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CITÉS EN RÉSEAUX LABEL TERRITOIRES, VILLES ET VILLAGES INTERNET 2015

Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

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CITÉS EN RÉSEAUX

LABEL TERRITOIRES,

VILLES ET VILLAGES

INTERNET 2015

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Direction Éditoriale : Florence Durand-Tornare - Édition : Géraud Baritou - Graphisme : Guillaume Lajarige - Illustration : Claire PéronComité éditorial : David Constans-Martigny (Éducation), Guy Tozzi, Rossy Tshizanga (Accessibilité), Bénédicte de Valicourt (Coopération)

Impression offerte par la MNT (Mutuelle Nationale Territoriale) - Février 2015Crédits photos : Villes Internet - André Tudéla, 2014 - Mairie de Paris : Anne ThomesAu dos : sélection du Concours Photos Villes Internet 2014 ouvert aux collectivités

Contact, information et adhésion, partenariat : 01 47 68 53 76 - [email protected]

Merci aux collectivités qui par leur adhésion et leurs témoignages ont contribué à cet ouvrage, ainsi qu'aux experts, journalistes, élus et agents territoriaux. Merci aux partenaires avec lesquels nous menons des actions tout au long de l'année.

ALAIN ANZIANI Maire de Mérignac, Sénateur de la Gironde

C ela fait plus de 15 ans que la Ville de Mérignac a mis en ligne son premier site internet,tourné alors vers le monde de l’entreprise.Depuis, les outils du numérique ont évolué, les attentes et les besoins des citoyens éga-

lement. La Ville de Mérignac a toujours eu à cœur d’accompagner ces évolutions pour permettreà ses habitants de se simplifier la vie. Plusieurs innovations sont nées de cette volonté forte, à

commencer par « Léon », outil de géolocalisation au service des Mérignacais mis en ligne en 2011 et, plus récemment,dans le domaine de l’e-Education, l’expérimentation de tablettes pédagogiques, en complément des Tableaux NumériquesInteractifs qui équipent désormais l’ensemble des classes élémentaires de la Ville.

Attentifs à être toujours innovants et performants dans le service rendu à nos usagers, nous sommes aujourd’hui en pleineévaluation et modernisation de notre stratégie numérique. Dans ce contexte, l’accueil de la cérémonie des Labels VillesInternet est pour Mérignac une réelle opportunité d’échange et de partage d’expériences avec d’autres collectivités.

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Cités en Réseaux 2015-1

AXELLE LEMAIRESecrétaire d'Etat chargée du Numérique

Le numérique est une chance, porteuse de progrès personnels, sociaux, culturels, économiques et environ-

nementaux considérables. Pour les responsables politiques, il est aussi un défi, pour que les compétences

numériques et l’utilisation responsable des usages soient l'affaire de tous. L’État comme les collectivités terri-

toriales ont un rôle à jouer, coordonné et complémentaire, avec une ambition : que chacun puisse acquérir

les compétences nécessaires pour utiliser au quotidien les services essentiels auxquels le numérique donne accès.

Ces compétences sont désormais indispensables pour l’accès au droit, à l'emploi, à la connaissance et plus générale-

ment à l'épanouissement individuel et à l’intégration dans la vie de la cité.

Dès mon arrivée au Gouvernement, j’ai fait de la transition vers une véritable « République numérique », tournée vers

l'avenir, mon objectif. Tout en créant les conditions de la confiance de nos concitoyens dans le numérique, elle doit

contribuer à un environnement culturel, juridique et politique, qui, avec l’appui du numérique, permettrait de « mieux

vivre ensemble  ». Le numérique n’est pas seulement un moyen de développer de l’activité. Il est aussi un outil

républicain d’entraide et de solidarité : un nombre croissant de citoyens dispose, avec le numérique, de moyens de se

faire entendre, participer au débat public et à de nouvelles formes d’échanges. Cette ambition de la démocratie 2.0, de

l’inclusion numérique et de l’économie partagée, nous devons la porter collectivement, en y associant tous les citoyens

et en travaillant avec les collectivités territoriales.

C’est dans cette perspective que j’ai souhaité inscrire la création de l’Agence du Numérique. Regroupant la Mission

Très Haut Débit, la Délégation aux Usages de l’Internet (DUI) et la Mission « French Tech », elle sera chargée de faire le

lien, dans les territoires, entre le socle que constituent les infrastructures numériques, le développement des écosys-

tèmes économiques innovants et la diffusion des usages au sein de la population. Ces trois dimensions se retrouvent

dans l’action portée localement, de manière souvent innovante et imaginative, par les collectivités locales. L’Agence

aura vocation à les accompagner dans l'élaboration de leurs politiques numériques, dans la mutualisation de leurs

outils et de leurs moyens.

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2-Cités en Réseaux 2015

Pour que le projet de République numérique fédère les énergies, le débat est nécessaire à tous les niveaux. C'est la

raison pour laquelle j'ai mis en place une plateforme de concertation consacrée à la médiation numérique, en juillet

dernier. L’une des grandes leçons de cette consultation a été de montrer la grande diversité des lieux de médiation

numériques présents dans les territoires. Chaque jour, des dizaines de milliers d'étudiants, d’actifs, de demandeurs

d’emploi, de retraités, venus de tous les horizons, d'origines sociales et culturelles diverses, franchissent ces lieux, ces

“tiers-lieux” tous uniques et remplissant chacun, au quotidien, la fonction essentielle d’accompagnement aux usages,

qu’il s’agisse des Espaces Publics Numériques, des FabLabs, des ruches, des cantines, etc.

Pour accompagner cette dynamique et lui donner la visibilité qu’elle mérite, j’ai proposé aux acteurs de la médiation

numérique un cadre d’action commun. Il se traduira par l’élaboration d’une charte et la mise en place d’un Réseau

National de la Médiation Numérique dont l’activité des membres sera valorisée et géo-localisée au sein d’une plateforme

en ligne unifiée.

Je remercie vivement l’association Villes Internet pour ce qu’elle apporte à la

diffusion du numérique dans les territoires et à sa mobilisation pour en faire un

levier de transformation sociale. Depuis plus de 15 ans, en écho avec les

orientations prises par le Gouvernement de Lionel Jospin qui voulait dé-

montrer qu’une action coordonnée de l'État, des acteurs associatifs, des

collectivités territoriales comme des entreprises, tous investis localement,

était nécessaire, Villes Internet participe à cette valorisation. La remise de

son label national aux collectivités qui inscrivent la politique numérique

dans leurs missions de service public est devenu un rendez-vous incon-

tournable, attendu des acteurs de terrain, des habitants et de leurs re-

présentants. Cette année, les labels « Territoires, Villes et Villages 2015 »,

rappelés dans cette nouvelle édition de « Cités en Réseaux » et applicables

à tous les échelons de collectivités, offrent encore la possibilité d’évaluer,

de montrer et de faire reconnaître la mise en œuvre d’un Internet local citoyen.

L’association Villes Internet n’a, par ailleurs, jamais cessé d’œuvrer au côté des

services de l'État, en particulier de la Délégation aux usages de l'Internet (DUI),

pour favoriser la diffusion des multiples initiatives portées depuis 15 ans. Aujourd’hui

encore, Villes Internet propose qu’ATLAAS, le portail de cartographie et de géolocalisation

des services publics locaux en ligne, vienne enrichir la plateforme commune mise en place dans le cadre du Réseau

National de la Médiation numérique. C’est avec ce type de mobilisation, cette capacité à mettre en commun nos

moyens et nos initiatives que nous serons en mesure de faire de la transformation numérique de notre société une

réussite, et de la République numérique une réalité partout et pour tous.

www.francethd.fr/la-mission-tres-haut-debit

www.lafrenchtech.com

Réalisé en lien avec le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et la DUI

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Cités en Réseaux 2015-3

FLORENCE DURAND-TORNAREFondatrice et déléguée de Villes Internet

POUR UNE RÉPUBLIQUE DES TERRITOIRES NUMÉRIQUES

Vous lirez dans ce Cités en Réseaux 2015 comment le numérique est un facteur de vivre ensemble et de

citoyenneté, soutenu et mis en oeuvre par les collectivités territoriales françaises. Vous comprendrez la

formidable énergie d'une communauté de citoyens, d'élus, d'agents territoriaux, tous créateurs et animateurs

d'un changement de société profond.

Avec ce palmarès unique en Europe que représente le Label Territoires, Villes et Villages Internet, proposé par des

universitaires et experts, vous verrez la partie émergée d'un iceberg immense composé de l'énergie de nombreux

citoyens de ce pays à communiquer, à échanger. Pour preuve les 12 000 initiatives recensées par les membres et

sympathisants de l'association Villes Internet dans l'Atlaas (1)

de l'internet citoyen, co-produit avec le Commissariat Général

à l'Égalité des Territoires.

Restent, en dehors de ce paysage, plus de 20% des français qui n'utilisent pas les outils numériques en réseaux.

Certains l'ont choisi, ce doit être respecté. Mais la majeure partie d'entre eux est en désir d'y accéder et donc en

frustration. La seule réponse efficace est la cohérence des actions des pouvoirs publics et des pouvoirs privés, ensemble

dans une approche transpolitique et démocratique.

Aux élus locaux, aux chefs d'entreprises, aux responsables associatifs, à l'Etat, de mettre compétences et moyens

en commun pour que la France soit reconnue par ses habitants, ses visiteurs, comme elle l'est par les institutions

internationales (2)

.

Les concertations en cours sur les sujets de la future Loi numérique montrent que la Secrétaire d'Etat chargé du

Numérique, Axelle Lemaire, marraine du Label Territoires, Villes et Villages Internet, veut co-produire avec les citoyens

une "République numérique". Les élus des Villes Internet sont nombreux à y contribuer en proposant leurs méthodes

et idées (3)

.

Pour ma part j'aimerais proposer l'analyse des nombreux rapports (4)

très précis qui ont été produits par les experts

depuis une dizaine d'années pour démontrer des solutions concrètes, toujours d'actualité, pour une régulation simplifiée

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4-Cités en Réseaux 2015

et utile, qui faciliterait l'universalité de services d'intérêt général (les outils numériques d'analyse sémantique permettent

aujourd'hui cette prouesse technique d'analyser des milliers de pages pour en extraire les propositions clés et les

organiser par occurences).

Des évolutions de dispositifs législatifs existants, des modèles de financement, des modèles de gouvernance ont été

étudiés depuis que l'Etat cherche à organiser le fourmillement d'inititiatives numériques locales. Ces initiatives publiques,

privées ou associatives se sont installées ici et là en France, dans une auto-régulation parfois efficace, mais menacée

par la volonté de centralisation des majors internationales du numérique et de certains Etats anti-démocratiques.

Pour une République des Territoires Numériques, les associations et les élus doivent au moins appeller ensemble à

la diffusion équitable des services fondamentaux pour la vie quotidienne : l'accès aux droits et aux devoirs, à l'état civil,

aux aides sociales, au parcours éducatif et de santé, à l'insertion des personnes en situation de handicap ; et de fait, le

soutien à l'accès à l'emploi (5)

, à la culture, à la vie des entreprises, aux loisirs et à la vie associative.

Nous devons rappeller que les principes républicains d'égalité, de continuité et de gratuité du service sont en danger

tant que certaines promesses ne sont pas tenues. Cinq me sont prioritaires, car aucune action citoyenne indépendante

ne pourra en réaliser seule la généralisation :

1 - la couverture de la totalité du territoire en bon débit par l'utilisation d'un maillage de techniques et de logistiques

variées.

2 - l'aide tarifaire à l'équipement matériel et logiciel sur la base d'un quotient familial.

3 - la médiation des services par des personnels assermentés pour la diffusion nationale des usages essentiels et la

bonne gestion des données personnelles.

4 - un socle éducatif au fonctionnement et à la conception des outils numériques, et à la critique de l'internet, pour

les enfants et les adultes.

5 - la diffusion nationale des comportements industriels, professionnels et individuels pour une écologie numérique.

De dialecte pour une communauté d'initiés déterritorialisés, le numérique est en train de devenir une des principales

langues de communication utilisée dans le monde, et dans les plus petites communes, par toutes les diasporas.

La prochaine génération pourra qualifier le numérique de langue universelle. C'est rare dans l'histoire de la civilisation :

l'être humain ajoute un mode d'interaction à ses compétences de communication fondatrices de la société.

Alors qu'on annonçait la culture unique, l'extinction des langues, c'est au contraire une formidable langue vernaculaire

qui se diffuse, et qui s'apprend, quotidiennement utilisée pour les relations de proximité. Elle nait dans nos territoires,

avec ses accents, ses idiomes, et son potentiel solidaire d'innovation et d'échange.

Apprenons-la et portons-lui un regard étonné et favorable. Dépassons nos préjugés et nos habitudes. Réveillons la

curiosité de cet "oeil d'oiseau" qui dépasse les limites et fait agir.

(1) www.atlaas.fr

(2) 4ème au classement de l'Onu des e-gouvernements

www.un.org/en/development/desa/publications/e-government-survey-2014.html

(3) concertation sur l'ambition numérique de la France : http://contribuez.cnnumerique.fr

(4) voir les 340 textes en référence sur le site de Vie Publique : www.vie-publique.fr

(5) 76% des curriculum vitae sont déposés en ligne http://fr.slideshare.net/opensourcing/internet-et-recrutement-20132014

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Cités en Réseaux 2015-5

Chers Amis,

Depuis plusieurs années maintenant, la première mutuelle des agents territoriaux, la Mutuelle Nationale Territoriale

(MNT), est partenaire de l’association Villes internet et participe activement à la remise des labels « Territoires, Villes et

Villages internet ».

La remise de ces labels est le point d’orgue pour les collectivités, notamment pour les petites, de la reconnaissance

du travail qu’elles ont effectué pour bien utiliser les ressources numériques, les mettre à disposition et au service de la

population.

Il y a bien sûr, à la base de ces diverses actions, la forte volonté des exécutifs territoriaux de donner à leur population

accès à la ressource numérique, devenue indispensable dans une société de plus en plus informationnelle.

Mais cette volonté ne serait pas grand-chose sans la participation particulièrement active et efficace des agents de

ces collectivités. Plusieurs études de l’Observatoire Social Territorial de la MNT montrent d’ailleurs à quel point les agents

de la Fonction publique territoriale sont dévoués au « service public de proximité », entendu comme le service à l’habitant.

Or, cette nouvelle année 2015 est source de questionnements, voire d’inquiétudes sur la réorganisation territoriale.

En effet, la transformation importante de notre paysage (nouvelles métropoles, intercommunalités à 20 000 habitants

minimum pour ne citer que ces deux exemples) ne risque-t-elle pas d’installer de la distance entre l’habitant et son

service local de proximité ?

Est-on bien sûr que les agents territoriaux, dans ces nouvelles configurations territoriales, pourront continuer d’assurer

toujours aussi bien cette véritable mission de service public que constitue la diffusion des usages d’internet sur un

territoire ?

Car si la mise à disposition d’internet bénéficiera aux administrés, elle bénéficiera aussi aux agents eux-mêmes, pour

leur efficacité, pour leurs besoins propres, comme par exemple la consultation de sites utiles à leur santé.

C’est en tout cas le souhait de notre mutuelle à l’occasion de cette nouvelle édition de la remise des labels : avoir un

service public de proximité efficace, moderne, et des agents fiers de le servir.

C’est une constante dans l’action de la MNT : agir avec les collectivités pour le bien-être des agents territoriaux, pour

un meilleur service aux administrés.

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ALAIN GIANAZZAPrésident général de la Mutuelle Nationale Territoriale

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6-Cités en Réseaux 2015

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CAROLINE CAYEUXSénatrice-Maire de Beauvais, Présidente de Villes de France

D ans votre ville et dans les 2 ans, quelles sont vos priorités en matière de politique publique numérique et dans quelsdomaines ?

Nos priorités :

- L’administration : dans un contexte financier tendu, le numérique sert l’optimisation de l’action publique par la mise

en place d’outils de gestion, de pilotage et d’aide à la décision plus efficients et transversaux ;

- Les services en ligne : le numérique doit faciliter le quotidien et l’expérience du citoyen, et améliorer les services

proposés par l’innovation : télé-services, sans contact, réseaux très haut débit…

- La démocratie : par l’implication du citoyen dans la vie de la cité. L’ouverture des données publiques apportera de

la transparence à l’action des élus et permettra la coproduction des services de demain.

P0ur l’association Villes de France, quels sont les sujets prioritaires liés au numérique que vous allez traiter ?

En 2015, Villes de France poursuit son engagement dans trois domaines décisifs pour l’avenir des villes et

agglomérations françaises : la marche vers l’open data d’abord, afin d’étendre la capacité de diffusion et de réutilisation

des données publiques, qu’elles proviennent de l’Etat (mise à disposition de ses données fiscales, éducatives), des

grandes entreprises, ou des villes elles-mêmes.

Deuxième priorité : approfondir le concept de « smart cities » ; ce modèle doit permettre aux villes de se développer

harmonieusement et de rester des villes à taille humaine, modernes, efficientes, et agréables à vivre.

Troisième priorité : la participation de notre fédération, aux côtés des services de l’Etat, au grand chantier de

l’administration numérique, gage d’une administration moderne et proche des citoyens.

Quel est pour vous le principal intérêt du Label national Territoire, Ville et Village Internet ?

Ce label, dans sa mouture 2015, s’adresse plus que jamais à toutes les strates de communes et de communautés,

de métropole comme d’outre-mer. Chaque territoire va ainsi pouvoir estimer avec justesse son niveau de

développement numérique.

Mais le label c’est avant tout un réseau ; et à l’ère de la mutualisation, les outils, les actions et les rencontres proposés par

l’association Villes Internet sont de formidables leviers d’échange, de partage d’expériences et d’émulation vertueuse entre

les territoires, au bénéfice des élus, des territoriaux, de l’action publique locale et donc du service public, et in fine du citoyen.

