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16 • N°101 • décembre 2014

En partenariat avec

Laboratoires pharmaceutiques

Le défi de la transformation digitale

de manière cohérente dans une logique de parcours de soins. Le digital offre pourtant de formi-dables opportunités de solutions innovantes, à l’instar de celles déve-loppées par Sanofi dans le diabète avec Diabéo (assistant numérique pour patient), GoMeals (application mobile) et iBGStar (lecteur de glycé-mie connecté). Elles restent toute-fois minoritaires, de même que les supports transactionnels destinés à renforcer la relation médecins/patients (applications Mon Asthme de GSK ou Mon Agenda Positif de MSD…) ou pharmaciens/patients.Les Big Techs sont-ils les futurs géants de la pharma ? L’ère digitale conduit à la convergence des filières du bien-être, de la prévention, du soin et du médicament, élargissant ainsi l’écosystème de la santé à de nouveaux entrants : start-up issues du Quantified Self (Withings…), Big Tech (Apple, Samsung…) et Big Players du web (Google…). La créa-tion en 2013 de Calico par Google est à cet égard emblématique. Cette

nouvelle entreprise ambitionne de relever le défi du vieillissement par le biais des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle. Le mé-tier des Big Tech et des Big Players du web est de faire fructifier des données au sein d’un écosystème numérique. Ils ont tous développé des plates-formes mobiles reposant sur des données de santé ou de bien-être : Apple HealthKit, Micro-soft HealthVault, Google Android Wear, Google Fit… Nul doute que ces opérateurs sauront exploiter leurs flux digitaux pour formater les données de santé, tout comme elles le font déjà avec celles du bien-être.

Source : Les laboratoires

pharmaceutiques face à la transformation digitale, Les Échos Études, juin 2014

lesechos-etudes.fr/digital-pharmacie.htm

La révolution numérique trans-forme les organisations, les cultures d’entreprise et les modes de mana-gement. À l’heure de la médecine personnalisée, de la santé connec-tée et du Quantif ied Self (outils connectés d’automesure en santé), c’est à une véritable rupture de business model que sont confrontés les industriels du médicament. Les plus audacieux, tels Abbvie, Sanofi, GSK, Lilly et Novartis, structurent progressivement un écosystème « étendu » à la sphère digitale, au travers par exemple de Living Labs (laboratoires d’innovation ouverte). Mais force est de consta-ter que la majorité des Big Pharma peinent à se transformer, freinées par les contraintes réglementaires et l’absence de cadre interne.La transformation digitale des laboratoires reste pour l’essentiel abordée par la communication sur les produits et les aires théra-peutiques, et les initiatives sont en majorité envisagées dans une vision « outil » : un site, une application, une web série, un serious game, un objet connecté… Sans que ces outils soient toujours en interaction les uns avec les autres ou s’intègrent

Par Antoine POIGNANT, médecin et sociologue, président

du groupe EuroHealthNet-Meditailing, et Hélène Charrondière, directrice

du pôle Pharmacie-Santé des Échos Études

7 % seulement des laboratoires pharmaceutiques sont considérés comme des «Digirati», c’est-à-dire des sociétés qui se caractérisent par une vision cohérente intégrant le digital, des projets digitaux qui génèrent de nouvelles sources de revenus et une forte culture digitale en interne.Source : The Digital Advantage: how digital leader outperform their peers in every industry, Capgemini Consulting et MIT, 2014

2Les opportunités du digital dans l’organisation des soins

● Améliorer le suivi des patients ● Mobiliser l’ensemble des connaissances médicales à jour et des informations sur les médicaments ● Faciliter la formation continue des professionnels de santé ● Assurer des soins dans des zones sous-médicalisées par la visio-consultation et le télédiagnostic.