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«C Réforme des rythmes scolaires. Après son jeûne de cinq jours et demi, pour protester contre le décret Peillon-Hamon, la maire de Saint-Médard-en-Forez poursuivra son combat dès son retour de vacances, le 19 juillet. Toujours aussi déterminée. « Aucune décision ne mérite que l’on mette sa vie en danger » Paul Salen, député UMP « Bien entendu, je soutiens les manifestations contre la réforme des rythmes scolaires, car j’y suis moi-même opposé. Car cela n’apporte rien aux enfants, puisque le décret Hamon ne permet pas une réduction des heures passées à l’école. Ça n’apporte rien aux familles, ni aux enseignants. Et ça coûte cher aux communes, de surcroît dans une période où elles connaissent une baisse des dotations de l’État et des charges supplémentaires. Donc, s’il faut monter son opposition à cette réforme, ce n’est pas la peine de se mettre en danger. Aucune décision ne mérite de mettre sa vie en péril. Je suis donc content que la maire de Saint-Médard-en-Forez est mise un terme à sa grève de la faim. »

Le progres 8.07.14

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Page 1: Le progres 8.07.14

   

 

LA LOIRE ET SA REGION Politique EconomieRédaction : 6 Esplanade de France, CS16438, 42964 Saint-Etienne Cedex 9 - 04 77 91 47 47 - Fax : 04 77 91 48 99 - [email protected]

12 ! LE PROGRES - MARDI 8 JUILLET 2014 LOI

« Ce mardi, aprèsles der nièresanalyses réali-

sées par mon médecin traitant,je pars prendre l’air marin dansles Landes pour me retaperphysiquement » confie Evely-ne Flacher, d’une voix fluette.

« Nousne l’appliqueronspasen septembre »Mais que l’on ne s’y trompepas. Si la maire de Saint-Mé-dard-en-Forez est affaibliephysiquement par sa grève dela faim conduite du lundi30 juin 8 heures à samedi5 juillet dans l’après-midi, ellereste déterminée à poursuivreson combat contre la réformedes rythmes scolaires. « Nousne l’appliquerons pas en sep-tembre » assure la quadragé-naire. Les 130 enfants de cette

commune de 976 habitants ducanton de Chazelles-sur-Lyonn’auront pas quatre jours etdemi d’école dès le 2 septem-bre. Pas plus que d’activitéspériscolaires. « On restera àquatre jours : on ne lâche rien.Le 19 juillet à mon retour devacances, la contestation redé-marrera » prévient l’élue.« Dédaignée par le gouverne-

ment », cette maire compteécrire au conseil constitution-nel. Pour poser une questionprioritaire de constitutionnali-té, ce droit reconnu depuis2008 à toute personne de sou-tenir qu’une disposition légis-lative porte atteinte aux droitset libertés garantis par la Cons-titution ? Peut-être.Le maire a une dizaine de jourspour réf léchir à la suite decette lutte qu’elle veut désor-

mais juridique.Durant ces deux semaines surla côte atlantique, elle comptese reposer pour revenir enforme. En « mangeant du cho-colat noir pour faire remonterson taux de potassium qui esttrès bas ». Les légumes serontréintégrés tout doucement eten fin de semaine, cette végé-t a r i e n n e p o u r r a e n s u i t emanger des féculents. D’expli-quer : « Il faut que je fasse cerégime aussi longtemps quej’ai fait la grève de la faim »pour reprendre les 4,5 kilosperdus, et retrouver son poidsde forme de 48 kilos.Son hospitalisation de quel-ques heures et sa perfusiona p r è s s o n l é ge r m a l a i s e ,devraient ainsi définitivementêtre oubliées. !

V.M.

EvelyneFlacher « partdans les Landesse retaper »après sagrèvede la faimRéforme des rythmes scolaires. Après son jeûne de cinq jours et demi, pour protestercontre le décret Peillon-Hamon, lamaire de Saint-Médard-en-Forez poursuivra son combatdès son retour de vacances, le 19 juillet. Toujours aussi déterminée.