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Cités en Réseaux 2015-7

VILLES CONNECTÉES

La ville connectée est participative : les informations qui s’échangent proviennent des objets statiques, des

objets en mouvement, et des objets des femmes et hommes qui la sillonnent…

C’est ce cadre qui a partagé son agenda, qui reçoit la signalisation d’un accident pour qu’il se déroute vers

un autre lieu de travail, optimisant son déplacement suivant.

C’est ce facteur qui informe son client qu’il a un colis à livrer, et qui convient avec lui du lieu de dépôt le plus approprié

sur leur trajet respectif : chez un ami, sur son lieu de travail, au coin de la rue suivante, car ils vont se croiser.

C’est cet autre facteur dont le véhicule relève au quotidien les problèmes de voiries, informations qui alimentent en

continu les équipes de la mairie qui priorisent leurs interventions.

C’est ce commerçant qui envoie à la mairie une photo géolocalisée et horodatée du réverbère en panne depuis

plusieurs jours.

C’est cette passante sans Smartphone qui demande à la factrice de signaler cette bouche d’égout bouchée ; la factrice

prend la photo, précise les coordonnées de la passante  ; la mairie lui répondra par courrier pour la remercier de sa

participation et pour l’informer des suites données à cette signalisation.

C’est la mairie qui organise des consultations auprès de ses concitoyens, pour choisir entre tel ou tel projet : grâce à

son identité numérique, chacun « e-vote » d’où il est, ou profite du passage du facteur pour emprunter sa tablette, ou

lui remettre son choix par correspondance.

Enfin c’est chaque citoyen qui choisit de demander à un intermédiaire de confiance de stocker ses données

personnelles, et de les partager de façon temporaire ou définitive avec la crèche, l’école, la cantine, afin de compléter

un dossier… De la science-fiction ? Non ! Tout cela est déjà possible avec La Poste aujourd’hui.

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MURIEL BARNÉOUDPrésidente de Docapost

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8-Cités en Réseaux 2015

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E n tant que maire d’une petite ville comment avez-vous intégré les outils digitaux dans votre mode de fonctionnement ?Comment Annonay favorise-t-elle le développement des usages du numérique en son sein ?

A Annonay, nous avons essentiellement eu recours aux outils numériques pour accompagner l’optimisation de la gestion

interne. Lorsque l’on mutualise des services répartis sur quatre sites géographiques différents – correspondant à la Ville, la

Communauté de communes, le CCAS et le CIAS, auxquels s’ajoutent des établissements d’accueil des personnes âgées

ainsi que les équipements sportifs et scolaires – il est indispensable de s’appuyer sur le numérique. Installation d’un standard

unique avec appel en voix sur IP, circulation et transfert des pièces reçues après numérisation, liens entre les sites Internet

de chaque entité, etc. La tâche est vaste et vient s’ajouter aux chantiers communs de numérisation des services comptables

ou d’état civil. Un intranet destiné aux agents et aux élus des quatre entités a aussi été développé, dans un souci de meilleur

partage de l’information.

En direction des usagers, nous avons relancé le Point d’information jeunesse et l’installation de bornes WiFi dans les

espaces publics suit son court, sans pour autant diminuer le niveau d’équipement des établissements scolaires. Nous nous

orientons également vers le développement des services publics sur Internet, notamment l’achat de tickets de cantine.

Sur quels dossiers relatifs au numérique l’Association des Petites Villes de France que vous présidez souhaite-t-elle toutparticulièrement faire entendre sa voix ?

La lutte contre les fractures numériques constitue encore et toujours un cheval de bataille pour l’APVF qui estime

primordial d’éradiquer au plus vite les déserts numériques. La feuille de route du Gouvernement prévoit un calendrier en

deux temps : d’ici à 2017, déploiement du très haut débit dans les zones denses, puis dans un second temps, la couverture

de l’ensemble des foyers d’ici à 2022. L’APVF restera vigilante quant au respect de ce calendrier.

L’APVF s’attache également à démontrer que le concept de « smart city » n’est pas l’apanage des grandes agglomérations.

Des solutions numériques à la portée des petites villes existent par exemple dans les domaines de la gestion de l’eau, des

déchets et de l’éclairage public. Pour l’heure, l’enjeu est de permettre aux petites villes de s’approprier ces outils, gages

d’économie et de durabilité pour nos territoires.

La dématérialisation des documents administratifs est enfin un enjeu primordial aux yeux de notre association, notamment

parce qu’elle peut être synonyme d’économie. La dématérialisation de certains documents dont l’impression, la diffusion

ou encore le stockage est particulièrement onéreux, peut permettre de dégager des économies évidentes d'argent public

pour nos petites villes. Pour étendre ce processus de dématérialisation, l’APVF souhaite proposer un chantier au

Gouvernement autour de la dématérialisation des actes à caractère réglementaire issus des conseils municipaux.

Mais l’enjeu de la dématérialisation ne saurait être abordé exclusivement à travers le prisme de l’économie. Nos

concitoyens attendent de l’administration électronique qu’elle permette un saut qualitatif en termes de service rendu,

tâchons de ne pas l’oublier.

OLIVIER DUSSOPTDéputé de l’Ardèche, Maire d’Annonay, Président de l’Association des Petites Villes de France

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Cités en Réseaux 2015-9

DÉPARTEMENT.NET

UN LABEL POUR VALORISER ET ANIMER LES POLITIQUES NUMÉRIQUES DÉPARTEMENTALES

En partenariat avec l'Assemblée des Départements de France, Villes Internet crée le Label national

Departement.net. Comme les autres échelons territoriaux, les départements peuvent maintenant évaluer,

partager et promouvoir leur politique publique numérique. Dès cette année, en rejoignant l'association VIlles

Internet, les départements ont l'opportunité d'intégrer un réseau dynamique de décideurs du secteur public,

de bénéficier d'une animation territoriale sur mesure, d'avoir accès à une base majeure de contenus, de mettre en

réseau les acteurs déjà présents dans l'atlas de l'Internet Public (www.atlaas.fr). www.departements.fr

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UN PARTENARIAT

VILLES INTERNET - VILLE & BANLIEUE

En 2014, Ville & Banlieue signe une convention de partenariat avec Villes Internet dans le but de travailler

conjointement sur les sujets de la solidarité numérique dans les banlieues.

L’Association des Maires Ville et Banlieue de France représentée par son président Damien Carême, maire de

Grande-Synthe (59) et sa 1ère Vice-Présidente Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes (78), est aujourd’hui la

seule association regroupant depuis 1983 les communes périphériques des principales agglomérations françaises, les

villes de première couronne urbaine et celles de grande banlieue.

Ce sont les villes de banlieue qui, confrontées aux défis de l’urbain et du social, se montrent les plus innovantes. Réseau

actif et lieu d'échanges entre les élus, elle est la plateforme de dialogue entre les élus et leurs partenaires naturels :

représentants de l’Etat et des collectivités locales, experts et professionnels de la ville…

C'est aussi une force de propositions (publication des 120 propositions pour un engagement national auprès des quartiers

en mars 2012, dans le cadre de la campagne présidentielle 2012 ; publication des 14 propositions dans le cadre de la

campagne des municipales en mars 2014), reconnue pas les institutions qui la consultent régulièrement sur la politique

de la ville, la décentralisation, l’aménagement, la gestion urbaine, les finances locales... un relais permanent, qui replace

la banlieue au centre des politiques publiques. www.ville-et-banlieue.org

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10-Cités en Réseaux 2015

LE LABEL « TERRITOIRES,

VILLES ET VILLAGES INTERNET » 2015

Au regard de notre histoire, cette seizième édition du Label Villes Internet marque une étape importante. Aprèsnotre quinzième anniversaire, célébré avec faste en février 2014 dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris,nous avions en effet lancé une vaste consultation auprès de nos partenaires et adhérents tout en mobilisantles membres des différents jurys qui se sont échelonnés au fil des ans. Notre interrogation portait sur plusieurs

points que nous considérions comme fondamentaux :

Quelle est la place d’un mouvement associatif tel que le nôtre ? Les valeurs qu’il s’efforce de promouvoir ont-ellestoujours la même pertinence qu’à l’origine du mouvement ?

Notre « communication » est-elle toujours en phase avec les évolutions qui traversent notre société et en particulierpour ce qui touche à l’action des collectivités locales ?

Nos préoccupations sont-elles congruentes avec celles des élus locaux, des agents territoriaux ? Notre action sur quinze ans a-t-elle eu les effets escomptés ?

Si, à partir du milieu de la décennie 1990, la militance associative avait pu porter sur des enjeux tels que l’internet non-marchand, puis sur ce que nous avons appelé par la suite l’internet-citoyen, ces enjeux restaient-ils d’actualité 15 ansaprès ? On a coutume de dire que la diffusion d’Internet a bousculé de nombreux repères, remis en question de nombreuxmodèles économiques, qu’elle suscite de nouvelles formes d’organisation tant dans le monde social, le monde politique,le monde productif… En l’espace de quinze années, la qualification des enjeux était donc susceptible d’avoir elle-mêmeété remise en question. Les questions qui se posaient à nos débuts pouvaient donc avoir été évacuées, ringardisées aubénéfice de nouvelles qui se seraient imposées en lien avec une actualité plus ardente… Les enjeux tels que nous lespercevions il y a quinze ans et plus pouvaient avoir trouvé des réponses comme ils pouvaient avoir été balayés, commeils pouvaient s’être transformés.

Notre vocabulaire, nos « éléments de langage » comme disent les spécialistes de la communication institutionnelle,ont été assez largement modifiés en ces quelques années. Alors que le mot « Internet » pouvait être celui autour duquelse coalisaient plusieurs acteurs et plusieurs enjeux de la modernisation de la société française de la deuxième moitiéde la décennie 1990, est-il toujours celui qui convient dans la cacophonie lexicale qui s’efforce de saisir les causes et leseffets de nouveautés ? Ne pourrait-on, se devrait-on de lui substituer celui de « numérique » ? Se risquerait-on à prendrepart au débat ambiant en remplaçant nos « villes internet » par des villes « intelligentes » ? Comment se situer au regarddes enjeux portant sur le « développement durable » ?

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Cités en Réseaux 2015-11

Notre rôle, notre action se déploie dans un partenariat avec le monde des collectivités locales, partenariat qui s’apprécieau travers du nombre toujours croissant de villes adhérentes à l’association mais aussi au travers des conventions établiesentre Villes Internet et la plupart des grandes associations d’élus locaux. Aussi, comment ne pas être concernés par laproblématique de la réforme territoriale ? La transformation des espaces régionaux, la question des Départements, celledes intercommunalités ont un impact direct sur la vie de notre association. L’édition 2015 est la première qui en rendracompte de façon aussi nette, sans doute parce que la question s’est naturellement imposée et qu’il a fallu, dans notreméthodologie d’évaluation, faire une place plus large que précédemment aux intercommunalités, mais aussi parce quel’époque que nous traversons, celle où les cadres de l’action territoriale sont en pleine réflexion voire à l’aube d’unegrande mutation, et où les budgets publics sont en recul, est de fait assez peu propice à une présentation de résultats.Conséquence, nous avons moins de collectivités présentes au Label que l’année précédente alors même que 2014 avaitété une année d’élections municipales.

Si l’existence de ces « villes-référentes » est à l’évidence la marque la plus manifeste du dynamisme de notre projet as-sociatif, il peut aussi en constituer l’une des limites pour peu que ce groupe de villes s’institutionnalise. Notre souci étaiten effet d’éviter de promouvoir un modèle normatif de développement d’Internet sur les territoires. Ce que notre labeldevait réussir à faire, c’était non pas de proposer un ensemble de recettes ou de solutions mises en œuvre ici ou là, maisde stimuler et de mettre en exergue les innovations qui apparaissent dans ces territoires. Or, comme on le voit dans lafigure ci-dessus, dès 2011, les groupes de villes obtenant 4 ou 5 @ deviennent très voisins, autour d’une trentaine demembres dans chacune des deux strates. D’exceptionnelle, la catégorie 5 @ de même que, à un degré moindre, lacatégorie 4 @ ont donc eu tendance à se « banaliser » et cette banalisation est aussi un risque d’institutionnalisation. Iln’était pas question pour autant de créer un sixième étage dans notre Label, celui des 6 @, parce qu’aucune des villesayant accédé aux niveaux 4 ou 5 n’y était arrivé par accident, elles étaient toutes pleinement légitimes à ces niveaux. Enfait, ces résultats nous semblent être le reflet de la fin d’une époque que l’on pourrait qualifier comme ayant été celle des« pionniers ». L’époque des « pionniers » avait pu être marquée par des approches très singulières, originales, en ruptureavec les traits dominants du moment, quinze après, le niveau d’excellence dans la promotion d’Internet dans les territoiressemble renvoyer bien davantage à une logique d’ensemblier ou de chef d’orchestre, il serait dès lors moins important oumoins intéressant d’inventer, de défricher, que de consolider, mettre en système. Après une époque centrée sur l’innovation,celle que nous traversons serait davantage focalisée sur les modes d’appropriation, sur des dimensions méthodologiques.

Il convenait donc de s’interroger sur la façon dont notre Label avait évolué, sur les effets qu’il avait pu avoir. Il s’agissaiten outre de redéfinir ou de préciser les caractéristiques qui permettent de distinguer les différents strates de notre Label,des 5 @ aux 1 @.

DEUX GRANDES NOUVEAUTÉS DANS NOTRE MÉTHODE D’ÉVALUATION EN 2015

Des réflexions synthétisées ici, nous avons tiré deux leçons :

Afin d’éviter le risque d’institutionnalisation des niveaux 4 ou 5 arobases, nous avons fait le choix d’augmenter progres-sivement les prérequis pour figurer dans ces groupes très sélectifs. Le choix qui a été fait est celui de l’accentuation, àcôté de l’évaluation dite quantitative et reposant sur un très vaste questionnaire, d’une part d’évaluation qualitative. Cette

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12-Cités en Réseaux 2015

LABEL

dernière repose sur une mobilisation accrue des membres de notre Jury et sur l’analyse-critique des initiatives déposéespar les villes sur le site de Villes Internet. Autrement dit, nous avons opté pour le maintien du questionnaire mais aussipour l’atténuation de son caractère éventuellement prescriptif par le recours à une approche plus qualitative.

Un label unique, mais une évaluation déclinée en fonction de trois grands types de collectivités : les villes, lesvillages et les intercommunalités (désignées sous le vocable « territoire »). Les questionnaires ont été retravaillés, enpartenariat étroit avec les associations d’élus, notamment l’Association des Maires Ruraux, pour tenir compte des spécificitésde ces collectivités.

PRINCIPES ET MÉTHODE DE LABELLISATION DE CETTE ÉDITION 2015

L’évaluation sur lequel se fonde le Label est le fruit du travail de deux structures internes à l’association : le Comitéd’orientation où sont discutés l’ensemble des éléments de la méthodologie, et le Jury du Label, qui labellise chaqueannée l’ensemble des villes candidates. Si les représentants des collectivités locales peuvent participer au Comité d’orien-tation, par contre, ils ne peuvent participer au Jury.

Le Jury fonde son évaluation sur un certain nombre d’outils que sont :• les résultats du questionnaire que chaque ville candidate a rempli en ligne,• les initiatives publiées sur le site de Villes Internet durant l’année précédente et l’année de la candidature, pour

les villes de la catégorie 5 @, nous avons par ailleurs réintroduit une évaluation du ou des sites internet de la col-lectivité (cette méthode avait été employée jusqu’en 2008 puis abandonnée).

Au-delà de ces outils qui permettent de collecter un très grand nombre d’informations brutes, le Jury porte son attentionsur les innovations considérées comme marquantes et qui ont été signalées comme telles par le Comité d’orientation.Parmi ces innovations, on retrouve classiquement :

• la question de la promotion des usages d’Internet auprès de l’ensemble de la population (dans la continuitéou l’élargissement des missions historiquement confiées aux Lieux d’Accès publics à Internet),

• la facilitation des échanges entre citoyens,• la mise à disposition d’outils ou de lieux de dialogue ou d’interpellation entre élus et citoyens,• la lutte contre les fractures sociales, dont celle que l’on appelle « fracture numérique »,• la promotion de logiciels libres,• l’attention portée aux publics « fragiles »,• la prise en compte des handicaps,• la promotion des usages des TIC dans le monde scolaire ou périscolaire,• l’intérêt vis-à-vis de la coopération décentralisée internationale,• le souci du développement durable.

Il ne s’agit pas ici d’une liste exhaustive ni hiérarchisée, mais d’un ensemble de questions considérées comme devantêtre prises en compte de façon globale et qualitative par le Jury pour départager notamment les villes entre la catégorie« 5 arobases » et « 4 arobases ».

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LE JURY 2015

Cités en Réseaux 2015-13

Les membres du Jury sont universitaires, journalistes, représentants des partenaires de Villes Internet ou d’autresassociations spécialisées dans le monde d’internet. Ils sont sollicités sur la base de leur expertise reconnue surla question et travaillent bénévolement pour établir le Palmarès du Label chaque année. Si plusieurs d’entreeux participent à nos travaux depuis plusieurs années, nous veillons aussi à renouveler régulièrement sa com-

position. Les décisions qui sont prises engagent la totalité des membres du Jury et demeurent confidentielles jusqu’à lacérémonie.

EMMANUEL EVENO Président du Jury

Professeur de Géographie à l’Université de Toulouse, Directeur de recherche auLISST-CIEU.Président de l’Association Villes Internet et du Jury du Label.Docteur et habilité à diriger des recherches en Géographie.Chercheur au LISST-CIEU, spécialiste de la diffusion des techniques d’informationet de communication dans les collectivités locales.Co-responsable du Master professionnel "eAdministration et Solidarité Numérique"du Centre Universitaire de Formation et de Recherche Jean-François Champollion.

BERNARD ANGAUDDirecteur Marketing secteur public du Groupe Moniteur

Bernard Angaud a construit son parcours professionnel dans l’univers de la pressequotidienne, de l’édition juridique et de la presse professionnelle. Aujourd’hui, iltravaille notamment sur l’impact de la dématérialisation et de l’Open Data dans

l’organisation du service public local et sur l’évolution des pratiques professionnellesdes décideurs locaux.

