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M on assiette est politique !

Programme Veggie 2017 : Kit de presentation pour le presse

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Mo n a s s i e t t e e s t p o l i t i q u e !

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Sommaire

1. Veggie, une Vague durable.....................................................................................3

2. prograMMe Veggie 2017.........................................................................................4

3. Vers un Modele aliMentaire plus Vegetal.............................................................9

4. ZooM sur l’associat ion Vegetarienne de France..................................................10

5. une addit ion salee..................................................................................................14

6. et Maintenant?.........................................................................................................16

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Veggie, une vague durableVégane, veggie... Depuis quelques temps, ces mots sont dans toutes les bouches ! Si

l’intérêt croissant pour le végétarisme est une belle entrée en matière, il semblerait que le sujet tarde à trouver écho dans les instances publiques telles que les organismes de santé ou même les institutions éducatives…

Aujourd’hui, près d’un tiers des Français a déjà réduit sensiblement sa consommation de protéines animales. De nombreuses études scientifiques ont prouvé, par ailleurs, que manger végétarien et équilibré était bénéfique pour la santé et adapté à tous1 (enfants, personnes âgées, sportifs, femmes enceintes...). Et pourtant, l’état actuel du droit et des politiques publiques ne reflète toujours pas ni l’évolution de la société, ni les résultats des recherches scientifiques.

Manque d’informations ou manque d’implication, manque d’action face aux lobbying des producteurs de viandes ou manque d’actualisation de certains décrets… de nombreuses carences privent l’ensemble des citoyens d’un de leurs droits les plus fondamentaux : celui de faire des choix conscients et éclairés !

L’Association végétarienne de France se mobilise, à l’échelle nationale, pour informer, sensibiliser et offrir à tous la liberté de manger de façon plus responsable.

Les solutions sont pourtant à portée de fourchette de tout un chacun ! Si dans l’inconscient collectif le choix semble binaire (to be or not to be veggie ?), l’Association végétarienne de France présente des solutions simples, progressives et adaptées à chaque style de vie. Un premier pas proposé est, par exemple, d’éviter de consommer de la viande un jour par semaine. Simple comme un falafel, non ? Mais la question va bien plus loin que le bout de l’assiette, plus loin également que la cause animale, pourtant directement concernée. Sous cette partie émergée de l’iceberg, la surconsommation de viande cache de multiples conséquences dramatiques pour l’équilibre planétaire telles que la déforestation, l’émission conséquente de gaz à effet de serre, ou l’appropriation de terres dans les pays du Sud. Bien loin d’une vision unilatérale, l’Association végétarienne de France éclaire sur tous les champs d’actions possibles.

Aujourd’hui, l’AVF souhaite aller encore plus loin en rassemblant citoyens et instances politiques autour d’un plan d’actions concret et mûrement réfléchi : le Pro-gramme Veggie 2017. Chacun peut y jouer un rôle puisque l’association invite les politiques, comme les particuliers, à s’exprimer en signant le programme que nous vous présentons ci-après. 1Position officielle de l’académie de Nutrition et de Diététique (Academy of Nutrition and Dietetics). L’AND est l’association de diététique la plus importante au monde.

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ecologie :

Programme Veggie 2017Si le choix de notre alimentation possède une dimension intime et affective, nous

savons que ce choix est fortement conditionné par les politiques publiques. Aujourd’hui l’Association végétarienne de France propose aux candidats et candidates aux élections présidentielles des 23 avril et 7 mai prochains dix mesures concrètes pour une transition alimentaire efficace et maîtrisée.

Les impacts environnementaux de la production d’aliments d’origine animale sont multiples, et bien étayés par la littérature scientifique. Responsable de 14,5% des émissions totales de gaz à effet de serre à l’échelle de la planète, mais aussi d’une part significative des pollutions locales (particules en suspension, nitrates), l’élevage est aussi très coûteux en terres agricoles, et en eau, tandis que la pêche et l’aquaculture causent l’épuisement des populations de poissons. Favoriser la transition vers un modèle alimentaire moins fondé sur les protéines animales s’inscrit donc parfaitement dans la mission d’un État soucieux d’agir pour un monde plus durable, et plus responsable.

