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N° 64 - SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE - 2009 - REVUE TRIMESTRIELLE - ISSN 1265-3322 0,76 Euro (5 F) AFGHANISTAN, PAKISTAN, EVITER LE PIRE A CEUX QUI SOUFFRENT

S 07f - AFGHANISTAN, PAKISTAN, EVITER LE PIRE A CEUX QUI SOUFFRENT(French)

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Revue Solidarités – Aide humanitaire d'urgence. Eviter le pire à ceux qui souffrent. Malgré les élections en Afghanistan, la guerre perdure dangereusement et s’étend au nord ouest du Pakistan voisin, pour le plus grand malheur de ceux qui souffrent. Au Pakistan, au moins deux millions d’habitants sont ballotés entre un exode forcé et un retour incertain. En Afghanistan, en 2009, un enfant sur quatre meure toujours avant l’âge de cinq ans, 78 % de la population n’a pas accès à l’eau potable et l’espérance de vie est de 44 ans ! Chaque donateur peut apporter sa pierre avec SOLIDARITES pour lutter contre la faim, la soif, l’absence de toit et le manque d’espoir. Pour illustrer la force de votre geste et l’envergure de notre action humanitaire, nous vous présentons, pour la première fois, nos comptes 2008 dans un cahier spécial de 4 pages. Pour éviter le pire, grâce à votre don, je ne vous dirai jamais assez merci. Alain Boinet Directeur Général, Fondateur

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N°64

-SEPTEMBREOCTOBRENOVEMBRE-2009-R

EVUE

TRIMESTRIELLE-ISSN1265-3322

0,76

Euro(5F)

AFGHANISTAN,PAKISTAN,

EVITER LE PIREA CEUX QUI SOUFFRENT

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Alain BoinetDirecteur Général, Fondateur

Eviter le pire à ceuxqui souffrent.Malgré les élections en Afghanistan, la guerreperdure dangereusement et s’étend au nordouest du Pakistan voisin, pour le plus grandmalheur de ceux qui souffrent.

Au Pakistan, au moins deux millionsd’habitants sont ballotés entre un exode forcéet un retour incertain.

En Afghanistan, en 2009, un enfant sur quatremeure toujours avant l’âge de cinq ans, 78 %de la population n’a pas accès à l’eau potableet l’espérance de vie est de 44 ans !

Chaque donateur peut apporter sa pierre avecSOLIDARITES pour lutter contre la faim, lasoif, l’absence de toit et le manque d’espoir.

Pour illustrer la force de votre geste etl’envergure de notre action humanitaire, nousvous présentons, pour la première fois,nos comptes 2008 dans un cahier spécial de4 pages.

Pour éviter le pire, grâce à votre don, je nevous dirai jamais assez merci.

E D I T O R I A L

S O M M A I R E

EDITORIALBANGLADESHAila, un cyclone dévastateur

TCHAD« J’ai vu des femmes se battre aux pointsd’eau… »

TCHAD« Personne n’est venu jusqu'à nous, vousêtes les seuls »

RD CONGOUne situation dramatique

DOSSIER SPÉCIAL :NOS COMPTES 2008DOSSIER : « AFGHANISTAN,PAKISTAN, L’ENJEU DE LASOLIDARITE »

NOTRE SOLIDARITE POUR EVITER LE PIREA CEUX QUI SOUFFRENT.L’EAU POTABLE, UN DEFI QUOTIDIENSIMPLEMENT NE PAS LES OUBLIER

INFOSVOTRE SOUTIEN REGULIERPhoto couverture : AFP

234

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13141516

Association humanitaireselon la loi de 1901.

50 rue Klock 92110 Clichy-la-Garenne.Téléphone : 01 80 21 05 05

Site Internet : www.solidarites.orgDirecteur de la publication :

Alain BoinetCoordinateur : Pierre Brunet

Rédactrice : Constance DecordeConception graphique : Belenos

Imprimeur : Print Ouest

Tirage : 71 000 exemplaires.N° commission paritaire :

0910 H 87781

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- Quelle était la situation après le passaged’Aila ?