Le Groupe Moniteur – InfoPro Digital est associe depuis plusieurs années a VillesInternet dans le cadre d’un partenariat constructif et diversifie.

JEAN-GERVAIS BIART Inspecteur Général au CGEIET

Inspecteur Général au CGEIET (Conseil Général de l’Économie, de l’Industrie, del’Énergie et des Technologies, fusion du CGM, du CGTI et du Service du Contrôle desAssurances). Ministère de l’Économie et des Finances. Contrôleur Général au CGEFI(Contrôle Général de l’Économie et des Finances). Ancien Inspecteur Général auCGTI (Conseil Général des Technologies de l’Information). Ancien Inspecteur Généralà l’Inspection Générale des Postes et Télécommunications. Ex Directeur-Adjoint duCOSEFD-CREFI (équipe de recherche E.A. 599 M.E.N., thème : l’aide à la décisionpolitique dans les organisations locales). Ancien Directeur de Cabinet Ministériel.Ancien Directeur-Adjoint du Cabinet du Président du Conseil Régional.

JURY

Composition du Jury. De gauche à droite : Gabriel Dupuy, Philippe Vidal, Bernard Angaud, Patrice Carré, Frank Thomas, Danièle Bourcier, Philippe Probst, Tiphaine Zetlaoui, Cédric Szabo, Luc Jaecklé, Emmanuel Eveno, Mathieu Vidal. Absents sur la photo : Anne-Marie Laulan, Jean-Gervais Biart.

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14-Cités en Réseaux 2015

DANIÈLE BOURCIER Juriste

Danièle Bourcier est directrice de recherche en sciences sociales et responsabledu département "Droit gouvernance et technologies" au CNRS, juriste et linguiste.Membre du comité d’Ethique du CNRS (COMETS) depuis 2011, son travail porte ac-tuellement sur l’Open science. Elle a lancé en 2004 en France Creative Commonsdont elle est responsable scientifique.

PATRICE CARRÉ Président du Conseil Scientifique de Décider Ensemble

Historien de formation, Patrice Carré préside le Conseil Scientifique de DéciderEnsemble (think tank réunissant parlementaires, élus locaux, intellectuels etchercheurs ainsi qu'un certain nombre d'entreprises et d'ONG, dont le but est defavoriser une culture du débat public, de la concertation et des formes participativesde la démocratie). Il est également chargé de cours et enseigne l'histoire et lasociologie de l'innovation à Paris Tech' / Télécom Paris et au CELSA. Il est l'auteuret/ou le co-auteur de très nombreux articles scientifiques et d'une douzaine de livressur les relations entre technologies et société, parmi lesquels « Télégraphe :innovations techniques et société au XIXe siècle » (1996), « Le téléphone, le mondeà portée de voix » (1993) ou bien encore « La Fée et la servante, la société françaiseface à l'électricité XIXe-XXe siècle » (traduction japonaise en 1999)… Il est égalementdirecteur des Relations institutionnelles à la Direction des relations avec lescollectivités locales Orange.

GABRIEL DUPUY Délégué scientifique de l'AERES

Ingénieur de l'École Centrale de Paris, Docteur en Mathématiques (Paris VI) etDocteur d'État en Sciences Humaines (Paris V) Gabriel Dupuy a également bénéficiéd’une formation aux États-Unis (Université de Ann Harbor). Après avoir pratiquél'aménagement urbain en bureau d'études, il a rejoint l'Université pour diriger l'Institutd'Urbanisme de Paris (Paris XII). Il a été ensuite Directeur des Études à l'ÉcoleNationale des Ponts et Chaussées, puis Directeur du Programme Interdisciplinairesde Recherche sur les Villes (CNRS). Il est actuellement Professeur d'Aménagementà l'Université de Paris1-Panthéon-Sorbonne et à l’École Nationale des Ponts etChaussées (cours « Flux, Réseaux et Territoires »). Il dirige le Centre de Recherchesur l'Industrie et l'Aménagement (CRIA UMR CNRS 8504). Ses thèmes de rechercheet de publication concernent les rapports entre l'espace et l'aménagement d'unepart, les technologies de transport (notamment l'automobile) et de communication(Internet...) d'autre part. Depuis Juin 2007, Gabriel Dupuy est Délégué scientifiquede l’AERES (Agence pour l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur).

LUC JAECKLÉ Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication

Après avoir été enseignant en lycées, puis formateur freelance en TIC, participantà diverses expérimentations socio-techniques, il est devenu enseignant-chercheur

en Sciences de l’information et de la communication dans les Universités du Maine,de Bourgogne, aujourd’hui de Montpellier. Formé à la recherche dans les universitésd’Aix-en-Provence, Poitiers et Nanterre, il travaille au sein du Lirdef (Université deMontpellier) sur la relation entre les systèmes médiatiques éducatifs, la temporalitéhumaine et ses représentations. Ses enseignements concernent l’image et lesnouvelles écritures pour le numérique. Il a occupé diverses fonctions électives etassociatives dans le domaine de la formation, de l’information, de la culture. Membrede Art+Université+Culture, il est l’un des contributeurs du rapport « De la cultureà l’Université » et coordinateur culture de l’IUT de Béziers où il enseigne en lien avecle pôle TICE.

ANNE-MARIE LAULAN Conseillère de la Direction à l’Institut des Sciences et de la Communication du CNRS

Co-fondateur et Président d'honneur de la Société Française des Sciences del'Information et de la Communication, Conseiller élu de l'IREST Eurolinc.

Anne-Marie Laulan a une formation initiale de philosophe. Elle s’est diversifiéeavec des études de biologie, un doctorat en Psychologie, un doctorat en Sorbonnesur la Médiation. Elle a enseigné comme professeur de sociologie à l'UniversitéMichel de Montaigne jusqu'en 1995 et est actuellement associée à l'Institut dessciences de la communication du CNRS. Toujours passionnée par le rapport destechnologies et des sociétés, elle est sensible à l'usage décliné selon les culturesde ces technologies (par exemple le téléphone mobile) et des réseaux dits sociaux.Ses recherches actuelles concernent l’inégalité, « l’iniquité » envers les minoritésculturelles sur la toile qui préoccupent l'UNESCO et l'Union européenne. Dernièrespublications : "Les oubliés de l'internet" (dir.), Les études hospitalières, 2014 ; "Le XXème siècle saisi par la communication", article revue Hermès (CNRS) ; A paraître : "Crise de la communication ?", article de la Revue Economique et Sociale(revue-res.ch).

PHILIPPE PROBST Direction développement d'Acceo

Diplômé de l’école de commerce de Strasbourg, Philippe Probst réalise un parcoursau sein de la direction commerciale d’un grand groupe agroalimentaire, avant derejoindre, début 2001, CDC-TIC, filiale du groupe CDC, pour accompagner le déve-loppement du programme Cyber-base. En 2005, CDC-TIC quitte le groupe CDC pourcontinuer à développer une palette de services numériques aux collectivités territoriales.Philippe Probst s’occupe alors plus particulièrement du domaine de l’éducation endéployant auprès des mairies et des académies un ENT pour les écoles primaires,tout en continuant ses missions d’accès public à Internet pour la CDC. Il participeainsi activement à l’expérimentation du programme Cyber-base Justice. Depuis2013, il déploie au sein d’Acceo un service de mise en relation en temps réel viaInternet entre personnes entendantes et personnes malentendantes ou sourdesauprès des structures publiques et privées, les principaux objectifs étant de faciliterle quotidien de millions de personnes et de rendre accessible l’ensemble des servicespublics et privés en France.

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Cités en Réseaux 2015-15

CÉDRIC SZABO Directeur de l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF)

Directeur de l’AMRF, Cédric Szabo a travaillé dans les trois niveaux de collectivitésterritoriales françaises : la commune, le département et la région. Il est diplôméen mathématiques et démographie. L'AMRF fédère, informe et représente les mairesdes communes de moins de 3 500 habitants partout en France. L'association s'engageau quotidien au niveau local comme national pour défendre et promouvoir les enjeuxspécifiques de la ruralité. Créée en 1971, elle rassemble près de 10 000 mairesruraux regroupés dans un réseau convivial et solidaire d'associations départementales,en toute indépendance des pouvoirs et partis politiques. En quelques années, l'AMRFs'est imposée comme le représentant spécifique et incontournable du monde ruralauprès des pouvoirs publics, notamment pour exiger l’accélération du déploiementdu très haut débit et le développement des usages via la « mairie numérique ».L’AMRF développe un service de création de sites Internet pour communes rurales –www.campagnol.fr.

FRANK THOMAS Sociologue

Frank Thomas est sociologue, consultant en études socio-économiques des tech-nologies de l'information et de la communication, notamment sur leurs usages. Sestravaux portent sur l'appropriation et l'usage d'Internet et des mobiles dans la viequotidienne, sur les non-utilisateurs comme sur le lien entre le capital social etl'usage TIC au niveau européen. Récemment, il a dirigé une étude sur les tendancesdans les services mobiles urbains.

MATHIEU VIDAL Maître de conférences en Géographie

Après une Thèse soutenue en 2006 sur les rapports TIC/Territoires, Mathieu Vidalest Maître de conférences en Géographie & Aménagement au Centre universitaireChampollion d’Albi et Membre du LISST-Cieu (Université de Toulouse – CNRS-EHESS).

Il codirige le Master 2 « Développement des Territoires Numériques » (Spécialité duMaster de Géographie ADEN d'Albi) et poursuit ses travaux sur la compétitivitéterritoriale, les rapports TIC/Territoires, le déploiement de la Société de l'Informationet les usages des TIC.

PHILIPPE VIDAL Maître de conférences en Géographie et Aménagement

Philippe Vidal est maître de conférences en Géographie et Aménagement àl’Université du Havre (France) et chercheur au sein du laboratoire IDEES LE HAVRECNRS-UMR 6266. Il est président de la commission « Géographie de la Société del’information » du Comité National Français de Géographie (CNFG) et co-directeurde la revue Netcom (Networks and communication studies). Ses travaux portent surl’insertion des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans descontextes territoriaux spécifiques : les espaces de faible densité, périurbains, mé-tropolitains en Europe ou ailleurs dans le monde (Sénégal, Congo, Corée du Sud).Deux principales clés d’entrée sont privilégiées : l’analyse de l’action publique dansle domaine du numérique territorial ; les recompositions socio-spatiales liées auxconditions d’appropriation des TIC au sein des territoires. Ses expériences de recherches’appuient fortement sur la direction de contrats en lien avec les collectivitésterritoriales (Conseil Général des Côtes d'Armor, Ville du Havre...) ou des organismesde recherches ministériels (CERTU, MAEE...).

TIPHAINE ZETLAOUI Maître de conférences en Sciences de l'information et de la communication

Maître de conférences à l'université catholique de Lille au sein du départementMédias, Culture et Communications internationales, Tiphaine Zetlaoui est docteureen sciences politiques ; ses travaux et ses publications de recherche portent surles politiques numériques mises en oeuvre par l'Etat et les collectivités locales enFrance. Elle est également membre du comité de rédaction de la revue CIRCAV.

Le Jury du Label 2015 s'est réuni le 26 novembre 2014 à l'Escale des Villes Internet, rue Soyer, à Neuilly-sur-Seine, afin de procéder à l'évaluation des dossiers déposés par les collectivités, après un premier travail d'analyse préparé en amont.

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16 -Cités en Réseaux 2015

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TERRITOIRES, VILLES ET VILLAGES : UNE NOUVELLE GÉOGRAPHIE DU LABEL

PAR EMMANUEL EVENO, PRÉSIDENT DU JURY

Cités en Réseaux 2015- 17

La distribution pour l’édition 2014 correspond à la distribution régionale telle qu’établie depuis 2004 dans l’histoire

de notre label. Les Régions qui dominaient en termes de nombre de villes ayant participé étaient l’Ile-de-France,

Rhône-Alpes, le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine. En 2015, la présence de grandes intercommunalités, d’abord

en Région Poitou-Charentes puis en Région Centre fait considérablement progresser le rang de ces deux

Régions, jusqu’alors assez peu représentées (c’était surtout le cas de Poitou-Charentes qui passe d’un rang très modeste

au premier rang, devant l’Ile-de-France).

On notera que la géographie régionale des collectivités ayant participé cette année prend en compte la volonté de deux

intercommunalités de participer au titre de l'ensemble des collectivités dans leur périmètre.

Comparaison du nombre de villes ayant participé par Région entre 2015 et 2014

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18 -Cités en Réseaux 2015

En seize ans d’existence, la structure des résultats a été profondément modifiée, et, avec les changements introduits

cette année, continue de se modifier très sensiblement. Alors que, dans les premières années, elle se présentait sous

forme pyramidale, les effectifs décroissant avec l’augmentation du nombre d’arobases… jusqu’à l’année dernière, on avait

enregistré une diminution relative du nombre des collectivités classées en 1 @ ainsi que de la catégorie des 4 @ tandis

que les catégories 3 @ et 2 @ devenaient les « ventres » de la figure et que le sommet s’aplatissait, avec une catégorie

5 @ de largeur équivalente à la catégorie 4 @.

L’édition 2015 quant à elle efface définitivement la structure pyramidale et lui substitue une structure qui se rapproche

de la forme du tronc ou du rectangle : tous les niveaux apparaissent avec des effectifs sensiblement équivalents, même

si le niveau 3 @ produit un renflement médian.

La strate des 5 @ est et doit continuer à être celle des collectivités qui ont une palette d’activités très diversifiée, une

ambition clairement affichée dans la promotion des usages du numérique (ce qui signifie qu’elle s’en donne à la fois les

moyens politiques et les moyens organisationnels), un rôle moteur dans l’innovation en matière de services numériques

ou d’introduction du numérique dans les services « traditionnels », un rôle moteur auprès de son « écosystème » d’acteurs

du numérique, la capacité à « faire-école », autrement dit une capacité à influencer d’autres collectivités locales.

36 COLLECTIVITÉS

5 @

37 COLLECTIVITÉS

4 @

48 COLLECTIVITÉS

3 @31

COLLECTIVITÉS1 @

38 COLLECTIVITÉS

2 @Le Label 2015 par strate d'arobase

Décomposition des labels 2013, 2014 et 2015 par strates

EN PERSPECTIVE…

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Cités en Réseaux 2015- 19

La strate 4 @ a très sensiblement évolué au fil des Labels et a changé de rôle. Elle est peu à peu devenue très comparable,

en termes de qualité, de la strate sommitale et en constitue, en quelques sortes, la « salle d’attente ». Beaucoup des

collectivités classées en 4 @ finissent assez rapidement aux 5 @. Ce phénomène est liée à une dimension de notre

règlement qui empêche l’accès direct à la catégorie 5 @.

Les 3 @ qui ont longtemps constitué la strate numériquement très dominante d’un point de vue démographique ont

tendance à se tasser. En valeur absolue, avec la strate des 1 @, ce sont celles qui diminuent le plus cette année 2015,

autrement dit, ce sont les collectivités qui détiennent les performances que l’on pourrait qualifier de « moyennes » et

celles qui présentent une candidature « de témoignage » qui se sont moins mobilisées cette année.

De plus en plus, la strate 2 @ se présente comme une catégorie d’apprentissage. Plusieurs collectivités classées en

2 @ en 2014 se sont par exemple retrouvées classées cette année en 4 @.

0 20 40 60 80 100 120

Mention

1@

2@

3@

4@

5@

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2008

2007

2006

2005

2004

2003

2002

2001

2000

L’histoire du label sur 16 ans par strates

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20 -Cités en Réseaux 2015

PALMARÈS DES 36 COLLECTIVITES @@ @@@

NOM REGION HABAgen Aquitaine 35 120

Aix-les-Bains Rhône-Alpes 27 980Argentan Basse-Normandie 15 460Baie-Mahault Guadeloupe 30 800Bayonne Aquitaine 46 190Beauvais Picardie 57 000Besançon Franche-Comté 122 310Boé Aquitaine 5 570Bron Rhône-Alpes 39 670Charenton-le-Pont Île-de-France 29 920

C.A. du Pays Ajaccien Corse 75 000Courbevoie Île-de-France 85 740Épinal Lorraine 34 830Fontenay-sous-Bois Île-de-France 52 220

Gentilly Île-de-France 17 040Grenoble Rhône-Alpes 157 900Ivry-sur-Seine Île-de-France 58 190L'Isle Adam Île-de-France 12 100

La Garde Provence-Alpes-Côte d'Azur 27 000La Madeleine Nord-Pas-de-Calais 22 980Levallois-Perret Île-de-France 66 000

Metz Lorraine 127 500Montrouge Île-de-France 48 980

Narbonne Languedoc-Roussillon 51 900Nîmes Languedoc-Roussillon 143 920Olivet Centre 20 460Pont-Audemer Haute-Normandie 8 940

Puteaux Île-de-France 45 210Saint-Apollinaire-de-Rias Rhône-Alpes 200Saint-Germain-en-Laye Île-de-France 43 210Sèvres Île-de-France 24 000

Toulon Provence-Alpes-Côte d'Azur 167 810Vannes Bretagne 54 770Verrières-le-Buisson Île-de-France 16 000Villiers-le-Bel Île-de-France 26 000Vitry-sur-Seine Île-de-France 85 380

Pour la première fois

Territoires Villes Villages

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Cités en Réseaux 2015- 21

PALMARÈS DES 37 COLLECTIVITES @ @@@

NOM REGION HABAiglemont Champagne-Ardenne 1 730Bassens Aquitaine 6 950Béthune Nord-Pas-de-Calais 27 110Bras-sur-Meuse Lorraine 740Canejan Aquitaine 5 240Changé Pays de la Loire 5 850C.C. de Parthenay-Gâtine Poitou-Charentes 37 970C.C. du Pays des Achards Pays de la Loire 19 280Dijon Bourgogne 154 000Fleury-sur-Orne Basse-Normandie 4 200Forges-les-Eaux Haute-Normandie 3 700Frehel Bretagne 1 510Fresnay-sur-Sarthe Pays de la Loire 2 160Issy-les-Moulineaux Île-de-France 66 000Lamastre Rhône-Alpes 2 610Lavoncourt Franche-Comté 340Ludon-Médoc Aquitaine 4 300Maing Nord-Pas-de-Calais 3 980Maurepas Île-de-France 19 830Merville Nord-Pas-de-Calais 8 670Montvendre Rhône-Alpes 1 030Nefiach Languedoc-Roussillon 1 190Orsay Île-de-France 16 640Plats Rhône-Alpes 810Rive-de-G ier Rhône-Alpes 15 000Rixheim Alsace 13 330Saint-Denis Île-de-France 108 000Saint-Égrève Rhône-Alpes 16 320Saint-Martin-de-Crau Provence-Alpes-Côte d'Azur 11 520Saint-Maur-des-Fossés Île-de-France 76 050Saint-Sulpice-la-Forêt Bretagne 1 430Saran Centre 15 240Tarbes Midi-Pyrénées 44 730Terville Lorraine 6 560Trélazé Pays de la Loire 13 000Val d'Isère Rhône-Alpes 1 700Vincennes Île-de-France 49 130

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22 -Cités en Réseaux 2015

LA NOUVELLE MÉTHODE DE LABELLISATION DONNE LA DÉCOMPOSITION SUIVANTE :

La strate 5@ est très fortement occupée par les « villes » tandis que l’on n’y trouvequ’un village et un territoire. Il convient toutefois de se prêter de voir là l’effet d’une sortede « monopole naturel » qui s’expliquerait par le fait que notre Label serait mieux ajusterà la prise en compte de la situation des villes et notamment des villes moyennes. L’évolutiondu Label ne peut en effet être considérée que sur au moins trois années car le règlementempêche l’arrivée spontanée dans la catégorie 5 @ et masque ou atténue donc les évolutions

rapides (d’une année sur l’autre) que ce soiten positif quand il s’agit d’accéder à la strate5 @ ou en négatif quand il s’agit de déclinerde n’importe quelle strate.