Mesure 1 : supprimer l’exemption du méthane entérique de la loi sur la transition énergétique. La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a pour objectif principal de « permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique ». Elle prévoit des objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques, mais exclut de ces objectifs les émissions de méthane des ruminants. Cet amendement repose sur l’idée que les émissions de gaz à effet de serre des animaux relèveraient d’un ordre «naturel» et non d’activités humaines. En réalité, le méthane est un gaz au potentiel de réchauffement considérable (72 fois celui du dioxyde de carbone, à échéance 20 ans). Son temps réduit de résidence dans l’atmosphère (dix ans environ) en fait un levier d’action indispensable pour une politique climatique efficace. Il semble donc pertinent de l’intégrer dans une telle politique.

Mesure 2 : imposer un affichage du coût climatique des produits alimentaires. Pour consommer intelligemment, une information juste et complète est un outil précieux. D’après une récente étude du ministère de l’environnement de l’énergie et de la mer, 56% des Français souhaiteraient voir se développer un affichage environnemental affichant le bilan carbone du produit, permettant aux acheteurs d’utiliser leur pouvoir d’achat de manière plus responsable. Les secteurs alimentaires les plus polluants font en effet porter le coût sanitaire et environnemental de leurs activités sur l’ensemble de la société. Informer le public sur l’impact des différentes productions est donc une mesure de justice sociale face aux industries polluantes.

NB : Afin de favoriser l’innovation et PME du secteur agroalimentaire, cette obligation d’affichage pourrait être réservée aux produits non transformés des grandes enseignes de distribution, ainsi qu’auxproduits transformés largement distribués sur le territoire national.

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restaurat ion collect iVe :Les établissements proposant un service de restauration collective ont une

responsabilité fondamentale vis-à-vis de l’environnement et de la santé publique. Dans les écoles, les maisons de retraite, les établissements pénitentiaires et autres lieux où un service de restauration collective est prévu, il est impératif que celui-ci propose des repaséquilibrés tout en respectant la liberté des usagers. Or, certaines dispositions et pratiques actuelles, faisant notamment la part belle à la viande, méconnaissent les dernières avancées scientifiques en matière de nutrition, l’impact hautement négatif de la production de viande pour l’environnement et l’évolution de la société française, dans laquelle les personnes désireuses de pouvoir bénéficier de repas végétariens sont de plus en plus nombreuses. Il est tout simplement question de permettre davantage de liberté dans la restauration collective, tout en respectant les consommateurs et la planète.

Mesure 3 : abroger les textes de loi imposant les protéines carnées dans les écoles. Un décret et un arrêté du 30 septembre 2011 fixent des règles auxquelles sont soumis les établissements scolaires. Ces textes imposent un « plat protidique » mais négligent complètement les protéines végétales : ce plat est forcément un « plat principal à base de viandes, poissons, oeufs, abats ou fromages ». Ils obligent que soient servis 8 jours sur 20 des plats contenant de la viande ou du poisson, alors que rien ne justifie cette obligation. Les protéines végétales, aux qualités nutritionnelles pourtant reconnues, sont absentes de ces textes. Cela constitue une entrave à la liberté de chacun de ne pas consommer de viande ou de poisson, et d’autre part pose problème sur le plan nutritionnel, étant donnés les dangers potentiels de la consommation de viande. L’alimentation végétale (fruits, légumes, céréales, légumineuses, oléagineux, algues) est une source fiable de protéines et d’autres nutriments de bonne qualité. Il est possible de composer des menus complets, et à haute qualité nutritionnelle, sans recourir à des produits d’origine animale. Nousproposons que les textes imposant les protéines carnées dans les établissements scolaires soient abrogés, pour faire écho à l’évolution de la société et à l’état de la science sur ces sujets.