Aila a frappé la côte ouest du Bangladesh le25 mai 2009 : 14 districts ont été affectés, etenviron 100 personnes sont mortes. Les mai-sons, les routes, les bâtiments ont été endom-magés ; l ’eau est montée d’au moins2 mètres dans le district de Mathabaria, zoneoù SOLIDARITES intervient depuis le passagede Sidr en novembre 2007. Les 245 bassins decollecte d’eau de cette région étaient totale-ment inondés, 125 puits étaient contaminés,15 000 latrines inondées ou emportées par levent, 80 % des récoltes détruites, 80 % desélevages de poisson affectés, et à peu près500 bateaux de pêche ont été abîmés. Nousavons décidé d’assister en urgence 15 000foyers en eau potable et en assainissement.

- Où en sont les populations aujourd’hui ?

Grâce à la désinfection des puits et au net-toyage des bassins, les plus vulnérables ontété secourus et l’accès à l’eau potable rétabli.Les sessions de promotion à l’hygiène ontappris aux gens à savoir traiter l’eau, puisqu’ilne s’agit pas uniquement de répondre àl’urgence, mais d’apprendre à réagir en cas decatastrophe naturelle. Ainsi, lors d’uneséance, une vieille femme nous a dit quedésormais, elle utilisait les tablettes depurification d’eau que nous lui avions distri-buées : le message était donc passé ! Mais ilreste encore tant à faire : nettoyer des plansd’eau, désinfecter des puits, distribuer deskits de traitement d’eau, des kits d’hygiène :les cicatrices laissées par Aila sont loin d’êtrerefermées…

AFP

Après le passage du cyclone…

BANGLADESH

Aila, un cyclone dévastateurRencontre avecBmainum IslamOpu, membrede notre équipeau Bangladeshqui secourt lesvictimes ducyclone Aila

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- Quel est ton travail ?Je supervise la construction des puits àAde, à l’est du pays : nous avons déjàconstruit 10 puits, et 9 autres vontsuivre ! Je dois m’assurer du bonavancement de la construction etdu suivi de la consommationd’eau, afin d’approvisionner toutela population : 9 000 déplacés sontarrivés à Ade, où résident normale-ment 3 000 habitants !

- Pourquoi sommes-nousintervenus en urgence dansle sud du Tchad ?En avril 2009, suite à unafflux de réfugiéscentrafricains à Daha– environ 9 000 per-sonnes sans aucunaccès à l’eau et àl’assainissement –SOLIDARITES estintervenue pourrépondre àl’urgence. Lasituation humani-taire était catastrophique : aucun point d’eaun’existait ! Nous avons construit 5 puits, 402latrines, et mis en place des sessions de pro-motion à l’hygiène. Depuis le début de la sai-son des pluies en juin, qui rend la zone impra-

ticable, une équipe réduite est restée surplace afin de continuer la promotion àl’hygiène ; mais dès fin août, nous y allons

en bateau : nous ne laisse-rons pas ces per-sonnes de côté !

- La situations ’ e s t - e l l eaméliorée àDaha ?Oui : avantnotre arrivée, iln’y avait que5 litres d’eaupar personneet par jour,d é s o r m a i s ,c’est 15 litres !Avant, desenfants étaientmalades oumourraient àcause de l’eaunon potable, ce

n’est plus le casa u j o u r d ’ h u i .

Mais j’ai vu des femmes se battre aux pointsd’eau, et certaines vont encore puiser de l’eaunon potable au fleuve, ce qui entraîne desmaladies : poursuivre notre intervention là-bas est absolument vital !

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TCHAD

« J’ai vu des femmes se battreaux points d’eau... »Lucien Doglobe, membre de notre équipe au Tchad,nous fait partager son engagement :

CONS

TANC

EDE

CORD

E/SO

LIDAR

ITES

Pour que les enfants tchadiens ne meurent plus à cause del’eau non potable

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Acha Abdulaye, une femme déplacéevenant de Kobalka, m’a raconté que la

parcelle sur laquelle elle plantait du gombolui avait été donnée, « puisqu’ici, les popula-tions se serrent les coudes tant que c’est pos-sible », c'est-à-dire tant qu’il y a de la terre,ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. KaltoumaZacharia et Mariam Isa, rencontrées à « GrandCamp », principal site de déplacés dans lequelelles vivent avec leur famille depuis 2006,m’ont dit que cette année, elles non plusn’avaient pas de champs, et qu’elles avaientbesoin de nourriture ; « et l’eau ? » leurdemandais-je, « Nous allons au puits là, juste àcôté ; pendant la saison des pluies, ça va ; mais