La tendance à la réappréciation de la par-ticipation des villages au groupe des « villes-référentes » apparaît en fait de façon trèsconvaincante avec la strate 4 @. Sur les 39collectivités classées en 4 @, 12 sont desvillages et 2 des territoires.

LE RENOUVELLEMENT DES CANDIDATURES

Si l’on ramène chaque intercommunalité à une candidature unique et donc, si notre total de collectivités candidates en 2015 est de 191, on compte alors 42 « primo-candidates », ce qui signifie que notre population s’est renouvelée de plus d’1/5.

Dans cette population, les villages apportent une contribution très significative : plus de 40 % des collectivités primo-candidates sont des villages !

INTERCOMMUNALITÉSDeux intercommunalités ont sollicité le label "Territoire Internet" pour leurs collectivités membres.- La Communauté de communes de Parthenay-Gâtine a reçu le label "Territoire Internet" 4 @ pour ses communes, soit : Parthenay, Adilly, Allonne, Amailloux,

Aubigny, Azay-sur-Thouet, Chantecorps, Châtillon-sur-Thouet, Coutières, Doux, Fénery, Fomperron, Gourgé, La Chapelle-Bertrand, La Ferrière-en-Parthenay, La Peyratte,Lageon, Le Rétail, Le Tallud, Les Forges, Lhoumois, Ménigoute, Oroux, Pompaire, Pougne-Hérisson, Pressigny, Reffannes, Saint-Aubin-le-Cloud, Saint-Germie, Saint-Martindu-Fouilloux, Saurais, Secondigny, St-Germain-de-Longue-Chaume, Thénezay, Vasles, Vausseroux, Vautebis, Vernoux-en-Gâtine, Viennay.

- La Communauté de communes Coeur de Brenne a reçu le label "Territoire Internet" 3 @ pour ses communes, soit : Saint-Michel-en-Brenne, Azay-le-Ferron, Lingé,Martizay, Mézières-en-Brenne, Migné, Obterre, Paulnay, Sainte-Gemme, Saulnay, Villiers.

NOM REGION HABAnnemasse Rhône-Alpes 31 000Armentières Nord-Pas-de-Calais 25 370Aubazine Limousin 900Ayen Limousin 750Bernay Haute-Normandie 11 020

PALMARÈS DES 48 COLLECTIVITÉS @ @@

Décomposition du Label par types de collectivités

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Cités en Réseaux 2015- 23

NOM REGION HABBonifacio Corse 2 900Bourg-la-Reine Île-de-France 18 500Cabourg Basse-Normandie 4 030Cachan Île-de-France 27 800Cepoy Centre 2 420Châtellerault Poitou-Charentes 34 500Chilly-Mazarin Île-de-France 19 000Choisy-le-Roi Île-de-France 42 000C.A. du Centre Littoral Guyane 128 000C.C. Coeur de Brenne Centre 5 120C.C. de Bourg-en-Gironde Aquitaine 13 440Coudekerque-Branche Nord-Pas-de-Calais 23 320Épernay Champagne-Ardenne 24 320Étampes Île-de-France 22 680Frontignan Languedoc-Roussillon 23 000Haguenau Alsace 36 000Houilles Île-de-France 32 260Joeuf Lorraine 7 000La Gorgue Nord-Pas-de-Calais 6 000La Trinité-sur-Mer Bretagne 1 600Ladevèze-Rivière Midi-Pyrénées 230Ladinhac Auvergne 500Les Herbiers Pays de la Loire 16 000Leucate Languedoc-Roussillon 3 660Mâcon Bourgogne 34 820Macouria Guyane 9 990Magny-le-Hongre Île-de-France 5 500Mogneneins Rhône-Alpes 750Monteux Provence-Alpes-Côte d'Azur 11 190Montville Haute-Normandie 4 600Neuville-sur-Saône Rhône-Alpes 7 470Oullins Rhône-Alpes 25 410Pérols Languedoc-Roussillon 8 590Pré Saint-Gervais Île-de-France 18 120Presles Île-de-France 3 880 Pugnac Aquitaine 2 130Roncq Nord-Pas-de-Calais 13 000Roquefort-les-Pins Provence-Alpes-Côte d'Azur 6 570Saint-Avold Lorraine 17 500Saint-Chamond Rhône-Alpes 36 270Saulzoir Nord-Pas-de-Calais 1 750Sinnamary Guyane 3 190Trith-Saint-Léger Nord-Pas-de-Calais 6 300 Territoires Villes Villages

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Page 26: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

24 -Cités en Réseaux 2015

NOM REGION HABAmplepuis Rhône-Alpes 5 270Annecy Rhône-Alpes 51 010Bastia Corse 42 910Carmaux Midi-Pyrénées 10 000Challans Pays de la Loire 19 340C.C. Osartis-Marquion Nord-Pas-de-Calais 44 000Créhange Lorraine 4 010Digne les Bains Provence-Alpes-Côte d'Azur 18 530Elven Bretagne 5 590Faulquemont Lorraine 5 580Fauville-en-Caux Haute-Normandie 2 250Fontanil-Cornillon Rhône-Alpes 2 860Gandrange Lorraine 2 910Gareoult Provence-Alpes-Côte d'Azur 5 500Harnes Nord-Pas-de-Calais 14 000Igny Île-de-France 11 000Jarny Lorraine 8 610Jeumont Nord-Pas-de-Calais 9 980La Rochefoucauld Poitou-Charentes 3 320La Valette-du-Var Provence-Alpes-Côte d'Azur 23 000Langeais Centre 3 910Le Luc-en-Provence Provence-Alpes-Côte d'Azur 9 640Leforest Nord-Pas-de-Calais 7 130Lourdes Midi-Pyrénées 14 280Miramas Provence-Alpes-Côte d'Azur 23 000Montévrain Île-de-France 9 050Montsinéry-Tonnegrande Guyane 1 960Pont-à-Mousson Lorraine 15 240Rémire-Montjoly Guyane 20 310Saint-Cergues Rhône-Alpes 3 260Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs Rhône-Alpes 3 020Saint-Gervais-les-Bains Rhône-Alpes 5 670Saint-Marcellin Rhône-Alpes 8 300Sainte-Ménehould Champagne-Ardenne 4 850Thionville Lorraine 42 040Val-de-Reuil Haute-Normandie 14 000Vic-le-Comte Auvergne 4 740Villeneuve-sur-Lot Aquitaine 24 690

PALMARÈS DES 38 COLLECTIVITÉS @@

Territoires Villes Villages

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Page 27: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Cités en Réseaux 2015- 25

PALMARÈS DES 31 COLLECTIVITÉS @NOM REGION HAB

Artaix Bourgogne 400Barsac Aquitaine 2 000Biaudos Aquitaine 850Bléré Centre 5 230Carbonne Midi-Pyrénées 5 040Castelnaudary Languedoc-Roussillon 12 000Châteauroux Centre 45 000Clères Haute-Normandie 1 360C.C. du Pernois Nord-Pas-de-Calais 7 010Franconville-la-Garenne Île-de-France 33 750Fromeréville-les-Vallons Lorraine 240Hoerdt Alsace 4 500Hornaing Nord-Pas-de-Calais 3 520Illzach Alsace 14 990Irvillac Bretagne 1 460Issoudun Centre 13 870La Tour-d'Auvergne Auvergne 690Le Mas Provence-Alpes-Côte d'Azur 170Le Sourn Bretagne 1 920Marignane Provence-Alpes-Côte d'Azur 34 400Noyelles-lès-Vermelles Nord-Pas-de-Calais 2 280Rémilly Lorraine 2 130Saint-André-de-l'Eure Haute-Normandie 3 330Saint-Arnoult-en-Yvelines Île-de-France 6 240Saint-Berthevin Pays de la Loire 7 350Sainte-Marie-la-Mer Languedoc-Roussillon 5 000Selonnet Provence-Alpes-Côte d'Azur 440Tortequesne Nord-Pas-de-Calais 730Vacherauville Lorraine 160Valence-d'Agen Midi-Pyrénées 5 320Wissembourg Alsace 8 070

Territoires Villes Villages

MENTION ÉDUCATIONBesançonToulonVannesSaint-Denis

MENTION COOPÉRATION DÉCENTRALISÉEFontenay-sous-BoisGentillyGrenobleSaint-Denis

MENTIONS

Des mentions ont étédécernées à certaines villesclassées 4 @ ou 5 @ (voirpalmarès pages 20 et 21).

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Page 28: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

26-Cités en Réseaux 2015

VILLAGES NUMÉRIQUESACCOMPAGNER L’ÉMERGENCE D’UN RÉSEAU

DES ACTEURS DU NUMÉRIQUE RURAL

www.villes-internet.net

label national pour la promotion de l'internet citoyen

5

Notre pays possède des ressources qu’il ignore lui-même. Parmi celles-ci la richesse du monde rural, par-delà l’image d’Epinal et la ressource agricole. Nos territoires se densifient à partir d’un maillage sans équivalentavec le réseau des communes. Ce processus de densification sera d’autant plus rapide que les acteurs locauxdisposeront des mêmes capacités et outils à leur disposition. L’émergence de Living-lab, d’espaces numériques,

de clusters, et tout simplement d’entreprises sont l’amorce d’une prise de conscience collective pour la place du numériquequi est dans la tête de tous les élus.

À ce titre, le numérique n’est pas un outil comme les autres. Il a en lui un message universel et une technicité spécifique. L’enjeu est de faire de lui un atout accessible à tous au service d’un enjeu commun, l’aménagement numérique du

territoire. La notion de mairie numérique que nous promouvons n’est pas dans une logique de suivisme ou de copié-collé de la notion urbaine de « Smart cities » qui par ailleurs se cherche encore. Mais c’est une occasion de plus de plaiderpour la prise en compte des spécificités.

Premièrement, la France doit résoudre rapidement la situation de handicap dans laquelle elle laisse ses territoiresruraux en réduisant la fracture technique et du niveau de service en termes de débit. Toutes les Régions et tous lesDépartements doivent suivre les précurseurs, et l’Etat accompagner cette transition numérique. Plus tôt nous auronscollectivement résolu ce défi, plus tôt nous serons tournés vers l’avenir du développement rural.

Deuxièmement, la liberté d’agir mais aussi les contraintes imposées aux acteurs locaux induisent une différence et unrythme d’appropriation différent qu’il faut intégrer pour ne pas culpabiliser. L’urbain n’est pas un modèle en soi. Il est une

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Page 29: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Cités en Réseaux 2015-27

configuration avec ses spécificités. Celles du rural sont différentes. Il faut arrêter de prendre sans cesse l'urbain commemodèle, et en particulier les grandes villes ! Il n’y a pas d’un côté la "ville intelligente" et le « désert numérique » français.

Beaucoup de villages ont amorcé ce virage grâce à la mobilisation des acteurs et des élus en trouvant des réponsesadaptées ou en développant des projets utiles. La smart city tente d'apporter aux grandes villes des solutions auxproblèmes liés à leur taille : densité + flux = encombrements, la plupart du temps. Des applications destinées à gérer lesbouchons ou les itinéraires de délestage, les communes rurales n'en ont pas besoin, tout simplement ! Pas plus que delogiciels pour mesurer la pollution ou favoriser le développement durable dans un univers bétonné. Mais par contre com-ment l’intelligence collective est aidée pour fidéliser et conforter la présence ou le retour d’habitant avec le numérique,voilà des enjeux auxquels tentent de répondre les premiers « Villages Internet » et tous ceux qui suivent ce sillage.

PETITS ET GRAND DÉFISPour les communes rurales, disposer d'un site Internet communal reste un petit défi, surtout si l'on veut l'utiliser pour

offrir à nos concitoyens un système simple et efficace de paiement en ligne de la cantine. L'AMRF propose un servicede site internet adapté aux communes rurales, à un prix plancher.

Nous travaillons en ce moment avec l'Etat sur la problématique du paiement en ligne. Mais même avec des outilsadaptés comme notre service campagnol.fr, le nombre de sites internet de communes rurales reste faible par rapportà celui des sites internet des villes - service obligatoire depuis déjà plusieurs années. C'est un sujet sur lequel il faudrase pencher sérieusement, avec l'aide forcément de Villes et Villages Internet pour conscientiser et sensibiliser les élus.

Plus largement, ce premier pas doit être franchi avec le souci d’apporter des services qui souvent n’ont jamais été ac-cessibles. Les définitions de la « ville intelligente » intègrent souvent une dimension citoyenne, pour favoriser les échangesentre la mairie et les habitants de la commune, ou pour une meilleure organisation du travail entre les services. Il y a doncune valeur ajoutée potentielle forte pour les villages et leurs élus.

Le « village intelligent » à la campagne, c'est aussi celui qui dispose d'une école numérique - cela peut sembler basique.Seulement, pour l'école numérique il faut disposer de matériel récent - celui qu'ont pu acheter les 6 700 communesdotées par le plan Ecoles Numériques Rurales en 2009 est maintenant en bout de course... alors que la réforme desrythmes scolaires (et la baisse des dotations) a mis à mal nos budgets.

Enfin, qui dit numérique, dit réseaux et ce n’est pas une association, dont la fonction même est d’être un réseau socialbien avant les têtes d’affiches mondiales, qui va se plaindre du fait qu’avec le numérique, c’est un réseau complémentaireaux réseaux mondiaux de villes qui se crée et grandit chaque jour. Le défi est d’en accélérer le processus avec l’engagementde toutes les forces vives et les compétences qu’il faut mobiliser au service d’un objectif de développement équilibréentre les territoires urbains et ruraux.

Vanik Berberian, Président de l'association des Maires Ruraux de France

SUIVRE L'HISTOIRE DU NUMÉRIQUE LOCAL Les données sur les usages locaux des outils numériques en réseau existent : depuis 1999 plus de 1 600 villes et villages ont co-construit, dans leurassociation Villes Internet, en partenariat avec l'AMRF et les autres associations d'élus, une formidable base d'informations permettant de tracerl'histoire du numérique local. Ces fiches d'initiatives ont été classées par enjeux de développement territorial pour produire un ATLAAS géolocaliséréalisé avec le CGET. Ces données permettent aux observateurs de suivre la fondation de territoires dorénavant "interactifs" alors que le vieux "mille-feuilles" administratif s'aplatit en recherche de transversalité pour casser des silos de moins en moins fonctionnels pour la performance publique.

www.atlaas.fr

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Page 30: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

28-Cités en Réseaux 2015

ENSEMBLE POUR LE NUMÉRIQUE ÉDUCATIF

LES ASSOCIATIONS D'ÉLUS

S'ORGANISENT EN COMITÉ DES PARTENAIRES

C’est à la suite de l’annonce du lancement de la stratégie pour faire entrer l’Ecole dans l’ère numérique parVincent Peillon, alors Ministre de l’Education Nationale et Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée desPetites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique le 13 décembre 2012, qu’a étéinitiée une réflexion conjointe entre ces deux ministères et les associations d’élus concernées : AMGVF, AMF,

ADF, ARF, AMRF, Ville et Banlieue, Villes internet, sur les modalités de leur collaboration dans ce domaine.

LA PREMIÈRE JOURNÉE NATIONALE DU NUMÉRIQUE ÉDUCATIF

Cette réflexion a mené à une première journée de travail en décembre 2013 à Lyon, durant laquelle les techniciens etles élus des trois niveaux de collectivité sont venus présenter leurs expériences les plus probantes et réfléchir de manièreconcertée à la gouvernance partagée du numérique à l’Ecole et aux outils de cette gouvernance.

Le comité d’organisation de cette journée a continué par la suite ses travaux de manière à constituer un « Comité despartenaires », au sein duquel les élus des associations peuvent dialoguer avec le Ministère de l’éducation nationale etle Ministère du numérique afin d’impulser une stratégie globale et partagée de déploiement du numérique éducatifprenant en compte l’ensemble de ses composantes.