Mesure 4 : mettre en place des menus végétariens alternatifs dans la restauration collective. Le plat végétarien est un plat qui convient à toutes et tous, peu importe les convictions et les régimes alimentaires. Bien équilibré, un repas végétarien est bénéfique pour la santé; il est par ailleurs peu onéreux à préparer et plus respectueux del’environnement. Chaque personne qui le désire devrait pouvoir bénéficier, en tant que bénéficiaire de la restauration collective, de cette option végétarienne, qu’elle le demande pour ses convictions personnelles, pour réduire son impact sur l’environnement, pour la condition animale ou simplement par goût. Certains établissements ont déjà décidé d’inclure dans leur menu des alternatives végétariennes quotidiennes. Nous soutenons ces initiatives et proposons qu’un menu végétarien équilibré, fondé sur les protéines végétales (céréales, légumineuses, oléagineux, algues...), soit mis en place dans tous les services de restauration collective servant plus de 80 couverts, comme menu par défaut un jour par semaine ou en alternative quotidienne à d’autres menus. Cette mesure suppose une formation appropriée des gestionnaires de cantines scolaires et des cuisiniers.

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polit ique econoMique et agricole :La crise de l’élevage et la réduction de la consommation de protéines animales

témoignent de l’essoufflement du modèle agro-alimentaire mis en place en France après la Seconde Guerre mondiale. L’attrait du grand public pour l’alimentation végétarienne révèle des préoccupations éthiques, écologiques et de santé. Cette transition vers un modèle alimentaire plus végétal est une chance à saisir. Elle ouvre la voie au développement de nouveaux secteurs d’activités et à la création d’emplois. Autant que possible, elle devra être soutenue par une nouvelle Politique agricole commune.

Mesure 5 : mettre en place une politique agricole de transition vers un modèle plus végétal.

• EMP LO I : décourager l’entrée de nouveaux actifs dans l’élevage intensif et la pêche, favoriser l’emploi dans les secteurs d’avenir tels que le maraîchage biologique, via notamment l’allocation du foncier agricole.

• A I D E S : redistribuer les subventions publiques vers les secteurs les plus por-teurs, tels que les protéines végétales.

• R ECHERCHE : développer la recherche publique sur les filières végétales et les légumineuses

• FORMA T I ON : redéfinir le contenu de l’enseignement agricole

Mesure 6 : mettre en place une politique économique de transition vers un modèle plus végétal.

• I N NOVA T I ON : soutenir la création d’entreprises novatrices dans le secteur des protéines végétales (subventions, crédits, aides à la promotion…)

• F I S C A L I T E : indexer la taxation des produits alimentaires sur l’empreinte car-bone

• R E S T AURA T I ON : développer la formation des restaurateurs en cuisine végétale

• COMMANDE S PUB L I Q U E S : favoriser les produits végétaux dans les restaurants dépendant de l’État

NB : la relance économique induite par les nouveaux marchés pionniers du secteur agroalimentaire dans son ensemble constitue une source potentielle de revenus pour l’Etat, pouvant être réinvestis dans les mesures décrites ici.

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educat ion en Milieu scolaire :Que ce soit dans la classe ou à la cantine, l’école est pour les enfants un lieu d’apprentissage

de ce qu’est la nutrition, et ce sont bien souvent les connaissances acquises dans ce cadre qui vont déterminer leurs habitudes alimentaires. Dès l’école primaire, mais aussi au collège et au lycée, les élèves bénéficient de cours ou de programmes centrés sur l’alimentation, et il convient de s’assurer qu’ils soient le plus à jour possible au regard des progrès scientifiques et qu’ils respectent le principe de neutralité de l’éducation nationale, qui se doit d’agir dans l’intérêt général sans favoriser certains acteurs, notamment des lobbies qui interviennent dans les écoles.

