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Si nous mangeons c'est bien uniquement pour se nourrir, non? MAIS manger ce n'est pas seulement un acte physiologique ça peut être un acte pour servir "une fin" F.I.N. Par rapport à la satisfaction ou l'insatisfaction d'un désir psychique. "Dans l'action de manger, le plaisir se mêle tellement à la nécessité qu'on ne sait pas la part de la nécessité et la part du plaisir" Thomas d'Aquin Gourmandise : autrefois pêché longtemps vilipendé, devenu art de vivre grâce au raffinement que la notion sous-tend désormais Donc manger, c'est tout d'abord pour nourrir son corps? Manger : prendre du carburant pour le bon fonctionnement du corps ET de l'esprit : "nourriture spirituelle" On pense aux troubles alimentaires, quels sont-ils? L'anorexie : un symptôme qui correspond à une perte de l'appétit. Lorsque la perte d'appétit est partielle, il conviendrait plutôt de parler d'hyporexie. Dans les faits, le terme est très souvent abusivement utilisé pour désigner exclusivement l'anorexie mentale qui est un trouble psychopathologique complexe et spécifique, au cours duquel il n'y a pas de perte de l'appétit mais au contraire une lutte active contre la faim et l'absorption d'aliments. La boulimie : est un trouble des conduites alimentaires, caractérisé par un rapport pathologique à la nourriture, se manifestant par des ingestions excessives d'aliments, de façon répétitive et durable. Ces ingestions, appelées crises de boulimie, peuvent durer entre quelques minutes et plusieurs heures. Cette maladie est souvent apparentée à une forme d'addiction dans la mesure où l'individu entretiendra avec la nourriture un rapport similaire à celui que certaines personnes peuvent entretenir avec la drogue. Nous sommes loin aujourd'hui des repas pantagruéliques décrits dans certains livres d'histoire ou des copieux menus de fête du début du 20ème siècle.

Mange-t-on seulement pour se nourrir?

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Page 1: Mange-t-on seulement pour se nourrir?

Si nous mangeons c'est bien uniquement pour se nourrir, non?

MAIS  manger ce n'est pas seulement un acte physiologique ça peut être un acte pour servir "une fin" F.I.N. Par rapport à la satisfaction ou l'insatisfaction d'un désir psychique. 

"Dans l'action de manger, le plaisir se mêle tellement à la nécessité qu'on ne sait pas la part de la nécessité et la part du plaisir" Thomas d'Aquin

Gourmandise : autrefois pêché longtemps vilipendé, devenu art de vivre grâce au raffinement que la notion sous-tend désormais

Donc manger, c'est tout d'abord pour nourrir son corps?

Manger : prendre du carburant pour le bon fonctionnement du corps ET  de l'esprit : "nourriture spirituelle"

On pense aux troubles alimentaires, quels sont-ils?

L'anorexie : un symptôme qui correspond à une perte de l'appétit. Lorsque la perte d'appétit est partielle, il conviendrait plutôt de parler d'hyporexie. Dans les faits, le terme est très souvent abusivement utilisé pour désigner exclusivement l'anorexie mentale qui est un trouble psychopathologique complexe et spécifique, au cours du-quel il n'y a pas de perte de l'appétit mais au contraire une lutte active contre la faim et l'absorption d'aliments.

La boulimie : est un trouble des conduites alimentaires, caractérisé par un rapport pathologique à la nourriture, se manifestant par des ingestions excessives d'ali-ments, de façon répétitive et durable. Ces ingestions, appelées crises de boulimie, peuvent durer entre quelques minutes et plusieurs heures. Cette maladie est souvent apparentée à une forme d'addiction dans la mesure où l'individu entretiendra avec la nourriture un rapport similaire à celui que certaines personnes peuvent entretenir avec la drogue.

Nous  sommes loin aujourd'hui des repas pantagruéliques décrits dans certains livres d'histoire ou des copieux menus de fête du début du   20ème siècle. 

Alors pourquoi sommes-nous trop gros, de plus en plus gros ?

2 causes au stockage excessif de graisse : 

1°) la consommation d'une trop grande proportion d'aliments qui favorisent le sto-ckage ; 2°) la sédentarité   qui abaisse nos dépenses énergétiques à commencer par notre  métabolisme  de base (voir le paragraphe sur l'activité physique). En  d'autres  termes, nous ne mangeons pas toujours trop mais souvent trop  sucré et  trop gras, et nous ne nous bougeons pas assez. 

Page 2: Mange-t-on seulement pour se nourrir?

Pourquoi ces maladies existent?

Depuis quand on s'est rendu compte que ce sont des maladies?

La boulimie perçue progressivement comme une maladie :Nous avons effectivement vu dans la partie précédente que le concept de boulimie est apparu il y a bien longtemps.

Toutefois, à cette époque, la boulimie avait une signification, une définition bien diffé-rente d’aujourd’hui.

En effet, la boulimie n’était pas un phénomène médical à l’époque des  Romains, et c’est à partir du XVIIIème siècle seulement que le regard  sur ce comportement ali-mentaire changea radicalement puisque les  médecins vont démontrer peu à peu qu’il s’agit d’un trouble et donc  d’une maladie.

L’évolution des critères diagnostiques de la boulimie encore en cours  montre bien qu’il s’agit là d’une entité nosographique nouvelle.

Pourtant, certains auteurs s’attachent à trouver des cas de boulimie  dans la littéra-ture médicale des siècles derniers, construisant ainsi  l’histoire de la boulimie.STEIN (1988) pense que la boulimie n’est pas en elle-même un concept  nouveau mais qu’elle a simplement récemment attiré l’attention en raison  de la multiplication actuelle des cas.

Ce ne sont que les adultes qui sont touchés par ces maladies?

Ce sont tout d'abord des femmes :Anorexie mentale (AM) et boulimie sont des maladies de la femme jeune (ou de la jeune fille) :

95 % des anorexiques mentales et des boulimiques sont des femmes

dans 90 % des cas, ce sont des femmes de 15 à 25 ans.

Ces troubles touchent tous les milieux sans distinction.

Progression de l'obésité : plus d'un adulte sur trois dans le monde (donnée janvier 2014) surtout dans les pays développés.

Et les enfants?

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) du bébé et de  l’adolescent («eating disorders ») sont bien connus. En revanche, ceux  de l’enfant jeune le sont moins. Ils ont peu intéressé les médecins et  psychiatres. Cette période de la vie, 6-12 ans (dite « phase de  latence » pour les psychanalystes) n’est pourtant pas épargnée.  http://www.anorexie-et-boulimie.fr/articles-261-pourquoi-mangeons-nous-nbsp.htmhttp://www.lemangeur-ocha.com/fileadmin/contenusocha/psychanalyse.pdf