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Cités en Réseaux 2015-29

LE COMITÉ DES PARTENAIRES : UNE INSTANCE DE CO-CONSTRUCTION DE L’ACTION PUBLIQUE

Le comité traite des nouveaux usages du numérique à l’Ecole et autour de l’Ecole.Ce thème pose la question importante de la continuité des parcours et de la coo-pération entre les acteurs institutionnels et implique la reconnaissance des réseauxassociatifs d’échanges pédagogiques et de production coopérative, et le cas échéantla collaboration des acteurs économiques, qui sont susceptibles de répondre auxbesoins exprimés par les acteurs de l’éducation.

En résonance avec les lois du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publiqueterritoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) et du 8 juillet 2013 d'orientationet de programmation pour la refondation de l'Ecole de la République, le comité despartenaires cherche à identifier l’échelle de gouvernance la plus adaptée dans uncadre général de cohérence suffisamment souple pour articuler les réalités localeset créer des continuités entre les différents échelons territoriaux.

Le comité repère, valorise et le cas échéant suggère les bonnes pratiques en matière d’acquisition des matériels, de maintenance, de renouvellement etd’assistance aux utilisateurs, dans une optique d’adéquation aux usages et debonne gestion, afin d’assurer le partage de toute information utile sur les ressourcesexistantes pour favoriser le développement du très haut débit dans l'environnementscolaire.

Il contribue enfin à l'articulation des attentes et des besoins pédagogiques expriméspar le Ministère de l’Education nationale et des besoins spécifiques des collectivités,afin d'améliorer la lisibilité de la demande adressée à la filière du numérique éducatif.Ce faisant, le comité peut également concourir aux politiques économiques menéespar le Ministère de l’Economie, de l’industrie et du numérique visant à développercette filière.

UNE GOUVERNANCE NOUVELLE

DANS LA RELATION ÉTAT/COLLECTIVITÉS

La particularité de ce comité consiste en son secrétariat, puisqu’il est assuré conjoin-tement par la Direction du numérique pour l’éducation du Ministère de l’Educationnationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et les associations d’élus.Il s’appuie ponctuellement sur des groupes de travail dédiés, afin de faciliter le dia-logue entre les différents acteurs concernés par la mise en œuvre du service publicdu numérique éducatif.

CLEMI : INTERNET POUR L'ESPRIT CRITIQUE ET LE LIBRE ARBITRE « A l'invitation du ministre de l'Education,j'ai accepté de siéger au comité d'orienta-tion du Centre de Liaison de l'enseignementet des médias d'information, convaincueque l'internet s'apprend et qu'un moded'emploi du monde numérique doit êtrediffusé tout au long de la vie scolaire et étu-diante. L'ensemble de la communautééducative, professionnels de l'éducation,élèves, élus, parents, doit en co-produireles codes pour enraciner les valeurs répu-blicaines dans la sphère digitale. »

Florence Durand-Tornare, Fondatrice et Déléguée de l'Association Villes Internet

LE SCEREN/CNDP-CRDPDEVIENT CANOPÉ : ENSEIGNERAVEC LE NUMÉRIQUE« Nouveaux outils pédagogiques, nou-velles approches, nouveaux supports, nou-velles attentes des enseignants, desparents et des élèves... La canopée sym-bolise la richesse, la création, le foisonne-ment, l'acceptation de nouvelles voies pourarriver à une solution. La canopée proposeégalement des réponses à un environne-ment évolutif par sa richesse et sa diversité.Le réseau produit un grand nombre decontenus et de services sous des formestoujours plus diverses et interconnectées :c'est une « canopée pédagogique » dontl'action et les productions sont créatricesde richesse et de futurs. »

Jean-Marc Mériaux, Directeur général

www.reseau-canope.frEn perspective : une collaboration

Cano pé et Villes Internet pour l'obser-vation de l'action des collectivités lo-cales pour le numérique éducatif.

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Page 32: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

30 -Cités en Réseaux 2015

LES TERRITOIRES

DE LA DÉMOCRATIE OUVERTE

Les Français veulent davantage de démocratie directe, comme en témoigne une dernière enquête TNS-Sofres,

« Le citoyen et la décision publique » (juin 2014). Ils demandent à être plus souvent consultés, écoutés, sur tous

les sujets qui les touchent et à tous les niveaux de décision. Ainsi, 96% des citoyens souhaitent que les pouvoirs

publics prennent davantage en compte leur avis avant de décider, et c'est au niveau des communes et des

agglomérations que les attentes sont les plus élevées.

Associer le plus grand nombre de citoyens dans les décisions publiques passe largement par internet et les réseaux

sociaux. « Il faut inventer un nouveau débat public », explique Christian Leyrit, le président de la Commission nationale

du débat public (CNDP), car « l'évolution des modes de vie et la révolution du numérique changent la donne de la par-

ticipation citoyenne ». Il faut néanmoins se garder de penser que le numérique résout tous les problèmes et véritablement

associer les citoyens aux décisions en évitant tout simulacre.

Il ne s'agit donc pas seulement de trouver un nouvel équilibre entre la représentation et la participation du peuple mais

d'entamer une vraie révolution en intégrant du professionnalisme, de l’éthique et de la rigueur là où le bricolage ou – pire

- la manipulation sévissent encore.

Le Label « Territoires, Villes et Villages Internet » prend en compte dans son palmarès annuel cette émancipation

citoyenne proposée par les acteurs locaux. Des initiatives simples et efficaces ou innovantes et expérimentales sont pré-

sentées par les communes sur leur page sur le site www.villes-internet.net et relayées dans l'Atlaas sur la thématique :

Démocratie et services publics.

Il ne s'agit pas seulement de volonté politique, mais également d'outils et de méthodes. L'absence d'un langage

commun pour présenter, décrire, restituer les débats publics fait indéniablement obstacle à leur développement. Aussi

Villes Internet soutien l'initiative de DebatsCores et de Vie Publique qui vise précisément l'établissement d'un modèle

de données standardisé permettant d'harmoniser la présentation et la description des débats publics (voir encadré).

Ces informations plus accessibles, utilisables, partageables, sont particulièrement utiles à l'élu municipal. En effet, il

doit représenter le plus exactement possible les désirs et les opinions de ses électeurs auprès du conseil municipal et,

pour ce faire, doit se tenir au courant et les consulter au besoin, et donc clarifier le plus précisément possible leur demande,

les diriger au bon endroit et assurer le suivi.

C'est ce à quoi oeuvre l'association Debatab, en aidant à mettre en réseau et à structurer les acteurs du débat public, de

la concertation et des instances participatives locales et nationales. « La créativité, l'inventivité, l’enthousiasme de tous ceux

qui se consacrent à fabriquer du débat public doivent être mieux valorisés et reconnus », souhaite son président Pascal

Nicolle. Il s'agit d'organiser un groupement professionnel promoteur des compétences métiers nécessaires à la démocratie :

DÉMOCRATIE

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Page 33: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

tiers de confiance sur les stratégies de démocratie locale, initiateur de séquences présentielles/dis-

tancielles, innovateur pour l'ouverture des données des débats, concepteurs d'applications citoyennes,

de veille citoyenne, mobilisateur des populations éloignées, rénovateurs des instances participatives.

Les concertants qui évoluent vers ces nouveaux métiers de la démocratie issus du numérique

méritent d'être valorisés et mis en réseau, c'est l'objectif de Débatlab.

Armel Le Coz, designer et président de Démocratie Ouverte, déclare après son Tour de France

des candidats aux dernières élections municipales que des solutions pour une autre démocratie

sont possibles : « Le monde de demain s'invente aujourd'hui (...) Il est facile de constater que la

société ne tourne pas rond et que beaucoup de choses sont à changer. Lorsqu’on le regarde de

plus près, on se rend compte que le monde est déjà en train de se métamorphoser. Ceux qui

font le monde de demain sont déjà là aujourd’hui à porter des alternatives au modèle dominant. »

Il propose aux élus de mettre en mouvement un Territoire Hautement Citoyen, en offrant un cadre

d’action et une structure d’organisation aux habitants pour qu’ils puissent se fournir mutuellement

un ensemble de services vitaux. C’est une logique dans laquelle la collectivité cherche à acquérir

le maximum d’indépendance et de résilience du territoire grâce à une coopération optimisée des

citoyens. La puissance du numérique y joue un rôle clé pour mobiliser l’intelligence collective.

Jean Rottner à Mulhouse est le premier à suivre. Au vu des initiatives qu'ils présentent lors du

Label, gageons que certains élus des « Territoires, Villes et Villages Internet 2015 » vont s'y intéresser !

Bertrand Pancher, député de la Meuse, président de Décider Ensemble, précise « Aujourd’hui,

notre modèle traditionnel de démocratie représentative est confronté à une crise devenant de

plus en plus criante à chaque nouvelle élection. Dans ce contexte, la  participation citoyenne

s'impose comme une alternative pertinente à notre mode d'action publique actuel. Toutefois, les

dispositifs qu'elle requiert nécessitent une ingénierie spécifique afin d'assurer leur efficience et

leur bonne mise en œuvre. »

L'action conjuguée des associations de ce secteur a légitimé l'entrée de la France dans le

Partenariat pour un gouvernement ouvert, Open Government Partnership (OGP), qui regroupe

64 pays membres. En août elle est élue au comité directeur pour promouvoir la transparence et

la participation des citoyens à l'action publique et à l'emploi des nouvelles technologies pour fa-

voriser un gouvernement plus ouvert en France, en Europe et dans le monde. C'est le service

du Secrétariat général à la Modernisation de l'Etat, ETALAB, qui coordonne le plan d'action

nationale pour faire progresser la transparence de l'action publique et son ouverture à de nouvelles

formes de consultation, de participation et de collaboration avec la société civile. Ce plan est an-

noncé à la publication officielle au printemps 2015.

Un gouvernement ouvert ne peut exister qu'avec les décideurs locaux. Aux élus de proposer

à l'Assemblée Générale de Villes Internet de constituer sur la base historique de son réseau le

« Partenariat des gouvernements locaux ouverts » ! Contacter : [email protected]

www.debatpublic.frwww.debatlab.orgwww.deciderensemble.comwww.territoires-hautement-citoyens.frwww.democratieouverte.org

DEBATSCORES :UNE NORME POUROUVRIR LE DÉBAT1 - assurer la mission de recensementexhaustif de tous les débats en France(recensementautomatisé),2 - développer un meilleur partage et une mutualisation de l’infor mation entreacteurs du débat public,3 - améliorer la qualité d’informationdu citoyen pour unemeilleure participation à la concertation,4 - rationaliser les moyens et les coûts pour chaquepartenaire dans ses développements et faciliter ledéveloppement des outils de laconcertation privés et publics,5 - montrer l’intérêt du web sémantique sur une commun autéspécifique : le débat,6 - rentrer concrètementdans l’open data des données afférentes aux débats publics.

En savoir plus : www.vie-publique.fr/ forums/debatescore/debatescore-norme.html

Cités en Réseaux 2015- 31

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Page 34: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

32-Cités en Réseaux 2015

Les collectivités locales se saisissent des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour faciliter leurséchanges ou mener des projets de solidarité numérique ou de partage d’expérience dans le cadre de leur coopérationdécentralisée. Un enjeu fort, pour favoriser le développement local et l’attractivité des territoires et valoriser leursexpertises à l’international.

Internet peut-il être un outil facilitateur des actions de coopération décentralisée des collectivités territoriales ? C’estce qu’affirme Florence Durand-Tornare, fondatrice et déléguée de l’association Villes Internet. « Car le déploiementde l’outil informatique permet aux collectivités d’assurer de manière plus efficace leurs missions et peut-être aussiêtre l’objet même du projet. »

Ainsi à Romans-sur-Isère, engagée depuis les années 90 dans un projet de coopération décentralisée avec quatre com-munes étrangères en Tunisie, Arménie, Maroc et Palestine, l’usage des technologies de l’information et de la communicationet notamment de Skype s’est imposé, pour faciliter les échanges et réduire le nombre de voyages. A Gentilly aussi, depuis2011, les communications passent désormais par la « Toile » pour communiquer avec Freiberg (Allemagne) et Duguwolowila,une commune rurale malienne, à qui Gentilly a offert un ordinateur, des CD vierges, deux clés USB et un appareil photonumérique.

LE NUMÉRIQUE, QUEL ENJEU

POUR L’ACTION INTERNATIONALE

DES COLLECTIVITÉS ET LEUR

COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE ?

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Signature de l'accord de coopération entre le Pôle Image Magelis du Grand Angoulême et son homologue mexicain "Guadalajara,Ciudad creativa digital", sous la patronage de Mme Myriam Vahez, Ministre de la Culture de l'Etat de Jalisco, Mexique ( 5 décembre 2013).

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VOUS AVEZ DIT COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE ? Des partenariats pour de l’appui à maîtrise d’ou-vrage ou de l’échange d’expertise entre collec-tivité française et étrangère sur leurs domainesde compétence (mobilité, jeunesse, insertion,énergie, eau, assainissement, déchets, transport,patrimoine, culture et économie créative, ap-proches « climat », parcs naturels, littoraux, tech-nopoles, économie numérique…) : l’actioninternationale des collectivités territoriales oucoopération décentralisée, se déploie dans demultiples domaines et dans plus de 140 pays.Ces projets de coopération sont souvent effec-tués en lien avec les ONG locales, sous la formed’un dialogue structuré. Des partenariats qui s’en-racinent dans le temps pour identifier au mieuxles axes du développement, notamment éco-nomiques, profitables aux collectivités parte-naires, et fondés sur la réciprocité, la confianceentre les parties prenantes et l’évaluation.

Pour en savoir plus, consulter le portail de lacoopération décentralisée sur France diplomatie.On y trouve les actualités juridiques du secteur,les cofinancements ainsi que l’agenda, un Atlasfrançais qui recense les actions internationalesmenées par les collectivités territoriales fran-çaises et les appels à projets avec un espacedédié au dépôt, à la consultation et à la gestionen ligne des appels à projet.

www.diplomatie.gouv.fr/cncd

LE GRAND ANGOULÊME ET BREST, DES PROJETS EXEMPLAIRES AVEC DES RETOMBÉES POUR LES TERRITOIRES FRANÇAIS« Mettre en place un projet de solidarité numérique, c’est l’occasion d’exporter à l’international son expertise dont les retombées doivent permettredu développement local », insiste Bertrand Fort, délégué pour l’action extérieure des collectivités territoriales et secrétaire général de la Commissionnationale de la coopération décentralisée (CNCD). A l’exemple du Grand Angoulême, connu pour son Festival de la Bande-dessinée. Une grandemanifestation, autour de laquelle s’est développé le Pôle Image Magelis, une filière d’excellence, qui a signé en 2013, « Ciudad Creativa Digital »,un accord de coopération avec Guadalajara au Mexique sur l’innovation numérique. Au programme : un partenariat exemplaire dans la filière "Image" entre réseaux d´entreprises, universités et centres de formation. Actuellement, 7 entreprises du Grand Angoulême sont en relation d’affairesavec des partenaires mexicains, dont trois ont mis en place des co-productions franco-mexicaines. L’une d’elles entre Polm studio (France) et Onesimple Idea (Mexique), a déjà abouti à l’édition de « Olympic loser », un jeu vidéo. Autre exemple de bonne pratique : l’accord de coopération signéen 2010, entre Brest, Métropole-Océane et Rimouski au Québec, deux territoires et pôles d’excellence maritimes reconnus en sciences et techniquesmaritimes, qui se sont « unis autour de ce qui les sépare : l’Océan ». L’accord de coopération vise à développer de nouveaux marchés et à intensifierles collaborations déjà existantes avec la mise en place de bases de données ou les observatoires, la gestion de l’environnement marin et fluvial,le transport durable et la « navigation digitale » et des bio-ressources marines, en particulier la filière algue.

VERS DE NOUVELLES FORMES DE PARTENARIAT

AVEC LES COLLECTIVITÉS ÉTRANGÈRES

L’enjeu est de taille pour les collectivités françaises, qui se lancent dans la coo-pération décentralisée et doivent s’adapter aux évolutions des modes de vie,à l’urbanisation galopante, et à la décentralisation. Ce qui les pousse à entrerdans de nouvelles formes de partenariats internationaux, pour conduire desactions de plus en plus territorialisées. Car au-delà de l’informatisation des mu-nicipalités ou de la connexion d’un territoire au World Wide Web, Internet quandil est bien exploité, est un excellent levier pour mettre en lien des équipes quitravaillent sur tous types d’actions transversales s’appliquant à des axes decoopération prioritaire comme l’éducation, la formation, l’appui institutionnelà la gouvernance locale, la culture ou le tourisme. « Le déploiement de l’outilinformatique permet aux agents et aux élus d’assurer de manière plus efficaceleurs missions et de renforcer leur reconnaissance par les citoyens », rappellel’Association internationale des maires francophones (AIMF) qui a lancé ungrand programme de modernisation et d’informatisation des Etats civils descollectivités francophones, en partenariat avec 70 collectivités dans 21 pays.

D’autant que donner du matériel informatique s’avère souvent insuffisant. Ily manque les dimensions d’apprentissage, d’appropriation, de création decontenus et d’usage qui donnent leur véritable sens à la solidarité numérique.Quand ce n’est pas un problème de connexion, qui rend toute velléité de coo-pération sur le sujet parfaitement inutile. D’où les projets qui visent à mettreles TIC au service du développement local, un axe de plus en plus importantde l’action internationale des collectivités françaises, d’après l’enquête menépar l’Université de Toulouse sur 39 projets financés par la MAE sur la période2006-2011(1). Ils peuvent aller d’actions pour favoriser l’accès aux réseaux et auxinfrastructures de base, à la mise à disposition d’outils simples pour aider les

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agriculteurs ou les pêcheurs à gérer leur activité ou équiper des écoles ou des mairiestout en les formant à la bonne gouvernance, en passant par l’implantation de centresmultimédias communautaires (CMC), comme le programme « Appui au désencla-vement numérique », financé par le Ministère des Affaires étrangères (MAE) de 2003à 2008. Celui-ci a permis la création d’une cinquantaine de centres multimédiascommunautaires dans onze pays d’Afrique subsaharienne. Des programmes quiviennent en résonance avec ceux du Nord, et favorisent une forme renouvelée decoopération, avec la multiplication des jumelages via le web entre écoles ou asso-ciations. Ou des échanges personnels ou professionnels entre les immigrés et leursfamilles à l’étranger, grâce au nombre de plus en plus importants de télé-centresinstallés dans les petites villes et les quartiers populaires français.