Mesure 7 : interdire l’intervention des lobbies agroalimentaires de produits à risque pour la santé dans les établissements scolaires. Les élèves ne doivent pas être considérés, lorsqu’ils sont à l’école, comme des consommateurs, d’autant plus lorsqu’il est question d’une problématique aussi importante que celle de l’alimentation : la santé des enfants ou des adolescents est en jeu. La viande (hors volaille), par exemple, est classée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) comme aliment « dont la consommation augmente le risque de maladies chroniques ». L’école est un lieu d’apprentissage, non d’endoctrinement, et l’intervention des industriels venant faire la publicité de la viande est à bannir. Le principe de neutralité à l’école, ainsi que l’interdiction de proposer des opérations commerciales dans l’enceinte des écoles doivent s’opposer à des initiatives de lobbies venant, sous le prétexte de présenter des « kits pédagogiques », vanter les mérites de leur filière en déformant la réalité et ce, sans aucune caution scientifique. Nous proposons d’interdire l’intervention en milieu scolaire d’industries agroalimentaires dont les produits entraînent un risque pour la santé.

Mesure 8 : informer et sensibiliser aux bénéfices des protéines végétales. Pour beaucoup d’élèves, l’école est l’endroit o l’on prend conscience des effets de l’alimentation sur la santé, de ce qu’est une alimentation équilibrée ou des conséquences de ses choix alimentaires sur l’environnement. Nous proposons que les documents pédagogiques à destination des élèves soient révisés pour tenir compte des dernières avancées nutritionnelles, remettant en cause la nécessité de la consommation de produits d’origine animale, et en particulier que les catégories nutritionnelles soient révisées : par exemple «protéines» plutôt que «viande-poisson-oeufs» «produits riches en calcium», plutôt que «produits laitiers».Par ailleurs, nous proposons une vaste campagne d’information et de sensibilisation aux bénéfices de la transition vers un modèle plus axé sur les protéines végétales, que ce soit en termes écologiques (réduction importante de l’empreinte écologique, meilleure efficacité énergétique), ou nutritionnels (meilleure santé publique). Cette campagne pourra s’appuyer sur des actions menées à l’occasion de journées spéciales (Journée Mondiale des Légumineuses Journée Internationale de l’Eau…).

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nutrit ion et sante :Source de nombreuses pathologies “de civilisation” (obésité, maladies cardiovasculaires,

diabète, cancers…), l’alimentation est aussi un moyen de prévention particulièrement efficace. La préconisation de meilleures habitudes alimentaires doit donc figurer au coeur des objectifs d’une politique de santé publique. Les dernières recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), publiées en janvier dernier, qui préconisent une minimisation de la consommation de viandes (hors volaille), et une maximisation de la consommation de céréales complètes, légumes et fruits, constituent une avancée significative dans la bonne direction, qui doit être renforcée et complétée.

Mesure 9 : former les médecins et les personnels de santé sur les liens entre alimentation et santé. La formation nutritionnelle des médecins et personnels de santé est aujourd’hui particulièrement réduite en France. Sur la question des alimentations végétarienne et végétalienne, cette formation est datée, et ne reflète pas l’état des savoirs scientifiques. Nous demandons qu’une formation initiale solide soit mise en place à destination des médecins, infirmiers et cadres hospitaliers sur les bénéfices de l’alimentation végétale fondée sur les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses et les oléagineux. Nous demandons également que le programme du BTS diététique intègre ces aspects, et permette aux diététiciennes et diététiciens de conseiller de manière adéquate le public végétarien. Nous rappelons que selon l’Académie de nutrition et de diététique, qui constitue la plus grosse organisation de professionnels de la nutrition à l’échelle de la planète, « les alimentations végétariennes bien conçues (y compris végétaliennes) sont bonnes pour la santé, adéquates sur le plan nutritionnel et peuvent être bénéfiques pour la prévention et le traitement de certaines maladies. ».

