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MEDEF ÉCONOMIE juin 2014 1 Carnet de santé de la France de juin 2014 Le PIB s’est accru de 0,3 % en 2013, comme en 2012. Il n’a progressé que de 1,8% depuis 2007, moins que la population. Ce qui explique la baisse du PIB par habitant. En 2014, la croissance sera inférieure à la prévision officielle de 1 %, signe supplémentaire de la lourdeur d’une économie en panne de reprise. En particulier, la production industrielle stagne sur un niveau inférieur de plus de 15 % à celui de 2007. Autre manifestation de cette langueur de la conjoncture, les échanges commerciaux se contractent. La réduction du déficit en 2013 et au début 2014 tient non à un regain de compétitivité, mais à une contraction des importations plus forte que celle des exportations, qui s’explique uniquement par une baisse des prix (énergie, produits manufacturés). Activité 2007 2009 2012 2013 2014-T1 PIB (volume, 100 = 2007) (source : INSEE) 100 97,2 101,6 101,8 102,2 PIB/habitant (volume, 100 = 2007) (source : INSEE) 100 96,2 99 98,8 / Production manufacturière (100 = 2007) (source : INSEE)) 100 80,5 84,6 83,7 84,5 Balance commerciale FAB-FAB (glissement sur 12 mois, Mds d’) (source : Douanes) -42 -45,1 -67,5 -62,1 -60,8 Depuis 2007 Production manufacturière : -15,5 % Carnet de santé de la France

Carnet de santé de la France - Juin 2014

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Page 1: Carnet de santé de la France - Juin 2014

MEDEF ÉCONOMIE juin 2014

1Carnet de santé de la Francede juin 2014

◆ Le�PIB s’est accru de 0,3 % en 2013, comme en 2012. Il n’a�progressé�que�de�1,8%depuis�2007,�moins�que�la�population.�Ce�qui�explique�la�baisse�du�PIB�par�habitant.

◆ En 2014, la croissance sera inférieure à la prévision officielle de 1%,signe supplémentaire de la lourdeur d’une économie en panne dereprise. En particulier, la�production industrielle�stagne�sur�un�niveauinférieur�de�plus�de�15�%�à�celui�de�2007.

◆ Autre manifestation de cette langueur de la conjoncture, leséchanges commerciaux se contractent. La�réduction�du�déficit�en2013�et�au�début��2014��tient�non�à�un�regain�de�compétitivité,�mais�àune�contraction�des�importations�plus�forte�que�celle�des�exportations,qui�s’explique�uniquement�par�une�baisse�des�prix (énergie,�produitsmanufacturés).

Activité2007 2009 2012 2013 2014-T1

PIB (volume, 100 = 2007) (source : INSEE) 100 97,2 101,6 101,8 102,2

PIB/habitant (volume, 100 = 2007) (source : INSEE) 100 96,2 99 98,8 /

Production manufacturière (100 = 2007) (source : INSEE)) 100 80,5 84,6 83,7 84,5

Balance commerciale FAB-FAB (glissement sur 12 mois,Mds d’€) (source : Douanes)

-42 -45,1 -67,5 -62,1 -60,8

Depuis 2007Productionmanufacturière :

-15,5 %

Carnet de santéde la France

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Carnet de santé de la Francede juin 2014

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* avril 2014

◆ Faute de croissance, l’emploi continue de baisser (-0,3 % en 2013, et -0,2%au 1er trimestre 2014). Le mouvement est notable dans l’industrie, laconstruction et l’intérim, alors que les emplois se maintiennent dans les ser-vices et commerces. Depuis le�4ème trimestre�2007,�plus�de�523�000�emploissalariés�ont�été�perdus,�dont�84%�dans�l’industrie. Les emplois tertiairesont légèrement augmenté.

◆ Le taux de chômage a continué de s’accroître en 2013. Le mouvementest identique pour le chômage des jeunes. Il aura augmenté de +28%depuis 2007 (+22 % pour le taux de chômage des jeunes). Le�taux�dechômage�aura�augmenté�de�2,1�points�depuis�2007,�et�celui�des�jeunesde�4,3�points.

◆ Le nombre des demandeurs d’emplois (catégorie A) a atteint 3,4�millionsde�personnes�en�avril��2014,�67�%�de�plus�qu’en�2007. Plus préoccupant, lechômage de longue durée s’alourdit (1,1 million de demandeurs inscritsdepuis 2 ans et plus à Pôle Emploi), soit 2,2 fois plus qu’en 2007. Plus de lamoitié ont une ancienneté supérieure à 3 ans. Globalement, la duréemoyenne du chômage est de 5,8 trimestres (521 jours en avril 2014), au-delàdu seuil des�5,5�trimestres�que�le�Conseil�d’orientation�de�l’Emploi�considèrecomme�critique�pour�la�probabilité�de�trouver�un�emploi.