pendant la saisonsèche, il n’y a pasassez d’eau » . Le puitsdont Kaltouma parlea été construit parSOLIDARITES, commeles 9 autres à Ade etautour en zonerurale. Ils ont permisd’approvisionner cesfamilles démunies quidoivent chercherq u o t i d i e n n e m e n tdu travail , parfoisjusqu’au Soudan voi-sin. Résidente du vil-

lage de Beyoutala, Acha Ibrahim, quant à elle,va puiser l’eau au wadi1 Kadja, affrontant lesrisques d’attaques, et même si « l’eau est mar-ron et entraîne des maladies » ; mais enattendant le puits que SOLIDARITES est entrain de construire, elle n’a pas d’autre choix.Ils ne peuvent compter que sur nous, noussommes leur seul espoir, puisque comme mel’a dit Acha, « avant vous, personne n’est venujusqu’à nous, vous êtes les seuls » .

Pour lire cet article dans sa version longue,consultez notre site : www.solidarites.org

(1) Cours d’eau qui grossit à la saison des pluies

Il y a d’autres fontaines comme celle-ci à installer d’urgence…

TCHAD

« Personne n’est venu jusqu'ànous, vous êtes les seuls »Ade, est du Tchad. Une région où les déplacés fuyant l’insécuritéaffluent. Constance Decorde, chargée de communication, s’est renduesur place à la rencontre des populations secourues par SOLIDARITES

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CONS

TANC

EDE

CORD

E/SO

LIDAR

ITES

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Selon les Nations Unies, il y a actuellement1,8 million de personnes déplacées par les

combats entre l’armée congolaise (FARDC) etles rebelles rwandais des FDLR (ForcesDémocratiques de Libération du Rwanda) dansl’est du pays (nord et sud Kivu). Au nord est, enProvince orientale (Ituri et districts des haut etbas Uele), on compte 268 000 personnes fuyantles exactions de la LRA (Lord ResistanceArmy/Armée de Résistance du Seigneur). Cespersonnes, souvent, en sont à leur énièmemarche forcée, et ne peuvent regagner leursvillages, leurs terres et leurs récoltes. Epuisées,elles trouvent refuge sur des sites de fortune oudorment dans des écoles de villages ou deséglises. Elles souffrent d’un manque d’accès àl’eau potable, aux moyens d’hygiène et à lanourriture. Au mieux, des villageois partagent

un temps avec eux leurs maigres réserves denourriture. Face à cette situation, nos équipesdu Mécanisme de Réponse Rapide en Ituri, hautUele et nord Kivu ont, depuis mars dernier,accomplit un travail titanesque afin derépondre en temps réel aux besoins : chlorationd’eau pour 37 062 personnes, distribution deproduits de première nécessité (jerricans,bâches plastique, savons, moustiquaires usten-siles de cuisine, biscuits protéinés, etc.) pour33 878 personnes, construction ou réhabilita-tion de 2 221 latrines, mise en place de 603postes de douches, aménagement de 92 sallesde classe d’urgence et distribution de kits édu-catifs, approvisionnement en eau potable parcamion pour 102 083 personnes, aménagementde 16 sources et réhabilitation de 4 réseauxd’adduction d’eau !

Une distribution d’urgence aux victimes

RD CONGO

Une situation dramatiqueEn RD Congo, il faut faire vite !

V.PR

OUVO

ST/S

OLID

ARITE

S

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DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008

2008 en action,grâce à votre soutien

FAITS MARQUANTS 2008 :

• Un budget de 45,6 millions d’euros pour nos15 missions humanitaires dans 13 pays. Soitune augmentation de 22 % de notre aide huma-nitaire en 2008 par rapport à 2007.

• Deux ouvertures :- au Tchad, pour répondre aux besoins en

eau potable- en Birmanie, auprès des sinistrés du

cyclone Nargis

• Une fermeture : au Sri Lanka, clôturant nos« programmes Tsunami »

• Baisse de 13% de nos ressources privéesDons, legs, partenariats… l’ensemble descontributions privées nous est indispen-sable. Malgré une légère baisse des dons(-10 %), vous êtes toujours fidèles à noscôtés. Merci.

• Une situation financière saineGrâce à une gestion rigoureuse, nous obte-nons un résultat positif de 451 K€, transféréaux réserves, pour répondre aux futuresurgences.