! Si la maire de Saint-Médard-en-Forez est affaiblie physiquement par sagrève de la faim de plus de cinq jours, elle reste déterminée à poursuivreson combat contre la réforme des rythmes scolaires. Photo Claude Essertel

« L’État et l’Académie se sont toujours tenusà la disposition de Mme Flacher »Régis Juanico, premier secrétaire fédéral du PS et député de la Loire

« La maire de Saint-Médard-en-Forez dit aujourd’hui vouloir se tourner versle conseil constitutionnel mais dans un État de droit, elle doit d’abord attendre

la réponse de son recours au conseil d’État. Ensuite, tout élu de la République doit se conformerà la décision prise. Mais il ne faut pas que cette élue vive cette réforme comme une punition.D’autant que les liens n’ont jamais été rompus : l’État et l’Académie, se sont toujours tenus à sadisposition de Mme Flacher pour voir quels aménagements peuvent être faits avec les communesalentours de la sienne. Elle a préféré opter pour la grève de la faim. Ce n’est pas la bonne modali-té pour manifester son opposition. C’est un très mauvais exemple donné aux jeunes générationspour dire que l’on n’est pas d’accord. D’autant que la réalité aujourd’hui, ce sont toutesles communes qui se sont organisées pour proposer des activités aux enfants le 2 septembre :ce choix politique au sens noble, même si ça leur coûte financièrement, elles l’ont fait. »

« Aucune décision ne mérite que l’on mettesa vie en danger »

Paul Salen, député UMP

« Bien entendu, je soutiens les manifestations contre la réformedes rythmes scolaires, car j’y suis moi-même opposé. Car celan’apporte rien aux enfants, puisque le décret Hamon ne permet pas une réductiondes heures passées à l’école.Ça n’apporte rien aux familles, ni aux enseignants. Et ça coûte cher aux communes,de surcroît dans une période où elles connaissent une baisse des dotations de l’Étatet des charges supplémentaires.Donc, s’il faut monter son opposition à cette réforme, ce n’est pas la peinede se mettre en danger. Aucune décision ne mérite de mettre sa vie en péril.Je suis donc content que la maire de Saint-Médard-en-Forez est mise un termeà sa grève de la faim. »

La 16e conférence francophonesur l’Apprentissage Automati-que se déroule les 8, 9 et10 juillet au laboratoire Hubert-Curien du Campus Carnot, àSaint-Etienne.Cette discipline, sous-domainede l’intelligence artificielle,consiste à modéliser des phé-nomènes à l’aide d’algorithmes,à partir d’exemples (programmede reconnaissance d’écrituremanuscrite par exemple). Laconférence, annuelle, vise àprésenter les nouveautés scien-tifiques du domaine et favoriserl’échange entre les étudiants etles experts. Deux invités pren-dront la parole : Francis Bach,

de l’ENS Paris, mercredi 9, etHendrick Blockeel, de la Katho-lieke Universiteit Leuven enBelgique, le jeudi 10. La confé-rence cible donc un publicacadémique, particulièrementles doctorants, et les départe-ments Recherche et développe-ment des entreprises. Les doc-torants présentent d’ailleursl’avancement de leurs travauxaux experts présents afin derecueillir leurs avis.Conférence francophone sur l’Appren-tissage Automatique 8,9 et 10 juillet aulaboratoire Hubert-Curien, 18 rueProfesseur-Benoît-Lauras à St-Etienne.Renseignements complémentairessur cap2014.sciencesconf.org

CAMPUS CARNOT À ST-ETIENNE

La conférence sur l’apprentissageautomatique s’ouvre ce mardi

Ce mardi, le député socialisteet vice-président de la régionRhône-Alpes en charge del’économie représente l’Asso-ciation des Régions de Francesera à la 3e conférence sociale,ce rendez-vous parisien clépour le dialogue social cher àFrançois Hollande. Concrète-ment, 300 personnes, syndica-listes et patrons, sont atten-dues pour s’entendre sur unefeuille de route pour les réfor-mes sociales à venir. « Jedéfendrai l’idée de mobiliserd’avantage les fonds euro-péens structurels et d’investis-sement FESI (soit 22 milliardsd’euros), désormais pilotés par

les Régions pour les orientersur les dépenses d’avenir enmatière d’innovation, derecherche, de soutien aux PMEet à la transition énergétique »annonce, Jean-Louis Gagnaire.Pour lutter contre le chômagedes jeunes : le Stéphanoisréaffirmera « la nécessité d’unemeilleure articulation entre lesdifférents et nombreux acteursconcernés (État central etdéconcentré, missions locales,Pôle emploi, Régions, collectivi-tés locales, partenairessociaux…) pour garantirune meilleure coordination etcomplémentarité des politiqueset des actions ».