SE LANCER DANS UN PROJET DE SOLIDARITÉ NUMÉRIQUE

Inutile donc d’attendre le « grand soir » pour initier une action de coopération dé-centralisée sur le numérique. Car les TIC se prêtent particulièrement bien à ce typede projets de plus ou moins grande ampleur. Ceux-ci demandent, s’ils vont au-delàdu simple achat de matériel, de prévoir des budgets, pour assurer le suivi, l’accom-pagnement et la formation des agents. Sans compter, parfois, le recours au servicede consultants ou au recrutement en interne d’un stagiaire, d’un chargé de missionou d’un volontaire international. Des conditions indispensables pour que cela fonc-tionne. « La greffe numérique a parfois du mal à prendre, notamment en Afrique»,explique Olivier Sagna (2), maître de conférences à l’Université Cheikh Anta Diop àDakar et directeur des études et de la coopération à la direction générale de l’en-seignement supérieur au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche,« Notamment par manque de réflexion interne sur les infrastructures, les serviceset les usages, qui permettrait de s’adapter aux besoins des citoyens. »

BON À SAVOIRDepuis le 8 juillet 2014, l’Action interna-tionale des collectivités territoriales(AICT) ou coopération décentralisée estencadrée par une nouvelle loi, qui fixela politique de développement et de so-lidarité internationale de la France et viseà mieux coordonner l'action des diffé-rents acteurs autour de ces objectifs.

LES CHIFFRES • 4 787 collectivités territoriales

françaises sont engagées à l'étranger

• 8 679 collectivités locales partenaires

• 109 collectivités locales en recherchede coopération avec une collectivitéterritoriale française

• 12 751 projets de coopération décentralisée

• 756 projets dans le cadre d'autres actions extérieures

• 137 demandes de coopération(Bourse projets)

• 146 pays concernés Sources : Atlas français de la coopération décentralisée :

www.diplomatie.gouv.fr/cncd

ELLE A DIT « Je m'intéresse beaucoup au boom desusages mobiles en Afrique, continentgrâce auquel le Français sera la premièrelangue parlée au monde en 2050, ce quireprésente un énorme potentiel en termesd'e-éducation, d'e-santé de chantiersd'infrastructures. Là sont les vrais enjeux: le rôle de l'Etat n'est pas de permettre àun individu de devenir milliardaire ! Cen'est pas un discours contre la richesseou l'innovation, je pense au contraire quela France constitue un terreau très attrac-tif et très favorable à l'entrepreneuriat. »« La France n'a pas de leçon à recevoirde la Silicon Valey » - Axelle Lemaire,Secrétaire d'Etat au Numérique - LaTribune (09/12/14)

http://t.co/jrUJIPQIKc

Un élève découvre le kit "Sankoré" lors de sa mise en service,dans une école de Cotonou

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Cités en Réseaux 2015-35

D’où aussi la nécessité de ne pas se lancer ex nihilo, autrement dit de ne pas essayerde faire « le bien des autres » malgré eux. « Tout ce qui est fait pour moi sans moi estfait contre moi », disait Nelson Mandela. A méditer. Comme l’exemple de ces collectivitésqui ont lancé des projets numériques qui fonctionnent bien, notamment parce que cesprojets ont été pensés en commun et qu’ils reposent sur des rapports institués depuislongtemps. « Il y a toujours une histoire derrière un projet de coopération décentralisée.Cela part d’une rencontre, une guerre ou même une idéologie, comme ces municipalitéscommunistes qui ont noué des relations avec des villes de l’est de l’Europe pour obtenirdes visas et voir ce qui se passait de l’autre côté du mur, à une époque où cela étaitinenvisageable autrement. Ensuite, les relations se sont poursuivies dans des conditionsdifférentes », explique Martine Zejgman, Déléguée adjointe pour l’action extérieure des collectivités territoriales au ministère des Affaires étrangères français et duDéveloppement international (MAEDI).

Une constatation que partage Romain da Costa, en charge de la communication etde la coopération décentralisée de la ville de Rosny-Sous-Bois (93). Une Ville Internetqui est en relation avec le Bénin depuis une quinzaine d’années et dont le dernier projetde coopération décentralisée porte sur de l’aide à l’enseignement par le numérique.C’est le projet « Sankoré », lancé par la Délégation interministérielle pour le numériqueen Afrique (Diena) (3), qui a permis d’envoyer 18 kits numériques (comprenant un PCportable équipé de programmes pédagogiques et de bases de données, un vidéoprojecteur, une petite caméra optique pour transformer n’importe quelle surface en

POUR UN PROJET NUMÉRIQUE RÉUSSI • Identifier et impliquer des acteurs locaux ayant une expertise sur le sujet.

• Assurer un suivi technique du partenariat des deux parties.

• Faire le choix de solutions techniques les plus simples pour mettre en place des plateformes technologiques, des logiciels propriétaires, les applications et les supports.

• Faire une étude de faisabilité et répartir les responsabilités de chaque partenaire dès la phase initiale du projet.

• Investir dans la formation pour développer au Nord et au Sud des compétences locales en matière d’ingénierie de projet numérique territorial.

CRÉER UN INTERNET CITOYENMobiliser les acteurs locaux fran-çais pour co-produire de nouveauxusages du numérique dans un es-prit de "solidarité numérique" ? L’en-jeu est de taille et c’est pourquoiVilles Internet a créé en 2013 unemention Coopération décentralisée,un label à part entière remis auxcollectivités portant les projets lesplus représentatifs parmi les villeslabellisées. De quoi valoriser, déve-lopper et diffuser les informationset les données sur l’internet citoyen,en lien avec les universitaires du ré-seau eAtlas et l’action de l’Etat viala DAECT au ministère des Affairesétrangères, favoriser l’émergenced'échanges et de coproduction en-tre les différents acteurs (via des fo-rums, séminaires, colloques, confé-rences, publications) et sensibiliserles acteurs locaux (élus, agents ad-ministratifs, etc.) aux usages et pra-tiques de l'Internet, par l'échanged'expérience et la présentationd'initiatives exemplaires. Un « VillesInternet sans frontières » franco-phone, et un réseau d'élus locaux,d'agents administratifs et d'acteursassociatifs ayant décidé de capita-liser leurs connaissances de l'Inter-net et des technologies de l'infor-mation pour le développement del'Internet local et citoyen en Franceet dans les pays où se développela coopération décentralisée.

Grâce au projet"Sankoré", des élèves de CE1 bénéficient de cours sur iPad. L'idée à terme ?Equiper de kits numériques unenouvelle classe tous les ans.

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tableau interactif) à des écoles de Cotonou et de Sémé-Podji et d’équiper en pa-rallèle des écoles de Rosny-sous-Bois. « Il est assez censé de penser qu’avant dese lancer dans ce type de projets, il faut qu‘une relation ait déjà été établie dansd’autres domaines », dit-il. « Cela permet de connaître les besoins de nos partenaireset de s’adapter. Sachant que lorsqu’un projet est décidé et lancé, c’est que la mu-nicipalité y croit et en attend des retombées sur son territoire. »

Une volonté politique forte, indispensable également pour assurer la bonnequalité du travail. Important également : le projet doit s’intégrer dans une stratégiede développement territorial, valable pour les deux partenaires. Une sorte de don-nant/donnant, qui doit inciter les deux parties à se poser en amont les bonnesquestions. « Il faut toujours se demander avant de lancer un projet numérique oude chercher un partenaire, pourquoi je veux le faire, ce que j’en attends et quellesseront les retombées sur mon territoire et sur celui de mon partenaire », ajouteMartine Zejgman. « Car, la coopération décentralisée, c’est un projet pensé etconstruit conjointement. Il doit servir à faire du développement sur les deux territoires.Ce sont des échanges d’expertises entre pairs. Ce qui veut dire que travailler surun thème, sur lequel la collectivité n’aurait pas d’expertise, n’a pas forcément desens. » Le numérique se prête en effet particulièrement bien à des partenariatsproductifs entre entreprises, écoles, centres de recherche français et étrangers.Le secteur contribue à près de 25% de la croissance du produit intérieur brut français,avec un savoir-faire mondialement reconnu, comme l’a souligné le récent clas-sement de l’ONU sur l’e-administration qui situe l’Hexagone au 1er rang européenet au 4e rang mondial. Des projets gagnant-gagnant, comme celui que porte Brestavec Rimouski au Québec, pour la création d’une plateforme numérique qui per-mettra aux deux communes de travailler ensemble (voir encadré).

On peut également constater que, souvent, derrière les projets numériques quifonctionnent bien, il y a des municipalités ayant acquis une bonne maîtrise de cesoutils et ayant autour d’elles un bon maillage d’entreprises et de centres de re-cherche. C’est le cas de Castres-Mazamet, 85 000 habitants et 16 communes, quia bâti sa stratégie de développement autour du numérique depuis une quinzained’années. Cela s’est traduit par la création d’une boucle locale en fibre optiquereliant les communes, l’agglomération et les principales zones d’activités. Un sa-voir-faire qu’elle a pu apporter, en lien avec l’université Toulouse-Le-Mirail (UTM)dans le cadre du projet eAtlas F.A.O., à Guédiawaye, une ville nouvelle de 400 000habitants aux portes de Dakar (Sénégal), en demande d’outils pour mieux gérer lagouvernance locale, qui se complexifiait au fur et à mesure du développementde la ville. Au menu ? La création d’un système d’information géographique col-laboratif (SIG) pour améliorer l’efficacité de la gestion de la collectivité et aider entreautres au renforcement des capacités financières en améliorant le recouvrement

BIBLIOTHÈQUES SANS FRONTIÈRESApporter la culture partout ? C’est possible,grâce aux Ideas Box, une médiathèqueportative en kits, inventé par Bibliothèquessans frontières, une association à but nonlucratif crée en 2007 par Patrick Weil, di-recteur de recherche au CNRS. Le kit dotéd’une connexion internet et de tablettestactiles, de livres électroniques et papieroffrant de nombreuses ressources péda-gogiques et d’un cinéma ambulant,s’adresse aux enfants comme aux adultes.Il est facilement transportable et se dé-ploie et se referme en moins de 20 mi-nutes. De quoi apporter l’accès à la cultureet à la lecture partout. Son coût ? 45 000euros, soit cinq fois moins qu'un bibliobus

www.ideas-box.orgwww.bibliosansfrontiers.org

LES FREINS À LA MISE EN ŒUVRE• L’insuffisance des infrastructures de base.

• Le manque de formation des agentsd’exécution et des référents du projet auSud.

• L’absence de volonté politique ou leman que de sensibilisation des élus lo-caux à la problématique de la fracturenumérique.

• Le cloisonnement des services au seindes collectivités locales françaises quine favorise pas la circulation de l’infor-mation, alors que le numérique est unsujet transversal. Or, pour qu’un projetde coopération décentralisée soit cohé-rent, il faut pouvoir le décliner dans tousses aspects.

• Le manque de formation et de sensibi-lisation des populations bénéficiaires quine comprennent pas toujours l’intérêt etn’utilisent pas les équipements et ser-vices TIC proposés.

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des impôts locaux, et la gestion des ordures ménagères. Un projet de solidarité numériqueexemplaire à bien des titres puisqu’il allie une dimension sociale, avec des retombéespositives sur les habitants, une dimension environnementale, avec une gestion plus du-rable de l’agglomération de Guédiawaye, et une dimension économique comprenantde la formation de personnel et à terme la création d’emplois. Un projet remarquableégalement dans sa méthode de travail qui privilégie la collaboration et le pragmatisme,avec une dimension humaine essentielle. Autant d’axes importants pour favoriser labonne marche de projets de coopération décentralisée sur le numérique, une despriorités sectorielles prise par le Gouvernement français à travers la Délégation à l’actionextérieure des collectivités territoriales (DAECT) au ministère des Affaires étrangères. Etde quoi lutter plus efficacement contre la fracture numérique Nord-Sud. « L’espoir d’unesociété de l’information mondiale inclusive et multiculturelle doit être refondée sur despartenariats volontaires et concrets entre organisations locales. Et le tout doit être misau service du décloisonnement, social, culturel et économique », insiste FlorenceDurand-Tornare. En favorisant prioritairement l’accès aux droits, à la citoyenneté et àl’égalité entre les peuples. Et en permettant l’émergence d’un nouveau modèle de coo-pération gagnant pour tous les partenaires, grâce à la filière d’avenir qu’est le numérique.

(1) Voir p 35 à 44 de « Coopération décentralisée, le développement à l’heure du numérique », Victoires Editions, janvier 2013.(2) Dans « Coopération décentralisée, le développement à l’heure du numérique », Victoires Editions, janvier 2013.(3) La Délégation interministérielle dotée d’un budget pluriannuel a pour tâche sur la période 2010-2015 de mettre en œuvre le projet Sankoré d’équipement en classe numérique, de création et de partage des ressources, de formation professionnelle et de formation des maîtres.

RENNES/HUÉ (VIETNAM) : VERS UN OPEN SOURCE FRANCOPHONELes relations entre Rennes et Hué(Vietnam), ont été initiées au débutdes années 90 par l’associationBretagne-Vietnam sur des problé-matiques de développement éco-nomique et social et d’accès à laculture. C’est à la demande de laMaison des Savoirs de Huéqu’elles ont pris un autre tournantavec l’ouverture du premier labFabasiatique. A l’image de celui deRennes, c’est une sorte de labora-toire de fabrication numérique,avec une imprimante 3D qui pro-duit activement des objets. C’estaussi bien un lieu d’échanges phy-siques que virtuels, alors que 95%de la documentation techniqueautour de l’électronique libre esten anglais. Il fait également partied’un plus vaste réseau mondial,fonctionnant selon une logiquecollaborative. Car ici les recettesde fabrication peuvent être réex-ploitées gratuitement partout dansle monde. De quoi résoudre desproblématiques locales, touchantà l’environnement, à l’énergie ou àla fracture numérique. Les débutsprometteurs de celui de Hué ontdéjà vu la naissance de collabora-tions créatives entre artistes et des-igners, qui devaient s’étendre auhandicap et à la santé, entre autres.

LES FINANCEMENTS DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES Les appels à projets sont ouverts à l’ensemble des coopérations des collectivités et de leurs groupements (communauté de communes, syndicat

intercommunal, …) pour des projets à l’international. Ils n’ont pas de thématique exclusive, même si certaines priorités peuvent être proposéescomme celles sur la thématique « climat ». Ils sont lancés, via la plateforme de la DAECT, sur le site du ministère des Affaires étrangères. Les co-financements sont au maximum de 35% du montant total éligible. Dotation 2015 : 8,5 millions d’euros

www.diplomatie.gouv.fr/cncd cooperation-decentralisee/appels-a-projets-et-fonds

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LE NUMÉRIQUE POUR DES SERVICES

ACCESSIBLES À TOUS

Pour les personnes en situation de handicap, l'objectif de l'accessibilité est de permettre une vie ordinaire. Ceterme est aussi utilisé dans la Convention relative aux droits des personnes handicapées développée sur labase de la Déclaration universelle des droits de l'homme qui a pour but de garantir le respect des droits deces personnes. Il s'est imposé dans la "société de l'information" et dans l'économie numérique car il ne concerne

pas seulement l'approche technologique mais exige pour tous les usagers une bonne ergonomie et une bonne utilisabilité.Pour les personnes n'étant pas en situation de handicap, l'accessibilité est une préoccupation dans toutes les situations"distancielles" proposées par le numérique. Toutes les conditions d'usage et de travail avec des outils numériques, deséquipements, des logiciels, des objets connectés, doivent être accessibles aux personnes en situation de handicap etdonc à chacun d'entre nous, potentiellement limité dans nos sens à un moment ou un autre de notre vie. Elles doiventdonc faciliter les activités "numériques" des personnes en incapacités temporaires consécutives à un accident ou à unemaladie, des personnes ayant des difficultés sensorielles liées à l'âge, autant de situations où l'individu n'est pas àproprement parler en situation de handicap mais concerné. L'Europe reconnaît l'accessibilité numérique depuis 2000comme une obligation citoyenne.

En 2005, elle a engagé dans son plan eEurope 2005 la prise en compte de l'e-inclusion dans toutes les lignes d'actionet proposait d'introduire des exigences en matière d'accessibilité, au sens large, dans les marchés publics de ce qu'onappelait à juste titre les Technologies de l'information et de la communication. Après 10 ans et en tenant compte de l'accélération des avancées technologiques avec déploiement des objets connectés, du numérique urbain, et la gestiondu "big data", l'accessibilité au numérique devient un préalable incontournable.

Concernant les devoirs républicains de solidarité, cette question de l’accessibilité est aussi celle des publics dit « fragiles »,personnes en grandes difficultés économiques et sanitaires, les jeunes en décrochage scolaire, les adultes illettrés...

Le bilan 2014 de de la charte d’engagements pour l’accès des personnes handicapées aux communications électroniquesde l'Arcep laisse songeur quand il montre par exemple que le chiffre 2013 des terminaux mobiles adaptés est en baissepar rapport à 2012. Mais qu'on se rassure, une "démarche de progrès" est engagée par les opérateurs. On est loin de l'ap-plication d'un service prioritaire !