Mesure 10 : organiser une vaste campagne de santé publique en faveur d’une alimentation plus végétale. La mise en place d’une politique nutritionnelle est une priorité de santé publique. La nutrition est un facteur central de protection ou de risque de certaines des maladies les plus répandues en France (obésité, maladies cardiovasculaires, cancers, diabète…). Ces éléments ont mené en 2001 au lancement du Programme National Nutrition Santé. En janvier 2017, les repères nutritionnels de l’ANSES ont évolué dans le sens d’une alimentation plus végétale : la consommation de viande hors volaille est désormais à minimiser, le poisson et les produits laitiers sont présentés comme des produits à limiter, tandis que les fruits, légumes et céréales complètes sont à consommer au maximum.Nous demandons qu’une vaste campagne de santé publique, sur le mode “manger de la chair, c’est pas nécessaire !” soit organisée afin de diffuser ce message le plus largement possible.

Retrouvez le programme Veggie2017 en version numérique sur: www.veggie2017.fr

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En concordance avec de nombreuses instances nutritionnelles et environnementales à l’échelle de la planète, l’Association végétarienne de France préconise une transition vers un modèle alimentaire plus végétal. Cette préconisation s’inscrit dans la continuité des dernières recommandations du Programme National Nutrition Santé, publié en janvier 2017.

Les bénéfices potentiels d’une telle transition sont nombreux :

• Préservation de l’environnement.

• Contribution à un partage plus équitable des ressources alimentaires.

• Réduction du nombre d’animaux abattus chaque année.

• Prévention de nombreuses maladies.

Vers un modèle alimentaire plus végétal

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Zoom sur l’Association Végétarienne de France

Implantée sur tout le territoire français, l’AVF est une institution de référence dans la promotion du végétarisme et du végétalisme. Elle encourage la transition individuelle et collective vers une alimentation végétale en développant des outils d’information et d’accompagnement :

• Édition du magazine trimestriel Alternatives végétariennes.

• Actions locales partout en France (tables d’information, rencontres convivia-les, rencontres sportives...) .

• Campagne 1,2,3, Veggie ! : diffusion de plus de 300 recettes végétales sur www.123veggie.fr, ateliers de cuisine à Paris et en région.

• Campagne Défi Veggie : accompagnement de volontaires dans la transition vers le végétarisme et le végétalisme.

• Labellisation des produits végétariens et végétaliens.

• Interventions dans les médias et auprès des institutions.

5 000 HoMMes et FeMMes au coeur de l’act ion

L’Association végétarienne de France, c’est d’abord la force d’un réseau, la vision partagée, le dynamisme et le sens de l’engagement d’hommes et de femmes qui agissent ensemble concrètement, au quotidien, pour permettre à chacun-e de prendre conscience de la réalité de nos modèles de consommation actuels et faire avancer le végétarisme dans notre société.

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interView

Rencontre avec Elodie Vieille Blanchard, Présidente de l’Association végétarienne de France.

Pourriez-vous me présenter l’AVF en quelques mots ? « L’AVF est une association qui agit depuis vingt ans en France pour faire avancer le végétarisme et le véganisme. Elle met en avant toutes les bonnes raisons de faire évoluer son alimentation (éthique, écologie, solidarité, santé). Elle sensibilise, informe et accompagne toutes celles et tous ceux qui souhaitent passer à un mode de vie plus axé sur le végétal, et agit aussi auprès des entreprises, notamment avec le Label V. En 2017, elle compte 65 délégations en France, et environ 5000 membres. »

Quelles ont été vos motivations pour vous lancer dans l’aventure ? « Je suis, depuis une quinzaine d’années, extrêmement préoccupée par la question écologique et par la perspective du dérèglement climatique. Avant de m’engager à l’AVF, j’ai mené un travail de doctorat en lien avec la question écologique. J’ai aussi été active dans un parti politique, et dans une association qui visait à sensibiliser à l’impact des « petits gestes » quotidiens pour réduire son impact écologique. J’ai décidé, il y a cinq ans environ, de m’investir plus en profondeur au sein de l’AVF. Parce que changer son alimentation permet d’agir sur plusieurs plans à la fois : moins de souffrance pour les animaux, moins de destruction des écosystèmes, une meilleure santé. Et puis, l’alimentation végétale est délicieuse ! Je trouve aussi qu’il est très gratifiant de s’engager pour une cause qui avance chaque jour, et dont on peut mesurer les avancées, alors que beaucoup d’autres engagements peuvent être plutôt désespérants. »