TROISIÈME CONFÉRENCE SOCIALE

Jean-Louis Gagnaire représentel’Association des Régions de FranceFirminy : ils se

mobilisent pour une7e classe de secondeà Albert-CamusCe lundi, une vingtaine deparents, de professeurs etd’élèves, ont déposé unemotion pour demander l’ouver-ture d’urgence d’une septièmeclasse de seconde dansl’établissement.Ils ne comprennent pas l’affec-tation d’étudiants au lycéeJacob-Holtzer alors qu’ils ontpourtant choisi le lycéeAlbert-Camus.La nouvelle classe à peu dechances de voir le jour cetteannée, selon l’inspecteurd’académie Serge Clément.

Zoom

LA LOIRE ET SA REGION Politique EconomieRédaction : 6 Esplanade de France, CS16438, 42964 Saint-Etienne Cedex 9 - 04 77 91 47 47 - Fax : 04 77 91 48 99 - [email protected]

12 ! LE PROGRES - MARDI 8 JUILLET 2014 LOI

« Ce mardi, aprèsles der nièresanalyses réali-

sées par mon médecin traitant,je pars prendre l’air marin dansles Landes pour me retaperphysiquement » confie Evely-ne Flacher, d’une voix fluette.

« Nousne l’appliqueronspasen septembre »Mais que l’on ne s’y trompepas. Si la maire de Saint-Mé-dard-en-Forez est affaibliephysiquement par sa grève dela faim conduite du lundi30 juin 8 heures à samedi5 juillet dans l’après-midi, ellereste déterminée à poursuivreson combat contre la réformedes rythmes scolaires. « Nousne l’appliquerons pas en sep-tembre » assure la quadragé-naire. Les 130 enfants de cette

commune de 976 habitants ducanton de Chazelles-sur-Lyonn’auront pas quatre jours etdemi d’école dès le 2 septem-bre. Pas plus que d’activitéspériscolaires. « On restera àquatre jours : on ne lâche rien.Le 19 juillet à mon retour devacances, la contestation redé-marrera » prévient l’élue.« Dédaignée par le gouverne-

ment », cette maire compteécrire au conseil constitution-nel. Pour poser une questionprioritaire de constitutionnali-té, ce droit reconnu depuis2008 à toute personne de sou-tenir qu’une disposition légis-lative porte atteinte aux droitset libertés garantis par la Cons-titution ? Peut-être.Le maire a une dizaine de jourspour réf léchir à la suite decette lutte qu’elle veut désor-

mais juridique.Durant ces deux semaines surla côte atlantique, elle comptese reposer pour revenir enforme. En « mangeant du cho-colat noir pour faire remonterson taux de potassium qui esttrès bas ». Les légumes serontréintégrés tout doucement eten fin de semaine, cette végé-t a r i e n n e p o u r r a e n s u i t emanger des féculents. D’expli-quer : « Il faut que je fasse cerégime aussi longtemps quej’ai fait la grève de la faim »pour reprendre les 4,5 kilosperdus, et retrouver son poidsde forme de 48 kilos.Son hospitalisation de quel-ques heures et sa perfusiona p r è s s o n l é ge r m a l a i s e ,devraient ainsi définitivementêtre oubliées. !

V.M.

EvelyneFlacher « partdans les Landesse retaper »après sagrèvede la faimRéforme des rythmes scolaires. Après son jeûne de cinq jours et demi, pour protestercontre le décret Peillon-Hamon, lamaire de Saint-Médard-en-Forez poursuivra son combatdès son retour de vacances, le 19 juillet. Toujours aussi déterminée.

! Si la maire de Saint-Médard-en-Forez est affaiblie physiquement par sagrève de la faim de plus de cinq jours, elle reste déterminée à poursuivreson combat contre la réforme des rythmes scolaires. Photo Claude Essertel

« L’État et l’Académie se sont toujours tenusà la disposition de Mme Flacher »Régis Juanico, premier secrétaire fédéral du PS et député de la Loire

« La maire de Saint-Médard-en-Forez dit aujourd’hui vouloir se tourner versle conseil constitutionnel mais dans un État de droit, elle doit d’abord attendre

la réponse de son recours au conseil d’État. Ensuite, tout élu de la République doit se conformerà la décision prise. Mais il ne faut pas que cette élue vive cette réforme comme une punition.D’autant que les liens n’ont jamais été rompus : l’État et l’Académie, se sont toujours tenus à sadisposition de Mme Flacher pour voir quels aménagements peuvent être faits avec les communesalentours de la sienne. Elle a préféré opter pour la grève de la faim. Ce n’est pas la bonne modali-té pour manifester son opposition. C’est un très mauvais exemple donné aux jeunes générationspour dire que l’on n’est pas d’accord. D’autant que la réalité aujourd’hui, ce sont toutesles communes qui se sont organisées pour proposer des activités aux enfants le 2 septembre :ce choix politique au sens noble, même si ça leur coûte financièrement, elles l’ont fait. »