Pourtant toutes les technologies qui permettent l’accessibilité d'un site sont aujourd'hui au point, les professionnels duweb ont des référentiels qualité et des guides de bonnes pratiques. Les médiateurs, tant dans les espaces publics numériques que certaines organisations professionnelles (par exemple Opquast.com) permettent d'introduire l'accessibilité....et la qualité des sites web.... dès les schémas directeurs de mise en place de services numériques. La diffusion de ces

ACCESSIBILITÉ

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Cités en Réseaux 2015-39

VILLES INTERNET AU SALON URBACCESS EN 2015

Villes Internet sera présent à Paris les 10 et 11mars 2015 au salon Urbaccess, le seul événementeuropéen qui réunit des concepteurs, des profes-sionnels, des utilisateurs, des décideurs et des pen-seurs, tous dédiés à la conception universelle et àla chaîne d’accessibilité dans sa globalité.

La chaîne d’accessibilité concerne les différentespersonnes qui en ont besoin au sens de la loi de2005 : déficients moteurs, déficients visuels, défi-cients auditifs et déficients intellectuels ; maisaussi l’ensemble des citoyens et citoyennes qui,pour des raisons liées à la naissance d’un enfant,à une immobilité temporaire, à l’âge, à l’obésité, àla petite taille…, se trouvent en situation de perted’autonomie.

www.urbaccess.fr

référentiels de qualité et d'accessibilité est encore à déployer avec l'applicationdes obligations légales.. Reste à donner en exemplarité la qualité et l'accessibilitédes services publics numériques dans tous les services de l'Etat et des ins-titutions territoriales.

Les acteurs de l'accessibilité numérique estiment que 60% des sites publicset 85% des applications mobiles ne sont pas adaptées.

Opiniâtres, des acteurs du monde associatif défendent le concept de la « solidarité numérique » et l'enjeu de l'accessibilité. Conscients que la luttecontre cette fracture numérique est d'actualité, les pouvoirs publics, les acteurslocaux et les entreprises s’accordent de plus en plus sur la nécessité de dé-velopper partout en France des actions collectives de solidarité tirant profitdes avantages que présente le numérique.

Voir la « Charte d'engagements volontaires pour l’accès des personnes handicapées auxcommunications électroniques, troisième bilan d'application pour l'année 2013 » de la Fédération Française des Télécoms. A télécharger sur : www.fftelecoms.org

En Ile-de-France, l’association Solidarités Numériques créée en 2011 a fait de cette problématique son combat. Pourmener à bien son objet, elle organise régulièrement des appels à projets. Ceux-ci ont pour but de faire émerger desprojets d’innovation technologique et/ou sociale qui visent à réduire la fracture numérique en participant à l’intégrationde publics en difficultés sociales, économiques ou sanitaires, à accéder à une vie digne et à un emploi stable. Avec leconcours des entreprises et structures comme ERDF, Mondial Assistance, Acceo, Renaissance Numérique, l’associationa créé un fonds destiné à financer des projets qui allient usages des technologies numériques et intégration sociale.

L’association, qui a vocation d’œuvrer à l’échelle nationale, a soutenu une dizaine de projets. En 2015, sont attendusles réalisations concrètes sur le terrain des projets financés en 2014 à l’issue du second appel à projets qu’elle a organisésur le thème : « Intégration professionnelle, actions sociales et terminaux mobiles ».

Les projets soutenus par Solidarités Numériques répondent à certains critères : la contribution à l’intégration sociale etprofessionnelle, le recours au numérique, le caractère innovant du projet, la qualité de la conception ergonomique etfonctionnelle, le caractère mutualisé du projet... http://solidarites-numeriques.org

QUEL EST VOTRE NIVEAUD'ACCESSIBILITÉ NUMÉRIQUE ?

Vous êtes une des VILLES INTERNET : vous vousposez des questions sur votre "accessibilité numé-rique" ? Contactez l'association pour vous aider àl'évaluer en envoyant un mail avec pour objet"Accessibilité Numérique" à :

[email protected].

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INCLUSION SCOLAIREParce que l’intégration professionnelle des personnes en situation de han-

dicap passe également par l’apprentissage en milieu scolaire, SolidaritésNumériques a financé sur les années 2013 et 2014 des expérimentations detablettes tactiles auprès de jeunes en situation de handicap afin d’évaluer etd'ajuster les outils numériques utilisés pour l’accès à l’autonomie. Ces travauxont abouti à la publication de 2 rapports scientifiques dont l’un réalisé par uneéquipe de chercheurs au sein de l’université de Rennes et l’autre par l’associationEcole2demain. L’application Accestab a été réalisée dans ce même cadre parle Centre de Ressources & d'Innovation Mobilité Handicap (CEREMH).

EMPLOI.HANDISTRICT.COM : POUR LE RECRUTEMENT DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Proposé par l’entreprise KERNIX, le projet a pour objectif d’ajouter une di-mension « Recrutement » au site Handistrict. Chaque établissement recruteursera placé sur une carte et son accessibilité sera mentionnée. De ce fait, lespersonnes handicapées pourront chercher des offres d’emplois avec desfiltres (secteur d’activité, géographique, accessibilité, etc.). Site gratuit pourrecruteurs et candidats.

SMART-CARE : CONTRIBUER À L'ORIENTATION SOCIO-PROFESSIONNELLE

Développée par l’association M.O.D.E (Méditerranée Ordinateurs pour leDéveloppement et l’Emploi), cette application mobile destinée aux personnesen difficulté sociale a pour but d’assurer un accès à l’information et l’orientationsocio-professionnelle, aux lieux d’aide d’urgence pour le logement et lasanté, à l’accès aux associations caritatives. Ce projet est développé àDraguignan et dans son agglomération (100 000 habitants).

LMCACCESS : CONNAÎTRE LES LIEUX DE CONSOMMATION ACCESSIBLE

Cette application propose un ensemble de services web intégrés sur lesite Lemarchecitoyen.net visant à faciliter l’insertion économique et socialedes personnes en situation de handicap. Initié par la structure « Les marchésCitoyens », l’objectif est de promouvoir les entreprises engagées dans unedémarche d’IAE (Insertion par l’Activité Economique) des personnes en si-tuation de handicap ainsi que les commerces ou services accessibles auxpersonnes à mobilité réduite auprès des consommateurs et des profession-nels, en drainant à la fois des clients, des partenaires et des demandeursd’emploi en situation de handicap vers ces structures.

PAROLE DE PARTENAIRESUtiliser le numérique pour rendre le service public accessible : c'est possible.Nos partenaires témoignent.

L’accessibilité est le facteur clé pour permettre à tousd’exercer les actes de la vie quotidienne et de participerà la vie sociale. Aussi la loi (2005-102 du 11 février2005) prévoit-elle le principe d’accessibilité généralisée,quel que soit le handicap (physique, sensoriel, cognitif,mental, psychique). Traiter de l’accessibilité pour tous,c’est mettre en œuvre les moyens nécessaires pourque sans exclusion ni discrimination, tout citoyen quise trouve en situation de handicap, définitive ou mo-mentanée, puisse avoir la liberté de se déplacer etd’accéder à un lieu, à un espace, à un service, en touteautonomie.

De gros progrès sont encore à faire mais les chosesavancent !

FOCUS SUR LA DÉFICIENCE AUDITIVE- En France, la déficience auditive affecte 10%

de la population, soit 6 millions de personnes. - 40% des personnes atteintes d’une déficience

auditive ont moins de 60 ans.- 600 000 personnes sont atteintes de surdité pro-fonde. - 1 français sur 4 est touché par des troubles de

l’audition appelés « acouphènes », tous âgesconfondus.

Sources : Enquête Handicap Santé 2008 – 2009, volet Ménages et institutions INSEE / Etude EuroTrak

sur l'appareillage auditif - France 2009

La dégradation ou perte de l’acuité auditive peut ap-paraître dès la naissance ou au cours de la vie suite àun accident, une maladie (séquelles d’otites, hérédité),un choc émotionnel ou tout simplement avec l’âge. Levieillissement de la population et l’augmentation desnuisances sonores tendent vers un accroissement certainet permanent de ce phénomène de santé.

Il existe différents degrés de surdité : léger, moyen,sévère et profond. 90% des personnes concernées peu-vent parfaitement s’exprimer oralement, seuls 10% pra-tiquent la langue des signes française.

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Page 43: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Cités en Réseaux 2015-41

Selon Pierre Ricard, Directeur administratif d’Acceo : « La première erreur des entreprises et de la société en général est d’assimiler la surdité à un handicap visible,illustré par la langue des signes. On attire l’attention sur la problématique linguistique mais pas sur la problématique globale de la surdité en opposant parfois lesdeux mondes : sourds oralisés et sourds signants. Néanmoins, qu’elle soit oralisée ou signante, la personne sourde a un besoin de communication, au même titrequ’une personne dite « valide » aura aussi un besoin de communiquer avec elle. Aujourd’hui, face à cette pluralité de personnes, au-delà de tous types d’appareillage,d’autres solutions compensatrices peuvent être proposées. »

Grâce à Acceo, il est désormais possible pour l’ensemble des personnes déficientes auditives de téléphoner, depuis chez elles, ou d’être reçues physiquement, viale site internet d’une entreprise ou de son annuaire en ligne consultable sur le site AcceOservices.fr. Les services sont délivrés à distance et en temps réel, via uneconnexion internet haut débit, et des opérateurs spécialisés, visio-interprètes LSF ou e-transcripteurs, sont disponibles toute l’année.

Acceo est engagé aux côtés des structures publiques et privées, dont de nombreuses collectivités locales, pour faciliter la vie de millions de citoyens déficientsauditifs. Cette action se traduit par un service quotidien de mise en relation entre les agents des collectivités et leurs administrés malentendants ou sourds. DesVILLES INTERNET comme Metz, Joinville-Le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés, Puteaux, Palaiseau, Rosny-sous-Bois ou Louhans-Châteaurenaud ont fait le choix de rendreaccessible leur service et permettre une communication facilitée entre agents et administrés, ainsi qu’une plus grande égalité d’accès à l’information.

De plus, Acceo contribue au développement économique, à la revitalisation de zones rurales et à la création d’emplois. Aujourd’hui des actions et projets importantssont enclenchés avec les partenaires, sur les communes de Saint-Maur-des-Fossés (94), Lyon 9ème (69), Les Bouchoux (39) et Lormes (58).

Acceo répond de manière très opérationnelle aux enjeux des territoires confrontés à des mutations économiques pour y développer des activités nouvelles etdurablement porteuses de croissance et d’emplois. Acceo investit sur l’avenir en formant localement les e-transcripteurs sur une période de vingt-quatre mois avantd’être opérationnels.

Témoignage d’un couple de parents sourds de Joinville-Le-Pont, à propos de leur relation avec la maîtresse d’école, mai 2014 : « Auparavant, nous devions passerpar l’écrit pour obtenir des informations sur l’évolution de Maeva à l’école. Mais ça ne remplace pas un véritable dialogue. Avec ce service proposé gratuitement parla ville, tout est beaucoup plus facile.»

Extrait d’un article paru dans le Républicain Lorrain à l’occasion du lancement officiel du service à la ville de Metz, 17 septembre 2014 : « Il n’est jamais trop tardpour bien faire. Nous avons besoin d’être reconnus. Les personnes aveugles ont une canne ou un chien dans la rue. Nous, personne ne nous voit ».

www.acce-o.fr

Des solutions existent également pour les « mal-entendants » et pour tous ceux qui ont besoin d'une aide à la lecture , à travers la vocalisation de sites internetproposée par ReadSpeaker. Rendre un site web accessible, c’est le mettre à disposition de tous les individus, quels que soient leur matériel ou logiciel, leur infrastructureréseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques et mentales. Implémenter la vocalisation sur son site internet,c’est renforcer sa présence en répondant aux besoins de nombreuses personnes dont une certaine forme de déficience dans la consultation numérique, à des degrésdivers, n’est généralement pas prise en compte.

ReadSpeaker® est le leader mondial de la vocalisation de contenus sur Internet. La société est à l'origine en 1999 du tout premier système de vocalisation poursites web suivi du premier service en ligne de production de livres audio. A ce jour, les services de synthèses vocales et de visionnage de documents de la sociétésont utilisés par des milliers de sites Internet/applications mobiles avec plusieurs millions d'utilisateurs par mois. ReadSpeaker vocalise à la volée les contenus dansplus de 40 langues et plus de 130 voix. La société propose des solutions de synthèses vocales et de visionnage de documents pour les sites web, sites mobiles,applications mobiles, appareils connectés, livres numériques, contenus e-learning, documents et formulaires. La société a plus de 10 000 clients dont des centainesde collectivités locales en France qui sont abonnés à ses services de vocalisation et de visionnage de documents, dont des VILLES INTERNET comme Saint-Germain-en-Laye ou Fontenay-sous-Bois.

www.readspeaker.fr

38_41_VI2015_Accessibilité_Mise en page 1 20/01/15 09:27 Page41

Page 44: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

42-Cités en Réseaux 2015

WWW.ATLAAS.FR

UN OUTIL COLLABORATIF

POUR LES ACTEURS LOCAUX DE L'INTERNET CITOYEN

PLUS DE 8000 SERVICES PUBLICS NUMERIQUES LOCAUX

présentés dans un référentiel d'enjeux de développement des Territoires, Villes et Villages Internet

Unique en Europe, cette plateforme imaginée par Villes Internet et co-produite avec le

Commissariat Général à l'Egalité des Territoires (CGET) est un portail contributif qui

organise une visibilité de l’Internet public et citoyen sur la France. Il présente et publie

des informations concernant les actions et les acteurs territoriaux (structures et per-

sonnes). Il est évolutif selon son appropriation par les acteurs notamment pour présenter leurs

projets en matière de services, ainsi que les technologies qu’ils utilisent et, le cas échéant, la des-

cription des compétences à mobiliser pour mettre en œuvre sur un territoire les différentes catégories

de projets. Il permet de qualifier la contribution des acteurs au développement des territoires suivant

les enjeux de développement territorial (voir infographie).

POUR LES MÉDIATEURS NUMÉRIQUES, LES ÉLUS, LES AGENTS TERRITORIAUX, LES RESPONSABLES ASSOCIATIFS

L’ATLAAS CONTRIBUE À LA CO-PRODUCTION DE SERVICES NUMÉRIQUES LOCAUX CITOYENS.

L'Atlaas présente des actions et des acteurs dans le secteur de l'internet citoyen : services, techniques et compétences

mobilisées pour leur mise en oeuvre. Trois bases de donné �es ont nourri le premier fonds constitué� en 2013 : celles de

Villes Internet et de son ré�seau de collectivité �s et partenaires ; celle de NetPublic, site de ressources des Espaces

publics numé�riques gé �ré actuellement par la Dé�lé�gation aux Usages d’Internet, partenaire de Villes Internet ; celles de

l’ex-Observatoire des Territoires Nume�riques (OTeN), dont les donné�es immaté �rielles ont é�té� cé�dé�es à� Villes Internet.

Ce fond actualisé et enrichi en 2014 présente également les données de nos partenaires La Poste (avec les agences

postales connectées) et Vie Publique (avec les débats publiques accessibles via internet). Avec une ressource inédite...

plus de 200 initiatives locales de sciences participatives (voir la rubrique actualité de l'Atlaas).

AT

LA

AS

Consultation de l'Atlaas sur tableau numérique.

42_43_VI2015_Atlaas_Mise en page 1 20/01/15 09:31 Page42

Page 45: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Un travail raisonnable d’harmonisation des mé�tadonné�es et des pré�sentations de ces ressources a é�té � mené�, pour

produire une nomenclature de 12 enjeux de développement et plus de 150 services, ré�alisé�e sur la base des donné �es

du Label Villes Internet. Ce dispositif de géolocalisation permet de qualifier la contribution des acteurs au dé�veloppement

des territoires suivant plusieurs enjeux.

LES 4 AXES DU RÉFÉRENTIEL DE L'ATLAAS

L'Association des Maires de France a présenté l'Atlaas lors du dernier Congrès des Maires pour encourager les collectivités

à l'appropriation de ce dispositif de valorisation et d'échange sur leurs politiques publiques numériques locales.

Les prestataires qui ont accompagné la création de l'Atlaas sont Cognito, LMC et Makina Corpus.

MODE D'EMPLOI

Atlaas est un portail collaboratif soumis à modération permettant de chercher et de proposer des initiatives dansle référentiel, avec 150 services classés par enjeux de développement et critères d'appréciation.

La recherche des actions peut s'effectuer par mot clé, par sélection d'un thème ou directement en parcourant lacarte avec une fonction de zoom. Pour chaque zone désignée, découvrez le nombre d'actions associées et pourchaque action, consultez son descriptif détaillé. Contribuez et enrichissez le portail en créant de nouvelles fichesgrâce au masque de saisie proposé ou en suggérant une modification de fiche. www.villes-internet.net/le-reseau/atlaas

Cités en Réseaux 2015-43

Recherche en ligne sur Atlaas.fr des initiativesnumériques des collectivités,consultation de leursfiches détaillées et partage des actions menées.

DÉMOCRATIE ET SERVICES PUBLICSÉfficacité des services proposésVitalité de la démocratie localeProtection de la vie privée

VIVRE ENSEMBLERenforcement de la cohésion socialeDéveloppement des solidaritésQualité de la vie quotidienne

PARTAGE DE LA CONNAISSANCEDiffusion et partagedes ressources éducativesDéveloppement des pratiques culturellesProtection et valorisation du patrimoine

CRÉATION DE RICHESSESCréation d'emploi et employabilitéDéveloppement économique durableAttractivité du territoire

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Page 46: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

44-Cités en Réseaux 2015

LES ESCALES DES COLIEUX NUMÉRIQUES

ET COLLABORATIFS

L'ESCALE DES VILLES INTERNET À PARIS

Villes Internet propose depuis le printemps 2014, dans ses locaux au Métro Pont-

de-Neuilly, un espace d’un nouveau genre, pour accueillir les nomades de son

ré�seau é�tendu dans des conditions optimales de travail mais aussi de respiration,

d'imagination et de dé�tente. Ce colieu s'ouvre pour des rendez-vous, des formations,

des temps de travail et d'échange dans un contexte convivial, élégant et propice

à la réflexion collaborative. 5 pièces au mobilier modulable proposent des espaces

différents dans leur ergonomie et leur usage : conversations canapé, table à Dessein,

salon Ubiquit et espace Pense Debout, de quoi s'installer dans un temps de créativité

et de production partagée.