Avez-vous une anecdote survenue dans le cadre de vos actions?« Lorsque je suis devenue végétarienne, il y a une quinzaine d’années, puis végane, il y a quatre ans, je me sentais plutôt marginalisée. Aujourd’hui, je constate que mon mode de vie est en vogue, et ça fait plaisir ! L’autre jour, invitée à un anniversaire, j’ai discuté avec quelqu’un qui m’a demandé si j’avais entendu parler de ‘Veggietown’. C’est un concept que j’avais inventé (quartier végé de Paris, cartographié par l’AVF et bien relayé par les médias), ça m’a donné le sourire ! »

Quel est votre plan d’actions pour promouvoir le Programme Veggie 2017?« Nous prévoyons une campagne presse ainsi qu’une mobilisation sur les réseaux sociaux à destination de tous ceux et de toutes celles qui ont envie de faire évoluer leur alimentation ! »

Quel est à votre sens le plus grand ‘cheval de bataille’ à mener auprès des consommateurs ? « J’ai le sentiment que la situation a déjà considérablement évolué. L’image du végétarisme et du véganisme est devenue beaucoup plus positive. Un public de plus en plus large veut changer d’alimentation et la grande distribution s’y met aussi. Avec le changement des repères nutritionnels de la France (ANSES, janvier 2017), nous allons probablement assister à un changement de discours dans le milieu médical, ce qui augure d’une plus grande ouverture encore. »

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en tete a tete aVec les idees recues!

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Et auprès des politiciens ?« L’élevage a une responsabilité massive dans la dégradation des écosystèmes et en particulier dans les émissions de gaz à effet de serre. Selon la FAO, ce secteur émet plus de gaz à effet de serre que l’ensemble des transports sur Terre ! Il faut que les personnes politiques prennent conscience que l’on ne peut pas continuer à soutenir un modèle agricole et alimentaire fondé sur les produits animaux, parce que ce n’est pas soutenable. »

Si vous deviez faire entrer un nouveau mot ou expression dans le dictionnaire et dans le langage quotidien, quel serait-il ? Ou quel serait votre slogan ? « La bidoche, c’est moche ! La barbaque, c’est à côté de la plaque ! Heu… Le végétal, c’est génial ! »

Les clichés ont la dent dure ! Que répondriez-vous aux affirmations ci-dessous ?

C’est dans la nature, l’homme est un animal carnivore. « Si on s’intéresse à la manière dont les êtres humains se nourrissent sur Terre, on se rend compte qu’il y a une très grande variété de régimes alimentaires. Ils dépendent de la géographie, du climat, de la culture… La notion de « nature » a peu de sens en réalité, et puis, nous avons beaucoup de choix dans nos achats quotidiens. Aujourd’hui, on sait qu’une alimentation à fondement végétal est très bonne pour la santé. Pourquoi s’en priver ? »

J’ai un quotidien intense et j’ai besoin d’énergie! « Tout comme les joueurs de tennis Venus et Serena Williams, qui ont une alimentation 100% végétale, ou Novak Djokovic, qui mange très peu de produits animaux. L’énergie est produite par les glucides, qui sont abondamment présents dans le règne végétal. Quant aux protéines, elles sont fabriquées par notre corps à partir des acides aminés, tous présents également dans tous les aliments végétaux (et en bonne quantité dans les céréales complètes et légumineuses). Réduire sa consommation de produits animaux ne présente donc aucun risque, bien au contraire! »

