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Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale Dr Patrick ANTOINE - Clinique Pasteur ROYAN Juin 2016

Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

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Page 1: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Analgésie locorégionale continue

périnerveuse et péridurale

Dr Patrick ANTOINE - Clinique Pasteur ROYANJuin 2016

Page 2: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Bonjour ...

On m’appelle Eva !

Aujourd’hui,nous allons parler de

l’analgésie loco-régionale continue

en dehors du bloc opératoire

Page 3: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Comment?Utiliser une technique

d’anesthésie en dehors du bloc opératoire !!!

Est-ce bien raisonnable?

Mais,je ne suis pas anesthésiste

moi!

Page 4: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Pourquoi?

Ai-jele droit?

N’est-ce pasdangereux?

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Page 5: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Pourquoi?Code de la santé publique

Article L1110-5Toute personne a, compte tenu de son état de santé et de l'urgence des interventions que celui-ci requiert, le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l'efficacité est reconnue et qui garantissent la meilleure sécurité sanitaire au regard des connaissances médicales avérées....Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée....

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Page 6: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Ai-je le droit?Code de la santé publique

Article R4311-9L'infirmier ou l'infirmière est habilité à accomplir sur prescription médicale écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, les actes et soins suivants, à condition qu'un médecin puisse intervenir à tout moment :...2e Injections de médicaments à des fins analgésiques dans des cathéters périduraux et intrathécaux ou placés à proximité d'un tronc ou d'un plexus nerveux, mis en place par un médecin et après que celui-ci a effectué la première injection....

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Page 7: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Ai-je le droit?Arrêté du 26 avril 2012

modifiant l'arrêté du 17 décembre 2004 modifié

fixant la liste prévue à l'article L. 5126-4du code de la santé publique

Les dispositions prévues à l'article L. 5126-4 du code de la santé publique sont applicables aux spécialités pharmaceutiques à base de ropivacaïne présentées sous forme de solution injectable pour perfusion en poche à la concentration de 2 mg/ml en application d'un protocole ayant pour but d'accompagner et d'encadrer la dispensation et l'administration de ces spécialités pharmaceutiques dans le cadre de l'analgésie postopératoire par cathéter périnerveux en ambulatoire ....

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Page 8: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

N’est-ce pas dangereux?Recommandations de la SFAR

Utilisée en chirurgie ambulatoire pour l’analgésie postopératoire depuis 1998

Respect des posologies

Respect des contre-indications

Surveillance clinique quotidienne

Protocoles et formation

Réseaux de soins (SOS-Douleur à domicile, HAD...)

??

??

???

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Page 9: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Bien, me voilà rassurée!

voici le menu :

- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

Page 10: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

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Définition :technique d’analgésie consistant à administrer en continu des anesthésiques locaux à l’aide d’un cathéter placé au contact des structures nerveuses ou dans l’espace rachidien péridural

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Le choix de la technique

dépend de la localisation de la

douleur

pour l’analgésie des membres-> Cathéter périnerveux

- interscalénique ou axillaire- fémoral ou sciatique

pour l’analgésie du tronc-> Cathéter péridural- en position lombaire- en position thoracique

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Injection des ALdans l’espace péridural

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Territoire analgésié par une injection péridurale

lombaire

Page 15: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Territoire analgésié par une injection péridurale

thoracique

Page 16: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Territoire analgésié par une injection périnerveuse

inter-scalénique

Page 17: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Territoire analgésié par une injection périnerveuse

axillaire

Page 18: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Territoire analgésié par une injection périnerveuse

fémorale ou saphène interne

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Territoire analgésié par une injection périnerveuse

sciatique

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La tunnellisation du cathéter : qu’est-ce que c’est

?

Structures nerveuses

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Incision cutanéePonction nerveuse échoguidéeIntroduction du cathéter à travers l’aiguille de ponction

Retrait de l’aiguille de ponctionNouvelle ponction à distance en direction du point de ponction initial

Introduction rétrograde du catheter dans l’aiguille de ponction

Retrait de l’aiguilleRetrait de l’excédent de cathéter

Fermeture du point de ponction par stéristrip

Structures nerveuses

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La tunnellisation du cathéter : pourquoi ?