Certifiés par notre commissaire aux comptes,IDF Expertise et Conseil, vous pouvez télé-charger nos comptes 2008, sur :www.solidarites.org ou nous les demandersur simple appel au : 01 80 21 05 93.

Tchad

SOLID

ARITE

S

Birmanie

AFP

Alain BoinetDirecteur Général et Fondateur

« Vous avez généreusement participé à notre aide d’urgence par vos dons et avec votreconfiance. Au nom de toutes nos équipes, des populations que nous secourons, je vousen remercie chaleureusement. En toute clarté, Je souhaite vous informer précisémentdu mode d’emploi du financement de notre action humanitaire.C'est pourquoi je suis très heureux de vous présenter nos comptes détaillés dansun dossier spécial en 4 pages... Alors vraiment merci ».

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Comment sont utilisés nos fonds ?

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DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008

Mieux comprendre notre compt

EMPLOIS (En millier d’euros) 2008 2007

Missions humanitaires 29 440 65,2% 22 663 60,7%

Contributions en nature 9 735 21,6% 9 353 25,0%

TOTAL DES MISSIONSHUMANITAIRES 39 175 86,8% 32 016 85,7%

Frais d’informationet de communication 243 0,5% 241 0,6%

Coût de la recherche de fonds 1 858 4,1% 2 277 6,1%

Frais de fonctionnement 2 776 6,1% 2 296 6,1%

TOTAL EMPLOIS UTILISES 44 052 97,6% 36 829 98,6%

Pertes de change + intérêts 1 103 2,4% 535 1,4%

TOTAL EMPLOIS(inclus pertes de changes) 45 155 100,0% 37 364 100,0%

Nos dépenses s’élèvent à45,2M€39,2M€ sont directe-ment affectés aux mis-sions, soit 7M€ de plusqu’en 2007.

Nous utilisons au mieuxnos ressources, en limi-tant les coûts liés àl’envoi de courriersd’appel à don (baisse de19 % de nos dépenses).Nos investissements ontparticulièrement portésur les PrélèvementsAutomatiques - pourréduire nos coûts de trai-tement - et les nouveauxdonateurs.

Indispensables à notreaction humanitaire, lesfrais de fonctionnementregroupent l’ensembledes frais du siège (horscertaines missionsd’appui terrain). Les coûtsdu siège sont stables, misà part les provisions pourrisques qui augmententsurtout en raison de notreexpulsion du Darfour.

L’utilisation des devisesétrangères, indispen-sables à nos actionsinternationales, génèredes pertes ou gains dechange [voir tableau dedroite (1)].

Emplois de l’exercice 2008

Missions Sociales 86,8 %

Pertes de changeset intérêts 2,4 %

Frais decommunication 0,5 %

Frais d’appelà la générositépublique 4,1 %

Frais de fonctionnement 6,1 %

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D’où proviennent nos ressources ?

te d’emploi des ressources 2008

RESSOURCES (En millier d’euros) 2008 2007

Ressources issuesde la générosité publique 3 476 7,6% 3886 10,4%

Entreprises et autresressources privées 203 0,4% 379 1,0%

Autres ressources 169 0,4% 158 0,4%

Total ressourcesprivées utilisées 3 847 8,4% 4 422 11,8%

Ressources institutionnelles 30 932 67,8% 23 475 62,5%

Contributions en nature 9 735 21,3% 9 353 24,9%

Total ressources utilisées 44 514 97,6% 37 250 99,2%

Gains de change + intérêts 1 092 2,4% 286 0,8%

TOTAL RESSOURCES(inclus gains de change) 45 606 100,0% 37 536 100,0%

Nos ressources s’élèventà 45,6 M€3,5 M€ proviennent desdons, legs et assu-rances-vie essentielspour une plus grandeautonomie.600000 € ont été collec-tés grâce à près de 6 400donateurs réguliers. Cesprélèvements mensuelssont une ressourceimmédiatement dispo-nible en cas de catas-trophe naturelle, denouvelle interventiond’urgence...

Nos ressources institu-tionnelles ont augmentéde 32%.14 M€ proviennent del’Union Européenne(+41%) et 9,2 M€ desNations Unies (+51%).

Certains partenaires insti-tutionnels nous font donde produits alimen-taires, de biens de 1renécessité… nous avonsobtenu 8M€ de l’UNICEFpour nos actionsd’urgence au RD Congo.