Bonjour les carences ! « Voici ce que dit la plus grosse association de professionnels de la nutrition à l’échelle de la planète : Bien conçue, une alimentation végétarienne, y compris végétalienne, est saine, adaptée au plan nutritionnel et peut procurer des avantages pour la prévention et le traitement de certaines maladies. Elle est appropriée à toutes les périodes de la vie, en particulier la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, le troisième âge, ainsi que pour les athlètes. »

La salade et le tofu non merci ! Je suis un bon vivant / bonne vivante.« La gastronomie végétale est de plus en plus prisée par les chefs, comme Alain Passard ou Thierry Marx. Quant à Joël Robuchon, il la considère comme la cuisine de l’avenir ! Manger végétarien ou végétalien, c’est partir à l’aventure, hors des sentiers battus, et se lancer dans des créations qui n’ont rien à envier à la cuisine traditionnelle. »

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A mon échelle, je ne peux rien faire ! Ça serait une goutte d’eau dans l’océan… « Changer son alimentation est à la portée de chacun-e, et beaucoup plus facile que nombre d’actes en faveur de l’environnement (isoler son logement, abandonner sa voiture…). C’est un geste simple qui a des effets puissants. On constate actuellement que les grands groupes de l’agro-industrie, et même ceux traditionnellement engagés dans les produits animaux, se mettent au végétal, tout simplement parce qu’il y a un signal fort du grand public. 1+1+1+1+1… = beaucoup de monde ! »

Se soucier des animaux, c’est bien mais il a beaucoup à faire pour les humains avant tout !« Humains, animaux, nous faisons partie d’un même monde. Se soucier des animaux n’implique pas de négliger les humains, bien au contraire. Qu’il s’agisse des personnes déplacées en Amérique du Sud pour la culture de soja, des ouvriers des élevages intensifs ou des ouvriers d’abattoirs, les humains sont également victimes de ce système qui maltraite les animaux. Inventons ensemble un nouveau modèle, plus respectueux des animaux humains et non humains ! »

C’est un effet de mode…« Les statistiques montrent un déclin marqué et durable de la consommation de viande en France, depuis vingt ans. Nos gouvernants auraient tout à gagner à se saisir de cette évolution positivement, et à favoriser une transition vers le végétal, secteur d’avenir, dans l’agriculture et l’économie. » Et le cri de la carotte ? « Pensez-vous réellement que les végétaux souffrent ? Pour produire un kilogramme de protéines animales, il faut produire, au préalable, de 7 à 12 kg de protéines végétales pour nourrir les animaux d’élevage. Pour préserver les végétaux, vous avez tout intérêt à réduire votre consommation de viande ! »

Les animaux consommés n’auraient de toute façon jamais vu le jour sans d’élevage … « Certes. Il s’agit de vies totalement soumises à nos exigences de consommation. Nés par insémination, enfermés la plupart du temps dans des élevages industriels, transportés et abattus dans le stress, les animaux avaient-ils vraiment ‘intérêt’ à naître pour connaître cette vie ? »

C’est comme pour l’alimentation bio, Il faut avoir les moyens… « Tout comme il y a de nombreuses manières de se nourrir quand on mange de la viande, il y a de nombreuses manières de se nourrir quand on mange végétarien (ou végétalien). Cuisine rapide ou gastronomique, street food ou alimentation santé, tout est possible ! On peut manger végé pour pas cher avec des produits de saison, en cuisinant chez soi, ou se faire plaisir pour un peu plus cher dans des restos branchés et en achetant des produits plus élaborés. »

Le végétarisme nuit aux agriculteurs producteurs de viande…« Depuis la Seconde guerre mondiale, la population agricole a été divisée par 10 en France. Ce n’est pas à cause des végétariens, mais en raison de l’industrialisation de l’agriculture ! Un modèle fondé sur le végétal, le bio et le local est créateur d’emplois durables et non délocalisables. Inventons ce modèle aujourd’hui ! »

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Une addition salée!