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Risque infectieuxsur cathéter non tunnellisé

Structures nerveuses

Surinfection profonde souvent occulte touchant les structures nobles

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Risque infectieuxsur cathéter tunnellisé

Structures nerveuses

Surinfection sous-cutanée rapidement diagnosticable

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- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

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Artériopathie des membres inférieurs

avant, après ou en dehorsd’un acte chirurgical de revascularisation

Analgésie postopératoireau décours d’un acte chirurgical

Analgésieau long cours ouà visée palliative

douleurs neuropathiques(SDRC, cancers)

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Intérêt dans le cadrede l’analgésie post-opératoire

• En chirurgie orthopédique (épaule, genou, pied)• Lors de la chirurgie thoracique• Lors de la chirurgie abdominale lourde

• Analgésie multimodale ( analgésie, toxicité)• Epargne morphinique ( hyperalgésie morphinique)

• Kinésithérapie respiratoire et mobilisatrice

• Prévention douleurs chroniques post-chirurgicales

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Intérêt dans le cadre du traitement

des douleurs neuropathiques• Syndrome douloureux régional complexe : interrompre le cercle vicieux auto-entretenu de la douleur et permettre une reprogrammation du circuit de la douleur

• Soins palliatifs :• Amélioration de la qualité de vie• Diminution des traitements morphiniques et de leurs effets secondaires néfastes (constipation, rétention urinaire, dépression respiratoire ...)

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Intérêt dans le cadrede la maladie artéritique

• Analgésie• douleurs artéritiques• lors des pansements

• Revascularisation• amélioration de la cicatrisation du fait de la vasodilatation induite par les anesthésiques locaux• par l’exercice physique du fait de l’analgésie

• Diminution de la durée d’hospitalisation• Amélioration de la qualité de vie

Page 30: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

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Complications spécifiquesliées au type de bloc analgésique

Toxicité générale systémiquedue à un surdosage

en anesthésiques locaux

Toxicité localedes anesthésisques

locaux(Neuropathie)

Page 32: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Toxicité générale systémiquedue à un surdosage

en anesthésiques locaux

= injection intravasculaireaccidentelle

Toxicité immédiatedans les minutes qui suivent l’injection initiale ou le bolus

Page 33: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Impose une surveillance clinique rapprochée

pendant 60mn après tout bolus important

= résorption trop importante d’anesthésique

localvraie ou relative

Toxicité générale systémiquedue à un surdosage

en anesthésiques locaux

Toxicité retardéesurvenant 20 à 50 minutes

après l’injection initiale ou le bolus

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Facteurs favorisants la toxicité• Par augmentation de la fraction active plasmatique• Hypoxie, hypercapnie, acidose• Hypothermie• Hypoprotidémie, insuffisance hépatique

• Par diminution du catabolisme• Insuffisances hépatique et rénale

• Par potentialisation des effets anesthésiques• Hyponatrémie, hyperkaliémie• Interactions médicamenteuses

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VaisseauxMétabolisme hépatique

Toxiciténeurologique

Toxicitécardiaque

Résorptionsanguine

Toxicité systémique

   AL

nerf

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Toxicité neurologiqueprécoce

• Prodromes neurologiques• Crise d’épilepsie généralisée de type grand mal• Crises partielles• Etat de mal épileptique• Coma avec dépression cardio-respiratoire• Décès par arrêt ventilatoire

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Prodromes neurologiques= signes prémonitoires

• Dysesthésies péribuccales et linguales• Goût métallique dans la bouche• Somnolence, étourdissement, vertiges• Désorientation, logorrhée• Acouphènes, bourdonnements d’oreille • Confusion, bâillements, difficultés d’élocution• Troubles visuels, nystagmus• Tremblements• Secousses musculaires faciales ou des extrémités

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Importance des prodromes +++

= signes prémonitoires annonciateurs de

complications plus grâves- arrêt immédiat de toute administration d’anesthésique local- oxygénation- hyperventilation- réchauffement du patient- correction des désordres hydro-électrolytiques- ± midazolam IVD 2 à 5mg

Page 39: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Toxicité cardiaqueplus tardive

- moindre avec la ropivacaïne- sauf avec la bupivacaïne concomitante

des signes neurologiques

• hypotension (par chute du débit cardiaque)