La différence entre lesgains et les pertesde change donne le résul-tat financier net, quis’équilibre en 2008.

Dans un contexte économique incertain, votre mobilisation, particulière-ment en fin d’année 2008, nous a permis d’être toujours plus présents

aux côtés des plus vulnérables, doublement affectés par la crise alimentairemondiale, la hausse des prix…

Ressources Utilisées en 2008Financementsinstitutionnels67,8 %

Contributionsen nature 21,3 %

Ressourcesprivés 8,4 %

Gains de change et intérêts 2,4 %

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DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008

Volume d’activité par mission

• 140 000 sinistrés Birmans, suite au passagedu cyclone Nargis, que nous avons secourusen urgence.• 1 145 000 déplacés Congolais, ayant fui lesaffrontements au nord Kivu, pour lesquelsnous avons répondu en urgence aux besoins.• 81 000 déplacés au Darfour, recevantchaque mois d’une assistance alimentaire,soit 970 000 rations distribuées (équivalant à11 378 tonnes).• 18 770 personnes vulnérables à l’est duTchad, ayant grâce à nous accès à l’eaupotable et à l’hygiène.• 47 000 habitants des districts 6 et 13 deKaboul ayant grâce à nous accès à l’eaupotable et l’assainissement

Votre générosité en actionsSO

LIDAR

ITES

Catastrophes naturelles, conflits, urgence alimentaire, accès à l’eau potable… 39,2 M€ ontété utilisés au profit de nos missions humanitaires, soit 86.8% de nos dépenses directe-ment affectées aux populations secourues en 2008 :

Soudan - Darfour : 5,7 M€

Centrafrique : 2,9 M€

Kenya Somalie : 2,2 M€

Afghanistan : 1,9 M€

Côte d’Ivoire : 1,7 M€

Burundi : 1,2 M€Libéria : 1,1 M€

Sud Soudan : 1 M€Tchad : 0,6 M€Autres missions : 1,4 M€

RD Congo : 19,5 M€Missions nord Kiviu & Ituri : 16,35 M€Mission Katanga : 3,11 M€

Avec 127 programmes réalisés dans 13 pays et un développement de 22% de notre aideen 2008, nos équipes de volontaires humanitaires et de nationaux ont travaillé d’arrache-pied.

• Avec la volonté et l’engagement de nos équipes• Avec le soutien vital de nos donateurs

…nous continuons à aller de l’avant !MERCI de votre confiance.

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DOSSIER

Afghanistan, Pakistan,l’enjeu de la solidarité

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En Afghanistan, les élections prési-dentielles et provinciales se sont

déroulées dans un contexte troublé ;au Pakistan, l’offensive, déclenchée enmai dernier, de l’armée pakistanaisecontre les insurgés Taliban a provoquéde vastes déplacements de populationdans la province du Nord Ouest lon-geant la frontière afghane. Près de2 millions de personnes ont fui les hos-tilités, avant de regagner, pour unelarge partie d’entre eux, leurs foyersdévastés. Dans ces deux pays voisins, lasituation humanitaire requière unesolidarité forte, alors que la situationgénérale se dégrade dangereusement.C’est tout l’enjeu de notre action : nepas abandonner ceux qui souffrentdans la tourmente.

PAKISTANSuperficie : 796 095 km2

Population : 164 millions d’habitantsCapitale : IslamabadReligions : islam (religion d’Etat 97 %),hindouisme (1,5%), christianisme(1,5 %)Taux de mortalité des moins de 5 ans : 90pour 1 000RNB par habitant ($EU) : 870Espérance de vie à la naissance : 65 ansTaux d'alphabétisation des adultes : 55%

AFGHANISTAN :Superficie : 652 090 km²Population : entre 24,5 millions et 29selon les différentes estimations (auxquelsil faut rajouter 3 millions de réfugiésencore présents en Iran et au Pakistan).Capitale : KaboulReligions : 84% de sunnites, 15% de chiitesTaux de mortalité des moins de 5 ans :257 pour 1 000RNB par habitant ($EU) : 250Espérance de vie à la naissance : 44 ansTaux d'alphabétisation des adultes : 28%

REPERES CROISES (source : UNICEF / Gouvernement français) :

Carte de l’implantation des missions de SOLIDARITESen Afghanistan et au Pakistan

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DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE

Notre solidarité pour éviterle pire à ceux qui souffrent

Alors que les élec-tions présidentielleset provincialesen Afghanistanse sont tenues surfond de violenceset de menaces,Hassan El Sayed,chef de missionde SOLIDARITES,résume l’enjeu denotre solidarité dansce pays martyrisé.