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etat des lieux du Monde…

Voici quelques exemples chiffrés pour prendre toute la mesure des impacts d’une surconsommationde viande...

Infographie F. Derzelle pour Végétik.

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On a déjà mangé l’Islande! Dans un rapport publié en 2009, Greenpeace a rapporté qu’entre 1996 et 2006, dix millions d’hectares avaient été rasés pour l’élevage bovin, soit une superficie équivalente à celle de l’Islande.

Les céréales killers ont les mains propres.Plus d’1,1 milliard d’animaux sont abattus par an en France et la FAO prévoit 110 milliards d’animaux tués chaque année en 2050. Ce chiffre effrayant ne tient pas compte des poissons et autres animaux aquatiques (800 000 tonnes d’animaux aquatiques sont mises en vente sur le marché français).

Manger ou conduire, il faut choisir ? En étant responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre, l’élevage serait, à l’échelle de la planète, plus polluant que le secteur des transports ! Toujours selon la FAO (agence de l’ONU chargée de l’alimentation et de l’agriculture), produire un kilogramme de viande de bœuf équivaut à rouler 3 heures en voiture en laissant les lumières allumées chez soi.

Des super-héros qui s’ignorent ! Un simple changement de comportement alimentaire permet à chacun de sauver jusqu’à 100 vies par an (par rapport à la consommation moyenne d’un Français) !

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quelques coMparaisons aMères…

Evacuer les gaz pour donner de l’air à la planète…La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte prévoit des objectifs nationaux de réduction des émissions de polluants atmosphériques, mais exclut de ces objectifs les émissions de méthane des ruminants (considérés comme naturels). Or le méthane a un potentiel de réchauffement considérable mais a un temps de résidence dans l’atmosphère réduit (dix ans environ). Diminuer l’élevage et donc la production de méthane aurait un effet positif rapide et considérable pour l’environnement.

Eau virtuelle, impacts réels! Le concept « d’eau virtuelle » exprime la quantité d’eau nécessaire pour produire un aliment ou un bien, du début à la fin de la chaîne de production. A titre d’exemple, le coût en eau d’un menu européen « classique » est d’environ 12 000 litres, le coût d’un menu végétarien aux qualités nutritives équivalentes n’est que de 3 500 litres. À ch-aque fois qu’on décide de remplacer un menu carné par un menu végétarien, on économise ainsi 7 500 litres d’eau, autrement dit l’équivalent de 50 bains!

Les bretons bientôt obligés d’acheter de l’eau ? En Bretagne, 2 % des eaux de surface sont en dessous de la norme sanitaire à ne pas dépasser ! La situation catastrophique des nappes phréatiques est directement liée à la très grande concentration d’élevages de porcs. L’accumulation des nitrates dans l’eau, rejetés dans la mer, entraîne la prolifération d’algues vertes, dégageant des gaz dangereux…

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FaiM d’inFos ?

Retrouvez les 10 mesures du Programme Veggie 2017 pour un changement concret et maîtrisé sur : www.veggie2017.frPour plus d’informations sur le végétarisme et sur l’engagement

des membres de l’Association végétarienne de France rendez-vous sur : www.vegetarisme.fr

N’hésitez pas à nous contacter, nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions par mail, téléphone ou lors d’une entrevue.

Contact presse : [email protected]

rencontrons-nous !

Le 22 et 23 avril 2017, se tiendra un évènement incontournable pour la promotion du végétarisme : le VeggieWorld Paris !

140 exposants nationaux et internationaux et 7000 visiteurs sont attendus au CENTQUATRE-PARIS.

L’occasion idéale de rencontrer des personnalités engagées et de découvrir la vegan lifestyle au travers 1 000 produits

(alimentaires mais aussi cosmétiques, hygiène, mode, livres...) et vingt-cinq conférences.

N’hésitez pas à nous rejoindre sur le stand Association végétarienne de France.

Et maintenant?

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