L’ÉTINCELLE N°2, MARS 2016

L’ÉTINCELLE #2L’étincelle, c’est notre job quotidien, c’est ce que nous devons produire, pour vous mais surtout pour tous vos clients finaux. Cette étincelle se nourrit de notre observation de la société, de ses mouvements, de ses soubresauts, de ses inspirations. Le monde est désormais digital et accélère ces bouleversements. Il nous faut l’appréhender encore plus, encore mieux pour réinventer les marques. L’étincelle est la démarche de contenu que Grenade&Sparks développe pour vous et souhaite partager avec vous. Un regard sociétal sur des tendances de fond, sur des comportements, sur de nouveaux modes de consommation, de nouveaux usages pour nourrir la connaissance de vos cibles, de vos clients, de vos utilisateurs. Une source d’inspiration pour déterminer de nouveaux insights, pour développer du brand content, pour nourrir des stratégies de social media résonantes. Dans sa 2ème édition, « l’étincelle » se penche sur les femmes, le féminisme, l’évolution de leur statut et de leur représentation. Bonne lecture.

«ON NE NAÎT PAS FEMME, ON LE DEVIENT» Cette punchline mythique a inspiré les mouvements féministes et les femmes en général.Chaque génération s’en est inspirée à sa manière pour déjouer le déterminisme social et culturel et faire avancer l’égalité. La place, le rôle, le statut, la représentation des femmes questionnent toujours autant la société. Au combat, au militantisme des 1ères heures se substitue, pour les digital natives, l’engagement par la culture, par l’entreprise, par la politique et par les marques. « No woman, no cry », nous sommes toutes en marche.

#POPFEMINISM Le féminisme change de visage en s’invitant dans la pop culture. Musique, photographie, cinéma, arts visuels sont ses nouvelles formes d’expression, en particulier sur les media sociaux.Prendre en main sa propre représentation, créer son propre esthétisme pour s’affirmer par soi-même et bousculer ainsi les stéréotypes, tel est le nouveau féminisme.

https://gabrielegzimailaite.wordpress.com/tag/college/

Tomboy de Céline Sciamma

http://www.theardorous.com/portfolio/lady-manes/

# NOUVELLE VAGUE Elles s’appellent Beyoncé, Miley Cyrus, Emma Watson, Virginie Despentes, Céline Sciamma... et sont les nouvelles figures émancipatrices du féminisme. Elles promeuvent puissance, indépendance, sexualité assumée, en questionnant féminité et genre. Leurs positions se diffusent auprès de toutes les digital natives, en particulier sur Instagram, nouveau creuset du féminisme

© Saint Lauren

#DU PAREIL AU MÊME Le genre n’est plus une question pour les générations Y et Z. Le genderless, le mélange des genres sont des critères identitaires. Plus qu’être une fille ou un garçon, il s’agit d’être unique en son genre. Les standards formatés disparaissent sous le coup des millions d’individualités croisées sur les réseaux sociaux. Filles tomboy, garçons maquillés en jupes, genderfluid, les frontières des sexes se troublent pour mieux se réinventer. La mode est traversée par cette révolution.Définitivement, la féminité n’est pas le féminin.

La Vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche

© Ir

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#GAMECHANGING Peu de marques s’approprient pour le moment le genderless, mais toutes s’affranchissent des normes de la représentation des femmes. Finie la célébration de la jeunesse, place à celle du vieillissement. Finis les corps parfaits, place à l’harmonie. Finies les supermamans, place aux mères imparfaites et aux pères impliqués, finie la sexualité dédiée à l’amour, place à l’éphémère, à l’amour entre filles. Il n’y a plus de bonne ou de mauvaise manière d’être une femme.

Campagne adopte un mec

La nouvelle collection de Barbies 2016

#PLAFONDDEVERRE 118 années, c’est le temps estimé par le Forum Economique Mondial avant la disparition des inégalités hommes-femmes. Parité et quotas ne suffisent pas à briser le plafond de verre.Comment l’expliquer ? Le poids des normes que les femmes intérioriseraient... ou leur prise en charge (encore en 2016)de 3⁄4 des tâches ménagères et domestiques... La réponse est dans la question.

#JAMAISSANSELLES Les hommes sont des féministes comme les autres.Les plus influents d’entre eux, à commencer par les entrepreneurs du numérique, s’engagent pour proposer à d’autres hommes des modèles de réussite AVEC les femmes, dans un esprit de juste partage et une aspiration forte à l’équilibre. Happy Men, He For She, #JamaisSansElles, les hommes assument leur engagement jusqu’à refuser de participer à des événements où les femmes ne sont pas représentées.Les hommes sont l’avenir de l’égalité.

© Facebook Mark Zuckerberg

#EMPOWERMENT Les femmes s’organisent en réseaux pour adopter elles aussi des armes d’influence, de cooptation et de visibilité. De toutes natures, d’entreprise, par secteur, global, ces réseaux se nomment Mixcity BNPParibas, Women@Renault, Women’s forum, TedXWomen..., boostés par le digital et la RSE, on en dénombre plus de 500 en 2016. Une manière aussi d’agir en faveur de l’égalité en levant les barrières mentales qui empêchent les femmes d’avancer. Girl’s power.

#FINDYOURMAGIC 67% des femmes pensent qu’elles sont moins douées pour les Sciences que les hommes. Un exemple parmi tant d’autres des innombrables barrières mentales que les femmes s’imposent encore. Difficile de s’affranchir des stéréotypes genrés et des injonctions sociales solidement ancrés dans l’éducation et dans la société.Manquer de confiance, peur d’échouer, peur de réussir, douter en permanence, devoir prouver, ne pas se trouver belle, ne pas se croire à la hauteur, s’excuser… Arrêter de se flageller pour devenir ce que nous sommes, le combat de toutes les femmes.

© 72andSunny Amsterdam

Campagne Always

Campagne Dove

Campagne Pantene

#FINDYOURMAGIC Ces barrières mentales se transforment en insights implacables avec Dove (L’estime de soi, pour toutes les beautés), Always (like a girl), P&G (Don’t be sorry). Le marketing féministe n’en finit pas de s’imposer dans la publicité. Engagement authentique ou récupération à des fins commerciales ? Peu importe, seul compte l’éveil des consciences.Drôle de constater que c’est au tour d’Axe (find your magic) de s’approprier ces mêmes codes mais au masculin.

#AHAHAH Pour bousculer les stéréotypes, rien de plus efficace que l’autodérision. C’est le storytelling féminin du moment. Connasse, Filles d’aujourd’hui, Icônne (pastiche de magazine féminin réalisé par la youtubeuse Natoo), mais aussi Stylist, Causette, les BD de Pénélope Bagieu... Leur mot d’ordre : le pastiche, la caricature, la parodie comme autant de manières légères, drôles, sensibles, féroces de dépeindre une identité féminine en pleine évolution tout en maîtrisant sa représentation.

Un dessin de Pénélope Bagieu. DELCOURT

© Charlotte Abramow

#ETERNAL RESPECT To, Condorcet, Simone de Beauvoir, Elisabeth Badinter, Simone Veil, Angela Merkel, Aung San Suu Kyi, Lucien Neuwirth, Mercedes Erra...Qui, tous à leur manière, ont participé et participent encore à l’avènement de l’égalité entre les hommes et les femmes.

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