Aujourd’hui, nous intervenons dans troisprovinces afghanes: Kaboul, Bamyan et

Samangan. Nos équipes creusent des puits,construisent des réseaux d’eau potable, met-tent en place des installations sanitaires etdiffusent les bonnes pratiques d’hygiène. Desbanlieues abandonnées de Kaboul aux zonesrurales oubliées de Roy Doab, SOLIDARITESsecourt une population qui souffre : une mor-talité infantile parmi les plus élevées aumonde, une omniprésence des maladieshydriques, des infrastructures d’eau etd’assainissement trop rares. SOLIDARITESintervient aussi auprès des populations rurales

affaiblies par les sécheresses à répétition etsouffrant d’une insécurité alimentaire chro-nique : distributions alimentaires ou projets de« nourriture contre travail ». Par l’introductionde semences de blé améliorées et par la vulga-risation de techniques agricoles adaptées,SOLIDARITES coopère avec les communautésvillageoises fragilisées par des années deconflit et de conditions climatiques désas-treuses. La tâche est ardue, surtout dans uncontexte d’insécurité, mais l’engagement denotre équipe, la confiance des Afghans, le sou-tien de chaque don reçu, créent un formidableencouragement pour agir.

Quand chaque grain de nourriture compte pour ceux qui ont faim…

AFP

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DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE

L’eau potable,un défi quotidienA Kaboul, la population, estimée à près de 4 millions, n’a cesséde croître depuis 2001 avec le retour des réfugiés. Une majoritéde cette population n’a pas accès à l’eau potable !

Dans la continuité de son programmed’accès à l’eau et l’assainissement des

districts 6 et 13 de la capitale afghane,SOLIDARITES s’emploie depuis mai 2009 àaméliorer les conditions de vie de 6 900familles des districts 7 et de Bagrami, dontles habitations situées en pente, ainsi que

l’eau salée de la nappe phréatique, rendentl’accès à l’eau potable encore plus difficile.En construisant, avec la participation deshabitants, un réseau d’eau comprenant plusde 80 points de distribution, nos équipes per-

mettent l’approvisionnement en eau de48 000 personnes de ces districts périphé-riques de Kaboul, considérés comme illégaux etdonc exclus du plan d’aménagement du terri-toire. L’accès à l’assainissement sera améliorépar la réhabilitation de 836 latrines, par la pro-motion d’un système de collecte de déchets et

par la construction de 33bennes à ordures. Ces famillesverront aussi leur niveau de vieamélioré par le revenu qu’ellesrecevront pour la réhabilitationet le drainage de routes.Indissociable de l’améliorationdes conditions d’assainissement,des séances de promotionà l’hygiène seront dispenséesà 19 000 personnes, et 2 787kits d’hygiène, conte-nant jerrican, solutions deréhydratation, savon, bou-teilles de chlore et brocs,seront distribués. Et enfin,

pour mieux impliquer les habitants, et ins-crire les réalisations du projet dans la durée,SOLIDARITES organise avec la population desComités de gestion de l’eau et del’assainissement.

Trouver de l’eau dans les quartiers déshérités de Kaboulest un combat quotidien

SAND

RACA

LLIG

ARO/

SOLID

ARITE

S

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DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE

Simplementne pas les oublier…Après l’urgence dessecours aux déplacésfuyant les combatsdans le nord-ouestdu Pakistan, il fautmaintenant répondreau dénuement deceux qui regagnentleurs villages

« SOLIDARITES est intervenue dans les dis-tricts de Mardan et de Swali où le plus

fort afflux de déplacés a été enregistré. Nousagissions en dehors des camps, là où l’absenced’acteurs humanitaires se faisait le plus sen-tir. J’ai été choqué des conditions de vie despopulations vivant depuis plus de deux mois endormant à même le sol, devant boire une eaucontaminée, partageant une latrine à plus de140 personnes, et ne pouvant se laver. Malgrél’entraide, elles se sentaient abandonnées. Nousavons d’abord distribué en urgence des matelaset des kits d’hygiène. Un homme, qui avait fuiavec ses 7 enfants et sa femme et habitait uneécole avec 12 autres familles, m’a dit que nousétions les premiers à venir les voir depuis 2mois » . C’est Jonathan Brooker, parti au