• bradycardie• troubles du rythme et de la conduction

• collapsus cardio-vasculaire• arrêt cardiaque

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Risque toxique systémique

virtuellement nulen cas d’administration

continuesi débit <0,35mg/kg/h

même en cas de passage intravasculaire

Ex : pour un homme de 60kgRopivacaïne 2mg/ml

débit <10 ml/heure

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Antidote

Intra-lipides 20%

1,5 à 3 mg/kg en boluspuis perfusion de 0,25 à 0,5 mg/kg/mn en cas de

convulsions ou de troubles cardiaques

Page 42: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Toxicité localedes anesthésisques

locaux(Neuropathie)

Favorisée par

- concentrations importantes en AL(supérieures à 2mg/ml)

- neuropathie pré-existante - diabète- éthylisme etc

Page 43: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Complications spécifiquesliées au bloc péridural

SurveillancePression artérielle et Fréquence

cardiaque• Toutes les 2 à 4h• Toutes les 15 mn pendant 1h après chaque

bolus

Liées au bloc sympathique• Hypotension• Bradycardie

Liée au bloc parasympathique sacré• Rétention urinaire

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Complications spécifiquesliées au bloc inter-scalénique

• Paralysie diaphragmatique• Hypoxie voire détresse respiratoire• Paralysie récurentielle • Troubles de la déglutition

• Syndrome de Claude Bernard-Horner

(myosis, ptosis, énophtalmie)Surveillance

• SaO2 et Oxygénation si Sa02<=95%• Attention lors de la reprise de

l’alimentation : eau puis solides

Page 45: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

Page 46: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La pose

Page 47: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Pose du cathéter au bloc opératoire

Page 48: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Cathéter périnerveux

cathéter

connecteur

filtre anti-bacterien

Page 49: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Filtre anti-bactérien et dispositif de fixation

Lockit PLUSDispositif autocollant

de fixation du cathéter à changer 1 fois par

semaine

Filtre anti-bactérienà changer 2 fois par

semainelors de la réfection

du pansement

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Installation (Asepsie chirurgicale)

Page 51: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Insertion du cathéter à travers l’aiguille

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Cathéter sciatique avant sa tunnellisation

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Tunnellisation du cathéter

Page 54: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Tunnellisation du cathéter

Page 55: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Tunnellisation du cathéter

Page 56: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Tunnellisation du cathéter

pointde fixationdu cathéter

point de fermeture du point

de ponction

points de fermeture du point

de ponction

actuellementfixation par

stéristrips ou LockIt Plus

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Fixation du cathéter

fixation par stéristrips

Page 58: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Pansement

Protectionpar compresses

stériles

Page 59: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Les modes d’administration

Page 60: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Nécéssité de bolus :- Pompe PCA (bolus par le patient)- Pousse-seringue électrique avec bolus manuels effectués par l’infirmière

Pas de nécéssité de bolus :- Pousse-seringue électrique- Diffuseur élastomérique

Le mode d’administration des AL dépend de la nécéssité

ou non de faire des bolus

Page 61: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Diffuseur élastomérique

Pompe PCA

Page 62: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Les posologies

Page 63: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Posologies maximales :(recommandations SFAR)

20 mg/h

blisters de 10 et 20 mlpoches de 100 et 200 ml

Ropivacaïne (Naropeine®)à 1 ou 2mg/ml

AMM en ambulatoire à domicile

Page 64: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Posologie maximale à domicile :

80 mg/4 heuresy compris les bolus

Bolus : 2 à 10 mlPériode réfractaire entre

2 bolus : 30 à 45mn

Débit continu :2 à 10 ml/mn

Page 65: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

• En cas d’analgésie insuffisante dans le territoire du bloc• Pour ré-imprégner le nerf

Des bolus pour quoi faire ?

Structures nerveuses

Page 66: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

• Avant toute injection de bolus, vérifier l’absence de reflux sanguin dans le cathéter ou dans le filtre

• Effectuer toujours une injection lente et fractionnée

• Interrompre immédiatement l’injection en cas de survenue de prodromes (toxicité neurologique) traduisant une injection intravasculaire

Les bolus :comment faire ?

Page 67: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

• Pas de durée maximale conseillée• possible jusqu’à 6 mois à plus d’un an

• Tant que le patient reste douloureux

(fenêtres thérapeutiques)

• Tant que le cathéter est fonctionnel

• Tant que le cathéter n’est pas infecté

Garder le cathéterpendant combien de

temps?