Emploi et chômage

Depuis 2007

Pertes d’emplois

dans les entreprises :

-523 300

­­ 2007 2009 2012 2013 2014-T1Evolution

2007-2014T1(miliers)

Emploi salarié marchand non agricole (100 = 2007, 4ème trimestre) (source : INSEE)

- Industrie- Construction- Tertiaire marchand hors intérim- Intérim

100

100100100100

97,3

93,298,199,876,5

97,3

89,695,0

101,479

97

88,193,3

101,284,2

96,8

87,992,9

101,480,4

-523,3

-437,7-105,8+147,4-127,2

Taux de chômage au sens du BIT (% de la po-pulation active, yc DOM, moyenne annuelle)(source : INSEE)

- dont : 15-24 ans

Demandeurs d’emploi (milliers, décembre,catégorie A) (source : Dares)

8

19,6

2015

9,1

23,6

2641

9,8

24,3

3132

10,3

24,8

3307

10,1

23,8

3 364*

/

/

+1 349

Chômeurs de longue durée de 2 ans et plus(milliers, catégories A, B et C, décembre)(source : Dares)

Durée moyenne d’inscription à Pôle emploi(jours, décembre) (source : Dares)

503

414

537

402

895

478

1 052

511

1 104*

521*

+600,8

+107

Depuis 2007Chômage de

2 ans et plus :+600 000(1,1 million de personnes)

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3Carnet de santé de la Francede juin 2014

*revenus distribués versés – revenus distribués reçus

Source : INSEE

◆ Les entreprises ont été mises à mal par six années de crise : entre�2007et�2013,�les�rémunérations�des�salariés�et�prélèvements�obligatoiresont�augmenté�beaucoup�plus�vite�que� la�valeur�ajoutée, au prixd’une contraction sensible des marges et des profits avant distribution.La situation a continué en effet de se dégrader en 2013.

Situation des entreprises

Depuis 2007Valeur ajoutée :

+7,2 %Rémunérations :

+12,6 %Marge brute :

-4,9 %

Évolution�cumulée�en�valeur�(%,�sociétés�non�financières) 2007-2013

Valeur�ajoutée� +7,2

Rémunération�des�salariés +12,6

Prélèvements�sur�les�entreprises

• Cotisations sociales employeurs

• Impôts nets de subventions- impôts sur la production- impôts directs

+11,3

+14,3

+5,5+24,5-9,1

Excédent�brut�d'exploitation• Profit distribuable après impôt

- autofinancement- revenus distribués nets*

-4,9-9,1-6,1

-18,2

Investissements +6,7

Évolution�cumulée�en�valeur�(%,�sociétés�non�financières) 20012-2013

Valeur�ajoutée� +0,�3

Rémunération�des�salariés +1,2

Prélèvements�sur�les�entreprises

•Cotisations sociales employeurs

•Impôts nets de subventions*- impôts directs- impôts sur la production

+4,3

+2

+9,3+10,1+8,6

Excédent�brut�d'exploitation• Profit net

- autofinancement- revenus distribués nets*

-2,6-2,7-1,4-7

Investissements -0,4

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Carnet de santé de la Francede juin 2014

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Source : INSEE

◆ Ainsi, depuis 2007, les�entreprises�ont�perdu�près�de�4�points�de�taux�de�marge,�avec29,7�%�de�la�VA,�niveau�le�plus�bas�depuis�1985.

◆ C’est�la�conséquence�d’une�part�de�la�hausse�des�rému-nérations�de 3,2 points, dont 2,2 points pour les salaires brutsversés (moindre diminution des effectifs que de l’activité,hausse du pouvoir d’achat du salaire brut moyen), d’autrepart�de�l’alourdissement�des�impôts�sur�la�production�(+0,6point).

Depuis 2007

Taux de margedes sociétés :

de 33,5à 29,7 %d e l a V A

%�valeur�ajoutée�(SNF) 2007 2009 2012 2013

Rémunération�des�salariésdont: salaires et traitements bruts

63,147,8

65,249,5

65,749,6

66,350

EBE

Profit net avant amortissement

- revenus distribués nets- autofinancement

33,5

25,7

6,319,4

30,9

23,3

6,516,7

30,6

22,5

5,217,3

29,7

21,8

4,817

InvestissementsTaux d'autofinancement

22,685,8

21,577,7

22,776,3

22,575,5

Prélèvements�obligatoires

• Cotisations sociales employeurs

• Impôts nets de subventions

- impôts sur la production- impôts directs

23,3

15,3

83,54,5

22

15,7

6,33,82,5

23,2

16

7,23,73,5

24,2

16,3

7,94

3,8

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