Pakistan avec SOLIDARITES en juin dernier, quiparle. Mais, après l’urgence, il faut prévenir unenouvelle crise humanitaire en accompagnantceux qui peuvent revenir chez eux : près de765 000 personnes, sur les 2 millions de dépla-cés, ont regagné leurs foyers. Ils ont souventtrouvé leur maison endommagée et pillée, et,n’ayant pu effectuer les récoltes de blé et defruits, ne disposent pas de ressources alimen-taires et économiques. C’est dans le sud du dis-trict de Swat, haut lieu des combats, que SOLI-DARITES va continuer d’agir : distribution deproduits de première nécessité, relance agricoleet nettoyage des systèmes de drainage indis-pensables à l’agriculture pour plus de 37 000habitants de villages isolés de cette vallée dehaute montagne.

Eviter le pire pour ceux qui ont tout perdu

J.DEY

A/SO

LIDAR

ITES

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Merci de nous adresser questions et suggestions sur notre site Internetwww.solidarites.org

Assemblée GénéraleSamedi 20 juin dernier s’est tenue, dans les bâtiments de lamission des pères Lazaristes à Paris, l’Assemblée Générale deSOLIDARITES. Le Rapport moral du président, Pierre de LaBretesche, et le Rapport financier du Trésorier, Gildas Poirel,portant sur notre action humanitaire en 2008, ont été votés parles adhérents. En 2008, notre action humanitaire continue deprogresser avec un budget de 45,6 ME par rapport à 37,5 ME en2007, soit une augmentation de 22%.

Le compte-rendu de nos activités a illustré notre capacitéà ouvrir de nouveaux programmes et missions, notre capacitéà renforcer notre organisation, et la nécessité de poursuivredans cette voie de « consolidation dynamique ». Une cartogra-phie de nos missions en 2008 a été présentée, ainsi qu’une éva-luation de notre mission Darfour suite à notre expulsion de cepays le 4 mars dernier. L’après midi a vu l’élection des membresdu CA qui sont au nombre de 16. Le CA a élu ensuite les6 membres du Bureau qui a été reconduit à l’identique.

Enfin, pour débattre des enjeux de l’humanitaire aujourd’hui,nous avions deux invités, Jean Hervé Bradol, ancien présidentde MSF (Médecins Sans Frontières) et directeur de recherche àla fondation MSF et Philippe Ryfman, professeur et chercheur àla Sorbonne. Avec eux nous avons analysé les questions de laqualité de nos actions, de l’insécurité, du Darfour, de nos prin-cipes, de nos relations avec les populations que nous secouronset de nombreux autres sujets. Un débat très stimulant qui fai-sait suite à deux autres débats durant la semaine des chefs demission qui précédait l’AG, l’un avec Rony Brauman, ancien pré-sident de MSF, et l’autre avec Christian Troubé, journaliste.

Le Rapport d’activités 2008 sera disponible en octobreet mis en ligne sur notre site.

www.solidarites.org

Page 16: S 07f -  AFGHANISTAN, PAKISTAN, EVITER LE PIRE A CEUX QUI SOUFFRENT(French)

Jouraprèsjouroffrezà unenfantl’eaude sasurvie

Assurer un accès à l’eau potableen distribuant en urgence de l’eau et des jerricanspour réduire au plus vite la propagation des épi-démies parmi les populations.

Améliorer la situation sanitaire en formantles populations aux règles de base en matièred’hygiène personnelle et collective, mais aussi enmettant en place des systèmes de contrôle de laqualité de l’eau.

Permettre l’autonomie en mobilisant, danschaque village, des volontaires pour participer, auxcôtés des équipes de SOLIDARITES, à la constructiondes puits, barrages, canaux, adductions… et les for-mer à la maintenance des pompes manuelles.

En choisissant le prélèvement automatique, agissez chaque jouravec SOLIDARITES pour offrir à ceux qui en sont privés un bienaussi simple qu’essentiel : l’eau potable, pour longtemps.

et renvoyez-le dansl’enveloppe jointe.