Associations, organismes de formation, travailleurs nomades, chacun y trouve sa

place pour une heure ou une journée. Les membres de l'Association Villes Internet

en ont l'usage en priorité.

Convaincue de sa pertinence, la Ré �gion Ile-de-France a retenu ce projet de

L'Escale dans le cadre de son dispositif de soutien aux “Espaces de travail collaboratif”

visant à susciter l’e�mergence d’espaces partage�s de travail (té �lé�centres, espaces

ES

CA

LE

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L'ESCALE NEUILLY-SUR-SEINE9 rue Soyer - 92200 Neuilly-sur-Seine01 47 68 53 76 - [email protected] - # ViescaleMétro : Ligne 1 arrêt Pont-de-NeuillyAccueil selon espace disponible ou surreservation avec agenda en ligne.Formules d'abonnement.

de coworking et fablabs) sur l’ensemble du territoire francilien via une aide financiè�re octroyé�e aux porteurs. Rappelons

que 21% des élus et responsables de services déclarent que le développement du travail mobile fait déjà l'objet d'une

politique de leur collectivité, selon des données publiques de l'INSEE - Enquête TIC 2011, et que 52% des acteurs publics

pensent que les collectivités doivent subventionner les projets relatifs au travail mobile.

APRÈS LES TIERSLIEUX, LES COLIEUX !

Un colieu n'est pas un bureau, pas une maison, pas un magasin, pas une école. Ce n’est pas un espace d'accueil

administratif, ce n’est pas un café, ni un square, ni un lieu de production, ni une galerie d'art. Et pourtant...

C'est une escale, un point de respiration ou de rendez-vous, où peuvent se matérialiser de petits groupes ou commu-

nautés d'intérêt sans anonymat total, pour partager librement un espace et un temps. Ni tout a fait privé ni totalement public, le colieu ne vend rien directement. Il permet une pause dans un contexte convivial

pouvant devenir familier. On peut y avancer son travail, préparer ses cours ou faire ses devoirs (avec présence ou autorisation

des parents pour les mineurs). On peut y poursuivre des démarches, mieux connaître les services dans sa ville, collaborer,  écrire,

communiquer, interagir. 

44_47_VI2015_Escales_Mise en page 1 20/01/15 09:32 Page44

Page 47: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Le colieu propose diverses entrées sur internet avec de bons outils numériques bien

connectés pour visiocontact et autres échanges à distance et activités en ligne. Il permet de

se réunir de 2 à 10 personnes dans quelques pièces diverses en taille et ambiance, et de

s'installer seul confortablement en proximité sans promiscuité. Des œuvres d'artistes contem-

porains habitent  le colieu en attente d’acquéreurs. Une fois par mois le colieu ouvre ses

portes sur la découverte de services citoyens innovants présentés par un de ses partenaires

(institution ou entreprise). Un accompagnement à l'usage des installations est disponible.

Le réseau Néonomade présente L'Escale et a permis d'organiser un dispositif d'inscription

et de gestion efficace ; la démarche Neonomade Pro permet à des entreprises d'orienter

leurs salariés vers plusieurs lieux Néonomade dont l'Escale.

La galerie Racont’Arts accompagne L'Escale dans la partie « oxygène et créativité » de

son projet pour ouvrir l'œil et les sens des nomades grâce aux œuvres d'artistes qu'elle

choisit tout au long de l'année. Son concept est de mettre en scène des express ions ar-

tistiques variées et rarement réunies, de faire cohabiter des artistes connus et moins

connus, d'instaurer des temps forts autour d'événements musicaux ou théâtraux et de

performances live ainsi que de créer des passerelles entre le monde de l'entreprise et

celui de l'Art avec des conférences-ateliers ouvrant de nouvelles perspectives aux enjeux

du travail et des ressources humaines.

Le pari était de donner des idées aux acteurs du réseau : c'est gagné avec le projet de

l'association L'Acte à Marseille qui a décidé d'accueillir la seconde Escale.

L'ESCALE DES VILLES INTERNET À MARSEILLE

« Les enjeux démocratiques et éducatifs, sociaux et économiques de notre société,

souvent complexes et systémiques, nécessitent d’être partagés et débattus par le plus

grand nombre de nos concitoyens. Les usages numériques permettent une diffusion de

l’information plus massive, mais une médiation est aujourd’hui et demain une nécessité

constante sur tous nos territoires », explique Pierre-Alain Cardona, président de L'Acte.

Consolider un écosystème, relier les nombreuses initiatives, faire converger des pratiques

et des expériences très diverses de personnes et de métiers différents, et ce, sur le territoire

d’une grande ville comme d’une belle région, voilà le défi de cette Escale marseillaise de

Villes Internet, portée par l’association L’Acte. Ce second colieu a vocation à être le relais

de notre réseau dans la région Méditerranée.

L'ACTEL’association L'Acte, née en 2006, développe des projets autour des enjeux de l’éducation aux médias, à l’information etau numérique. Son public jeune se diversifie aujourd’hui pour construire les conditions d’une réelle convergence descitoyens, des acteurs associatifs comme des institutions locales. Son espace de travail collaboratif permet de proposerun ensemble d’outils permettant de co-construire, de croiser les usages et les cultures et de transformer les idées enactions. Cette Escale, comme celle de Paris, met à disposition des usagers des outils numériques notamment pour lafacilitation et l’animation visuelle (mindmapping en partenariat avec la société Signos).

L’ESCALE MARSEILLE2 rue de la Bibliothèque 13001 Marseille 04 91 94 26 [email protected]

Cités en Réseaux 2015-45

PAROLE DE PARTENAIRE Mettre en scène un collectifd’artistes et de créateurs, dans une ambianceconviviale propice auxrencontres

« J’ai choisi mes artistes pour laforce de leur travail et l’émotion ex-traordinaire que j’ai ressenties enrencontrant leurs œuvres. Il s’agitd’une sélection de coups de cœur,rassemblant des artistes interna-tionalement connus et des talentsen devenir, dans une démarche dé-libérément éclectique, associantpeinture, sculpture,céramique, pho-tographie, mobilier design, bijouxde créateurs et Art textile. Je suisviscéralement attachée à la rencon-tre et l’échange, et à l’idée fonda-mentale que l’art est d’abord unpartage d’émotions fortes, capabled’influencer nos vies, y compris autravail. Les œuvres présentées àL'ESCALE sont de passage. Misesen scène dans ce colieu de travail,elles peuvent aussi devenir vôtres.N’hésitez pas à me solliciter pouren savoir plus sur leur histoire, leurtechnique et leur auteur. »

www.racont-arts.com

RACONT'ARTS2 rue Longue - 69001 Lyon04 72 27 82 [email protected]

Sylvie Garrigue, Fondatrice et directrice de Racont'Arts

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Page 48: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

46-Cités en Réseaux 2015

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Page 49: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Cités en Réseaux 2015-47

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Page 50: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

48-Cités en Réseaux 2015

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Page 51: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

Cités en Réseaux 2015-49

VERS LE LABEL 2016

Pour la préparation de notre prochain Label, celui de 2016, nous allons donner leurs pleines mesures aux

changements introduits dès cette année. Les collectivités pourront accéder au Questionnaire beaucoup plus

tôt que cette année, ce qui nous permettra de solliciter les membres de notre Jury très en amont de la grande

journée de délibérations qui se tient habituellement en novembre. Grâce à cet étalement de notre calendrier,

nous allons donc conforter l’analyse qualitative qui est au cœur de notre projet d’amélioration de notre évaluation. Cette

analyse qualitative se fondera principalement sur les initiatives déposées par les villes sur la plateforme de Villes Internet

et sera complétée par des documentations annexes ou des tests par exemple sur le ou les sites internet des collectivités.

L’idée est de ne pas passer à côté des innovations et des originalités qui auraient jusqu’ici peu de place dans notre

vaste questionnaire.

Le Label 2016 devrait également voir se confirmer la prise en compte des trois types de collectivités que sont les

« villes », les « villages » et les «  territoires » (les intercommunalités). Le travail de concertation débuté avec les

associations d’élus devrait donc s’approfondir, on peut d’ores et déjà constater qu’il a porté ses fruits dans la mesure où

une part appréciable des collectivités primo-candidates en 2015 sont des villages, ce qui reflète le partenariat très

encourageant établi avec l’AMRF.

Le modèle du Label « Villes Internet » est, on le voit bien, à la fois très dynamique et en phase de transition. Il suit en

cela la pénétration d’Internet dans le monde des collectivités territoriales françaises, il illustre l’inventivité des

organisations et des institutions territoriales de même qu’il rend compte de la capacité d’innovation et d’inventivité des

usagers finaux qui sont à la fois ou successivement: habitants, citoyens, usagers, consommateurs.

Nous allons amplifier la valorisation de ce « modèle » au travers du projet Atlaas qui présente une cartographie

actualisée des initiatives et des acteurs territoriaux de l’Internet (ou du numérique) en partenariat avec le

CGET ; au travers des rencontres eAtlas Francophone de l’Afrique de l’Ouest, qui auront lieu début 2016 à

Dakar et portent, depuis 2006, sur la coopération décentralisée en matière de numérique en direction des

collectivités d’Afrique de l’Ouest francophone, et ceci en partenariat avec la Délégation aux Affaires Extérieures des

Collectivités Territoriales du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International. Nous allons également

amplifier la mobilisation de notre partenariat avec le monde de la recherche scientifique, via notre «  Conseil

Scientifique ». Ce Conseil est différent du Jury, même s’il y a de nombreuses accointances, parce qu’il nous accompagne

sur l’année et sur l’ensemble de nos activités et non pas uniquement sur l’évaluation du Label. Nous nous sommes

d’ailleurs dotés d’une collection d’ouvrages scientifiques qui s’appellera « Villes et Territoires Numériques » et sera

éditée par les Presses Universitaires du Mirail. Les premiers exemplaires de cette collection sont prévues pour l’année

2016, ce sera l’un des modes d’expression de notre Conseil Scientifique.

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Page 52: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

50-Cités en Réseaux 2015

VOTRE LABEL 2016

SE JOUE MAINTENANT !

CE QU'IL FAUT SAVOIR POUR BIEN VOUS PRÉPARER À LA PROCHAINE ÉDITION DU LABEL

DE L'INTÉRÊT D'ÊTRE LABELLISÉ CHAQUE ANNÉE.

Imaginez une collectivité qui ne conduirait ses développements numériques qu'une année sur deux ou sur trois…

Inconcevable ! De même que votre politique numérique ne connaît pas de pause, votre Label gagne a être renouvelé

chaque année. Et pas seulement pour rafraîchir votre panneau Ville Internet avec le tout dernier millésime - même si

cela compte. Tout au long de l'année, le Label vous aide à rester mobilisé sur vos objectifs, à stimuler vos équipes,

à faire connaître vos actions tant à l'interne qu'à l'externe. Des bénéfices qui amortissent très largement le coût de la

participation. De nombreuses collectivités l'ont compris, qui, d'une année sur l'autre, utilisent le Label comme un

instrument de pilotage permanent de leur politique numérique.

PAS ENCORE LABELLISÉ ? FAITES LE PREMIER PAS.

- Parce que le numérique occupe déjà ou occupera une part croissante dans votre gestion locale et vos rapports

avec vos administrés.

- Parce que le Label National délivr�é par l'Association Villes Internet est un marqueur fort et unique de l'implication

de votre collectivité �dans ce domaine.

- Parce que tout participant au Label est assuré de collecter a minima 1@. Si vous voulez avancer sur le chemin des

4@ et 5@, ne différez pas davantage votre premier pas.

- Parce que l'on avance en marchant. Vous n'avez pas encore une idée claire de votre politique numérique ? L'auto-

diagnostic et la dynamique du Label vous permettront, justement, de faire des choix et tracer des perspectives.

Les participants réguliers capitalisent sur leurs flux d'initiatives publiées et entretenues au fil de l'eau : leur dossier sera

bouclé plus rapidement. Davantage encore depuis l'édition 2015, qui marque un choc de simplification important duquestionnaire de participation : plus besoin pour le candidat au Label de détailler les actions menées par sa collectivité,

il doit simplement valider formellement les services et usages mis en œuvre par sa collectivité, et d'ores et déjà décrits

par ses initiatives en ligne.

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Page 53: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

LE CALENDRIER DU LABEL 2016

FAITES CONNAÎTRE VOTRE POLITIQUE NUMÉRIQUE.

Quelques préconisations pour communiquer sur votre politique numérique à

l'occasion du Label, mais également à longueur d'année.

Incontournables, les images de la remise du Label. Villes Internet distribue aux

participants le reportage photo complet de la remise des Labels, mais vous pouvez

réaliser également les vôtres sur place. Faites circuler très rapidement une sélection

d'images sur les réseaux sociaux et auprès de vos médias locaux. Ajoutez-les à un

dossier de presse spécial "Label" que vous proposerez sur votre site public. Vous pouvez

agrémenter ce dossier avec des extraits d'initiatives marquantes, votre historique de

participation, des données chiffrées sur votre politique numérique.

Affichez vos panneaux Ville ou Village Internet. C'est un média pour votre population

et au delà, photographiez-le et diffusez le largement. N'oubliez pas d'adresser ces

clichés à Villes Internet qui les fera circuler dans son réseau.

Vos initiatives en avant. Villes Internet redistribue sur les réseaux sociaux l'intégralité

des publications de son réseau, à commencer par les initiatives. Nous vous

encourageons à retweeter les initiatives signées par votre collectivité : des contenus de

premier choix pour vos abonnés. Depuis quelques mois, vous pouvez également

récupérer votre flux d'initiatives directement sur la page Ville Internet de votre

collectivité. Cela vous donne la possibilité de rediffuser automatiquement vosinitiatives sur votre site public et vos réseaux sociaux. Suivez le guide écrit à votre

attention sur villes-internet.net.

Dernier conseil : avant d'engager une action numérique, prenez toujours en consi -

dération son aspect communication. Car, dans ce domaine comme en d'autres, on

ne peut bien "faire" que si l'on prend soin de "faire savoir". Votre participation au réseau

Villes Internet vous donne, à cet égard, de très bons atouts. A faire fructifier.

Ouverture de la participation

Clôture de la participation

Délibération du Jury

Remise des Labels 2016

20 mars 201523 septembre 2015Novembre 2015Début 2016

LE SAVIEZ-VOUS ?

UNE DÉMARCHE UNIQUEEN FRANCE ET EN EUROPE

Dans le domaine du numé-rique local, quels acteurspeuvent se prévaloir de por-ter un véritable Label Natio-nal, avec un processus departicipation ouvert et publicet une méthodologie d'éva-luation scientifique ? Com-bien réunissent une com-munauté de 1 600 collecti-vités locales - dont 1 millierde labellisées - ayant publiéplus de 16 000 initiatives nu-mériques en ligne ?… Vousne le saviez peut-être pas,mais le Label soutenu depuis16 ans par l'Association desVilles Internet est, à bien destitres, unique en son genre.Permettre à des acteurs lo-caux de mettre en partageleurs expériences numé-riques, et d'en mesurer lavaleur devant un Jury d'ex-perts, dans un cadre asso-ciatif national reconnu : ceprojet, qui est celui du Labelde Villes Internet, ne connaîtpas d'équivalent à l'échelledu territoire national, etmême de l'Europe. Une rai-son de plus de rejoindre oucontribuer davantage encoreà ce laboratoire unique duNet territorial.

Cités en Réseaux 2015-51

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Page 54: Les labels 2015 des villes, territoires et villages Internet

52-Cités en Réseaux 2015

5 CONSEILS POUR PARTICIPER

S'il n'existe aucune "recette" pour décrocher les arobases, voici quelques conseils utiles pour candidater, dans les

meilleures conditions, au Label 2016.

1 - PUBLIEZ Vos initiatives en ligne sur villes-internet.net tiennent une place centrale dans l'évaluation du Jury. Prenez soin de les

compléter de manière synthétique et informative. Renseignez précisément les différents champs d'édition.

2 - ACTUALISEZ Une initiative ancienne (de 2 ans ou plus) ne comptera pas pour le prochain Label. Mais si l'action est toujours en

cours, rien ne vous empêche de la reformuler en publiant une nouvelle initiative actualisée. Cette publication récente

sera prise en compte. Profitez d'une republication pour livrer des éléments nouveaux : derniers chiffres et derniers

développements de l'action mise en œuvre.

3 - SOYEZ COHÉRENT Dans votre questionnaire de participation, prenez soin de déclarer uniquement les actions publiées en ligne, sous

forme d'initiatives, par votre collectivité. Pour être prises en compte, vos déclarations d'usages doivent recouper des

usages réellement référencés dans vos initiatives.

4 - N'OUBLIEZ RIEN Votre politique numérique englobe également les actions d'autres entités (associations, intercommunalité) ? Dès lors

que votre collectivité y est associée, veillez à les déclarer. Ça compte !

5 - COLLABOREZ La participation au Label sera d'autant plus profitable pour votre collectivité qu'elle sera le fruit d'un travail d'équipe.

Partagez avec vos collaborateurs et vos élus la version PDF du questionnaire. Echangez sur les réponses à apporter

avant de remplir votre questionnaire en ligne.

Votre questionnaire en ligne peut être imprimé à tout moment. Bien utile pour faire circuler votre dossier en cours

pour avis ou validation.

Tirez profit du système d'édition de villes-internet.net, qui vous permet de répartir la charge de la publication entre

plusieurs auteurs, sous la responsabilité du référent Ville Internet de la collectivité. Le référent peut rattacher à

l'espace en ligne de la collectivité autant de producteurs de contenu qu'il le souhaite.

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16 ANNÉES DE REMISES DES LABELS

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EDITIONSVILLESINTERNET

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