Page 68: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

- Les différentes techniques

- les indications

- les complications

- en pratique

- la surveillance et la gestion des incidents

Page 69: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La surveillance clinique

Quand?•Rythme calqué sur la surveillance de l’analgésie• Toutes les 15mn pendant 1 heure après tout bolus• 1 heure après tout changement de débit• 1 fois par équipe en hospitalisation• 1 fois par jour, à domicile

Page 70: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La surveillance clinique

Surveillance non spécifique

• Qualité de l’analgésie évaluée dans le territoire sensitif du bloc (EVA, EN, Algo Plus)• Intensité du bloc sensitif (score)• Intensité du bloc moteur (score)

• Recherche des signes de surdosage• Compressions vasculo-nerveuses, escarres aux points d’appui

Page 71: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Score sensitifde C0 à C3

C0 : Aucune altération de la sensibilité cutanée au toucher léger

C1 : Hypoesthésie

C2 : Dysesthésies

C3 : Anesthésie ou dysesthésies intenses

Bloc analgésique = score C0

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Score moteurde M0 à M3

M0 : Aucune diminution de la force musculaire

M1 : Diminution légère de la force musculaire mais mouvements possibles

M2 : Diminution nette de la force musculaire et mouvements presques impossibles

M3 : Mouvements impossibles

Bloc analgésique = score M0

Page 73: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La surveillance clinique

Surveillance spécifique• Analgésie péridurale

Pression artérielle Fréquence Cardiaque

• Bloc interscaléniquefausses routes, Sa02

• Bloc sciatique et fémoralchutes,traumatismes, sub-luxations

Page 74: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La traçabilité

Page 75: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale
Page 76: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale
Page 77: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La gestion des incidents

- Le reflux sanguin- Les fuites- L’occlusion- La déconnexion- L’inefficacité- La surinfection

Page 78: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Le reflux sanguin au niveau du filtre antibactérien

• Avant toute injection, faire un test d’aspiration pour vérifier l’absence de reflux• Arrêter toute administration d’AL (bolus et

débit continu)• Appeler le médecin pour vérifier la réalité

de l’effraction vasculaire (test adrénaliné)

• Traduit une effraction vasculaire lors de la pose ou survenant secondairement (érosion des vx par contact)• Plus fréquent en péridural

Page 79: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Les fuites

Au niveau du connecteur ou du filtre• vérifier le connecteur• changer le filtre anti-bactérien• reconnecter le cathéter

Au niveau du point de ponction

• si analgésie efficace-> pansement occlusif• si analgésie inefficace-> avis médical-> augmenter le débit-> ablation du cathéter?

Page 80: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’occlusion

Un cathéter périnerveux ne se

bouche jamais!

Page 81: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’occlusion

• vérifier l’occlusion en rincant le cathéter au sérum physiologique (seringue de 2 ou 5 ml)

• purger le filtre avant la pose (++ si difffuseur)• changer le filtre anti-bactérien toutes les

48h• déconnecter et reconnecter le cathéter

• ne pas “traire” le cathéter

• obturation du filtre anti-bactérien

• pincement du cathéter au niveau du connecteur à clip

Page 82: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’occlusion : un passé révolu

Utilisation de cathéters armés

• coudure du cathéter

• écrasement du cathéter

• noeud sur le cathéter

• un mythe ? : obturation par caillot sanguin

Page 83: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Alarme en occlusion ?souvent une affaire de

pression

• Réglage pression d’injection des PSE• Remplacer diffuseur par Pompe PCA• Utiliser une pompe PCA plutôt qu’un pousse

seringue électrique• Limiter la longueur des tubulures• Changer le filtre anti-bactérien

PRESSION = FORCE/SURFACE• Résistance à l’injection : fonction de la

longueur et du diamètre du cathéter• Puissance d’injection : fonction du

diamétre de la seringue (20cc/50cc)• Résistance augmentée par obturation du

filtre

Page 84: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’arrachement du cathéter

• vérifier l’intégrité du cathéter (repère noir ou bleu à l’extrémité du cathéter)

• ablation éventuelle des points de fixation

• effectuer immédiatement un relais antalgique

• envisager la repose

Page 85: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

extrémité5cm

10cm

partie de 5cm sans

graduationspartie avec graduationstous les cm

Page 86: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La déconnexion : pourquoi?