« Aucune décision ne mérite que l’on mettesa vie en danger »

Paul Salen, député UMP

« Bien entendu, je soutiens les manifestations contre la réformedes rythmes scolaires, car j’y suis moi-même opposé. Car celan’apporte rien aux enfants, puisque le décret Hamon ne permet pas une réductiondes heures passées à l’école.Ça n’apporte rien aux familles, ni aux enseignants. Et ça coûte cher aux communes,de surcroît dans une période où elles connaissent une baisse des dotations de l’Étatet des charges supplémentaires.Donc, s’il faut monter son opposition à cette réforme, ce n’est pas la peinede se mettre en danger. Aucune décision ne mérite de mettre sa vie en péril.Je suis donc content que la maire de Saint-Médard-en-Forez est mise un termeà sa grève de la faim. »

La 16e conférence francophonesur l’Apprentissage Automati-que se déroule les 8, 9 et10 juillet au laboratoire Hubert-Curien du Campus Carnot, àSaint-Etienne.Cette discipline, sous-domainede l’intelligence artificielle,consiste à modéliser des phé-nomènes à l’aide d’algorithmes,à partir d’exemples (programmede reconnaissance d’écrituremanuscrite par exemple). Laconférence, annuelle, vise àprésenter les nouveautés scien-tifiques du domaine et favoriserl’échange entre les étudiants etles experts. Deux invités pren-dront la parole : Francis Bach,

de l’ENS Paris, mercredi 9, etHendrick Blockeel, de la Katho-lieke Universiteit Leuven enBelgique, le jeudi 10. La confé-rence cible donc un publicacadémique, particulièrementles doctorants, et les départe-ments Recherche et développe-ment des entreprises. Les doc-torants présentent d’ailleursl’avancement de leurs travauxaux experts présents afin derecueillir leurs avis.Conférence francophone sur l’Appren-tissage Automatique 8,9 et 10 juillet aulaboratoire Hubert-Curien, 18 rueProfesseur-Benoît-Lauras à St-Etienne.Renseignements complémentairessur cap2014.sciencesconf.org

CAMPUS CARNOT À ST-ETIENNE

La conférence sur l’apprentissageautomatique s’ouvre ce mardi

Ce mardi, le député socialisteet vice-président de la régionRhône-Alpes en charge del’économie représente l’Asso-ciation des Régions de Francesera à la 3e conférence sociale,ce rendez-vous parisien clépour le dialogue social cher àFrançois Hollande. Concrète-ment, 300 personnes, syndica-listes et patrons, sont atten-dues pour s’entendre sur unefeuille de route pour les réfor-mes sociales à venir. « Jedéfendrai l’idée de mobiliserd’avantage les fonds euro-péens structurels et d’investis-sement FESI (soit 22 milliardsd’euros), désormais pilotés par

les Régions pour les orientersur les dépenses d’avenir enmatière d’innovation, derecherche, de soutien aux PMEet à la transition énergétique »annonce, Jean-Louis Gagnaire.Pour lutter contre le chômagedes jeunes : le Stéphanoisréaffirmera « la nécessité d’unemeilleure articulation entre lesdifférents et nombreux acteursconcernés (État central etdéconcentré, missions locales,Pôle emploi, Régions, collectivi-tés locales, partenairessociaux…) pour garantirune meilleure coordination etcomplémentarité des politiqueset des actions ».

TROISIÈME CONFÉRENCE SOCIALE

Jean-Louis Gagnaire représentel’Association des Régions de FranceFirminy : ils se

mobilisent pour une7e classe de secondeà Albert-CamusCe lundi, une vingtaine deparents, de professeurs etd’élèves, ont déposé unemotion pour demander l’ouver-ture d’urgence d’une septièmeclasse de seconde dansl’établissement.Ils ne comprennent pas l’affec-tation d’étudiants au lycéeJacob-Holtzer alors qu’ils ontpourtant choisi le lycéeAlbert-Camus.La nouvelle classe à peu dechances de voir le jour cetteannée, selon l’inspecteurd’académie Serge Clément.

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