. Attention, le nombre de dossiers à traiter étant considérable, les délais de traitement risquent d’être longs lors d’un changement de fournisseur. Il est alors recommandé de se rapprocher au plus vite d’un fournisseur pour avoir un engagement ferme avant le mois de novembre 2015.

Pour les demandes qui n’auraient pas abouti au 1er janvier, il est prévu que l’état mette en place un système transitoire de 6 mois, mais les conditions de ce contrat sont encore mal connues et seront probablement défavorables.

Quels sont les risques ?

En dehors du risque de ne plus être alimen-té, il faut s’attendre à une augmentation des coûts sur les 5 prochaines années. Certaines études tablent sur une hausse de 25 à 30 % d’ici 2 020. Cette période risque d’être agitée, à l’image de ce que nous avons connu au moment de la libéralisa-tion des contrats de téléphone, avec de nouveaux acteurs plus ou moins fiables, des prix et services très variables.

Les recommandations de Vivadour

1. Chaque fois que vous avez la possibi-lité de baisser votre abonnement pour repasser en tarif bleu, c’est le moment de le faire. La limite est une puissance maximale de 36 kW.

2. Si vous n’en avez pas la possibilité, com-mencez par faire établir une proposition de base à votre fournisseur habituel en ayant préparé un relevé de vos consom-mations sur les dernières années. Quand c’est possible, en particulier pour les irrigants, faites jouer la saisonnalité. Si la proposition ne représente pas un surcoût significatif, vous avez la possibilité de vous engager sur une durée d’un an renouvelable jusqu’à trois ans. Attention, ces propositions ont souvent une durée de validité réduite. Gardez toujours la possibilité de résilier ce contrat dans un délai maximum de deux ans. Cela laissera le temps au marché de se stabiliser. Regardez bien les services annexes qui sont fournis : engagements en cas de coupure, indem-nisations, durée de remise en état… Attention aux clauses de sortie et aux types d’indexation des tarifs qui sont proposés.

3. Vous pouvez aussi vous rapprocher d’une démarche collective qui va né-gocier un contrat de groupe, mais les tarifs ne seront pas forcément les mieux adaptés à votre cas individuel.

Frédéric Marcato Directeur Vivanat

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