• arrachement accidentel du connecteur

• glissement progressif du cathéter par hyperpression dans le diffuseur rempli au delà de sa capacité maximale (connecteur à clip)

• dévissage du connecteur par inadvertance lors du changement du filtre anti-bactérien (connecteur à vis)

Page 87: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La déconnexion

• si analgésie de courte durée : ablation du cathéter en cas de risque septique

• si analgésie au long cours : protocole de reconnexion aprés avis médical

• mettre en balance le bénéfice antalgique/risque septique

Page 88: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

2 cas de figure :

• Déconnexion en amont du filtre anti-bactérien : entre le filtre et le système d’administration

• Déconnexion en avant du filtre anti-bactérien : entre le filtre et le cathéter

Page 89: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• Changer tout le circuit

• du systéme d’administration jusqu’au filtre anti-bactérien compris

• Faire une cible et prévenir le médecin

Déconnexion en amont du filtre

Page 90: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• Evaluer le rapport bénéfices/risques du maintien du cathéter et du risque de surinfection

• risque septique plus important en cas de cathéter péridural (risque d’épidurite et/ou de méningite)

Déconnexion en aval du filtre

Page 91: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• On ne dispose pas d’un connecteur de rechange :

Récupérer le connecteur et le faire tremper pendant 10 mn dans une solution de Bétadine dermique non alcoolique. Le rincer abondamment et stérilement avec du sérum physiologique

• Sinon changer le connecteur

Déconnexion en aval du filtre

Page 92: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• désinfecter le cathéter avec de la Bétadine alcoolique• puis faire tremper l’extrémité du cathéter pendant 10 mn dans une solution de Bétadine dermique non alcoolique• couper stérilement avec une lame de bistouri l’extrémité du cathéter au delà de la partie imprégnée de Bétadine (sauf si cathéter armé)

Déconnexion en aval du filtre

Page 93: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• reconnecter le cathéter• changer le filtre anti-bactérien• réadapter le système d’administration avec un prolongateur stérile• refaire le pansement en prenant soin de maintenir l’ensemble connecteur/filtre sous des compresses stériles pour éviter la contamination du cathéter en cas de désinsertion accidentelle

Déconnexion en aval du filtre

Page 94: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Protocole de reconnexiondu cathéter périnerveux

• Faire une cible et avertir le médecin

• Effectuer une surveillance accrue des signes locaux et généraux de surinfection pendant les quelques jours qui suivent la réadaptation du cathéter

Déconnexion en aval du filtre

Page 95: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

En premier lieus’assurer que la

douleurse trouve bien

dans le territoire bloqué

L’inefficacité

Page 96: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La douleur est-elle ressentie dans le territoire

sensitif du bloc?

territoire fémoral territoire sciatique

Page 97: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’inefficacité

• phénomène de tachyphylaxie= épuisement progressif de l’effet de l’anesthésique local

-> augmenter le débit et/ou la concentration

• diminution progressive du volume de diffusion

-> effectuer un bolus pour réimprégner le nerf

Page 98: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

L’inefficacité

Déplacement du cathéter

• noter les repères inscrits sur le cathéter :• graduations tous les cm• graduations 5, 10, 15, 20 et 25cm

• ablation du cathéter• relais antalgique• envisager la repose

Page 99: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

La surinfection

• surveillance de signes inflammatoires ou infectieux locaux• rougeur au point de ponction• écoulement puriforme• la douleur peut être absente (présence de l’AL)

• ± ablation du cathéter et mise en culture

• ± antibiothérapie sur prescription

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Ablation du cathéter péridural et anti-

coagulantsEn cas de traitement anticoagulant par héparine de bas pois moléculaire (HBPM) à une injection par jour,• ablation du cathéter péridural 20 heures après l’injection précédente d’HBPM• 4 heures avant l’injection suivante d’HBPM• 12 heures avant l’injection suivante d’HBPM s’il existe un écoulement sanguin au point de ponction lors du retrait du cathéter

Page 101: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

Ablation du cathéter péridural et anti-

coagulantsDans les autres cas :• 2 injections journalières d’HBPM• traitement héparinique IV• traitement par anti-vitamine K• traitement par anti-agrégants• traitement par NACO

l’heure d’ablation du cathéter doit être précisée par le médecin

Page 102: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

En conclusion

• Technique analgésique à démystifier à l’hôpital et à domicile

• Interêt +++ dans la maladie artéritique

• Nécessité d’une formation

• Utilisation de protocoles

• Repose sur un réseau de soins

Page 103: Analgésie locorégionale continue périnerveuse et péridurale

mercide votre attention